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Flesh Empire

Extraits

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XXe siècle

La Vie de Nathan Polonsky

Le destin bouleversant d'un artiste brisé par le maccarthysme et le vent de folie anticommuniste de l'après-guerre et des années 50 aux Etats-Unis. New York, automne 1945. Le jeune artiste juif Nathan Polonsky rentre au pays, après trois années sur le front européen. Peintre socio-réaliste, inspiré par les grandes luttes sociales de son époque, il a connu ses premiers succès pendant la Dépression, grâce aux programmes artistiques initiés par le président Roosevelt. La guerre est donc venue l'interrompre dans sa lancée. Cette parenthèse refermée, il est persuadé qu'il va pouvoir se remettre au travail, rattraper le temps perdu. Il renoue rapidement avec le succès artistique, rencontre l'amour, et obtient un poste d'enseignant en art. Le bonheur n'est que de courtes durées car sa femme le quitte et l'hystérie anticommuniste s'empare du pays. La suspicion s'insinue partout dans les milieux politiques, à Hollywood, dans les universités, mais aussi sur la scène et les marchés de l'art. Nathan est assigné à comparaître devant la Commission des activités antiaméricaines. Humilié, mis sur le banc des accusés tel un vulgaire criminel, sa colère et sa combativité au cours de l'enquête lui vaudront l'emprisonnement pour outrage au Congrès. A sa sortie de prison, les portes du monde de l'art restent toutes fermées et il s'expatrie clandestinement à Paris où il tentera de survivre et de comprendre les folles dérives de cette Amérique gagnée par la " rage ".

05/2021

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Droit pénal

L'aveu dans les traditions occidentales accusatoire et inquisitoire. Une histoire de l'aveu en droit pénal

Cet ouvrage est consacré à l'étude de l'aveu dans les traditions pénales occidentales accusatoire et inquisitoire depuis le pré-droit grec jusqu'à nos jours. Avant d'être une règle de preuve et de devenir une pièce autonome de procédure, l'aveu a d'abord été un outil exploratoire de l'individu en philosophie avant que la religion s'en empare comme un dispositif de contrôle des âmes. L'aveu juridique a donc été précédé d'un aveu moral dont il ne s'est jamais vraiment départi. Bien qu'ils partagent des racines communes, les systèmes accusatoire et inquisitoire ont établi des règles différentes à son égard. Dans la procédure accusatoire, issue de la tradition de common law, l'aveu poursuit certes un objectif de vérité à l'instar de la procédure inquisitoire. Mais, contrairement à cette dernière, il a dû répondre très tôt à un impératif de fiabilité, conduisant à la création de règles de preuve et de procédure qui ont ainsi permis de limiter, du moins en apparence, sa fonction politique. Cette différence de traitement de l'aveu dans les deux systèmes ne peut se comprendre que dans le cadre d'un récit historique et les droits qui le concernent ne peuvent vraiment s'apprécier qu'avec l'apport de connaissances qui lui sont extérieures. L'auteur mobilise à cet effet de nombreuses sources multidisciplinaires, juridiques d'abord, mais aussi relevant des sciences humaines et sociales, comme la philosophie, la théologie, la psychologie et l'histoire.

05/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

La maison universitaire de la Grande Chartreuse. L'auberge des coucous (1903-1940)

Point de départ de l'ouvrage : 1903 : les pères Chartreux sont expulsés de leur Monastère qui devient alors un bâtiment public géré par le Conseil général de l'Isère. Le Monastère devient alors un lieu touristique très visité puisqu'en 1930, il accueille plus de 100 000 visiteurs par mois. A partir de 1920, le Conseil général décide également d'en faire une maison estivale d'accueil universitaire. Des universitaires de toute l'Europe viennent y séjourner (allemands, suisses, etc.) faisant alors naître une violente polémique entre mouvements laïques et mouvements catholiques, qui considèrent que c'est le diable qui arrive dans la maison de Dieu. La Presse d'action catholique s'en empare et fait remonter le conflit à l'échelon national en affichant une opposition très violente vis-à-vis de ces universitaires étrangers, pétrie d'anti intellectualisme et de xénophobie. Les universitaires sont comparés à des coucous, oiseaux qui s'installent dans le nid des autres oiseaux ! Cette situation dure 10 ans jusqu'à ce que ce que le Régime de Vichy rende le Monastère à ses Pères, qui depuis est fermé à toute visite. L'ouvrage retrace fidèlement cette période, longtemps restée ensevelie du fait de la violente lutte entre Etat et Eglise dont elle témoigne. Il dévoile l'un des épisodes les plus éclairant de l'anti-intellectualisme qui s'est développé entre les Deux Guerres qui se termine en juin1940 dans la double glorification simultanée du retour des religieux et de l'installation du Régime de Pétain.

06/2023

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Histoire du cinéma

OSS 117. Le dico, d'Alerte rouge en Afrique noire à Walther PKK

Un dictionnaire illustré pour tout savoir sur OSS 117 et son univers Dans les jardins secrets d'Hubert Bonisseur de la Bath, l'espion français au charme surannée En plus de 200 entrées, cet ouvrage propose de plonger dans le monde d'OSS 117 : ses espions, ses belles héroïnes, les armes et gadgets en tous genres, les différentes adaptations, les anecdotes, les lieux et secrets de tournages... Le saviez-vous ? OSS 117 a été créé avant James Bond par un écrivain français Jean Bruce. La série a démarré en 1949, elle compte au total 265 volumes et s'est vendue à plus de 75 millions d'exemplaires à travers le monde. Cette série est l'une des premières du genre en France, elle a su profiter, en pleine guerre froide, du goût du public pour les affaires d'espionnage. Un tel succès ne pouvait pas échapper au cinéma. Une première tentative qui ne connut pas le succès attendu : OSS 117 n'était pas mort de Jean Sacha est sorti en 1957 devançant - encore - James Bond contre Docteur No (1962). André Hunebelle dans les années 60 a adapté 4 romans dont Banco à Bangkok pour OSS 117 qui a fait 3 millions d'entrées, un des meilleurs scores de l'année 1964. Michel Hazanavicius dans les années 2000 dépoussière le genre et Jean Dujardin s'empare du rôle titre avec aisance et humour à 2 reprises : Caire nid d'espions (2006) et Rio ne répond plus (2009). Un 3e opus de la saga, Alerte rouge en Afrique noire, sortira en salles en février 2021.

