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témoignages personnels

Entre les lignes. Itinéraire surprenant d'un officier français dès 1940

Un officier va recevoir pour mission d'infiltrer la Résistance française. Les autorités de Vichy le font muter à Paray-le-Monial. Mais il entend faire savoir à la Résistance qu'il est de son côté. Pour montrer son allégeance, il exécute un collabo. Entré dans la Résistance, il rencontre Max, nom de code de Jean Moulin. Il se retrouve à Londres toujours sous sa fausse identité. On l'y formera pour repartir en France à la tête d'un commando parlant la langue allemande. On le suit dans ses aventures extraordinaires au rythme des interventions militaires. Il rencontre Vidal, alias le général Delestraint. Vers la fin de la guerre il vit le dernier bombardement à domicile à Clichy - Saint-Ouen. Blessé il sera hospitalisé, mais se papiers sont allemands. Une catastrophe. Il n'y a que la grâce du général De Gaulle qui pourrait le sauver du poteau. Comment en est-il arrivé là ? Pupille de la nation parce que son père est mort en héros lors de la Grande Guerre, ce jeune homme doué en langues est élevé par sa tante dans l'Est de la France, non loin de la frontière allemande, où il vendra même du Schnaps fabriqué par son oncle à la Feldgendarmerie. Il y poursuit ses études jusqu'au moment où il décide d'intégrer la prestigieuse école d'officiers de Saint-Cyr. Il croisera le colonel De Gaulle dans le train. Il deviendra lieutenant. Arrive la déclaration de ce qui devient la seconde guerre mondiale. Le jeune lieutenant est envoyé par rail avec son régiment vers l'Allemagne. Avant même de combattre, la troupe est décimée par un bombardement. Le lieutenant séjournera dans des maisons au hasard de sa route. Il manquera de se faire interpeller par des soldats allemands, pourra s'échapper, mais changera d'uniforme, revêtant celui de l'ennemi faute de choix, provisoirement. Il en maîtrise la langue de manière suffisante. Lui l'officier français va se retrouver confondu avec la propriétaire de l'uniforme, l'Oberleutnant Friedrich von Hauser.

06/2023

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Romans d'espionnage

Sas 184 renegade (2)

Juste avant le village de Beit Oumma, Malko dut ralentir. Un bus bondé, en plaques vertes, était arrêté dans un virage. Soudain, il entendit une grêle de coups secs sur la carrosserie. Le parebrise de la Nissan s'étoila, et la direction devint très dure. A côté de lui, Yossi Blim poussa un cri de souris et s'éffodra en avant, le visage en sang. Les kamikazes, qui s'étaient écrasés sur la South Lawn dans le Cessna 150 bourré d'explosifs, étant partis pour un monde meilleur, Ronald Taylor ayant été mit hors de cause, il ne restait qu'une seule piste pour remonter aux sponsors de l'attentat. Amanda Delmonico, celle que Malko avait rencontrée àWashington et qui, expulsée sur ordre du FBI pour avoir transgressé les règles de sécurité en tenant une conversation privée avec Ronald Taylor, lorsque ce dernier se trouvait sur la South Lawn, avait pris l'avion pour Londres. Se trouvait-elle toujours sur le territoire britannique ou avait-elle quitté la Grande Bretagne avec un faux passeport ? Seuls, Sotland Yard et le MI5 britannique pouvaient aider à retrouver sa trace. Isser Serfaty expédia un sourire chaleureux à son vis-à-vis. Uri Spielmann, responsable du département "Liban" du Aman. Depuis le départ de Malko pour le Liban il était rongé par l'angoisse. Comment savoir ce qu'il y faisait ? - J'ai un problème, avoua le conseillé de Benyamin Netanyahu. Nous surveillons depuis quelques temps un agent de la CIA Malko Linge. - Tu en as parlé au Shin Beth ? - oui, bien sûr, mais il a quitté Israël pour le Liban. Pourrais-tu m'aider à savoir ce qu'il fait là-bas ? Uri Spielmann ne répondit pas tout de suite. En théorie, Isser Serfaty n'était pas habilité à lui donner ce genre d'instructions. - Que veux-tu exactement ? demanda-t-il. - Essaye de savoir qui il voit là-bas, à Beyrouth et ce qu'il cherche.

12/2023

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Histoire de France

Petites patries dans la Grande Guerre

"Nous sommes relevés par le 65e, des Bretons qui, avec vingt-cinq kilomètres dans les jambes et douze heures sac au dos sans arrêt, ne se plaignent pas et s'entassent sans un mot dans les abris. C'est une race plus sympathique que nos Méridionaux du 16e corps, à qui la division était rattachée". Par ces quelques mots griffonnés dans ses carnets en décembre 1915, le Bourguignon Pierre Perrin, mobilisé dans un régiment dijonnais, dit bien la force des stéréotypes régionaux dans la France de la Grande Guerre, les tensions qui en résultent parfois aussi malgré l'Union sacrée affichée. Pourtant, en dépit des profonds renouvellements de l'historiographie du conflit depuis une trentaine d'années, cette dimension régionale et périphérique des différents phénomènes, loin de Berlin, Londres ou Paris, reste très inégalement prise en compte par la recherche universitaire. En questionnant les liens essentiels entre "petites" et "grande" patries, ce livre souhaite interroger, pour lui-même, le fait régional en guerre. Conditions du recrutement et de la mobilisation, force des solidarités nées d'origines géographiques communes, cultures gustatives spécifiques, traditions musicales valorisées, langues locales ou régionales contribuant à forger une "langue des tranchées", constitution et évolution de stéréotypes régionaux combattants sont quelques-unes des pistes ici empruntées : elles permettent, entre autres, de mieux comprendre comment la "petite patrie" interagit avec la grande et contribue à renforcer la capacité des soldats à endurer les conditions dans lesquelles ils survivent au quotidien. En certains cas, la défense du pays conduit d'ailleurs à une redéfinition des identités régionales, à leur renforcement notamment. On l'aura compris : la région est ainsi moins le cadre de l'étude que l'objet même de la réflexion, à travers des contributions portant sur la Bretagne, la Normandie, le Nord-Pas-de-Calais, mais aussi l'Alsace alors allemande ou encore l'Empire britannique, plus particulièrement le Québec et la Nouvelle-Zélande.

09/2013

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Régionalisme

Gant Perrin-Valisère. Histoire d'élégance et d'industrie

Qui se souvient aujourd'hui que la ganterie fut, jusqu'à la première guerre mondiale, la plus importante activité industrielle de la région grenobloise. Parmi les nombreuses maisons qui exportaient alors leurs produits partout dans le monde, l'entreprise Gant Perrin s'est particulièrement illustrée par son dynamisme et sa créativité. A Grenoble et dans de nombreuses communes iséroises comme La Mure, Mens et Champ-sur-Drac, elle a procuré du travail à des milliers de personnes. Ses implantations commerciales et industrielles à New York, Londres et Montréal, et le réseau de boutiques qu'elle installa dans les principales villes d'Europe dès la fin du XIXe siècle, lui permirent de devenir l'une des plus importantes affaires gantières de la place grenobloise. Ce livre raconte son histoire depuis les années 1860. Celle d'une entreprise et des multiples personnes à l'origine de tison succès. Celle d'un métier et d'un marché qui s'est quasiment éteint au fil des années. Celle d'une famille qui a su transformer, une petite ganterie artisanale en un groupe diversifié d'envergure internationale. L'ouverture à d'autres métiers, en particulier à ceux du textile et de la Brie, donna naissance à la société Valisère qui devint s les années 1930 le nouveau moteur du groupe familial. A son tour, cette entreprise essaima dans la région en créant des usines et des ateliers à Grenoble, Artemare, Gap, Tullins, Varacieux, Voiron... et en implantant ses filiales industrielles et commerciales dans plusieurs pays dont le Brésil, le Canada, le Liban et le Maroc. Même si l'activité gantière a cessé depuis longtemps, Jean-Louis Perrin, descendant des fondateurs, a voulu marquer par ce livre le 150ème anniversaire de Gant Perrin et rendre ainsi accessible à tous, ta passionnante histoire d'une grande entreprise grenobloise. La réalisation de l'ouvrage a été confiée à Eric Robert, historien spécialisé dans les récits d'entreprises, qui a puisé dans les archives de la société, dans les mémoires familiales et dans les souvenirs d'anciens employés pour retracer cette aventure.

