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Jean-Guy Sartenaer

Extraits

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 5

"Si Giono (1895-1970) a passé sa vie en Provence, son oeuvre dépasse le Midi : les paysages et les êtres qu'il fait vivre sont aussi ceux des Alpes et de l'Italie. Du panthéisme optimiste et lumineux de ses débuts à l'engagement pacifiste d'avant 1939, aux épopées de sa maturité, aux narrations complexes et denses de ses noires "Chroniques", à la sérénité conquise et à l'humour des dernières années, ce grand romancier généreux fut un inventeur sensible et sensuel de personnages, d'atmosphères, d'images, un poète bouillonnant mais un observateur minutieux, fabulateur dans sa vie et créateur toujours renouvelé dans ses styles et sa narration, "robuste et effervescent"". Pierre Citron.

01/1993

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Littérature française (poches)

Le Bonheur fou

Le Bonheur fou, c'est celui qu'éprouve Angelo Pardi, le héros du Hussard sur le toit, à faire la révolution italienne en 1848. Angelo se promène à travers la révolution comme il se promenait naguère à travers le choléra de Provence. La guerre - cette guerre-là, qui est à la fois guerre civile et guerre à l'Autriche - lui communique les sentiments les plus délicieux. L'amitié y prend quelque chose d'exalté et d'admirable, bien propre à transporter l'âme la plus noble du Piémont. Les combats de rues ou batailles confuses quoique «rangées», n'ont rien de honteux, car c'est l'amour de la patrie qui les anime, ainsi qu'un prodigieux goût de vivre.Des amours très brèves, de longues marches à pied ou à cheval, d'innombrables rencontres avec une foule de personnages d'une extraordinaire vérité, sont les événements de ce roman aux dimensions tolstoïennes, écrit dans la langue la plus rapide du monde.

02/1976

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Philosophie

L'idée de nature en France dans la première moitié du XVIIIe siècle

Entre 1715 et 1755, au temps de Marivaux, Montesquieu, Maupertuis et du premier Voltaire, la majorité des esprits cultivés accorde à la nature une confiance inconditionnelle. Elle est partout, envahit tout, science, médecine, morale, religion, art et politique. Avant d'entamer une carrière plus tourmentée après 1750, l'idée de nature est à l'aube des Lumières, non sans contradictions latentes, une notion " euphorique ", en rupture avec le pessimisme de l'âge précédent. C'est l'originalité de ce premier XVIIIè siècle que Jean Erhard, professeur émérite des Universités, a voulu saisir dans ce portrait magistral d'une génération qui a su explorer les voies d'un optimisme certes ambigu mais globalement tonique et libérateur.

01/1994

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 2

Notre édition rassemble, en deux tomes, toutes les ouvres narratives de Jean Giraudoux, nouvelles, contes et romans - y compris le dialogue des deux films auxquels collabora Giraudoux. La présente édition, conformément à l'esprit de la collection, se place dans une perspective historique et génétique. L'ordre est ici chronologique. La gravité de Giraudoux n'a vraiment été reconnue qu'après sa mort. Pourtant, avec constance et cohérence, ses romans disent un rêve de virginité, de pureté enfantine, un souci de perfection et de sublime d'où naissent la tentation et l'aventure. Chute vers le bas, comme dans La Menteuse : une déchue peut-elle se racheter ? Plus souvent, tentation de l'angélisme, combat avec l'ange. Presque constamment, désir de fuir l'humanité, de fuir sa propre vie, à la façon de Bardini. Jérôme Bardini est la voix la plus profonde d'un certain Giraudoux, disant la solitude et la déréliction de l'individu. Disant le désespoir. Ayant constaté le silence de Dieu, il constate aussi l'indignité des hommes : « il n'y a pas de grands hommes. J'ai perdu toute confiance en mes collègues. L'homme qui nous libérera de l'homme ne viendra plus. »

