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Messaline

Extraits

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Histoire internationale

Les salopes de l'histoire

Issues des plus hauts comme des plus bas milieux, ces femmes avaient en commun, outre la beauté, du culot, du courage et souvent une grande intelligence qui leur a permis de séduire les plus grands, les plus ambitieux. Grâce à leur emprise sur les hommes, elles se sont frayé un chemin dans les plus hautes sphères de la société où elles ont été, suivant leur tempérament, admirées, respectées, craintes, haïes. Dans tous les cas, elles n'ont laissé personne indifférent et leur vie est riche de passions en tous genres. Agrippine, Messaline, Cléôpatre, Joséphine de Beauharnais, Thérésa Tallien, Catherine II de Russie, Catherine de Médicis, la reine Margot, Madame du Barry, Madame de Montespan, Mata Hari, Isabeau de Bavière...  Ce livre propose de raconter ces destins hors normes, souvent scandaleux, toujours passionnants de ces grandes figures féminines nichées dans les replis de l'histoire.

06/2016

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Autres philosophes

Walter Benjamin, substance

Entre 1927 et 1934, Walter Benjamin a expérimenté diverses substances. Il s'est non seulement lancé dans les célèbres expériences avec le haschich, mais il s'est aussi essayé à l'opium, à l'eucodal et à la mescaline. Loin d'être des expériences secondaires dans la vie du philosophe allemand, elles lui permettent au contraire de décrire l'ivresse comme une expérience dialectique. Dans Walter Benjamin, substance, Massimo Palma questionne l'influence que ces expériences ont pu avoir sur le développement de l'oeuvre et de la pensée de Benjamin en reparcourant un ensemble considérable de textes du philosophe allemand. Enfin, il pense dans son essai la dimension politique de l'ivresse.

02/2024

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Sociologie

Toutes des salopes. Comment faire d'une insulte un étendard féministe

" Salope, va ! " Si vous êtes une femme, vous avez certainement déjà entendu ce nom d'oizelle dans la rue. Pourquoi ? Tout simplement parce que c'est l'insulte la plus utilisée à l'encontre des femmes dans l'espace public. Si le terme est récent, sa signification toute féminine ne l'est pas. De Cléopâtre à Mata Hari, en passant par Messaline et les sorcières, nombre de femmes ont été conspuées en raison de leur soif d'indépendance, forcément synonyme de débauche. Qu'elles soient de puissantes figures politiques, des rebelles féministes, des journalistes à la langue trop pendue, ou encore des femmes dont la seule revendication est de pouvoir se promener librement dans la rue, toutes ont été confrontées, au moins une fois dans leur vie, à cette insulte. Si être traitée de salope est le prix à payer pour être une femme libre, il semble que ce mot ne soit pas près de disparaître, alors pourquoi ne pas s'en emparer ?

03/2019

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Littérature française

Une femme aimée

Défendre cette femme... Effacer les clichés qui la défigurent. Briser le masque que le mépris a scellé sur son visage. Aimer cette femme dont tant d'hommes n'ont su que convoiter le corps et envier le pouvoir. C'est cette passion qui anime le cinéaste russe Oleg Erdmann, désireux de sonder le mystère de la Grande Catherine. Qui était-elle ? Une cruelle Messaline russo-allemande aux penchants nymphomanes ? Une tsarine clamant son "âme républicaine" ? La séductrice des philosophes, familière de Voltaire et Diderot, Cagliostro et Casanova ? Derrière ce portrait, Erdmann découvre le drame intime de Catherine - depuis son premier amour brisé par les intérêts dynastiques jusqu'au voyage secret qui devait la mener au-delà de la comédie atroce de l'Histoire. L'art de ce grand roman transcende la biographie. L'effervescence du XVIIIe siècle européen se trouve confrontée à la violente vitalité de la Russie moderne. La quête d'Erdmann révèle ainsi la véritable liberté d'être et d'aimer.

