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Poèmes fluviaux

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Spiritisme

En quête de l'au-delà

LA TETE DANS LES ETOILES, LES PIEDS SUR LA TERRE ET TOUJOURS DANS LA LUMIERE ! En plus de vingt ans de pratique de la médiumnité, Florence Hubert a mené de nombreuses recherches sur le domaine vaste et magnifique de l'au-delà et sur ceux qui l'habitent. C'est un univers que l'on n'a jamais fini d'explorer, une perpétuelle " quête " de sens et de vérité qui interroge chacun de nous. Dans cet ouvrage inspirant, l'auteure souhaite revenir sur les idées erronées ou confuses qui circulent sur les mondes invisibles et sur le rôle d'éclaireur des consciences qui incombe au médium. En partageant les enseignements qu'elle a reçus au fil du temps, elle nous invite à réfléchir à la mémoire des lieux, aux différentes manifestations de l'au-delà, aux départs de nos proches ou de nos animaux de compagnie, au rôle des familles d'âmes, des guides, des anges, des archanges... Vous trouverez également de nombreux conseils pratiques pour vivre en harmonie sur Terre, mais aussi avec les autres plans. " Tout au long de l'écriture de cet ouvrage, c'est mon guide spirituel qui m'a inspirée, me soufflant les poèmes qui figurent en début de chapitres et qui ont orienté la direction de chaque thème abordé. Qu'il en soit remercié, car sans lui, ce livre n'aurait pu exister. "

10/2023

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Dictionnaires divers

Petit dictionnaire Critique et anecdotique des enseignes de Paris, par un batteur de pavé. A bon vin point d'enseigne

Dans César Birotteau, Balzac évoque "un magasin de nouveautés nommé le Petit Matelot, le premier des magasins qui depuis se sont établis dans Paris avec plus ou moins d'enseignes peintes, banderoles flottantes, montres pleines de châles en balançoire, cravates arrangées comme des châteaux de cartes, et mille autres séductions commerciales, prix fixes, bandelettes, affiches, illusions et effets d'optique portés à un tel degré de perfectionnement que les devantures de boutiques sont devenues des poèmes commerciaux". En 1826, le présent Dictionnaire..., paru sans nom d'auteur, édité par l'Imprimerie Honoré Balzac, Paris, référençait ce Petit Matelot de l'île Saint-Louis : "C'est un jeune marin qui se recommande à la Providence. M. Delagrange [le marchand de nouveautés] n'a plus besoin de s'y recommander, sa fortune est faite ; mais son enseigne à refaire." L'attribution à Balzac de ce document original a été généralement admise, discutée, parfois mise en doute. Il n'est pas sans correspondance avec la démarche de la Comédie humaine : par sa description "sociologique" des objets banals du quotidien et par le doute ironique relatif aux leurres de la vie sociale, la presse, les vogues culturelles. Du même auteur, nous avons publié : Code des Gens honnêtes, ou l'Art de ne pas être dupe des fripons (2008) et les Contes drolatiques illustrés par Gustave Doré (2008).

09/2019

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Critique littéraire

Lémures. Hantologie de la littérature malgache en français

Face à l'oeuvre de Raharimanana, devenue incontournable, on propose de remonter le temps afin de mieux comprendre la violence langagière qui s'y exhibe. Ne s'expliquerait-elle pas par la trop longue fascination teintée de respect que témoignèrent à l'égard de la langue française ses prédécesseurs, Rabearivelo et Rabemananjara ? Ce qui leur faisait défaut, c'est bien cette violence symbolique exercée à l'encontre d'une langue venue du dehors. Ce double rendez-vous raté permet de comprendre qu'un Raharimanana se voit dans la nécessité aujourd'hui de ressasser encore et toujours un même devoir de violence. Celui-ci, une fois accompli, permettra à un Johary Ravaloson de s'en "dégager", d'évoluer en roue libre. Si le parcours anthologique de l'oeuvre de ces quatre auteurs est aussi une "hantologie", c'est que les fantômes de toutes sortes y abondent : ombres dans leurs poèmes, doubles dans leurs récits, spectres et suppôts dans leur correspondance comme dans leurs traductions, larves et lémures dans leurs cahiers. Or paradoxalement ces revenants ne sont pas seulement issus de la terre malgache, de ses contes ou de sa tradition orale : ce sont, de Baudelaire à Segalen, en passant par Rimbaud, ou Leconte de Lisle, traducteur d'Homère, tous des auteurs bien français. Francophones, encore un effort avant d'être révolutionnaires ?

11/2019

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Littérature française

Le libertaire et autres nouvelles

"La violence est Pitta, de feu. Elle ravage la terre, les chairs et les coeurs qui n'ont d'autre choix, pour survivre, que de repousser ou renaître à partir des restes d'eux-mêmes". "L'écriture peut être utilisée comme un compagnon de voyage et ce dernier servir de prétexte pour prendre sa plume afin d'évoquer ce que l'on ressent des choses, de la vie plus largement car lorsque l'on voyage seul, l'ailleurs invite d'une part à l'introspection et d'autre part à l'observation depuis le promontoire que peut représenter le changement de décor". Véritable mise en scène des cercles familial, amical et amoureux, ces nouvelles abordent les relations humaines dans toute leur complexité. Non-violence et violence extrême, blessure et guérison, homme et femme, migration et identité, chacun des personnages fait entendre sa voix pour illustrer la dualité dans notre monde terrestre. Né en 1966, Gustave Desarnaulds travaille comme juriste dans une association caritative à Genève. Composant poèmes, nouvelles et peintures, il se présente plus comme un artiste qui fait du droit que comme un juriste artiste à ses heures. Il nous livre cette année deux recueils complémentaires : Regards de l'âme, fait de poésies, peintures et dessins, et Le Libertaire et autres Nouvelles, nouvelles contemporaines librement inspirées de son vécu.

