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Montevideo

Extraits

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Littérature étrangère

L'Uruguayenne

Lucas Pereyra traverse une mauvaise passe : il n'arrive pas à écrire le roman qu'il doit à son éditeur, l'argent vient à manquer, il soupçonne sa femme de le tromper et n'en peut plus de jouer les pères au foyer pour son petit garçon. Il échappe à ce quotidien morose en se réfugiant dans le souvenir de la brève aventure qu'il a eue avec une sublime Uruguayenne, Guerra, lors d'un festival littéraire, et caresse le rêve lointain de retrouvailles passionnées. Quand l'à-valoir d'un de ses livres arrive enfin d'Espagne, Lucas se prend à rêver de plus belle. Il partira retirer son argent à Montevideo pour éviter les drastiques conditions de change argentines, remboursera ses dettes, sauvera son couple et surtout, il reverra Guerra. Mais le voyage rocambolesque de ce loser magnifique se chargera de le ramener sans ménagement à la dure réalité...

03/2018

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Littérature étrangère

Pichis

Martin Lasalt rencontre dans la vie d'El cholo et de la Chola, deux ramasseurs d'ordures, une expérience émouvante de l'absurde, de la pitié et du langage. Avec l'originalité de son ton qui rend ses hallucinations réelles, Il est capable d'atteindre l'humour et l'angoisse avec la liberté imprévisible cultivée dans le passé pas Felisberto Hernandez et Mario Levrero. Le souffle de Lasalt est plus sensible aux conditions sociales et le lecteur de Pichis trouvera de nombreux miroirs, de l'ironie tout en découvrant ou en reconnaissant des paysages emblématiques de Montevideo déviés par une puissante imagination et des recours narratifs d'une telle efficacité que, comme annoncé en tête du livre, plus que d'un récit il s'agit d'un fait de l'esprit, d'une très brève saga rendue folle par une réalité qui ne se laisse saisir autrement.

11/2018

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Littérature sud-américaine

De l'autre côté de l'autre côté

L?autre côté de l?autre côté, est-ce bien par ici ? Où faut-il le chercher, tout près ou ailleurs ? Voici la question profonde, l?interrogation métaphysique que se posent et que nous posent les quatre protagonistes, ces presque frères qui un jour, au beau milieu des dictatures particulièrement sanglantes et absurdes des années soixante-dix, quittent Buenos Aires pour Paris via Montevideo avec de faux papiers. Le nom inscrit sur leurs passeports, Longo, semble en dire long sur la signification de leur recherche où le loufoque se mêle au désespoir. Ce roman à clef n?est pas sans nous évoquer Adán Buenosayres de Leopoldo Marechal, où un groupe d?artistes parcourent les quartiers de leur ville à la poursuite de leur essence ultime, tout en philosophant avec de grands discours délirants, somptueux et ironiques, tout comme nos quatre Argentins égarés dans leur exil parisien.

03/2021

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Littérature française

La voix de Cabo

A vingt ans, Teresa Monti fuit Montevideo et la brasserie familiale. A une vie toute tracée, elle préfère l'aventure et choisit l'amour au côté de Damaso, avec lequel elle emménage dans un phare du bout du monde. Après quelques années de bonheur, les illusions commencent à se fissurer. Pour se rendre utile, elle fait la classe dans l'étroite cuisine du phare aux enfants des pêcheurs de Cabo Polonio. Un jour, Machado, fait son apparition dans la petite communauté. Il pressent que son salut dépend de cette femme engagée, ardente, insoumise. Pendant ce temps, les Tupamaros organisent leur mouvement révolutionnaire contre les inégalités criantes d'une société qui peine à accomplir sa mutation. Dans l'Uruguay en pleine ébullition intellectuelle et sociale des années 70, La Voix de Cabo met en scène des personnages aux destinées chahutées par la petite et la grande histoire. C'est un roman saisissant sur la force du destin et sur l'importance de l'enseignement.

08/2017

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Récits de voyage

Adeline Bonpland. Voyage dans l'Amérique des Libertadores

Rio de Janeiro, 1822. Pour obtenir la libération de son mari, le célèbre naturaliste Aimé Bonpland retenu prisonnier au Paraguay par le dictateur de ce pays, Adeline Bonpland se lance dans une véritable odyssée à travers les jeunes nations sud-américaines. Dans une région du monde bouleversée par la marche de l'Histoire, de la cour de Pedro 1er au Brésil en passant par Buenos Aires, Montevideo, Santiago, Lima et La Paz, sa quête est marquée par les épreuves, le doute et les rencontres. Le charme ambigu qui nimbe la personnalité d'Adeline va de pair avec le romanesque de sa vie. Pourtant, alors qu'une douzaine de biographies ont été consacrées à Aimé Bonpland, sur cette aventurière qui partagea son drame, il n'existe rien. "Le voyage d'Adeline", écrit à la première personne, est une évocation (le l'atmosphère de cette existence qui reste, à bien des égards, énigmatique. Les incertitudes qui parsèment sa vie sont abordées dans une seconde partie, "Entre ombre et lumière".

