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Yves Bertrand Djouda Feudjio, Honoré Mimche

Extraits

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Autres éditeurs (F à J)

Ca m'est bien égal

Ca m'est bien égal de ce que tu penses de mes cheveux, de mes yeux, de mes doigts de pied ou de mon nez. Ca m'est bien égal de ce que tu penses de mes bottes ou si tu n'aimes pas ma robe... Amies dans la vie et toutes deux lauréates d'un Caldecott Honor, les deux illustratrices de cet album savent que les différences ne font que renforcer l'amitié. Chacune d'elles mettant en scène une fillette distincte qui lui rappelle sa propre enfance, les deux ont collaboré sur les détails du décor, en utilisant une palette qui se limite au bleu sarcelle et au jaune que rehausse le trait au crayon graphite. Au final, ces souvenirs mêlés se sont fondus sur l'ensemble des pages en une seule création unifiée. Julie Fogliano est une autrice à succès, dont la qualité des textes, rythmés et poétiques, lui a valu maintes récompenses aux Etats-Unis, de nombreuses traductions à l'étranger. On lui doit, dans la même collection, le bel album, illustré par Lane Smith, Il était une fois une maison. Ce nouveau titre, hymne à l'amitié, plaira tout particulièrement aux plus petits, à partir de 3-4 ans.

02/2024

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Littérature française

La métisse du peuple des épines

Dans l'immensite? luisante de la brousse, il n'y avait que le vent de la liberte?, celui que mon grand-pe?re, le dernier roi du Peuple des E?pines, avait glisse? dans mes re?ves. A? Madagascar, j'avais en moi une famille aux racines ancre?es. Ce roi aux pages de le?gendes dont la voix me poursuivait, ces parents des deux rives dont j'e?tais la me?tisse couleur cre?me, cette grande fratrie dont j'e?tais la reine. Devant moi, des feuillus aux pointes ace?re?es et un chemin a? parcourir. Comment ne pas se sentir diffe?rente ? Comment ne pas chanter ?

11/2023

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12 ans et +

Un peu malgré eux

YES D'un côté, Jamie Goldberg, 17 ans, juif, maladroit. Il s'est retrouvé embarqué dans la campagne d'un candidat aux élections locales. NO De l'autre, Maya Rehman, 17 ans, musulmane, un caractère bien affirmé. Elle vit cette année son pire Ramadan : sa meilleure amie est trop occupée pour passer du temps avec elle, son voyage à Rome est annulé, et maintenant ses parents se séparent. MAYBE Ensemble, et surtout malgré eux, ils sont recrutés pour faire du porte-à-porte afin de convaincre les électeurs potentiels de se déplacer le jour J. Peu à peu cette mission commune et les rebondissements de la campagne les rapprochent... SO...

08/2020

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Sociologie

Politiques du care en France et en Allemagne. Parcours des assistantes et assistants maternels issus de l'immigration

Cet ouvrage vise à étudier la manière dont les politiques du care agissent sur la mobilité sociale des assistant-e-s maternel-le-s issu-e-s de l'immigration en France et en Allemagne (de l'Ouest). Il vise aussi à interroger la répartition du travail de care entre les femmes et plus largement la problématique globale du care dans l'Etat-providence européen. A partir d'entretiens biographiques avec des assistant-e-s maternel-le-s dans les deux pays, sont étudiées les conditions de la sous-traitance des tâches ménagères et de la garde des enfants qui permettent aux mères (et aux pères) d'être actifs-ves.

02/2019

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 1, Sud-Ouest

Après un premier volume consacré à la moitié méridionale de la Grande-Bretagne, et avant un troisième, qui traitera du nord de l'Angleterre, de l'Ecosse et de l'Irlande, Renaud Camus, dans ce deuxième tome des Demeures de l'esprit, passe en revue les maisons d'écrivains, d'artistes, de savants ou de penseurs du quart sud-ouest de la France : régions d'Aquitaine, de Poitou-Charentes, Limousin, Auvergne, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, demeures de Loti, de Mauriac, de Montaigne, de Maillol, de Toulouse-Lautrec, Fénelon, Marguerite de Navarre, Bernart de Ventadour et bien d'autres. Le critère essentiel est que ces demeures soient ouvertes au public. Leur intérêt et leur séduction ne sont pas envisagés ensuite selon leur beauté propre ou selon le mérite de leur hôte principal, mais selon leur qualité conservée ou perdue d'habitation, pour un créateur. Ainsi le magnifique Hautefort fait une très mauvaise demeure de l'esprit, pour Bertran de Born, tandis que le modeste Cayla parle en chacune de ses pierres, et à travers la moindre de ses fenêtres, de Maurice de Guérin et de sa sœur. Pierre Benoit a une bien meilleure maison d'écrivain que jean Giraudoux. Abbadia, la folle résidence d'Antoine d'Abbadie d'Arrast au-dessus des vagues du golfe de Gascogne est mille fois plus éloquente que la maison natale de Champollion à Figeac, qui n'a plus rien d'une maison natale, et pas grand-chose d'une maison.

11/2008

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Cuisine

Souvenirs sucrés de leur enfance. Le chef pâtissier Jean-Philippe Darcis revisite les desserts préférés de 35 artistes

Qui n'a pas au fond de soi un joli souvenir sucré ? Une madeleine qui évoque un autre temps, un autre lieu : une grand-mère qui nous attendait tous les mercredis après l'école avec un bon gâteau encore fumant, un copain de classe avec qui on courait acheter des bonbons à la sortie des classes, des vacances en famille... Nous reviennent alors l'innocence de notre enfance et les desserts sucrés et parfois poisseux qui l'accompagnent. 35 artistes belges ont accepté de se confier à Nicolas Gaspard : Alec Mansion, Alice on the Roof, André Lamy, Annie Cordy, Axelle Red, Benny B., Bouli Lanners, Charlie Dupont, Déborah François, François de Brigode, François Pirette, Frédéric François, Jacques Mercier, Jean-Luc Fonck, Jérôme de Warzée, Lara Fabian, le Grand Jojo, les frères Taloche, Lio, Loïc Nottet, Maureen Dor, Mustii, Olivier Minne, Patrick Ridremont, Philippe Geluck, Pierre Kroll, Plastic Bertand, Richard Ruben, Salvatore Adamo, Sandra Kim, Sandrine Corman, Saule, Tania Garbarski, Typh Barrow, Véronique Gallo nous font entrer quelques instants dans leur intimité... Il n'en fallait pas plus au chef pâtissier belge Jean-Philippe Darcis, passionné de fine pâtisserie, pour se mettre en cuisine et livrer la recette de ces 35 délices aux saveurs d'enfance. Paré d'une nostalgie douce, cet ouvrage est un voyage à travers les époques et la richesse des gourmandises qu'offrent notre pays et quelques contrées plus lointaines.

