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William Olivier Desmond

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Lecture 9-12 ans

Les Doldrums Tome 1

Archer Helmsley rêve d'aventure. Il ferait n'importe quoi pour quitter le 375 Willow Street, la maison pleine d'objets bizarres et d'animaux empaillés collectionnés par ses grands-parents, de célèbres explorateurs. Alors, quand il apprend dans la Gazette des Doldrums qu'ils ont disparu en Antarctique et dérivent sur un iceberg, Archer n'a plus qu'une idée en tête : les retrouver. Avec ses amis Adélaïde Belmont, ancien petit rat de l'Opéra à la jambe de bois (la légende dit qu'elle se serait battue contre un crocodile), et Oliver Glub, le cerveau un peu tête en l'air de la bande, ils ont un plan... Mais rien ne va se passer comme prévu. " Un rêve de livre, intelligent, charmant, drôle, qu'on dégusterait presque à voix haute. " The New York Times " Les illustrations, pleines de délicatesse et de drôlerie, portent une histoire totalement géniale et farfelue à la hauteur de l'univers de Lemony Snicket et des Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire. " Booklist

04/2017

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12 ans et +

Boo

7 septembre 1979. C'est la première semaine de cours au collège Helen-Keller. Oliver "Boo" Dalrymple — élève de quatrième à la pâleur spectrale et au coeur malade, scientifique en herbe et paria social — récite les cent six éléments du tableau périodique devant son casier. Dans la seconde qui suit, il se réveille au "Village", un au-delà exclusivement réservé aux trépassés de treize ans. Ici, il n'y a ni arbres ni animaux, seulement d'infinies rangées de dortoirs en brique rouge, entourées de gigantesques remparts de béton. Au plus grand étonnement de Boo, les "qualités" qui faisaient de lui un paria sur Terre lui valent ici des amis. Il se surprend à éprouver une joie qu'il n'avait jamais connue jusqu'alors. Mais même au paradis, la vie peut être un enfer. Et tandis que le jeune garçon coule des jours heureux, il découvre que sa mort ne résulte pas, comme il le croyait, d'une défaillance de son coeur malade. Boo a été assassiné. Et le coupable pourrait bien l'avoir suivi jusque dans l'au-delà...

08/2019

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Critique

Les Parias

Cette anthologie d'essais des frères Powys emprunte son titre au poème "Le Paria" que William Cowper, leur aïeul par la branche maternelle, écrivit un mois avant sa mort, en 1800 : "Aucune voix divine n'apaisait la tempête, / Aucune lumière ne brillait / Quand, brutalement arra- chés, sans aucune aide / Nous avons péri, chacun seul [... ]". C'est donc sous le signe de la plus inquiétante déréliction que Patrick Reumaux a placé ce volume, dont il est le maître d'oeuvre et le traducteur. Les textes métaphysiques des trois frères s'articulent autour d'une sorte de prêche de Theodore Francis intitulé Le Soliloque de l'ermite. Publié à New York en 1916, cette oeuvre très personnelle - une des plus grandes réussites stylistiques de l'auteur - n'avait encore jamais été traduite en français. Bien qu'il ne fasse aucune allusion à la guerre qui sévit alors en Europe, T. F. Powys semble avoir écrit là une profession de foi contre les valeurs de son temps : à l'ordre de participer à l'épouvantable vie collective, il oppose la nécessité de la solitude, de même qu'à l'impératif de travailler pour vivre il répond par l'affirmation du pur bonheur qu'on ressent à ne rien faire : "Je me demande si l'on comprendra jamais que le monde n'est pas fait pour le travail, mais pour la joie". Requis par la Bible, le seul livre qui vaille à ses yeux, lui qui ressemblait dans sa jeunesse à Nietzsche ne peut s'empêcher de s'interroger sur l'écart, partout constatable, entre le plaisir que les hommes tirent du vice et l'ennui considérable que leur inflige chaque bonne action. L'argumentation qu'il déploie dans son monologue s'appuie sur les ressorts rhétoriques du ser- mon, mais sans visée clairement évangélique. Comme l'écrit Reumaux dans La Table ronde des Powys, la démonstra- tion, toujours ironique, devient, chez Theodore, un délire "de la raison pure" . En sorte qu'on en déduit seulement qu'à la différence de Llewelyn il n'est pas athée. Pour le reste, il est difficile de dire si ce païen est chrétien ou si, comme John Cowper, derrière son christianisme, se cache un fond irréductible de paganisme. Le sûr, c'est qu'il habite la Bible comme un inquisiteur diabolique. Cette confession subversive de Theodore est encadrée par onze plus brefs essais publiés par ses frères dans les mêmes années, le tout constituant une excellente introduction aux thèmes chers aux Powys : l'immersion dans la nature, Dieu, l'art de vivre dans la solitude, la puissance hantée du Dorset ou la malédiction. De Llewelyn, Reumaux a retenu six "vies minuscules" , qui font penser à celles qu'écrira, plus tard, Lytton Strachey ; elles sont consacrées à des maudits ayant vécu entre le seizième et le dix-huitième siècle - à savoir trois poètes au destin tragique : Christopher Marlowe, William Cowper, James Thomson ; un botaniste : Nicholas Culpeper ; un graveur du terroir : Thomas Bewick, et un célèbre dandy, à la Brummel : le Beau Nash. John Cowper complète cette galerie par le portrait flamboyant de trois de ses maîtres : Emily Brontë, Nietzsche et Oscar Wilde à quoi Reumaux a ajouté deux essais de portée plus générale, "L'art du discernement" et "Jugement suspendu" . Aussi différents qu'ils soient les uns des autres, tous les textes rassemblés dans ce volume sont moins des démonstrations rationnelles que des plaidoyers véhéments et passionnés pour un art de vivre opposé aux modes contemporaines. Le dernier mot revient à John Cowper : "Comment pourrions-nous vivre sans les grands anarchistes de l'âme, sereins et méprisants, dont la haute imagination inviolable rafraîchit et recrée perpétuellement le monde ? "

03/2022

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Critique littéraire

Revue de la Bibliothèque nationale de France N° 59/2019 : World-building. Création de mondes et imaginaires contemporains

