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Barbara J. Fields

Extraits

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Critique littéraire

L'art de la préface

Du plus loin qu'il m'en souvienne, j'ai toujours aimé les préfaces. La première que j'ai lue est celle de Mérimée pour Mademoiselle de Maupin. Elle n'est pas dans ce livre parce qu'elle serait trop longue, mais je ne l'ai pas oubliée. C'était la première fois que j'étais confronté à cette idée de l'art pour l'art qui devait depuis me poursuivre. Je peux dire la même chose et pour les mêmes raisons de la préface de Marcel Proust à La Bible d'. Amiens de Ruskin. Si j'ai choisi d'intituler cette anthologie L'art de la préface, c'est bien pour montrer qu'une préface n'est pas un texte ordinaire : hommage d'admiration à l'auteur, explication de texte, recherche attentive du détail. C'est tout cela à la fois et beaucoup plus encore. L'expression "c'est tout un art !" trouve ici sa place.

10/2008

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Littérature française

La disparue de Lacan

J'ai trouvé mon salut dans la psychanalyse à un moment où tout le monde lui tournait le dos. Aller mieux, sortir de ma torpeur a occupé presque toute mon énergie d'adolescent. Cette quête m'a mené à Jacques Lacan. Des années plus tard, j'ai voulu revenir au vieux maître, en enquêteur cette fois. Sur lui, n'avions-nous pas déjà tout entendu ? Mais qui sait que le plus célèbre psychanalyste français doit son premier succès à un ténébreux fait divers, sa rencontre impossible avec une femme meurtrière et érotomane ? Quand j'ai découvert le "cas Aimée" et ses déflagrations imprévues dans la vie de Lacan, j'ai eu envie de comprendre. G. D. Dans ce roman tout en subtilités et jeux de miroirs, où l'analysant se transforme en détective, c'est à une poignante méditation sur le rôle du langage que nous invite Gaspard Dhellemmes. Question éminemment lacanienne. Mais aussi éminemment littéraire.

05/2021

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Littérature française

Le monde des oubliés - Tome 2

L'amour est une fleur rare, qu'il faut arroser chaque jour pour entretenir. Lorsqu'Uriel m'a été enlevé par Dieu lui même, je pensais que ma vie était sur le point de prendre fin. J'ai prié tant que j'ai pu, mais Dieu est resté silencieux et a ignoré mes appels à l'aide. Alors quand Azael s'est présenté à moi, et m'a proposé son aide pour passer le portail vers l'au-delà, bien évidemment j'ai accepté. j'étais loin de partir pour une promenade de santé, je prenais la direction de l'enfer. Mais plus que les démon et l'horreur de ce monde, c'est une simple révélation sur ma vie qui a tout fait basculer... Si on sais que l'on ne connais jamais vraiment nos amis, ou notre famille, qu'en est-il quand on ignore avant tout qui nous sommes réellement ?

06/2017

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Sciences politiques

Profession caméléon. De la DGSE à l'intelligence économique

"J'ai un don : je sais obtenir de l'information et m'introduire partout. Je suis un caméléon. Filature, pénétration d'entreprises. J'ai exercé ce talent au service de mon pays, en tant qu'agent clandestin au sein de la DGSE. J'ai couru d'une mission à l'autre, spécialisé sur l'organisation écologique Greenpeace. Après dix-huit années de bons et loyaux services, je me suis reconverti dans le renseignement privé, l'intelligence économique. Les méthodes sont calquées sur celles des renseignements. Je redeviens le caméléon que j'ai toujours été. Les plus grandes entreprises font appel à moi. En 2004, je suis contacté pour "travailler ? sur Greenpeace. C'est le début de l'affaire EDF qui me conduira en prison". Du fond de sa cellule, cet espion nous livre son témoignage : au-delà d'une histoire au cour des services secrets, il nous raconte les coulisses de l'industrie française, ses pratiques et de ses failles.

