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Nigel Peake

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Communication - Médias

Les journalistes et leurs médias en Afrique. Pensées mêlées en souvenir de Marie-Soleil Frère

Ce livre est un hommage à Marie-Soleil Frère, directrice de recherches au FNRS et enseignante à l'ULB. Il retrace le parcours académique d'une intellectuelle hors pair, impliquée à la fois dans la recherche, l'enseignement et la coopération en Afrique subsaharienne francophone. Durant 30 ans, elle a inlassablement étudié et questionné les journalistes et leurs médias notamment en Mauritanie, au Bénin, au Niger, au Tchad, au Rwanda, au Burundi, en République démocratique du Congo et, bien sûr, au Burkina Faso, sa seconde patrie. Elle a analysé leur rôle de témoins tout autant que d'acteurs de la vie politique et nous lègue un regard juste et complexe sur les dynamiques médiatiques, politiques, sociales et économiques du continent. Le livre réunit des recherches scientifiques tout à fait inédites mais aussi un grand nombre d'interventions de collaborateurs et collaboratrices, chercheurs et chercheuses, doctorants et doctorantes, amis et journalistes qui l'ont connue et appréciée. Tous réunis, à la croisée de la science et de l'hommage, ces textes retracent son parcours de vie impressionnant et passionnant et abordent les problématiques et enjeux cruciaux auxquels elle a consacré une énergie hors du commun. Ils dévoilent la trajectoire unique d'une chercheuse de terrain dévouée à l'Afrique et à ses journalistes. Son travail continuera d'éclairer non seulement les chercheurs, mais également toute personne qui s'intéresse au journalisme et à l'Afrique ou qui souhaite porter un regard critique sur la vision paternaliste sous-jacente à nombreux projets de coopération. Ce livre est un hommage à une femme-chercheuse-voyageuse engagée et lucide, un témoignage de son oeuvre intellectuelle et humaine ainsi qu'une impulsion pour l'avenir.

04/2022

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Littérature française

Le Prince de Zongo. Entre le marteau et l’enclume

Irisia et Timoléon ont vécu le début d'une histoire fabuleuse qui a commencé tel un conte de fée, une histoire qui était comme la promesse d'un Amour éternel que, malheureusement, les Dieux de l'Amour n'ont pas tenue. Timoléon Boladji est un 'feyman' (escroc) chevronné aux méthodes radicales et expéditives. Il est un grand maître dans l'art de la contrefaçon de billets de banque et du blanchiment de capitaux. C'est un grand spécialiste dans le recel d'argent sale. Dans les heurts et disputes de l'après-divorce, Irisia, après avoir menacé de délation fiscale Timoléon, est partie en voyage dans son Cameroun natal. Mais, elle sera portée disparue quelques heures seulement après son arrivée à Yaoundé. Que s'est-il réellement passé sur le trajet Yaoundé-Douala-N'Gaoundéré ? Le Prince de Zongo est une oeuvre dans laquelle l'auteur nous raconte l'extraordinaire aventure d'un Prince de la 'feymanie' (l'escroquerie très culotée d'origine africaine). Un univers opaque et glauque où les coups bas et les magouilles se justifient par l'intensité de la convoitise et l'acidité de la vengeance. Guillaume ADOUVI-BOANERGES nous rappelle dans cet opus le cheminement et l'aboutissement de l'affaire des vrais-faux billets de 20 dinars de Bahreïn. Un scandale monétaire qui a éclaté en France en 1998, avec des ramifications au Bahreïn, au Maroc, au Tchad, au Niger et en Belgique... 'Le Prince de Zongo - Entre le marteau et l'enclume' est un roman captivant et plein de suspens où l'intrigue vous mène jusqu'au bout du livre pour découvrir une fin inattendue. Une énigme habilement construite par Guillaume ADOUVI-BOANERGES.

03/2024

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Ouvrages généraux

Histoire de la Haute-Volta de 1897 à 1947. Création, dislocation et reconstitution

Cet ouvrage explore cinquante années de ce que l'on pourrait qualifier de "Première Haute-Volta" . Cinquante ans d'une histoire complexe, celle d'un jeune Etat né de la colonisation française en Afrique, qui s'achève alors - avec la région Niger- Volta, créée en 1897, et la signature de la convention franco-anglaise, qui fixe sur la Volta Noire la frontière du futur Burkina Faso. Or, la Haute-Volta recouvre des espaces territoriaux aux identités ethniques affirmées : la région du Gourma, occupée par une mission venant du Dahomey en 1897, la région de l'Ouest (1897), les pays Mossi (1896), Gourounsi (1896) et du Yatenga (1895), occupés à partir du Soudan. C'est cette histoire complexe qui est ici finement explorée : le récit des conquêtes, de l'organisation et de la réorganisation administrative souvent itérative de l'empire colonial français d'Afrique de l'Ouest, dans lequel la Haute-Volta occupait une position centrale. Mais aussi la politique coloniale et son évolution, de l'assimilation avec son corollaire, l'administration directe, au système d'association appliqué au lendemain de la Première Guerre mondiale. Puis les résistances, sous ses différentes formes, dont les plus violentes, entre 1913 et 1916, guerres coloniales souvent qualifiées de révoltes, qui constituèrent sans doute l'acte de naissance de la colonie de Haute-Volta. Enfin le processus de l'exploitation économique, au travers du plan Sarraut de mise en valeur coloniale reposant sur le régime de l'indigénat, jusqu'au démembrement du pays, réservoir de main-d'oeuvre convoitée par les colonies voisines. Un regard est porté sur les questions littéraires, ethnographiques et artistiques de la colonisation française de la Haute-Volta, et sur la coalition des forces en vue de sa reconstitution en 1947.

