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Jacques Rancière et le monde des images

Extraits

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Animaux, nature

Chevaux. Un tour du monde en images

Une exploration captivante de l'univers du cheval, au gré des races, des traditions, du folklore, des principales écoles d'équitation et des événements les plus prestigieux du monde hippique. Palio de Sienne, Cadre Noir de Saumur, rodéos américains, pur-sang arabe, poney shetland, appaloosa ou encore cheval de Przewalski, cet ouvrage est un vibrant hommage à l'un des animaux les plus aimés de l'homme.

09/2018

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Documentaires jeunesse

Le XXe siècle en images. Ces jours qui ont bouleversé le monde

Images de propagande, clichés volés, travaux de commande ou actes engagés, une centaine de photos ont ému, choqué, indigné l'opinion publique et parfois changé le cours du XXe siècle. Elles sont ici décryptées, analysées et replacées dans leur contexte pour mieux comprendre leur portée universelle. Mémoire illustrée d'un siècle tourmenté, ce livre est également un hommage aux photographes. En étant acteurs de l'événement, bien souvent au péril de leur vie, et en nous permettant d'en être les spectateurs privilégiés, ils se sont mis doublement au service de l'histoire.

11/2009

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Philosophie

Sciences et liberté. L'image scientifique du monde et le statut des personnes

Cet ouvrage plaide en faveur de deux revendications : (i) Le déterminisme en sciences n'entre pas en conflit avec le libre arbitre humain parce qu'il est descriptif plutôt que prescriptif (pas de prédétermination) ; (ii) la formulation, la vérification expérimentale et la justification des théories scientifiques présupposent le libre arbitre humain et, par là même, les personnes comme ontologiquement primitives (pas de réduction naturaliste). L'argument en faveur de (i) est essentiellement humien, tandis que celui pour (ii) est d'inspiration kantienne et s'enracine dans la pensée de Sellars sur l'image scientifique et l'image manifeste du monde. Ainsi le livre défend-il, d'une part, le réalisme scientifique contre la confusion entre fait et faux, et, d'autre part, explique-t-il pourquoi les théories, les lois et les explications scientifiques ne peuvent aller jusqu'à nous imposer des normes pour nos pensées et nos actions.

03/2020

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Livres 0-3 ans

Memory des images

Deux voitures violettes, deux tortues, deux fleurs ou deux parapluies... Sauras-tu trouver toutes les paires du jeu ? Les dessins colorés de ce jeu le rendent idéal pour les plus petits.

09/2018

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12 ans et +

Comme des images

Il était une fois... des ados sages comme des images. au prestigieux lycée Henri-IV, à Paris. L'histoire commence le jour où Léopoldine rompt avec Timothée. Et où Timothée envoie un mail avec une vidéo de Léopoldine, à tout le monde. Les profs, les lycéens, les parents : tout le monde.

09/2019

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Poésie

Rubaiyat d’un monde sans images

L'aimer, c'est lier mes sens aux siens Ce qui ne se tait pas, comment le dire Si son langage est silencieux, et sa teneur retentissante ? Les chuchotements de son corps sont les cris de ses sens

02/2022

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Beaux arts

La besogne des images

On voudrait tout mettre dans un livre. Faire quelque chose du chaos du présent. Nécessité, labeur, labour, tâche soucieuse qui roule d'âge en âge. Des images chuchotent à nos oreilles. Certaines ont une force d'impact, d'autres restent en travail. A partir d'elles, une forme inassignable s'annonce. Une écriture. Une affaire de main et de regard, de corps éprouvés et de paysages à réinventer, de montage et de résistance aux flux. Sur le métier. La besogne des images.

