Recherche

Revue d'Histoire et de Philosophie Religieuses N° 2/104

Extraits

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'histoire de mes dents

Gustavo "Grandroute" Sanchez sait imiter à la perfection Janis Joplin quand il a trop bu. Il sait également déchiffrer les dictons des gâteaux chinois, et même faire la planche. Mais Gustavo n'est pas une personne comme les autres, c'est le meilleur commissaire-priseur du monde. Et il ambitionne de réaliser son plus grand coup : se faire extraire toutes les dents et les vendre en les faisant passer pour les restes d'"infâmes personnages" tels que Platon, Pétrarque ou Virginia Woolf. Cette supercherie mène Grandroute dans une direction qu'il n'avait pas prévue quand il remarque que son fils, présent à la vente, est bien décidé à acheter son propre père aux enchères... Inspiré par des auteurs comme Enrique Vila-Matas, L'Histoire de mes dents est un roman à double-fond qui oscille sans cesse entre la parabole et l'allégorie, une fantaisie débridée et hilarante sur les pouvoirs de la fiction et la valeur qu'on accorde aux objets.

08/2017

ActuaLitté

Histoire de France

Histoire de Guillaume le Conquérant

L'Histoire de Guillaume le Conquérant (Gesta Guillelmi ducis Normannorum et regis Anglorum) a certainement été rédigée en 1073-1074. Elle se présente comme une ample biographie de Guillaume le Conquérant, biographie malheureusement incomplète, dont il manque tout le début. Ce récit sert de support à un habile plaidoyer en faveur de la légitimité de l'accession du duc normand à la couronne d'Angleterre ; accessoirement, de la prise de possession du Maine. Aux droits héréditaires du Conquérant sur l'Angleterre qu'il tient de sa grand 'tante Emma, mère d'Edouard, le biographe ajoute sa désignation par Edouard le Confesseur, qui le choisit pour héritier, en raison des bienfaits dont il fut comblé, lui et son frère Alfred pendant leur exil en Normandie, en raison également des qualités éminentes qui font du Bâtard le plus digne et le plus apte à régir le royaume d'Angleterre. Se dégage la figure du pieux prince, en parfait contraste avec les félons, les tyrans : Godwin, Harold Ier, Geoffroi Martel, Geoffroi de Mayenne. L'art de Guillaume de Poitiers est réel. Il se fait tour à tour poète épique, moraliste et historien. On pourrait définir les Gesta Guillelmi ainsi : un récit historique rehaussé de traits dignes d'une épopée, de portraits hagiographiques, de sentences morales ou philosophiques, d'allusions littéraires, de parallèles avec les héros de l'Antiquité.

01/1952

ActuaLitté

Histoire ancienne

La véritable histoire de Pompée

Avec Vercingétorix. Pompée (106-48) fut le second grand ennemi que César dut vaincre. Général à 23 ans, Pompée prend le parti de Sylla contre Marius. Victorieux en Afrique. en Sicile et en Espagne. il est acclamé imperator et reçoit de Sylla le surnom de Maximus, " Le Grand " en référence au conquérant macédonien Alexandre. Puis ce sont les succès contre le gladiateur Spartacus et contre les pirates qui sèment la terreur en Méditerranée. Il étend l'empire romain en Orient par ses victoires contre Mithridate et pacifie la Judée. En 60. il fait partie du premier triumvirat avec César et Crassus et épouse Julia, la fille de César. Après la mort de Crassus et alors que César est en Gaule pour vaincre Vercingétorix. Pompée est nommé consul unique pour réprimer les troubles qui sévissent à Rome. C'est en franchissant le Rubicon et en marchant en armes sur Rome que César se met hors la loi en 49. La guerre civile est déclarée. Pompée passe en Grèce avec ses partisans dont Brutus et Cicéron pour constituer une armée imposante. Le 9 août 48, il sera battu à la bataille de Pharsale et mourra décapité par les sbires du pharaon Ptolémée III sur les rives de l'Egypte. Il est écrit que César. en découvrant la tète de son ennemi, pleura. Appien, César, Cicéron, Dion Cassius, Flavius Josèphe, Lucain, Plutarque, Suétone et Velleius Paterculus nous racontent.

02/2011

ActuaLitté

Littérature française

Histoire d'un petit homme

Restauration de la science politique, ou Théorie de l'état social naturel opposée à la fiction d'un état civil factice. Tome 1 / par Charles-Louis de Haller,... ; ouvrage traduit de l'allemand par l'auteur sur la 2e édition...Date de l'édition originale : 1824-1875Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr

07/2013

ActuaLitté

Sciences historiques

La mécanique de l'histoire

Réservée il y a peu encore aux érudits et aux universitaires, l'histoire est désormais omniprésente au travers des magazines, documentaires, etc. Mais la méconnaissance de cette discipline et la non-maîtrise de ses fondements scientifiques conduisent à nombre d'idées reçues et controverses. Qui n'a jamais entendu que l'histoire est née avec l'écriture, qu'elle a une fin, que son enseignement repose sur un n roman national ", qu'elle aurait partie liée avec un devoir de mémoire... Autant de clichés qui oublient le rôle premier de l'historien : construire un récit à partir d'archives. Intimement liée à l'esprit critique, l'histoire permet ainsi de disposer des outils nécessaires à la compréhension du monde. Il n'est qu'à voir l'ardeur avec laquelle les régimes totalitaires n'ont cessé de réécrire l'histoire pour contrôler les peuples. Comprendre l'histoire, sa mécanique et ses codes, c'est ainsi comprendre que l'historien ne converse pas seulement avec les morts, mais qu'il s'adresse aux vivants, leur insufflant ce supplément d'âme du passé pour leur faire comprendre où ils vont.