04/2015

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Témoignages

Guérie par ton amour

"On va le traverser, ce cancer, et on va le défoncer" "EST-CE QUE TU EN PARLES, TOI ? " me demande mon amie Lola. Je réalise que la réponse est "non" . Cela fait quatre mois que je mens à tout le monde. Demain aura lieu mon opération. Plus j'approche du dénouement et moins j'ai l'impression d'être en phase avec moi-même. Est-ce la personne que j'ai envie d'être, celle qui n'assume pas sa maladie ? "Alice, tu travailles dans la mode, tu travailles avec ton corps. Tu peux avoir un impact réellement bénéfique pour les femmes qui traversent la même chose" me dit-elle. Par la force des choses, j'accédais à la deuxième partie de ma vie. Et je décidai de ne plus jamais réduire au silence cette épreuve qu'est le cancer du sein en racontant mon combat, ce combat que nous avons gagné à deux.

10/2021

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Romans policiers

Pauvre petite fille riche

Je sais...Je suis un être cynique, égoïste et surtout avide d'argent. Ma vénalité va être comblée par le hasard. J'ai piqué la fille d'un homme immensément riche à ses ravisseurs. Elle était leur otage, elle est devenue mon otage. Ce n'est pas banal et vraiment pas de chance pour la malheureuse gamine qui se croyait sortie de son cauchemar. Mais d'elle, je n'en ai rien à faire. J'ai voulu traiter avec la bande de malfrats qui l'avaient kidnappée, ça faillit tourner mal pour moi mais je m'en suis sorti. Je suis seul maître de la situation. Les flics enquêtent mais piétinent, je suis serein et tranquille. Bientôt, la femme que j'ai épousée uniquement pour sa plastique et moi nous nous envolerons avec une colossale rançon pour la Colombie où un ami gros et riche pourvoyeur de cocaïne nous y attend. Adieu poulets made in France, à jamais. C'est ainsi que j'entrevois mon avenir.

05/2022

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Roman d'amour, roman sentiment

Hunter. La traquer, la sauver

Pour la sauver, elle doit devenir ma proie J'ai du mal à croire que j'ai rencontré Franck, le plus gentil garçon du monde, le petit ami idéal. J'ai encore plus de mal à croire que je viens d'être enlevée par des proxénètes, que je suis prisonnière, en route pour l'enfer. Je vais me battre pour m'échapper, comptant aussi sur mon oncle Tiger. Une seule chose me fait peur : m'être trompée sur Franck, qu'il soit de mèche avec mes kidnappeurs. Il cache tant de secrets... Je voulais changer de vie, devenir un mec normal, vivre heureux avec ma merveilleuse petite amie à Honolulu, sur son île de rêve. Seulement pour sauver Emma, je dois réveiller Hunter, cette part de moi aux instincts mortels. Ceux qui ont enlevé la femme que j'aime vont le regretter, ne suis-je pas l'exécuteur numéro un de la CIA ?

05/2023

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Littérature francophone

Aljawhara. Une fille du Sahel tchadien. Mémoires I

Mon histoire est sans doute semblable à l'histoire de la majorité des Sahéliennes qui sont aujourd'hui à des postes de responsabilité importants. Cependant j'ose espérer que les jeunes Tchadiens trouveront, dans ce livre, non seulement une description détaillée de mon parcours, mais également un pan de notre culture tchadienne et d'en être fiers. Ce livre a aussi pour objectif, à travers mon parcours, de faire connaître le Tchad et la société tchadienne, à tout lecteur qui s'intéresse au Tchad. J'essaie d'y retracer mon parcours de ma naissance jusqu'à mon accession à des postes de responsabilités élevés (1956-1999), après avoir rappelé mes origines. Ce parcours est déterminé, influencé, par plusieurs facteurs, mes origines, ma famille, le milieu, ces milieux dans lesquels j'ai évolué, et les différents contextes, événements qui ont jalonné ma vie, les personnes que j'ai rencontrées et qui ont influencé ma vie d'une façon ou d'une autre.

11/2021

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Littérature française

Après l'orage

Je n'avais pas prévu de vous écrire, mais je n'avais pas non plus prévu les choses qui sont en train de m'arriver. Depuis un certain temps et pour une raison que j'ignore, j'ai l'impression de perdre le contrôle de ma vie, j'ai l'impression que le sol se dérobe sous mes pieds, et j'ai peur de tomber sans jamais pouvoir me relever. Je suis malmené par une force insidieuse qui tourne autour de moi et tente de m'envelopper, de me happer, qui s'amuse à distordre ma réalité et à tirer de l'ombre des terreurs inexprimables. Ce sont ces raisons qui me poussent à me tourner vers vous. Ce sont ces raisons qui m'obligent à vous partager mon récit. Il me semble que nous devrions attacher nos ceintures car je sens au fond de moi que cette danse macabre ne fait que commencer. La suite des événements risque d'être mouvementée...

