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Boris Bergman

Extraits

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Critique littéraire

Boris Vian

Le 23 juin 1959, Boris Vian est terrasse par une attaque pendant la projection de J'irai cracher sur vos tombes, film tire de son roman. Il disparaît avant d'avoir eu 40 ans, comme il l'avait lui-même prédit. "Ne sous le signe du poisson-volant" , l'inventeur de la roue élastique était imprévisible. Chanteur et polémiste, libertaire mais non contestataire, classique sans cesser d'être d'avant-garde. Mais aussi sce nariste, traducteur, bricoleur, peintre, trompettiste, amateur de cylindrées, interprète, fabuliste, acteur, pataphysicien, objecteur de conscience, poe te... Et, bien su r, romancier : le "prince de Saint- Germain-des-Pre s" , alias Vernon Sullivan, avait autant d'identités que de pseudonymes. Fuyant le "grelot funèbre des prophètes" , les musiciens a the ories comme les romanciers a the ses, que pouvait bien cacher l'e nigmatique "Bison Ravi" , inge nieur du verbe, du swing et de la vie ? Quatre-vingts de ses proches, a commencer par Michelle Vian, re pondent dans ce livre, dont certains n'avaient jamais te moigne : Guy Be art, Claude Bolling, Juliette Gre co, le maquettiste Massin, Georges Moustaki, J. -B. Pontalis, Jean-Jacques Pauvert, Nadine de Rothschild... Enrichie de documents rares ou ine dits, cette biographie est aussi le portrait d'une e poque. Jamais le singulier auteur de L'E cume des jours et de L'Arrache-coeur n'avait paru si pluriel.

06/2019

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Musique, danse

Boris Vian

Jazz, théâtre, prose, poésie, traductions, chansons, peinture… l’exposition consacrée à Boris Vian, présentée à la Bibliothèque nationale de France réunit les multiples facettes de son oeuvre afin d’en dégager l’unité et la richesse. Peu reconnu de son vivant, Boris Vian (1920-1959) est découvert de façon posthume quand Jean-Jacques Pauvert réédite L’Écume des jours en 1963. La postérité, fascinée par cet homme toujours jeune, créateur d’une langue originale et d’un univers foisonnant, en fait une légende. Diplômé de l’École centrale, Boris Vian n’exerce son métier d’ingénieur que quelques années et préfère se consacrer à l’écriture. Sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, il rédige J’irai cracher sur vos tombes, dans le style des romans noirs américains, en se faisant passer pour le traducteur. Bien que l’ouvrage, jugé scandaleux, soit censuré, trois autres titres de Vernon Sullivan voient le jour jusqu’en 1950. L’image de l’écrivain en pâtit : après L’Écume des jours, les romans signés de son véritable nom passent inaperçus. En 1953, devant l’échec de L’Arrache-coeur, il se détourne de l’écriture romanesque au profit de la chanson, en tant que parolier, chanteur et directeur artistique chez Philips. Il crée également pour le théâtre et le cabaret. Cet ouvrage, publié à l’occasion de l’exposition, emmène le visiteur sur les traces de Boris Vian, de Saint-Germain-des-Prés au Collège de Pataphysique, des clubs de jazz aux cafés fréquentés par les intellectuels engagés comme Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir.

10/2011

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Critique littéraire

Boris Vian

Boris Vian, c'est une légende. La " trompinette " dans les caves de Saint-Germain des Prés, le Déserteur, le poète de l'Ecume des jours, le pornographe de J'irai cracher sur vos tombes, le pataphysicien et l'ingénieur. Visage émacié, silhouette tout en os, il est devenu un emblème qui, entre Gréco et Sartre, résume une époque, une nostalgie. Philippe Boggio a voulu voir ce qu'il y avait derrière le masque d'éternel jeune homme triste. Une vie pleine de drames et de secrets, pas mal de bruit et de douleur. Son enquête commence par l'enfance heureuse à Ville-d'Avray, avant la guerre. Les soirées zazou. La mort du père, assassiné. L'espoir d'une vraie carrière littéraire, entre Gallimard et Les Temps modernes. Les nuits du Tabou. Le jazz. Une production frénétique, des projets, des chansons, des pièces, des romans. Le scandale de J'irai cracher. Une vie de galère aussi et la maladie qui le ronge. Les déboires. Les amours perdues et retrouvées. La fin marquée par l'ironie du sort, dans une salle de cinéma, lors de la projection de l'adaptation de J'irai cracher... Boggio a interrogé les témoins de la vie de Vian. Claude Luter, Henri Salvador, Jacques Canetti, Michèle, sa première femme, Ursula, la seconde, tant d'autres. Une série de mondes se rejoignent, celui des lettres, celui du jazz et de la chanson, celui du journalisme et du cinéma. Ca swingue et ça commence même, juste avant sa mort, à avoir un air de rock'n'roll.