07/2021

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Fantasy

Conan le Cimmérien : L'heure du dragon

Un monde à parcourir. Un trône à reconquérir. Sous les voûtes funèbres du mausolée de l'antique et cruel Empereur Xaltotun de Python, trois hommes dévorés par l'ambition viennent offrir au corps inerte du défunt souverain le coeur d'Ahriman, source d'immortalité qui lui appartenait jadis et ne lui fut retiré qu'au prix de sa vie. En échange de cette offrande, les trois hommes ne réclament qu'une chose : le monde. Or, il n'existe qu'un seul être capable de leur barrer la route, un cimmérien s'étant emparé du trône d'Aquilonie : Conan. C'est au creux de la plaine de Valkia que les armées de Conan et de Xaltotun vont s'affronter. Menés par leur chef, les soldats du Cimmérien croient jusqu'au bout à leur victoire avant de faillir devant la puissance des incantations de Xaltotun. Dans sa chute, Conan entend les cris de ses frères d'armes et reprend ses esprits dans les geôles de l'ennemi... Mais même tombé aussi bas, même témoin de l'incommensurable force de l'ennemi, Conan se relèvera. Unique roman dédié au personnage deConande la bibliographie de Robert E. Howard, L'Heure du dragon est aujourd'hui adapté en BD par deux pontes de l'heroicfantasyet de l'imaginaire : Julien Blondel, scénariste d'Elricet Valentin Sécher, dessinateur de Méta-Baron. Au fil des planches virtuoses d'un album chargé du souffle de la légende, les deux auteurs imposent une aventure grandiose, épique et sanguinaire appelée à devenir une référence incontestable du genre.

12/2021

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Généralités

Cité interdite, palais impériaux et cours royales : les symboles du pouvoir impérial et monarchique en Orient et en Occident

Les empires, les royaumes ou les républiques semblent partager pour les lieux de pouvoir une même attention quasi existentielle. A toutes les époques de notre histoire mondiale, monarques, despotes, tyrans, chefs de régime autoritaire en particulier, ont fait de leurs palais une scène où ils agencent les symboles, mettent en avant les représentations liées à leur propre image et à leur discours politique. Dans les cours, les galeries et les grandes salles, ils magnifient leurs mariages, leurs successions, dictent ou utilisent la vie religieuse, fixent les modes et les moeurs qui servent de modèle dans le domaine des arts et de la culture. De l'époque des Pharaons à celle des Qing, en passant par celle de Charlemagne, cet ouvrage nous introduit au coeur même des palais, au plus près des arts qui forment le langage du pouvoir. Issus d'un large horizon disciplinaire (sinologie, archéologie, histoire, histoire de l'art, science politique, science des religions, études interculturelles, muséographie), les chercheurs réunis ici s'intéressent aussi bien à la Cité interdite de Pékin qu'à la cour de Versailles. Etablissant, d'une manière inattendue des comparaisons entre Occident et Orient, ils nous révèlent l'universalité et les variations d'un phénomène majeur. Avec les contributions de Marianne Bastid-Bruguière, Jacqueline Bel, Jean-Paul Bled, Isabelle Charleux, Nicole T. C. Chiang, Alban Gautier, Fuxiang Guo, Li Ma, Grégory Mikaelian, Michael Murphy, Michèle Pirazzoli-t'Serstevens (), Jean-Louis Podvin, Marc Rolland, Richard G. Wang, Xuehua Wang, Guian Xie, Hongwei Zhang.

12/2021

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Sciences historiques

De la 3 sous le signe de la victoire. De la 3e DIA à la 3e BM, 1943-2013

Créée dans le Constantinois en 1943 par le général de Monsabert, la 3e division d'infanterie algérienne combat en Italie, libère Marseille, souffre dans les Vosges, perce la ligne Siegfried, franchit le Rhin et s'empare de Stuttgart. Elle est alors la division la plus décorée. En occupation en Allemagne, elle est emportée par la déflation d'après-guerre et réduite à Coblence en un " élément divisionnaire " portant toujours le numéro 3 avec un tiers d'éléments issu de la division de Paris. L'opposition au bloc communiste, la création de l'OTAN, les rapports améliorés avec l'Allemagne... modifient la donne. Une nouvelle 3e division d'infanterie est recréée en 1951 et équipée de matériel américain. Durant cette période, elle envoie des renforts en Indochine puis en Afrique du Nord. Mais elle demeure sur place, déménage à Fribourg en 1957 et participe à l'expérimentation de la " division 59 ". D'infanterie à trois brigades en 1960, elle devient 3e division blindée en 1978. La disparition de la menace soviétique lui est fatale et elle est dissoute en 1991. Le flambeau est toutefois repris huit ans plus tard par les " Africains " de la 3e brigade mécanisée, à Limoges puis à Clermont-Ferrand, d'où elle partira pour s'illustrer au Mali. En 320 pages, 25 cartes et 700 photographies est ainsi contée pour la première fois l'histoire de la " 3 " de 1943 à 2013, qui est en fait l'histoire mouvementée de l'armée française durant ces soixante-dix années.

