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Nadejda Mandelstam

Extraits

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Poésie

L'horizon est en feu. Cinq poètes russes du XXe siècle

Blok - Akhmatova - Mandelstam - Tsvétaïéva - Brodsky

02/2007

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Théâtre

Le duel

Dans la bonne société caucasienne, en 1890, Ivan Laïevski, homme cynique et débauché, vient se confier à son ami, le docteur Alexandre Saïmolenko : après avoir séduit une femme mariée, Nadejda, il a tôt fait de se lasser de cet amour et, accablé de dettes, il veut fuir à Saint-Pétersbourg pour recommencer sa vie. Nadejda est montrée du doigt comme une femme déchue à ne pas fréquenter, Laïevski est détesté de tous, et particulièrement de l'orgueilleux Von Koren, qui a promis de le liquider pour débarrasser la société de ce cynique personnage. Seul Alexandre le défend et montre de la compassion à son égard. Von Koren finit par provoquer Laïevski en duel.

01/2002

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Histoire internationale

Des signaux avant la ruine. L'URSS vue par ses écrivains (1954-1991)

Dans un livre consacré à Brodski, Yakov Gordine saluait la "survie spirituelle" pendant les décennies "soviétiques" et il mettait en son centre la "résistance indomptable" de la culture à la pseudoculture imposée par le pouvoir. Alertée en 1981 par Braudel sur l'effondrement inévitable du régime communiste avant la fin du XXe siècle, j'ai dès ce moment lu beaucoup de littérature russe pour rechercher la réalité de cette société. Pour écrire ce livre, j'ai repris la lecture de cette littérature qui a été traduite abondamment et par des traducteurs remarquables. Après le "dégel" amorcé par le roman laborieux d'Ehrenbourg, la "renaissance" s'est affirmée de manière éclatante avec le Docteur Jivago (1958) : la rhétorique édifiante du "réalisme socialiste" était balayée, et le tragique réinstallé. Depuis le Rapport Khrouchtchev (1956), la littérature traduite - qu'elle soit autorisée, ou clandestine ou de l'exil - explorait des terrains essentiels. D'abord, la répression : de la Journée d'Ivan Denissovitch (1963), à Chalamov, en passant par La Faculté de l'inutile de Dombrovski, par Contre tout espoir de Nadejda Mandelstam, on voyait l'ampleur de la répression, la convergence de ces analyses, et la force de cette littérature qui restera. Ensuite, le quotidien : une littérature, moins reconnue car moins spectaculaire, le racontait, comme tissé de morosité, d'angoisses, de peur, parfois d'un au-delà discret, et toujours du tragique, la distance au pouvoir, et, malgré le poids de l'appareil politico-policier, des envies de vivre. Même dans le fantastique, (Boulgakov enfin découvert), ou la dérision (Vénédict Erofeiev dans Moscou-sur-Vodka), la société communiste apparaît dans sa tragique vérité : les vies dénaturées par des malheurs inventés.

11/2013

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Littérature française

De personne je ne fus le contemporain

"L'un et l'autre rappelaient aux oublieux ce que le XXe siècle avait de fascinant et de monstrueux. Aller à leur rencontre c'est découvrir les deux visages de l'entre-deux-guerres, qui vit l'avènement des dictatures de tous bords. Le premier, Hô Chi Minh, avait un parcours qui épousait un siècle de guerres. Il avait été l'homme de Dien Bien Phu, le résistant contre l'armée française, puis contre les GI. Le second, Ossip Mandelstam, assassiné par les sbires de Staline, fut un martyr des purges qui virent la mort de millions de Russes. Qui se souvient de Dien Bien Phu comme de la Colline des anges ? De la présence française comme de l'occupation américaine ? Mandelstam reste un des plus grands poètes du XXe siècle. Hô Chi Minh s'est essayé à la poésie, ses vers décrivent la réalité d'un prisonnier anticolonialiste, ils montrent un homme de culture, plein d'appétence livresque. La voix de Hô Chi Minh est un ordre renvoyé par mille porte-voix, celle de Mandelstam un cri répété par mille sentinelles". Ecrivaine de l'intime, Linda Lê restitue une histoire oubliée : celle de deux géants du 20e siècle qui se sont rencontrés en 1923 à Moscou. L'un est le poète Ossip Mandelstam, l'autre deviendra l'inventeur d'une révolution, défenseur de l'anticolonialisme, Hô Chi Minh. Ils ont toute leur existence "écouté le bruit du temps" , comme l'écrit Ossip Mandelstam qui observe le "tact inné" de Hô Chi Minh. Leurs destins ont été bien différents, mais ils ont été des résistants, incompris, persécutés, broyés par la fureur de ce siècle politique. Linda Lê dit les rêves d'un monde meilleur, le fracas de la désillusion face à l'émergence du totalitarisme, dans un récit littéraire qui éclaire notre présent. De personne je ne fus le contemporain nous ouvre les yeux sur ces deux destins, singuliers et universels, et nous saisit par son écriture.

