Recherche

intellectuels migrants europe

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Corinne ou l'Italie Volume 4

Corinne ou l'Italie est un roman de l'écrivaine genevoise et française Germaine de Staël paru en 1807. Il relate une histoire d'amour entre une poétesse italienne, Corinne, et Lord Oswald Nelvil, un noble anglais. Le roman contient de nombreuses informations et réflexions au sujet de l'Italie, de son histoire, de sa culture et des moeurs de ses habitants. Influencé par la pensée des Lumières, le roman s'inscrit également dans le courant du romantisme français. Elaboration de l'oeuvre Madame de Staël s'intéresse à l'Italie de longue date, notamment par l'intermédiaire d'amitiés avec des artistes, diplomates ou réfugiés politiques italiens et par ce que lui en rapportent plusieurs de ses amis proches qui y voyagent (Bonstetten, Sismondi, Wilhelm von Humboldt). En 1802, elle hésite à y partir en voyage, mais opte finalement pour l'Allemagne qui l'attire plus immédiatement par ses liens directs avec ses combats intellectuels et politiques. Peu après avoir été exilée hors de France par Napoléon Ier en octobre 1803 en raison de son opposition politique à peine masquée au Premier Empire, elle entame son traité De l'Allemagne. Mais début février 1804, elle assiste à une représentation de l'opéra La Saalnix. L'opéra raconte l'amour impossible entre une nymphe et un chevalier qui l'abandonne en la découvrant immortelle, donc trop supérieure à lui, et qui préfère se marier à une simple mortelle. Madame de Staël conçoit alors une idée de roman qui l'amène à s'interrompre dans la préparation de De l'Allemagne pour commencer l'écriture de Corinne ou l'Italie.

01/2023

ActuaLitté

Sociologie politique

Les agendas d'un politiste

Ce volume parle d'un chercheur et d'une oeuvre en sollicitant celles et ceux qui ont travaillé avec ou aux cotés de Philippe Garraud : non sur le mode pieux du souvenir, mais en se saisissant de la trajectoire d'un collègue trop tôt disparu pour questionner les évolutions du métier universitaire, la durabilité des legs intellectuels, le rapport entre générations de chercheurs. Directeur de recherches au CNRS, Philippe Garraud (1951-2017) a été - tant à Sciences-Po Bordeaux (1977-1991) au sein du CERVL, qu'à Sciences-Po Rennes (1992-2016) dans l'équipe du CRAPE puis d'ARENES - un politiste atypique. En des temps où la spécialisation est une injonction, parfois une pathologie quand elle prend des formes superlatives, il a tenu la gageure de renouveler à peu près tous les dix ans ses domaines de recherche. Ce sont les différentes facettes de ce parcours scientifique extrêmement vivant que ce livre rend accessibles. Il le fait en rassemblant des textes qui illustrent un parcours académique. Il part d'une contribution devenue un classique sur les 'mises à l'agenda', pour aller vers la sociologie des élus locaux, les politiques publiques de lutte contre le chômage, la construction de la corruption comme problème public. Comprendre ce parcours, c'est aussi mettre en évidence des travaux que les routines disciplinaires ont quelque peu occultés. Travaillant sur les politiques d'armement à la veille de la seconde guerre mondiale, Philippe Garraud y a gagné l'estime des historiens spécialisés, moins l'attention de ses pairs politistes qui trouveront ici matière à découvrir une articulation entre disciplines.

03/2023

ActuaLitté

Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 246-247 : Repenser l'internationalisation

L'internationalisation est souvent pensée à tort comme un processus allant du national vers l'international. Or non seulement l'internationalisation est étroitement liée à la construction des identités nationales mais, dans beaucoup de cas, les organisations et espaces internationaux ont impulsé la formation de structures nationales en favorisant la circulation de modèles. L'Unesco a ainsi soutenu, après la Seconde Guerre mondiale, la création d'associations internationales dans de nombreux domaines, dont celui du théâtre et celui de la sociologie, exemple qui sont creusés dans ce numéro. Les changements brusques de régime d'un contrôle étatique autoritaire à une libéralisation du marché sont également propices à une telle internationalisation par importation de modèles et de références étrangères, comme l'illustre le flux des traductions d'ouvrages de sciences humaines en Russie après 1989. Toutefois, les tensions entre formation d'un champ transnational et enjeux nationaux tracent les limites des stratégies collectives d'internationalisation, ainsi que le révèle le cas des intellectuels réformateurs de l'islam. Prise au niveau des trajectoires individuelles, l'internationalisation est une stratégie qui n'est pas toujours gagnante et qui, surtout, peut être contrainte. Stratégie d'accumulation de capital symbolique pour des artistes provenant de pays (semi-)périphériques, la migration a parfois des effets préjudiciables comme le montre une étude sur les jeunes artistes espagnols. Enfin sont abordées des formes d'internationalisation sous contraintes du fait de changements brutaux des conditions politiques ou économiques soit par l'exil - ici les chercheurs argentins -, soit par l'exclusion des structures officielles dans le cas des universitaires turcs révoqués et réorganisés en académies de solidarité.

04/2023

ActuaLitté

Sciences politiques

Racismes d'Etat, Etats racistes. Un brève histoire

"Racismes d'Etat, xénophobie institutionnelle ou de même nature, discriminations systémiques engendrées par des politiques publiques ou favorisées par l'absence de prise en compte de leur gravité, ce sont là nos objets". Depuis un certain nombre d'années, les procès en séparatisme et en communautarisme se sont multipliés. Procès intentés non plus seulement par l'extrême droite, dont on connaît les outrances, mais aussi par des intellectuels respectables et des responsables politiques soi-disant modérés. Le but d'une telle offensive ? Discréditer comme un pur et simple délire la tentative de nommer les discriminations systémiques. Ainsi, le racisme ne pourrait exister dans notre république puisqu'il y est interdit au nom du principe d'égalité qui la fonde ; prétendre le contraire reviendrait à tout confondre, à se vautrer dans l'outrance, à se ranger du côté de ceux qui menacent les institutions. L'offensive a pris une telle ampleur qu'il fallait y apporter une réponse précise. Contre les amalgames et les caricatures, cet ouvrage propose l'étude de deux concepts - ceux de racisme d'Etat et d'Etat raciste - dont il retrace la genèse et définit les strictes conditions d'application. Non, dire qu'une xénophobie d'Etat s'exerce à l'encontre de certaines populations ne revient pas à comparer la France d'aujourd'hui à l'Afrique du Sud de l'apartheid. Mais, si l'on doit se garder des comparaisons hâtives, on doit aussi examiner, dans leur glaciale variété, les pratiques réelles, passées et présentes, des régimes dits démocratiques, sur le plan intérieur comme à l'étranger. Il en va de l'efficacité du combat contre le racisme et la xénophobie.