01/2013

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Romans historiques

La Tencin. La scandaleuse baronne du Siècle des lumières

J'ai eu mon premier rendez-vous avec Mme de Tencin dans une petite chambre discrète au fond d'une allée, au rez-de- chaussée du logis de la baronnie de Saint-Martin-de-Ré. Pour être sûr qu'il n'y ait pas de confusion possible, on avait pris la précaution d'inscrire son nom "Mme la baronne Alexandrine de Tencin" sur le chambranle de la porte entrebâillée. D'où je me trouvais, j'apercevais au-dessus du lit, le décolleté plongeant de la belle salonnière. Ce fut comme une invitation à entrer. Légèrement tournée sur le côté, elle regardait fixement la fenêtre. Rien dans son attitude de papier glacé ne laissait entrevoir de l'agacement ni même de l'encouragement, tout juste un laisser-aller un peu suranné puisqu'elle était morte depuis trois siècles. Comment au XVIIIe siècle, dans les salons littéraires, une petite aventurière de province, une Messaline à la volupté automnale devint-elle une des reines de Paris ?

06/2012

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Littérature française

La nouvelle Messaline, tragédie en 1 acte. Se vend à Chaud-Conin et à Babine. Elle est, dit-on, de Granval. L'on y a joint le Sérail de Delis et la Description du Temple de Vénus

La nouvelle Messaline , tragédie en 1 acte, par Pyron, dit Prepucius. Se vend à Chaud-Conin et à Babine. Elle est, dit-on, de Granval. L'on y a joint le Sérail de Delis et la Description du Temple de Vénus Date de l'édition originale : 1773 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Littérature française

In Absentia

Au Struthof (seul camp de concentration nazi ouvert sur le sol français), Pierre Delmain, écrivain et déporté politique, endosse un rôle déterminant : à mains nues, convoquant ses forces ultimes, il achève les déportés quand leur état les rend impropres aux " expériences scientifiques " menées sur place. Avec douceur, empathie, humanité. Il ne se le pardonne pas pour autant. Alors il s'échappe. Dans ses rêves. Littéralement. A Paris, Saül Berstein, collectionneur d'art, retarde dans les vapeurs de mescaline et la fréquentation de la beauté le moment de croire à la violence et à la laideur extrêmes de l'horreur qui le traque. Imprévisible et subtilement engagé, Raphaël Jerusalmy orchestre brève rencontre cruciale de deux destins et accomplit un tour de force romanesque stupéfiant.

03/2022

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Romans historiques

La dernière impératrice

Silhouette précieuse engoncée dans une lourde robe de soie, visage de porcelaine, Petite Orchidée attend la sentence. Au cœur de la Cité interdite, la jeune fille de seize ans, choisie parmi les plus illustres clans de l'Empire du Milieu, va peut-être devenir l'une des concubines impériales. Mais dans cet univers clos et hostile, il lui faudra déployer des trésors d'intelligence pour devenir l'élue de Hsieng-feng, le Fils du Ciel, lui donner un héritier mâle et peut-être ainsi accéder au pouvoir... En ce milieu du XIXe siècle, déchirée par les révoltes internes, la Chine est en proie aux ambitions des nations occidentales. De la seconde guerre de l'opium aux 55 jours de Pékin, du sac du Palais d'été à la naissance du Dernier Empereur, l'auteur de La Magnifique nous entraîne au cœur des mystères de la Cité interdite dans une fresque éblouissante et somptueuse. Ce grand roman où se mêlent pouvoir, amours et ambitions, révèle un portrait inattendu et chatoyant de la légendaire Tseu-hi, loin de la " Messaline " cruelle et sanguinaire dépeinte par l'histoire officielle.

05/2005

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Histoire de France

Pauline Bonaparte Leclerc Borghèse (1780-1825)

Qui fut vraiment Pauline, dont la représentation oscille curieusement entre une image de Messaline et la Vénus triomphante ? Cette nouvelle biographie présente un triple intérêt : nous pénétrons dans son intimité et avons ainsi une vue plus personnelle de la vie familiale de l'Empereur. Nous assistons aux mondanités : moeurs, us et coutumes de la haute société napoléonienne (bals, relations, décors, palais, voyages, toilettes, vêtements et fournisseurs). Sa maladie nous renseigne sur la médecine de l'époque soins, cures thermales, bains, remèdes. Sueur bien aimée de Napoléon, elle fut parfois un pion sur son échiquier. Son comportement d'enfant gâtée suffit-il à compenser une existence finalement assez triste ? Alain Pigeard éclaire sa personnalité, certes futile, égocentrée, inconstante, mais fidèle jusque dans le malheur, à son frère l'Empereur. Dans son testament, elle pense — à quelques exceptions près — aux membres de sa famille, à ses amis, à ses domestiques, mais oublie ses amants... Il reste pour l'Histoire que Pauline, en posant pour Canova, nous a en quelque sotte légué une des plus remarquables statues de style néo-classique : quand on regarde la Venus victrix, le marbre est vivant.

