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Histoire antique

Antiquités africaines N° 59, 2023 : L'Afrique du Nord de la protohistoire à la conquête arabe

L'Afrique du Nord de la protohistoire à la conquête arabe Brigitte Quillard, Les pendentifs porte-amulettes puniques : une mise à jour ... ... ... ... ... ... . . 5 Yamen Sghaïer, Céramique inédite d'époque punique de Moknine et de Smirat (Tunisie) ... ... ... ... ... ... ... ... . 61 Mohamed Ben Nejma, Le Mausolée de Magdoudech (entre Cillium et Thelepte, Hautes Steppes tunisiennes) ... ... ... ... ... ... ... . . 81 Ali Chérif, De Tunes à Tunis : un chapiteau romain avec marque d'atelier remployé dans la mosquée Al-Kasr de Tunis ... ... ... ... ... 109 Michel Christol, Les milliaires africains et l'histoire impériale au milieu du iiie siècle de notre ère ... ... . . 119 Claude Lepelley, Dans quelle mesure Hadrumète fut-elle une capitale régionale avant le IVe siècle ? ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 131 Marta González Herrero, Testimonios de mujeres con tribu en Sicca Veneria y su pertica ... ... ... ... ... ... . 137 DOSSIER " Recherches tuniso-françaises à Thaenae (Thyna), 2017-2022 " Ammar Othman, Michel Bonifay, Solenn De Larminat, Salem Mokni, Meriem Sebaï, Introduction ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . . 151 Nabil Belmabrouk, Michel Bonifay, Solenn De Larminat, Antony Hostein, Salem Mokni, Meriem Sebaï, Manon Arnaud, Mekki Aoudi, Emna Ben Azouz, Samir Ben Hmouda, Sarhane Chérif, Loïc Damelet, Vincent Dumas, Jean-Claude Golvin, Olfa Hsini, Marin Mauger, Marine Mazzei, Tomoo Mukaï, Alejandro Quevedo, Rémi Rêve, Patrick Rossetti, Evolution du paysage urbain de Thaenae (Thyna) à la fin de l'Antiquité : nouvelles données sur le rempart... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 157 Solenn de Larminat, Salem Mokni, Nabil Belmabrouk, Samira Arous Ouslati, Paul Bailet, Michel Bonifay, Daniel Borschneck, Carine Cenzon-Salvayre, Loïc Damelet, Danièle Foy, Antony Hostein, Véronique Matterne, Rémi Rêve, Patrick Rossetti, Aurore Val, Oumayma Zaibi, Archéologie funéraire à Thaenae (Thyna) : nouvelles données sur le " mausolée Fendri " ... . 191 Danièle Foy, Oumayma Zaibi, Les verres des nécropoles de Thaenae découverts aux XIXe et XXe siècles ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 237

12/2023

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Littérature française

Va, vis et deviens

Voici le premier roman jamais écrit sur l'extraordinaire aventure des " Falashas " : ces juifs éthiopiens transportés vers la Terre promise, à l'initiative d'Israël et des Etats-Unis. Seuls juifs parmi les noirs d'Afrique, seuls noirs parmi les juifs du monde, ils seront des milliers à bénéficier de l'" Opération Moïse ". Nous sommes en 1984, dans l'un de ces camps mouroirs du Soudan où sont entassés des Africains originaires de vingt-six pays frappés par la famine. Pour sauver la vie de son fils de neuf ans, une mère chrétienne le contraint à prendre la place d'un enfant juif décédé. Il arrive en Terre sainte, où on lui donne le prénom de Schlomo. Déclaré orphelin, il est adopté par une famille francophone de Tel Aviv. Il grandit avec la peur au ventre, taraudé par la culpabilité de sa double imposture : ni juif, ni orphelin... mais toujours noir. Il découvrira l'amour, la culture occidentale, la judaïté, mais aussi le racisme, et la guerre dans les territoires occupés. Il deviendra tout à la fois juif, Israélien, Français et Tunisien... Un homme. Mais il n'oubliera jamais sa vraie mère que, secrètement et obstinément, il rêve de retrouver un jour...

04/2005

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Histoire internationale

Bourguiba le retour. Edition bilingue français-arabe

Bourguiba a été un homme de réflexion, mais il a été surtout un homme d'action, preuve, le premier journal qu'il a publié porte ce nom : l'Action. Certes, Bourguiba n'a pas été seul à mener cette lutte, bien d'autres l'accompagnaient, l'histoire l'a suffisamment montré, mais il a incarné de la manière la plus illustre et la plus éclatante les hommes et les femmes de sa génération. De ce point de vue, l'oeuvre de Bourguiba se défend d'elle même ; elle est bien inscrite dans la durée et son message a été bien reçu, même s'il a fallu des éclaireurs pour le rappeler. L'empreinte de son oeuvre est là, sensible et visible dans le statut de la femme tunisienne, dans le modèle de société que nous avons construit, dans l'Etat tunisien et les valeurs de son régime républicain, dans son Islam qui a fini par avoir raison de tous les fanatismes. L'édifice a bien résisté malgré les convulsions et secousses des dernières années. Des historiens et intellectuels d'horizons divers se sont réunis pour revisiter cette histoire si lointaine et si présente et pour prendre la distance nécessaire au discernement et à la lecture objective.

05/2015

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Policiers

Longueuilistan

Aymen est un jeune Tunisien qui a fui son pays pour se réfugier à Montréal. Sans papiers, il cumule les petits boulots mais se fait arrêter lors d'un contrôle d'identité de routine. Transféré à la prison fédérale de Sarnia, l'Agence canadienne de renseignement lui propose de recueillir des informations sur une mosquée à Longueuil, en lui promettant la légalisation de son statut. Installé aux frais de l'Etat, l'informateur en herbe fréquente principalement la mosquée El Nour à la réputation suspecte. Il y rencontre un groupe de jeunes de son âge avec qui il se lie d'amitié, mais qui s'avère être un gang de délinquants versé dans le trafic de drogue et le proxénétisme. Aymen rapporte ses informations à l'Agence, mais celle-ci ne semble pas intéressée par les méfaits de ce gang. Elle lui demande de se concentrer principalement sur l'imam de la mosquée et le responsable de l'Association musulmane, soupçonnés d'être des incitateurs à la radicalisation de jeunes partis en Syrie et de financement d'organisations terroristes. Ne pouvant obtenir de preuves sur ces deux suspects, comment Aymen parviendra-t-il à obtenir de l'Agence sa citoyenneté canadienne et son passeport si aucun renseignement ne peut les incriminer ?

04/2019

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Droit

Les normes au Maghreb (XIXe-XXe s.)