11/2020

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Dictionnaires français

Catalogues de vente

[Recueil. Catalogues de vente] / Museum coins, Statd Glass, N. Stepens, E. Cole, J. Colebrook, Dr. King, J. Ives, Miescellaneous, W. Gostling, H. Stacy Date de l'édition originale : 1774-1779 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

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Religion

Scapulaire noir des sept douleurs (servites de Marie)

L'Ordre des Servites de Marie a été créé en 1233 par sept riches marchands florentins laïcs qui ont quitté le monde du commerce pour s'adonner à la vie religieuse. Leur piété est centrée sur le culte de la Vierge Marie et particulièrement les douleurs qu'elle a éprouvées. En 1255 le pape Alexandre IV a approuvé la création de l'Ordre des Servites. Les personnes qui revêtent le scapulaire de l'Association des Sept Douleurs de Marie doivent se confesser et communier, pensant que dès cet instant ils sont admis au nombre des serviteurs de la Reine du Ciel. Cet habit doit être pour eux un souvenir continuel des douleurs extrêmes que Marie ressentit pendant la passion et à la mort de Jésus Christ. Chaque jour, ils réciteront sept Pater et sept Ave en mémoire des sept principales douleurs de la Mère de Dieu. En 1611, la confrérie des servites et le port du scapulaire noir des Sept Douleurs de Marie a reçu des indulgences du Pape Paul V. Fioretti sur le scapulaire noir des sept Douleurs de Marie : Jacques-Philippe, fils de Pierre-Jean Nari fut longtemps possédé du démon. Les esprits malins, forcés par les exorcistes de dire, pour la gloire de Dieu, par quel moyen ils pouvaient être chassés du corps de ce malheureux, répondirent que le plus efficace était de le revêtir du scapulaire noir des douleurs de Marie. Ce qui, ayant été fait, les démons se retirèrent aussitôt. Ce qui prouve que ce scapulaire est autant redouté des esprits infernaux qu'il est honoré par les anges du ciel. Pierre Battilani de Florence était né avec une telle faiblesse dans les jambes, qu'à l'âge de cinq ans, il ne pouvait pas se tenir sur ses pieds, et encore moins arriver à marcher. Voué par ses parents à Notre Dame de Sept Douleurs et revêtu de son saint scapulaire, il fut aussitôt délivré de cette débilité.

03/2016

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Militaire

Les rebelles de La Combattante. Edition revue et augmentée

" Mes frères d'armes du destroyer La Combattante, rebelles aux compromissions et à l'occupation de leur patrie par une armée allemande qui ne pouvait qu'asservir leur pays, ont pris tous les risques pour affronter, durant la Seconde Guerre mondiale, interdits, frontières, prisons ou camps, mers ou océans, afin de rejoindre en Grande-Bretagne les Forces Navales Françaises Libres. Ils furent quelque deux cents, venus de tous les horizons, qui formèrent l'équipage de ce bâtiment construit au Royaume-Uni et devenu français à son achèvement en décembre 1942. C'est au sein de la Royal Navy que ces marins, dans la discipline librement consentie des volontaires qu'ils étaient, allaient faire en sorte que La Combattante mérite son nom et honore son pavillon. Le matin du 6 juin 1944, pavillon à Croix de Lorraine à la vergue bâbord, ce navire fut en première ligne devant Courseulles. Il y revint le 14 juin, amenant sur la terre de France le général De Gaulle venu saluer les populations tout juste libérées qui l'acclamèrent à Bayeux. Eddy Florentin, que l'on connaît pour ses ouvrages sur le Débarquement et la Bataille de Normandie, s'est intéressé au symbole de courage représenté par l'équipage de ce destroyer. Il s'est entretenu avec la plupart des survivants, parmi lesquels des officiers dont certains devenus amiraux. Grâce à eux et à de nombreux documents, il reconstitue avec précision et d'une façon très vivante les itinéraires de tous les hommes qui ont bâti la gloire de ce navire. Il retrace leurs parcours aventureux, les heures exaltantes des opérations en Manche, pour arriver jusqu'à la nuit dramatique de février 1945, où La Combattante disparaît avec un tiers de son équipage. Les Rebelles de La Combattante s'impose comme un livre de mémoire, comme un ouvrage de respect dédié au courage de marins qui n'ont jamais flanché. " Jacques Zang

06/2021

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Sports

Le football méditerranéen

Depuis ses origines remontant au début du XXe siècle, où l'Olympique de Marseille et le Football Club de Cette (rebaptisée Sète en 1927) s'honoraient déjà de rivaliser dans leur style typique et coloré avec les riches précurseurs de la capitale, le football sudiste eut tôt fait de s'installer aux premières loges. En témoignèrent assez vite les éclatants succès de l'OM gagnant 5 Coupes de France avant 1939 et par-dessus le marché une 6e en 1943, trophée que le régime de Vichy ne voulut jamais lui remettre ! Et ceux de l'inoubliable FC Sète, lauréat de 4 triomphes (dont le premier doublé national en 1934), et qui fut, à l'initiative de son grand dirigeant Georges Bayrou, le premier club français à s'ouvrir pleinement au football étranger. Puis il y eut, aussitôt après la seconde guerre mondiale, le non moins fameux OGC Nice qui s'offrit dix ans durant une hégémonie sans pareille (4 Championnats et 2 Coupes). Avant que reparaisse, entre pleurs et rires durant vingt ans, l'inimitable autant qu'indestructible OM de l'ère moderne. Celui aujourd'hui honoré d'un 9e Championnat en plus de son record en Coupe de France (10 victoires à ce jour) et, bien entendu, de son mémorable triomphe européen qu'il fut le seul en France à s'être adjugé. Est-il besoin de l'ajouter, on aima beaucoup l'autre étoile sudiste de première splendeur que fut durant cinquante ans l'AS Monaco, aux 7 victoires en Championnat et aux 5 Coupes de France, sans parler de ses deux finales européennes. Et l'on eut aussi l'AS Cannes, le SC Bastia et les « deux » Montpellier – qui gagnèrent l'un et l'autre la Coupe à soixante ans d'intervalle – sans oublier celui qui aura pour ainsi dire été le prince sans couronne de cette épopée, le non moins attachant Nîmes Olympique de l'ère Firoud.

