Recherche

Boris Cyrulnik, Tzvetan Todorov

Extraits

ActuaLitté

Impressionnisme

Constant Pape (1865-1920). La banlieue post-impressionniste

Né à Meudon en 1865, Jean Constant Pape côtoie dès son jeune âge les peintres de plein-air qui viennent poser leur chevalet dans les clairières et sous-bois de Meudon et Clamart. Son père tient en effet une auberge où convergent des paysagistes rattachés à l'Ecole de Barbizon comme Louis-François Français, l'ami et protecteur des impressionnistes Antoine Guillemet, ou encore Paul-Desiré Trouillebert. A leur contact, il développe un goût prononcé pour la peinture de paysage qu'il aiguise en suivant l'enseignement de Français puis de Guillemet. Un séjour à Auvers-sur-Oise l'amène à s'intéresser aux motifs chers aux impressionnistes et à éclaircir sa palette, dans des compositions aux larges ciels ou de petites pochades prises sur le vif, dans lesquelles il étudie les effets de la lumière sur l'eau, gardant toutefois une fidélité au style classique hérité de ses maîtres, nourrissant une profonde admiration pour Corot. Ses vues de l'ouest francilien sont présentées chaque année au Salon des Artistes français de 1886 à 1914 (puis en 1920) et il obtient une médaille d'or en 1913 pour un grand paysage intitulé "Les Brillants à Meudon". Il complète ses revenus en exerçant en tant que restaurateur de peintures et oeuvres graphiques à Paris, tout en participant avec un certain succès à plusieurs concours de peinture décorative pour des mairies d'Ile-de-France (Vanves, Noisy-le-Sec, Villemomble, Fresnes). Il effectue un séjour dans le Cotentin, où il peint sur le motif, puis à l'île d'Yeu et au Luxembourg. L'essentiel de sa production concerne toutefois les paysages des Hauts-de-Seine au tournant du siècle, livrant une image fidèle de la banlieue entre paysages de carrières de craie et fêtes champêtres.

02/2024

ActuaLitté

Histoire de France

Le pape et le roi. 7 septembre 1303

Ce samedi, à l'aube, la paisible ville d'Anagni, où le pape Boniface VIII séjourne dans son palais pontifical, est investie par des centaines d'hommes armés, conduits par un émissaire de Philippe le Bel. Ils ont ordre de se saisir de la personne du souverain pontife et de lui signifier sa mise en accusation pour hérésie. Violences, pillages, des morts, des blessés, et voici le vicaire du Christ, assis face à ses agresseurs, coiffé de la tiare et serrant dans ses mains un crucifix taillé dans le bois du Golgotha. Bientôt le peuple s'émeut, se révolte et fait libérer le pape captif. Que signifie la présence du confident d'un roi de France à la tête d'une meute de soudards ? Que cherche Philippe le Bel ? Pourquoi ce procès en hérésie intenté au chef de la chrétienté ? Comment le pape et le roi en sont-ils venus à cette extrémité ? Telles sont les questions que tente d'élucider cet ouvrage. Il reconstitue les termes et les enjeux d'une controverse inséparablement théologique et politique, brosse le portrait des deux figures exceptionnelles qui dominent ce théâtre éclatant, interroge les théories et les arguments mobilisés par les deux camps, avant de décrire le cheminement qui a conduit fatalement à cette guerre des principes. Le pape entendait exercer une autorité directe sur les princes temporels. Le roi affirmait détenir son pouvoir de Dieu seul. C'est cette autonomie sacrale qui donnera plus tard sa physionomie à la nation France. L'épreuve d'Anagni porte déjà en germe ce qu'on appellera plus tard le gallicanisme. C'est alors également que sont réunis pour la première fois les Etats généraux du royaume. La France entre dans une nouvelle ère.

03/2010

ActuaLitté

Poésie

Ancres d'encre. Clapotis des mots

De là où je t'écris, je ne vois plus que toi. Les feuilles des arbres m'évoquent le souffle de tes cheveux mêlés à mes pages infiniment gardées, le ciel distille le bleu de tes yeux, le vélin de ce livre me conduit au grain de ta peau. Elles me redonnent l'envie de me perdre en ta forêt de mots. La voie du jour dans tes paroles... Vois-tu la langue muette et humide des racines de cet arbre creuser son chemin dans la pierre pour atteindre l'eau ? Entends-tu la neige qui tombe sur les chemins balayés par le vent ? Ressens-tu encore l'ailleurs qui ruisselle dans ma mémoire quand je regarde les oiseaux épars partir ? Goûte-tu parfois à la morille qui émerge du plaisir dans le sous-bois et m'écorche de sa douceur ? Je voudrais que tu sois pieds nus sur la ligne coupante qui rejoint mon histoire déchirée. Ecrire, je n'ai jamais su qu'écrire. Nul regard ne revient. Et je renferme le livre et la dernière tasse du dernier café et surtout ne plus écrire... Et chaque jour, je renouvelle l'expérience sacrée par laquelle se trame la parole poétique. Le regard se pose seul sur la page primitive, dans le vent des lourdes blancheurs. Faut-il venir vers elle, à pas de mots ? Est-ce le mot qui varie par-delà la fragile nudité des feuilles ? Dans mon oeil croît toujours le même arbre qui couvre d'ombre la moitié de moi-même. Qui traverse le chemin sous l'averse sans laisser de trace ? Qui connaît l'oiseau sous les pins ou le vent qui ne sait pas son chemin ni rien ?

10/2020

ActuaLitté

Thrillers

L'ombre du temps

Deux assassinats à vingt-deux ans d'écart, un diacre pas très catholique, un trafic d'enfants volés sous Franco, un vrai faux Dalí qui refait surface, une commissaire de police à la famille corsetée par des secrets et des mensonges inavouables : Collioure petit port de tous les péchés. Barcelone, 25 décembre 1963. Les corps à moitié dévorés par la chaux de Lluis et Gloria Rodriguez gisent près du chenil de leur propriété familiale. Leurs lèvres ont été scellées par de la cire et dans leurs mains ligotées, jointes en prière, a été glissé un Tío de Nadal, figurine en bois issue du folklore catalan. Leur fils, Guillermo, est tout d'abord soupçonné, puis relâché faute de preuves, avant que l'affaire ne soit finalement classée en l'absence de piste sérieuse. Collioure, été 1985. Les fêtes de la Saint-Vincent commencent étrangement pour la commissaire Marianne De Puech, fraîchement nommée à Perpignan : sa nièce est sauvée de la noyade par un mystérieux inconnu, la maison de son père est cambriolée sans que rien ne soit volé et un Tío de Nadal a été déposé sur la tombe de sa mère. Déjà bouleversée par ces événements, Marianne doit aussi enquêter sur la découverte du corps d'un diacre barcelonais à l'ermitage de Notre-Dame-de-Consolation. Envoyée sur place avec son collaborateur Robert Vidal, un flic en fin de carrière plus chien truffier que pisteur de criminels, Marianne s'aperçoit que la victime est un certain Guillermo Rodriguez dont elle va découvrir l'histoire. Son meurtre a-t-il un lien avec celui de ses parents survenu vingt-deux ans plus tôt ? Pourquoi tous les indices convergent-ils vers une toile de Dalí qui semble familière à Marianne ? A trop scruter la vérité, la commissaire va déclencher sans s'en rendre compte une véritable bombe à retardement.

10/2023

ActuaLitté

Prière et spiritualité

Thérèse de l'Enfant-Jésus et les escaliers. Douze leçons de vie spirituelle

La vie spirituelle est une aventure passionnante dont les enjeux individuels et universels sont immenses ! Mais il est malheureusement facile de perdre du temps, de la bonne volonté et de l'énergie à prendre les choses un peu à l'envers, faute d'être suffisamment éveillé et éclairé sur les priorités, les leviers et les obstacles. A cet égard, le Ciel nous a offert en sainte Thérèse de l'Enfant Jésus une pédagogue extraordinaire, qui nous enseigne aussi bien par ses paroles et ses écrits que par sa courte vie, si riche et si intense. S'élancer à sa suite dans les escaliers qu'elle a parcourus nous donne de la " croquer sur le vif " et de saisir en raccourci, de façon imagée et aisément mémorisable, de grandes et précieuses leçons qui renouvellent de l'intérieur notre façon de vivre avec Dieu. Les enseignements tirés des expériences et des leçons fraternelles de la petite carmélite de Lisieux nous permettent ainsi de réduire l'écart entre nos aspirations profondes et notre vie quotidienne, ils nous aident à nous en remettre à sa conduite et à nous attacher davantage à lui. A l'école de Thérèse, d'escalier en escalier, nous apprenons à " faire feu de tout bois " dans les situations multiples et diverses que nous pouvons connaître, pour qu'elles fructifient en plus grande intimité avec Dieu et en fécondité pour le monde. Dans cette perspective plus pratique où se cristallise la théorie, Thérèse nous dévoile comment éviter des pièges fréquents et sortir de mécompréhensions qui desservent notre course à la suite du Christ. Elle nous communique l'envie, l'audace et le goût de nous laisser entraîner plus profondément, et finalement elle rend l'ordinaire extraordinaire puisque les plus petites choses sont transfigurées par la manière dont Dieu y est caché et agissant.