12/1993

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Littérature française

Les oreilles et la queue

Pendant quelques mois, Jean Cau a suivi les principales vedettes de la tauromachie dans leur campagne 1960, en Espagne et en France. Le récit qu'il nous donne tient, selon lui, du "reportage", de la "chronique" et de la "conversation libre". Un des aspects de ce récit, qui a fait date dans la vision et l'histoire de la tauromachie, consiste dans la relation des "corridas" de Dominguin, Ordonez, Camino, Ostos, etc.
, à Séville, Madrid, Barcelone, Pampelune, Salamanque, Mont-de-Marsan, Bayonne, Béziers, etc. Il s'agit là, tout à la fois, d'un reportage, d'une chronique, de notations prises sur le vif, de réflexions, d'un miroir de la tauromachie en lequel se reflètent ses ombres parfois grises et ses lumières toujours éclatantes. Et l'autre titre du livre pourrait être : "Voyage à l'intérieur du monde de la tauromachie", monde grouillant et complice où le courage se mêle au picaresque, les rivalités aux combinaisons, le désordre "à l'espagnole" aux rites les plus stricts.
Mais, toujours, la passion de l'auteur reste intacte à l'égard de la Fiesta qui consiste, selon lui, "à croire au Père Noël et, chaque après-midi, vers les cinq heures, à aller à ses rendez-vous".

05/1990

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Littérature française

Le bonheur fou ; Mort d'un personnage

Edition reliée d'après la maquette de Hollenstein.

06/1965

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Philosophie

Le droit

La question du droit met le philosophe en présence d'un secteur privilégié de l'activité humaine avec ses formes d'organisation institutionnelle, ses procédures, ses modes d'argumenter : une forme de vie qui, comme toute forme de vie, comporte ses jeux de langage spécifique. Pourtant les problèmes qui surgissent à partir de cette forme de vie n'ont rien de régional ; ils concernent le destin de l'homme en ce qu'il a de plus fondamental et, d'une certaine façon, la philosophie elle-même qui se découvre elle-même investie par la métaphore juridique dès lors qu'elle entreprend de définir sa propre rationalité. Les contributions réunies dans ce volume de la collection Philosophie tentent de situer la question fondamentale du droit dans le paysage philosophique de la modernité en dégageant trois carrefours centraux : le lien du droit et de la liberté avec ses enjeux concrets et fondamentaux - la controverse ancienne et moderne autour du droit naturel - le débat récent sur l'argumentation juridique.

01/1984

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Sociologie

La Genèse des passions dans la vie sociale

L'examen comparé des passions et de leur genèse dans des civilisations différentes.

01/1990

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Poésie

Poèmes 1916-1955

Les poèmes de ce volume furent en quelque sorte le centre des recueils où, d'époque en époque, ils prirent place. Il s'agit moins d'une anthologie que d'un choix significatif de pièces majeures, réunies par le poète dans un ordre chronologique et sous un éclairage propre à révéler le fil invisible qui les reliait de loin les unes aux autres. On verra ici la véritable image d'un solitaire que l'actualité essaie continuellement d'attirer à elle et de compromettre. On retrouvera avec émotion - ou l'on découvrira avec émerveillement - des pièces célèbres, comme Plain-chant (1923), L'Ange Heurtebise (1925), Léone (1942-1944), Un ami dort (1948), et d'autres moins connues, mais non moins achevées, telles que Désespoir du Nord (1918), Prière mutilée (1921), ou Hommage à Gongora (1953). Le recueil se clôt sur le Remerciement aux amis qui m'ont offert une épée (1955). Il comporte, en outre, une bibliographie détaillée de l'oeuvre poétique de Jean Cocteau. Les Poèmes s'échelonnent de 1916 à 1955. A l'exception de Chiffre Sept et du Remerciement, ils sont extraits de Discours du grand sommeil, Vocabulaire, Opéra, Poèmes, Anthologie poétique et Clair-obscur.