Le Centre d'histoire Judiciaire a organisé, avec ses partenaires tunisiens et marocains, un cycle de manifestations sur les protectorats en Afrique du Nord. Cet ouvrage traitant des normes au Maghreb est le fruit d'une journée d'études qui s'est tenue à l'Université Cadi Ayyad et fait suite à l'ouvrage paru dans la même collection et portant sur "Les discours sur le droit et la justice au Maghreb" (Colibris, 2011). Cette publication se propose d'étudier la façon dont les normes sont, dans un contexte colonial, créées, adaptées et/ou respectées. Le droit en vigueur dans les protectorats et les colonies n'est pas en général la simple transcription de la norme métropolitaine. Elle est parfois adaptée aux particularismes du territoire et à la multiplicité des groupes et des droits locaux, parfois elle s'avère même particulièrement novatrice. La fabrication de la norme est en effet liée à différentes influences (réformisme pré-colonial, transplantation de modèles ou expériences juridiques d'autres pays, intérêts économiques, etc.), mais également aux contextes sociaux et culturels des territoires occupés. Ces conditions particulières de pluralisme juridique entrainent parfois des expérimentations juridiques. Les contributeurs de cet ouvrage se proposent d'aborder ces questions à travers des études de cas, tant sur les territoires algérien, tunisien que marocain.

12/2016

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Philosophie

Après badiou

"Mehdi Belhaj Kacem a été proche d'Alain Badiou. Il est de ceux qui connaissent le mieux, et de l'intérieur, la mécanique et les ruses de son œuvre. Badiou l'a même tenu pour l'un de ses disciples les plus prometteurs. Et voilà que le disciple en est venu, par un cheminement dont il rend compte, ici, avec probité, à considérer que l'œuvre du maître contenait d'impardonnables impostures.Après Badiou est un livre joyeux et cruel. Plein d'humour et de savoir. C'est un démontage biographique (toute philosophie n'est-elle pas, selon le mot célèbre, une biographie mise en concepts ?) non moins que métaphysique (sur la question de l'Evénement, sur celle de l'Universel, sur l'énigme du Mal et de l'insistante surdité de "la" philosophie à son interpellation, Belhaj Kacem avance ses propres thèses qui s'opposent point sur point à celles de Badiou).Comment un philosophe en vient-il, de l'apologie de Pol Pot, au déni de l'existence même du problème écologique ? D'où procède son mépris de la démocratie ? Pourquoi son platonisme ne peut-il, pris à la lettre, que rendre sourd et aveugle au surgissement de l'événement, le vrai, tel celui qui importait, à l'heure où ce livre s'achevait, la dictature en Tunisie puis dans une large partie du monde arabe ? Telles sont quelques-unes des questions qui hantent ce livre sincère et limpide, plein de colère et de révolte — et brûlant d'une belle passion pour la vérité.De la terreur en philosophie, et comment s'en libérer. La première déconstruction d'un système dont on se dit, lecture faite, qu'il ne tenait peut-être que par l'intimidation qu'il diffusait."B.-H. L.

03/2011

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Tourisme étranger

Berbères

« Tout mon être était d’Afrique du Nord, berceau historique des tribus berbères. C’est à quarante-cinq ans passés que j’ai pris la pleine conscience de cette lointaine appartenance. Il était temps d’amorcer un rapprochement, de partir à la découverte, de comprendre pour mieux aimer. Mais avant d’entreprendre le voyage, j’ai voulu récapituler ce que je savais. J’ai remonté le fil de mon existence pour repérer ce que je n’avais pas vu, pas saisi, de ce monde berbère qui m’avait fait signe sans que je lui réponde. La mémoire offre de beaux voyages, surtout quand on chevauche des mots. » C’est effectivement à un « beau voyage » que nous convie Éric Fottorino, une quête infiniment personnelle qui devient passionnante découverte : une région, une histoire, des traditions millénaires, une langue, un peuple, des peuples car, comme s’en amuse l’historien Gabriel Camps, il est finalement plus facile de citer les pays d’où ne viennent pas les Berbères, tant leurs origines sont partout, ou presque, du Nil à l’Afrique noire, de l’Inde aux contrées nordiques… De Ouarzazate à Fès, en passant par les gorges du Thodra, la vallée du Dadès et les dunes de Merzouga, accompagné par les superbes photographies d’Olivier Martel, Éric Fottorino raconte les Berbères, juifs et arabes, femmes façonnant l’argile et hommes cultivant la terre, artisans et commerçants, opposants politiques et cinéastes engagés… Il prolonge aussi la quête des origines qui est la sienne et qu’il a racontée dans ses deux ouvrages L’homme qui m’aimait tout bas et Questions à mon père, en allant vers la Tunisie de son père adoptif et le Maroc de son père naturel. Il évoque finalement le rôle important (et généralement tu par les médias) des Berbères dans les récentes révolutions arabes, surtout en Libye.

10/2012

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Histoire internationale

L'Algérie indépendante. L'ambassade de Jean-Marcel Jeanneney (juillet 1962-janvier 1963)

A près plus de sept ans de guerre, et à la suite des accords d'Evian du 18 mars 1962, la France reconnaît le 3juillet l'indépendance de l'Algérie, constituée jusqu'alors de départements français. La période qui s'ouvre pour les relations entre les deux rives de la Méditerranée est une des plus difficiles qui soient. Transfert de souveraineté, construction d'un nouvel Etat, retour des prisonniers politiques dont Ahmed Ben Bella, entrée sur le territoire des troupes de l'ALN de Tunisie et du Maroc, sort de la minorité européenne à laquelle les exactions du FLN et de l'OAS laissent le choix entre la valise et le cercueil, règlements de comptes entre Algériens dont sont victimes ceux, nombreux qui ont pris parti pour la France : les problèmes sont immenses et souvent insolubles. Pour la représenter dans le nouvel Etat indépendant, le général de Gaulle a fait le choix d'une personnalité depuis longtemps favorable à l'indépendance : l'ancien ministre Jean-Marcel Jeanneney. Avec ses collaborateurs, il est la France en Algérie pendant ces six mois décisifs. L'ouvrage relate cette période, à travers les documents diplomatiques, réunis, introduits et annotés par Anne Liskenne. Il est enrichi aussi d'une préface écrite par Jean-Noël Jeanneney qui, jeune normalien, a la chance de voir naître l'Algérie indépendante. On est par là même confronté à un tournant capital de la France contemporaine désormais réduite presque à l'hexagone mais qui retrouve la paix, et à l'émergence d'un Etat indépendant, dont l'évolution ne peut laisser les Français indifférents, tant sont étroites les relations géographiques, historiques et humaines entre la France et l'Algérie. C'est dire qu'à travers ces documents, on entrevoit le bouillonnement d'une explosion vitale, dont on imagine combien il a été difficile aux hommes de la maîtriser.

