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Médiathèque Marguerite Dura

Extraits

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Critique

Ecrire, réécrire. Bilan critique de l'oeuvre de Marguerite Duras

Ce volume consacré à Marguerite Duras a pour enjeu de mettre en lumière le processus de la réécriture, inhérent à cette oeuvre, et d'interroger à cette fin les discours théoriques qu'elle a suscités : psychanalyse, stylistique, sémiologie, analyse cinématographique, étude du paratexte, réception.

11/2021

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Critique littéraire

Aimer Duras. Marguerite aux semelles d'eau et de vent

" Il se peut (qu'elle) ait vécu une existence tout à fait artificielle dont elle n'avait que faire. ll se pourrait qu'elle soit une vagabonde en vérité, une rocky de banlieue en vérité, sans foi ni loi, sans mariage contracté, à dormir avec n'importe qui, n'importe où, à manger n'importe quoi ". Marguerite Duras écrit sa douleur, son errance, sa prostitution, Comme une vague idée ce soir-là. Se faire entretenir, d'argent, d'autos, d'amour ". Dans la chaîne de l'Éléphant, elle chasse avec son frère, pieds nus, dans une forêt qui pullule de serpents. Dans la plaine de boue et de riz du sud de la Cochinchine, elle se nourrit de poissons crus, de petits caïmans, d'oiseaux de mer. Elle transporte avec elle des pratiques de pirate : instinct du ravissement, de la capture, droit de la prise et droit de partir. " On est eau de la mer ". La petite avec son chapeau d'homme a pris modèle sur son frère aîné, opiomane, voyou notoire, petit maquereau, vivant de combines et de petits trafics... Toute sa vie est dans son écriture, " plus on est quelqu'un dans les livres, moins on l'est dans la vie vécue ".

03/2013

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Littérature francophone

Marguerite

Une histoire de résilience face à la tragédie vécue par toute une communauté En cette soirée d'octobre 1966, dans la petite municipalité de Dorion, Marguerite Lalonde, 17 ans, échappe de justesse à un terrible accident d'autobus qui coûte la vie à 19 de ses camarades de classe. Une tragédie qui marque le Québec tout entier. Jusqu'alors heureuse et pleine d'entrain, Marguerite est envahie par la tristesse. Elle remet même en question ses projets d'avenir et quitte les bancs d'école. Contre l'avis de tous, espérant guérir ses blessures, elle fuit sa ville natale, abandonne sa meilleure amie et se réfugie chez sa grande soeur à Valleyfield. Ce désir de renouveau ne se fera pas sans difficulté, mais elle découvrira rapidement que la vie lui réserve bien des surprises et que l'amour n'est jamais bien loin, surtout lorsque l'on fait confiance au destin. Au-delà de l'amour et des amitiés, c'est toute la solidarité d'une communauté et la force des liens familiaux qui permettront à la jeune Marguerite de retrouver son chemin.

04/2024

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XXe siècle

Marguerite

"Elle sait que les femmes dans la guerre sont toujours regardées comme des êtres vulnérables, des proies faciles, même si elles remplacent les hommes". Août 1939. Qui peut se douter de ce qui va se déchaîner, dévaster tant de vies ? Marguerite est à son bonheur, son mariage avec Pierre, dans leur petite maison de l'est de la France. Un mois s'écoule avant que Pierre ne soit mobilisé. Pour survivre dans la France occupée, Marguerite prend un emploi à la poste. Elle doit affronter la solitude et la dureté d'un monde de plus en plus hostile. Mais elle découvre aussi, peu à peu, sa propre force, celle de l'amitié, et des émotions qui l'agitent. Lorsqu'elle rencontre Franz, un soldat allemand, toutes ses certitudes vacillent. Quel que soit le prix à payer, Marguerite se veut maîtresse de sa vie, de son corps et de ses sentiments. Révélé avec Les recettes de la vie, Jacky Durand livre ici son premier roman, porté par une écriture sensuelle et des personnages aussi émouvants qu'attachants.