A l'heure où la fantasy séduit de plus en plus (Le Seigneur des anneaux, Game of Thrones...), plaçant les "mondes inventés" au coeur de la culture populaire, ce dossier s'interroge sur leurs formes et leurs usages en confrontant le regard des historiens du genre à celui des spécialistes des médias et des créateurs, qu'ils soient écrivains ou concepteurs de jeux. L'invention de mondes imaginaires L'invention de mondes imaginaires est une idée aussi ancienne que l'humanité, depuis l'Atlantide de Platon, ou encore l'Utopia de Thomas More. Mais c'est dans la seconde moitié du XIXe siècle en Angleterre, avec Lewis Carroll et William Morris, que naissent la fantasy et sa pratique, le worldbuilding. Un genre qui connaîtra un succès prodigieux à partir des années 1960, à travers l'oeuvre de Robert E. Howard (Conan le Barbare) et celle de Tolkien (Le Seigneur des anneaux). Anne Besson retrace pour nous l'histoire du genre pour lequel Tolkien tient lieu de modèle, l'écrivain-démiurge qui, pour créer sa mythologie personnelle, dessine des cartes, crée une cosmogonie, élabore des chroniques... Les cartes jouent en effet un rôle spécifique dans la création des mondes imaginaires, ainsi que l'expose Julie Garel-Grislin dans son article. La fantasy connaît en France une apparition tardive (les premières traductions datent des années 1970) : il faut attendre le nouveau dynamisme éditorial de la fin des années 1990, décrit par Marie-Lucie Bougon, pour la voir s'affirmer et se singulariser (avec des éditeurs comme Mnémos, Bragelonne...). Ce succès éditorial, très marqué chez les jeunes enfants et les adolescents, nous conduit à nous interroger, aux côtés de Laurent Bazin, sur les raisons d'une telle fascination au-delà du simple besoin de divertissement. Un succès transmédia L'engouement pour ces imaginaires contemporains s'étend bien au-delà de la littérature, porté par le développement de nouveaux médias (bandes dessinées, pulps, films, séries télévisées, jeux vidéo, jeux de rôle...), chaque support nourrissant l'autre, avec l'ambition de construire un monde complet et consistant, quoique fictif. Les créations de nouveaux univers sont pléthoriques au cinéma (Star Wars, adaptation du Seigneur des anneaux), dans les séries (Game of Thrones ou Westworld), le jeu vidéo (World of Warcraft ou Assassin's Creed) et même les jouets (Lego)... Elles sont aujourd'hui au coeur de la culture populaire au point de faire émerger une nouvelle communauté de fans, les "geeks", qu'ils soient fervents lecteurs de fantasy, de mangas, ou de comics, "rôlistes", gamers, amateurs de séries fantastiques ou de films d'horreur. David Peyron nous dit quelles pratiques se cachent derrière ce vocable, tandis qu'Olivier Caïra revient sur les jeux de rôle sur table, tels que Donjons et dragons. Les genres de l'imaginaire sont également très présents sur le petit écran, depuis Star Trek jusqu'à Game of Thrones, au point de brouiller la frontière avec le cinéma. Une évolution que décrit Florent Favard. Alain Boillat se concentre quant à lui sur le cas de Westworld qui, tout en reprenant les codes du western, explore la problématique de l'intelligence artificielle et tend un miroir à nos préoccupations contemporaines... La parole aux "créateurs" Il s'agit aussi d'entendre la parole des créateurs, de ceux qui donnent corps à ces univers, qu'ils soient écrivains ou concepteurs de jeux. Des écrivains français se sont prêtés au jeu, tels que Jean-Philippe Jaworski, auteur de deux cycles de fantasy, Récits du Vieux Royaume et Rois du monde (éditions des Moutons électriques), Lionel Davoust, auteur des Chroniques d'Evanégyre (éditions Critic), ou encore la Canadienne Karoline Georges, auteur de romans d'anticipation (SF Folio). Côté jeux vidéo, la société Ubisoft expose sa ligne éditoriale et la manière dont elle reconstruit des mondes historiques disparus, comme dans son dernier opus, Assassin's Creed Odyssey (2018), dont l'action se situe en Grèce pendant la guerre du Péloponnèse. Tout doit concourir à l'immersion du lecteur ou du joueur... Rubriques : L'"Actualité de la recherche" mène l'enquête avec Laurent Demanze sur la passion de l'investigation dans la littérature contemporaine La "Découverte" des archives comiques de la photographie relate avec humour comment ce médium a été perçu dans la presse humoristique du XIXe siècle Une " Galerie " autour du typographe Christian Delorme La rubrique " Histoire de la bibliothèque " consacrée à l'Arsenal pendant la première moitié du XIXe siècle Le récit de Gaëlle Obiégly en " Résidence " à la BnF

10/2019

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Histoire internationale

Rudolf Hess. La dernière énigme du Toisième Reich

Le dossier Hess figure en première place sur la liste des grandes " énigmes " historiques avec la mort de Napoléon, le secret du Masque de fer ou l'assassinat du président Kennedy... S'appuyant sur des archives britanniques et allemandes inédites, une bibliographie exhaustive et une connaissance fine des services secrets et des arcanes de la Seconde Guerre mondiale, Pierre Servent livre la première biographie en français du dauphin d'Hitler. Elle tord le cou à toute une série de théories complotistes qui s'attachent à ce personnage étrange et féru d'occultisme dont la légende noire est née un soir de mai 1941, lorsqu'il est tombé du ciel sur le sol écossais, un rameau d'olivier à la main. Et d'abord, quelle était la nature exacte de sa relation avec Hitler, dont il fut l'un des premiers et plus proches compagnons ? Quel était son rôle précis au sein du IIIe Reich ? Hitler a-t-il encouragé en secret cette incroyable tentative de paix avec Albion ? L'homme est-il le " fou " que l'on a décrit à Nuremberg ? A-t-il caché des " secrets " jusqu'à sa mort à 93 ans dans la prison de Spandau ? Enfin, s'est-il suicidé ou a-t-il été " suicidé " car il en savait trop ? Ces questions, parmi beaucoup d'autres, trouvent enfin leur réponse dans ce livre captivant – enquête biographique écrite d'une plume alerte qui convoque témoins et documents pour restituer toute la vérité sur un des personnages les plus énigmatiques du IIIe Reich.

09/2019

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Spécialités médicales

Epidémiologie psychiatrique et services de santé mentale en médecine générale. Etude sur les personnes âgées

Cet ouvrage a pour objectif de fournir des outils conceptuels, méthodologiques et statistiques utiles dans le domaine de l'épidémiologie psychiatrique gérontologique. Il est assorti d'une compilation raisonnée de travaux publiés par une équipe de scientifiques en santé mentale qui occupent une place significative dans la profession. S'adressant d'abord aux étudiants et aux chercheurs qui veulent suivre un programme de recherche en épidémiologie psychiatrique et en évaluation des services de santé mentale gériatriques, il intéressera tout autant les médecins et les professionnels de la santé. Appuyés par le programme de recherche Etude sur les aînés (ESA), les auteurs cherchent à documenter les caractéristiques et l'évolution des épisodes de détresse psychologique que peuvent vivre les personnes âgées. Ils décrivent les liens qui existent entre les facteurs prédisposants individuels, les facteurs facilitants environnementaux et l'utilisation des services médicaux et pharmaceutiques qu'entraînent ces symptômes. Avec la collaboration de : Djamal Berbiche (Université de Sherbrooke), Yvon C. Chagnon (Université Laval), Pierre-Alexandre Dionne (Université de Sherbrooke), Geneviève Forest (Université du Québec en Outaouais), Hélène Forget (Université du Québec en Outaouais), Samantha Gontijo Guerra (Université de Sherbrooke), Sébastien Grenier (Centre de recherche de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal), Carol Hudon (Université Laval), Catherine Lamoureux-Lamarche (Université de Sherbrooke), Sylvie Lapierre (Université du Québec à Trois-Rivières), Dominique Lorrain (Université de Sherbrooke), Djemaa-Samia Mechakra-Tahiri (Faculté de médecine de Casablanca, Maroc), Marie-Christine Payette (Université du Québec à Montréal), Olivier Potvin (Laboratoire MEDICS, Centre de recherche CERVO), Michel Préville (Université de Sherbrooke).