02/2024

ActuaLitté

Littérature française

Occupation. Romans et biographies

Les romans et biographies de Piene Assouline liés à la période de l'Occupation représentent une part essentielle de son oeuvre. L'auteur s'est intéressé tout particulièrement au rôle des éminences grises qui ont agi dans les coulisses du pouvoir vichyste, tel le fascinant Jean Jardin. Dans son essai sur L'Epuration des intellectuels comme dans le récit de son amitié paradoxale avec le "collabo" Lucien Combelle, il évoque la situation des écrivains, éditeurs et patrons de presse compromis avec l'occupant. Il pose en filigrane la question, restée sensible, de la responsabilité morale et politique des créateurs et des hommes de pensée à des moments aussi cruciaux. Cette dramaturgie trouble et tragique est au coeur des obsessions du romancier. Dans La Cliente, un biographe enquêtant sur la vie d'un écrivain découvre par hasard des milliers de lettres de dénonciation, dont l'une concerne l'un de ses propres amis et sa famille qui a été déportée. Lutetia entraîne le lecteur dans le dédale vertigineux du Paris occupé à travers un de ses hôtels mythiques. On retrouve ce théâtre d'ombres dans Sigmaringen, petite ville d'Allemagne où le maréchal Pétain et ses derniers fidèles bénéficièrent d'un ultime refuge en septembre 1944. Dans sa préface inédite, où il dévoile la genèse de ses textes, Piene Assouline éclaire toutes les ambiguïtés de cette histoire collective : une "zone grise semée de doutes et de compromis", écrit-il, où "le mal subi côtoie le mal commis". En montrant toute sa complexité, ce volume permet d'approcher de plus près la vérité d'une époque.

08/2018

ActuaLitté

Ouvrages généraux et thématiqu

Succéder au Moyen Age. LIIIe congrès de la SHMESP (Rome, 16-29 mai 2022)

" Tradition ", " réforme ", " rénovation " ou " translation " : diverses notions ont servi à qualifier le fait de succéder, à savoir l'enchaînement, le relai ou le séquençage temporel dans les sociétés médiévales du Ve au XVe siècle (Occident et Orient, Chrétienté, Islam, Byzance). Toutes témoignent de ce que les institutions du Moyen Age ont régulièrement prétendu répondre à la nécessité du changement sans bouleverser leurs cadres de référence ou, du moins, sans assumer de le faire. Des travaux récents ont enrichi notre connaissance de l'usage contextuel de ces concepts dans leurs expressions politiques, religieuses et culturelles. A travers eux, c'est souvent le point de vue de celui qui lègue qui a été adopté, laissant dans l'ombre l'action de celui qui prend la suite. Succéder n'est pas hériter : le successeur est supposé s'inscrire activement dans une chronologie et définir sa propre identité en regard d'une entité disparue. Cela est vrai dans le monde du travail ou celui de la vie intellectuelle comme dans l'ordre familial et dynastique, à la tête des gouvernements urbains aussi bien que des institutions ecclésiales. Observer les façons de succéder, c'est alors considérer comment des femmes et des hommes, des institutions et des courants intellectuels ont tenté de résoudre l'équation de la continuité et du changement. Le 53e congrès de la Société des historiens médiévistes de l'Enseignement supérieur public, qui s'est tenu à Rome les 26-28 mai 2022, a envisagé cette vaste question sans renoncer aux diversités des temps, des lieux, des domaines de l'histoire et des acceptions, du littéral au métaphorique.

11/2023

ActuaLitté

Grandes réalisations

La Gloire de Notre-Dame. La foi et le pouvoir

Retransmis en direct par la planète médiatique, l'incendie du 15 avril 2019 suscite une émotion mondiale qui atteste de la gloire universelle de Notre-Dame de Paris, célébrée depuis le XII ? siècle par les textes, les images et les musiques. L'audace de son architecture fait de Notre-Dame l'archétype du sanctuaire chrétien et le symbole de l'élégance parisienne dans les enluminures médiévales. Elle est jusqu'à la Renaissance l'un des grands foyers intellectuels européens par son école doctorale où a enseigné Abélard, d'où est sortie l'Université de Paris et où s'est inventée la musique occidentale. Victor Hugo enrichit sa légende d'une dimension littéraire et fantastique qui inspire à son tour les modernités artistiques des XIX ? et XX ? siècles. Edififiée en même temps que s'affifirme la dynastie capétienne, Notre-Dame est un lieu de pouvoir partagé entre le roi et l'évêque, rivaux en puissance temporelle mais unis contre les ambitions impériales des papes. Les premiers états généraux que Philippe le Bel réunit en 1302 à Notre-Dame pour proclamer l'indépendance de l'Eglise de France face à Rome en font le lieu fondateur du gallicanisme. Par sa dimension sacrée, elle est aussi le lieu de légitimation de la monarchie, qui y célèbre évènements dynastiques, funérailles des rois et des héros, victoires militaires et traités de paix. Puis elle trouve sa place dans la liturgie du pouvoir républicain. La cathédrale classée par l'Unesco est celle léguée par la restauration de Viollet-le-Duc : le débat sur sa flèche disparue pendant l'incendie montre qu'il faut réévaluer cette grande fifigure de la modernité.

12/2023

ActuaLitté

Aquitaine

Le Champ des martyrs

Dordogne, 1994. Pour écrire un roman, Julien Leclerc se plonge dans la vie de la dernière châtelaine d'un village périgourdin. Lors de son enquête, il découvre un champ des martyrs, sur lequel plane un mystère, lié à l'Occupation : le massacre à la fin de la guerre d'un groupe de très jeunes soldats allemands. Julien Leclerc, journaliste parisien, s'installe dans le Périgord pour réaliser son rêve : écrire un roman. Très vite, il est fasciné par la personnalité de Gilberte de Montastruc, la dernière propriétaire du château local. Actrice n'ayant pas su prendre le virage du cinéma parlant, elle a épousé un hobereau périgourdin beaucoup plus âgé qu'elle. Veuve dans les années 1930, elle a mené grand train avec son amant, proche de l'extrême droite, et a éclairé de son charme et de sa culture les milieux intellectuels parisiens. A la déclaration de guerre, elle se réfugie sur ses terres. Sous l'Occupation, elle reçoit tout le gratin artistique venu de la capitale, comme le célèbre écrivain Pierre Benoit, l'auteur de Koenigsmark, mais aussi des nazis et des collaborateurs, tout en cachant une amie juive et en aidant indirectement la Résistance. A la Libération, elle disparaît sans laisser de traces. Malheureusement, quand Julien veut en apprendre davantage, il se heurte à un mur de silence. Mais lorsqu'il insiste pour racheter à son voisin un pré en friche, le champ des martyrs, tout s'emballe. Comme s'il avait ouvert la boîte de Pandore... Les habitants se divisent et la mort s'invite au village, alors que des secrets tragiques de la dernière guerre sont peu à peu dévoilés.