01/2018

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Fleurs de jardins

Le livre de la rose

Surnommée " la reine des fleurs " depuis l'Antiquité, la rose règne sans partage : elle est la plus offerte au monde. En l'associant à l'amour dès son apparition, en Perse, nous lui avons prêté une passion que nous la chargeons de transmettre, ce qu'elle accomplit avec charme et fugacité, douceur et piquant. Cueillons-la avant qu'il ne soit trop tard, en compagnie d'Alain Baraton, le jardinier de Versailles, dans ce livre qui est la première histoire culturelle de la rose. Qu'est-ce qui la caractérise ? Comment et quand s'est-elle répandue sur toute la terre ? Quelles sont ses propriétés, quelle est sa symbolique ? La rose rose est-elle la rose originelle ? Qui sont ceux qui lui ont donné son nom (et ceux qui en rêvent) ? De quels grands peintres a-t-elle été la fleur favorite, quels sont les plus beaux poèmes en son honneur, quels musiciens ont composé en s'inspirant d'elle ? Saviez-vous que la rose a causé des guerres, et engendré des usages gastronomiques ? La fleur la plus célèbre du monde est pleine de surprises. Tout ceci, et bien d'autres découvertes encore, nous attendent dans Le Livre de la rose, où, alliant botanique, histoire et anecdotes, Alain Baraton révèle les secrets de la fleur aux cent pétales.

06/2024

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Poésie

Profil élégie

Extrait de Profil élégie de Dominique Quélen. A l'exception de deux brefs poèmes définitoires en vers, ce livre est constitué d'une série de quasi-restangles où manque toujours, permettant le mouvement, quelque élément commun au langage et au réel, à l'image du "pour bien des choses de ma vie je peux dire presque" d'Effi Briest. Ils sont remplis d'objets incomplets, incluant le corps, qui représentent aussi des états de la matière selon certains angles, certaines combinaisons qui varient. Quoique cette distinction n'ait plus guère de sens, me semble-t-il, l'ensemble peut se situer entre les restes d'un lyrisme qui fuit et ceux d'un formalisme qui se délite. Le dysfonctionnement de tout cela m'intéresse, s'il est rendu sous la forme neutre et discrète de petits paragraphes de prose, comme des boîtes, disons. Ainsi le titre, Profil élégie, n'évoque-t-il une disposition d'esprit qu'à travers le travail manuel. Il s'agit, pour reprendre Ponge, qu'il y ait "quelque chose à obtenir, et non quelque chose à exprimer". Ce livre forme en quelque sorte un diptyque avec un autre encore à paraître, d'une poésie plus littérale et dont le titre, Le champ de la plinthe, est une définition homophonique possible de l'élégie.

12/2023

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Chanson française

Les dessous lesbiens de la chanson

De Gribouille à Hoshi en passant par Céline Dion et Pomme, un éventail musical des manières de se dire lesbienne. Souvent niée, frappée d'opprobre, invisibilisée, l'homosexualité féminine a trouvé, pour se dire, la voie de la chanson. Ce livre réunit cinquante titres musicaux de 1920 à nos jours ayant en commun de délicieux sous-entendus lesbiens. De Joséphine Baker à Pomme en passant par Barbara, Céline Dion, le Club Dorothée ou Juliette Armanet, nombreuses sont les voix à les décliner sur tous les tons. Les autrices en révèlent les dessous au fil des pages, accompagnées par les regards aiguisés de témoins contemporains et les illustrations malicieuses de Julie Feydel. "Un sublime ouvrage consacré aux chansons crypto-lesbiennes" La Série musicale - France Culture Léa Lootgieter est journaliste culturelle et oeuvre dans son travail pour la visibilité des lesbiennes. Elle a notamment coproduit et cofondé l'émission radio Gouinement Lundi et été coprésidente de l'Association des journalistes LGBT. Pauline Paris est autrice-compositrice et interprète. Elle a sorti trois albums (Sans sucre s'il vous plaît, Le Grand Jeu, Carrousel) et mis en musique Treize poèmes de la poétesse lesbienne Renée Vivien. Julie Feydel est illustratrice et graphiste indépendante. Elle met son art au service d'Emmaüs, des campagnes Octobre rose, et des médias Well Well Well, Komitid et Les Jours.

06/2024

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Critique Poésie

Baudelaire et le nuage

Erratique et capricieux, le motif du nuage n'apparaît que de façon épisodique à l'horizon du poème baudelairien. Lorsqu'il s'offre au regard, il préfigure moins les "orages désirés" , chers à la sensibilité romantique, qu'il ne suggère une relation inédite du poète au monde extérieur, et en particulier aux phénomènes météorologiques, par essence changeants et imprévisibles. Il souligne par là le double état du ciel et de la conscience individuelle, variable, indécis, flottant : une espèce d'effet-miroir, mais toujours redéfini, selon les circonstances - l'heure, le lieu et l'humeur. Ce qui fait du nuage une forme en pur devenir, rebelle à toute signification préfixée comme à toute réduction symbolique univoque. De 1838 à 1862, Baudelaire a cherché à cerner, à partir de certains accidents atmosphériques, un faisceau de valeurs qui se déclinent selon trois plans : esthétique, éthique et psychologique. Des ombres silencieuses glissant à la surface des eaux aux "merveilleux nuages qui passent là-bas" du poème en prose L'Etranger, sans omettre les pages essentielles sur Eugène Boudin dans le Salon de 1859, c'est toute une palette de situations ou d'expériences qui se déploient, invitant le lecteur à discerner, derrière les volutes de vapeur lumineuse, comme une poétique de l'imagination en actes, saisie entre chimère et vérité, fantaisie et réalité, "concentration" et "vaporisation" . Henri Scepi est professeur de littérature française à la Sorbonne nouvelle. Spécialiste de la poésie du 19e siècle, il a publié plusieurs essais sur Laforgue, Mallarmé, Nerval, Lautréamont, Rimbaud, Verlaine... Il s'intéresse aussi au roman du 19e siècle, auquel il a consacré de nombreuses études et éditions critiques (Flaubert, Zola, Verne...) En 2017, il a coédité les oeuvres croisées de Rimbaud et Verlaine sous le titre Un concert d'enfers. Vie et poésie (Gallimard, coll. Quarto). En 2018, il a publié Les Misérables dans la Bibliothèque de la Pléiade. Récemment, il a fait paraître Charles Baudelaire. La Passion des images (Gallimard, Quarto, 2021) et une édition préfacée et annotée de De l'essence du rire (Folio, 2021).

