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Emilie Vagner

Extraits

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Histoire internationale

Auschwitz, l'horreur par ceux qui l'ont créée

Le 27 janvier 1945, l'armée soviétique libérait le camp d'Auschwitz. Soixante-quinze ans après, cet ouvrage reste un des quelques livres essentiels sur le sujet. Rudolf Höss a été pendu à Auschwitz en exécution du jugement du 4 avril 1947. C'est au cours de sa détention à la prison de Cracovie, et dans l'attente du procès, que l'ancien commandant du camp d'Auschwitz a rédigé cette autobiographie sur le conseil de ses avocats et des personnalités polonaises chargées de l'enquête sur les crimes de guerre nazis en Pologne. Conçu dans un but de justification personnelle, mais avec le souci d'atténuer la responsabilité de son auteur en colorant le mieux possible son comportement, celui de ses égaux et des grands chefs SS, ce document projette une lumière accablante sur la genèse et l'évolution de la Solution finale et du système concentrationnaire. Cet ouvrage rassemble de façon inédite trois documents dont les auteurs ne sont autres que des SS en fonction au camp d'extermination d'Auschwitz. Le premier est une partie des mémoires de Rudolf Höss, commandant du camp, mémoires qu'il rédigea en prison en attendant d'être jugé à Nuremberg et qui constituent le témoignage le plus complet sur le fonctionnement du camp d'Auschwitz. Son système d'extermination, ainsi vu par un haut responsable nazi, est décrit avec une minutie insoutenable... Vient ensuite le "Journal" de Johann Kremer, médecin du camp. Ce texte a été rédigé au jour le jour durant le conflit. Constitué principalement de notes personnelles, il expose les différentes expériences inhumaines auxquelles étaient soumis les prisonniers. Le troisième document est un mémorandum de Pery Broad, gardien du camp avant d'être nommé fonctionnaire de La Politische Abteilung, la Gestapo du camp. Après La guerre, sachant qu'il n'échapperait pas à la justice, Pery Broad se constitua prisonnier auprès d'un officier britannique. Espérant gagner les faveurs ou la clémence des vainqueurs, il décrit dans un manuscrit toutes les horreurs commises durant l'exercice de ses fonctions au camp. Un ouvrage qui entraine le lecteur dans un voyage au bout de L'enfer et qui permet de comprendre que la "Solution finale" était un processus planifié, organisé et réalisé par chacun de ses acteurs, chacun dans son secteur et chacun à La mesure de ses fonctions et de ses compétences.

01/2020

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Sports

Danbé

Une petite fille immigrée grandie heureuse à Ménilmontant, frappée par une série de deuils familiaux, devient championne de boxe puis étudiante à Sciences Po : le parcours hors du commun d’Aya, raconté avec force et justesse par Marie Desplechin. Danbé est le résultat d’une longue conversation entre Aya Cissoko et Marie Desplechin. Quand elles se sont rencontrées chez des amis communs, le projet d’écrire une « vie d’Aya » était déjà ancien ; Aya en avait posé les grandes lignes sur le papier. Il pouvait sembler curieux, voire prématuré, de se lancer dans un récit autobiographique, quand son auteur avait tout juste une petite trentaine d’années. Mais son destin à la fois exemplaire et particulier justifiait la démarche. Fille de parents maliens venus d’un village pour s’installer à Paris, Aya connaît les conditions de vie difficiles d’une famille pauvre et déracinée. Sa petite enfance, pourtant habitée de souvenirs délicieux, prend fin dans l’incendie de l’immeuble de Ménilmontant où les Cissoko se sont installés. Aya perd son père et sa petite sœur. Moins d’un an plus tard, c’est son petit frère qui meurt brutalement, d’une méningite. Sa mère se retrouve seule avec les deux aînés, mais elle tient tête à sa famille qui lui demande de rentrer au Mali et décide de rester en France. Elle souffre d’une insuffisance rénale, qui lui vaudra dans les années qui viennent deux greffes de rein. Il en faut moins pour détruire des individus. Et pourtant. Massiré tient le cap, aidée en cela par la ténacité de ses enfants. Aya, qui a commencé la boxe française à huit ans, se révèle extrêmement douée pour ce sport. Est-ce la boxe qui sauve la jeune fille ? Ou son obstination qui fait d’elle une championne ? Passée à la boxe anglaise, elle remporte à 26 ans, en un an, tous les combats auxquels elle participe. Le dernier fait d’elle une championne du monde. Mais, blessée lors du combat, paralysée de la moitié du corps, elle apprend qu’elle a perdu en une fois tout ce qu’elle vient de gagner : elle ne pourra plus jamais boxer. Elle est tombée, elle se relève. Une fois encore. Tout est dans la dignité : le danbé en bambara.

02/2011

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Littérature étrangère

Ton visage demain. Tome 2, Danse et rêve

" Si seulement personne ne venait nous dire "S'il te plaît" ou "Dis-moi", ce sont les premiers mots qui précèdent les demandes, presque toutes les demandes : "Dis-moi, est-ce que tu sais ?", "Dis-moi, pourrais-tu me dire ?", "Dis-moi, as-tu ?", "Dis-moi, je voudrais te demander : une recommandation, un renseignement, un avis, un coup de main, de l'argent, une intercession, ou une consolation, une grâce, de me garder ce secret ou de changer pour moi et d'être quelqu'un d'autre, ou de trahir pour moi et de mentir et de te taire et ainsi me sauver."" Par ces mots débute Danse et rêve, le deuxième et avant-dernier volume de la trilogie Ton visage demain, l'une des œuvres maîtresses de Javier Marias. Nous y renouons le fil de l'histoire qui, par une nuit de pluie, avait conduit un mystérieux visiteur jusqu'à l'appartement du protagoniste à Londres. Rappelons que ce dernier, Jaime Deza, est doué du pouvoir de deviner à quoi ressemblera demain le visage des gens qu'on rencontre aujourd'hui. C'est grâce à ce don qu'il a été embauché par l'étrange Mr Tupra, chef d'un inquiétant groupe sans nom, espèce d'excroissance souterraine du MI5 ou du MI6, les Services secrets britanniques. Et voilà que nous les découvrons tous deux au cœur de la nuit londonienne, dans une discothèque à la mode où Mr Tupra essaie de gagner la confiance d'un certain Manoia alors que Jaime s'occupe de surveiller - et d'amuser- la femme de celui-ci. Mais le drame -on le dit - ne tient parfoisqu'à une seconde de distraction. Lorsqu'elle disparaîtra soudain dans les bras du jeune attaché culturel espagnol, De la Garza, Jaime sera bien obligé d'aller la chercher partout, et même là où un espion un peu novice de Sa Majesté ne devrait jamais entrer... Comme dans le premier volume, cette intrigue sert de support à une longue méditation sur la nature humaine, en particulier lorsque l'homme est confronté à la violence et à la peur. Avec sa prose ensorcelante, Javier Marias nous invite aussi à faire ce voyage intérieur mais sans oublier la trame de l'histoire qui nous est racontée. Et c'est encore sur un suspense très habilement ménagé que se clôt cette deuxième partie. Et la troisième s'annonce déjà...

04/2007

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Histoire internationale

Nicolas II et Alexandra de Russie. Une tragédie impériale

Il y a près d'un siècle, le massacre de la famille impériale de Russie, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, a horrifié le monde. Aujourd'hui, le dernier tsar, Nicolas II, son épouse Alexandra, leurs filles, les quatre grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et leur fils le tsarévitch Alexis, que l'Eglise orthodoxe a canonisés en 2003 en raison de leur "comportement chrétien", sont l'objet d'un culte et d'une vénération populaires. On oublie souvent que le couple impérial, très amoureux, avait vécu, dans leurs jeunesses respectives, des traumatismes familiaux les ayant marqués à vie. Même leur mariage, maladroitement célébré en plein deuil de la Cour après le décès prématuré d'Alexandre II, fait coïncider leur bonheur avec la lourde charge de l'Empire russe. Dans leur intimité, la tsarine vit dans la terreur des crises menaçant la vie de son petit garçon hémophile et la culpabilité d'être la responsable de sa maladie. Dès son avènement, le nouveau tsar déçoit. Après l'autoritarisme affirmé de son père, on espérait de cet homme de 26 ans un certain libéralisme, un intérêt envers les souffrances du peuple. La déception sera grande. Nicolas II est un autocrate, fidèle à la rigueur politique d'Alexandre III, pour le meilleur et pour le pire. Le pire arrive bientôt : en 1904, la catastrophique guerre contre le Japon est suivie de la "première Révolution" de 1905 qui l'oblige à des concessions. Le meilleur est sa vie personnelle et familiale n'était la santé du tsarévitch qui permettra à Raspoutine de gagner la confiance des souverains jusqu'à exercer une influence désastreuse. Au même moment, la Russie se modernise et hisse l'Empire au rang des grandes puissances mondiales. Malheureusement, le déclenchement de la guerre à l'été 1914 conduit l'Europe dans une hécatombe dont personne n'avait mesuré l'ampleur ni la durée et qui pousse le tsar à abdiquer. Pour la famille impériale, le calvaire commence : de la résidence surveillée de Tsarskoïe Selo jusqu'au transfert en Sibérie, de Tobolsk à Ekaterinbourg, la fin des Romanov est programmée. Leur exécution sonne le glas définitif de l'Empire. Mais nul, alors, ne pouvait supposer que cette fin elle-même serait la condition de leur future réhabilitation.

