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Biographies

Dictionnaire Dostoïevski

Une porte d'entrée dans l'univers fascinant mais complexe de l'oeuvre de Dostoïevski, c'est ce que veut être chacun des 118 articles de ce Dictionnaire, qui comporte : des notices sur tous les récits et les romans de Dostoïevski, qui permettent de dépasser le côté anecdotique des oeuvres, des articles transversaux sur la poétique et l'esthétique, ainsi que sur les grandes notions métaphysiques ou idéologiques qui s'affrontent dans le champ de bataille qu'est le coeur des personnages de Dostoïevski, des entrées sur les écrivains qui en amont ont nourri Dostoïevski (Balzac, Gogol, Hugo, Pascal, Pouchkine, George Sand, etc.) et qui en aval ont eu, au XXe siècle en France, un dialogue fécond avec lui (Camus, Claudel, Gide, Malraux...)... et des sujets inattendus comme le bestiaire de Dostoïevski, l'ennui, Lénine, la nourriture, le rêve du ménage à trois, le marquis de Sade, le soleil couchant, l'adverbe "soudain", etc. Dans tous les cas, c'est Dostoïevski qui a d'abord la parole, avant de laisser place à ses commentateurs. Nourri de nombreux travaux français, russes et anglo-saxons, ce Dictionnaire s'adresse aux "débutants" comme à ceux qui sont déjà familiarisés avec le monde de Dostoïevski. Accompagné d'index, de bibliographies et d'illustrations, il est conçu pour faciliter ou enrichir la (re)lecture de l'oeuvre de Dostoïevski, et paraît pour le bicentenaire de la naissance de l'écrivain.

03/2021

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Littérature française

Mémoires d'outre-vies Tome 1 : Je me retourne, sidéré...

"Après trois quarts de siècle qui ont laissé des encoches, des brûlures et des blessures dans ma mémoire, les hasards d'une existence et d'une carrière non programmée ayant fait que je me suis retrouvé au coeur de la plupart des événements qui ont façonné le monde d'aujourd'hui, je me retourne, sidéré... Comment est-il possible que j'aie vécu tout ça ? " La vie de Jean-François Kahn est un véritable roman. Le roman d'un homme fasciné par l'Histoire et par l'art de décrypter l'Histoire : le journalisme. Observateur des folies du communisme, des dérives du colonialisme, de la montée de l'extrême droite, le grand reporter raconte enfin, dans ce premier tome de ses mémoires, sa traversée d'un siècle fou, où l'on croyait tout possible - et où tout fut possible, hélas. Se retournant sur sa vie, et tout étonné encore des événements dont il fut le témoin, il nous livre un récit plein d'aventures et de drôlerie, traversé de révolutions et de coups d'Etat, de guerres extérieures et intestines, d'humanisme et de terreur, de misères et de servitudes - bref, de bruit et de fureur, de rires et de larmes. Conteur formidable, il offre aussi aux lecteurs des portraits saisissants de Nasser et de Che Guevara, d'Albert Camus et d'André Malraux, de de Gaulle et de Mitterrand, d'Hubert Beuve-Méry et de Françoise Giroud. Les mémoires de la mémoire du siècle.

05/2021

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Littérature anglo-saxonne

Dévotion

C'est une histoire d'obsession qui anime Patti Smith. Une obsession créatrice, que l'on retrouve sous différentes formes dans cet ouvrage très personnel. De passage à Paris, l'artiste observe tout et absorbe tout. A la manière d'un journal intime, elle retranscrit ses impressions qui viendront nourrir "Dévotion", la nouvelle qui compose le coeur du livre et lui donne son titre. C'est en quittant la capitale à bord d'un train que l'inspiration la saisit. L'histoire d'une jeune fille et de son obsession pour le patin à glace ; celle d'un homme à l'intelligence cruelle, obnubilé par sa quête d'objets précieux. L'oeuf au plat parfaitement rond du café de Flore où elle a pris son petit déjeuner la veille se transforme alors en étang gelé. L'esprit libre de Simone Weil dont elle a recherché la tombe quelques jours plus tôt se réincarne dans l'énigmatique personnage d'Eugenia. Dans ce conte poétique et glaçant, Patti Smith revisite le Faust de Goethe au féminin. Enfin, l'auteur achève son voyage en se rendant dans la maison familiale d'Albert Camus, où elle est autorisée à parcourir le manuscrit inachevé du Premier Homme, la rapprochant un instant de l'un de ses grands modèles. Un aperçu émouvant de son processus d'écriture mais aussi une réflexion sur ce qui la pousse à écrire, encore et toujours.

10/2020

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Cuisine végétarienne

Les bonnes protéines. Cuisinez toute l'année végétal, sain, éthique, durable

Ce livre va vous réconcilier avec une cuisine délicieuse et saine, à faible impact pour l'écosystème ! Pour notre santé et celle de la planète, nous devons tous réduire notre consommation de produits animaux. Par quoi les remplacer ? Toutes les solutions végétales sont dans ce livre : des protéines de qualité que vous allez apprendre à cuisiner et qui vont régaler toute la famille. Quinoa, sésame, haricot azuki, tofu, amarante... Christine Calvet, naturopathe et spécialiste de la gastronomie bio, partage son enthousiasme pour ces bonnes protéines que nous offre la nature et nous explique comment les utiliser dans 80 recettes saines et savoureuses pour la cuisine de tous les jours. Régalez-vous en santé avec : des verrines et des tapenades colorées pour l'apéro ; de délicieux burgers végétaux ; des buddha bowls originaux ; des plats traditionnels revisités comme les gnocchis de lentilles vertes ; le couscous de Kamut, le dhal de haricots mungo ; des desserts inédits comme le fondant cru au chocolat et haricots rouges. Pour chaque recette, la teneur en protéines est indiquée afin de confectionner des repas équilibrés, sans carences ! Bonus : un guide de nutrition végétale Vous découvrirez aussi quels sont nos besoins réels en protéines, pourquoi il n'est pas nécessaire d'associer légumineuses et céréales au cours d'un même repas, le palmarès des aliments champions en protéines vertes, les 6 règles d'une alimentation végane complète sur le plan nutritionnel.

