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Noha Moral

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Sociologie

Les leçons du Japon. Un pays très incorrect

Le Japon vit depuis trente ans une crise économique et sociale multiforme. Sa dette publique est la plus élevée du monde. Les revenus stagnent, le taux de pauvreté est le double du nôtre, sa population diminue et vieillit massivement, sa jeunesse paraît démoralisée... Pourtant, le Japon se tient et se supporte fort bien lui-même. Il est dur et brutal sous certains aspects, mais le chômage y est inconnu, la délinquance négligeable et les services d'une qualité inimaginable. Ce qui divise les Français, à commencer par les religions et les médias, y conforte au contraire la cohésion nationale. Sportifs et célébrités en tous genres se doivent d'être exemplaires, sous peine d'être durement sanctionnés par l'opinion. Du haut en bas de la société, on s'excuse, souvent pour très peu et parfois pour beaucoup, et ce rituel qui, vu de chez nous, semble n'être que du théâtre a une réelle efficacité sur le moral de la communauté. On peut y voir le résultat d'un formatage omniprésent dès la petite enfance, dont le conformisme tue le dynamisme, la créativité et les rêves. Mais on peut aussi penser que la manière dont le Japon échappe aux fractures qui stressent la France, et à certains des maux qui pourrissent la vie des Français, vaut d'être regardée de plus près. Quitte à ce que les leçons que peut donner le Japon semblent attentatoires à ce qui est politiquement (et autrement) " correct " . Jean-Marie Bouissou est normalien, agrégé d'histoire. Après avoir vécu quinze ans au Japon, il a été directeur de recherche et enseignant à Sciences Po (1990-2016) dont il est aujourd'hui le représentant à Tokyo. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur le Japon. Parmi les plus récents , Géopolitique du Japon (2014) et Manga. Histoire et univers de la bande dessinée japonaise (quatrième édition, 2018).

03/2019

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Religion

Le mystère du mal. Péché, souffrance et rédemption

" Après le mystère de Dieu lui-même et du rejaillissement de sa vie souveraine dans les infinies ressources de la liberté créée, il n'est sans doute pas de mystère plus grand que celui du mal. Du mal sous toutes ses formes, depuis le mal physique jusqu'au mal spirituel, en passant par le mal biologique, psychique et social. Le problème est énorme, démesuré. Mal moral insondable, dans les monstrueuses et inépuisables inventions de l'égoïsme humain. Mal physique écrasant, dans toutes les maladies et les catastrophes qui s'abattent sur l'humanité et finissent toujours par la mettre à mort. Oui, nous sommes confrontés quotidiennement à l'excès du mal. " Mgr André-Mutien LÉONARD. Face à tant de drames, la seule réponse digne du philosophe, du théologien, ne serait-elle plus que le silence, silence d'une raison déçue et vaincue, silence de l'homme devant le silence même de Dieu ? L'homme ne peut pourtant pas, sans se renier lui-même, sans éteindre l'espérance qui est en lui, tourner le dos aux questions que lui pose la présence troublante du mal et du péché. Pour répondre aux vœux du pape Jean-Paul II exhortant " les théologiens à reprendre et à mettre en valeur le mieux possible la dimension métaphysique de la vérité afin d'entrer ainsi dans un dialogue critique et exigeant avec la pensée philosophique contemporaine " (Fides et Ratio, n. 105), il a paru important aux auteurs de cet ouvrage de se confronter à nouveau au mystère du mal et de la souffrance. Cet essai collectif cherche ainsi à honorer les exigences d'une intelligence informée par la foi : des fondements bibliques et métaphysiques de la question jusqu'à ses résonances psychologiques et mystiques en passant par ses aspects théologiques et sociaux.

01/2002

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Pédagogie

Egalité filles-garçons Ecole primaire, 6e - Segpa. 50 activités Tome 2

Le constat reste depuis trente ans le même : les filles réussissent mieux à l'école, mais ne profitent pas pleinement de cette réussite et les garçons "payent un lourd tribut à l'échec et au décrochage scolaire". Tous ces éléments incitent à mettre en place, dès l'école primaire, une politique volontariste qui permette à chaque fille, à chaque garçon d'essayer de dépasser les stéréotypes sexistes et d'élargir ses choix, en somme d'exercer sa liberté de citoyen-ne au sein de l'Ecole. A cette fin, cet ouvrage (qui vient compléter le tome I paru en 2015) propose des activités conformes aux nouveaux programmes, dans les domaines suivants du socle commun de connaissances, de compétences et de culture : Les méthodes et les outils pour apprendre (2), La formation de la personne et du citoyen (3) et Les représentations du monde et l'activité humaine (5) en privilégiant les enseignements artistiques, l'éducation physique et sportive, l'histoire et l'enseignement moral et civique. Les fiches-activités présentées, testées en classe, abordent différents thèmes [le respect des différences, la place des femmes dans l'Histoire, le fait que les métiers, les sports, les couleurs, les activités se conjuguent au féminin et au masculin, etc.] et sont complétées de fiches-ressources permettant de faire le point sur les recherches et d'objectiver les affirmations par des données chiffrées. Il s'adresse aux enseignant-e-s de la petite section de maternelle à la 6e et en Segpa, désireux de faire vivre les valeurs d'égalité au sein de la classe et de permettre la réussite de tous et toutes. L'égalité filles-garçons n'est pas une discipline supplémentaire à mettre en oeuvre, c'est une dimension à intégrer au quotidien, dans tous les apprentissages.

06/2017

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Critique littéraire

Maximes et réflexions sur la comédie avec les pièces de la querelle "Bossuet-Caffaro" suivies du Traité de la concupiscence ou Considérations sur ces paroles de saint Jean : "N'aimez pas le monde, etc." par Monseigneur l'évêque de Meaux

Les Maximes et Réflexions sur la Comédie, accompagnées des pièces de la querelle qui opposa Bossuet au théatin Caffaro, ainsi que le Traité de la concupiscence n'ont fait l'objet d'aucune réédition savante depuis 1930. Une nouvelle édition s'imposait donc afin d'accompagner le mouvement de redécouverte de l'oeuvre de celui qui fut l'une des plus remarquables figures du XVIIe siècle, et dont témoigne depuis une vingtaine d'années la floraison de nombreux travaux universitaires. La présente édition, en rapprochant deux importants écrits que le prélat composa en 1694, dix ans avant sa mort, met en lumière le cadre spirituel, moral et philosophique qui définit le point d'aboutissement de sa pensée : redoutable et savant polémiste, Bossuet clôt tout d'abord, d'une façon décisive, la querelle du théâtre qui a traversé le Grand Siècle, fournissant à Rousseau, qui rouvrira les hostilités au siècle suivant, plusieurs arguments de poids. Occupé à dénoncer les désordres du monde, dont l'engouement généralisé pour le théâtre est l'un des symptômes les plus visibles, il n'en désigne pas moins la véritable coupable, celle que tous les hommes entretiennent sans exception : la concupiscence, qui détourne le chrétien de la recherche de son salut par le furieux appétit de complaisance qu'il trouve en lui-même. Si le Traité de la concupiscence, publié à titre posthume, demeure énigmatique quant à son destinataire éventuel, il dévoile de la façon la plus radicale ce dégoût du monde qui transparaît déjà dans les Maximes et Réflexions sur la Comédie, en fixant, à la façon d'un ultime testament, le fond de la spiritualité, austère et sans compromis, de l'Aigle de Meaux.