11/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

Perlefter, histoire d'un bourgeois

Il est aussi rare de trouver des inédits de grands écrivains disparus que des textes de grands auteurs étrangers qui ne soient pas encore traduits. Ces deux éléments sont exceptionnellement réunis dans ce volume qui rassemble un roman inachevé de Joseph Roth, exhumé en 1978, soit près de quarante ans après sa mort, et huit nouvelles qui n'ont encore jamais paru en français. C'est dire l'importance de cet ensemble, qui vient enrichir l'oeuvre de l'un des romanciers majeurs du XXe siècle. Perlefter, histoire d'un bourgeois est le portrait éblouissant d'un conformiste. Homme tiède, hypocrite, incapable d'aimer ou de haïr, égoïste, pingre et pétri de peurs, cet affairiste se montre prêt à toutes les compromissions dès lors qu'elles servent ses intérêts. Il sait s'adapter à tous les régimes, la monarchie comme la république, mais redoute la révolution et toute forme de désordre susceptible de nuire à sa réussite. Perlefter est le prototype de ces opportunistes qui, le moment venu, soutiendront sans scrupules Hitler et son régime. Roman politique et social, Perlefter, histoire d'un bourgeois offre une fascinante étude de caractères, comme chacune des nouvelles ici magnifiquement restituées par Pierre Deshusses. On y retrouve l'une des caractéristiques de Joseph Roth : la nostalgie d'un monde perdu, avec cette tension constante entre le passé et le présent. Mais si l'auteur de La Marche de Radetzky refuse l'exaltation du progrès et de la modernité, il n'idéalise pas pour autant cet univers disparu et fait preuve à son égard d'une grande lucidité critique, y décelant des germes de violence et de brutalité annonciateurs du pire. La force de ces récits tient aussi à l'écriture de Roth : ce style si particulier et si bien rythmé où alternent évocations sensorielles et pointes philosophiques, satire et paradoxes.

09/2020

ActuaLitté

Histoire internationale

Une histoire de la Russie

L'originalité de ce livre repose d'abord sur une conception globale de l'Histoire, ce qui signifie qu'outre la trame chronologique sans laquelle il n'y a pas d'histoire, le lecteur y trouvera une large ouverture sur les recherches conduites par les Russes à travers les siècles. La littérature russe depuis le Moyen Age, la musique, l'art en particulier, l'architecture et la peinture, mais aussi, ce qui est plus rare, la danse, le théâtre, le cinéma - qui ont été des éléments clés de la Révolution de 1917 - y trouvent ainsi une juste place. La seconde particularité de ce livre est de considérer la Russie comme la fille aînée de Constantinople. La Russie, en effet, fait son entrée dans le monde civilisé portée par l'Empire byzantin. Sans Byzance, la compréhension de la Russie contemporaine s'avère difficile, tant d'un point politique que culturel et religieux. Enfin, il ne s'agit pas d'une histoire engagée mais, fidèle à la tradition incarnée par l'école des Annales, d'une recherche de la vérité historique de la manière la plus exhaustive possible. Une somme qui fera date par l'un des meilleures spécialistes.

10/2020

ActuaLitté

Economie

Histoire de la pensée économique

Cruciale pour appréhender le monde contemporain et ses enjeux, l'économie est aujourd'hui partout. En présentant avec pédagogie l'histoire de la pensée économique, cet ouvrage permet de comprendre comment la théorie contemporaine s'est constituée, d'en expliquer les principales orientations et de souligner qu'à toutes les époques, on trouve en économie une pluralité de positions méthodologiques, théoriques et politiques. Bon nombre de ces débats restent d'ailleurs d'actualité. L'originalité majeure de ce manuel tient à son approche thématique, qui insiste sur révolution à travers l'histoire des grandes problématiques touchant aux idées et concepts de la pensée économique - la valeur, la monnaie, les institutions, la concurrence, les relations internationales, etc. Cette approche retrace les ruptures et les continuités, et évite ainsi toute vision trop linéaire de l'histoire de la pensée économique. Couvrant l'ensemble du champ de l'histoire de la pensée économique, du mile au sexe siècle, et rédigé par les spécialistes français de ce domaine, cet ouvrage est accessible aux étudiants qui débutent leurs études en sciences économiques. Ils pourront ensuite s'y référer tout au long de leur cursus.

