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Millie Duyé

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Lecture 9-12 ans

Le secret des confinés de la Baule

La série culte dans laquelle les enfants découvriront le plaisir du suspense et de l'aventure ! Cétait un week-end de mars qui avait un avant-goût des vacances de Pâques prochaines. Un peu court cependant pour mener une vraie enquête avec courses-poursuites, suspense, gendarmes et voleurs. Mais voilà que limprévu sinvite tout de même : et rien de moins que sous la forme dune pandémie ! Voilà le clan rapatrié durgence dans la villa Joséphine de La Baule, "au cas où" ... Mais un long voyage est une source inépuisable daventures pour notre Clan au complet. Et celui-ci est digne de lExode de 1940. Attestation perdue, barrages de police, annulations de trains, auto-stop, ce "confinement" commence sur les routes. Gaëlle, Julien, Nicolas et Corentin entament une équipée rocambolesque. Ils traversent tant bien que mal la France vers lOuest, croisent des trafiquants de drogue, font du camping dans une ZAD, fuient à vélo, empruntent un voilier à Noirmoutier et... se font de nouveaux amis. Et, pendant tout ce temps, les méchants Mouillards sont à leurs trousses. Car le danger, lui, nest pas confiné ! De quoi remplir le "Carnet daventures" de Corentin. Pour les 8-12 ans. Découvrez la collection complète : A propos de Francis Bergeron : Francis Bergeron, écrivain est originaire de l'Indre. Ses nombreuses lectures d'enfance, comme Tintin, le club des Cinq, les romans scouts... l'ont inspiré pour son importante série pour enfants : le Clan des Bordesoule, qu'il écrit et dédicace chaque année avec bonheur. Il apporte sa connaissance historique et géographique des lieux où se déroulent les intrigues pour des lectures aussi amusantes qu'instructives.

06/2020

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Littérature étrangère

Muss suivi de le Grand Imbécile

Malaparte a commencé à écrire Muss en 1931. Ce devait être une biographie, Le Caporal Mussolini, qui serait confiée à Grasset. Il l'a retravaillé en 1943-1945, puis après-guerre, mais le projet est resté inachevé. Muss est une brillante analyse historique des conditions d'émergence du fascisme, de son inscription dans l'histoire italienne, une préfiguration aussi de ce que sera l'Allemagne d'Hitler à partir de ce qu'il voit de l'Italie de Mussolini. L'ambiguïté de son rapport au Duce apparaît à plein quand il mêle des bribes de leurs conversations, les souvenirs de ses séjours en prison ou en " déportation ", quand il passe de la colère à la froide réflexion politique, de l'admiration à l'amertume. Dans Le Grand imbécile, Malaparte imagine une révolte de ses compatriotes contre Mussolini. À travers cette vengeance bouffonne du peuple contre le dictateur (loin de sa mort expédiée d'avril 1945), il célèbre le caractère profond des Italiens, le goût de l'ironie, de la dérision qui les sauve en toute occasion. C'est un thème constant de son oeuvre, parfois décliné à l'envers quand il les critique sans pitié, mais il en donne ici une représentation digne de Bruegel puisqu'il appelle de ses voeux la résurgence d'une coutume de la Renaissance qui narguerait " Le Grand Imbécile " et le ridiculiserait définitivement, seule fin digne de celui qui a été une injure permanente au goût, au beau, à la raison. On rit beaucoup, d'autant plus que Malaparte a écrit Le Grand Imbécile en 1943, après la chute de Mussolini, à la lecture de ce texte exalté et d'une grande drôlerie,

02/2012

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Sociologie

Regards d'Afrique sur la maltraitance

En dépit de ce que véhiculent certains discours, les enfants africains n'échappent pas aux mauvais traitements. Ainsi, en raison de croyances ancestrales dont il est impossible de retrouver l'origine, des enfants sont tués à la naissance (enfants Yôobinu) ; pour le maintien de coutumes dont le fondement reste à démontrer, des fillettes sont victimes d'excision ou de mariages forcés ; à cause de la pauvreté, des enfants sont confiés à d'autres familles, sans contrôle (enfants Vidomegon) ou livrés à eux-mêmes dans les rues ou sur les marchés ; dans le cadre d'une éducation religieuse, d'autres sont obligés de mendier et doivent rapporter le soir une somme d'argent sous peine d'être battus (talibés)... Ces pratiques sont contestées, discutées, réfutées tant par le droit coutumier que par les textes législatifs en vigueur en Afrique. Cependant, les habitudes, les schémas éducatifs parfois archaïques ont la vie dure et se maintiennent. Il faut toute la persuasion, l'engagement et la compétence des intervenants de terrain pour faire émerger un regard nouveau et tenter ainsi d'apporter une aide aux enfants en dépit des tabous, des réticences, des silences tant des parents que des instances administratives. Issues de la rencontre de Cotonou, qui a rassemblé des professionnels africains et européens, les contributions publiées dans cet ouvrage viennent éclairer un débat plus actuel que jamais. A un moment où l'Afrique est confrontée à une croissance démographique continue, à une urbanisation galopante et aux défis de la pauvreté, il faut admettre que la situation des enfants en difficulté ne dépend pas uniquement des ajustements structurels.

07/2000

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Religion

Jacques et Raïssa Maritain. Les mendiants du ciel, Edition revue et corrigée

L'aventure de Jacques et Raïssa Maritain constitue un parcours unique par son ampleur et son rayonnement. Centre de gravité de la vie spirituelle et littéraire pendant l'entre-deux-guerres, point de ralliement des générations perdues et refuge des poètes maudits, le couple tissa autour de lui le réseau d'influence le plus riche et foisonnant de l'histoire du xxe siècle. Disciples de Bergson et de Léon Bloy, confidents de François Mauriac, de Julien Green et de Jean Cocteau, amis de Péguy, de Mounier et de Paul VI, Jacques et Raïssa Maritain, convertis au catholicisme à vingt ans, se firent tous deux messagers de Dieu sur les routes du monde, "mendiants du ciel" au nom d'un nouvel humanisme chrétien. Cette première biographie du couple révèle la trame même d'une réflexion touchant aux multiples domaines de la connaissance : une destinée d'errance et d'exil, de grandes amitiés et de combats souvent âpres contre l'injustice et les dérives du monde moderne, notamment celles de l'Église. C'est aussi la face secrète de la vie d'un couple qui nous est ici dévoilée. Unis par un amour fou et liés par un vœu de chasteté, les Maritain livrèrent leur existence à Dieu sans partage, au prix, pour Raïssa, de "la plus dure mort à soi-même", et, pour tous deux, d'une bouleversante solitude. Unanimement saluée par la critique, cette biographie a reçu, lors de sa parution en 1995, le Prix de la biographie de l'Académie française et le Grand Prix catholique de littérature. Elle a été traduite en Italie et aux États-Unis.