09/2015

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Développement durable-Ecologie

Tourisme durable et patrimoines. Une dialectique développementale ? (Europe-Caraïbe-Amériques-Afrique-Asie)

Ce nouvel ouvrage entend, dans la continuité des deux précédents (vol. 6 et 7), explorer les relations qui s'établissent entre, d'une part, les différentes formes d'un tourisme qualifié "d'alternatif" (tourisme solidaire, responsable, écotourisme, etc.) et, d'autre part, la recherche de durabilité et de viabilité d'un développement auquel elles peuvent contribuer, dans le respect et la valorisation des ressources patrimoniales naturelles et culturelles, matérielles et immatérielles. Il accueille dans ce propos de nouvelles contributions originales intéressant tour à tour l'Amérique latine et du Sud (Mexique, Guyane), l'Amérique du Nord (Canada), le Maghreb (Tunisie), l'Afrique Noire (Afrique du Sud, Namibie), l'Asie (Vietnam, Cambodge, Laos, Taddjikistan), la Caraïbe (Antilles françaises, Sainte-Lucie, Dominique) et l'Europe (France). Il s'agit là encore, dans des champs parfois nouveaux (tourisme spirituel et de mémoire, notamment), en approfondissant les recherches et en diversifiant plus encore les précédentes études, de mettre en évidence la dynamique et de tirer les enseignements du double constat des impacts socio- économiques du tourisme sur les composantes patrimoniales de l'environnement et, en sens inverse, de l'attrait déterminant des ressources d'un patrimoine dûment valorisé sur la demande et l'offre touristiques. La démarche, que l'on a voulue pluridisciplinaire pour en légitimer l'objet et en valoriser la portée, entend, à travers les thématiques et les enjeux politiques, économiques, juridiques, socio-culturels, etc., de la protection, de la conservation et de la mise en tourisme de ressources patrimoniales plus ou moins aisément (ré)appropriées par les populations locales et/ou les communautés autochtones, apporter une contribution constructive et opérationnelle à l'analyse de la relation dialectique déterminante entre tourisme et patrimoine.

11/2011

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Histoire internationale

Arafat l'irréductible

L'homme sera longtemps resté un mystère. Où est-il né ? Sait-on qu'il a passé une partie de son enfance à deux pas du mur des Lamentations et sa jeunesse en Egypte ? Par quoi furent motivés les premiers engagements de celui qui fonda en 1959, avec une poignée d'amis, un mouvement de fedayins, le Fath, et qui devint président de l'OLP en 1969 ? Une vie d'errance et de combat. Une vie passée à échapper aux attentats, à brouiller les pistes. Et à semer ses biographes... C'est pourquoi Amnon Kapeliouk n'aurait pu écrire cette première biographie complète de Yasser Arafat, depuis sa naissance en 1929 jusqu'aux événements les plus récents, s'il n'avait entretenu avec l'Irréductible des rapports de confiance depuis plus de vingt ans. À Beyrouth, en Tunisie, en Palestine et ailleurs, il l'a rencontré près de cent cinquante fois, et tout récemment à Ramallah, où le vieux combattant vit assiégé, un revolver au ceinturon. Bien entendu, ce livre s'appuie également sur les conversations que l'auteur a eues depuis, tout ce temps avec des centaines de personnes, des Palestiniens bien sûr (qui, à l'occasion, sont devenus des opposants), mais aussi des Israéliens (notamment plusieurs officiers des renseignements militaires). Et sur une masse considérable de documents. Comme celui du général de Gaulle, que le résistant palestinien admire tant, le nom d'Arafat est indissolublement lié à la cause nationale de son peuple, et c'est pourquoi cette biographie est fondamentalement politique. Du coup, en refermant ce livre, chacun aura compris les raisons pour lesquelles aucune solution équitable du conflit du Proche-Orient ne saurait aboutir sans le concours de celui qui incarne, pour le meilleur et pour le pire, la tragédie et l'espoir des siens.

02/2004

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Histoire de France

Prisons et camps d'internement en Algérie. Les missions du Comité international de la Croix-Rouge dans la guerre d'indépendance 1955-1962

Dès les premiers jours de l'insurrection algérienne, en novembre 1954, des arrestations visent toute personne soupçonnée d'actes portant atteinte à la sûreté de l'Etat. Des hommes et des femmes remplissent rapidement les prisons. Des suspects s'entassent dans des camps. En quelques mois, ces détenus se comptent par milliers. Conformément à ses statuts, le CICR envisage rapidement de contrôler leurs conditions de détention. Parallèlement, l'institution tente de vérifier celles des soldats français qui seraient aux mains du FLN. A partir du début de l'année 1961, ces contrôles s'élargissent au bénéfice des Européens pro-Algérie française arrêtés. Pour la première fois, un ouvrage se penche principalement sur l'application du droit humanitaire dans cette guerre qui ne dit pas son nom, ce qui permettait de passer outre à la Convention de Genève relative aux prisonniers de guerre. Comment les délégués du CICR ont-ils procédé pour mener à bien leurs missions alors que le sort des prisonniers figure rapidement au coeur des stratégies du mouvement de libération nationale que les gouvernements français successifs tentent de contrecarrer ? Le CICR, à son corps défendant, a dû mener son action dans le cadre de cet affrontement. En 10 missions, près de 500 visites de contrôle sont effectuées par ses délégués. Leurs observations consignées dans des rapports nous donnent une idée assez précise du quotidien vécu par les différentes catégories de prisonniers : surpopulation dans les prisons et les camps, des internés mangeant dans des boîtes de conserve, traces de tortures... mais également, des régimes de détention plus acceptables grâce à l'attitude humaine de certains responsables de camps. Cet ouvrage développe également les diverses actions du CICR au bénéfice des populations réfugiées au Maroc ou en Tunisie et des personnes reléguées par l'armée française dans des camps de regroupement en Algérie.

06/2018

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Actualité et médias

Mondes arabes, le grand chambardement

Cinq années après l'émergence des printemps arabes, le constat est celui d'un monde arabe en convulsion, au sein duquel les situations sont contrastées. Autonomes à l'origine, les soulèvements au caractère profondément social, ont été parfois confisqués par des mouvements islamo-conservateurs, puis par l'islamisme radical. Seule la Tunisie qui a ouvert la voie en 2011, a réussi sa transition démocratique. La Libye s'est enfoncée durablement dans l'anarchie. Au Proche Orient, l'Irak, la Syrie, le Liban et le Yémen sont des Etats faillis, ou se sont répandus des mouvements non étatiques, notamment Daech, qui a réussi à créer un proto-Etat, de part et d'autre de la frontière syro-irakienne. Les bouleversements dans cette région ont conduit à des rééquilibrages entre puissances régionales et internationales, qui annoncent des recompositions géostratégiques en profondeur. L'Egypte retrouve son poids stratégique, nécessaire à l'équilibre régional. L'Arabie saoudite s'affirme comme puissance régionale, en formant face à l'Iran, une coalition sunnite. Confrontée à la rébellion kurde, la Turquie revoit à la baisse les ambitions de sa diplomatie néo-ottomane en direction du monde arabe. La conclusion de l'accord sur le nucléaire renforce la main de Téhéran sur la Syrie et les communautés chiites, au Liban, au Yémen et au Bahreïn. La confrontation entre l'arc chiite et l'axe sunnite, qui relève davantage de considérations géopolitiques que religieuses, annonce une rivalité exacerbée entre Téhéran et Riyad. La nouvelle stratégie en retrait des Etats-Unis, permet le "retour impérial" de la Russie dans la région. L'Europe et plus particulièrement la France s'en trouvent marginalisées. Le monde arabe qui se décline dorénavant au pluriel, est entré dans un processus long de mutations, sociales, religieuses et politiques.