09/2022

ActuaLitté

Ethnologie et anthropologie

Essai sur le don. Forme et raison de l'échange dans les sociétés archaïques

Disciple d'Emile Durkheim, co-fondateur de l'Institut d'Ethnologie, principal rédacteur de "L'Année sociologique", Marcel Mauss est considéré comme l'un des pères de l'anthropologie sociale. Toute son oeuvre tend à unir sous une même interprétation les phénomènes sociaux et les phénomènes religieux. Parmi les premiers il a démontré que, dans les sociétés primitives comme dans la nôtre, le champ du Sacré est celui où l'on trouve les expressions les plus explicites et en même temps les plus symboliques et transcendantes du tissu psychosociologique d'un groupe. C'est dans son "Essai sur le don" que sa notion de "fait social total" revêt sa forme la plus élaborée. Il y traite notamment du concept de "mana" , c'est-à-dire d'une force qui contient le Sacré et qui est pour lui présente dans toutes les formes archaïques de don et d'échange. Que ce soit dans le processus d'accumulation et de destruction de biens (le potlatch des populations indigènes d'Amérique du Nord) ou dans les échanges de dons de l'aire polynésienne (le kula décrit par Bronislaw Malinowski), il s'agit d'identifier "quelle force présente dans l'objet donné pousse le donateur à le rendre" . Cette force n'est pas une valeur matérielle ni économique, elle est en elle-même la raison d'être de l'échange fondamental qui se fait avec les esprits des morts et des dieux. Outre son apport incontournable aux sciences sociales, l'"Essai sur le don" influencera nombre d'intellectuels et d'écrivains comme entre autres Claude Lévi-Strauss, Roger Caillois, Georges Bataille,...

12/2023

ActuaLitté

Littérature française

Ma vie, côté père

Journaliste littéraire (Le Monde) et musical (Télérama), Michel Contat a beaucoup travaillé sur Sartre, qu'il a bien connu. En 2000, il a publié Paris 1959 (Zoé), ouvrage dans lequel il racontait son année d'études de lettres à la Sorbonne, son amitié avec Michel Thévoz, qui allait devenir le principal théoricien et historien de l'Art Brut, avec qui il jouait du jazz. Ma vie, côté père constitue sa première réelle incursion dans la littérature personnelle. Il y évoque la figure de son père, personnage très romanesque, avec qui il avait eu dans son adolescence des rapports assez tourmentés. Né en Suisse en 1906, son père a en quelque sorte traversé l'histoire européenne - bien que venant d'un pays épargné par les guerres. Il avait commencé sa carrière dans les assurances à Berlin, avant l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Il avait perdu sa place après celle-ci, la firme pour laquelle il travaillait appartenant à un juif qui en avait été dépossédé. Juste après la guerre, il était tombé amoureux d'une très jeune Allemande, veuve d'un général de la Wehrmacht, et avait quitté pour elle femme et enfants. C'était extrêmement audacieux ou totalement inconscient et irresponsable : en conséquence, il fut, à 40 ans, mis au ban de son milieu bourgeois. Il devint ensuite représentant de commerce pour des appareils médicaux puis des livres de luxe. Il fréquentait les casinos d'Europe. Puis il épousa une femme fortunée et mena une vie d'homme riche entouré de jeunes femmes plus ou moins vénales. Il fit des affaires en Indonésie. Il profitait en somme éhontément des " trente glorieuses ". Sa femme finit par le chasser. Il se relança en s'associant à un financier aventureux, qui fit une faillite frauduleuse. Il refit front une nouvelle fois en devenant traducteur free lance pour une grande banque zurichoise. Il mourut pour ainsi dire à sa table de travail, laissant d'énormes dettes. Ses proches découvrirent à sa mort qu'il avait épousé peu de temps auparavant une call-girl française pour qu'elle ait un passeport suisse. Un drôle d'exemple pour un fils. Mais ce n'est nullement un portrait à charge ni un règlement de comptes que Michel Contat propose ici. Tout joueur compulsif et amateur de femmes qu'était son père, il a toujours nourri de l'affection pour cet homme qui avait de l'esprit, des idées politiques libérales, une formation de juriste et d'économiste. Un homme qui, vivant selon le principe de plaisir, mettait à l'épreuve ses convictions d'intellectuel de gauche, tentant de lui inculquer son sens des réalités économiques et du caractère passager de la vie. Au fil des apparitions-disparitions de la figure paternelle et du parcours du narrateur lui-même, l'on croise en outre des personnalités historiques et intellectuelles, au premier rang desquelles Sartre, avec qui Michel Contat s'était lié d'amitié, celui-ci devenant en quelque sorte son père de substitution. Plus qu'un portrait, Ma vie, côté père est donc également le roman de la formation d'un jeune homme, qui grandit avec et contre son père, s'initie à la politique (les évènements de Mai 68, la guerre d'Algérie, sont autant d'éléments qui apparaissent en filigrane), à la littérature et au jazz.

01/2016

ActuaLitté

XIXe siècle

Les enfants

Quand les parents sont fatigués des révolutions, leurs enfants reprennent le flambeau : à chaque génération sa révolte ou insurrection ! Ce roman politique raconte, sur fond de la révolution polonaise des années 1905-1907, les baroques tribulations des "Chevaliers de la Liberté". L'Histoire semble se répéter indéfiniment à l'interface de ces deux Europes, l'occidentale et l'orientale.

