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L'Idéalisme en action - Entretiens avec Jean-François Roussel

A 78 ans, après trois mandats de maire de Tourcoing (1989 -2008) et deux de député, Jean-Pierre Balduyck pourrait prétendre à une retraite paisible auprès de ses enfants et petits-enfants. Ce serait mal connaître celui qui n'a cessé d'être un militant de la cause humaniste et sociale. Jean-Pierre Balduyck considère, en effet, qu'il est urgent de témoigner, une fois encore, de ce qui fonde ses convictions et son action. Dans ce livre d'entretiens avec Jean-François Roussel, il met en perspective les combats d'aujourd'hui et de demain en les enracinant profondément dans les valeurs issues de son parcours, de sa pratique, de ses fidélités aux hommes et aux idéaux, de ses réalisations. Il y raconte son enfance entre Tourcoing et les Ardennes, sa rencontre avec Jacques Brel, ses engagements à la JOC, à la CFDT, son travail d'employé en usine, son militantisme au PSU puis au PS, ses mandats de maire et son action de député aux côtés de Michel Rocard et de Lionel Jospin. Il partage également ses passions, ses révoltes, son regard sur l'actualité, mais aussi son amour pour Bruges ou Vézelay, son métier de grand-père et les combats pour la mémoire de l'Histoire du monde ouvrier et de l'industrie textile. Celui qui demeure pour beaucoup de Tourquennois, un de leurs plus grands maires, affirme sa conviction que la reconstruction d'une gauche socialiste passe par la mobilisation des citoyennes et citoyens de sensibilité sociale qui voudront se rassembler sur des projets municipaux élaborés avec et pour la population.

06/2019

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Sociologie

Une voie sociale pour l'Europe. Emergence et luttes de la société civile organisée

L'Europe s'est construite sur un idéal de paix et sur un projet avant tout économique. Mais l'Europe de demain sera sociale ou ne sera pas. A partir de sa longue expérience de militant associatif du secteur social, Michel Mercadié retrace l'histoire de la Plate-forme sociale européenne, créée en 1995 et représentant aujourd'hui plus de 2800 ONG et associations nationales de toute l'Europe du secteur social. Au travers de cette instance de fédérations d'acteurs engagés sur le terrain pour plus de justice sociale et de dignité pour les personnes les plus exposées ou vulnérables, a ainsi émergé une voix reconnue par les institutions de l'Union européenne. Une voie sociale s'est ainsi progressivement ouverte au sein des arcanes européens, et elle s'est consolidée au fil des débats, des textes législatifs et des sources de financements. La reconnaissance par l'UE des Services sociaux d'intérêt général, protégés des canons de la pensée libérale, est un acquis important de ce travail de fond mené par les représentants de cette société civile organisée que constitue la Plate-forme sociale. Tant d'autres victoires sont encore à remporter... Un ouvrage à la fois didactique et critique sur cette histoire d'une Europe sociale encore timide, une parole aussi libre et éclairée que constructive, un fil d'Ariane pour toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre le flambeau des luttes qui doivent être menées, y compris à l'échelle européenne, pour que l'humain ne soit pas toujours davantage broyé par une fuite en avant vers le seul profit financier.

05/2019

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Sciences politiques

Black Nihilism

Terroriste identitaire noir pour l'oligarchie d'Occident, penseur panafricaniste révolutionnaire et médiatique aux yeux des Africains du Continent, Kemi Seba, l'homme qui, depuis plus d'une décennie, bouscule intellectuellement le courant militant panafricain francophone, au point qu'il en est devenu l'idéologue actuelle le plus audible, mais aussi le plus controversé, nous livre ici sa partition politique et philosophique probablement la plus aboutie, la plus provocatrice, mais surtout, celle qui, pour les générations futures, sera la plus porteuse d'espoirs et de solutions. Dans un récit au rythme effréné, mêlant le phrasé de la rue à un style littéraire des plus soutenus, Seba analyse son retour en Afrique, les difficultés d'adaptation d'une diaspora désabusée par l'Occident, puis l'intégration, sa montée en puissance médiatique, les rapprochements politiques avec les grandes nations résistant au mondialisme, et surtout, la reconnexion avec la pérenne tradition, qui n'est rien d'autre que la clef de protection face à la mondialiste invasion. Une pérenne tradition qui s'inscrit comme la contre-valeur absolue a la norme établie par l'oligarchie, qui a fait de la modernité la référence, et l'opposition à cette dernière la sève du néant, étiqueté par les dominants de " nihilisme ". Seba, dans un exercice de réflexion au laser, rappelle que ce qui constitue le néant des valeurs pour l'impérialisme représente l'harmonie et la sagesse pour d'autres. Ces autres, que le concert des nations a voulu noyer depuis si longtemps. Ces autres, qui, lorsqu'ils se remémoreront qui ils sont, bouleverseront l'ordre établi par le cancer des nations.

01/2019

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Littérature étrangère

La Garçonne

Sabîha est une jeune femme originaire du sud de l’Irak, qui poursuit ses études à la faculté des Lettres de Bagdad. Arrêtée le lendemain du coup d’Etat de février 1963 en raison de sa liaison amoureuse avec Badr, un militant communiste, elle est affreusement torturée et violée par ses geôliers et elle découvre à sa sortie de prison, brisée, qu’elle est enceinte et que Badr a été tué. Commence alors une longue confession de Sabîha (nous apprendrons au dernier chapitre qu’il s’agit d’un roman destiné à un concours), où sont dénoncés, avec une audace peu commune, l’archaïsme, l’hypocrisie, la cruauté, le machisme qui ravagent la société irakienne, et que la répression politique ne fait qu’ancrer davantage dans les mœurs. Dans sa détresse, la narratrice dévoile parallèlement ce qui la rattache encore à la vie après toutes les épreuves endurées : sa recherche éperdue du plaisir sexuel, ses amours lesbiens avec ses amies Hoda et Hojrân, ses liaisons passionnées mais souvent insatisfaites avec des hommes de passage. Le roman se clôt sur l’évocation d’un événement politique qui va longtemps déterminer le cours de l’histoire irakienne : la prise du pouvoir suprême par Saddam Hussein. Quelques jours plus tard, des enfants qui jouent sous un pont trouvent le cadavre mutilé de Sabîha flottant sur l’eau. Salué par la critique à sa parution en 2000, ce roman, le troisième de l’auteur, a été interdit à la diffusion dans la plupart des pays arabes. Il est souvent cité dans les études sur l’érotisme dans la littérature arabe contemporaine, et notamment sur l’homosexualité féminine.