03/2009

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Actualité et médias

La bulle de la République. Enquête sur le Sénat

Le Sénat, chambre dite " haute " de la démocratie parlementaire française, est un drôle d'endroit, une " bulle " au sein de la République, en plein centre de Paris mais loin des fureurs de la ville. L'endroit est superbe, les rémunérations et les avantages en tous genres sont royaux. Il s'y livre des combats feutrés dans une ambiance florentine qui contraste avec l'agitation médiatique de l'Assemblée nationale. Le grand public n'est pas témoin des tractations et des trahisons auxquelles donne lieu en particulier l'élection du président du Sénat. Luxe, calme et volupté. Confidentialité et... inutilité ? Certains dirigeants, scandalisés par cette " bulle " dont ils voyaient bien les défauts ont tenté en vain, au fil des temps, de réformer une institution dont ils discernaient mal les services qu'elle rendait à la République. Tous, du général de Gaulle à Lionel Jospin, s'y sont cassé les dents. Si le Sénat a la peau si dure, c'est qu'il sert les intérêts de la classe politique. Refuge pour les recalés du suffrage universel ou les mis en examen, maison de retraite de luxe pour hommes politiques sur le déclin, sas de décompression entre deux campagnes, il rend bien des services. Pour la première fois, le fonctionnement, les dysfonctionnements, les zones d'ombre et la culture particulière du lieu sont passés au scanner par un journaliste connaissant tous ses secrets et n'hésitant pas à mettre les pieds dans le plat - pour parler, par exemple, de l'influence des francs-maçons, des complicités contre-nature, du rôle des lobbyistes ou des avantages consentis aux élus comme au personnel...

02/2006

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Critique littéraire

Le théâtre des opérations. Journal métaphysique et polémique 1999

" Imperceptiblement, ce qui ne fut qu'une poignée de notes éparses rassemblées à la va-vite dans un fichier de mon ordinateur devint un "bazar du XXe siècle" dont l'origine fonctionnelle venait d'un besoin à peine conscient de mettre un peu d'ordre dans le chaos naissant de mes ouvrages, d'élaborer secrètement un travail de taupe dont la parution serait remise à un plus tard indéfini au cours du prochain siècle, et ainsi de m'engager dans la voie dune discipline quotidienne, plus toxique encore que les toxiques dont je m'empoisonne la cervelle, discipline rigoureuse dont ne m'apparaît que plus tard, bien plus tard, à l'heure où j'écris ces lignes, à quel point elle m'est devenue nécessaire, à quel point elle menace mes propres faiblesses, exige de moi une éthique à la mesure des horizons esthétiques que j'essaie péniblement de dégager : une éthique de la laine, donc, la recherche d'une cohérence entre l'arme et l'organe, comme la fulgurance d'un sabre mise au service d'un désordre baroque, c'est-à-dire de ce méta-ordre qui surgit de la saturation et de la prolifération. Est-ce même possible ? Qu'importe. Et s'il me plaît, moi, d'y voir une tentative désespérée de réconcilier sur le plan formel et moral les principes apolliniens et dionysiaques ? Une tentative d'ouvrir une voie tragique pour l'homme du XXIe siècle ? Afin de provoquer une nouvelle synthèse disjonctive, un nouveau surgissement métaphysique, et d'évoquer ainsi, par l'épopée du roman pop, ce qui adviendra de l'Homme quand en lui, et déjà en dehors, son Successeur prendra forme... "

05/2000

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Critique littéraire

Molière, dramaturge libertin

Molière pratique la dis/simulation pour masquer une pensée antichrétienne et épicurienne conforme à la leçon de Lucrèce. Il s'attaque dans le Tartuffe et Le Misanthrope aux deux erreurs extrêmes du camp dévot (celles des jésuites et des jansénistes). Loin d'être l'expression de son propre libertinage " flamboyant ", Dom Juan met en scène une nouvelle imposture, car il est un " faux libertin ", comme Tartuffe est un " faux dévot " et Alceste un " faux Solitaire ". Dans L'Amour médecin, il exploite le mot-clef fourni par Sganarelle : " impie en médecine ". En effet, sous le masque de l'imposture médicale, il dénonce l'imposture des théologiens, et cette allégorie parcourt toutes les pièces ultérieures. L'imposture divine, qui mine la certitude de l'évidence cartésienne et celle de la doctrine chrétienne qu'elle prétendait démontrer, est mise en scène et ridiculisée dans Amphitryon. Enfin, Argan, le malade imaginaire, convaincu que son sang est " corrompu ", que sa nature est " tombée " en corruption, incarne le chrétien superstitieux, dupé par l'imposture religieuse, alors que " les principes de notre vie sont en nous-mêmes ". Le théâtre de Molière a été censuré pour de mauvaises raisons, mais une philosophie libertine y figure bel et bien, fortement appuyée sur la lecture de Pierre Charron, de La Mothe Le Vayer et de la synthèse épicurienne de Gassendi. La série Essais des Champion Classiques réunit des études fondamentales qui ont fait ou font date dans le domaine considéré. Elles sont issues du fonds des Éditions Honoré Champion, revues, corrigées, augmentées si nécessaires, ou publiées pour la première fois dans une collection de référence.