07/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'histoire de l'amour

A New York, la jeune Alma ne sait comment surmonter la mort de son père. Elle croit trouver la solution dans un livre que sa mère traduit de l'espagnol, et dont l'héroïne porte le même prénom qu'elle. Non loin de là, un très vieil homme se remet à écrire, ressuscitant la Pologne de sa jeunesse, son amour perdu, le fils qui a grandi sans lui. Et au Chili, bien des années plus tôt, un exilé compose un roman... Trois solitaires qu'unit pourtant, à leur insu, le plus intime des liens : un livre unique, L'histoire de l'amour, dont ils vont devoir, chacun à sa manière, écrire la fin. Cet admirable roman, hanté par la Shoah, offre une méditation déchirante sur la mémoire et le deuil. Mais c'est avant tout un hymne à la vie, écrit dans une langue chatoyante et allègre, l'affirmation d'un amour plus fort que la perte, et une célébration, dans la lignée de Borges, des pouvoirs magiques de la littérature. Il impose d'emblée Nicole Krauss comme une romancière de tout premier plan.

08/2006

ActuaLitté

Poésie

Cadeau, une histoire d’amour

Ce recueil a été écrit lors d'une résidence à Limeyrat en Dordogne, village en poésie, à l'occasion du Printemps des Poètes 2016.

01/2018

ActuaLitté

Sciences historiques

Petite histoire de La Cotinière

Quand un touriste arrive pour la première fois à La Cotinière — sur l'île d'Oléron—, il ne se doute pas que 500 ans d'histoire ont transformé le minuscule hameau d'origine en un village accueillant et actif doté de tous les attributs modernes. Ce livre l'aidera à remonter le temps et à mieux évaluer le chemin parcouru. Au fil des pages, il se rendra compte du courage exceptionnel déployé par les habitants pour lutter contre les éléments naturels sans jamais abandonner. Il verra petit à petit le port de pêche se créer puis se développer, les bateaux et les modes de pêche évoluer avec leur cortège de succès mais aussi de drames. Les lieux de mémoire et les personnages emblématiques disparus revivront. Tout au long de ces pages d'histoire, le lecteur pourra s'imaginer les paysans-pêcheurs du départ, les maisons basses serrées les une contre les autres, la construction du port à la main, l'isolement à 5 kilomètres seulement de Saint Pierre, la marine à voile, la première chapelle ensablée, le canot de sauvetage à rames et les régates du mois d'août. Il réalisera que les Cotinards d'aujourd'hui peuvent être fiers de leurs anciens...

07/2019

ActuaLitté

Cinéma

Kaamelott. Un livre d'histoire

Le Graal pourrait-il être un bocal à anchois ? Comment Perceval connaît-il la Poétique d'Aristote ? Merlin tient-il du démon ou de la pucelle ? Les règles du sloubi seraient-elles inspirées de celles du trut ? Les dragons étaient-ils des anguilles ? Recrutait-on les chevaliers à la taverne ? Pourquoi le casque du Viking est-il cornu ? S'est-on rendu compte à Kaamelott que l'empire romain avait pris fin ? La série télévisée Kaamelott qui met en scène le roi Arthur et les chevaliers de la Table Ronde a marqué le public par son humour décapant, ses personnages loufoques et ses répliques devenues cultes. Mais faut-il prendre au sérieux la façon dont elle réécrit aussi bien la légende arthurienne qu'une période historique charnière, entre Antiquité tardive et Moyen Age ? C'est le pari qu'a fait une équipe de jeunes chercheurs : montrer que, au-delà des anachronismes qui font toute la saveur de la série, Kaamelott produit un discours riche d'enseignement. Tant il est vrai que chaque génération réactualise ses mythes, les parodiant ou les réinventant pour mieux se les approprier.

04/2018

ActuaLitté

Droit

Histoire de la comptabilité publique

Qu'est-ce que la comptabilité publique ? C'est aujourd'hui 4 000 " percepteurs " qui encaissent les recettes, qui paient les dépenses et tiennent la comptabilité de l'Etat, des collectivités territoriales et de la plupart des établissements publics. Ses règles parfois critiquées pour leur rigidité, ne sont pas impunément détournées comme le rappellent les " affaires " qui empoisonnent le monde politique depuis quelques années. Cet ouvrage retrace l'histoire de la gestion de l'argent public. Il présente les hommes qui, des intendances du roi aux actuels trésoriers-payeurs généraux, sont à son service. Il explique ses institutions, de la Chambre des comptes de Paris créée par Philippe le Bel aux chambres régionales des comptes nées de la décentralisation. Il montre leur capacité d'adaptation. Un éclairage original est ainsi jeté sur les quinze siècles qui ont permis, avec le soutien de la comptablilité publique, l'émergence et l'affirmation de l'Etat en France.

09/1997

ActuaLitté

Sciences historiques

L'atelier de l'Histoire

Qu'est-ce qui a fait de l'histoire la discipline reine des sciences humaines ? La réponse tient en un double constat : l'histoire délimite un champ d'objets de recherche en nombre à peu près infini, et elle reste un ensemble de règles acceptées par ceux qui la pratiquent. Son rayonnement tient à l'élasticité de son type de connaissance et au consensus d'un métier. Elle est, aujourd'hui encore, l'instrument le moins incertain pour comprendre le contemporain, interpréter " ce qui arrive " : c'est cet inventaire critique qui est l'objet de ce livre. Les essais rassemblés ici forment un itinéraire un peu capricieux : de la situation clé l'histoire aujourd'hui et de son statut dans la culture classique, en passant par des études sur l'Amérique ou l'histoire juive contemporaine.

