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Ouvrages généraux

Les larmes de l'Histoire. De Kichinev à Pittsburgh

Ecrire l'histoire du judaïsme, est-ce narrer le récit d'une vallée de larmes ? Non répondit longtemps un des plus grands historiens du judaïsme, Salo Baron (1895-1989). Né en Galicie, au sein de l'empire des Habsbourg, invité à enseigner à New York en 1926, il découvrit alors ce qu'il pensait être l'exceptionnalisme américain. Société neuve, les Etats-Unis n'ont pas connu les Croisades, les affres du Moyen Age, les malheurs de l'Inquisition, les pogromes de l'Europe de l'Est et de l'empire russe, dont celui de Kichinev en 1903 marqua tous les esprits ; ils ont échappé au pire, à l'expulsion des Juifs européens. Baron en est persuadé, les Etats-Unis démentent à eux seuls ce qu'il appelle "la vision lacrymale de l'histoire" , le récit du destin du judaïsme comme la liste ininterrompue des persécutions et des massacres. Tout au plus les Juifs américains se heurtent-ils à des préjugés, à des barrières sociales dans les clubs et les universités, mais jamais à un antisémitisme théorisé en idéologie politique à l'instar de l'Allemagne et de la France. Pourtant, en avril 1913 éclate à Atlanta l'affaire Leo Franck, le lynchage d'un Juif accusé du meurtre rituel d'une jeune fille. Première manifestation d'un antisémitisme de haine qui va éclore jusqu'à nos jours, porté par les suprémacistes blancs. Des centaines de synagogues ont brûlé au cours des décennies, jusqu'au massacre de Pittsburgh en 2018 et aux slogans antisémites lors de la tentative de putsch contre le Capitole en janvier 2021. La romance de l'exceptionnalisme sanctifiée par Salo Baron et à sa suite par les historiens du judaïsme américain se trouve-t-elle ainsi durablement démentie ? Est-ce ici aussi le retour de l'histoire lacrymale ?

01/2022

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Beaux arts

Chagall

Il fut l'un des géants de l'art moderne. Mais à l'ombre de cette figure flamboyante se dessine l'existence mouvementée d'un enfant du siècle, où se mêlent constamment le malheur et l'audace, le désenchantement et la vitalité, l'exil et la gloire. C'est Vitebsk, sa ville natale, nichée au fin fond de la Russie tsariste, qui fournit à Chagall les sources et la matière de son oeuvre : les splendeurs d'un Empire finissant, la chronique misérable et exubérante du shtetl, les contes hassidiques, la beauté du corps féminin... Il délaissera bientôt ce théâtre délabré, mais les scènes matricielles de son art, elles, ne le quitteront jamais. Jackie Wullschläger le suit dans toutes ses tribulations, de la découverte éblouie du Paris des Années folles jusqu'à la vieillesse provençale, en passant par Saint-Pétersbourg à l'heure de la révolution bolchevique, le Berlin de l'entre-deux-guerres, Paris à nouveau, puis New York, où les Chagall se réfugient en 1940. Elle reconstitue les différents cycles de son art : la période russe qui fécondera tout l'oeuvre à venir, l'assimilation très personnelle du cubisme, la scénographie héroïque des ballets, les décors de théâtre, les grandes fresques et les vitraux. Apparaît alors, au miroir de cet oeuvre immense, l'itinéraire singulier d'un artiste travaillé par le génie et happé par une perpétuelle inquiétude. On y rencontre Malévitch, son rival des années russes, Soutine et la bohème de Montparnasse, Blaise Cendrars qui prend le jeune Chagall sous son aile, Apollinaire qui lui donne son amitié, des artistes, des marchands d'art, des écrivains, des exilés, des femmes, surtout, qui ont traversé sa vie et l'ont souvent façonnée.

10/2012

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Littérature érotique et sentim

Under Your Skin Tome 1

Leah est de retour à Chicago. Après une rupture qui reste un mystère pour ses proches, elle débarque avec le coeur gros mais des ambitions plein la tête, et notamment celle de lancer sa propre ligne de lingerie et de monter sa boutique. Mais alors qu'elle était bien décidée à se concentrer sur sa carrière et à mettre l'amour en second plan, elle rencontre Zake. Tatoueur sexy et charismatique, il est lui aussi très concentré sur sa carrière et son salon qui fonctionne plus que bien. Mais lorsqu'il croise le regard de Leah, tout va changer. Entre blessures et secrets, ce sont deux mondes opposés qui se rencontrent, se repoussent et s'attirent inlassablement... "Il me sourit franchement, j'ai l'impression de l'amuser. Mes yeux se posent une nouvelle fois sur ses tatouages. Il semble adorer porter des chemises rien que pour en relever les manches. Mettre un tee-shirt serait bien plus simple et en montrerait même plus, mais j'avoue que cela fait grimper son charme en flèche. Zake est le roi du baromètre de la sex attitude. Il a quelque chose de particulièrement sexy habillé comme ça. Il le sait et il en joue. Je l'ai comparé au mec avec qui je suis sortie à New York, mais je pense que je me suis trompée. Il est pire, bien plus dangereux pour ma libido, ma petite culotte, et l'objectif que je me suis fixé. Et surtout nous sommes bien trop différents pour que je m'intéresse à lui. Cela ne donnerait rien de bien. Leah, focus ! Zake est moche, Zake est moche, Zake est moche. Quoi ? Je peux toujours essayer de me convaincre".

09/2020

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Littérature étrangère

Job. Roman d'un homme simple

Job est l'histoire d'un " homme simple ", Mendel Singer, un modeste maître d'école juif qui transmet sa connaissance des Ecritures à de jeunes garçons dans un village de Volhynie, province de l'empire des tsars limitrophe de la Galicie austro-hongroise. L'époque : les toutes premières décennies du XXe siècle. Job raconte un destin à la fois singulier et exemplaire : l'histoire de la famille Singer abandonnant l'univers misérable de sa bourgade russe pour émigrer à New York, est celle de l'émigration juive du début du XXe siècle. Ce roman est aussi une variation littéraire sur le mythe biblique de Job : le destin tragique des enfants et de la femme de Mendel Singer met en scène un homme profondément religieux, accablé par son Dieu pour une faute difficile à identifier. A moins que cette faute ne soit l'abandon du plus jeune fils, un enfant épileptique dont viendra finalement le salut. Pourquoi une nouvelle traduction ? Celle publiée en 1965 sous le titre Le Poids de la grâce (Calmann-Lévy, et Livre de Poche), a vieilli du point de vue stylistique : le texte de J. Roth y est gauchi par l'abus de tournures précieuses, de périphrases explicatives et d'inexactitudes. La nouvelle traduction, dont le titre reprend fidèlement celui de l'original allemand publié en 1930, (roman qui a enfin valu à JR la reconnaissance des critiques et des lecteurs), rend justice à la sobriété, au rythme et à la mélodie de l'écriture de l'auteur. Elle traduit avec justesse l'univers des bourgades juives d'Europe centrale et orientale dans un langage accessible au lecteur ignorant des réalités du monde juif de l'Est.