11/2012

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Littérature étrangère

L'enfant du fleuve

A cinq cents kilomètres au nord-ouest de Montevideo, dans un village bordé par le fleuve Uruguay, un jeune garçon cherche sa voie entre un père aussi admiré que violent et une mère dont la tendresse s'est dissoute dans un quotidien harassant. Les liens qu'il tisse autour de lui, que ce soit avec l'intrépide camarade Emilio, le chien Titan, le légendaire ermite Martinidad ou le spectre de son grand-père, sont tantôt salutaires, tantôt ravageurs. Un jour où trop de sang et de larmes ont coulé, l'enfant terrible est exilé au Brésil chez son aïeule, de l'autre côté de la frontière. Au fil des saisons, les ruades et les accalmies d'un fleuve majestueux font écho aux joies et aux tourments d'un enfant apprenant à s'ouvrir au monde. Des années plus tard, au chevet de son père, le garçon parviendra-t-il à donner davantage qu'il n'a reçu ?

02/2020

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Littérature française

La ligne et l'ombre

" Et la fenêtre près de la Seine, dont les eaux se jettent dans l'Atlantique et dans un autre fleuve, le Rio de la Plata, au bord duquel je suis née. Sur l'une de ses rives, Buenos Aires, ma ville, sur l'autre, Montevideo, la ville de ma mère : deux villes en une au bord d'un fleuve aussi vaste que la mer, dont les teintes brunes, roses, mauves, bleues, changent selon la lumière. " Une femme se souvient de sa jeunesse et, contemplant le paysage tantôt urbain, tantôt marin, médite sur le destin des souvenirs, sur le sacré, sur Dieu, sur les anges, sur l'écriture, sur l'enfance. Mais aussi sur des rencontres et des œuvres. Marguerite Yourcenar à qui elle rendit visite à Mount Desert et l'ombre de Borges. Et toute la littérature argentine, depuis les épopées gauchesques jusqu'au tango. Et la peinture, miroir de la poésie.

12/1998

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Littérature française

La vie ne nous épargne pas…. Tome 2

Après un tas de péripéties en Afrique et en Europe, le héros de "La vie ne nous épargne pas" Tome 1, va poursuivre sa folle aventure en Amérique du Sud. Pimentée de rencontres peu recommandables, son existence l'obligera à fréquenter la Mafia russe et l'amènera à naviguer de nouveau sur l'étroite démarcation qui sépare le délit de la légalité. Trois call-girls dont la plastique de rêve n'égale que leur perversité et le peu de sens moral qu'elles affichent, lui serviront de passe-droit et de lettre de créance auprès de cette organisation, qui n'hésitera pas à les utiliser comme appât dans leurs opérations de grand banditisme. Les bonnes intentions et résolutions ne suffiront pas, car à peine rangé pour de bon, notre héros s'encombre d'un cadeau empoisonné qui lui tombe sur les bras : le mystérieux trésor du Graf Spee, le cuirassé nazi coulé au large de Montevideo dans les eaux argentées du Rio de la Plata.

04/2022

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Histoire de France

Journal 1940-1944. "Que passent les heures, les jours, les nuits et que la France renaisse"

Dans le premier tome de son Journal 1918-1933, Hélène Hoppenot (1894-1990), femme de diplomate, nous entraînait de Paris à Rio de Janeiro, Téhéran, Santiago du Chili, Berlin, Beyrouth, Damas et Berne. Dans le deuxième tome (1936-1940), elle racontait avec verve les tractations secrètes et les décisions erratiques du gouvernement français. Son mari, Henri Hoppenot, est alors à la tête de la "Sous-Direction Europe" et tous deux sont proches d'Alexis Léger (soit Saint-John Perse), secrétaire général du Quai d'Orsay. Au début du troisième tome, en 1940, nous retrouvons les Hoppenot en Uruguay : "Nous tous, exilés diplomatiques, sommes devenus des épaves." Soumis au rythme des chassés-croisés incessants, des ordres et contre-ordres incohérents, ils subissent l'illisible politique de Vichy. Malgré tout, Hélène Hoppenot garde espoir : "Depuis deux ans - et quels qu'aient été les désastres subis - j'ai toujours cru à la victoire de l'Angleterre. Par instinct et non, hélas, par raison. Un univers nazi est inconcevable". Elle va rapidement convaincre son mari qu'il lui faut choisir le général de Gaulle contre le "terrible vieillard" et le gouvernement de Vichy - dont Henri Hoppenot est pourtant le représentant légal à Montevideo - et contre Alexis Léger, qui voir en de Gaulle un futur dictateur. La tension et la complexité de ces années difficiles affectent le moral de Hélène Hoppenot, mais pas son sens critique qui ponctue, en temps réel, les échos, les fausses nouvelles et les rumeurs qu'elle consigne... Heureusement, elle retrouve de vrais amis sur le continent américain : Gisèle Freund, Darius Milhaud, Jules Supervielle, Henri Seyrig, la famille de Paul Claudel... Et le tumultueux séjour à Montevido de Louis Jouvet et de sa troupe de comédiens en 1941 est une distraction bienvenue dans le désert culturel uruguayen. Après la démission de Henri Hoppenot, le 25 octobre 1942, ils partent sans regret pour les Etats-Unis, où ils retrouvent Alexis Léger et des intellectuels européens exilés. Traversée du désert... Mais c'est Henri Hoppenot, nommé à la tête de la délégation française à Washington, qui organise en juillet 1944 - soit entre le Débarquement et la Libération de Paris - le séjour à Washington et New York du général de Gaulle. Soutenu par Hélène Hoppenot, il fait alors partie de ceux qui contribuent à arracher aux autorités américaines la reconnaissance officielle du chef de la Résistance française. Hélène Hoppenot était très consciente de l'importance de noter les propos entendus, les choses vues dans la coulisse, avant de les retrouver déformés ou censurés par les journalistes, comme Geneviève Tabouis ou "Pertinaz", selon leur orientation... Ce Journal 1940-1944 livre donc quantité d'informations pour les historiens, tout en constituant un témoignage d'une grande honnêteté intellectuelle. Edition établie et annotée par Marie France Mousli, qui a déjà proposé le Journal 1918-1933 de Hélène Hoppenot paru en 2012, puis le Journal 1936-1940, paru en 2015.