06/2022

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Critique littéraire

Max-Pol Fouchet, le feu, la flamme, une rencontre

Poète, romancier, essayiste, critique littéraire et musical, historien d'art, homme de radio et de télévision, Max-Pol Fouchet est baptisé sur un voilier nommé Liberté en 1913 et restera toute sa vie fidèle à ce présage. En Algérie, où il vit de 1923 à 1945, il a pour ami de jeunesse Camus. Ensemble, ils ont rêvé d'écrire et de changer le monde, avant de se séparer définitivement pour cause de rivalité amoureuse. Max-Pol Fouchet fonde en 1939 la revue Fontaine, qui devient l'un des principaux organes de la résistance littéraire et intellectuelle de la France libre. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, il entame une nouvelle vie de voyageur et d'homme de communication, professeur d'enthousiasme et humaniste touche-à-tout. Sa grande popularité lui vient notamment de la télévision pour laquelle il participe aux célèbres Lectures pour tous et crée des émissions comme Le Fil de la vie ou encore Terre des arts... Cent ans après la naissance de Max-Pol, un peu plus de trente ans après sa disparition en 1980, Adeline Baldacchino nous propose un portrait en forme de quête et s'interroge sur les ressorts de la mémoire et de l'écriture : "Il ne s'agit pas de poursuivre un homme, ou une oeuvre, mais de retrouver une trace, pour inventer la mienne". Un ouvrage audacieux, à mi-chemin entre la biographie et "l'évocation littéraire".

10/2013

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Histoire internationale

Après la fin de l'histoire. Un regard sur les révoltes du XXe siècle

Le 28 juin 1914, à Sarajevo, l'archiduc François-Joseph, héritier de l'empire austro-hongrois, est assassiné. Cet évènement est le coup d'envoi du XXe siècle et de ses horreurs, et est aussi à l'origine de la création de la Yougoslavie. Et c'est avec la disparition de cette dernière, quatre-vingts ans plus tard, que se termine ce même siècle. Stanko Cerovic raconte la vie et la mort de son pays, si emblématique de ce temps de ténèbres, les passions et désillusions politiques, la participation de sa famille, celle de Milovan Djilas, le meilleur ennemi de Tito, aux grands événements qui façonnèrent l'Est du continent. Où est la source de la révolte dans l'homme ? Obsédé par cette question, l'auteur revient sur les rebellions du siècle - le communisme, l'anticommunisme, la dissidence, leur échec, et leur sens, si elles en ont un. Cerovic le croit, et pense qu'elles méritent d'être expliquées, et parfois même justifiées malgré la terrible impasse à laquelle elles aboutirent toutes. Marchant sur les traces de l'homme révolté de Camus, il peut, à l'issue de cet itinéraire spirituel singulier, faire sienne la célèbre phrase d'Ulysse de Joyce : " L'Histoire est un cauchemar dont j'essaie de m'éveiller ". Stanko Cerovic s'est mis à écrire dans le no man's land de l'exil parisien, non pour retrouver une patrie mais pour justifier sa propre survie. Il nous offre avec cette odyssée européenne singulière une philosophie de l'histoire, un récit épique, politique et intimiste à la fois.

01/2007

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Littérature française

Un jour, le crime

Cet ouvrage reflète le double intérêt de Jean-Bertrand Pontalis, en tant que psychanalyste et en tant que personne, pour le faits-divers criminel. Depuis la violence ordinaire de la rue, cette façon qu’ont certains passants d’ignorer, ou plutôt de néantiser, les autres, qui constitue aux yeux de l’auteur le noyau de toute forme de violence, jusqu’à la violence institutionnelle du crime politique, des exécutions légales et du crime collectif qui culmine avec la Shoah, le livre, en une trentaine de brefs chapitres, aborde le crime sous aspects les plus divers, qu’il interroge tour à tour. Qu’il s’agisse du point de vue de Gide (« Ne jugez pas ! ») dans ses dossiers de l’affaire de la séquestrée de Poitiers ou de l’affaire Redureau, de l’énigme du passage à l’acte, du crime passionnel (tantôt jugé avec la plus grande indulgence et tantôt avec la plus extrême sévérité), des héroïnes criminelles ayant suscité des oeuvres littéraires ou cinématographiques (les soeurs Papin, Violette Nozières), du traitement du fait-divers (l’ironie de Félix Fénéon ou la méditation de Jouhandeau sur l’affaire du curé d’Uruffe), Jean-Bertrand Pontalis met en lumière toutes les facettes du fait-divers criminel, qui perturbe et fascine depuis toujours, au point qu’Albert Camus, qui s’était inspiré de faits-divers pour L’Etranger et Le Malentendu, en avait interdit la publication dans son journal Combat. Une contradiction qui exprime bien l’attraction-répulsion que nous éprouvons tous face au crime.

03/2011

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Histoire de France

Les Français d'Algérie de 1830 à aujourd'hui. Une page d'histoire déchirée

" Quelle chance d'être né au monde sur les collines de Tipasa. Et non à Saint-Etienne ou à Roubaix. Connaître ma chance et la recevoir avec gratitude ", écrivait Camus en janvier 1955. Etre né, vivre sur une terre splendide, l'Algérie, était ressenti par presque tous les Français comme une " chance ". Un jour, cette condition fut perçue par les " métropolitains " comme une " faute " appelant condamnation. Ce livre explore cette tragédie. Qui étaient les Français d'Algérie ? Ils sont issus d'une histoire courte - cent trente-deux ans -, houleuse, faisant alterner des pages heureuses et douloureuses, tissées de contradictions sans issue. On les fait entendre ici grâce à des entretiens menés auprès de cent soixante-dix Français d'Algérie, aux conditions et aux métiers variés, de tous les âges, de toutes les origines, vivant dans les lieux les plus différents. Quel point commun y a-t-il entre vivre à Alger et vivre à Trézel ? Bref, une société bigarrée, complexe, singulière. Pour comprendre les Français d'Algérie, on a remonté le temps, jusqu'à la longue et meurtrière guerre de conquête. On voit qu'ils sont les fils de l'idéologie triomphante de la IIIe République qu'elle forgea à sa naissance et imposa dans la première moitié de XXe siècle. L'intégration remarquable de cette communauté, les résultats éclatants de quelques-uns ne peuvent empêcher que s'exprime encore de l'amertume chez beaucoup de ces exilés et le regret ardent d'un pays qui n'existe plus.