06/1956

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Littérature française

Arland

"Peu d' uvres sont, autant que celle d' Arland, dominées par une exigence unique, exclusive de tout autre : la création littéraire, l'élucidation par l'écriture d'une existence dont l'opacité s'accroît avec le mouvement qui la découvre. L'écrivain s'engage dans une enquête sans fin : il questionne sa propre vie, sollicite la part la plus nocturne de son être. Et cela, sans sortir des frontières qu'il s'est rigoureusement fixées depuis son adolescence : le premier de tous ses récits, Terres étrangères, préfigure les visions, presque fantastiques, qui, à partir d'Il faut de tout pour faire un monde, conduisent aux grandes nouvelles d'A perdre haleine. Pendant ce temps, entrelacée à la découverte de l'imagination, la confidence se développe, presque trop littéraire au début, de plus en plus grave et personnelle, pour en venir aux méditations pathétiques de Je vous écris. Ainsi, aboutissant à cette unité d'esprit, si rare aujourd'hui, l'oeuvre d'Arland est encore ouverte à l'âge où tant d'écrivains préparent des "éditions complètes". ". . Jean Duvignaud.

01/1962

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Critique littéraire

Le choeur secondaire dans le drame grec. Sur une ressource méconnue de la scène antique

Ces pages viennent plaider en faveur d'un oubli. Il s'agit du chur secondaire du drame tragique ou comique grec. Mais dfinissons bien le terme, qui pourrait prter confusion si l'on ne distinguait d'abord soigneusement les principales formations chorales susceptibles d'intervenir dans l'orchestra du thtre antique. Le plus souvent le chur antique se prsente comme un groupe homogne et tous les choreutes voluent de conserve sous la conduite du coryphe assit de deux parastates : ils sont en principe douze dans tout le thtre d'Eschyle, quinze dans ceux de Sophocle et d'Euripide, vingt-quatre chez Aristophane. Mais il n'est pas rare, d'abord, que ce chur intgral se divise en deux demi-churs contrls par chacun des deux parastates et dont les mouvements, le chant, le jeu peuvent alterner, mais se correspondent, se compltent mutuellement, bref restent peu prs solidaires : tel est le cas dans l'exodos des Sept contre Thbes d'Eschyle, o le cortge funbre des frres ennemis s'organise et s'branle aux accents du thrne stichomythique pour lequel alternent les hemichoria ; de mme probablement dans le commos des Chophores pour ce qui est de l'approche enveloppante, en dichorie, de la spulture royale, et srement au dbut de l'Alceste d'Euripide, au moins dans la parodos, distribue elle aussi entre les deux groupes : les rles de ces demi-churs sont troitement complmentaires.

01/1977

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Poésie

CANTILENES. Poèmes

Lecteur "Les arbres se taisent dans le brouillard avec leurs bras ballants qui s'égouttent comme de grands oiseaux déçus. Les feuilles mortes par terre ne disent plus rien non plus. Elles ont assez jasé tout l'été en haut des branches quand les zéphyrs les visitaient. Et là-bas, le long des rues désertes, les façades des maisons sont vouées aux halos des lampadaires, mais dans les intérieurs les gens dorment déjà ou dînent encore. Quelqu'un lit dans une chambre sans avoir fermé les rideaux et le brouillard le voit à travers la vitre, mais ce brouillard ne sait pas qu'il voit le lecteur et le lecteur ne sait pas qu'il est vu à travers la fenêtre. Le lecteur est penché sur un texte qui le regarde et il se laisse regarder par les phrases silencieuses. Elles ne s'impriment pas en lui, elles le pétrissent, elles se font l'âme de ses instants. [... ]"

12/1998

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Littérature française

Ebauche du père. Pour en finir avec l'enfance

"Ce roman, si tel il parvient à s'imposer à mon désordre, je ne l'écris que comme les femmes qui se déshabillent sous les huées lubriques, parmi le champagne et les projecteurs. C'est mon strip-tease. Pour moi, la seule façon de ne pas souiller mon poème. De le garder à l'abri de mes tendresses vacillantes et de ma duplicité. Et c'est pourquoi je vais, sinueux et bavard, pour atteindre une seule chose qui importe. Le Père, le Pays, la Chair qui m'est donnée." Jean Sénac.