02/2022

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Psychologie, psychanalyse

LE CORPS DE L'OEUVRE. Essais psychanalytiques sur le travail créateur

Les nombreuses contributions de la psychanalyse à l'esthétique se sont surtout attachées à l'interprétation du contenu fantasmatique des oeuvres ou à la psychopathologie des auteurs. Si féconds qu'aient été en leur temps ces travaux, ils laissaient sans réponse les questions que pose toute oeuvre d'art: l'effet de captation qu'elle produit, les affects et les identifications qu'elle suscite, le dévoilement du réel qu'elle opère. Pour saisir de tels effets, on doit interroger moins le produit fini que l'expérience et le processus d'où résulte ce produit. Tout comme le rêve suppose un "travail", non visible, tout comme l'épreuve de la perte engage un douloureux "travail de deuil", l'oeuvre d'art et de pensée est tout entière traversée par un travail créateur. Bien plus, son originalité et son pouvoir sur nous tiennent à ce qu'elle figure ce travail dans sa forme et dans son style. Le corps de l'oeuvre - et non le seul texte - est l'oeuvre elle-même. Trois parties dans cet ouvrage. D'abord, une clinique et une théorie du travail créateur, où le cas de Freud est pris pour paradigme. Ensuite une analyse, menée à partir du Cimetière marin, "poème de la création du poème", qui permet à l'auteur d'y différencier cinq phases: l'état de saisissement, l'appréhension d'un représentant psychique inconscient, sa transformation en code organisateur, la donation d'un corps à ce code, l'affrontement imaginaire puis réel à un publie. Enfin, venant préciser et affiner le modèle théorique, quelques monographies: sur une nouvelle d'Henry James et le dédoublement, sur les contes et codes de Borges, sur la détresse et les toiles de Francis Bacon, sur les romans de Robbe-Grillet et les techniques de la pensée obsessionnelle. Autant de lectures psychanalytiques qui nous font effectuer un aller et retour entre l'opacité de la création et la complexité de l'intelligible. Une "poétique" psychanalytique serait donc possible ?

01/1981

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Théâtre - Pièces

Antigonon, une brigade héroïque. Suivi de : Ces affaires ne sont pas mes affaires / Tiens tes enfants à l'alcool

Antigonon, une brigade héroïque : Cette pièce est un patchwork-cabaret qui pose un regard satirique, ironique et poétique sur les mythes et les héros de l'histoire de Cuba, de son indépendance à nos jours. La pièce se clôt sur une scène autour de laquelle les personnages s'appliquent à déconstruire un texte de José Martí : Abdala (1869), poème dramatique mettant en scène un jeune héros qui, contre l'avis de sa mère, décide de partir combattre pour défendre sa patrie face à une invasion étrangère. Réflexion sur l'histoire nationale mais aussi sur la façon dont elle est enseignée à Cuba. Ces affaires ne sont pas mes affaires : Cette pièce nous plonge au coeur de la " période spéciale " : la crise économique dans laquelle Cuba plongea à la suite de l'effondrement de l'Union soviétique. Les conséquences furent immédiatement visibles : magasin d'Etat vidés, pénuries d'essence, coupures d'électricité massives et à répétition. Une partie de la population cubaine choisit l'exil. Sur l'île, on cherche des solutions : pour parer au manque d'électricité, la population est sommée d'échanger ses vieux appareils électrodomestiques par d'autres, plus économiques. Les ampoules à incandescence, trop gourmandes en énergie, deviennent des pièces de musée. Tiens tes enfants à l'écart de l'alcool : Ce monologue a pour point de départ la mort du père, première étape d'une plongée dans un monde en putréfaction. De la merde, du sang, de la sueur, du sperme et des larmes, des descriptions glaçantes, une rage que rien n'apaise, cela serait vite irrespirable si ce n'était, aussi, formidablement drôle, grotesque, incongru comme ce poème en forme de chanson satirique sur les dangers d'une fellation en voiture... Ce jeu de massacre, où le fils fouille dans les entrailles du père agonisant pour en arracher la merde, a bien sûr valeur métaphorique : entre naufrage de la révolution et survie sordide.

11/2022

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Littérature anglo-saxonne

Conte d'un nigoun

Un conte universel et poignant, un livre inédit du grand Elie Wiesel, une ode à l'autre et à la lumière. Ce texte posthume résonne comme la dernière parole d'un sage. Un conte écrit sous la forme d'un poème, simple et court, comme une adresse à un enfant, où l'auteur reprend la trame d'une histoire connue. La veille de la fête de Pourim, les nazis donnent vingt-quatre heures aux dirigeants du ghetto pour leur remettre dix Juifs, afin de venger la mort des dix fils de Haman, selon la légende du livre d'Esther commémorant la délivrance miraculeuse d'un massacre des Juifs de Perse. Si les dirigeants refusent, tous les habitants seront condamnés. Terrifiés, ils se rendent chez le rabbin du ghetto pour obtenir des conseils. Au cours de la nuit, celui-ci appelle les esprits des rabbins légendaires des siècles passés, mais aucun n'est en mesure de donner une réponse satisfaisante. Parmi les voix ancestrales, le Baal Shem Tov essaie d'intercéder auprès de Dieu en chantant un nigoun, une mélodie joyeuse et sans paroles qui a le pouvoir de briser les chaînes du mal. Le lendemain soir, tandis qu'aucun volontaire ne s'avance, les habitants du ghetto sont informés qu'ils seront tués dans l'heure. Au fil des minutes, le rabbin du ghetto enseigne à sa communauté réunie l'air que le Baal Shem Tov a chanté la nuit précédente. Alors les voix de ces hommes, femmes et enfants, s'élèvent vers les cieux. Elie Wiesel nous offre à travers ce livre posthume, magnifiquement illustré par Mark Podwal, une ode à la résistance par la joie et le courage. Une leçon d'humanisme pour combattre la nuit autour et en nous, un poème chantant les miracles accomplis dans l'allégresse, l'unisson avec et pour les victimes. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Carine Chichereau