11/2023

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Littérature française

Les rameaux noirs. Mnémosyne

"Le 16 août dernier j'ai accompagné mon père aux urgences de l'hôpital Cochin parce qu'il manifestait des signes de délire. A 89 ans il m'a montré un autre visage que celui que je connais. Peut-être l'avais-je aperçu enfant et m'avait-il fait peur... Il n'est pas facile de se décider à écrire des romans quand on est fils de surréaliste, filleul d'Aragon, élevé dans un milieu à la fois littéraire et dédaigneux de tout ce qui n'est pas la poésie ou l'engagement personnel, parfois le plus extrémiste. Deux ans après Eva, j'ai voulu revenir au mode de la confession et de l'autobiographie. J'ai décidé cette fois-ci d'aller au plus intime de tout effort littéraire : l'inspiration. Cette influence extérieure qui m'a poussé à écrire et que j'ai appris à entendre grâce à mon père." Simon Liberati

08/2017

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Littérature française

Ecrit entre les jours. Cinéma, musique, fiction

"J'ai commencé à publier des textes en 1997. C'est-à-dire quand je me suis mis à tourner des longs métrages. Ce n'est pas une coïncidence : si depuis mon enfance j'ai écrit des histoires, des journaux, des notes, jamais je ne me serais autorisé à publier quoi que ce soit ; la légitimité pour le faire m'est venue du cinéma. Je ne suis ni théoricien, ni musicologue, ni romancier, mais mon rapport à l'écriture a toujours été placé sous le signe d'une forte nécessité et d'un vif plaisir. Les textes sur le cinéma et la musique ainsi que les fictions qui composent Ecrit entre les jours sont donc avant tout les écrits d'un cinéaste. J'aimerais qu'on les lise sans l'oublier. Et peut-être, d'une façon parfois très indirecte, éclaireront-ils aussi les films que j'ai pu réaliser - ou du moins l'esprit dans lequel ils ont été conçus".

09/2014

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Littérature française

Tu ne tueras pas !

« Quand j'ai gagné ce voyage en chronique de première classe, que j'ai fait avec vous plutôt que de vous le raconter, je ne pensais pas que ce serait un Voyage en Absurdie, car il faut la notoriété d'un Stéphane de Groodt pour oser le proposer à la vente. J'étais persuadé voyager sur Air-Vérité. Hélas, j'ignorais que c'était à bord de la machine à détraquer le temps ; que toute vérité n'est pas bonne à dire, d'autant qu'il en existe toujours une meilleure, mais surtout que nous stopperions, contraints et forcés, avant l'arrivée au but : le début de la fin. C'était évidemment afin de surtout ne pas le provoquer ! Dieu, qui en a le droit, permet en effet tant de choses ! Est-ce bon ? Est-ce mauvais ? Il a tant de noms pour habiller ses humeurs. C'est le temps qui l'a mutilé : il le fallait pour que naisse l'amour. »

10/2014

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Littérature française (poches)

Ecrits pacifistes. Refus d'obéissance, précisions, recherche de la pureté

"Ce qui me dégoûte dans la guerre, c'est son imbécillité. J'aime la vie. Je n'aime même que la vie. C'est beaucoup, mais je comprends qu'on la sacrifie à une cause juste et belle. J'ai soigné des maladies contagieuses et mortelles sans jamais ménager mon don total. A la guerre j'ai peur, j'ai toujours peur, je tremble, je fais dans ma culotte. Parce que c'est bête, parce que c'est inutile. Inutile pour moi. Inutile pour le camarade qui est avec moi sur la ligne de tirailleurs. Inutile pour le camarade en face. Inutile pour le camarade qui est à côté du camarade en face dans la ligne de tirailleurs qui s'avance vers moi." Ce volume réunit "Refus d'obéissance", "Précisions" et "Recherche de la pureté", trois textes pacifistes d'un homme qui n'oublia jamais l'horreur de la Première Guerre mondiale.