05/2019

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Histoire de l'art

La vie des images

La vie des images / Louis Hourticq,... Date de l'édition originale : 1927 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

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Beaux arts

Cranach. Le pouvoir des images

Lucas Cranach l'Ancien est un des plus grands artistes allemands de la Renaissance, aux côtés de Dürer, Holbein ou Grünewald. Dans sa richesse, son oeuvre peint et gravé reflète les tensions de son temps. Peintre de retables offrant ses services à de grands prélats catholiques, Cranach, l'ami de Luther, va concevoir, au moment de la Réforme, toute une imagerie protestante propre à déjouer les excès dans la dévotion. La variété des thèmes embrassés par Cranach, portraits, scènes bibliques ou mythologiques, allégories à visée morale, témoigne d'une prodigieuse inventivité iconographique. Mais, au-delà des types féminins et des motifs érotiques inlassablement déclinés par l'artiste et son atelier, ce qui semble donner son unité à cette oeuvre est une méditation profonde sur le pouvoir des images.

02/2011

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Ouvrages généraux

Penser l'émancipation

Penser l'émancipation, c'est maintenir ouverte la capacité de changer la vie en démocratie. Un autre monde est possible. Par la redistribution des places dans la société, la résistance à l'économie de marché, la relance écologique, l'engagement des femmes ou encore la mobilisation de la jeunesse. "? Ces cinq riches dialogues avec l'auteur du Maître ignorant et du Partage du sensible réussissent la synthèse de plusieurs concepts essentiels de la philosophie de Jacques Rancière. ? " Nicolas Mathey, L'Humanité Jacques Rancière est l'une des plus grandes figures intellectuelles contemporaines. Auteur d'une soixantaine de livres, il est traduit et commenté dans le monde entier. Aliocha Wald Lasowski est philosophe. Il a déjà publié une vingtaine de livres, traduits en plusieurs langues.

11/2023

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Autres éditeurs (K à O)

Le monde de Limi. La ronde des saisons

Limi est un petit personnage qui vit dans un monde à part : la page. Ce monde imaginaire lui offre la liberté de se déplacer dans le temps, aussi bien vers le passé que vers le futur, en reculant ou en avançant dans la page. Il peut ainsi explorer son univers sous un angle inhabituel, enrichi de la perspective du temps. Limi aime la nature. Dans cette histoire, il découvre les saisons et comprend qu'elles reviennent. Tout commence par la découverte d'un pommier l'hiver. En suivant son évolution, du bourgeon à la fleur et au fruit, il comprend le cycle des saisons et découvre d'autres indices qui permettent de reconnaître les quatre saisons.

03/2023

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Poésie

Le monde est ronde

Recueil de " petites histoires " poétiques, contées tantôt par une femme, un homme, ou des enfants... parfois poèmes, parfois fables ou récits, parfois chansons, qui dessinent des regards sur notre monde. Mais qui donc tire les fils, de ce monde terrible ? Pas moi, femme invisible ! ...

10/2016

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Littérature française

Courts voyages au pays du peuple

Au bout de la ligne, un peu à l'écart du fleuve, vit cet autre peuple qu'on appelle simplement le peuple. Des voyageurs s'arrêtent, surpris. Wordsworth, le poète des lacs, traverse la Révolution française, Büchner croise un pèlerin de l'Utopie saint-simonienne, Michelet et Rilke, devant la servante ou l'ouvrière, rêvent de vie réconciliée pendant que les prolétaires rêvent des mers du Sud et vont quelquefois y chasser la baleine. Sur l'écran, Ingrid Bergman incarne la femme du monde découvrant l'autre côté de la société. Dans ces Courts voyages, Jacques Rancière nous invite à repenser les rapports entre les images et les savoirs, l'utopie et le réel, la littérature et la politique.

12/1990

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Philosophie

Le maître ignorant. Cinq leçons sur l'émancipation intellectuelle

En 1818, Joseph Jacotot, révolutionnaire exilé et lecteur de littérature française à l'université de Louvain, commença à semer la panique dans l'Europe savante. Non content d'avoir appris le français à des étudiants flamands sans leur donner aucune leçon, il se mit à enseigner ce qu'il ignorait et à proclamer le mot d'ordre de l'émancipation intellectuelle : tous les hommes ont une égale intelligence. Il ne s'agit pas de pédagogie amusante, mais de philosophie et de politique. Jacques Rancière offre, à travers la biographie de ce personnage étonnant, une réflexion philosophique originale sur l'éducation. La grande leçon de Jacotot est que l'instruction est comme la liberté elle ne se donne pas, elle se prend.