04/2022

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Littérature française (poches)

L'après-midi de Monsieur Andesmas

Monsieur Andesmas, soixante-dix-huit ans, achète une maison pour sa fille Valérie. Il veut faire construire une terrasse qui domine la plaine, un village, la Méditerranée. Il attend l'entrepreneur qui est en retard. Le livre est la relation des évènements qui se passent entre quatre heures et demie et la tombée du jour, durant tout cet après-midi pendant lequel Monsieur Andesmas attend.

06/2004

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Théâtre

Théâtre. Tome 1

Les Eaux et Forêts : Le chien de Marguerite Victoire Sénéchal a mordu un passant sur le passage clouté. Jeanne Marie Duvivier est témoin. Les deux femmes veulent entraîner le passant et le chien à l'Institut Pasteur. Le passant, pour d'obscures raisons, trouve qu'il est indigne de lui de les suivre à l'Institut. Nous connaissons ces gens. C'est du monde, c'est de la matière humaine qui court les rues, se rassemble, se sépare, trotte sur ses petites jambes de fer, à la Bastille, Champs-Elysées, Concorde et ailleurs. Un passant de mordu, c'est une bonne occasion pour bavarder, changer d'interlocuteur. On est à tout venant ; on est bête mais intelligent, on trouve que la vie est triste mais qu'elle est gaie, on n'est ni pour ni contre aucun des aspects qu'elle peut prendre, on prend la proie pour l'ombre, on prend l'ombre pour la proie, on n'est pas toujours prêt à servir telle cause, autrement dit on est prêt à tout, on est des eaux et des forêts, des deux choses à la fois. Le Square : Il fait beau. La brise se lève et l'on devine à sa tiédeur l'approche de l'été. Il n'est pas loin de quatre heures et demie. Dans un square, sur un banc, un homme et une jeune fille sont assis côte à côte. Ils ne se connaissent pas. L'homme engage la conversation. Ce dialogue fait la matière du livre. Au crépuscule, la jeune fille et l'homme se séparent. Peut-être se retrouveront-ils le samedi suivant. La Musica : Un homme et une femme, qui viennent de divorcer, se retrouvent et se racontent leur histoire dans le hall d'un hôtel à Evreux. Ils sont en train de croire qu'ils sont en train de se dire qu'il leur faut se méfier de la musica des mots et des sentiments, qu'il faut en finir avec la musica.

10/1965

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Littérature française (poches)

Le Navire "Night".... [et autres textes

"J'ai commencé le tournage du Navire Night le lundi 31 juillet 1978. J'avais fait un découpage. Pendant le lundi et le mardi qui a suivi, du 1 ?? août, j'ai tourné les plans prévus dans le découpage. Le mardi soir, j'ai vu les rushes du lundi. Sur mon agenda, ce jour-là, j'ai écrit : film raté".

01/1989

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Littérature française (poches)

Le Marin de Gibraltar

Un homme qui veut changer sa vie s'engage sur un bateau. Sur ce bateau il y a une femme qui court le monde à la recherche du marin de Gibraltar qu'elle a aimé et qui a disparu. L'amour naît entre l'homme qui veut changer sa vie et la femme qui cherche le marin de Gibraltar. Ensemble, ils vont rechercher avec scrupule ce marin disparu. S'ils le trouvent ce sera la fin de leur amour. Etrange contradiction. De Sète à Tanger, de Tanger à Abidjan, et d'Abidjan à Léopoldville, leur recherche se pousuit.

09/2006

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Littérature française (poches)

Nathalie Granger. Suivi de La femme du Gange

Nathalie Granger est le titre d'un film que Marguerite Duras a tourné en avril 1972 dans un village des Yvelines. Le texte publié en volume en est le scénario : minutieuse description des mouvements de caméra, rares dialogues, indications d'atmosphère. Il ne se passe rien, pourrait-on croire, dans la maison isolée en bordure d'un parc, en cette journée de printemps humide et blanche. Deux femmes vont et viennent, elles s'occupent du ménage, de la vaisselle, elles attendent. La violence, néanmoins, habite le silence, le calme artificiel des heures. Nul dénouement : une attente indéfiniment suspendue. Et l'impression, à la fin, d'un univers hanté, celui-là même que Marguerite Duras, de livre en film, s'emploie à restituer.