02/2012

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Littérature française

La couleur de l'aube

La couleur de l'aube. Angélique se lève tous les matins la première, dans la petite maison des faubourgs de Port-au-Prince qu'elle partage avec sa mère, sa sœur Joyeuse, et son jeune frère Fignolé. Dans l'aube grise de février, l'inquiétude l'étreint : Fignolé n'est pas rentré et toute la nuit les tirs n'ont cessé de gronder au loin... Angélique la sage est une fille soumise, une sœur exemplaire, une femme de trente ans en apparence résignée. Sa famille, le fils qu'elle a eu par accident, les malades de l'hôpital, constituent son unique horizon. Joyeuse, la belle, la sensuelle, n'a pas abdiqué, elle, sa liberté, sa révolte, son désir de bonheur et d'une vie meilleure, malgré la misère, la violence, les rackets et les enlèvements qui sont lot quotidien. Epaulées par leur mère, figure protectrice et pivot du foyer, à l'image de ses chères divinités vaudou, les deux femmes tentent de retrouver la trace du jeune homme. Au fil de la journée et de leur enquête, Angélique et Joyeuse, en réalité les deux visages du même désespoir, dessinent de la ville une géographie apocalyptique. Fignolé, militant déçu du parti des Démunis, s'est perdu dans les méandres d'une impossible lutte, dans les hasards du désordre absolu. Yanick Lahens, en dépeignant avec une remarquable économie de moyens le destin d'une famille hélas ordinaire, construit l'allégorie d'un pays où la monstruosité voudrait se faire loi. Mais son livre est poignant parce qu'à chaque page sourd la révolte et éclate la volonté de vivre.

11/2008

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Récits de montagne

Un mensonge à l'Everest. Du Larzac au Tibet

Une aventure inédite, dramatique, philosophique, émotionnelle, bien loin des récits conventionnels sur la montagne. Un roman dans lequel tout est vrai... ou presque ! Dani vit en Auvergne, au sein d'une petite communauté libertaire où se croisent des femmes et des garçons qui s'évertuent à changer le monde. On y mange bio, végétarien, on fait l'amour et les jardins... Bref, on est dans les années 70 ! Dani est aussi " journaliste ", il réalise des reportages dans un hebdomadaire militant, La Gueule Ouverte, premier magazine d'écologie politique. Dani est de toutes les luttes qui traversent les dernières années de la décennie 1970 : le combat antinucléaire à Malville, la bataille du Larzac, la catastrophe de Seveso. C'est pourtant en montagne, en gravissant quelques sommets modestes, que cet alpiniste amateur a le sentiment de l'emporter sur une société qu'il exècre. Il vit un alpinisme sans vrai modèle, sans parenté, il le vit souvent en compagnie de Marla " la baronne de Birkenhead ". Désespéré de la politique après la " défaite de Malville ", Dani va se consacrer à la montagne. Pendant l'hiver 1978, alors que sa compagne vient d'accoucher, il se lance dans une aventure folle en face nord des Courtes, dans le massif du Mont-Blanc. Une aventure qui va lui coûter très cher. Comment va-t-il se retrouver un an plus tard au Tibet sur les pentes de la plus haute montagne du monde, l'Everest ? A quelle promesse répond-il en cherchant le corps d'Andrew Irvine mort sur l'Everest en 1924 ? Que va-t-il faire, entre vérité et mensonge, à propos de son ascension sur "Chomolungma" , la déesse la plus haute ?

02/2022

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Histoire de France

Mourir en révolutionnaire

"Que le peuple soit sauvé, et je fais volontiers le sacrifice de ma vie". Cette phrase de Dartigoeyte, représentant du peuple montagnard, insérée dans son Opinion (..) sur la défense de Louis Capet, présentée devant la Convention le 3 janvier 1793, combien d'autres révolutionnaires l'ont alors faite leur ? Deux semaines plus tard, l'assassinat de Le Peletier ouvrait une sinistre liste, celle des membres de cette Assemblée décédés d'une mort non naturelle, exécutés, suicidés, assassinés, morts en mission, morts en prison ou en déportation, tous tombés en raison de leurs engagements politiques. Des révolutions de 1830, 1848 et 1871 aux révolutions du XXe siècle, l'idée qu'un révolutionnaire doit par avance accepter de tout sacrifier à son engagement militant, y compris sa vie s'il le faut, s'est largement diffusée et a été l'objet de mythes dont le corps de Che Guevara assassiné en Bolivie peut apparaître comme une icône planétaire, y compris via ses détournements commerciaux. "Qu'eût valu une vie pour laquelle il n'eût pas accepté de mourir ? Il est facile de mourir quand on ne meurt pas seul", écrit André Malraux dans La Condition humaine. Cette autre phrase, de même combien de révolutionnaires l'auraient-ils reniée, dès lors qu'ils étaient justement imprégnés par toute une culture du sacrifice de soi au service d'une cause ? Le présent ouvrage n'entend ni servir à une sorte de martyrologe, ni suivre un déroulement chronologique. Le centre de ses thématiques est consacré à l'importance de cette question dans les mythologies révolutionnaires et aux transferts entre révolutions par-delà les frontières.

01/2022

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Second Empire

Clovis Hugues. Poète, communard, député ouvrier

Célébrer la mémoire des communes de 1871, c'est d'abord faire revivre ceux qui l'ont incarnées et leurs idéaux, pour mieux diffuser le message d'espoir qu'ils ont laissé aux jeunes générations. Car la Commune n'est pas l'expression d'une utopie et d'un passé révolus mais bien celle de l'avenir. Ces réalisations, ces acquis sociaux et démocratiques vivent toujours dans la conscience des peuples et sont autant d'appels à défendre la marche humaniste de l'histoire contre les barbares et les prédateurs. Figure incontournable bien que trop souvent oubliée des livres d'histoires et des biographies, Clovis Hugues, qui rejoignit la Commune de Paris après celle de Marseille, qui en fut le poète reconnu, qui en devint député, nous permet précisément de tisser ce lien et d'en prendre la mesure. Le parcours intellectuel, politique et militant de ce communard provençal hors du commun donne à comprendre-les raisons qui poussèrent ces femmes et ces hommes encore nourris des paroles de Robespierre, Babeuf, Blanqui, à remettre en cause la domination inconditionnelle de la bourgeoisie. Les mutations et l'enrichissement de la pensée de Clovis Hugues avant, pendant et après les Communes donnent à voir les conditions concrètes de la naissance d'un puissant mouvement ouvrier s'appropriant le socialisme scientifique de Marx et Engels et réalisant dans la Seconde internationale de nombreux objectifs de la Première. Pour saisir la force d'exemple que constitue l'engagement politique de Hugues dans le socialisme, pour une jeunesse avide de comprendre et d'agir, il fallait bien ce livre...