11/2021

ActuaLitté

Sciences historiques

Ecritures grises. Les instruments de travail des administrations (XIIe-XVIIe siècle)

Ce livre est le fruit d'une enquête collective autour de la genèse de l'administration en Europe, entre construction de l'Etat "moderne" et "révolution" de l'écrit. Il invite à quitter le devant de la scène politique pour en visiter les coulisses ; à détacher le regard des ors du pouvoir pour s'intéresser à la part grise de l'action administrative, à ses instruments et ses techniques documentaires. Ce volume réunit une série d'études de cas, encadrées par deux textes qui interrogent les seuils chronologiques de cette histoire de l'administration. Ces dernières portent sur les pratiques administratives des différents pouvoirs européens entre le XIIe et le XVIIe siècle (communes, seigneuries, évêchés, papauté, royautés, principautés ou Empire). La première partie de l'ouvrage, intitulée "Règles, formes et modèles d'écriture administrative" , aborde la question de la matrice notariale des administrations médiévales, de leur style et de leur langue. La deuxième partie identifie plusieurs "logiques de production documentaire" caractéristiques des administrations du Moyen Age et de la première modernité : constitution de dossiers, de listes, d'inventaires ou de questionnaires. Dans une troisième et dernière partie, "Circulations et jeux d'échelle" , ce sont les territoires de l'action administrative qui sont explorés, et par là même la diffusion de modèles, d'instruments et de pratiques, au niveau local ou régional, comme à l'échelle globale. A partir d'une nouvelle catégorie d'analyse, les "écritures grises" , et d'un large terrain d'observation et de comparaison qui fait apparaître une Europe méditerranéenne ouverte à d'autres espaces (Saint-Empire, Flandre, Nouveau Monde, Pays-Bas espagnols), ce livre propose une approche inédite du fait administratif.

12/2019

ActuaLitté

Sociologie

La traite humaine à caractère sexuel et les associations abolitionnistes en France

Dans une culture apparemment tolérante et libérale comme la nôtre, l'évaluation de la femme, surtout en matière de sexualité, est encore le fruit d'un jugement bigot et faussement moraliste. Les prostituées sont considérées généralement comme des femmes faciles, luxurieuses, désinhibées et sales. Pourquoi on n'analyse pas la réalité dramatique et l'univers parallèle qui se cachent derrière les vicissitudes de ces personnes ? Il faudrait en fait se référer aux cas de femmes, souvent mineures d'âge, qui sont contraintes à la prostitution par la violence ou qui se sont résignées à cette condition à cause de leur pauvreté et du manque de perspectives alternatives. Nombre d'elles sont recrutées dans les pays de l'Europe orientale, de l'Afrique ou de l'Amérique latine. Elles partagent le besoin d'échapper à la misère qui les entoure. Elles acceptent avec naïveté ce qu'on leur propose et affrontent avec courage les difficultés inhérentes à leur départ vers l'Europe occidentale. Elles ignorent, souvent, la violence qu'elles vont y subir et l'état d'esclavage qui leur sera imposé. La prostitution présente de multiples visages. Elle évolue. Elle s'adapte aux contraintes et aux contextes. Rares sont ceux qui s'interrogent sur la nature réelle de la prostitution, car prédomine l'idée qu'elle est avant tout une question individuelle. On est actuellement face à une situation que les législations de nombre d'états croyaient avoir surmontée. Pourtant, redynamisé par la traite des êtres humains, l'esclavage demeure une réalité économique et sociale vivante. Aujourd'hui encore, des êtres humains sont "recrutés", déplacés et exploités...

08/2010

ActuaLitté

Histoire internationale

Apogée et déclin. Le Siècle d'or espagnol

La culture et l’Histoire espagnoles sont fortement marquées par le desvivirse. Cette notion difficile à traduire, une sorte d’intensité dévorante aux prises avec la réalité, est pourtant cruciale pour comprendre notre pays voisin, à la fois proche et lointain. Afin de nous faciliter le chemin, Verena von der Heyden-Rynsch nous offre ici une plongée dans la culture ibérique. Son récit est organisé autour de trois axes : la cohabitation des trois grandes religions au Moyen Âge, l’influence de la pensée d’Érasme, et enfin, ladite philosophie du desvivirse du moraliste Gracian. A partir de quelques données historiques clés, esquissées avec concision et clarté, l’auteur parvient à brosser un portrait très vivant de l’Espagne comme s’il s’agissait d’une personne morale et non d’un pays. En décrivant le chemin parcouru entre le IXe siècle, où le pays incarnait la tolérance interreligieuse en Europe, et l’obsession du « sang pur » du XVIe siècle, elle décèle une faille qui se renforcera encore par l’obscurantisme de la contre-réforme, malgré l’influence incontestable de la pensée érasmienne. L’auteur parvient ainsi à dessiner un large arc de cercle dans l’histoire culturelle espagnole pour aboutir à la description d’un pays qui se languit, dans une attitude fière mais dépressive qui lui est propre, en puisant son argumentation aussi bien dans la peinture, la philosophie, la littérature que dans l’histoire politique. Son essai lumineux touchera non seulement les lecteurs curieux de la culture espagnole, mais aussi tous ceux qui s’intéressent à l’histoire des idées en Europe ou qui s’interrogent sur la question de la tolérance religieuse.

09/2011

ActuaLitté

Histoire internationale

Rivalités européennes et hégémonie mondiale. XVIème-XVIIIème siècle

Entre 1492 et 1776, de la découverte de l'Amérique par Colomb à la Déclaration d'Indépendance américaine, l'Europe déborde de ses frontières. D'abord limitée, cette expansion ne cesse de s'étendre, jusqu'à explorer et annexer des territoires toujours plus vastes. Les modèles de l'Europe chrétienne s'imposent au monde par la force des armes. Mais ils se transforment au contact de l'humanisme et de la Renaissance, des Réformes - catholique et protestante - de la pensée cartésienne et, enfin, des réflexions des Lumières. Ces courants contribuent à légitimer - par la foi, par le commerce, par la colonisation et par le droit de conquête - l'emprise du Vieux Continent sur le monde. De véritables cycles de domination s'affirment successivement : l'hégémonie de l'Espagne - qui représente, au XVIe siècle, la première élaboration d'un modèle européen de domination -, puis celle de la France du Grand siècle et l'expansion hollandaise du XVIIe siècle, la thalassocratie anglaise du XVIIIe siècle, enfin les prétentions dominatrices de nouveaux prétendants. Mais ce sont aussi de nouveaux rapports entre les Etats qui se dessinent, dépassant les contacts entre familles régnantes pour devenir de véritables relations internationales. Alain Hugon, ancien membre de la Casa de Velazquez (Madrid), est maître de conférences d'histoire moderne à l'Université de Rennes 2. Il a publié Histoire de l'Espagne du XVIe au XVIIIee siècle (Armand Colin, 2000). Le modèle de l'opposition des Habsbourg et des capétiens valois (1492-1559). Les puissances européennes confrontées au miroir espagnol (1559-1643). La constitution du miroir français (1643-1715). Le miroir éclaté et les prétendants à l'hégémonie au XVIIIe siècle.