06/2019

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Philosophie

Penser l'Afrique noire

"C'est en 2010 que le doyen Alassane Ndaw me confia l'édition d'un recueil de ses textes incluant des articles déjà publiés ainsi que des inédits. Il me demanda expressément de rédiger, à cet effet, outre une introduction, une préface, et m'assura que j'avais toute liberté de conduire le travail éditorial. L'ouvrage, Penser l'Afrique noire, se présente donc comme un ensemble de quatorze textes déjà publiés ou inédits, auxquels s'ajoute un quinzième constituant l'épilogue qui fut à l'origine une magistrale préface de Ndaw au beau livre d'art d'Olivier Föllimi, Hommage l'Afrique (Paris, Editions de la Martinière, 2010, 336 p.). Toute sa vie, Alassane Ndaw a poursuivi une seule idée, un seul objectif : établir une puissante synthèse entre tradition et modernité, entre pensée africaine et philosophie occidentale, en vue d'aboutir à la définition d'une personnalité culturelle capable, en surmontant tout déchirement, de se remembrer. Il cherchait moins une philosophie africaine qu'une forme africaine de la philosophie. L'élaboration de cette forme africaine de la philosophie lui apparaissait comme la tâche par excellence de l'herméneutique, qu'il fallait d'abord créer. Aussi bien s'était-il constamment attelé à deux activités majeures : expliciter et interpréter les traditions culturelles africaines, c'est-à-dire créer l'herméneutique africaine en la faisant. De la permanence de cette tâche, en même temps que de son actualité, témoigne cet ouvrage posthume de ce grand maître de la pensée africaine. " Djibril Samb.

07/2019

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Littérature française

Minutes d'un libéré (1944)

Ce troisième volume des minutes de François Sentein couvre l'année de la Libération. Celle-ci se passe à La Ferté-sous-Jouarre, point de départ des bourgeois de La Cagnotte ; d'où un côté Labiche qui n'est pas pour déplaire à notre " libertin ". Il sort d'entretiens inattendus avec julien Benda, rencontré par hasard au bord d'un étang du Languedoc, pour croiser Olivier Larronde dans l'escalier de Jean Cocteau et goûter les exigences logiques de cet adolescent que la poésie enlaçait comme un lierre. Il revient à Montpellier pour y apprendre ce qu'y fut cette Libération, non plus sur le mode dérisoire de La Cagnotte, mais dans la sottise idéaliste et sanglante que Le Capital justifiait à la rescousse de Saint Just. On marchait beaucoup en cette année 44, autant que dans une vieille chanson française. Les chars de guerre écrasaient les macadams jusqu'à en tirer leur poudre première. Suivons-y notre jeune homme, d'un centre de jeunesse rural à un salon où l'on cause, alors que les lieux et les rencontres donnaient prétexte à la mémoire de doubler les minutes présentes d'un " temps retrouvé ", trop souvent sur le tombeau de jeunes morts, car les temps de guerre n'ont pas encore passé où ce ne sont plus les fils qui enterrent les pères, mais les pères les fils. Ces Minutes d'un libéré (1944) prennent la suite des Minutes d'un libertin (1938-1941) et des Nouvelles minutes d'un libertin (1942-1943) précédemment publiées au Promeneur.

10/2002

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Littérature française

Sous le manteau du silence

Un délicieux matin d'automne de l'année 1967, la mort suspecte du curé Charles-Eugène Aubert à l'hôpital où travaille Rosalie Lambert soulève des questions épineuses. Pour l'infirmière d'expérience au passé professionnel sans tache, passionnée et avide de liberté, c'est l'occasion de replonger plus d'un quart de siècle en arrière.\r\n\r\nElle retourne alors à l'époque où, infirmière dans un dispensaire fraichement implanté dans un coin en défrichement de l'Abitibi, elle avait fait la connaissance du religieux, alors que le clergé catholique régnait en maître absolu sur la Belle Province. Or, tout bascule pour Rosalie, alors qu'elle soupçonne que bien caché sous le manteau du silence, le curé Aubert aurait commis des actes allant à l'encontre de son devoir. Et malgré le fait que Rosalie ait rencontré celui qui allait devenir le plus grand amour de sa vie, le jeune Marc-Olivier, elle s'enfuit jusqu'en Europe, où la Seconde Guerre mondiale fait rage.\r\n\r\nDe retour au Québec bien des années plus tard, toutes les pièces de sa vie se déchirent et reviennent la hanter, dans le tourbillon des événements survenus à l'hôpital, où se mêlent le présent et le passé qu'elle a désespérément tenté de fuir. Saura-t-elle convaincre les jurés que seul un jeu cruel du destin a réuni à nouveau l'infirmière et le curé Aubert et qu'elle n'est aucunement coupable du monstrueux crime dont on l'accuse?

01/2011

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Théâtre

Traversées des mondes

Fuyant les rives de Troie, Ulysse découvre des îles inconnues ; après son errance, Enée fonde une nouvelle cité. De la préhistoire à la Renaissance et à l'époque contemporaine, le voyage et l'aventure construisent l'expérience de l'autre et donnent la mesure de la diversité des représentations du monde. Et si les cultures humaines étaient nées de ce désir d'ailleurs ? Pour mieux déchiffrer les transformations qui traversent notre temps et l'actualité trop pressante, les textes réunis dans cet ouvrage proposent de multiples détours. Ils invitent à une traversée des mondes, des espaces, des temps et des imaginaires. Ce dialogue entre la création artistique et la recherche scientifique oeuvre à la connaissance des intelligences culturelles. Comment les sociétés inventent et s'inventent ? Comment passer de la violence à la justice, s'accorder sur le bien commun, accueillir l'étranger et faire récit du passé pour imaginer un avenir commun ? Cet ouvrage a été coordonné par Catherine Courtet, responsable scientifique, Agence nationale de la recherche ; Mireille Besson, directeur de recherche, CNRS-Aix-Marseille Université ; Françoise Lavocat, professeur, Université de la Sorbonne Nouvelle ; Alain Viala, professeur émérite, Université d'Oxford. Avec les contributions de Roland Auzet, Alexandra Badea, Frederick Cooper, Vincent Debaene, Souleymane Bachir Diagne, Delphine Diaz, Jan Willem Duyvendak, Alain Ehrenberg, Edhem Eldem, Laurent Gaudé, Laurence Giavarini, Pascale Gisquet-Verrier, Paulin Ismard, Kevin Keiss, Josip Keic, Anne Lehoërff, Giovanna Leone, Grégoire Mallard, Thibaut Maus de Rolley, Alessandro Monsutti, Anne Piéjus, Maëlle Poésy, Waddah Saab, Blandine Savetier, Sylvain Venayre et Jean-Pierre Vincent Préface d'Olivier Py