03/2007

ActuaLitté

Sciences politiques

Histoire mondiale de l'anarchie

Enfin la diffusion en prime time sur Arte et la sortie en DVD du film «Ni dieu, ni maître» de Tancrède Ramonet, co-auteur du livre. L'excellent plan média prévu pour la sortie du film promet une belle mise en lumière d'«Histoire mondiale de l'anarchie »coédité avec Arte.

10/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

Histoire de la navigation aérienne

Histoire de la navigation aérienne... / W. de Fonvielle Date de l'édition originale : 1907 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

ActuaLitté

Economie

Histoire de la pensée économique

Une façon originale de découvrir l'histoire de la pensée économique est de consulter The Economic Journal, la revue dont J.M. Keynes a été le directeur de 1911 à 1937. Le constat est clair : « La substance du débat économique professionnel est restée remarquablement inchangée au cours de la période, tandis que le langage dans lequel se présente l'analyse économique a évolué si radicalement que peu d'économistes qui contribuaient aux premiers numéros de la revue seraient capables de lire certains articles récents. » Le problème économique de la rareté – « la relation entre des fins et des moyens rares qui ont des usages mutuellement exclusifs » – est toujours présent. Les techniques employées par les économistes sont certes différentes, mais les sujets abordés portent toujours sur le travail, la monnaie et l'intervention de l'Etat. Le commentaire que faisait Alfred Marshall en 1907 garde sa pertinence un siècle plus tard : « Pour améliorer la société, les économistes sont généralement favorables à l'accroissement des activités de l'Etat dans les domaines qui ne relèvent pas complètement des activités privées. Mais ils sont opposés à la vaste extension de ces activités que réclament les collectivistes. » C'est cette vision d'une science économique apaisée autour du consensus de la majorité des économistes que ce livre d'histoire de la pensée a l'ambition de dépeindre.

04/2009

ActuaLitté

Beaux arts

Noir. Histoire d'une couleur

Longtemps, en Occident, le noir a été considéré comme une couleur à part entière, et même comme un pôle fort de tous les systèmes de la couleur. Mais son histoire change au début de l'époque moderne : l'invention de l'imprimerie, la diffusion de l'image gravée et la Réforme protestante lui donnent, comme au blanc, un statut particulier. Quelques décennies plus tard, en découvrant le spectre, Newton met sur le devant de la scène un nouvel ordre des couleurs au sein duquel il n'y a désormais plus de place ni pour le noir, ni pour le blanc : pendant presque trois siècles, ce ne seront plus des couleurs. Toutefois, dans le courant du XXe siècle, l'art d'abord, la société ensuite, la science enfin redonnent progressivement au noir son statut de couleur véritable. C'est à cette longue histoire du noir dans les sociétés européennes qu'est consacré le livre de Michel Pastoureau. L'accent est mis autant sur les pratiques sociales de la couleur (lexiques, teintures, vêtements, emblèmes) que sur ses enjeux proprement artistiques. Une attention particulière est portée à la symbolique ambivalente du noir, tantôt pris en bonne part (fertilité, humilité, dignité, autorité), tantôt en mauvaise (tristesse, deuil, péché, enfer, mort). Et comme il n'est guère possible de parler d'une couleur isolément, cette histoire culturelle du noir est aussi, partiellement, celle du blanc (avec lequel le noir n'a pas toujours fait couple), du gris, du brun, du violet et même du bleu.

10/2008

ActuaLitté

Sociologie

L'Histoire secrète d'Endemol

Endemol ? Tout le monde a appris à en identifier le sigle. Personne n'en connaît l'identité : une société qui gouverne le village médiatique grâce à un nouveau genre qui a donné lieu à Loft Story. Multinationale présente dans vingt-trois pays, Endemol pratique le culte du secret, une méfiance névrotique envers les journalistes. Avec près de deux milliards d'euros de capitalisation boursière, elle constitue un Etat dans l'Etat de l'audiovisuel mondial. Au point que sa filiale française dicte ses conditions au PDG de TF1, Patrick Le Lay. Propriétaire des sociétés de Marc-Olivier Fogiel, de Lagaf, de Miss France, de Karl Zéro, productrice des émissions de télé-réalité tels que Star Academy ou Première Compagnie, Endemol France est devenu le premier producteur français de télévision en moins de quatre ans. A sa tête, un étrange duo composé d'Arthur, l'animateur, et du très secret Stéphane Courbit, considéré comme un homme d'affaires aussi brillant que machiavélique. Cette enquête a pour but de mettre à nu le système Endemol. Et de montrer qu'il ne s'agit pas que de télévision. Connexions politiques, mainmise sur de nombreuses entreprises clefs, culte du résultat et cynisme sans états d'âme : la forteresse Endemol recèle d'infinis tiroirs. Voici le récit d'un thriller financier où tout est vrai. Pressions, coups bas, manipulations... Plongée au cœur d'un pouvoir qui souhaite vivre caché.