06/2010

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Littérature étrangère

Nouvelles du pays

Il y a la femme adultère condamnée à être lapidée, le carrossier qui reçoit des foules convaincues de voir la vierge Marie sur un pare-brise, le jeune théâtreux idéaliste et paumé, la jeune fille pénétrée de convictions sociales et religieuses qui n'ont rien d'un choix, le Nigérian qui remonte vers le Nord avec de faux papiers pour passer en Europe, la jeune femme qui travaille au noir à Londres, la mère célibataire devenue experte en transport de drogue, la jeune fille au pair qui travaille pour une famille de Nigérians expatriés aux Etats-Unis, la Nigériane enceinte qui se lie d'amitié avec sa voisine américaine elle aussi enceinte, la fillette qui accompagne ses parents lors du rendez-vous où ils espèrent obtenir la green card, le garçon issu d'un milieu modeste qui hésite à entrer dans des combines illégales... Au fil de ces onze nouvelles, c'est un vaste panorama tout en nuances que compose Sefi Atta, dans lequel les dialogues imposent un rythme narratif enlevé et permettent une perception immédiate des personnages. L'humour se mêle au désespoir et au tragique, et l'on passe d'une aspérité à l'autre, d'une facette du Nigeria à l'autre, toutes plus sombres les unes que les autres mais en même temps empreintes d'une vitalité qui force l'admiration, éclairées d'un humour et d'un amour de la vie qui s'imposent avec force. Ce recueil parcourt les diverses échappatoires qui s'offrent à chacun dans ce pays : la drogue, le sexe, la corruption, les ragots, la foi envers et contre tout, le trafic de tout et de rien, la fuite à l'étranger, mais aussi les liens familiaux, la transmission de génération en génération d'une identité évolutive mais forte, les improbables solidarités qui se créent, s'éprouvent, s'effritent, la quête de valeurs humaines, le désir de s'en sortir à tout prix. Autant de thèmes qui sont ici abordés avec une remarquable sincérité et une profonde humanité.

10/2012

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Histoire de France

La société médiévale

Franco Cardini, historien italien de renommée internationale, embrasse un millénaire de vie sociale, religieuse et artistique en Europe. Des années 400 à 1400, il retrace l'évolution d'un monde éclaté à la chute de l'Empire romain vers la construction ecclésiale et monastique, l'invention de la cour féodale, l'émergence des villes, la naissance des sciences et des mouvements artistiques : un univers complexe aux strates sociales bien définies, mais permettant par moment de vastes espaces de liberté. Le paradoxe médiéval est celui d'une Europe qui, bien que partageant de nombreux aspects du point de vue culturel et économique, voit ses peuples se déchirer en des guerres sans fins. Bien que le Moyen Âge ait longtemps été associé aux périodes sombres et troublées de l'Europe, la continuité politique, artistique, sociale, idéologique et culturelle de la chrétienté est remarquable. L'utilisation commune du latin, les nombreux échanges commerciaux et intellectuels, la puissance de l'Eglise, en font un espace dans laquelle l'homme médiéval connaît et trouve sa place, à Paris, à Londres, à Aix-la-Chapelle ou à Florence. L'auteur suit un cheminement chronologique, tout en rassemblant des événements ou de genres permettant de comprendre les composantes de la société médiévale : montée du monde ecclésial et artistique, place des femmes, relation vassal-suzerain, thème de l'étranger, relation ville-campagne, transmission du savoir ou fascination pour l'Orient ou les sciences... Franco Cardini livre une synthèse renouvelée des spécificités de la société médiévale. Il cherche à saisir l'extraordinaire complexité de la période tout en la rendant intelligible au lecteur. A partir d'une très riche iconographie, il balaye toute l'Europe, de l'Irlande à la péninsule Ibérique, de la Scandinavie à l'Italie, pour aboutir à l'aube d'un nouveau monde, que les historiens appelleront du nom de Renaissance en référence au monde antique qui demeure la source d'inspiration privilégiée du monde médiéval.

10/2012

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Policiers

Fantômas édition intégrale. Tome 1

Fantômas n’est pas un héros positif. Il est le Génie du Mal, l’Insaisissable, qui renaît sans cesse de ses cendres. Jamais vaincu, il utilise tous les stratagèmes possibles et peu imaginables. Il nargue les hommes et transgresse les lois. Rien ne l’arrête, il pénètre toutes les couches de la société, des apaches des banlieues aux aristocrates des palaces, il franchit les frontières, connaît aussi bien Whitechapel et les docks de Londres que les fortif’ de Paris et la haute société européenne. Cent ans plus tard, qu’est-ce qui rend la lecture de ce roman-fleuve aussi jubilatoire ? D’abord, la jeunesse, l’énergie et l’imagination sans limites des auteurs qui séduisit artistes et intellectuels et fit le bonheur des surréalistes d’Apollinaire à Magritte ; ensuite le tableau sur le vif de la société où il naît, ce long feuilleton qui est une "série" avant l’heure amuse le lecteur par le décalque de l’actualité, la reprise des faits divers qui font la une des journaux, les noms transparents de personnages réels ; enfin la passion de la modernité sous toutes ses formes, voyages en train, bateau, avion, taxi-autos, télégraphe, téléphone renforcent l’ubiquité du héros, qui utilise tous les moyens que le Progrès met à sa disposition. En septembre 1913, paraît l’ultime volume de la série dans un grand éclat de rire, les héros sombrent dans le naufrage du Gigantic. Six mois plus tard, Pierre Souvestre meurt d’une crise cardiaque. Le 2 août 1914, c’est la mobilisation générale. Le nouveau siècle montre son vrai visage, comme inventé par Fantômas, ce qu’écrira Alexandre Vialatte dans une de ses chroniques. L’adaptation au cinéma par Louis Feuillade dès 1913 lança la postérité de Fantômas, qui connut de multiples avatars sans que jamais la série ne fût rééditée dans sa version originale. Version tronquées, versions pour la jeunesse, version illustrées, pastiches, Fantômas a tout connu. La version ici présentée permet pour la première fois de retrouver l’oeuvre dans son intégralité et sa vigueur.

05/2013

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Sciences historiques

Le double visage. Histoire vécue d'une époque

La vie à Grenoble et en Dauphiné au cours des années 30, c'était un autre monde... Dans Le double visage François Jacquot raconte les souvenirs qu'il conserve de cette époque et s'attache à montrer le contraste qu'il y avait entre cette période heureuse où il faisait bon vivre et les préparatifs qui allaient conduire à la plus épouvantable des guerres. Mais l'auteur s'intéresse surtout aux années 1940-1945 et retrace l'extraordinaire complexité des événements qui s'y sont déroulés, à commencer par ce qui s'est passé à Vichy sous l'égide du maréchal Pétain : Après la terrible défaite de juin 40, qui avait plongé la jeunesse française en profond désarroi, l'institution de la "Révolution nationale" telle que le Maréchal l'avait présentée avait soulevé l'enthousiasme de la jeunesse. Hélas, sous la pression des autorités d'occupation le Maréchal, petit à petit a été privé de tout pouvoir décisionnel. Le double visage décrit, en suivant le fil des souvenirs de l'auteur, l'évolution de ces années de guerre, et s'efforce de déterminer la double attitude du Maréchal vis-à-vis des Alliés d'une part et du gouvernement allemand d'autre part. Il révèle les relations ultra-secrètes, et le plus souvent méconnues, qui ont été établies entre le gouvernement de Vichy et le gouvernement de Londres en octobre 40 et en juin 42. La dernière partie du livre évoque les circonstances particulières qui ont amené François Jacquot à vivre près de deux ans dans un hôpital allemand, en tant que déporté S. T. O. et relate l'arrivée de la 3e armée américaine dans le Palatinat et les quelques semaines qu'il a eu la chance de vivre au sein même de cette armée. Ce livre se veut être avant tout un témoignage personnel et documenté, qui s'efforce, hors des sentiers battus, de rétablir certaines vérités...

