Les huit journees de mai derriere les barricades

P lissagaray -

"Place Blanche, les cent vingt femmes qui défendaient la barricade, tinrent quatre heures en échec les troupes de Clinchant. A onze heures seulement, exténuées et manquant de munitions, elles furent surprises et celles qu'on saisit massacrées sur place. Les Versaillais, passant sur leurs cadavres, s'élancèrent vers la rue Lepic [... ] Dans la rue du Faubourg-Saint-Denis, à la hauteur de la prison Saint-Lazare, la troupe enveloppa une barricade et dix-neuf fédérés furent cernés. Sommés plusieurs fois de se rendre, ils répondirent par le cri de : Vive la Commune ! On les prit, on les colla contre le mur de la prison et, devant les fusils, on vit ces hommes, levant leurs bras droits dans un saint enthousiasme, tomber en même temps au cri de : Vive la Commune ! L'un d'eux serrait contre lui le drapeau rouge de la barricade et il mourut enveloppé dans ses plis". Après avoir combattu jusqu'aux derniers instants sur les barricades, Prosper-Olivier Lissagaray réussit à échapper aux soldats de Versailles et aux exécutions sommaires. Il trouve provisoirement refuge à Bruxelles, avant de gagner l'Angleterre comme nombre de "Partageux" exilés. C'est au cours de ce séjour de quelques semaines en Belgique qu'il rédige et publie, presque à chaud, le récit des derniers jours de la Commune, témoignant de la sauvagerie de la répression versaillaise et de l'ampleur du massacre de cette "Semaine sanglante" . Quelques années plus tard, en 1876, il reprendra ce texte dans une version remaniée dans son Histoire de la Commune de 1871.

Par P lissagaray -
Chez Editions le Bas du pavé

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Genre

Histoire de France

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30/06/2018 214 pages 12,00 €
Scannez le code barre 9782490545001
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