06/2024

ActuaLitté

Art islamique

Les arts de l'islam. Au musée des Beaux-Arts de Lyon

Le musée des Beaux-Arts de Lyon souhaite publier le catalogue raisonné de ses collections des arts de l'Islam, riches de près de 1000 oeuvres. Pour l'essentiel, ces collections ont été constituées à la fin du XIXe siècle dans le but d'offrir aux dessinateurs en soierie un nouveau répertoire de formes. Au fil du temps, les différents responsables ont développé la collection, créant dès les années 1880 une section dédiée. Des dépôts, legs et acquisitions, souvent de provenance prestigieuse (collections Goupil, Piot, dons Arconati-Visconti, Parvillée etc.) ont par la suite permis son enrichissement. De l'Occident musulman jusqu'en Inde, ces collections offrent un large éventail de la culture matérielle en terres d'Islam depuis des temps anciens (IXe siècle), jusqu'à la période moderne (XIXe siècle). Il s'agit de céramiques, de métaux, de bois, de verres, d'ivoires et des textiles, ainsi que d'une très belle collection de miniatures persanes et mogholes. Certaines aires culturelles se démarquent par leur ampleur : le Proche-Orient ayyubide (1171-c. 1250), mamluk (1250-1517), l'Empire ottoman (1299-1924) et le monde persanophone, Iran et Asie Centrale, dont le musée possède un vaste ensemble de métaux, armures, peintures, laques et céramiques. Premier musée français en région dans le domaine des arts de l'Islam, le musée des Beaux-Arts de Lyon a entrepris depuis une dizaine d'années un travail de grande ampleur d'étude, de restauration et de valorisation de cet ensemble majeur. L'objectif est d'assurer la publication de ces travaux afin de contribuer à la diffusion de la connaissance de cette collection, tant auprès des visiteurs du musée, du grand public que de la communauté scientifique.

06/2023

ActuaLitté

Agriculture

Economie rurale

Marcus Porcius Cato, surnommé l'Ancien ou le Censeur (Tusculum 234 -149 av. J.-C.), mena une carrière militaire - de la seconde guerre punique à la conquête de l'Espagne et à la campagne contre le roi de Syrie, Antiochos III le Grand - et politique brillante. L'intransigeance de ses convictions morales- il s'insurgea contre l'influence corruptrice de la civilisation hellénistique et dénonça le laxisme des Romains en matière de mœurs - et son patriotisme exacerbé en firent une figure légendaire de Rome. Connu sous le nom de De re rustica ou celui de De agricultura, l'Economie rurale est le plus ancien ouvrage en prose latine subsistant et le seul de Caton qui nous soit parvenu entier. Composé de notes, conseils, instructions et préceptes sur les techniques agricoles ayant trait à la culture des céréales, aux prairies, à la viticulture, à l'oléiculture, à l'arboriculture, à l'horticulture, il aborde également de nombreux sujets annexes: achat et inspection d'un domaine, obligations du fermier, équipement d'une oliveraie, d'un vignoble, construction d'une ferme, d'un pressoir, d'un broyeur à olives, d'un four à chaux, abattage des bois, engraissement des volailles, nourriture des esclaves, des bœufs, contrats de location et de vente, salage des jambons, traitement des luxations et des fractures, etc. On y trouve les plus anciennes recettes de pâtisserie et de préparation de vins utilisées par les Romains. Il est notre seule source au sujet de certains rites agraires et de certaines pratiques magiques. Parmi les ouvrages agronomiques des Anciens, sa valeur est d'autant plus précieuse qu'il livre des renseignements à l'état brut, apportant des documents uniques à l'historien des techniques, de la médecine humaine et vétérinaire, du droit et des religions.

04/2024

ActuaLitté

Sculpteurs

Un atelier dans la Marne

La monographie sur le sculpteur Patrice Alexandre rend compte de la démarche d'un artiste confronté à l'implantation de son atelier dans la Marne (entre les batailles napoléoniennes et les premières batailles de la Guerre 14-18) au territoire et à l'esprit des lieux. " Ce n'est pas le but qui intéresse, ce sont les moyens pour y parvenir ". Georges Braque- Le jour et la nuit - cahiers de Georges Braque 1917-1952 Gallimard NRF De son atelier situé dans la Brie Champenoise, les sculptures généralement modelées en terre interprètent les malheurs de la Guerre, se penchent sur les mythes, la ruine et le règne animal. Actuellement, la mise en scène théâtrale lui ouvre de nouveaux cheminements à la rencontre de l'autre. Parmi ses commandes publiques, on peut citer le monument à Saint John-Perse au muséum d'histoire naturelle Paris, l'oeuvre d'art monumentale pour le réservoir Aube près de Troyes, l'Artothèque de Cayenne : Guyane française, le monument aux victimes de la Gestapo à Reims, à l'église de Cormicy : la sculpture à Sainte Julitte et St Cyr, le monument à la fraternité à Soizy au bois, le mémorial de l'hommage de la France à l'Irlande à Dublin cimetière de Glasnevin : mise en oeuvre avec la participation de l'école des beaux arts de Paris. Quelques expositions personnelles : musée royal de l'armée et d'histoire militaire Bruxelles, la base sous marine de Bordeaux, le musée Gajac à Villeneuve sur Lot, nombreuses manifestations autour des interprétations des monuments aux morts de la Grande Guerre en France. Co mise en scène des lettres de guerre de Fernand Léger : Léger au front jouée en France, en Allemagne et en Autriche.

12/2023

ActuaLitté

Policiers historiques

Les Feux du Talion

En ce printemps de l'année 1971, un inconnu venu des forêts lointaines de l'Amazonie sème la mort aux quatre coins de la France. Ses crimes semblent toujours obéir à un même rituel car ses victimes, de jeunes adolescents, périssent toutes par le feu : tel supplicié trouvera une fin horrible sur une barque embrasée dérivant sur la Seine, un autre grillera entre des grumes de bois exotiques sur un môle du port de La Pallice, un troisième mourra entre les boiseries d'un confessionnal, au coeur d'une abbaye médiévale... L'inspecteur Abel Heme, secondé par son vieil ami Alberto Amatt, est chargé de l'enquête. Les deux hommes doivent découvrir l'identité du tueur afin de l'empêcher de finir son oeuvre funeste. Pour cela, ils devront remonter le temps et interroger le passé sanglant de l'année algérienne de 1962. En effet, les racines de ce drame remontent aux derniers soubresauts de la lutte entre les nationalistes français et le FLN aidé par l'Etat français. La tâche sera ardue car Helme et Amatt seront confrontés à un génie du crime qui semble avoir tout prévu jusque dans les moindres détails. Et la mission est d'autant plus complexe que le criminel ne paraît pas animé par de vils desseins, son objectif est au contraire teinté par la puissance d'une vision idéale de la justice... Né à Oran en 1948 dans une famille espagnole, Andrès Serrano a connu l'exode de 1962 avant de s'installer en France avec sa famille. Musicien professionnel, il est devenu professeur d'histoire à 38 ans. Son premier roman, In fine mundi, a reçu le prix Historia du polar historique en 2022.

05/2023

ActuaLitté

Divers

Vies en jeux. Leur flamme éclaire l'Histoire

L'aventure devenue référence. Damien est l'histoire d'un voyage devenu légendaire. Damien, c'est aussi le nom du petit voilier en bois qui, dans les années 70, effectua ce tour du monde exceptionnel de cinq ans, aujourd'hui inscrit en référence dans le domaine de l'aventure. Alors copains d'école à Grenoble, Jérôme Poncet et Gérard Janichon, décident à 17 ans de consacrer leur jeunesse à courir le monde. Leur cap est la liberté, la découverte, l'accomplissement, la voile aux extrêmes du globe. Inexpérimentés mais portés par leur idéal, ils quittent La Rochelle en mai 1969. Ils y reviendront en septembre 1973, après un voyage initiatique de plus de 55 000 milles. On les appellera "Les Défricheurs d'océans" . C'est que malgré son équipement précaire et son manque de confort, Damien accumule les grandes premières inédites : Arctique, remontée de l'Amazone à la rencontre des populations locales reculées, Cap Horn, Tropiques et trois saisons de suite dans les latitudes rugissantes du Grand Sud. Leur but est d'aborder le continent Antarctique, ce qui est fait en février 1973. Souvent malmené, chaviré, démâté, chahuté par les glaces et les coups du sort, Damien ne renonce jamais et son équipage tient bon. En dépassant les notions géographiques, les 2 jeunes marins ont apprivoisé les éléments turbulents ; par l'amitié et la persévérance, ils ont su donner une dimension humaine inoubliable à leur périple. Classé monument historique et accessible au public, Damien a été refait à neuf en 2019. Fidèlement adaptée par Gérard Janichon, servie par la finesse des aquarelles de Vincent, cette odyssée maritime poétique et humaniste nous fait vivre des pages d'amitié profonde jusqu'à l'approche de la mort, et d'envoûtement avec l'Océan, le vent, la glace, la grande forêt amazonienne et le gré des rencontres humaines, éphémères et intenses.