10/2005

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Critique littéraire

Humains par hasard. Entretiens avec Donatien Grau

"Donatien Grau : Quel est le rapport qu'a l'artiste avec les autres personnes ? Pierre Guyotat : Quand vous êtes en plein travail, quand vous sortez, si vous êtes à la campagne, vous avez les oiseaux, les écureuils. Ce ne sont pas des interlocuteurs très actifs. Ils sont loin de nous. Si vous rencontrez un chien ou un singe, c'est peut-être un peu différent, mais c'est une question de regard. En ville, quand je sors, tout dépend de ce que j'écris. Quand vous avez écrit une page belle, intense à vos yeux, tout dépend sur qui vous tombez. Au fond, ceux qui échappent à ce carnage de cinq secondes, ce sont les enfants. Tout adulte est considéré comme un idiot. En tout cas comme quelqu'un qui n'a pas accès à ça. On a une sensation, non pas de supériorité mais d'altérité extrêmement grande. Elle ne dure que quelques secondes. Tout de suite, je reviens à la réalité, à la logique. De toute façon, ces gens devant qui je passe pensent. Ils ont aussi une vie intérieure. Donc, je rétablis. On peut aussi tomber sur des gens qui, par leur comportement, leur vestimentation, leur visage même, représentent tout ce qu'on peut détester. La vulgarité, le sommaire, etc. Ce sont les gens faibles dont vous vous sentez le plus proche à ce moment-là : les enfants, les vieux, les clochards, les vagabonds. Vous vous sentez, non pas supérieur, mais très proche d'eux. Les enfants : parce qu'il y a tout de même quelque chose d'enfantin dans l'activité artistique, dans cette façon de croire dans les mots, de croire dans les couleurs."

10/2016

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Sciences historiques

Au péché mignon. Histoire des femmes qui consomment jusqu'à l'excès

Excessive, la femme ? De l'Antiquité à nos jours, il semble que le stéréotype ait la vie dure. Forcément pécheresse - et ce depuis Eve et Pandore -, intempérante, elle est la cible idéale de toutes les sortes d'addictions. Gourmande, voire goulue, priseuse, voire fumeuse, buveuse, voire ivrogne, droguée, voire toxicomane, la femme semble destinée à succomber à toutes les tentations. Elle est toujours la proie et la victime de désirs, de passions, de manies. Le jugement de la société à l'égard d'une femme "addicte" est généralement bien plus sévère que celui porté sur l'homme, eu égard à ses multiples rôles sociaux de fille, d'épouse, de mère... Ignorée par la gent masculine, la variable féminine n'entre guère dans les statistiques de la consommation. Pourtant, de Catherine de Médicis, qui adorait priser, à la marquise de Pompadour, fondue de chocolat et de champagne, en passant par Colette, George Sand ou Kiki de Montparnasse, qui s'adonnaient à la fume, à la morphine ou à la cocaïne, comme à l'alcool, se dessine une histoire de la consommation au féminin, qui participe d'une conquête de l'espace public et d'une lente prise de conscience de la "condition féminine". S'esquisse aussi, par antinomie, une histoire de la tempérance, des femmes abstinentes aux ligues de vertu. Renouvelant ici l'histoire des femmes et des mentalités, Didier Nourrisson se penche, de la Renaissance à la société consumériste des années 1960, sur la réalité sociale du sexe dit faible, sur ses désirs d'émancipation et d'évasion, ses doux objets de péché et la mise en image de ses excès par les peintres et les publicitaires.

09/2013

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Psychologie, psychanalyse

Avant que d'être hommes

Nous avons tous été enfants avant que d'être hommes, se désole Descartes : être enfant, c'est être trompé. Les modernes, avec Rousseau, inventent alors une enfance à la mesure de leur rêve, font de l'enfant le lieu sacré de la liberté de l'homme. Conséquence : éduquer devient un devoir, un impératif catégorique, puis droit, universel, indiscuté. Une promesse, dit Hannah Arendt. Qui se risque aujourd'hui à soutenir la promesse moderne d'éducation rencontre, non l'innocence de l'enfance mais l'impossible de l'infans, du sans nom. L'enfance, de plus en plus ouvertement, refuse la béatification dont elle est l'objet. L'éducateur - le parent, l'enseignant - affronte son échec. L'expérience de l'échec est douloureuse lorsqu'on en récuse la raison. Œdipe a toutes les raisons d'ignorer la cause de la peste qui ravage son royaume. Il veut savoir, cependant. Quand il sera convaincu que personne d'autre que lui-même n'est cette cause, il fixera ses yeux sur l'inconcevable sans nom qu'il est et que l'oracle avait dit. Eduquer, c'est avoir affaire au dire infans, inéduquable, qui se transmet malgré soi. Un métier de l'impossible, affirme Freud. Impossible n'est pas impraticable ; mais de l'idéal promis, un infans - en moi, en l'autre - toujours se rira. Ce livre propose une analyse, sans nostalgie, de la crise de l'éducation moderne et fait entendre, dans la secrète confrontation au démon de la lecture d'un Sartre ou d'un Pascal Quignard, une " réson " de cet avant qui dure encore...

07/2000

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Poésie

À la lisière du temps. (suivi de) Le Voyage d'automne

"A la lisière du temps : cette phrase est un défi à la raison. Bien que nous ne sachions pas si le temps a eu un commencement et s'il aura une fin, nous savons qu'il n'est pas un terrain ni un bois, une étendue où l'on distinguerait un ici d'un là-bas. Le temps n'a pas de côtés. Certes, il possède un avant, un après et un maintenant, mais nul ne peut se situer à la droite du 5 octobre 1843, ni à la gauche de cet instant même. Pourtant, devant le sourire de réprobation du professeur de philosophie, Claude Roy hausse les épaules et s'enfonce dans les corridors du temps. Ils sont transparents et interminables. Claude Roy marche lentement, les yeux entrouverts, lucide et somnambule ; il va par un chemin sinueux fait de tournants et de bifurcations, de raidillons et de pentes, de tours et de retours. Profusion de répétitions et de réitérations, d'espaces blancs et en friche, de places fermées et de murs qui sont des miroirs illusoires où se reflètent des figures non moins illusoires. Ces figures ont l'intensité des images qui peuplent le rêve, de même que leur fragilité. Elles apparaissent, disparaissent, réapparaissent, se transforment, s'illuminent, s'évanouissent en brume. Cristallisations de temps, elles durent ce que dure un battement de paupières, elles sont d'ici et de là-bas, elles vivent dans le temps présent et dans un autre temps qui s'écoule, dans un là-bas qui ne se trouve nulle part, je veux dire : ici même. " Octavio Paz.