09/1989

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Poésie

Les villes ouvertes

L'ensemble des poèmes inclus dans ce volume constitue un étrange survol où l'espace et le temps, confondus, font apparaître toute une géographie de villes ensevelies : entre autres Syracuse, Athènes, Rome Impériale, Memphis, Thèbes, Byblos, Jérusalem, Troie, Delphes, Babylone, Sparte. Successivement elles montent à la surface d'une mémoire heureuse. La cadence d'une écriture de poète et celle d'univers enfuis, multipliés par l'histoire, ramènent le lecteur à une réalité sensuelle. Soudain des paysages peuplés d'êtres et de constructions ensoleillés recréent une nostalgie fondamentale : beauté, plénitude, silence.

01/1965

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Littérature française

D'herbe et de nuit vetu

Antoine Bellut, rédacteur dans un journal de province, est scandalisé par une série d'articles acceptés par le directeur et formant un reportage sur la mort d'un chemineau du voisinage. Nous avons d'une part les lettres de Bellut à un mystérieux personnage, sans doute le bailleur de fonds du journal, lettres écrites dans le style involontairement cocasse d'un petit journaliste provincial. L'autre partie du livre, c'est le pseudo-reportage. Le reporter essaye de reconstituer la vie et la mort du clochard, il va voir les paysans qui l'ont connu. Petit à petit, une étrange et mystérieuse figure émerge du récit : ce clochard, c'est une espèce de divinité des bois ; et le reporter, qu'on soupçonne être un charmant jeune homme, dans sa quête du disparu, finit par rencontrer la femme de sa vie. L'étrangeté, la poésie et le sortilège de ce récit sont si grands qu'ils rendent fou le malheureux Bellut, mais ils sauront certainement charmer le lecteur.

01/1955

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Littérature française

Fautrier l'enragé

Nouvelle édition en 1989.

10/1989

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Philosophie

L'universalité de l'herméneutique

Depuis l'Antiquité, la philosophie prétend à l'universalité. Les autres sciences roulent sur des objets particuliers, la philosophie promet une considération universelle de l'être dans sa totalité, le plus souvent afin d'en expliquer le principe. La philosophie, dans son acception onto-théologique, s'est ainsi comprise comme science a priori de ce qui est. La découverte moderne de l'ordre interprétatif l'a cependant mise dans un embarras : car si tous les savoirs, y compris la philosophie, ne sont que des interprétations, aucune prétention à l'universalité ne paraît plus possible. A tout le moins, la philosophie ne peut défendre sa légitimité que si elle s'établit sur l'universalité de l'interprétation. Ce qui met en question la philosophie pourrait alors seulement devenir l'occasion d'une nouvelle attestation. Cette théorie est l'affaire de l'herméneutique. Ce livre se propose d'en reconstruire l'histoire afin de préparer une conception herméneutique de la philosophie, qui ne renonce ni à l'être, ni à l'a priori, ni à l'universalité. C'est l'enjeu de l'ontologie universelle du langage élaborée dans le sillage de Heidegger et Gadamer, en conformité avec le dessein implicite de toute la tradition herméneutique, de saint Augustin à Schleiermacher et Dilthey. Mais si l'herméneutique se met à l'écoute du langage, c'est pour montrer que le discours procède toujours d'un horizon de sens qui l'excède, qu'évoquait la primitive notion, réhabilitée ici, d'un " verbe intérieur ". L'herméneutique voudrait ainsi affoler la fixation sur le langage effectif et propositionnel qui régit plusieurs formes, analytiques et phénoménologiques, de la pensée contemporaine. J. G.