03/2022

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Economie

Vers un nouvel engagement écologique. Inventer les activismes de demain

Le militantisme classique a échoué à modifier notre trajectoire climatique. Marcher (ou danser), crier (ou se faire crier dessus) épuise les militant. e. s et radicalise les positions. Le temps d'un nouvel activisme écologique est venu. Il s'agit désormais d'apprendre à s'engager, de cultiver un activisme du discernement, de passer de l'inspiration à la résolution. Le temps de la "pop-écologie" est venu. Auteurs : Ariane Ahmadi est conseillère en communication et stratégie de marque. Fondatrice de la plateforme Le Gai Savoir, elle est spécialiste de la fabrique de l'authenticité et ses liens entre pop culture et storytelling collectif. Nicolas Escach est géographe et maître de conférences. Formé à l'ENS de Lyon, docteur et agrégé, il a enseigné les stratégies territoriales durables dans plusieurs universités en France et à l'étranger. Il est actuellement directeur du Campus des Transitions de Sciences Po Rennes. Pierre Gilbert est prospectiviste en matière de risque climatique, auteur et conférencier spécialisé dans la bioinspiration. Co-fondateur de l'Institut Rousseau, il est également entrepreneur et a cofondé Sator. fr . Il est l'auteur de Géomimétisme(2020) et des Armes de la transition (2021). Patrick SCHEYDER est pianiste et concepteur de spectacles sur l'écologie et la biodiversité. Il est notamment l'auteur d'Ecoutons la nature (2016) et Pour une pensée écologique positive (2020). Il a initié le mouvement de l'Ecologie culturelle. L'ADN Le Shift est le collectif du média L'ADN, son prolongement humain. Il regroupe celles et ceux qui veulent comprendre l'époque et contribuer aux récits des transitions. Pour mieux les faire advenir.

05/2023

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Correspondance

Correspondance 1946-2009

En 1945, le jeune Philippe Jaccottet signe une critique élogieuse du recueil Verdures de la nuit, de son compatriote suisse Maurice Chappaz. S'ouvre un dialogue complice et fraternel qui va durer près de soixante ans, entre deux poètes que tout semble opposer. Chappaz le "catholique païen" est l'homme des hymnes à la vie et à la nature ; Jaccottet, à la rigueur toute protestante, est traversé de doutes et de chants tourmentés. L'un profondément enraciné dans le Valais, grand marcheur et nomade dans l'âme, se passionne pour les contes africains, le bouddhisme, la Bible, l'Orient... tandis que Jaccottet, plus sédentaire mais "sans racines", voyage dans les livres qu'il admire et traduit les plus grands auteurs européens. Volontiers militant et polémique, Chappaz défend un Valais ancestral menacé de disparition et s'alarme des premières destructions de l'environnement, tandis que Jaccottet rend compte inlassablement des oeuvres de son temps. Tous deux admirent profondément le poète Gustave Roud et posent, dans son sillage, la question toujours exigeante du rapport entre la poésie et l'existence, "poursuivant les mêmes fuyants signes avec une même obstination". Tous deux encore traduisent les grandes voix de l'Antiquité, l'un Homère, l'autre Théocrite et Virgile. Avec un enthousiasme lucide et toujours mesuré, Jaccottet porte l'oeuvre de Chappaz vers les lecteurs français en passeur infatigable. Chappaz, par sa vitalité exubérante et généreuse, communique à Jaccottet une force rassurante. Cette amitié de toute une vie, sans failles, nous rappelle que les dissemblances intimes comme la distance géographique, loin de toujours séparer, peuvent nourrir des liens vivants. J. -F. T.

06/2023

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Critique

L'Art et la Révolution

Universellement connu en tant que poète, César Vallejo (1892-1938) était également un écrivain complet, c'est-à-dire un intellectuel ayant fréquenté avec bonheur d'autres genres littéraires tels que l'essai, le reportage, la chronique, le roman, le théâtre, les nouvelles, les aphorismes, les scénarios. "Livre de pensées" , d'après la définition de l'auteur, conçu entre les années 1920-1930, et publié assez tardivement en 1973 par les soins de Georgette Philippart Vallejo, L'Art et la révolution est un texte sui generis qui ne s'affiche par ni ne possède les caractéristiques d'une monographie ou d'un essai, mais celles d'un recueil de réflexions sur l'art, la révolution, la politique, l'esthétique et une série de thèmes dérivants tel un arbre fécond qui grandit et se développe en étendant ses branches et ses rhizomes. L'ouvrage à la structure fragmentaire, est fait de pensées pressantes abordées avec la créativité et le sens de responsabilité d'un intellectuel marxiste militant. L'Art et la révolution pourrait donc être également perçu comme un texte in progress composé de passages généralement courts, parfois poussés par l'urgence du moment et de l'expérience directe, parfois par les aléas de la réalité et de l'existence qui empêchaient Vallejo d'écrire sereinement (conditions matérielles difficiles, instabilité, difficultés d'intégration dans le marché du travail littéraire local, précarité, etc.). En pensant au milieu de la tension entre l'utopie et la réalité, César Vallejo nous montre de nombreuses possibilités d'interprétation et nous laisse, en même temps, un important témoignage du paradigme de l'intellectuel sincèrement engagé dans l'avenir de l'émancipation de l'humanité.