01/2011

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Sciences historiques

L'autobus et Paris. Histoire de mobilités

Berceau de l'automobile et ville identifiée à son métro, Paris semble aujourd'hui réserver à son réseau d'autobus un rôle secondaire. Un sentiment que ne pouvait partager le Parisien du XIXe siècle, marqué par l'image de l'omnibus Madeleine-Bastille, inséparable de la figure célébrée du boulevard. L'autobus aurait donc été victime d'une mobilité urbaine qui s'est massifiée. Il n'a pourtant pas rejoint la longue liste des modes disparus, des tramways aux bateaux omnibus. Comment expliquer cette adaptation d'un système de transport ancien à une société urbaine qui s'est industrialisée ? A quel prix l'autobus s'est-il maintenu dans le jeu parisien ? Quelle métamorphose le métro et l'automobile lui-ont ils fait subir ? Au-delà de l'image contemporaine d'un mode plutôt dominé, l'autobus n'a-t-il pas lui aussi joué les maîtres de la chaussée et les fers de lance de la technique ? Quelle est donc cette souplesse qui caractérise l'autobus, dans les discours et les perceptions ? Comment se combine-t-elle avec les évolutions de l'espace public ? Le regard proposé ici se porte sur des épisodes rarement mis en avant, des conflits mondiaux aux manifestations de février 1934, l'exceptionnel permettant souvent de révéler la place de l'objet technique dans la société. C'est plus généralement à une plongée dans l'écosystème des modes de transport parisiens qu'invite cet ouvrage. Leurs relations, faites d'alliances, d'oppositions et d'hybridations, y sont explicitées et analysées. Au long de ce livre, le contrepoint de Londres permet de saisir les enjeux d'identité et de construction sociale qui caractérisent les relations entre une ville et ses modes de transport. En se fondant sur l'idée de mobilité urbaine, cet ouvrage propose donc une réflexion sur ce que pourrait être une autre histoire des transports, intéressée aux voyageurs et aux images sociales, autant qu'aux éléments couramment étudiés que sont les chiffres de fréquentation et le matériel roulant.

01/2011

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Histoire de France

Le Diable dans un bénitier. L'art de la calomnie en France, 1650-1800

Le Gazetier cuirassé; Le Diable dans un bénitier; La Police de Paris dévoilée; La Vie secrète de Pierre Manuel : quatre libelles parmi des centaines d'autres, pornographiques, délateurs, politiques. Leur accumulation fait corpus, tisse un récit si riche en intrigues et en anecdotes où les vies privées deviennent des affaires publiques qu'il semble que son invraisemblance ne peut être véridique. Mais les archives de la police et des services diplomatiques le confirment en tout point. Surtout, ce corpus est une mine concernant le statut de l'écrivain, le marché du livre, le journalisme, l'opinion publique et l'idéologie dans la France du XVIIIe siècle. L'art et la politique de la calomnie, développés sous les régimes de Louis XV, de Louis XVI, de la monarchie constitutionnelle de 1789-1792 et sous la République jacobine de 1792-1794, créent un univers en soi. Une foule de plumitifs et d'écrivailleurs, fruit de l'explosion démographique de la république des lettres, crèvent la faim à Paris, subsistent grâce à des travaux alimentaires pour quelques mécènes, et, lorsque l'embastillement pour dettes menace, se réfugient à Londres notamment où ils se font précepteurs, traducteurs, colporteurs de brochures, tout en produisant en série plagiée, grâce aux rapports fournis par des informateurs secrets à Paris et à Versailles, des opuscules qui diffament le souverain et ses ministres, les danseuses et les hommes du monde, et dénoncent la dépravation et le despotisme. Leurs ouvrages sont édités par les imprimeries qui prolifèrent aux frontières du royaume d'où elles ont tissé des réseaux complexes de contrebandiers qui fournissent partout en France libraires et colporteurs. Le gouvernement français réplique en envoyant des agents secrets pour assassiner, enlever ou soudoyer les libellistes. La calomnie dans la France du XVIIIe siècle est un courant littéraire et un genre politique qui, après avoir sapé l'autorité de la monarchie absolue, s'intégra à la culture politique républicaine pour atteindre son point extrême sous Robespierre. L'évolution des contenus conforta la permanence de la forme.

02/2010

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Histoire de France

Verbatim. Tome 3, Chronique des années 1988-1991

Plus encore que les précédents, ce dernier volume de Verbatim soulèvera des polémiques. Parce qu'il contient maintes révélations sur une des périodes les plus riches de notre histoire contemporaine ; parce qu'on Y voit notamment se défaire le dernier empire du siècle et qu'on y révèle comment s'est décidée et a été conduite la première guerre de l'après-communisme, celle du Golfe. Aujourd'hui comme hier, il ne s'agit pas pour moi de régler des comptes, mais de rendre compte. Mon propos n'est pas de rapporter des confidences de boudoir ou de dévoiler des secrets de pacotille, mais, en livrant crûment la vérité sur des faits essentiels à la compréhension de l'Histoire, de permettre aux citoyens de comprendre l'action de ceux qu'ils ont choisis, et de les inciter à réfléchir sur ce qui se produit quand les projets des gouvernements sont dépassés, voire balayés par la volonté des peuples. Cette troisième partie commence le 8 mai 1988, jour de la réélection de François Mitterrand à la Présidence de la République. Elle se termine le 15 avril 1991 - soit un mois avant l'éviction de Michel Rocard de la direction du gouvernement -, jour où j'ai quitté mes fonctions de conseiller spécial à l'Elysée pour prendre, à Londres, la présidence d'une institution internationale dont je venais de négocier la création, la Banque européenne de Reconstruction et de Développement (BERD). Au total, ces trois années resteront parmi les plus inventives, les plus chahutées, les plus allègres et les plus éclairantes de ce siècle terrible. Peut-être même ne devraient-elles être comparées à aucune autre période que celle de 1848, avec son cortège de promesses et d'espoirs manqués. Les discussions entre hommes d'Etat qu'on trouvera rapportées ici mériteront sans doute, plus que beaucoup d'autres, de figurer dans les livres d'Histoire.