05/2014

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Histoire internationale

Le prince rouge. Les vies secrètes d'un archiduc de Habsbourg

Des palais de la monarchie des Habsbourg aux chambres de torture de l'Union soviétique, ce livre fait le récit d'une vie hors du commun, suspendue entre l'effondrement des empires centraux, consécutif à la Première Guerre mondiale, et l'émergence de l'Europe moderne. William de Habsbourg, le Prince rouge, porta l'uniforme d'un officier autrichien, l'habit de cour d'un archiduc de Habsbourg, le simple costume d'un exilé parisien, le collier de l'ordre de la Toison d'or et, de temps à autre, une robe. Il parlait le polonais dans lequel il avait été élevé, l'italien de sa mère, l'allemand de son père, l'anglais de ses amis britanniques de sang royal et l'ukrainien de la terre sur laquelle il espérait régner. Parvenu à la majorité pendant la Grande Guerre, il avait rejeté sa famille pour se battre aux côtés des Ukrainiens. Quand le rêve de devenir leur roi s'effondra, il devint tour à tour un allié des impérialistes allemands, un célèbre noceur français, un monarchiste autrichien enragé, un adversaire de Hitler et un espion de Staline pour le compte des Anglais et des Français. Sur fond de capitales européennes et de champs de bataille, de stations de ski et de cellules de prison, Le Prince rouge saisit un moment unique de l'histoire de l'Europe où l'ordre ancien cède brutalement la place à un avenir incertain dans lequel toute chose, y compris l'identité elle-même, semble à saisir.

11/2013

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Littérature française

Au service du président

« Quand j'y repense avec le recul du temps, je me fais honte à moi-même. Jusqu'ici, on ne pouvait rien me reprocher de toute ma longue carrière. J'aurais dû refuser, partir. Je ne sais pas pourquoi j'ai choisi de rester. La suite a découlé des prémisses. C'était logique, inéluctable. On sait ce qu'il en est advenu. Je n'ai fait que suivre, passif, entraîné par un flux irrésistible. Combien de fois ne me suis-je pas dit plus tard : "Sot ! Triple fou ! Pourquoi as-tu cédé ? Pourquoi as-tu mis le doigt dans cet engrenage impitoyable ? Comment n'as-tu pas trouvé le courage de dire je m'en vais, je retourne à mon cabinet. Faites faire vos certificats par d'autres de complexion moins chatouilleuse. Adieu, Monsieur le Président !" ? C'était le moment, juste le moment et les occasions ne se représentent pas. » Un président malade dissimule avec l'aide de son médecin son état de santé au pays. Une situation que l'on sait « historique », mais dont s'empare R. Collas pour composer une réflexion sur la fascination et la désillusion, la subordination et le désenchantement. Aussi n'est-il pas question d'une reconstitution des faits – au sens quasi judiciaire –, mais bel et bien d'une exploration de relations humaines où s'entrecroisent secret, clandestinité, ascendance et amertume, dans cette œuvre avec laquelle l'auteur affirme sa liberté créatrice et rappelle, in petto, que le travail du romancier consiste essentiellement à sonder les faiblesses et les grandeurs des hommes...

09/2014

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Romans de terroir

L'or des pins

Le bruit d'une déflagration ébranle le silence de la forêt et se répand jusqu'au coeur de Callune. Dans ce village, à l'écart du monde, qui voit sa jeunesse s'exiler vers les lumières des cités, le progrès s'annonce à coup d'explosions à la dynamite. Et si le pétrole tant attendu jaillissait du ventre de cette lande réputée inhospitalière ? Et si cet or noir réussissait non seulement à modifier sa physionomie, niais également à l'enrichir, constituant une manne providentielle pour les habitants ? Abel et Eugénie Marensin oscillent entre espoir et doute. Ils savent que le progrès s'impose aujourd'hui comme une nécessité. Mais cette forêt, la plus vaste et la plus belle d'Europe, va être sacrifiée pour des profits hasardeux alors que les pins représentent encore une source de revenus. La fièvre s'empare de tous les villageois. Même le curé incite ses fidèles, lors de la messe des Rameaux, à acheter des actions de la société pétrolière ! Au pays de l'or jaune, suintant sous l'écorce des résineux, et de l'or noir, puisé dans les strates de la terre, deux mondes apprendront à se côtoyer sans pour autant s'affronter. Sur fond de coutumes locales, une galerie de personnages authentiques souffrent et s'aiment au rythme des drames qui se jouent sous les conifères et de l'histoire d'amour d'Emilie Marensin qui provoquera un séisme aussi violent que celui engendré par l'extraction du pétrole. Après avoir bercé tant de rêves, la forêt saura-t-elle consoler les chagrins ?

05/2013

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Santé, diététique, beauté

Le dictionnaire à tout faire des sels

Il n’y a pas qu’en cuisine que les sels nous enchantent et nous étonnent ! Les Hébreux scellaient leurs promesses avec du sel et la première grande route romaine, la Via Salaria a été construite pour transporter ce trésor gardé par des soldats. L’histoire de grand nombre de pays est liée à des guerres constantes pour le sel qui a permis de construire des empires et de les faire tomber. C’est le forage pour le sel qui a lancé l’ère du pétrole lorsqu’une énorme réserve a été découverte au Texas dans un dôme de sel. On vous le dit, le sel est magique et on l’utilise pour tout : dans l’eau du bain, pour soigner nos bobos, exfolier Raymond avant de le séduire, faire le ménage et la lessive, créer des chefs-d’oeuvre en pâte à sel, chasser les puces de Sweetie, sauver nos radis et nos carottes, déneiger le trottoir, dégivrer nos pare-brises ou décorer le béton. Il existe plus de 14 000 usages différents – surtout industriels – pour ce brave chlorure de sodium. La liste ne nous a toujours pas été communiquée mais il y a fort à parier qu’elle n’est pas exhaustive car le sel peut aussi aider à mener une révolte comme la marche de Gandhi pour libérer l’Inde, brancher les invités sur un sujet de conversation sans risque pendant un dîner qui s’annonce difficile, faire rêver Raymond avec des sels d’Hawaï, de Bali et en profiter pour lui faire réserver vos prochaines vacances…