05/2022

ActuaLitté

Histoire des idées politiques

Manuel d'histoire du PCF

Le récit de l'histoire du PCF, devenu quasi patrimonial, a reposé sur des épisodes qui ont nourri, à juste titre, une mémoire à la fois glorieuse – celle des luttes sociales du Front populaire jusqu'à Mai 68, et des combats de la Résistance – et victimaire et tragique – celle des fusillés et des martyrs. Devenue nationale une fois portée par ses intellectuels, ses artistes ou son oeuvre culturelle, cette histoire a fini par se fondre dans le paysage politique et le PCF par devenir un parti comme les autres. Pourtant, sa trajectoire demeure incompréhensible si elle est détachée de sa matrice originelle, le système fondé le 7 novembre 1917 par un certain Lénine, qui fut le fondateur du premier régime totalitaire du terrible XXe siècle. Sur les pas de la revue Communisme fondée par Annie Kriegel, cet ouvrage tente de démonter l'écheveau qui résulte de l'inféodation à Moscou et de l'engagement sociétal en France. Loin tant des hagiographies communistes que de l'anticommunisme imbécile, les auteurs n'omettent ni la part d'ombre ni les rayons de lumière. Ils dévoilent le processus de formation-sélection-épuration de ses dirigeants et militants, son financement occulte par le "camp socialiste", et jusqu'à ses négociations secrètes avec les nazis au début de l'Occupation. Ils rappellent aussi le rôle du PCF dans la structuration du champ politique français jusqu'à la victoire de l'Union de la gauche en 1981. Devenu politiquement l'ombre de lui-même, le Parti reste présent dans la mémoire collective, ne serait-ce qu'à travers la langue – Bureau politique, Comité central, langue de bois, culte de la personnalité, gauchisme, fascisme. Comprendre son histoire, c'est comprendre la nôtre, celle de chaque Français.

06/2023

ActuaLitté

Troisième République

L'anarchie au prétoire. Vienne, 1er mai 1890. Une insurrection et ses juges

La première célébration, en 1890, du 1er mai en France eut lieu sous haute surveillance policière. Une petite ville échappe : à Vienne, en Isère, surgit le spectre de l'anarchie, de la "foule" hors contrôle, hommes, femmes, enfants... La grève éclate, le maire est malmené, le commissaire "? abîmé? " , une fabrique de drap pillée. Un mot flamboie ? : "? Prenez, c'est à vous ? ! ? " L'avant-veille, deux orateurs de renom étaient venus chauffer les esprits ? : Louise Michel et Alexandre Tennevin, un cogneur. Tennevin et les "? meneurs ? " locaux, Pierre Martin en tête, sont condamnés en août par la cour d'assises de Grenoble. Louise Michel, écartée du procès, déclarée folle, menacée d'internement, se multiplie d'autant plus par la parole et par la plume (conférences, mémoires, romans, poésie...). Qui, de l'accusateur ou des accusés, tient la sellette ? Qui définit l'événement ?? Emeute ?? Révolution ?? Affirmation du "? droit à l'existence ? " , première lueur du "? banquet de la vie ? " pour tous ?? "? Les bêtes du bois peuvent boire à la source, on fera de même ? " (Louise Michel). Qui pèse les faits et les valeurs ?? Qui pose les mots - quels mots, avec quelles images, quels rythmes ?? Au procès, puis par les écrits, c'est tout un art anarchiste de l'éloquence qui se déploie, un style, un souffle. Au-delà, à travers la mémoire, les récits et les recréations (Pierre Martin, Elisée Reclus, Louise Michel...), le sens et l'épopée s'élaborent, la société, la nature et la justice se réinventent. Claude Rétat accompagne cet essai d'un dossier de textes & témoignages (brochure des anarchistes sur le procès de 1890, presse, dossier judiciaire et autres archives, parmi lesquelles les rapports de police sur les conférences de Louise Michel) et d'une riche iconographie.

04/2022

ActuaLitté

Littérature française

Tangos anisés sur plancher de verres

Quel genre d’auteur suis-je ? Une femme avec un métier d’homme qui vient de passer les quinze dernières années au cœur des fibres et des écailles mortifères puisque spécialisée dans le domaine de l’amiante et du plomb dans le bâtiment. Le fil conducteur entre mon métier et l’écriture c’est bien entendu la construction. À la place du béton, des briques et des pierres j’ai assemblé des ouvrages en empilant les mots dans des domaines imaginaires très différents, trop longtemps réservés à ma seule lecture. Aujourd’hui je me sens prête à les partager, les laisser émerger de leurs terres de solitude pour qu’enfin ils puissent rencontrer leur public. Quel est le point commun entre le tango et l’alcool ? Ils nous font danser tous les deux mais évidemment de manière extrêmement différente. Le premier est l’expression de la sensualité, de l’union entre les corps. Il prend sa source au creux des reins, remonte lentement le long de la colonne vertébrale, vibre dans la poitrine pour finir en plein cœur en y dispersant ses multiples éclats émotionnels. Le chemin du second peut se montrer aussi élégant si la danse initiée reste tout en légèreté. Il commence son mouvement sur le bout de la langue pour descendre délicatement vers le ventre avant de remonter jusqu’au cerveau pour y déposer ses baisers euphoriques. Mais attention si le tempo s’accélère et devient plus brutal avec une consommation conséquente, il montre toute sa puissance en plantant impitoyablement ses échardes dans chaque neurone faisant de votre cervelle une rivière au lit aride qui, quelques heures plus tard, chargée de l’orage de la nuit, vous laissera un goût amer au fond de la gorge et une formidable gueule de bois.

08/2018

ActuaLitté

Ouvrages généraux et thématiqu

Vivre en montagne au Moyen Age. Les objets racontent l'histoire de l'argenteria de Brandis Huez-Alpe d'Huez - XIIe-XIVe siècles

Le site de Brandes (Huez-Alpe d'Huez) est un unicum en Europe. Pour exploiter un minerai argentifère au profit du dauphin, une agglomération - l'argenteria de Brandis - s'implante à plus de 1800 m d'altitude, directement sur les chantiers extractifs. La singularité de ce site tient à la complémentarité des éléments qui le composent : une fortification de type shell-keep, une église paroissiale entourée de son cimetière, les habitations dans lesquelles vivent les mineurs et leurs familles, les mines à ciel ouvert et souterraines, les ateliers de minéralurgie, les aménagements hydrauliques, les archives. Un habitat permanent à cette altitude pour cette période est le seul exemple connu à ce jour. Ce coron est une création artificielle probablement voulue par le dauphin et c'est avec le revenu des mines de Brandes qu'il fait construire, en 1236, son lieu de sépulture dynastique dans la collégiale Saint-André, au coeur de Grenoble. Résultant des recherches conduites depuis 1978, un important corpus mobilier de plus de 1000 objets de la vie quotidienne des hommes et des femmes de Brandes entre le XIIe et le XIVe siècle (cuir, céramique, verre, pierre, bois, os, textile, métal) a été photographié, dessiné, restauré et est présenté et analysé ici au sein d'un riche catalogue exhaustif. Ce corpus montre combien ce mobilier est riche, à la fois parla diversité des domaines représentés, mais aussi et surtout parce qu'il éclaire de façon inédite le niveau de vie et de pensée des mineurs d'argent au Moyen Age. Les artéfacts sont présentés dans leur contexte d'usage et de découverte. En publiant ici les résultats de leur travail, les nombreux spécialistes ayant participé à l'étude de ce site livrent une image parfois surprenante de cette population.

03/2024

ActuaLitté

Education de l'enfant

Les 7 profils d'apprentissage, édition parents. Comment remotiver votre enfant à travailler à l'école (même si vous pensez avoir tout essayé)

Pour beaucoup, elle se passe rarement sans problèmes. Ainsi, les parents vivent les situations suivantes, parfois qui se cumulent : Leur enfant/ado fait des efforts mais n'y arrive pas, les résultats scolaires restent médiocres, voire franchement mauvais. Les enseignants remarquent un certain potentiel qui reste inexploité chez l'enfant/l'ado, marqué par moments d'un manque de confiance en soi. Et dans les cas les plus inquiétants, les parents font face à une démotivation de leur enfant/ado à se mettre au travail. Pire, il se réfugie sur les écrans, les réseaux sociaux ou passent ses soirées et son temps libre à jouer à la console. Mais que se passe-t-il chez l'enfant /l'ado ? Pourquoi un tel manque de travail alors que son avenir en dépend ? Et quand il travaille, pourquoi celui-ci ne paie pas dans les résultats ? Tous ces comportements, qui découlent des difficultés scolaires, ne sont que le symptôme, pas la cause racine ! L'erreur est de confondre les deux. Traiter le symptôme revient à mettre un plâtre sur une jambe de bois. La réalité est bien différente : chacun apprend différemment. Certains ont une façon d'apprendre qui correspond bien au système scolaire classique et d'autres moins voire pas du tout. Et beaucoup sont concernés. Ni le jeune, ni ses parents et encore moins les enseignants ne sont capables de dire comment chacun apprend. Les parents peuvent donc aider leur enfant/ado à voir comment il apprend, découvrir son profil d'apprentissage, et ainsi l'aider à faire " sauter " un certain nombre de blocages (causes racines) grâce à ce changement de regard. Les parents deviennent coachs et acteurs du changement de leur enfant.