10/2016

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Beaux arts

Franz Marc August Macke. L'aventure du cavalier bleu

Cette exposition présente deux figures majeures de l'expressionnisme allemand et du mouvement Der Blaue Reiter [Le Cavalier bleu], Franz Marc (1880-1916) et August Macke (1887-1914). Dès 1910, ces artistes nouent une amitié portée par leur intérêt commun pour l'art français et plus particulièrement, pour Cézanne, Van Gogh, Gauguin et le fauvisme, qu'ils découvrent lors de leur séjour à Paris. Tous deux expriment dans leurs premiers tableaux, souvent peints en plein-air, une même fascination spirituelle pour le paysage et la nature. C'est au moment de leur rencontre en 1911 avec Vassily Kandinsky et de la création de l'Almanach du Blaue Reiter, que leur peinture prend un tournant plus radical, plus stylisé. Franz Marc abandonne la peinture de plein-air et commence à peindre ses fameux chevaux bleus qui inspirent le titre de la revue. Si Marc co-édite avec Kandinsky l'Almanach, August Macke en réunit les visuels ethnographiques et rédige une étude sur les masques africains. Très actifs, ils collaborent également à l'organisation d'expositions internationales d'avant-garde comme à Cologne en 1912 et à Berlin en 1913 tout en poursuivant leur propre évolution. Ainsi Franz Marc, marqué par l'exposition des Futuristes italiens et par les tableaux de Robert Delaunay, se tourne vers l'abstraction en 1913. Macke, quant à lui, va se distancier de la spiritualité intellectuelle de Kandinsky pour privilégier un rapport plus évident entre l'homme et la nature notamment au cours de son voyage en Tunisie avec Paul Klee. Mobilisés dès août 1914, les deux artistes meurent au front laissant des oeuvres inachevés mais emblématiques du versant hédoniste, coloré et séduisant de l'expressionnisme allemand.

03/2019

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Sciences politiques

Malek Bennabi "Père" du courant islamique mondial ? Les fiches confidentielles des services secrets français

Une biographie sur le père de la "colonisabilité" qui inspire aujourd'hui les partis radicaux islamistes d'après des archives secrètes de la DST Cette étude examine la vie d'un penseur musulman majeur ; il s'agit de Malek Bennabi qui a marqué le XXe siècle par la vivacité de sa pensée. Des millions de musulmans, de tous bords, le considèrent comme un modèle intellectuel parfait. On lui attribue l'invention du concept de " colonisabilité ", signifiant que les colonisés, particulièrement les musulmans, sont responsables de leur propre déchéance, car ils ont développé une attitude et un style de vie favorables à l'invasion étrangère - ; la " colonisabilité ". Toutefois, Bennabi invite les colonisés à se défaire de la paralysie morale et de la décadence spirituelle qui les rend colonisables. Bennabi a aussi suscité d'âpres controverses : les cercles laïcs l'accusent d'être le " père " du courant islamiste néoconservateur mondial, y compris du FIS (Algérie), du PJD (Maroc) et de la Nahda (Tunisie). D'autres milieux, proches des nationalistes arabes, l'ont dénigré et traité de collaborateur nazi, mais sans toutefois apporter de preuves de sa collaboration avec les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale. Sa femme, Paulette Bennabi, a également été accusée par la DST d'agir pour le compte de la Gestapo de Dreux (France), sous le nom d'emprunt de " Mme Mille ". Le couple Bennabi a fait l'objet de plusieurs enquêtes des services secrets français (DST) et a été incarcéré au camp de Pithiviers pendant 18 mois, entre 1944 et 1946. Zidane Meriboute a mené sa propre enquête, en se basant essentiellement sur les archives de la DST et de la Cour de justice française, jusqu'ici tenues dans le secret absolu. Son but est de tenter de rétablir la vérité, et de déterminer objectivement si les époux Bennabi ont été vraiment des collaborateurs de la Gestapo.

10/2020

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Histoire de France

Philippe Séguin. Le remords de la droite

Pourquoi la personnalité et le destin inachevé de Philippe Séguin continuent-ils de fasciner, comme si sa mort brutale en 2010 laissait un vide dans la vie politique française, à gauche comme à droite ? Le petit Français venu de Tunisie, orphelin de guerre, délaissa vite ses premiers engagements, classiquement de gauche, pour rallier De Gaulle. A 20 ans, il adhérait à l'idée d'une France fidèle à ses rêves d'enfance, mais plus indépendante et plus respectée dans le monde. Député des Vosges à 35 ans, maire hyperactif d'Epinal pendant 14 ans, ministre remuant des Affaires sociales sous la cohabitation Mitterrand/Chirac, président hors norme de l'Assemblée nationale, enfin candidat sacrifié et trahi à la mairie de Paris, son indépendance d'esprit et de comportement le laissèrent toujours en marge de son parti, le RPR, et de la politique traditionnelle, dont il réprouvait les compromis trop faciles. En 1992, conduisant la bataille contre le traité de Maastricht, il fut, véritable Cassandre, l'homme capable de dire non. Aujourd'hui, il fait figure de visionnaire, qu'il s'agisse de l'Europe devenue purement économique et financière, des effets néfastes de la mondialisation, de la dégénérescence du gaullisme en une force conservatrice invertébrée, de l'absence d'un grand projet collectif éclairé et conduit par un Etat digne de ce nom. Le destin de cet homme tempétueux, exigeant, solitaire, parfois décourageant, s'identifie à la crise de notre démocratie, dont il avait compris très tôt les ressorts profonds. Avec son talent coutumier, Arnaud Teyssier raconte l'homme et l'époque en puisant à des témoignages et des sources inédites, en particulier ses archives. Cette première biographie post mortem d'un homme dont le nom est si souvent invoqué est ainsi une analyse des ressorts de la Ve République et une réflexion sur la conception de l'Etat en France.