02/2020

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Littérature étrangère

Sélection naturelle

Roman d'espionnage et d'action, Sélection naturelle est une sorte d'inventaire sociologique de la Russie de la dernière décennie du XXe siècle. Brossant de nombreux destins qui s'entrecroisent de manière inattendue et étrange, Alexandre Zviaguintsev nous donne un tableau saisissant de la société russe, à contre-courant des peintures habituelles, trop souvent formatées, à une époque cruciale de réformes et de bouleversements. Skif- un " héros de notre temps " -, ancien officier de l'Armée rouge, est un homme qui a été à rude école. Après des errances guerrières à travers l'Afghanistan et la Serbie, il revient chez lui et affronte la sombre réalité de son pays après la chute du mur de Berlin. L'URSS n'existe plus, la Russie de Boris Eltsine lui a succédé, et la situation qui y règne en 1996 le surprend et le choque à chaque pas. Hommes politiques véreux et incapables, businessmen louches, trafiquants éhontés, mafias multiformes, la nation tout entière paraît saisie d'une frénésie de pouvoir et d'argent. Dans cet univers qui a perdu tout sens moral, la " sélection naturelle " ne respecte pas les lois de Darwin, car ce ne sont pas les plus forts qui survivent, mais les plus vils. Le pays semble prêt à sombrer dans le chaos. Acteur du monde judiciaire et fin connaisseur des milieux criminels, Alexandre Zviaguintsev est, depuis de nombreuses années, en relation directe avec des affaires retentissantes en Russie ; à travers des héros bien réels, le lecteur découvre un monde dans lequel s'affrontent deux forces : des clans aspirant au pouvoir par tous les moyens, bons ou mauvais, et des hommes s'efforçant de trouver leur voie sans transgresser les lois du bien et de la justice.

06/2010

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Littérature érotique et sentim

Dirty Nasty Freaks Tome 1 : Dirty

C'est un tueur à gages exigeant, indécent, et il est déterminé à la faire sienne. Le visage d'un ange. Le corps d'un dieu. Un langage tellement cru qu'il pourrait faire rougir le diable lui-même... On peut acheter le temps de Fix Marcosa, mais ce n'est pas pour du sexe. Meurtriers, violeurs, délinquants : si vous ne respectez pas le code moral de Fix, vous aurez des problèmes. Le genre qui finit par une mort certaine. En tant que tueur à gages, Fix est habitué à la violence. Il est impitoyable. Acharné. C'est un sauvage, jusqu'au plus profond de son âme. Vous pouvez supplier. Vous pouvez implorer. Vous pouvez prier, mais ça ne servira à rien. Une fois qu'il est sur le pas de votre porte, il est déjà trop tard pour se repentir. Sera Lafferty connait bien la souffrance. Avec un père abusif et une soeur à charge, sa vie a été faite de sacrifices et de compromis. Dès qu'elle pose les yeux sur Felix "Fix" Marcosa, elle reconnaît la noirceur dans son regard et se fait la promesse de garder ses distances. Enfin, ça c'était avant de se retrouver coincée dans une chambre d'hôtel avec l'homme le plus sexy de la planète. Ajoutez à ça de la tequila et la tempête du siècle, et Sera se retrouve obnubilée par Marcosa. Elle sait qu'elle a fait une erreur. Elle sait qu'elle ferait mieux de s'enfuir. Mais lorsqu'elle voit de ses propres yeux l'assassin en pleine mission, elle comprend qu'il est déjà bien trop tard. Jetée à l'arrière de sa belle voiture noire, Sera se retrouve prise au piège, à bien des égards. Fix est dangereux. Il est exigeant, indécent, et surtout, il est déterminé à la faire sienne

09/2020

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Ouvrages généraux

La religieuse. un roman philosophique de Denis Diderot

La Religieuse par Denis Diderot La Religieuse est un roman-mémoires achevé vers 1780 par Denis Diderot, et publié à titre posthume, en 1796. En 1760, Diderot commence à composer un roman à partir d'une mystification. Pour faire revenir à Paris leur ami le marquis de Croismare, Diderot et quelques amis s'inspirent de faits réels et imaginent les lettres d'une religieuse sollicitant l'aide du marquis pour s'extraire du cloître où elle est retenue malgré elle. C'est en développant ces lettres que Diderot commence à composer le roman qui deviendra La Religieuse, sans toutefois achever le texte. Diderot reprend l'écriture de son roman en 1780, achève un état du texte et le laissera immédiatement diffuser en feuilleton dans la Correspondance littéraire entre 1780 et 1782. Le roman paraît sous forme imprimée en 1796, à titre posthume. Au 18ème siècle, une jeune fille nommée Suzanne Simonin est contrainte par ses parents de prononcer ses voeux au terme de son noviciat. En effet, pour de prétendues raisons financières, ceux-ci ont préféré enfermer leur fille au couvent. C'est en réalité parce qu'elle est une enfant illégitime et que sa mère espère ainsi expier sa faute de jeunesse. C'est dans la communauté des Clarisses de Longchamp qu'elle rencontre la supérieure de Moni. Celle-ci, une mystique, se lie d'amitié avec la jeune fille avant de mourir. La période de bonheur et de plénitude s'achève pour l'héroïne avec l'arrivée d'une nouvelle supérieure : Sainte-Christine. Au courant que Suzanne désire rompre ses voeux et que pour ce faire, elle a intenté un procès à la communauté, la supérieure opère un véritable harcèlement moral et physique sur Suzanne. L'infortunée subit de l'ensemble de la communauté, à l'instigation de la supérieure, une multitude d'humiliations physiques et morales...