02/2012

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Policiers

Punis-moi avec des baisers

Sensuel, ambigu, magnétique, dans la lignée du Rêve des chevaux brisésC’est un drôle de spectacle auquel assiste Penny chaque jour de cet été passé à Bar Harbor, dans la maison familiale. Sa sœur Suzie enchaîne les conquêtes d’un soir, multiplie les provocations et semble s’amuser à exposer sa débauche aux yeux de tous, surtout de ses parents. Une nuit, les gémissements de plaisir qui s’échappent du bungalow investi par Suzie et ses amants laissent place à l’horreur : elle est assassinée sous les yeux de sa petite sœur qui a pris pour habitude de l’espionner depuis la fenêtre de sa chambre.Trois ans plus tard, Penny est à New York. L’identité du meurtrier n’a jamais été révélée et la vie suit son cours jusqu’à ce que le passé rattrape Penny : elle retrouve le journal intime de Suzie. Le fait de revivre ainsi la vie de sa sœur pourrait-il la mener au tueur ? Les interrogations laissent rapidement place à l’obsession: Penny doit devenir sa sœur, au présent.Comme dans Le rêve des chevaux brisés, William Bayer excelle à parcourir les méandres du psychisme humain, à explorer les processus d’identification et de manipulation. C’est avec une étonnante intuition qu’il expose ambiguïtés et perversions dans un roman profondément original, où le lecteur est happé par un récit que rythment les contradictions du personnage principal jusqu’au retournement de situation final, et sa terrible réalité : le pire est toujours possible.Né en 1939 à Cleveland, William Bayer a travaillé pour le département d’Etat américain dans les années soixante. Il est l’auteur de nombreux romans, souvent noirs, dont Pèlerin récompensé par l’Edgar des Mystery Writers of America.

01/2012

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Philosophie

Philosophie des salles obscures. Lettres pédagogiques sur un registre de la vie morale

Le livre que vous avez entre les mains s'inspire d'un cycle de cours que Stanley Cavell dispensa à l'université de Harvard : les mardis étaient consacrés aux grands textes de la philosophie morale, les jeudis aux chefs-d'oeuvre de l'âge d'or du cinéma hollywoodien. La composition de ce livre qui fait alterner un chapitre sur un philosophe avec un chapitre sur un film, reflète à la fois les circonstances de son élaboration et son ambition : nous replonger dans la salle de cours, nous faire redécouvrir et la philosophie et le cinéma. La plupart des histoires de la philosophie moderne relèguent au second plan sa vocation morale ; en ouvrant ce livre avec le philosophe américain Emerson et en le refermant avec Platon, Stanley Cavell nous invite au contraire à refuser l'éclatement de la philosophie en domaines séparés et à restituer à la philosophie morale toute sa place. Le cinéma ne tient pas lieu ici d'"illustration" philosophique : il ouvre au spectateur-lecteur une voie nouvelle, loin de tout conformisme, en faisant naître des questions que certaines théories philosophiques (voir les chapitres sur Kant, Mill ou Rawls, par exemple) n'ont parfois pas su formuler. Ces films magiques (New York-Miami, La Dame du vendredi, Indiscrétions, Cette sacrée vérité...) parlent du corps, du mariage, de l'aspiration à une vie et à un moi meilleurs, de l'éducation, des femmes, de la politique. Ils incarnent le perfectionnisme à travers l'une de ses caractéristiques constantes : la conversation. C'est peut-être cette dernière qui fournit l'instrument le plus efficace pour lutter contre la mélancolie, le cynisme ou le snobisme qui empêchent parfois de "désirer le monde et de désirer qu'il change".

03/2011

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Littérature étrangère

Une autre vie

Parlant de lui à la troisième personne Per Olov Enquist entreprend dans Une autre vie son autobiographie. Il est fascinant, ce parcours qui mena un garçon du Nord de la Suède, tôt orphelin de père, élevé par une mère institutrice très rigoriste jusqu'aux grandes villes fondamentales de l'histoire de la seconde moitié du XXe siècle : Berlin, New York, Los Angeles, Paris. L'enfant qui imaginait que les fils téléphoniques chantent par les nuits glaciales d'hiver vit-il encore dans le journaliste sportif qui couvre les tragiques Jeux olympiques de Munich ? Le jeune étudiant plein de fougue qui côtoya Lars Gustafsson et Gôran Tunstrôm, eux aussi dans leurs vingt ans, subsiste-t-il dans l'homme brisé qui ne sait plus écrire une seule ligne ? La jeune fille que l'enfant chérissait en secret perdure-t-elle comme un leitmotiv tandis que la vie défait un mariage avant de former un nouveau couple, lui aussi fragile ? Avec humour, chaleur et intelligence, Per Olov Enquist reprend chronologiquement sa vie dont certains moments sont étonnants - il fut sauteur en hauteur - ou tragiques - la chute dans l'alcoolisme -, mais il replace aussi son oeuvre littéraire dans le contexte. Ainsi le voyage-enquête dans les pays baltes, à l'origine de l'écriture de L'Extradition des Baltes ; le séjour en Californie dans les "grandes années" de la lutte pour les droits civiques, retranscrit dans les Récits du temps des révoltes ajournées, ou les espoirs déçus de célébrité théâtrale à Broadway. C'est à une réflexion que Per Olov Enquist nous amène, sur notre propre vie, notre époque, les liens entre elles, la question de notre honnêteté intellectuelle, celle de savoir si nous avons été objets ballottés par l'histoire ou vrais maîtres de nos existences.

02/2010

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Littérature étrangère

Pertubations atmosphériques

En disparaissant, l'épouse du psychiatre Leo Liebenstein laisse derrière elle un seul indice, déconcertant : une femme qui lui ressemble en tout point, qui parle et se comporte comme elle — ou presque comme elle — et va jusqu'à prétendre qu'elle est sa femme. Alors que tout le monde se laisse tromper par ce simulacre, Leo sait que, dans les affaires du coeur, on ne peut se fier à ses sens. Persuadé que la vraie Rema est en vie et se cache quelque part, Leo se met en quête de son amour perdu. Avec l'aide d'Harvey, l'un de ses patients — qui se prend pour un agent secret capable de contrôler le temps qu'il fait –, Leo tente de démêler le mystère de la substitution de sa femme. Au fil de ses recherches, il découvre les écrits de l'énigmatique météorologiste Tzvi Gal-Chen, l'Académie royale de météorologie et le conflit cosmique qui l'oppose aux « 49 Pères quantiques ». Il est de plus en plus convaincu que tous ces éléments ont un lien avec son épouse, ou lui, ou Harvey. Des rues de New York aux confins de la Patagonie, il va tenter de lutter contre cette vérité apparemment incontestable dont son coeur, pourtant, connaît la fausseté. Perturbations atmosphériques est tout à la fois une histoire d'amour fou, une sombre comédie, un thriller psychologique et le tableau troublant d'une fissure intérieure. Empruntant des chemins ouverts par Borges et Pynchon, Rivka Galchen explore ce moment de crise où l'on s'aperçoit que la réalité sur laquelle notre vie repose n'est plus acceptable et que la personne que l'on aimait n'est plus que la personne avec laquelle on vit.