07/2002

ActuaLitté

Histoire internationale

Histoire de la Pologne

La Pologne semble avoir réémergé à la surface de la conscience européenne dans le bref intermède qui sépara les accords de Gdansk d'août 1980 du coup d'Etat de décembre 1981. On avait jusqu'alors fini par oublier que ce pays, avant d'être par une nouvelle tragédie de son histoire un pays d'Europe de l'Est, avait longtemps été, au même titre que les contrées occidentales, une terre de l'Europe. On conclut donc trop vite que les tristes événements de Varsovie n'étaient le symptôme que d'une crise de régime. Il aura fallu toute la science et la maîtrise internationalement reconnues de Norman Davies pour comprendre enfin, à travers cette Histoire de la Pologne, que nous sommes les temoins des convulsions d'une nation. Car tout aujourd'hui se noue : l'héritage de l'humiliation d'un pays à qui le régime communiste fut brutalement imposé ; l'héritage d'une défaite où de 1939 à 1947, Hitler et Staline s'acharnèrent à détruire toutes les élites politiques, intellectuelles et culturelles du pays ; l'héritage du désenchantement, lorsque dans l'entre-deux-guerres l'indépendance enfin recouvrée avait le goût amer des crises de régime ; l'héritage de la maîtrise spirituelle, lorsque de 1795 à 1918, la Pologne souffrante des Partitions affirmait dans la liberté aliénée sa pleine appartenance à la grande culture européenne ; l'héritage enfin d'une des plus anciennes cultures de notre continent. Norman Davies tisse dans le court, moyen et long temps les lignes de force d'un peuple et d'une nation qui ont toujours su retrouver, contre des régimes mensongers, la mémoire longue de leur existence.

06/1996

ActuaLitté

Cuisine

La cuisine juive en Alsace. Histoire et Traditions

La cuisine juive alsacienne s'inscrit dans une tradition séculaire, renouvelée au fil des siècles par l'arrivée de communautés juives en provenance d'Europe de l'Est et d'Afrique du Nord. De nos jours, sa valeur symbolique, rituelle et traditionnelle est loin d'avoir disparu, et elle constitue même un des éléments fondateurs de l'identité du judaïsme alsacien ("On est ce que l'on mange"). Retrouver les plats familiers des parents ou grands-parents, c'est continuer une généalogie, s'inscrire dans une histoire, retrouver les saveurs de l'enfance. Et savoir cuisiner dans l'esprit de la tradition est un atout indispensable pour les jeunes générations; il y va de la santé, de la bonne économie, de la réputation et de la place de la famille dans l'univers symbolique du judaïsme. Près de quatre-vingts recettes - couvrant toutes les étapes du repas - accompagnent cette histoire de la cuisine juive en Alsace : depuis le pain au pavot jusqu'au pain perdu, en passant par les grandes recettes traditionnelles que sont la carpe à la juive, la soupe de betteraves, les boulettes de viande, la choucroute à la juive, la poitrine de veau farcie, le kugel aux poires, le gâteau de riz aux fruits... Cet ensemble, issu de la tradition alsacienne, comprend également de nombreuses recettes issues des communautés d'Europe de l'Est (borscht, tchoulent, goulasch à la hongroise, carpe farcie, blinzes...) et d'Afrique du Nord (salade de poivrons, bricks à la viande, tajine de veau, couscous, dafina...). Des idées de menus à l'occasion des grandes fêtes du calendrier juif (Shabbat, Pessah, Chavouoth, Roch Hachana...) sont également proposées.

10/2005

ActuaLitté

Histoire internationale

Centenaire de la deuxième révolution russe. Perceptions et représentations contemporaines

2017 fut l'année du centenaire de la Révolution russe. Les contributions regroupées dans cet ouvrage s'intéressent aux perceptions et aux représentations contemporaines de cet événement. Comment perçoit-on le bolchevisme et l'URSS de nos jours, aussi bien en Russie qu'en France ou en Europe occidentale ? Andreï Gratchev (ancien conseiller de Mikhaïl Gorbatchev) fournit une réponse inédite sur ce point. Depuis 1998, les crises se succèdent entre la Russie et l'Occident, au point que certains parlent d'une a nouvelle guerre froide ". Il importe donc de prendre du recul pour évaluer la situation actuelle : la contribution de Marie-Pierre Rey est alors éclairante sur les relations entre la Russie et l'Europe occidentale après Octobre 1917. Par ailleurs la période soviétique des années 1920 est en fait relativement méconnue : la contribution de François-Xavier Nérard, originale, est particulièrement bienvenue. L'URSS disparaît purement et simplement le 25 décembre 1991, emportant avec elle l'unité politique de l'Eurasie. A sa place, surgissent quinze états postsoviétiques, dont la Fédération de Russie, continuant internationalement l'URSS mais correspondant géographiquement à la RSFSR. Empire russe, URSS, Fédération de Russie : continuité ou changement géopolitique ? C'est la contribution de Pascal Marchand. L'URSS enfin n'était pas un Etat comme les autres — sa dénomination suffit à en témoigner. C'était à la fois un Parti-Etat universaliste et un Etat-continent eurasien. Deux contributions illustrent cette double identité, par-delà le "totalitarisme" : celle de Lucien Samir Oulahbib sur le renouveau de l'influence du communisme russe en France dans les années 1970, celle de Lorraine de Meaux sur l'Eurasisme.

04/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

L'Autriche-Hongrie, 1815-1918

La constitution de la monarchie autrichienne, sous la houlette des Habsbourg, avait permis à l'Europe danubienne de devenir une puissance redoutable au lendemain des guerres napoléoniennes. Cette monarchie multinationale, multiculturelle était un défi aux idées nouvelles issues de la Révolution française et constituait un obstacle à l'unité allemande. Continuerait-elle à diriger une Confédération germanique ? Volerait-elle en éclats pour le plus grand profit de l'impérialisme russe ? Trouverait-elle une voie originale, conforme à ses traditions, permettant l'épanouissement des différents peuples sur le plan tant matériel que culturel ? Tel fut l'enjeu de la période 1815-1914. La mutation de la monarchie s'acheva en 1867 avec les différentes réformes constitutionnelles. L'empire d'Autriche se transforma en une double monarchie, dotée de régimes représentatifs et de gouvernements libéraux, où les Slaves représentaient 50 % de la population, les Allemands 25 % et les Hongrois 20 %. Les deux moitiés de l'empire connurent un prodigieux essor culturel et économique qui respectait le pluralisme linguistique et confessionnel des différentes nationalités. Pourquoi, dès lors, s'effondra-t-il in extremis à l'issue de la Première Guerre mondiale ? Evolution naturelle d'une société qui avait transgressé les lois de l'Etat-nation ? Oeuvre de justice ou, au contraire, irréparable erreur des Alliés occidentaux enclins à punir les vaincus sans s'imaginer qu'ils créaient des problèmes qui resurgiraient à la fin du XXe siècle ? Si l'Autriche-Hongrie connaissait des dysfonctionnements, elle restait la meilleure garantie des peuples d'Europe centrale contre les impérialismes russe et allemand ; sa dissolution n'était en aucun cas l'aboutissement inévitable d'une évolution pluriséculaire.

