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Histoire ancienne

Carthage "Les travaux et les jours". Recherches et découvertes, 1831-2016

Une presqu'île, un petit territoire rattaché par un isthme au continent africain et cerné par la Méditerranée au fond d'un golfe, c'est dans ce cadre que se sont développées deux grandes civilisations punique et romaine laissant les marques de leur histoire dans le sol et le paysage. Elles ont déposé dans son sous-sol d'abondants témoignages que, depuis plus d'un siècle et demi, des hommes passionnés par l'Histoire cherchent à comprendre et transmettre. Cet immense travail fait de passion et de raison, jamais achevé et toujours recommencé, est resté dispersé à travers la multitude et l'amas des écrits et publications. L'auteur s'est proposé de rassembler et d'ordonner cette documentation ici selon un plan raisonné, géographique et chronologique. Aujourd'hui cette presqu'île, qui fut à l'origine de l'entrée de l'Afrique dans l'histoire et qui n'a jamais cessé d'être occupée, est à nouveau totalement investie par l'emprise de la capitale tunisoise son héritière. Quel sort cette héritière du xxie siècle va-t-elle réserver à celle qui a établi ses assises et préparé son essor ? Le présent travail, en dehors de son apport scientifique, est destiné aussi à rappeler l'immense et prestigieux patrimoine dont la capitale d'aujourd'hui se doit de prendre conscience et soin. Aussi ce travail se referme sur un " éloge à la cité antique " comme foyer civilisateur, dont le respect peut être rédempteur pour l'homme de demain. Archéologue et historien, Abdelmagid Ennabli a été l'organisateur du programme UNESCO de sauvegarde de Carthage. Conservateur du musée et du site de Carthage, il a dirigé depuis 1973 la grande campagne de fouilles à laquelle ont participé de nombreuses équipes internationales oeuvrant à la connaissance, à la défense et à la mise en valeur du site menacé par l'urbanisation. Il a été jusqu'en 2001 directeur des sites et des monuments historiques au sein de l'Institut national du Patrimoine de Tunisie.

03/2020

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Animaux, nature

Les ours insolites d'Afrique

L'importance historique et écologique de l'Ours n'est plus à démontrer : ce grand carnivore, à l'allure souvent majestueuse, fait partie intégrante de notre patrimoine culturel et de biodiversité. Et l'on sait combien est précaire la situation des derniers ours bruns des Pyrénées. De nos jours, l'on trouve des représentants de la famille des ursidés en Eurasie tout comme dans les deux Amériques et sur la banquise arctique. Pourtant, sur le planisphère des ours, une tache blanche demeure : l'Afrique, qui en semble bel et bien dépourvue. Ici, la cryptozoologie s'attache à combler cette lacune : et c'est ainsi que Bernard Heuvelmans a pu consacrer ce livre, longtemps inédit, aux " Ours insoliez d'Afrique ". Avec la rigueur et l'audace scientifique qu'on lui connaît, l'auteur y aborde deux grands sujets. La présence passée de l'Ours brun au Maroc, en Algérie et en Tunisie, est peu connue et fut souvent controversée : déployant son érudition coutumière, Heuvelmans analyse le problème en confrontant témoignages, textes anciens, oeuvres d'art antiques et ossements fossiles et subfossiles. Quelques affaires plus localisée en Egypte et en Ethiopie, forment la transition avec une autre énigme, plus franchement cryptozoologique : celle de l' " Ours Nandi " du Kenya. Ce croquemitaine africain, sorte de variante tropicale de la Bête du Gévaudan, s'attaquant volontiers aux êtres humains, a naguère fait trembler les Africains tout comme les colons blancs du Kenya ... Si cette créature ne fait plus guère parler d'elle aujourd'hui, la question essentielle demeure : qu'était donc l'Ours Nandi ? Un ours véritable, une hyène, un oryctérope, un énorme ratel, ou bien des hommes commettant les crimes que l'on lui attribuait ? Ou faudrait-il encore invoquer la survivance actuelle d'une espèce fossile, l'étrange Chalicotherium par exemple ? Nous laisserons au lecteur le soin de découvrir la solution de l'énigme qu'avance Bernard Heuvelmans, aussi fascinate que bien étayée.

06/2015

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Littérature française (poches)

Le temps des assassins

"Je vivais à Tunis depuis 1938 où j'ai dirigé jusqu'à l'armistice de 1940 les services de presse, d'information et de radiodiffusion de la Tunisie. De juin 1940 jusqu'à novembre 1942 j'ai vu les souteneurs de ce qu'on osait appeler "Révolution nationale", s'agiter et grouiller. Rien ne résume mieux mes souvenirs de cette époque que le vers de Victor Hugo : " L'histoire a pour égouts des temps comme les nôtres." J'ai vu des hommes se réjouir de pouvoir étouffer la pensée, j'ai vu le triomphe de la médiocrité et de la bassesse. Le Maréchal Pétain et ses complices provoquèrent et encouragèrent les plus vils des hommes à imiter les méthodes des nazis. Depuis juin 1940, dans ce protectorat français, spontanément des centres de résistance se formèrent. Timidement, maladroitement ceux qui ne pouvaient accepter Vichy cherchèrent à se grouper et à agir. De 1941 à 1942 la police vichyssoise chercha à réduire ces centres de résistance et à intimider les opposants. Une liste de suspects fut dressée. On me fit l'honneur de m'y inscrire. Le 12 mars l'ordre fut donné de m'arrêter. Je puis, puisque j'ai été un prisonnier, apporter ce témoignage, témoignage qui est consigné dans les pages que je publie sous ce titre dicté par Arthur Rimbaud, que les prisonniers, tous les prisonniers savent reconnaître, immédiatement, instinctivement, douloureusement, que ceux qui méprisent la liberté ou cherchent à l'étouffer ou même à la limiter, sont des assassins. Ils commencent par tuer l'esprit qui ne peut vivre que libre, puis ils continuent en enfermant ceux qui se révoltent parce qu'ils veulent être libres et penser librement, et ils finissent par fusiller ces rebelles, ces dissidents. Les souvenirs que je publie sont ceux d'une époque qui sera sans doute peu connue. Beaucoup éviteront d'en parler, beaucoup voudront oublier, quelques-uns voudront pardonner, d'autres auront intérêt à ne pas s'en souvenir. C'est pourtant le temps des assassins."

10/2015

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Récits de voyage

Passeur d’histoires

Fati est âgée de 14 ans lorsqu'elle découvre l'association Vagabondage, l'école du Petit Prince, elle va découvrir de nombreux pays d'Afrique au sein de sa nouvelle famille de coeur. Vagabondage est une structure d'accueil pour des jeunes en difficulté. Son premier voyage s'effectue en 1994 pour la Tunisie sur une petite île en face de Sfax que l'on nomme l'île de Kerkennah. Une nouvelle passion allait naître, celle pour la mer et ses habitants sous-marins, ses beaux bateaux traditionnels tels que les felouques ou le Loud de Kerkennah, un bateau qui n'est pas fait pour la haute mer, mais qui est idéal pour les promenades autour de l'île. Cette passion allait se renforcer lorsque Fati découvre le vieux gréement, la Maria-Gilberte, vieux thonier de l'île d'Yeu qui fut construit dans les années 1944, tout en bois, tant de détails d'ornement, ses peintures aux 4 couleurs, comment ne pas se passionner face à une telle beauté ! C'est sûr, la Maria-Gilberte a conquis son coeur. Elle apprécie le contact du bois, le travail du matelotage et la vie en mer en général, et imagine ses prochains voyages à bord sur les traces d'Ulysse, puis dans les sillons d'Henry de Monfreid ... Vagabondage et la Maria-Gilberte sont intimement liés, l'un ne va pas sans l'autre. L'essence même de ce qui se joue est si compliquée à décrire, cet accueil est simplement fabuleux, si elle devait résumer : de merveilleuses rencontres grâce à un navire qui est un symbole d'amour, de liberté, de fraternité, elle a fait l'expérience de l'échange et du partage comme moyens idéaux pour se découvrir et découvrir les autres. Cette association est une grande famille de coeur pour ceux qui ont pu la côtoyer. En tout cas, pour elle, ce fut une magnifique époque, riche d'aventure humaine grâce aux membres de l'association Vagabondage.