06/2009

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Critique littéraire

Boris Pasternak

Pasternak est, avec Mandelstam, Tsvétaïéva et Akhmatova, l'un des « quatre grands poètes » que nous aura donnés le vingtième siècle russe. C'est aussi l'auteur du mondialement célèbre Docteur Jivago, dont la parution, en Italie, lui a valu d'être banni de l'Union des écrivains et de devoir refuser, en 1958, le prix Nobel de Littérature. Son recueil inaugural, Ma sœur la vie, à l’été 1917, invente une poétique de l’instant, où des « millions de révolutions » intimes font signe à l’histoire. L’époque, que domine bientôt le « démon du temps » Staline, fait de Pasternak, malgré lui, un poète épique. S’il a pensé un instant dire oui au monde soviétique, c’est pour le refuser avec une force accrue dans un vaste roman qui proclame, sous un ciel de guerres et d’insurrections, la prééminence de l’amour et de la poésie sur toute politique. La tragédie collective et celle de l’écrivain – amours passionnées, souffrances familiales, arrestations de proches, morts et séparations, sourd combat avec l’officialité, esquives ou actes de courage – se racontent ensemble, faisant de la vie même de Pasternak, amère et heureuse à la fois, la chronique d’un siècle cruel. Journaliste et très bon investigateur, mais aussi poète et romancier, Dmitri Bykov a utilisé, pour élaborer ce livre, la plupart des sources aujourd’hui disponibles. Son admiration pour Pasternak, la connaissance minutieuse qu’il a du personnage, son impartialité, sa verve font de cette immense enquête un ouvrage qui ranime et rénove tout ce que l’on savait du poète – le contexte littéraire, familial, culturel et politique – et qui invite, au fil des pages, à une relecture active de son œuvre.Personnage marquant de la scène littéraire russe, Dmitri Bykov (né en 1967) est romancier, poète, mais aussi présentateur de télévision et journaliste. Il est l’auteur de plusieurs recueils de poèmes et de nouvelles, ainsi que de cinq romans, dont la Justification, publié aux éditions Denoël en 2002.Traduit du russe et annoté par Hélène Henry

10/2011

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Cinéma

Ingrid Bergman. Le feu sous la glace [EDITION EN GROS CARACTERES

"Cher Monsieur, J'ai vu vos films Rome, ville ouverte et Paisa, et je les ai beaucoup aimés. Si vous avez besoin d'une actrice suédoise qui parle très bien l'anglais, qui n'a pas oublié son allemand, qui n'est pas très compréhensible en français et qui, en italien, ne sait dire que Ti amo, je suis prête à venir faire un film avec vous." Ingrid Bergman - La vie exceptionnelle d'Ingrid Bergman : son enfance orpheline à Stockholm, ses premiers pas sur les planches, puis son ascension fulgurante auprès des plus grands réalisateurs et acteurs des années 50 à 70, ses oscars, ses amours, ses scandales, ses exils... Son nom reste attaché au chef-d'oeuvre absolu qu'est Casablanca. Ingrid Bergman s'éteindra à Londres en 1982. Destin d'une actrice mythique, d'une femme libre, fascinante, qui est devenue une icône mondiale de l'histoire du cinéma.

05/2018

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Cinéma

Images

Après Laterna magica d'Ingmar Bergman, voici les Images que projette cette lanterne. Des images qui fouillent dans le noir les pensées, les aspirations, les rêves de leur auteur ; après l'autobiographie, voici les films. Non pas vraiment leur histoire, mais leurs thèmes obsédants. Lui, bien sûr, toujours lui, en proie à ces thèmes, ces obsessions, à une métaphysique dont il n'a pas voulu et qu'il pense avoir rejetée, mais qui reste là comme les nuages au-dessus de la célèbre farandole finale du Septième Sceau. Lui, mais aussi les autres, les comédiens, auxquels il rend hommage. Bien sur^, il n'est pas toujours agréable à Ingmar Bergman de parler de ses films - il défend mordicus ceux qu'il pense avoir ratés et dont il peut dire aujourd'hui comment il aurait fallu les faire, passe sous silence tel chef-d'oeuvre, s'interroge sur ses erreurs et ses réussites. Il jette sur son oeuvre un regard qui se voudrait objectif mais qui, de toute évidence, ne saurait l'être. Aussi ne suit-il pas la chronologie, il retient les thèmes, les préoccupations, les angoisses dont ses films sont l'expression - quitte à esquiver les questions trop pressantes : allez donc voir cela au cinéma ! Il retient aussi les moments de bonheur, les premiers rires, les tendresses toujours présentes...