09/2017

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Sciences politiques

La vulnérabilité du monde. Démocraties et violences à l'heure de la globalisation

La chute du mur de Berlin ne comportait-elle pas la promesse d'une paix durable ? Ce livre analyse la perpétuation de violences de toutes sortes dans un monde dont le totalitarisme ne constitue plus la référence centrale. A l'heure de la globalisation, il montre que ces violences relèvent de dynamiques hétérogènes : conflits armés, mais aussi arbitraire étatique, brutalités du capitalisme, exclusions physiques ou symboliques. Parallèlement, il souligne combien les sociétés résistent à de telles violences, en faisant usage du droit, des politiques publiques, des leviers socio-économiques, des pratiques artistiques. Scandant les différentes parties du livre, trois études manifestent, photos à l'appui, la fonction éthique et politique de l'art. En contrepoint de la barbarie, l'aspiration à la beauté déstabilise la rhétorique de l'oubli, favorise le travail critique et le retour sur soi. Toute la force du livre tient dans le dévoilement de ces poussées contradictoires. Quelle en sera l'issue ? Nul ne le sait. Alors que les interdépendances techniques et économiques n'ont jamais été aussi fortes, notre monde est traversé par des divisions profondes. Le sens commun est en crise. Le projet démocratique y survivra-t-il ? Fruit d'une collaboration pluriannuelle entre l'Université catholique de Louvain et l'Université nationale de Colombie, ce livre réunit les contributions de nombreux spécialistes à travers le monde, issus de disciplines variées (philosophie, droit, sciences politiques, histoire, sociologie, psychologie). Parti d'un intérêt croisé pour un pays - la Colombie - où la violence apparaît comme une caractéristique structurelle, mais qui dispose de l'une des constitutions démocratiques les plus avancées de la région, il étend son champ de préoccupations à l'Amérique latine (Mexique, Pérou, Chili), à l'Afrique (Tunisie, Rwanda), à l'Asie du Sud-Est et à l'Europe.

02/2014

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Littérature française

Selma. Une femme libre

Pour répondre à quelque mystérieux appel du Sud " Selma, une femme libre " est un grand roman d'amour, à cheval sur deux mondes différents. Il s'écrit comme un film et l'on voyage autant dans l'Histoire de la Tunisie que dans le pays lui-même. La guerre en Irak projette son ombre sur le déroulement de l'intrigue. Ce roman est un puissant chant sensuel, comme si le souffle du chott el Jerid faisait tourner les pages. Convaincu de la grande proximité des cultures, Gérard Cardonne offre un trousseau de clés au lecteur. A lui d'ouvrir les portes de la médina de Tunis, de Jerba, de Tozeur, de Sidi Bou Saïd. A chacun de voir et d'écouter, de sentir et de ressentir le pays, le peuple, la femme. Hymne à la sensualité du quotidien, ce roman décline le mystère conjugué de l'amour et du mektoub pour mieux décrire les destins croisés de deux personnages, avec un brin de musique entre les lignes, toute la chaleur bigarrée tunisienne, la douceur du Sud et de Tozeur, cette magicienne de la nostalgie amoureuse. Gérard Cardonne écarte les éclairages convenus et met l'accent sur le point de vue de la femme de ce pays pour jeter un pont entre le Maghreb et la France, en confrontant le pays du dehors et celui de dedans. Selma existe : elle a une vie, un itinéraire. Vous serez certain de l'avoir rencontrée sur la plage de Kelibia, à la Ghriba de Jerba ou dans la palmeraie de la Corbeille de Nefta. L'écriture se concentre sur la relation entre deux personnages, qui ne vont pas l'un vers l'autre, qui attendent, qui ne savent pas qu'ils s'aiment, qui ne veulent pas le savoir, parce que cet amour leur semble impossible.

10/2006

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Faits de société

Nos mal-aimés. Ces musulmans dont la France ne veut pas

Au printemps 2012, l'auteur, journaliste et plume réputée, perd son travail en pleine polémique du Halal, et réalise ce qu'il savait déjà : ce qui touche à l'Islam fait basculer son pays hors de la raison. L'anecdote n'est rien en soi, sinon une preuve et un déclencheur. Ce livre en est la suite, un voyage engagé dans un malheur national, chez des musulmans. L'auteur ne masque rien, ni de sa colère, ni de ce qu'il est - un français agnostique, juif et de gauche, qui a longtemps travaillé sur l'antisémitisme, y compris des banlieues et de l'Islam, et ne renie rien - , mais constate la perversion des bons sentiments. Il raconte les dissimulations, les doubles identités, l'ossification française, les violences verbales, et un pays où chacun se masque pour survivre.Ce voyage se passe au temps de Marine Le Pen, devenue "normale" pour la paresse journalistique en abandonnant l'antisémitisme de papa pour une islamophobie convenable. Il se déroule au temps du bombardement médiatique de l'Islam et de l'incantation laïque. Il se situe entre une présidentielle "pourrie d'identité nationale", le drame Merah et la crise tunisienne, et nul n'en sort indemne. Il passe par un chauffeur de bus salafiste et fan de l'OM, des soupes populaires halal, des étudiants chastes par amour de Dieu, des volailles bourguignonnes égorgées au son de Basmillah, un blogueur adorant Dieu, des étudiantes cachant leur voile ou récoltant les crachats, des Français paisibles trouvant plus que des raisons au Hamas, un écologiste qui aurait pu être ministre en Tunisie islamiste. Il passe par la France et ce qu'elle est déjà, et ce qu'elle refuse de voir - un pays devenu aussi musulman, complexe, instable et riche, où chacun arbitre entre son quotidien et son fantasme.

09/2013

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Droit

L'acte II de la révolution tunisienne : la Constitution

"L'acte est historique". "Une nouvelle page de l'histoire de la Tunisie est en train de s'écrire sous nos yeux..."... C'est par des formules aussi solennelles qu'équivoques que l'adoption de la nouvelle Constitution tunisienne a été accueillie par les médias et les observateurs nationaux et internationaux. Or sa gestation fut longue et sa naissance fut difficile. Qui ignore son contexte politique ne peut prétendre arriver à la compréhension de son contenu. Mais encore est-on condamné à ne pas comprendre, ses principes, ses traits et son esprit si on n'a pas la connaissance des conditions particulières dans lesquelles elle a été élaborée, de 2011 à 2014. En effet, son élaboration n'a point été silencieuse. Des cris, des larmes... ont émaillé ce processus. Son approbation, elle s'est faite dans la douleur. Dans l'esprit de la grande majorité des islamistes qui gouvernait, on avait la République faute de n'avoir pas encore le califat. La République n'était point, pour eux, le régime légitime. Le rêve était de revenir au temps du Prophète. Quant à l'opposition dite moderniste, elle considérait la majorité au pouvoir comme une machine de guerre contre les Libertés. Pour elle, tout était imposture et mensonge. Aussi, par tous les moyens, elle a cherché à accélérer la marche du temps pour mettre un terme à ce "temps provisoire". Et la société civile ? Elle a oscillé entre mobilisation et dépression, entre euphorie et tristesse. Mais elle a résisté. Elle a défendu ses acquis (les libertés et les droits fondamentaux). Ainsi, cette Constitution, oeuvre d'islamistes résignés, n'a été acceptée qu'avec interrogation et suspicion par les modernistes. Comme si elle était un enfant non désiré, mal venu, d'apparence non viable. Malgré la "grisaille" qui a entouré sa naissance, la nouvelle Constitution tunisienne est-elle porteuse des Lumières ?