09/2004

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Droit

Aux bords du politique

Parler du politique et non de la politique, c'est indiquer qu'on parle des principes de la loi, du pouvoir et de la communauté et non de la cuisine gouvernementale. Le politique est la rencontre de deux processus hétérogènes. Le premier est celui du gouvernement. II consiste à organiser le rassemblement des hommes en communauté et leur consentement et repose sur la distribution hiérarchique des places et des fonctions. Je donnerai à ce processus le nom de police. Le second est celui de l'égalité. II consiste dans le jeu des pratiques guidées par la présupposition de l'égalité de n'importe qui avec n'importe qui et par le souci de la vérifier. Le nom le plus propre à désigner ce jeu est celui d'émancipation.

01/2004

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Cinéma

Béla Tarr, le temps d'après

D'Almanach d'automne (1984) au Cheval de Turin (2011), les films de Béla Tarr ont suivi la faillite de la promesse communiste. Mais le temps d'après n'est pas le temps uniforme et morose de ceux qui ne croient plus à rien. C'est le temps où l'on s'intéresse moins aux histoires, à leurs succès et à leurs échecs qu'à l'étoffe sensible du temps dans laquelle elles sont taillées.

11/2011

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Critique littéraire

Les bords de la fiction

On le sait depuis Aristote : ce qui distingue la fiction de l'expérience ordinaire, ce n'est pas un défaut de réalité mais un surcroît de rationalité. Elle dédaigne en effet l'ordinaire des choses qui arrivent les unes après les autres pour montrer comment l'inattendu advient, le bonheur se transforme en malheur et l'ignorance en savoir. Cette rationalité fictionnelle a subi à l'âge moderne un destin contradictoire. La science sociale a étendu à l'ensemble des rapports humains le modèle d'enchaînement causal qu'elle réservait aux actions d'êtres choisis. La littérature, à l'inverse, l'a remis en cause pour se mettre au rythme du quotidien quelconque et des existences ordinaires et s'installer sur le bord extrême qui sépare ce qu'il y a de ce qui arrive. Dans les fictions avouées de la littérature comme dans les fictions inavouées de la politique, de la science sociale ou du journalisme, il s'agit toujours de construire les formes perceptibles et pensables d'un monde commun. De Stendhal à João Guimarães Rosa ou de Marx à Sebald, en passant par Balzac, Poe, Maupassant, Proust, Rilke, Conrad, Auerbach, Faulkner et quelques autres, ce livre explore ces constructions au bord du rien et du tout. En un temps où la médiocre fiction nommée " information " prétend saturer le champ de l'actuel avec ses feuilletons éculés de petits arrivistes à l'assaut du pouvoir sur fond de récits immémoriaux d'atrocités lointaines, une telle recherche peut contribuer à élargir l'horizon des regards et des pensées sur ce qu'on appelle un monde et sur les manières de l'habiter. Né à Alger en 1940, Jacques Rancière est professeur émérite de philosophie à l'université Paris VIII. Il a consacré de nombreux ouvrages aux relations entre politique, art et littérature. Il a notamment publié au Seuil, dans " La Librairie du XXIe siècle ", Courts voyages au pays du peuple (1990), Les Mots de l'Histoire (1992), La Fable cinématographique (2001) et Chroniques des temps consensuels (2005).