06/1993

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Histoire et Philosophiesophie

VERS UNE PHILOSOPHIE SCIENTIFIQUE. La dispersion de l'information

On ne peut aborder les problèmes philosophiques ou scientifiques sans se donner des règles de pensée, c'est à dire une logique, ou sans définir avec précision les concepts fondamentaux que l'on utilisera, tels ceux d'inforamtion ou de vérité. La science détermine des rapports objectifs et intemporels entre les choses qui peuplent notre monde. Mais pour la science, le temps est réversible, aussi bien à travers ses équations différentielles, que dans ses invariants (conservation de l'énergie, etc.). Or, pour tous les phénomènes réels que nous connaissons, le temps est essentiellement irréversible. Cette contradiction, liée à une rupture de symétrie, aurait pour origine la non prise en considération du hasard et des " lois de dispertion " dans le déterminisme scientifique. A la dispersion de l'énergie dans le monde physique (second principe de la thermodynamique), correspond la dispersion de l'information dans le monde vivant. Leur intégration dans la théorie de la pensée, conduit du déterminisme classique au déterminisme probabiliste et de la logique classique à la logique dialectique. Ce bouleversement théorique conduit à réintépréter les questions de l'origine et de l'évolution des êtres vivants, comme celles de la pensée ou de la personnalité, en s'appuyant sur toutes les données de la science contemporaine.

09/1998

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Religion

Introduction au "Yi-King". Aux sources symboliques du swastika

Des millions de Françaises prennent la pilule, une contraception hormonale ou un traitement de la ménopause. Mais la plupart ignorent toujours comment fonctionnent ces médicaments et quels effets ils peuvent avoir sur leur corps. La vérité, c'est qu'on vous cache la vérité depuis 50 ans ! Des centaines d'études ont été publiées sur les effets nocifs et le scandale des pilules de 3e et 4e générations n'est que le premier épisode de ce qui pourrait être la plus grande déroute médicale du 21e siècle. Saviez-vous que les hormones de synthèse sont au cancer du sein ce que l'amiante est au cancer de la plèvre ? En 1975, on découvrait 7 000 cas de nouveaux cancers du sein par an en France. En 2013, nous approchons des 60 000 cas, et chez des femmes de plus en plus jeunes... Cancers, AVC, thrombo-embolies, dépressions, perte de libido, autisme chez les enfants... de nombreux effets secondaires graves et plusieurs maladies sont impliquées. Les femmes ont peur à juste raison, nombreuses sont celles qui veulent changer, mais les labos et les médecins résistent. Ce marché colossal ne disparaîtra pas pour quelques morts, pour quelques handicaps... Avec ce livre, les femmes vont enfin comprendre que la pilule n'est pas un bonbon inoffensif. Elles vont comprendre comment fonctionnent la contraception hormonale et le THS. Tout le monde va enfin savoir pourquoi les autorités médicales et la plupart des médecins se taisent et continuent à prescrire des médicaments dangereux. Enfin, les femmes pourront choisir en connaissance de cause les nouvelles alternatives contraceptives, sans danger, à leur disposition. La contraception du futur est en marche avec les biotechnologies écologiques !

05/1991

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Littérature française

La chambre

"Le personnage du récit que je suis en train de lire est entré dans une chambre d'hôtel à la nuit tombante. J'en étais là de ma lecture quand je me rendis compte que le volume avait été mal broché. Bien entendu, cette erreur avait été commise à l'endroit du récit où, croyais-je, une parole décisive devait être prononcée, un secret révélé. Je ne puis que l'imaginer. Ma lecture demeurera hypothétique. Que s'est-il passé ? En ce temps mort qui sépare l'instant où une information est émise de celui où elle est perçue, le moment où il apprend qu'il est pestiféré de celui où il comprend qu'il doit vivre en pestiféré, entre ce qu'il a conscience de devoir faire et le geste qu'enfin il ébauche, quelque chose a peut-être eu lieu. Serait-ce le mystérieux frôlement d'une plume d'ange ? ou quelque apparition sous l'aspect d'une femme qu'il aurait aimée, qu'il a perdue sans doute et qu'il veut retrouver, non seulement par la pensée et par le glissement dans le sommeil, mais aussi dans la trame d'un incessant discours, à la fois souvenir et invention, soumis à une écriture dont le narrateur est le maître avant d'en devenir l'exécutant ? Poursuivre ma lecture est imaginer un autre récit".