11/2022

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Romans historiques

La rivière du pardon

Les jumeaux Constantin et Hyppolyte Schuster travaillent à l'usine De Dietrich, en Alsace, tout en poursuivant l'exploitation de la ferme familiale et d'un élevage de chevaux qu'ils ont hérités au décès de leurs parents. Mais la guerre de 1914 se profile et Constantin, qui ne veut pas combattre contre la France, choisit de déserter. Grâce à l'intervention de son patron, il est embauché chez Louis Renault, à Paris, laissant son frère seul et désespéré. Ce départ est un arrachement pour Hyppolyte qui tente de mettre fin à ses jours. Son grand-père l'accueille et lui apprend le métier de sourcier. Hyppolyte se reconstruit peu à peu et finit par rencontrer l'amour avec Madeleine, une femme du village voisin dont le mari, un homme violent, est parti au front. Constantin, lui, a coupé tout lien avec l'Alsace et mène une existence légère, multipliant les conquêtes féminines et les sorties dans les lieux à la mode de la capitale. Surtout, il se révèle un excellent chanteur et parfait sa voix grâce aux cours de chant que lui donne Jeanne Hatto, une cantatrice renommée qui devient sa maîtresse. Louis Renault propose au jeune homme de partir en tournée dans toute la France pour remonter le moral des troupes. Le succès est immédiat. La paix revenue, le chanteur retrouve enfin son frère à l'occasion d'un concert à Strasbourg. Mais la rencontre est douloureuse. Hyppolyte ne reconnaît plus son jumeau que le succès a perverti. Pourquoi s'intéresse-t-il soudain à la maison de leurs parents et insiste-t-il pour la vendre ? Ce retour au pays est-il intéressé ? Prévoyant, le grand-père a légué tous ses biens à Hyppolyte afin de lui assurer un avenir confortable. Mais la jalousie, sournoise, va faire son oeuvre. Dès lors, le drame est inévitable.

05/2014

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Philosophie

Liberté, égalité, fraternité. Sur le républicanisme français

Ecrire l'histoire de la devise républicaine, c'est faire de la contre-histoire. Il suffit de considérer les noms des principaux auteurs ou penseurs de la devise républicaine, Robespierre, Pierre Leroux, Louis Blanc, pour ne citer que quelques-uns de ceux qui seront étudiés dans ce livre, pour comprendre qu'ils ont été, dans des modalités certes diverses, allant de la pure et simple ignorance au mensonge ou à la moquerie et au dédain, destitués de leur paternité. Ceux qui croient que les idées n'ont pas d'effet dans l'histoire et que la manière de raconter le passé n'influe pas sur le présent et sur l'avenir se trompent. Je ne sais pas si elles dirigent le monde, mais il n'est pas surprenant de constater, sur la base de cette histoire falsifiée, que le républicanisme soit devenu en France une philosophie conservatrice, voire réactionnaire, servant à légitimer les intérêts des classes les plus favorisées et à entretenir l'image sépia d'une France qui n'a jamais existé. Si ce n'est pas surprenant, c'est toutefois désolant et inquiétant. En proposant ce livre sur la devise, j'ai voulu écrire une histoire de la doctrine républicaine française du point de vue des républicains eux-mêmes, c'est-à-dire de ceux qui se sont battus pour elle, plutôt que du point de vue de ceux qui l'ont combattue et ne s'y sont ralliés que lorsqu'elle avait vaincu. J'ai cherché à présenter cette doctrine telle qu'elle a été élaborée non par ceux qui voulaient occuper les places mais par ceux qui voulaient, quoi qu'il puisse leur en coûter, produire un effet moral et affirmer un idéal, celui de la République démocratique, sociale et laïque. V. P.

03/2018

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Philosophie

Spinoza, lecteur de Maïmonide. La question théologico-politique

Spinoza (1632-1677) parle toujours de Maïmonide (1135-1204) avec une extrême sévérité : sa propre certitude que la Bible ne contient aucune vérité d'ordre philosophique, mais seulement un contenu moral à destination des ignorants, se révèle incompatible avec l'œuvre d'un prédécesseur soucieux, au contraire, de montrer que, pour celui qui sait lire, la Bible a bel et bien un contenu philosophique. Pourtant, les questions de Maïmonide - à défaut de ses réponses - scandent l'œuvre théologico-politique de Spinoza. Ce livre cherche donc à dessiner la ligne théorique complexe qui, à la fois, unit et sépare Spinoza et Maïmonide. Il explique pourquoi le premier dut tenir à l'écart le second, en durcissant et en simplifiant à l'extrême ses positions afin de mieux se démarquer de lui. Si Maïmonide fut, en effet, une source indéniable de réflexion pour Spinoza, ce dernier refusa toujours, sans la moindre concession, sa tentative de " sauver " la Bible aux yeux des philosophes. Les questions examinées ici sont partagées, de façon conflictuelle, par les deux philosophes : la lecture de la Bible, les idées de Dieu et de sa Providence, la prophétie et la différence entre loi divine et loi humaine, les régimes politiques qui permettent de vivre en paix et enfin le désir de salut. Malgré sa détermination à exclure Maïmonide de son propre chemin d'analyse des liens entre théologie et philosophie, pour cause d'inutilité et de danger, l'œuvre de Spinoza trouve un éclairage important dans sa confrontation à celle de Maïmonide anxieux, pour son compte, de répondre aux perplexes de son temps, déchirés entre une sagesse issue de la Bible et une sagesse issue de la philosophie grecque. L'histoire de cette tension entre les deux sagesses caractérise la culture occidentale, ce livre en explore un moment décisif.

03/2006

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Littérature française

Quand l'arbre tombe

Une maison du Val de Loire. Un grand parc. Les arbres y tombent. Le maître de maison, un vieil homme, s'inquiète et écrit à sa fille. Elle vient aussitôt le rejoindre, sans oser se formuler que cet appel au secours sera peut-être le dernier. Ce père a été si puissant, si actif, si authentiquement admirable ! Et maintenant, en retraite, déparé de tous ses attributs sociaux, Paul va tenter de parler à Zélie, comme Zélie va tenter de parler à Paul. Demeure entre eux ce sentiment difficile à élucider, l'amour d'un père et d'une fille. Un face à face pudique, candide, parfois douloureux, se développe. De jour en jour, la faiblesse de Paul se révèle. De jour en jour, Zélie supporte avec peine de le voir faillir. Dans le parc qui s'effondre, le vieil homme et la jeune femme tentent de se dire ce qu'ils n'ont jamais osé se dire, retournant ensemble sous les frondaisons où, quinze ans plus tôt, ils n'ont pas pu empêcher leur fils et frère de mourir. Arrive un troisième personnage, Luc, qui bouleverse leurs retrouvailles. Il va mener Paul et Zélie à se confronter à leur histoire tragique. Qu'est-ce que l'amour d'une fille pour un père ? Qu'est-ce qu'un secret de famille enfoui ? Qu'est-ce qu'un homme une fois que sa vie touche à sa fin, est dépouillée du pouvoir, de l'aura sociale et de tout compte moral ? Une vie qui exprime son sens dans une ultime métamorphose ? Un roman d'une beauté simple et tragique, qui révèle toute la maturité littéraire d'Oriane Jeancourt Galignani. Une histoire universelle.