11/2020

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Policiers

Terres brûlées. Anthologie

" Depuis longtemps, l'idée me titillait de réunir certains écrivains qui, même s'ils ne se sont rencontrés que sur les rayonnages d'une bibliothèque, ont en commun une vision moderne du livre en tant qu'outil éducatif universel. Des écrivains représentatifs d'un courant noir, international, que je me risquerai à qualifier de post-post-soixante-huitard. Leur écriture, tout en reprenant à son compte les antiques vertus narratives du discours oral, privilégie le côté événementiel du récit, jugé suffisamment riche de sens en soi pour se passer de tous ces commentaires à mi-chemin entre idéologie et psychologie auxquels nous ont accoutumés certains rescapés de la Révolution. " Cesare Battisti (extrait de la préface) Battisti annonce la couleur : du noir et des auteurs venus d'horizons divers, avec Didier Daeninckx et Olivier Douyère, les Espagnols Montalban et Martin, en passant par la plus française des Anglaises, Stéphanie Benson, l'Italien Nino Filasto, l'Américain Jerome Charyn et le Russe Viktor Pelevine. Ce qui les réunit, c'est une certaine conception de la littérature noire, qui se démarque de la fiction policière pour n'en garder que la coloration et le regard ironique posé sur un monde caractérisé par le cynisme, l'absurde et la perte des illusions. Ils ont en partage, chacun avec son style propre, une écriture métaphorique, dépourvue de considérations psychologiques, mais souvent teintée d'humour grinçant. Plus que des nouvelles, ils ont écrit des fables, preuve que le polar reste " la grande littérature morale de notre époque ".

03/2000

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Histoire de la médecine

Souffrir, soigner, guérir. Les patients et leur médecin du Moyen Age à nos jours

Devant la maladie, le patient, vulnérable, a toujours dû s'en remettre à une autorité, dans un rapport qui n'a rien d'anodin : de ces spécialistes, il attend parfois la survie. Pourtant, cette relation de soin ne s'est jamais résumée à une stricte domination, le malade pouvant notamment décider de se tourner vers un concurrent... Depuis le Moyen Age, ce face-à-face si particulier a connu de nombreux avatars. L'hôpital, aujourd'hui en crise, joue depuis ses origines un rôle de dernier recours pour les déclassés. Le pharmacien a pour ancêtre l'apothicaire, marchand souvent soupçonné d'être prompt à l'escroquerie. Si les métiers de santé se voient soumis à un contrôle de plus en plus exigeant, des soignants aux formations très différentes continuent longtemps de proposer leurs services. Quant aux déserts médicaux, ils ont toujours existé, obligeant les patients à guetter le passage d'un professionnel itinérant pour se faire arracher une dent, ou encore à employer la médecine épistolaire, précédent médiéval oublié de la téléconsultation. Enfin, bien avant le Covid-19, la légitimité du corps médical a été mise à rude épreuve par des épidémies de peste, choléra ou syphilis. A travers une approche inédite, cet ouvrage réunit les meilleurs spécialistes pour interroger, au fil d'une écriture collective, l'évolution de la relation de soin, révélant sous un jour inattendu les bouleversements actuels. Un ouvrage coordonné par Marilyn Nicoud, réunissant les chercheurs en histoire de la santé et de la médecine Elisa Andretta, Olivier Faure, Laurence Moulinier-Brogi, Philip Rieder et Nicolas Sueur.

02/2023

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Critique littéraire

Homère

ne doutaient pas de son existence, lui consacrèrent de nombreuses biographies, selon lesquelles Homère serait mort de désespoir, n'ayant pas su résoudre une énigme que lui avaient posée des enfants, comme si sa mort symbolisait la vanité de toute science... Pour les historiens d'aujourd'hui, Homère reste largement une énigme. L'époque où furent composés l'Iliade et l'Odyssée est en revanche de mieux en mieux connue grâce aux progrès de l'archéologie. Il est probable que les deux épopées sont dues à deux auteurs différents. S'inspirant de traditions orales remontant à la civilisation mycénienne qui leur avaient été transmises par des générations de bardes, ils les adaptèrent à l'esprit de leur public, sans toujours se souvenir du sens qu'elles avaient à l'origine. Construit à la manière d'une enquête, ce livre retrace la genèse des poèmes homériques et nous invite à les relire en replaçant les grands épisodes dans l'histoire de la Grèce ancienne. Il montre en particulier que la société et la civilisation matérielle décrites dans l'Iliade et dans l'Odyssée sont à peu près les mêmes, alors que la fonction des dieux, l'idéologie royale divergent profondément. A leur façon, les poèmes homériques sont bien des témoignages historiques, même si l'on peut douter des événements qu'ils racontent : il est vain de chercher l'olivier d'Ithaque à l'ombre duquel Ulysse a conversé avec Athéna, mais la familiarité du héros et de la déesse nous apporte un renseignement précieux sur les mentalités.

09/1999

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Marie

La vierge Marie, fille d'Israël. Jeune fille juive qui, par son Fiat, a changé la face du monde

Ce livre est une méditation à plusieurs voix sur la vocation et le destin de Marie, une jeune fille juive, une vierge très humble qui, par son Fiat, a accepté de devenir la Mère du Christ. Deux mille ans nous séparent de ce mystère. Marie est issue de ce peuple juif dans lequel le Fils de Dieu naquit de la tribu de David, par l'opération du Saint-Esprit "car rien n'est impossible à Dieu" (Lc, ch. 1, v 37). Elle a mis au monde le Christ : ainsi Dieu est venu sur terre, afin de transformer les coeurs et faire toutes choses nouvelles. Dans l'illustration de couverture, l'étoile juive, nommée aussi étoile de David, nous rappelle que Dieu a voulu naître dans ce peuple juif. L'olivier représente ce peuple ainsi que sa descendance spirituelle, le peuple chrétien. Nous chrétiens devons toujours chercher nos racines, qui sont dans l'Ancien Testament. La Croix de Jérusalem nous fait méditer sur les événements importants de la vie de Jésus, en particulier sa mort et sa résurrection dans cette ville trois fois sainte. Et les quatre petites croix rappellent les quatre saints évangélistes, ou encore les quatre plaies de l'Agneau, ainsi que l'Evangile qui a été répandu aux quatre coins de la terre. "Allez dans le monde entier. Proclamez l'Evangile à toute la création" (Mc, ch. 16, v 15). La croix centrale nous fait penser au coeur percé de Dieu miséricorde, ce Dieu d'amour qui a tant aimé les hommes.