09/2021

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Sciences politiques

Militer

Henri Hajdenberg, avocat et militant, a été président du Crif de 1995 à 2001. Il a suscité le discours de Chirac reconnaissant la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs sous Pétain. S'inscrivant dans le processus de paix pour favoriser un rapprochement entre Juifs et Arabes, il a rencontré les dirigeants d'Egypte, Jordanie, Tunisie, Algérie, Maroc, et plusieurs fois le leader palestinien Yasser Arafat. Ce livre est le récit de son parcours. "Il faut absolument lire le remarquable livre d'Henri Hajdenberg - un homme attaché à la République, qui a combattu l'antisémitisme et s'est fait l'avocat fervent du rapprochement entre Juifs et Palestiniens si gravement menacé aujourd'hui". Lionel Jospin "L'histoire des combats menés par Henri Hajdenberg doit être connue ! Fort de ses seules convictions et de sa volonté, il a réveillé les consciences, lutté sans relâche contre l'antisémitisme et sa version voilée, l'antisionisme, et a permis aux Français juifs de marcher tête haute". Maurice Lévy, président du conseil de surveillance de Publicis "C'est le livre honnête et sincère d'un des grands leaders de la commu­nauté juive française, qui a insufflé au Crif une influence nouvelle, sans aucun sectarisme". Serge Klarsfeld "Un livre absolument passionnant, qui ne décrit pas seulement le parcours d'un grand leader étant intervenu dans le processus de paix au Proche-Orient, mais qui retrace toute l'histoire contemporaine de la communauté juive de France et de ses relations à Israël". Avi Pazner, ancien ambassadeur d'Israël "Le livre d'un acteur engagé, dont la mobilisation a changé la politique française envers Israël". Avi Primor, ancien ambassadeur d'Israël

09/2023

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Du XVIe au XIXe siècle

Actions et doctrines sociales des catholiques (1830-1930)

Les syndicats ouvriers, paysans, étudiants, la CFDT, le PSU, les associations pour les migrants... rien de tout cela n'aurait existé sans le fantastique engagement social des catholiques à partir de la révolution industrielle. C'est cette histoire que revivifie ce livre passionnant et militant. Une histoire de pleine actualité. La Doctrine sociale de l'Eglise, ce n'est pas seulement un discours, c'est une doctrine incarnée dans les réalités de terrain, une pratique par laquelle la charité devient action sociale. C'est parmi les premiers que les catholiques s'insurgent et prennent conscience des conséquences humaines de la révolution industrielle qui bouleversa le xixe siècle. Fondation d'oeuvres au service des plus jeunes, des plus humbles et des plus vulnérables : l'apport des catholiques européens est immense. Des laïcs s'engagent dans la bataille de la législation sociale, alors que le travail ne fait l'objet d'aucune réglementation et qu'aucune loi ne protège les travailleurs, et d'abord les ouvriers. Rerum novarum, la grande encyclique de Léon XIII, est le premier résultat de l'oeuvre salutaire de ces bienfaiteurs, dont elle salue aussi l'engagement. Ce texte fera date et les papes ultérieurs auront le souci de l'actualiser en l'adaptant aux évolutions de la société. Une étude claire et aboutie, à large spectre, menée par un spécialiste de l'engagement des catholiques dans l'action caritative et sociale, et qui étend son champ au-delà des seules réalités françaises en venant embrasser l'ensemble de la situation européenne. Une redécouverte de l'histoire et du sens de l'action sociale.

09/2021

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Développement durable-Ecologie

Holp-up sur l'écologie. Les fossoyeurs de l'écologie au chevet de la planète

L'écologie est à la mode. Elle est sur toutes les lèvres, rythme les débats, alimente l'agenda médiatique et recouvre nombre de publicités d'une pellicule verdâtre. Par la magie des mots, les éco-prédateurs revêtent les habits vert-pâle de l'écologie hors-sol. Mais derrière les envolées lyriques se cache une réalité moins reluisante qu'annoncée. Le verdissement écologique offre la possibilité aux pires pollueurs de la planète de s'acheter une conscience à ban compte. Avec une étonnante facilité, le nucléaire devient "décarboné", les pesticides biodégradables, les autoroutes écologiques... McDo, Areva, Monsanto, Total et bien d'autres se retrouvent unis pour survendre l'illusion d'une conversion écologique bien hypothétique. Stéphen Kerckhove dresse ici un état des lieux de ce greenwashing, explique comment il s'est imposé : cessons d'être dupes, apprenons à décrypter cette intox. Il termine en proposant des solutions pour en finir avec cette écologie hors-sol. Un livre exigeant, documenté et utile. Stéphen Kerckhove est délégué général d'Agir pour l'Environnement (ONG). Activiste et militant écologiste, il mène des campagnes de mobilisation citoyenne ciblant les responsables politiques et décideurs économiques, alliant happening et lobbying plus institutionnel. Il a participé directement au Grenelle avant d'en claquer la porte au regard des piètres résultats. Son association a coordonné deux manifestations, l'une durant le Grenelle de l'environnement en octobre 2007 et l'autre durant l'adoption par les députés du projet de loi dit Grenelle2 en mai 2010. Il est l'auteur de La dictature de l'immédiateté, et Grenelle de l'environnement : l'histoire d'un échec, tous deux parus aux Ed. Yves Michel.

10/2011

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Théâtre

Histoire à lire debout suivi de Retours à l'envoyeur

Histoires à lire debout : La nuit, dans le silence de la bibliothèque, Magnus, l'encyclopédie, Philo, Roman, le soupirant de la délicate Flore, le recueil de poésies, et Sans-Nom, le livre raté qui mélange ses pages, forment une joyeuse bande dans le meilleur des mondes. Hélas, une ombre menaçante s'étale sur ces rayonnages heureux : celle du Grand Autocrate et ses acolytes qui décident de partir en guerre contre le livre et la lecture. Mais d'Artagnan, Buffalo Bill, Obélix, la Princesse de Clèves, Molière et le Petit Poucet ne l'entendent pas de cette oreille ! Avec bien d'autres héros encore tout droit sortis des pages des chefs-d'oeuvre les plus célèbres, ils s'unissent pour défendre la liberté d'écrire et de penser... Retours à l'envoyeur : Un facteur que tout le monde surnomme Béquille, passionné par son métier de "transporteur de mots" , se met à lire en douce les lettres avant de les distribuer à leurs destinataires. Militant pour la préservation du courrier à l'ancienne et ardent défenseur de la poésie, il décide de partager avec le public un florilège de ces missives dérobées. Il y a la correspondance entre deux anciens amants qui avaient tout pour ne pas s'entendre et qui se brouillent à nouveau ; les mots entre un écrivain acharné qui adresse son dix-septième manuscrit à un éditeur excédé ; la lettre entre une institutrice et le parent d'un élève ayant fait exploser un lapin en classe avec des conséquences regrettables... Il y a, aussi, l'étrange courrier entre un damné postulant aux enfers et Satan... Et si Béquille avait inventé toute cette histoire ?