11/2021

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Photographes

Me Kaksi

Inspiré du titre d'un poème de l'écrivain finlandais Aaro Hellaakoski, Me Kaksi (qui se traduit par " nous deux " en français) célèbre la rencontre fortuite, l'étrange proximité, la présence au monde de deux êtres. Inspiré du titre d'un poème de l'écrivain finlandais Aaro Hellaakoski, Me Kaksi (qui se traduit par " nous deux " en français) célèbre la rencontre fortuite, l'étrange proximité, la présence au monde de deux êtres. L'oeuvre littéraire d'Hellaakoski exalte l'expérience de la nature, une naturphilosophie inspirée du romantisme allemand qui tente de saisir l'indicible, la fragilité de notre relation au monde. Cette tentative de restituer des instants fugaces se retrouve dans les images de Pentti Sammallahti. L'idée du duo, du couple, de complices en tout genre apparaît de manière récurrente dans l'oeuvre du photographe. Qu'il s'agisse d'amoureux, d'amis, d'enfants, de passants, de voyageurs, de voisins mais aussi d'un homme et son chien, de deux oiseaux... les images de Sammallahti saisissent des moments singuliers, elles racontent l'attachement, la tendresse, le lien affectif. Regard sur plus de quarante ans de pérégrinations, les photographies de cet ouvrage sont autant de petites saynètes : elles matérialisent l'expérience de la dualité. Souvent immergés dans une nature majestueuse, des landes irlandaises ou steppes mongoles, enfants, femmes, hommes et animaux se regardent, s'accompagnent, s'enlacent, marchent côte à côte : l'être au monde devient évidence. Telles un rêve éveillé, ces images offrent une perception aigue du réel. Chez Sammallahti, la nature est vécue comme une expérience esthétique, sa puissance évocatrice confère aux images le sens du merveilleux. Instants éphémères saisis avec poésie, les images de Me Kaksi s'appréhendent comme des haïkus, elles célèbrent l'évanescence des choses, des fragments de rencontres, l'intimité inattendue, fortuite, exceptionnelle mais aussi parfois d'une puissante évidence. Elles racontent aussi l'universalité du lien affectif, " l'être-au-monde " ensemble.

10/2021

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Autres philosophes

La naissance des choses. Edition bilingue français-latin

Un des textes majeurs de la littérature antique , restitué dans sa version originelle . Il est présenté par Michel Onfray qui publie en parallèle un essai sur Lucrèce : Vivre selon Lucrèce. Sauf deux ou trois choses mineures, on ne sait rien de Lucrèce. On ne connait de lui que son immense poème philosophique, et encore. Car ces 7415 vers n'ont jamais été traduits en français autrement qu'en prose ou en alexandrins. C'est dire si l'on perd leur saveur et leur génie. Cette édition établie par Bernard Combeaud propose la première traduction respectueuse de la métrique latine choisie par le poète-philosophe. Lucrèce ne s'est pas contenté de formuler en vers la pensée d'Epicure comme il est souvent prétendu. Les Romains n'étaient pas des balourds incapables d'accéder aux concepts grecs : il se moquaient des élucubrations hellénistiques et n'ont jamais cru que la philosophie fut un art de compliquer le monde pour mieux le fuir au profit des idées. Les philosophes romains préféraient une sagesse pratique, praticable, édifiante, existentielle. Chez eux, on entretient concrètement de la vie et de la mort, de l'amour et de l'amitié, des femmes et du plaisir, de la souffrance et de la vieillesse, de la richesse et de la frugalité pour vivre sa vie et non se contenter de la penser. Lucrèce construit un monde de matière avec des atomes qui tombent dans le vide, il n'y a rien d'autre et tout en découle : les dieux existent, mais ils n'ont que faire des hommes. Dès lors, la vie est faite pour le bonheur. La mort n'est pas à craindre, elle n'est que désorganisation puis réorganisation de la matière. Il n'y a pas d'arrière-monde, la religion est une superstition. Le plaisir est le souverain bien à viser. Ce poème contient une infinité de propositions éthiques et morales qui permettent de mener une vie philosophique en général et une vie épicurienne en particulier.

11/2021

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Critique littéraire

Pour la poétique. Tome 4, Ecrire Hugo Volume 2

Hugo reste stratégique. Comme, sur un autre plan, Humboldt et Saussure. Actualité paradoxale par rapport à l'après-Mallarmé du post-surréalisme, aux mythes qui régissent et idéologisent l'écriture actuellement. Stratégique, pour la narrativité propre du poème, toujours à conquérir. Ce livre cherche pourquoi et comment Hugo est moderne, non parce qu'on peut en faire une lecture informée par des méthodes récentes, mais parce que son écriture déborde toutes les réductions idéologiques successives. L'étude porte sur l'écriture qui fait Hugo, sa formation, ses systématicités : ainsi la mort par l'eau (Léopoldine) préparée d'avance par l'écriture. Hugo, laboratoire du travail l'un sur l'autre de la poétique et de la politique, du langage et de l'histoire, par-là reste actuel, combattant, un révélateur idéologique. Ce qui fait que Châtiments, par exemple, peut se montrer le sommet d'une aventure : plus elle se politise, plus elle est poésie. Ou la prosodie du Dernier jour d'un condamné. Ce livre n'est donc une monographie qu'en apparence. On n'a étudié ni le vers, ni le récit chez Hugo. Mais, du rythme et de la prosodie aux champs métaphoriques, pris non comme des niveaux mais comme un seul mode de signifier, on a cherché, à travers un concret exemplaire, ce que fait le travail d'écrire, cette activité d'un sujet dans une histoire. Aussi l'analyse a-t-elle seulement pu situer sa propre stratégie par Le Signe et le poème et par Poésie sans réponse, pour ce qui touche aux questions qu'elle pose, en se fondant sur Pour la poétique I, II, III pour ce qui tient l'une par l'autre la théorie et la pratique. En quoi Ecrire Hugo est en même temps une préparation et une étape d'une recherche en cours sur l'interaction du langage et de l'histoire.