04/1998

ActuaLitté

Economie

La culture de la croissance. Les origines de l’économie moderne

On a beaucoup écrit sur la Révolution industrielle, ses lieux et ses étapes. Ce livre-ci prend le problème tout autrement. Il développe les conditions culturelles de cette révolution technologique et sociale. L'auteur, Joel Mokyr, professeur à Princeton et économiste parmi les nobélisables, est en même temps un historien de l'économie dont la réputation est internationale. Pourquoi la Révolution industrielle a-t-elle eu lieu en Europe et pas en Chine ou au Moyen Orient dont les conditions intellectuelles et sociales pouvaient faire des régions à prétention industrielle ? Pour l'auteur, le mérite de l'Europe n'est pas dans l'économie de marché ni dans l'innovation technologique mais dans une culture de la croissance qui s'enracine dans deux raisons, d'une part la fragmentation des Etats et des rivalités internationales et d'autre part, une République des sciences parallèle et intérieure à la République des Lettres. Les vraies raisons du développement européen tiennent à une forme de libéralisme qui fermente de 1500 à 1700 et s'épanouit avec les Lumières. Ce livre brillamment écrit et déjà partout apprécié se recommande par plusieurs dimensions : une très grande connaissance et familiarité avec les lieux nationaux du développement industriel en constant rapport avec le développement des idées de Bacon à Newton. Il a aussi une dimension comparative très parlante avec le reste du monde, avec le développement scientifique en Chine en particulier comme avec l'Inde contemporaine. On sent l'ouvrage écrit dans une préoccupation actuelle et comparative permanente : l'Occident est-il en perte de vitesse par rapport à la Chine et l'Inde actuelles ? Mokyr argumente pour une permanence de l'initiative occidentale.

02/2020

ActuaLitté

Ethnologie

Une vie à crédit. Ethnogaphie avant basculement des mondes Tome 1, Immersion

Franck Lombard est un jeune homme inséré socialement et professionnellement qui s'agite dans un monde qui change dans les années 1986 à 1990. Les pays du bloc soviétique à l'Est de l'Europe commencent à s'affranchir de la tutelle communiste, la mort du maréchal Tito tiraille la Yougoslavie, bientôt l'Irak en envahissant le Koweït entraîne une réaction internationale d'ampleur. En France, sous les années Mitterrand, dans les quartiers populaires devenus des quartiers sensibles, de nouveaux problèmes de violences apparaissent, visibles dans l'Ecole de la République qui peine à se réformer. La crise n'est pas qu'économique et sociale. Elle touche d'autres registres, culturels, identitaires, religieux, civiques. Dans ce monde qui bouge, Franck Lombard cherche un sens à sa vie. Mais que cherche-t-il au juste à travers la consommation de produits toxiques ? A travers des sports exigeants ? A travers des voyages en fourgon ? A travers la littérature ? L'auteur convie son lecteur à des voyages aux confins de l'Europe, jusqu'aux frontières du Moyen-Orient, pour faire comprendre ce monde en mouvement, cette histoire et cette géographie complexes. Il montre que les crises individuelles comme celles de Franck Lombard sont en connexion avec les enjeux sociaux et qu'il n'est pas d'équilibre pour l'individu s'il ne répond pas aux questions existentielles majeures tout en s'inscrivant dans son époque et son temps. L'auteur interroge une période de l'histoire récente aujourd'hui mythifiée et durant laquelle pourtant peu de réponses sociales ont été produites par rapport aux enjeux. Le monde change et Franck Lombard s'y adapte.

12/2017

ActuaLitté

Ethnologie

Une vie à crédit. Ethnogaphie avant basculement des mondes Tome 2, Au coeur du monde

Franck Lombard est un jeune homme inséré socialement et professionnellement qui s'agite dans un monde qui change dans les années 1986 à 1990. Les pays du bloc soviétique à l'Est de l'Europe commencent à s'affranchir de la tutelle communiste, la mort du maréchal Tito tiraille la Yougoslavie, bientôt l'Irak en envahissant le Koweït entraîne une réaction internationale d'ampleur. En France, sous les années Mitterrand, dans les quartiers populaires devenus des quartiers sensibles, de nouveaux problèmes de violences apparaissent, visibles dans l'Ecole de la République qui peine à se réformer. La crise n'est pas qu'économique et sociale. Elle touche d'autres registres, culturels, identitaires, religieux, civiques. Dans ce monde qui bouge, Franck Lombard cherche un sens à sa vie. Mais que cherche-t-il au juste à travers la consommation de produits toxiques ? A travers des sports exigeants ? A travers des voyages en fourgon ? A travers la littérature ? L'auteur convie son lecteur à des voyages aux confins de l'Europe, jusqu'aux frontières du Moyen-Orient, pour faire comprendre ce monde en mouvement, cette histoire et cette géographie complexes. Il montre que les crises individuelles comme celles de Franck Lombard sont en connexion avec les enjeux sociaux et qu'il n'est pas d'équilibre pour l'individu s'il ne répond pas aux questions existentielles majeures tout en s'inscrivant dans son époque et son temps. L'auteur interroge une période de l'histoire récente aujourd'hui mythifiée et durant laquelle pourtant peu de réponses sociales ont été produites par rapport aux enjeux. Le monde change et Franck Lombard s'y adapte.

12/2017

ActuaLitté

Ethnologie

Une vie à crédit. Ethnographie avant basculement des mondes Tome 3, Le virage du monde

Franck Lombard est un jeune homme inséré socialement et professionnellement qui s'agite dans un monde qui change dans les années 1986 à 1990. Les pays du bloc soviétique à l'Est de l'Europe commencent à s'affranchir de la tutelle communiste, la mort du maréchal Tito tiraille la Yougoslavie, bientôt l'Irak en envahissant le Koweït entraîne une réaction internationale d'ampleur. En France, sous les années Mitterrand, dans les quartiers populaires devenus des quartiers sensibles, de nouveaux problèmes de violences apparaissent, visibles dans l'Ecole de la République qui peine à se réformer. La crise n'est pas qu'économique et sociale. Elle touche d'autres registres, culturels, identitaires, religieux, civiques. Dans ce monde qui bouge, Franck Lombard cherche un sens à sa vie. Mais que cherche-t-il au juste à travers la consommation de produits toxiques ? A travers des sports exigeants ? A travers des voyages en fourgon ? A travers la littérature ? L'auteur convie son lecteur à des voyages aux confins de l'Europe, jusqu'aux frontières du Moyen-Orient, pour faire comprendre ce monde en mouvement, cette histoire et cette géographie complexes. Il montre que les crises individuelles comme celles de Franck Lombard sont en connexion avec les enjeux sociaux et qu'il n'est pas d'équilibre pour l'individu s'il ne répond pas aux questions existentielles majeures tout en s'inscrivant dans son époque et son temps. L'auteur interroge une période de l'histoire récente aujourd'hui mythifiée et durant laquelle pourtant peu de réponses sociales ont été produites par rapport aux enjeux. Le monde change et Franck Lombard s'y adapte.