03/2019

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Ouvrages généraux

Les princesses galantes. Histoire des premières femmes libérées

De Cléopâtre à Marguerite de Valois, en passant par Marie-Antoinette, plongez dans l'univers de ces femmes qui furent les premières à vivre comme des hommes : libérées et maitresses de leur destin. Chacune à leur manière, elles sont les prémices de ce que sont les femmes aujourd'hui, c'est-à-dire libérées, indépendantes et qui assurent leur place dans la société. Dans ce livre, découvrez comment des femmes ont écrit le passé, et ainsi changé leur futur. Au fil des siècles, quelques-unes, d'une trempe exceptionnelle, ont réussi à imposer leur domination sur la gent masculine et ont ainsi vigoureusement marqué leur époque. Elles ont alors bafoué les principes de vertu, de douceur et de soumission qu'on leur avait enseignés. Certaines, lorsqu'elles furent souveraines, gouvernantes de royaumes ou quand elles tinrent, dans l'ombre, les rênes du pouvoir, ne se privèrent pas de défier la morale et de faire preuve d'une cruauté impitoyable. Des princesses sans entraves ! Messaline, Frédégonde, Lucrèce Borgia, Marguerite de Valois, Christine de Suède, Catherine II de Russie ou Isabelle II d'Espagne : toutes témoignent avec éclat d'une personnalité écrasante.

03/2022

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Littérature française

Les cannibales n'ont pas de cimetières

Nous suivons ici les déambulations d'Outremer - bientôt 70 ans, écrivain, membre de l'appareil clandestin de la Troisième Internationale, volontaire en Espagne, torturé en 1937 par la police stalinienne à Barcelone, ancien de la deuxième DB de Leclerc, pédéraste dandy, immoraliste distingué, morphinomane, fumeur, buveur, viveur - du matin du 10 mai 1968 (où il apprend la nature de sa terrible maladie) à l'aube suivante où, au sortir des barricades et des combats de rue, dans les vapeurs de la mescaline et des gaz lacrymogènes, il parvient à confesser ses crimes à Véronica, jeune femme énigmatique poursuivie toute la nuit telle une chimère... Vingt-quatre heures dans la vie d'un homme comme l'époque moderne n'en produit plus : une course contre la montre entre la mort et l'aveu, rythmée par de courts chapitres qui sont autant de stations sur le chemin de croix de la mémoire.

02/2005

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Santé, diététique, beauté

Phantastica. Ces substances interdites qui guérissent

Phantastica : c'est sous cette étiquette oubliée que les substances hallucinogènes apparaissent dans le champ scientifique au XXe siècle. Elles auraient pu révolutionner la psychiatrie. Mais le vent de liberté des années 60 et la diffusion des psychédéliques dans la jeunesse américaine sous forme de LSD, champignons, ou cactus à mescaline ont entraîné une prohibition planétaire, sonnant la fin de recherches en plein essor. Cinquante ans après Woodstock, ces molécules interdites font leur grand retour dans les laboratoires outre-Atlantique. D'une seule dose, le principe actif des champignons magiques soigne la dépression, les dépendances ou la détresse en fin de vie. L'agence américaine du médicament juge le traitement si prometteur qu'elle lui a accordé le statut de "percée thérapeutique". Une efficacité qui passe par la reconnexion à la nature, à l'universel, au temps long, au mystère, tout ce que notre monde en quête de sens cherche à retrouver.