04/2006

ActuaLitté

Littérature étrangère

Histoire de la colonne infâme

L'oeuvre d'essayiste de Manzoni est un peu moins connue, mais sa Storia della colonna infame (Histoire de la colonne infâme), qui fait l'objet de ce projet de nouvelle traduction, est cependant elle aussi couramment (quoique moins systématiquement) étudiée à l'école, à l'instar de L'affaire Calas de Voltaire, texte avec lequel celui-ci a quelque parenté. La "colonne infâme" du titre désigne un monument qui fut édifié, par la volonté des juges, pour commémorer le procès (mené à grand renfort de terrifiants supplices), la condamnation et l'exécution, en 1630 à Milan, de plusieurs hommes accusés d'avoir propagé délibérément la peste par des "onctions pestifères" , c'est-à-dire en barbouillant les murs d'un certain quartier d'une substance empoisonnée, supposément mortifère. Cet atroce fait divers avait déjà inspiré à Pietro Verri, un représentant milanais de la philosophie des Lumières versant italien, un texte mémorable, Observations sur la torture, paru en 1769 (retraduit en français en 1992 et publié par les Editions Viviane Hamy), où l'auteur dresse un réquisitoire inflexible contre cette pratique intolérable. En 1764, un autre philosophe, Cesare Beccaria , avait publié Dei delitti e delle pene (dont il existe, sous le titre Des délits et des peines, plusieurs éditions françaises récentes), un magnifique petit essai, très en avance sur son temps, contre la torture et la peine de mort. C'est dans ce contexte intellectuel que se situe l'Histoire de la colonne infâme. Mais, tandis que Verri et Beccaria publient leurs essais à une époque où la torture est encore en vigueur dans nombre de pays et régions d'Europe, et notamment à Milan , quand le texte de Manzoni paraît, en 1840, elle a été abolie - du moins officiellement - à peu près partout. L'intention de Manzoni n'est donc pas tout à fait la même que celle qui animait ses devanciers, lesquels visaient avant tout à démontrer le caractère exécrable et inutile de la torture et à la voir disparaître des codes de procédure. Pour Manzoni, cependant, il s'agit d'abord, sans doute, de consolider dans les esprits l'usage récent de ne plus mettre à la question les prévenus. On sait combien les progrès de ce genre sont fragiles et peuvent être abandonnés au détour de l'histoire ; quant à la torture, notamment, il serait naïf ou de mauvaise foi de prétendre qu'elle n'appartient qu'au passé lointain et aux civilisations archaïques. Sous des formes diverses, qui disent rarement leur nom, la torture demeure une réalité contemporaine, y compris dans nos démocraties avancées. On peut, d'autre part, supposer que Manzoni entend oeuvrer à son tour à l'amélioration, toujours possible, de la justice humaine : même sous une législation imparfaite, sinon coupable, les juges gardent la faculté de juger honnêtement. Mais, plus encore, il s'agit pour Manzoni de soulever une question générale, à la fois philosophique et politique : celle de la liberté de choix des individus, mise en regard de ce qu'on pourrait appeler, dans un anachronisme calculé, les conditionnements socio-historiques. Pour Verri, tous les juristes et criminalistes du passé sont coupables d'avoir toléré, cautionné et même encouragé la torture. Dès lors, les juges qui condamnèrent les supposés propagateurs de peste commirent, certes, une affreuse erreur judiciaire, mais dont la responsabilité incombe à la science juridique dans son ensemble, au système pénal en tant que tel - et même à l'état général de la connaissance et de la culture propres à leur temps. La faute des juges en tant qu'individus se dissout ou en tout cas s'estompe dans la mauvaiseté des lois et dans la cruauté à quoi conduirait invinciblement l'ignorance. La faute des juges n'est pas tant personnelle que collective, et indissociable d'une époque dont Verri - et avec lui tous les philosophes des Lumières italiennes - appelle le dépassement. Verri, en d'autres termes, travaille à éclairer son temps, pour le réformer dans le sens de la raison et de ce qu'on appellerait aujourd'hui les droits de l'homme . C'est sur cette question de la responsabilité des juges que Manzoni croise le fer avec son illustre prédécesseur. Dans l'Histoire de la colonne infâme, il s'attache à montrer que, même en des temps d'ignorance et dans un système pénal qui prévoit qu'on puisse infliger à un accusé - y compris en amont de la certitude de sa culpabilité - des sévices atroces, les juges conservaient la possibilité, la liberté morale de ne pas le faire. Aussi, reprenant en main les textes des juristes que Verri cite pour les accabler, Manzoni s'efforce-t-il de montrer que tous, bien que n'étant pas opposés par principe à la torture, recommandaient cependant de n'en user qu'avec discernement et modération, et jamais pour obtenir des aveux. Manzoni entend ainsi rendre justice aux criminalistes du passé, que Verri blâme selon lui injustement, au prix d'incompréhensions voire de distorsions des textes qu'il produit pour preuves de sa thèse. Mais il veut surtout convaincre que les juges qui, en 1630, firent torturer et exécuter ces malheureux, puis firent construire un monument en leur éternel déshonneur, disposaient, dans les traités juridiques de référence de leur époque, d'éléments qui leur auraient permis, qui auraient dû leur permettre de juger dignement. Selon Manzoni, si la torture était régulièrement en vigueur dans les affaires criminelles, et couramment pratiquée dès la phase d'instruction du procès, cela n'imposait pourtant pas à des esprits éclairés et probes d'y recourir. Les juges sont donc comptables à titre personnel de leur jugement, qui s'apparente à un crime. Manzoni défend ainsi l'idée que, de tout temps, jusque dans le pire des systèmes politico-juridiques, les individus conservent une part d'autonomie, la faculté de s'affranchir des préjugés de leur époque, et de se comporter selon ce qui est juste et bon. Ce qui est en jeu, implicitement, c'est donc aussi la question, ancienne et débattue depuis des siècles dans la théologie chrétienne, du libre arbitre. Mais tout autant, si l'on veut, avant l'heure, sa version plus moderne, celle du déterminisme - social, historique, politique, culturel. Sommes-nous libres de nos actions, de nos décisions, de nos pensées ? Ou sommes-nous si profondément (et inconsciemment) modelés par notre temps, par notre culture, par nos institutions, que nos "choix" ne sont, au vrai, que les conséquences inéluctables de ces divers conditionnements ? Pour l'écrivain italien, récuser l'idée que, malgré les aberrations de leur temps, malgré les vices de la forma mentis du monde auquel ils appartenaient, les juges de 1630 auraient pu juger justement reviendrait à admettre, ni plus ni moins, l'impossibilité générale et affreuse d'espérer que des hommes qui commettent un crime abominable puissent jamais agir différemment ; cela obligerait, en somme, à reconnaître que les pires scélérats ne peuvent aucunement, par principe, être tenus pour responsables de leurs forfaits : "Si, dans un ensemble de faits atroces commis par l'homme contre l'homme, nous croyons voir un effet des temps et des circonstances, nous éprouvons, en même temps que de l'horreur et de la compassion, un découragement, une sorte de désespérance. Il nous semble voir la nature humaine poussée invinciblement au mal par des facteurs indépendants de sa volonté, et comme enchaînée dans un rêve pervers et fébrile, dont elle n'a nul moyen de se déprendre, dont elle ne peut pas même se rendre compte". La question demeure d'une parfaite actualité. Il n'est que de songer aux polémiques qui ont entouré telles tentatives d'explication d'attentats terroristes récents en France. En réponse aux sociologues qui tentaient de comprendre ces actes dans un tableau causal complexe, des personnages politiques de premier plan objectèrent qu'expliquer, c'était déjà justifier. Plus que jamais, il nous semble au contraire requis, pour inconfortable que cela puisse être, d'enquêter inlassablement sur les raisons de la violence. L'Histoire de la colonne infâme nous est une invitation à ne pas refermer trop vite le questionnement sur les racines du mal.