03/2019

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Littérature étrangère

Le témoin invisible

A Montevideo, Léonid Sednev, âgé de quatre-vingt-onze ans, décide avant de mourir de révéler le secret de sa vie. Embauché en 1912 comme ramoneur au palais impérial de Russie grâce à sa tante Nina, ancienne femme de chambre de la tsarine, le petit Léonid sera jusqu'en 1918 le "témoin invisible" de l'intimité des Romanov et le seul survivant de l'épouvantable massacre d'Ekaterinbourg. Rien n'échappe à son regard tantôt ironique et curieux, tantôt amoureux et tendre, et plus d'une fois épouvanté. Avec son ami Youri, il découvre le quotidien de l'impératrice et de ses filles, apprend quels sont les véritables commanditaires de l'assassinat de Raspoutine, console le jeune et fragile tsarévitch Alexis, assiste aux conspirations de palais, côtoie des agents secrets, avant d'être emporté par le tourbillon de l'Histoire, le soulèvement de Petrograd puis la révolution d'Octobre. Mais c'est en rejoignant la famille impériale dans son exil que Léonid, serviteur loyal, secrètement amoureux de la grande-duchesse Tatiana, livrera à l'Histoire le plus déchirant des témoignages.

05/2014

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XXe siècle

Jouer, trahir, crever. Jouer, trahir, crever

Montevideo, 1930, première coupe du monde de football : Alexandre Villaplane est le capitaine des Bleus. Une vedette du ballon rond, le Zidane de l'époque. Il connaît la gloire et les paillettes, avant de se perdre. Dans un sport marqué par la corruption, son attrait pour les combines l'entraîne dans la petite délinquance. Celui que l'on surnomme le "bel Alex" , réputé pour son charme et son bagout, est emprisonné plusieurs fois. Alors que Paris devient une capitale allemande, Villaplane poursuit sa chute. Il est recruté par la Carlingue incarnée par Henri Lafont. Cette "Gestapo française" lui permet d'assouvir sa soif d'argent et de mener la grande vie. Jusqu'où le conduiront son cynisme et son abjection ? Mêlant savoir documentaire et fiction, Jouer, trahir, crever est le roman-vrai de la déchéance et de l'impossible rédemption d'un homme. Vivant entre Paris et Nice, Frédéric Massot a écrit et réalisé des documentaires et des courts-métrages. Il aime autant lire L'Equipe que La Mort est mon métier. Jouer, trahir, crever est son premier roman.

08/2022

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Poésie

Babel barbare et autres poèmes. Edition bilingue français-espagnol

L e b a p t ê m e Je te baptise Babel entre toutes les femmes Babel entre toutes les villes Babel de la diversité ambiguë comme les sexes nostalgique du paradis perdu - utérus maternel - centre du monde cordon ombilical. "Poète - crie Babel je suis l'aveugle des langues la Cassandre dans la nuit obscure des signifiants". Cristina Peri Rossi Après César Vallejo, Ida Vitale, Nicanor Parra et Fabio Morábito, "La Librairie du XXIe siècle" poursuit aux Editions du Seuil la publication des grandes oeuvres de la poésie latino-américaine. Cristina Peri Rossi est née en 1941 à Montevideo, en Uruguay. Ecrivaine, journaliste et activiste, elle a notamment publié Le Soir du dinosaure (nouvelles, Actes Sud, 1985), L'Amour sans elle (roman, Phébus, 1997) et Quand fumer était un plaisir (essai, Toute latitude, 2006). Elle a été la première femme à recevoir le Prix international de poésie Loewe (2009) pour son livre Playstation et s'est vu décerner en 2021 le prestigieux Prix Cervantès pour l'ensemble de son oeuvre.