08/2020

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Histoire de France

Les voyages de François Mitterrand. Le PS et le monde (1971-1981)

Avant d'être élu à deux reprises président de la République, François Mitterrand forgea avec soin sa stature nationale et internationale. A partir d'archives et de témoignages inédits, Judith Bonnin dévoile un pan méconnu de cette activité politique : les 88 voyages à l'étranger du Premier secrétaire du Parti socialiste et candidat à la présidentielle entre 1971 et 1981. Ces voyages sont des circulations politiques hybrides, à mi-chemin entre le tourisme militant et le déplacement diplomatique. A travers leur étude précise, c'est toute une diplomatie de parti qui se dessille, des faisceaux de représentations géopolitiques qui s'esquissent et la genèse de la future diplomatie présidentielle de François Mitterrand qui se donne à voir. A la lumière du renouveau de l'histoire des relations internationales, cette histoire du temps présent éclaire la politique internationale du PS dans sa globalité, à un moment où son internationalisme, comme ses autres marqueurs identitaires, est refondé en rupture avec l'héritage de la SFIO. Cet ouvrage propose, à partir de ces voyages, une interprétation nouvelle du projet socialiste, centré sur l'Europe et appuyé sur une certaine image du monde (" tiers-mondisme ", intérêt pour l'Amérique latine et Israël, anti-américanisme nuancé). Enfin, il renouvelle l'histoire de la politique intérieure française dans une décennie clé, celle des années 1970, et notamment de l'union de la gauche dans le contexte transnational de la fin de la guerre froide. Cet ouvrage est issu d'un mémoire de master, lauréat du Prix de la Fondation Jean-Jaurès 2012 et du prix de publication de l'Institut François Mitterrand 2015.

07/2014

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Policiers

Les mâchoires du serpent

D'étranges meurtres sont commis aux quatre coins de l'Australie. Pas de mobile apparent mais une caractéristique commune : les victimes ont toutes eu le sexe tranché. L'Etat d'Australie-Occidentale, plus riche que jamais grâce au boom minier, n'est pas épargné. Un mineur turbulent et le directeur financier d'une grande compagnie sont à leur tour assassinés. Ashe, l'enquêteur français dilettante, et son indéfectible copain Ange Cattrioni, chef adjoint de la police locale, doivent faire face à cette vague de violence d'un nouveau genre. Prisonnier du fossé qui sépare des sociétés minières plus avides que jamais et un peuple aborigène encore largement exploité, Ashe mène une enquête sur le fil. Pour ne rien arranger, il est en train de tomber amoureux d'un jeune Aborigène, militant radical victime, dans son adolescence, d'atroces mutilations rituelles. Pour la première fois de sa longue errance à l'autre bout du monde, le Français doit affronter la question aborigène. Celle d'un peuple qu'on a décimé, expulsé de ses terres, dépossédé de sa culture. Et à qui l'on demande officiellement pardon maintenant qu'il n'a plus rien. Rien qu'une dignité bafouée et une fierté à reconquérir coûte que coûte. Mais à quel prix ? Dans ce roman nerveux et tendu, Hervé Claude révèle une Australie en trompe-l'oeil, un pays qui ne connaît pas la crise, qui se tient à l'écart des soubresauts du monde, mais dans lequel couve un vrai choc de civilisations. Un pays au climat extrême qui exacerbe tout : la sensualité des étreintes, la brutalité des rapports, la violence des crimes. Un polar charnel et torride.

11/2012

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Philosophie

Frantz Fanon. De l'anticolonialisme à la critique postcoloniale

Si, depuis le début des années 2000, après des années d'occultation, la figure de Fanon fait retour dans les champs académique et militant francophones, c'est avant tout pour célébrer "l'homme d'action", le révolutionnaire, au détriment de "l'homme de pensée", du théoricien. Cette approche presque exclusivement biographique tend à faire de Fanon un dépassé et, par suite, un "dé-pensé". Elle se révèle en outre étroitement liée à la défiance teintée de méconnaissance à l'égard de la diffusion des études postcoloniales dans les universités françaises. Il est vrai que, si les études postcoloniales et les études fanoniennes anglophones ont eu l'indéniable mérite de réhabiliter Fanon en tant qu'intellectuel et penseur de tout premier ordre, il est légitime de leur reprocher d'avoir également opéré une certaine décontextualisation tendant à gommer la singularité de l'intervention théorique et politique du psychiatre martiniquais. Si nous désirons aujourd'hui faire de Fanon notre contemporain, il est donc nécessaire d'aller au-delà du conflit des interprétations qui oppose les figures exclusives du "Fanon anticolonial" (historique) et du "Fanon postcolonial", au-delà de cet écartèlement entre un passé et un futur qui privent Fanon de tout présent. Il faut s'attacher à comprendre le moment fanonien en tant que moment transitionnel, il faut déceler dans ses écrits le commencement d'un certain postcolonialisme au sein de l'anticolonialisme, d'un postcolonialisme de guerre qui révèle, par contraste, les difficultés de la critique postcoloniale actuelle à théoriser la violence et à penser ensemble, dans la lignée de Fanon, guerre et décolonisation des savoirs. Tel est l'enjeu de ce portrait théorique en situation.

10/2011

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Allemand apprentissage

Le philhellénisme franco-allemand (1815-1848)

L’intérêt qu’éprouvent les Allemands pour la Grèce moderne durant les premières décennies du XIXe siècle est fondé sur le sentiment de leur propre affinité culturelle avec les Grecs anciens. Cet intérêt est aussi lié à un contexte européen plus large et en particulier aux relations franco-allemandes. L’instrumentalisation politique et identitaire de la référence grecque antique fournit les bases du philhellénisme qui culmina durant la guerre d’indépendance grecque (1821-1830) et trouva un prolongement dans la formation, sous contrôle bavarois, de l’État grec et de son idéologie nationale. Trois cas exemplaires éclairent les différentes modalités du philhellénisme franco-allemand et les liens entre ses manifestations esthétiques, scientifiques et politiques. Karl Benedikt Hase, helléniste et inlassable médiateur franco-allemand, associa l’aide quotidienne aux Grecs et un philhellénisme culturel manifesté dans son enseignement à l’École des Langues Orientales. Il participa à des entreprises scientifiques collectives visant à faire progresser les études helléniques et l’éducation du peuple grec. Les recueils de chants populaires néogrecs, dont celui de Claude Fauriel reste le modèle fondateur, contribuèrent à la formation d’un discours sur la régénération de la Grèce et à la genèse des études néohelléniques. Le philologue munichois Friedrich Thiersch servit la cause des Grecs par des articles enflammés, la rédaction d’ouvrages sur la Grèce traduits ou rédigés directement en français et par son néohumanisme pédagogique militant. À travers leurs discours et leurs actions philhellènes, les hommes de lettres reportaient sur la Grèce des idéaux concernant leur propre pays et cultivaient l’espoir d’une nouvelle civilisation européenne, faisant du philhellénisme un des premiers mouvements paneuropéens.