02/2022

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Littérature française

Leur histoire

Anna a six ans. Elle n'a jamais parlé. Une crainte étrange court tel un fil dans sa famille depuis trois générations, la crainte que les mots ne soient " des traîtres, des voleurs ", une menace insidieuse capable de vous ôter la vie et l'amour des êtres qui vous sont chers. Nadèjda, sa mère - la narratrice -, a refusé d'apprendre à lire et à écrire. A l'âge d'Anna, elle a assisté impuissante à la mort de sa grand-mère, provoquée, s'est-elle imaginé, par l'un des mots du conte que la vieille femme lui lisait alors... Lorsque, en désespoir de cause, elle inscrit Anna dans une école pour malentendants, elles croisent le chemin de Merlin, un enseignant qui emploiera toutes ses forces à " donner la parole " à l'enfant. Entre la frayeur que Nadèjda éprouve et l'amour qui naît bientôt entre elle et Merlin, des bulles de savon, un sifflet, des masques seront autant de pierres formant un gué périlleux qui permettra à Anna d'atteindre l'autre rive.

05/2006

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Littérature érotique et sentim

On ne voit bien qu'avec le coeur

Nadjeda, médecin urgentiste farouche, aussi belle que rebelle, porte en elle la douleur d'un sombre passé et une colère qui l'empêchent d'aller vers les autres. Jusqu'à ce qu'elle rencontre Ludovic, un neurochirurgien de talent, qui parvient à la séduire... Leur passion est intense, fusionnelle, mais très vite des évènements dramatiques viennent bouleverser leur existence... Nadjeda saura-t-elle faire confiance à l'amour et transformer sa souffrance en une force de résilience ? Dans l'univers médical qu'elle connaît bien, Natalya Engelmann explore la complexité des rapports humains et amoureux à travers des personnages qui, profonds et touchants, se perdent, se déchirent et se retrouvent en de multiples rebondissements.

11/2018

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Littérature française

Gris du ciel

David Stern est le fils cadet d'une famille juive d'origine russe dont les membres se sont dispersés à Londres, à New York, à Paris. Fonctionnaire des Nations unies, David est envoyé en mission à Athènes, au lendemain de la Libération, pour enquêter sur les drames politiques qui mettent le pays à feu et à sang. David y rencontre Lise, jeune réfugiée russe, dont il s'éprend. Mais sa passion pour une fille déclassée, alcoolique, va creuser davantage les angoisses d'un jeune homme. Déraciné, nostalgique, incessamment confronté à la terrible fresque des événements historiques dressée entre lui et l'existence, David se sent partout, et de plus en plus profondément, un incurable étranger. Son dernier recours : il part pour Moscou afin d'y retrouver sa soeur Nadejda, une brillante ethnologue, qui avait choisi de rester dans sa patrie. Cette jeune femme, qui a voulu et construit son destin en toute connaissance de cause, saura-t-elle sauver son frère de l'étrange nuit du doute, de l'indécision, de la peur ? Et pour Nadejda, ce visiteur venu d'un autre monde n'est-il pas un hôte compromettant ? Comme dans Les cosmopolites, roman qui mettait déjà en scène l'attachante famille Sterne, l'action, la politique, la guerre, l'amour, les grandes aspirations intellectuelles et métaphysiques soulèvent un feu croisé de questions.

09/1981

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Littérature française

Et la beauté sauvera le monde

Nadejda Bellevieille est infirmière en réanimation cardiaque sur le bassin d'Arcachon. Son vécu douloureux va l'amener à découvrir un monde dont elle ne soupçonnait pas l'existence, un monde où la force de l'Enfance prend tout son sens, un lieu ou l'essence de la Vie se rapproche de la perfection, où la grâce et l'enchantement rayonnent face à la cruauté et à la perversion. Nous avons tous le devoir de nous souvenir, de suivre le chemin énigmatique et mystérieux de notre propre histoire afin de réanimer le Vivant.