09/2009

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Policiers

Monstre sacré

Jack Pine, acteur célèbre et richissime, égocentrique, arriviste et décadent, se réveille un matin dans un tel état qu’il ne parvient même pas à se souvenir de ce qu’il a fait la veille pour en arriver là. Il a forcé sur les substances toxiques, sans aucun doute, mais encore ? Alors qu’il essaye de rassembler ses esprits, un certain Michael O’Connor, du magazine People, débarque pour l’interviewer. Jack ressent l’urgent besoin de se reposer, mais il faut bien ménager ses relations avec la presse, n’est-ce pas ? Heureusement, O’Connor est un type consciencieux, qui parvient avec une grande patience à faire raconter à Jack les grands moments de son existence. Au début, la star s’en tient à sa biographie « autorisée », bien entendu, mais au fur et à mesure que l’habile O’Connor l’interroge, et qu’il renonce à lutter contre les conséquences physiologiques de ses excès, il se laisse aller à des confidences de plus en plus compromettantes, au fil desquelles la figure de son copain d’enfance Buddy Pal prend beaucoup d’importance. Petit à petit apparaît la véritable nature, très malsaine, de leur relation, qui aura eu des conséquences incalculables sur la vie de Jack. Jusqu’à un coup de théâtre final, de ceux dont Westlake a le secret.Construit autour d’une succession de flash-back, ce roman atypique, plein de l’humour noir et de l’ironie qui caractérisent Westlake, est aussi une satire cruelle du monde du spectacle.« Westlake manie merveilleusement l’absurde. »New York Times Book Review« Westlake est toujours original. »Elmore Leonard« Le spécialiste des coups tordus qui vous prennent toujours au dépourvu. »James Grady

06/2011

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Littérature française

Toute la mer va vers la ville

Dans ce récit, dont le titre est emprunté à un poème de Verhaeren, l'auteur nous livre son Comment peut-on être Breton ?. Mais ce n'est pas l'air de la nostalgie qu'il entonne : il y préfère un plaidoyer pour aujourd'hui, et pour l'ailleurs. Quand on aime, il faut partir et l'on n'emporte jamais ce qu'on quitte. Du moins, né provincial, est-on débarrassé de l'illusion d'occuper le centre du monde. Hervé Hamon nous conte son enfance à Saint-Brieuc, dans l'après-guerre, ses démêlés avec l'école, avec la religion, sa formation politique dans une ville qui fut la première à basculer vers la gauche, ses allers-retours, très tôt, entre la Bretagne et Paris. Et puis le journalisme, l'écriture, l'édition qui " forcément " se passaient dans la capitale, et " forcément " à Saint-Germain-des-Prés. Comment il devient, à l'époque, un Breton saisonnier, un " touriste " chez les siens, heureux et malheureux à la fois. Puis, la Bretagne, il la retrouve. Sur l'Abeille Flandre, un remorqueur de sauvetage. Il devient Brestois d'adoption avec enthousiasme, avec le même enthousiasme qu'il éprouve au contact des marins. Il aime Brest, son parfum d'anarcho-syndicalisme, puis revient vers son Trégor natal. Mais rien à faire : la grande ville lui manque aussi, Tokyo, New York, Dehli... Alors il s'installe dans l'entre-deux. Il comprend qu'il n'a pas des racines, mais des attaches - fortes -, qu'on garde, mais dont on est libre. C'est un livre de passion, de passion ouverte. La suite, en quelque sorte, de Besoin de mer et de L'Abeille d'Ouessant.

09/2009

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Littérature étrangère

Cassandra

Capiston se définit lui-même comme un " amoureux ". Pauvre Capiston. Officier de marine gras et vieillissant il est aux prises avec un monde extérieur qu'il ressent comme un complot terrible visant à l'empêcher de se justifier et contre lequel il s'essaie, misérable et nauséeux, à nouer les fils de sa vie qui n'aura été qu'une suite effroyable d'échecs et de suicides. Le récit qu'il fait de sa vie est liftéralement hanté par la dégradation et la mort. Quand, enfant, Capiston sent que son père va se tuer, tout ce qu'il trouve à faire, c'est de jouer du violoncelle devant la porte rouillée des cabinets ; quand sa propre fille, Cassandra, se fait violer par trois soldats, il lui prend la main et lui dit : "Courage". Et ainsi de suite, depuis la mutinerie à bord du Starfish, le bateau sur lequel Capiston a servi, jusqu'à sa tentative désespérée de vivre enfin harmonieusement avec Cassandra sur une île déchiquetée au large des côtes du Maine. Mais "l'île d'amour" se révélera peuplée de veuves lascives, de pêcheurs lubriques - et d'adolescents arriérés empressés à satisfaire les besoins sexuels de Cassandra qui finira par se suicider. Capiston trouvera un début de paix (ne disons pas de rédemption) dans l'insémination artificielle des vaches : malgré son ridicule et sa vulgarité, il accède à un peu de la beauté du monde. ironie amère que transcende l'écriture à la foistourmentée et lumineuse de Hawkes, qui signait là son quatrième roman (publié à New York en 1964), après le terrifiant Gluau et juste avant Les Oranges de sang qui allaient apporter à son auteur la renomée internationale.