05/2001

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Actualité et médias

100 mots pour se comprendre contre le racisme et l'antisémitisme

Depuis des années les militants de la Licra interviennent dans les établissements scolaires de toute la France dans le cadre de l'éducation à la citoyenneté. A raison de 800 à 900 classes par an et plus de 20000 élèves rencontrés chaque année, ils sont confrontés tous les jours aux approximations, aux déformations, voire aux manipulations. De même, lors des débats publics, lors de nos Universités d'Automne au Havre ou à l'occasion des rencontres que nous organisons, nous sommes confrontés à la difficulté de mal nommer les choses. C'est pour aider à clarifier les échanges et les idées, que nous avons souhaité produire un tel ouvrage. D'Amour et Antiracisme à vérité et Vie, les 100 mots de ce petit dictionnaire visent par de brèves définitions à aider jeunes et moins jeunes à ajuster leur vocabulaire au monde contemporain. Trop souvent des mots sont lancés sans que celui qui les prononce n'en maîtrise toujours les tenants et les aboutissants ; les mots qui composent ce petit dictionnaire sont ceux qui désignent religions et ethnies, violence et différence mais aussi identités et combats antiracistes. Les définitions sont l'oeuvre d'une trentaine d'auteurs parmi lesquels Vincent Peillon et Aurélie Filipetti ministres de la République mais aussi certains de nos plus grands intellectuels : Henri Atlan ou Boris Cyrulnik, Mireille Delmas-Marty ou Jacqueline Costa-Lascoux. Ils ont tous tenu à forger ce petit outil conçu dans l'esprit de la réflexion d'Albert Camus : Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde.

09/2014

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Philosophie

Mémoires. Edition intégrale inédite

Voici publiée pour la première fois la version intégrale des Mémoires de Raymond Aron (1905-1983), enrichie de trois grands textes inédits qui confirment l'intelligence d'analyste et de visionnaire d'un des plus grands observateurs du XXe siècle. Ce volume est préfacé par Nicolas Baverez, disciple d'Aron s'il en est, qui, de manière magistrale, restitue à la pensée aronienne toute son actualité. Il comprend en outre un avant-propos tort éclairant de Tzvetan Todorov. Ce livre est le récit d'une rencontre: celle d'un siècle convulsif et d'une intelligence avide de le comprendre. C'est aussi le témoignage d'un homme qui s'interroge sur lui-même et son oeuvre, sur les êtres et sur la vie. Spectateur engagé, il a côtoyé les acteurs éminents de son temps, de De Gaulle et Kissinger à Malraux, Sartre et Camus, et brosse de chacun d'eux un portrait sans complaisance. Mais cet ouvrage dresse avant tout le bilan des réflexions d'un grand philosophe politique sur le monde moderne, en marge de l'académisme intellectuel de son époque. Les trois inédits ici rassemblés, portant l'un sur le bilan économique et social de la gauche au pouvoir, le deuxième sur le moralisme de la diplomatie américaine et le conflit israélo-arabe, le dernier sur l'hégémonie soviétique, illustrent on ne peut mieux l'indépendance d'esprit de leur auteur. A l'heure où la France et le inonde ont besoin de retrouver raison, rigueur et cohérence, relire ou découvrir Raymond Aron est plus que jamais nécessaire.

11/2010

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Histoire de la photographie

La Nouvelle Vague

Une parenthèse enchantée Raymond Cauchetier (1920-1921) fait d'abord carrière dans l'armée française après avoir été résistant dès 1943. Missionné en Indochine pour créer les services de presse de l'armée de l'air, il est ensuite chargé - sans expérience aucune et sans protection - de photographier le conflit opposant la France et le Viêt Minh. Après la signature des accords de Genève, séduit par la richesse culturelle du Vietnam, il reste sur place pour accroître son expérience de photographe. Après avoir été engagé comme photographe de plateau sur le premier film de Marcel Camus, tourné en Asie, il est appelé en 1960 sur le tournage d'A bout de souffle de Godard et il révolutionne, grâce à son expérience de photo-reporter (et aux possibilités offertes par une pellicule utilisée pour les romans-photos), la technique et l'atmosphère des photos de plateau. Toute une époque A bout de souffle, Baisers volés, Lola, Une femme est une femme, Jules et Jim... autant de films essentiels dont les tournages sont dévoilés dans ce bel ouvrage. Photos d'acteurs saisis dans toute leur jeunesse et leur beauté, de cinéastes au travail, concentrés sur la nécessité de faire évoluer le cinéma - mais aussi clichés d'un Paris des années 60, parcouru de badauds curieux d'un cinéma qui se tourne en plein air... Ce livre est un cadeau pour tous les amateurs de cinéma et de photographie, un hommage au talent et à la grâce d'une poignée de créateurs en pleine révolution artistique.

11/2022

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Critique littéraire

Chamfort. Ou La subversion de la morale

Traversant la Révolution, le plus immoraliste des moralistes français, maître du fragment et de la maxime, aura été le précurseur de Nietzsche, Cioran et Camus qui en faisait "l'apôtre de la sainteté désespérée". Un portait éblouissant pour redécouvrir un contemporain inattendu. On pourrait lire Chamfort comme on lit un compte Twitter. Car son recueil de Maximes et pensées, le seul de ses ouvrages passé à la postérité et qui fut le bréviaire de nombreux écrivains, est une mine de bons mots, de traits d'esprit, de phrases frappées en médailles, qui ne sont pas beaucoup plus longues que 280 caractères... Ce livre, qui tient à la fois de l'essai et du portrait, se propose de relire la vie et l'oeuvre d'un auteur au parcours singulier, correspondant de Voltaire, ami de Beaumarchais et Diderot. Alors qu'il était, pendant les années 1770, l'archétype de l'homme de lettres d'Ancien Régime, pensionné par le roi, s'illustrant dans les genres classiques, il se métamorphose, à la fin des années 1780, en un écrivain révolutionnaire, rejetant l'académisme pour redonner à la littérature sa dimension politique, et n'hésitant pas à prêter sa plume à des hommes aussi influents que Sieyès ou Talleyrand, et surtout Mirabeau dont il fut tout à la fois l'ami intime et l'éminence grise. Jean-Baptiste Bilger raconte bien plus qu'un grand écrivain ; il peint à fresque une France en plein bouleversement, où le roi est à la peine, le peuple en révolte et la Révolution en formation.