05/2011

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Littérature étrangère

Une chambre au paradis

Le livre s'ouvre dans une grotte, en Égypte, en 1993 : un groupe de terroristes islamistes s'apprête à perpétrer un attentat contre le temple de Louxor. Parmi eux Jochen Abdallah Sawatzky, un jeune Allemand converti à l'islam. Pour décrire la marche d'approche, les préparatifs et la mise en échec de l'attentat, Christoph Peters se glisse dans la peau de son personnage. Il tente de saisir ses motivations et les raisons de sa conversion, de comprendre pourquoi, malgré les réticences de la jeune fille égyptienne dont il est amoureux, il s'est engagé dans la lutte armée, obstiné à vaincre tous les obstacles, et notamment la méfiance de ses nouveaux coreligionnaires. Ce monologue du terroriste interroge de manière saisissante les sources du fanatisme religieux et de l'aveuglement. Interrogation qui se poursuit dans la deuxième partie du livre, consacrée elle à la confrontation de Sawatzky, un des seuls survivants de l'opération, avec l'ambassadeur d'Allemagne au Caire, dont la mission est d'obtenir son extradition. Claus Cismar fut, dans les années soixante, militant d'extrême gauche dans la RFA d'alors et, devant la conviction inébranlable du prisonnier, il en vient malgré lui à remettre en cause sa propre vie et ses propres choix. Comment et pourquoi a-t-il trahi les idéaux de sa jeunesse pour faire carrière et devenir partie prenante du système que naguère il avait combattu ? Admirablement tenu, ce roman brillant et subtil se focalise peu à peu sur le désarroi d'un homme confronté à la radicalité, dans une ville, Le Caire, dont les chatoiements accompagnent sa dérive.

10/2007

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Actualité et médias

Michel Rocard, un certain regret

Il en a fait rêver plus d'un. À gauche comme à droite. Depuis ses débuts en héraut du PSU - plumage de jais et parler dru - jusqu'à son apothéose en Premier ministre, un rien primesautier, souvent sentencieux, il y a quinze ans déjà... Qu'est-il devenu ? Pourquoi l'inventeur du RMI et de la CSG, porteur d'une " deuxième gauche ", réaliste et pragmatique, n'a-t-il pu accéder à la plus haute charge de l'État ? Militant précoce - tombé dans la carrière à 18 ans -, Rocard fut homme de parti comme il était chef scout, impeccablement collectif, solidaire... Et néanmoins très personnel. Fonceur prudent, frondeur policé, cet animal politique ne s'est peut-être pas montré, dans la jungle du métier, assez carnassier. Les défenses de cet " éléphant " du PS étaient-elles, en somme, suffisamment aiguisées ? Michel Rocard fut l'ennemi malgré lui d'un président qui toujours lui barra la route de l'Élysée. Cahin-caha, le chantre du parler vrai a néanmoins tracé une route qui semble, en cette année du centenaire du PS, porter plus de pertinence que celle de ses émules dans les batailles du pouvoir. Ce voyage en " rocardie ", éclairé par les confidences de l'intéressé, les témoignages de ses proches, des femmes de sa vie, de ses enfants, de nombreux compagnons de route et de quelques contempteurs, effectue un retour sur le parcours familial, affectif et professionnel d'un personnage complexe, qui se pose aujourd'hui en nouveau Mendès France. Humain, trop humain, ainsi se révèle, dans ce document intimiste et minutieusement informé, ce désormais septuagénaire-député européen pour la troisième fois et toujours en quête de nouveaux combats politiques.

01/2005

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Religion

Ecrits mémorables. Tome 1

Louis Massignon (1883-1962) est le plus grand orientaliste français du XXe siècle. Sa prodigieuse connaissance du monde musulman, des dogmes, des littératures mystiques, poétiques ou populaires des pays d'Islam est aujourd'hui encore un guide indispensable pour comprendre les conflits dans lesquels les nations occidentales s'affrontent aux revendications islamiques. Massignon a fait oeuvre de pionnier dans les domaines de l'art et de la spiritualité chrétienne. Il fut un grand acteur de la politique de fraternité entre les peuples et du rayonnement de la France dans le monde sous trois Républiques. Chrétien intransigeant, ami inconditionnel des pauvres et des exclus, militant et enseignant, il confia ses plus riches pensées à des centaines d'écrits publiés pendant plus d'un demi-siècle. On y croise les figures essentielles de sa méditation : de Charles de Foucauld jusqu'à Gandhi, de son guide intérieur Hallâj jusqu'au mysticisme shî'ite, de Jeanne d'Arc à Paul Claudel ou J. -K. Huysmans. Massignon y apparaît comme un personnage complexe : un témoin majeur de l'empire colonial français, puis un homme engagé dans les luttes des peuples pour l'indépendance ; un fidèle de la religion d'Abraham, attaché à la vertu unique du peuple juif comme aux droits imprescriptibles des victimes arabes de la partition de la Palestine. Ces écrits, rassemblés pour la première fois en une édition critique, renouvellent la lecture d'une oeuvre et d'une pensée toujours d'actualité. C. J. Tome 1 : Préface - Repères biographiques - La visitation de l'Etranger - Témoins et intercesseurs - Le témoin essentiel : al-Hallâj - Massignon politique : le savant et le mystique - L'enseignement au Collège de France.