09/2017

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Philosophie

Le philosophe et ses pauvres

La première question philosophique est une question politique : qui peut philosopher ? Pour Platon, les citoyens doivent accepter un " beau mensonge " : la divinité a donné aux uns l'âme d'or des philosophes, aux autres l'âme de fer des artisans. Si les cordonniers ne s'occupent que de leurs chaussures, la cité sera en ordre et la philosophie protégée de la curiosité des " bâtards ". Au XIXe siècle, les cordonniers s'agitent et des philosophes viennent proclamer le grand changement : le producteur désormais sera roi et l'idéologue esclave. Pourtant, à suivre le parcours de Marx, la science du nouveau monde prend une allure déconcertante : le " vrai " prolétaire est toujours à venir, le Livre interminable, et le savant récuse tous ceux qui tentent d'appliquer sa science. Sartre affronte ce paradoxe : l'ouvrier devient le gardien absent du monde du philosophe, et ce dernier doit loger ses raisons dans les raisons du Parti. Chez Bourdieu, la critique supposée radicale des distinctions culturelles et des illusions philosophiques condamne les dominés à avoir les goûts et les pensées imposés par la domination. Le philosophe n'est plus roi. Mais le professionnel de la pensée s'assure à bon compte d'un regard " lucide " sur l'aveuglement de son voisin, pour la bonne cause d'un peuple toujours prié de rester à sa place.

01/2007

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Philosophie

La méthode de l'égalité. Entretien avec Laurent Jeanpierre et Dork Zabunyan

« Je suis quelqu’un qui n’aime pas parler et qui aime les mots, qui pense que la puissance de l’événement est malgré tout liée à la puissance des mots capables de le qualifier ». Littéraire et cinéphile, Jacques Rancière élabore depuis les années 1960/1970 une philosophie de l’émancipation, celle de la participation de tous à l’exercice de la pensée, et donc au gouvernement de la cité. Contre ces intellectuels qui prétendent détenir la vérité, il se bat pour l’abandon de la traditionnelle distinction entre savants et ignorants. Dans ce livre d’entretien, Dork Zabunyan et Laurent Jeanpierre croisent avec lui le parcours biographique, l’oeuvre philosophique et le regard du philosophe sur le monde. Nous relisons avec eux les années de formation et le parcours intellectuel, l’ENS, les maîtres, le séminaire d’Althusser, la thèse sur la nuit des prolétaires, Foucault, le cinéma, mais aussi des moments et des questions de notre histoire commune comme la guerre d’Algérie, le Parti communiste, 68, ou encore les révoltes arabes, l’écologie politique, le vote des étrangers... Une vie qui se veut tout sauf exemplaire, dédiée à l’exercice de la philosophie c’est-à-dire à l’émergence de nouveaux mondes possibles.

10/2012

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Cinéastes, réalisateurs

Pedro Costa. Les chambres du cinéaste

" Le cinéma ne peut pas être l'équivalent de la lettre d'amour ou de la musique des pauvres. Il ne peut plus être l'art qui simplement rend aux humbles la richesse sensible de leur monde. Il lui faut se séparer, consentir à n'être que la surface où cherche à se chiffrer en figures nouvelles l'expérience de ceux qui ont été relégués à la marge des circulations économiques et des trajectoires sociales. Il faut que cette surface accueille la scission qui sépare le portrait et le tableau, la chronique et la tragédie, la réciprocité et la fêlure. Un art doit se faire à la place d'un autre. La grandeur de Pedro Costa est d'accepter et de refuser en même temps cette altération, de faire en même temps le cinéma du possible et celui de l'impossible. " - Jacques Rancière Ce livre rassemble d'abord cinq textes consacrés par Jacques Rancière au cinéma de Pedro Costa, puis des conversations entre le philosophe et Cyril Neyrat autour de moments choisis des films du cinéaste ; enfin, des discussions publiques entre Jacques Rancière et Pedro Costa, au Musée Reina Sofia de Madrid, à l'Institut français de Barcelone et à Lille (manifestation " Cité Philo ").

07/2022

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Esthétique

Les Voyages de l'art

Le moment où l'art a été identifié comme une sphère d'expérience autonome et installé dans les musées et les salles de concert est aussi celui où s'est imposée à lui la nécessité de sortir de lui-même, de devenir autre chose que de l'art. La musique a prétendu être plus que l'art des musiciens : la langue de l'esprit ou le drame de l'avenir. L'architecture a voulu construire non plus seulement des bâtiments, mais un monde nouveau et cherché pour cela à s'envoler dans les airs. Les artistes révolutionnaires ont décidé de confectionner non plus des tableaux, mais les formes de la vie nouvelle. Et les performances et installations de l'art contemporain se tiennent sur la frontière indécise du dedans et du dehors, de l'art et de la politique. En suivant quelques-uns de ces voyages, Jacques Rancière montre aussi comment les vieux maîtres, Kant et Hegel, nous aident à en comprendre les détours.