09/2022

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Théâtre

Trois nuits chez Meyerhold suivi de Cage

Le poète Mandelstam, traqué pour avoir écrit une épigramme contre Staline, passe trois nuits chez le metteur en scène Meyerhold. Tandis que ce dernier est enthousiasmé par la mise en oeuvre de la révolution et participe activement à l'avant-garde artistique, celui-là ressent déjà les dérives totalitaires du régime soviétique. Un dialogue pour une même vision de l'art, mais par des chemins opposés, avant que les deux hommes ne soient broyés par la machine totalitaire.

08/2013

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Critique

De Francesca à Béatrice. A travers la Divine Comédie

"Lorsqu'on s'approche de Dante, on se trouve, soudain, face à une garde nombreuse et terrible : les commentateurs. Hérissés d'érudition, ils se tiennent en d'agressives attitudes au seuil de chaque chant de la Divine Comédie et leurs interprétations, brandies telles des fourches, font reculer le lecteur timide "là où le soleil se tait"". Victoria Ocampo ouvre ainsi son essai sur Dante, qu'elle choisit de placer sous le signe du vers célèbre : Amor mi mosse, che mi fa parlare (Enfer, II, 72). Très tôt, le texte de la Comédie est devenu pour l'écrivaine argentine le lieu d'une méditation personnelle, dans la veine de celles de T. S Eliot ou d'O. Mandelstam, à peu près contemporaines. Mais là où Eliot formule, à travers Dante, sa conception personnelle de la poésie, où Mandelstam se penche avec le poète florentin sur la douleur de l'exil, elle revient passionnément, avec Francesca da Rimini, avec Beatrice Portinari, au miracle de "l'amour incorruptible, impérissable, qui émeut encore le monde". Ecrit directement en français il y a juste un siècle, en 1921, à l'occasion du sixième centenaire de la mort de Dante, ce livre est le premier essai original de Victoria Ocampo, que la présente édition restitue aux lecteurs. Préface de Victoria Liendo Edition de Roland Béhar.

03/2021

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Poésie

Russie. L'immense et l'intime

Dans ce nouveau numéro, la revue des Etats provisoires du poème visite la Russie à travers notamment plusieurs poèmes inédits d'Ivan Viripaev, Eugen Kluev et Marina Skalova. Elle propose par ailleurs des études sur des auteurs russes du XXe siècle : Marina Tsvetaeva, Ossip Mandelstam, Daniil Harms et un texte très peu connu d'Elsa Triolet. Où l'on découvre que l'écriture née en Russie rime souvent avec "exil" sans rien dissimuler des douleurs qui l'accompagnent. Mais la poésie russe sait aussi se faire révolte contre le prince, acte politique puissant. Parole de liberté dont l'écho résonne jusqu'à nous.

12/2019

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Critique littéraire

Rapport de police. Accusations de plagiat et autres modes de surveillance de la fiction

L’accusation de plagiat est peut-être l’archétype de l’accusation littéraire, une tentative de meurtre symbolique, qui réussit parfois. Ce Rapport de police étudie les attaques des dénonciateurs ; et aussi, d’Apollinaire à Zola, de Freud à Mandelstam, de Daphné Du Maurier à Paul Celan, les réactions des accusés. La plagiomnie, la calomnie plagiaire, manifeste une surveillance de la fiction, qui passe par la notion de crime, voire de blasphème, et pose la question du sacré en littérature. C’est cette surveillance, qui vaut pour toute écriture non appropriée, dont est retracée ici la longue histoire, de Platon au goulag.