03/1990

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Littérature française

Soleils d'hiver

Messilhac, château isolé en Haute Auvergne, paysage de gorges et de bois. Le temps d 'un hiver. L'hiver est la saison des solitaires. Anne y est à l'aise, malgré la lassitude, l'attente, l'abandon. Elle a épousé il y a dix-huit ans Michel Vandier, pianiste en renom. Michel n'aime que lui-même. Il est sûr d'Anne, pure et dure. Il a tracé pour elle un chemin dont elle ne s'écartera pas : la fidélité. Mais Giselle, infidèle, avide, servira de prise de conscience à Anne : elle évoquera le bonheur violent de vivre. Elle a eu, il y a cinq ans, une brève aventure avec Michel. Les visions des deux femmes diffèrent et s'accusent mutuellement. De cette confrontation naît en Anne le désir du bonheur. Le bonheur, la tendresse , la guérison sont proches : Jacques, à qui Michel confia le domaine, homme simple, actif, naturel, veille sur Anne, à qui il a renoncé, parce qu'il l'aime gravement. Giselle éclaire la vanité de tels renoncements. Sa seule présence électrise l'atmosphère, réveille le château silencieux et rend Anne à sa vie de femme. Elle cède à Jacques. Personne ne s'y trompera pourtant : c'est toujours son mari qu'à travers le bonheur Anne attend. Il rentre. Vont-ils se retrouver ? Soleils d'hiver est un voyage intérieur, un cheminement lent et précis vers un drame qui n'éclatera pas. L'amour survit-il aux longues séparations ? C'est ce problème fondamental que traite ici Martine Cadieu avec une parfaite rigueur. En jeune écrivain classique, les sentiments qu'elle peint, pour être contenus, n'en sont que plus violents.

05/1959

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Littérature étrangère

Le démon du No

Sur fond de Japon splendide et corrompu du XIVe -XVe siècle, Le démon du nô nous raconte l'histoire des "saltimbanques" qui élaborèrent, dans sa forme quasi définitive, le célèbre théâtre nô, et de la relation passionnée et féconde qui les unit au puissant Yoshimitsu, le troisième shôgun Ashikaga. C'est d'abord la dure initiation à l'art et à la vie d'un petit garçon extraordinairement doué qui deviendra Zéami, le plus grand acteur-auteur de la scène japonaise. Le théâtre, il l'apprend de son père, le superbe Kanami, maître de la compagnie Kanzé, qui, le premier, remet en question les habitudes acquises, la routine, incorpore aux nouvelles pièces qu'il écrit une musique populaire et rythmée, et forge des formes révolutionnaires, au contact aussi bien des publics les plus divers, en tournée, qu'à celui des connaisseurs d'un raffinement extrême, dans la capitale où sa troupe est enfin parvenue. Zéami, grâce à sa passion obsessionnelle et à la protection très attentive que lui accorde le grand shôgun, va parvenir, au travers des pires obstacles, à mener à bien ce que son père avait entrepris et à léguer à son pays et au monde entier une oeuvre qui continue, au XX ? siècle, d'inspirer jusqu'en Occident les jeunes metteurs en scène. Sur ces formidables personnages, nous dit Nobuko Albery, on n'en sait à la vérité pas beaucoup plus long que sur Shakespeare. Peut-être, cependant, personne n'a-t-il songé à nier qu'ils aient existé... Mais il fallait la puissance d'imagination de Nobuko Albery pour les faire revivre de façon aussi intense et nous les rendre aussi proches.

04/1988

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Psychologie, psychanalyse

La mère et les poissons. Résurgences et métamorphoses du lien filial en amour de transfert et de contre-transfert

Les histoires d'amour de transfert commencent mal en général... Mais elles peuvent avoir la vie dure. Donc une chance de métamorphose. Et une chance d'échapper à la malédiction dont nombre de psys les menacent : il faudrait liquider le transfert. Comme on liquide une dette ou un témoin gênant. Il y a pourtant moyen de se débarrasser de la matière solide un peu lourdingue, et quelquefois très encombrante, en zappant l'élément liquide intermédiaire, et d'accéder direct à quelque chose de plus léger, plus éthéré, qui vous ferait croire au ciel : l'étonnant processus dont Freud a emprunté la métaphore à la physique... la sublimation. Mais pourquoi faudrait-il tarir cet épanchement, plutôt que le laisser suivre son cours et se répandre, irriguer les voies souterraines et féconder les profondeurs où se font les enracinements ? Peut-être rejaillira-t-il en résurgence... où d'autres amours s'abreuveront, comme il s'est lui-même abreuvé au sein et au regard qui ont versé en nous la faculté d'aimer. "L'on n'aime bien qu'une seule fois, c'est la première"... dit La Bruyère. Cette expérience princeps étant le lien filial, tout amour n'est-il pas transfert ? Et sa répétition n'aurait-elle pas, comme au théâtre, une fonction d'approfondissement, d'exploration ? Ne se peut-il qu'en tout attachement se fasse jour, en perfectible apprentissage, ce qui unit la créature au Créateur ? Peut-être l'expérience d'aimer fixe-t-elle moins note âme en une cristallisation stendhalienne qu'elle ne scande nos états de conscience en une sorte de cristal de temps... ?

06/2017

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Philosophie

Traité 19, 1 et 2 sur les vertus

Le traité 19 Sur les vertus (Ennéades I,9), sans en être une présentation complète, est un des textes les plus importants consacrés par Plotin à l'éthique. Ce texte a aussi exercé, directement et indirectement, une grande influence sur la pensée éthique dans l'antiquité tardive, à Byzance, en terre d'Islam, et dans le Moyen Age latin. Comment l'homme peut-il assimiler, dans sa vie, à une vie divine grâce aux vertus ? A cette question Plotin apporte une réponse originale en distinguant deux sortes d'assimilation et deux sortes de vertus. La conception d'une assimilation asymétrique permet d'envisager une vie de l'homme assimilée par la vertu à la vie d'une divinité qui transcende la vertu. La distinction que fait Plotin entre vertu "politique" et vertu "supérieure", distinction nouvelle, articule la mise en ordre et la gestion des désirs, des plaisirs et des souffrances que peut apporter la raison de l'homme, ainsi que la dépendance de la raison d'une connaissance inspirée par un intellect divin transcendant. Sont ainsi posés les jalons de ce que sera, chez les successeurs de Plotin, la théorie dune hiérarchie des vertus. Dans ce traité, Plotin discute aussi de la "purification" morale de l'âme, du possible dans le perfectionnement de L'homme, de la gestion des affects corporels et de l'irrationnel, des liens qui lient les vertus entre elles. Le commentaire cherche à compléter le traité en citant d'autres textes de Plotin et en le situant dans le cadre des grandes théories éthiques de l'antiquité, notamment celles de Platon, d'Aristote, d'Epicure et des stoïciens.