09/2020

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Sciences politiques

Justice et réconciliation dans le Maghreb post-révoltes arabes

Ces dernières années, pour gérer les séquelles et les contentieux hérités de guerres civiles ou de régimes autoritaires, de nombreux gouvernants ont été conduits à mettre en place une justice dite "transitionnelle". Dans la conception standard des Nations unies, cette dernière renvoie à la mise en oeuvre de pratiques diverses visant in fine à créer les conditions d'une réconciliation nationale et d'une stabilisation démocratique dans des pays sortant d'épisodes de violence politique. Plus précisément, la démocratisation des régimes politiques est présentée par les promoteurs de la justice transitionnelle comme la garantie d'une non-répétition des violations des droits humains. Dans ce cadre, la réforme de la justice apparaît comme une condition indispensable à l'indépendance de l'appareil judiciaire et au droit des justiciables à un procès équitable. Pas loin de dix ans après le déclenchement des révoltes arabes, qu'en est-il de la réforme de la justice et de la mise en oeuvre de la justice transitionnelle sur la rive sud de la Méditerranée ? Les auteurs de cet ouvrage apportent des réponses contrastées à cette interrogation. L'Algérie gère les effets de la "guerre civile" en faisant appel à une grammaire de la réconciliation et de la justice qui renvoie aux caractéristiques de l'autoritarisme de son régime politique. L'Egypte, quant à elle, apparaît comme le pays d'une révolution avortée, rapidement repris en main par une armée n'ayant pas renoncé à exercer le pouvoir. Au Maghreb, seuls deux Etats ont mis en place une justice transitionnelle, le Maroc et la Tunisie. Toutefois, son institutionnalisation ne signifie pas nécessairement l'émergence d'un pouvoir judiciaire autonome, ni l'assurance pour le justiciable de voir ses droits à un procès équitable respectés. Les contributeurs de l'ouvrage insistent sur le fait que l'application des normes de justice transitionnelle et la mise en oeuvre des réformes judiciaires ont partie liée, par-delà les discours qui les promeuvent, avec les recompositions politiques des pays du Sud de la Méditerranée.

01/2020

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Critique littéraire

Les écrivaines contemporaines et les mythes. Le remembrement au féminin

Metka Zupanci a réalisé une série d’essais sur dix femmes francophones, qui vivent entre le Québec, l’Ontario, la Belgique, la Tunisie et la France. Elle y adopte une orientation critique qui se nourrit du mythe orphique et de ses avatars, tels qu’on peut les trouver dans leurs oeuvres – où le démembrement se voit remplacé par ce qu’elle appelle le remembrement (terme qui fait référence à la reconstitution de terrains agricoles à partir de parcelles dispersées). Ces écrivaines, avançant en écriture et en maturité, ressentent la nécessité de modifier les rapports avec les femmes tels qu’ils avaient été promus par les féministes des années 1970. Le contact de la fille avec la mère, enviable et détestable, prison et liberté, lien et rupture ; le réseau à former, dans lequel il s’agit d’établir sa propre individualité pour ensuite revenir au groupe et à la communion nécessaire : voici quelques-unes des questions qu’elles posent. La littérature est le moyen d’évoquer la généalogie, la démultiplication du féminin, l’altérité et l’identité, la variété et la ressemblance. Dans ce mouvement sans fin, le remembrement des aspects éclatés du corps symbolique féminin reste le centre nécessairement multiple d’où part la réflexion. Metka Zupancic ne craint pas de laisser paraître sa propre subjectivité dans ce texte très personnel, allant jusqu’à évoquer la mort de sa propre mère. Cette complète implication de l’auteure dans son texte, combinée à une approche analytique nourrie d’une grande connaissance de la mythologie classique, en fait la principale originalité. Metka Zupancic, originaire de Slovénie, est Professor of French / Modern Languages et French Program Director à l’Université d’Alabama (Tuscaloosa, États-Unis). Elle a publié en 2001 un livre sur Claude Simon et en 2007 une monographie sur Hélène Cixous. Chevalier dans l’Ordre des Palmes académiques, c’est une francophone passionnée.

01/2013

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Histoire de France

Mémoires d'un chrétien libéral d'Algérie (1930-1960)

Dans ses mémoires, Pierre Thiery rend compte de la vie d'un chef d'entreprise, faisant partie de ceux que l'on appelait les "libéraux d'Algérie" . Responsable d'une société minière exploitant trois gisements en Algérie et en Tunisie, il a vécu à Aïn Kerma puis à Constantine entre 1930 et 1960 avec sa femme et ses neuf enfants. "La Mine" comme il l'appelle, occupe une place importante dans son récit : elle faisait vivre près de 600 salariés. La rente minière dégagée permettra à la petite société française propriétaire des gisements de clôturer son activité avec une capitalisation boursière de 2 milliards d'euros. Mais l'auteur évoque surtout ses relations avec son environnement : les ouvriers de la mine, très tôt favorables au mouvement nationaliste algérien, le caïd et les colons d'Ain Kerma, les principaux responsable politiques et économiques locaux. Il assistera à la répression féroce des manifestations de 1945 à Sétif et Guelma, au trucage systématique des élections, et constatera l'incapacité de l'Etat Français à tenir ses promesses d'évolution avant guerre ou après. Invité par les responsables FLN locaux, il leur rendra visite au maquis et facilitera des rencontres avec des responsables politiques français soucieux de préparer des négociations de paix. Témoin direct de pratiques de tortures et d'exécutions sommaires dont ses employés de la Mine ou des professeurs algériens de ses enfants étaient victimes, il remettra des rapports circonstanciés aux plus hautes autorités de l'Etat, rapports restés sans réponse. Il témoigne également du "frontisme" de rigueur au sein du FLN, et de son utilisation par certains militaires algériens pour éliminer toute opposition. Comme la plupart des "libéraux d'Algérie" , - comme Jacques Chevallier, maire d'Alger, Alexandre Chollet, syndicaliste chrétien, Paul Cavallié, colon et maire de Redjas, ou l'abbé Scotto, curé de Bab El Oued - il prendra position contre la poursuite du régime colonial et pour des négociations qui permettront enfin en 1962 le retour à la paix et l'accès du pays l'indépendance.