02/2020

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Littérature étrangère

L'avenir n'est plus ce qu'il était

L'avenir n'est plus ce qu'il était est publié aux Etats-Unis le 28 avril 1966. Deux jours plus tard, son auteur, Richard Farina, meurt dans un accident de moto. C'est son unique roman, devenu depuis un classique, un livre culte. Il met en scène Gnossos Pappadopoulis, héros déjanté et génial, errant sur un campus universitaire où gronde la révolte ; nous sommes en 1958. Pappadopoulis est assoiffé de tout : mescaline, alcool, filles, art et sciences, prière et vérité. Il est en même temps fasciné par la mort, qu'il taquine tous les jours et qu'il ira chercher jusqu'à Cuba, sous couvert d'expédition révolutionnaire. Accidenté, rugueux, truffé d'images tour à tour grotesques et sublimes, L'avenir n'est plus ce qu'il était est un bijou noir aux accents fortement autobiographiques. Et derrière l'énergie créatrice et suicidaire du héros se dessine un magnifique portrait corrosif et drôle : celui de l'esprit, de la folie et de la liberté des sixties.

04/2019

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XVIIIe siècle

La légende noire de Marie-Antoinette

Comment celle que son beau-père Louis XV avait affectueusement surnommée "la petite rousse" à son arrivée à Versailles en 1770 est-elle devenue "la rousse royale" sur une caricature diffusée en juin 1791 (fuite à Varennes) ? Est-ce en raison de moeurs, réelles ou fantasmées, puisqu'on traite successivement de "catin", "tribade", "Messaline moderne" une femme qui ne pouvait être qu'une "Nouvelle Médicis", donc, à la fin, une "créature de l'Enfer" ? La légende noire de Marie-Antoinette est fondée sur des raisons politiques, car elle personnifiait un choix diplomatique honni, le traité d'alliance avec l'Autriche de Marie-Thérèse, signé lorsqu'elle n'avait qu'un an. Elle est donc une "garce autrichienne, fléau et sangsue des Français", dont on observe sans se lasser tous les faits et gestes. La déroute finale de la monarchie et la Révolution française auraient-elles été causées par "Louis le traitre et sa putain", "Madame Déficit", "Madame veto" ? L'opinion publique a joué un rôle crucial dans le déclenchement et le déroulement de la Révolution française, les attaques contre la reine y occupant une place de choix. Elle-même n'est pas dupe puisque, dans une lettre à son frère Léopold, elle écrit qu'elle a perdu la guerre d'opinions qui lui est faite...

05/2022

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Histoire ancienne

Femme dans la Rome impériale

Leur nom sent le soufre et le sang ! Messaline ou Agrippine illustrent à l'extrême l'indépendance acquise par les femmes sous l'Empire. Entre la sage matrone admirée par tous et la dévergondée qui n'a pas froid aux yeux, la femme romaine est incroyablement multiple. Alors, suivons-la, pas à pas, de sa naissance à son mariage (ou son divorce !), du lever du jour à la réception du soir en passant par les thermes, accompagnons-la au théâtre, dans ses visites à ses amies et en vacances dans la baie de Naples. Découvrons comment elle est éduquée, comment elle se soigne, ou comment elle se pare. Les femmes de la Rome antique peuvent consacrer des heures à leur toilette. Elles raffolent des parfums, des onguents, des cosmétiques, des coiffures les plus sophistiquées et dépensent parfois des sommes folles pour une tunique taillée dans la meilleure étoffe. Dressons enfin le portrait de quelques " tempéraments " : des femmes vertueuses dont la sagesse est passée à la postérité, des princesses avides de pouvoir, des femmes d'affaires qui se font construire des immeubles à Pompéi ou encore d'authentiques monstres, comme la terrible Locuste, celle par qui le poison arrive. Voilà bien le paradoxe de la femme romaine, officiellement inférieure, elle est néanmoins partout, indispensable.

03/2010

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Littérature française

Oeuvres

" L'œuvre de Jarry est le Carnac de notre littérature. " C'est ainsi que Maurice Saillet définissait ce primitif incontournable des lettres en qui les surréalistes ont salué l'ancêtre par excellence. Une icône. Le symbolisme avait fait de la littérature une religion des plus éthérées ; Jarry est entré dans l'église pour proférer d'horribles blasphèmes. Dans ses articles de critique, réunis sous le titre La Chandelle verte, il soumet l'art et la littérature de son temps à la lumière glauque de sa logique de la dérision. Par l'humour subversif du Surmâle et de La Dragonne, il ouvre la voie à la littérature de l'absurde si caractéristique du XXe siècle. Il se livre, comme disait Apollinaire, à des " débauches d'intelligence " dignes des inventeurs de la Renaissance, démontant l'horloge et détraquant les boussoles de la république des lettres. Nous sommes dans le royaume de la pataphysique du Docteur Faustroll. Ce volume réunit les œuvres les plus significatives de cet iconoclaste des lettres, de ses poésies de jeunesse à ses dernières pièces, en passant par L'Ymagier, le cycle d'Ubu, L'Amour absolu et Messaline. Pour la première fois le lecteur tiendra dans un seul volume les différentes parties de cette prodigieuse machine à décerveler. ROBERT KOPP