07/2021

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Littérature étrangère

Scènes de ma vie

Rien ne destinait Franz Michael Felder (1839-1869) à laisser une trace de sa brève existence. Paysan pauvre du Vorarlberg, région en ce temps-là très déshéritée de l'Autriche occidentale, il eut à vaincre mille obstacles, à commencer par les préjugés de son milieu, pour accéder à la littérature et à la poésie, objets de toute son ambition dès l'adolescence. Auteur de deux romans, de nouvelles, de poèmes, d'essais et d'une vaste correspondance, il laisse surtout un chef-d'oeuvre : Scènes de ma vie, récit autobiographique achevé juste avant sa mort, publié seulement en 1904 mais constamment réédité depuis. S'il faut lire ce livre, ce n'est pas simplement parce qu'il s'agit sans doute de la toute première fois où s'éleva, dans l'Empire autrichien (et même en Europe), une voix venue des profondeurs du monde rural : ne voir dans les Scènes de ma vie qu'un document sur la paysannerie, ce serait passer à côté de l'authentique écrivain qu'est Felder. Ce qui sidère le lecteur d'aujourd'hui, c'est l'évidence de son don littéraire. Dans une langue exceptionnellement riche et dense que rend fidèlement la traduction d'Olivier Le Lay, Felder parvient à rendre intensément présentes toutes les situations qu'il décrit. Dès les premières lignes du livre, il est là, en chair et en os, qui entreprend de raconter les "vies minuscules" de ses compatriotes et la sienne, sans apitoiement : simplement pour en dégager la vérité universelle.

02/2014

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Lecture 9-12 ans

Amies à l'infini Tome 1 : Quand l'amour s'en mêle

Ophélie a quinze ans, le coeur brisé, et autant envie de reprendre l'école que de se faire arracher une dent sans anesthésie. Disons seulement que la fin de sa 3e secondaire n'a pas été une partie de plaisir ! Entre le rejet d'Olivier (coeur en miettes pour toujours) et les coups bas que Zoé - son ex (?) meilleure amie - et elle se sont faits pendant des semaines, non, vraiment, Ophélie n'a pas du tout la tête à retourner à l'école. Zoé, de son côté, ne sait toujours pas si elle doit pardonner à Ophélie. Mais à qui d'autre parler de ce qu'elle ressent dès que Jérémie s'approche un peu trop près ? Elle qui se contrôle si bien d'habitude, la voilà qui bafouille et rougit dès qu'il la regarde ! Tomber amoureuse n'était pas dans ses plans. et encore moins de Jérémie ! C'est au milieu de tout ça que Chloé arrive de Paris, sauf qu'elle ne pense qu'à une chose : repartir (et au plus vite !!!!!!). Québécoise de naissance, elle a toujours vécu en France et n'avait aucune envie de venir passer un an au Québec. D'ailleurs, elle ne pardonnera jamais à ses parents de l'avoir déracinée et forcée à quitter F-X, son chum. (Non mais, quelle idée !) Les trois jeunes filles commencent donc une nouvelle année sans enthousiasme, mais qui sait ce qu'elle leur réserve ? Entre questionnements, rêves, amours et amitiés, Ophélie, Zoé et Chloé verront leur vie changer. Sauront-elles s'adapter ?

11/2013

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 26 : Ce qui s'est vraiment passé à la conférence de Durban

Un pli homophobe général, étonnant, assez comique : l'homosexuel, ce serait Verlaine, pas Rimbaud. Alors que, bien sûr, c'est plutôt, si j'ose dire, l'inverse. Est-ce le schéma du " vieux pédé " ? Verlaine était marié, il a fait des enfants. Laurent Dispot. Personne n'est strictement arabe, indien ou persan. Nous sommes tous, qu'on le veuille ou non, des Occidentaux. Daryush Shayegan. Les soldats américains ont détruit les deux ennemis jurés de l'Iran, Saddam Hussein et les talibans. En somme, l'encerclement de l'Iran par les États-Unis a élargi le champ de manœuvre des Iraniens. Olivier Roy. Il y a ces voix de l'exil : les intellectuels, les écrivains, les artistes, et les autres. Ils sont les dépositaires d'un Iran qui, d'Omar Khayyam, de Tahereh Gorrat Al-Ain à Sadegh Hedayat et Abbas Kiarostami, n'a cessé défaire rêver les hommes libres. Lila Azam Zanganeh. " Voilà des années, à Téhéran, que nous lisons des romans étrangers révisés, tronqués, et cela ne changera pas. Alors pourquoi faire tant d'histoires ? " Naghmeh Zarbafian. L'islam n'est pas synonyme de terreur ou de violence. Si quelqu'un est tué au nom de l'islam, cette religion a été invoquée à tort. Shirin Ebadi, prix Nobel de la paix. Ce pacte de transparence entre Laure et Bataille impliquait la lassitude de celui-ci. Comment atteindre, en effet, l'absolu de l'abjection - cette province du sacré - auprès d'une femme à qui l'on dit la vérité ? Jean-Paul Enthoven.

09/2004

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Couple, famille

La Rupture. Comment l'affronter, l'accepter, s'en sortir

Spontanément, chacun associe la rupture au désarroi, à la fragilité ou à la douleur. De fait, quoi qu'on en dise, les ruptures-qu'elles soient familiales, sentimentales, professionnelles ou sociales-, sont rarement tranquilles. Mais il serait réducteur de les cantonner à leurs aspects négatifs. Certes, lorsqu'on vient de rompre avec un pan important de sa vie, on se sent généralement pitoyable, on cherche parfois des excuses à l'autre, on se mine le moral en ressassant ses propres défauts... STOP ! La rupture, quelle qu'elle soit, n'est pas fatale ! Toute épreuve peut s'avérer positive, à condition de savoir comment l'affronter, l'accepter et s'en sortir. A travers des exemples de fiction ou inspirés de son vécu, Sonia Dubois nous invite, avec l'aide du regard éclairant de son Coach bien-aimé, Olivier Macé, à surmonter tous ces moments où on croit ne pas y arriver et à comprendre définitivement que rupture n'est pas synonyme d'échec, mais de renaissance. Avec humour et dérision, mais aussi avec la sincérité qu'on lui connaît, elle livre une foule de conseils concrets applicables dans les situations délicates que sont les divorces, les conflits familiaux, les licenciements, la perte d'un être cher et bien d'autres. Autant de moments où l'on a souvent la sensation de perdre pied, de ne pas avoir la force de remonter la pente, alors qu'ils sont aussi une occasion unique de renaître un peu plus fort et beaucoup plus riche.