04/2011

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Critique Poésie

Entretien sur Celan

Jean-Claude Schneider (né en 1936) a longtemps eu une dette envers Paul Celan. Jeune traducteur de l'allemand, il a rencontré le poète à Paris au début des années soixante à l'occasion d'un projet de traduction des poèmes de Celan en français aux éditions Gallimard qui, à la suite d'un malentendu, ne verra jamais le jour. C'est Celan qui, le premier, l'encouragea, lors de cette rencontre, à lire Mandelstam en lui offrant le petit livre de traduction du poète russe en allemand qu'il avait lui-même fait paraître en 1959. L'aboutissement du choc reçu alors, ce seront les deux volumes des Ouvres complètes publiées il y a deux ans. Les pages de cet entretien sur Celan, publié une première fois aux éditions Apogée en 2002, sont nées, quarante ans après, de cette rencontre et ce projet qui n'aboutit pas au livre escompté, mais qui marque, néanmoins pour Jean-Claude Schneider - qui a lui-même publié ses premiers poèmes au Mercure de France en 1958 - le début "d'une conversation infinissable avec les seuls poèmes, enfin renouée et sans cesse recreusée". Le livre est donc à la fois le recueil, longtemps différé à cause du malentendu initial, des traductions de poèmes de Celan par Schneider et un commentaire de ces poèmes, une lecture que l'on peut dire "fraternelle" , si l'on connaît l'oeuvre poétique de Schneider et en particulier de son dernier recueil Récitatif en ruine que nous publions parallèlement. Les livres sur la poésie de Celan se sont multipliés depuis qu'il a acquis le statut - paradoxal quand on sait son histoire familiale - de plus grand poète de langue allemande de la seconde moitié du XXe siècle. Mais celui-ci nous semble particulièrement précieux par son approche. A l'opposé de la démarche d'un Jean Bollack, qui pensait qu'il était possible, à force de savoir herméneutique, d'accéder à un sens qui serait le seul recevable, Schneider se place dans la position de l'"interlocuteur", de l'un de ces lecteurs du futur dont parlait Mandelstam. D'où le titre choisi pour ce livre qui fait allusion à l'Entretien sur Dante de Mandelstam aussi bien qu'à l'Entretien dans la montagne de Celan lui-même. Tout en préservant "la part d'ombre que le poème a pour tâche de sauver et dont il doit, pour buissonner, se vêtir", Jean-Claude Schneider nous apprend, dans ces pages, à nager vers les poèmes de Paul Celan, qui sont comme autant "de petites îles pour lesquelles manquent ponts et bacs".

05/2021

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Poches Littérature internation

Acide, Arc-en-ciel

Mon âge, ma bête fauve, qui pourra te regarder au fond des yeux et souder de ton sang les vertèbres de deux siècles ? Ces vers d' Ossip Mandelstam barrent l'horizon de ce livre. "Le siècle", titre de cette poésie, prend, dans ce livre, la forme d'un assassin, d'un missionnaire et d'un hôte errant. Autour de leurs voix, la pierre volcanique d'une maison dans les champs. Pierres, mortier, foyer, vent : de la matière s'élèvent un grondement et un choeur derrière leurs récits, qui les pressent et les portent à l'achèvement. La couleur dominante est le blanc des éclairs qui déchirent le noir d'une nuit fatidique.

10/2011

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Récits de voyage

Arménie russe. Aventures scientifiques à l'époque des tsars (1909-1914) Pierre Bonnet, un géologue français en Transcaucasie

La découverte récente du fonds iconographique et documentaire du géologue français Pierre Bonnet est à l'origine d'une enquête historique, ethnographique et géographique sans précédent sur une région bien mal connue : la Transcaucasie méridionale. A la fois scientifique, photographe et artiste, Pierre Bonnet (1879-1965) peut être considéré comme le Père de la géologie caucasienne. Témoins des moeurs des populations rencontrées, curieux des lieux sauvages découverts au cours de cinq grandes expéditions réalisées entre 1909 et 1914, à la veille de l'arrivée des Soviets, Pierre Bonnet et son épouse Nadedja, arménienne d'origine, ont laissé un inestimable témoignage sur un temps révolu. Les carnets de voyage, l'extraordinaire illustration de photographies, de dessins aquarelles, de croquis de terrain, constituent des documents attachants, offrant au lecteur l'intimité des populations et l'attrait des paysages de montagnes, singulièrement dangereuses, du sud du Caucase au début du XXe siècle. 100 ans après exactement, grâce aux récits, aux cartes et photographies, les géographes Françoise Ardillier-Carras et Olivier Balabanian ont retrouvé les itinéraires des expéditions de Pierre et de Nadedja Bonnet et mis en valeur une oeuvre géologique magistrale ainsi que les traces d'un passé disparu. Ils livrent pour la première fois des révélations rares et précieuses sur l'Arménie de l'époque des tsars, afin que la mémoire de tout un peuple ne sombre pas dans l'oubli. Le témoignage du géologue Pierre Bonnet est un chef-d'oeuvre de la littérature de voyage, alliant l'exploration scientifique et l'aventure humaine, illustré par plus de 170 photographies, cartes et dessins.