ActuaLitté

Sciences historiques

Esquisse d'une histoire universelle

Par quels cheminements l'espèce humaine est-elle devenue ce qu'elle est aujourd'hui ? Pour y répondre, Jean Baechler fait appel à l'archéologie, à l'ethnographie, à l'histoire et à la sociologie comparée. Son livre, porté par le savoir de toute une vie, reconstitue dans toute sa richesse la longue aventure de l'Homo sapiens depuis ses plus lointaines origines. Dans cette histoire universelle, déroulée sur des centaines de millénaires, l'auteur distingue trois ères successives. L'ère paléolithique, qui s'étend sur cent à deux cents mille ans, saisit l'homme dans son histoire naturelle, vivant en bandes et en tribus comme une espèce animale parmi d'autres, autonome, adapté à ses milieux et capable de résoudre tous ses problèmes. Une deuxième ère, déclenchée par la fin de la dernière glaciation, dure une dizaine de millénaires. Elle est marquée par l'émergence et l'extension du pouvoir politique, la constitution de royaumes et d'empires, le passage à la production alimentaire et artisanale, l'apparition de religions universelles. La troisième ère, commencée il y a environ cinq siècles, n'a pas atteint son terme. Elle a ouvert, d'abord aux Européens puis à tous les humains, une nouvelle étape de l'histoire humaine. Nous y vivons encore. Ce livre montre que, par-delà toutes les tribulations des sociétés anciennes et modernes, c'est la même nature humaine qui a produit les histoires les plus diverses. Il décrit l'émergence des grandes civilisations traditionnelles et en analyse l'évolution millénaire. Il observe dans l'histoire de la Chine la transition exemplaire de la tribu à l'empire, voie dont les autres civilisations se sont plus ou moins écartées. Par des détours imprévisibles, mais intelligibles, écrit Jean Baechler, l'Europe n'a pas connu l'unification impériale. Elle a exploré, en revanche, toutes les virtualités politiques pour aboutir à la modernité éclatée - scientifique, démocratique, individualiste - qui est toujours la nôtre.