06/2024

ActuaLitté

Bâtiments et travaux publics

La technique du bâtiment. Tous corps d'état, 9e édition

La Technique du bâtiment - Tous corps d'état est depuis plus de 30 ans un ouvrage encyclopédique sans équivalent, véritable référence des professionnels. Agrémenté de plus de 800 illustrations, schémas, tableaux, photographies, etc. , il traite des principes fondamentaux des procédés de construction des bâtiments, de l'infrastructure aux finitions. Cet ouvrage incontournable fournit les données techniques nécessaires à la maîtrise de chaque corps d'état et décrit les relations entre les différents lots techniques et intervenants. Plus précisément, La Technique du bâtiment - Tous corps d'état : - dresse l'inventaire exhaustif et détaillé des techniques de construction ; - décrypte le comportement des matériaux, le fonctionnement des ouvrages et les principes de dimensionnement ; - décrit pas à pas les étapes de construction, en insistant sur les points de vigilance et les interactions entre les corps de métier ; - synthétise les règles de l'art, tout en rappelant les définitions ainsi que le cadre réglementaire et normatif à maîtriser. Revue, augmentée et refondue, cette 9e édition intègre de nouveaux thèmes tels que la terre et la paille comme matériaux de construction, l'ossature bois et CLT, les couvertures en grands éléments et les couvertures solaires. D'autres aspects sont développés concernant notamment la gestion de la pollution et des déchets du bâtiment, le diagnostic PEMD et la récupération des eaux pluviales. Enfin, des technologies plus récentes sont abordées, telles que les fenêtres mixtes, les vitrages respirants, les vitrages "intelligents" , les radiateurs "intelligents" et les radiateurs numériques. Parfait pour appréhender globalement la construction, cet ouvrage didactique est accessible à tous les praticiens, quel que soit leur niveau de technicité ou d'intervention. Conducteurs de travaux, ingénieurs d'études, maîtres d'oeuvre ou d'ouvrage l'aborderont comme un aidemémoire utile lors de la conception et la réalisation de leurs projets. Formateurs, étudiants et professeurs y trouveront une synthèse pratique de tous les procédés constructifs.

04/2024

ActuaLitté

Critique littéraire

Un jour je me souviendrai de tout... Textes inédits, extraits de son journal, notes, correspondance, souvenirs, morceaux choisis

Un jour je me souviendrai de tout. Sous ce titre, qui annonce d'emblée l'ambition du projet, ont été réunis des extraits du journal intime inédit de Louis Pauwels et de ses carnets de jeunesse, certains de ses éditoriaux les plus marquants ainsi que divers autres textes, et notamment la correspondance échangée avec des hommes de lettres de la seconde moitié du XXe siècle. Choisis et rassemblés avec patience et tendresse par son épouse Elina Labourdette, héroïne des Dames du bois de Boulogne de Robert Bresson, ces textes forment tout à la fois comme le concentré et le déroulement d'une vie. Aussi aucun aspect de la personnalité de Louis Pauwels n'est-il négligé et l'ouvrage permet-il de cerner toutes les facettes de l'auteur. En premier lieu, la dimension littéraire du personnage, bien sûr, qui occupe une large part de son journal et une majeure partie de la correspondance. Mais la dimension privée est également présente, qui va de la vie familiale à travers les générations jusqu'aux élans spirituels, sa conversion au catholicisme, une étape absolument capitale dans le cheminement intérieur de Louis Pauwels. Autant dire que l'individualité de l'auteur apparaît à travers ces pages comme autrement plus complexe que la seule image que ses principales fonctions (fondateur et directeur de la revue Planète de 1961 à 1968, puis du Figaro Magazine de 1978 à 1993) ont pu donner de lui à tous ceux, et ils sont nombreux, qui s'intéressent à la vie intellectuelle française des dernières décennies. Voilà pourquoi cet ouvrage, véritable document, empreint de profondeur et de gravité, d'intelligence et d'une curiosité inlassable mais surtout d'une immense tendresse pour la vie et pour les hommes, témoigne de l'itinéraire d'une vie riche de découvertes et d'espérance.

10/2004

ActuaLitté

Actualité et médias

Foccart parle. Tome 1, Entretiens avec Philippe Gaillard

Foccart... Vous avez bien dit Foccart ? Tout à trac, un jour de novembre 1992, Béchir Ben Yahmed, le patron du groupe de presse Jeune Afrique, coupe le fil d'une conversation. " Feriez-vous un livre d'entretiens avec Jacques Foccart ? me demande-t-il. - Toutes affaires cessantes. Quel journaliste laisserait passer une telle occasion ? Mais croyez-vous que... ? - Si je vous le demande, c'est que j'ai son accord. - Son accord ? Pour parler ? Vraiment ? - Ecoutez, il ne voulait pas parler. Il a toujours refusé d'écrire ses Mémoires. Les rares interviews de lui qui ont été publiées n'ont d'intérêt que pour les exégètes de la langue de bois. S'il accepte aujourd'hui, c'est parce que, tout bien réfléchi, il admet que son témoignage pour l'histoire s'inscrit dans la continuité de son existence d'homme d'action. " Jacques Foccart avait posé deux conditions : ces entretiens seraient réalisés dans le secret absolu ; ils ne seraient pas publiés de son vivant. La première a été respectée. La seconde a été levée, je ne peux pas dire quand, progressivement, parce qu'elle n'avait, somme toute, pas de raison profonde, et que, je crois bien, l'inquiétude de celui qui ouvrait sa mémoire, par rapport aux réactions que susciterait la publication, s'est estompée et s'est colorée de curiosité. Il me revenait donc de faire parler un muet. Je n'ai pas eu besoin de devenir orthophoniste. Le muet avait décidé de sortir de son mutisme ; c'était nécessaire et suffisant. Deux entretiens, me semble-t-il, trois peut-être, ont suffi pour qu'il baisse la garde et qu'il prenne plaisir à raconter. Ph. G.