11/2012

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Histoire internationale

Mythes de l'Orient en Occident

Comment l'Orient, au cours des âges, a-t-il pu envahir une partie de l'imaginaire occidental ? Comment se fait-il que, sans existence géographique certaine, il soit devenu un objet de rêverie et de désir ? Pourquoi cette fascination a-t-elle poussé des Occidentaux à abandonner leur monde originel pour aller se fondre dans cet espace non clos et étranger, voire y disparaître ? Dès les temps les plus lointains, les échanges commerciaux se sont accompagnés de récits de voyages plus ou moins fictifs. Imaginés par des embellisseurs de réalité, ces documents arment les voyageurs et les pèlerins partant pour le Levant ou, même, pour l'Asie lointaine. L'Orient qu'on va visiter est, avant tout, un Orient qu'on a fantasmé. L'orientalisme, qui n'est qu'une des émanations de la séduction de l'Orient, a connu son âge d'or lors de l'expansion coloniale de la France et de l'Angleterre à la fin du XIXe siècle. Il se confond alors, dans l'esprit des Européens, avec une sorte d'exotisme chatoyant. Mais, au moment même où ces empires sont près d'éclater et de disparaître, l'Orient classique jette ses derniers feux ; il est devenu un jeu touristique auquel se prêtent les visiteurs occidentaux comme leurs hôtes "orientaux". Cet ouvrage entend retracer la naissance et le développement de ces mythes persistants, tels le Désert, le Harem, la Femme fatale, le Mysticisme, etc. Il forme ainsi une histoire de l'Orient rêvé par les Occidentaux.

04/2012

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Histoire internationale

Richard III

Richard III, le plus célèbre des tyrans shakespeariens, apparaît comme l'une des incarnations les plus tragiques du vice au pouvoir. Depuis sa composition à la fin du e siècle, la popularité du Richard III de Shakespeare ne s'est jamais démentie sur scène ou à l'écran. Cet anti-héros par excellence est pourtant un personnage historique bien réel, acteur majeur dans la tourmente des guerres civiles anglaises - la fameuse guerre des Deux-Roses -, à la fin du XVe siècle. Dernier roi yorkiste, il s'empare du pouvoir en 1483, à la mort de son frère Edouard IV, en éliminant ses jeunes neveux. Son règne fut bref : le 22 août 1485, il est vaincu à la bataille de Bosworth par le fondateur de la dynastie des Tudor, Henri, comte de Richmond. Pour les Anglais, cet événement marque la fin d'un Moyen Age dont Richard est le fossoyeur. Du jour même de son usurpation, Richard a suscité passions et fascination, qui ont conduit à sa transformation en monstre mythique. Cette biographie souhaite d'abord lui rendre sa dimension historique, replacer ses actes dans le contexte de la société anglaise de la fin du Moyen Age, en proie à de profondes transformations sociales, politiques et culturelles. Mais il s'agit aussi d'analyser la métamorphose d'un homme au fil des siècles et de comprendre les ressorts de la naissance et du développement d'un mythe nourri par la question de la perversion du pouvoir et de ses conséquences sur l'(in)humanité.

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Romans historiques

Le diamant des Moghols Tome 1 : La Montagne de Lumière

A la fin du XVe siècle, dans un lieu perdu d'Asie centrale, commence une épopée extraordinaire qu'Alex Rutherford raconte dans ce roman fertile en aventures et en rebondissements. Babur n'a que douze ans quand son père meurt brusquement. Pour jouir de ses droits légitimes, il doit aussitôt affronter ceux qui, dans son propre pays comme à l'extérieur, cherchent à lui ravir sa place. Aidé du fidèle Wazir Khan, il parvient à les éliminer puis il se lance à la conquête de Samarcande. Commencent alors des années de victoires successives, où le viol et le pillage sont interdits, et de mariages conclus habilement, qui vont permettre à Babur de compter parmi les plus fabuleux conquérants de l'Histoire. Car, en décidant de marcher sur les pas de son autre célèbre aïeul, le grand Gengis Khan, il s'empare bientôt de l'Inde du Nord, riche en trésors artistiques et en pierres précieuses. Lorsqu'il y parvient au terme d'âpres luttes, de complots et de trahisons, une vieille femme lui offre l'un des plus gros diamants du monde, le Koh-i-Noor, la Montagne de Lumière. Et quand il s'éteint, un peu plus tard au sommet de sa puissance, il a installé une nouvelle dynastie, celle des grands Moghols, qui va durer jusqu'en 1857. Peuplé de personnages attachants, énergiques et hauts en couleur, ce récit trépidant nous emporte au grand galop dans les vastes contrées de l'Orient. Minutieusment documenté, il repose sur le propre journal de Babur ainsi que sur des recherches approfondies.

10/2009

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Sports

L'avion du Blanc

Jean Claude Brouillet est un aventurier, sans doute un des plus grands de l'après guerre. Certains réalisent des exploits sportifs, d'autres bâtissent des empires. Jean-Claude Brouillet cumule les deux en partant de rien. Au hasard de ses voyages, il se lie avec des gens à qui il fait confiance, les entraîne avec lui, pour transformer leur rencontre en une aventure humaine inoubliable. En s'entourant d'équipes, d'équipages, sa vie devient une suite de réussites, qui repose sur la confiance entre les hommes. Durant la seconde guerre mondiale, il a 16 ans lorsqu'il entre dans la Résistance. Prisonnier, il s'évade et part pour l'Afrique s'engager dans les Forces Françaises Libres. Il devient pilote, après sa formation dans l'U.S. Air Force en Alabama, USA, malgré son jeune âge. Dès lors il va voler d'aventures en exploits. L'Afrique sera le berceau de sa vie entrepreneuriale, il y fondera sa première compagnie d'aviation avec un vieux biplan acheté dans un surplus. Il rencontrera des chefs d'états qui deviendront ses amis, fera fortune à trente cinq ans et laissera une empreinte historique partout sur son passage. L'aventure de l'aviation Gabonaise achevée, il en entame une autre avec "l'African Queen", la plus belle goélette du monde, qui voguera sur toutes les mers avec pour cap : le plaisir de naviguer. Puis l'homme d'affaires repartira pour une nouvelle aventure aérienne, et affrontera la jungle la plus dangereuse, celle qui fera sa ruine : l'administration française.