01/2010

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Littérature française (poches)

L'amour

"Elle ouvre les yeux. Elle le voit, elle le regarde. Il se rapproche d'elle. Il s'arrête. Il demande : - Qu'est-ce que vous faites là... il va faire nuit. Elle dit qu'elle regarde : - Je regarde. Elle montre devant elle la mer, la plage, la ville blanche derrière la plage, et l'homme, qui marche le long de la mer. Elle dit : Ici c'est S. Thala jusqu'à la rivière. Et après la rivière c'est encore S. Thala".

01/2012

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Littérature française (poches)

Des journées entières dans les arbres

Les vrais enfants sont ceux qui ont passé leur enfance dans les arbres à dénicher des nids, et perdu leur vie. Les mères, en effet, préfèrent aux autres ces éternels enfants là. Et l'amour qu'elles leur portent, non seulement survit, mais s'enfle de leur vieillesse, de la déchéance de leur raison, de la magnificence toujours plus grande de leur immoralité. Tel est le sujet des Journées entières dans les arbres.

09/1997

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Disques et K7 Littérature

La jeune fille et l'enfant. 1 CD audio MP3

Pendant l'été 80, Marguerite Duras écrit des chroniques hebdomadaires sur " l'actualité parallèle " pour le journal Libération. Elle décide de les publier en livre : " les laisser dans cet état de textes introuvables aurait accusé davantage encore [...] le caractère même de "L'Eté 80", à savoir, m'a-t-il semblé, celui d'un égarement dans le réel. " Depuis son appartement des Roches Noires, au-dessus de la plage de Trouville, elle décrit des anecdotes choisies, typiques de la vie balnéaire. Un jour, elle voit au loin un enfant marchant aux côtés d'une monitrice de colonie de vacances. "La Jeune Fille et l'Enfant" est l'histoire d'amour fou qui la saisira à cette vue, un amour impossible, " peut-être la plus belle histoire d'amour que j'aie écrite ", dira-telle. " Sur le chemin de planches passe la jeune fille de la plage. Elle est avec l'enfant. Il marche un peu à côté d'elle, ils vont lentement, elle lui parle, elle lui dit qu'elle l'aime, qu'elle aime un enfant. Elle lui dit son âge à elle, dix-huit ans, et son nom. Il répète ce nom. Il est mince, maigre, ils ont le même corps, la même démarche lasse, longue. Sous le réverbère elle s'est arrêtée, elle a pris son visage dans sa main, elle l'a levé vers la lumière, pour voir ses yeux, dit-elle, gris. Tu es l'enfant aux yeux gris. " M. D.

10/2020

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Critique littéraire

La passion suspendue. Entretiens avec Léopoldina Pallotta della Torre

Entre 1987 et 1989, après le succès foudroyant de L'Amant qui fait d'elle un écrivain mondialement reconnu, Marguerite Duras se confie en toute liberté à une jeune journaliste italienne sur sa vie, son oeuvre, son obscurité, puis sa gloire, la politique, la passion. Ce dialogue, publié une seule fois en langue italienne, avait disparu, ignoré des admirateurs de Duras qui vont ici réentendre sa voix.

01/2013

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Littérature française (poches)

Les yeux bleus cheveux noirs

C'est l'histoire d'un amour, le plus grand et le plus terrifiant qu'il m'a été donné d'écrire. Je le sais. On le sait pour soi. Il s'agit d'un amour qui n'est pas nommé dans les romans et qui n'est pas nommé non plus par ceux qui le vivent. D'un sentiment qui en quelque sorte n'aurait pas encore son vocabulaire, ses moeurs, ses rites. Il s'agit d'un amour perdu. Perdu comme perdition. Lisez le livre. Dans tous les cas même dans celui d'une détestation de principe, lisez-le. Nous n'avons plus rien à perdre ni moi de vous, ni vous de moi. Lisez tout. Lisez toutes les distances que je vous indique, celles des couloirs scéniques qui entourent l'histoire et la calment et vous en libèrent le temps de les parcourir. Continuez à lire et tout à coup l'histoire elle-même vous l'aurez traversée, ses rires, son agonie, ses déserts.