02/2012

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Opéra

L'Avant-Scène Opéra N° 333 : Le Conte du tsar Saltan (Rimski-Korsakov)

Ecrit par Nikolaï Rimski-Korsakov à l'occasion des célébrations du centenaire de la naissance du poète Pouchkine, Le Conte du tsar Saltan exploite le folklore littéraire russe et plonge le spectateur dans les légendes populaires et fut créé avec faste à l'Opéra privé de Moscou, alors un lieu d'émulation artistique réunissant metteurs en scène et décorateurs imaginatifs comme le peintre Mikhail Vroubel. L'ouvrage de Rimski-Korsakov a aussi bénéficié de la présence d'une artiste unique, Nadejda Zabela-Vroubel, muse du compositeur. Magnifiant une nature harmonieuse et heureuse face à un Etat autoritaire en déshérence, Le Conte du tsar Saltan est un récit initiatique qui oppose la bonne et la mauvaise pratique du pouvoir. Comme d'usage à L'Avant-Scène Opéra, le volume permet au lecteur de suivre le livret original intégral, en regard d'un commentaire musical et littéraire abondamment illustré de photos de productions, une discographie et une vidéographie, et une série d'études faisant le point sur le sujet.

03/2023

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Littérature étrangère

Beauté n'a pas de loi

Dans ces textes écrits entre 2003 et 2012, Juan Goytisolo nous propose sa lecture d'écrivains européens aussi divers que Arno Schmidt, Hermann Broch, Céline, Quevedo, Mikhaïl Boulgakov, Andreï Riély. Il suggère des rapprochements inédits entre les grandes héroïnes de la littérature que sont Emma Rovary, Anna Karénine et la Régente. Il établit aussi un parallèle entre les persécutions de l'Inquisition espagnole du XVe siècle et les pratiques staliniennes dont ont été victimes, entre autres, Isaac Babel et Ossip Mandelstam. Ses analyses passionnantes et érudites, où transparaît sa sensibilité aux enjeux politiques, nous incitent à redécouvrir ces chefs-d'oeuvre. Essayiste autant que romancier, Juan Goytisolo poursuit ici son analyse engagée et rigoureuse de "L'arbre de la littérature" entarnée il y a vingt-cinq ans.

02/2016

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Littérature française

Balade au bord de la Volga

Akhmatova, Pasternak, Mandelstam, Tsvetaeva, quatre grands poètes nés sous le régime tsariste de Nicolas II, ont vécu leur destinée culturelle au milieu de la révolution, à travers les malheurs d'un peuple courageux, les tourments de la faim, les massacres, les persécutions. Ils ont su, avec courage, garder leur parole. Au-delà des obstacles, ils ont transcrit leur vérité, ils ont écrit leur vécu et surtout clamer leur humanité. Ce livre n'est pas un ouvrage politique, ni historique. Il décrit les faits, les anecdotes, les aléas de la vie de ces quatre artistes. Cette rencontre imaginaire au bord de la Volga permet au lecteur de vivre moult scènes de leur réalité et ainsi de saisir toutes les vicissitudes de leur vécu. Quelle poésie dans leurs souffrances criées à la liberté !

07/2019

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Littérature française

La révolution des cierges

Moscou, 1917. Le père Grégoire est peintre d'icônes au monastère Saint-Andronic, où s'illustra jadis son célèbre prédécesseur André Roublev. Tandis que derrière les remparts la vie des moines conserve son rythme immuable, la tourmente révolutionnaire secoue le pays. Partout, les bolcheviks propagent leurs idées et prennent les postes de pouvoir. L'usine de cierges dépendante du monastère n'est pas à l'abri des bouleversements. Femme d'ouvrier, Nadejda Ignatievna tente de faire survivre sa famille, espérant contre toute attente le retour de son fils aîné parti au front. Alors que les émeutes ensanglantent Moscou, le père Grégoire continue son travail solitaire. Parviendra-t il à achever son chef-d'œuvre, une Résurrection qu'il médite depuis si longtemps ? L'écriture d'Olga Lossky relate, non sans une étrange gaieté, la vie austère des moines au milieu d'un monde qui s'enflamme et confère au roman la grâce des icônes. Après Requiem pour un clou, publié par les Editions Gallimars en 2004, La révolution des cierges est le deuxième roman d'Olga Lossky.