02/1992

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Littérature étrangère

Sionoco

Boston. Dans l'avion qui le ramène vers New York et son luxueux appartement de Central Park, une jeune femme s'assied à côté de lui et renverse par inadvertance un jus de tomate sur son costume. Il n'aura de cesse de la retrouver. À leur deuxième rencontre, deux cents pages plus loin, le rabbin Mayer a perdu quelques certitudes, mis en danger sa vie de couple avec la richissime Naomi et engagé une polémique sans merci avec ses confrères ultra-orthodoxes de Brooklyn. Tous les ingrédients d'une bonne série télévisée sont réunis, y compris un scandale de mœurs avec vidéo compromettante... Mais Leon de Winter ne se contente jamais de raconter une histoire à la fois. Sol Mayer n'est pas seulement à la recherche du bonheur amoureux, mais aussi d'un message éthique applicable au monde contemporain dans les textes sacrés et leurs commentaires - dialogue entre le livre et la vie cher aux héros de De Winter. Il est surtout à la recherche d'un père à la fois vénéré et abhorré, à qui il doit sa vocation et ses pires égarements, et qui a soudain disparu de sa vie quelque quinze ans plus tôt. De péripéties lamentables en épisodes hilarants, Sol reproduit - à peine consciemment - l'itinéraire de son père et finit par marcher sur ses traces, accomplissant de Manhattan au Surinam un étrange voyage initiatique du tout au rien, jusqu'à l'improbable illumination finale... Doué d'une invention dramatique inépuisable et d'un sens aigu du tragi-comique, Leon de Winter crée ici une fois de plus, après La Faim de Hoffman et Kaplan, une fiction rebelle à tout classement, où la farce alterne avec la méditation, la pornographie avec l'émotion, et le réalisme le plus grinçant avec le surnaturel.

01/2003

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Beaux arts

Le surréalisme et la peinture

Avant et après la guerre, le Surréalisme a marqué la sensibilité contemporaine d'une empreinte toujours plus large. La rançon de cette " vogue " est que le mot surréaliste a pris aujourd'hui une excessive élasticité et que son emploi, dans le domaine de l'art, s'est de plus en plus éloigné des formulations essentielles d'un mouvement où la volonté d'interprétation et de transformation du monde n'a jamais exclu, bien au contraire, la rigueur. On est ainsi venu, de nos jours, à qualifier communément de surréaliste n'importe quel tableau exploitant, avec quarante années de retard, les découvertes mises en œuvre par Chirico, Miró ou Max Ernst, tout en fermant les yeux sur le rajeunissement d'inspiration des nouveaux peintres authentiquement surréalistes. Or, en 1928, paraissait à la N.R.F. sous la signature d'André Breton, théoricien incontesté du mouvement, un ouvrage, Le Surréalisme et la Peinture dont la portée ne fut pas moindre que celle du Premier Manifeste de 1924. Cet essai capital fut rapidement épuisé : en 1945, il reparut à New York (éditions Brentano's), augmenté de Genèse et perspectives artistiques du Surréalisme ainsi que de seize études diverses. Cette nouvelle édition devint à son tour introuvable : d'autre part, une " mise à jour " s'imposait. L'ouvrage actuel la présente dans toute son étendue. A la suite des deux grands textes initiaux, il rassemble pour la première fois l'intégralité des essais historiques et critiques consacrés par André Breton à l'expression plastique. Plus de cinquante articles inédits, dont beaucoup comptent parmi ses plus fulgurants écrits, et jusqu'ici éparpillés dans des revues ou des catalogues d'exposition, se retrouvent groupés en une " somme " systématique, qui recouvre toute la chronologie des peintres et sculpteurs surréalistes et abonde en aperçus décisifs sur l'histoire de l'art contemporain.

01/2002

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Littérature étrangère

Frances et Bernard

Une bouleversante histoire d'amitié et d'amour entre deux écrivains. « J'ai rencontré une fille qui m'a assez plu. Je pense qu'elle te plairait à toi aussi. Elle a un petit air virginal, à croire qu'elle a grandi dans une laiterie, mais elle est sèche, rapide et prompte à l'estocade, impossible donc de s'y méprendre : c'est une fille de la ville, élevée à Philadelphie. Elle s'appelle Frances Reardon. » Bernard. « Un jeune homme sortait du lot. Bernard Elliot. Harvard. Il prétend descendre de puritains. Encore un poète. Très bon. Et sans doute même encore mieux que très bon. Un grand poète. » Frances. Au milieu de l'été 1957, Bernard Elliot et Frances Reardon se rencontrent dans un atelier d'écriture. Elle le trouve un peu ridicule mais talentueux, il la trouve coincée, quoique intrigante - d'ailleurs, à côté d'elle les jolies plumitives de l'atelier lui paraissent insipides. Il lui envoie une lettre peu de temps après. Une amitié jaillit du dialogue, qui va changer le cours de leurs vies. Le poète bien né et la romancière sans le sou entament leur correspondance, avec New York pour toile de fond : les foyers pour jeunes filles, les cuisines bondées du West Village, les promenades le long de l'Hudson, et l'introduction aux cercles littéraires. Ensemble ils explorent les limites de la foi, de l'art, de la passion, de la raison, de l'amitié, du sacrifice. Malmené par l'instabilité de Bernard et l'ambition de Frances, le lien qui unit ces deux âmes sours grandit, s'approfondit et se transforme. Peut-on aimer au point de se perdre en l'autre ? À quoi renoncer par amour ? Telles sont les questions qui traversent ce roman épistolaire bouleversant, écrit avec une grâce incomparable.

03/2013

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Musique, danse

Anton Dvorak. Le génie d'un peuple

Antonin Dvofàk (1841-1904), tout comme son aîné Bedrich Smetana et ses cadets Leos Janàcek et Bohuslav Martinu, s'est imposé sur la scène mondiale comme le chantre de la musique tchèque. Comment Dvorak, qui mourut il y a cent ans et dont la vie recouvre toute la seconde moitié du XIXe siècle, est-il devenu, en même temps que le plus populaire des compositeurs tchèques, l'incarnation de tout un peuple, dans son absolu et ses contradictions ? Comment ce petit paysan de Bohême, miraculeusement doué, formé à la musique par un kantor intuitif, Antonin Liehmann, devint-il admirateur de Wagner pour s'en détacher ensuite sous l'influence et la protection d'un autre Allemand, Johannes Brahms, au profit d'une musique immédiatement identifiable aux couleurs de la Bohême ? Autrement dit, pourquoi ce musicien bercé par les musiques populaires villageoises, tant au bal qu'à l'église, se montra-t-il si curieux des mouvements modernes germaniques, et comment parvint-il à leur résister puis à s'en détourner pour être, tout simplement, Dvorak, musicien tchèque ? Enfin, comment cet artiste né dans un univers bohémien, contraint à la langue allemande et façonné en musique par les modèles germaniques, symbolise-t-il si totalement le génie du peuple tchèque ? Guy Erismann nous guide dans ce parcours, de son village natal aux salles de concerts anglaises et allemandes où Dvorak est acclamé, puis à New York où il fut appelé pour diriger le Conservatoire nouvellement créé, et situe chacune de ses œuvres, des plus célèbres (les symphonies ou la musique de chambre) à celles que l'on découvre depuis peu (la musique vocale sacrée et, surtout, les opéras), dans leur contexte personnel et historique.