04/2007

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Sciences politiques

C'etait la Ligue

D'abord Ligue communiste, puis Ligue communiste révolutionnaire (LCR). D'avril 1969 à février 2009, la Ligue, c'est quarante ans d'une histoire qui compta ses heures de gloire et ses moments sombres, ses instants de doute, ses jours de crise et de grandes flambées d'enthousiasme et de solidarité militante. C'est un fil rouge qui relie l'histoire de la 4e Internationale aux porteurs de valises de la guerre d'Algérie, des barricades de Mai 68 au mouvement altermondialiste et b la candidature d'Olivier Besancenot. La Ligue, ce sont surtout ses militantes et ses militants qui, de génération en génération, ont su préserver vivante la tradition de la lutte directe tout autant que celle de la réflexion théorique ouverte. Dix ans après son autodissolution pour créer le Nouveau parti anticapitaliste, il était temps d'écrire cette histoire. Non une "histoire officielle", mais une tentative de retracer une période si riche en grandes mobilisations populaires où la Ligue fut tout à la fois une petite organisation politique essayant de peser sur la situation, un réseau incroyable de militantes et de militants du mouvement social, un courant politique qui pensait simultanément sa construction et son dépassement. François Coustal et Hélène Adam livrent un témoignage qui se fixe comme ambition de servir de "passeur" pour les jeunes générations, celles qui pourront reprendre à leur compte les mots fameux de Daniel Bensaïd : "Bien sûr, nous avons eu davantage de soirées défaites que de matins triomphants... Et, à force de patience, nous avons gagné le droit précieux de recommencer."

01/2019

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Espagnol apprentissage

Juan Gabriel Vasquez. Une archéologie du passé colombien récent, Textes en français et en espagnol

Né en 1973, à Bogotá, Juan Gabriel Vásquez est l'un des écrivains colombiens les plus stimulants de ce début du XXIe siècle. Après des études de droit en Colombie, il voyage en Europe et s'installe successivement à Paris, dans les Ardennes belges puis à Barcelone, avant de retourner vivre dans son pays natal. Romancier, nouvelliste, essayiste, traducteur littéraire et journaliste, il a publié une dizaine d'ouvrages, dont certains ont été unanimement salués par la critique internationale. Outre deux romans de jeunesse, il a déjà signé cinq romans remarquables : Los informantes (Les dénonciateurs), 2004 ; Historia secreta de Costaguana (Histoire secrète du Costaguana), 2007 ; El ruido de las cosas al caer (Le bruit des choses qui tombent), 2011 ; Las reputaciones (Les réputations), 2013 ; et La forma de las ruinas (Le corps des ruines), 2015 ; lui valant plusieurs prix internationaux prestigieux (prix Alfaguara du Roman en 2011, de la Real Academia Espanola en 2014, etc.). Cet ouvrage rassemble 23 contributions inédites signées par des spécialistes de la littérature latino-américaine et colombienne : K. Benmiloud, C. Bogoya, F. Bouvet, R. De Maeseneer, R. Estève, E. Fisbach, A. Gabastou, T. García Díaz, D. Gras, M.-J. Hanaï, C. Latxague, N. Mollard, G. Müller, F. Olivier, F. Parisot, V. Pitois Pallares, N. Salamanca-León, M. A. Semilla-Durán, C. Tous, J. Vervaeke, C. Wehr et J. Zárate. Ce livre inclut également deux inédits de l'auteur étudié : un essai intitulé La aplanadora de la historia, et un entretien recueilli auprès de lui à Bogotá.

12/2017

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Littérature française

Azerty blues

Moi, j'aurais bien appelé ce bouquin "Les chroniques de Maître Feydri" mais l'homme reste aussi modeste que le rock qu'il a décidé de défendre au péril de sa plume. Au point que, lorsque le diable en personne lui est apparu à la croisée des chemins afin de lui proposer un "deal" entre l'aventure de la presse spécialisée et la stabilité d'une vie plus rangée, Alain a bien réfléchi, a poliment décliné (pour les beaux yeux d'un autre ange de lumière) et s'est tracé une troisième voie : celle de l'amateur éclairé au sens premier du terme. D'ailleurs, Lucifer, beau joueur, ne lui en a guère voulu puisqu'il y aura gagné au change un des plus ardents défenseurs de sa musique, que dis-je, un véritable héraut louangeant sans fin tous ces hommes et toutes ces femmes qui l'ont façonnée, détruite, réinventée un million de fois au moins et qui continuent de le faire, souvent dans le mépris d'un fourbi médiatique trop occupé à se contempler le nombril pour s'intéresser à ce qui sort un tant soit peu de sa zone de confort. Alors ne vous y trompez pas, le livre que vous tenez entre les mains est avant tout une histoire d'amour, celle d'un quidam pour une forme d'expression artistique brute et pour ce peuple de l'ombre qui la crée, des berges du Mississippi aux garages de Minneapolis, en passant par Perth ou Santander... Ou, pourquoi pas, Périgueux ? (Jacques-Olivier Leroy)

09/2018

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Histoire de France

Les huit journees de mai derriere les barricades

"Place Blanche, les cent vingt femmes qui défendaient la barricade, tinrent quatre heures en échec les troupes de Clinchant. A onze heures seulement, exténuées et manquant de munitions, elles furent surprises et celles qu'on saisit massacrées sur place. Les Versaillais, passant sur leurs cadavres, s'élancèrent vers la rue Lepic [... ] Dans la rue du Faubourg-Saint-Denis, à la hauteur de la prison Saint-Lazare, la troupe enveloppa une barricade et dix-neuf fédérés furent cernés. Sommés plusieurs fois de se rendre, ils répondirent par le cri de : Vive la Commune ! On les prit, on les colla contre le mur de la prison et, devant les fusils, on vit ces hommes, levant leurs bras droits dans un saint enthousiasme, tomber en même temps au cri de : Vive la Commune ! L'un d'eux serrait contre lui le drapeau rouge de la barricade et il mourut enveloppé dans ses plis". Après avoir combattu jusqu'aux derniers instants sur les barricades, Prosper-Olivier Lissagaray réussit à échapper aux soldats de Versailles et aux exécutions sommaires. Il trouve provisoirement refuge à Bruxelles, avant de gagner l'Angleterre comme nombre de "Partageux" exilés. C'est au cours de ce séjour de quelques semaines en Belgique qu'il rédige et publie, presque à chaud, le récit des derniers jours de la Commune, témoignant de la sauvagerie de la répression versaillaise et de l'ampleur du massacre de cette "Semaine sanglante" . Quelques années plus tard, en 1876, il reprendra ce texte dans une version remaniée dans son Histoire de la Commune de 1871.