03/2010

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Poésie

Un couteau dans la tête

Six cycles de poèmes, achevés par Véronique Wautier avant sa mort, forment ce recueil. On y trouve du bleu matisse, une couleur neuve, inconnue et pourtant évidente à la lecture, une adresse au poète Mandelstam et à son cheval, un pays invincible parmi les guerres. D’un poème à l’autre, tout se trouve de son pays de mots. Tout s’entend, aussi, de sa fin indicible, dans une langue ultimement close par une bouleversante bienvenue, celle, bien sûr, que nous voudrions la voir nous souhaiter encore, et que nous murmurons à son nom, maintenant. L’EXTRAIT un oiseau passe lentement sur le mouvement des lèvres c’est cela un mot un tout petit bruit de rame dans la grande invisibilité un mot main dans la main un mot psaume sur la paume

10/2022

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Littérature étrangère

Sibérienne

Au début des années quatre-vingt, un apparatchik de La Havane, cherchant à surprendre ses collègues de Moscou, a soudain une idée qui lui semble fort originale : si les Russes ont été capables d'envoyer un homme dans l'espace, eux, les Cubains, vont expédier un Noir en Sibérie. Voici comment le jeune journaliste Barbaro Valdés quitte un jour son île tropicale et se retrouve, une semaine plus tard, par - 50°, aux confins de la taïga. Il est censé écrire une série d'articles sur les vastes projets de développement entrepris par le grand frère soviétique dans cette partie de la planète. Mais très vite, la couleur des yeux de son interprète, la belle Nadejda Chalamov, l'intéresse plus que les pipe-lines et les chemins de fer qu'on lui montre. Pour gagner l'amour de cette femme - un amour aussi intense que le paysage sibérien -, Barbaro ira bien au-delà des frontières idéologiques, culturelles, et jusqu'au bout de lui-même : au milieu des plaines infinies, il sera le fils noir du soleil des Caraïbes qui s'attache à jamais au cœur blanc de la neige.

10/2003

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Histoire du droit

La danse du pendule. Les juristes et l'internationalisation des droits de l'homme, 1920-1939

La danse du pendule propose de faire de l'ambivalence et du principe d'incertitude, sujets de notre temps, des objets d'histoire, et invite à découvrir l'histoire de la Déclaration des droits internationaux de l'homme, adoptée à New York en 1929 par les juristes du prestigieux Institut de droit international, qui précède la Déclaration universelle de 1948. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les violences de masse, les migrations forcées, l'apatridie et la protection des minorités engagent un processus d'internationalisation des droits de l'homme. C'est dans un temps dominé par les logiques impériales et nationales occidentales et par l'inégalité entre les sexes que naît le projet d'une Déclaration des droits internationaux de l'homme. A l'initiative du juriste russe André Nikolaïevitch Mandelstam, ancien drogman de l'ambassade de Russie à Constantinople et témoin du génocide des Arméniens, en exil à Paris, il se structure entre les associations de réfugiés apatrides, les sociétés savantes juridiques et des groupes d'intérêt transnationaux. Entre New York, Paris et la Société des nations à Genève surgissent les enjeux et les contraintes de cette déclaration, soutenue en France par Albert de La Pradelle et aux Etats-Unis par James Brown Scott, et de l'ambition de Mandelstam, de la transformer en une Convention mondiale des droits de l'homme en 1933. Pourtant, alors même que les persécutions anti-juives du régime nazi sont connues de tous, la dynamique d'internationalisation des droits de l'homme s'effondre de manière abrupte à la Société des nations puis s'enlise dans un débat civilisationniste sur la guerre italo-éthiopienne de 1935-1936. Cette étude puise à de nombreuses sources dont certaines inédites, de l'Institut de droit international, de l'Académie diplomatique internationale, de celles de la Dotation Carnegie pour la paix internationale et de la Section des minorités de la Société des nations. En associant l'étude des parcours, des discours et des pratiques des juristes internationalistes, ce livre montre que les droits de l'homme sont des entités instables, objets de projections et d'appropriations.

07/2021

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Critique littéraire

Loin de Byzance

Loin de Byzance, premier recueil d'essais de Joseph Brodsky, constitue une autobiographie intellectuelle au sens le plus large du terme : c'est-à-dire à la fois poétique, littéraire, politique et historique. Poétique dans les essais — admirables de luminosité et de tendresse — consacrés à ces poètes "sans lesquels l'homme que je suis, comme l'écrivain, serait bien peu de chose" : Akhmatova, Tsvétáiéva, Mandelstam, Auden, mais aussi Montale, Cavafy et Derek Walcott. Littéraire avec "Des catastrophes dans l'air", où Brodsky, considérant le passé et l'avenir de la prose russe, nous offre une description originale de la vie et de la mort d'une tradition littéraire. Politique, inévitablement, dans ces méditations sur l'histoire et sur notre époque que sont "La tyrannie" et "Loin de Byzance". Historique enfin, avec les souvenirs personnels de "L'art de la distanciation" et "Dans une pièce et demie", hommages l'un à sa ville natale, l'autre à ses parents.