05/2009

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Critique littéraire

Neruda le voyageur immobile

Comme certains de ses grands devanciers, comme Hugo, comme Whitman, Pablo Neruda a créé, non seulement un monde poétique, mais aussi une "image" du poète ou, pour parler comme Ezra Pound : une personne. Cette personne poétique est et n'est pas Neftali Ellecér Reyes, nom du poète selon l'état civil. On peut dire que, si la pulsion poétique et l'appétit vital naissent de l'homme Neftali, l'insatiable curiosité en face du monde appartient à "Pablo Neruda", c'est-à-dire au masque du poète, d'où sort la voix qui parle dans chaque poème. "Je suis un autre", avait dit Rimbaud. Les autres, dans la poésie de Pablo Neruda, sont une foule de poètes. De l'adolescent solitaire du Crépusculaire à l'éternel amoureux de La Barcarolle, du héros de la recherche intérieure qui signe Résidence sur la terre au militant acharné d'Espagne au coeur, et plus tard du chantre des grandeurs du Nouveau Monde Nouveau, de l'inépuisable narrateur des Odes élémentaires au poète drolatique de Vaguedivague et au mémorialiste de l'Ile Noire. Dans tous ces avatars, Neruda est autre et le même. Ce voyageur, qui n'est pas seulement le rénovateur de la poésie de langue espagnole au XXe siècle, mais aussi l'auteur d'une e des oeuvres les plus monumentales de la poésie universelle, aura vécu sous toutes les latitudes du monde ; mais il ne cesse d'être ancré dans une substance unique, de se retrouver immobile dans le seul espace de sa passion d'enfant du sud pluvieux et froid du Chili : il est le "Voyageur immobile".

08/2001

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Musique, danse

Alfred Cortot

?Instrumentiste virtuose, chef d'orchestre, chambriste, pédagogue aux méthodes et aux conceptions innovantes, musicographe, collectionneur, administrateur d'institutions, Alfred Cortot (1877-1962) brille aujourd'hui à travers ses enregistrements, ses écrits et ses "Editions de travail", mais également par le biais de l'Ecole normale de musique, qu'il a fondée en 1919. Interprète par excellence de Chopin, vaillant beethovénien, schumannien exalté, grand lisztien, wagnérien militant, cet héritier de l'âge romantique fut aussi le défenseur et le propagateur de la musique française de son temps à travers le monde. Pendant l'Occupation, il a exercé des fonctions administratives et politiques. Motivée par sa germanophilie culturelle, son adhésion à l'idéologie vichyste ne fait pas de doute, pas plus que son ambition politique de réformer les conditions de la vie musicale française. Persistant dans ses convictions collaborationnistes jusqu'en 1944, il se voit violemment reprocher son attitude à la Libération ; il s'éloigne de la France et continue sa carrière de pianiste, donnant encore quelque cent à cent cinquante concerts par an et parcourant inlassablement le monde. Portrait d'artiste scrutant avec finesse ce qui caractérise le jeu et l'héritage de Cortot dans son immense répertoire, cet ouvrage n'est ni un réquisitoire ni une tentative de réhabilitation. Adossée à d'incontestables documents, au carrefour de l'histoire culturelle et de la musicologie, cette nouvelle biographie entend dépasser les ambiguïtés de la mémoire d'Alfred Cortot. Elle présente sans concessions et dans tous ses aspects le génie protéiforme de l'un des plus illustres musiciens français de la première moitié du XXe siècle.

09/2018

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Sciences historiques

La traversée des frontières. Tome II : Entre mythe et politique

Y a-t-il des liens entre ma lecture de l'épopée homérique et mon action dans la Résistance militaire, avec les risques qu'elle comportait ?. A la réflexion, ces liens me sont apparus très clairs, qui ont tissé, entre mon interprétation du monde des héros d'Homère et mon expérience de vie, comme un invisible réseau de correspondances orientant ma lecture " savante " et privilégiant, dans l'œuvre du poète, certains traits : la vie brève, l'idéal héroïque, la belle mort. Cette confrontation entre passé et présent, entre l'objectivité distant du savant et l'engagement passionné du militant, ne pouvait manquer de déboucher sur les problèmes de la mémoire qu'abordent plusieurs chapitres de ce livre. Notamment sur les difficultés que rencontre l'historien du temps présent pour parler de ces Années noires, de ces années écoulées, certes, mais qui ne passent pas, qui restent trop présentes dans les souvenirs, et leurs enjeux trop actuels, pour qu'on puisse en traiter avec le détachement et le recul propres à ce qui est entièrement révolu. Témoignage des survivants, documents écrits, archives, sur quoi s'appuyer, à qui, à quoi se fier ?. L' " affaire Aubrac " a ainsi constitué dans le débat des historiens, comme dans la confrontation entre résistants et historiens, un point de non-retour, mettant en pleine lumière le fossé qui sépare l'enquête du savant et la mise en scène journalistique. Mais, au-delà de l'actualité, le problème autour duquel s'organise l'ensemble du livre concerne le franchissement des frontières : entre passé et présent, proche et lointain, familier et insolite, finalement, pour chacun d'entre nous, entres ses souvenirs et lui-même.

10/2004

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Philosophie

Le marxisme d'Ernest Mandel. [Pourquoi je suis marxiste . [séminaire, Amsterdam, 4-6 juillet 1996

Ernest Mandel (1923-1995) appartenait à une espèce devenue fort rare : celle des théoriciens du marxisme militant. Il était l'un de ces rares hommes ou femmes dans l'histoire du mouvement socialiste, qui ont été capables de mener de pair une activité inlassable de dirigeant politique et une œuvre intellectuelle obéissant aux critères académiques de la recherche scientifique, au point de forcer le respect des milieux universitaires. C'est à un bilan critique de cette œuvre considérable que cet ouvrage collectif est consacré. Les auteurs présentent et discutent les principaux apports d'Ernest Mandel à la théorie politique et économique : la variante humaniste et optimiste du marxisme qui fut la sienne; son apport fondamental à l'analyse de la dynamique du capitalisme dans la seconde moitié du XXe siècle; son rôle déterminant dans la réhabilitation de la théorie des ondes longues en économie; ses analyses de la bureaucratie dans le mouvement ouvrier et dans les Etats du " socialisme réellement existant "; sa conception des problèmes de gestion de la transition au socialisme; ainsi que le rapport particulier que cet homme, qui frôla la mort dans les camps nazis, entretint avec la question de l'Holocauste. Deux textes de Mandel figurent en deuxième partie : des thèses consacrées à cette même question de l'Holocauste, ainsi qu'une longue contribution traduite de l'allemand, et inédite en français, dans laquelle ce marxiste impénitent expose les raisons profondes de son adhésion au marxisme. Une bibliographie des travaux de Mandel publiés en langue française clôt cet hommage collectif, dont les éditions allemande, anglaise, brésilienne, espagnole, japonaise et turque, sont déjà parues ou en voie de paraître.