12/2017

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Le monde en sphères

Ce catalogue explore l'histoire de la représentation sphérique du monde de l'Antiquité jusqu'à l'époque contemporaine. Une richesse iconographique exceptionnelle, des auteurs spécialisés qui donnent les clés pour comprendre cette évolution. Ce catalogue s'intéresse à la naissance, aux développements et aux transformations du modèle sphérique comme mode de représentation du Monde, de l'Antiquité jusqu'à l'époque contemporaine. Le modèle sphérique naît dans l'Antiquité gréco-latine, il ne procède pas, en effet, d'une expérience concrète universellement partagée, mais d'une construction intellectuelle basée tant sur des faits d'observations que sur des considérations philosophiques. L'époque médiévale réinterprète ce modèle sphérique, dans deux aires de civilisation distinctes, néanmoins connectées : le monde Arabo-musulman et l'Occident chrétien, marqués tous deux par le primat de l'astronomie sur la géographie. Puis, le globe terrestre s'affirme comme modèle réduit de la Terre à la faveur des explorations européennes et de la Renaissance des arts et sciences en Europe aux XVe et XVIe siècles. Le triomphe du modèle sphérique en Europe s'incarne sous la forme de la paire de globes – terrestre et céleste - produite en série grâce à la gravure et largement diffusée dans la société. Avec la révolution copernicienne c'est la place de la Terre au sein de l'univers qui est remise en cause. Il s'agit ici de montrer les bouleversements des sciences et de l'astronomie aux siècles de Descartes et des Lumières. Cette histoire s'achève ainsi sur la transformation du modèle sphérique traditionnel aux XVIIIe et XIXe siècles, et de l'appropriation universelle de la représentation de la Terre au cours du XXe siècle.

04/2019

ActuaLitté

Développement durable-Ecologie

Amoureux du Bien-vivre. Afrique, Amériques, Asie... que nous apprend l'écologie des pauvres ?

Je suis un Objecteur de croissance amoureux du Bien-vivre. Ce positionnement tient à la conviction que quelque chose se cherche au sein des multiples forces qui luttent pour la justice sociale et écologique en Europe, mais aussi en Asie, en Afrique et dans les Amériques. Nos amis sud-américains parlent désormais ouvertement d'un "socialisme du Buen-vivir" et plus seulement de "Buen-vivir", ancrant ainsi ce nouveau mouvement dans une longue tradition révolutionnaire. Nos amis africains puisent dans la philosophie négro-africaine de l'existence de qui nourrir un socialisme africain pour le 21e siècle, un socialisme nécessairement antiétatique, un socialisme nécessairement communautaire, un socialisme fondé sur l'être davantage que sur l'avoir. Nos amis asiatiques se retrouvent derrière des notions comme la pauvreté écologique pour penser aussi un monde égalitaire et fraternel. Le moment est venu d'opposer en France, comme dans les autres continents, une écologie des pauvres à l'écologie des riches, une écologie des pauvres qui ait la capacité de changer l'objet même de l'écologie, une écologie des pauvres qui ouvre de nouveaux chemins. Les gauches ont en réserve des potentialités considérables tant la difficulté de marier le "rouge" et le "vert" ne tient pas au retard mais au double fléau du social-libéralisme et du stalinisme anticommuniste. Des Amériques à l'Afrique en passant par l'Asie et l'Europe de nouveaux chemins sont frayés qui conduisant à une nouvelle articulation de la justice sociale et de la justice écologique sur la base d'une remise en cause conjointe du capitalisme, du productivisme et de l'étatisme. Ce nouvel essai est donc un cri d'espoir.

05/2013

ActuaLitté

Musique, danse

La musique dans les pays tchèques

Qui a dit qu'avant Smetna il v avait des musiciens tchèques mais pas de musique tchèque ? L'auteur de la Vltava (Moldau) qui fut le " réveilleur " de la musique tchèque au XIXe siècle s'inscrit en vérité dans une généalogie riche de toute l'histoire de son pays. Ce cœur de l'Europe centrale, carrefour des christianisations d'Orient et d'Occident, fut écartelé entre les guerres, les religions, les dynasties, les langues. Son passé, si bien inscrit dans l'architecture et la sculpture de Prague, irrigue la musique depuis le Moyen Age, quand les liturgies orientales coexistaient avec l'Ars nova ; terre de Réforme et de Contre-Réforme, la Bohême connut, après la grandeur de Charles IV et la révolution hussite, après les fastes de la cour de Rodolphe II, des années de " ténèbres " d'où se dégage un baroque tchèque, avec son cortège d'artistes populaires et savants. C'est Prague qui accueillit Mozart et lui fournit le bonheur de ses plus beaux triomphes. Au XIXe siècle, celui de Verdi et de Wagner, de Liszt et de Berlioz, dans une Europe en refondation, la musique fut associée à la conquête de l'identité culturelle et langagière. Smetana, compositeur de La Fiancée vendue, de Dalibor et de Libuse, en sera le premier artisan et l'étendard. Le temps de Dvorak et de Fibich, celui de Janacek et de Martinu, et de bien d'autres, prolonge cette épopée jusqu'à nos jours, à travers une histoire cahotique, et des événements politiques majeurs. La musique aussi " prend la parole ", elle témoigne et elle agit. La musique est l'histoire.