07/1998

ActuaLitté

Photographes

Georgia

Georgia, c'est le nom du bateau dans lequel embarqua en 1906 un certain Ljubisa Danilovic, jeune Monténégrin rêvant d'un ailleurs plein de promesses. C'est à Butte, ville minière des Etats- unis, dans le Montana, qu'il débarqua finalement, comme nombre de Monténégrins ou d'Italiens à l'époque. De cet homonyme dont il ne sait rien, à part la mention de son nom sur un document d'époque listant les passagers du Georgia, Ljubisa Danilovic imagine en 2021 le trajet qui le mènera de son Monténégro natal aux Etats- Unis, refaisant ainsi un voyage en tous points comparable à ceux que doivent aujourd'hui entreprendre des milliers de migrants à travers le monde. En mêlant dans cet ouvrage des photographies de la ville de Butte, d'un Monténégro n'offrant pas d'horizon aux jeunes adultes rêvant d'ailleurs, d'un Monténégro nostalgique de son enfance, des migrants rencontrés à Paris, Calais ou Sarajevo, et d'autres yant passé leur vie loin de leur pays de nais- sance... , Ljubisa Danilovic parle d'une même voix de la petite histoire mais bien sûr aussi de la Grande Histoire. fdsddfdsqsdwSed que net, volupta testiae voluptae sed et qui temporrum volent ut iurerum quatempor asimet lantistectia dolectem res minc tusci quam et hit quiamusame volo to que nus etur rest eaquaessi cuptat enimost isimuscit quamendel modi odisquiat re officil iquibus, sapero inissint lacerisquis del ipsamus nessit, tem numenis aut voloreh enihili quibus rectium dem ium es eumquos eveles intiunt et ate et doluptis nonsed essitatem none et mo dolenim eaquatenda consed maiosam soluptas et eiunto ex explatem. Ut molorep uditaqui dit quostios eniet omnim debitem que etur sed ut velliatemo iur aut assedia quiatin velique vo- lupta debist, que core cori disi aut liaerum explibus rem quamus, nobitaquunto elente earibus, ut fuga. Quatur alicilit accume et ma qui dolore volent optatio represt et hitatem oloressum vitas reptate nis et veliquam ratestibus, odigent rations equist, sam fugia niscitatem fugiatio coris ressequas nonsed quas est, volorro blacia nullabore net explate aut laut et labor asi mend antissunt, seriatem rerum ne provid mos ma eum illoreius conse lab ipsandi aspeles sitatectam eristo doluptas simus et qui des eveliquatem fugiae. Ut es sit eo- sant, nemolor maio con pratem resto min pro inctur molupt a tentem re esti sam nempel molorpo remporem fuga. Eri tem velesti stecabo riorest iorent essuntent harum veriatum eaquo comnim fugiatu ribuscil il estrumet repudip- sam, qui si imus consedis ratur aut volupta volupta nonem sed eation num fugitatisi aut eicides inus accabo. Xeriae la dese volorum voluptium quam invellab il invent ute nimpore rnatur as evendi untis restem ipsant ullo verchil loresedi doluptaturi omni- mag niminum quia dignihit ut exeratem facepud iciissinciae adionecatur, cullabora doluptas volum nobitatem hilla cupta sum andus repelliqui aut imilia corionsequi dolorrovid mo milita comni nos et event dist omniet qui di quatur ressunt empores- cid utatur aut aut audis eos velesciet esequunda pratur aut haribus eicitatur si opta as molupti dolorem ilique ad modit quiscimet rehenihitaes ea idit quo disitatat. Aqume, pqeurarummuqsaumi dvoelnoirset rveeincidtai tdeorlalieqvuealieqsusinadpeqrueaimn rqeumasqduoulnotr, iubtuhsdilaipqiutaosmetninduimpis facea quoditius voluptiae explique rerit vellis ut quamus diciisi dolorem suntis re vitiand ucillatiist que il inimilis repelle nderror apiciet dol oria aborpos volupis remperu ntibuscid estem hariam quatest, volore ne nobit eos post, officil ipit andiassim doluptae debit reic tetur ? Nos ipsunt occabor aut rem as exerio doluptatet harum id ea estem fu fdsddfdsqsdwSed que net, volupta testiae voluptae sed et qui temporrum volent ut iurerum quatempor asimet lantistectia dolectem res minc tusci quam et hit quiamusame volo to que nus etur rest eaquaessi cuptat enimost isimuscit quamendel modi odisquiat re officil iquibus, sapero inissint lacerisquis del iepvsealemsuinstniuesnstite, ttaetme entudmoleunpistiasuntovnosleodrehsseintaitheimli qnuoinbeusetremctoiudmoledneimieuamqueastenudmaquos consed maiosam soluptas et eiunto ex explatem. Ut molorep uditaqui dit quostios eniet omnim debitem que etur sed ut velliatemo iur aut assedia quiatin velique vo- lupta debist, que core cori disi aut liaerum explibus rem quamus, nobitaquunto elente earibus, ut fuga. Quatur alicilit accume et ma qui dolore volent optatio represt et hitatem oloressum vitas reptate nis et veliquam ratestibus, odigent rations equist, sam fugia niscitatem fugiatio coris ressequas nonsed quas est, volorro blacia nullabore net explate aut laut et labor asi mend antissunt, seriatem rerum ne provid mos ma eum illoreius conse lab ipsandi aspeles sitatectam eristo doluptas simus et qui des eveliquatem fugiae. Ut es sit eo- sant, nemolor maio con pratem resto min pro inctur molupt a tentem re esti sam nempel molorpo remporem fuga. Eri tem velesti stecabo riorest iorent essuntent harum veriatum eaquo comnim fugiatu ribuscil il estrumet repudip- sam, qui si imus consedis ratur aut volupta volupta nonem sed eation num fugitatisi anuimt epiocirdeersniantusr acsceavbeon. dXieurniateislaredsteesme vioplsoarnutmulvlolvueprtcihuiml loqrueasmedindvoellulapbtaitluirnivoemntnui-te mag niminum quia dignihit ut exeratem facepud iciissinciae adionecatur, cullabora doluptas volum nobitatem hilla cupta sum andus repelliqui aut imilia corionsequi dolorrovid mo milita comni nos et event dist omniet qui di quatur ressunt empores- cid utatur aut aut audis eos velesciet esequunda pratur aut haribus eicitatur si opta as molupti dolorem ilique ad modit quiscimet rehenihitaes ea idit quo disitatat. Am, quamusam venist vendi dolliqu aessin pere in rem quunt, ut hil ipit omni dipis que perrumqui dolore reicitate rae veliqui ad quam quas doloribusda quas et inum fvaitcieaanqduuocdililtaiutisisvtoqlueptiilaieniemxpilisqureprelrleitnvdeellrisrourtaqpuiacimetudsodliciisi dolorem suntis re oria aborpos volupis remperu ntibuscid estem hariam quatest, volore ne nobit eos post, officil ipit andiassim doluptae debit reic tetur ? Nos ipsunt occabor aut rem as exerio doluptatet harum id ea estem fu fdsddfdsqsdwSed que net, volupta testiae voluptae sed et qui temporrum volent ut iurerum quatempor asimet lantistectia dolectem res minc tusci quam et hit quiamusame volo to que nus etur rest eaquaessi cuptat enimost isimuscit quamendel modi odisquiat re officil iquibus, sapero inissint lacerisquis del ipsamus nessit, tem numenis aut voloreh enihili quibus rectium dem ium es eumquos eveles intiunt et ate et doluptis nonsed essitatem none et mo dolenim eaquatenda consed maiosam soluptas et eiunto ex explatem. Ut molorep uditaqui dit quostios eniet omnim debitem que etur sed ut velliatemo iur aut assedia quiatin velique vo- lupta debist, que core cori disi aut liaerum explibus rem quamus, nobitaquunto elente earibus, ut fuga. Quatur alicilit accume et ma qui dolore volent optatio represt et hitatem oloressum vitas reptate nis et veliquam ratestibus, odigent rations equist, sam fugia niscitatem fugiatio coris ressequas nonsed quas est, volorro blacia nullabore net explate aut laut et labor asi mend antissunt, seriatem rerum ne provid mos ma eum illoreius conse lab ipsandi aspeles sitatectam eristo doluptas simus et qui des eveliquatem fugiae. Ut es sit eo- sant, nemolor maio con pratem resto min pro inctur molupt a tentem re esti sam nempel molorpo remporem fuga. Eri tem velesti stecabo riorest iorent essuntent harum veriatum eaquo comnim fugiatu ribuscil il estrumet repudip- sam, qui si imus consedis ratur aut volupta volupta nonem sed eation num fugitatisi aut eicides inus accabo. Xeriae la dese volorum voluptium quam invellab il invent ute nimpore rnatur as evendi untis restem ipsant ullo verchil loresedi doluptaturi omni- mag niminum quia dignihit ut exeratem facepud iciissinciae adionecatur, cullabora doluptas volum nobitatem hilla cupta sum andus repelliqui aut imilia corionsequi dolorrovid mo milita comni nos et event dist omniet qui di quatur ressunt empores- cid utatur aut aut audis eos velesciet esequunda pratur aut haribus eicitatur si opta as molupti dolorem ilique ad modit quiscimet rehenihitaes ea idit quo disitatat. Am, quamusam venist vendi dolliqu aessin pere in rem quunt, ut hil ipit omni dipis qfauceapeqruroudmitqiusi dvoluopretiraeiceixtpatleiqruaerveerlitqvueilalids uqtuqamuamquassdiociloisriidbuolsodraemqusausnetisinruem vitiand ucillatiist que il inimilis repelle nderror apiciet dol oria aborpos volupis remperu ntibuscid estem hariam quatest, volore ne nobit eos post, officil ipit andiassim doluptae debit reic tetur ? Nos ipsunt occabor aut rem as exerio doluptatet harum id ea estem fu fdsddfdsqsdwSed que net, volupta testiae voluptae sed et qui temporrum volent ut iurerum quatempor asimet lantistectia dolectem res minc tisuismciuqscuiatmqueatmheitnqdueilamoudsaimodeisvqouloiatorequoeffincuilsiqetuirburess, tsaepaqeruoaeinssiissciunpttlatcerniismquoistdel ipsamus nessit, tem numenis aut voloreh enihili quibus rectium dem ium es eumquos ecovenlseesdinmtiauinotsaemt asteoleutpdtoaslueptteisiunotnosexdexspsiltaatteem. Unotnmeoeltomreop duodlietanqimui edaiqt uqautoesntdioas eniet omnim debitem que etur sed ut velliatemo iur aut assedia quiatin velique vo- lupta debist, que core cori disi aut liaerum explibus rem quamus, nobitaquunto elente earibus, ut fuga. Quatur alicilit accume et ma qui dolore volent optatio represt et hitatem oloressum vitas reptate nis et veliquam ratestibus, odigent rations equist, sam fugia niscitatem fugiatio coris ressequas nonsed quas est, volorro blacia nullabore net explate aut laut et labor asi mend antissunt, seriatem rerum ne provid mos ma eum illoreius conse lab ipsandi aspeles sitatectam eristo doluptas simus et qui des eveliquatem fugiae. Ut es sit eo- sant, nemolor maio con pratem resto min pro inctur molupt a tentem re esti sam nempel molorpo remporem fuga. Eri tem velesti stecabo riorest iorent essuntent harum veriatum eaquo comnim fu

07/2022

ActuaLitté

Sciences historiques

Dictionnaire des étrangers qui ont fait la France

Qui de plus français que le couturier et mécène Pierre Cardin ou le premier vainqueur du Tour de France cycliste, Maurice Garin ? Sauf que l'un et l'autre sont nés Italiens. A l'inverse, combien de Français savent que le prix Nobel de littérature de l'an 2000 a été attribué à un citoyen français - naturalisé depuis trois ans -, Gao Xingjian, né à Ganzhou soixante ans plus tôt ? Ce que la plupart de nos compatriotes savent, en revanche, c'est que la renommée de la France doit beaucoup à Frédéric Chopin, Marie Curie, Pablo Picasso, Le Corbusier, Samuel Beckett ou Charles Aznavour. Et ceux qui s'intéressent au destin politique de ce pays ont sans doute remarqué, sans remonter plus haut que la Révolution française, que ladite Révolution n'aurait pas tout à fait été la même sans le modéré Necker ou le radical Marat - deux Suisses -, la IIIe République sans Gambetta ou Weygand, la Résistance sans Boris Vildé, du premier réseau, celui du Musée de l'homme, ou le groupe Manouchian et ses fusillés stigmatisés sur l'Affiche rouge "parce qu'à prononcer leurs noms sont difficiles"... Pour mieux connaître cet apport exceptionnel des étrangers à l'histoire de notre pays, il manquait un ouvrage comme celui-ci. Un dictionnaire regroupant aussi bien des notices "collectives" (Ecole de Paris) que des notices "communautaires" (Congolais) et, surtout, une masse de notices individuelles, d'Abbas à Zulawski, (Andrzej). Il sera, à coup sûr, pour ses lecteurs une source éclairante et vivifiante de surprises, de découvertes, d'émotions. La période choisie commence en 1789, avec la proclamation solennelle et inédite de la nation française comme principe de souveraineté, et va jusqu'à nos jours, avec Stéphane Hessel ou Marjane Satrapi. La notion "d'étranger" est prise ici au sens juridique du terme, pour éviter toute subjectivité : être né de statut étranger, en France ou hors de nos frontières, qu'on le soit resté ensuite (comme Pablo Picasso), qu'on ait obtenu sa naturalisation (comme Yves Montand), qu'on l'ait abandonnée (comme Igor Stravinsky) ou qu'on ait failli la perdre (comme Serge Gainsbourg). Les naturalisés de naissance, comme Georges Perec, ne figurent donc pas dans ce dictionnaire, non plus que les ressortissants des colonies ou des départements d'outre-mer. Tous les secteurs d'activités sont représentés, de la littérature (Emile Zola) au sport (Raymond Kopa) en passant par le monde de l'entreprise (Carlos Ghosn) et de la création sous toutes ses formes. Les notices communautaires permettent de redonner toute leur place aux obscurs et aux sans-grade, qui jouèrent leur rôle dans l'édification de l'économie comme de la culture françaises, des mineurs polonais aux maçons portugais, des musiciens de bal musette aux chanteurs de raï. L'ouvrage, qui comprend 1 186 articles (1 112 notices individuelles, 22 notices collectives, 52 notices communautaires), est précédé d'une préface de Pascal Ory, son maître d'oeuvre.