03/2010

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Cinéma

Face à face

Après les Scènes de la vie d'un couple (1975), voici le texte du nouveau film de Bergman. Le personnage central en est une femme, psychiatre bien installée dans la vie, mais qui, un jour, s'effondre et tente de se tuer. On sait avec quelle force angoissante Ingmar Bergman sait entraîner son lecteur-spectateur sur ces chemins où les raisons de vivre et celles de mourir se croisent, s'entrecroisent et, parfois, se confondent.

09/1976

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Poches Littérature internation

Scènes de la vie conjugale

Les dialogues quotidiens d'un couple presque parfait. L'ordinaire d'une vie conjugale idéale avant l'orage. Puis la vie calme tourne à l'ennui, la platitude tourne au drame. La plaie vive de la rupture, l'espoir vite déçu d'une vie nouvelle, la culpabilité et la violence font vivre à Johan et Marianne les plus difficiles moments de leur existence. C'est seulement bien plus tard, au terme d'un tumultueux parcours, qu'ils pourront s'avouer à eux-mêmes leur propre vérité. " J'ai mis trois mois pour écrire cette œuvre, mais il m'a fallu un temps assez long de ma vie pour la vivre. Je ne suis pas certain que cela aurait été mieux si c'était le contraire qui s'était produit bien que cela eût été plus élégant. J'ai éprouvé comme de l'affection pour ces gens pendant que je m'intéressais à eux. Ils étaient quelquefois passablement adultes. Ils disent bien des sottises et, parfois, certaines choses raisonnables. Ils ont anxieux, gais, égoïstes, sots, gentils, sages, désintéressés, affectueux, aimables. Le tout dans un unique mélange. Voyons maintenant ce qui se passe. "

10/1992

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Missels

Le trésor de la Sainte Messe. Guide complet de la messe en latin

Que l'on assiste à la forme extraordinaire de la messe depuis des années ou que l'on soit simplement curieux, ce guide est conçu pour faire découvrir à tous les richesses de la Messe tridentine. Ce manuel contient une traduction française intégrale du texte latin de la Messe, ainsi que des photos, illustrations, encadrés, notes et explications qui aident non seulement à en suivre, mais aussi à en comprendre l'histoire et la signification. En outre, on y trouvera l'explication des principales différences entre les formes ordinaire et extraordinaire, une comparaison du développement de la Messe avec celui de l'Office divin, une exploration des traductions anglaises de la Bible, un glossaire complet et, enfin, des prières pour aider à la réception des sacrements de pénitence et de Sainte Eucharistie. AUTEUR Diplômée d'architecture, mère de six enfants, réalisatrice de l'ouvrage, Lisa BERGMAN se consacre essentiellement à la réédition d'ouvrages de littérature catholique devenus introuvables.

07/2023

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Policiers

La grande magouille de 1944

Le sort des guerres se joue souvent à l'arrière et si Jack Levine est un peu vieux pour aller crapahuter sur les plages du débarquement, il est largement assez futé pour débusquer, derrière les malheurs d'une danseuse nue, les nuages qui s'amoncellent sur Frankie Roosevelt. Bon, Jack Levine n'a pas gagné la guerre à lui tout seul, mais Hitler aurait dû se méfier davantage des Juifs new-yorkais.