09/2023

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Philosophie

Chroniques des temps consensuels

Le consensus ne signifie pas la pacification des esprits et des corps. Nouveau racisme et épurations ethniques, guerres humanitaires et guerre à la terreur sont au cœur des temps consensuels; les fictions cinématographiques de la guerre totale et du mal radical ou les polémiques intellectuelles sur l'interprétation du génocide nazi figurent aussi en bonne place dans ce livre. Le consensus n'est pas la paix. Il est une carte des opérations de guerre, une topographie du visible, du pensable et du possible où loger guerre et paix. Il est aussi un usage du temps qui lui confie mille tours: diagnostic incessant du présent et politiques de l'amnésie, adieux au passé, commémorations, devoir de mémoire, explications des raisons pour lesquelles le passé refuse de passer, répudiation des avenirs qui prétendaient chanter, exaltation du siècle nouveau et des utopies nouvelles. Ces tours et détours vont vers un même but: montrer qu'il n'y a qu'une seule réalité à laquelle nous sommes tenus de consentir. Ce qui s'oppose à cette entreprise a un nom simple. Cela s'appelle la politique. Ces chroniques voudraient contribuer à rouvrir l'espace qui la rend pensable. J. R.

10/2005

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Sciences historiques

La nuit des prolétaires. Archives du rêve ouvrier

Tout commence à la tombée de la nuit quand, dans les années 1830, un certain nombre de prolétaires décident de briser le cercle qui place le sommeil réparateur entre les jours du salaire : cercle d'une existence indéfiniment vouée à entretenir les forces de la servitude avec celles de la domination, à reproduire le partage qui destine les uns aux privilèges de la pensée, les autres aux servitudes du travail. Le rêve éveillé de l'émancipation ouvrière est d'abord la rupture de cet ordre du temps qui structure l'ordre social, l'affirmation d'un droit dénié à la qualité d'être pensant. Suivant l'histoire d'une génération, ce livre met en scène la singulière révolution intellectuelle cachée dans le simple nom de "mouvement ouvrier". Il retrace ses chemins individuels et collectifs, ses rencontres avec les rêves de la communauté et les utopies du travail nouveau, sa persistance dans la défection même de l'utopie.

11/2012

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Sciences politiques

La haine de la démocratie

Hier encore, le discours officiel opposait les vertus de la démocratie à l'horreur totalitaire, tandis que les révolutionnaires récusaient ses apparences au nom d'une démocratie réelle à venir. Ces temps sont révolus. Alors même que certains gouvernements s'emploient à exporter la démocratie par la force des armes, notre intelligentsia n'en finit pas de déceler, dans tous les aspects de la vie publique et privée, les symptômes funestes de l'" individualisme démocratique " et les ravages de l'" égalitarisme " détruisant les valeurs collectives, forgeant un nouveau totalitarisme et conduisant l'humanité au suicide. Pour comprendre cette mutation idéologique, il ne suffit pas de l'inscrire dans le présent du gouvernement mondial de la richesse. Il faut remonter au scandale premier que représente le " gouvernement du peuple " et saisir les liens complexes entre démocratie, politique, république et représentation. A ce prix, il est possible de retrouver, derrière les tièdes amours d'hier et les déchaînements haineux d'aujourd'hui, la puissance subversive toujours neuve et toujours menacée de l'idée démocratique.