10/2013

ActuaLitté

Critique littéraire

Hommage à Jacques Rivière

Souvenirs : Anonymes, Note biographique André Waltz, Souvenirs d'un ami d'enfance André Lacaze, Souvenirs (1905-1908) Gabriel Frizeau, Souvenirs sur Jacques Rivière A. Lauriol, Septembre 1914 Jacques Copeau, Souvenirs d'un ami A. Mayrisch de Saint-Hubert, Souvenirs Marcel Jouhandeau, Jacques Rivière devant la mort L'homme : Paul Valéry, Hommage Saint-John Perse, Lettre sur Jacques Rivière André Maurois, Comment rattraper... François Mauriac, Anima naturaliter christiana Jacques de Lacretelle, Portrait Henri Ghéon, Souvenirs Jean Cocteau, Lettre Jean Schlumberger, La Sincérité de Jacques Rivière Georges Duhamel, Lettre Henriette Charasson, Les rendez-vous spirituels Benjamin Crémieux, Ce que n'était pas Rivière Le directeur de revue et l'écrivain : André Gide, Jacques Rivière Valery Larbaud, Témoignage Jules Romains, Jacques Rivière parmi nous Paul Morand, Adieu à Jacques Rivière Michel Arnauld, Jacques Rivière et la vocation de sincérité Emma Cabire, Deux rencontres Guy de Pourtalès, Jacques Rivière Henri Deberly, Reconnaissance Henri Pourrat, Jacques Rivière, écrivain pur Jean Prévost, Jacques Rivière et les jeunes Jean Cassou, Péguy et Rivière Jean Paulhan, Les espoirs et les projets Joseph Delteil, L'homme de barre Le romancier : René Boylesve, Hommage Jacques Boulenger, Note sur Aimée Edmond Jaloux, Jacques Rivière et Marcel Proust Robert Honnert, Le Romancier Henri Rambaud, De l'esprit d'analyse dans Aimée François de Roux, La méthode objective et réaliste de Jacques Rivière Gil Robin, Jacques Rivière et la psychiatrie Guy Velleroy, Jacques Rivière et la passion de vérité Ramon Fernandez, In Memoriam L'essayiste, le politique : Charles Du Bos, Jacques Rivière et la "Perfection abstraite" Louis Artus, Jacques Rivière et "La Foi" Marcel Arland, L'évolution de Jacques Rivière Gabriel Marcel, Constantes Bernard Groethuysen, Jacques Rivière interprète de Fénelon André Lhote, Jacques Rivière critique d'art et ami Boris de Schloezer, Jacques Rivière et la musique Paul Desjardins, Le bon sens de Jacques Rivière Albert Thibaudet, L'Européen Alfred Fabre-Luce, Jacques Rivière politique Pierre Drieu la Rochelle, Expériences Félix Bertaux, Jacques Rivière et l'Allemagne Victor Llona, Jacques Rivière et les littératures étrangères Témoignages étrangers : T. S. Eliot, Rencontre D. S. Bussy, Souvenir Harrison, Le Roman d'Aventure S. Hudson, Lettre W. Frank, L'artiste en Jacques Rivière E. Fitzgerald, Hommage H. von Hofmannsthal, Hommage L. Chestov, Dernier salut E. Cecchi, Esprit de finesse G. Ungaretti, Gratitude W. Schuermans, L'esprit clinique de Jacques Rivière F. Hellens, Impressions sur Jacques Rivière P. Fierens, Jacques Rivière et la Belgique O. -J. Périer, Jacques Rivière vivant J. Tielrooy, Témoignage d'un étranger J. Fransen, Hommage R. de Traz, Souvenir R. Grosjean, Hommage du lecteur inconnu C. Simon, Jacques Rivière à Zurich C. Clerc, Rivière et Genève A. François, Souvenir Inédits Alain-Fournier, J. Rivière, Correspondance J. Rivière, Lettres à André Gide - Extraits d'un Journal de captivité - Marcel Proust Divers H. Massis, "Nous tenons à détacher, du témoignage sur Jacques Rivière, qu'Henri Massis. ". . J. Rivière,

01/1992

ActuaLitté

Histoire de France

L'énigme du massacre de Katyn. Les preuves, la solution

Avril 1943 : trois mois après la défaite nazie à Stalingrad et alors que la Wehrmacht reflue vers l'ouest, Joseph Goebbels annonce que l'armée allemande a exhumé à Katyn, prés de Smolensk, un charnier contenant plusieurs milliers de prisonniers de guerre polonais. Souhaitant sans doute ainsi diviser le camp allié, il impute ces massacres aux Soviétiques en les datant du printemps 1940, soit avant l'invasion allemande du 22 juin 1941. Dès le début, le rapport nazi, concocté visiblement à la va-vite, présente des incohérences, notamment le fait que les douilles des balles retrouvées sont de marque allemande. Les Soviétiques récusent aussitôt les allégations allemandes ; le gouvernement polonais en exil à Londres, en revanche, s'empresse de valider la version nazie. Septembre 1943 : ayant reconquis la région de Smolensk, les Soviétiques entament une contre-enquête ; ce sera le rapport Bourdenko qui atteste du fait que les Allemands ont capturé ces prisonniers de guerre polonais après l'invasion de l'URSS et les ont exécutés en 1941. Des documents trouvés sur les cadavres, postérieurs au printemps 1940, sont ainsi présentés aux observateurs internationaux. La propagande de Goebbels devient néanmoins, surtout à partir du maccarthysme, un dogme anticommuniste de la guerre froide. En 1992 les antisoviétiques exultent lorsque Boris Eltsine remet ou gouvernement polonais un dossier secret attestant prétendument de la culpabilité des Soviétiques. Dès 1995, ce rapport est néanmoins invalidé par des enquêteurs russes indépendants, qui montrent notamment que le tampon utilisé sur rune des lettres contenues dans le dossier secret est celui du PCUS (nom du parti communiste à partir de 1952), alors qu'en 1940 le parti portait encore le nom de Parti communiste pansoviétique (bolchevik). C'est ce tampon pour le moins anachronique que nous reproduisons en couverture du présent livre au-dessus du cartouche de titre (voir aussi la légende de l'illustration de cette couverture en page 2). On aurait pu en rester là, n'eût été la découverte faite, en 2011 d'un charnier à l'Ouest de l'Ukraine à Volodymyr-Volynskyï. Le site présente des balles allemandes datées de 1941, porte la marque indéniable des méthodes utilisées par le SS Jeckeln et contient les dépouilles de femmes exécutées avec leurs enfants — alors que les Soviétiques, contrairement aux nazis, n'ont jamais, nulle part, exécuté d'enfants. Mais on y trouve aussi deux badges de policiers polonais qu'on avait présentés comme ayant été tués lors des massacres de Katyn et enterrés à 1 200 kilomètres de là. Cela atteste du fait que les prisonniers de guerre polonais n'ont pas été exécutés en 1940 mais ont été capturés puis assassinés par les nazis après l'invasion de 1941. La thèse de la culpabilité soviétique à Katyn s'effondre. Dans ces conditions, une question se pose : continuera-t-on encore longtemps d'enseigner dans nos écoles la propagande de Joseph Goebbels ?