05/2004

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Histoire internationale

Les cahiers de Corée. Créer ailleurs, France-Corée

Pour fêter les 10 années de l'Atelier des Cahiers en tant qu'éditeur français et dans le cadre de l'année France-Corée 2015-2016, dont notre programme éditorial a été labellisé dans le programme officiel, nous publions deux volumes anniversaires des Cahiers de Corée. Ce second volume a pour thème : Créer ailleurs, France-Corée. Le sommaire est constitué de différentes contributions témoignant des relations entre nos deux pays. Qu'il s'agisse d'artistes, de poètes ou d'écrivains francophones vivant en Corée ou de Coréens vivant en France et en Europe, créer ailleurs est souvent une expérience déterminante, résultat d'un exil ou d'un choix électif qui, sur le long terme ou à l'occasion d'un voyage, associe découverte et interrogation, retour à soi et ouverture à l'autre, échange, oubli et, parfois, moment de grâce au détour d'une rue ou d'un paysage inattendu. Les auteurs présents dans ce numéro seront notamment : l'écrivain Lorenzo Pestelli, les poétesses Kza Han et Cathy Rapin, les photographes Elisa Haberer et Nathalie Savey, les artistes Bang Haija, le dramaturge Nicolas Hazard ou le bédéiste Samir Dahmani... Pour fêter les 10 années de l'Atelier des Cahiers en tant qu'éditeur français et dans le cadre de l'année France-Corée 2015-2016, dont notre programme éditorial a été labellisé dans le programme officiel, nous publions deux volumes anniversaires des Cahiers de Corée. Ce second volume a pour thème : Créer ailleurs, France-Corée. Le sommaire est constitué de différentes contributions témoignant des relations entre nos deux pays. Qu'il s'agisse d'artistes, de poètes ou d'écrivains francophones vivant en Corée ou de Coréens vivant en France et en Europe, créer ailleurs est souvent une expérience déterminante, résultat d'un exil ou d'un choix électif qui, sur le long terme ou à l'occasion d'un voyage, associe découverte et interrogation, retour à soi et ouverture à l'autre, échange, oubli et, parfois, moment de grâce au détour d'une rue ou d'un paysage inattendu. Les auteurs présents dans ce numéro seront notamment : l'écrivain Lorenzo Pestelli, les poétesses Kza Han et Cathy Rapin, les photographes Elisa Haberer et Nathalie Savey, les artistes Bang Haija, le dramaturge Nicolas Hazard ou le bédéiste Samir Dahmani... Pour fêter les 10 années de l'Atelier des Cahiers en tant qu'éditeur français et dans le cadre de l'année France-Corée 2015-2016, dont notre programme éditorial a été labellisé dans le programme officiel, nous publions deux volumes anniversaires des Cahiers de Corée. Ce second volume a pour thème : Créer ailleurs, France-Corée. Le sommaire est constitué de différentes contributions témoignant des relations entre nos deux pays. Qu'il s'agisse d'artistes, de poètes ou d'écrivains francophones vivant en Corée ou de Coréens vivant en France et en Europe, créer ailleurs est souvent une expérience déterminante, résultat d'un exil ou d'un choix électif qui, sur le long terme ou à l'occasion d'un voyage, associe découverte et interrogation, retour à soi et ouverture à l'autre, échange, oubli et, parfois, moment de grâce au détour d'une rue ou d'un paysage inattendu. Les auteurs présents dans ce numéro seront notamment : l'écrivain Lorenzo Pestelli, les poétesses Kza Han et Cathy Rapin, les photographes Elisa Haberer et Nathalie Savey, les artistes Bang Haija, le dramaturge Nicolas Hazard ou le bédéiste Samir Dahmani...

11/2016

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Poésie

Paris poésie

Paris est mon coeur. Paris est ma ville. Paris est la cité de mes rêves. Paris est le lieu de ma liberté. Ses poètes me rendent fou. Tous ceux qui l'ont aimé. Tous ceux qui le traversent en flâneurs, en rêveurs, ... en poètes. Moi aussi je le traverse en poète. J'imite Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, surtout Apollinaire, mon principal point de repère. Je vois Paris comme s'il était mon camarade. Je m'y promène aussi avec Victor Hugo, Francis Carco, Paul Eluard, Louis Aragon. Mon amour pour Paris n'est jamais un amour malheureux. C'est toujours un amour dans la joie, dans la vie, sous le ciel changeant, en suivant les arabesques des nuages et l'eau attirante de la Seine. L'histoire de la ville me passionne. Je la lis partout, dans les palais, les monuments, les petites et grands habitations, la Seine, les ponts qui m'enchantent, les arbres qui dansent, les jardins, les platebandes. Chaque pierre est comme un diamant. Je me promène à toutes les heures. Je dois fleurer, aimer, m'inonder, boire l'air de Paris, m'enivrer de ses odeurs, les bonnes et les mauvaises. Partout un vent de jeunesse, d'énergie, de foi, de dialogue. Le trio liberté-égalité-fraternité n'est pas rhétorique. C'est moi, c'est Paris, c'est le rêve. La poésie de Paris est mon élixir et mon baume. A Paris je guéris, chaque fois que j'y arrive. Oh le ciel de Paris ! Oh la Seine ! Oh ses bibliothèques, mes lieux ! Oh les couchers de soleil ! Oh les aubes qui prennent mon coeur. A chaque balade, c'est un recueillement, un rêve, un voyage, un départ à l'infini. Le Pont Mirabeau, le Pont des Arts, le Pont Neuf et le Pont Saint-Michel m'indiquent le chemin ailé. Je les peins, je les aime, je les traverse en avant et en arrière, je m'envole par leurs arcades. Paris est pour moi une chanson, une symphonie, une musique, une femme que j'aime. Je le regarde comme un paradis, j'ausculte sa voix, je le lis comme un livre de sagesse.