02/2023

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Littérature Espagnole

Animaux de retour et autres histoires

Quelque chose est sur le point de s'effondrer, d'être consumé par le feu, emporté par l'inondation. Amours décadents, pères terribles, mères manipulatrices, rongeurs respirant dans l'ombre et voisins qui mènent leur vie de l'autre côté des murs, un groupe de gamins avec un 32, un idiot de chaque côté de leur mère, des membres amputés douloureux, des travestis avec un petit chien, des artistes de la faim et des portraits des femmes endormies. L'eau emporte tout. L'eau qui court entre les deux pays, qui tombe sur les rues de Sao Paulo et celles de Montevideo, qui nettoie et dévaste tout. Les personnages de Gonzalo Baz continuent à vous tourner dans la tête dès qu'on a refermé son livre. Il vous arrive d'écouter une samba, de fumer machinalement ou d'entendre un vague et très lointain grondement qui retentit dans la nuit. (De la préface de Horacio Cavallo) En 2021, G. Baz a été choisi par la prestigieuse revue Granta par les meileurs ecrivains en langue espagnole de moins de 35 ans.

04/2024

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Littérature française

Tupamadre. Edition bilingue français-espagnol

Tupamadre mêle textes narratifs, poésies et archives. Enfant de guerrillxs Tupamarxs d'Uruguay. L. Etchart a grandi aux milieux des souvenirs de luttes, de violence, de fascisme et d'espoir. Tupamadre comme putamadre ou Tupamaros. L. Etchart raconte qui était sa mère, par le prisme de sa mort à la suite d'un cancer : de miss locale aux braquages contre le pouvoir fasciste, de daronne à travailleuse et épouse, celle qui se construisait son monde dans les restes des espaces qui lui restaient. L. à appris à Montevido une langue française transmise par sa famille réfugiées politique en France dans les années 1970. Elle écrit comme elle a appris, avec violence et traîtrise à la langue française impérialiste. Sa poésie n'a pas de règle, pas d'accent ni apostrophe. Edition bilingue

03/2023

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Littérature étrangère

Bambou. Chroniques d'un amateur impénitent

" Plante une pousse de bambou - coupe du bambou pour le reste de ta vie. " Voilà un proverbe chinois dont William Boyd a compris l'ineffable sagesse en revisitant la masse de ses articles et chroniques, c'est-à-dire essentiellement ses écrits de journalisme littéraire. Du coup, muni d'un titre tout trouvé, Bambou, et d'un solide sécateur, Boyd a entrepris un grand élagage dans les millions de mots que, parallèlement à dix romans, recueils de nouvelles et autres scénarios, il n'a pas cessé de s'approprier depuis sa première recension voici près de trente ans. Dans la sélection opérée ici, et qui couvre la période 1978-2004, sont regroupés critiques, commentaires, portraits de " people " (ceux sournoisement délectables du duc et de la duchesse de Windsor par exemple), de peintres, d'auteurs (Rousseau, Camus, et son cher Tchekhov) ou bien de villes (Londres, Paris, Montevideo), qui tous témoignent d'une curiosité constamment en éveil et d'une plume généreuse - plume que pourtant l'auteur, si l'on en juge par ses remarquables articles sur l'art et les artistes, semble avoir parfois souhaité remplacer par un pinceau...

09/2009

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Littérature étrangère

Bruxelles piano-bar

A Montevideo, Leopoldo Cea vit un moment difficile : son père vient de mourir, sa compagne l'a quitté et son travail de journaliste culturel lui pèse. En cette année 1992, le climat de l'Uruguay est à la violence. La dictature a laissé derrière elle des résidus de fascisme, et le Mal s'étend à la manière d'une métastase sociale. Alors que beaucoup de ses compatriotes ont choisi l'exil, Leopoldo, lui, décide de fuir en restant sur place et en inventant deux stratégies de survie : s'installer mentalement à Bruxelles et boire du champagne en solitaire. Entre la capitale de l'Uruguay et celle de la Belgique naît alors une "zone libérée" par l'imagination, où tout devient possible : un chat qui parle tient compagnie à Leopoldo, lequel agrémente son quotidien de la musique d'Antonio Carlos Jobim, de films jamais tournés et de récitals de poésie. D'improbables histoires ouvrent alors les portes de mondes nouveaux et entraînent le lecteur de l'autre côté du miroir. Réflexion sur la crise que traverse le monde d'aujourd'hui, Bruxelles piano-bar est aussi un superbe plaidoyer pour la puissance de l'imaginaire au service du roman.