05/1968

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Poésie

Relations

L'auteur s'efforce ici de se maintenir dans un espace occupé bien connu de lui et qu'il s'imaginait contrôlable parce qu'il était à la mesure de son regard. Sans doute l'espace de la quotidienneté vécue, et il prend souvent la forme d'un jardin. Mais, si privilégié qu'il soit, il est à la merci de tout langage interposé qui le dénature et qui, à son tour, ne se reconnaît plus dans le miroir que l'objet lui a tendu. C'est que des relations mal déchiffrables se sont développées entre eux et s'accumulent.

11/1968

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Philosophie

Systèmes de la nature

Les positivistes conçoivent les théories scientifiques comme des agences de symboles sans interprétation directe, qui fournissent des moyens de prédire et d'agir. Les philosophes ont une excuse s'ils dédaignent les sciences, car en quoi des formalismes vides, qui ne disent rien sur la nature, les concernent-ils ? Ces langages vides seront laissés aux spécialistes qui les construisent et les emploient. La réaction anti-scientiste la plus remarquable eut lieu au tournant du siècle (Boutroux, Meyerson...). Ces philosophes de tendance réaliste n'ont pas osé rompre avec les présupposés de l'idéalisme. Contrairement à ce qu'ils croient, l'identité est d'abord dans l'objet, ou, comme disent certains, dans " l'Etre ". Les nécessités de pensée inhérentes à chaque attitude philosophique possible, excluent qu'une métaphysique réaliste fasse une part à l'idéalisme. Boutroux et Meyerson sont oubliés, le positivisme survit, il procure une espèce d'infaillibilité. Assurer la cohérence est plus facile qu'atteindre la vérité et la signification. La science renferme des moyens d'approfondissement conceptuel qui conduisent normalement à une connaissance de choses. L'auteur le montre à l'aide d'exemples qui se rapportent à la problématique de la causalité et du déterminisme.

01/1985

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Littérature française (poches)

Contes de la mort des pays de France

De nos jours, la mort a été bannie de la société humaine, et nos cimetières autrefois serrés autour de nos églises ont été rejetés loin des villes et des hommes. La modernité a voulu tuer la mort, en oubliant ce que nous transmettaient les traditions orales d'antan : les défunts demeurent, de façon mystérieuse, dans le domaine des vivants. Si la mort prédispose à l'évocation des craintes les plus diverses, c'est qu'elle est avant tout un passage : passage d'un état à l'autre et d'un monde à l'autre, avec tout ce que cette traversée comporte de souffrance et d'inconnu. Jean Markale nous emmène ici dans cet inconnu à la fois terrifiant et merveilleux, où les morts sont à la fois les ennemis qu'il faut conjurer et les alliés qu'il faut savoir se concilier. A travers 82 contes et légendes issus de tous les "pays" de la France ancienne, il nous invite à l'écoute de ce monde de la nuit avec lequel nous devons vivre, sous peine de fausser le subtil processus du devenir humain.

02/1997

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Philosophie

Dialogue avec Heidegger. Tome 3, Approche de Heidegger

Les textes jusqu'ici proposés au lecteur ne rejoignaient Heidegger qu'à partir des penseurs dont la parole avait avant lui porté au langage la question de l'être en mode philosophique. Heidegger cependant n'est pas un nouveau philosophe. Sa pensée n'est pas une nouvelle " thèse sur l'être " qui répondrait encore une fois à la question de l'étant par où il est. Avec lui, c'est bien plutôt cette question qui devient à son tour question. Sur quoi repose donc la possibilité même de la question posée traditionnellement par toute philosophie, sans que jamais aucune ne se soit avisée de ce qu'abrite en elle, dans l'inapparence du " non-dit ", une telle question ? Cette tentative d'approche de la question de l'être est par elle-même l'unique approche possible de la pensée de Heidegger.