11/2022

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Histoire de l'art

La vie de bohème à bois-le-roi. Art, politique et naturalisme

Le village de Bois-le-Roi, niché entre la Seine et la forêt de Fontainebleau, à quelques kilomètres de Barbizon et de sa célèbre "Ecole de Plein-Air" en peinture, a accueilli au 19e siècle une colonie de peintres, sculpteurs, écrivains, poètes et musiciens. Pour la première fois ce livre retrace leur histoire et présente les oeuvres d'art qu'ils y ont laissé. Sommaire : 1. Le Groupe des Quatre à Bois-le-Roi fuyant Paris et la Commune En 1871 sous l'influence de l'écrivain Louis Poupart-Davyl la Vie de Bohème s'installa à Bois-le-Roi avec un groupe d'artistes, écrivains, poètes et compositeurs parisiens, dénommés le Groupe des Quatre, fuyant les rigueurs de la Commune et trouvant dans la Forêt de Fontainebleau un lieu de beauté naturelle et d'inspiration, et un refuge où vivre à moindre prix. Parmi eux le peintre Charles Castellani qui devint le maître du peintre Robert Noir, fils de Louis Noir, l'écrivain politiquement engagé, et qui invita le peintre et sculpteur animalier Louis de Monard à le rejoindre. 2. Les peintres et sculpteurs de Bois-le-Roi au 19e siècle Au fil du temps d'autres artistes se joignirent à eux dont Aimé Perret, Joseph Bail, Alfred Roll, Guido Sigriste, Georges Moreau de Tours et sa femme Thérèse aussi peintre. 3. Les peintres étrangers notoires à Bois-le-Roi au 19e siècle Des peintres étrangers résidèrent également dans les auberges de Bois-le-Roi. Deux d'entre eux devinrent célèbres dans leurs pays d'origine pour y introduire l'Impressionnisme dont ils se firent les pionniers, tel Edward Willis Redfield aux Etats-Unis et Seiki Kuroda au Japon. Index des artistes de Bois-le-Roi et des musées conservant leurs oeuvres en France et à l'étranger Jean Antoine Bail - Frank Bail - Joseph Bail - Charles Castellani - Louis de Monard - Georges Moreau de Tours - Thérèse Champrenaud Moreau de Tours - Robert Noir - Aimé Perret - Guido Sigriste - Alfred Roll - William Henri Howe - Edward Willis Redfield - Seiki Kuroda - Karl Fredrick Hill... Aujourd'hui plus de 70 musées exposent des oeuvres de ces artistes à travers le monde.

12/2022

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Décoration

Les Fables

" Une de mes plus tenaces ambitions d'éditeur avait été de publier les Fables de La Fontaine dignement illustrées. C'est au peintre russe Marc Chagall que je demandai l'illustration du livre. On ne comprit pas ce choix d'un peintre russe pour interpréter le plus français de nos poètes. Or c'est précisément en raison des sources orientales du fabuliste, que j'avais songé à un artiste à qui ses origines et sa culture rendaient familier ce prestigieux Orient. Mes espérances ne furent pas déçues : Chagall fit une centaine de gouaches éblouissantes" . Ainsi se souvient Ambroise Vollard, le célèbre marchand d'art qui, en 1925, confie à Marc Chagall ce projet. L'artiste réalise une centaine de gouaches en couleurs pour préparer le travail de gravure en noir et blanc, s'inspirant de sa culture russe et de la richesse des paysages français. Bien plus qu'un projet éditorial, cette commande est pour Marc Chagall un passeport vers la France, qui l'inscrit et l'enracine dans les pas des artistes et des écrivains français. Pendant la création des gouaches, sa femme Bella lui lit à haute voix les Fables, parlant à son imaginaire et à son inspiration. Le décès d'Ambroise Vollard en 1937 interrompt la publication de l'ouvrage, qui ne paraîtra qu'en 1952, à l'initiative de Tériade. Ce coffret célèbre ce dialogue entre deux artistes exceptionnels, La Fontaine, d'une part, aujourd'hui le plus connu des poètes français du xviie siècle, styliste éblouissant et moraliste de la nature humaine ; et Marc Chagall, d'autre part, qui livre sa vision onirique et personnelle des Fables, nourrie par les paysages enneigés de Vitebsk et par un animisme hérité des traditions hassidiques d'Europe de l'Est, ponctuée des couleurs et des atmosphères de la Bretagne, de l'Auvergne et du midi de la France. Réalisé en collaboration avec le Comité Marc Chagall, ce coffret rend hommage à cette rencontre artistique originale, à travers une soixantaine de gouaches magnifiques, accompagnées pour la première fois de leurs gravures. Il est complété d'un livret explicatif qui relate la genèse et le sens de ce dialogue entre les deux artistes.