10/2005

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Cinéma

La fable cinématographique

Une fillette et son tueur devant une vitrine, une silhouette noire descendant un escalier, la jupe arrachée d'une kolkhozienne, une femme qui court au-devant des balles : ces images signées Lang ou Murnau, Eisenstein ou Rossellini, iconisent le cinéma et cachent ses paradoxes. Un art est toujours aussi une idée et un rêve de l'art. L'identité de la volonté artiste et du regard impassible des choses, la philosophie déjà l'avait conçue, le roman et le théâtre l'avaient tentée à leur manière Le cinéma ne remplit pourtant leur attente qu'au prix de la contredire. Dans les années 1920, on vit en lui le langage nouveau des idées devenues sensibles qui révoquait le vieil art des histoires et des personnages. Mais il allait aussi restaurer les intrigues, les types et les genres que la littérature et la peinture avaient fait voler en éclats. Jacques Rancière analyse les formes de ce conflit entre deux poétiques qui fait l'âme du cinéma. Entre le rêve de Jean Epstein et l'encyclopédie désenchantée de Jean-Luc Godard, entre l'adieu au théâtre et la rencontre de la télévision, en suivant James Stewart dans l'Ouest ou Gilles Deleuze au paye, des concepts, il montre comment la fable cinématographique est toujours une fable contrariée. Par là aussi, elle brouille les frontières du document et de la fiction. Rêve du XIXe siècle, elle nous raconte l'histoire du XXe siècle.

10/2001

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Sociologie politique

Les trente inglorieuses. Scènes politiques

Il y a trente ans les augures annonçaient le triomphe mondial de la démocratie et l'avènement d'un âge consensuel où la considération réaliste des problèmes objectifs engendrerait un monde apaisé. Si ces belles espérances ont été cruellement démenties, ce n'est pas seulement par l'agression de forces externes. C'est de l'intérieur que le consensus s'est révélé comme la violence d'un capitalisme absolutisé et comme une machine à fabriquer toujours plus d'inégalité, d'exclusion et de haine. Les interventions réunies ici suivent les étapes de ce retournement à travers les campagnes de la pax americana, de l'invasion de l'Irak à celle du Capitole, et la progression continue chez nous d'un racisme d'en haut qui a su enrôler à son service les progressismes désenchantés. Mais elles s'attachent aussi à suivre la dynamique des mouvements qui n'ont cessé d'affirmer, contre la logique mortifère du consensus, la puissance des égaux assemblés et leur capacité d'inventer d'autres formes de monde.

01/2022

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Critique littéraire

Les noms des l'histoire. Essai de poétique du savoir

Une histoire, au sens ordinaire, c'est une série d'événements qui arrivent à des sujets généralement désignés par des noms propres. Or la révolution de la science historique a voulu révoquer le primat des événements et des noms propres au profit des longues durées et de la vie des anonymes. C'est ainsi qu'elle a revendiqué en même temps son appartenance à l'âge de la science et à l'âge de la démocratie. Mais l'âge de la démocratie et de la science des grands nombres est aussi celui du trouble littéraire et révolutionnaire : de la multiplication des paroles, des récits séduisants et des mots excessifs. Des rois y perdent leur tête et la rationalité semble parfois s'y abîmer. Les historiens veulent garder leur tête et connaître les choses en les dépouillant de leurs noms trompeurs. Mais les choses de l'histoire ont cette propriété déroutante de s'évanouir quand on veut les rendre à leur simple réalité. La limite de la croyance scientiste en histoire, c'est l'évanouissement de l'histoire elle-même, le nihilisme révisionniste et la rumeur désenchantée de la fin de l'histoire. Il apparaît alors que l'histoire, pour devenir science sans se perdre elle-même, a besoin de quelques tours de littérature : une autre manière de raconter la mort des rois, un autre usage des temps du récit et l'invention de personnages d'un genre nouveau, les témoins muets. C'est seulement ainsi qu'elle peut articuler en un seul discours un triple contrat scientifique, narratif et politique. Dans ce livre, Jacques Rancière propose une poétique du savoir : étude de l'ensemble des procédures littéraires par lesquelles un discours se soustrait à la littérature, se donne un statut de science et le signifie. La poétique du savoir s'intéresse aux règles selon lesquelles un savoir s'écrit et se lit comme discours spécifique. Elle cherche à définir le mode de vérité auquel il se voue.