12/2019

ActuaLitté

Environnement

Comment se dessinent les paysages

Le paysage ou les paysages ? Au concret, ce terme mêle nature et culture, technique et vie sociale, subtil compromis entre ces éléments qui nous gouvernent. Dès lors, ce n'est certainement pas un Grand Architecte qui, du haut de son savoir, en aurait ordonné les maquettes ; mais plutôt ces millions et millions de petites mains qui, depuis des siècles, s'activent, palpent, travaillent, enfoncent, taillent, coupent... toutes très occupées, animées par des besoins particuliers, toutes disposant, pour peaufiner l'ouvrage, de techniques plus ou moins sophistiquées. Et, des paysages ainsi dessinés, plantes et arbres ressortent bien comme une ossature fondamentale, premiers visibles mais aussi premiers à avoir été bousculés. Pour une grande part, ces deux composantes naturelles - plantes et arbres - constituent les fondements des paysages. Puis, sur cette masse mouvante, profondément naturelle, qui oscille avec les saisons, l'homme agit, fort de ses convictions culturelles, de son poids social et de son savoir-faire. Des plantes, des arbres, des chemins, donc. Ils sont les principaux ferments du paysage, quoique pas les seuls. Comptent aussi la nature du sol, la pente et le relief, le sec et l'humide, l'ombre et le soleil. S'ajoute à cela le geste de l'homme, tantôt brutal, tantôt plus doux, mais toujours déterminant : sous sa coupe, peu à peu, se dessinent des terroirs et des paysages singuliers et changeants. Trois parties pour comprendre ses évolutions : La première remonte le temps, depuis les forêts originelles jusqu'aux paysages travaillés d'aujourd'hui, avec leurs labours, prairies, étangs, bois, friches, etc. autant de composantes végétales que l'homme, infatigable, a créées. La deuxième partie aborde le grand bond en avant, observé à partir de la fin de la deuxième guerre mondiale. Après le feu et le sang, est venu le temps de la paix, de la reconstruction, du développement, mais parfois aussi de l'excès. Enfin, la troisième partie fait, au fil de l'histoire, revivre quelques petites tranches de paysage. Car il n'y a pas un paysage, mais des paysages multiples qui s'additionnent. Le paysage ou les paysages ? Au concret, ce terme mêle nature et culture, technique et vie sociale, subtil compromis entre ces éléments qui nous gouvernent. Dès lors, ce n'est certainement pas un Grand Architecte qui, du haut de son savoir, en aurait ordonné les maquettes ; mais plutôt ces millions et millions de petites mains qui, depuis des siècles, s'activent, palpent, travaillent, enfoncent, taillent, coupent... toutes très occupées, animées par des besoins particuliers, toutes disposant, pour peaufiner l'ouvrage, de techniques plus ou moins sophistiquées. Et, des paysages ainsi dessinés, plantes et arbres ressortent bien comme une ossature fondamentale, premiers visibles mais aussi premiers à avoir été bousculés. Pour une grande part, ces deux composantes naturelles - plantes et arbres - constituent les fondements des paysages. Puis, sur cette masse mouvante, profondément naturelle, qui oscille avec les saisons, l'homme agit, fort de ses convictions culturelles, de son poids social et de son savoir-faire. Des plantes, des arbres, des chemins, donc. Ils sont les principaux ferments du paysage, quoique pas les seuls. Comptent aussi la nature du sol, la pente et le relief, le sec et l'humide, l'ombre et le soleil. S'ajoute à cela le geste de l'homme, tantôt brutal, tantôt plus doux, mais toujours déterminant : sous sa coupe, peu à peu, se dessinent des terroirs et des paysages singuliers et changeants. Trois parties pour comprendre ses évolutions : La première remonte le temps, depuis les forêts originelles jusqu'aux paysages travaillés d'aujourd'hui, avec leurs labours, prairies, étangs, bois, friches, etc. autant de composantes végétales que l'homme, infatigable, a créées. La deuxième partie aborde le grand bond en avant, observé à partir de la fin de la deuxième guerre mondiale. Après le feu et le sang, est venu le temps de la paix, de la reconstruction, du développement, mais parfois aussi de l'excès. Enfin, la troisième partie fait, au fil de l'histoire, revivre quelques petites tranches de paysage. Car il n'y a pas un paysage, mais des paysages multiples qui s'additionnent.

11/2023

ActuaLitté

Littérature française

Le poids de l'héritage

Ignace et Rose-Josèphe constituent un couple mixte venu de la France Hexagonale, récemment débarqué dans une île francophone des Antilles. La généalogie concernant ces deux personnages (Rose-Josèphe, arrière-petite-fille d'esclavagiste, Ignace, métis, produit du mélange entre blanc européen et arrière-petite-fille d'esclave) se révèle problématique, une fois que ces derniers ont découvert la société créole dans laquelle ils ont commencé à évoluer. Un jour, lors d'une de leurs promenades à la Pointe-Allègre, ils tombent par hasard sur une violente manifestation, se déroulant sur ce site historique, entre les eurodescendants et les afrodescendants, à propos d'une stèle témoin de la mémoire, d'un côté glorieux pour les représentants des dominateurs, de l'autre douloureuse pour ceux des dominés. Quatre voix interviennent à tour de rôle, pour présenter chacune, son point de vue sur ce différend. La quatrième, celle d'une petite fille, plonge les adultes, de tous bords confondus, dans la réflexion, alors que Rose-Josèphe et Ignace se trouvent happés par une instabilité destructrice, à tous les niveaux, pour eux qui étaient loin de soupçonner l'existence d'un tel conflit permanent dans cette société. Ils ressentent tous les deux la nécessité de partir en quête de leur passé, d'abord ensemble, puis chacun de son côté. Le couple va-t-il subir les effets négatifs de la destruction ou bien parviendra-t-il à se reconstruire comme aux premiers jours de son amour ? Sera-t-il apte à récolter au terme de ses démarches initiatiques, des compétences lui permettant de jouer un rôle à l'échelle de l'Humanité, ou bien va-t-il se laisser noyer par les problèmes découlant de l'héritage génétique de chacun ? Quel sens le bonheur prétendra-t-il conserver pour ces personnages qui ne cesseront d'évoluer tout au long du roman ? A travers cette saga, le lecteur se voit conduit vers un voyage qui dépasse les limites de la Caraïbe, pour s'étendre à l'Europe, l'Afrique, l'Amérique, et aboutir à l'Univers avec en apothéose, la prise en considération de l'Humanité.

10/2019

ActuaLitté

Mer

Yes we Cam ! Conversations avec Jean Le Cam

"A soixante-et-un an, Jean Le Cam lors d'un Vendée Globe de légende a fait rêver tout un pays confiné. L'histoire d'un héros malgré lui". On ne présente plus Jean Le Cam, alias "le Roi Jean ", le héros du Vendée Globe, qui nous a tant ému et réjoui tout au long de son tour du monde. Son aura n'a jamais été aussi grande, sauveteur de Kevin Escoffier, navigateur au palmarès légendaire, quatrième de la course en dépit d'un bateau moins performant, Jean Le Cam est le héros que la France entière adore. Gouaille, bon sens, humour, modestie, à soixante-et-un an Jean Le Cam n'a rien perdu de sa superbe. Quoi de mieux que de l'entendre se raconter dans ces entretiens au "long cours " avec l'une des plus fines plumes du sport, son ami Jean-Louis Le Touzet, et tous deux de nous conter une vie digne d'un roman. De son enfance à Châteauneuf du Faou aux premiers bords avec à quatorze ans son père à bord de Mervent, l'Armagnac familial, à La Forêt-Fouesnant, entre le Cap Coz et Concarneau, dans le Finistère Sud. De ses premières victoires locales, à son apprentissage aux chantiers Pichavant à Pont l'Abbé, de la création avec ses amis Hubert Desjoyeaux et Gaëtean Gouerou, le trio fondateur du chantier CDK. De sa rencontre avec Tabarly, en tant que jeune appelé à bord de Pen Duick VI pour un tour du monde en équipage aux premières navigations transatlantiques sur les multicoques Jet Services, Fleury Michon, ces machines qui feront tomber le record de l'Atlantique. De la casse de la route du Rhum en 2002 à son entrée dans "la carrière " de solitaire tourdumondiste tardivement, en 2004 décrochant la deuxième place du Vendée Globe. Mais aussi ses victoires, ses naufrages et ses sauvetages, ses échecs, ses projets architecturaux, ses silences bruyants, l'importance des femmes dans sa vie (sa mère et ses soeurs, sa femme Anne et ses filles), la mort de son père. C'est l'histoire d'un homme immense et humble qui jamais ne retient les larmes quand elles viennent, danse, rit, chante parfois sur son bateau.

ActuaLitté

Littérature française

Deux singes ou ma vie politique

Ce livre est résolument introspectif. En effet, l'auteur a choisi l'année charnière de ses quarante ans - l'exact milieu de sa vie, suppose-t-il - pour entreprendre un retour sur soi. Pour ce faire, il a ordonné les événements de son existence, depuis la préadolescence jusqu'aux temps présents, selon un prisme unique : son intérêt précoce pour " le " politique. On entame ce récit en 1977, avec le premier engouement giscardien du petit François (alias Chouchou), bientôt rallié aux idéaux communistes du cocon parental. D'emblée, l'attachement du jeune garçon à un véritable singe (alias Boubou), hébergé par des voisins, tisse un autre fil discret,tendrement ironique, qui explique l'étrange titre de cette autobiographie critique. Puis ce sera les années de lycée, et le plaisir aigu de la disputatio avec les militants de tous bords, extrême gauche comprise, dont il s'amuse à retourner comme un gant les verbiages. On le retrouve plus tard à Nantes, avec sa nouvelle bande de khâgneux, plutôt apolitique, la chose littéraire ayant pris le pas sur les velléités d'engagement, avant que, devenu parolier et chanteur d'un groupe punk, Zabriskie Point, il ne sème le trouble en moquant le rock alternatif aux réflexes idéologiques pavloviens. Le service militaire, l'entrée dans la vie active comme enseignant, la montée à Paris, le goût pour le cinéma, l'expérience d'écrivain autant d'étapes qui alimentent cette rétrospection clinique et extralucide, toute en brisures, dilemmes et infimes écarts, jusqu'en mai 2012. Ni manuel de conduite, ni texte prosélyte, ni justification complaisante, ni examen de conscience, ni autoportrait générationnel, Deux singes ou ma vie politique emprunte à tous ces registres, tout en les détournant de leurs lieux communs. Une relecture de soi où l'écrivain ne cesse de s'interroger : est-ce qu'on devient ce que l'on était déjà ? Est-ce que l'on est ce qu'on devait advenir ? Et que peut-on y changer ? La réussite de François Bégaudeau tient à la virtuosité de ce portrait intime, embarquant le lecteur dans un mouvement de pensée et d'écriture tout en flashbacks et accélérations, avec force argumentations et formules choc, effet de synthèse et raccourcis sidérants.