05/1994

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Littérature étrangère

Les meilleures intentions

Par suite de quel malentendu des êtres animés par les meilleures intentions peuvent-ils se faire autant de mal ? C'est une question qu'Ingmar Bergman n'a cessé de se poser à propos de ses parents dont il a ici essayé d'imaginer et d'analyser la vie jusqu'au moment de sa propre naissance. cette histoire se déroule donc dans une Suède encore assez idyllique, que connaissent bien les spectateurs de son film Fanny et Alexandre. On y perçoit cependant déjà la montée des conflits sociaux et la fragilisation non seulement d'un certain monde bourgeois mais aussi d'une conviction religieuse, où idéal et ambition tirent parfois dans des directions divergentes. Si les différences sociales ne sont pas spectaculaires mais, somme toute, assez conventionnelles, elles sont amèrement vécues, de même que les différences de tempérament, malgré les "meilleures intentions" manifestées de part et d'autre. Dans ses Mémoires, Laterna magica, il a brossé un tableau assez dur de ses parents, en particulier de son père, pasteur sévère, tyran domestique et, en même temps, homme de devoir désespérant de pouvoir assumer ses responsabilités d'époux, de père et d'homme de foi. Ici, par un retournement assez spectaculaire, les sympathies de l'auteur semblent aller à cet homme violent et étrangement gauche, conscient de ses maladresses et persévérant malgré lui dans ses erreurs. Il en résulte un livre qui n'est ni un document ni vraiment un scénario, ni tout à fait, par l'importance donnée aux dialogues, un roman au sens traditionnel du mot.

10/1992

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Scénario, synopsis

64 minutes avec Rebecka. Scénario inconnu et inédit, Edition bilingue français-anglais

Scénario écrit pour un film à sketchs (genre à la mode dans les années 1960) dans lequel Fellini et Kurosawa auraient dirigé les deux autres épisodes. Fellini et Kurosawa se sont retirés du projet. Bergman n'a jamais tourné ce film, il l'a archivé dans ses Carnets au milieu de tous ses documents de travail.

03/2023

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Faits de société

Lève-toi et tue le premier

Depuis les attaques contre les forces britanniques durant les mois qui ont précédé la création de l'Etat hébreu jusqu'aux menaces les plus récentes, Israël s'est toujours appuyé sur le renseignement et les opérations secrètes afin d'exécuter ses ennemis sur son sol ou à l'étranger. Au terme d'années d'enquête et d'entretiens avec des responsables du Mossad, d'anciens Premiers ministres israéliens et des membres de commandos, Ronen Bergman fait revivre les grands succès de ces opérations, certains échecs également. Premier ouvrage exhaustif sur les assassinats ciblés menés par les services du Mossad, du Shin Bet et de l'armée israélienne, l'auteur raconte une histoire parallèle d'Israël et nous plonge dans ces actions de l'ombre qui continuent de modeler le Moyen-Orient. Un livre rempli de révélations A lire d'urgence. Charles Jaigu, Le Figaro. Edifiant et palpitant. Jérôme Dupuis, L'Express. Traduit de l'anglais par Johan-Frédérik Hel Guedj.

10/2021

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Poches Littérature internation

Fanny et Alexandre

C'est dans une atmosphère joyeuse que commence l'histoire. Fête de Noël, fête familiale qui regroupe autour de la vieille Mme Héléna Ekdahl ses trois fils, leurs femmes, leurs enfants, les servantes et aussi les acteurs du théâtre de la petite ville, que dirige Oscar, époux de la belle actrice Emilie. A la mort d'Oscar, Emilie abandonne la direction de la troupe pour épouser l'évêque Edvard. Emilie en a assez de jouer des rôles, elle veut vivre dans la vérité, la passion. Et ce sera en effet une passion, au sens le plus tragique du terme. Dans la maison sinistre où Emilie s'est installée avec ses trois enfants, Amanda, Alexandre et Fanny, l'évêque dévoile sa vraie nature : puritaine, sadique, perverse; il enferme Emilie, maltraite les enfants. Les fantômes de sa première femme et de ses deux filles mortes noyées tourmentent Alexandre, garçon sensible et imaginatif. Ce livre est l'oeuvre d'un visionnaire qui conjugue de façon tout à fait originale le talent de cinéaste qu'on lui connaît avec ceux de l'auteur dramatique et du romancier.

11/1998

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Histoire internationale

L'Empire désorienté

" Le clou qui dépasse se fait taper dessus. " C'est une des premières choses que l'on apprend lorsque l'on vit au Japon. Pourtant, il existe dans ce pays un nombre surprenant de clous qui font fi du marteau et osent dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. Catherine Bergman a eu le privilège d'en rencontrer quelques-uns : maîtres à penser, rebelles, politiques, créateurs, adolescents et même... l'empereur. Du monde des geishas à celui du football, du harcèlement sexuel aux mariages arrangés, du souvenir de la guerre à l'univers de la mode, du journalisme moderne à la religion shintô, de la justice aux lucioles, tous les sujets dans ce pays ramènent toujours à la même quête lancinante. Qui sommes-nous ? Nos valeurs traditionnelles peuvent-elles survivre à la mondialisation ? Où allons-nous ? De ces récits, il ressort un portrait inédit et fascinant de la société japonaise, une société en grand désarroi qui cherche seulement à s'orienter.