09/2010

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Sports

Le cheval en Normandie. 1665-1965, du Carrossier noir au Selle français

Le cheval normand entre dans l'histoire avec la conquête de l'Angleterre en 1066. Figuré sur la Tapisserie de Bayeux, il entretient déjà un rapport étroit avec l'homme du Moyen Age. Grâce aux initiatives royales et nobiliaires, la Normandie conforte sa prédisposition pour l'élevage des chevaux. Louis XIV crée les haras publics en 1665 ; son fils, le Grand Dauphin, installe à Saint-Sauveur-le-Vicomte, dans le Cotentin, son propre établissement en 1693 avant la création du haras du Pin en 1715 ; Honoré III Grimaldi-Matignon construit à Torigni ses prestigieuses écuries à partir de 1768. Ces implantations contribuent à bonifier très tôt la jumenterie normande. Terre d'excellence et d'innovation, la Manche élabore grâce à l'intuition d'hommes tels qu'Ephrem Houël, Pierre-Etienne Joseph-Lafosse, la race Trotteur et pose, au XIXe siècle, les fondations du cheval de selle. Les guerres jalonnent l'histoire d'un cheval à vocation d'abord militaire, puis de carrosse ou de service. L'armée recrute en Normandie les chevaux dont elle a tant besoin. Ainsi, le dépôt d'étalons de Saint-Lô, créé en 1806, connaît un développement considérable au XIXe siècle, après la défaite de Sedan en 1870. Les deux guerres mondiales meurtrissent les Normands et leurs chevaux les obligent à inventer de nouveaux modèles pour de nouveaux usages, tel le cob artilleur puis le cob civil. Un autre visionnaire, Paul de Laurens, directeur du dépôt de Saint-Lô, grâce à la volonté et la passion de la jeune génération des éleveurs-cavaliers de la Manche et du Calvados, conçoit à la Libération le nouveau métier d'éleveur de chevaux de sport, en sauvant le demi-sang ancêtre du Selle français. C'est une galerie d'hommes et de chevaux - anonymes mais aussi célèbres - de la circonscription du haras de Saint-Lô, dans le Calvados et la Manche, que ce livre vous invite à rencontrer.

08/2014

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Histoire de France

Le sang des communistes. Les Bataillons de la jeunesse dans la lutte armée, Automne 1941

Les derniers moments des " 27 de Châteaubriant " montrent un grand souci de leur mémoire et de l'image qu'ils vont laisser. Leurs dernières paroles, les mots qu'ils écrivent à leurs proches, les inscriptions gravées sur les planches des cloisons de la baraque n°6 où ils furent rassemblés dans l'attente de leur supplice, tout atteste cette volonté que leur mort " serve à quelque chose ", comme l'écrit Guy Môquet. On le sait, cet ultime message allait être entendu par un parti communiste qui n'a jamais cessé d'utiliser son martyre et celui de ses compagnons à des fins intéressées. Mais ce livre est fait pour dire l'histoire - la générosité, les illusions, le sacrifice - d'autres garçons également fusillés, et pourtant absents des commémorations. Une poignée de jeunes et d'adolescents utilisés, sacrifiés, abandonnés, rejetés, traqués, interrogés, assassinés, mais encore oubliés, effacés de l'histoire ou calomniés. Un livre qui rend leur réalité complexe à des événements occultés, triturés, dénaturés, exploités, détournés... Un livre qui entend restituer aux jeunes communistes combattants des Bataillons de la jeunesse la réalité de leur engagement avec ses difficultés, ses contradictions, ses illusions, sa générosité... Un livre qui montre que ces fusillés que le parti n'honore ni à Châteaubriant ni ailleurs ont fait ce que les 27 n'avaient pas fait. Ils ont, eux, franchi ce pas que le parti communiste, dans une curieuse gymnastique chronologique et géographique, tait ici (Nantes, Bordeaux) pour l'exalter et s'en glorifier ailleurs (Barbès) et condamner rétrospectivement " l'attentisme " des gaullistes. Oubliant qu'avant d'appeler, en mai 1942, à " verser le sang impur de l'oppresseur et de ses valets ", et avant d'écrire que " la haine est un devoir national ", L'Humanité clandestine avait tenu d'autres discours dont les occupants étaient curieusement absents et dont les cibles privilégiées étaient la ploutocratie anglo-saxonne " et ses " valets gaullistes ".

02/2004

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Sciences historiques

La compagnie des ombres

Ils ont été pharaons, empereurs romains, rois de France, croisés, missionnaires, conquérants, bâtisseurs de palais et de cathédrales, découvreurs de mondes nouveaux. Ils ont connu l'ivresse de la gloire, l'amertume de la défaite, ils ont peiné dans les travaux. Ils ont incarné l'aventure de l'Occident jusqu'aux extrémités de la terre, ils ont dû faire face à la barbarie, à la guerre, à la terreur et à la tyrannie totalitaires. De la profondeur de l'Egypte ancienne aux conflits qui ont ouvert le XXIe siècle, ils offrent la plus étonnante des galeries de portraits. Marc Aurèle y croise Christophe Colomb, Louis XVI, Honoré d'Estienne d'Orves ou Hélie de Saint Marc. Ils forment la compagnie des ombres, surgie du passé pour nous offrir un tête à tête. Un dialogue singulier avec les morts. L'histoire est trop souvent traitée comme un cadavre par des médecins légistes si attentifs aux organes qu'ils prélèvent sur le corps dont ils font l'autopsie que leur échappe son mystère, ce qui lui donnait sa vie même. Elle est, ailleurs, considérée comme le divertissement d'un jour, l'occasion d'une promenade sans enjeu. Les textes réunis ici comme en un recueil de nouvelles voudraient s'inscrire dans une autre tradition, celle d'une histoire méditative : une histoire tournée vers la recherche de ce qu'elle a à nous dire d'essentiel, de vital sur nous-même. Ils se proposent de convoquer les ombres du passé pour nous donner à contempler ce qui n'est pas mort avec elles. Nous doutons aujourd'hui que l'histoire puisse être maîtresse de vie : "magistra vitae", disait Cicéron. Nous voulons croire que nous n'avons plus rien à apprendre d'elle. Il nous manque d'avoir les yeux ouverts sur ce qui fait échapper ses protagonistes à leur condition mortelle; ce qui leur donne leur part d'éternité.