06/2012

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Ouvrages généraux

Que savait-on des cancers en Afrique 19ème et 20ème siècles. Mensonges et Vérités

Que savait-on des cancers et du cancer primitif du foie (CPF) en Europe, en Amérique et surtout en Afrique des années 1850 aux années 1980 ? L'historien nous invite à le suivre dans ses recherches, pas à pas comme dans un labyrinthe. En partant d'un constat, l'impact des préjugés, tel que " le cancer est une maladie de la civilisation ", " le cancer est très rare chez les Noirs vivant en Afrique à l'état sauvage... ", " le cancer est devenu fréquent chez les Noirs en Amérique, depuis qu'ils ont adopté les manières de vivre des blancs... ", " Il n'existe pas d'immunité de race. Le Nègre est apte à la cancérisation, mais il y est très rarement frappé quand il vit à l'état sauvage " ; il n'y pas de cancer chez les Juifs et les Musulmans d'Algérie, chez les Arabes de Tunisie, chez les Fellahs d'Egypte ; il y a des localités, des maisons, des rues et des quartiers à cancer. Abondance de magnésium rareté de cancer, pénurie de magnésium fréquence de cancer, etc. Jean-Paul Bado déconstruit ces " vérités " bien ancrées dans les mentalités et analyse l'évolution de la sémantique médicale : d'abord immunité des exotiques, ensuite immunité relative, enfin fréquence relative et fréquence commune face au cancer. Dans cette déconstruction, il relève la référence à l'espérance de vie et aux pyramides des âges longtemps utilisée pour nier la présence du cancer. A travers l'étude du CPF présent en Afrique, en Europe, en Asie et des îles de l'Océan Pacifique, Jean-Paul Bado dévoile l'histoire des aflatoxines responsables de problèmes agroalimentaires animaux impactant la santé publique humaine, et celle de la fabrication dans les années 1980 du vaccin contre l'hépatite B. Cet ouvrage se termine par une note d'espoir : l'essor des campagnes de dépistage de divers types de cancers - sein, col de l'utérus, estomac - dans beaucoup de pays africains.

02/2021

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Actualité médiatique internati

J'assume. Mémoires du fondateur de Jeune Afrique

Né en 1928 à Djerba, Béchir Ben Yahmed aurait dû être épicier, comme son père. Il a été un acteur majeur de l'indépendance tunisienne, le confident et le bras droit de Habib Bourguiba, son jeune ministre de l'Information (à 28 ans). Il aurait pu ne faire que de la politique, et viser haut. Non, il sera éditeur de presse et journaliste. Béchir Ben Yahmed, "BBY" pour reprendre les initiales devenues célèbres, c'est avant tout l'homme d'une intuition improbable et révolutionnaire, le fondateur et le patron de Jeune Afrique : un "hebdo" pour tout un continent à peine sorti des nuits coloniales. BBY, c'est plus de soixante ans d'écriture et de luttes. Avec Jeune Afrique, puis, à partir de 2003, La Revue. Il sera un Africain convaincu, un militant de l'émancipation des "Sud" , un observateur lucide de la vie internationale. Et l'auteur, chaque semaine, de cet édito, le fameux "Ce que je crois" , où il ne craint pas de prévoir, souvent avec justesse, d'être tranchant, à contre-courant. D'assumer. Ces Mémoires écrits sans fausse diplomatie se révèlent un témoignage rare qui échappe au "récit dominant" . BBY fait revivre le soleil des indépendances, les espoirs et les désillusions de l'Afrique moderne, l'évolution complexe de la Tunisie, les guerres d'Orient, les convulsions du monde. Surgissent les portraits de Bourguiba, Lumumba, Che Guevara, Hô Chi Minh, Boumédiène, Senghor, Houphouët-Boigny, Foccart, Mitterrand, Bongo Ondimba, Hassan II, Alassane Ouattara, et tant d'autres. On y retrouve aussi ses propres combats, dignes d'un roman, l'autoportrait d'un professionnel exigeant qui aura influencé plusieurs générations de lecteurs. Et une réflexion émouvante sur l'identité, la spiritualité et la fin du chemin. Béchir Ben Yahmed nous a quittés le 3 mai 2021, journée mondiale de la liberté de la presse. Il avait 93 ans. Presque un siècle.

11/2021

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Sports

Les 12th et 15th Air Forces

Mobilisée le 20 août 1942 aux Etats-Unis, la 12th US Army Air Force fut envoyée dans un premier temps en Grande Bretagne avant de partir pour l'Afrique du Nord où elle participa activement à l'opération "Torch", le débarquement allié en Algérie et au Maroc qui débuta le 8 novembre 1942. Après avoir contribué au départ des forces de l'Axe en Tunisie, les avions de la 12th Air Force, chasseurs, bombardiers moyens et lourds, prirent ensuite part au débarquement en Sicile en juillet 1943, puis à ceux d'Italie, dans les mois suivants. Outre son action constante dans la Péninsule, la 12th AF joua également un rôle non négligeable lors du débarquement en Provence qui débuta le 15 août 1944. Ses groupes de bombardiers légers et de chasseurs-bombardiers basés en Corse et en Sardaigne poursuivirent ensuite leurs opérations en France et dans le nord de l'Italie, suivant la progression des Alliés vers le nord jusqu'à la reddition des forces allemandes d'Italie, le 29 avril 1945. La 15th Air Force fut formée le 1er novembre 1943 pour opérer sur le front méditerranéen, ses groupes de chasse et de bombardement - certains d'entre eux provenant de la 12th AF - étant basés essentiellement dans le sud de l'Italie. Ses principaux objectifs étaient les raffineries de pétrole et les usines de construction aéronautique adverses et on estime que, par son action, le réseau de transport ennemi fut paralysé sur plus de la moitié de l'Europe occupée, tandis que l'activité de raffinage était réduite de plus de la moitié et la production des chasseurs divisée par trois. Après avoir soutenu l'avance alliée en Italie lors des batailles d'Anzio, de Monte Cassino et de Rome, la 15th AF fut chargée, à la fin du conflit, du rapatriement de nombreux prisonniers de guerre avant d'être finalement dissoute le 15 septembre 1945.

09/2012

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Monographies

Jean Bouchaud 1891-1977. Regards sur le monde

Originaire de Saint-Herblain, près de Nantes, Jean Bouchaud est le plus souvent défini comme "peintre voyageur" grâce à ses nombreux séjours Outre-mer. En Afrique du Nord, tout d'abord, où il découvre la lumière de Tunisie en 1919 puis séjourne au Maroc et en Algérie en tant que pensionnaire de la Ville Abd-el-Tif. En 1924, titulaire d'une bourse du gouvernement de Hanoï, il se rend en Indochine et parcourt le Cambodge, le Laos, et les territoires de l'actuel Vietnam jusqu'en Chine. Le peintre s'attache alors plus à représenter les scènes de la vie quotidienne, sur les bords des fleuves et les ethnies minoritaires, que les sites et monuments célèbres. Lauréat du Prix de l'Afrique Occidentale française en 1932, il se fait l'observateur attentif des populations rencontrées au Sénégal, au Bénin, en Côte d'Ivoire et en Guinée. Ses différents voyages ont nourri son inspiration jusqu'à la fin de sa vie. Paysagiste, portraitiste, peintre intimiste, peintre de genre et fin illustrateur, Jean Bouchaud s'affirme aussi comme un grand décorateur. En 1931, le maréchal Lyautey lui confie la direction artistique de la section peinture pour l'exposition coloniale internationale de Paris-Vincennes. En 1934, il réalise le décor d'une des huit salles à manger particulière du paquebot Normandie. Il est par ailleurs l'auteur de grandes compositions peintes pour l'Exposition internationale des Arts et Techniques dans la Vie moderne en 1937 puis pour la World's Fair de New York en 1939. Dessinateur prolifique, coloriste de talent, Jean Bouchaud expose jusqu'à la fin de sa vie au Salon des Artistes français, au Salon de la Marine et au salon de la Société des Beaux-Arts de la France d'Outre- mer. En 1951, il devient membre de l'Institut en étant élu à l'Académie des Beaux-Arts, section peinture.