02/2015

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Littérature francophone

Le violon de Leonardo

Leonardo Gagliano, jeune luthier et brillant violoniste de Naples, ignore en ce début du 18e siècle que son premier violon, fabriqué de ses mains, le conduira vers le Sud de la Sicile, à TERRANOVA, au Palais du prince PIGNATELLI, vice roi de Sicile dont il sera le Maitre de chapelle. A sa mort, son violon se transmettra de père en fils durant trois siècles, traversera trois continents et constituera le lien de ses descendants avec la musique. Ce livre retrace l'histoire de quatre familles siciliennes, les GAGLIANO, les BONGIORNO, les PRINZIVALLI et les SPINELLA, qui, du 17e au 19e siècle, ont connu en Sicile l'époque des Habsbourg, la monarchie des Bourbons, l'époque napoléonienne, l'épopée garibaldienne et l'unité italienne, avant de connaitre l'exil. Ils étaient royalistes, carbonari, aristocrates ou paysans. Au 19e siècle ils s'expatrient pour les Etats Unis, le Maghreb puis l'Europe. Les uns, opposants au régime ou déserteurs, fuient la prison ou la conscription. Les autres, écrasés par la misère ou terrorisés par la Mafia, s'enfuient, souvent en barque, pour échapper au pire. Ils connaitront la vie dans le Maghreb sous protectorat français, les deux guerres mondiales, l'indépendance de la Tunisie avec l'arrivée de Bourguiba et ils prendront encore, au 20e siècle, la route de l'exil, les uns pour la France, les autres pour l'Italie. Les quatre familles formeront au cours du temps une seule lignée projetée sur différents continents. Ainsi se construit le chemin de l'exil. La mémoire familiale se transmet au cours des générations dans des ailleurs inconnus, traînant derrière elle des liens invisibles, des liens de sang qui disparaissent puis réapparaissent pour reprendre le fil interrompu de l'histoire dont les enfants, ces fruits de l'exil, deviennent tour à tour les passeurs.

04/2021

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Ouvrages généraux

Un esclave entre deux empires. Une histoire transimpériale du Maghreb

Florence, fin juin 1887, un dénommé Husayn rend l'âme. C'est le point d'orgue d'une trajectoire hors du commun d'un ancien esclave, né dans le Caucase, affranchi et devenu général de l'Empire ottoman ; l'achèvement d'une vie à circuler entre les empires bordant la Méditerranée. Tout a commencé quelques décennies plus tôt. Husayn est vendu sur un marché d'Anatolie comme esclave, avant de l'être de nouveau à Istanbul, puis à Tunis. Là, il est éduqué et promu jusqu'à atteindre le rang de dignitaire de l'Empire ottoman avant que la colonisation de la Tunisie par la France en 1881 ne le contraigne à l'exil, en Italie. Mais l'histoire ne s'arrête pas là, car sa mort en Toscane provoque une série de conflits autour de sa succession qui mettent aux prises le sultan ottoman, ses vizirs, des fonctionnaires français, des juristes européens et des membres de communautés musulmanes et juives sur les deux rives de la Méditerranée. Mobilisant des sources françaises, tunisiennes, italiennes, britanniques et ottomanes, Un esclave entre deux empires revient sur les pas de Husayn pour révéler les dimensions transimpériales de l'histoire de l'Afrique du Nord entre la seconde moitié du XIXe siècle et les années 1920. A travers ce destin singulier, ce livre montre en effet que l'histoire contemporaine du Maghreb ne saurait être lue au seul prisme de l'histoire coloniale française, mais qu'elle doit être appréhendée d'après l'histoire des sociétés maghrébines et au croisement de multiples puissances méditerranéennes. Professeur à Sciences-Po Paris, M'hamed Oualdi est spécialiste de l'histoire du Maghreb moderne et contemporain (XVIe-début du XXIe siècle). Il a publié en français Esclaves et maîtres (Publications de la Sorbonne, 2011) et dirige un programme de recherches européen (ERC) sur les fins d'esclavages au Maghreb.

03/2023

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Phytothérapie

Plantes et fleurs pour soigner âme et corps

Un guide pratique joliment illustré pour apprendre à connaître les plantes médicinales et commencer à s'en servir pour améliorer sa santé physique et psychique. Dès l'âge de 4 ans, Najva Esfahani voit les plantes respirer. A 12 ans, elle commence à discerner les os et les organes des gens qu'elle côtoie, et perçoit leurs émotions sous forme de couleurs et de sons. Quelques années plus tard, elle a la vision d'une fleur aux pétales roses sur son corps. Déstabilisée par ces perceptions, elle cherche d'abord à les étouffer. Lors d'un voyage en Tunisie, elle fait la connaissance de sa famille maternelle et découvre que ces facultés sont héréditaires. Elle apprend l'existence d'un grimoire familial du XVIe siècle, aujourd'hui perdu, qui répertoriait, entre autres, des plantes médicinales. Elle comprend alors d'où provient sa connaissance intuitive des plantes et commence à utiliser son don. Celui-ci permet à l'auteure, lorsqu'elle reçoit une personne malade, de savoir instinctivement quelle plante est efficace et de quelle manière l'utiliser. Grâce à la littérature et à ses rencontres avec des experts, elle associe à son intuition de solides connaissances scientifiques. Dans cet ouvrage, elle présente d'une manière accessible les plantes qu'elle a appris à connaître, ainsi que des exemples de cas concrets dans lesquels elles ont été utilisées sur des patients. Ce sont ainsi 52 espèces végétales et leurs propriétés qui sont répertoriées, de l'achillée millefeuille à la valériane, en passant par le coquelicot, la menthe poivrée ou encore le noisetier. Une posologie propose pour chaque plante plusieurs remèdes à réaliser soimême pour soigner de nombreux troubles physiques ou psychiques. Tous les dessins illustrant l'ouvrage ont été réalisés par l'auteure.