02/2019

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Science-fiction

Midas, le pouvoir du roy

Cordus, un soldat grec immortel, va et vient parmi nous depuis 3 milles ans, en se cachant des hommes. Il se fait appeler Midas. Il sait tout guérir mais une seule et unique fois, au prix de Règles impitoyables : Ne pas chercher à le retrouver, ne pas le toucher une seconde fois, ne pas révéler comment on a guéri. Ceux qui les enfreignent meurent violemment ou se changent en statue d'or. Sébastien PetitPas est un adolescent égocentrique et manipulateur. Un mensonge le conduit aux portes de la mort. Il croise la route de Midas qui referme ses plaies. Pour soulager la culpabilité qui le ronge, il devient Médecin au SAMU dans l'espoir de sauver le plus de mourant possible. Lorsqu'on lui découvre un cancer incurable Sébastien ne peut renoncer à sa vie. Il décide d'enfreindre les Règles pour tenter l'impossible. Mourant, il n'a que 2 jours pour retrouver Midas et tenter de l'amadouer. Dans sa course effrénée, Sébastien devra devancer l'Inspecteur Isabelle Moulineau. Elle veut tuer Midas qui a ravagé sa vie. Pour elle, il n'est jamais que "l'assassin à la statue d'or". Sébastien doit également prendre de vitesse Cordus avant qu'il ne comprenne enfin qu'il a fait un marché de dupe en devenant Midas et ne décide d'en finir avec son existence triste et solitaire. Dans son périple semé d'embûches, Sébastien parviendra-t-il à retrouver l'amour de sa fille qu'il a sacrifié sur l'autel de son obsession ? Jusqu'où Sébastien ira-t-il pour sauver une dernière vie ?

05/2018

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Actualité et médias

La France qui gronde

Parce que de nombreux Français estiment qu'on les ignore, qu'on les méprise ou qu'ils n'ont plus le droit à la parole, Jean-Marie Godard et Antoine Dreyfus ont décidé d'aller à leur rencontre. De les interroger pour rapporter leurs propos sans fard ni filtre, sans a priori ni jugement. D'entreprendre un grand tour de France permettant de brosser le portrait réel du pays en 2017, fruit des avis et récits de chacun. En se posant dans les zones urbaines, les villes, les villages, une semaine ou dix jours à chaque fois, en prenant le temps d'écouter pour raconter, ils sont allés découvrir la France silencieuse, celle que l'on entend peu, plus ou pas. Une France mutique, que l'on sent, ressent, fractionnée, dans laquelle la défiance entre ceux "d'en haut" et ceux "d'en bas" n'a jamais été aussi forte. Mais aussi une France qui tente d'innover de manière pragmatique, loin des idéologies, pour résoudre des problèmes très concrets. Une France aux multiples visages, le nôtre, le vôtre, ceux de vos amis, familles et voisins. De Saint-Etienne-du-Rouvray, traumatisée par l'assassinat du père Hamel, à Sète et ses solidarités locales ; de Noirmoutier aux hameaux de la Loire où cohabitent néoruraux et villageois ; du Nord et ses "flics" au Jura agricole ; de Marseille, et le combat des parents et enseignants pour l'école publique, à Nice et ses musulmans déprimés ; d'Amiens et la désindustrialisation à la Bretagne et ses commerçants en colère... voici le tableau d'un pays pas dupe qui cherche un second souffle.

03/2017

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Histoire de France

Corps et âmes. Une histoire de la personne au Moyen Age

Les lieux communs ont la vie dure. Ainsi cette idée d'un Moyen Age dualiste, qui aurait instauré une guerre entre le corps et l'âme : d'un côté, un corps coupable, source du péché, de l'autre, une âme pure tournée vers Dieu. Réfutant cette construction, Jérôme Baschet montre plus subtilement que le Moyen Age chrétien a développé une pensée positive du lien entre l'âme et le corps, soucieuse de valoriser l'unité psychosomatique de la personne. Ce modèle a permis de penser non seulement l'être humain mais aussi l'ordre social dont l'Eglise est alors l'institution dominante. Reconnu pour l'originalité de ses travaux historiques, Jérôme Baschet examine dans son entier les conceptions de la personne humaine. Chemin faisant, le genre est évoqué à travers la distinction du masculin et du féminin, tout comme les représentations de l'au-delà et celles de l'âme - qui prend forme corporelle au paradis ou en enfer. Mais l'ouvrage dépasse les limites habituelles du Moyen Age en prolongeant l'analyse jusqu'au moment où, avec Descartes et Locke, s'impose une conception radicalement nouvelle de la personne, identifiée à la conscience, qui ne doit son activité à rien d'autre qu'à elle-même. Décloisonnant sa réflexion, l'auteur s'attache aux différentes perceptions de la personne dans d'autres cultures, de la Chine impériale aux sociétés amérindiennes en passant par l'Afrique ou la Nouvelle-Guinée -, un voyage comparatiste indispensable pour évaluer la singularité des conceptions occidentales de l'humain et mettre à distance l'idée moderne du moi.

09/2016

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Littérature étrangère

Baldamus. Ou le diable aux trousses

En 1913, à 23 ans, Oskar Wöhrlé publie ce passionnant roman autobiographique, qui est le récit de la rébellion du jeune Baldamus et de ses années de vagabondage dans le contexte tendu qui régnait avant 1914 entre la France et l'Allemagne. De l'Alsace à l'Italie, en passant par Paris et Marseille, Baldamus endure la faim et la misère des vagabonds avec le regard d'un Rimbaud, à la fois poète et mauvais garçon. Pour échapper à la faim, il s'engage dans la Légion étrangère, voit les atrocités de la guerre coloniale en Algérie. Très bien accueilli par la critique et le public, ce livre a connu un énorme succès dans l'Allemagne d'avant 1933, avec de multiples rééditions et plus de 100 000 exemplaires vendus. Ce roman autobiographique s'inscrit dans la naissance d'une littérature de la modernité. Après Mark Twain aux Etats-Unis  (A la dure, 1872), et avant Alfred Döblin (Berlin Alexanderplatz, 1929) en Allemagne, ou encore Céline (Voyage au bout de la nuit, 1932), Queneau (Le Chiendent, 1933) et Cendrars en France, Wöhrle donne ses lettres  de noblesse à une poésie des bas-fonds et des antihéros, à une diversité des parlers et des registres de langue. Il est à rapprocher du récit autobiographique de George Orwell, Dans la dèche à Paris et à Londres, 1933 : même  expérience de l'errance dans l'univers des clochards et des trimardeurs,  où se manifestent une même curiosité pour tout ce qui est humain, un  même sens de la dérision, et surtout une même révolte à fleur de peau.   Traduit de l'allemand par Joseph Groll et Damien-Guillaume Audollent