10/2021

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Guides pratiques

Voyages zéro carbone (ou presque). 80 itinéraires clés en mains, sans avion ni voiture, en Europe et au-delà, 2e édition

Une nouvelle édition mise à jour du livre incontournable pour voyager sans avion en Europe et même plus loin ! Voyager sans avion dans toute l'Europe et même plus loin ? Lonely Planet rend ce projet accessible à tous les voyageurs grâce à des idées de périples clés en main, du week-end à Bristol aux circuits de plusieurs semaines parcourant l'Italie, la Grèce ou la Norvège. Une façon écoresponsable de concevoir ses vacances, et une nouvelle manière de voyager, pleine de surprises ! Un livre qui touchera tous ceux qui veulent voyager en réduisant leur empreinte carbone. Il vous invite à redécouvrir le plaisir du voyage sans avion, pour un week-end, une semaine, 10 jours ou beaucoup plus. Un train de nuit vers Edimbourg et les îles écossaises, le Danube à vélo, un tour des cités andalouses, une incursion dans les Cinque Terre... les destinations les plus emblématiques d'Europe s'offrent à vous sous un nouveau jour en train, à vélo ou par la mer. Et au-delà, jouez à saute-mouton par-dessus les frontières en visitant par exemple Munich, Belgrade et le Montenegro lors d'un même voyage, ou en rejoignant le lac de Bled depuis Venise en passant par Trieste et Ljubljana... Quelques itinéraires proposent d'aller plus loin en embarquant pour le Maroc ou la Tunisie par exemple. Toutes les infos concrètes sur les différentes étapes, jusqu'au retour en France. Pour chaque voyage, un calcul de l'empreinte carbone, du budget transports, de la distance et du nombre de nuits. Une carte de chaque périple, et des suggestions pour prolonger son voyage. Une nouvelle édition entièrement mise à jour qui tient compte des nouvelles offres de trains de nuit (European Sleeper, Midnight Trains) et des nouveaux trajets longue distance transfrontaliers. Un focus mis sur les destinations du nord de l'Europe (Suède, Norvège, Finlande) particulièrement propice à des itinéraires zéro carbone au plus près de la nature (bateaux électriques en Norvège, trains de nuit en Finlande, liaisons depuis le Danemark vers la Suède...).

10/2023

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Europe et Droits de l'homme

L'accueil des demandeurs d'asile et des réfugiés aux portes de l'Europe

Une personne en besoin de protection internationale peut introduire sa demande d'asile seulement une fois arrivée sur le territoire d'un Etat différent du sien. Or les conditions d'accès au territoire européen sont de plus en plus difficiles, en raison des pratiques restrictives menées par l'Union européenne et ses Etats membres. Les personnes tentent malgré tout de traverser les frontières, parfois au péril de leur vie. Face à ce constat, l'Union cherche à développer des mécanismes permettant à ces personnes ayant besoin d'être protégées de trouver des voies d'accès légales leur permettant de rejoindre un Etat membre de l'Union depuis le territoire d'un Etat tiers. Cela conduit inexorablement à une forme d'externalisation du traitement des demandes d'asile, organisée sur le territoire d'Etats tiers, et en coopération avec ceux-ci. Cet ouvrage vise à analyser les évolutions de cet accueil organisé " aux portes de l'Europe ", c'est-à-dire dans les pays voisins ou de transit. Il envisage tout d'abord l'organisation opérationnelle des voies légales permettant aux personnes d'accéder au territoire de l'UE : les différentes voies existantes telles que les procédures d'octroi de visas ou les procédures de réinstallation, leur accessibilité pratique, les conséquences de leur mise en oeuvre, ou encore les nouvelles voies envisageables (tels que le parrainage privé). Sont ensuite envisagées les différentes formes de coopération mises en place entre l'Union européenne et les Etats tiers pour favoriser le développement de cette coopération en matière d'asile, qui doivent souvent être mises en perspective dans un contexte plus large de coopération en matière migratoire. De nombreux dispositifs de coopération sont ainsi mobilisés, pour soutenir les Etats partenaires, acteurs principaux de cet accueil délocalisé, et favoriser leur coopération, comme en témoigne la pratique auprès de partenaires clés tels que les Balkans, l'Afghanistan, la Tunisie ou le Niger. Les relations avec les pays voisins sont ainsi impactées, entre coopération, coordination et enjeux politiques.

01/2022

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Actualité et médias

Le nouveau Moyen-Orient. Les peuples à l'heure de la Révolution syrienne

La Révolution syrienne, qui a débuté en mars 2011, participe de la vague démocratique qui traverse le monde arabe depuis décembre 2010. Pourtant, là où les protestataires tunisiens et égyptiens sont parvenus à renverser leurs despotes en quelques semaines, la contestation syrienne s'est heurtée à une répression déchaînée. C'est que, pour l'emporter sur la " Syrie d'Assad ", les forces révolutionnaires doivent non seulement affronter la barbarie du régime, mais aussi dénouer le lacis des ingérences étrangères, puisque Assad est passé maître dans la manipulation des crises internationales à son profit. La Syrie actuelle, née sur les ruines de l'Empire ottoman, à la fin du premier conflit mondial, dont les frontières ont été dessinées par les puissances européennes en 1920, est le fruit du déni colonial du droit à l'autodétermination. Et c'est cette exigence d'autodétermination, par la voie civile et militaire, qui alimente le soulèvement populaire. Un tel renversement de perspective fait que la chute de la maison Assad aura des retombées encore plus considérables que les révolutions de Tunisie et d'Égypte sur l'ensemble d'une région géostratégique, pensée comme telle au début du XXe siècle : le Moyen-Orient. L'enjeu n'est rien de moins que de remettre le peuple syrien au centre de sa propre histoire, qui fait de lui le " cour de l'arabité " et l'héritier d'une longue tradition culturelle et politique. Le ballet diplomatique et les rivalités régionales peuvent encore aujourd'hui entretenir l'illusion d'une Syrie-théâtre où se mèneraient des " guerres par procuration ", l'essentiel se passe désormais à l'intérieur de cet espace syrien où, loin du regard des observateurs étrangers, mûrit la Syrie de demain, et se joue donc l'avenir de la région. Le Nouveau Moyen-Orient est le premier livre consacré à la Révolution syrienne qui mêle perspective historique, analyse d'actualité et réflexion prospective.

01/2013

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Sociologie

Pouvoirs, sociétés et nature au Sud de la Méditerranée

Le point de départ des révoltes politiques dans le monde arabe a été Sidi Bouzid, qui faisait partie des euphémiques " zones d'ombre " de la Tunisie intérieure, régions rurales délaissées par les investissements et caractérisées par un manque chronique de ressources. Ces soulèvements trouvent-ils leur origine dans la rareté des ressources et les disparités territoriales ou les inégalités générées par l'allocation des ressources sont-elles centrales ? La gouvernance des ressources naturelles n'est pas encore analysée de manière systématique au sud de la Méditerranée, alors que l'on voit poindre des inégalités croissantes dans l'utilisation des ressources des secteurs agricoles, hydriques, forestiers ou halieutiques. Peut-on expliquer ces inégalités par la seule libéralisation des deux dernières décennies ou doit-on les imputer aux politiques mises en oeuvre par les Etats de la région, dont les autocraties vacillent ? Au-delà des conjonctures politiques ou des interprétations de crise des régimes, nous interrogerons les mécanismes de mise en oeuvre des politiques de gestion de la nature, à l'aune des effets de pouvoir qu'ils suscitent à différentes échelles et au niveau de différents secteurs, afin d'analyser la construction sociale des inégalités d'accès aux ressources naturelles et aux rentes associées à leur valorisation. Ces politiques revêtent plusieurs formes, des modèles de gestion aux réformes sectorielles et aux approches spatiales ou territorialisées. Cet inventaire passe par une réflexion sur les principaux schémas de gouvernance des ressources naturelles en évaluant l'alternative de gestion par les communautés, les tendances des politiques agricoles et de l'eau, les outils spatiaux de conservation des espaces littoraux, les statuts conférés aux savoirs locaux, et les indications géographiques. Ces perspectives croisées sur la gouvernance des ressources révèlent divers mécanismes de gouvernement de la nature qui tendent à créer de l'injustice, révélatrice des changements contemporains dans les manières d'allouer des ressources matérielles et immatérielles liées à l'environnement des sociétés du sud de la méditerranée.