04/2014

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Théâtre

Théâtre. Tome 2, Suzanna Andler ; Des journées entières dans les arbres ; Yes, peut-être ; Le shaga ; Un homme est venu me voir

Suzanna Andler. C'est l'histoire d'un amour. Des journées entières dans les arbres. Une mère très vieille vient d'un pays très lointain - autrefois colonie française - traverse des océans, pour rendre une dernière visite à son fils avant de mourir. Elle retrouve l'enfant préféré - celui qui passait des journées entières dans les arbres _ tel qu'elle l'a toujours connu. Mais il ne supporte plus la présence de sa mère et elle qui ne peut que comprendre son enfant repart le lendemain de son arrivée. Yes, peut-être. Dans cent ans peut-être, ou moins, ou plus, après qu'un continent civilisé aura sauté sur lui-même, dans un désert retrouvé, deux femmes se rencontrent. L'une d'elles trimbale avec elle un " objet " qu'elle veut jeter : le dernier guerrier sorti d'une " réserve de guerre ". Elles se parlent. Elles ont perdu la mémoire des événements mais il leur reste celle de presque tous les mots. Le Shaga. Subitement, un beau matin, voilà qu'une femme se met à parler le shaga, langage inconnu d'elle et de tous la veille encore. Une femme qui passe par là, et un homme qui passe également par là -là étant probablement une cour d'asile d'aliénés - arrivent néanmoins à avoir avec elle une conversation. Un homme est venu me voir. Dix-huit ans après les procès de Moscou, deux hommes, l'un juge, l'autre coupable, se revoient.

10/1968

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Littérature française (poches)

Le Vice-consul

Qui est le vice-consul de Lahore ? Pourquoi a-t-il tiré de son balcon dans la direction des jardins de Shalimar où se réfugient les lépreux et les chiens ? Quel étrange attrait exerce sur lui Anne-Marie Stretter, ambassadrice à Calcutta ? Quelle est l'histoire de cette mendiante folle qui berce la rue de ses chants ? Un roman de l'extrême misère : celle de l'Inde, mais aussi et surtout celle du coeur. Michaël Lonsdale était déjà le vice-consul dans le film India Song de Marguerite Duras. Ami et interprète fidèle de l'auteur, au théâtre comme au cinéma, il sait mieux que personne restituer toute l'intériorité et la modernité de son écriture. Son timbre de voix si sombre et si particulier sert à merveille l'énigme de ce texte.

06/2006

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Littérature française (poches)

La douleur

J'ai retrouvé ce journal dans deux cahiers des armoires bleues de Neauphle-le-Château. Je n'ai aucun souvenir de l'avoir écrit. Je sais que je l'ai fait, que c'est moi qui l'ai écrit, je reconnais mon écriture et le détail de ce que je raconte, je revois l'endroit, la gare d'Orsay, les trajets, mais je ne me vois pas écrivant ce Journal. Quand l'aurais-je écrit, en quelle année, à quelles heures du jour, dans quelle maison? je ne sais plus rien. Ce qui est sûr, évident, c'est que ce texte-là, il ne me semble pas pensable de l'avoir écrit pendant l'attente de Robert L. Comment ai-je pu écrire cette chose que je ne sais pas encore nommer et qui m'épouvante quand je la relis. Comment ai-je pu de même abandonner ce texte pendant des années dans cette maison de campagne régulièrement inondée en hiver. La douleur est une des choses les plus importantes de ma vie. Le mot "écrit" ne conviendrait pas. Je me suis trouvée devant des pages régulièrement pleines d'une petite écriture extraordinairement régulière et calme. Je me suis trouvée devant un désordre phénoménal de la pensée et du sentiment auquel je n'ai pas osé toucher et au regard de quoi la littérature m'a fait honte.