10/1995

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Musique, danse

Guide de la musique baroque

Longtemps considérée comme le domaine réservé du spécialiste, la musique baroque est l'objet depuis plusieurs années d'un engouement incroyable. Grâce au zèle déployé par de nombreux musicologues, relayés par une génération de jeunes interprètes enthousiastes familiarisés à la pratique des instruments anciens, ce vaste territoire musical, demeuré pendant près de deux siècles quasi totalement ignoré, ne cesse de révéler ses trésors, restés souvent enfouis à l'état de manuscrit dans les bibliothèques du monde entier. Une telle situation appelait un véritable outil d'exploration de cette prodigieuse période d'effervescence musicale qui s'étend de 1600 à 1750 (soit depuis la naissance de l'opéra à Florence jusqu'à la mort de Jean-Sébastien Bach), propre à satisfaire l'appétit de connaissances dans ce domaine d'un public grandissant. Comment et dans quel contexte social, historique et géographique la musique s'est pratiquée dans les pays européens (France, Italie, Europe du Nord et centrale, îles Britanniques, Pays-Bas, péninsule ibérique) et dans le Nouveau Monde ainsi que dans les grands centres musicaux de l'époque (Vienne, Berlin, Dresde, Leipzig, Londres, Versailles...) ? Quel fut l'itinéraire artistique des compositeurs, interprètes, facteurs d'instruments du moment ? Quelles formes et genres musicaux étaient alors en vigueur ? De quels instruments disposait-on ? Quels types de voix étaient sollicités ? Comment cette musique doit-elle être interprétée selon les pays d'origine ? Comment ornementer ? Pourquoi l'authenticité est-elle si ardemment recherchée et discutée de nos jours ? Articles, notices biographiques, chronologie détaillée tentent ici de manière concise de répondre à toutes ces interrogations faisant de cet ouvrage un véritable compagnon de route sur les chemins du baroque. Préface de Christopher Hogwood Julie Anne Sadie, musicologue, professeur à l'université Rochester de New York, spécialiste de la période baroque, s'est entourée d'une équipe d'universitaires anglo-saxons mondialement connus dans leur domaine, comme Michael Talbot, Nigel Rogers, David Fuller, Peter Holman et d'autres encore dont son mari, Stanley Sadie, connu pour être le directeur du New Grove Dictionary, la plus célèbre encyclopédie musicale au monde.

11/1995

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Littérature française

Rien ne va plus...

Ce ne sont que quelques tableaux d'une fin de siècle, accrochés au mur de l'étrangeté humaine, et qui figurent quelques-unes des bizarreries, des obsessions, des folies de notre temps. " Rien ne va plus... " parle de ce sinistre matin où Edouard Duplan, cadre très supérieur, commence, à peine levé, à rater tout ce qu'il entreprend, accumule les mauvais sorts et connaît la honte d'arriver au bureau en retard. Jules Boulon, qui erre " de mémoire en mémoire ", ne vit plus que grâce à la foule de ses post-it partout étalés, qui lui disent ce qu'il a fait, ce qu'il doit faire, ce qu'il veut ce qu'il pense et qui il a aimé. C'est sans doute une " nuit maudite ", celle où le professeur Chevillard, venu dormir dans un palace de Genève, entame un infernal combat contre toutes les sources de lumière, poursuivant son impossible rêve, celui d'une nuit noire, parfaite, qui ressemble à la mort. " L'ascenseur " n'est fait que de quatre personnes qui montent ensemble quatre étages - mais que d'obstacles à affronter ! Où poser son regard ? Quel geste faire, ne pas faire ? Cette dame des temps jadis qui vous reconnaît dans un train et, tout émue, vous parle de ce merveilleux dimanche vécu ensemble, à Londres, il y a quarante ans, faut-il la reconnaître ou faire semblant ?... Et si vraiment " rien ne va plus ", ne resterait-il pas à tenter d'imiter un jour Alice et Charlotte, ces deux amies devenues vieilles, qui mourront enfin comblées, tant amoureuses, l'une de son chien adoré, l'autre de son jardin chéri, follement heureuses, " le temps d'un rêve " ? Peut-être eût-il été plus sage d'assembler ces nouvelles sous le titre à peu près synonyme de " Tout va très bien " ? Car tout ne va-t-il pas très bien, même si, pourtant, " il faut que l'on vous dise "... ?

04/2000

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Musique, danse

La rage est mon énergie

John Lyndon, alias Johnny Rotten, chanteur des Sex Pistols, créateur du groupe PiL, est une icône de la contre-culture, une icône de la musique, de la mode et de la politique. Ses chansons incendiaires "God save the Queen" et "Anarchy in the UK" ont fait de lui la cible des tabloïds et de mouvements anti-punks qui lui ont valu d'être molesté, jusqu'à recevoir des coups de couteau et manquer de justesse perdre un oeil. L'année 1977, il l'a passée quasi reclus, alors que son impact sur toute une jeunesse révoltée prenait une place énorme. "Le Parlement a voulu me condamner pour trahison, aucune rock star n'a connu ce traitement à ma connaissance. Moi, je riais. J'étais le seul à avoir le courage de me lever et de dire ce que j'ai dit, et beaucoup de gens n'attendaient que ça." Puis John, l'instigateur du mouvement punk rock (un terme qu'il n'a jamais approuvé), s'est libéré de tous les costumes qu'on lui a collés et s'est réinventé en créant PiL, mélange de reggae, disco, de musique africaine et de rock. Il n'est jamais là où on l'attend. Il raconte les débuts de sa vie dans un quartier mal famé de Londres, où, tout petit, il a contracté la méningite en jouant dans des flaques d'eau contaminées par la pisse de rat. On assiste avec lui à la création des Pistols avec son ami Sid Vicious, nommé ainsi en hommage à son hamster. Il croque à sa manière très personnelle son entourage : Malcolm McLaren, Vivienne Westwood, Richard Branson, Souxsie Sioux ou Paul Weller, Nora Foster, sa femme depuis 30 ans. Il se souvient des descentes de police, de la drogue, de sa carrière d'acteur à NY avec Harvey Keitel, de ses sessions avec David Bowie et Roger Waters. Malgré tous les livres qui sont sortis sur le punk et les années 80, John Lyndon est resté un mystère. Voici ses mots, puissants comme des balles.

10/2014

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Sciences politiques

Terreur et martyre. Relever le défi de civilisation

Depuis le 11 septembre 2001, deux Grands Récits opposés se sont disputés l'intelligence du monde : la guerre américaine contre la terreur et l'exaltation du martyre par les jihadistes. En voulant nous sauver du Mal - l'un pour parachuter la démocratie au Moyen-Orient, l'autre pour assurer l'apothéose de l'islamisme radical sur la planète - ils ont enfanté la barbarie. En restent des images d'abjection et de violence qui peuplent les écrans de télévision et d'ordinateur : otages occidentaux égorgés en Irak, victimes déchiquetées d'attentats-suicides, prisonniers musulmans dénudés à Abou Ghraïb ou torturés à Guantanamo. Mais sur le terrain, ni les néo-conservateurs ni Al Qaida ne l'ont emporté, basculant au contraire dans la déchéance morale. Et ils ont ouvert la voie à leur ennemi commun de Téhéran - ravivant les conflits entre chiites et sunnites, entre Persans et Arabes, sur les rives pétrolifères d'un Golfe désormais hanté par la menace nucléaire. Avec les succès remportés par le Hezbollah face à Israël, la conquête de Gaza par Hamas, le fiasco de l'occupation de l'Irak, la paix américaine, qui devait simultanément sécuriser l'État hébreu et les flux d'hydrocarbures, s'est avérée une chimère. Comment rompre le cercle vicieux de la Terreur et du Martyre ? L'Europe, pourtant marginalisée depuis le 11 septembre, cible d'attentats islamistes à Londres ou Amsterdam, prise en otage par l'affaire des caricatures du Prophète, secouée par les émeutes des banlieues françaises, représente paradoxalement le vecteur de la rencontre concrète entre tous ceux qui partagent la même volonté de relever le défi de civilisation face à cette barbarie. En construisant un espace de prospérité qui s'étende jusqu'au Golfe à travers la Méditerranée, elle établira les contours d'une nouvelle région fournissant le seul cadre adéquat pour la paix- à condition qu'elle fasse preuve de courage politique.