03/2017

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Littérature française

A la recherche d'un destin réparé

« Je lui ai parlé du pouvoir sans partage de Soltana, pas même avec notre père Raïs, de ses décisions sans appel, de mon désespoir et de ma tentative de suicide après qu'elle m'eut arraché mon bébé des bras. Je l'ai informée de la haine que notre mère nourrissait envers toutes les femmes, et en particulier envers ses propres filles qu'elle réprimandait et stigmatisait sans cesse, car porteuses de seins, de cuisses et de postérieurs, parties honteuses et impures du corps humain parce que vouées à appartenir à de potentiels courtisans, perdues à jamais pour elle, et sur lesquelles elle savait qu'elle n'aurait ni pouvoir, ni impact. [...] Et lorsque Soltana se rendit compte de son impuissance, ai-je expliqué à Aïcha, mon amie secrétaire, face à ce qu'elle ne pouvait jamais réaliser – nous arracher à notre destin de femmes faites pour nous unir à l'homme –, elle s'est donné la mort. » Entre solidarité et rejet, force et déraison, espoirs et blessures, "À la recherche d'un destin réparé" questionne maternité, féminité et filiation à travers les voix et trajectoires d'une mère et de ses cinq filles. Et plus précisément encore, ce sont les fractures terribles entre ces sœurs et Soltana, sorte de soleil noir qui règne sur ce texte, que creuse et sonde ce roman polyphonique qui va devoir remonter aux traumatismes de la mère et les embrasser pour mieux les exorciser. Une fresque à la fois dure et sensible, pleine d'éclats et pudique, pour un roman orchestré avec tact et précision par R. Nait-Saada.

06/2015

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Poésie

Odes à chacun . Suivi de Tombeau de Gérard Philippe

Poète, Henri Pichette l'aura été comme personne. Artaud excepté, qu'il a toujours vénéré, il aura été poète comme aucun autre poète. C'est-à-dire farouchement, violemment, follement - si l'on veut bien prendre la folie comme un emballement de la raison. Avec Pichette, la poésie ne suffisait pas, il était en quête d'une lumière plus insoutenable, brutale, intense, évidente : la poésie de la poésie, celle qui se donne pour l'oxygène de l'être, celle qui a force de révélation, et de colère aussi. Car Pichette a la dent dure, le regard sauvage, voire un accès direct à la beauté. Il bat le lexique comme d'autres les fourrés. Il parle dru, net et précis, sans jamais oublier, comme le souligne Alain Rey, d'aller "droit à l'essentiel, qui est l'amour". Avec les Odes à chacun, il entend "faire chef-d'oeuvre en digne compagnon" : écrire en artisan souverain, dire les peines et les joies d'un labeur qui s'affranchit du temps, chanter la Création en chacun de ses phénomènes, en chacune de ses incarnations. Et d'emblée, il annonce quel est le champ immense, mais humble à la fois, de ses explorations : "Ce monde est parsemé d'oeuvres douces et fortes". Et les Odes à chacun sont ainsi : douces et fortes. Avec le Tombeau de Gérard Philipe, Pichette n'est plus dans la louange du monde, mais dans la célébration fervente, désespérée, foudroyante d'un être unique. Pour celui qu'il aimait comme un frère, il compose l'une des plus sublimes déplorations jamais réalisée en langue française.

06/2009

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Autres collections (6 à 9 ans)

La Comtesse de Ségur et moi. Le journal d'une gouvernante anglaise

La comtesse de Ségur comme vous ne l'avez jamais lue ! Nous sommes en 1857, et la comtesse de Ségur est en panne d'inspiration. Elle a pourtant promis à son éditeur, Louis Hachette, d'écrire le chef d'oeuvre de sa carrière. Rien à faire ! Les idées ne lui viennent pas. Pendant ce temps, ses deux petites-filles modèles mènent la vie dure à leur pauvre gouvernante anglaise, Mary Brown (dont les dents, contrairement à ce qu'en dit la comtesse, sont de taille parfaitement normale). Celle-ci a pourtant promis à leurs parents de leur inculquer une bonne connaissance de Londres, où elles doivent rejoindre leur famille après les vacances. Mary Brown a d'autres ennuis : sa soeur vient d'épouser un jeune Américain, et est partie vivre dans ce pays sauvage qui, à en croire la comtesse, grouille d'hommes incultes et d' "Indiens féroces" ! La comtesse n'aime ni l'Angleterre, ni l'Amérique, et pourtant, ces pays et leurs cultures sont omniprésents dans son oeuvre... et dans sa vie ! Que ce soit ses séjours à Londres pour visiter sa fille Nathalie de Malaret (mère des petites filles modèles), ou la gouvernante anglaise de celles-ci (qui ressemble en beaucoup de points au personnage fictif de l'histoire), l'Angleterre et la Comtesse sont inextricablement liés... qu'elle le veuille ou non ! Un roman qui puise son inspiration dans la correspondance de la célèbre écrivaine, et qui permet aux enfants de découvrir, non seulement la vie de la Comtesse, mais également des épisodes marquants dans l'Histoire de trois pays : la France, l'Angleterre, et les Etats-Unis.

05/2023

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Histoire de la mode

Fait main. Quand Grenoble gantait le monde

La fabuleuse histoire du gant de Grenoble. " Il n'est bon gant que de Grenoble " disait-on jadis. Et pour cause, pendant environ un siècle, la capitale des Alpes fut également la capitale mondiale du gant. Le gant de Grenoble a acquis sa notoriété à partir de 1606, lorsque Mathieu Robert, un gantier grenoblois, reçut le titre de gantier-parfumeur du roi de France. Au 19e siècle, l'industrie de la ganterie prend son essor grâce à l'invention de Xavier Jouvin qui introduit un système de taille et une main de fer, ce qui décuple la productivité et la qualité des gants. L'apogée du " gant de Grenoble " dure de 1850 à 1950 environ - une famille sur deux vit de cette activité. Grenoble est alors spécialisée dans le gant long en chevreau qui est exporté en Angleterre, aux Etats-Unis, en Russie, en Australie, et dans bien d'autres pays. La ville est le premier centre de production du monde en qualité et en quantité, d'où son surnom. L'histoire du gant et ses attraits artistiques en font un bien culturel tandis que le savoir-faire traditionnel, les inventions améliorées au fil du temps et les savoirs relatifs à cette industrie constituent un patrimoine intellectuel réinvesti par les artisans d'aujourd'hui. A la faveur d'une exposition qui durera de juin 2021 à octobre 2022, Olivier Cogne, directeur du Musée dauphinois, a demandé à deux autrices spécialistes du sujet de relater cette formidable aventure. Des origines à la patrimonialisation en passant par l'âge d'or de cette industrie, c'est là une passionnante et singulière histoire qui vous est contée.