03/2004

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Critique littéraire

Edith Boissonnas. L'écriture à l'état brut

Poète, critique d'art, traductrice, Edith Boissonnas (1904-1989) a laissé une oeuvre impertinente qui cherche continuellement dans le langage les attaches de l'élémentaire. Sa vision du monde est aussi subversive que le regard jeté sur la société par un enfant, un fou, un étranger. A bien des égards, cette oeuvre-témoin apporte une contribution décisive à l'histoire littéraire française du XXe siècle. Elle traverse le Collège de Sociologie, La Nouvelle NRF, l'Art Brut, l'art informel. mais aussi l'expérimentation sous mescaline. Les contributions réunies dans ce volume examinent certains des aspects les plus significatifs de l'écriture de Boissonnas : son travail sur le vers et la rime, sa conception utopique de l'art comme moyen d'accès à la vérité, ses relations plurielles avec Jean Paulhan, leur attachement commun à l'animalité, ses rencontres avec Caillois, Dubuffet, Michaux, Giacometti, et sa posture équivoque vis-à-vis de la Suisse. Entre volonté formelle et voeu d'authenticité, Boissonnas a décliné dans son oeuvre les modalités stylistiques d'une écriture à l'état brut.

04/2019

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Sciences historiques

Polissonnes. Les grands secrets d'alcôve de l'histoire

Impératrices, reines, maîtresses, princesses, philosophes, écrivains célèbres, les polissonnes sont des femmes libres et audacieuses qui, en dépit du péril dans une société machiste, osent tout ! Comme Messaline, la putain impériale à l'appétit sexuel hors du commun, ou Agrippine l'empoisonneuse. En passant par l'extravagante Agnès Sorel, la sensuelle Marie Stuart, la collectionneuse Pauline Bonaparte, l'aventurière Karen Blixen, la magnétique Marlène Dietrich ou l'ambiguë Simone de Beauvoir... Tantôt séductrices, impulsives ou fines stratèges, toujours rebelles, elles prennent des risques et ont souvent été exilées, répudiées, rudoyées par la bien-pensance. A travers le portrait de ces femmes passionnées, au tempérament de feu, Pierre Lunel revient sur les luttes de pouvoir et la brutalité de certaines époques. Il soulève avec humour les jupes de l'Histoire pour nous offrir de savoureux récits sur des secrets d'alcôve et autres bacchanales, sans oublier les complots et trahisons. Pierre Lunel nous dit tout ! Avec verve et un vocabulaire très imagé, il s'amuse à nous dévoiler les incartades de ces grandes infidèles. Pierre Lunel, agrégé de droit romain, est l'auteur de nombreux ouvrages : des essais sur le système éducatif (2007, 2008), des hagiographies de gens d'Eglise (1989, 1994, 2000, 2006), mais également des travaux historiques sur les bébés, les poisons ou les romans dans la Rome antique.