05/2020

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Histoire de France

Intelligence avec l'ennemi : Le procès Brasillach

Robert Brasillach est le seul écrivain notoire qui, pour avoir collaboré avec les nazis, a été fusillé. L'enquête sur son cas se lit comme un roman, riche en personnages hauts en couleur. Brasillach fait partie de l'élite intellectuelle formée par l'Ecole normale supérieure. Il est bientôt fasciné par l'Allemagne nazie, sa violence, sa théâtralité. Il va diriger Je suis partout, hebdomadaire férocement antisémite, pro-nazi, dénonciateur de Juifs et de résistants. Mais on ne le jugera pas pour ses opinions. On le condamnera pour trahison. En janvier 1945, si Paris est libéré, la guerre n'est pas finie. C'est dans ce climat tendu que s'ouvre le procès de Brasillach. Comme une pièce de théâtre, trois vedettes s'affrontent : Robert Brasillach, le procureur Reboul et l'avocat Jacques Isorni. Alice Kaplan raconte aussi, parce que c'est très éclairant, l'histoire personnelle et parfois le roman familial du procureur Reboul, d'Isorni, des jurés et même de quelques journalistes. Elle a eu accès au dossier de recours en grâce soumis au général de Gaulle. Elle rapporte les cas de conscience, les acceptations et les refus des célébrités à qui l'on a demandé de signer en faveur du condamné. Pour quoi Camus a signé et Simone de Beauvoir a refusé. On découvre comment la mort de Brasillach va peser sur le destin de tous les personnages qui ont été mêlés à son procès. Et comment elle a continué à alimenter les débats intellectuels sur la responsabilité de l'écrivain.

10/2001

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Littérature française

Brouillards de guerre

Paris et Bruxelles, sous l'occupation nazie, entre 1942 et 1945. Belge d'origine, Robert Denoël exerce à Paris sa profession d'éditeur. Il est de ce fait, avec Gaston Gallimard, un des pivots de la vie littéraire de ce temps. De nombreux auteurs et donc les personnages de ce roman ont tous des rapports plus ou moins directs avec lui, le découvreur d'Eugène Dabit, de Louis-Ferdinand Céline, l'éditeur d'Elsa Triolet et d'Aragon, d'Antonin Artaud et de Dominique Rolin... Denoël fut aussi l'amant de Dominique Rolin et de Jeanne Loviton, dite Jean Voilier, elle-même auteur et éditrice, égérie de Paul Valéry, ce quatuor formant le centre du récit. Tels sont les personnages, ainsi que beaucoup d'autres, de Max Jacob à Sartre et Genet en passant par Camus... Robert Denoël, dont l'existence privée et les activités professionnelles se confondent, a une vie intense sous l'Occupation. On le suit pas à pas de sa rencontre avec Dominique Rolin, en juin 1942, pour la parution des Marais, à son assassinat, dans la nuit du 5 décembre 1945, sur l'esplanade des Invalides. On précise et met en scène les circonstances de ce meurtre jamais élucidé pour aboutir à une hypothèse sur son auteur. A travers cette chronique romanesque émaillée d'articles de presse imprégnés de l'air du temps, Maxime Benoît-Jeannin nous restitue une extraordinaire épopée littéraire et historique d'où se dégage, malgré l'Occupation et la guerre, le parfum d'un âge d'or.

11/2017

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Grec ancien - Littérature

Homère pour Astéropée

Je découvre Homère à l'âge de douze ans. Monsieur Bron inflige à ses élèves de "quatrième" l'heureux supplice de mettre brièvement en vers la rencontre d'Ulysse et de Nausicaa. Celle-ci me laissa une image idéale de la jeune fille telle que la rêve tout être épris de beauté et de pureté. Je lus plus tard quelques pages imprudentes d'Albert Camus sur "l'exil d'Hélène", qu'il regrettait. Non, il n'y a pas à regretter l'exil d'Hélène ; nous devons à cette garce, qui ne cesse jamais d'être parmi nous, hélas, la guerre de Troie et toutes les guerres consécutives. C'est Nausicaa que nous avons exilée, avec elle l'édénique pays des Phéaciens et son écologie intégrale. Peu me chaut l'érudition. Je n'ai en la science, dès qu'elle prétend se fourvoyer où elle n'a guère de prises, que peu de foi. Georges Bataille après Nietzsche souligne que toujours inachevée elle n'est que le produit de la volonté de science. Que peut-on savoir, savamment, par exemple des relations intimes d'Achille et de Patrocle ? Je m'en suis rapporté non à l'érudition moderne mais à l'opinion d'Eschine ou d'Eschyle. Cela n'est qu'un détail. Plus gravement (? ) j'ai pris le parti de lire Homère non avec les lorgnons des doctes mais avec le libre, l'espiègle, le subversif regard du vivant que je suis chrétien que je suis dans le temps où je suis...