02/1999

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Sciences politiques

Ecrits politiques. Tome 5, 1988-2008

Aimé Césaire a toujours mis l'incandescence de son verbe au service de l'engagement politique. Il est difficile de trouver, dans le champ littéraire, un homme dont la conscience soit aussi puissamment ancré dans l'histoire. Véritable scansion de l'histoire, les écrits offrent une traverse?e politique du xxe siècle à la lumière d'un de ses acteurs majeurs. L'homme a été maire de Fort-de-France pendant cinquante-six ans, député pendant quarante- huit ans, trois fois élu au Conseil général de la Martinique, deux fois président de son Conseil régional. Il n'aura jamais connu une seule défaite électorale. Président de l'Association des étudiants martiniquais, puis élu du Parti communiste franc?ais qu'il rejoint au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il est l'intellectuel et militant nègre profondément engagé dans le combat anticolonialiste. Sa rupture avec les communistes en octobre 1956, au terme d'une longue série de désaccords, marque un tournant important dans son engagement politique. Après avoir résisté pendant plus d'un an aux sollicitations de ses amis qui le pressaient de constituer un parti politique, Césaire crée le premier parti nationaliste du pays : le Parti progressiste martiniquais. L'entrée de ce nouveau parti sur la scène politique l'impose dès les premières consultations électorales comme une force avec laquelle il faudra désormais compter ; parti qui après son 3e congrès en 1967 recherchera l'unité de la gauche martiniquaise. A? partir de 1981, il s'investit dans les lois de décentralisation avant de s'engager contre le projet de loi de programme relatif au développement des départements d'outre-mer pre?sente? par le gouvernement de Chirac en 1986.

01/2019

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Sciences politiques

CLR James. La vie révolutionnaire d'un "Platon noir"

Qui, en France, connaît C.L.R. James ? Né en 1901 à Trinidad, alors colonie de la Couronne britannique, et mort à Londres en 1989, celui que le Times dénomma à la fin de sa vie le "Platon noir de notre génération" est pourtant une figure intellectuelle et politique majeure d'un siècle qu'il aura traversé presque de part en part. Intellectuel diasporique par excellence, militant panafricain de la première heure, James a pris part aux grands mouvements de décolonisation de son temps en Afrique et dans la Caraïbe et fut un acteur de premier plan des luttes noires aux Etats-Unis. Fervent partisan de Trotski avant de rompre avec l'héritage de ce dernier pour défendre la thèse de l'auto-émancipation des masses ouvrières-populages, James eut un destin étroitement imbriqué dans celui du marxisme au XXe siècle. Pour ce "marxiste noir", révolution socialiste et luttes anticoloniales-antiracistes étaient intimement enchevêtrées : elles s'inscrivaient dans l'horizon d'une "révolution mondiale" dont la source et le centre ne pouvaient plus être la seule Europe. C'est à celle-ci que James s'est voué corps et âme pendant plus de cinq décennies, débattant et collaborant avec ses contemporains aux quatre coins du monde. Dans une conjoncture où la gauche radicale éprouve de grandes difficultés à renouveler ses stratégies face aux revendications des minorités non blanches et où la critique de l'eurocentrisme bat de l'aile, méditer la vie et l'oeuvre de James pourrait se révéler essentiel dans la tâche de construction d'une pensée de l'émancipation qui soit, enfin, à la mesure du monde.

01/2016

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Critique littéraire

Aragon

Aragon s'est beaucoup raconté, en prose et en vers ; il n'a cessé d'appliquer avec virtuosité le principe du "mentir vrai" à sa vie riche déjà de tant d'énigmes et de paradoxes : enfant illégitime à qui le secret de ses origines fut longtemps caché ; antimilitariste décoré de la Grande Guerre puis médaillé de la Résistance ; dandy dadaïste devenu militant discipliné du parti de Staline et de Thorez ; poète surréaliste converti au réalisme socialiste ; homme à femmes - et quelles femmes ! - métamorphosé en chantre de l'amour conjugal, avant de découvrir sur le tard le goût des garçons... Tous ces personnages différents n'en font qu'un seul dont l'itinéraire littéraire, intellectuel et politique transcrit le génie et le chaos du siècle. Philippe Forest recompose à nouveaux frais le roman somptueux de cette longue existence, avec ses chapitres glorieux et ses pages lugubres. Il révèle le jeu de miroirs par lequel se réfléchissent l'oeuvre et la vie d'un écrivain surdoué à qui aucune des formes de la littérature n'était étrangère. Et si cette oeuvre continue à nous toucher, alors que cette vie n'en finit pas de nous déconcerter, c'est qu'elle possède une jeunesse, une insolence, une énergie sur lesquelles le temps n'a guère eu de prise. Aragon a été aimé autant que haï, admiré autant que décrié, à la fois pour de bonnes et de mauvaises raisons. Il ne s'agit dans ces pages ni de l'acquitter ni de le condamner, mais d'en revenir au mystère même de celui dont on a pu dire qu'il avait été sans doute "le dernier des géants de notre temps".

09/2015

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Histoire du protestantisme

Bayle calviniste libertin

Pierre Bayle, "calviniste libertin" ? Une façon paradoxale d'inscrire la pensée, mais aussi la personnalité du philosophe de Rotterdam dans la tension dynamique qui parcourt son oeuvre. Le pôle calviniste, c'est l'affirmation de son maintien dans la foi réformée, vers laquelle il a choisi de revenir, et son fidéisme, quel qu'en soit le degré de sincérité. C'est aussi son indéfectible soutien militant des huguenots persécutés, si l'on considère que la critique sévère des dérives des protestants du Refuge s'enracine dans la fidélité aux principes qui ont toujours prévalu dans leur famille confessionnelle. Le pôle libertin, c'est la critique de la religion dont on ne sait pas toujours jusqu'où elle mène, le scepticisme, l'athéisme au moins méthodologique. C'est aussi sa liberté de ton et son humour, qui peut aller jusqu'à une obscénité d'autant plus déconcertante qu'elle s'exprime sous la plume d'un homme de lettres "vertueux" . Entre ces deux pôles se déploie une pensée dont on trouvera ici la présentation, sur quatre registres qui se téléscopent et se recoupent : l'ensemble qui concerne les motifs de la foi et de la croyance, où l'on s'interroge sur les frontières entre religion, superstition, idolâtrie et crédulité ; le déploiement de la pensée critique sans limite, qui va de pair avec la liberté de conscience et la revendication d'une complète liberté de ton et d'expression ; le plan de la logique intellectuelle et du savoir érudit, terreau des échanges savants ; et la réflexion politique, sur laquelle se greffe un patriotisme français et une méditation désabusée sur la tyrannie.

02/2021