11/2011

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Sciences politiques

La face cachée des "révolutions" arabes

Depuis le milieu de l'hiver 2011, en Afrique du Nord et au Proche-Orient, des mouvements de contestation populaire ont pris forme, incarnant les aspirations démocratiques et le ras-le-bol des citoyens à l'égard des régimes tyranniques et corrompus qui les gouvernaient. Ils sont parvenus à provoquer leur chute, mettant fin à des situations qui n'étaient plus acceptables au XXIe siècle. Telle apparaît la merveilleuse épopée du "printemps" arabe et de ses "révolutions" aux yeux de la majorité de l'opinion publique internationale. Toutefois, derrière ce conte au dénouement heureux se cache une réalité bien différente. Alors que la très grande majorité des médias et des observateurs internationaux a fait de ces "révolutions" arabes, le symbole de l'émancipation des peuples d'Afrique du Nord et du Proche-Orient, il est apparu indispensable à de nombreux experts d'en donner une lecture plus objective. En effet, plus de dix-huit mois après que se soit levé le vent de révolte qui a balayé le monde arabo-musulman, il est possible de discerner plus distinctement le fil des événements et les jeux d'acteurs qui les ont impulsés. Ce livre s'attache successivement à étudier et déconstruire les événements ayant eu lieu au Maghreb et au Proche-Orient ; à mettre en lumière le rôle essentiel des acteurs extérieurs à ces "révolutions", dont l'action a été déterminante ; et à évaluer les conséquences du printemps arabe, lesquelles ne semblent pas être à la hauteur des espérances suscitées. Il réunit les contributions de vingt-trois auteurs de huit nationalités différentes, Algérie, Belgique, Côte d'Ivoire, Egypte, France, Mali, Tunisie, Syrie, et d'horizons très divers, femmes et hommes politiques, officiers de renseignement, journalistes, universitaires, etc. Ensemble, ils dénoncent la pensée dominante qui tend à faire du printemps arabe un événement spontané et positif pour les pays d'Afrique du Nord et du Proche-Orient et démystifie les "révolutions" arabes en mettant en lumière leurs mécanismes, leur manipulation et leurs retombées négatives.

11/2012

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Droit

L'enfant en droit musulman (Afrique, Moyen-Orient). Actes du colloque du 14 janvier 2008

Le Coran, éclairé par la Sunna, est la source du droit qui s'applique à tous les musulmans. Mais peut-on en conclure qu'il y a un droit musulman qui s'imposerait à tous, immuable et intangible ? Les législations des pays les plus représentatifs de l'Afrique et du Moyen-Orient concernées par cet ouvrage adoptent des solutions juridiques différentes et parfois même opposées, notamment dans le domaine si sensible du statut de l'enfant : filiation - filiation légitime ou naturelle, adoption, kafala, ou même filiation par allaitement -, garde de l'enfant, droits de la mère, situation de l'enfant dans une famille brisée, dans un couple mixte, âge de la responsabilité pénale, ou du mariage, condition des filles, protection des enfants au travail, des enfants victimes de maltraitance, ou des mineurs délinquants. La référence expresse à la loi islamique dans le système juridique des États est essentielle en Iran, prépondérante en Egypte, importante en Algérie ou au Maroc, ambiguë en Tunisie, limitée au Liban et inexistante au Mali et au Sénégal qui sont des États laïcs. En effet, l'interprétation des sourates ou des hadiths varie selon les écoles de droit musulman, chiite ou sunnite, malékite ou hanéfite, le mouvement actuel de codification conduit à une étatisation du droit, la place faite aux traditions et aux coutumes locales, parfois très dures pour les filles, atténue le caractère sacré du statut personnel, et la ratification des Conventions internationales modifie la perception de la condition de l'enfant. La Loi est énoncée dans le texte sacré mais elle est reçue par des hommes, imparfaits, ondoyants et divers qui. pour la comprendre, doivent faire appel à la raison et à leur coeur. Les législations nationales doivent-elles prendre à la lettre les règles coraniques ou doivent-elles engager une réflexion moderne sur le droit de l'enfant dans la société actuelle en s'attachant à rechercher l'esprit de la religion : l'amour et la protection des faibles, et en premier lieu de l'enfant ?

10/2008

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Actualité et médias

La Révolution arabe. Dix leçons sur le soulèvement démocratique

     Depuis la chute des présidents Ben Ali et Moubarak, pas un pays arabe n’est épargné par un vent de contestation qui, à défaut d’être irrésistible, laissera partout des traces irréversibles. Ce livre représente la première tentative d’interprétation de ce bouleversement historique et s’efforce d’en tirer dès maintenant un certain nombre de leçons, qui battent en brèche bien des idées reçues.      Non, l’islam n’est pas le facteur systématique d’explication des comportements politiques. Oui, la jeunesse est en première ligne, elle conteste à tous les niveaux le système patriarcal. Non, l’alternative à la démocratie n’est plus la dictature, c’est le chaos, un chaos déchaîné par les nervis des régimes autoritaires et iniques. Oui, on peut gagner sans chef. La rupture est radicale avec toute une culture du leader charismatique, alors que s’affirme une forme très avancée d’autodiscipline citoyenne. Non, il n’y aura pas d’effet domino, ni d’entraînement mécanique d’un pays à l’autre.      Dans chaque pays, cette Révolution arabe se déclinera à chaque fois dans le cadre de l’État moderne et des frontières postcoloniales, les régimes ayant le choix entre la réforme substantielle ou la violence suicidaire. Nous ne sommes qu’au début d’une seconde renaissance qui, en écho à la Nahda du XIXe siècle (menée, déjà, par la Tunisie et l’Égypte), cherche à renouer avec les promesses des Lumières arabes.Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences Po (Paris), a aussi enseigné dans les universités de Columbia (New York) et de Georgetown (Washington). Historien et arabisant, il est notamment l’auteur, chez Fayard, de L’Apocalypse dans l’Islam (grand prix des Rendez-vous de l’Histoire de Blois en 2008) et de Les Neuf Vies d’Al-Qaida (2009). Ses ouvrages et ses études sur le monde arabo-musulman ont été publiés dans une douzaine de langues.

09/2011

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Critique littéraire

DES AILES DANS LES JAMBES_ LES MÉMOIRES D'ANDRE COURVAL DES FAFL 1939-1945. LES MÉMOIRES D'ANDRE COURVAL DES FAFL 1939-1945

Trois évasions (Cherbourg, Carteret et Jersey), deux crashs, des blessures, une désertion, une fuite de 7 000 kilomètres à travers l'Afrique pour retrouver le combat : la guerre d'André Courval dans les Forces aériennes françaises libres est une perpétuelle aventure. Racontées par l'intéressé, les six années de guerre de ses Mémoires constituent un témoignage rare d'un personnel non-officier des Forces Françaises Libres ayant servi dans une arme technique mal connue : le bombardement aérien. Précédée d'une partie comprenant son apprentissage et son service militaire, l'occupation, la fuite par Jersey puis l'arrivée en Angleterre et son engagement dans les Forces Aériennes Françaises Libres sont particulièrement documentés. La guerre d'André Courval en Afrique saharienne est liée à l'épopée de Leclerc (Koufra, Fezzan, Lybie...) Les deux hommes se sont croisés à plusieurs reprises. Présent dès septembre 1940 à Odiham, André Courval nom de guerre Saillard, fut un pionnier du GRB1 puis du groupe Bretagne sur Blenheim puis Marauder. Sa guerre en Afrique noire, au Tchad, en Tunisie, en Syrie est celle des héros méconnus dont il nous raconte les exploits quotidiens si utiles à l'affirmation de la France Libre. Elle précède la reconquête du territoire national préparée en Algérie, partie d'Italie et achevée de la Provence à l'Alsace. Agrémenté de dessins originaux de la main d'André Courval qui illustrent son épopée et de photos et documents ayant appartenu à l'auteur, cette édition est une édition critique richement annotée. Elle est présentée, commentée et comparée à celles de deux autres volontaires de Carteret qui ont connu avec lui le risque de fuir la France occupée et gagné, à prix de sang, l'honneur de se battre pour sa libération. Elle a été préparée par Christian Kermoal, docteur en histoire, chercheur associé au laboratoire Tempora de l'Université Rennes 2. C'est un hommage à tous ces hommes libres devenus des guerriers.