03/2008

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 11 : Supplément, errata et addenda aux tomes I à X (1862-1898)

Ce onzième et dernier tome complète la publication de la Correspondance de Mallarmé. Le tome X s'était terminé sur la mort du poète. Ce tome XI contient trois éléments : une centaine de lettres qui s'ajoutent aux suppléments déjà publiés dans les tomes II à V, des corrections et des précisions complémentaires et un index général des onze volumes. Ces dernières lettres, tel un florilège fait par le hasard, constituent comme un microcosme de la Correspondance dans son ensemble, illuminant des aspects essentiels de la vie, de la pensée et de l'oeuvre de Mallarmé. Les précisions complémentaires concernent en grande partie sa bibliothèque personnelle. Une Table des destinataires qui manquait au tome 1er a été ajoutée. De nombreuses réponses inédites aux lettres de Mallarmé sont reproduites. Les lecteurs de la Correspondance disposaient déjà d'importants éléments permettant de récupérer les données contenues dans chaque volume. Un index général restait cependant indispensable : c'est ce qui est offert ici. Il contient les noms propres, les noms de lieux, les titres d'ouvrages, de tableaux, de poèmes et d'articles séparés. Cet index est disposé en une seule liste rigoureusement alphabétique ; la typographie distingue les différentes catégories. Mais certains classements analytiques ont été adoptés, notamment pour Mallarmé lui-même, pour ses écrits et pour les ouvrages et articles sur lui, ainsi que pour Paris et Londres, sous des rubriques appropriées. Ce tome apporte ainsi, outre une dernière gerbe de lettres, un instrument de travail qui permettra de récupérer rapidement les renseignements recueillis dans la Correspondance, tant sur Mallarmé lui-même que sur la vie artistique, musicale, théâtrale et, surtout, littéraire de son époque. Ainsi s'achève cette entreprise inaugurée en 1959 par le très regretté Henri Mondor, avec la collaboration de Jean-Pierre Richard, et continuée, à partir du tome II, par les seuls soins de Lloyd James Austin, professeur honoraire à l'université de Cambridge, Fellow of the British Academy et membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.

03/1985

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Littérature étrangère

Jewish cock

Allongée, les jambes écartées, une jeune femme observe le crâne dégarni du Dr Seligman en train de l'ausculter. Elle se lance dans un monologue absolument déjanté et lui parle de ses fantasmes, de ses obsessions, des détails de sa vie sexuelle ainsi que de son histoire familiale. Née en Allemagne, elle a fui ses parents pour s'installer à Londres où elle vit à présent, s'exprimant dans une langue qui n'est pas la sienne et se débattant avec un corps qui l'étouffe un peu plus chaque jour. Au décès de son grand-père, elle réalise qu'elle ne pourra échapper à son héritage et à la culpabilité d'avoir grandi dans une famille allemande après la Shoah. Exilée dans son corps, exilée au Royaume-Uni, elle décide alors de raconter sa transition et de conjurer le silence grâce au rire. Elle décrit au Dr Seligman sa fascination pour M. Shimada (un créateur japonais de sex-toys), ses séances avec Jason (son psy, aussi incompétent que désespéré lorsqu'il doit sagement écouter les obsessions hitlériennes de sa patiente) et bien sûr sa grande histoire d'amour avec K (un homme marié qui a bouleversé la vie de la jeune femme après leur rencontre dans des toilettes publiques...). Entre la découverte d'écureuils comestibles et l'art du sexe oral, entre une mère envahissante et le pyjama du Führer, elle se débarrasse des conventions pour caresser son rêve le plus fou : retrouver sa liberté - et s'offrir un sexe circoncis. Déjà culte dans de nombreux pays, Jewish cock est un roman explosif qui a été applaudi par la critique et les plus grands auteurs contemporains à sa sortie. Dans les pas de Thomas Bernhard, Katharina Volckmer explore la culpabilité allemande, la question du genre, l'asservissement de nos corps et le danger des tabous érigés en barrières morales. Un texte puissant qui annonce la naissance d'une écrivaine majeure. Traduit de l'anglais par Pierre Demarty

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Romans historiques (poches)

Bleu blanc rouge. Mariella, Mathilde, Sarah

C'est à Paris que commence cette histoire, le 19 septembre 1792. Louis XVI est enfermé au Temple, la Prusse a franchi nos frontières, le peuple est en colère, et c'est au jour le jour que la vie s'organise. La vie, c'est justement ce que propose Guillaume Dussert à Philippe de Taurignan… La vie, contre de l'argent. Car l'argent est la seule passion de Dussert, alors que Taurignan, ami du Roi et menacé de guillotine, n'a plus envie de se battre. D'autres vont le faire à sa place, comme Maximilien Forestier qui prend les armes pour "sauver la patrie en danger", ou comme Mercoeur, qui n'a pas beaucoup d'autres solutions que de se porter volontaire. Joseph Machecoul, lui, préfère pour le moment hanter les couloirs de la Convention, et la belle Julie de Boissier est prête à tout pour arracher son frère au couperet. Enfin, il y a Mariella, la divine marquise italienne qui va à jamais troubler le coeur de Maximilien le soldat… Plus tard, le 31 janvier 1920, Antoine Forestier, qui a quitté Paris le jour même du départ de Clémenceau, se recueille comme chaque jour devant le tombeau familial de Mazenc. En découvrant pas à pas la vie de son père, il va faire la connaissance de Mathilde, baronne de Wiener, amie de Clemenceau. Elle, si séduisante, a grandi sur les trottoirs montmartrois en passant de bras en bras pour subsister… Enfin, alors que la France a été vaincue, une nouvelle fois les clans se sont formés : le vieux Léon de Boissier a choisi Pétain, Dussert flirte avec l'extrême-droite et la Cagoule, Henri Forestier a suivi de Gaulle à Londres. Son fils Joseph, lui, va bientôt rejoindre le maquis, mais d'abord, il s'inscrit à la Sorbonne où il rencontre Sarah, si belle, qui porte sur son manteau l'étoile jaune.

07/2013

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Théâtre

Les Noces du pape / Sauvés

Ce volume contient les premières pièces d'Edward Bond, deux pièces qui ont fait sa gloire, créées entre 1962 et 1965 au Royal Court Theatre à Londres. Les Noces du Pape, dont le titre, à première vue absurde, signifie l'impossible, est une pièce sur Scopey, un jeune travailleur dans une exploitation agricole en East Anglia, et sa relation avec Alan, un vieux solitaire, vivant dans une vieille baraque à l'extérieur du village. Avec le temps, Scopey nourrit vis-à-vis du vieil homme une obsession qui provoque son effondrement. Les Noces du Pape, dont le titre, à première vue absurde, signifie l'impossible, est une pièce sur Scopey, un jeune travailleur dans une exploitation agricole en East Anglia, et sa relation avec Alan, un vieux solitaire, vivant dans une vieille baraque à l'extérieur du village. Avec le temps, Scopey nourrit vis-à-vis du vieil homme une obsession qui provoque son effondrement. Sauvés, la pièce la plus connue de Bond, a été créée dans le cadre d'une représentation privée, suite au refus des autorités britanniques de lui accorder une public licence, la permission de donner des représentations dans un théâtre ouvert à tout le monde. Elle fut au centre d'une controverse féroce, particulièrement à cause d'une scène où un bébé est lapidé. Les Noces du Pape, dont le titre, à première vue absurde, signifie l'impossible, est une pièce sur Scopey, un jeune travailleur dans une exploitation agricole en East Anglia, et sa relation avec Alan, un vieux solitaire, vivant dans une vieille baraque à l'extérieur du village. "La pièce est, presque d'une manière irresponsable, optimiste", affirmait Bond dans une préface. "Len, le personnage principal, est de nature sociable, malgré son éducation et son environnement. Pourtant, il n'est pas profondément bon, car sinon sa bonté serait sans importance, du moins pour lui-même. l'ambiguïté de ses sentiments à l'égard de la mort du bébé, et la fascination morbide que celle-ci exerce sur lui, lui démontrent ses propres fautes".