04/2004

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Policiers

L'enfant criminel

Les enfants incarnent la naïveté, la fragilité, l'innocence. Si bien que, lorsque l'un d'eux se rend coupable d'un crime de sang, nous crédules et saisis d'un vertige terrifiant: qu'adviendrait-il si nous étions les parents de ce jeune criminel? Il arrive pourtant que des gosses, qui pourraient appartenir à notre entourage, basculent dan l'horreur sans raison apparente. Il est alors trop tard. Evidemment, ces actes de violence extrême sont rares et s'expliquent par la négligence, les mauvais traitements ou le manque d'amour. C'est pourquoi Pierre Bellemare et Jean-François Nahmias ont voulu écrire sur cette question délicate plus qu'un simple recueil de faits divers. Relatant, à travers deux grands chapitres l'un pour les moins de 12 ans, l'autre pour les 13-16 ans, des cas aussi divers que ceux de Mary Bell, deux fois meurtrière à 11 ans, de Jean Grenier, la "Bête du Bordelais" qui a terrorisé la région en l'an de grâce 1600, ou des "Tigresses de New-York", une bande d'adolescentes ultra-violentes, Un enfant criminel est autant un document saisissant qu'un cri d'alarme lancé à un moment où la violence ne cesse de dire, non seulement à l'étranger, mais aussi chez nous, en France. En nous livrant ces histoires bouleversantes qui plongent au coeur même de la détresse humaine, les auteurs n'ont pas cherché à dresser un tableau alarmiste dune société en perdition. Ils espèrent au contraire éveiller notre conscience vis-à-vis d'une délinquance juvénile parfois motivée par la vengeance, la jalousie, a méchanceté ou conditionnée par la télévision, face à laquelle la justice est impuissante, et qui est l'affaire de chacun de nous.

10/1998

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Musique, danse

Gustav Mahler

Lors de sa publication en 1979, le premier tome du Gustav Mahler d'Henry-Louis de La Grange fit sensation. Le compositeur du Chant de la Terre sortait à peine d'un purgatoire qui, en France, s'apparentait à une ignorance quasi absolue ; deux autres tomes, plus volumineux encore, en 1983 et 1984, achevaient cette révélation d'une œuvre extraordinaire, d'un génie de la musique à la vie captivante et pathétique, dont les immenses symphonies allaient rapidement entrer au répertoire de tous les orchestres symphoniques du monde. Destin étonnant d'un créateur qui souhaitait que son œuvre reflète " la création tout entière " et que lui-même devienne " un instrument dont joue l'univers ". Le succès de cette biographie rendait nécessaire une nouvelle étape. Les trois mille huit cents pages de l'édition originale ne pouvaient convenir à tous les nouveaux adeptes de Mahler et la nécessité se faisait sentir d'une édition plus brève et synthétique, mais nullement schématique, où l'on retrouvera l'essentiel de l'ouvrage. En même temps que le parcours magnifique d'un musicien, issu d'un obscur village de Bohême, qui deviendra le chef de l'Orchestre philharmonique de New York, ce livre retrace une page d'histoire, celle de la musique à l'orée du XXe siècle en Europe centrale et surtout à Vienne. En une décennie de direction à l'Opéra, Mahler suscite enthousiasme et controverses passionnées. Son union avec Alma Schindler et les drames de sa vie familiale contribuent à sa célébrité. Par son œuvre qui s'enracine dans le romantisme finissant, et ouvre les voies d'un langage nouveau, aussi bien que par son rayonnement personnel, il est une figure majeure de Vienne, creuset d'une mutation des sensibilités artistiques et intellectuelles qui nous fascine encore.

09/2007

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Littérature étrangère

Rentrer à la nage

Wilbur n'est pas content et il tient à le faire savoir, et sans doute à le rester : chaque fois que les choses s'arrangent, il se débrouille pour tout faire foirer. C'est que la vie a une dette envers lui : sa mère meurt à la nais-sance, son père l'abandonne. Qu'est-ce qui fait pourtant que ce héros grognon trouve partout et toujours quelqu'un pour l'aimer ? Des camarades, des enseignants, des directeurs d'institution. Et des femmes surtout, toutes les femmes, des grands-mères, des institutrices et des maîtresses, des fausses mères même. C'est que Wilbur est si petit, si fragile, et si bon, même s'il s'en défend bec et ongles. Entre geste picaresque et road movie, Rentrer à la nage nous balade, de l'Irlande à New York, en passant par la Suède, sans compter le Nicaragua, la Bolivie, tous les pays rêvés avec Conor, l'ami fidèle, qui, pourtant, tue indirectement la grand-mère. Car la seule chose qui puisse empêcher les gens de faire du bien à Wilbur, ce sont leurs propres névroses. Le spectacle que nous donne Lappert, avec une neutralité qui est la forme la plus élégante de la tendresse, est un tour de passe-passe : tous ces personnages, toutes ces histoires s'emboîtent comme des poupées russes, et chaque fois qu'on découvre quelqu'un c'est une nouvelle histoire qui commence. Mais quand on arrive à la dernière poupée, c'est une douleur que l'on trouve, de celles justement qui sont dures, indurées, et qui ne s'ouvrent pas. Partez loin avec ce livre, loin dans le monde, loin dans les coeurs. Pas d'inquiétude, laissez-vous porter : vous rentrerez à la nage.

04/2018

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Science-fiction

Hanami Sonata

1999. Kyoto Dans une demeure antique, nichée sous l'épaule des forêts d'Arashiyama, la mangaka Izôkage Fuyue est perdue dans la neige d'un écran, connectée à la matrice par ses cheveux. Près d'un saule, le parfumeur Hatsuyuki, son frère, révèle à cinq visiteurs venus d'occident le secret des tatouages de Kamen. Sous la pluie diluvienne du Grid, un hacker fay court, entre les lames des unités contre-mesures et les strates de Glace Noire. Sous l'aiguille et le sourire d'une ancienne, le destin de la prêtresse de Frontier prend vie comme une étincelle vouée à ne jamais craindre l'extinction, tandis que les couleurs descendent du ciel blanc sur l'aile des feuilles d'érables. Sur un store teinté de bleu nocturne, la silhouette d'un homme inscrit les stances du Bushido, en contrepoint des métaux d'un tableau oublié de Klimt. 1999-2013 -- Seattle / Kyoto / New York / Tokyo... Entre les Fays de Frontier et les Izôkage, de part et d'autre de l'océan, la trace de ce qui a été noué demeure, le long des fils coruscants de la matrice, de la brûlure des encres, du rouge du sang, du grand blanc des deuils, et de la chute incessante des pétales des cerisiers. Puisque la fraternité et l'amour sont, comme l'Hanami, une boucle qui n'a pas de fin. Léa Silhol a été nippophile obsessionnelle et 'éleveuse d'érables japonais' avant même de devenir écrivain. Le Seppenko Monogatari relie ses cycles du Dit de Frontier, Vertigen, et l'ensemble de ses textes japonais au carrefour de la Fantasy, de la Fantasy Urbaine, et du Cyberpunk. Hanami Sonata sera immédiatement par le diptyque de romans Gridlock Coda et le recueil de nouvelles Masshiro Ni.