09/2016

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Rome

Scipion l'africain. Le vainqueur d'Hannibal qui sauva Rome

Adulé par ses soldats, respecté par ses adversaires et honoré par Rome, Scipion dit "l'Africain" (- 236 - 183) reste, pour la postérité, celui qui a sauvé la République après avoir anéanti les phalanges carthaginoises d'Hannibal lors de la bataille de Zama. Fils d'un général ayant succombé en Espagne devant l'envahisseur punique, Scipion est un pur produit de la République romaine et un César avant la lettre. Parvenu sur la plus haute marche du podium romain à l'âge de 24 ans sans avoir été consul ni même préteur, Scipion est l'un des généraux les plus talentueux de l'Antiquité. Sa victoire de Zama sur Hannibal l'a porté au zénith de sa gloire. En 202 avant notre ère, Scipion devient en effet le grand vainqueur de la Seconde Guerre Punique, un conflit long de plus de seize ans ayant opposé Rome à la cité marchande de Carthage. Scipion est aussi un stratège doué d'un vrai sens politique. Il sait user de l'art de la simulation sur les champs de bataille, nouer des alliances, et s'assurer la confiance des peuples vaincus. Aux dires de l'historien Polybe, son génie tactique va de pair avec sa magnanimité, comme l'atteste la libération des prisonniers puniques à l'issue de la prise de Carthagène. Scipion, surnommé l'Africain après sa victoire historique de Zama, est le premier grand général à avoir marqué la longue histoire de Rome. Comme le souligne l'historien Jean Favier, "cette victoire sur Carthage change l'échelle des prétentions romaines" , "Scipion l'Africain a fait de Rome une puissance méditerranéenne, et de la Méditerranée occidentale un lac romain" . Luc Mary, enseignant et historien de formation est spécialiste de l'Antiquité gréco-romaine. Il est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels La France en colère (Buchet-Chastel, 2021), une biographie de Raspoutine (L'Archipel, 2014) et une de Marie Stuart (L'Archipel, 2009).

05/2022

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Genres et mouvements

Etoffes et littérature. Les étoffes dans la littérature au XIXe siècle

Le XIXe siècle voit se développer l'intérêt des écrivains pour les tissus d'ameublement, aussi bien dans la décoration de leurs demeures que dans l'écriture de leurs romans. Certains auteurs sont particulièrement investis dans le choix des tissus meublant leurs intérieurs : Honoré de Balzac, Victor Hugo, George Sand, Edmond et Jules de Goncourt, Emile Zola et Guy de Maupassant. A une époque où l'obsession de l'apparence et la recherche du confort s'amplifient, jusqu'à créer des pièces habillées du sol au plafond, les étoffes reflètent la manière dont les écrivains s'approprient leur univers intime. La décoration, voire la mise en scène comme chez Hugo ou les Goncourt, recouvre des dimensions multiples : sociale, professionnelle, économique, créative, esthétique, symbolique, sensuelle, psychologique. Avec la floraison des romans réalistes, les textiles décoratifs occupent une place importante au fil des pages, parmi les détails caractérisant les personnages, et constituent un langage à part entière. Les auteurs utilisent une grande diversité de tissus, dont les sonorités rythment le texte : la moire, le damas, le velours d'Utrecht ou de Gènes, le lampas, le brocart pour les plus évocateurs. Sous l'impulsion de la révolution industrielle, de nouveaux thèmes se déploient : le développement des manufactures, l'apparition des grands magasins, la transformation de l'économie et des métiers du textile. Le Cousin Pons, Bel-Ami, Au Bonheur des Dames, Nana, La Conquête de Plassans illustrent ces univers. A contre-courant, Chateaubriand était peu intéressé par les tissus d'ameublement pour ses demeures, mais utilisait le vocabulaire des étoffes pour tisser des métaphores en lien avec la nature, tandis qu'Atala et Les Martyrs furent transposés dans les toiles imprimées. Cet ouvrage invite à une réflexion sur le rapport de l'écrivain aux étoffes, tant dans la sphère privée que dans ses écrits. Il accompagne et prolonge une exposition consacrée aux textiles d'ameublement chez les écrivains et dans la littérature au XIXe siècle, présentée au Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups - parc et maison de Chateaubriand, en partenariat avec la Maison Pierre Frey.

03/2022

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Histoire contemporaine

Madame de Krüdener. Mystique et femme de lettres

La baronne Juliane von Krüdener (1764-1824) est une femme de lettres, sujette de l'Empire russe et d'expression française, connue en France sous le nom de Madame de Krüdener. Selon Sainte-Beuve, elle est en 1801 assez jeune et belle toujours, délicieuse de grâce, petite, blanche, blonde, avec des yeux d'un bleu sombre, un parler plein de douceur et de chant... Mémoires et pensées parait en 1802 avec une préface de Chateaubriand et Valérie, roman épistolaire autobiographique (son oeuvre la plus connue) en 1804 : il lui vaut un succès immédiat dans les milieux littéraires parisiens. Elle se vante d'avoir été l'inspiratrice de la Sainte-Alliance contre l'Empire français et tout juste après la défaite de Napoléon Ier, tient des salons célèbres au Faubourg Saint-Honoré à Paris, puis en Suisse. C'est un défilé des célébrités du temps dont René de Chateaubriand, Mme de Staël, Juliette Récamier, Pierre Jean Garat, Antonin Balthazar Dandré, intendant des Douanes sous Louis XVIII, Benjamin Constant, Claire Kersaint, duchesse de Duras, Alexandre III, Tsar de toutes les Russies dont elle fut l'égérie très visible, L. P. Bérenger, l'auteur aujourd'hui oublié de La Morale en Action, etc. De retour à Riga, en 1804, Juliane von Krüdener, jusqu'ici très orgueilleuse, est sujette à une crise mystique qui la rapproche du piétisme. A cela s'ajoute encore sa découverte du martinisme et de toute une littérature ésotérique et souvent contre-révolutionnaire. Elle mène après sa "conversion" une vie de visionnaire mystique et dispense son enseignement en Allemagne et en Suisse de 1808 à 1815. Après sa mort, Certains en feront une sainte, d'autres une folle. La duchesse d'Abrantès ne s'intéressera pas qu'à son côté mystique et écrira : "Madame de Krüdener est une des femmes les plus remarquables, comme talent". En tous les cas, à une époque où la plupart des femmes sont soumises à leurs maris, Mme de Krudener eut, elle, une grande influence sur les hommes.