09/1974

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Théâtre

L'esprit fort

La comédie de L'Esprit fort, a été représentée à l'Hôtel de Bourgogne vers 1630, et publiée en 1637. Son auteur, avocat au Parlement de Paris, est surtout connu pour avoir participé à la " Querelle du Cid", contre Corneille. Il semble que les contemporains de Claveret et les critiques plus récents ne lui aient jamais pardonné d'avoir pris ce parti. La pièce raconte, sous la forme d'une pastorale actualisée, mais sans chaîne amoureuse, les amours des trois filles du gentilhomme campagnard, Cloridan, qui vit prés de Versailles, avec quatre jeunes nobles. L'un d'eux est l'Esprit fort, venu de Paris. L'intrigue est basée sur la tromperie du héros, Orilame, qui, pour conquérir l'une des soeurs, feint d'aimer les deux autres, ce qui provoque quiproquos et situations amusantes, dont une montre de poche, qui trahit l'esprit volage, est la malicieuse héroïne. La comédie présente deux personnages particularisés : le gentilhomme campagnard et ancien combattant, Cloridan, et l'Esprit fort, "galant de la Cour", et "homme à la mode", en 1630. Claveret est un des premiers à avoir respecté avec soin les unités de temps et de lieu et, si son intrigue n'est pas unifiée au sens classique du terme, elle est souvent comique et plaisante.

04/1997

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Cuisine

Le bouquin de la gastronomie

A travers les textes fondateurs de la gastronomie française, Jean Vitaux nous offre une plongée riche, gourmande et rigoureuse dans notre imaginaire culinaire. On découvrira, au gré de ces pages, comment nos aïeux du XVe siècle dégustaient du bouillon de tétine de truie agrémenté de fromage vieux et de girofle. On se souviendra qu'avant d'être un prophète abscons Nostradamus fut un théoricien du sucré dans son Traité des confitures. On ira saluer Rabelais, dont le nom même a donné un adjectif synonyme de plaisir et d'excès. On appréciera les doux aphorismes d'Alexandre Dumas, pour qui "la truffe embellit tout ce qu'elle touche" et "le vin [est] la partie intellectuelle du repas". On suivra les pas de l'admirable La Reynière, fils de fermier général, neveu de Malesherbes et créateur des premiers guides gastronomiques. On retrouvera bien sûr l'incontournable Brillat-Savarin, qui sut si bien mettre les saveurs en mots dans sa Physiologie du goût. On fera des pas de côté chez Maupassant, Proust, Flaubert, Balzac, Zola, Daudet, qui décrivirent par la fiction les habitudes alimentaires d'un siècle où la cuisine devint bourgeoise et qui vit la naissance de la restauration telle qu'on la pratique encore aujourd'hui. On savourera la prose de Marcel Rouff, de Joseph Delteil ou du merveilleux Jean-François Revel. On verra à quel point les plaisirs de la table n'ont jamais cessé d'être le terrain de querelles opposant anciens et modernes, cellesci culminant au coeur des années 1970 avec ce "Manifeste de la nouvelle cuisine" lancé par Henri Gault et Christian Millau qui mit à bas un siècle de suprématie du gras. Nicolas d'Estienne d'Orves

10/2020

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Livres 3 ans et +

Fabulettes encore

"La lecture des fabulettes m'a projeté dans un monde que je n'osais plus soupçonner, de volupté, d'infini, de fleurs plus parfumées les unes que les autres. Chaque mot est une pierre de bonheur, chaque phrase est un voyage vers le bel Univers des contes d'enfants sages... Je viens d'un pays où les oiseaux sont le socle et le reflet du soleil. A chaque page j'ai rencontré l'oiseau bleu..." Jean-Michel Martial. "Il y a des écrits qui vous parlent, littéralement. En lisant les fabulettes de Jean Duino, sans aucun effort d'imagination, je les entends par l'auteur... J'envie déjà les petits et les grands qui se laisseront charmer par sa voix, ses fabulettes et sa guitare, enluminées par les superbes aquarelles de Gatou..." Joël Favreau.