02/2015

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Littérature française

Le porc, le coq et le serpent

François Caradec a beaucoup voyagé : en Normandie sur les traces d'Alphonse Allais (Œuvres complètes, biographie), en Bretagne et à Corbeil sur celles d'Alfred Jarry, en Egypte, à Neuilly et à Nice sur celles de Raymond Roussel (biographie), en Franche-Comté sur celles d'Albert Humbert et de Christophe (biographie), à Tarbes et Montevideo sur celles d'Isidore Ducasse, comte de Lautréamont (biographie), et sur celles d'Antonin Artaud à Ivry, au Mexique et à Dublin en Irlande où il a rencontré aussi Leopold Bloom et Sally Mara. Il a aussi beaucoup visité Paris et continue de le faire malgré les digicodes qui interdisent aujourd'hui les flâneries dans les cours et les jardins avec André Hardellet. Il en rapporte ce qu'il appelle des " Bandes dessinées en prose " : Nous deux mon chien (Horay), La Compagnie des Zincs avec Robert Doisneau (Seghers), un Catalogue d'autographes rares et curieux (Editions du Limon) - et aujourd'hui ces " traces " que lui ont laissé plusieurs séjours au Népal. (Le porc, le coq et le serpent se poursuivent au centre de la roue). Autant de voyages qui prouvent que la réalité est dans les livres et nulle part ailleurs.

11/1999

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Géographie

Le pari urbain en Amérique latine. Vivre dans le centre des villes

Revaloriser les centres des grandes villes est de nos jours un pari commun à la plupart des gouvernements de grandes villes latino-américaines. Retour sur la mémoire, appel aux classes moyennes, requalification économique, programmes sociaux sont autant d'idées qu'ils mettent en œuvre, qui circulent de part et d'autre de l'Atlantique, et que chaque ville fait siennes à sa manière. Elles produisent du nord au sud, de Mexico à Buenos Aires et Santiago toute une gamme d'actions réformatrices et de changements dans les paysages urbains qui s'efforcent de masquer ou de singulariser les effets de la mondialisation. Cet ouvrage prolonge les débats qui se sont exprimés lors du séminaire El Tiempo de las Ciudades, Habitar la Ciudad organisé en novembre 2003 à l'Intendencia Municipal de Montevideo (Uruguay) par les Faculdades de Arquitectura et de Humanidades de la Universidad de la Republica, ainsi que par l'Association Transplatina (Paris), l'Ecole d'Architecture de La Villette et le CREDAL (Centre de recherche et Documentation sur l'Amérique latine, CNRS-Université de la Sorbonne Nouvelle), avec le soutien de l'Unesco (programme Most).

06/2006

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Littérature française

Roman

L. a failli être emportée par une rupture d'anévrisme. Elle a cependant échappé à la mort. Elle venait de faire paraître un essai sur les amours occultées de trois passionnées, trois " aimantes inouïes ", selon l'expression de Rilke, qui ont vécu dans l'ombre de grands hommes : Taos Amrouche, l'amante de Jean Giono, Catherine Pozzi, la Béatrice de Paul Valéry, Camille Claudel, la " divinité " de Rodin. Rendue à la vie, L. fait retour sur ce qui a compté dans son existence : les livres et l'écriture d'une part, de l'autre deux personnages dont on pourrait dire que tout les oppose : B. , le compagnon des dernières années, le grand rationaliste, et Roman, un jeune homme né à Montevideo, arrivé en France à l'âge de six mois, qui est de ces égarés qu'on dit " fous ". Pour L. , qui est à la poursuite d'un rêve, celui de découvrir en l'autre un frère de substitution, un véritable alter ego, Roman joue le rôle du jumeau perdu et retrouvé. La passion, la folie et la mort cheminent de concert dans ce tableau d'une résurrection, dont le dernier mot pourrait bien être l'impossible quête, la quête d'un double sublimé en qui s'exiler.

01/2016

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Théâtre

De la poésie, pas des enfants !

De la poésie, pas des enfants ! est un récit dramatique autour de la figure de Delmira Agustini, célèbre poétesse uruguayenne, assassinée de deux balles dans la tête au début du siècle dernier par son époux, alors commissaire-priseur à Montevideo. La dramaturgie est ici celle d'un carrousel, diamétralement opposée à une conception linéaire du temps. Le premier acte relate l'assassinat de la poétesse. Au deuxième, les interprètes (la famille de Delmira, bourgeoise, et son mari, qui l'est moins) tentent de reconstruire l'espace intime et domestique du couple, les pièces du foyer, et comment l'homme et la femme s'y déplaçaient - tels des pantins -, pour reconstituer le meurtre et ses circonstances. En quoi les différences de sexe et de classe marquent-elles un combat qui ne prendra jamais fin ? La reconstitution, pourtant, est vaine. La réalité n'est pas reconstructible et la mémoire, bien qu'elle opère à partir d'empreintes externes, demeure subjective. Le dernier acte joue la mise aux enchères fictive des affaires personnelles de la poétesse. Que disent les objets de nos vies ? Le mécanisme hégémonique d'une vérité universelle est questionné par une dramaturge inquiète du sort fait au souvenir des femmes et des hommes, de l'humanité en somme et de ses travers.