05/2020

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Littérature française

Entre hyènes et chacals. La forteresse de sable

Quelle fresque admirable ce roman dont le principal décor en est une forteresse, Kalaal, où vivent et meurent des personnages au coeur de granit, foisonnent d'autres, égrenant leurs souvenirs aux vents du désert. Métaphoriquement, elle signifie que tout se délite, même les sentiments les plus puissants. Autour de Kalaat, non loin de la table de Jugurtha, hyènes et chacals rôdent... Cette forteresse a ceci de remarquable c'est qu'elle se situe dans le temps et dans l'espace (Algérie 1942, Rome 1943, Tunis 1947, Kalaat 1954, Paris 1982) même si ses fondations majeures ont pour aire le village de Kalaat en Tunisie. Sa " châtelaine " d'aujourd'hui, Louisa, avant d'y être ancrée, connut dans sa jeunesse l'Italie du Duce et le Tunis de ses premières amours avec Youssef qui n'était pas encore le chef de guerre qu'il deviendra sous la bannière du Combattant Suprême, Habib Bourguiba. Patriote, résistant intègre, Youssef n'oubliera jamais Louisa, mariée au policier français Raymond Mignard, son " ennemi naturel ", époux peu scrupuleux et redoutable tortionnaire, tant dans son milieu professionnel que dans sa vie affective. Une lutte à l'issue fatale s'engagera entre Raymond Mignard et Louisa, soutenue par deux personnages-clefs : sa belle-mère Laurence, femme de tête, et la nounou, Fatma, qui imprime sa touche de magie. Trio féminin, puissant bastion humain. De même, le lecteur n'oubliera le visage d'Héléna, la petite espiègle, qui connaîtra une fin tragique. Angela Cimino-Creusson a su peindre cet immense polyptyque qu'est Entre Hyènes Et Chacals où les figures de l'amour et de la haine ont la vigueur de cette fantasia offerte par Youssef aux gardiens de la forteresse de Kalaat pour mieux circonvenir leur vigilance. Cette fresque est non seulement flamboyante par l'éclat des couleurs qui la révèlent, mais également par la maîtrise d'une composition intelligente autant que d'un phrasé dignes des maîtres du roman contemporain.

01/1994

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Beaux arts

Les voies erratiques de l'urbanisation. Etre architecte et devenir urbaniste en Afrique du Nord

En accédant à l'indépendance, les pays du Maghreb ont mis en place de nombreux établissements d'enseignement supérieur destinés à former des architectes et autres ingénieurs ou techniciens de la construction en vue de faire face à une demande croissante de logements. Le besoin se fit rapidement sentir de trouver des prolongements aux cursus initiaux (de nature essentiellement opérationnelle) par des formations à la recherche destinées à alimenter le corps enseignant avec des nationaux plutôt qu'avec des coopérants et dans des domaines jusqu'alors négligés ou qui ne s'enseignaient guère qu'au niveau de troisièmes cycles universitaires fortement marqués par une interdisciplinarité délicate à gérer aussi bien dans un cadre institutionnel que du point de vue pédagogique. Dans le domaine de l'urbanisme et de l'aménagement, des post-graduations apparurent ainsi dans les années 1980. Leur démarrage supposa le recours à des universitaires devant effectuer des missions régulières plutôt qu'à celui de contractuels permanents. C'est ce qui fut mis en place successivement en Algérie, en Tunisie puis au Maroc dans le prolongement des études d'architecture. Le présent texte, issu de conversations avec un de ses anciens étudiants, confrère et collègue, est le récit d'un tel processus à partir de l'expérience principalement algérienne, puis tunisienne. La restitution, parsemée d'anecdotes sur la vie quotidienne et de prises de position critiques sur les politiques menées, des avatars de ces actions de coopération se veut une contribution à une réflexion d'ordre sociologique et anthropologique sur la fabrique aventureuse des territoires et sur la diversité des compétences toujours un peu incertaines en présence, qu'il s'agisse de celles des habitants ou de celles des professionnels. Il offre un regard original sur les mutations rapides vécues par ces pays et constitue un témoignage peu courant sur une institutionnalisation de savoirs par ailleurs aussi erratique en France que dans des pays cherchant légitimement à s'émanciper de leur ancienne métropole coloniale en composant tant bien que mal avec les travers dont elles ont hérité.

02/2016

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Militaire

Comme des lions. Tome 2, Ces Français qui ont vaincu Hitler et Mussolini dans les sables du désert

Reposant sur une documentation souvent méconnue et inédite, ce deuxième opus balaye les clichés d'une France uniquement collaboratrice, sombrant dans la pleutrerie durant l'Occupation allemande. En Afrique, de 1941 à 1943, les Forces françaises libres (FFL) et l'armée d'Afrique luttent comme des lions contre des troupes italiennes et allemandes, formant souvent l'élite de l'Axe. En 1941, en Afrique orientale, la brigade FFL Monclar livre de terribles combats en montagne, contre un adversaire italien opposant une farouche résistance, notamment lors de la bataille de Keren, "le Verdun d'Erythrée". De leur côté, les Forces aériennes françaises libres se distinguent dans le ciel d'Afrique contre les puissantes aviations allemande et italienne. En 1941-1942, la colonne Leclerc mène des raids audacieux sur les arrières de l'ennemi, au sud de la Libye, dans un désert aride et sous une chaleur torride. Elle affronte les redoutables sahariani italiennes, unités motorisées rompues à la guerre en Afrique. La colonne Leclerc s'empare également de forts en apparence inexpugnables, comme celui de Koufra. A Bir Hakeim, dans le désert libyen, en mai-juin 1942, la 1re brigade française libre fixe des troupes allemandes et italiennes dix fois plus nombreuses, permettant à l'armée britannique de retraiter en toute sécurité et de former un front solide à El Alamein, en Egypte, d'où partira la contre-offensive victorieuse. La résistance héroïque des combattants français fait l'admiration du général Rommel et d'Adolf Hitler. De même qu'en Tunisie, en 1943, l'armée française d'Afrique et les unités de la France libre participent activement à la défaite définitive de l'Axe sur ce théâtre de guerre. Historien et auteur de plus de 160 ouvrages, Dominique Lormier nous livre le passionnant second tome de sa trilogie Comme des lions. Lieutenant-colonel de réserve, il est également membre de l'Institut Jean Moulin et chevalier de la Légion d'honneur. Il est largement reconnu comme le plus grand spécialiste de la Seconde Guerre mondiale.