08/2022

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Monographies

Jérôme Bosch. L'oeuvre complet

Seuls vingt tableaux et huit dessins sont attribués avec certitude au peintre néerlandais Jérôme Bosch (vers 1450-1516). Pourtant, ses visions fantastiques ont fait de lui l'un des artistes les plus adulés de l'histoire. Plus de 500 ans après sa mort, ses oeuvres continuent d'inspirer chercheurs, artistes, designers et musiciens et son influence s'étend au nom de groupes de death metal et aux robes des créateurs. Ce livre donne accès à l'ensemble du monde obsédant de Bosch dans un format compact. A travers des reproductions en pleine page et des agrandissement soigneusement choisis nous sont dévoilées la richesse et l'étrangeté des inventions issues de l'imagination géniale, si ce n'est dérangeante, de l'artiste. On découvre ses créatures hybrides, ses scènes cauchemardesques, ainsi que le cadre religieux et moral et ses illustrations de proverbes et expressions de l'époque. Au fil de page, l'historien d'art et expert de Bosch Stefan Fischer révèle les thèmes et les influences les plus importantes qui irriguent ces chefs-d'oeuvre mystérieux et fascinants. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

07/2021

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Seinen/Homme

Timebomb Teacher Tome 1

Azusa Tsugumo rêve de devenir chercheuse dans une grande université publique, mais ses espoirs sont ruinés quand elle découvre que son mentor, le professeur qu'elle admire, s'est approprié les résultats de ses recherches. Dépitée, Azusa accepte un poste de professeur de chimie dans un lycée. La vie d'enseignante n'est pas facile. La jeune femme subit en effet les moqueries des élèves et endure le harcèlement moral de leurs parents, pourtant le plus dur est devant elle... Le jour où sa soeur Ruka, sa seule famille, disparaît mystérieusement, elle se lance alors à sa recherche mais découvre rapidement que des clans de yakuzas sont mêlés à cette disparition. Evidemment, Azusa devient leur cible ! Seule et démunie face à ces dangereux criminels, Azusa ne peut compter que sur ses connaissances en physique et chimie pour s'en sortir ! Yanagi Takakuchi est un jeune auteur qui a commencé sa carrière avec un one shot intitulé Magical Sister dans le shonen Jump+ en 2020. C'est finalement l'année d'après qu'il débute sa première série : Timebomb Teacher (Hara Hara Sensei en VO). Mettant en scène une jeune chercheuse qui voit son monde partir en lambeaux, cette série nous plonge dans une spirale infernale. Face à son envie de retrouver sa soeur, elle doit prendre son courage à deux mains pour s'opposer à des criminels de la pire espèce. Jouant autant sur l'enquête qui entoure cette disparition que sur l'action qui en découle, ce titre en 4 tomes nous délivre une histoire haletante qui ne cesse de monter en puissance. Quand une prof de chimie décide de prendre les choses en main, cela fait forcément des étincelles !

04/2023

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Art roman

Le masculin et le féminin sacrés dans les églises romanes

Le thème du masculin et du féminin est l'un de ceux qui ont fait le plus l'objet d'études et de travaux divers dans la littérature mondiale. Pourtant, peu de gens savent que c'est l'un des thèmes les plus importants de l'art roman et que, par ailleurs, ce dernier y est traité dans l'iconographie de la manière la plus directe, sans tabous ni complexes. Malgré cela, on trouve relativement peu d'ouvrages sur ce sujet qui, lorsqu'il n'est pas simplement ignoré, semble avoir été considéré comme tout à fait accessoire. Et cela sans doute pour plusieurs raisons : d'abord, on ne conçoit pas que puissent exister des images érotiques dans des églises, et surtout au Moyen Age ! Mais comme elles existent quand même, malgré les mutilations opérées dans certains édifices au cours des siècles, soit on adopte une attitude de déni, soit on dit qu'elles sont issues de "rites païens", car un chrétien, bien sûr, ne saurait représenter ni évoquer ouvertement le sexe. Cette sorte d'"explication" ne peut se comprendre que si l'on oublie le contexte historique, philosophique, moral et religieux qui a vu naître ces images. C'est pourquoi il est indispensable, si l'on veut donner sens à ces "mystères", d'aller à la recherche des sources qui ont permis à cet art de naître et de se développer. A côté du message officiel et orthodoxe de l'Eglise, on se rend compte qu'il en existe un autre, plusieurs autres, issus de sources diverses et variées, appartenant à un fond commun préchrétien et dont on peut retrouver les traces dans les civilisations archaïques méditerranéennes, principalement cananéenne, sumérienne, babylonienne, égyptienne et indienne. L'influence des Arabes dans la transmission de ces rites et traditions par l'Espagne a été prépondérante.

07/2021

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Magnétisme

La magie dévoilée ou Principes de Science Occulte Suivi du Manuel de l'étudiant magnétiseur

" Mais que suis-je moi-même, pour vous parler ainsi ? Rien ou presque rien ; mon intelligence a seulement saisi un rayon de la vérité, et cela me suffit, je n'ai nul besoin d'autre chose. Je ne demande rien et n'envie rien aux hommes. En éclairer quelques-uns est ma seule envie. Franchissant la limite tracée aux connaissances humaines, nous pénétrons aujourd'hui dans le domaine moral, et les fruits que nous en rapportons n'ont point parmi vous leurs pareils. Nous pouvons donc enfin, saisissant l'homme en lui-même, faire apparaître dans tout son jour la merveilleuse faculté dont la nature l'a doué ; montrer à tous sa divine essence, et révéler un nouveau monde. Magie ! Magie ! Viens étonner et confondre tant d'esprits forts, gens pleins d'orgueil et de vanité, qui ont conservé les préjugés de leur enfance, et qui pensent être arrivés dans le vrai des choses, tandis qu'ils n'ont point dépassé la porte du sanctuaire où se trouve renfermée la vérité ils semblent frappés de vertige, et sont pour nous comme ces aveugles-nés à qui on parle de la lumière du jour, des beautés de la nature qu'elle nous laisse apercevoir et de ses brillantes couleurs qui charment tant la vue ; ils ne peuvent comprendre, et restent froids à la description de ces beautés. Je donne l'outil, l'agent ; je montre le chemin, j'y place le lecteur, afin qu'il n'ait plus qu'à marcher. Je sais que les bons seront timides, que les êtres sans scrupules avanceront hardiment, sans redouter aucune conséquence, sans reculer devant un châtiment. L'agent de toutes les merveilles, de tous les miracles, de la vie, de la mort ; le principe de toutes choses, enfin, est désormais à la disposition de l'homme. " Baron du Potet. Paris, 15 août 1852.