06/2023

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Histoire du sport

Mémoires olympiques

Un livre complet sur les JO ! Le texte mythique et fondateur de Coubertin, mais aussi un superbe dossier documentaire lié à Coubertin et aux JO. (de l'origine aux plus récents) illustré par le travail du plasticien et auteur Yoann Laurent-Rouault, maître diplômé des Beaux-Arts de Rennes et auteur de nombreux travaux littéraires. Une postface exceptionnelle de l'éditeur Jean-David Haddad, professeur agrégé de sciences économiques et sociales, vient couronner le tout en abordant les aspects économiques et sociétaux des JO. Charles Pierre Fredy de Coubertin, dit Pierre de Coubertin, honoré du titre de baron de Coubertin, eut par ses actions l'influence que l'on sait sur le monde du sport et sur une certaine internationalisation de la pratique sportive. Son nom est intimement lié à l'idée "? d'entente des nations ? " comme à la notion de "? saine compétition sportive entre les peuples ? ". Il est l'un des principaux acteurs de la rénovation des Jeux olympiques de l'ère moderne en 1894, date reconnue du premier congrès olympique moderne, et est un des fondateurs du Comité international olympique, dont il sera le président de 1896 à 1925. Coubertin représente aussi une paix symbolisée par le sport, au but de magnifier l'entente cordiale entre pays participants. Mais le rénovateur des Jeux olympiques était un homme de son temps. Et son portrait ne peut être en monochrome. Au-delà de "Mémoires Olympiques" , ici publié, vous trouverez un dossier complet réalisé et illustré par Yoann Laurent-Rouault, sur les propos de Coubertin, sur ses choix et sur ses orientations, sur leurs contextes et bien évidemment sur l'histoire des Jeux olympiques modernes. En choisissant quelques olympiades qui ont été témoins de quelques grands bouleversements du XXe siècle, comme entre autres dates 1904, 1936, 1972, seront abordées les dates clés de l'histoire des JO. Vous verrez à quel point le sport est non seulement le porte-parole des époques, mais aussi leur témoin privilégié.

03/2024

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Critique

Tout ce que vous n'auriez jamais voulu lire ou relire sur le roman-photo. Une flânerie

"Longtemps j'ai écrit mes textes et articles en marchant. Je vois que Luciano et Michel font de l'essai marché (et ici illustré, fort bien illustré par Giuseppe) une méthode et un genre. Bravo. Cela me plaît d'autant plus qu'il s'agit du roman-photo que me fit aimer naguère Charles Grivel." Jacques Dubois

03/2024

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Cinéma

Ecrans français de l'entre-deux-guerres. Coffret en 2 volumes

Cet ouvrage représente une façon inhabituelle d'envisager l'histoire du cinéma. Comme certains historiens évoquent la chrétienté à travers les cathédrales, l'auteur a mis au premier plan les salles de cinéma, considérées comme un poste d'observation, comme un carrefour où les films rencontrent leur public. Plusieurs avenues mènent à ce carrefour, qui constituent autant de chemins à emprunter pour comprendre l'histoire du cinéma dans sa double identité d'art et d'industrie. L'architecture des cinémas, modeste ou prétentieuse, leur économie, leur situation dans la ville, leurs promoteurs et leurs architectes, leur programmation et leurs publics sont autant d'éléments signifiants. Comme sont également signifiants les changements dans les modes d'exploitation des films avec, notamment, la généralisation du système de l'exclusivité qui amène non seulement une forte hiérarchisation des salles mais témoigne aussi du changement d'attitude par rapport au film qui cesse d'être une marchandise industrielle standard. Ce changement d'attitude s'exprime aussi par le développement des ciné-clubs et des salles "d'avant-garde" dont l'influence est beaucoup plus importante que leur place marginale dans l'économie du cinéma ne le laisserait croire. Les années 1920 sont, en effet, celles de la naissance de la cinéphilie et de la reconnaissance du cinéma en tant qu'art. L'irruption en France du cinéma sonore dans une profession peu préparée, amena un véritable séisme. Léon Gaumont et Charles Pathé disparaissaient de la scène et laissaient la place à des concentrations industrielles et commerciales d'ampleur inconnue auparavant. Après le quasi-échec des mesures de contingentement, industriels et financiers misaient sur la barrière de la langue pour protéger le cinéma français de l'ogre américain et lui permettre une véritable renaissance, malgré les craintes suscitées par le film parlant chez certains intellectuels et artistes. L'exploitation dut faire de gros efforts pour rénover un parc de salles vieilli et surtout inadapté au cinéma sonore. Il fallut reconsidérer l'architecture intérieure des salles, rénover les anciennes et en construire de nouvelles. A Paris, le nombre de cinémas augmenta de près de 81% entre 1929 et la guerre. Des architectes de talent, dont certains influencés par les courants modernistes, profitèrent de ce nouvel élan en se spécialisant dans ce type de construction. Sur fond de crise du capitalisme et de vifs antagonismes politiques, le cinéma devenait le loisir numéro 1 des Français et son pouvoir médiatique, surtout depuis qu'il avait appris à parler, renforça l'intérêt que lui portaient les grandes familles de pensée. Qu'il s'agisse de films de la gauche, de l'Eglise, des Ligues d'extrême droite ou des films de propagande coloniale, le cinéma des années 1930 participa aux débats citoyens. Outre les meetings et les salles improvisées, les cinémas en furent les principaux témoins. Malgré le développement du doublage qui rouvrit largement le marché français aux films étrangers, malgré les fort nombreuses faillites du milieu des années 1930, le cinéma français ne retomba pas dans sa léthargie. Il trouva sa voie dans une certaine forme de réalisme poétique et fut souvent porté davantage vers le destin pittoresque d'êtres marginaux et solitaires que vers la classe ouvrière elle-même.

05/2017

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Sports

Du football, en diverses foothèses...

Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé - pour nommer une part d'imaginaire du football. La première fois que je l'ai vu c'était à la télé, en noir et blanc. C'était à l'occasion d'un match amical France-Brésil, un match retransmis du Stade Olympique Yves-du-Manoir à Colombes et joué le 28 avril 1963. J'avais donc un peu plus de six ans. Et le football n'était pas encore ce qu'il est devenu. Il n'était encore qu'un spectacle sportif somme toute modeste, parmi d'autres offres de spectacles de cette époque. Mais il y avait déjà la réputation de l'équipe brésilienne de football et l'extraordinaire renommée de Pelé dont j'avais donc entendu parler. A la fin 3-2 pour le Brésil. Trois buts de Pelé comme il allait de soi. Trois beaux buts, dont un pénalty, un pénalty étonnant, dont l'exécution m'a impressionné, une course avec une sorte de leurre en retard de jambe, - car c'est très exactement cela qui m'a beaucoup marqué, que je n'ai jamais oublié, qui a suffi à ce moment-là à me convaincre, qui a confirmé le meilleur joueur du monde, qui a assuré son renom, c'est ce pénalty qui s'est gravé en moi et qui est resté comme une image flottant au-dessus d'autres, et dont j'ai souvent reparlé à mes amis, simplement ce pénalty imparable de Pelé, avec ce leurre fluide en retard de jambe, cette contre-mesure de rythme, cet appât de jambe, tel quel planté en puissance brossée dans le bas coin droit de Georges Carnus...

04/2020

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Littérature française

Journal de Baden

La parution de L'Aile pourpre en 2004 a révélé l'oeuvre littéraire de Nicolas Dieterlé, dont la reconnaissance posthume n'a cessé de s'étendre depuis lors. Deux volumes ont suivi : Ici pépie le coeur de l'oiseau-mouche, en 2008, et Afrique et autres récits, en 2013, marqués par un même regard tout à la fois joyeux et voilé d'une étrange mélancolie. " Notre joie la plus pure, écrit Dieterlé dans ce Journal de Baden, est dans l'oubli et la transparence. Toutes les autres joies sont des joies mélangées. " Dans la contemplation d'un oiseau ou d'un arbre, c'est une lumière qui nous saisit ; ou, dans un rêve, telle révélation qui s'impose à nous ; ou, dans la rencontre, ces instants où l'amour nous ouvre à une éternité... Récits, souvenirs, promenades, méditations, sans relâche Dieterlé interroge le présent et tente d'en recueillir la voix. Cinq mouvements constituent cet ensemble : le " Journal de Baden ", écrit dans cette Forêt-Noire si chère aux grands Romantiques allemands que Dieterlé aimait tant, " Mélancolie ", " Parmi les bris de la matière ", " 30 fragments " et " Les oiseaux ". " Nicolas Dieterlé est, tout ensemble, écrit dans sa préface Yves Leclair, l'enfant inconsolable d'une terre africaine, exotique, puissante, sensuelle et colorée, une sorte d'acrobate de la joie divine à la manière d'un Chagall et, tout autant, le fils prodigue du plus alchimiste des poètes romantiques allemands, ce Novalis dont il avait déjà rédigé le synopsis d'un essai à venir quand la maladie dépressive l'assiégea et lui fit mettre une fin aussi cruelle que soudaine à sa quête inachevable. "

01/2021

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Cinéma

Simone Signoret

Casque d'or, Thérèse Raquin, Les Diaboliques, Les Chemins de la haute ville, L'Armée des ombres, Le Chat, La Veuve Couderc, Les Granges brûlées, La Vie devant soi, L'Etoile du Nord... La liste des grands rôles de Simone Signoret est longue, ponctuée de chefs-d'œuvre, et raconte aussi bien le parcours d'une femme de son temps que l'histoire d'un pays. Pendant près de quarante ans, depuis l'immédiat après-guerre jusqu'à sa disparition prématurée en 1985, Simone Signoret a régné sur le cinéma français. De ses premiers grands rôles, où sa beauté atypique enflamme les écrans de l'hexagone, avant de conquérir le monde et le cœur d'Yves Montand, jusqu'aux dernières années, où elle fait du temps qui passe sa marque de fabrique, la star, qui était tout le contraire d'une star, a laissé une trace indélébile dans la légende du septième art. Femme de combats, l'actrice, auréolée d'un Oscar à Hollywood en 1960, a également participé de toute sa foi à ce qui justifiait aussi sa vie. A son aise sous les projecteurs comme dans les manifestations, elle était de toutes les croisades, contre la guerre et la bombe atomique, contre le racisme et l'intolérance... De ses origines juives, de ses histoires d'amour, de sa famille ; de son espoir toujours renouvelé d'une société meilleure, elle livrera quelques clés dans ses deux livres, La Nostalgie n'est plus ce qu'elle était et Adieu Volodia, mais sans véritablement lever le voile sur celle qui restera à jamais une figure mythique du XXe siècle. Une vérité que révèle cette biographie intime et documentée.

09/2005

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Histoire de France

Les chantiers de jeunesse. Avoir 20 ans sous Pétain

De la défaite militaire française, nait l’institution particulière des chantiers de jeunesse. Pendant l’été 1940, ils sont créés pour tous les jeunes hommes de 20 ans résidant en zone Sud et ils fonctionnent jusqu’à l’été 1944 sur le territoire national et jusqu’en 1945 outre-Rhin où ils existent depuis 1943. Les chantiers concerneront au total plus de 400 000 jeunes nés entre 1920 et 1924.L’objectif majeur est de remplacer le service militaire, désormais interdit, par une expérience diversifiée associant éducation à transmission des valeurs nationales, activité laborieuse à vie de groupe. Tout cela dans des montagnes reculées ou en pleine forêt. Beaucoup de régions ont été marquées par les chantiers : de l’Ain à la Corrèze, sans oublier des villes telles que Lyon ou Clermont-Ferrand. Les acteurs Jacques Charron ou Yves Montand, les ministres Olivier Guichard ou Charles Hernu, des patrons comme Antoine Riboud ou des artistes tels que Jean-Pierre Rampal les ont connus et en ont parlé comme les associations d’anciens à visée corporatiste. D’innombrables familles françaises en conservent le souvenir.Ce livre est la première étude exhaustive des chantiers de jeunesse, permise par des documents exceptionnels. L’idée des chantiers est ancienne à travers ses racines scoutes et internationales, caractéristiques des années 1930. Vichy relaie ce projet en l’amplifiant puis en le détournant au service de l’Occupant. A la clé, une question forte sur la dimension « positive » d’une institution vichyste : a-t-elle protégé les jeunes ? A-t-elle constitué une initiative préparatoire à la Résistance comme le laissent supposer des propos du général de Gaulle ?