06/2007

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Littérature française

L'amant de la Chine du Nord

"J'ai appris qu'il était mort depuis des années. C'était en mai 90 (...). Je n'avais jamais pensé à sa mort. On m'a dit aussi qu'il était enterré à Sadec, que la maison bleue était toujours là, habitée par sa famille et des enfants. Qu'il avait été aimé à Sadec pour sa bonté, sa simplicité et qu'aussi il était devenu très religieux à la fin de sa vie. J'ai abandonné le travail que j'étais en train de faire. J'ai écrit l'histoire de l'amant de la Chine du Nord et de l'enfant : elle n'était pas encore là dans L'Amant, le temps manquait autour d'eux. J'ai écrit ce livre dans le bonheur fou de l'écrire. Je suis restée un an dans ce roman, enfermée dans cette année-là de l'amour entre le Chinois et l'enfant. Je ne suis pas allée au-delà du départ du paquebot de ligne, c'est-à-dire le départ de l'enfant", Marguerite Duras.

06/1991

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Littérature française

La Maladie de la mort

Vous devriez ne pas la connaître, l'avoir trouvée partout à la fois, dans un hôtel, dans une rue, dans un train, dans un bar, dans un livre, dans un film, en vous-même, en vous, en toi, au hasard de ton sexe dressé dans la nuit qui appelle où se mettre, où se débarrasser des pleurs qui le remplissent. Vous pourriez l'avoir payée. Vous auriez dit : Il faudrait venir chaque nuit pendant plusieurs jours. Elle vous aurait regardé longtemps, et puis elle vous aurait dit que dans ce cas c'était cher. Et puis elle demande : Vous voulez quoi ? Vous dites que vous voulez essayer, tenter la chose, tenter connaître ça, vous habituer à ça, à ce corps, à ces seins, à ce parfum, à la beauté, à ce danger de mise au monde d'enfants que représente ce corps, à cette forme imberbe sans accidents musculaires ni de force, à ce visage, à cette peau nue, à cette coïncidence entre cette peau et la vie qu'elle recouvre. Vous lui dites que vous voulez essayer, essayer plusieurs jours peut-être. Peut-être plusieurs semaines. Peut-être même pendant toute votre vie. Elle demande : Essayer quoi ? Vous dites : D'aimer. Marguerite Duras (1914-1996) a publié ce texte en janvier 1983. Une étude de Maurice Blanchot sur ce texte est également disponible en numérique, dans le volume La Communauté inavouable.

01/1982

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Littérature française (poches)

Dix heures et demie du soir en été

"C'est encore une fois les vacances. Encore une fois les routes d'été. Encore une fois des églises à visiter. Encore une fois dix heures et demie du soir en été. Des Goya à voir. Des orages. Des nuits sans sommeil. Et la chaleur. Un crime a lieu cependant qui aurait pu, peut-être, changer le cours de ces vacances-là. Mais au fond qu'est-ce qui peut faire changer le cours des vacances ?"

02/2014

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Littérature française

THEATRE. Tome 3

Ce volume est composé d'adaptations théâtrales. La bête dans la jungle est l'adaptation française de la nouvelle de Henry James, adaptée au théâtre par James Lord. Les papiers d'Aspern sont aussi inspirés de Henry James. Michael Redgrave en a tiré une pièce en trois actes et cinq tableaux dont l'adaptation française est de Marguerite Duras et Robert Antelme. La danse de mort est l'adaptation française, créée au T.N.P. en 1970, de la pièce de Strindberg.

04/1984

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Littérature française (poches)

Le théâtre de l'amante anglaise

" Amélie Rabilloux a avoué dès qu'elle a été arrêtée. Je les ai appelés les Lannes. Elle, Claire, Claire Lannes. Lui, Pierre, Pierre Lannes. J'ai changé aussi la victime du crime ; elle est devenue Marie-Thérèse Bousquet, la cousine germaine de Pierre Lannes, celle qui tient la maison des Lannes à Viorne. Je crois que la peine d'Amélie Rabilloux a été considérablement écourtée. Au bout de cinq ans, en effet, on l'a revue à Savigny-sur-Orge. Elle était revenue dans sa maison, rue de la Paix. Quelquefois on l'a encore revue. Elle attendait l'autobus en bas de sa rue. Toujours elle était seule. Un jour on ne l'a plus vue. "