06/2011

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Littérature française

La République de Mek-Ouyes

Déçu par la vie et par la République de France, René Pascale-Sylvestre, ancien chauffeur de préfet puis de sous-préfet, pour l'heure chauffeur routier, décide de changer de vie et de nom. Son épouse (Thérèse) et lui se séparent. Il s'appellera dorénavant Mek-Ouyes. Il arrête son camion sur une aire d'autoroute (l'aire de la bouscaille) ; il s'empare de son chargement, extrêmement sensible de tricoruzène défoliant ; il fonde, sur cette aire, la République de Mek-Ouyes. Le monde entier s'intéresse à la République de Mek-Ouyes. Des individus soutiennent solidairement Mek-Ouyes dans sa décision. On lui apporte du vin et des vivres. Le Lesotho et les Etats-Unis reconnaissent la République de Mek-Ouyes et envoient des ambassadeurs. Bien d'autres Etats suivent leur exemple. Un véritable village diplomatique se crèe à côté de la République de Mek-Ouyes, avec tout ce qu'il faut, y compris un bordel qui est tenu par Thérèse elle-même... Pendant ce temps, Alexandre, vieil ami et confrère de Mek-Ouyes, convoie, pour des raisons humanitaires, 500 pioches au Rubamgué (Afrique) et se retrouve au cour d'une guerre civile. Pendant ce temps, Abdel fait des pieds et des mains pour devenir citoyen de la République de Mek-Ouyes. Pendant ce temps, Mek-Ouyes fait la connaissance, intra muros, d'un sanglier philosophe. Comment va réagir la République de France ? Que vont tramer les puissances occultes qui s'intéressent au tricoruzène défoliant, pensant qu'il représente une source d'énergie ou de dissuasion militaire importantes ?

10/2001

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Actualité et médias

Le contrat. Karachi, l'affaire que Sarkozy voudrait oublier

Enquêter sur l'affaire de Karachi, c'est un peu comme essayer d'ouvrir un coffre-fort enfoui dans les sous-sols de l'Etat. Rares sont ceux qui veulent faire le casse avec vous. L'affaire de Karachi débute le 8 mai 2002. Ce jour-là, à six mille kilomètres de Paris, onze ingénieurs et techniciens français de la Direction des constructions navales (DCN) sont tués dans un attentat à la voiture piégée au Pakistan. Al-Qaida est immédiatement désigné comme responsable. Très vite, la raison d'Etat s'empare du dossier. Comme dans une poupée russe, une deuxième affaire va s'emboîter dans la première. Les employés de la DCN morts à Karachi travaillaient à l'exécution d'un contrat d'armement signé en toute hâte le 21 septembre 1994 par le gouvernement d'Edouard Balladur. Un an avant l'élection présidentielle. Nom du contrat : Agosta. Montant de l'opération : 825 millions d'euros. Derrière Agosta se cache en réalité une incroyable affaire de corruption internationale où l'on voit défiler intermédiaires sulfureux, commissions occultes, paradis fiscaux et appétits politiques voraces. Après plus de deux ans d'enquête, les auteurs livrent aujourd'hui de nombreux témoignages et documents inédits sur une affaire d'Etats dont ils ont pu établir que l'un des principaux acteurs est un certain Nicolas Sarkozy. Un ouvrage aux multiples révélations qui jette une lumière crue sur le business étatique des ventes d'armes et son corollaire, le financement occulte de la vie politique française. Le trou noir de la République.

05/2010

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Psychologie, psychanalyse

L'intraduisible. Deuil, mémoire, transmission

" Si, dans mes souvenirs écrans, me reviennent toujours, puisqu'ils m'ont façonnée, " les travaux et les jours " des miens, ce n'est pas par la menace, l'angoisse de leurs récits de misère, leurs récriminations oppressantes, leurs évocations des lieux exterminés où s'enracinait leur existence, que leur souffrance irrémédiable est venue à moi. Elle s'empare paradoxalement de toute ma personne en présence de leurs travaux voués à combler l'insécurité première, au souvenir de leur peine opiniâtre, de la pauvreté ingénieuse, la ténacité créatrice, l'inébranlable affirmation avec laquelle ils aménagèrent leur vie d'exilés, les bases de la mienne. L'émotion la moins soutenable qui m'a acculée à écrire leur dénuement c'est celle qui m'étreint devant les traces laissées par leurs mains et leur foi artisane, les dentelles aristocratiques crochetées par grand-mère, les broderies d'espérance en bouquets de ma mère, l'attention industrieuse que mon père apportait aux étoffes de l'atelier, aux matériaux protecteur du logis, à l'apprentissage de son violon. Dans la rigueur et le respect, ils célébraient tous ces rituels qui maintiennent et sacralisent les rythmes de la vie. je ne retrouve pas dans leurs gestes au travail l'immaturité des orphelins mais leur discernement majeur. " Ce livre explique comment survivre est le fruit d'un travail obstiné qui requiert du survivant un savoir-faire avec des restes, qualité requise finalement aussi chez l'analyste œuvrant à la survie psychique du patient. Survivre impose par ailleurs une recherche désespérée du recours au tiers à rencontrer ou à créer.

06/2005

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Littérature française (poches)

L'Aile du papillon

Le battement d'ailes d'un papillon au pays du Matin calme provoquant un ouragan à l'autre bout du monde ; la rupture d'une " manille à cinquante balles " à l'origine de catastrophes en chaîne : au cœur de ce roman, le jeu du hasard et de la nécessité fait basculer le destin de trois hommes. Trois naufragés, chacun à sa manière. Roscanvel, jeune ingénieur brillant et marin d'exception, rescapé du naufrage d'une course en solitaire, hissé à bord d'un cargo, poubelle ", s'empare des commandes au beau milieu d'un typhon et se retrouve condamné pour mutinerie et pour meurtre... Le narrateur, auquel son filleul Roscanvel raconte son histoire pour qu'il la consigne dans un livre. Cet ancien légionnaire a connu l'aventure, mais il vit désormais retiré dans un petit port breton rythmé par les tempêtes qui menacent les chalutiers et alimentent la chronique locale des bistrots de la criée. Joakim Profieffke, capitaine du cargo à la dérive, personnage monstrueux vautré dans sa souille et racheté par sa fin. Au fond, l'existence d'un homme appartient-elle à celui qui l'a vécue ou à celui qui la conte ? Pierre Schoendoerffer raconte une histoire simple, qui roule ses personnages dans le chaos des vagues. C'est un roman au lyrisme noir, à l'ironie désabusée, à l'inquiétude métaphysique. Cet ouvrage a été couronné par le prix littéraire de l'Armée de terre Erwan Bergot, le prix Encre Marine, le prix Meursault, le prix des Sables-d'Olonne et le prix Livre et Mer de Concarneau.