10/1988

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Poésie

Prague aux doigts de pluie

Poète, dramaturge, essayiste, romancier, journaliste, VítÄzslav Nezval (1900-1958) est l'un des plus grands poètes tchèques du XXe siècle. Il fut l'un des principaux initiateurs du mouvement littéraire et artistique tchèque appelé "A poétismeA ". Ce mouvement (influencé d'un côté par Apollinaire et de l'autre par le futurisme russe de Maïakovski) prônait un art nouveau, capable de transcrire le merveilleux moderne. Il défendait un art de la vie, dans ses changements, un art à la fois réaliste, populaire, et d'une réjouissante fantaisie. Pour les poétistes la poésie est l'expression même de la faculté humaine essentielle : la liberté d'imaginer, de créer et d'inventer. Son recueil le plus célèbre, Prague aux doigts de pluie (1936), issu de la période surréaliste, est donné ici pour la première fois dans son intégralité en français, traduit par François Kérel, qui a bien connu Nezval, et à qui l'on doit également d'autres traductions de Nezval et de Mandelstam.

03/2022

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Littérature étrangère

La Rose de personne

"Un rien nous étions, nous sommes, nous resterons, en fleur : la rose de rien, de personne". Au plus près des bouleversements qui affectent son existence et son époque, Paul Celan signe avec La Rose de personne son livre souvent considéré comme le plus important. Sa dimension politique est affirmée dès la dédicace liminaire en souvenir du poète juif russe Ossip Mandelstam, victime du stalinisme. Dans ces poèmes qui tiennent à la fois de la ballade, de la satire, de la romance, de l'ode et de l'élégie, Celan fait entendre sa voix à la mémoire des voix assassinées à Auschwitz. Né à Czernowitz en Roumanie en 1920, mort à Paris en 1970, Paul Celan est l'auteur de neuf recueils de poèmes, dont Pavot et Mémoire, De seuil en seuil et Grille de parole, qui lui valurent le prix Georg Büchner en 1960. Traduction de l'allemand et postface de Martine Broda Edition bilingue Traduction de l'allemand et postface de Martine Broda Edition bilingue

03/2023

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Critique

33 écrits sur Dante

Les "33 écrits" de ce livre constituent un complément indispensable à toute lecture de Dante, ainsi qu'une étape fondamentale pour sa réception. En retraçant l'histoire d'une traduction et d'une lecture, ils creusent la manière dont Jacqueline Risset a replacé Dante "en avant de nous", ils transmettent la passion et l'enthousiasme d'une écrivaine-traductrice pour un chef d'oeuvre intemporel, qu'elle parvient à libérer d'une tradition poussiéreuse. Soudain, Dante devient notre contemporain. Le volume est composé d'études, d'articles, d'entretiens, de conférences rédigés entre 1973 et 2014. Nous suivons Jacqueline Risset pas à pas, avant, pendant et après sa traduction, en compagnie de Joyce, Lautréamont, Rimbaud, Botticelli, Fellini, Balzac, Proust, Pasolini, Machiavel, Beckett, Borges, Mandelstam, Kafka... S'y éclaire à quel point Jacqueline Risset a su prendre la mesure de la "révolution du langage poétique", par une traduction dont le principe repose surtout sur l'adoption d'un vers libre qui privilégie le rythme plutôt que la métrique, pour redonner à la terza rima sa vitesse et à la Comédie sa proximité.

10/2021

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Sciences politiques

Revue des deux Mondes Septembre 2021 : Michel Onfray. Résister au délire du politiquement correct