10/2015

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Histoire de France

Les corps francs de 1814 et 1815. La double agonie de l'Empire, les combattants de l'impossible

Du Moyen Âge à nos jours, des troupes irrégulières (corps francs, partisans, francs-tireurs, résistants, etc.) ont secondé les armées officielles. Interceptant vivres, armes et courriers, tendant des embuscades, attaquant les arrière-gardes, leurs actions de guérilla n'ont toujours eu qu'un objectif : inquiéter l'ennemi. On se souvient encore des corps francs du conflit franco-prussien de 1870. Suite aux décrets du 8 janvier 1814 et du 22 avril 1815, pour freiner l'invasion étrangère, Napoléon délivra des brevets de colonel à ceux qui levaient à leurs frais des corps francs, créés dans toute la France mais surtout aux frontières de l'Est, armées de bric et de broc, regroupant d'anciens militaires (dont des retraités et des invalides), des déserteurs, des civils de tous âges. Leurs effectifs s'étoffèrent avec l'arrivée de douaniers et de gardes forestiers. Indisciplinés par nature, les corps francs devaient affronter la méfiance des administrations et la réticence des populations locales qui craignaient des représailles. Leurs chefs venaient d'horizons fort divers. Des opportunistes voyant là une occasion de gagner du galon, des pillards sans foi ni loi, mais aussi de fervents bonapartistes ainsi que des patriotes voulant à tout prix repousser l'envahisseur. Les actions de ces corps francs furent à l'image de leurs chefs. La seconde Restauration chassa sans pitié ceux auxquels on reprochait d'être restés fidèles à l'Empereur. Des têtes tombèrent. Certains de ces combattants s'exilèrent pour échapper aux cours prévôtales et aux assises. D'aucuns, forts de leur expérience, offrirent leurs services aux démocraties naissantes, de la Grèce à l'Amérique du Sud. La grande épopée du Premier Empire et ses héros ont éclipsé ces soldats de l'ombre, ces résistants de la dernière heure. Même si leur action est restée limitée, il convient de rendre hommage à ces combattants de valeur, tels que Damas, Frantz, Viriot, Brice, Simon, Wolff, etc., qui eurent le courage de tenter Y impossible ! Exhumer ces délaissés de l'histoire, dresser un panorama de leur recrutement et de leur combat, tel a été l'objectif des auteurs qui, durant des années, ont conduit des recherches rendues difficiles par la rareté des archives ou des récits déformés s'apparentant à des légendes. L'aventure éphémère des corps francs appartient de plein droit à la tragédie de la fin de l'Empire.

07/2011

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Economie

À Armes égales, citoyens ? La stratégie du looser !

"Se battre à armes égales" , l'utopie française ! Il y a trois catégories d'acteurs dans les guerres commerciales : les gagnants, les perdants et les mauvais perdants, qui prétendent qu''ils ne se sont pas battus à armes égales. Ces derniers pensent d'ailleurs que les armes les plus efficaces, ce sont les leurs ; il ne leur viendrait pas du tout à l'esprit de se battre avec celles de l'adversaire !!! De grands noms s'emploient à mettre en avant ces "grands mots" , qui, dans la pratique, finissent par devenir de grands maux. En nous demandant de nous battre "à armes égales" , les promoteurs de ce concept séculaire en arrivent à justifier toute défaite et à la faire accepter d'une manière honorable, celle-ci étant présentée comme la meilleure solution dans un grand nombre de cas. De plus, la plupart voudraient nous convaincre que perdre, c'est gagner ! Au regard de notre culture, ces promoteurs du combat à armes égales se font soudainement humanistes, loyaux, justes, bons ... des anges en quelque sorte ! Qu'en est-il exactement ? Penser qu'il faut "se battre à armes égales" , n'est-ce pas un handicap dans le cadre de la mondialisation ? Nous verrons que la France est victime de ce fléau intellectuel, alimenté et entretenu par nos concurrents et, ce qui est plus grave, par des élites ignorantes, en mal d'ego, qui se donnent bonne conscience sur le dos des Français. Le combat à armes égales est une utopie, une illusion. Encore faudrait-il connaître toutes les armes de l'adversaire et savoir comment il les utilise. Or, il ne vous le dira pas ! En effet, la surprise est l'une des clés de la victoire... . La mondialisation a engendré une guerre économique et commerciale sans merci, dans laquelle c'est le plus puissant, le plus rusé, le plus retors qui l'emporte. Notons que les vainqueurs possèdent toujours un avantage sur leurs adversaires ou leurs concurrents. C'est pourquoi nous vous proposerons de nous battre "à volonté égale" . Notre état d'esprit est notre seule et notre meilleure arme ! Changeons de logiciel dans la conquête des marchés. Puisque le marché a changé, que la vie a changé, adaptons-nous ! Dans cet essai, nous verrons comment nous en sommes arrivés là et nous vous proposerons des solutions pour sortir de cette utopie ! Attention : ne pas se battre à armes égales ne signifie pas tricher !

05/2015

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Romance et érotique LGBT

Danger et Garde du corps. Prime Time, T1

Sean devait juste faire semblant d'être le petit ami de Xander le temps de mettre la main sur le tordu qui veut lui faire du mal. Il n'avait pas prévu qu'ils allaient un peu trop se prendre au jeu. Xander Si je devais décrire Sean Bailey, j'utiliserais les mots "bourru" , "caractériel" et "sacré emmerdeur" . Jamais je n'aurais ajouté "petit ami" à cette liste, et pas seulement parce qu'il est hétéro. Sean est le frère aîné d'un ami d'enfance et travaille à la police de Chicago, où on le surnomme souvent "Inspecteur Trouduc" puisque... eh bien, c'est un homme bourru, caractériel et un sacré emmerdeur. Mais c'est leur meilleur, et c'est pour cette raison que je me suis rendu chez lui le soir où j'ai reçu une menace de mort anonyme. Je voulais simplement qu'il me donne les coordonnées d'un bon garde du corps. Je ne m'attendais pas à ce qu'il se porte volontaire. Voilà comment je me suis retrouvé avec un garde du corps, mais aussi un faux petit ami. Sean Que ce doit être difficile de s'appeler Alexander Thorn, d'être le présentateur télé le plus prisé des Etats-Unis, de gagner des millions de dollars et d'avoir une voiture plus coûteuse que ma maison ! Ecoutez, j'ai le droit de me moquer, mais hors de question de laisser un tordu dépasser les bornes et s'en prendre à lui. Je n'ai jamais eu de mal à mener des missions sous couverture jusque-là, je ne vois pas pourquoi cette fois-ci serait différente. Je connais Xander depuis des années, ça devrait être du gâteau. Sauf que, soudain, mon estomac se met à faire des bonds quand il me regarde et mon corps s'éveille lorsqu'il me frôle. Je sais que je suis doué dans mon boulot et que je peux jouer un rôle sans souci, mais la situation m'échappe. Je ne suis plus sûr que nous fassions semblant, lui et moi. #MM #Mystère #Crime #Suspense #GayForYou #GardeDuCorps #Célébrité --- "Je suis vraiment impatiente de lire la suite, de voir comment chaque personnage va évoluer, de voir aussi comment ils vont se construire en tant que couple". - Zaza (Goodreads) "J'adore les histoires de protection rapprochée et de faux petits amis, et ce premier tome regroupe tout ce que j'aime". - Stéph62Hapiot (Goodreads)

01/2023

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Société et citoyenneté

L'attaque des slips tueurs - la BD pour apprendre à combattre les fake news

C'est quoi, une fake news ? Pourquoi on y croit ? Comment repérer une infox ? "L'Attaque des slips tueurs", un documentaire BD hilarant et très pédagogique pour apprendre à repérer et à décoder les fake news. Comment ne pas se faire avoir ! Des personnages aux mimiques hyperexpressives et aux dialogues percutants au service d'un texte documentaire drôle, court et efficace pour tout expliquer de la fabrication des fake news. Ecrit et illustré par Elise Gravel, l'autrice-illustratrice canadienne multiprimée. A mettre absolument entre toutes les mains, pour les enfants... et les plus grands ! Fake news ou infox, c'est quoi ? Les caractéristiques des fausses informations, comment elles sont fabriquées et comment elles circulent grâce aux réseaux sociaux et à Internet. Pourquoi les gens inventent des infos ? Les 5 raisons principales de la fabrication des fausses informations sont : pour gagner de l'argent, pour étendre sa notoriété, pour répandre des croyances et des idées, pour avoir davantage de pouvoir et enfin pour influencer les gens et les amener à partager ces fausses informations sur les réseaux sociaux. Pourquoi la désinformation est-elle dangereuse ? La désinformation met en danger ceux qui y croient. Elle permet aussi de retourner l'opinion, voire de manipuler la population. Elle sert des intérêts particuliers au détriment du bien commun et au final elle met en danger notre liberté et la démocratie. Qu'est-ce qui se passe quand les fake news se multiplient ? Au début, tant qu'elles sont peu répandues, les fake news sont rarement prises au sérieux. Mais quand elles se répandent et explosent sur les réseaux sociaux, elles prennent le pas sur les explications rationnelles. Toute tentative d'explication se heurte alors à la théorie du complot, nourrissant la défiance du public. Pourquoi on croit les infox ? Les fausses informations exploitent les failles de notre raisonnement rationnel. Elles fournissent des explications simples à des phénomènes complexes et globalement anxiogènes. Par ailleurs, nous sommes sensibles au biais de confirmation : nous avons tendance à croire plus facilement une information qui confirme notre opinion, qui est partagée par notre entourage ou diffusée par des personnes influentes. De plus, beaucoup de fausses informations contiennent une part de vérité qui les rend difficiles à détecter. Comment on distingue une info d'une infox ? Il faut vérifier et recouper les sources, s'appuyer sur des sources d'information reconnues comme fiables et faire fonctionner son esprit critique.