05/2021

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Sciences politiques

Moyen-Orient 2012. Bilan géopolitique

Un an d'analyses de l'Institut MEDEA. Au Maghreb et au Moyen-Orient, l'année 2012 a vu la lente transformation politique, économique et sociale se poursuivre et la démocratie balbutiante continuer son chemin. En réalité, les situations étant diverses selon les Etats, nous avons été nombreux à croire et espérer en des processus révolutionnaires brutaux et rapides tout en craignant une déstabilisation régionale complète. Cela n'a pas été le cas et c'est tant mieux. Mais les instabilités locales sont bien présentes. Ce qui est sûr, c'est que les pays qui sont parvenus comme la Tunisie, la Libye, l'Egypte à se défaire de leur anciens dictateurs, sont en train d'expérimenter la démocratie avec de nouveaux impératifs complexes issus du jeu électoral. De l'autre côté du spectre, des pays comme la Syrie sont dans des situations tragiques, ne parvenant pas à se défaire de leur pouvoir fort et connaissant une guerre civile sans précédent. Au milieu, des pays relativement discrets comme le Maroc ou la Jordanie avancent avec silence non sans certaines inquiétudes alors que des pays forts et tout aussi autoritaires tentent de tirer leur épingle du jeu en influençant le destin de certains pays ou en prenant un rôle de leadership régional comme l'Arabie Saoudite ou le Qatar. Dans cet ouvrage coordonné par Sébastien Boussois, nous retrouverons une présentation des grands enjeux géopolitiques, stratégiques, politiques et sociaux qui nous ont semblé déterminants l'année dernière pour comprendre voire anticiper les évènements de l'année à venir. C'est dans ce contexte que l'Institut MEDEA livre pour la première fois son bilan géopolitique annuel et le meilleur des ses analyses de 2012. L'institut Medea, actif depuis quinze ans dans les relations euro-arabes à Bruxelles, a pour objectif de faire connaître le monde arabe, ses particularités et ses opportunités. Son but est de promouvoir les synergies et le dialogue entre deux régions voisines et complémentaires.

01/2013

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Sociologie

L'arabo-musulman. Vérités, doutes et préjugés

Un livre franc, direct et sans tabou qui dévoile des vérités qui fâchent sur ce nouvel Islam obscur, venu d'un autre monde. Ce livre nous éclaire sur un Islam mal connu et fort mal maîtrisé par l'Occident qui semble désorienté et dépassé par toutes les dérives et revendications de ces dernières invasions islamiques que l'on ressent, plutôt, envahissantes. L'auteur, Franco-tunisien, de culture arabo-musulmane mais aussi occidentale, nous livre des "vérités, doutes et préjugés" sur le monde arabo-musulman et nous pose la question s'il faut être originaire d'un pays dit arabe et être musulman de naissance, pour s'autoriser à parler en toute franchise de l'Islam, sans être taxé de raciste ou d'islamophobe. L'Occident semble être désemparé devant la radicalisation, désorienté devant ce voile dit islamique : ce livre nous donne des pistes et des solutions tirées de l'Islam lui-même (textes coraniques à l'appui), sans avoir besoin d'invoquer la Loi de 1905 sur la laïcité, à chaque fois ! Ce livre tente de répondre en toute clarté aux questions que l'on se pose : - Les Occidentaux n'ont-ils pas facilité la profusion de ces invasions islamiques et la radicalisation de certains égarés ? ... Au début, n'ont-ils pas trop laissé faire sans réagir à temps, jusqu'à ce que tout explose et que des massacres aveugles nous endeuillent encore et encore ? - Faut-il continuer, en Europe, à dire "Amen" à tout ce que réclament ces nouvelles vagues islamiques jusqu'à accepter de leur construire, un peu partout, des mosquées et des écoles dites coraniques qui n'apportent rien ni à l'Occident ni à la vie active du pratiquant musulman ni à son épanouissement socioprofessionnel ? - Peut-on encore accepter cette vision islamique obscure qui va jusqu'à considérer la femme comme déficiente mentalement, inégale à l'homme et qui, injustement au nom d'Allah, veut la couvrir de draperies aussi indignes que sombres et variées pour l'emprisonner et l'étouffer corps et âme ? - C'est quoi exactement un musulman ? Doit-on parler du "Musulman" , comme identité homogène, ou des musulmans avec leurs variétés de langues et d'horizons divers en plus des rites, des pensées et des pratiques qui diffèrent non seulement d'une communauté à l'autre (chiites et sunnites, par exemple) mais aussi d'un pays à l'autre ? L'auteur nous prévient d'être plus vigilants et ne pas permettre aussi facilement aux diverses Associations et autres Organisations internationales dites islamiques de venir envahir l'espace européen et imposer, au nom de leur pseudo-culture, cette identité utopique et irréelle dite "identité islamique" . Ces Organisations (beaucoup plus politiques que religieuses) n'ont aucune légitimité divine pour venir s'intercaler entre le musulman et son Dieu. Seigneur, à voir cet Occident trop laxiste et fort accueillant, faites que Colombey-les-Deux-Eglises ne devienne, un jour, Colombey-les-Deux-Mosquées ! Issu d'une formation supérieure en Droit, fiscalité et gestion comptable, l'auteur franco-tunisien s'intéresse à l'écriture depuis la Guerre du Golfe. Dans la continuité de son premier livre "L'Arabe de plus en plus arabe ? " , il poursuit ici sa réflexion sur la crise identitaire de l'Arabo-musulman et s'élève, surtout, contre l'invasion islamique qui déstabilise le monde arabe, pour le diviser encore plus, et déborde jusqu'à atteindre les pays européens et venir "exploser" en plein Occident.

08/2019

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Histoire internationale

Le livre du Soudan

En 1846 paraissait à Istanbul la traduction turque du Livre du Soudan, œuvre d'un cheikh tunisien nommé Muhammad, fils de 'Alî, fils de Zayn al-'Àbidîn. Les recherches entreprises depuis lors pour retrouver le manuscrit de l'original arabe et s'assurer de l'existence même de l'auteur sont demeurées totalement infructueuses. Si ce mystérieux personnage a dit vrai, la quête des sciences ésotériques l'aurait mené en Egypte, puis en Nubie et, pour finir, au Waday, lointain royaume musulman aux confins du Tchad et du Soudan actuels. Sa connaissance de la grammaire arabe et du droit canonique, ainsi que l'expérience acquise au cours de ses voyages, auraient fait de lui le conseiller écouté du souverain local. Expert pédagogique, diplomatique et militaire, le cheikh Muhammad aurait aussi mené des fouilles dans un site " antique " dont la description fait encore rêver bien des archéologues. A la mort du roi, il serait retourné dans son pays natal, chargé de richesses et accompagné de jeunes esclaves noires, pour y jouir d'un repos bien gagné. Si le cheikh fabule complètement, ou n'a fait qu'en partie tout ce qu'il prétend, il convient de le tenir pour un conteur éblouissant, faux Marco Polo des cafés maures, qui sait admirablement doser le merveilleux, le suspense, l'humour et des considérations sentencieuses sur la vanité des choses. Son récit fascine encore à travers la présente traduction qui, par diverses transpositions de style et de niveaux de langage, tente d'en restituer fidèlement le ton savoureux.