04/2022

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Histoire antique

Antiquités africaines N° 57/2021

L'Afrique du Nord de la protohistoire à la conquête arabe In memoriam Jehan DESANGES (1929-2021) par Azedine BESCHAOUCH... ... ... ... ... . 5 Jaâfar BEN NASR, Les peintures rupestres de l'abri de Zamla (Jebel Ousselat - Tunisie centrale) : la représentation d'une planimétrie agraire ? ... ... ... ... 19 Sami BEN TAHAR, Philipp VON RUMMEL, Tomoo MUKAÏ, Karin MANSEL, Heike MÖLLER, Le site rural de Mezraya (Jerba) de la Protohistoire à l'époque romaine impériale : résultats de la première campagne de fouilles préventives de 2018 ... ... ... ... 33 Jennifer P. MOORE, Lea M. STIRLING, Practicalities of Grief and Commemoration : Accounting for Variation in Cremation Practices in Africa Proconsularis ... ... ... . 93 Ridha GHADDAB, De Tamazeni/Tamazeri à Tamajer/Tamager : une cité libre ou pérégrine méconnue ? ... ... . 117 Francesco MARTORELLA, Installazioni militari a nord del fiume Loukkos nella provincia romana della Mauretania Tingitana (Marocco). Il campo militare di el Mers alla luce delle nuove indagini magnetiche ... . . 129 Federica GATTO, Gian Luca GREGORI, Some Remarks on the Entry of Bona Dea into the African Provinces, with a Glance at the Italic Documentation ... ... ... ... . 139 Michel CHRISTOL, La carrière de C. Attius Alcimus Felicianus : remarques sur le fastigium equestre sous Gordien III ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 149 Yvan MALIGORNE, Arnaud VAILLANT, Chloé DAMAY, Note sur cinq éléments de marbre provenant de Carthage conservés au Musée d'art et d'histoire de Langres (Haute-Marne) ... ... ... . . 155 Elizabeth FENTRESS, Berbers, Barley and Bsisa ... ... . 163 Mongi NASR, L'atelier de Vicus Gemellae : motifs, styles décoratifs et guillochis ... ... ... 169 Rémi REVE, Jean-Paul AMBROSI, Claudio CAPELLI, Approches archéométriques non destructives sur les engobes des sigillées africaines. Mesures colorimétriques et géochimiques (pXRF) préliminaires ... ... . 193 Carina HASENZAGL, Claudio CAPELLI, Petrographic Characterization of Late Roman African Pottery from J. W. Salomonson's Surveys : 3. The Workshops of Henchir el Biar and Bordj el Djerbi ... ... . 209

12/2021

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Histoire antique

Carthage et son histoire

Peu de spectacles donnent au même degré que les ruines de Carthage l'impression de l'oubli qui recouvre les grandeurs du passé. Nulle part le Delenda Carthago ne vous saisit comme une aussi poignante réalité. Les Romains se sont acquittés en conscience de leur oeuvre, et la civilisation a achevé ce que le fer des vainqueurs avait épargné. Les pierres de Carthage, après avoir été réemployées dans la ville romaine, ont servi et servent encore tous les jours à édifier les maisons de Tunis ; les marbres de ses colonnes ornent les cathédrales de l'Italie et celles du midi de la France. Du promontoire d'où l'on découvre au loin la baie de Tunis et la belle ligne des montagnes qui la ferment du côté du sud, le regard se promène sur des mouvements de terrain dans lesquels un oeil exercé peut seul reconnaître l'emplacement de l'ancienne Carthage. Pas même de ruines. Assez loin, du côté de Tunis, brillent au soleil deux flaques d'eau que l'on appelle les ports de Carthage et qui en formaient sans doute l'arrière-port. Les trous des grandes citernes, le cirque et l'amphithéâtre, tous deux d'époque romaine, et le long alignement des aqueducs qui fuient dans la direction de Zaghouan, voilà tout ce qui reste de Carthage. Non loin de la mer, se dresse sur la colline que l'on croit avoir été Byrsa, au milieu d'un terrain acheté par la France, la basilique de Saint-Louis, où ont été recueillies successivement les antiquités trouvées à Carthage, et qui en a été le premier musée et le seul, jusqu'au moment où René de La Blanchère eut aménagé le palais de la Manouba pour y réunir les résultats des fouilles de la direction des Antiquités en Tunisie.

06/2022

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Littérature érotique

Oeuvres complètes d'Esparbec - Tome 7

Le tome ? 7 des Ouvres complètes d'Esparbec comprend sept romans de la série " Darling " (n°? 30 à? 36) publiés dans la période 1994-1996 et nous réserve de belles surprises. En premier lieu : L'Esclave de Monsieur Solal, récit tunisien à partir des souvenirs érotiques du jeune Esparbec nous embarque dans une saga familiale qui s'autorise les plus fortes audaces. Dans un autre registre : La Jument, où la tendre Mélanie subit le dressage d'un maître de manège particulièrement vicieux, Hugo Von Pratt, est, de l'avis même de son auteur, un de ses romans les plus pervers. Mais que dire de L'Hôtel de la plage, adorable pastiche des années 1930, dans lequel il se passe des choses à peine croyables ? On ne s'ennuie jamais avec Esparbec ! Esparbec, auteur érotique le plus lu en France, a été qualifié par Jean-Jacques Pauvert de " dernier des pornographes ". Une bonne partie de son oeuvre reste totalement inconnue, même de ses plus fidèles lecteurs. Il manquait pour cet auteur hors norme une édition à sa démesure : tous les textes, même les plus scandaleux, une édition de qualité, où biographie, analyses, préfaces, témoignages, archives inédites nous font entrer dans l'univers de cet écrivain inclassable. C'est le projet de ces Ouvres complètes : 12 volumes d'environ 1 000 pages chacun, qui paraîtront sur plusieurs années.

09/2023

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Actualité et médias

L'An I des révolutions arabes

C'est une rupture historique, aussi forte, décisive et inattendue que la Révolution française et l'écroulement soviétique. Le monde arabe n'était, il y a un an encore, que dictatures immuables et illuminés sanguinaires. Avant qu'un marchand de légumes tunisien ne le soulève en s'immolant par le feu, il semblait si bien se résumer à ce face-à-face entre le potentat et le fanatique que l'incompatibilité entre islam et démocratie avait fini par paraître indiscutable à beaucoup. C'était il y a un an mais l'embrasement général des pays arabes est venu démontrer que rien n'était plus universel que l'aspiration à la liberté. Sous les décombres de l'ordre ancien, émergent des sociétés en mouvement, une jeunesse urbaine formée par internet et des conservateurs pétris de traditionalisme - une gauche, une droite, des laïcs divisés et des islamistes qui ne le sont pas moins. Comme à la France d'après 1789 et à la Russie d'après 1989, il faudra du temps au monde arabe pour s'enraciner dans la démocratie mais il s'est éveillé, jeune, vibrant et, déjà, pluraliste. Le spectre de la guerre des civilisations s'est éloigné. Une longue histoire a commencé en 2011. Elle sera chaotique et incertaine car totalement nouvelle. C'est l'An I de cette épopée que racontent les chroniques de Bernard Guetta en éclairant, au jour le jour, les prémisses turques et iraniennes, les conséquences internationales et les infinies contradictions.