09/2023

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Humour

Dictionnaire absurde. Absurdité raisonnée vaut bien raisonnement erroné

Partant de la définition officielle de chaque mot de ce petit dictionnaire, l'auteur en propose une interprétation satirique, poétique, absurde... humoristique. C'est son absurdité raisonnée. Cette vision humoristique se met parfois en concurrence avec les définitions académiques, rabat-joie, bien-pensantes... mais, selon l'auteur, gentiment dépassées. C'est le raisonnement erroné. Après une âpre lutte intellectuelle, une profonde introspection dans son cerveau reptilien, faisant appel à son moi... son surmoi... son ça... il en a conclu, au détriment de sa modestie légendaire, que sa propre vision humoristique valait bien la vision morne des empêcheurs de rire en rond. (elle vaut même peut-être mieux pour le moral des lecteurs) Des preuves s'il en fallait ? Ce dictionnaire absurde en est bourré. Ce dédain injuste du cheval aristocratique envers son cousin de province, l'âne... qui tient sa revanche. La bêtise à Cambrai qui enrichit plus que l'intelligence. Dénonciation de l'incompréhensible mépris envers le Cirque. La célèbre contrepèterie sur l'abbé Dubois. Cette "enfantophobie" égoïste qui fait dégringoler les courbes de natalité. La frustration qui a remplacé le rire en tant que "propre de l'homme" . Nos ancêtres qui ne seraient plus les Gaulois... mais alors qui ? Le H aspiré, stigmatisé, qui aspire à retrouver sa légitime place dans l'alphabet. Création de la méthode du BOUC pour conserver le contrôle de l'Intelligence Artificielle. Les maximes de bon sens populaire de mon ami. Les paradoxes sociétaux insolites. Et cerise sur le gâteau, les questions angoissantes existentielles que se pose chacun d'entre nous. Sauriez-vous répondre à celles-ci ? Un duel au pistolet peut-il être qualifié d'échange épistolaire ? Doit-on appeler les "paparazzis" femmes, les mamarazzis ? Comment faire entrer de l'eau plate dans une bouteille ronde ? Etc. Si vous avez les réponses, vous contribuerez à l'éducation de l'humanité.

09/2021

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Histoire du protestantisme

Revue d'Histoire du Protestantisme N° 3/2023 : Pouvoirs et institutions dans les protestantismes européens (vers 1840 - vers 1900)

SOMMAIRE - Articles - Pouvoirs et institutions dans les protestantismes européens (vers 1840 - vers 1900) - P. HARISMENDY, "Le gouvernement des Eglises dans l'Europe protestante au XIXe siècle : un moyen efficace d'arbitrer les dilemmes ? " - Le monopole réagencé des Eglises-Peuple - E. SIDENVALL, "Un luthéranisme en transition : Suède, 1840-1900" ; P. MARKKOLA, "Le luthéranisme en Finlande : entre religion d'Etat et Eglise du Peuple" ; S. BARAL, "Devenir italienne : l'Eglise évangélique vaudoise de la Restauration à la Belle Epoque" - Acteurs et dramaturgie de la scène ecclésiologique - M. FRIEDRICH, "Power, Institutions and Factions in German Protestantism" ; B. REYMOND, "Déchirures ecclésiastiques dans le Canton de Vaud au XIXe siècle" ; T. -E. KRIJGER, "The Reformation that Failed to Occur : Liberal Protestantism as an Organised Movement in the Netherlands (c. 1860 - c. 1920)" - Libertés religieuses et incidences organisationnelles - K. E. LARSEN, "Freedom of Religion but with Exceptions. Opportunities and Difficulties for non-Lutherans in Denmark, 1840-1900" ; S. SCHOLL, "Sortir du calvinisme d'Etat au XIXe siècle : les clivages genevois" ; G. LLOYD, "Forces et faiblesses du protestantisme gallois (1840-1900)" ; H. LANUSSE-CAZALE, "Le contrôle de la chaire par les institutions représentatives dans les Eglises protestantes du Sud aquitain (vers 1840 - vers 1905)" - Par où se réajustent les normes - J. BECKER, "Hiérarchie et obéissance dans les missions protestantes allemandes au XIXe siècle : le cas de la Mission de Bâle en Inde (1830-1870)" ; C. GROSSE, "Une polémique en sourdine : l'introduction d'une liturgie funèbre dans les Eglises réformées francophones au XIXe siècle" ; P. -Y. KIRSCHLEGER, "Les évangéliques de Provence et Bas-Languedoc, pionniers de la réorganisation synodale en France (1879-1896)" ; M. MAZET, "Les débats dans les synodes réformés particuliers des 17e, 18e et 19e circonscriptions (Basse Ardèche, Haute Ardèche - Haute Loire et Drôme) entre 1879 et 1905" - Assemblée Générale - I. SABATIER, "Rapport moral annuel pour l'année 2022" - Comptes rendus.

07/2023

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Economie

Mondes et places du marché en Méditerranée. Formes sociales et spatiales de l'échange

Des souks aux mails, des boutiques au marché de rue, du moussera au supermarché, les textes réunis ici explorent ces lieux urbains de l'échange dans cet espace euro-méditerranéen où le commerce s'est érigé depuis l'Antiquité en " art de faire " et jusqu'à se confondre avec toute forme économique lorsque ces lieux, de Constantinople à Tanger, furent l'échelle du monde. Loin cependant d'y voir un archaïsme, ces textes témoignent d'abord de la permanence de la " place du marché " dans les mondes méditerranéens, sous toutes ses modalités, des plus banales et fragiles aux plus stables, mais plus encore de la vitalité des méthodes d'échange commercial que la place met en scène : celle des commerces vernaculaires en leur forme " traditionnelle " dans les plus modernes quartiers " informels ", celle du marché de rue et des boutiques dès que la guerre perd ses droits dans la ville, de la logique du khan sous les apparences du mal !, et plus généralement de la capacité des mondes sociaux les plus fragiles à prendre part au concert moderne des convoitises. La vitalité du commerce apparaît alors non pas seulement comme une résistance d'arrière-garde, mais comme une force expérimentale et créatrice toujours recommencée. N'est-ce pas le commerce d'ailleurs qui pointe en premier sur l'espace public après les guerres et le chaos, poussant d'en bas, sur les décombres des totalitarismes, vitalité toujours urbaine, toujours citadine ? S'il est question ici surtout d'ethnographie de ces univers commerciaux, souvent méprisés ou stigmatisés, vécus et pensés comme symboles de désordre, urbain et moral, il est aussi question d'économie politique, de cette " économie politique du bazar " dont Clifford Geertz a initié l'analyse, et qui garde dans nos sociétés une place toujours tout à la fois encombrante et discrète.

12/2010

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Sciences politiques

La valeur néolibérale de l'humain. Capitalisme et biopolitique à l'ère pandémique

Que valent nos vies pour un gouvernement néolibéral ? Comme nous l'a enseigné Michel Foucault, le néolibéralisme est un "art de gouverner" . Fondé sur le "régime de vérité" du marché, cette gouvernementalité nous incite à normaliser et moraliser nos vies et nos actions pour les consacrer à l'accumulation d'un capital (économique, social, culturel, symbolique). Le néolibéralisme nous a imposé une "raison du monde" biopolitique qui, par les logiques d'un utilitarisme radical fondées sur la compétition, la responsabilité individuelle, les inégalités économiques et l'empire universel de la valeur, n'hésite pas à mettre en balance des vies humaines et des opportunités de profit. Dans l'ordre néolibéral, la question de la valeur de la vie humaine se posait déjà avant la pandémie du Covid-19 ; elle se pose aujourd'hui avec d'autant plus d'acuité. Plus récemment, les gouvernements néolibéraux ont volontiers recouru à des programmes politiques néo-conservateurs autoritaires qui promeuvent une politique de destruction des Communs assortie d'une politique de mort (nécropolitique) eu égard aux populations ou groupes sociaux jugés inutiles ou excédentaires dans le projet néolibéral, normalisateur et moral. C'est pourquoi nous assistons aujourd'hui, dans le champ politique, à des affrontements qui opposent radicalement les identités, les nations, les religions, et les modes de vie. Ces affrontements mettent en scène une véritable "guerre civile mondiale" , dont la violence est ressentie partout et par tous, et dans le cadre de laquelle les groupes hégémoniques proposent que soient neutralisées ou éliminées les vies de ceux et celles qui constituent des obstacles pour la mise en oeuvre de leur projet politique. L'objectif de ce livre est donc de mettre en perspective des réflexions interdisciplinaires critiques sur le problème de la valeur de l'être humain dans un ordre capitaliste néolibéral et bio-nécro-politique.