06/2021

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Littérature étrangère

Passion et oubli d'Anastassia Lizavetta

Anastassia Lizavetta, belle Uruguayenne de 32 ans qui appartient à la classe moyenne, travaille à la Caisse de crédit et vit dans une HLM confortable et moderne avec son époux et son fils, se saisit un beau matin d'un couteau de cuisine et, avant le petit déjeuner, assassine sauvagement son mari endormi. Après avoir refermé la porte de la chambre, elle décide de consacrer sa journée à être enfin elle-même. En reconstruisant minutieusement les douze heures de son errance dans la ville après le meurtre, son cousin tente de comprendre qui est véritablement cette jeune femme qu'il chérit et les raisons de son brutal passage à l'acte. Est-elle folle? S'est-elle vengée d'un père qui l'a abandonnée? A-t-elle obéi à des forces obscures qui se sont emparées de son esprit? Ou s'est-elle insurgée contre la routine, l'ennui et la médiocrité de la vie qui ont détruit ses rêves de bonheur et ses illusions d'adolescente? Dans ce roman halluciné et audacieux, Juan Carlos Mondragon revient à sa ville de Montevideo et prend à l'envers la trame des histoires policières pour se faire complice des personnages féminins révoltés et fouiller sans concession les zones de notre imaginaire.

02/2010

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Littérature étrangère

Cinq mouches bleues

Dans un restaurant londonien très chic, Rafael Molinet, un Espagnol sur le retour d'âge et très " gay ", écoute sa nièce Fernanda égrener les derniers potins mondains de Madrid. Parmi ceux-ci, l'histoire rocambolesque d'un homme d'affaires, Jaime Valdés, mort étouffé par une amande, à moins qu'il n'ait été assassiné par sa maîtresse ou, qui sait, peut-être par sa femme. De quoi nourrir la presse à scandale. Molinet ne prête à sa nièce qu'une oreille agacée : son esprit est occupé par son départ en vacances au Maroc, dans un hôtel de luxe, isolé de tout, où il n'aura rien, mais rien à faire. Sauf observer ce qui l'entoure et surtout le comportement des autres clients, qui parlent beaucoup eux aussi de la mort de Jaime Valdés, une histoire dont Rafael Molinet aimerait bien trouver le fin mot et qui n'est pas sans lui rappeler des événements très anciens, enfouis dans son passé à Montevideo. À travers le regard de Rafael Molinet, Carmen Posadas se livre à l'autopsie sans anesthésie d'une classe sociale riche, insupportable et parfaitement inutile. Son humour est corrosif, son sens de l'observation rédempteur et son art du suspense d'un raffinement extrême.

05/2001

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Littérature française

La Course de l'hippocampe

Miguel Réquiem García, Portègne autodidacte à la jeunesse difficile, s'est épris de Lola, la protégée d'un puissant parrain de la pègre locale pour lequel il travaillait depuis peu. Il a été contraint de se réfugier au fin fond de la Patagonie argentine pour échapper à ce dernier, non sans emporter une importante somme d'argent qui ne lui appartient pas. L'arrivée d'un mystérieux étranger va brusquement faire basculer sa vie, et lui offrir la possibilité de se racheter en tentant de retrouver Lola. Cet espoir de rédemption le ramène à Buenos Aires, mais une série d'interférences et de quiproquos sanglants l'obligent à s'enfuir de nouveau, cette fois de l'autre côté du Río de la Plata, en Uruguay. A Montevideo il rencontre la fascinante Carla, alors que sa vie est toujours menacée. Avec elle, il n'aura d'autre choix que de s'exiler encore plus loin, jusqu'en Espagne, sur la Costa Brava. La prééminence des lieux, la manipulation et le jeu des doubles identités, la quête d'un ailleurs meilleur, la possibilité d'échapper ou non à son destin, la fascination pour les hippocampes, tels sont les thèmes principaux qui traversent ce roman.

11/2013

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Sports

Tellement plus que du foot ! Les plus grandes coupes du monde

La coupe du monde de football est l'évènement le plus suivi sur les cinq continents, loin devant les jeux olympiques. De 1930 à 2018, de Montevideo à Moscou, les auteurs évoquent une quinzaine de mondiaux qui ont fait vibrer des générations de passionnés. Coupes du monde de football controversées car instrumentalisées par des dictateurs, ternies par des pactes secrets entre pays amis, dépréciées par des arbitres douteux... mais aussi théâtres d'exploits sportifs inoubliables, de petites victoires et grandes défaites, les auteurs nous montrent dans cet ouvrage toute la portée de ce sport international. Ce livre est enrichi de la contribution exceptionnelle de quarante " grands témoins " , de Michel Platini à Zinédine Zidane, en passant par Patrick Battiston ou Dominique Rocheteau et bien d'autres. Les auteurs ont posé à chacun d'entre eux 3 questions : 1/ quels sont les trois images qui vous viennent immédiatement à l'esprit à l'évocation de la Coupe du Monde de Football ? 2/ Quelle est la figure qui incarne le mieux selon vous le mondial depuis sa création ? 3/ Quelle est votre édition préférée ? Ils se souviennent avec émotion du Pelé de 1970, ou dévoilent des sentiments intimes qu'ils n'ont jamais révélés auparavant, à l'image d'Aimé Jacquet, le seul sélectionneur français qui ait su conduire les Bleus à la victoire finale.