02/2005

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Histoire internationale

Istanbul. Histoire, promenades, anthologie & dictionnaire

Byzance-Constantinople-Istanbul: cette ville a marqué de son empreinte l'histoire universelle. Berceau de civilisations brillantes, elle fut la capitale de trois empires - romain, byzantin, puis ottoman -, qui ont dominé le monde durant plus de quinze siècles. Coeur de la chrétienté orthodoxe avant d'être centre religieux de l'islam, elle conserve aujourd'hui l'héritage d'un riche passé multiculturel dont témoignent la basilique Sainte-Sophie, la mosquée Bleue ou celle de Soliman le Magnifique. Des récits orientalistes d'Européens de passage, tel Pierre Loti, aux oeuvres réalistes ou intimistes des plus grands romanciers turcs, comme Orhan Pamuk, lauréat du prix Nobel de littérature en 2006, Istanbul a toujours fasciné les écrivains et les artistes. Important foyer de la modernité artistique, elle a été durant des siècles au coeur d'intenses échanges culturels avec l'Europe. Ceci lui vaut son statut de capitale européenne de la culture en 2010. Cet ouvrage invite à redécouvrir une cité mythique et cosmopolite, à la confluence de l'Europe et de l'Asie, qui marque l'imaginaire occidental. A travers l'histoire, la littérature, le cinéma, l'architecture et les beaux-arts, mais aussi les aspects contemporains et quotidiens, il convie le lecteur à explorer Istanbul, ses lieux emblématiques - du Grand Bazar, de la Corne d'or et du Bosphore majestueux au vibrant quartier de Beyoglu - et les plus méconnus, comme les faubourgs asiatiques et mystiques d'Usküdar ou les îles des Princes. Ainsi que l'écrit Daniel Rondeau dans sa préface, Istanbul " reste aujourd'hui une ville-monde ".

01/2010

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Histoire ancienne

Les persécutions dans l'Antiquité. Victimes, héros, martyres

Considérer l'histoire des persécutions dans l'ensemble du monde gréco-romain, fût-ce en concentrant son regard sur des figures et des événements remarquables ou exceptionnels, oblige à faire tomber bien des oppositions convenues et à dépasser des préjugés. Les persécutions ne résultent pas d'un choc de civilisations, créé par l'introduction de monothéismes exclusifs, juif et chrétien, dans le système religieux, polythéiste et politique, de la cité et des empires antiques. D'abord, on ne persécute pas une doctrine, ni une idéologie, mais des personnes dans une situation donnée. Socrate est mis à mort, mais son école de pensée subsiste et se développe. Les Églises sont décapitées à plusieurs reprises, plutôt que le christianisme n'est réellement éradiqué. En effet, la cité ne se définit pas comme une communauté de croyance, ni même d'opinion, mais comme une communauté de participation, où tout se joue dans l'apparaître et la pratique collective publique, même sur le plan religieux. On persécute donc le professeur plus que l'idéologue, celui qui se met à part ou qui est absent des grandes cérémonies plutôt que l'autre dans sa différence essentielle. Les Juifs et les chrétiens constituent bien, quant à eux, une communauté de croyance, fondée sur une Écriture révélée, mais les pouvoirs publics n'ont pas su ou pas voulu pendant longtemps le prendre en compte, en traitant ces groupes religieux selon le droit commun, celui des personnes et celui des associations, et en s'efforçant de réduire leurs croyances au plus large commun dénominateur.

01/2007

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Critique littéraire

La sémiotique et son autre

Dans le prolongement de La Sémiotique en interface (Kimé, 2018), cet ouvrage se propose de faire dialoguer la sémiotique et d'autres domaines de recherche, avec une volonté accrue de mettre en avant la vie et les pratiques, voire l'empirie, à travers un grand nombre de terrains variés : les artefacts culturels, la lecture littéraire, l'image, le numérique, l'expertise financière, l'espace urbain, la santé, la psyché, etc. Une quarantaine de chercheurs réputés, issus d'une douzaine de pays, nous donnent concrètement à voir à quel point ces interactions sont fécondes, sinon inéluctables : la sémiotique est susceptible de fournir à ses consoeurs une rigueur méthodologique inédite, leur permettant d'affiner leurs concepts, de modéliser autrement leurs objets ou d'y découvrir des clartés insoupçonnées ; en retour, les autres secteurs s'avèrent une chance pour la sémiotique, car ils lui offrent l'opportunité de faire son autocritique, de réviser ses fondamentaux, d'interroger son champ de pertinence. En outre, ce livre montre que, si une synergie disciplinaire est requise pour affronter le monde complexe et mouvant dans lequel nous vivons, le rôle de médiateur pourrait être dévolu à la sémiotique, dans la mesure où elle semble être la mieux armée pour croiser et fédérer les points de vue de différentes disciplines. Somme toute, ce volume convie les chercheurs de tout domaine à se projeter hors de soi et à se doter de la lucidité nécessaire pour relever les grands défis actuels de l'homme et de la société.