05/2016

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Critique littéraire

Ecrits stupéfiants. Drogues & littérature d'Homère à Will Self

Ce livre offre un formidable voyage dans le temps et l'espace à travers toutes les substances psychotropes et leur imaginaire : de l'Inde védique à l'époque contemporaine des drogues de synthèse, des pharmacopées antiques et moyenâgeuses à la vogue moderne des psychostimulants en passant par l'opiophagie britannique, le cannabis romantique, l'opiomanie coloniale, la morphine et l'éther fin-de-siècle, l'invention du "junkie" au XXe siècle et la révolution psychédélique des années 60. S'il révèle une pratique universelle, il peut aussi se lire comme une histoire parallèle de la littérature mondiale tous genres confondus puisqu'on y trouve des poèmes, des récits, des romans, des nouvelles, du théâtre, des lettres, des journaux intimes, des essais, des comptes rendus d'expériences, des textes médicaux et anthropologiques... Précédée d'un prologue autobiographique de l'auteur, cette somme se divise en quatre grandes parties : Euphorica (opium, morphine, héroïne), Phantastica (cannabis, plantes divinatoires, peyotl et mescaline, champignons hallucinogènes, LSD), Inebriantia (éther, solvants), Excitantia (cocaïne et crack, amphétamines, ecstasy, GHB). Pour chaque drogue, à la suite d'un développement sur son histoire sacrée, médicale et culturelle, est proposée une anthologie chronologique de textes précédés d'introductions détaillées. Avec plus de 300 textes signés par 220 auteurs où les grands classiques obligés et les expérimentateurs célèbres côtoient des signatures moins connues tout aussi fascinantes et d'autres désormais oubliées, cette entreprise jusque-là inédite en français et sans équivalent dans une autre langue propose autant de récits d'expériences qui, comme l'écrit Cécile Guilbert, sont "à l'image de la vie même, tout à la fois joueuse et risquée, traversée d'effrois et d'extases, illuminée par la connaissance par-delà le bien et le mal, la culpabilité et l'innocence".

09/2019

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Critique littéraire

L'imaginaire des drogues. De Thomas de Quincey à Henri Michaux

Si la toxicomanie constitue aujourd'hui un fléau social dont se préoccupent à juste titre les milieux médicaux et les pouvoirs publics, le recours aux drogues a été, depuis le début du XIXe siècle, un phénomène culturel qui a exercé une influence considérable sur l'imaginaire des artistes et de leur public. Il était nécessaire de montrer, textes à l'appui, que ce n'est pas le " toxique " qui a été longtemps l'élément déterminant, mais la recherche d'un changement d'état qui a revêtu, selon la drogue l'opium, le haschisch, la " fée morphine ", la cocaïne, la mescaline - et selon les consommateurs, des formes différentes : rompre avec les entraves du temps et de l'espace, élargir l'expérience humaine au-delà des limites de la pensée rationnelle, retrouver une unité perdue, accéder à une jouissance ignorée (les " paradis artificiels "), etc. Bien que la portée du phénomène, telle qu'on essaie ici de la définir, dépasse de loin les limites de la littérature, ce sont les écrivains qui permettent le mieux de le saisir au vif. Pour ne citer que les principaux : Théophile Gautier, Baudelaire, Rimbaud, Jarry, Cocteau, Joë Bousquet, Walter Benjamin, Artaud, Jünger, sans oublier Thomas De Quincey et Henri Michaux, par lesquels s'ouvre et se clôt cette étude. Celle-ci fait aussi sa place à de savoureux " romans de mœurs ", qui permettent de préciser l'image du drogué ou de la " morphinée " dans les milieux les plus divers. Elle se termine par une réflexion sur l'usage de la drogue aujourd'hui : " prothèse " suppléant au vide de l'existence plus qu'ouverture sur l'inconnu. Il semble bien que la drogue, banalisée et médicalisée, ne soit plus propre à engendrer des poètes, des créateurs.