10/2019

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Littérature française

Le passé défini. Tome 1, journal 1951-1952

Etre à la fois célèbre et inconnu, voilà le paradoxal destin de Jean Cocteau. Nombre de ses écrits - notamment ses "journaux" de différentes périodes - s'efforcent de rétablir la vérité sur ce qu'il était : "J'aurai eu cet étrange privilège d'être le plus invisible des poètes et le plus visible des hommes. Il en résulte qu'on tire sur l'homme et que le poète n'est jamais atteint. Comme les poètes deviennent visibles à la longue et à la longue les hommes invisibles, peut-être les choses s'arrangeront-elles un jour.
Par chance, je ne serai plus là pour assister au phénomène, s'il se produit". D'abord, ce fut un travailleur acharné. Le "journal" de cette période - premier volume d'une série qui nous conduira jusqu'en 1963, l'année de sa mort - nous le montre composant sa pièce Bacchus, qui lui vaudra une retentissante querelle avec François Mauriac et un triomphe outre-Rhin (cette pièce luthérienne "qui retourne à son idiome") ; publiant La Nappe du Catalan, Le Chiffre sept, Journal d'un inconnu, Appogiatures, son essai sur Apollinaire et ses souvenirs sur Gide ; rééditant Reines de la France, Opéra, Carte blanche ; illustrant Le Bal du comte d'Orgel ; imaginant des tableaux vivants et dessinant des masques pour la reprise d'Odipus Rex avec Stravinski ; filmant La Villa Santo Sospir et sa partie de 8 x 8, bande collective de Hans Richter et Marcel Duchamp ; peignant La tentation du Christ et Ulysse et les Sirènes ; élaborant le carton de la tapisserie Judith et Holopherne, et projetant une Apocalypse pour Hindemith.
Or il trouve encore le temps de participer à des réunions syndicales, de s'intéresser aux soucoupes volantes et de voyager (on l'accueille avec une grande chaleur à Hambourg, à Düsseldorf, à Vienne, à Munich), de naviguer en mer Egée (son journal de Grèce et de Crète est agrémenté de dessins prestes et mordants). Il relit Dumas ; il "rerelit" sans complaisance son ami Proust et lui consacre de longues pages où se pressent les souvenirs : "Cette oeuvre me hantera comme une morte".
Il lit le Saint Genet de Sartre : autres réminiscences, autres impressions...

10/1983

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Poésie

Le serment du Jeu de Paume

Le serment du Jeu de Paume (The Tennis Court Oath, 1962), l'un des livres clef de la littérature américaine d'après-guerre, correspond à la "période française" du poète américain John Ashbery (1927). John Ashbery a vécu 10 ans en France, d'abord à Montpellier puis à Paris, de 1955 à 1965. La publication de ce livre a provoqué une onde de choc dans le monde des lettres américaines, ouvrant la voie aux expérimentations les plus diverses dont s'inspireront les poètes des années soixante-dix et quatre-vingt, notamment les poètes du mouvement L=A=N=G=U=A=G=E comme Charles Bernstein, Ron Silliman ou Bruce Andrews, qui ont lu dans Le serment la nécessité et la possibilité de rénovation de la langue américaine. Le livre n'entretient pas de rapport direct ou illustratif aux événements du 20 juin 1789. John Ashbery explique qu'il a eu l'idée de ce titre lors d'un trajet en bus à Paris : comme il passait devant les jardins du Luxembourg, John Ashbery a aperçu des gens vêtus de blanc en pleine partie de tennis, scène qui lui a rappelé Le serment du Jeu de Paume. Le poète explique qu'il a alors été intrigué par le contraste entre les "circonstances apocalyptiques" de la Révolution française rappelée à son souvenir et la scène presque pastorale de ces Parisiens jouant au tennis au début des années soixante. Ce qui se "joue" dans ce livre tient à la volonté du poète d'aller chercher les particularités de la langue et du langage par-delà le figement de l'histoire dans un événement dont seul le nom semble subsister dans la mémoire collective. C'est un livre qui ouvre, comme la paume de la main, un livre palmé aux nombreuses feuilles et aux nombreux départs ; un livre qui tend, lance, jette comme la main du joueur lance la balle. Le serment propose une définition de la poésie comme incessante série de déplacements et d'échanges, de services réussis, de balles perdues et de montées au filet héroïques.

10/2015

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Littérature étrangère

La vie et les opinions de Zacharias Lichter

Hideux, débraillé, traînant dans les bouges sordides, mendiant et vivant dans la rue, Zacharias Lichter vit pour toutes ces raisons dans un état d'extase improbable. Après avoir été consumé par une flamme divine à l'adolescence, Zacharias a consacré ses jours à ne rien faire, à part peut-être composer le poème étrange dont il se débarrassa sur le champ et traîner avec un petit groupe d'amis paumés. Zacharias est une sorte de fou sacré, dont la folie remet en question à la fois les conventions sociales et la sagesse conventionnelle. Il est aussi sceptique qu'extatique, et révèle surtout la vérité de la perplexité. Voilà ce qui fait de lui un outrage permanent au pouvoir en place, réactionnaire ou révolutionnaire, ainsi qu'à tous les autres champions autoproclamés de la moralité qui ne veulent même pas voir leur propre absurdité.

02/2020

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Petits classiques parascolaire

Le Livre de la jungle. Trois contes

Le monde de la jungle est bien cruel... Rejeté par une partie du Clan des Loups qui l'avait recueilli, Mowgli doit rester sur ses gardes, car Shere Khan, le tigre boiteux, a juré qu'il se vengerait du petit d'homme. Heureusement, le jeune garçon peut compter sur Akela, le chef du Clan, Bagheera, la panthère noire, et Baloo, l'ours brun, déterminés à veiller sur lui. Brossant une galerie de personnages à la fois attachants et terrifiants, ces trois contes initiatiques rappellent que la compagnie des bêtes n'est pas toujours moins féroce que celle des hommes. + Questionnaire de lecture ; + Analyses guidées ; + Groupement de textes : quand les animaux parlent des hommes, quand les hommes ne sont plus les maîtres ; + Un livre, un film : Mowgli : La Légende de la jungle d'Andy Serkis ; + Prolongement : le poème "Si" de Kipling.

02/2020

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12 ans et +

Les enfants des Feuillantines

Bienvenue aux Feuillantines. Non, nous ne sommes pas dans le poème de Hugo. Nous sommes dans une maison normande, secouée par les vents et ballottée par les évènements de la vie tumultueuse de ses habitants : la famille Mortemer. L'aînée des Mortemer, c'est Désirée. Elle a vingt-quatre ans, et à sa charge ses six cousins et sa soeur. Pourquoi ? Parce que sa mère et ses tantes sont trois folles exaltées qui ont abandonné la vie. Dans cette maison, il y a : un perroquet malpoli, des voyages prévus en Lululitanie, des tunnels à creuser, un cochon, des additions ratées, un piano désaccordé, un lapin mollasson, des amoureux perdus et retrouvés, une grand-mère... Bref, aux Feuillantines il y a cette famille qui ne demande qu'à être aimée, et que toi, lecteur, lectrice, vas rencontrer.