05/2018

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Midi-Pyrénées

La chute de la Maison Lacaze

Lorsque Léa vient s'installer dans cette maison abandonnée du Sud- Ouest, elle ne sait rien de la famille Lacaze, qui y vécut autrefois. Sinon que le cadet, Félix, émigré en Uruguay à la fin du dix-neuvième siècle a causé la prospérité et la ruine de la Maison Lacaze. Sinon qu'il avait une soeur Félicie, dont toutes les traces semblent avoir été effacées. Intriguée par cette soeur dont la présence semble encore habiter les murs, Léa n'aura de cesse de comprendre le mystère de sa disparition. Félicie est-elle vraiment morte de la tuberculose dans un couvent à l'autre bout de la France comme on l'avait affirmé à son frère ? Il n'y avait jamais cru... Que lui avait-on caché et qu'avait-t-il fini par apprendre ? Ce sont ces questions qui hantent encore Ernesto, le petit-fils de Félix, lorsque, arrivant de Montevideo, un siècle et demi plus tard, il frappe à la porte de la Maison Lacaze. Entre lui et Léa s'établit alors une relation étrange, alimentée parles confidences personnelles, les souvenirs légués à Ernesto par son grand-père et les découvertes de Léa sur la vie de sa soeur restée au pays. Ainsi se construit peu à peu le récit, mêlant leur histoire intime à celle de la Maison Lacaze. L'histoire de Félix et Félicie.

02/2021

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Revues

Cahiers Lautréamont N° 3, 2021

K. SALIOU, "Editorial" - A. S. THOMAS, "In Memoriam Peter W. Nesselroth" - P. W. NESSELROTH, "Lautréamont et Poe, ou l'art de la composition tourbillonnaire" - D. ARCE, "Les 150 ans de la mort d'Isidore Ducasse à Montevideo" - M. CRACIUN, "A propos du Prix d'arts visuels Paul Cézanne 2020 "Hommage à Lautréamont"" - C. DUCASSE et Kevin SALIOU, "Des nouvelles de Cordoba" - K. SALIOU et G. TASSET, "Un éditeur reparu" - G. TOUZEAU, "François Dupuis, l'hôtelier suisse d'Isidore Ducasse" - B. COMBALDIEU, "Camera Obscura Ducasse" - G. BERJOLA, "Amours romantiques et sexualité décadente chez Lautréamont" - E. SUREAU, "Crime et (absence de) Châtiment dans Les Chants de Maldoror" - S. LEROUGE, "Denis Diderot est-il une Grande-Tête-Dure ? " - K. SALIOU, "Dialectique des Poésies" - E. Vidal, "Lautréamont, l'autre nom" - B. COMBALDIEU, "Deux exemplaires de 1869 en Belgique" - D. AZOULAY, "Maurice Blanchot et la figure du souvenir de Lautréamont" - F. GUARIGLIA, "Deux Lautréamont italiens" - Z. XIANG, "Lautréamont et la Chine dans les années 1880" - E. WALBECQ, "L'Invention du surréalisme" - Kevin SALIOU, "Une lettre de Fénéon" - E. Walbecq, "Un extrait d'une lettre inédite de Georges Rouzet à Pierre Lambert" - K. Saliou, "Une lettre de Maurice Heine" - E. Walbecq, "Lautréamont dans la correspondance Breton-Eluard" - K. Saliou, "Une correspondance surréaliste sous le signe de Maldoror" - K. Saliou, "Vampire liminaire : de Lautréamont aux Césaire"

08/2021

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Musique, danse

Depeche Mode. Foi et dévotion

Il était une fois des futuristes en provenance de l'improbable ville nouvelle de Basildon. ébarquant à l'aube des années 1980, les candides gamins peroxydés de Depeche Mode allaient se révéler des pionniers puis des papes de la synthpop britannique. Ayant survécu au départ précoce et soudain de leur fondateur et auteur-compositeur en chef Vince Clarke, le groupe rassembla très vite un noyau de fidèles avant de s'aventurer dans les contrées du grand-public. Dave Gahan, Martin Gore, Andrew Fletcher et Alan Wilder portèrent leurs sombres et vénales chansons de sexe, de religion, d'obsession et de mort jusque dans les stades et les arènes du monde entier. En quatre décennies, Depeche Mode conquit des millions d'âmes, de Moscou à Montevideo, et se hissa au pinacle de l'industrie musicale. Sur un chemin plein de ronces, ils traversèrent des périodes chaotiques (de doutes, de dépression, de querelles intestines, d'abus d'alcool...) et surmontèrent l'addiction catastrophique à l'héroïne qui faillit tuer le charismatique mais vulnérable Gahan. Depuis les premiers élans du groupe dans l'Essex jusqu'à la veille de leur 40e anniversaire, ce livre relate un triomphe complexe et fascinant issu de l'adversité : l'extraordinaire histoire d'un phénomène électro-rock planétaire unique, d'un groupe culte. Il était une fois Depeche Mode.