01/2002

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Cinéma

Sarabande. Scénario

Trente ans après leur divorce, Marianne (Liv Ullmann) et Johan (Erland Josephson), les deux protagonistes de Scènes de la vie conjugale, se retrouvent, à l'initiative de Marianne, dans la retraite sauvage que Johan s'est aménagée au cœur des forêts de Dalécarlie. Mais cette rencontre, qui devrait être celle de la paix du cœur, est traversée par la haine irrémédiable qui oppose Johan à son fils Henrik, né d'un premier mariage, et les déchirements de Karin, la fille d'Henrik, jeune violoncelliste douée, dont la carrière est devenue l'enjeu du conflit entre son père et son grand-père. Cet épisode de quelques semaines de fin d'été connaît une phase dramatique avant que chacun ne retrouve un apaisement sans doute précaire : la sarabande de la cinquième suite pour violoncelle de Bach jouée par Karin devient alors l'instant sublime, emblématique, de cette paix fragile. Et puis au cœur de ces événements il y a le souvenir rayonnant d'une absente, celui d'Anna, la mère de Karin, morte deux ans plus tôt, qui ne cesse de hanter les trois principaux personnages à la recherche d'une raison d'être. Marianne elle-même, habitée à son tour par l'image qui s'est esquissée dans les confidences de chacun, découvrira, après son séjour, le lien ineffable qui l'attache à sa propre fille autiste.

05/2004

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Cinéma

Laterna magica

Lorsque Bergman jette, comme ici, un regard sur sa vie, c'est un homme profondément marqué par une éducation rigide et par une imagination débordante qui parle. Mais c'est surtout un homme de spectacle : A la fois directeur de théâtre et réalisateur de films, il a vécu dans la fièvre, entre moments de grâce et échecs. Il s'exprime dans complaisances dans ses jugements, qu'il s'agisse d'inconnus, de vedettes - telles que Laurence Olivier, Greta Garbo ou Herbert Von Karajan, avec qui il a travaillé - ou de lui-même. Mémoires, ou plutôt antimémoires, " confessions " modernes, ce livre témoigne de blessures et de crises, mais aussi de rêves et de bonheurs, et il foisonne de souvenirs d'un étrange rayonnement.

10/2001

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Sciences politiques

Lève-toi et tue le premier. L'histoire secrète des assassinats ciblés commandités par Israël

"Face à celui qui vient te tuer, lève-toi et tue le premier." C'est par cette citation du Talmud que s'ouvre le livre-événement de Ronen Bergman, le premier ouvrage exhaustif sur les programmes d'assassinats ciblés menés par les services du Mossad, du Shin Bet et de l'armée israélienne. Depuis les mois qui ont précédé la création de l'Etat jusqu'aux menaces les plus contemporaines, Israël s'est appuyé sur le renseignement et les opérations secrètes pour préserver sa sécurité en exécutant, sur son sol ou à l'étranger, ses ennemis. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les Israéliens ont ainsi éliminé de manière ciblée plus d'individus que n'importe quel autre pays occidental. Il a fallu plusieurs décennies d'enquête à l'auteur pour réunir ces milliers de documents - dont beaucoup sont encore aujourd'hui classifiés - et pour mener des centaines d'entretiens avec des responsables du Mossad, des anciens Premiers Ministres israéliens, ou encore des membres de commandos parfois célèbres, remontant ainsi toute la chaîne depuis les agents exécutants jusqu'aux plus hautes sphères politiques. Bergman nous fait revivre les grands succès de ces opérations secrètes, certains échecs également, et écrit ainsi une histoire parallèle de l'Etat hébreu. Une histoire de l'ombre dont on comprend dès les premières pages qu'elle est ancrée dans l'ADN de la nation israélienne. Il s'agit d'un projet extrêmement ambitieux mais aussi d'un fabuleux page-turner qui se dévore, chapitre après chapitre, à l'instar des meilleures séries télévisées. Et pourtant nous ne sommes pas du côté de la fiction, Bergman nous raconte un monde secret mais bien réel qui continue, encore aujourd'hui, de modeler le Moyen-Orient et les relations internationales.