06/2021

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Histoire littéraire

Petits éloges du double

Passionné autant qu'intrigué par la figure du double, Frank Lanot explore les grands duos de notre mémoire, qu'ils soient historiques - de Gaulle & Sartre, Delon & Depardieu, Colette & Beauvoir - ou fictifs - Achille & Ulysse, Alceste & Tartuffe, Dom Juan & M. Prudhomme -, et offre, à travers cette galerie de portraits croisés, une relecture aussi érudite que joyeuse de nos mythes antiques et contemporains. Ce petit livre, placé sous le signe de la dualité, voire du duel, s'inscrit dans la tradition des Vies parallèles de Plutarque, qui faisait le portrait des grands hommes et des héros de son époque, les opposant ou les faisant se rencontrer. Car c'est dans la tension exquise entre deux personnages que peut se révéler la particularité de chacun d'eux : le premier éclaire le second, le second explique le premier. En se réappropriant cette tradition du portrait en miroir, Frank Lanot propose cinquante jeux de doubles, cinquante portraits en face à face, en reflet ou en écho, et tisse, jonglant avec les lieux et les époques, le fil subtil de notre Histoire. Qui pour renvoyer la balle à Cantona ?? Qui pour donner la réplique à Jeanne Moreau ?? Qui pour répondre à Gutenberg ?? Qui pour s'accorder avec Barbara ?? Qui pour dialoguer avec Albert Camus ?? En convoquant les vies, les oeuvres et les légendes, dans des duos et des contre-duos aussi étonnants que détonants, Frank Lanot redonne à notre mémoire sa plasticité, sa liberté et sa profondeur : un véritable antidote à l'à-quoi-bonisme et au prêt-à-penser d'aujourd'hui.

06/2021

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Histoire de France

Pas un mot, pas une ligne ? 1944-1994 : des camps de la mort au génocide rwandais

" Pas un mot, pas une ligne ", écrivait Sartre en 1946, en parlant de la façon dont les médias avaient ignoré la question spécifique de la déportation des Juifs au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Est-ce vrai ? On l'a beaucoup dit, mais sans y être allé voir de près. Interpellé par la remarque de Sartre, étonné que la presse de Camus, Beuve-Méry, Aragon Mauriac et autres grandes figures ait si gravement manqué à sa fonction, Didier Epelbaum a décidé de dépouiller tous les grands journaux de l'époque, d'éplucher les dépêches de l'AFP, revoir les images, d'explorer les Archives nationales, bref, de consulter tous les documents disponibles. Contre toute attente, il en ressort que, dans un premier temps, en septembre 1944, les journaux français ont bien couvert l'événement et ont rendu compte de sa spécificité juive. Puis, une immense chape a recouvert l'information. Il n'a plus été question que des déportés résistants conformes à la légende d'une France tout entière dressée contre l'envahisseur. Pourtant, les dépêches de l'AFP étaient là, sur la table des journalistes, à leur disposition. Mais seule une partie infime de l'information filtrera dans la grande presse, où il ne sera question que des " bons " déportés. L'auteur a cherché les raisons de cette occultation. Pour donner une perspective comparative à sa démonstration, il a également enquêté sur la façon dont les médias ont relaté le génocide du Rwanda, en 1994. On lira avec intérêt le récit de cette " couverture ".

10/2005

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Philosophie

Sartre. Une écriture critique

Ce livre veut rendre à Sartre la place qui lui revient dans la critique littéraire du XXe siècle. Une place paradoxale. Il renia l'héritage de Taine et Lanson, mais ne fut pas toujours contre Sainte-Beuve. Il s'appuya sur des sciences humaines comme la psychanalyse ou le marxisme, mais au prix de leur détournement. Sartre a publié au début de sa carrière des articles de " vraie " critique commandés par des revues littéraires aussi prestigieuses que La NRF. Ils offrent, entre autres aperçus, une poétique complète du roman nouveau, bien avant les manifestes du Nouveau Roman. On y trouve un éreintement programmé de Mauriac, un compte rendu ambigu de L'Etranger de Camus, une complice référence à l'ami Paul Nizan. Dans les écrits intimes de la même période (lettres et carnets), on voit aussi à quel point Sartre fut un lecteur insatiable. Dans Qu'est-ce que la littérature ? il analysera en philosophe cet acte de lecture, préfigurant l'esthétique de la réception d'après 1970. Les manuscrits des Mots témoignent de la culture de leur auteur, et de la lutte qu'il mena pour ne pas se laisser aliéner par cet héritage livresque, obstacle au monde réel. À propos des autres ou de lui-même, Sartre s'est toujours demandé : comment devient-on écrivain au lieu de rêver d'être un " chef "? Son rapport à De Gaulle donne un début de réponse, dans des textes où la critique tourne à la polémique politique, composante incontournable de l'oeuvre après la guerre.

02/2010

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Psychologie, psychanalyse

Étrangers à nous-mêmes

Vous en avez assez des étrangers ? Vous êtes vous-même un étranger ? Ou bien vous sentez-vous étranger dans votre propre pays ? Ce livre s'adresse à vous, à votre douleur, à votre agacement. A l'heure où la France devient le melting pot de la Méditerranée, une question se pose, qui est la pierre de touche de la morale pour le XXIe siècle : comment vivre avec les autres, sans les rejeter et sans les absorber, si nous ne nous reconnaissons pas " étrangers à nous-mêmes "? Ce livre invite à penser notre propre façon de vivre en étranger ou avec des étrangers, en restituant le destin de l'étranger dans la civilisation européenne : les Grecs avec leurs " Métèques " et leurs " Barbares " ; les Juifs inscrivant Ruth la Moabite au fondement de la royauté de David ; saint Paul qui choisit de prêcher en direction des travailleurs immigrés pour en faire les premiers chrétiens, sans oublier Rabelais, Montaigne, Erasme, Montesquieu, Diderot, Kant, Herder, jusqu'à Camus et Nabokov qui ont chacun médité avant nous les merveilles et les malaises de la vie étrangère. Au coeur de cet avenir cosmopolite : les Droits de l'Homme sous la Révolution française, qui commence par honorer les étrangers avant de faire tomber la Terreur sur leurs têtes. En contrepoint : le nationalisme romantique et, pour finir, totalitaire. L'" inquiétante étrangeté " de Freud conclut ce parcours en suggérant une nouvelle éthique : ne pas " intégrer " l'étranger, mais respecter son désir de vivre différent, qui rejoint notre droit à la singularité, cette ultime conséquence des droits et des devoirs humains.