10/1992

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Histoire des religions

Les Rois Mages et les Trois Mondes

Le présent tome clôture la série de la "Collection de l'Aubépine". La relation avec l'Absolu depuis la chute du premier couple propulsé dans la spirale des cycles constitue le fil conducteur de ces ouvrages. Après avoir évoqué le pouvoir de médiation qu'offrent les pèlerinage courants ou initiatiques et encore la médiation mariale pour retrouver l'Age d'Or, le quatrième tome introduisait le lecteur dans le mystère des paraboles de Jésus, l'annonce du Royaume de la délivrance, ici, maintenant et à venir. Le présent tome traite des Rois Mages et des Trois Mondes qu'ils incarnaient. Venus d'Orient, ils furent fêtés dans l'Europe entière avec le plus grand faste. Ces personnages intemporels ont nourri l'imaginaire des populations depuis deux millénaires pour tomber à présent dans le folklore. Les réformes de l'Eglise Romaine de ces dernières années ont rendu illisibles le sens de ces personnages et les symboles qu'ils incarnaient au point d'annihiler leur "utilité" évangélique. Au-delà du mystère qui les entoure, les Rois Mages dont on sait peu de chose furent certainement la charpente de tout le Christianisme et de l'Europe politique jusqu'à la fin du 18ième siècle. Leur disparition de la scène médiatique masque "l'apport" de l'Orient à l'Occident.

12/2022

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Photographie

Photoquai 2015 - 5e biennale des images du monde. We are family

Créée en 2007 par le musée du quai Branly, la biennale Photoquai présente au public international des artistes dont l'oeuvre est inédite en France. Les quatre premières éditions ont fait découvrir plus de deux cents photographes venus chaque année d'une trentaine de pays différents. Photoquai présente des expositions accessibles gratuitement sur les quais de la Seine, en face du musée, ainsi que dans les jardins attenants. La manifestation propose par ailleurs un dispositif mettant en réseau à la fois des institutions parisiennes partenaires - au premier rang desquelles les galeries d'art contemporain dédiées à la photographie contemporaine -, des espaces de débat avec des professionnels de l'image (écoles d'art, agences et collectifs photographiques, éditeurs internationaux...), des projections, des lectures, etc. Saluée dès sa première édition pour sa pertinence et son originalité, Photoquai poursuit sa mission fondamentale : mettre en valeur et faire connaître des photographes dont l'oeuvre reste inédite ou peu connue en France ; susciter des échanges, des croisements de regards sur le monde. Si les éditions précédentes de Photoquai présentaient des photographes contemporains non occidentaux, en 2015, Frank Kalero propose d'ouvrir le champ géographique et d'élargir la sélection au monde entier, considérant que "les enjeux sociaux, politiques et culturels qui ont inspiré la création de Photoquai sont des sujets globaux, tous interconnectés". Il choisit ainsi d'inscrire le dialogue des cultures dans des "croisements géographiques, mais aussi mentaux et sociaux". Les quarante photographes et leurs oeuvres sont sélectionnés et présentés par Azu Nwagbogu (Afrique), Michket Krifa (Moyen-Orient), Kevin Wy Lee (Asie), Lisa Faktor (Fédération de Russie), Claudi Carreras (Amérique latine), Louise Clements (Monde et nouvelles interactions).

09/2015

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Science-fiction

Images de la fin du monde. Chroniques de Mertvecgorod

"28 avril 2025 : Premier bilan de l'attentat ayant causé la destruction de l'échangeur des avtostradi 1 à 8 et de l'ossuaire de la Zona : plus de 8 000 morts, plus de 30 000 blessés et au moins 5 000 disparus. Quelle est l'implication réelle du Sit, et de son mystérieux gourou Nikolaï le Svatoj, dans l'attentat le plus meurtrier de Mertvecgorod ? ". Les Chroniques de Mertvecgorod, "comédie inhumaine" violente et romanesque, traversent plusieurs époques, de l'écroulement de l'URSS juqu'à la fin possible de l'humanité, et dressent un vaste panorama du monde en décomposition qui est le nôtre.

03/2020