06/2022

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Littérature française

A Mimie avec notre amour et notre gratitude

Dans "Laisse braire" , le premier roman de Cyrielle Marais, les règlements de comptes avaient la vedette, la narratrice et personnage principal, se battait dans un harcèlement moral aux multiples visages, pour tenter de se construire ; son seul soutient et complice, sa mère. Dans ce deuxième épisode, celle-ci vient de mourir laissant sa fille adorée totalement démunie, en voie de clochardisation. Depuis cinq ans, elles s'étaient réfugiées toutes les deux dans un quartier tranquille, après avoir fuit la haine d'un voisinage qui répandait sur leur quotidien un vent malsain. Et là, c'est simplement le temps qui joue son rôle de guillotine. La mort frappe les animaux et la doyenne, celle qui était la force, l'amour, et... le porte-monnaie. Nelly se retrouve seule sans avoir prévu son futur ni même son présent. Son équilibre s'effondre ; déchirée entre le désir de survivre et un immense chagrin, la narratrice n'a plus que les mots tapés sur le clavier pour ne pas sombrer dans une effroyable solitude de l'âme. Son talent semble éteint. Sa priorité est de trouver une piaule pour elle et la chienne avant la rue. Son idée fixe, lancinante, répétitive en un refrain angoissant, est d'abolir l'absence en revivant mentalement la sécurité d'un passé récent. Ce qui la maintient hors de l'eau, c'est aussi la volonté de rendre hommage à sa mère et à l'amour indéfectible qui les unissaient. Nelly en profite pour prouver qu'on peut soutenir des parents en fin de vie sans déchoir. Alors elle noircit du papier. Mais l'écriture peut-elle tuer le silence, peut-elle tuer la mort ? Ce livre est aussi un subtil plaidoyer contre les maisons de retraite.

02/2018

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Littérature française

La religieuse

La Religieuse par Denis Diderot La Religieuse est un roman-mémoires achevé vers 1780 par Denis Diderot, et publié à titre posthume, en 1796. En 1760, Diderot commence à composer un roman à partir d'une mystification. Pour faire revenir à Paris leur ami le marquis de Croismare, Diderot et quelques amis s'inspirent de faits réels et imaginent les lettres d'une religieuse sollicitant l'aide du marquis pour s'extraire du cloître où elle est retenue malgré elle. C'est en développant ces lettres que Diderot commence à composer le roman qui deviendra La Religieuse, sans toutefois achever le texte. Diderot reprend l'écriture de son roman en 1780, achève un état du texte et le laissera immédiatement diffuser en feuilleton dans la Correspondance littéraire entre 1780 et 1782. Le roman paraît sous forme imprimée en 1796, à titre posthume. Au 18ème siècle, une jeune fille nommée Suzanne Simonin est contrainte par ses parents de prononcer ses voeux au terme de son noviciat. En effet, pour de prétendues raisons financières, ceux-ci ont préféré enfermer leur fille au couvent. C'est en réalité parce qu'elle est une enfant illégitime et que sa mère espère ainsi expier sa faute de jeunesse. C'est dans la communauté des Clarisses de Longchamp qu'elle rencontre la supérieure de Moni. Celle-ci, une mystique, se lie d'amitié avec la jeune fille avant de mourir. La période de bonheur et de plénitude s'achève pour l'héroïne avec l'arrivée d'une nouvelle supérieure : Sainte-Christine. Au courant que Suzanne désire rompre ses voeux et que pour ce faire, elle a intenté un procès à la communauté, la supérieure opère un véritable harcèlement moral et physique sur Suzanne. L'infortunée subit de l'ensemble de la communauté, à l'instigation de la supérieure, une multitude d'humiliations physiques et morales...

10/2022

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Histoire internationale

La Crimée blanche du général Wrangel (1920)

Entre avril et novembre 1920, le général Piotr Nikolaïevitch Wrangel fut le chef suprême civil et militaire du dernier gouvernement blanc qui, en Crimée, s'opposait à l'avancée inéluctable de l'Armée rouge. L'Etat créé par Wrangel avait tenté de survivre à une époque qui lui était peu favorable. Il appelait la paysannerie russe à lutter à ses côtés, alors que celle-ci rêvait à une vie paisible après trois années de révolution et de guerre civile. Les pays européens, sortis épuisés de la Première Guerre mondiale, cherchaient à éviter tout ce qui aurait pu les replonger dans une aventure militaire. Wrangel continuait à faire la guerre alors qu'en Europe on ne parlait que de paix. Il refusait tout compromis avec les bolcheviques, alors que le gouvernement britannique tentait d'établir des relations commerciales avec l'Etat soviétique. Cependant, le bilan du général Wrangel reste exceptionnel. Il a redonné le moral et une discipline à ses troupes, les transformant en une véritable armée. Il a mené avec succès une réforme paysanne remarquable et une refonte des institutions locales réfléchie et équilibrée. Il a assuré le ravitaillement à une Crimée surpeuplée, saturée de réfugiés civils et militaires. Il a obtenu la reconnaissance de facto de son gouvernement par la France. Et enfin, et c'est probablement son plus grand exploit, il a réussi, alors que tout semblait perdu, à organiser l'évacuation de près de 150000 civils et militaires, qui lui avaient confié leur existence. Ils ont pu ainsi échapper aux massacres de masse qui se sont déchaînés en Crimée après l'arrivée des bolcheviques et trouver refuge dans cet "exil", dont ils constitueront l'élément le plus caractéristique.