02/2020

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Policiers

Le pendu d'Hollywood

A Hollywood, en 1947, un minable new-yorkais voulut savoir pourquoi un vieux pote à lui, devenu scénariste célèbre, avait trouvé la mort dans le décor classique d'un patelin de western. Et il fit ainsi la connaissance d'un certain Richard Nixon, qui s'exerçait alors à la " chasse aux sorcières ". Et il reçut l'aide chevaleresque d'un acteur éméché qui s'appelait... Humphrey Bogart. Pas moins ! Ça aurait pu être une histoire vraie.

05/1994

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Littérature étrangère

De la vie des marionnettes

"Quand il s'agit de l'âme, nous sommes des analphabètes" : c'est, pourrait-on dire, le leitmotiv des scénarios d'Ingmar Bergman depuis Scènes de la vie conjugale. C'est justement de ce film que nous viennent les deux personnages du présent scénario. Dans Scènes de la vie conjugale, Peter et Katarina offraient, au cours d'un dîner tumultueux, au couple apparemment uni de Johan et de Marianne l'image la plus veule, la plus repoussante du couple désuni. De personnages secondaires, les voici devenus protagonistes. Leur fiel et leur désespoir n'ont apparemment pas laissé Bergman en paix, et, après plusieurs tentatives infructueuses, il a enfin composé cette oeuvre où il essaie de plonger au plus profond du désarroi de ces deux êtres qui semblent avoir tout pour vivre heureux. L'amour sincère qu'ils se portent, la tendresse même ne peuvent rien contre l'ennui lucide qui les ronge et qui, chez Peter, aboutit à la hantise de la "chambre close" et le poussera jusqu'au crime : ainsi, il sera définitivement en dehors de la société. Mais non pas de l'humanité. Ce vide intérieur qui l'hypnotise et le remplit d'angoisse, d'où vient-il ? L'acharnement avec lequel Bergman tente de sonder ce vide fait de ce scénario, De la vie des marionnettes, une de ses oeuvres les plus cruelles.

10/1980

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Littérature française

Sonate d'automne

Charlotte, en visite chez sa fille Eva, qu'elle n'a plus vue depuis sept ans. Charlotte, la pianiste virtuose, face à Eva, épouse du pasteur Viktor, qui a recueilli chez elle sa jeune soeur Helena, épileptique, quasi muette. C'est le premier choc pour Charlotte : elle ne s'y attendait pas. Mère et fille, deux femmes qui s'affrontent. Et les souvenirs remontent, les accusations déferlent : cette mère adorée dans l'enfance, si belle, si souriante, toujours en voyage, n'a jamais su qui était la petite fille silencieuse, obsédée par le désir de lui plaire au point de perdre toute spontanéité, toute volonté personnelle. Egoïste, inconsciente, "infirme à vie, comme tu l'es toi-même, tu t'es attaquée à tout ce qui, en moi, était sensible et délicat. . ". Vains les reproches, vaines les explications : le mal est fait. Et c'est là le drame, qui rend la rupture impossible ; quand Charlotte, atterrée, cherche, comme elle l'a toujours fait, son salut dans la fuite, Eva lui écrit. L'unité de lieu et l'importance du dialogue donnent à ce scénario l'aspect d'une pièce de théâtre dans l'esprit de Strinberg, où les passions, d'abord comprimées, lentement se libèrent, puis se déchaînent jusqu'au paroxysme.

10/1978

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Cinéma

L'oeuf du serpent

Trois trapézistes de nationalité danoise se trouvent à Berlin, en 1923 : Abel Rosenberg, son frère Max et sa belle-soeur Manuela. Un accident a empêché Max de poursuivre, au cirque, le numéro de voltige. Il s'est suicidé. C'est alors, en novembre, que commence l'histoire. Bergman est particulièrement doué pour communiquer l'angoisse qui s'installe lentement, et, peu à peu, se transforme en peur puis en panique. Le Berlin de l'inflation, du chômage, de la crise lui prête son décor, avec ses rues mouillées où les gens se hâtent ou se cachent, ses cabarets miteux dont certains gardent les traces d'une splendeur passée, ses putains, ses policiers, ses trafiquants, ses vieilles logeuses avares. Entre Manuela et Abel se nouent des rapports à la fois tendres et agressifs. La jeune femme travaille dans une boîte de nuit. Elle a aussi des activités plus secrètes, elle fréquente Vergérus, ancien camarade d'Abel, qui se livre à des expériences sur la capacité de résistance humaine à l'hôpital où il est médecin. La ville apparemment coupée du monde sent venir la catastrophe préfigurée par des actes d'une violence insoutenable (notamment les cruautés dont les juifs sont victimes avant même l'instauration du nazisme). La population vit au jour le jour, occupée à des besognes dépourvues de sens mais provisoirement rassurantes. Et le lecteur s'interrogera sur ces signes prémonitoires, cette image du serpent dont on devine la forme lovée à l'intérieur de l'oeuf.