10/2013

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Littérature française

A l'ombre de mes propos. Journal de l'année 2009

16 mai 2009 - Si j'écris ici chaque jour, c'est pour ne pas en perdre l'habitude, pour ne pas céder aux irrésolutions qui conduisent au silence, pour dresser un barrage contre les vagues du déclin, pour empêcher que les rouages se grippent, pour rouvrir les yeux sur l'insoupçonnable, pour arroser le désir avec des mots qui lui rendent des couleurs, pour faire que la mémoire n'abuse pas des grasses mati-nées et des siestes trop longues, pour ressusciter les morts et rassurer les vivants, pour rester complice des frasques de la fiction, pour nouer ce que j'ai appris à ce que j'ai peut-être réussi à enseigner, pour savoir (lieu commun) ce que je ne savais pas que j'allais écrire, pour dénuder le visible et caresser l'invisible, pour avoir des enfants avec les mots. Et c'est très simplement pour t'écrire ce que je n'arrive pas à te dire.

12/2010

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Littérature française

Foudre

" - Sam, comment on va faire... je veux dire... après ? C'était la première fois qu'on prononçait ce mot après. Il n'a pas répondu. Il a marché jusqu'à la haie vitrée. Il est resté longtemps à regarder dehors. J'ai scruté le ciel à mon tour, il avait une couleur que je n'avais jamais vue. On aurait dit de l'argile rouge. Quand Sam s'est retourné, j'ai vu l'étau dans ses yeux. Deux pinces d'étain poli, une dans chaque oeil. Elles se sont refermées sur mon larynx. - Il n'y aura pas d'après, il a dit. Il y aura toujours toi et moi. Exactement comme aujourd'hui. Je songeai qu'il avait tort. Que l'amour a besoin d'air. Besoin d'être montré. Non, pas montré. Exhibé. Regardez qui j'aime. Regardez qui m'aime. Dévorez-nous des yeux. Mais j'étais d'accord avec lui sur un point. Pour nous, il n'y aurait pas d'après".

05/2010

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Critique littéraire

MEMOIRES D'UN SIECLE. Entre XIXème et XXième

Voici l'autobiographie d'un honnête homme, d'un grand professeur et d'un témoin du siècle : "Pour moi, le cataclysme destructeur se produisit quand j'étais dans ma vingt-quatrième année : en 1940. Là se situe la fracture du siècle, à peu près en son centre chronologique. J'écris donc - c'est là ma motivation principale - pour témoigner des prodigieux changements, en tous domaines, qui ont affecté l'humanité entière en ce XXe siècle. Il se trouve que j'ai vécu cette époque pour ainsi dire de bout en bout. Né en 1917, me voici parvenu au seuil du IIIe millénaire. Certes, je n'ai jamais occupé une de ces positions dominantes qui permettent de considérer les choses de haut... J'ai vécu ce siècle immergé dans la masse. Je fus, avec des millions d'autres, entraîné dans la puissante vague de l'Histoire. Mais il me semble qu'une telle situation n'est pas si mauvaise, pour peu qu'on veuille regarder et réfléchir..."

01/1999

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Littérature française

Ciel et terre

"Il y a quelques mois, j'étais encore un graphiste comme on en trouve des milliers à Paris. Et voici que j'ai tout abandonné, mon travail, mes tableaux numériques, mes amis - et ce pour quelle raison ? J'ai tout simplement habité en face d'un cimetière et j'ai passé un an à vivre sous sa fascination. Si je racontais cette histoire à quelqu'un, qui me prendrait au sérieux ? " Cette histoire, c'est celle de Léonard, qui, en emménageant dans cet appartement, arrêtera aussi de fumer, se mettra à la musculation et aux jeux de hasard, et tentera de retrouver Alma, son premier amour. Est-ce la présence de ces morts, tout proches, qui l'incite à bouleverser sa vie ? Dans ce singulier premier roman aux allures de quête existentielle, Nathan Devers rapproche les vivants et les morts pour tenter de faire émerger un sens à cette agitation que peut constituer la vie - entre ciel et terre.