06/2018

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Religion

L'actualité de la vocation monastique ou religieuse. Actes du colloque international Taizé, 5-12 juillet 2015

L'année 2015 était le centième anniversaire de la naissance de frère Roger et le dixième de sa mort. Dans le cadre de cet anniversaire, un colloque international a réuni à Taizé 350 jeunes, femmes et hommes, engagés dans la vie monastique ou religieuse, catholiques, protestants et orthodoxes de 52 pays. Au cours d'une semaine de partage, ils ont mis en évidence ce que le fondateur de la communauté de Taizé a apporté de spécifique au "grand arbre de la vie monastique" dont Taizé est un "simple bourgeon greffé", comme il disait. Et ils ont réfléchi au sens de la vocation aujourd'hui et à son actualité pour le XXIe siècle. Les interventions qui ont soutenu leur recherche sont rassemblées dans ce livre. Elles permettent d'entendre toute une palette de témoignages : depuis la méditation d'un évêque copte d'Egypte, où le monachisme a commencé, jusqu'aux échos des créations du XXe siècle, telles que les communautés protestantes des soeurs de Grandchamp en Suisse ou de l'Emmanuel au Cameroun, orthodoxes de Kovilj en Serbie ou de Saint Nicholas de Gomel en Biélorussie, anglicane des soeurs de Bristol en Angleterre, ou catholiques des petites soeurs de Jésus de Charles de Foucauld. Les longues traditions monastiques ou religieuses s'expriment notamment par la voix de Mère Iakovi, abbesse d'un monastère athonite de Grèce, de Adolfo Nicolas, général des jésuites, Bruno Cadoré, maître général des dominicains, Marcellin Theeuwes, ancien prieur général des chartreux, Olivier Quenardel, abbé de Citeaux, Richard Baawobr, supérieur général des missionnaires d'Afrique, Michael Perry, ministre général des franciscains.

07/2016

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Beaux arts

En présence des livres. Six points et six contrepoints, architecturaux et littéraires, autour des bibliothèques de Pierre Riboulet

En présence des livres, que vit-on ? On se cache... on se retire dans une intimité avec soi-même... on drague... on s'exerce au gai savoir en groupe, puisque les médiathèques d'aujourd'hui sont traversées par le concept de troisième lieu – un lieu qui serait entre l'univers domestique et l'institution – et par les méthodes d'acquisition des connaissances centrées sur un thème et pratiquées en groupe. Dans ce livre, six écrivains croisent leur regard avec six « fabricants » d'espaces et mettent à la question les six bibliothèques/médiathèques construites par l'architecte Pierre Riboulet bien avant qu'émerge ce concept de troisième lieu, construites par un homme qui vénérait les livres et le savoir, et entendait le signifier dans l'urbain. Sous l'œil croisé des écrivains et des « fabricants », cela donne des récits singuliers, qui éclairent la compréhension de l'architecture et sa valeur d'usage. Les écrivains : Jean-Christophe Bailly, Pierre Bergounioux, Olivier Carrérot-Fournier, Michel Crépu, Mathieu Riboulet, Olivia Rosenthal. Parmi les « fabricants d'espace » : les architectes Rémy Butler, Emmanuelle Colboc, Bruno Huerre, Carme Pigem (agence catalane RCR), Adeline Rispal (également scénographe), Isabelle Crosnier (également programmiste), Daniel Le Goff (directeur de la médiathèque de Limoges). --- Ce livre a été conçu par l'association des amis de Pierre Riboulet, qui pratique depuis dix ans au travers de colloques un questionnement original de l'architecture. Il est illustré par des dessins originaux de Pierre Riboulet et par les photographies de Marie-Claire Bordaz.

12/2016

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Littérature française

Zeina, bacha posh

Née à Kaboul, Zeina n'a que trois ans à la mort de son père. Selon une coutume ancestrale, elle sera une bacha posh, une fille déguisée en garçon, seul moyen de survivre à la honte d'une famille de femmes dans un pays où elles ne peuvent se déplacer qu'accompagnées d'un homme. A la puberté, elle refuse de recouvrer son identité d'origine et s'enfuit. Réfugiée au sein d'une association militant pour le droit des Afghanes, elle va suivre cette ONG à Paris afin de sensibiliser les médias à cette cause. Elle survit misérablement dans la capitale jusqu'à ce que sa route croise celle d'Olivier. Fasciné par sa beauté qu'il devine sous son allure masculine, ce photographe parvient à l'imposer dans le milieu de la mode et en fait sa maîtresse. Egérie des plus grands couturiers, Zeina sillonne le monde tout en multipliant les conquêtes amoureuses. Cependant, en quittant son Afghanistan natal pour rejoindre le monde occidental, la femme moderne et affranchie dont elle est désormais le symbole a-t-elle gagné sa liberté ? Un roman bouleversant qui interroge de façon vertigineuse la quête identitaire et l'émancipation féminine contemporaine. A ce jour, Cécilia Dutter a publié cinq romans dont Lame de fond (Albin Michel, 2012, prix Charles Oulmont de la Fondation de France) et Savannah dream (Albin Michel, 2013) ainsi que de nombreux essais dont Etty Hillesum, une voix dans la nuit (Robert Laffont, 2010) et, récemment, Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté aux éditions du Rocher.

08/2015

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Notions

La Musique chair du silence

Parler du silence ?? Et de plus le définir comme ce que la musique nous fait entendre ?? Projet doublement insensé? ? C'est pourtant très loin de toute provocation artificieuse ou spéculation gratuite que cet essai parie sur la fertilité du paradoxe quand il est mis en oeuvre dans l'exigence d'une pensée rigoureuse. Par une démarche phénoménologique qui le traque pas à pas, cet impossible objet d'expérience et de connaissance que se révèle être le silence est circonscrit comme condition de possibilité de toute musique et par-delà, de toute dimension sonore en général. Si l'on ne peut dire ce qu'est en propre le silence, reste ouverte la voie du sens figuré et telle est la proposition ici faite de la notion d'incarnation. L'absence de propriété attribuable au silence défait tout discours philosophique classique et ouvre à une compréhension originale de la musique comme chair sensible de ce silence dont apparaît chemin faisant la neutralité ontologique déroutante, car on ne peut dire de lui ni qu'il est ni qu'il n'est pas. Ce questionnement qui renouvelle entièrement la caractérisation habituelle de la musique comme art du temps permet une approche de la temporalité au coeur de nos existences et par là se décline en compréhension du sujet que chacun est, aux antipodes de la souveraineté cartésienne et tout de réceptivité. Husserl et Heidegger principalement mais aussi Jean-Louis Chrétien accompagnent certaines étapes de ce cheminement qui rencontre bien sûr des musiciens, J. S. Bach, Ravel ou Olivier Greif notamment ainsi qu'un trio de jazz.