10/2002

ActuaLitté

Histoire de France

Histoire de France. Edition collector

Une histoire de France des origines à la fin de la Grande Guerre par un styliste à la plume incomparable. " Nous n'avons pas tenté une oeuvre originale : on peut éclaircir l'histoire, on ne la renouvelle pas. Nous n'avons pas non plus soutenu une thèse. Nous nous sommes efforcé de montrer comment les choses s'étaient produites, quelles conséquences en étaient résultées, pourquoi, à tel moment, telle décision avait été prise plutôt que telle autre. Ce qu'on découvre, au bout de cette analyse, c'est qu'il n'est pas facile de conduire les peuples, qu'il n'est pas facile non plus de fonder et de conserver un Etat comme l'Etat français, et l'on en garde, en définitive, beaucoup d'indulgence pour les gouvernements. Peut-être ce sentiment est-il la garantie de notre impartialité. Mais comment serions-nous de parti pris puisque notre objet est de présenter dans leur enchaînement les événements de notre histoire ? Nous ne pouvons la juger que par ses résultats. Et, comparant notre condition à celle de nos ancêtres, nous sommes amené à nous dire que le peuple français doit s'estimer heureux quand il vit dans la paix et l'ordre, quand il n'est pas envahi et ravagé, quand il échappe aux guerres de destruction et à ces guerres civiles, non moins redoutables, qui, au cours des siècles, ne l'ont pas épargné. " Ce passage, tiré de l'introduction de ce livre publié en 1924, illustre bien la nature de l'ouvrage. Loin de ce que feront l'école des Annales et l'historiographie marxisante des années 1950 et 1960, Jacques Bainville privilégie une histoire plus " classique " et littéraire qui, tout en se fondant sur l'exactitude des faits et le refus des partis pris, traite singulièrement de l'histoire politique de la France imbriquée dans l'histoire de la politique extérieure que, en tant que journaliste et chroniqueur parlementaire, il connaît sur le bout des doigts. Toute son attention est portée, avec une très grande clarté, sur l'enchaînement des faits au service d'un but : montrer comment la France s'est construite à travers les âges, comment celle de son temps provient de celle d'hier. Un grand bonheur de lecture au contact d'un livre très instructif.

ActuaLitté

Histoire de France

Histoire secrète de l'OAS

" L'histoire de l'Organisation Armée Secrète restait à raconter. Certes, on a beaucoup écrit, filmé, témoigné sur cette O.A.S. fondée en février 1961 à Madrid par Pierre Lagaillarde et Jean-Jacques Susini. On a beaucoup brodé, accusé, rêvé, sans trop savoir. On ne peut, en effet, raconter l'O.A.S. qu'en l'ayant côtoyée ou combattue. En pleine guerre d'Algérie, sans former un bloc uniforme, des nostalgiques de Vichy, fascistes, monarchistes et poujadistes de toutes origines s'allient à des déserteurs pour abattre le général de Gaulle et la République. Leurs ambitions sont contradictoires ; leurs soutiens mal affirmés, changeants, insaisissables. Au-delà des desperados d'Alger et d'Oran, combien sont-ils réellement, ces combattants de l'O.A.S. ? Cinq cents ? Deux mille ? Beaucoup plus ? Et leurs sympathisants ? Pendant plus de trente ans, j'ai recueilli des centaines de témoignages. J'ai écouté. Consulté. Vérifié. Comparé. Et voici, enfin, l'histoire secrète de l'O.A.S., qui est mon livre, comme on dit. Moi aussi, j'ai été "Algérie française". J'ai aimé l'Algérie à en mourir, mais ce livre n'est pas un pèlerinage. Ni un témoignage. Car si j'étais du fer dont s'est forgée l'O.A.S., je n'ai jamais participé au combat des Pieds-noirs désespérés. Raconter l'O.A.S., c'est revenir une fois encore en Algérie, comme historien cette fois. Avec distance. Sans langue de bois. Sans parti pris. " G.F.

10/2002

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'histoire d'Edgar Sawtelle

Dans une ferme isolée au nord du Wisconsin, le jeune Edgar Sawtelle grandit seul entre son père et sa mère, avec lesquels il ne peut communiquer que par le langage des signes. Depuis deux générations, les Sawtelle élèvent et dressent une race de chiens d'exception " à qui il ne manque que la parole ", dont Almondine, l'amie de toujours d'Edgar, est un merveilleux exemple. A l'arrivée de Claude, l'oncle du garçon, la paix du foyer vole en éclats. Roman initiatique, roman des grands espaces américains, L'Histoire d'Edgar Sawtelle emporte le lecteur dans une quête effrénée de liberté. Cette histoire juste et singulière, saluée par une critique unanime, a déjà touché plus de deux millions de lecteurs aux Etats-Unis.

04/2009

ActuaLitté

Anglais apprentissage

Histoire de la culture américaine

Production continue d'un pays dont l'identité ne saurait se réduire à sa formule politique, la culture américaine, des origines coloniales au présent immédiat, exprime en permanence un monde pluriel : variétés nationales et régionales, savantes et populaires, anglocentriques et ethniques, etc. Manifestées dans les sciences, les techniques, les arts, le cinéma et autres artefacts, idées, valeurs, attitudes, mentalités s'affrontent et se succèdent. Une équipe d'américanistes tente de décrire et analyser cette évolution. Les étudiants anglicistes, mais aussi historiens, sociologues et spécialistes de la communication, pourront trouver dans ce volume la substance et les pistes multiples dont la présentation globale, certes non exhaustive, souligne diversités et articulations.

05/1993

ActuaLitté

Sciences historiques

L'écriture de l'histoire

Faire de l'histoire, c'est marquer un rapport au temps. Depuis plus de quatre siècles, l'historiographie occidentale se définit par la coupure qui d'un présent sépare un passé. Le geste qui met à distance la tradition vécue pour en faire l'objet d'un savoir est indissociable du destin de l'écriture. Écrire l'histoire, c'est gérer un passé, le circonscrire, organiser le matériau hétérogène des faits pour construire dans le présent une raison ; c'est exorciser l'oralité, c'est refuser la fiction. C'est, pour une société, substituer à l'expérience opaque du corps social le progrès contrôlé d'un vouloir-faire. Ainsi, depuis Machiavel, l'histoire se situe-t-elle du côté du pouvoir politique qui, lui, fait l'histoire. Michel de Certeau s'attache, dans cet ouvrage classique, à caractériser ici les opérations qui règlent l'écriture de l'histoire : la fabrication d'un objet, l'organisation d'une durée, la mise en scène d'un récit.