06/2020

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Histoire de France

L'arrogance du présent. Regards sur une décennie : 1965-1975

"Aujourd'hui, le présent est humilié. Naguère, il fut arrogant. Assez pour convoquer l'Histoire et la Révolution, comme si elles venaient de naître. J'ai pris part à cette arrogance. Je m'appuie encore sur elle pour m'interroger à son propos. Le gauchisme, Mai 68, le maoïsme, qu'en puis-je dire aujourd'hui qui soit à la hauteur de ce que je sais ? Les noms donnent la clé de l'énigme. Des noms imaginaires - ouvrier, Mao, France -, le maoïste que j'ai été passe aux noms réels. Parmi les noms réels, le plus réel d'entre tous s'est fait entendre : le nom juif. Après avoir confronté l'Europe à ses propres penchants, après avoir dessiné la figure du Juif de savoir, j'ai rencontré le Juif de révolution. Grandeurs et vanités, le triptyque est achevé. Qu'on le replie ou le déplie, on y reconnaîtra le lieu des discordes à venir. " J.-C.M.

02/2009

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Poches Littérature internation

Un matin je suis partie. Voyages d'une femme indépendante

" Sous bien des aspects, j'étais une femme indépendante, écrit Alice Steinbach. Récemment, toutefois, j'avais commencé à comprendre que, même si je disposais de mon argent et de mon temps, je demeurais en quelque sorte dépendante. Avec les années, j'avais pris l'habitude de me conformer à l'idée que les autres se faisaient de moi comme mère, fille, épouse, ex-épouse, journaliste, amie. J'avais à présent envie d'abandonner ces rôles, au moins pour quelque temps, et de découvrir quelle personne apparaîtrait. " C'est ainsi qu'Alice se retrouve à Paris un matin du mois de mai, première étape d'un périple qui la conduira à Londres, à Oxford, à Milan et à Venise où elle retrouve son tendre ami japonais rencontré dans le train pour Giverny. Servi par une écriture sensible et impressionniste, ce " voyage d'une femme indépendante " nous transporte instantanément dans une quête intérieure : un voyage inoubliable à la redécouverte de soi.

03/2005

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Poésie

La méthode volatile

Cher Gérard Bourgadier, voici des poèmes écrits entre 1988 et 1999. Ils ont parfois accompagné d'autres travaux littéraires (par exemple les poèmes autour du langage électrique ou à partir de tableaux de Peeter Bruegel) et je pourrais presque les nommer : outils de compagnie. Mais le plus souvent ils sont autonomes. Ils susciteront peut-être d'autres livres, des extensions, des prolongements, ça tombe bien, j'adore ça, prolonger. Et puis c'est tout ce que j'ai trouvé pour entretenir une capacité (vitale) à changer de place et de vitesse. Cueillir, mettre en relation, laisser aller les arborescences, puiser dans tous les registres où je peux. J'espère que vous les trouverez souples. L'idée d'écrire des choses qui puissent voler et disparaître, se volatiliser, est revenue si souvent ces années que j'ai donné ce titre à l'ensemble : La méthode volatile. Avec toute mon amitié, Jean-Pierre Ostende

11/2000

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Sciences historiques

Devoirs et Délices. Une vie de passeur

On fait tout pour son ami comme pour soi, non par devoir mais par délice, écrivait Rousseau. A d'autres moments, le devoir s'impose, alors que le délice est absent. De l'un à l'autre oscille notre vie à tous. " Au fur et à mesure que nous avancions dans nos entretiens, je me suis aperçu que j'avais mené une vie de passeur de plus d'une façon : après avoir traversé moi-même les frontières, j'essayais d'en faciliter le passage à d'autres. Frontières d'abord entre pays, langues, cultures ; ensuite entre domaines d'étude et disciplines scientifiques dans le champ des sciences humaines. Mais frontières aussi entre le banal et l'essentiel, le quotidien et le sublime, la vie matérielle et la vie de l'esprit. Dans les débats, j'aspire au rôle de médiateur. Le manichéisme et les rideaux de fer sont ce que j'aime le moins. " T. T.