09/2022

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Sociologie

A travers les âges de la vie

Le précédent colloque sur " Le sens de la vie " nous apprenait que celle-ci est existence et déploiement. Ainsi chaque tranche d'âge se caractérise par la volonté de laisser un témoignage, ce qui fait que chaque étape est le promoteur de la suivante ; elle revêt un sens différent bien qu'elle s'inscrive dans une continuité d'existence. Chaque tranche de vie comporte ses propres objectifs, expectatives et angoisses, ce qui explique la métamorphose de l'être au cours de sa vie. Cependant les âges de la vie ne sont pas les mêmes à travers l'histoire et les civilisations ou même selon leur localisation géographique. Concevoir les âges de la vie de façon universelle est erroné même si dans l'ensemble des cultures existe la préoccupation de prendre soin de la vie humaine, de la naissance à la mort. Le cheminement n'est pas le même, chaque âge a sa spécificité, ce qui accentue les différences entre les sociétés et les individus et en l'individu lui-même. Ce jeu d'alternances, tantôt long ou court, étroit ou large, constitue un espace imprévisible d'une liberté relative mais d'espoirs insoupçonnables. Le présent ouvrage se propose d'étudier les âges de la vie sous leurs aspects les plus divers afin de mieux comprendre l'individu dans la société. Avec les contributions de : Yves Agid, Margaret S. Archer, Marianne Bastid-Bruguière, Edgardo D. ­Carosella, Pierre-André Chiappori, Pierre Corvol, Xavier Darcos, Chantal Delsol, Alain Duhamel, Yves Gaudemet, Olivier Houdé, Denis Knoepfler, Jean Morange.

09/2022

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Sociologie

Choisir sa mort ? Réflexions sur la fin de vie

Au moment où la convention citoyenne sur la fin de vie rend ses conclusions et que le Parlement va devoir se prononcer sur une nouvelle loi, il a paru essentiel à La Croix que ce débat qui s'est installé progressivement dans ses colonnes bénéficie au plus grand nombre. Douze contributions qui permettent de saisir l'importance et la complexité de ces sujets, et de se plonger dans toutes les nuances d'un questionnement redoutable, car il touche au plus intime de chacun de nous, mais aussi à ce qui fait le bien commun de notre société. Soigner : Je croyais que faciliter le passage de la vie à la mort était un progrès - Alexis Jenni Ecouter les patients en demande d'euthanasie - Corinne Vaysse van Oost Certains patients en viennent à culpabiliser de vivre - Alexis Burnod La dernière fois que je te vois - Jacques Testart Libérer : Dignité ou liberté, une grande division qui vacille - Philippe Portier La liberté ne consiste pas uniquement à vivre d'après ses intérêts personnels - Agata Zielinski Dans les sociétés techniciennes, chaque problème doit recevoir une solution technique - Patrick Chastenet Qu'attendons-nous de la loi ? - Olivier Abel Croire : Les impensés théologiques d'un débat - Frédéric Rognon Dans la tradition juive, la mort ne fait pas l'objet d'un culte - Pauline Bebe Vivre la fraternité en fin de vie - Jean-Philippe Pierron La mort n'est pas rien pour nous - Laurence Devillairs Coordination éditoriale du pôle débat "A VIF" de La Croix : Isabelle de Gaulmyn et Théo Moy

03/2023

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Cinéastes, réalisateurs

La soupe aux choux de Jean Girault

Considéré par la critique comme un des pires films du cinéma fran-çais, La Soupe aux choux n'en fait pas moins partie intégrante de la culture populaire. Exemple même du mauvais objet, l'avant-dernier film de Louis de Funès est ici et pour la première fois pris au sérieux, sans hauteur ni mépris, sans complaisance non plus, avec juste une pointe de provocation. Le présent essai propose une nouvelle lecture d'une oeuvre qui pourrait bien représenter ce que ses concepteurs avaient précisément et délibérément voulu qu'elle soit. A savoir, une adaptation fidèle du roman éponyme de René Fallet, auteur à l'écriture jubilatoire et rabelaisienne ; un ultime pari pour l'acteur, tournant ici le dos à sa caricature de père de famille normatif et de patron tyran-nique ; un hymne au langage truculent ; un surprenant portrait de femme, défiant les codes du cinéma commercial alors en vigueur ; et plus encore un film visionnaire conspuant l'expansion économique qui transforme les campagnes en déserts, voire en parcs d'attraction. Avec nuances et mesure, l'analyse de Thibaut Bruttin tend à rétablir dans sa dignité ce qu'il qualifie de conte voltairien. Gageons avec lui que si La Soupe aux choux fume encore, c'est probablement qu'elle avait quelque chose à nous dire. En complément, on trouvera un entretien avec le réalisateur François Ruffin à propos de la culture populaire, une fantaisie paradoxale du cinéaste Olivier Smolders autour du mauvais objet, un portrait vibrant de l'acteur Jacques Villeret par le critique Jean-Marie Samocki.

04/2023

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Cinéma

Esprit de fantaisie, esprit de rigueur. La création télévisuelle selon Jean Frapat

Jean Frapat a pris la télévision comme champ d'expérimentation et comme espace de création, produisant ce qu'on peut considérer comme une oeuvre singulière, à la croisée des chemins de la littérature, du théâtre, de l'éducation populaire, du cinéma et des arts plastiques, ressaisis sous l'oeil et au risque de la caméra. Digne compagnon du Service de la recherche de Pierre Schaeffer, il est parvenu à établir un équilibre entre une réflexion sur le langage télévisuel et les impératifs économiques de l'industrie des médias. Cet essai met en évidence la dimension transdisciplinaire de ce travail. Il rassemble des témoignages de collaborateurs et d'amis tels que Michel Hermant, Claude Guisard, Claude Villers, qui formulent une analyse fine de l'univers anachronique de Jean Frapat, tout en retraçant une autre histoire de la télévision, savante et populaire, celle que décrivait Roberto Rossellini dans ses écrits, ou que François Mauriac célébrait dans sa critique télévisuelle. Il propose aussi des contrepoints inattendus : des artistes contemporains - Vincent Labaume et Olivier Bardin - reviennent chacun à leur manière sur l'influence de Frapat sur leur parcours et leur travail. Enfin, Pascale Cassagnau traque les homologies entre la production de Frapat et les oeuvres d'artistes comme Matthieu Laurette, Gianni Motti et Valérie Mré-jen - témoignages de l'influence méconnue d'une certaine télévision sur la création contemporaine. Cet ouvrage est illustré par l'écrivain et artiste Vincent Labaume, qui fut lui-même producteur à France Inter, et qui propose une relecture de l'univers de Jean Frapat et un hommage à son oeuvre.

01/2020