01/1978

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Contes et nouvelles

Les enfants qui ne savaient pas jouer. Et autres contes

Il était une fois deux enfants qui, aussi incroyable que celapuisse paraître, ne savaient pas jouer. La bibliothèque Sainte-Geneviève et les éditions Au Nord les Etoiles publient deux recueils de contes, issus des collections de la bibliothèque et traduits par "Au Nord les Etoiles" : Les Enfants qui ne savaient pas jouer du Suédois Hjalmar Bergman et Trois contes de l'écrivain finlandais d'expression suédoise Zacharias Topelius. A travers ces histoires enchanteresses, situées dans des époques lointaines et des contrées reculées, au détour d'une voie ferrée de petit train électrique, ou encore au creux du regard d'une poupée de porcelaine, le merveilleux, la magie et la sagesse côtoient l'humour. Le public français peut ainsi découvrir des oeuvres qui sont devenues des classiques de la littérature scandinave pour la jeunesse.

12/2022

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Contes et nouvelles

Rock !

Ange, au fil des pages et au fil des gens, dans l'écume des rencontres : "Moi, vous savez, la misère du monde... " .

12/2021

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XVIIe siècle

Les Sorcières de Vardo

"Un roman puissant et bouleversant" Kiran Millwood Hargrave, autrice des Graciées Norvège, 1662. Le jour où la veuve Zigri s'éprend d'un homme marié, elle est emprisonnée pour sorcellerie dans la sinistre forteresse de Vardo. Sa fille, Ingeborg, décide alors de tout mettre en oeuvre pour la sauver. Anne Rhodius, ancienne maîtresse du roi du Danemark, croupit, elle aussi, dans une cellule de la prison. Pour retrouver son rang, ira-t-elle jusqu'à trahir celles dont elle partage le sort ? Plus redoutables que le roi, aussi sauvages que les terres de Norvège, les sorcières de Vardo incarnent l'inquiétante puissance de femmes prêtes à tout pour retrouver leur liberté.

10/2023

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Bibliothéconomie

La bibliothèque de la Sorbonne. 250 ans d'histoire au coeur de l'Université

Héritière de la bibliothèque de l'université de Paris ouverte en 1770, la bibliothèque de la Sorbonne est l'une de ces institutions anciennes mais bien vivantes où, au fil du temps, se sont superposées des fonctions et des appropriations très diverses. Elle apparaît d'abord, depuis deux siècles et demi, comme un outil de travail au service des étudiants et des professeurs des universités parisiennes. Mais, avec ses collections anciennes, sa position centrale depuis le XIXe siècle dans l'université française, la monumentalité de sa salle de lecture, ou bien sa place dans la mémoire des cohortes d'étudiants qui l'ont fréquentée, elle est aussi un devenue un objet patrimonial. De cet ensemble particulièrement riche et complexe, le présent livre entend rendre compte à travers une série d'entrées qui permettront au lecteur de revisiter quelques moments charnière de son histoire, des projets fondateurs de 1765 à ceux de 2013. La trentaine de contributeurs qui ont participé à l'entreprise se sont également attachés à illustrer la vie des collections, à travers les richesses conservées, les dons ou le prêt aux lecteurs, à évoquer le travail des bibliothécaires et de certaines figures marquantes, ou encore les relations fluctuantes avec les institutions voisines, partenaires ou rivales, comme la manière dont l'établissement a été perçu, dans et hors les murs. L'ouvrage met ainsi en valeur la vie au long cours et la singularité d'un établissement exceptionnel.

01/2022

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Livres 3 ans et +

Amos et Boris

Amos le souriceau traverse l'océan sur son bateau, le Rongeur. Mais, un jour, Amos tombe à l'eau... Apparaît alors Boris la baleine. C'est ainsi que commence une extraordinaire amitié... Solidarité et amitié, au-delà des différences : toute la richesse de l'humanité... Un classique indispensable.