11/2011

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Histoire de France

Là-bas la France. Souvenirs d'une Algérie heureuse

Eté 1962. Un million de Français quittent l'Algérie, leur terre natale, pour un voyage sans retour. Sur le pont arrière d'un bateau, ils regardent s'éloigner ce pays qui leur a tout donné et tout repris. Certains pleurent. D'autres S'évanouissent. L'Algérie ? Ils ne veulent plus en entendre parler. Quarante ans ont passé. Depuis, les Pieds-Noirs ne font plus que ça évoquer le pays, se rencontrer et réécrire au travers d'un millier d'amicales et d'associations une histoire vraie, la leur. Y sont-ils parvenus ? Sans aucun doute. Le couscous est devenu le plat préféré des Français, sur les écrans La Vérité si je mens a fait un tabac, le raï et le chaâbi ont envahi les bacs, et les petits gars de Bab El Oued - d'Albert Camus à Roger Hanin, de Patrick Bruel à Etienne Daho, en passant par le philosophe Jacques Derrida, le journaliste Jean-Pierre Elkabbach, la réalisatrice Nicole Garcia ou Jean-Claude Darmon, l'homme clé du football - ont tous gravi les échelons de la célébrité. Avant eux, qui s'en souvient des marques désormais célèbres, comme Orangina, l'apéritif Picon, les pâtes alimentaires Rivoire et Carret, les jeans Rica Lewis ou le Cristal Anis, avaient vu le jour là-bas. Et aussi quelques champions hors catégorie comme le boxeur Marcel Cerdan et le couturier Yves Saint-Laurent. Avec plus de trois cents documents, photographies, affiches de publicité, tableaux ou encore dessins, pour la plupart inédits et très précieux, Elisabeth Fechner nous entraîne dans un livre empli d'une nostalgie pétillante, sur les traces d'une Algérie mythique, à découvrir ou à redécouvrir.

11/2003

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Religion

L'Evangile et l'Eglise

"Jésus annonçait le royaume, et c'est l'Eglise qui est venue." Etait-ce une critique ? Etait-ce le constat d'un développement historique que Loisy trouverait, non seulement légitime, mais encore "naturel" ? Après-coup, et parlant de lui-même, Loisy l'affirme : "Il s'est trouvé que celui qu'on voulait surtout abattre était un exégète fantôme, qui avait derrière lui une idée." L'idée, c'est que si le catholicisme ne répond pas aux questions de l'heure, en matière d'exégèse et d'histoire, on ira chercher les réponses... "chez les protestants et chez les incrédules" (sic). L'exégète pourtant n'était pas seulement fantôme. Il critique, au nom de l'histoire, l'idéalisme exégétique d'un célèbre auteur protestant libéral, Harnack, pour lequel l'amour du Père était le centre du message de Jésus. Il démontre alors, non sans brio, que Jésus était avant tout le prédicateur du royaume. Ce message sera peu entendu, si ce n'est, bien plus tard, par un autre protestant libéral... Albert Schweitzer. Mais au malentendu de la petite phrase s'en ajoute un autre, et de taille. Loisy, cherchant à démontrer que le catholicisme est la vérité exclusive du christianisme, sera aussitôt condamné. On estima alors que son catholicisme s'accommodait par trop de la modernité. La petite phrase voulait peut-être suggérer qu'un développement historique est toujours légitime (mais en ce cas, pourquoi celui-ci au détriment des autres ?) Or, l'histoire a semblé lui répondre : "Loisy annonçait un catholicisme moderne, et c'est l'excommunication qui est venue." Pierre-Yves Ruff

09/2014

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Autres

Cités N° 91/2022 : La causalité diabolique. Nouvelles figures

Editorial par Yves Charles ZARKA I – Dossier : La causalité diabolique : nouvelles figures Virginie TOURNAY, Présentation : Le marquage diabolique dans nos sociétés contemporaines Gérald BRONNER, L'anthropophobie : l'humain comme figure du mal contemporain Jacques MAURY DE SAINT VICTOR, Le mal blasphémateur et le retour de l'éloge de la censure Guy SAEZ, Diabolisation et dédiabolisation des cultures populaires Virginie TOURNAY, La plume du diable et les écarts de la nature Janine MOSSUZ, Le diable au corps Virginie TOURNAY, Entretien avec un prêtre exorciste (diocèse du sud-est de la France) Renée FREGOSI, Ces réactionnaires du diable ou le retour des religions séculières Pascal PERRINEAU, Les logiques du bouc émissaire en politique : usages et mésusages de l'anti-fascisme Avishag ZAFRANI, La diabolisation du juif : à partir du sentiment de dépossession II – Vie politique Valérie KOKOSZKA, Les deux sens du califat et la conversion du monde III – Vie intellectuelle Eric MARTY, Jacques Lacan et la question de l'écriture Michel MESSU, Les Studies ou le renoncement aux sciences sociales IV – Varia Romina PERNI, République, usage public de la raison et éducation chez Kant V – Recensions Patrick Desbois, La Shoah par balles, Paris, Plon, 2019, par Marc SAGNOL Thibaud Gibelin, Pourquoi Viktor Orbán joue et gagne. Résurgence de l'Europe centrale, Paris, Fauves Editions, 2020, par Philippe BOULANGER D. Monneron et R.-P. Droit (dir.), Ethique du grand âge et de la dépendance, Paris, Puf, 2020, par Jean-Pierre CLERO R.-P. Droit et C. Jeandel (dir.), Vie bonne et grand âge, Paris, Puf, 2021, par Jean-Pierre CLERO Hans Joas, La Foi comme option, Paris, Salvator, 2020, par Marie-Anne LESCOURRET

10/2022

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Religion

Athos, la Sainte Montagne

Située en Grèce, la presqu'île de l'Athos est un des lieux les plus étonnants du monde par sa sauvage beauté et la fidélité à une tradition spirituelle qui remonte à l'époque byzantine. Cette République autonome dédiée à la Vierge est tout entière un site monastique où vivent plus de 2000 moines originaires des différents pays orthodoxes, et dont les visiteurs ne peuvent être que des hommes. Ferrante Ferranti s'y est rendu à six reprises. Au cours de ses pérégrinations, il séjourne dans de nombreux monastères dont certains sont bâtis sur des pitons qui dominent la mer. Il nous fait découvrir les symboles de la liturgie. Il établit des dialogues confiants avec plusieurs moines qui lui livrent les raisons de leur vocation et leur regard sur le monde contemporain. Le livre culmine avec l'ascension emblématique du sommet de l'Athos. Après son ouvrage de photographies (Mont Athos, les chemins de l'Infini) avec un texte de Jean-Yves Leloup, son itinéraire littéraire est une réflexion sur le visible qui se transforme en un pèlerinage initiatique au-delà des apparences pour tenter de saisir l'invisible. Ferrante Ferranti est architecte de formation et photographe. Ses oeuvres sont exposées dans le monde entier et la Maison européenne de la photographie à Paris lui a consacré en 2013 sa première rétrospective. Ses photographies ont été publiées dans de nombreux ouvrages dédiés aux ruines, au baroque, à la Méditerranée ou à l'ensemble des expériences religieuses comme Empreintes du sacré en 2012 (La Martinière). Passionné par l'expression du sacré à travers les pierres, il a écrit un livre avec le frère Philippe Markiewicz : Les pierres vivantes (Philippe Rey).