02/2013

ActuaLitté

Guides de France

Gustave Courbet. Sur les chemins de sa vie, 9 randonnées "biographiques"

Ce livre propose de découvrir la vie et l'œuvre de Gustave Courbet au cours de randonnées sur les sites qui ont inspiré le maître peintre d'Ornans. En Franche-Comté d'abord, d'Ornans à Flagey par les vallées de la Peusse et de Chauveroche, de la roche Founièche à la roche du Château par Saules et la roche du Mont, du ravin du Puits Noir à la vallée de Mambouc par la grotte de Plaisir-Fontaine, de Scey-en-Varais à Cléron par les ruines du castel Saint-Denis et celles de la ferme Courbet en Valbois, du Toulombief au château de Joux par la ferme des Pussets près de Pontarlier, du pied de la roche de Hautepierre et de la cascade de Syratu à la source de la Loue par les gorges de Nouailles, de Nans-sous-Sainte-Anne au belvédère des Platières par la source du Lison et la grotte Sarrazine. A Paris ensuite, de la rue Sarrazin à la prison de Sainte-Pélagie en parcourant le Quartier Latin, les bords de Seine, les Champs-Elysées, la place de la Concorde, le Jardin des Tuileries, la place Vendôme, la rue Lafitte avec sa perspective sur la butte Montmartre et le Sacré-Coeur, la rue Montorgueil, la place des Vosges, le Jardin des plantes et le Jardin du Luxembourg. En Suisse enfin, du petit port de La Tour-de-Peilz au château de Blonay par les gorges du Chauderon, les Avants, le Cubly et Sonloup. Chaque randonnée dévoile les sites des tableaux de Courbet et raconte un épisode de la vie de l'artiste : son enfance et son adolescence, son itinéraire parisien, les femmes de sa vie, ses amis, les rapports complexes et parfois ambigus qu'il a entretenus avec son temps et la politique, l'épisode tragique de la Commune et son exil à La Tour-de-Peilz. La dernière d'entre elles propose un portrait de l'artiste. Afin de mieux situer la vie et l'œuvre de Courbet dans son contexte historique, ce livre s'ouvre sur une synthèse des principaux événements qui ont marqué le XIXe siècle, et par une présentation de vallée de la Loue à cette époque.

05/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

La frontière méditerranéenne du XVe au XVIIe siècle : échanges, circulations et affrontements

Le cadre géographique et chronologique retenu par cet ouvrage collectif le place immédiatement sous les auspices de Fernand Braudel. Comme la fameuse Méditerranée de celui-ci, il semble osciller entre ce qui fait l'unité économique et culturelle du bassin méditerranéen, et ce qui au contraire le divise de façon radicale, essentiellement le conflit entre Islam et Chrétienté. Mais en rassemblant des contributions de spécialistes des deux bords, il tente de connecter des historiographies rarement amenées à se rencontrer. Les affrontements entre Chrétienté et Islam se poursuivent à cette époque, et des références à la croisade ou au djihad sont employées à l'appui de la revendication d'une souveraineté universelle, ou de la légitimation d'une action aux yeux de l'opinion. Mais les conflits internes aux deux camps l'emportent, et amènent à des alliances plus ou moins explicites entre " chrétiens " et " musulmans ", tandis que les échanges commerciaux s'intensifient. La circulation de biens matériels et les transferts de technologie de part et d'autre de la frontière sont attestés, souvent dans un contexte d'opposition sourde ou de compétition. La notion même de frontière se précise alors, à travers l'essor de la cartographie, l'affirmation de la souveraineté des Etats sur les territoires, et la conclusion de traités. L'évolution de l'art de la guerre amène un renforcement des lignes de frontière et du contrôle du centre politique sur les périphéries. Les juristes s'emploient à légitimer l'appropriation de la mer par les Etats à travers la notion " d'eaux territoriales ". Néanmoins, des zones de l'entre-deux demeurent, et offrent des ressources à des spécialistes de l'affrontement aussi bien que de la négociation et de la circulation, dont plusieurs apparaissent dans ce livre en tant que groupes ou individus. Selon une démarche aujourd'hui bien établie chez les historiens, les contributions à ce volume combinent une approche locale et une approche globale, qui s'éloignent des grands déterminismes géographiques et économiques braudéliens. Des fragments de vie peuvent, par leur particularité, révéler un aspect plus vaste et représentatif du type de relations qui s'instaurent alors en Méditerranée, en un temps où course, transport et commerce sont étroitement imbriqués.

10/2014

ActuaLitté

Poésie

La femme chez Don Luis de Gongora. Florilège, Edition bilingue français-espagnol

Luis de Góngora y Argote est né (1561) et mort (1627) à Cordoue. Il a créé une forme de poésie nouvelle, baroque et cultiste, bouleversant la syntaxe castillane, et, de ce fait, se créant plus d'ennemis et de jaloux que d'amis. Ses admirateurs, parmi lesquels Cervantès, surent l'aimer et le comprendre. Homme de religion sincère, il n'en aima pas moins le jeu, les fêtes et les femmes. La génération poétique de 1927 (avec F. G. Lorca) le porta au plus haut. Ses oeuvres se répartissent entre familières (chansons, lettrines, romances) et de haute inspiration (Sonnets ; oeuvres majeures : Fable de Polyphème et Galatée ; Les Solitudes). Né en Belgique en 1942, Michel Host écrit des poèmes depuis l'adolescence. Il n'a jamais cessé d'en écrire, bien que se soient interposés nouvelles et romans, qui masquent parfois cet enracinement dans le verbe premier, la poésie, qu'il définit ainsi : " Elle est mutation, traduction ou translation dans la langue maternelle, selon des cadences très intimes, de la langue des sources, langue du mystère de l'être, des émotions et des intuitions. Il adhère à cet avis de Frédéryck Tristan : "La poésie n'est jamais fictive." Professeur agrégé et heureux dans une autre vie, il a enseigné la langue et la civilisation espagnoles, notamment au lycée Janson de Sailly et au C.N.E.D. Ses recueils poétiques : Déterrages /Villes, Ed. Dumerchez, 1997 ; Graines de pages (sur des photos de Claire Gante), Ed. Eboris (Genève), 1999 ; Alentours (Petites proses), Ed. de l'Escampette, 2001 ; Poème d'Hiroshima, Ed. Rhubarbe, 2005 ; Figuration de l'Amante, Ed. de l'Atlantique, 2010 ; La ville aux hommes, Ed. Encres Vives, 2015. Il traduit de l'espagnol : Luis de Góngora, Fable de Polyphème et Galatée de L de Góngora ; Les 167 Sonnets authentifiés, Ed. Dumerchez, 2002 ; Jorge Manrique, Stances pour la mort de son père, Ed. de l'Atlantique, 2011 ; Federico Garcia Lorca, Romancero gitano, Ed. Alcyon, 2017 ; Trente poèmes d'amour de la tradition mozarabe andalouse (Xile-Xllie siècles), Ihr, traduction française, Ed. de l'Escampette, 2010 ; et volontiers du grec ancien : Aristophane, Lysistrata et Ploutos (traductions nouvelles). Ed. Des Mille & Une Nuits — Fayard, 2008 et 2012.

10/2018

ActuaLitté

Energie

Paysages et énergies. Une mise en perspective historique

En avons-nous conscience ? Nos paysages, en France comme ailleurs dans l'Europe et dans le monde, sont imprégnés d'énergie. Les hautes éoliennes qui fleurissent dans les champs depuis vingt ans n'en sont que les manifestations les plus visibles. Les barrages hydroélectriques, les centrales nucléaires, les terminaux pétroliers et gaziers, le charbon, ont entièrement façonné le cadre et le mode de vie de régions entières, recréant des reliefs, des sols et des milieux, faisant surgir des usines et des villes, traçant des voies ferrées et des routes. Quant aux moulins à eau et à vent qui ont précédé les révolutions industrielles, ils ont intensément redessiné les bords de rivières, les silhouettes des collines et même les remparts des villes pendant des siècles. A ces paysages de la production s'ajoutent ceux du transport et, plus prégnants encore, ceux de la consommation : ils ont été profondément remodelés par la quantité d'énergie fossile et fissile consommée depuis soixante-dix ans : lignes et postes électriques, routes et autoroutes, boulevards et rocades, hypermarchés et zones artisanales, champs agro-industriels et sites touristiques de masse... sont l'expression tangible de notre rapport à cette énergie profuse et pas chère, qui nous permet de nous déplacer et de consommer sans compter - ou presque. L'histoire des relations entre énergies et paysages reste cependant méconnue. Cet ouvrage propose d'en esquisser une dans la longue durée : d'abord en bousculant certaines idées reçues et en révélant quelques écueils, car pour paraître évidente, une telle histoire est tout sauf un long fleuve tranquille qui nous ferait passer des forces naturelles aux énergies fossiles et à la fée électrique ; ensuite en faisant halte dans une dizaine de territoires répartis à travers la France, de façon à montrer comment cette relation entre énergie et paysage s'est nouée et a évolué au fil du temps. Ces mises en perspective révèlent à quel point la transition énergétique du XXIe siècle ouvre un nouveau chapitre de cette histoire passionnante avec un redoutable défi : réinventer un paysage énergétique désirable du quotidien pour mieux réduire nos consommations et produire sainement. Cet ouvrage vient opportunément offrir un éclairage aux débats souvent passionnés relatifs au paysage.

06/2021