08/2023

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Mémoire

Mémoire : vous avez le pouvoir ! : tout comprendre pour mieux s'entraîner et la développer

Développer sa mémoire, la stimuler, l'entretenir et utiliser tout le potentiel de notre cerveau : c'est ce que propose cet ouvrage mené par un duo de choc, Michel Cymes et Fabien Olicard. Car comme on dit deux cerveaux valent mieux qu'un. Fabien Olicard : Michel, si je te demande combien font 7 x 7 ou 12 x 11. Tu connais forcément la bonne réponse ? Michel Cymes : Ben oui Fabien, 49 et 132. Tu sais, je m'en suis farci des maths à l'école et pas que des tables de multiplication, et je m'en sers régulièrement comme tout le monde. F. O. : Si je te demande maintenant de retenir un code qui n'est ni celui de ta carte bleue ni l'accès à ton immeuble. Disons 7698 ? Moins évident non ? M. C. : Dans ce cas, je vais faire appel à une phrase qui va se référer à mon univers mental pour m'en souvenir. Par exemple, 76 m'évoque le match du Bayern de Munich contre l'A. S. Saint-Etienne à Glasgow en 1976 (tu n'étais même pas né ! ). Quant à 98, cela me rappelle... F. O. : ... la première Coupe du Monde remportée par les Bleus ? M. C. : Bingo ! Et un code de plus dans la mémoire ! F. O. : Et il y a encore de la place... M. C. : Surtout chez moi (je rigole ! ). F. O. : Eh non Michel, pas que, on a tous une extraordinaire mémoire... Oui, notre mémoire est prodigieuse, mais ne savons pas toujours exploiter cet énorme potentiel... Et pourtant, que vous soyez encore en étude, dans la vie active, que votre charge mentale personnelle déborde ou que simplement vous preniez un peu d'âge, vous avez forcément à gagner en comprenant mieux vos capacités parfois cachées ! Dans cet ouvrage inédit écrit à quatre mains, Michel Cymes et Fabien Olicard nous livrent toutes les clés pour comprendre le fonctionnement de notre mémoire (comment on retient ? pourquoi on oublie ? ), apprendre à s'en servir efficacement, la stimuler et en prendre soin au quotidien. De la bonne hygiène de vie pour entretenir ses neurones (moins de stress, une alimentation cerveau-friendly, de l'activité physique, des relations sociales...) aux techniques de mémorisation simples et efficaces, vous avez le pouvoir de développer tout le potentiel de votre mémoire. Ne l'oubliez jamais !

08/2023

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Football

Maradona. Edition actualisée

LE LIVRE DU PREMIER ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE MARADONA. LE Livre Essentiel sur la légende planétaire du football Mercredi 25 Novembre 2020. 11h30. Diego Armando Maradona est retrouvé mort dans une chambre sans charme d'une maison de la banlieue de Buenos Aires. Il est mort seul. Diego Maradona s'est éteint en Argentine, sur ses terres qu'il aimait tant. C'est dans un quartier défavorisé de Buenos Aires qu'il s'est forgé un caractère hors norme. Il débute sa carrière en 1976, à 15 ans. Cette année-là, les militaires arrivent au pouvoir. Il devient un objet politique. En Argentine, on crie au génie et la presse affirme que Diego fait partie du patrimoine national. Ce n'est qu'après sa première Coupe du Monde en 1982 qu'il s'envole à seulement 21 ans pour Barcelone, une ville fermée, raciste. Il ne s'y sent pas bien. Il touche pour la première fois à la cocaïne et fait déjà polémique. En 1984, il quitte Barcelone pour rejoindre Naples. En 1986, il devient l'homme le plus connu de la planète après sa victoire à la Coupe du monde et sa "main de Dieu" contre l'Angleterre. Il démontre qu'il est capable de tout pour gagner, du meilleur comme du pire. S'il est toujours aussi fort avec un ballon, sa vie part en lambeaux. La drogue, la mafia, entre autres, lui font perdre pied. En 1991, il est contrôlé positif et quitte Naples du jour au lendemain. En Argentine, l'Etat le lâche, il est arrêté pour possession de drogue. Sa fin semble proche. Mais il rebondit, et s'entraîne comme un damné pour participer à la quatrième Coupe du Monde de sa carrière en 1994. A nouveau contrôlé positif, il crie à l'injustice. Il va alors vivre une longue traversée du désert. Il revient sur les terrains à Rosario, à Séville ou à Boca, mais n'est que l'ombre de lui-même. Diego grossit et se détruit. Deux fois, en 2000 et 2004, il côtoie la mort. Mais une nouvelle fois, il trouve la force de se reconstruire. En 2008, il est nommé sélectionneur de l'Argentine. En 50 ans, Diego a tout connu. Objet politique et médiatique, son ascension coïncide avec la médiatisation à outrance du football. En ce sens, c'est la première grande star planétaire de ce sport.

11/2021

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Littérature française

Le quatuor de Lucerne

L'auteur propose délibérément au lecteur l'hybridation d'une fiction romanesque avec l'enchaînement d'événements historiques cruciaux et dans laquelle la musique pose la question du sens et de la vie. C'est l'intime interpénétration de la musique et de l'histoire qui nous est racontée. Ainsi, l'histoire fait la musique et la musique fait l'histoire. Avec d'autres personnages, est mis en scène un journaliste français, Etienne d'Andigné, qui va être le témoin attentif et le narrateur des événements politiques et diplomatiques qui bouleversent le monde. Au printemps et à l'été 1938, des nuages menaçants s'accumulent sur l'Europe. L'Allemagne nazie est de plus en plus sûre d'elle et agressive. Elle persécute les Juifs, les minorités et tous ses opposants, elle annexe l'Autriche et menace sérieusement la Tchécoslovaquie tandis qu'en Russie le tsar rouge, après avoir affamé une grande partie de la paysannerie, déporte et assassine des centaines de milliers de ses concitoyens. C'est dans ce contexte qu'Arturo Toscanini crée un festival de musique à Lucerne en Suisse, là où Richard Wagner vécut une période heureuse de sa vie. Il invite de grands artistes dénigrés par le régime nazi ou qui ne se produisent plus dans les pays gagnés par la peste brune. C'est le dernier acte avant la catastrophe, avant la grande déflagration mondiale, le calme relatif avant la tempête, dans cette paisible station suisse. En imaginant la brève rencontre de quatre personnages célèbres au cours du Festival, l'auteur porte un regard émouvant sur les enchaînements menant à la tragédie. Ils sont tous les quatre russes, des compositeurs exceptionnels et des créateurs de génie qui auront profondément et durablement, chacun à leur manière, façonné le monde de la musique. Serge Rachmaninov, Serge Prokofiev, Igor Stravinski et Dimitri Chostakovitch vont être réunis et nous offrir un quatuor inattendu. Chaque acteur de ce théâtre d'ombres et de lumière projette ses doutes, ses blessures et ses espoirs. Dans ce contexte de périls et d'incertitude naît une histoire d'amour, une histoire qui se heurte au fracas des événements. Au final, c'est une interrogation sur le chemin de notre humanité et l'indicibilité de l'amour que la musique tente de résoudre.