12/1988

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Histoire internationale

Algérie : les oursins de mon enfance

Le livre de Pierre Testud a plusieurs entrées possibles, plusieurs regards mémoriels s'entrecroisent, celui de l'enfance avec sa naïveté, sa tendresse, son innocence, celui récent de l'adulte sexagénaire qui retrouve ses racines, celui de l'histoire collective avec ses déchaînements, ses drames et ses fureurs. Ces trois approches, parfois mélangées, imbriquées, parfois juxtaposées, qui se complètent et se répondent l'une à l'autre, composent un tableau polychrome, vivant et captivant, du passé de l'Algérie avec toute la complexité des rapports entre les différentes communautés qui y vivaient et qui l'ont construit. Comme le dit Jacques Pradel dans sa préface, "... je suis vite entré dans le jeu, habile, efficace, du mélange entre moments où l'auteur se retrouve en 2016 à Novi au milieu d'amis d'enfance qui l'avaient rappelé, où il parle de l'histoire du pays, longue ou pas, de la Kahena, à Abd-el-Kader et la conquête, des horreurs de la colonisation au "quotidien des gens" suivant Camus, à la montée du mouvement nationaliste et au déclenchement de la guerre d'indépendance ; où il revient sur l'histoire de sa famille, de son aïeul quarante-huitard jusqu'à lui enfant, du silence protecteur dont on l'entoure malgré l'angoisse qui monte, de la fin tragique et du départ, l'exil résigné parce qu'on n'a pas pu ou su choisir. On avance progressivement et ces allers-retours permettent, m'ont permis, d'apprécier mieux la cohérence du tout...

01/2020

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Littérature française

La joie

Solaro ne cherche pas à être heureux - les épreuves qu'il traverse rendent le bonheur inatteignable. Mais il est joyeux. Spontanément, il multiplie les moments de joie, cette capacité folle de se réjouir d'un instant de vie, ou simplement de ce qui est. Sa mêre est a` l'hôpital en train de mourir d'un cancer, sa petite entreprise au bord de la faillite, sa vie sentimentale chaotique, et un chef de gang croisé par hasard veut lui faire la peau. Pourtant, chaque moment arraché à ces difficultés, il le vit pleinement, intensément, joyeusement. Un café parfaitement dosé, un trajet en voiture au son de l'un de ses morceaux préférés, une nuit avec sa maîtresse, une omelette aux cèpes ou un verre de sancerre rouge sont autant d'occasions de plaisirs intenses, de présence totale. Solaro n'attend rien, n'espère rien, il jouit du moment présent, se nourrit de l'adversité. Mais d'ou` lui vient cette force ? Pourquoi la société finira-t-elle par lui faire payer ? Solaro n'est pas naïf : il sait que sa mère va mourir. Il n'est pas idiot : il sait que ces instants ne modifieront pas la réalité. Mais il vit d'instinct ce que certains philosophes enseignent : la joie est "folle" et elle peut jaillir en chacun de nous, à tout instant. Même quand tout va mal, la joie reste possible. Comme ses illustres aînés (Diderot avec La religieuse, Sartre avec La nausée, Camus avec L'étranger), Charles Pépin fait le choix du romanesque pour rendre accessible un travail philosophique.

02/2015

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Droit

Le génocide en droit à l'épreuve du génocide de l'émotion. Cas de la République du Congo

" Puisqu'il faut témoigner sur le génocide, parler de notre histoire, et puisque nous avons tous vécu les mêmes faits, parlons-en donc sans tabous. Parlons-en dans nos langues communes, sans interprètes ni traducteurs. Témoignons de ce qui s'est passé réellement dans notre pays, au sein de notre peuple. [...] Seulement, que celui qui s'engage à témoigner ne rapporte que ce qu'il sait, ce qu'il a vécu, ce qu'il a vu ou entendu. Surtout, íl lui faut respecter cette directive du professeur Théophile Obenga : " Celui qui doit témoigner de l'histoire doit justifier de la compétence, de l'autorité et de la légitimité. " C'est en ces termes qu'en décidant de répondre à Nsaku Kimbembe et à Dominique Kounkou sur le Génocide des Lani, A. C. Makosso invite ses compatriotes à dépassionner le débat, à enrichir le témoignage de l'histoire et à s'abstenir de la symétrie, de la contamination et de " l'idéologie de la haine ". Prenant à son compte ce propos d'Albert Camus : " Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde ", A. C. Makosso pense que les intellectuels doivent s'interdire de galvauder la notion de génocide, par respect pour ceux qui, dans l'histoire, ont été victimes de ce crime sans nom, que Winston Churchill n'avait pas pu qualifier, interpellant ainsi la conscience de Raphaël Lemkin, obligé de réfléchir longuement pour trouver le mot que l'on veut tourner en dérision, de nos jours, à l'effet d'instrumentaliser l'émotion des populations à des fins inavouées.

02/2019

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Beaux arts

Gloria Mundi

Artiste franco-camerounais vivant à Paris, Barthélémy Toguo bâtit une oeuvre militante et pluriculturelle. Excellent aquarelliste, il utilise aussi bien le dessin, la vidéo, la sculpture, la performance ou l'installation pour exprimer ses idées sur l'exil, les frontières et les identités, le déséquilibre Nord-Sud, ainsi que sa conception d'un monde qu'il voudrait meilleur. L'ensemble de son oeuvre, en prise directe avec l'actualité mondiale propose au spectateur/ visiteur un regard provocant sur la réalité la plus violente ou la plus injuste. En 2005, il avait donné voix aux jeunes de banlieue et il se trouvait au Caire, sur la place Tahrir en 2011, au moment du " Printemps arabe ". Son credo, il l'a emprunté à Albert Camus : " L'artiste se forge dans cet aller-retour perpétuel de lui aux autres, à mi-chemin de la beauté dont il ne peut se passer et de la communauté à laquelle il ne peut s'arracher. " En 2008, il a ouvert dans le nord du Cameroun la résidence artistique Bandjoun Station, un espace ouvert voué à l'exploration de solutions nécessaires pour que l'Afrique noire se réapproprie sa contribution à l'art contemporain international. Artiste rattaché à la Galerie Lelong, Barthélémy Toguo a exposé dans le monde entier. En 2015, il a été invité à la Biennale internationale de Venise, où il a présenté une installation, " Urban Requiem ". Ce livre repose sur les entretiens de l'artiste réalisés par Thierry Clermont dans son atelier parisien, entre 2012 et 2015.