05/2020

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Religion

Fables & contrefables Tome 1 : La Bible des animaux

Lire la Bible en suivant la trace des animaux qui la peuplent, c'est découvrir que le monde mis en scène par les Ecritures est un monde vivant, pas un simple décor. C'est aussi, à l'heure où se lèvent de nouvelles interrogations sur notre conception de l'animalité et les suites qu'elle entraîne, la chance de voir surgir, à travers les livres bibliques, quelque rapprochement inattendu. Ce sont comme de petites fables, ici regroupées en 17 chapitres illustrés. Depuis Adam jusqu'au déluge, hommes et bêtes sont végétariens. Puis arrivent, au fil des alliances successives avec Yahvé, les sacrifices rituels, les interdits alimentaires et la promesse d'un nouvel engendrement. Ainsi l'écologie touche au sentiment, les troupeaux s'invitent dans l'économie politique et le poème résonne de cris et de glapissements.

09/2019

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Poésie

Payne

Le gris de Payne est un mélange de couleurs froides et minérales. Les gravures de Renaud Allirand nous proposent un monde de rigueur architecturale d’où s’échappe parfois une clarté qui tranche. De même, dans le poème de Florent Papin, à la minéralité souvent évoquée, succède la forêt d’une grande densité : ici et là des trouées s’offrent où cheminer en respirant. Image de ce qui se découvre de notre mémoire « puisque à tout chemin nous nous étions tus ». Dans ce long voyage dont nous pressentons qu’il fut tragique pour ceux qui le subirent, des réminiscences se font jour comme celles qui s’imposent à la conscience à peine éveillée de celui qui sommeille. Et l’on quitte le livre en se disant qu’il nous raconte un cheminement dans la mémoire, cette mémoire si intermittente et sinueuse.

09/2019

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Poésie

Cent deux haïgas. Edition bilingue français-anglais

Le mot japonais haïga n'a pas d'équivalent en français, pas plus que le mot haïku. Ce ne sont pas les premiers mots étrangers à entrer dans la langue française. Algèbre venu de l'arabe al-jabr, pantalon de la Comedia dell'arte, albatros du portugais, blues du noir américain sont français depuis longtemps. Haïga désigne un travail d'art qui met en page un haïku et un dessin ; il réunit donc un poète et un artiste. Cette rencontre est courante dans l'art occidental ou l'artiste vient illustrer, "colorer" un texte ou, a l'inverse, le texte apporte du sens a la création artistique. Chacun se tient a sa place, les genres ne se mélangent pas. Le haïga a une autre ambition : réaliser un objet artistique unique avec un poème et un dessin.

09/2019

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Poésie

Les mots pour le vivre

Une épreuve terrible, discrètement évoquée, éloigne longtemps de tous les intérêts vitaux la mélancolique grande fille dont ce livre garde le souvenir et que peu à peu il métamorphose. Les mots auparavant lui étaient refusés et rien ne parvenait à apaiser son insupportable angoisse. Puis les mots lui deviennent enfin accessibles, de semaine en semaine ils accompagnent sa renaissance dans un rituel d'écriture qui répare progressivement la douleur, qui apaise les traumatismes, les pertes irréversibles, les deuils obsédants. Ces carnets de survie scandés comme un poème sont un pain quotidien partagé avec les amies fidèles, les compagnons de route, les chers disparus, et bien sûr aussi les lecteurs. Leurs aveux, leurs insolences, leurs gourmandises, leurs confessions, leurs espiègleries, leurs jeux de mots, leurs libertés syntaxiques, au-delà de l'effet salvateur de l'écriture, nous offrent un moment bouleversant de littérature.

06/2019

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Littérature française

Esquisses Tome 3 : La Jarne

Après " La Femme Napolitaine" 1825-1852 dans lequel l'auteure, sur la base d'un album de croquis des années 1846 à 1879 signés Louis Croc (fils de Pierre Croc fondateur de la manufacture de tapis d'Aubusson Croc en 1825) et d'un poème en page de garde de Jules Margeridon, poète journaliste et écrivain, part sur la trace des deux amis. "Le Chêne Foudroyé" 1852-1876 le deuxième volet de cette série ESQUISSES, à l'image du chêne, symbole universel de l'arbre généalogique, suivez les aventures de nos deux héros et leur famille au fil des croquis de l'album. Mais qui est donc cette " Jarne"? Femme ou rivière ? Quels sombres secrets vont nous être révélés dans ce troisième volet de la série ESQUISSES : "La Jarne" 1876-1898 ? Louis Croc lui-même nous raconte

05/2019

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Littérature étrangère

Rue de la Sardine

La Rue de la Sardine, à Monterey en Californie, c'est un poème ; c'est du vacarme, de la puanteur, de la routine, c'est une certaine irisation de la lumière, une vibration particulière, c'est de la nostalgie, c'est du rêve. La Rue de la Sardine, c'est le chaos. Chaos de fer, d'étain, de rouille, de bouts de bois, de morceaux de pavés, de ronces, d'herbes folles, de boîtes au rebut, de restaurants, de mauvais lieux, d'épiceries bondées et de laboratoires. Ses habitants, a dit quelqu'un : " ce sont des filles, des souteneurs, des joueurs de cartes et des enfants de putains " ; ce quelqu'un eût-il regardé par l'autre bout de la lorgnette, il eût pu dire : " ce sont des saints, des anges et des martyrs ", et ce serait revenu au même.

01/1948

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Littérature française

La Fille de Jephté, drame en 3 actes (Éd.1863)

Fleur du peuple, poëme, par Alphonse EsquirosDate de l'édition originale : 1848Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

08/2013