12/2021

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Science-fiction

La mort et quelques amis s’invitent chez le club Diogène (1787-1885)

La gaffe se produisit au coeur tortueux de l'escalier, là où les marches étaient les plus traîtresses. Le tonneau trompa-t-il les doigts de Franklin ou triompha-t-il des biceps du Maréchal, qu'importe, pendant que les deux hommes s'accusaient mutuellement, le tonneau dégringolait par rebonds dans un vacarme de tous les diables. Miraculeusement, il finit sa chute debout, calé d'aplomb contre ses congénères. Mais les secousses avaient dérangé ce qui croupissait à l'intérieur. Au début, ça se mit à taper. Le Maréchal et Franklin supposèrent qu'il s'agissait des remous du liquide, amplifiés par le ballottage des morceaux solides qui nageaient dans cette drôle de soupe. Mais voilà que ça se mettait à cogner plus fort ! Avec des poings, eût-on dit. Quelque chose paraissait vouloir sortir du tonneau. "Y a quelqu'un ? " appela le Maréchal en se baissant malgré lui sur le fût. Ca répondit. --- Les années passent, mais au cinquième étage de l'hôtel Impérial, tel un phare sans compassion, la lumière du club Diogène veille toujours sur les hauts-lieux et les bas-fonds de Paris, à l'affût d'une distrayante monstruosité qui viendrait à passer. Rien n'a vraiment changé. Certains en prennent peut-être plus à leur aise avec les règles édictées par Monsieur : ainsi Vayec et Franklin, en compagnie leurs belles, arpentent-ils en plein jour Montmartre. Mais, "D'une rue à l'autre" , ils risqueront bien de se perdre. Le Maréchal commence à ressentir les affres de la vieillerie : qu'à cela ne tienne ! Ce sera l'occasion pour le Club de se mesurer à un effarant gang de p'tits vieux. Il y a aussi les ennemis séculaires du Club, comme le vieil Esope, qui à grands coups de fables, de métamorphoses et d'incendies cherchent à prendre leur revanche. Fédor et les siens en ont maté d'autres. Enfin O tempora o mores oblige, la gente féminine entend bien occuper le devant de la scène, comme dans cette vaillante "Histoire de filles" , où Camille et Lison en remontrent à tous les goujats. Un sentiment de truculente invulnérabilité pourrait légitimement gagner ces héros sans discipline et les lecteurs éblouis de leurs exploits pas toujours recommandables. Pourtant, au terme de ces quinze nouvelles aventures, le club Diogène perdra l'un des siens...

01/2011

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Musique, danse

Mécènes et musiciens. Du salon au concert à Paris sous la IIIe République

De Fauré à Stravinsky, de Debussy à Poulenc, d'Arthur Rubinstein à Clara Haskil, nombreux sont les musiciens qui entretiennent des liens souvent étroits avec la Société parisienne, bénéficiant ainsi de la publicité nécessaire à la promotion de leur carrière. Sous la IIIe République, le rôle majeur joué par les mécènes dans la diffusion et la création musicale semble pallier les carences de l'Etat qui ne mène pas de véritable politique musicale. Des concerts de la Société nationale de musique à ceux du groupe Jeune France en passant par les Ballets russes ou les Concerts Wiéner, une grande partie des manifestations qui font date dans l'histoire de la musique de cette période doivent leur survie et parfois leur existence à l'appui que les classes sociales fortunées apportent à ces initiatives privées. Animateurs de salons, dédicataires, commanditaires de partitions nouvelles, organisateurs de concerts publics, les mécènes s'illustrent en apportant un soutien matériel et moral à des musiciens, compositeurs ou interprètes. Non dénués de snobisme, ils sont nobles ou bourgeois, femmes pour la majorité, amateurs pour la plupart, l'amour de la musique s'accompagnant volontiers de sa pratique. Pour leur plaisir, la musique occupe l'espace privé que constituent les salons ; dictée par le goût, la fréquentation des concerts publics obéit aussi aux usages de leur milieu. Du salon au concert, des réseaux se dessinent, assurant une circulation subtile entre l'espace privé et l'espace public. Les activités musicales du salon de Madame Verdurin sont le reflet d'une réalité admirablement perçue par Marcel Proust. Simple réjouissance de l'intimité ou accessoire des réceptions mondaines, la musique occupe une place de choix dans les salons, lieux de sociabilité mais aussi lieux de travail pour les musiciens. Le salon de Marguerite de Saint-Marceaux offre un cadre aux débuts de la jeune Isadora Duncan, qui y danse accompagnée au piano par Ravel ; en s'improvisant organisatrice de concerts publics, la comtesse Greffulhe permet la création française d'oeuvres de Wagner, Mahler ou Schoenberg ; confidente de Diaghilev, Misia lui apporte un soutien sans faille ; quant à la princesse Edmond de Polignac, elle commande à Stravinsky, Satie ou Falla des oeuvres destinées à être interprétées dans son fastueux hôtel particulier. Ce qui a longtemps été considéré comme "la petite histoire" n'est en réalité pas anecdotique dans l'histoire de la vie musicale parisienne de cette époque.

04/2004

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Couple, famille

C'est moi qui décide ! Ou comment sortir des rapports de force avec les enfants de 2 à 10 ans

Désamorcer les conflits d'autorité avec des enfants de 2 à 10 ans.Elle refuse de manger ses petits pois. Sa chambre est un capharnaüm. Il vous regarde en souriant quand vous lui demandez de s'habiller rapidement. Vous vous fâchez, il ou elle se cabre. La vie avec les enfants est ponctuée de conflits plus ou moins récurrents. Quand votre enfant se montre rétif à toute discipline, quand les mêmes disputes reviennent sans cesse, quand votre relation se détériore, quand ni vous, ni l'enfant, n'êtes prêts à plier, vous êtes impliqué dans un conflit d'autorité ! Dominer ses enfants, chercher à les contrôler en permanence ne respecte pas leurs besoins légitimes de prise de pouvoir progressive sur leur propre vie. De plus, en utilisant un pouvoir coercitif, loin de gagner en autorité, les parents perdent peu à peu l'oreille de leurs enfants. Certains enfants sont certes plus composants que d'autres et les parents n'ont pas de difficultés avec tous. Mais quand vous êtes en conflit d'autorité avec un ou plusieurs de vos enfants, la vie quotidienne peut devenir très éprouvante ! Tenir bon, offrir des choix, négocier, donner des permissions, lâcher prise, sont les techniques proposées par Jan Faull. Elle donne des informations, des repères et surtout des options qui aideront les parents à comprendre les sources de bagarre et à désamorcer les conflits. Grâce à ce livre, les parents pourront identifier les combats dans lesquels il vaut mieux qu'ils ne s'engagent pas parce qu'ils seront perdus d'avance. Ils apprendrons quand et comment garder le pouvoir, tout en préservant la relation parent enfant, et quand et comment le lâcher pour permettre à leurs enfants de construire leur automomie sans danger. Le livre évoque des situations de la vie quotidienne : aller se coucher, emporter une poupée à l'école, faire du vélo dans la rue, ranger la chambre. Ces exemples très concrets permettent de comprendre ce qui se joue tant pour le parent que pour l'enfant. Les parents y trouveront de quoi ne plus se sentir impuissants face aux demandes, crises et hurlements de leurs enfants. Du coup ils seront eux-mêmes moins tentés de crier. Moins de cris de part et d'autre ! Une vie familiale plus harmonieuse dans le quotidien. Traduit de l'anglais par Valérie Rosier.

09/2012

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Histoire de France

Napoléon II

A elle seule, l'énumération des noms successivement attribués au fils de Napoléon durant sa courte existence - vingt et une années - suggère le destin contrarié qui fut le sien : son père le voulut Roi de Rome (1811-1814) ; pendant quelques jours en 1815, il fut nominativement Napoléon II empereur des Français, mais les puissances européennes en firent un prince de Parme (1816) ; pour finir, son grand-père maternel, François II d'Autriche, lui donna le titre de duc de Reichstatd, du nom d'une petite bourgade de Bohême... Il serait excessif de dire qu'après l'abdication du Grand Empereur, Marie-Louise, sa mère, s'occupa de lui, et, à deux reprises (1815 et 1830), le " fils de l'Aigle " - l'Aiglon de Rostand - se vit préférer, pour régner sur la France, des rejetons de l'ancienne dynastie... Ultime grimace du Destin : ses cendres revinrent à Paris le 15 décembre 1940, restitués par l'Allemagne nazie qui croyait ainsi se gagner la faveur des vaincus... Bien qu'il n'y ait jamais un seul instant prêté la main, le duc de Reichstadt - élevé à Vienne comme un prince allemand sous la férule de l'empereur François - fut pourtant la cible de tous les regards, de toutes les craintes et de tous les espoirs : en France, mais aussi ailleurs, on redoutait ou on rêvait, selon que l'on approuvait ou non l'ordre de la Sainte-Alliance, de le voir se faire le porte-drapeau des idées nouvelles. Plus étonnant encore, c'est après sa mort (1832) qu'il se montra le plus dangereux : son nom devint un véritable mythe qui se conjugua avec la légende délibérément forgée par le Grand Empereur depuis son rocher de l'Atlantique sud. Aux poètes et dramaturges qui s'étaient emparés dès les années 1820 de l'histoire romantique d'un jeune homme à la santé chancelante, répond en écho toute une littérature (qui trouvera son accomplissement avec le drame composé par Rostand en 1900) frémissant d'émotion pour ce destin brisé. Rarement dans les temps modernes, un mythe politique aura connu une telle fortune et une telle force. L'évocation de sa genèse et des raisons de son succès importe à l'historien autant que le récit minutieux d'une vie brève et sans événements saillants...