11/2001

ActuaLitté

Histoire internationale

La Shoah par balles

Hanté par le silence de son grand-père, prisonnier de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale au camp de Rawa-Ruska à la frontière entre la Pologne et l'Ukraine, le Père Patrick Desbois a choisi de consacrer sa vie aux recherches sur la Shoah. C'est en enquêtant sur la Shoah par balles en Europe de l'Est depuis 2004 qu'il découvre l'existence, dès 1941, d'une machinerie d'une incroyable précision : comment des milliers de juifs et de tsiganes ont-ils pu être assassinés, bien avant l'invention des camps ? Qui savait, qui a participé, contraint ou non, à l'organisation des massacres, et de quelle façon ? En Ukraine, en Biélorussie et dans tous les territoires soviétiques concernés, Patrick Desbois et l'équipe de Yahad-In Unum (l'association qu'il dirige, créée par les cardinaux Jean-Marie Lustiger, Philippe Barbarin et Jean-Pierre Ricard, le rabbin Israel Singer et Serge Cwajgenbauma) ont cherché et retrouvé des milliers de témoins qui, pour beaucoup, avaient choisi le silence. Depuis l'élévation des barricades entourant le ghetto, le creusement des fosses, la mise à mort des Juifs, le comblement de ces mêmes fosses, jusqu'à la préparation des repas des bourreaux et la revente des vêtements des victimes, toutes les étapes de ce crime savamment organisé sont ici révélées. Contrairement à ce qu'on a longtemps voulu croire, il eut lieu en plein jour. Ce puissant et bouleversant témoignage, narré par ceux qui en furent les témoins principaux, constitue une plongée dans la réalité la plus concrète, parfois difficilement soutenable, de la Shoah par balles en Europe de l'Est.

09/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

L'impossible retour. Un histoire des juifs en Allemagne depuis 1945

L'Allemagne est aujourd'hui la première terre d'émigration juive en Europe. Ce surprenant retour après l'Holocauste, Olivier Guez a voulu le raconter. Son livre est le résultat d'une enquête passionnante dans la mémoire des juifs d'Allemagne, dans leur identité et dans leur étrange rapport à la patrie de Goethe et d'Himmler. " Je me suis installé à Berlin et j'ai parcouru le pays et son histoire contemporaine, de l'Allemagne ruinée et mise au banc des nations de 1945 à la vibrionnante république de Berlin. J'ai convoqué Hannah Arendt et Billy Wilder, Meryl Streep et Gershom Scholem. Je me suis mis en quête des témoins : les rescapés des camps de la Shoah, les "rémigrés" revenus au pays pour chercher fortune dans la RFA du miracle économique, les juifs communistes de l'ancienne RDA, les écrivains, les artistes et autres DJ, ces représentants de la nouvelle génération de juifs allemands. J'ai retrouvé Daniel Cohn-Bendit à Bruxelles et me suis entretenu avec Imre Kertész, le rescapé d'Auschwitz, le porte-parole des "êtres sans destin", installé depuis peu dans la capitale allemande. J'ai rencontré des juifs d'ex-URSS, quelques-uns parmi les 200 000 qui sont accourus depuis la chute du Mur. Ils ont fait de la nouvelle Allemagne leur terre promise et ont sauvé sa communauté, la troisième d'Europe à présent, d'une disparition certaine. À travers les méandres de l'Histoire et de la géographie, j'ai écrit le feuilleton, la chronique de l'étonnante et troublante histoire des juifs au "pays des meurtriers". " Après la catastrophe, le récit d'un impossible retour.

09/2007

ActuaLitté

Histoire internationale

Constantinople. La ville que désirait le monde, 1453-1924

Forteresse naturelle, port ouvert sur la Méditerranée et la mer Noire, carrefour des routes terrestres entre l'Europe et l'Asie, Constantinople était déjà capitale impériale depuis plus de mille ans lorsque les Ottomans la prirent en 1453. Le récit de Philip Mansel commence à cette date, avec l'entrée triomphale du sultan Mehmed le Conquérant sur son cheval blanc. Il s'achève en 1924 par le départ précipité de son ultime successeur, Abdülmedjid, à bord de l'Orient-Express. Mehmed il a fondé un " compromis ottoman " qui a longtemps résisté à tous les assauts : il a parlé sur la coexistence et la tolérance mutuelle, en faisant le choix risqué de donner à son empire une capitale multiculturelle et multinationale. Dans ses rues, on parlait grec, arménien, italien, lingua franca, albanais, bulgare et serbe aussi bien que turc, persan et arabe. Constantinople, avec ses palais et ses maisons de bois, ses quartiers et ses bazars, la splendeur des jardins et le flux ininterrompu des bateaux, était une ville sainte pour l'islam et le christianisme orthodoxe, un refuge pour les juifs persécutés en Europe, la plaque tournante du grand commerce " levantin " - et d'abord un mode de vie, auquel tous étaient attachés. Cette ville raffinée, tolérante, qu'un poète a nommé " le diamant sorti entre deux émeraudes ", vécut aussi des heures tragiques. Les implacables luttes pour le pouvoir entre sultans, sultanes, vizirs, janissaires, puis le jeu trouble des puissances européennes et les intrigues de leurs ambassadeurs mirent bien des fois à rude épreuve le " compromis ottoman ". Il tint bon plus de quatre siècles. Avant d'être emporté par les lames de fond du nationalisme moderne et de l'industrialisation.

07/1998

ActuaLitté

Sciences politiques

Jean Jaurès : un combat pour la laïcité, la République, la justice sociale et la paix. Quelques réflexions en marge d'une commémoration

L'émergence de Jean Jaurès (1859-1914) à l'horizon politique français et européen de la fin du XIXe et au début du XXe siècle était incontestablement celle d'une figure emblématique dont le charisme faisait de lui la véritable incarnation d'un mouvement socialiste en plein essor et d'un combat inlassable pour la République, l'école laïque publique et obligatoire, la séparation des Eglises et de l'Etat, la justice sociale et la paix. C'était aussi, comme il sera mis en évidence dans cet essai, le combat permanent d'un philosophe, journaliste et député extrêmement courageux, dont le républicanisme et le patriotisme défiaient, avec ses convictions socialistes et pacifiques et ses grands discours, rassemblant dans ses meetings politiques des milliers de travailleurs, non seulement tous les conservatismes mais aussi et surtout le nationalisme qui risquait bientôt de précipiter l'Europe tout entière dans la catastrophe de la Première Guerre mondiale. La vie était celle d'un lutteur infatigable pour la justice, la fraternité et la paix entre les nations qui, jusqu'au dernier jour de sa vie, hélas écourtée par l'ignoble assassinat dont il a été la victime, le 31 juillet 1914 à Paris, avait tenté d'empêcher cette guerre, en appelant les travailleurs de toute l'Europe à s'opposer, par tous les moyens pacifiques, y compris la grève générale politique, à la guerre et à la mobilisation qui le préparait. Le présent ouvrage s'efforce de reconstruire l'itinéraire philosophique et politique du grand homme, philosophe, journaliste, député et "tribun du peuple", panthéonisé en novembre 1924, dans toutes ses étapes.

06/2015