03/2022

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Histoire de l'art

L'art au risque de l'âge

Si la vieillesse est aujourd'hui un âge qui dure, elle regroupe des expériences différentes. Ce qui amène à réfléchir aux vieillesses plutôt qu'à la vieillesse. Les travaux sur la ou les vieillesse(s) sont nombreux en médecine ou en sociologie, mais la réflexion sur le grand âge de l'artiste reste balbutiante. Qu'est-ce que l'âge fait à la création ? Celle-ci est-elle soumise à une continuité biographique comme le relatent les vies d'artiste ? Les créations ultimes sont-elles marquées par le déclin physique ? Ce volume tente de répondre à ces questions en croisant les disciplines et les champs, de l'histoire de l'art à la sociologie, de la neurologie à la psychanalyse, et en se donnant une ample périodisation, de la Renaissance à nos jours. L'ouvrage s'ouvre sur les modes critiques généraux d'appréhension des oeuvres tardives. Suit une analyse des conditions de la création et de ses difficultés chez un certain nombre d'artistes âgés. Des formes spécifiques de l'autoportrait (Rembrandt, Ingres, Dix), l'insistance sur les transformations du corps chez des artistes femmes (ORLAN, Cindy Sherman), la répétition ou le retour à des motifs antérieurs (Le Greco, Delacroix), ou encore des jeux avec la mort (Duchamp) illustrent la diversité des attitudes et des démarches. Complément à cette approche, la réception de ces oeuvres tardives est étudiée dans la qualification des "? errements ? ", qu'il s'agisse du tremblement de la main de Poussin ou de la "? peinture aux doigts ? " du Titien et, tout simplement, de la qualité. Le volume s'ouvre, dans la dernière partie, à l'âge en scène et à l'écran.

04/2021

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Formule 1

Histoire de le Formule 1 - De Jim Clark à Fernando Alonso

Ils ont appris à défier la vitesse, à dompter la peur, à emporter les coeurs. Ils ont poussé les ingénieurs à se réinventer, les mécaniciens à se surpasser, et la mécanique à évoluer. Les pilotes de Formule 1 ont pris l'habitude de repousser les limites, puis de les dépasser, et ça fait 70 ans que ça dure. La discipline la plus prestigieuse de tout le sport automobile a redessiné le monde et institué des rendez-vous incon-tournables : Silverstone, Monaco, le Nürburgring, Monza, le Castellet, Spa-Francorchamps, Monaco. L'histoire de cette épopée mécanique, bruyante et débridée, tragique et virevoltante, authentique et malicieuse, doit tout à un casting à couper le souffle. Il y a les pilotes, héros du bitume, et tous ceux qui leur ont fait confiance, une poignée de garagistes audacieux, un Italien fanatique. Et puis il y a un homme, "Mr E" : l'existence de Bernie Ecclestone épouse celle de la Formule 1 dont il a été consacré "grand argentier" . Au fil de ces pages, il raconte comment il a vécu cet âge d'or, une période à faire frémir les nostalgiques et rêver les néophytes. Daniel Ortelli, fils de garagiste, Antoine Grenapin, fils de journaliste, et Jean-Baptiste Gilou, petit-fils de poète, ont replongé dans ces saisons d'exception, dans ces années folles de la F1, ont suivi ce fil d'or entre Jim Clark et Ayrton Senna. Cet ouvrage mêle archives oubliées, anec-dotes méconnues et clichés d'exception. Il se veut atypique, singulier et détonant, comme la Formule 1, ce sport pas comme les autres... NOUVELLE EDITION AUGMENTEE (chapitres rajoutés sur Michael Schumacher)

11/2022

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Aventure

Eugénie et les mystères de Paris Tome 3 : La Conspiration Apophis

Une enquête pleine d'humour et d'action dans les égouts de Paris ! Paris, 1885... Au coeur de la capitale en pleine mutation économique, sociale et artistique, les enfants sont souvent laissés pour compte. Eugénie, abandonnée à la naissance et élevée par son oncle Edmond, commissaire de police, se lie d'amitié avec Arthur, apprenti vitrier malmené par son père et Charles, orphelin des rues à la tête dure. Ensemble, ils forment la "Confrérie de Vidocq" . Dans cette nouvelle aventure, tout commence par d'étranges disparitions dans les égouts de Paris. Au même moment, Fuseau, le petit chien de la Comtesse Laglousse se volatilise ! Le préfet décide alors de mettre Edmond sur cette affaire canine plutôt que de lui confier l'épineuse enquête ! Heureusement qu'Eugénie est là pour lui prêter main-forte. Douée pour dénicher des indices et résoudre les énigmes, elle convoque ses amis de la "Confrérie de Vidocq" . L'enquête pour retrouver Fuseau s'avère bien plus difficile qu'il n'y paraît. De piste en piste, Eugénie va réaliser que ces deux affaires que tout oppose sont étroitement liées ! Du parc Monceau au pont Neuf en passant par le musée du Louvre, elle va mener une enquête passionnante et démasquer le complot surréaliste qui se trame sur fond de cérémonie mystique et d'artefacts égyptiens ! Pour sauver la République, Eugénie et ses amis vont devoir prendre tous les risques... Eugénie et les mystères de Paris conte les péripéties d'une bande de gamins enjoués aux parcours accidentés, par le scénariste et réalisateur du film d'animation à succès Ballerina. Un univers original plein de fraîcheur, d'humour et d'action.