06/2013

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BD tout public

Les aventures de Blake et Mortimer Tome 25 : La vallée des immortels. Tome 1, Menace sur Hong Kong

A Lhassa, le palais impérial du dictateur Basam-Damdu est anéanti par une escadrille d'Espadons, et le monde, soulagé, fête la fin de la troisième guerre mondiale. Pendant que, dans la Chine voisine, les communistes de Mao affrontent les nationalistes de Chiang Kai-shek, le Seigneur de la guerre Xi-Li cherche à mettre la main sur un manuscrit qui lui permettra d'asseoir son pouvoir sur l'Empire du Milieu. Face aux menaces qui planent sur la région, le capitaine Francis Blake est chargé d'organiser la défense de la colonie britannique de Hong Kong. De son côté, à Londres, le professeur Philip Mortimer est amené à s'intéresser de près à une curiosité archéologique chinoise suscitant appétits et convoitises. Au même moment, le fameux colonel Olrik, ancien conseiller militaire déchu de Basam-Damdu, profite du chaos ambiant pour monnayer ses services auprès du général Xi-Li afin d'assouvir sa soif de vengeance... Premier volet d'un diptyque, La Vallée des Immortels commence exactement là où Le Secret de l'Espadon s'achève. Les amateurs de Blake et Mortimer retrouveront quelques-uns des ingrédients qui ont assuré la renommée de la saga d'Edgar P. Jacobs : la grande aventure, l'exotisme, qui s'exprime ici dans les ruelles dangereuses de Hong Kong, l'atmosphère londonienne digne des plus belles pages de La Marque Jaune et la science-fiction, incarnée par le nouvel engin imaginé par le professeur Mortimer, le Skylantern, le tout relevé par quelques figures de traîtres et par un Olrik plus machiavélique que jamais. Ecrit par Yves Sente, l'album est dessiné à quatre mains par Teun Berserik et Peter van Dongen. Inspirés par la " ligne claire " du Mystère de la Grande Pyramide, ils ont su relever ce défi graphique avec maestria et fidélité à l'esprit Jacobsien. Cet album devrait ravir les amateurs les plus pointus de la série.

11/2018

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Romans historiques

L'Enfant du secret

Eleanor et Edward Hamilton mènent une vie parfaite, mais ils cachent un secret qui menace de briser leur monde. Londres, 1929. Eleanor Hamilton est une mère dévouée et l'épouse adorée d'un célèbre héros de guerre. Son mari, Edward, est un pionnier du mouvement eugéniste. Les Hamilton sont en pleine ascension sociale et rien ne semble pouvoir entraver leur avenir radieux. Lorsque Mabel, leur petite fille, commence à avoir des crises, ils doivent faire face à une vérité dramatique : Mabel est épileptique, l'une des maladies " indésirables " contre lesquelles Edward fait campagne. Obligé de cacher leur fille pour ne pas mettre en péril l'oeuvre d'Edward, le couple doit affronter leur passé et les secrets qui ont été enterrés. Eleanor et Edward seront-ils capables de se battre pour leur famille ? Ou la vérité les détruira-t-elle ? Par l'autrice de La Fille du Reich. " J'étais complètement sous le charme de cette histoire puissante, captivante et finalement réconfortante. Bravo, Louise, vous avez encore réussi ! " Gill Thompson " L'histoire d'une jeune fille qui devient épileptique, avec des conséquences dévastatrices pour ses parents et elle, est mise en scène avec finesse et déchire le coeur. J'ai été fascinée par le mouvement eugéniste et par les approches médicales de l'épilepsie dans les années 1920. Louise Fein possède un talent rare pour plonger les lecteurs dans l'histoire de ses personnages et nous inviter à réfléchir sur ce que nous ferions. Son style est vif, chaleureux et attachant, et elle est devenue l'un de mes nouveaux auteurs préférés. " Gill Paul " Alliant une belle écriture à des recherches méticuleuses, Louise Fein vous emportera dans cette histoire aux multiples facettes qui vous invitera à lire jusqu'au bout de la nuit. L'Enfant du secret est un roman époustouflant. Dès le début, j'ai été immergée dans le monde d'Eleanor, d'Edward et de la petite Mabel. J'ai vécu avec eux, et je penserai à eux pendant très longtemps encore. " Jenny Ashcroft

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Art contemporain

Lei Saito. Cuisine existentielle, Edition bilingue français-anglais

Très tôt dans sa pratique, Lei Saito développe une série de performances et d'installations culinaires - la "cuisine existentielle" -, qu'elle présente notamment au Centre Pompidou, et lors de collaborations pendant la Biennale de Riga, ou avec l'Ecole des mines, Paris, la Fondation Hartung Bergman, Antibes, le Palais de Tokyo, Paris, au 104, Paris, et aux Abattoirs de Toulouse. Elle crée des pâtisseries "décapitées" habillées de coulis de framboises pour une fête du 14 juillet au Palais de Tokyo, conçoit un paysage comestible de légumes violets et jaunes pour un dîner au Matchesfashion de Londres, et installe une patinoire remplie de jus de clémentine dans la Galerie des multiples de Paris. Mais le monde de l'artiste n'est pas seulement merveilleux, son travail s'articule autour d'un ensemble complexe de références et de significations, puisant dans l'histoire de l'art, la mythologie et la langue, qui s'invente entre le japonais et le français. Les compositions que Lei Saito réalise sont des hybridations entre les traditions culinaires, les époques et les saveurs qui forment ensemble une nouvelle histoire cristallisant une expérience sensuelle, une atmosphère nouvelle et partagée. Son acte artistique a pour objectif de créer une interaction entre les personnes, de faire vivre une expérience sensorielle au public qui dès lors participe à l'activation de l'oeuvre elle-même. La dimension relationnelle est toujours présente dans son travail. Il ne s'agit pourtant pas d'un protocole, mais d'une caractéristique qui vient naturellement s'inscrire au coeur de sa pratique : tout y est question d'interactions et d'équilibre entre les récits qu'elle tisse et les expériences qu'elle propose. Pour accompagner ce récit culinaire fantastique, trois textes, écrits par Alain Kruger, Agnieszka Gratza et Thomas Schlesser, parcourent le livre. La contribution de ces auteurs nous propose une réflexion sur la fac ? on qu'a la cuisine d'interroger notre rapport au monde. A quel moment devient-elle un geste métaphysique ? Autrement dit, ce que signifie la "cuisine existentielle" comme le propose Lei Saito.

04/2022

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Fantasy

Les chevaliers de Sombrecoeur. Tome 1

Le pouvoir l'emporte toujours. Bienvenue à Londres. Ici, l'électricité est de la monnaie, le pouvoir est le seul jeu qui vaille la peine d'être joué et la violence est la religion la plus fervente. Les chevaliers sont les célébrités du moment, chevauchant des motos plutôt que des chevaux et s'affrontant dans des combats télévisés pour la gloire et la fortune. La magie est illégale mais omniprésente et ceux qui la possèdent doivent cacher ce qu'ils sont de peur d'être marqués et persécutés. Ici, un jeune bâtard doué de magie surprend tout le monde en devenant roi - ; bien qu'avec une extrême réticence - ; tandis qu'une jeune femme au passé secret s'entraîne pour devenir chevalière dans le seul but de se venger. Bienvenue dans un endroit sombre, chaotique, séduisant et à l'histoire tumultueuse, où les rêves deviennent réalité si vous y croyez assez fort et si vous êtes prêts à faire de très mauvaises choses pour les réaliser... Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Gaspard Houi. ' La légende arthurienne se mélange à la fantasy urbaine dans une course sauvage et sanglante. " - Jay Kristoff, auteur à succès des séries Nevernight et L'Empire du Vampire. ' Le Roi Arthur comme vous ne l'avez jamais vu auparavant. Eve ne se contente pas de capturer la foudre, elle la dirige dans une fascinante tragédie de sang et de désir. Un chef d'oeuvre de fantasy urbaine - et le meilleur livre que vous lirez cette année. " - Samantha Shannon, autrice à succès du Prieuré de l'Oranger, d'Un jour de nuit tombée et de la série The Bone Season. ' La fantasy la plus audacieuse, la plus intelligente et la plus aventureuse que j'ai lue depuis longtemps et c'est vraiment amusant. " - Krystal Sutherland , autrice de Nos coeurs en désaccord, Un jour plus que parfait et House of Hollow.