12/1996

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Histoire internationale

Histoire de Vienne

Ville princière, puis résidence des Habsbourg, Vienne s'affirme dès la Contre-Réforme comme l'un des grands pôles européens. Le péril turc repoussé, elle devient un foyer de l'art baroque : églises somptueuses, imposants palais de l'aristocratie, Chancellerie de Bohême manifestent avec éclat la puissance de la dynastie. Bientôt, le château de Schönbrunn est aménagé afin de permettre à la monarchie d'y déployer ses fastes. Après les conquêtes napoléoniennes, Vienne retrouve la gloire en accueillant les congrès qui réorganisent l'Europe. Commence alors l'époque Biedermeier, qui accompagne les débuts de l'ère industrielle et l'essor de la grande bourgeoisie. Un nouvel art de vivre apparaît, plus sobre, à l'image de ces intérieurs où les Viennois recherchent le " bien-être " ; c'est le triomphe de la valse, des guinguettes du Prater et du Theater an der Wien. En 1848, la ville s'embrase, contraignant Ferdinand Ier à abdiquer en faveur de François-Joseph. Le jeune empereur, qui prend la tête d'un empire réunissant cinquante millions de sujets de onze nationalités, veut donner à sa capitale un visage conforme à son rang. En quelques années, le prestigieux Ring s'élève à la place des anciens remparts tandis que d'innombrables bâtiments officiels en font la vitrine de la monarchie habsbourgeoise. Musiciens et écrivains en ont fait depuis longtemps la capitale des arts ; à la fin du siècle, Klimt, Otto Wagner et bien d'autres artistes fulminent contre les artifices de la Vienne libérale et lancent le mouvement de la Sécession. La culture viennoise entre dans la modernité. Elle est inséparable des cafés : Schnitzler, Hofmannsthal et Karl Kraus se retrouvent au Griensteidl ; au café de l'hôtel Impérial, on croise Rilke, Freud et Mahler ; Berg, Kokoschka, Schiele comptent parmi les familiers du Museum. Au crépuscule du siècle, les affrontements entre les déçus du libéralisme et la montée de l'antisémitisme annoncent les heures sombres. Le cortège funéraire du vieil empereur qui s'éteint en 1916 préfigure l'enterrement de la monarchie. Au lendemain de la Première Guerre, Vienne n'est plus que la capitale d'un petit Etat en quête de son identité. Première victime des Nazis, il lui faudra bien des années pour se relever de ses ruines, immortalisées par Le Troisième Homme.

02/1998

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Droit

Jeu(x) et droit(s)

Le jeu est manifestement perçu comme une activité divertissante destinée à faire passer le temps. Le rapprochement du jeu et du droit pourrait donc apparaître contradictoire. Le jeu est futile, le droit est empreint de gravité. Parfois, la doctrine se plaît à comparer le droit au jeu pour la beauté de la rhétorique. Dans le procès civil, les parties sont à la fois partenaires et adversaires, chacune jouant ses cartes pour gagner et convaincre le juge qui arbitre. Difficile toutefois d'y voir de l'amusement. En réalité, le jeu peut être pris au sérieux. Il doit l'être quand il comporte plusieurs règles à suivre et lorsque l'esprit des joueurs est exacerbé, confinant aux ambitions lucratives. L'opposition entre le jeu et le droit s'amenuise alors progressivement. Les deux sont partout. Difficile d'imaginer une société qui ne joue pas ou une société sans règles de droit. Les connexions entre le jeu et le droit apparaissent d'abord sous un angle hiérarchique. Le jeu comme le droit sont des systèmes normatifs, mais le droit ne s'efface pas devant les règles du jeu. Il encadre très souvent le jeu comme divertissement. Le premier sens du jeu s'estompe pour laisser place aux actions du jeu, le rôle à jouer. Lorsqu'il désigne la manière de se comporter, l'exercice de droits et devoirs, le jeu de l'acteur juridique se dévoile au travers de la persona, ce masque de théâtre romain dissimulant sa vraie nature. Le droit autorise d'ailleurs des jeux d'ombre et de lumière sur la scène juridique comme la fiction, la dissimulation, l'apparence. Plus originalement encore, la manière de jouer laisse place aux actions mécaniques. Le droit peut être expliqué grâce au jeu. Le jeu est alors une méthode utilisée pour dévoiler et expliquer les interactions et connexions dont peuvent faire l'objet différentes disciplines du droit entre elles ou avec tout autre élément. L'analyse économique du droit en est une illustration. Pour finir, le jeu est compris de manière plus évanescente comme un modèle de pensée lorsqu'une théorie du jeu appuie ou devient une théorie du droit. Le jeu comme le droit sont, en définitive, deux notions dont les liens sont parfois insondables et vont bien au-delà des occurrences ici exprimées. La seule certitude est que les contributeurs de cet ouvrage se sont amusés à les révéler.

11/2019

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Religion

PASCAL ET JEAN DE LA CROIX

Si le génie pascalien brille toujours d'un éclat intact, la plupart des vêtements dans lesquels l'avait enserré le romantisme ont cédé à l'usure du temps. Une meilleure connaissance des textes et de l'époque nous a restitué le Pascal rieur et ardent qui a composé les Provinciales, le Pascal engagé dans le mouvement des sciences et lié à nombre de mathématiciens et de physiciens, et un Pascal écrivain dont le style apparaît désormais comme la réussite d'une ample tradition esthétique, celle des parlementaires gallicans, tout opposée au style "jésuite" . Loin d'être un solitaire, l'inventeur de la machine à calculer appartenait à toutes sortes de riches réseaux. On a aussi cru longtemps que l'auteur des Provinciales et des Pensées manquait de culture religieuse : les théologiens de Port-Royal, un Antoine Arnauld ou un Pierre Nicole, répétait-on après les pamphlétaires jésuites du XVIIè siècle, lui fournissaient les matériaux que ce jeune homme au coup de plume facile mettait en forme. Pascal s'est -il nourri de la théologie mystique de saint Jean de la Croix ? A cette délicate question les réponses restaient aussi rapides que contradictoires. Les prises de position n'étaient en fait étayées par aucune véritable enquête. Le savant ouvrage de M. André Bord comble donc une lacune. Voici enfin les pièces du dossier. Et dans quel débat ! Il s'agit pas ici de deux auteurs mineurs, mais de deux écrivains théologiens dont l'envergure n'échappe à personne. Avant d'en venir aux textes eux-mêmes, M. Bord a su s'inscrire dans un courant très vivant des recherches littéraires : la reconstitution des milieux et des réseaux à l'intérieur desquels se tissent peu à peu les oeuvres singulières. Cette géographie littéraire et spirituelle, déjà pratiquée avec bonheur par M. Jean Mesnard, en particulier à propos des mais de Port-Royal, nous met en présence d'échanges si intenses entre l'entourage de pascal et la Carmel que, de la part du premier, une ignorance totale des écrits de Jean de la Croix perd toute vraisemblance. Illusion donc de s'imaginer que sur Pascal tout est dit, et que l'on vient trop tard ! L'ouvrage de M. Bord atteste que des enquêtes ambitieuses peuvent toujours renouveler notre lecture du théologien de Port-Royal. Quand on referme ce Pascal et Jean de la Croix, les textes pascaliens viennent de gagner encore en densité. Extraits de la Préface

09/1987

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Critique littéraire

Le dernier amour de Kafka. La vie de Dora Diamant

Dora Diamant (ou Dymant) a été la seule compagne de Franz Kafka. Ils se sont rencontrés en 1923, un an avant sa mort, sur une plage de la Baltique. Elle a vingt-cinq ans. Il en a quarante. D'une famille juive polonaise, elle fuit sa famille et se rend à Berlin, capitale de la modernité du vingtième siècle, pour y vivre en compagnie de Kafka, de petits métiers et de bénévolat au Foyer juif des Réfugiés. À Berlin en 1923, en pleine crise économique, Kafka continue à écrire et semble parvenu au bonheur. Mais son état de santé s'aggrave et l'oblige à passer les derniers mois de sa vie dans un sanatorium. Par les yeux de Dora, se découvre un Kafka intime, doté d'une extrême humanité et d'un sens de la justice, d'humour et d'un grand talent d'acteur. " Je suis la femme de Franz Kafka " affirme celle qui, après la mort de l'écrivain survenue le 3 juin 1934, construit sa vie autour des valeurs qu'il lui a léguées : l'amour des lettres et de la littérature, de l'humanisme et du judaïsme. Dora a été réfugiée toute sa vie. Elle adhéra au Parti communiste et, après l'arrivée d'Hitler au pouvoir, fuit l'Allemagne nazie pour l'Union soviétique, chercha ensuite à gagner la Suisse, avant de devoir fuir de nouveau en Angleterre où elle fut incarcérée en tant qu'Allemande. Elle partit ensuite en Palestine, dans un kibboutz, avant de revenir à Londres. A Paris, elle rencontra Jean-Louis Barrault et lui donna des conseils pour mettre en scène Le Procès, et fréquenta les milieux littéraires pour y promouvoir l'œuvre de Kafka. Elle mourut misérablement à Londres, en 1952, inhumée dans une sépulture anonyme. Ce n'est qu'en 1999, avec l'aide des chercheurs et des associations intéressées à l'œuvre de Kafka, qu'elle eut droit à une plaque funéraire sur sa tombe. Issu d'un travail de recherches monumental qui a nécessité, pendant plus de vingt ans, de voyager à travers le monde, d'interroger les archives de Berlin, de Vienne, de Prague, de Jérusalem, de Russie, le livre de Kathi Diamant a reçu le prix de la meilleure biographie de l'année à San Diego en 2004.