10/2015

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Revues de droit

Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger N° 3, mai-juin 2023 : La montée en puissance du fait religieux dans la jurisprudence de la cour de justice de l'Union européenne

Sommaire Revue du droit public 3-2023 Dossier : La montée en puissance du fait religieux dans la jurisprudence de la cour de justice de l'Union européenne - La montée en puissance du fait religieux dans la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne, par Laurent Coutron - Discrimination au travail et liberté de religion, par François Biltgen - La liberté de religion est-elle soluble dans le marché ? Le droit de l'Union européenne et le financement des entités religieuses, par Olivier Dubos - Quelle place pour la liberté de religion dans le contentieux de l'asile ? , par Caroline Boiteux-Picheral - Existe-t-il une communauté de sources de la liberté de religion ? , par Sébastien Van Drooghenbroeck - Quelle place pour la liberté de religion dans la hiérarchie des droits ? , par Mustapha Afroukh Table ronde : La réception en droit français des exigences européennes relatives à la liberté de religion, par Pierre-Yves Gahdoun, Lauren Blatière, Olivia Bui-Xuan, Frédéric Dieu et Eric Sales DOCTRINE - DROIT ADMINISTRATIF La protection contre les décisions administratives inopinées. Lecture contemporaine de l'arrêt du Conseil d'Etat Compagnie des mines de Siguiri du 22 novembre 1929, par Benoît Delaunay Qu'est-ce qu'une mesure gracieuse ? , par Themistoklis Raptopoulos La jurisprudence administrative face aux forces de l'ordre : un processus de légitimation juridique de l'usage de la force, par Clément Rouillier - DROIT CONSTITUTIONNEL Imbroglio, quiproquo, mécano autour de la motion référendaire, par Dorothée Reignier - DROIT ETRANGER Le modèle suisse du vote par correspondance, par Maxime Charité - DROIT INTERNATIONAL Covid-19, le droit international public revisité ? , par Emile-Derlin Kemfouet Kengny - FINANCES PUBLIQUES Le contrôle du Conseil constitutionnel sur les "cavaliers budgétaires" , par Vivian Laugier

07/2023

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Histoire de France

Cette maudite guerre

"Dimanche 30 août 1914, Je me décide à consigner ici quelques notes sans importance, pensant qu'elles pourront plus tard avoir quelque intérêt et que, quoiqu'il arrive, mon petit Maurice les lira (peut-être !) avec plaisir. Je commence un peu tard : mais je ne pouvais pas croire, pas plus que les autres, que nous étions si près de l'invasion ennemie. Et cependant il en est ainsi. Les Anglais refoulés de Compiègne, occupent la ville. Camions, chevaux, voitures de toute sorte encombrent les places, et demain toutes les rues seront occupées". La Première Guerre mondiale est aujourd'hui un évènement connu de tous. Mais si de nombreux témoignages ont été publiés, peu montrent les tourments d'un homme. Le médecin Gustave Chopinet, maire d'un chef-lieu de canton de l'Oise, rend compte avec beaucoup de finesse des premiers mois de l'année 1914 : l'invasion allemande, son assistance auprès des blessés avec sa fille Marguerite, l'administration communale face aux réquisitions militaires allemandes et alliées, son activité au sein du Conseil général de l'Oise, la formation du premier comité des réfugiés de l'Oise à Paris, mais aussi ses peurs et ses peines. Loin de la gloire militaire, l'homme souffre et doute. Il se dévoile avec justesse et nous permet une immersion complète au coeur de cette "maudite guerre". Préface de Jean-Yves Bonnard, président de la Société Historique, Archéologique et Scientifique de Noyon, directeur de Canopé-Oise. Avant-propos, notes et index réalisés par Eric Dancoisne, président de la Société d'Histoire et d'Archéologie du Valois, professeur d'histoire au Lycée européen de Villers-Cotterêts.

10/2018

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Histoire de France

Les orphelins de Constantine en Haute-Savoie (1959-1962). Des pas dans la neige

L'histoire commence en juillet 1959, au moment où quelque cent vingt garçons de l'orphelinat de Constantine embarquent au port de Bougie sur un bateau qui les mènera à Marseille. De là, des cars les conduiront en Haute-Savoie. Une colonie de vacances les y attend. Deux mois plus tard, si la majeure partie du groupe repart en Algérie, vingt enfants et un moniteur resteront à Saint-Jeoire en Faucigny pour trois ans afin d'y poursuivre leur scolarité. L'année suivante, sept autres les rejoindront. C'est donc vingt-sept orphelins de Constantine inscrits au collège de Saint-Jeoire qui sont intégrés au village. A la fin du mois d'août 1962, ils seront rapatriés en Algérie. Quelques-uns seulement, parmi les plus grands, resteront... Dès lors, plusieurs questions sont restées sans réponse. Pourquoi ces jeunes orphelins ont-ils quitté l'Algérie et la grande ville de Constantine pour rejoindre Saint-Jeoire-en-Faucigny, petit bourg de Haute-Savoie ? Comment les enfants ont-ils été accueillis et comment ce contact a-t-il pu modifier leur perception de l'autre ? Quelles ont été enfin les circonstances de leur retour ? Ce livre réunit les témoignages des acteurs de cette période, qu'ils soient de Constantine ou de Saint-Jeoire. Pour mieux comprendre la singularité historique de ce surprenant séjour, de ce "vivre ensemble" en pleine guerre d'Algérie, la question est abordée également par plusieurs chercheurs dont Yves Lacoste, Marc Côte et Benjamin Stora, éminents spécialistes de l'Algérie, Charles-Edouard de Suremain et Elodie Razy, anthropologues travaillant sur l'enfance ainsi que Nadia Ait Zaï, juriste spécialiste des droits de l'enfant.

10/2018