05/2019

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Pédagogie

LA FORMATION PROFESSIONNELLE DES ADULTES. Une institution et ses formateurs

Contrairement à une idée naturalisée, la genèse de la formation professionnelle des adultes fut particulièrement mouvementée. C'est à l'initiative du patronat qu'un premier dispositif de FPA est élaboré dans les années trente. Sa doctrine pédagogique sera ensuite reprise et diffusée sous Vichy. A la Libération, c'est le syndicalisme ouvrier qui s'empare de l'héritage pour l'articuler aux intérêts de la classe ouvrière. Et quelques années plus tard, l'Etat intervient pour imposer une gestion tripartite. Au cours des Trente Glorieuses, ce mode de formation se pérennise et affirme son ancrage ouvrier. C'est précisément le poids de ce passé qui génère les tensions avec son évolution actuelle vers la gestion sociale du chômage. Les pratiques pédagogiques de ses formateurs témoignent de ces contradictions. Majoritairement issus des milieux populaires, ils ont eu recours à la formation continue pour accéder au métier d'enseignant. Ils exercent aujourd'hui au sein d'une institution qui accueille de plus en plus les exclus du système scolaire. Le décalage avec le sens qu'ils accordent à leur action n'en est que plus flagrant. Cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui sont engagés dans le domaine de la formation continue, qu'ils soient responsables, formateurs ou étudiants. Il leur propose d'interroger ce domaine en montrant qu'il est une construction sociale sans cesse en mouvement. Et donc soumis à des enjeux, traversé par des contradictions qu'il convient d'identifier afin d'en comprendre les effets.

11/1999

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Histoire internationale

Histoire de l'Arménie

Qui saurait retracer l'histoire de temps immémoriaux, à l'époque où la terre, à peine émergée du Déluge, commençait tout juste à se repeupler ? Telle est pourtant la mission impossible que le prince Sahak Bagratouni confie à Moïse de Khorène : écrire l'histoire de l'Arménie, depuis l'Arche de Noé jusqu'à la mort, en 439, de Mesrop Machtot's, inventeur de l'alphabet arménien. Partant à la recherche de ces temps disparus, Moïse retrouve le livre du savant syrien Mar Abas Catina, tiré, dit-on, des archives royales de Ninive, et il décide de le confronter à la Bible, aux historiens grecs et aux traditions non écrites de sa nation. Il en résulte une fresque grandiose, où l'épopée côtoie le coule, les proverbes et les chansons, tandis quo le folklore dialogue avec l'histoire. Des combats de géants, après l'effondrement de la Tour de Babel, on passe à l'affrontement des royaumes et des empires, puis à l'épanouissement de l'Arménie chrétienne, avec la traduction de la Bible et les premiers chroniqueurs. Mais bientôt le pays sombre dans l'anarchie et dans la guerre, semblant retourner au chaos primordial. Témoin capital de la mémoire collective des Arméniens, cette histoire a forgé la conscience nationale de tout un peuple. Connue en Europe à la fin du XVIIème siècle, elle a suscité des débats passionnés sur les sources, la date et l'identité même de son auteur. En même temps, elle n'a cessé de stimuler les recherches archéologiques, historiques et ethnographiques, devançant ou provoquant parfois d'importantes découvertes.

10/1993

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Histoire de France

La Vendée 1789-1793

C'est en Vendée que la Révolution révèle le plus nettement son infidélité à ses propres principes. Face aux mécontentements qui, de 1790 à 1792, agitent une société rurale meurtrie par l'édification du nouveau régime, les plus ardents des révolutionnaires ne veulent voir partout que l'ombre menaçante du complot. C'est ainsi que la Révolution en voie de radicalisation invente la contre-révolution. La paralysie qui, après les soulèvements de mars 1793, s'empare des antagonistes et, jusqu'en octobre, les empêche de remporter la victoire, s'explique par les contradictions qui les déchirent. Chez les Vendéens, les paysans inventent une guerre éminemment populaire, très éloignée des conceptions de ceux qui s'efforcent de les commander ou d'imposer un programme réactionnaire. Chez les Républicains, l'aveuglement idéologique contrarie sans cesse l'efficacité prônée par les militaires. Les cruautés réciproques ne sauraient cependant faire oublier que seul l'un des camps s'affranchit des repères moraux. A l'invraisemblable propension des Vendéens au pardon, répond en effet, chez les Républicains, l'exécution systématique de leurs prisonniers. Leur victoire finale, à Savenay, n'arrête d'ailleurs pas pour autant la mécanique terroriste, puisqu'on entreprend alors le massacre délibéré de toute la population. Par cet ouvrage appuyé sur une masse considérable de documents, Alain Gérard nous invite à abandonner les passions partisanes pour entrer dans l'univers mental des nobles comme des paysans, des politiques comme des militaires, tous protagonistes du drame qui, à l'avènement de notre démocratie, souligne le danger des dérives totalitaires.

01/1993

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Littérature étrangère

Looking back

Tecia Werbowski aime les voyages en train. Elle a un don pour les rencontres insolites et prête volontiers l'oreille aux confidences des voyageurs anonymes. Un jour, alors qu'elle est dans un train pour Cracovie, un mystérieux inconnu entre dans son compartiment. L'homme, qui vient de revoir son grand amour perdu, lui confie le drame de sa vie. Dans les années soixante, alors follement épris d'une jeune femme, il avait inexplicablement fui juste avant leur mariage. Tecia l'ignore encore, mais cet homme, Janusz Nowicki, va durablement marquer son existence. Bien plus tard, quand le temps de la jeunesse est révolu et après un séjour à Prague, ville insaisissable où la mélancolie dicte les pas, Tecia décide de retrouver son mystérieux compagnon de voyage. Elle y parvient, contre toute attente, et découvre alors la face cachée du récit de Janusz. D'une plume délicate , Tecia Werbowski sonde, à travers l'amitié profonde de deux êtres au destin brisé, les mystères de l'âme humaine et les séquelles des violences qui ont marqué l'Europe centrale. Ce récit dense et épuré, avec la ville de Prague en toile de fond, s'empare du lecteur dès les premières lignes. La vie est comme un train qui roule depuis la station de notre naissance jusqu'au terminus où notre vie prend fin. De temps à autre, il s'arrête dans des endroits agités, troubles, voire dangereux, et nous nous demandons alors, incertains, s'il faut continuer le voyage. Mais pour aller où, avec qui ?