02/2000

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Littérature française

Honoria

Honoria raconte le destin de deux femmes. L'une, notre contemporaine et narratrice, habite Londres et s'efforce d'oublier sa relation conjugale désastreuse en se plongeant, sur les conseils d'un producteur de films, dans des lectures sur la fin de l'Empire romain d'Occident. C'est ainsi qu'elle rencontre la seconde : Honoria, une princesse romaine du Vème siècle après Jésus-Christ. Un personnage légendaire pour les spécialistes de l'Antiquité tardive, dont on ne connaît la vie que par fragments, éclats. Honoria vient d'un siècle crépusculaire, qui est aussi l'avènement d'un nouveau monde : les invasions barbares et la diffusion du christianisme. Cette période de basculement demeure un mystère peu exploré, donc intrigant. Avec un humour vif et acidulé, la narratrice nous raconte les avancées de son enquête et soulève peu à peu les pans de cette face noire et dérobée de l'Histoire. Elle accède aux bribes du destin d'Honoria déposés par le temps. Cette princesse, soeur d'empereur, a été maltraitée par les chroniqueurs antiques qui la dépeignent comme une " créature diabolique, nymphomane, Messaline, fossoyeuse de l'Empire ". Il s'agit aujourd'hui d'arracher sa vie à l'oubli et de mener une contre-enquête. On s'attache à l'irrésistible Honoria, celle dont même la mère dit : " Tu es douée pour l'amour. Un homme deviendrait ton jouet. Même nos eunuques sont tous sous ton charme ! " On tombe en effet sous les charmes de cette femme rebelle, flamboyante et débauchée qui, au milieu des invasions barbares et du christianisme devenu religion d'Etat, ose tout : aimer un Affranchi, et même demander Attila en mariage ! Tandis que son monde se disloque dans la cruauté, Honoria doit prendre la fuite : l'empereur veut sa mort. Elle a transgressé l'ordre établi. Et si Honoria était la première femme moderne ? Une chose est certaine : on ne rencontre pas Honoria sans se transformer et se libérer. Des affinités se tissent entre l'auteure et son modèle, passant outre les siècles. L'une et l'autre osent se raconter, semblent se révéler en miroir. De la grandeur tragique, on passe au ton de la confidence et de l'intime. Judith Housez est une portraitiste hors pair, qui jongle avec brio entre le péplum et l'autofiction, entre l'Histoire et la comédie contemporaine, avec une écriture tout en finesse.

08/2018

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Littérature française

Prenez garde à la conscience

Un homme trompé, un chirurgien, prend conscience de la défaite de sa vie et en fait le bilan en poursuivant en voiture, nullement certain du but précis de sa course folle, sa femme en fuite avec son amant, quelque vulgaire "M. Muscle" qui couronne la carrière de bien des messalines mondaines. Son attachement qu'il attaque en vain par tous les acides de l'esprit, lui paraît la mesure de l'absurdité de la condition humaine, et pour éviter de prendre une conscience déchirante de son humiliation, il passe en revue les incohérences de la création, au fur et à mesure que son soliloque forcené à bâtons rompus les débusque. Il se collette avec les grands problèmes qu'elles soulèvent, esquissant une métaphysique de cocu pour rire, afin de ne pas penser au seul problème qui l'intéresse vraiment : l'énigme d'un coeur de femme cause de sa ruine morale. L'auteur, pour saisir le cours d'une vie psychique an moment où la crise le précipite en torrent, a choisi le genre littéraire draconien du monologue intérieur, acceptant scrupuleusement ses conditions, et d'abord l'exclusion de toute intervention extérieure. La vulgarité, la grossièreté, le blasphème servent au héros comme les jeux de la conscience dirigée en tant qu'antidotes an désespoir. Certains seront choqués d'entendre parler de Dieu, de nos fins dernières et de la pureté des femmes en langage de salle de garde (seule la Mission Médicale échappe à sa dérision dissolvante, à cette fureur de tout souiller pour se venger du destin qui a souillé son idéal) ; mais la vérité du "for intérieur" est-elle souvent si reluisante ? et l'on tâche de saisir ici sa crudité authentique. Après s'être moqué supérieurement de l'absurde icaromanie des motorisés modernes, le héros en est réduit, pour échapper aux démons de la solitude et de l'angoisse, à reproduire cette attitude jusqu'à la perfection, la folie, et sollicite un accident fatal. Le triomphe de la conscience serait donc de nous rendre inconsciente la solution suprême de la mort quand la honte et la souffrance nous rendent impossible de persévérer à vivre ? Seule une intensité perpétuelle de vie, parfaitement fondue à la pensée, explique la réussite de cette gageure : une confession, méditation de plus de trois cents pages sans reprendre haleine : notre lâche, sans suite, discours intérieur n'est-il pas une seule phrase qui ne cherche à se construire que pour la conversation ? Souvent poignant, toujours coloré, plein de trouvailles de verbe et d'idées et avec l'audace totale que seul peut se permettre un homme qui n'a plus rien à perdre (un de ces "ratés sublimes" comme on en trouve déjà dans son Journal d'un Raté) le nouveau livre d'Henri Pollès se range aux côtés de certains ouvrages d'Audiberti et de Céline.

10/1959