01/2006

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Sociologie

Je rêve d'une autre vie (moi, le clandestin de l'écriture)

" Je m'appelle Youcef MD. Je n'ai pas de chez moi, pas de papiers, plus d'identité. Je me sens en dehors de tout et surtout de nulle part. Je joue ma vie comme on joue aux dés. Je crains les keufs, les désillusions et la double peine. Moi, c'est dans la clandestinité que je vis et c'est dans l'intranquillité que mon désespoir trouve refuge. Ce que j'éprouve aujourd'hui, je ne le sais pas. Est-ce de la rage ou de la haine ? J'ai touché à tout et je crois que j'ai fini par être touché. J'ai connu une femme. Je l'ai profondément aimée. C'est pour elle que je suis là, encore vivant. Mais qu'ai-je à lui offrir, sinon l'amour d'un sans-papiers ? Je n'existe pas. Soit ! Alors je suis un ghost writer. Zy-va, écris. Move, move, Youcef. "

03/2002

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Littérature française

Le passeur

" Nous avons bu le thé et je cherche un prétexte pour partir quand je vois arriver le plat de pilaf aux boulettes de viande. je suis soudain très agacé. Mon irritation, hors de proportion avec l'insignifiant contretemps qui la provoque, a une autre cause que je connais. Si j'aime être ici, j'aime aussi ne M'attarder nulle part. Je veux passer. Dès qu'on me retient dans un lieu, c'est toutes les raisons que j'aurais de ne pas y être qui m'apparaissent. Qu'est-ce que je fais dans ce sous-sol, en train de manger du riz avec ce masseur édenté ? A peine me suis-je posé la question que je ressens un grand calme et un curieux contentement. je conviens que j'ai de la chance. Si les circonstances de ma vie avaient été un peu différentes, si les choses avaient tourné autrement, je pourrais être en train de déjeuner chez Jean d'Ormesson. "

02/2001

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Littérature française

Le retour de Marcel

Des milliards de mots imprimés chaque jour pour redire et refaire le monde. Je vous défie, je vous prends au mot. Mot à mot je progresse dans le jeu avec un sérieux bagage à la main : le mot-valise qui contient tout. Le mot circule. Je suis l'écrivant Charles Lathan. J'ai le monde à bout de bras dans le mot-valise. Approchez mesdames et messieurs, et les enfants devant. Instant sacré, sacré instant : J'ouvre la valise. Admirez mes belles pages. La salive vous vient ! Des machins, des trucs, des bidules, des espaces et des astres. Soyez somptueux, osez mon ouvrage fertile. Pour vous, ici j'ai repoussé les limites du monde. Voyez ces corps étendus, voyez ces étendues nouvelles sans bornes et sans balises. J'ai enrichi la carte du monde de plats inédits. Mettez-y les pieds dedans et marchez sans scrupules. Soyez hors de vous, entrez dans la matière du monde.

02/2018

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Littérature française

Chaleur de bête et froid de canard. Vies et morts d'une vétérinaire

J'arrête d'être vétérinaire. - Comment ? Mais, après toutes ces années d'études ? Un métier qui gagne autant ? Dont tout le monde rêve ? - Moi, j'ai fini d'en rêver. Je ne rêve plus d'avoir froid, d'être réveillée en pleine nuit, de risquer ma vie par bêtise, de ne plus savoir si je dois en rire ou en pleurer. Je ne rêve plus d'obéir à des réglementations stupides, de pousser les éleveurs au suicide, d'avoir du sang sur les mains, de trahir mon âme d'enfant. Il fallait dévoiler l'envers du décor, faire sauter le vernis, enfin. Habitée par tous les regards des animaux que j'ai croisés, j'ai voulu raconter ici sous forme de nouvelles, le tragi-comique de ma vie de véto. Avec l'espoir un peu fou que leur chaleur de bête parviendra à sauver le peu d'humanité qu'il nous reste.

05/2017

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Littérature française

La morgue dans l'âme

Je m'allonge près de Laura, nu comme elle. Je pose ma tête sur son ventre froid et dur. Mon menton, mon nez frôlent ses seins devenus des obus de marbre, aussi froids que la crosse de mon revolver. Je positionne l'arme à la base de son cou, contre sa poitrine. J'ouvre la bouche pour mieux recevoir l'impact, j'ouvre les yeux pour voir la mort en face et terminer ma vie en ayant pour vision la femme que j'aime, pour la garder en mémoire au-delà de cette balle. Je ne tremble pas, je n'ai pas peur. Je vis ces dernières secondes comme une délicieuse éternité. Mon doigt pousse la gâchette, j'entends le bruit... Ainsi commence (ou se termine?? ) un périple qui nous mène de Granville à Honfleur, et nous conte une sulfureuse histoire d'amour et de mort, où le lecteur n'est jamais certain de rien.