10/2018

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Poésie

Feu nomade. Précédé de La marche têtue et de Les couteaux dans le sable et suidi de Cavalier seul et de Saga si lointaine

"Rien que la terre. Toute la terre. Gérard Chaliand est un nomade. Cavalier rapide plutôt que pressé, sans fin il parcourt la steppe ou la savane, la forêt ou le fjord, le cap Vert ou la Terre de Feu, New York ou Bamako, Kaboul ou Buenos Aires. Passion des lieux, des paysages, des villes - de leur beauté et leur diversité. Pourtant, c'est la passion pour la guerre qui l'aura fait le plus souvent bondir aux quatre coins de la planète. Il a la passion des lieux parce qu'il aime ce qu'en a fait l'ouvre des hommes. Mais pour qu'une civilisation édifie, il faut qu'elle ait su être triomphante. Dans la guerre, par la lutte, avec du sang versé. C'est une des lois de ce monde - troublante, cruelle, absolument humaine - que Chaliand nous oblige à regarder lucidement. Il n'a rien de l'homme d'armée, soldat ou capitaine. Il aime en revanche l'odeur de la poudre, le départ des chevaux, les nuits sous la tente, l'art d'attaquer, le tranchant ou l'éclair des armes. Il aime les risques de la guerre parce qu'elle fait vivre intensément le lieu et l'instant. Partout, aujourd'hui autant qu'hier, se déroule un épisode de l'immémoriale aventure faite de batailles pour survivre, de combats contre l'oppression, de conflits pour affirmer un pouvoir. Des parties décisives ne cessent de se jouer entre les hommes et les terres, bouleversant l'histoire, bousculant la géographie, transformant le monde. Luttes sourdes, guerres mal déclarées, brasiers sous la cendre ou violents incendies. De la plus forte, la plus irrévocable des histoires humaines, Gérard Chaliand a voulu être le témoin, en dire le sens, la noblesse, la sauvagerie. [...]" Claude Burgelin.

11/2016

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Littérature anglo-saxonne

Copies non conformes

Lark et Robin sont demi-soeurs, profondément di érentes et pourtant très liées. Tandis que Lark, l'aînée, est réservée et studieuse, Robin a un tempérament farouche et artistique a rmé. Elles sont élevées à Montréal par une mère célibataire distante chérissant plus que tout sa propre indépendance. Le lien entre les deux soeurs n'en est que renforcé. Lark excelle dans ses études et développe un intérêt pour le cinéma et l'art du montage en particulier ; Robin quant à elle se découvre un incomparable talent pour le piano. Lorsque Lark part faire ses études aux Etats-Unis, sa soeur ne tarde pas à la rejoindre. Leur vie à New York les met cependant à l'épreuve. Lark alimente son goût pour les films documentaires auprès de professeures inspirantes sans pour autant trouver sa voix propre et doute de ses capacités de réalisatrice. Robin de son côté est acceptée à la prestigieuse école Juilliard mais lutte avec ses enseignants qui la brident et n'aspirent à faire d'elle qu'une pure technicienne. Sous cette pression, leurs chemins divergeront radicalement. Pourtant, des années plus tard, le destin les réunira de façon inattendue. Copies non conformes dresse avec tendresse et précision le portrait de ces deux soeurs au fil de leur vie, mais aussi de deux femmes face à leurs talents respectifs. Alix Ohlin interroge brillamment le rapport entre la passion et la technique, l'originalité et la contrainte du cadre. Dans un style limpide et délicat, elle parvient à capturer le langage unique des frères et soeurs et à révéler l'imperceptible lien qui nous relie à ceux qu'on aime, nous offrant ainsi un roman bouleversant sur la sororité, l'ambition, le désir, l'art et la maternité.

03/2021

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Religion

Kim En Joong. Peintre de lumière

Ce livre retrace la vie du père Kim En Joong, dominicain coréen et artiste-peintre religieux reconnu dans le monde entier. Kim En Joong es t né en Corée du Sud en 1940 sous l'occupations japonaise. Les rizières de son enfance et l'usine Goon-si de Daejon où travaillait son père marqueront le début d'une véritable épopée qui, après l'école des beaux-arts de Séoul (où son talent, déjà, sera reconnu) et l'armée sud-coréenne (où il portera l'uniforme de lieutenant), le conduira à se faire baptiser. Un voyage improvisé en Europe s'achèvera en une merveilleuse aventure artistique et religieuse. D'abord étudiant en philosophie en Suisse, puis novice au couvent des dominicains de Fribourg, il sera encouragé dans la religion catholique et soutenu dans son talent de peintre par les pères Pfister et Geiger, qui lui conseilleront d'aller à Paris et faciliteront son transfert pour continuer sa vie d'apostolat et d'artiste peintre. Reconnues par les hautes instances de sa communauté, comme les maîtres de l'Ordre Damian Byrne, Timothy Radcliffe et Carlos Aspiroz Costa, mais aussi par les critiques et les directeurs artistiques du monde entier, les peintures du père Kim sont exposées en Europe (Paris, Rome, Zurich, Dublin, etc.), aux USA (San Francisco, New York, Chicago) et en Orient (Tokyo, Séoul, Pékin). Ses œuvres figurent aussi bien dans les galeries des capitales et les musées que dans les couvents et les monastères. Ses vitraux ornent des édifices religieux en Europe et partout dans le monde. En France, il a réalisé, entre autres, la chapelle de Bénodet, en Bretagne, ainsi que les vitraux de la cathédrale d'Evry et de l'église de Sain t-Pierre-Aumaître d'Angoulême.