10/2016

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Littérature française

XI JIÀNGÃNG. Le bonheur en pleine santé- Avec la philosophie Hominius

Tout être Humain a le droit de vivre en paix, dans le bonheur en pleine santé. Nous venons d'une même origine. Nous sommes TOUS frères et soeurs. L'actualité nous prouve que ce n'est pas vrai ! La guerre en Ukraine en est le premier symptôme. Vient ensuite toute la panoplie de féminicides, d'injustices, d'inégalités, la femme inférieure à l'homme, la domination masculine, l'église = pouvoir mâle (Persée), la misère, les maladies, les profits, le changement climatique et la pollution, la surpêche, saccage de la Nature, etc. Pourquoi ? Le Xi Jiànkãng, avec Hominius, nous fera comprendre, l'origine de nos erreurs, en remontant 5 000 ans en arrière, au début de l'Histoire, avec l'invention de l'écriture, comme mémoire indestructible. Comme disait Camus "utilisons les bons mots pour éviter les maux" . (C'est en ajouter au malheur de ce monde). A partir de la citation de Montesquieu "L'ignorance est la mère de nos traditions" et du Moha Bouddhiste (L'un des trois poisons de l'esprit, l'ignorance), nous comprendrons que la Connaissance devient une arme très puissante. Mais la connaissance ne suffit pas si elle n'est pas appliquée ! La philosophie Hominius c'est : "L'Humain connaît les règles et l'Homme les applique" . Or jusqu'à présent, l'Humain connaît les règles, mais l'Homme ne les applique PAS. Pourquoi ? Nous sommes à l'aube d'un jour nouveau, pour l'Humanité, avec Hominius, il n'y aura pas de troisième guerre mondiale ! Bonne lecture.

11/2022

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Biographies

Jean Blot (1923-2019). Dans le labyrinthe de la littérature

"Je voudrais que ma biographie soit l'histoire d'une pensée aussi inachevée et contradictoire qu'elle soit" . La vie d'Alexandre Blokh, dit Jean Blot (1923-2019), commence sur les routes de l'exil, de Moscou à Paris. Elle se poursuit dans la Résistance comme agent de la France Libre, puis s'échappe vers New York avant de revenir en Europe. Interprète aux Nations Unies de 1946 à 1961, il est ensuite en poste à l'Unesco de 1962 à 1981, puis Secrétaire du Pen Club international de 1981 à 1997. Homme d'action, témoin de son siècle, il n'a cessé de parcourir le monde. Ses amis chers sont les écrivains qu'il admire, avec lesquels il a longuement correspondu comme en témoignent les extraits qui jalonnent cette biographie : Marcel Arland, Michel Butor, Albert Camus, Albert Cohen, Lawrence Durrell, Louis Guilloux ou Nathalie Sarraute. Homme de lettres, il est l'auteur de romans polyphoniques récompensés par de nombreux prix, de récits autobiographiques, de carnets de voyage et d'essais littéraires. Fondée sur les archives conservées à l'IMEC, cette biographie rêvée permet de suivre une traversée singulière du vingtième siècle, un cheminement unique entre roman et réalité, expérience tragique de l'histoire et expérience de la beauté du monde. Née en 1970, Caroline Bérenger est spécialiste de poésie russe, maîtresse de conférences en langue et littérature russe à l'université de Caen-Normandie et membre du laboratoire ERLIS. Elle a écrit sur Alexandre Blok, Joseph Brodsky, Gueorgui Efron, Ossip Mandelstam ou Marina Tsvetaeva.

04/2023

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Littérature française

Si le soleil s'en souvient

Dans ce roman vrai, un narrateur revisite son adolescence pendant les derniers jours d'une Algérie encore française quand, sous un soleil trompeur, la violence, la haine et la folie des hommes s'y déchaînaient. Tout commence en 1960, dans une petite ville des hauts plateaux, avec l'inauguration d'un cinéma trop luxueux pour ce monde en sursis. On doit y projeter Moby Dick, le film de John Huston tiré du chef-d'oeuvre de Herman Melville, mais le racisme local, peu familier des baleines blanches, aura vite fait de transformer ce titre à la faveur d'un lamentable jeu de mots aux sanglantes conséquences. A partir de cette scène primitive, tout se tisse ici d'allers-retours entre hier et aujourd'hui. Sur ce manège de mémoire, on rencontrera Churchill et un certain Omar-le-fou, Camus et Assuérus, de Gaulle et Giono, Sartre et des djinns, Lacan et un Berbère bientôt islamiste, un légionnaire hollandais et, bien sûr, Herman Melville — qui ne se prive pas de rendre quelques visites oniriques au narrateur afin d'en savoir davantage sur cette étrange guerre d'Algérie. Ce roman n'est pas l'évocation d'un paradis perdu. Il convoque plutôt un enfer lumineux, un concentré d'injustices, d'aveuglements, de fausses allégresses, d'exils imminents. C'est l'éducation sentimentale, érotique, littéraire et politique, d'un adolescent qui s'égare et se retrouve en parcourant en tous sens le chemin qui le sépare de l'adulte qu'il va devenir.