10/2006

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Musique, danse

Livrets d'opéra. Coffret 2 volumes, Edition bilingue français-italien

Ecouter un opéra ou assister à une représentation sans connaître ni comprendre le sens de l'action dramatique, c'est rester à la surface de l'oeuvre sans y rien comprendre. Les lyricomanes ne s'y trompent pas qui " révisent " leurs livrets avant d'aller au spectacle. Quoi de plus pratique que de se plonger dans l'un de ces deux gros volumes qui regroupent les livrets bilingues de 65 opéras, parmi les plus joués au monde. Le choix des traductions ne relève pas du hasard : l'auteur a voulu proposer les versions françaises qui étaient chantées sur nos scènes nationales lorsque l'usage de la langue originale n'était pas encore généralisée. Ces textes, parfois éloignés de l'original pour coller à la ligne mélodique, ont un charme et des qualités poétiques que l'on ne trouve pas dans les traductions récentes des plaquettes de CD ou autres publications spécialisées. Chaque livret est précédé d'une biographie du compositeur, d'un résumé de l'action et d'une synthèse des premières représentations dans les principaux opéras du monde. Sans oublier de précieux index : compositeurs, librettistes, titres, personnages, ce dernier particulièrement rare. Tome 1 - De Beethoven à Purcell : BEETHOVEN (Ludwig Van) : Fidelio - BELLINI (Vincenzo) : Norma - BERG (Alban) : Wozzeck ; Lulu - BERLIOZ (Hector) : La Damnation de Faust ; Les Troyens - BIZET (Georges) : Les Pêcheurs de perles ; Carmen - DEBUSSY (Claude) : Pelléas et Mélisande - DELIBES (Léo) : Lakmé - DONIZETTI (Gaetano) : Lucie de Lammermoor ; Don Pasquale - GLUCK (Christoph Willibald) : Orphée et Eurydice - GOUNOD (Charles) : Faust ; Mireille ; Roméo et Juliette - LEONCAVALLO (Ruggero) : Paillasse - MASCAGNI (Pietro) : Cavalleria Rusticana - MASSENET (Jules) : Manon ; Werther - MONTEVERDI (Claudio) : Orfeo - MOUSSORGSKI (Modest) : Boris Godounov - MOZART (Wolfgang Amadeus) : L'Enlèvement au sérail ; Les Noces de Figaro ; Don Giovanni ; Così fan tutte ; La Flûte enchantée - OFFENBACH (Jacques) : Orphée aux enfers ; La Belle Hélène ; La Vie parisienne ; Les Contes d'Hoffmann - PUCCINI (Giacomo) : Manon Lescaut ; La Bohème ; Tosca ; Madame Butterfly ; Turandot - PURCELL (Henry) : Didon et Enée. Tome 2 - De Rossini à Weber : ROSSINI (Gioacchino) : Le Barbier de Séville - STRAUSS (Richard) : Salomé ; Elektra ; Le Chevalier à la rose ; Ariane à Naxos ; La Femme sans ombre - TCHAÏKOVSKI (Piotr Ilitch) : Eugène Onéguine ; La Dame de pique - VERDI (Giuseppe) : Nabucco ; Macbeth ; Rigoletto ; Le Trouvère ; La Traviata ; Un bal masqué ; Don Carlos ; Aïda ; Otello ; Falstaff - WAGNER (Richard) : Le Vaisseau Fantôme ; Tannhaüser ; Lohengrin ; Tristan et Isolde ; Les Maîtres chanteurs de Nuremberg ; L'Or du Rhin ; La Walkyrie ; Siegfried ; Le Crépuscule des dieux ; Parsifal - WEBER (Carl Maria von) : Le Freischütz.

10/2013

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Critique littéraire

Europe N° 1080, avril 2019 : Jean Starobinski, Jean-Pierre Richard

Médecin psychiatre, musicien, homme de vaste culture et d'érudition impeccable, Jean Slarobinski est, dans son indéniable singularité, une des figures majeures de la critique de notre temps. Une extrême rigueur et une extrême liberté caractérisent à la fois ce contemporain capital. Clarté et profondeur vont l'amble chez lui et le signalent, en notre XXIe siècle, comme un homme des Lumières. Qu'il analyse les oeuvres de Rousseau ou de Diderot, la peinture de Tiepolo ou la musique de Mozart, les écrits de Montaigne ou de Benjamin Constant, mais tout aussi bien ceux de Jaccottet, de Bonnefoy ou de Celan, il privilégie une lecture qui, selon ses propres termes, "s'efforce simplement de déceler ladre ou le désordre interne des textes qu'elle interroge, les symboles et les idées selon lesquels la pensée de l'écrivain s'organise". Tout en s'imposant à lui-même, et en attendant du lecteur d'avoir "la mémoire des contextes". Il faut le suivre dans ses analyses subtiles, ses aperçus ingénieux, ses approches parfois paradoxales. Se laisser gagner par cette ampleur, par cette hauteur de vue qui le caractérisent. Accepter d'être surpris et charmé par cette oeuvre dont son ami Yves Bonnefoy avait jadis trouvé le mot juste pour la définir : l'allégresse. Dès 1954, avec la publication de son premier livre, Littérature et sensation, Jean-Pierre Richard imposait une approche tout à fait nouvelle et originale dans le champ de la trinque littéraire. L'ouvrage fit d'emblée salué par Roland Barthes, qui voyait en lui "un livre heureux, c'est-à-dire brillant, juste, chaleureux et utile". Rehaussée par l'éclat d'un style d'une parfaite élégance, la critique se fait rapport sensible et sensuel à la littérature, aux textes, aux mots. Jean-Pierre Richard porte sur les ouvrages qu'il étudie un regard plein d'une empathie qui n'entrave jamais l'analyse, mais au contraire la suscite et la nourrit. Le critique se fait promeneur, herboriste ou explorateur. Il parcourt les oeuvres de Chateaubriand ou de Stendhal, de Mallarmé ou de Jacques Dupin, de Proust ou de Pierre Michon, de Reverdy ou de Pascal Quignard, tous sens aux aguets, attentif aux couleurs, aux odeurs, aux sonorités, à tout ce qui constitue leur atmosphère propre, traquant jusque dans le moindre détail ce qui les rend uniques et par conséquent précieuses.

04/2019

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Mer

100 ans de paquebots. Histoires, récits et témoignages

Ancrage Historique Un paquebot est un navire spécialisé dans le transport de passagers. Ce nom vient de l'anglais "?packet-boat ", désignant les navires transportant du courrier. Les premiers grands paquebots sont apparus au début du 19e, lorsque les migrations internationales étaient fortes. De nombreuses innovations techniques telles, que la machine à vapeur et les coques en acier, ont permis aux paquebots de gagner en taille et en vitesse et ont donné lieu à de véritables compétitions entre puissances, notamment entre le Royaume-Uni et l'Allemagne. Après deux âges d'or, au tournant des deux siècles, puis dans l'entre-deux-guerres, le règne du paquebot s'est estompé pour laisser place à l'avion. On distingue deux types de paquebots. Les paquebots de lignes (dont les plus célèbres sont les transatlantiques) sont affectés à des lignes régulières pour le transport de passagers et de courrier. Ce type de paquebot a majoritairement disparu dans les années 1960/1970. Les paquebots de croisière assurent pour leur part des voyages touristiques en diverses parties du globe et représentent, au début du 21e siècle, l'écrasante majorité des paquebots. Les paquebots ont laissé une forte empreinte dans la mémoire collective. Certains comme le Queen Mary ou le France sont ainsi devenus de véritables symboles nationaux, tandis que d'autres comme le Titanic ont frappé les esprits par leurs malheurs. Ils ont également inspiré le cinéma et la littérature, contribuant à créer un véritable " mythe du paquebot ". Ce livre vous ouvre les portes du mythe. Le livre La traversée des océans au temps de la voile était une aventure incertaine et parfois dangereuse. A travers des témoignages de voyageurs, Philippe Rouyer fait revivre les plus belles heures du tourisme maritime : de l'invention des machines à vapeur à leur modernisation, c'est l'ère industrielle qui se déploie devant nous. L'accent est également mis sur la clientèle des paquebots : de la classe privilégiée aux voyageurs d'affaires ou encore aux voyageurs de troisième classe, nombreux témoignages et articles d'époque font état de ce qu'étaient le luxe des croisières et leurs dangers. Une analyse des différents incidents de navigation, ainsi que des célèbres naufrages, vient étayer le propos et illustrer les besoins d'améliorations ou de recours à la technologie effectués tout au long du XXe siècle pour rendre les croisières les plus calmes possibles.