03/2012

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Littérature étrangère

La nuit de noces de Si Béchir

Un village tunisien isolé, en 2011, juste après la chute de la dictature. Béchir et Mustafa, deux amis d'enfance, devisent sous un arbre, non pas des événements de la capitale, qui parait très lointaine, mais d'une rumeur insistante qui les affecte durement tous les deux : il y a bien longtemps, lors de sa nuit de noces, Béchir, pris de panique, aurait été incapable de déflorer son épouse Mabrouka, et aurait fait appel à Mustafa pour s'épargner la honte de son impuissance et le scandale de ne pouvoir exhiber, comme le veut la tradition, un drap taché de sang, preuve de la virginité de la mariée. Qui a lancé la rumeur ? Pourquoi maintenant ? Est-ce par jalousie, Béchir étant devenu un riche commerçant ? Que s'était-il vraiment passé cette nuit-là ? Qu'en pense Mabrouka, qui lui a donné sept enfants ? Et sa mère, une personne de caractère et de bon sens ? Et la femme de Mustafa, méprisée dans le village à cause de sa peau noire ? Habib Selmi aborde subtilement dans ce roman le tabou de la virginité dans les sociétés arabo-musulmanes. Il s'interroge aussi, avec un humour discret, sur le retentissement d'un événement politique majeur — la chute de la dictature de Ben Ali — dans un milieu paysan replié sur lui-même et marqué à la fois par le culte de la virilité et par la morgue de classe.

04/2019

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Policiers

La fabrique de la terreur

Janvier 2011 : après l'immolation de Mohamed Bouazizi, jeune marchand ambulant poussé au désespoir par la misère et l'arbitraire, le peuple tunisien se soulève et " dégage " Ben Ali. C'est le début des " printemps arabes ", et Vanessa Benlazar, grand reporter, est aux premières loges. Derrière la liesse populaire, la jeune Française pressent que cette révolution court le risque d'être noyautée par les islamistes, toujours prompts à profiter d'un vide du pouvoir. Bientôt, la chute de Khadafi, la guerre civile en Syrie et le chaos qui s'installe dans tout le Levant lui donnent raison : un nouveau groupe semble émerger peu à peu des décombres, venu d'Irak pour instaurer un califat dans la région ; un groupe dont la barbarie est sans limite, aux méthodes de recrutement insidieuses et modernes, et qui prône la haine de l'Occident. A Toulouse, justement, Laureline Fell, patronne de l'antenne locale de la DCRI tout juste créée par Sarkozy, s'intéresse à un certain Merah, soupçonné de liens avec des entreprises terroristes. Mais les récentes réformes du renseignement français ne lui facilitent pas la tâche. Quand le pire advient, Fell comprend que la France n'est pas armée pour affronter ce nouvel ennemi qui retourne ses propres enfants contre leur pays : d'autres jeunes sont prêts à rejoindre l'Etat islamique, autant de bombes à retardement que Laureline, avec l'aide de Vanessa, va tenter de désamorcer.

03/2020

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Sciences politiques

Symptômes morbides. La rechute du soulèvement arabe

Trois ans après Le peuple veut. Une exploration radicale du soulèvement arabe, Gilbert Achcar analyse le blocage du processus révolutionnaire déclenché en 2011 et le contre-choc régional. En Syrie d'abord, il montre comment le soulèvement populaire a été noyé dans les conflits régionaux et souligne l'écrasante responsabilité internationale dans le désastre, qu'il s'agisse des alliés du régime ou de Washington. La consolidation des assises du pouvoir et la montée d'un djihadisme dont Daech est le prototype le plus spectaculaire ont contracté l'espace dans lequel s'exprimaient les revendications populaires et imposé l'image d'un pays pris entre deux barbaries. L'intervention militaire russe, épaulant l'offensive terrestre du régime et des milices pro-iraniennes, a rétréci davantage cet espace. En Egypte ensuite, le coup d'Etat du général Sissi, tirant profit de la gestion calamiteuse par les Frères musulmans de leur victoire électorale, a réinstallé au pouvoir les forces dominantes sous Moubarak. L'armée, la police et les services de renseignement prennent leur revanche en réprimant les révolutionnaires, en étouffant les libertés et en acquittant les hommes de l'ancien régime. Mégalomanie, culte de la personnalité, répression de plus en plus féroce, néolibéralisme économique forcené, les ingrédients d'une crise future s'accumulent. L'auteur conclut par une réflexion sur les guerres civiles en Libye et au Yémen, sur le compromis tunisien et une évaluation sans complaisance de la situation de la gauche dans le monde arabe.

01/2017

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Histoire de France

La France et Bandung. Batailles diplomatiques entre la France, l'Afrique du Nord et l'Indochine en Indonésie (1950-1955)

La France a été très concernée par la Conférence de Bandung car cette réunion afro-asiatique devait discuter des problèmes et des intérêts communs en Afrique et en Asie dans les domaines économiques, sociaux et culturels, mais aussi en matière de souveraineté nationale, de colonialisme et de racisme. Et cette réunion était organisée sans impliquer les puissances coloniales, dont la France. Cependant, à la veille de la Conférence, la France a été impliquée dans deux problèmes coloniaux épineux. L'un est l'Afrique du Nord dont les entités territoriales (Algérie, Maroc, Tunisie) se sont engagées ensemble dans des mouvements de libération nationale contre l'occupation coloniale française. L'autre est l'Indochine dont les Etats (Cambodge, Laos, Sud-Vietnam, Nord-Vietnam) avaient gagné leur indépendance mais, à l'exception du Nord-Vietnam, étaient toujours sous la tutelle française dans l'Union Française. Dans cette union, ils étaient Etats Associés et censés se concerter avec la France en matière de politique extérieure. Quant au Nord-Vietnam, il était complètement indépendant de la France grâce au mouvement de libération nationale mené par les communistes Vietminh soutenus par la Chine et l'URSS. Le Vietnam est devenu un champ de "guerre par procuration" (proxy war) entre les deux blocs de superpuissances. La crainte était grande chez le bloc Ouest que l'Asie du Sud-Est ne tombe, selon "la théorie des dominos", dans le bloc Est. C'est dans ce contexte que la France, avec la "procuration" de la Grande Bretagne et des Usa, s'est impliquée indirectement dans la Conférence de Bandung. Comment donc la France, en concertation avec la Grande- Bretagne et les Usa, agissait avant et pendant la Conférence ? Et quelles sont les réactions de la France suite à la Conférence ? En réponse à ces questions, ce livre est fondé essentiellement sur des archives diplomatiques françaises non encore étudiées et mises en valeur depuis plus soixante ans.

01/2021