09/2002

ActuaLitté

Sciences historiques

Les ambitions de l'histoire

" Il m'est arrivé un soir, à l'intérieur de l'Etat de Bahia, d'être pris brusquement au milieu d'une montée prodigieuse de lucioles phosphorescentes. Elles éclataient partout, sans arrêt, innombrables, en gerbes au sortir des taillis et des fossés de la route, comme autant de fusées, trop brèves pourtant pour éclairer le paysage avec netteté. Ainsi des événements, ces points de lumière. Au-delà de leur éclat plus ou moins vif, au-delà de leur propre histoire, tout le paysage environnant est à reconstituer. " A son habitude, c'est en images que Fernand Braudel exprime sa conception de l'Histoire, ses domaines, sa mission, ses moyens et ses méthodes ainsi que la place qui doit être la sienne dans le concert des sciences sociales. Les Ambitions de l'Histoire retracent, dans son évolution chronologique, le chemin de cette pensée originale qui s'est longuement cherchée. Chacun des ouvrages de F Braudel a vécu dans l'esprit de l'auteur pendant des années avant même d'être rédigé. Des années pendant lesquelles son fichier s'enrichissait et ses écrits se multipliaient. Généralement inédits, ces textes témoignent de ses préoccupations sur la Méditerranée du XVIe siècle, le capitalisme de l'âge moderne, et l'histoire de France. L'ouvrage s'achève sur le manuscrit inachevé du troisième volume de L'Identité de la France, qui devait être consacré à l'Etat, la Culture et la Société.

02/1999

ActuaLitté

Philosophie

L'écologique de l’Histoire

On se propose dans ce livre de relire l'Histoire occidentale à partir du problème de l'appropriation. L'Histoire ne serait pas celle de l'Esprit (Hegel) ou de l'être (Heidegger), mais celle de notre appropriation de la Terre. Une Histoire de l'avoir reste ainsi à faire. Dès son commencement, cependant, une confusion sémantique a recouvert le sens originel de cette appropriation, qui n'est pas possession prédatrice, mais procès de (co-)propriation, déploiement de ce qui est "approprié" pour bien vivre dans cette copropriété des vivants. Cette oblitération fit que l'Histoire occidentale se déploya comme un arraisonnement de la Nature, et un effacement de cette éco-logique. Le sens de notre Histoire, qu'on croyait finie, s'indique par là même : penser une appropriation de la vie terrestre rendant possible sa pérennité et sa continuité. L'Ecologique de l'Histoire articule cette hypothèse nouvelle et inédite.

01/2021

ActuaLitté

Beaux arts

Carpaccio. Histoire de sainte Ursule

Figure éminente et originale dans l'histoire de la peinture vénitienne du XVe siècle, Vittore Carpaccio (Venise, vers 1460-1526) est un artiste dont les origines et la formation demeurent mystérieuses. On pense cependant qu'il subit l'influence de Bellini et d'Antonello de Messine, et qu'il entretint des rapports avec l'art flamand et avec des zones artistiques étrangères à la Vénétie. Le cycle de l'Histoire de sainte Ursule fut exécuté entre 1490 et 1496 pour la Scuola di Sant'Orsola à Venise, anciennement située à côté de l'abside de la basilique de San Giovanni e Paolo. Il constitue l'une des oeuvres les plus novatrices et originales du peintre. Cette série de huit peintures évoque divers épisodes de la vie de la sainte, inspirés par la Légende dorée de Jacques de Voragine. Carpaccio met ici en oeuvre une nouvelle forme narrative proche des suites de tapisseries septentrionales, qu'il enrichit de multiples anecdotes et inventions formelles. Les différentes scènes se déroulent dans le cadre pittoresque des fêtes vénitiennes, mais il n'hésite pas à y mêler tout un monde imaginaire fait de rêve et de fantaisie.

11/2000

ActuaLitté

Littérature française

L'Histoire de petit Jean

L'histoire d'un jeune breton dans les années 1350. Après avoir passé sa vie dans la ferme familiale Kerner, petit Jean partira pour sa première expérience maritime en Afrique, puis une autre dans les pays du Nord de l'Europe... Naviguant avec son ami jambe de bois sur un navire à la pêche à la morue en Islande, puis du côté de la périphérie du Canada actuel. Près du Lac que l'on nomme aujourd'hui St Jean où petit Jean finira sa vie, chez les indiens. Le lac St Jean était appelé "Pékouakami" . Les Micaujoco le recueillirent, l'une des filles du chef Athalumac, nommée fleur éternelle en fera son époux. Pour les Micaujoco, Petit Jean sera "l'homme de la mer" . Un autre de ses descendants raconte son histoire à des touristes en mal d'exotisme. Un vieil indien à la peau ridée et les cheveux mi long, s'ennuie sur un banc près d'une baraque à souvenir, interpelle les jeunes et commence un récit abracadandesque. Dont Walter September en fera un livre... L'histoire de petit Jean.

11/2014