03/2018

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Histoire internationale

La vie du colonel Lawrence

"Le sujet du livre est double et double aussi son intérêt. C'est un récit de la campagne d'Arabie et une biographie du colonel Lawrence : l'un et l'autre d'une originalité qui en fait le mérite." Dans l'action de Lawrence au Proche-Orient, Liddell Hart trouve l'éclatante confirmation de sa théorie de l'approche indirecte. La rencontre entre ces deux intelligences et ces deux cultures permet de constater l'existence de deux phénomènes majeurs de la pensée stratégique : la filiation des conceptions à travers les siècles, de stratégistes en stratégistes et simultanément la polarisation de ces conceptions qui tendent à se poser comme incompatibles jusqu'à l'hostilité. Sans être dupe mais à son corps défendant, Lawrence a contribué à créer l'instabilité sur cet immense espace que nous nommons Proche- ou Moyen-Orient. Il est l'homme par qui le chaos s'est installé, durablement ravageur, vouant l'ensemble de la région à des convulsions sans fin, des insurrections permanentes, des déplacements forcés de population et d'épouvantables massacres. Cela, il ne pouvait le prévoir. Croyant, de bonne foi, satisfaire les aspirations des Arabes, il ne fut que le jouet d'un enchaînement implacable d'affrontements entre de nombreux acteurs poursuivant des buts incompatibles. Durant un siècle le chaos na fait que s'amplifier. Les guerres de Syrie et d'Irak débordent sur les frontières et provoquent l'ingérence des puissances extérieures. La lecture de Liddell Hart et de Lawrence nous fait éprouver un sentiment de familiarité avec la situation actuelle du Proche-Orient. Un siècle plus tard, si la guerre oppose des acteurs différents poursuivant des buts nouveaux, nous retrouvons les mêmes lieux et les mêmes comportements. La géographie dicte sa loi aux hommes et aux matériels : il faut traverser les mêmes fleuves, suivre les mêmes axes de communication. Il en résulte des principes assez constants de conception et de conduite des opérations. Syriens, Iraniens, Russes, djihadistes de toutes sortes, réguliers et irréguliers marchent dans les pas de Lawrence et souvent font les mêmes calculs stratégiques pour contrôler l'espace, s'emparer des points névralgiques et gagner la guerre. Mais au Proche-Orient il semble qu'il n'y ait jamais de victoire définitive. La défaite de l'Etat islamique mettra-t-elle fin à un siècle de chaos ? C'est plus que douteux.

01/2018

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Psychologie, psychanalyse

Sigmund Freud Benedictus de Spinoza. Correspondance (1676-1938)

Voici une correspondance peu banale. Début 1670, à trente-huit ans, Spinoza (exclu de sa communauté depuis qu'il a vingt-trois ans) publie, anonymement, son Traité des autorités théologiques et politiques. Ce livre est iconoclaste. Il montre que la Bible est de source humaine, que les miracles sont des manières de parler, que les prophètes sont plus doués de convictions et d'imagination que de raison ; que Moïse lui-même n'est pas l'auteur de la Torah et que, si Dieu lui parle " face à face ", c'est une figure de style, car Dieu n'est pas une personne qui pourrait s'adresser à une autre personne. Tout porte à croire que Freud ne connaissait guère Spinoza. Il en parle très rarement. Lorsqu'on lui demande, en 1932, de contribuer à un ouvrage pour le tricentenaire de la naissance de Spinoza, il décline l'invitation : il n'est pas qualifié. En 1934, Freud écrit ce qui deviendra L'Homme Moïse et la religion monothéiste, livre publié l'année de sa mort, en 1939. Il s'attaque aux fondements de la religion. Romain Rolland l'incite à lire, ce qu'il fait, le Traité des autorités théologiques et politiques. Pourtant, aucune allusion à Spinoza dans L'Homme Moïse, alors que tous deux partagent nombre d'idées essentielles et controversées. D'où l'idée de Michel Juffé d'écrire cette correspondance, de faire se parler et s'expliquer les deux grands hommes sur ce qui les sépare et les réunit. Au début de ces seize lettres, Freud a quatre-vingts ans et deux ans et demi à vivre et voit venir la tempête qui va s'abattre sur l'Europe. Le désir de savoir ce que Spinoza aurait pensé de son Moïse le décide à lui écrire, à deux-cent-soixante ans de distance. Spinoza est enchanté et lui répond. Lui, n'a plus qu'un an à vivre. Ils n'ont plus rien à perdre, plus rien à gagner, d'où leur très grande sincérité. Ils sont curieux jusqu'à la passion, et ils vont s'obliger réciproquement à être clairs et à aller plus loin. Chacun cherche à faire comprendre à l'autre de quoi il retourne et cela donne une lecture vivante, mouvementée, souvent drôle sans rien de complaisant, émouvante à la fin. Un glossaire des auteurs cités termine l'ouvrage.

03/2016

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Sciences politiques

Nouvelles du ghetto. Combattre le fascisme à Londres (1925-1939)

Fils d'immigrants juifs venus d'Europe de l'Est, Joe Jacobs est né en 1913 dans le quartier juif de White Chapel, au coeur de l'East End de Londres. Il connaît une enfance difficile et miséreuse ? : son père meurt un an après sa naissance et la famille est constamment à court d'argent. A l'âge de 12 ans, Joe perd un oeil et sa soeur aînée décède de la tuberculose dans des conditions sordides. Joe plonge dans l'action politique en 1925 ? : il a 12 ans. Il décrit ce qu'il ressent comme la première dose d'un toxicomane ? : "? J'étais exalté... très certainement quelque chose était entré dans mon système sanguin.? " En 1926, il est "? profondément affecté? " par la grève générale où il voit la police montée attaquer la foule à coups de bâton. C'est au sein du Parti communiste que Joe va gagner ses galons. Il décrit de manière vivante l'immense variété d'activités et d'organisations dans lesquelles le Parti communiste était impliqué. La façon dont il parle de son parti est révélatrice de l'époque. Ainsi, si Joe fait plusieurs fois références à Trotsky et aux oppositionnels, il avoue avoir refusé de les lire à l'époque et avoir accepté l'idée qu'ils étaient des traîtres. Joe nous propose également une chronique de la résistance de la classe ouvrière de Grande-Bretagne au fascisme autochtone, un phénomène fort peu connu en France. Il nous fait ainsi revivre la "? bataille de Cable Street ? ", au cours de laquelle plusieurs dizaines milliers de Londonien·nes se sont mobilisé·es pour empêcher les fascistes de Sir Oswald Mosley de manifester dans les rues du quartier juif. (Un événement évoqué par Ken Follet dans son roman Le Siècle.) Le lien de Joe avec le Parti communiste de Grande-Bretagne allait bientôt être rompu. Un peu plus d'un an après cette mobilisation, Joe allait être exclu. Il réintègrera le parti après la guerre avant d'en être rapidement à nouveau expulsé. Le récit s'arrête avec la mort prématurée de Joe. Janet Simon, la fille de Joe Jacobs, qui a permis la publication de l'édition anglaise, ajoutera deux chapitres à partir des notes, documents et correspondances laissés par son père.

09/2022

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Littérature française

Un Kouskous venu des Terres Froides

Ce récit retrace les aventures de Kouskous, chaton des champs, rencontré une nuit près d’un puits. Il a touché mon âme avec ses grands yeux étonnés et je l’ai immédiatement adopté, faisant de lui un chat des villes. Il deviendra ensuite chat nomade, nous suivant fidèlement, mon mari et moi, au cours de nos pérégrinations professionnelles, dans différentes régions de France. Il saura, d’un seul regard, nous redonner le sourire, dans nos moments de peine et magnifier nos instants joyeux. Il traversera une épreuve avec force et courage et, quand j’aurais besoin d’aide, il glissera sa patte dans ma main, pour m’accompagner sur le chemin de la résilience. Ses aventures quotidiennes, tantôt cocasses, tantôt poignantes, sont un témoignage bouleversant de sa mission de vie, accomplie avec amour et sagesse. Présentation personnelle Je suis née le 10 juin 1965 dans la ville d’Evian les bains au bord du lac Léman (74) J’ai depuis l’enfance, une attirance pour l’écriture. A l’adolescence, j’écrivais de poèmes empreints de spleen et mes rédactions étaient conservées par mes professeurs de français au collège, pour les lire aux classes l’année suivante. Titulaire d’un baccalauréat littéraire, j’ai commencé des études de psychologie, malheureusement interrompues par un grave accident de la route. Après un an d’immobilisation, je me suis tournée vers des études courtes à distance, afin de gagner rapidement ma vie, m’obligeant à mettre de côté mon désir d’écrire. A la faveur du confinement de 2019, j’ai soulevé le couvercle posé sur mon cerveau bouillonnant d’idées et les mots se sont échappés comme de la vapeur. Ce premier livre témoigne de ma relation fusionnelle avec le chat de ma vie, rencontré par un heureux hasard. L’usage du dialogue m’a permis de lui prêter des comportements et des émotions humains, reflets de notre compréhension mutuelle. Il n'y a que la vanité et la désinvolture de l'homme pour croire qu'un animal est muet parce que nos perceptions limitées ne nous permettent pas de l'entendre. MARC TWAIN Une grande absence ne s’efface pas, mais elle cesse de saigner, elle cicatrise. Elle vous devient une présence endormie très fidèle, qu’on apprend à emporter avec soi à travers sa vie, à travers ses autres peines et même, à travers ses joies. FANNY DESCHAMPS La bougainvillée – tome 2 – Quatre épices