04/2018

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Lecture 9-12 ans

Les Entremondes Tome 1 : L'hôtel invisible

Poursuivi par un mal mystérieux, le père de Cameron et Cassia les a confiés par un soir d'hiver à leur grand-mère, avant de disparaître de la surface de la terre. Pour tout héritage, il ne leur a laissé que deux énigmatiques pièces de bois aux inscriptions presque effacées. Mais, depuis qu'il a douze ans, le jeune Cameron fait des rêves étranges... Jusqu'au jour où, dans le centre commercial de son quartier, derrière la porte vitrée d'un petit magasin, il tombe sur un immense hall d'hôtel. Là, au milieu des chandeliers, du marbre et des somptueuses boiseries trône l'inscription "Découvrez votre destination ! " Le personnel de l'établissement n'en revient pas : d'habitude, on ne pénètre dans ce lieu magique que sur invitation ! Et surtout, oser s'y aventurer a toujours, toujours un prix... Car chacune de ses portes s'ouvre sur un pays différent. D'une salle à manger en Inde, on passe à un couloir de sous-marin au beau milieu de l'océan ou à une chambre avec vue sur la Grande Muraille de Chine ! Seule explication à la découverte de Cam ? La pièce pendue à son cou, qui semble mystérieusement liée à cet endroit... Se pourrait-il que son père y ait travaillé autrefois ? Mais le doute s'empare vite du garçon : chariots et plateaux qui se déplacent tout seuls, couloirs sombres se modifiant à volonté, passages secrets nichés dans les caves de l'établissement... L'hôtel, doué de conscience, serait-il maléfique ?

09/2018

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12 ans et +

De brume, de métal et de cendres

Et si on pouvait vraiment créer un monde avec de l'encre et du papier ? En s'armant d'encre et de papier, il est désormais possible de voir naître sous ses doigts des univers entiers. Il suffit, pour accomplir ce miracle, de respecter les règles complexes d'une discipline toute récente, la scriptologie. Elsa est l'un de ces nouveaux savants aux pouvoirs vertigineux. Quand elle découvre avec stupeur que sa mère a mis au point un livre capable de modifier le monde réel, elle n'a plus qu'une idée en tête : récupérer ce dangereux ouvrage avant que ne survienne un drame irréparable. Mais il est déjà trop tard... Non content de la trahir, Leo, l'ami le plus cher d'Elsa, s'est emparé du précieux livre-monde pour le remettre à son père, le terrible Garibaldi. Ce fou furieux entend bien unifier l'Italie, quel qu'en soit le prix. Dès lors, il ne reste plus qu'un espoir à la jeune fille - et à l'humanité tout entière : celui que ses ennemis échouent à déchiffrer le manuscrit qui pourrait bien réduire à néant la planète... Saura-t-elle réparer par l'écriture un monde devenu fou ? Une multitude d'univers créés de toutes pièces entrent en collision dans ce deuxième et dernier tome de la duologie. Passé tragique et ténébreuses conspirations, univers de poche et armes ultimes : suivez cette héroïne armée d'encre et de papier à travers une ribambelle de mondes réels et inventés !

01/2019

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Beaux arts

Alexandre Zinoview. Un peintre russe sur le front français (1914-1918)

Né en Russie en 1889, Alexandre Zinoview s'installe à Paris en 1908 au coeur du Montparnasse bohème, côtoyant Picasso, Foujita ou Diego Rivera. Il participe au bouillonnement artistique de l'époque, expose aux Salons, mais est aussi au service de la police secrète tsariste, pour qui il espionne les révolutionnaires russes en exil. Quand éclate la Première Guerre mondiale, Zinoview répond à l'appel de Blaise Cendrars et s'engage comme volontaire. Versé à la Légion étrangère, il part sur le front de Champagne, où il intègrera en 1915 l'Ambulance russe. Son séjour au Corps expéditionnaire russe (1916-1917) bascule avec la révolution en Russie et la mutinerie de La Courtine. Fin 1918, après de longs mois à l'hôpital, Zinoview part aux Etats-Unis avec une délégation de la Légion promouvoir le dernier emprunt de guerre. L'armistice le trouve au Canada, angoissé par le retour à la vie civile alors que sa double vie d'agent a été révélée. Artiste éclectique dans ses inspirations, Zinoview s'empare de nombreuses techniques, utilise de multiples supports. Par son art de la composition et les postures de ses personnages, il fait de son expérience de la guerre un authentique théâtre – un théâtre personnel où il met en scène sa vision de l'humanité et ses fantasmes, mais aussi le théâtre des opérations, des nationalismes et des passions politiques, celui des souffrances collectives, des émotions singulières et des destins individuels. Ce livre retrace pour la première fois ce destin hors norme et met en lumière un parcours artistique singulier.

05/2017

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Littérature étrangère

In abstracto

Quand il met fin à ses jours en 1923 avec une arme à feu, Demetru Demetrescu-Buzau, alias Urmuz, n'a que quarante ans. Son cadavre sera retrouvé dans un bosquet au bord de la chaussée Kiseleff. Il a gagné honnêtement sa vie en exerçant le métier de juge à la Cour de cassation de Bucarest et laisse derrière lui une extraordinaire poignée de récits bizarres, pour la plupart écrits avant la Première Guerre mondiale. Bien qu'ils aient circulé dans des cercles d'amis dès la fin des années 1900, ces textes ne seront rassemblés et publiés qu'en 1930, sous l'égide de la revue unu et de Sasa Pana qui écrira pour l'occasion : Pour expliquer une légende, pour anéantir un symbole devenu trop limpide, pour renouveler l'angoisse de notre propre expérience, le groupement unu recueille ces quelques bizarres pages de révolte, ne s'agenouillant que devant le seul privilège qui a fermé la vie d'Urmuz telle une fenêtre. Sans doute, une légende est-elle ainsi née, et même plus : un véritable événement littéraire, qu'il faudrait regarder comme une sorte d'avant-garde des avant-gardes, ou comme le signe avant-coureur de cette fièvre créatrice qui s'empare alors d'à peu près tous les arts, une nouveauté encore sans nom que ne manqueront pas de reconnaître, entre autres, Tristan Tzara et Eugène Ionesco. Au final, en une petite dizaine d'histoires de quelques pages à peine, un chef-d'oeuvre souverainement salvateur, dont on ne peut que saluer l'inaltérable modernité.

04/2017