05/2015

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Littérature française

Critique du jugement

Kant publie Kritik der Urteilskrafi en pleine Terreur. Le «pouvoir d'évaluation» — la Beurteilung — plonge ses racines dans la «crainte du regard de l'autre». Je ne juge plus rien. J'ai jugé pendant vingt-cinq ans (de 1969 à 1994). Puis je me suis désengagé de tous les gages que je recevais des institutions qui m'avaient jusque-là engagé. Alors je n'ai plus eu d'autres ressources que la vente de mes livres. Aussitôt j'ai perdu toute hiérarchie (de nature artisanale) à l'intérieur de ce que j'écrivais et j'ai égaré toute anticipation (plus thématique que technique) dans les lectures que je faisais. Tout à coup, je commençai une étrange vie qui avait totalement renoncé au jugement. On ne trouvera pas ici une critique de la presse, de la télévision, des jurys, des comités de lecture, des cours, des tribunaux, des enfers. On trouvera une critique du jugement.

03/2015

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Littérature Italienne

Pétrole

"En projetant et en commençant d'écrire mon roman, j'ai bien réalisé autre chose que de projeter et d'écrire mon roman : j'ai organisé en moi le sens et la fonction de la réalité ; et une fois que j'ai organisé le sens et la fonction de la réalité, j'ai essayé de m'emparer de la réalité. M'emparer, peut-être, sur le plan doux et intellectuel de la connaissance ou de l'expression ; mais malgré tout, essentiellement, brutalement et violemment, comme cela se passe pour chaque possession, pour chaque conquête. [... ] Au moment même où je projetais et écrivais mon roman, autrement dit où je recherchais le sens de la réalité et en prenais possession, précisément dans l'acte créatif que tout cela impliquait, je désirais aussi me libérer de moi-même, c'est-à-dire mourir. Mourir dans ma création : mourir comme en effet on meurt, en accouchant : mourir, comme en effet on meurt, en éjaculant dans le ventre maternel". Pier Paolo Pasolini.

12/2022

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Littérature érotique et sentim

Fantasmes

"Les femmes, voilà près d'un quart de siècle que je collectionne leurs fantasmes - comme d'autres les papillons, les timbres, les affiches de cinéma, les bouchons de radiateur, les grilles d'égout ou les bagues de cigare. En vingt ans, j'en ai recueilli plusieurs centaines. Je les ai classés par rubriques. J'ai ouvert des fichiers. Pipi des dames, fessées et martinets, exhibitionnisme, lingerie coquine, fétichisme, zoophilie, infantilisme, jeux médicaux, domination, soumission, déformations corporelles, que sais-je... Pour composer ce livre, je n'ai eu qu'à puiser dans mes stocks, selon mes goûts personnels. Je me suis peut-être étendu trop complaisamment sur les exhibitions du sexe féminin et les plaisirs de Sodome - on a ses faiblesses -, et j'ai peut-être involontairement mis la pédale douce sur certains fantasmes que je goûte peu : zoophilie, coprophagie, nécrophilie - personne n'est parfait. En tout cas, voici mon menu, J'espère qu'il vous plaira autant qu'à moi". Esparbec

08/2014

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Littérature française

La balançoire

"Tu me disais que de la roche naît la plus odorante des plantes et que j'étais la plus jolie des fleurs. Tu m'as montré que le Paradis existait. Tu disais que l'Enfer se cachait au milieu de la terre, là où il fait très chaud, et qu'une faille pouvait le faire surgir. Je pensais n'avoir rien à craindre parce que j'étais ton rayon de soleil. Comme quand j'étais petite, je me balance entre soleil et terre, et je me sens bien quand je décolle de la balançoire et quand j'ai la sensation de voler". Lydie, petite fille courageuse et pleine de fougue vit avec son père au milieu des vignes. Avec lui, elle partage des moments de bonheur intense jusqu'au jour où tout bascule. Son destin ne lui appartient plus. Ce roman écrit comme un journal vous entraîne au coeur de sa vie amoureuse et artistique dévorante et vous mène au bout d'une intrigue familiale palpitante.

11/2016