10/1981

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Littérature étrangère

La geste hilalienne

Par une chance exceptionnelle, la récitation d'un des derniers "aèdes" a pu être recueillie. Un berger illettré du Sud tunisien conte une suite de migrations épiques des tribus hilaliennes du Nadj (Arabie Saoudite) qui vinrent peupler le Maghreb et poussèrent jusqu'en Andalousie. Les poèmes qui chantent cet événement étaient jusqu'ici connus grâce à la transmission orale et à la publication de larges fragments. La version apportée par Lucienne Saada fournit une sorte de totalité, une Geste officielle, précise le récitant qui a pourtant une idée exacte de la géographie des différentes versions de ce conte, chacune marquée par une odeur et une saveur de terroir. À travers un texte fondateur de culture, l'identité hilalienne scellée dans sa langue et sa poésie éclaire l'Histoire, une histoire de vies déjà révisée par le sociologue du Moyen Âge, Ibn Khaldoun. En outre, comme l'écrit Jean Grosjean dans sa préface, la Geste hilalienne a le mérite de nous ramener vers la source épique. Elle sait équilibrer l'alternance vitale de deux sortes de mouvements : le déroulement des faits dans la durée et les exaltations du coeur dans les crises. Ce qui sera dissocié d'une part en légendes, en histoires, en romans et d'autre part en élégies, en tragédies, en poèmes, se trouve ici lié organiquement... Il y a à nos portes des peuples que nous croyons connaître. Ils ont vu naître les cités ; ils en savent le remède. Ils réveillent sous nos habitudes cette mobilité de l'âme qui a fait dire que le fils d'homme n'a pas où reposer la tête.

02/1985

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Musique, danse

Dix mille et une nuits

Certains ont la bosse des affaires comme d’autres la bosse des maths. Hubert Boukobza a, aussi, celle des relations humaines. Parti de rien, le petit Juif tunisien autodidacte va devenir le roi de la nuit parisienne dans ses plus glorieuses années : la décennie 80, en faisant des Bains, un bar de nuit qui vivotait dans le quartier du Marais, non seulement la boîte où se presse tout ce qui compte de noctambules et de stars à Paris et dans le monde, mais l’emblème même de ces années. A travers le parcours et les rencontres d’Hubert, c’est toute leur démesure, leur énergie, leur magie, leur grandeur et leur décadence que l’on touche du doigt. C’est électrique, à la fois féerique et décadent, ça file à toute allure… Par-dessus le bruit de la musique se murmurent des confidences, se nouent des amours et des amitiés impensables le jour, il y a la fête, les corps collés sur la piste de danse, les liasses de billets et les magnums de champagne, et il y a la poudre blanche, les petits matins blêmes en attendant que la nuit revienne et que ça recommence, la fête, les filles, le champagne, la poudre… Roi aujourd’hui déchu (tout gagner, tout claquer, tout miser de nouveau, en vrai joueur de poker), Hubert raconte, tendre et roué, celles et ceux qui ont fait, avec lui, ces Dix mille et une nuits, de Claude Challe à Jean-Luc Delarue, de Naomi Campbell à Robert De Niro, d’Annie Lennox à David Bowie, de Grace Jones à Christian Lacroix, Azzedine Alaïa, Jack Nicholson ou Mick Jagger…

11/2014

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Littérature française

L'amour des choses invisibles

Le drôle de héros et narrateur de L'amour des choses invisibles est un jeune Tunisien sans papiers qui mène une vie de bohème à Paris. A la mosquée Arthur Rimbaud, M. de Sonvraynom, soixante-huitard converti, lui prodigue des conseils plus ou moins avisés. A la suite d'une déception amoureuse (car " La femme est l'avenir de l'homme, dit le poète. Surtout de l'immigré ") et un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, notre rêveur décide de revenir dans son pays d'origine, en profitant du " retour volontaire " , dispositif mis en place par l'Office français de l'Immigration et de l'Intégration pour encourager les sans-papiers qui le souhaitent à rentrer chez eux. Le billet d'avion et une petite somme d'argent sont offerts. Si le narrateur décide de rentrer chez lui, ce n'est pas pour y vivre mais pour marcher jusqu'à la Mecque. Il a l'idée chimérique d'inaugurer un chemin de pèlerinage pédestre vers la première ville sainte de l'Islam comme il en existe un en Europe vers Compostelle. Seulement, il lui faut pour cela traverser la Libye en pleine guerre civile. Qu'à cela ne tienne ! La mission du marcheur est sacrée. Il lui arrivera bien des ennuis, qu'il tentera de compenser par une philosophie de la vie faite d'amour de la poésie, d'un fatalisme qui n'empêche pas la combativité, et d'un humour à toute épreuve. Parcours d'un jeune homme en quête de soi, ce roman espiègle aux airs de fable est aussi un hymne à la liberté, celle de penser et de circuler.

06/2021

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Histoire de France

Amère Méditerranée. Le Maghreb et nous

Depuis plus d'un siècle, les Français entretiennent avec le Maghreb des relations particulières et passionnelles. Cette longue aventure franco maghrébine aura toujours mêlé l'amour et la violence, la fascination réciproque, l'injustice, la domination et d'inexpiables conflits. Son origine remonte au XIXe siècle. À l'époque de la conquête, des anciens ports barbaresques jusqu'aux confins sahariens, l'aventure coloniale attendait militaires, religieux, colons et artistes à seulement deux jours de bateau des ports français de Méditerranée. Avec les protectorats marocain et tunisien, deux monarchies aux rites séculaires encadrèrent bientôt les jeunes départements que la République décida de créer en Algérie. Exotisme oriental et volonté d'intégration se combinèrent dans l'"Algérie française ". Bien des Français partis de la " métropole " pour une autre vie avaient cru que " le meilleur côté de la Méditerranée " se trouvait entre Tanger et Tunis. Amère ironie ! leurs déboires après l'indépendance conduisent beaucoup de Maghrébins à penser le contraire. Tourisme et immigration, francophonie d'Afrique du Nord et " islam républicain " en France, tout se mêle et s'entrechoque dans cette histoire. C'est cette prodigieuse et cruelle aventure que raconte ici Jean de La Guérivière, journaliste qui connaît bien l'Afrique du Nord. À égale distance de la nostalgie et de la repentante, son livre conjugue souvenirs de lectures et impressions de reportage, personnages emblématiques et lieux mythiques, rappels historiques et réflexions sur l'actualité. Dans son va-et-vient entre les deux rives de la Méditerranée, entre le passé et le présent, ce grand récit s'écarte de la froide géopolitique pour redonner toute leur place à l'imaginaire et à l'affectif.

03/2004

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Littérature française

Les recruteurs

Tunis, trois ans après le Printemps arabe, les espoirs de la Révolution et des lendemains qui chantent se dissipent, mais Anis et sa nièce Charifa, eux, y croient encore et ne manquent de rien. Eduqués, urbains, cosmopolites, ils travaillent chez Telemarket, le géant tunisien du marketing en ligne. Anis est directeur adjoint de l'entreprise et Charifa une jeune employée brillante. Leur talent tient dans l'écriture de ces dialogues à choix multiples, construits pour obtenir le consentement des clients, orienter les décisions commerciales ou les choix électoraux. Dans notre société de fictions, gouvernée par les narrations, leur savoir-faire s'arrache. Comme personne, ils savent orienter ces flux d'émotions qui charient rêves de consommateurs, craintes mondiales et soucis de réputation. Tout devrait leur sourire, mais la soudaine disparition de Charifa déchire le voile et les promesses de bonheur. Elle réapparaît mystérieusement à des milliers de kilomètres de Tunis, en Irak, au sein d'une cellule chargée du recrutement en ligne des candidats européens au djihad. Le talent de Charifa y devient une arme effrayante. Derrière son ordinateur, elle repère des cibles, affine les dialogues et perfectionne les scripts. La persuasion ne connaît ni frontières ni morale. Anis, lui, semble refuser de croire à la brutale conversion de sa nièce et part sur ses traces. Peinture d'une société contemporaine dupe de ses propres outils de manipulation, Les recruteurs nous conduit au coeur d'une contrée déchirée par la guerre, la duplicité et le mensonge, où chacun semble jouer la partition d'un rôle écrit par d'autres. Quand les vérités se fabriquent en série, seul l'amour, l'authentique, sert de boussole aux êtres de raison.

03/2022