09/2019

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Poches Littérature internation

Les bas-fonds du rêve

Coups d’éclat et coups de gueule, joutes pour rire qui débouchent sur la mort, feux de la rampe braqués l’espace d’un soir sur un champion déchu, une courtisane défraîchie : les personnages de Juan Carlos Onetti sont ceux des tangos populaires que l’on fredonne en Uruguay, en Argentine. Minables héros d’une aventure frelatée avant d’être vécue, ils ont pour rendez-vous Santa Maria. Santa Maria : c’est dans cette ville imaginaire, quintessence de la vie provinciale, que se déroulent la plupart des romans et des nouvelles qu’Onetti à écrits tout au long de sa vie. Santa Maria : labyrinthe parcouru de fantômes voraces, hanté de rêves sordides, paradis des affaires véreuses, carrefour des tripots, terre promise de la supercherie, glorieuse de désirs inassouvis qui tuent ses habitants aussi sûrement que l’alcool qui y coule à flots. Santa Maria, c’est Montevideo ou Buenos Aires, où échouent les errants du monde entier en quête de fortune, d’identité, d’oubli. Ecoutez cette voix poignante qui raconte avec une pitié pudique et une pointe d’humour noir l’angoisse quotidienne, le spleen et les médiocres joies du petit peuple : elle colle à la mémoire comme un air de bandonéon. Traduit de l’espagnol par Laure Guille-Bataillon, Abel Gerschenfeld et Claude Couffon.

05/2012

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Littérature française

La langue de là-bas

"En vérité, dès ma naissance j'ai attrapé l'exil. En premier du pays de ma mère Raquel, l'Uruguay, mais aussi de l'Espagne et de la France, hérités de mes grands-parents. En me remémorant les promenades sur le quai argentin, je ressens la rive de ma mère, et des siens. Les exils là-bas se multipliaient, je ne saurais pas donner un nom à ces sensations qui me retrouvent, non sans mélancolie, et que je reconnais parfaitement. Aujourd'hui, je contemple la Seine. Je n'aperçois aucun bateau, seulement les sillages des courants qui, après la traversée de l'Atlantique, pénètrent dans l'autre fleuve et entourent les ports de Montevideo et de Buenos Aires. Je ne vois pas d'île dans mon souvenir, rien que le ciel et l'eau". Née en 1934, Silvia Baron Supervielle vit depuis 1961 en France dont elle a adopté la langue. Grande traductrice d'espagnol, elle a fait connaître de très nombreux poètes argentins et uruguayens, elle a également traduit en espagnol Marguerite Yourcenar et a publié leur correspondance. Au Seuil ont paru : La Rive orientale, La Ligne et l'Ombre, Le Pays de l'écriture, Une simple possibilité, La Forme intermédiaire et son oeuvre poétique : En marge. Elle a publié par ailleurs chez Corti, Arfuyen et Gallimard.

04/2023

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Littérature française

Les phoques de San Francisco

Où on voit un écrivain célèbre proposer à un débutant de reconstituer la vérité de sa vie et rendre justice au bonheur que lui-même fut incapable d'exprimer dans son oeuvre. Mais était-ce un rêve ou un cauchemar? (La loyauté du contrat. ) Où on découvre qu'un menu chagrin peut équilibrer - et compromettre - toute la gloire du monde. (Qu'est-ce que tu deviens? ) Où il est rappelé que point n'est nécessaire d'aller en Uruguay pour rencontrer Lautréamont, ce que l'on savait déjà, mais la chose peut entraîner d'incalculables conséquences. (Souvenir de Montevideo. ) Où on constate que l'existence peut devenir aussi arbitraire que les plus mauvaises lectures. (Une vie illisible. ) Où il s'avère que les murs qui entourent les villes ne s'effondrent pas toujours vers l'intérieur, et que la liberté des uns peut faire la servitude des autres. (A l'aller elle préfère le retour. ) Où il apparaît que, dans les congrès d'écrivains, les coulisses importent davantage que la scène, et que, quand on aime, on peut réduire à néant les décalages horaires. (Les phoques de San Francisco. )Il faut supposer Faust intelligent, échangeant panfois son rôle avec le diable en inversant les termes du pacte. On peut imaginer Ulysse n'ayant pas effectué le moindre détour pour rejoindre sa compagne. Ces textes qui jouent à saute-mouton les uns avec les autres, et qui enfourchent des tigres, composent le roman vrai de nos désenchantements et de nos euphories. A propos: on trouve vraiment des phoques à San Francisco.

04/1991