03/2024

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Histoire de France

Jacques Chevallier, l'homme qui voulait empêcher la guerre d'Algérie

Juin 1962 : l’Algérie française vit ses derniers instants dans une violence crépusculaire. L’OAS menace de détruire Alger et le FLN se prépare à lancer un millier d’hommes sur les quartiers européens. Jacques Chevallier va réussir à éviter le pire en permettant un compromis entre les ennemis irréductibles.Destin exceptionnel que celui de cet homme qui, à onze ans, débarque à Alger avec sa mère, américaine de Louisiane, et son père, descendant de Français installés en Algérie depuis deux générations. Plus jeune maire de France en 1941, honorable correspondant des services secrets du général de Gaulle à Washington en 1944, il est élu triomphalement député, puis maire d’Alger, avant d’être appelé au gouvernement par Pierre Mendès France.Très vite, il comprend que la politique coloniale n’a plus d’avenir et prône un nouveau dialogue entre Européens et musulmans, tout en menant une politique ambitieuse de construction qui va remodeler la ville.S’il a toute la confiance de la communauté musulmane, il devient la cible des ultras de l’Algérie française, qui le font éjecter de sa mairie en 1958 par le général Salan. En juillet 1962, il sera l’un des rares Européens d’Algérie à ne pas choisir l’exil.Ce livre raconte, à partir d’archives inédites et d’entretiens avec des acteurs de ce drame, l’histoire d’un homme qui fut, avec Albert Camus, l’une des figures tutélaires des « libéraux » – ceux-là mêmes qui, si on les avait écoutés, auraient pu empêcher la guerre d’Algérie.

05/2012

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Développement durable-Ecologie

L'écologie ou l'ivresse de la table rase

La philosophe Bérénice Levet dénonce avec force le " totalitarisme vert " des nouveaux écologistes et plaide pour une écologie des sens et de la gratitude. L'écologie a gagné la bataille des esprits, la chose est incontestable. Cependant, telle qu'elle s'incarne aujourd'hui chez Les Verts et certains socialistes, ou dans les mouvements associatifs et militants (animaliste, antispéciste, végan, zaddiste), elle est engagée dans une vaste, furieuse et funeste entreprise de déconstruction de nos sociétés. Plus occupée à changer les comportements et les mentalités, à convertir les âmes et à remodeler nos imaginaires et nos rêves qu'à préserver ce qui peut et doit l'être. Désoccidentaliser nos civilisations, telle serait, pour nos belles âmes vertes, la voie du salut. D'où la porosité et les alliances avec le féminisme intersectionnel, le décolonialisme, l'islam politique, le " wokisme " ou la " cancel culture "... Nous voilà, une fois encore, entraînés dans l'ivresse de la table rase et de la régénération de l'humanité ! Bérénice Levet analyse et dénonce ce grand règlement de compte civilisationnel et, dans une approche autant politique que philosophique et littéraire, nourrie de Giono, Camus, Colette, Calvino, Hannah Arendt, Simone Weil ou Vaclav Havel, propose une autre écologie, une écologie des sens qui s'appuie sur les hommes, leurs expériences, leurs attachements, leurs fidélités, leur besoin de continuité et de stabilité – autant de dispositions conspuées par les écologistes officiels. Ce livre s'offre ainsi comme une profonde et précieuse réflexion sur l'humaine condition, mais aussi comme un hymne à l'Occident et, singulièrement, à la civilisation française.

01/2022

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Littérature française

Eloge du métèque

Quel point commun entre les Hébreux, Martin Eden, Romain Gary, la muse de Baudelaire Jeanne Duval, Modigliani, Hercule Poirot ou les rôles interprétés par Ava Gardner ? Tous sont des métèques. Un mot qui, en Grèce antique, désigne simplement celui qui a changé de cité, avant de devenir une insulte sous la plume de Charles Maurras puis d'être réhabilité par la chanson de Georges Moustaki en 1969. Le métèque prend alors cette signification d'autre par essence, d'étranger générique. C'est ce mot, aujourd'hui un peu désuet, qu'Abnousse Shalmani vient revaloriser. Car le métèque est en réalité bien plus qu'un mot. C'est la figure de transfuge par excellence : cet autre aux semelles de vent, qui sait qu'il devra repartir un jour, celui qu'on ne peut jamais enfermer dans un seul lieu ou une seule identité, voué à intriguer, voire à effrayer, à trouver une embuche dans le regard de l'autre. Celui qui vit dans une identité mouvante, perpétuellement en exil, qui procure une authentique liberté pour peu qu'on se donne la peine d'essayer de l'habiter. Cet essai élève le métèque au rang d'esthétique à part entière, celle du pas de côté. Dans ce voyage littéraire et cinématographique, l'auteure nous fait visiter son Panthéon personnel, d'Hérode à Salman Rushdie, d'Esmeralda à Albert Camus. Un éloge au souffle ample, qui résonne particulièrement aujourd'hui dans son "amour des sans-frontières, des sans-pays, des sans-terres" , une ode à l'imaginaire.

10/2019

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Littérature étrangère

Syndrôme de panique dans la Ville lumière

Le Syndrome de panique dans la Ville lumière est un voyage imaginaire, une déambulation surréelle dans Paris. Accom-pagné des fantômes de ses écrivains préférés, Cioran, Ionesco, Hemingway, Borges, Camus et quelques autres, l'auteur/narrateur nous entraîne sur les pas de personnages en proie à un même rêve : écrire. A leur tête, monsieur Cambreleng voudrait faire passer à cette troupe d'écrivains ratés " quelques frontières humaines ". Des frontières fragiles, entre réalité et fiction, éveil et songe. Des frontières mentales, des frontières physiques aussi. On apprendra que le narrateur a quitté la Roumanie pour fuir la dictature, alors que tout un peuple reprenait courage en chantonnant son poème Le Navire - et qu'à Prague, en 1968, Jaroslava s'est enfuie de son pays au bruit des bottes ferrées venues écraser la contre-révolution des Tchèques - et comment Hung Fao, avec l'aide d'un vieux pêcheur, a réussi à sortir de Chine. Au café Saint-Médard, où monsieur Cambreleng réunit ses dissidents, on croise aussi l'ardente et secrète Faviola, le poète Pantelis Vassilikioti aux multiples langues maternelles, et monsieur Georges le serveur et son chien Madox accro aux infos. Tout un petit monde typé pour dénoncer les manipulations, livrer une éblouissante réflexion sur l'écriture, espace de liberté toujours à conquérir, et une critique distanciée des milieux littéraires parisiens. Drôle, onirique, le roman de Matéi Visniec mélange fiction et autobiographie. cette confusion a donné à l'auteur " une grande liberté de mouvement entre le réel et l'introspection ". Le Syndrome de panique dans la Ville lumière est le premier roman de Matéi Visniec traduit en français.

04/2012