02/2019

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Religion

Prêtres et peuple sacerdotal

Prêtre dérive étymologiquement du mot grec presbyteros, traduction du terme hébreu zâqen. Le latin s'est contenté de transcrire : presbyter. Cela signifie littéralement l'Ancien. Toute communauté juive, en Palestine comme dans la Dispersion à travers le monde, était administrée par un collège d'Anciens ou "presbytres", élus à vie par la communauté elle-même. Ce collège d'Anciens, sanhédrin ou presbyterium, était investi, par imposition des mains, de l'Esprit imparti par Dieu à Moïse pour gouverner le peuple de Dieu ; Esprit que Moïse avait transmis à Josué et aux soixante-dix Anciens dont il est question dans le livre de l'Exode et des Nombres. [...] Il apparaît, à la lecture du Nouveau Testament, que les primitives communautés apostoliques calquèrent leur organisation - du moins en partie - sur cette institution juive du presbytérat. C'est ainsi qu'au livre des Actes des Apôtres, il est question des presbytres qui administraient l'Eglise de Jérusalem. Leur rôle ne se limitait pas à recevoir et gérer les offrandes mais, conjointement avec les Apôtres, au nom de l'Esprit Saint, ils interprétaient la Loi, comme on le constate lorsque fut soulevé le problème de savoir si l'on devait astreindre ou non à la circoncision et aux pratiques mosaïques les fidèles venus du paganisme. En outre, au cours de leurs voyages missionnaires, Paul et Barnabé "désignèrent par imposition des mains des presbytres dans chaque Eglise ... puis les confièrent au Seigneur en qui ils avaient cru".

04/1997

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Lycée parascolaire

"Le médecin malgré lui", Molière

Pour lire les œuvres intégrales. Lire, c'est tracer dans un texte des parcours de lecture. Chaque volume de la série COLLEGES propose un parcours de lecture possible dans une œuvre intégrale plus spécialement destinée à des lecteurs des classes de Collège. Pour aider chacun à tracer ses propres chemins : - des repères font le point sur les notions, les méthodes, les outils utilisés, - des activités invitent à étudier des points précis, à formuler les découvertes, à s'exprimer par écrit, - des prolongements ou des dossiers complémentaires suggèrent des approfondissements et des ouvertures vers d'autres œuvres.

01/1992

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Religion

Périodiques missionnaires belges d'expression française, reflets de cinquante années d’évolution d’une mentalité (1889-1940). Sixième série-2

Les revues missionnaires constituent un genre littéraire assez particulier, qui connut son efflorescence à la fin du XIXe et au cours de la première moitié du XXe siècle ; ces publications étaient destinées à être diffusée dans un large public à des fins de propagande ou d'information concernant l'évangélisation dans les "territoires de missions " : régions où le christianisme est minoritaire et où les Eglises locales ne sont pas implantées définitivement ou complètement. Les dix-huit publications étudiées ici concernent surtout l'Afrique et l'Asie et plus spécialement l'actuel Zaïre, la Chine, les Indes et Ceylan. Il s'agit de périodiques missionnaires d'expression française, quinze catholiques et trois protestants, pour la période comprise entre 1889 et 1940. Cette analyse d'un aspect de l'outillage mental d'un groupe humain à une époque donnée a pour ambition de contribuer à recréer l'univers mental d'une population. La présentation des populations d'Afrique et d'Asie aux lecteurs belges est liée à l'idée que les Européens et donc souvent les missionnaires se faisaient d'eux-mêmes et de leur rôle dans le monde ; l'analyse des périodiques livre aussi une sorte de portrait-robot du missionnaire, ce personnage presque légendaire qui exerça tant d'attrait sur plusieurs générations de jeunes chrétiens.

01/1973