03/2014

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Sciences historiques

Occupation, épuration, reconstruction. Le monde de l'entreprise au Havre (1940-1950)

Dès l'été 1940, les entreprises havraises sont contraintes de répondre aux commandes des autorités allemandes. Métallurgie, construction navale, bâtiment et travaux publics, commerce et artisanat : plusieurs dizaines d'unités productives sont mises au service de l'occupant. Bientôt, une main d'oeuvre importante sera conduite vers les chantiers du mur de l'Atlantique ou vers les usines en Allemagne. Le Havre est un bon observatoire de l'économie d'occupation en France. La micro-histoire d'entreprise et les archives de l'épuration révèlent la coexistence, ici comme ailleurs dans la France occupée, des adaptations à la contrainte, des conduites zélées et des attitudes de résistance. Comment les milieux patronaux et le monde syndical ont-ils accueilli les initiatives de Vichy qui incitaient le monde de l'entreprise à se soumettre aux volontés de l'occupant? Quelle a été l'ampleur de l'aryanisation des entreprises? Loin du jugement moral rétrospectif, ce livre propose une lecture des situations et un bilan de la collaboration économique. Avec la Libération et le retour de la République, vient l'heure de l'épuration. ' II s'agit de sanctionner "ceux qui ont favorisé les desseins de l'ennemi ". Est-il vrai, comme on le dit parfois, que seuls les "lampistes" ont payé? Quelles sanctions ont été appliquées? Les entreprises utiles à la reconstruction ont-elles été relativement épargnées comme ce fut le cas dans d'autres villes ? La reconstruction urbaine et portuaire et la reconstitution des entreprises sinistrées se sont-elles effectuées au même rythme ? Aujourd'hui, le souvenir de la tragédie du bombardement allié de septembre 1944 et la célébration du patrimoine de la reconstruction ne font-ils pas écran, dans l'imaginaire du Havre, aux réalités de l'Occupation et de la sortie de guerre ?

12/2012

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Sciences historiques

Histoire des peuples résilients. Tome 2, Confiance et défiance (XVIe-XXIe siècle)

Au XVIe siècle, sous couvert d'arguties théologiques, on déclara le meilleur de la bourgeoisie persona non grata, non pour défendre l'ortho doxie religieuse, mais parce qu'il y allait de l'intérêt supérieur de l'Etat, de cet Etat qui prenait le relais des villes-républiques, de cet Etat lointain dont on commençait déjà à se défier. Si des hommes prirent alors le parti de l'exil, professant leur foi réformée, ce fut parce qu'il leur fallait à nouveau se sauver – tels ces ancêtres qui, mille ans plus tôt, firent preuve de résilience en fuyant ensemble un monde encore sous le choc des invasions barbares. Les premiers s'étaient jetés dans une lagune insalubre ; les derniers, à leur façon, en firent autant en se précipitant dans une Eglise qui, curieusement, par la voie de l'admission communautaire, les rappelait à leurs origines. L'histoire se répétait – se continuait, tout aussi collective. Moins qu'une nouvelle manière de pensée, le christianisme réformé entretint de ce moment le capitalisme médiéval dans sa dimension sociétaire. En renouant avec la théorie du contrat – le contrat moral que concluaient les marchands du Xe siècle qui se formaient en caravanes –, l'Angleterre puritaine puis l'Amérique des Pères pèlerins s'inscrivirent dans la tradition de ces communautés qui, à la surprise générale, prospéraient au-delà de tout ce que l'on pouvait imaginer, à l'avantage de cette confiance que procure l'appartenance à une communauté d'élection. Dans ce second tome, l'histoire des peuples résilients dit aussi ce que – privées d'une aventure commune – l'Inde des castes et l'Italie du Mezzogiorno ne furent pas ; ce que – par esprit de défiance – l'Amérique des temps modernes pourrait ne plus être.

07/2012

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Romans historiques

Pasquale Paoli ou La déroute de Pontenovo. Récit corse du XVIIIe siècle

Monumental dans son projet et dans sa réalisation (1000 pages pour la première édition en un seul volume, 1860), le Pasquale Paoli de Guerrazzi s'inspire de l'expérience corse de lutte contre la tyrannie et exalte les vertus de démocratie et le sursaut moral sur lesquels il base son idéal politique. Les premières pages opposent d'ailleurs les figures de Paoli et de Bonaparte, tous deux insulaires, mais qualifiés, l'un d'homme de marbre et l'autre d'homme de bronze… l'un prit le pouvoir pour l'amour de sa patrie, l'autre pour son propre compte. Le roman est une fresque dans le sens où, basé entre autres sur une histoire de la Corse restée inachevée qui lui avait été confiée par les frères Gregori, il retrace les grandes heures, non seulement des quelques années d'indépendance paolienne (1755- 1768) mais aussi l'ensemble de l'histoire de l'île. Le prétexte romanesque est la venue dans l’île, fait historique bien connu, de James Boswell, future grande figure des lettres britanniques, poussé à rencontrer Paoli par Jean-Jacques Rousseau (lui-même fut sollicité par les Corses pour rédiger leur constitution « démocratique »). Sur les traces du Signore Boswell, le lecteur traverse l'île et apprend à la connaître, elle, ses habitants, ses moeurs et surtout… à aimer la patrie et la liberté ! Car le propos de Guerrazzi est d'éveiller les consciences chez les lecteurs transalpins, lui qui est réduit à l'exil dans l'île (il fut condamné à 15 années de prison pour avoir été, en 1849, un éphémère « dictateur » de Toscane… ). Un roman enlevé et profond dans la veine des grands romans classiques italiens, ici dans sa toute première traduction française.

02/2012

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Pédagogie

La manipulation des enfants par la télévision et par l'ordinateur

Notre vie se déroule sous l'influence de la télévision et de l'ordinateur. L'imprégnation que nous subissons depuis l'enfance provoque comme une confusion entre la vie réelle et les images. Elle fait de nous des conformistes qui ignorent les influences qu'ils reçoivent. Être comme tout le monde, c'est le modèle qu'on nous impose; penser qu'on est original, c'est la croyance qu'on nous suggère. Or plus d'un enfant sur deux dispose librement, dans sa chambre, d'un poste de télévision, ainsi que d'un ordinateur et de jeux vidéo. Les enfants, plus réceptifs aux influences, sont ainsi soumis à un véritable bombardement émotionnel. Sous l'effet des productions violentes, la barbarie exhibée fait des émules. Les jeux vidéo complètent ces influences barbares par une mise en œuvre de ces actes violents qu'ils suggèrent. Ils permettent ainsi un véritable "passage à l'acte" fictif. Car l'accoutumance au spectacle quotidien de ces mises en scène peut dévoyer la compassion en cruauté, comme en témoigne l'inquiétante augmentation des actes nuisibles. L'inquiétante virtuosité dont témoignent les enfants jeunes dans l'exploitation de toutes les possibilités offertes par l'ordinateur initie précocement les contacts les plus dangereux. Face aux agressions devant lesquelles l'enfant au foyer est trop souvent livré à lui-même, l'école révèle une impuissance totale dont témoigne l'abandon éducatif et moral des enfants. La porosité de l'école aux influences des manipulateurs professionnels la rend inapte à instruire et à protéger les enfants. La Manipulation des enfants tente de faire prendre conscience du problème extrêmement préoccupant que posent la télévision et l'ordinateur au foyer, face à des parents aussi démunis et largement inconscients que leur enfants.