09/2006

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Littérature française

L'Homme atlantique

" Je l'ai pris et je l'ai mis dans le temps gris, près de la mer, je l'ai perdu, je l'ai abandonné dans l'étendue du film atlantique. Et puis je lui ai dit de regarder, et puis d'oublier, et puis d'avancer, et puis d'oublier encore davantage, et l'oiseau sous le vent, et la mer dans les vitres et les vitres dans les murs. Pendant tout un moment il ne savait pas, il ne savait plus, il ne savait plus marcher, il ne savait plus regarder. Alors je l'ai supplié d'oublier encore et encore davantage, je lui ai dit que c'était possible, qu'il pouvait y arriver. Il y est arrivé. Il a avancé. Il a regardé la mer, le chien perdu, l'oiseau sous le vent, les vitres, les murs. Et puis il est sorti du champ atlantique. La pellicule s'est vidée. Elle est devenue noire. Et puis il a été sept heures du soir le 14 juin 1981. Je me suis dit avoir aimé. " Marguerite Duras Marguerite Duras (1914-1996) a publié L'Homme atlantique en 1982.

11/1985

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Critique littéraire

Le Livre dit. Entretiens de Duras filme

En 1981, Jean Mascolo et Jérôme Beaujour suivent Marguerite Duras sur le tournage d'Agatha à Trouville. Tournage dans le tournage, en présence de la chef-op de Duras, Dominique Lerigoleur, et des acteurs qui jouent le frère et la sœur, Yann Andréa et Bulle Ogier. Dans son introduction, Joëlle Pagès-Pindon montre que l'on assiste là à un moment de grâce, " d'envoûtement ", à une mise en scène du travail de Duras où la réalité et le mythe s'entremêlent, et à la toute-puissance de l'écrit à travers le texte, l'image et la voix. Il est vrai que Duras est impressionnante d'assurance et de joie. Avec malice, consciente de son personnage, elle tient des propos qui pourraient surprendre sur l'homosexualité, la Révolution française, Mai 68, l'interdit... Duras parle du projet Agatha, l'histoire d'un inceste pendant des vacances d'été, en pensant à sa relation avec son frère adoré, tué à 28 ans pendant la guerre. Elle débat avec Yann Andréa : " Je montre ce qui n'est pas montrable ", " c'est une époque très pauvre " car " tout tend maintenant à interdire l'interdiction ". Elle parle avec une grande liberté du désir, " un échange impossible entre deux sexes différents ", et de l'homosexualité, " une relation masturbatoire ", " misérable ". À propos de l'idée de bonheur étendue à la société, alors que c'est individuel, " la Révolution française n'a fait que du tort à l'humanité. ", le marxisme-léninisme est une " connerie monumentale "... Dans une deuxième partie figure le " brouillon du livre-dit " : ce court texte inédit illustre une technique de Duras qui consiste à réécrire un entretien. On retrouve donc ici certaines phrases et certains thèmes réexprimés : " Libéraliser c'est punir la liberté ", ou : " On n'a jamais autant fait l'amour et jamais le désir n'a été aussi rare ". Ces entretiens, qui paraissent à l'occasion du centenaire de la naissance de Marguerite Duras sont inédits dans leur version intégrale : une partie seulement a été utilisée dans le documentaire Duras filme, de Jean Mascolo et Jérôme Beaujour (1981). Ils montrent la parole libre d'un écrivain au sommet de sa force créatrice.

05/2014

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Théâtre

Suzanna Andler

Saint-Tropez l'hiver. Dans la mélancolie d'une villa inhabitée, Suzanna Andler hésite entre son mari et son amant. Transcendant les codes du théâtre de Boulevard, Marguerite Duras offre le portrait bouleversant d'une femme en quête d'une impossible émancipation. "C'est une femme cachée, cachée derrière sa classe, cachée derrière sa fortune, derrière tout le convenu des sentiments et des idées reçues... Elle ne pense rien, Suzanna Andler. Mais j'ai essayé de la lâcher, de lui redonner une liberté". Marguerite DurasAvec quatre photographies en couleurs du film Suzanna Andler de Benoit Jacquot.