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Revues

L'atelier du roman N° 104, mars 2021 : Désir d'ailleurs : désir de liberté ? VIIe Rencontre de Thélème

PAS de liberté, me semble-t-il, sans une part de clandestinité. Il y a un bonheur à se trouver où personne ne sait que l'on est, où l'on n'est connu de personne. C'est pourquoi est si décevant et pénible le tourisme industrialisé qui nous vend des "destinations". François Taillandier. Jean-Jacques Rousseau nous engageait déjà, de son temps, à nous méfier de ces "grands" explorateurs qui prétendent aller étudier les moeurs d'habitants de contrées lointaines à défaut d'éprouver la moindre empathie pour leurs voisins immédiats. Denis Grozdanovitch. STEVENSON et Conrad, Pierre Benoit et Schoendoerffer, venez à notre secours ! Arrosez-nous d'un grand seau de réalité glacée et vivifiante ! Vive l'ailleurs ! Slobodan Despot. DANS Le Roman de Londres de Milos Tsernianski il y a une implacable description de ce que l'existence individuelle a dû abandonner parmi les ruines de la guerre. Massimo Rizzante. DANS Alger, rue des Bananiers, Béatrice Commengé a échappé aux deux défauts, celui d'une poésie affectée et celui d'une narration conventionnelle. Elle a choisi assurément une voie plus difficile, mais littérairement plus sûre, si paradoxale que paraisse cette double qualification. René de Ceccatty. SI Dieu ne nous aide pas, Alexandre Steiger non plus. Car il sait "garder ses distances" vis-à-vis de la réalité sans tomber dans les travers d'une consensuelle et positive apologie, pas même d'une simple acceptation. Patrick Carneau. DANS sa tentative de résurrection des antiquités polynésiennes, Segalen reprend le langage soutenu que Flaubert avait déjà utilisé dans Salammbô, paru en 1862. Les Immémoriaux tropicalisent Salammbô, le déplaçant de Carthage àTahiti. Riccardo Pineri. GUIDES par le sourire narquois et l'humour praguois de Danny, Les Lâches de Josef Skvoreckÿ explorent l'infime frontière entre sens et futilité, entre être et paraître, entre sérieux et comique. Florian Beauvallet. BRASSERIES, je vous aime et vous me manquez. Tenez bon, car la vie, pour moi, ne recommencera vraiment qu'au moment de franchir à nouveau votre porte à tambour. Benoît Duteurtre.

03/2021

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Art du XXe siècle

Bacon. Eclats d'une vie

Il fallait oser illustrer la vie et l'oeuvre de Bacon dans un roman graphique... pari réussi pour Manel et Maubert ! Plus grand peintre (figuratif ? ) de son temps, excentrique, autodidacte, amoureux de la grande peinture, profondément lettré, voyageur, joueur, noctambule, alcoolique, provocateur et autodestructeur, Francis Bacon n'est pas seulement un génie, c'est un personnage fascinant. Il a déjà fait l'objet de nombreuses monographies, livres d'entretiens, textes biographiques... Jusqu'à présent cependant, aucun ouvrage n'avait affiché le projet audacieux de raconter sa vie et son oeuvre par le texte et par des images (qui n'étaient pas les siennes). C'est chose faite aujourd'hui avec ce Bacon, éclats de vie, oeuvre de deux passionnés du peintre, dont Franck Maubert qui en est le spécialiste reconnu. Dans un livre dont la maquette et l'apparence rappelleront le Monsieur Proust illustré par le même Stéphane Manel, on parcourra la biographie et les grands thèmes de l'oeuvre de Bacon (à noter qu'en changeant de sujet Stéphane Manel change aussi son approche stylistique et sa palette de couleurs). De l'enfance irlandaise aux errances nocturnes parisiennes ou londoniennes des derniers temps, des casinos de Monte Carlo aux bars enfumés de Tanger, en passant par les paysages splendides de l'Afrique du Sud et les ateliers désordonnés du peintre, toute une vie défile : la famille, les premiers pas dans l'art, comme décorateur, les amants (George Dyer, Isabelle Rawsthorne), les amis (Peter Beard, Lucian Freud, Michel Leiris) mais aussi les secrets de fabrication des grands chefs d'oeuvre (Crucifixions, papes, portraits, autoportraits), les singularités du créateur (le cri, la bouche, le corps, les couleurs, la viande), le rapport aux grands " maîtres ", contemporains ou non (Picasso, Van Gogh, Monet, Velasquez, Munch, Giacometti, David Hockney, Walter Sickert, Giacometti, l'école de Londres) et à la littérature... De la sorte, c'est aussi à une balade artistique et pop au coeur du XXe siècle que nous convient Stéphane Manel et Franck Maubert.

10/2023

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XXe siècle

L'Enfant du secret

Eleanor et Edward Hamilton mènent une vie parfaite, mais ils cachent un secret qui menace de briser leur monde. Londres, 1929. Eleanor Hamilton est une mère dévouée et l'épouse adorée d'un célèbre héros de guerre. Son mari, Edward, est un pionnier du mouvement eugéniste. Les Hamilton sont en pleine ascension sociale et rien ne semble pouvoir entraver leur avenir radieux. Lorsque Mabel, leur petite fille, commence à avoir des crises, ils doivent faire face à une vérité dramatique : Mabel est épileptique, l'une des maladies " indésirables " contre lesquelles Edward fait campagne. Obligé de cacher leur fille pour ne pas mettre en péril l'oeuvre d'Edward, le couple doit affronter leur passé et les secrets qui ont été enterrés. Eleanor et Edward seront-ils capables de se battre pour leur famille ? Ou la vérité les détruira-t-elle ? Par l'autrice de La Fille du Reich. " J'étais complètement sous le charme de cette histoire puissante, captivante et finalement réconfortante. Bravo, Louise, vous avez encore réussi ! " Gill Thompson " L'histoire d'une jeune fille qui devient épileptique, avec des conséquences dévastatrices pour ses parents et elle, est mise en scène avec finesse et déchire le coeur. J'ai été fascinée par le mouvement eugéniste et par les approches médicales de l'épilepsie dans les années 1920. Louise Fein possède un talent rare pour plonger les lecteurs dans l'histoire de ses personnages et nous inviter à réfléchir sur ce que nous ferions. Son style est vif, chaleureux et attachant, et elle est devenue l'un de mes nouveaux auteurs préférés. " Gill Paul " Alliant une belle écriture à des recherches méticuleuses, Louise Fein vous emportera dans cette histoire aux multiples facettes qui vous invitera à lire jusqu'au bout de la nuit. L'Enfant du secret est un roman époustouflant. Dès le début, j'ai été immergée dans le monde d'Eleanor, d'Edward et de la petite Mabel. J'ai vécu avec eux, et je penserai à eux pendant très longtemps encore. " Jenny Ashcroft