04/2023

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Autres collections (9 à 12 ans

La Bête et Bethany Tome 1

La beauté a un prix. Ebenezer Tweezer est bien placé pour le savoir. Son secret ? Il héberge depuis 511 ans une bête aux incroyables pouvoirs magiques dans son hôtel particulier. En échange de mets toujours plus rares et délicats, la bête lui fournit de l'argent, des objets de valeurs et le précieux élixir qui permet à Ebenezer de rester jeune et fringant. Ses oeuvres d'art lui tiennent lieu de compagnons, et bon an mal an, il s'accommode des caprices culinaires de son hôte, toujours plus grosse et exigeante, et de cette vie solitaire, puisqu'elle est opulente. Mais, un jour, la bête lui réclame un met inédit : pour son prochain repas, elle veut dévorer un enfant. Même si Ebenezer a autant d'empathie pour l'humanité que pour une boîte de raviolis, il trouve la pilule un peu dure à avaler. Il refuse tout d'abord, mais la bête se braque : elle ne lui fournira plus une goutte d'élixir avant d'avoir senti craquer sous ses dents les os tendres d'un petit humain grassouillet. Ebenezer, vieillissant à vue d'oeil, part donc à la recherche de l'enfant le plus déplaisant possible, histoire de trouver un compromis avec sa conscience morale embryonnaire. C'est à l'orphelinat local qu'il trouve son bonheur : Bethany, une petite fille insolente, butée, en un mot détestable. Il ne reste plus à Ebenezer qu'à la faire grossir un peu, avant de l'offrir en pâture à la bête. Mais le plan d'Ebenezer comporte deux failles : Bethany est très maline, et ils ont tous les deux le coeur moins sec que prévu. . .

09/2022

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Littérature française

Les recruteurs

Tunis, trois ans après le Printemps arabe, les espoirs de la Révolution et des lendemains qui chantent se dissipent, mais Anis et sa nièce Charifa, eux, y croient encore et ne manquent de rien. Eduqués, urbains, cosmopolites, ils travaillent chez Telemarket, le géant tunisien du marketing en ligne. Anis est directeur adjoint de l'entreprise et Charifa une jeune employée brillante. Leur talent tient dans l'écriture de ces dialogues à choix multiples, construits pour obtenir le consentement des clients, orienter les décisions commerciales ou les choix électoraux. Dans notre société de fictions, gouvernée par les narrations, leur savoir-faire s'arrache. Comme personne, ils savent orienter ces flux d'émotions qui charient rêves de consommateurs, craintes mondiales et soucis de réputation. Tout devrait leur sourire, mais la soudaine disparition de Charifa déchire le voile et les promesses de bonheur. Elle réapparaît mystérieusement à des milliers de kilomètres de Tunis, en Irak, au sein d'une cellule chargée du recrutement en ligne des candidats européens au djihad. Le talent de Charifa y devient une arme effrayante. Derrière son ordinateur, elle repère des cibles, affine les dialogues et perfectionne les scripts. La persuasion ne connaît ni frontières ni morale. Anis, lui, semble refuser de croire à la brutale conversion de sa nièce et part sur ses traces. Peinture d'une société contemporaine dupe de ses propres outils de manipulation, Les recruteurs nous conduit au coeur d'une contrée déchirée par la guerre, la duplicité et le mensonge, où chacun semble jouer la partition d'un rôle écrit par d'autres. Quand les vérités se fabriquent en série, seul l'amour, l'authentique, sert de boussole aux êtres de raison.

03/2022

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Littérature Espagnole

Lettre à la Reine d'Angleterre

Un humble forgeron catalan obtient l'immortalité en même temps qu'une bourse d'or inépuisable en concluant un pacte avec le diable. Après avoir bourlingué à travers les siècles, du Moyen Age aux abords du troisième millénaire, Joan Ferrer est incarcéré en Angleterre où, depuis sa cellule, il revient sur sa longue existence, sur les multiples vicissitudes qu'il a vécues, les vices qu'il a pratiqués, les plaisirs qu'il a connus, les palais et salons fréquentés, les sages et hommes de pouvoir rencontrés, et les nombreuses femmes aimées. Dans une lettre qu'il adresse à la Reine d'Angleterre, Joan Ferrer expose les faits qui l'ont condamné à une peine aussi dure qu'injuste, sans pour autant demander sa clémence ? : "? Une succession d'erreurs funestes m'a relégué dans une prison haute sécurité de votre royaume. Je vous écris ces lignes du fond de mon désespoir pour que vous puissiez envisager la possibilité d'intercéder en ma faveur. Je reconnais que j'ai eu une vie singulière. J'ose vous demander, je vous en prie, de ne pas abandonner la lecture de ces pages, mue par un sentiment d'incrédulité tout à fait logique. Tout ce que j'ai écrit est aussi certain que le double mur qui entoure cette prison ? : celui que l'Etat a érigé et celui que ma propre inconscience a bâti autour de moi. ? " Parabole sur l'immortalité et le pouvoir, Lettre à la Reine d'Angleterre, entraîne le lecteur à travers les siècles dans un crescendo passionnant qui conduit à un développement pour le moins surprenant.

05/2021

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Romans d'espionnage

G.S.R Tome 1 : Black Bank

Un cadavre est découvert dans le salon privé dune banque d'affaire en plein coeur de Paris, la "Bank Of Investment Inc". Cette institution récemment fusionnée avec la Banque Nationale Française, une des quarante valeurs de l'indice C.A.C 40, co-financière du B.S.I. intrigue les plus hautes instances du pouvoir. Cette découverte secoue les organes décisionnels de certains ministères. Le crime laisse paraître une exécution d'ordre satanique par sa mise en scène épouvantable laissant imaginer une appartenance à ces réseaux troubles. Petit-Fils d'un ancien ministre des Affaires Etrangères français, Aaron Wiman, directeur de cette succursale parisienne de la Bank of Investment Inc., banque internationale d'affaires et fonds d'investissement, encore sous actionnariat américain, en est la victime. Le ministre des Affaires Etrangères en accord avec celui de la Défense et de l'intérieur confient le dossier au B.S.I. du fait de ses actions secrètes. De Paris à Londres puis Rome, de Rome à Mexico, une escale à Sainte-Lucie, puis une intrusion sur l'île d'Ibiza pour rejoindre à nouveau Rome et de retour sur Paris, la mission "SWIFT" amène le Commandant Gabriel Saint Regent et son équipe triée sur le volet à s'immerger au coeur de l'univers bancaire international. Ils découvrent un plan machiavélique destiné à déstabiliser l'économie européenne afin d'enrichir des argentiers mondiaux sans scrupule. Le nouvel ordre mondial prendrait-il sa naissance "Black Bank" est le 4ème roman de la saga de romans d'espionnage lancée par Laurent le Bauge faisant suite à sa trilogie !

06/2021