01/2005

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Critique littéraire

Lettres d'Amérique. 1940-1942

En 1933, Stefan Zweig et sa deuxième femme, Lotte, quittent l'Autriche annexée par l'Allemagne nazie pour l'Angleterre. En 1941, ils arrivent aux Etats-Unis où ils sont accueillis en héros de l'humanisme et de la paix. Les Zweig vont parcourir le continent nord et sud-américain, de New York au Brésil. Ce livre réunit leurs lettres écrites pendant ces années d'exil à leur famille restée en Europe et à leurs amis, célèbres pour beaucoup, comme Somerset Maugham, H. G. Wells et Romain Rolland. Ils évoquent la ferveur avec laquelle les Américains les accueillent, s'inquiètent et s'enquièrent de la situation politique de l'autre côté de l'Atlantique, racontent leur vie quotidienne d'exilés. Si l'espoir de voir le fascisme vaincu les anime jusqu'à leurs derniers jours, on découvre aussi la lassitude et la tristesse de Stefan Zweig. Loin de son pays, impuissant face à la maladie de celle qu'il aime, l'écrivain ne supporte plus de vivre et annonce son suicide dans une dernière lettre : " Nous avons énormément aimé ce pays, mais ça a toujours été une vie provisoire, loin de chez nous, de nos amis, et pour moi, à soixante ans, l'idée de devoir attendre encore des années, en des temps si terribles, est devenue insoutenable ". Cette correspondance à deux voix est un document littéraire exceptionnel : elle a permis de lire les derniers mots de Stefan Zweig, mais aussi de découvrir les "lettres d'une inconnue", celles de Lotte, femme exceptionnelle, aussi courageuse que discrète, qui a joué dans la vie de Zweig un rôle jusque-là insoupçonné. Ce voyage dans le passé, témoignage poignant d'un amour qui a uni le couple jusque dans la mort, a révélé de la manière la plus intime l'un des plus grands écrivains européens du XXe siècle.

05/2019

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Mondes futuristes

Ceux qu'il nous faut retrouver

Les dominos sont en place depuis des siècles déjà... Un tremblement de terre et ils vont tous tomber. Piégée sur une île déserte depuis trois ans avec pour seule compagnie une petite androïde, Cee ne se rappelle plus rien de sa vie d'avant. Rien... si ce n'est qu'elle a une soeur qui l'attend là-bas, quelque part de l'autre côté de l'océan. Elle le sent dans la moelle de ses os : il lui faut à tout prix échapper à cette île pour aller la retrouver. Mais comment ? Un monde plus loin, Kasey Mizuhara vit dans une cité dans les nuages, conçue pour protéger l'humanité des désastres naturels qui se succèdent sur terre. Fille des deux fondateurs de la ville flottante, elle pleure la disparition de sa soeur Celia, adorée de tous, fascinée par le monde extérieur, qui a pris trois mois plus tôt un bateau et mis le cap vers le large, sans plus jamais donner signe de vie. Mais soudain, un matin, la présence de Celia est repérée quelque part en ville. Kasey s'enfonce dans les entrailles du monstre, bien décidée à percer les secrets de son aînée - il faut dire qu'elle n'en manquait pas - pour pouvoir enfin la serrer de nouveau dans ses bras. L'un des page-turners les plus tordus, surprenants et fascinants que vous lirez cette année, Ceux qu'il nous faut retrouver est un subtil mélange de Lost et Black Mirror qui a valu à son autrice une place sur les listes de best-sellers du New York Times dès sa sortie. C'est aussi une extraordinaire déclaration d'amour entre soeurs, à l'écriture magnifique, qui vous prendra par surprise, encore et encore, à chaque détour du chemin.

01/2022

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Arts décoratifs - Traditions

Balenciaga

Ce livre est la version " poche " de la première monographie consacrée à Balenciaga par les Editions du Regard en 1988. Marie-Andrée Jouve, alors responsable des archives de la maison Balenciaga réalisa à l'aide d'une documentation exceptionnelle un ouvrage inégalé à ce jour sur le maître incontesté de la haute couture. Ce livre est la version " poche " de la première monographie consacrée à Balenciaga par les Editions du Regard en 1988. Marie-Andrée Jouve, alors responsable des archives de la maison Balenciaga réalisa à l'aide d'une documentation exceptionnelle un ouvrage inégalé à ce jour sur le maître incontesté de la haute couture. Elle fut à l'origine de sa redécouverte par une série d'expositions prestigieuses, entre autres : Balenciaga, Musée des textiles de Lyon ; Balenciaga, F. I. T. New-York. Secret, Cristobal Balenciaga le fut incontestablement, mais s'il ne nous livra que très peu de lui-même, de sa vie privée ou de ses choix artistiques, ceux-ci transparaissent dans son oeuvre exigeante, parfois proche de la sévérité et dans laquelle culmine le raffinement de ses inspirations. De l'ampleur et des drapés de la peinture de Zurbaran, Balenciaga réinvente des robes, des manteaux et des capes dont chaque volume, chaque plis, atteint l'expression même de l'austère élégance espagnole. La perfection de sa technique lui permettant de satisfaire son goût pour l'infiniment dépouillé et d'obtenir des vêtements dont la coupe parfaite s'alliant à la somptuosité des étoffes, évoquent des architectures proches de l'abstraction. Ses plus belles créations (1937 - 1968) nous sont offertes ici à travers une iconographie inédite par les plus grands photographes de son temps qui, en reconstituant son oeuvre, gardent intact le mythe.

09/2023

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Littérature anglo-saxonne

La flèche brisée. Le roman de Cochise

Fruit de recherches minutieuses d'informations de premier plan, Elliott Arnold s'est attaché, dans cette grande fresque à la fois épique, littéraire et historique, à mettre en relief la figure du personnage le plus emblématique d'une des tribus indiennes les plus puissantes et redoutées de la seconde moitié du XIXe, celui qui fut loyal, craint et respecté autant par les Apaches que par les Américains : Cochise. En 1848, les Apaches chiricahuas, qui vivent dans le futur Etat de l'Arizona, ont à leur tête ce chef vénéré et puissant. En guerre depuis plus d'un siècle avec le Mexique, les Apaches s'inquiètent de l'arrivée en nombre des Américains. Pris entre deux armées, de deux grands pays, Cochise parvient à contenir la fougue de ses jeunes guerriers pour maintenir à bout de bras une paix qui épargne des vies apaches. Mais quand, en 1861, les Chiricahuas sont accusés à tort du rapt d'un enfant, le feu est mis aux poudres et provoque la célèbre guerre de Cochise qui durera onze ans. Sa rencontre avec Thomas J. Jeffords et les liens d'amitié qu'ils noueront, permettront à Cochise de changer le cours de l'Histoire et, à nouveau, de sauver de nombreuses vies apaches grâce au traité de paix de 1872. En 1949, quand Delmer Daves porte, avec James Stewart et Jeff Chandler, le livre d'Arnold à l'écran, il en fait l'un des premiers westerns qui pose un regard différent et favorable aux Indiens d'Amérique du Nord. Elliott Arnold, né en 1912 à New York, est mort en 1980. Journaliste et grand reporter, membre de l'US Air Force, il écrit et publie de nombreux romans traduits dans plusieurs langues. Elliott Arnold demeure un des auteurs américains de romans historiques les plus solidement documentés.