03/2023

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Littérature française

Les ecoles superieures de commerce

" Goethe reprochait aux Français de ne pas savoir la géographie. Je crois qu'à ce premier blâme il en ajouterait aujourd'hui un second qui, du reste, en est pour ainsi dire le corollaire : il nous accuserait de trop peu voyager. Bien rares, en effet, sont ceux de nos compatriotes qui ont été en Amérique, aux Indes ou en Chine et je dirai même en Angleterre ou dans l'Allemagne, si j'en excepte certaine vallée charmante du grand-du- ché de Bade que nous ne connaissons peut-être que trop ! Et cependant les facilités de communication entre les différents pays du monde augmentent chaque jour ; les contrées les plus éloignées, l'Australie, le Japon, qu'autrefois nous ne faisions qu'entrevoir comme au travers d'un brouillard, sont reliées maintenant à l'Europe par des services réguliers et rapides de bateaux à vapeur : le canal de Suez nous évite même les embarras d'un transbordement ; le nouveau chemin de fer du Pacifique franchit comme en se jouant ces Montagnes-Rocheuses dont le nom seul faisait frémir il y a peu d'années encore ; enfin l'on voit une compagnie américaine délivrer des billets-circulaires pour un voyage de plaisir que les gens pressés peuvent accomplir en 90 jours et qui, comprenant dans son itinéraire les villes de Londres, Paris, le Caire, Bombay, Calcutta, Singapore, Hong-Kong. Shanghae, Yokohama, San Francisco. Chicago et New-York, constitue un véritable tour du monde. Il y a longtemps que les Anglais considèrent un grand voyage comme le complément in- dispensable d'une éducation soignée ; au sortir de ses études, le jeune gentleman allait jusqu'à présent visiter soit l'Amérique, soit les Indes ou l'Australie ; il est probable que l'on exigera prochainement le tour du monde complet, pendant que chez nous trop de fils de famille continueront à ne faire d'autre tour que celui des boulevards, entre la Madeleine et le pas sage del'Opéra".

03/2023

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Littérature française (poches)

L'autre rive

" En quête de ses véritables origines, Benoît fut élevé par une mère adoptive aussi affectueuse que crasseuse, ancienne faiseuse d'anges devenue taxidermiste. [D'Ecorcheville,] cette cité des ténèbres nichée au bord du Styx, Georges-Olivier Châteaureynaud énumère les particularismes avec une délectation hypnotique. "Le régime n'avait rien d'une dictature. Une séducture, ou plutôt une enjôlure", précise-t-il, humant jusqu'à l'ivresse les recoins d'une ville hors du temps, où "les ragots couraient à la surface des jours avec une désarmante facilité, comme le feu dans l'herbe sèche." Bombes propulsant le récit à une vitesse frénétique, ses phrases fascinent par leur mélange de cynisme et de candeur, de lucidité ricanante et de crédulité enfantine. Ersatz flamboyant de Prague et de Bagdad, de Londres et du Caire, Ecorcheville est régie par un "principe d'incertitude" doublé d'une vérité imparable : "S'il existe une chose digne d'être sue, cette chose est forcément cachée." Peuplée d'êtres aussi excentriques que leurs noms (Superbe et Aimé Proquinquor, Alcyon et Bételgeuse, Onagre, Cambouis ou Fille-de-Personne), c'est l'antichambre cotonneuse de l'au-delà. Quiconque se lève à l'aube et se tapit sur les berges du fleuve peut voir les défunts s'embarquer vers leur dernière demeure. Si la mort est omniprésente dans ce livre trépidant et guilleret, elle prend les formes les plus inattendues (églises abandonnées comme des squelettes, machines à suicides mitraillant les volontaires pour 10 euros, pluies de mouches crevées criblant les murs), et reste une fatalité distrayante. D'une grande malice, Georges-Olivier Châteaureynaud chatouille les questions métaphysiques pour écouter le rire qui en sourd. Un peu comme l'incroyable personnage de Faunet, un satyre qui met ses pieds de bouc dans le plat et bouscule toutes les âmes d'Ecorcheville sur son passage. Y aura-t-il quelqu'un pour offrir ce livre à Jean-Pierre Jeunet ou à Tim Burton ? " Marine Landrot, Télérama. Cont

10/2017

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Divers

Les yeux verts Intégrale

Le regard qui tue, une aventure fantastique par les auteurs de Peau d'Homme. 1793. Le vicomte Narcisse de Rougemont, en exil à Londres, est mandaté pour une mission de la plus haute importance : faire sortir le père Anselme de France, où la Révolution gronde toujours. Mais le jeune aristocrate va se trouver rapidement confronté à d'étranges phénomènes. Pragmatique, il refuse de se laisser déconcerter par des superstitions obscurantistes ! Pour peu que l'on garde " son flegme ", comme disent nos cousins britanniques, il est possible de trouver une explication rationnelle pour tout. Vraiment ? Même aux sorcières ? Même aux femmes à corps de félin ? Alors que son chemin croise celui de deux soeurs qui se disputent une même paire d'yeux verts, Le vicomte réalise que sa mission est de toute autre nature. Sa vie bascule quand il se retrouve à son tour, en possession de ces yeux maléfiques ! Commence alors une nouvelle vie pour Le Vicomte... mais les Anglais ne comptent pas en rester là. En compagnie de Mister Smith, un petit yorkshire à la langue bien pendue, ils sont prêts à tout pour récupérer le pouvoir surnaturel des yeux verts... Ouvrez grand les yeux pour redécouvrir la première collaboration d'Hubert et de Zanzim. Avant le succès de Peau d'Homme et une pluie de récompenses (200 000 ventes en France, plus de 15 prix), Les Yeux Verts, paru initialement en 2002, mêle avec brio poésie et onirisme. Conte fantastique à l'atmosphère singulière, il annonce les prémices d'un duo talentueux (Ma vie posthume, La Sirène des Pompiers et bien sûr Peau d'Homme...) et dévoile le style unique des deux auteurs, Zanzim travaillant ici en couleurs directes. En 2023, les éditions Glénat rééditent ce diptyque savoureux et y ajoutent des bonus conséquents, dont les prémices d'un tome 3 qui n'a finalement jamais vu le jour (14 planches finalisées, un story-board et un scénario complets).

10/2023

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Rock

Pink Floyd

Revivez l'histoire du groupe phénomène pour les 50 ans de The Dark Side of the Moon. Il y a cinquante ans, le 1er mars 1973, sortait The Dark Side Of The Moon. Il y eut d'abord le choc de la pochette, ce prisme, ces couleurs de l'arc-en-ciel, ce fond noir mystérieux. Puis aussi et surtout le choc de la musique : dix chansons qui, mêlaient en un même élan créatif mélodies subtiles, climats planants, bruitages divers ; dix chansons de surcroit qui avaient été magnifiquement enregistrées. Le cinquantième anniversaire de The Dark Side Of The Moon, qui restera à jamais comme l'un des albums les plus importants de toute l'histoire de la musique, est l'occasion rêvée de braquer de nouveau les projecteurs sur le parcours, lui aussi exceptionnel, de Pink Floyd. Fondé au milieu des années 1960 par Syd Barrett, Roger Waters, Rick Wright et Nick Mason, le groupe a joué un rôle majeur dans l'émergence du mouvement psychédélique avec The Piper At The Gates Of Dawn en 1967. Puis, avec David Gilmour comme successeur de Syd Barrett, il a dominé le mouvement progressif durant toutes les années 1970 avec d'autres albums essentiels comme Atom Heart Mother, Meddle, Wish You Were Here et l'opéra rock The Wall, en plus bien sûr de The Dark Side Of The Moon. Abondamment illustré de photos rares ou incontournables, cet ouvrage revient dans le détail sur l'histoire de ce quartet hors norme, sur ses albums et ses concerts grandioses. Il privilégie la période Roger Waters, qui correspond assurément à l'âge d'or du groupe. Mais en quelque 280 pages, c'est aussi l'Angleterre des sixties et des seventies qui sont remises au jour, lorsque Londres était le haut lieu du psychédélisme, lorsque le punk et le disco se faisaient concurrence, lorsque Margaret Thatcher s'installait au 10 Downing Street. Les Beatles s'étaient séparés en 1970. Mais le rêve se poursuivait avec Pink Floyd...

10/2023