06/2008

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Pléiades

Oeuvres complètes

"Pour la première fois en France, la Pléiade réunit en un volume toutes les oeuvres littéraires et théâtrales de Gogol et, parmi le reste de ses écrits, tout ce qui est essentiel pour suivre ou illustrer l'évolution si singulière de l'auteur - de la satire à l'apostolat et du rire au "mysticisme" - et pour en mettre en évidence la continuité, sans recourir nécessairement ou uniquement à des interprétations pathologiques, apocalyptiques ou gratuitement psychanalytiques. Gogol, en tant que père de la nouvelle, du roman et du théâtre russes tels qu'ils se sont imposés après lui dans la littérature universelle, est assez bien connu par de nombreuses traductions (entre lesquelles on n'a eu que la peine de choisir quand on n'a pas eu recours, notamment pour le cycle ukrainien, à des traductions nouvelles). Le Gogol seconde manière, celui du "grand dessein", avec ses ambitions religieuses de réformateur moral de son pays, est beaucoup moins connu : ce sont des traductions inédites que celles des Passages choisis de ma correspondance et de la Confession d'un auteur par José Johannet. Entre ces deux Gogol de style si différent, il y a une profonde mais émouvante unité : c'est elle qui ressort, d'une étape à l'autre, de la composition chronologique et progressive de ce volume. Pour l'illustrer, on s'est référé avant tout au témoignage de l'auteur lui-même dans ses lettres privées, accessoirement au témoignage de ses contemporains, par d'abondantes citations pour lesquelles ont été, à dessein, largement développées la Chronologie et les Notes. C'est ainsi un portrait global et mobile de l'homme et de son oeuvre - rigoureusement inséparables dans son cas, ou plutôt de plus en plus étroitement liés jusqu'au drame final qui les sépare, - une véritable somme du phénomène Gogol, qu'offre ce volume". Michel Aucouturier, 1966.

05/2005

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Romans historiques

Les héritiers du secret

Dans la nuit du 15 au 16 mars 1244, tandis que les soldats royaux cernent la forteresse de Montségur, haut lieu cathare, quatre hommes s'évadent. Leur mission : récupérer le trésor caché dans la montagne et le convoyer en lieu sûr, la Lombardie où se sont réfugiés de nombreux "Croyants". L'opération réussit et les quatre évadés échappent ainsi au bûcher de l'Inquisition. Qui peut prouver que cette belle et véridique histoire de deux mondes, " l'un visible, l'autre invisible " n'a pas eu de suite ? Une jeune femme, Corba, et trois jeunes hommes, Hugo, Laurent et Pietro se rencontrent en 1960. Ils viennent d'avoir dix-huit ans. Ils découvrent qu'ils sont tous nés le même jour. Au delà de cette coïncidence, ils sont surtout frappés par des phrases, des comportements, des modes de pensée qu'ils croyaient réservés à leur propre famille seulement. Ces signes de connivence sont d'autant plus étonnants qu'ils n'ont aucun lien de parenté ni d'origine, venant de Rhénanie, du Milanais, de Provence ou du Languedoc. C'est un secret qui les unit, un héritage moral. Nos héros, rejoints par d'autres amis, forment une bande "à la vie" et affrontent de multiples aventures liées aux événements des années 60 : la guerre d'Algérie, la Guerre froide, la construction du mur de Berlin, la reconstitution des mouvements fascistes... Ils déjouent complots et conspirations, luttant contre tous les intégrismes, vivant pleinement leur jeunesse, leur sexualité libre et sans contrainte, leur amitié. A travers cette fresque romanesque, on redécouvre les combats et les engagements, les valeurs et le bonheur de vivre de la jeunesse de cette époque : l'histoire continue.

04/1999

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Développement durable-Ecologie

C'est bon pour la planète ! Pour un nouvel art de vivre

" C'est bon pour la planète! " lance souvent la star de la météo sur TF1 après avoir prodigué un conseil pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et lutter contre le réchauffement climatique. La source de son engagement ? " Je suis une mère de famille qui habite cette planète, et qui aimerait la laisser en bon état à ses enfants. Je ne conçois pas qu'on puisse se dire: 'Après moi, le déluge...'". Guide enjoué mais rigoureux d'un nouvel art de vivre respectueux de l'environnement, C'est bon pour la planète! est une " boîte à idées " truffée d'infos, d'adresses, de conseils pratiques. Il traite non seulement des petits gestes de la vie quotidienne, mais aussi des choix importants auxquels sont confrontées les familles, et de la façon dont nos habitudes et nos automatismes ont un impact durable à la fois sur notre quotidien et sur l'écosystème clans lequel nous vivons et vivront nos enfants. Une pleine conscience des enjeux et des alternatives, plaide Evelyne Dhéliat, contribuera à améliorer l'un et l'autre, qu'il s'agisse de: choisir un lieu de résidence, faire construire, rénover; partir en vacances, voyager pour affaires, choisir un mode de transport, un véhicule; faire son marché, jardiner... Pas question de vivre l'impératif écologique comme une contrainte, et encore moins comme un sacrifice! plaide Evelyne Dhéliat avec l'optimisme et la tonicité qu'on lui connaît. Il existe des solutions propres, économiques et durables qui ne se contentent pas de donner bonne conscience, mais apportent un plaisir, une sécurité et un confort accrus. Elles peuvent être mises en œuvre par les particuliers comice par les entreprises et les collectivités territoriales. Ce qui est bon pour la planète est bon aussi pour le porte-monnaie... et pour le moral!

10/2007

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Critique littéraire

Jean de La Fontaine

Singulier paradoxe : notre grand fabuliste, l'auteur qui a introduit et répandu en France le seul genre moral qui ait eu un succès populaire, a vécu et écrit en marginal. Marié et père d'un enfant, il a laissé sa femme en province pour aller mener joyeuse vie de célibataire à Paris. Né dans une famille aisée avec terres, rentes et charges dans les Eaux et Forêts, il n'a plus rien quand il meurt chez les d'Hervart qui lui assurent le vivre et le couvert. Il a tout perdu dans le vin, le jeu et l'amour vénal. Il aurait voulu être un grand poète. Il écrit pour Foucquet des poésies de circonstance qui le font connaître dans le monde, mais ne lui assurent pas la vraie gloire. Toute sa vie, il restera frustré de n'avoir pas réussi, malgré plusieurs essais, une oeuvre qui l'aurait rendu digne de figurer dans l'Art poétique. Ses Contes, en 1665, lui apportent, à quarante-quatre ans, un foudroyant premier succès. Ils font scandale. Le voilà classé parmi les libertins. Malgré les Fables, le roi a du mal à accepter son élection tardive à l'Académie française. Il doit promettre de se ranger. Il n'écrira plus guère. Il ne se range pas. Il fréquente de grands seigneurs non conformistes. Il reste un esprit libre, un auteur inclassable. La maladie le convertit. Il doit renier ses contes pour recevoir les derniers sacrements. On est tout surpris à sa mort de trouver chez lui des instruments dont il se punissait de ses fautes passées. Nul n'a plus que lui parlé de soi en un siècle où le moi est haïssable. Nul pourtant n'est plus mystérieux. Cette biographie perce son secret sous le masque des fausses confidences.

03/1995