01/2021

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Littérature française

La Pute de la côte normande

" Au début, c'était difficile. Je pensais que c'était injuste qu'il crie contre moi. Que ce n'était pas bien. Et quand j'écrivais et que je le voyais arriver et que je savais qu'il allait crier, je ne pouvais plus écrire, ou plutôt l'écriture cessait partout. Il n'y avait plus rien à écrire du tout, et j'écrivais - des phrases, des mots, des dessins - pour faire croire que je n'entendais pas qu'on criait. " M. D. Marguerite Duras (1914-1996) a publié ce court texte en 1986.

12/1986

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Critique littéraire

Le dernier des métiers. Entretiens 1962-1991

Tout au long de sa carrière d'écrivain, Marguerite Duras a accordé un grand nombre d'entretiens radiophoniques, télévisés et écrits, jamais réunis en volume. Ces entretiens, elle les a donnés à l'occasion de parutions importantes, parfois aussi à l'occasion de tournages ou de sorties de films, d'événements politiques ou d'événements personnels qu'elle commente en leur donnant une dimension non privée. C'était tout l'art de Duras de transformer tout ce qui la concernait, tant dans sa création que dans sa conception personnelle de ce qui l'entourait, en événement public, d'importance considérable. Une chose est certaine, c'est qu'on ne doute jamais de sa liberté, elle reste elle-même, avec la même autorité et la même ingénuité revendiquée. Outre un nouveau portrait de l'écrivain, cet éventail d'entretiens dessine une petite histoire littéraire, à travers sa propre évolution. Duras se définit par rapport au colonialisme (ses premiers livres), par rapport au Nouveau Roman, par rapport au cinéma commercial, par rapport à l'évolution des moeurs, par rapport à l'exploitation de l'homme par l'homme, par rapport à l'aliénation amoureuse, par rapport au mal et aux faits divers, par rapport à la parole en général et au silence. La parole fait partie intégrante de son mode de création littéraire. Et il n'est pas, dans son cas, secondaire de lire la transcription de sa parole, où l'on reconnaîtra souvent la patte même de l'écrivain.

03/2016

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Critique littéraire

Yann Andréa Steiner

" C'était donc onze heures du matin, au début du mois de juillet. C'était l'été 80. L'été du vent et de la pluie. L'été de Gdansk. Celui de l'enfant qui pleurait. Celui de cette jeune monitrice. Celui de notre histoire. Celui de l'histoire ici racontée, celle du premier été 1980, l'histoire entre le très jeune Yann Andréa Steiner et cette femme qui faisait des livres et qui, elle, était vieille et seule comme lui dans cet été grand à lui seul comme une Europe. Je vous avais dit comment trouver mon appartement, l'étage, le couloir, la porte. "

04/2001

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Littérature française (poches)

Un barrage contre le Pacifique

Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'œuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : Mouvement littéraire : L'après-guerre : engagement et liberté ; Genre et registre : Le roman : réalité, mythe et symbole ; L'écrivain à sa table de travail : Ecriture et réécritures du matériau autobiographique ; Groupement de textes : Familles je vous aime ; Chronologie : Marguerite Duras et son temps : Fiche : Des pistes pour rendre compte de sa lecture

09/2005

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Littérature française

Outside N°2 : Le monde extérieur

Comme Outside, Le Monde extérieur réunit des articles de journaux, des préfaces, des lettres, des textes, les uns publiés entre 1962 et 1993, les autres demeurés inédits. Certains sont nés de l'événement politique ou social, d'une indignation (l'affaire Greenpeace, la campagne électorale puis la victoire de la droite, la montée des intégrismes et du néonazisme, le raid américain en Lybie), certains d'un film aimé, de peintures longuement regardées, d'une rencontre, d'un soir de solitude. Marguerite Duras les a écrits pour le "dehors, pour sortir au-dehors" et, fragments échappés à son oeuvre, ils en forment une part complémentaire.

12/1994