Dante est mort il y a 700 ans. Poètes (Hugo...), écrivains (Balzac...), peintres (Delacroix...), sculpteurs (Rodin...), philosophes (Marx...), musiciens (Liszt...), cinéastes, tous le citent. Dante est universel. Le Florentin du XIIIe siècle n'est pas l'homme d'hier mais celui d'aujourd'hui et de demain. Le poète russe Mandelstam l'écrit dans les années 1930 : " Il est absurde de lire les chants de Dante sans les tirer vers l'actualité. Ils sont faits pour cela. Ils sont des projectiles pour saisir l'avenir. Ils exigent un commentaire in futurum ". En quoi Dante est-il " everyman ", comme le dit Ezra Pound, chacun de nous ? Pourquoi et en quoi la Divine comédie résonne-t-elle toujours au XXIe siècle ? Qui aurait pensé que Dante crisperait un jour les sensibilités ? Un tableau de l'église San Petronio à Bologne est sous surveillance depuis les attentats de Charlie Hebdo, il représente la figure du prophète, des islamistes ont juré de le détruire. Une polémique a récemment éclaté autour d'une traduction en néerlandais de L'Enfer : l'éditeur a expurgé le nom de Mahomet de peur de blesser le lectorat. Jusqu'où ira la cancel culture ?

09/2021

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Histoire internationale

Le Triomphe de l'artiste. La révolution et les artistes, Russie : 1917-1941

"Le discours soviétique officiel décrit progressivement la réalité du pays en termes qui ne correspondent pas à l'expérience commune, comme si les mots pouvaient créer les choses. L'importance de cette doctrine dépasse de loin le domaine esthétique, elle représente à l'état pur l'un des traits dominants de la société soviétique sous Staline car elle consacre le règne universel du mensonge". A la fois connaisseur de l'Union soviétique et grand penseur des oeuvres d'art, Tzvetan Todorov a souhaité éclairer les rapports idéologiques entre ceux qu'il nomme les "artistes créateurs" et le pouvoir politique à partir de la révolution d'Octobre. Comment les artistes ont-ils annoncé la révolution ? Comment ont-ils ensuite obéi ou échappé au réalisme socialiste désireux d'annihiler toute création ? Todorov explore le destin d'artistes phares, Maïakovski, Pasternak, Boulgakov ou Mandelstam, et s'attarde sur le parcours singulier du peintre Kasimir Malevitch, dont la pluralité des voies artistiques fait écho à l'intensité de son engagement. Le Triomphe de l'artiste, c'est finalement le pouvoir de l'art sur celui qui veut sa mort.

02/2017

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Littérature française

Mort d'un chartreux

Pierre Dambleteuse, jeune ingénieur, décide de devenir moine après une grave dépression, catastrophe psychique qui bouleverse sa vie à l'âge de 24 ans. Quatre ans plus tard, il entre à la Grande Chartreuse. A 56 ans, apprenant qu'il est atteint d'une tumeur au cerveau, inopérable, il demande au supérieur du monastère l'autorisation d'écrire un Journal intime. Il lui reste une année à vivre. Ni sombre ni désespéré, ce roman déploie au fil des pages la parole d'un homme se réfugiant dans les mots pour aller au bout de son chemin de vie. Parole se faisant tour à tour méditation sur la foi et contemplation de la beauté du terrestre. Gérard Vincent , né en 1953 à Boulogne-sur-Mer, a publié à L'Age d'Homme un récit, L'Incandescence et un essai Sous le soleil noir du temps (Trakl, Mandelstam, Celan). Il est aussi l'auteur d'un Journal, De ton visage et quelques autres lieux, aux éditions du Rocher. Mort d'un chartreux est son premier roman. Il vit à Lyon et à Mens, petit village du Trieves.

02/2022

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Littérature russe

En mémoire de la mémoire

A la mort de sa tante, Maria Stepanova tombe sur des photographies, des lettres, des journaux intimes. Ces vestiges d'un siècle de vie en Russie déclenchent chez elle un irrésistible besoin de retracer l'histoire des siens et celle de l'Europe depuis la fin du XIXe siècle, et de révéler les mensonges et les faux-fuyants. Mais comment faire émerger la vérité et retranscrire ce passé familial au sein de la grande histoire ? Convoquant tour à tour Walter Benjamin, Charlotte Salomon, Ossip Mandelstam, Roland Barthes ou encore Susan Sontag, Maria Stepanova signe un texte universel sur l'exploration de la mémoire... et son impossibilité, qui lui a valu d'être récompensée du prix Bolchaïa Kniga, le Goncourt russe. Un chef-d'oeuvre de sensibilité et de justesse historique. Historia. Un dédale vertigineux qui nous fait éprouver l'essentiel. Les Inrockuptibles. Une belle méditation sur la naissance et le devenir de la mémoire. Une preuve que, fragile, parfois lacunaire, elle reste ineffaçable. Le Monde des livres. Traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard. Prix du meilleur livre étranger | Prix international de littérature Berman | Prix Transfuge de la meilleure découverte étrangère.

04/2024