01/2023

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Littérature étrangère

Le voyage de Kokochkin

On est en 2005. Fiodor Kokochkin, un alerte nonagénaire, professeur émérite de biologie, retourne à New York sur le Queen Mary. Juif, il a dû émigrer aux Etats-Unis où il est devenu un scientifique mondialement connu. Chaque jour offre le tableau de cette sociabilité si particulière des traversées transatlantiques où les conversations de table, les distractions programmées, les promenades sur le pont sont autant d’occasions de rencontre. C’est ainsi que Kokochkin retrouve toute sa verdeur en se faisant le chevalier servant d’une jeune (pour lui) architecte de cinquante ans, Olga Noborra. L’humour tout en subtilité de Schädlich donne ici toute sa mesure. Mais ces aimables instantanés du présent sont entrecoupés de retours sur le passé, un passé qui fut tout sauf aimable. En effet, si le vieux monsieur revient d’Europe, c’est qu’il a voulu revoir les lieux de son enfance et de sa jeunesse, et à son luxueux voyage immobile sur la mer fait contrepoint son voyage sur terre doublement fatigant, à cause des longs trajets épuisants mais plus encore de l’émotion que ces retrouvailles avec les lieux de son passé suscitent. A commencer par St-Pétersbourg, où Kokochkin est né et où il a vécu jusqu’à l’assassinat de son père, député menchevik, par les Bolcheviks ; puis Odessa où sa mère allait retrouver une partie de l’intelligentsia russe en exil – Bounine, qui l’aidera, et surtout Nina Berberova, dont elle partagera l’exil. Devenues de grandes amies, elles émigrent près de Berlin, là où vivait une grande colonie d’artistes et d’intellectuels russes, parmi lesquels notamment Maxime Gorki. Kokochkin fréquente alors un lycée allemand à Templin, dont on peut admirer au passage la pédagogie progressiste, et plus tard l’Institut de biologie de Berlin. C’est alors que l’arrivée des nazis l’oblige à fuir une fois de plus et il se réfugie provisoirement à Prague. Il parvient quatre ans plus tard à gagner les Etats-Unis tandis que sa mère, qui n’est pas juive, vit à Paris, comme Nina Berberova. Cette double fuite au péril de sa vie devant les deux régimes totalitaires les plus sanglants du XXe siècle, évoquée dans l’atmosphère faussement rassurante du grand paquebot, donne à ce roman une profondeur légère qui est la marque du grand écrivain qu’est H. J. Schädlich.

02/2012

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Histoire antique

Hannibal dans les Alpes. De l'histoire au mythe

Hannibal Barca (en phénicien Hanni-baal est un nom théophore signifiant "qui a la faveur de Baal" et Barca, "foudre"), généralement appelé Annibal ou Hannibal, né en 247 av. J. -C. à Carthage (au nord-est de l'actuelle Tunis en Tunisie) et mort entre 183 av. J. -C. et 181 av. J. -C. en Bithynie (près de l'actuelle Bursa en Turquie), est un général et homme politique carthaginois, généralement considéré comme l'un des plus grands tacticiens militaires de l'histoire. Il grandit durant une période de tension dans le bassin méditerranéen, alors que Rome commence à imposer sa puissance en Méditerranée occidentale : après la prise de la Sicile et de la Sardaigne, conséquence de la première guerre punique, les Romains envoient des troupes en Illyrie et poursuivent la colonisation de l'Italie du Nord. Elevé, selon la tradition historiographique latine, dans la haine de Rome, il est, selon ses ennemis, à l'origine de la deuxième guerre punique que les Anciens appelaient d'ailleurs "guerre d'Hannibal" . A la fin de l'année 218 av. J. -C. , il quitte l'Espagne avec son armée et traverse les Pyrénées, puis les Alpes pour gagner le Nord de l'Italie. Pourtant, il ne parvient pas à prendre Rome. Selon certains historiens, Hannibal ne possède alors pas le matériel nécessaire à l'attaque et au siège de la ville6. Pour John Francis Lazenby, ce ne serait pas le manque d'équipements, mais celui de ravitaillement et son ambition politique qui empêchent Hannibal d'attaquer la cité7. Néanmoins, il réussit à maintenir une armée en Italie durant plus d'une décennie sans toutefois parvenir à imposer ses conditions aux Romains. Une contre-attaque de ces derniers le force à retourner à Carthage où il est finalement défait à la bataille de Zama, en 202 av. J. -C. L'historien militaire Theodore Ayrault Dodge lui donne le surnom de "père de la stratégie" du fait que son plus grand ennemi, Rome, adopte par la suite des éléments de sa tactique militaire dans son propre arsenal stratégique. Cet héritage lui confère une réputation forte dans le monde contemporain où il est considéré comme un grand stratège par des militaires, tels que Napoléon Ier et le duc de Wellington. Sa vie sert plus tard de trame à de nombreux films et documentaires.

03/2021

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Rome

Annibal dans les Alpes. Une étape majeure de la marche vers l'Italie de l'armée d'Hannibal Barca, réalisée à la fin de l'année 218 av. J.-C., au début de la deuxième guerre punique déclenchée contre Rome

Hannibal Barca (en phénicien Hanni-baal est un nom théophore signifiant "qui a la faveur de Baal" et Barca, "foudre"), généralement appelé Annibal ou Hannibal, né en 247 av. J. -C. à Carthage (au nord-est de l'actuelle Tunis en Tunisie) et mort entre 183 av. J. -C. et 181 av. J. -C. en Bithynie (près de l'actuelle Bursa en Turquie), est un général et homme politique carthaginois, généralement considéré comme l'un des plus grands tacticiens militaires de l'histoire. Il grandit durant une période de tension dans le bassin méditerranéen, alors que Rome commence à imposer sa puissance en Méditerranée occidentale : après la prise de la Sicile et de la Sardaigne, conséquence de la première guerre punique, les Romains envoient des troupes en Illyrie et poursuivent la colonisation de l'Italie du Nord. Elevé, selon la tradition historiographique latine, dans la haine de Rome, il est, selon ses ennemis, à l'origine de la deuxième guerre punique que les Anciens appelaient d'ailleurs "guerre d'Hannibal" . A la fin de l'année 218 av. J. -C. , il quitte l'Espagne avec son armée et traverse les Pyrénées, puis les Alpes pour gagner le Nord de l'Italie. Pourtant, il ne parvient pas à prendre Rome. Selon certains historiens, Hannibal ne possède alors pas le matériel nécessaire à l'attaque et au siège de la ville6. Pour John Francis Lazenby, ce ne serait pas le manque d'équipements, mais celui de ravitaillement et son ambition politique qui empêchent Hannibal d'attaquer la cité7. Néanmoins, il réussit à maintenir une armée en Italie durant plus d'une décennie sans toutefois parvenir à imposer ses conditions aux Romains. Une contre-attaque de ces derniers le force à retourner à Carthage où il est finalement défait à la bataille de Zama, en 202 av. J. -C. L'historien militaire Theodore Ayrault Dodge lui donne le surnom de "père de la stratégie" du fait que son plus grand ennemi, Rome, adopte par la suite des éléments de sa tactique militaire dans son propre arsenal stratégique. Cet héritage lui confère une réputation forte dans le monde contemporain où il est considéré comme un grand stratège par des militaires, tels que Napoléon Ier et le duc de Wellington. Sa vie sert plus tard de trame à de nombreux films et documentaires.

03/2021

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Littérature française

Le souffle des hommes

Après Un dieu dans la poitrine, un deuxième roman porté par la même fougue et la même fureur de vivre, où l'on retrouve l'orphelin Phérial, cet Oliver Twist des temps modernes, à l'âge où c'est à lui d'apaiser ses démons et d'apprendre à devenir père... Un roman d'apprentissage toujours sur le fil, au rythme des battements de son coeur. Le souffle des hommes s'ouvre en plein bombardement de l'Otan, le 24 mars 1999. Dans la fumée des décombres, les hommes courent à leur perte en tenant leurs bras arrachés. La fureur des bombes démolit la Serbie et Belgrade en feu laisse monter la sourde plainte de tous ces visages n'ayant pas cru que la punition finirait par arriver. Au milieu du chaos, deux jeunes amoureux, Phérial et Danie, parviennent à filer en zastava vers Novi Sad avant de rejoindre la Serbie, puis la Roumanie, la Hongrie, l'Allemagne et enfin Paris, dans une épopée pour laisser derrière eux la folie des hommes. C'est un Phérial au seuil de sa vie d'adulte, lui l'orphelin balloté de famille d'accueil en famille d'accueil, cherchant ses origines avec une vitalité insensée. Lui qui ne comprend rien aux affaires belliqueuses de cette terre qui lui est encore très étrangère, lui qui est serbe depuis si peu. Dans son autre pays, la France, on vit en paix. Mais chaque fois qu'il retourne en Serbie, quelque chose change, quelque chose d'infime qui semble rendre l'été suivant plus enflammé que le précédent. Après ce bombardement qui lui coûtera son grand amour, Phérial sombre et s'installe en banlieue parisienne, rattrapé par ses démons. Car comment vivre quand on est un éternel réfugié, étranger à soi, à sa famille, à son propre pays ? Quand c'est à lui de devenir père, il renonce à ses rêves de comédien pour vivre une vie d'intérimaire, tragédie ordinaire d'une vie perdue à la gagner. Et le vertige revient. Que fait-on d'une mère qui ne veut pas de nous ? D'un père mort avant de l'avoir rencontré ? Comment supporter la joie quand celle-ci renvoie au vide originel ? Seuls le souffle de vie, un optimisme féroce et l'amour - celui de son fils et d'Anna, puis d'Alice et enfin, toujours, du théâtre - guideront Phérial à la portée des étoiles.

02/2023