04/2024

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XXe siècle

Les enfants Oppermann

Lorsque Lion Feuchtwanger publia LesEnfantsOppermannen 1933, il avait déjà quitté l'Allemagne et vivait à Sanary-sur-Mer. Il déclarait vouloir avec ce roman "informer le plus rapidement possible ses lecteurs du vrai visage et des dangers de la domination des nazis" . Ecrit en temps réel pendant que les nazis consolidaient leur pouvoir, ce grand livre montre la chute de l'Allemagne de Weimar à travers les yeux d'une famille juive bourgeoise, d'abord incrédule en raison de son statut social et culturel, puis choquée et paralysée par une idéologie qui leur est incompréhensible. Ce roman, traduit en français à sa sortie mais indisponible et introuvable en France depuis la Seconde Guerre mondiale, est internationalement reconnu comme l'une des oeuvres les plus per- cutantes et lucides sur la montée du fascisme. Un grand classique de la littérature allemande sur un sujet qui reste aussi important et actuel qu'il l'était à l'époque. Un roman visionnaire dont le sens dramatique n'a pas diminué et dont la force ébranle le lecteur. "Extraordinaire... Aucun essai, aucun autre roman n'a réussi à raconter avec plus de justesse et de pertinence la manière insidieuse dont les nazis ont imprégné le tissu social de l'Allemagne que ce très grand roman de Lion Feuchtwanger". The New York Times Lion FEUCHTWANGER est né en 1884 à Munich. Auteur reconnu dans les années 20, il s'installe en France en 1933 lorsque Hitler le prive de sa nationalité, confisque ses biens et interdit ses livres. Il édite avec Bertolt Brecht Das Wort, la plus importante publication antifasciste des écrivains émigrés allemands. Pendant la guerre, il est interné au camp des Milles dont il s'évade. Il se réfugie aux Etats-Unis où il poursuit sa carrière littéraire et meurt en 1958.

02/2023

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Romance historique

Le comte diabolique

Le prix à payer pour valser avec le démon est une place en enfer. 1851, Londres Lucien Langdon possède une réputation des plus scandaleuses : meurtrier, immoral, dangereusement séduisant... On dit de lui qu'il a abusé du chagrin d'un vieil homme en se faisant passer pour son petit-fils disparu, et qu'il a usurpé son titre de comte, lui qui a grandi dans les rues mal famées de Londres. Aucun membre de la bonne société ne s'abaisserait à le fréquenter. Et pourtant, Lady Catherine Mabry frappe à sa porte en pleine nuit, malgré les risques de voir sa réputation ruinée à jamais : elle a désespérément besoin de lui... pour un assassinat. Mais si Lucian doit compromettre le peu d'âme qui lui reste, il compte bien exiger un contrepartie conséquente. Et à force de moments volés et de rendez-vous secrets au coeur de la nuit, Catherine risque bien de tomber sous le charme de ce comte diabolique... A propos de l'auteur Lorraine Heath a toujours rêvé de faire de l'écriture son métier. A peine diplômée de l'Université du Texas, elle publie des manuels d'entraînement, des articles de presse pour une agence de publicité, des codes informatiques, mais quelque chose lui manque. En 1990, en lisant une romance, elle a une révélation. Non seulement elle devient fan du genre, mais elle comprend également ce qui manque à ses écrits : des rebelles, des séducteurs et des mauvais garçons. Depuis, c'est à leurs aventures qu'elle se consacre. Son oeuvre a été saluée par plusieurs récompenses, parmi lesquelles des RITA Awards, une HLT Medallion et un Romantic Times Career Achievement Award. Ses romans apparaissent régulièrement dans les listes de best-sellers du USA Today et du New York Times.

06/2022

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Dessin

Dessins. Aquarelles, plumes, pastels et crayons

L'un des livres les plus lus dans le monde au vingtième siècle est un conte illustré : Le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry, publié, dès 1943 aux Etats-Unis et en France en 1946, " avec des aquarelles de l'auteur". Au commencement de la fable, un pilote accidenté - qui aimait jadis dessiner des serpents boas - esquisse, à la demande d'un jeune monarque rencontré dans le désert, une boîte pour un mouton. " S'il vous plaît... dessine-moi un mouton! " Voici donc un écrivain dont l'œuvre littéraire et le message de fraternité acquièrent leur pleine consécration par l'alliance inédite du dessin et du récit poétique. L'auteur était inspiré, on le sait, et il excellait dans la forme courte ; par le soin qu'il porta aux moindres détails de la composition de son livre imagé, il ouvrit la voie à une prodigieuse aventure éditoriale. En publiant Le Petit Prince quelques mois avant sa disparition, Saint-Exupéry nous laissait aussi le témoignage le plus abouti de sa passion pour le dessin, passion d'enfance qui ne l'avait jamais quitté. Nombre de ceux qui le fréquentèrent en ont témoigné : l'écrivain-pilote n'aimait rien plus que jouer, chanter ou dessiner. De cette activité graphique témoignent aujourd'hui de nombreuses esquisses, des croquis ou œuvres plus achevées, reproduits jusqu'alors de façon dispersée. Nous avons souhaité les rassembler dans ce catalogue, en enrichissant cette réunion d'un ensemble exceptionnel de nombreux dessins inédits, recueillis auprès de multiples collectionneurs. Les pages de manuscrits ornées par leur auteur côtoient les feuillets volants laissés aux parents, amis et compagnes, les pages de carnets, les lettres ou les dédicaces illustrées... De Casablanca à New York, du château de Saint-Maurice-de-Rémens à ses domiciles parisiens, Saint-Exupéry n'a cessé de laisser derrière lui, à l'aquarelle et au pastel, à la plume ou au crayon, les dessins nés de sa fantaisie, de son inspiration, de ses rencontres. Se déploie dès lors, comme en marge de ses écrits, une œuvre graphique authentique et très singulière, d'un intérêt majeur pour qui veut saisir, et partager aussi, l'Imaginaire et la sensibilité d'Antoine de Saint-Exupéry.

04/2006

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Instruments de musique

Compilation of 4 pieces from "Wild Swans Suite". for piano trio. piano trio. Partition et parties.

"Being Russian born I have a strong connection to the ballet scores of Tchaikovsky, Prokofiev and Stravinsky, and as a result in the Wild Swans, more than in any other work of mine, I allowed myself the freedom to roam through 200 years of musical genres, ranging from Hungarian Operetta through folk music and even including the influences of jazz and popular music, " says Elena Kats-Chernin. The full-length work, which premiered in Sydney in 2003, was written for choreographer Meryl Tankard after the two artists had already worked together for the opening ceremony of the 2000 Olympic Games, and became one of the composer's greatest successes. Many excerpts in various arrangements have a concert life of their own today - including the world-renowned Eliza Aria. Arranged by the composer for piano trio after the original orchestral version, the ten-minute suite comprises further characteristic pieces of the ballet music : Green Leaf Prelude, Brothers, and Mute Princess. Instrumentation : piano trio

05/2023