08/2013

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Cinéastes, réalisateurs

Le Petit Boris illustré. Boris Lehman par lui-même

Pour la première fois, un livre qui cerne au plus près la figure presque légendaire du cinéaste belge Boris Lehman. Ici, aucune analyse de films, aucune critique. Il s'agit plutôt d'un livre d'artiste , portrait de Boris par lui-même, qui se présente sous forme de fragments savamment agencés, mêlant dessins, photos, poèmes et documents divers. "Définir l'ar t de Boris Lehman est un jeu compliqué. Il n'est pourtant pas seul en son genre. Inclassable, on l'a souvent répété, au fond pour s'en débarrasser. Tour à tour limpide, étrange, surréaliste, hermétique, fantastique . On pourrait dire : un touche-à-tout. Il a navigué entre le ready-made et l'Oulipo, circulé entre l'art brut, l'appropriation et l'arte povera. En tout cas, un art de l'accumulation et de la sédimentation". léopold blum, Avant-propos. Avec cet air débonnaire qu'on lui connaît, ce personnage, essentiellement marcheur, affublé de casquettes, de sacs et d'appareils photos... on le retrouvera tout entier, multiplié à l'infini, comme dans un jeu de miroirs, dans ce livre-somme, véritable encyclopédie qui ramasse, sur plus d'un demi-siècle, quelques morceaux épars de sa vie.

02/2023

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Poésie

Poésie et travail. Une anthologie de poésies sur le travail et les métiers

Ce recueil de poèmes sur le travail et les métiers présente une mine d'or pour celui qui veut les multiples facettes du travail et les effets très variables qu'il peut avoir sur l'homme. Ainsi, le travail est présenté tantôt comme une tare, pour les ouvriers qui, dans les usines où l'ennui sévit (Jean Follain), sont constamment exhortés : ne rêvez pas ! pointez, grattez, vaquez, marnez, bossez, trimez ! Ne vous reposez pas ; le Travail repose sur vous (Jacques Prévert), et pour les employés qui vaquent à leurs occupations sordides, huit heures par jour ; le reste de leur temps, ils dorment (Francis Ponge) ; tantôt comme une bénédiction, car, quand un homme se donne à son travail, il est vivant comme un arbre au printemps, il ne fait pas que travailler, il vit (D. H. Lawrence) ; une fois comme abrutissant [Débit et Crédit, Débit et Crédit ; mon âme ne danse pas avec les chiffres (Antonio Ramos Rosa)] et fatigant devant tout ce qui reste à faire (Roland Dubillard), au point où l'ouvrier souhaite une fièvre typhoïde pour enfin se reposer (Robert Desnos) ; et une autre fois comme exaltant [par exemple pour le boulanger qui, à tant pétrir, jubile (Géo Norge)] et enrichissant: Travail de mes dix doigts et travail de ma tête, travail de Dieu, travail de bête, ma vie et notre espoir... la nourriture et notre amour (Paul Eluard) ; souvent comme une prison, une laisse qui me coupe les os (Jean Cocteau) ; parfois comme un devoir et un mal nécessaire : On se crève au boulot, mais pour manger, on mange (Cesare Pavese) ; la main de la misère tourne le moulin (Francis Ponge) ; mais aussi comme constitutif pour l'homme [à tel point que, quand il voudrait ne rien faire, l'homme est comme une bête (Cesare Pavese)] et comme générateur d'un futur meilleur. En fin de compte, le travail, cette chose inexprimable, faite de vertige, d'effort, de joug, de volonté (Victor Hugo) échappe peut-être à une définition.

05/2006

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Littérature française

L'amour était presque parfait. Ingrid Bergman et Robert Capa, les amants magnifiques

"Amoureuse, je ne l'ai été que de Capa. Bob ne voulait pas m'épouser, mais il m'avait délivrée. Quelle plus belle preuve d'amour ? Il m'a offert, en retour, le plus précieux cadeau de non-mariage du monde : la clé pour m'affranchir de mes servitudes". Juin 1945. Ingrid Bergman débarque à Paris et tombe aussitôt sous le charme de Robert Capa, qu'elle croise au Ritz. Le "plus grand photographe de guerre du monde" et la star d'Hollywood vont vivre deux années de passion. A Paris, Berlin, New York et Los Angeles, une folle aventure joyeuse et tendre, qui demeurera secrète mais fera de l'actrice une femme libre à jamais. Jean-Michel Thénard est rédacteur en chef adjoint du Canard enchaîné.

04/2023