03/2024

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Pédagogie

L'école chrétienne. Pourquoi ?

L'Ecole Catholique a été l'an dernier violemment critiquée, même par des chrétiens. Elle est encore souvent mise en question. Certains de ses amis doutent d'elle. Au milieu des secousses qui ébranlent l'enseignement français, deux éducateurs chrétiens échangent leurs points de vue non sans s'affronter parfois en raison de la divergence de ces points de vue. Ce débat, enregistré au début de novembre 1968, a été revu par les auteurs en février 1969- Edmond Vandermeerscb. Né en 1922. Jésuite depuis 1940. Directeur de la Maison des Elèves Ingénieurs à l'I. C. A. M. de Lille. Directeur du second cycle, Intendant puis Recteur du collège Saint-Joseph de Lille. Secrétaire général adjoint de l'Enseignement Catholique depuis 1964. A présenté le texte de la déclaration conciliaire sur l'Education Chrétienne dans la Collection du Centurion. A signé un article sur la loi scolaire dans les Etudes en mai 1968. Didier (Jacques) Piveteau De l'Institut des Frères des Ecoles Chrétiennes, est actuellement professeur à l'Institut Supérieur de Pastorale Catéchétique et à l'Institut Supérieur de Pédagogie de l'Institut Catholique de Paris. Fondateur de la revue Orientations en 1961, il a tenté depuis cette date de prendre conscience, grâce à l'activité déployée autour de la revue, de la signification de l'Ecole, et singulièrement de l'Ecole Chrétienne, dans la société d'aujourd'hui et de prévoir les modifications institutionnelles qui s'imposent. Auteur récent d'un ouvrage consacré à la situation de l'enseignant, Le Vrai problème de l'école, Pourquoi nous n'avons plus de professeurs (Ed. Ligel), il a été sollicité par l'Université Notre-Dame E. U. , où il enseigne régulièrement, pour présenter l'enseignement catholique français dans l'encyclopédie que les Presses de l'Université ont consacré à l'Enseignement Catholique dans le monde occidentale.

01/1969

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Romans historiques

SEGOU. Tome 1, Les murailles de terre

Jamais écrite jusqu'ici, voici la grande saga africaine. Pour qu'elle fût vraie - dans la sensibilité et l'esprit comme dans les faits-, il importait que son auteur fût d'origine africaine et connût tout de l'Afrique noire par science et par connaissance intime. Tel est le cas de Maryse Condé : elle est guadeloupéenne, elle a longtemps vécu dans l'Afrique du Sahel, elle est professeur de littérature négro-africaine à l'université Paris IV et elle est écrivain et même romancière. Ségou est né, spontanément, de ce savoir profond et de ces dons. Ségou, c'était, à la fin du XVIIIe siècle, entre Bamako et Tombouctou - dans l'actuel Mali - un royaume florissant qui tirait sa puissance de la guerre. A Ségou, on est animiste ; or, dans le même temps, une religion conquérante se répand dans les pays du Niger : l'islam, qui séduit les esprits et se les attache. De ce choc historique naîtront les malheurs de Ségou et les déchirements de la famille de Dousika Traoré, noble bambara proche du pouvoir royal. Ses quatre fils auront des destins opposés et souvent terribles, en ce temps où se développent, d'un côté, la guerre sainte et de l'autre, la traite des Noirs. Ainsi, acteurs et victimes de l'histoire, il y a les hommes. Mais, plus profondément, il y a les femmes, libres ou esclaves, toujours fières et passionnées, qui, mieux que leurs époux et maîtres, connaissent les chemins de la vie. Ségou est un roman si riche et si divers qu'on ne peut le résumer. Il est à la mesure - à la démesure- de ces terres du Sahel qui s'étendent sous un ciel immense. Un grand souffle le parcourt et l'anime, qui est l'âme même de l'Afrique.

05/1984

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Fantasy

Egoyan Harlow et le saigneur de New York

C'est à New-York qu'Egoyan Harlow a décidé de se ressourcer, de se retrouver. Puissant vampire, despote tyrannique dans une autre vie, c'est dans sa peau de jeune homme "presque comme les autres" qu'il souhaite se reconstruire dans les rues de la BIG APPLE. De son côté Léna, l'amie fidèle d'Egoyan, a, elle aussi, décidé de prendre le large, et c'est en Afrique pour une mission humanitaire qu'elle a déposé ses valises. Venir en aide aux enfants martyrs du Niger est devenu sa priorité. Elle a besoin de prendre du recul, elle qui vient d'apprendre qu'elle a été adoptée. Elle aussi doit accepter ce qu'elle fut, ce qu'elle est. Mais rapidement, d'étranges phénomènes viennent s'immiscer dans la vie des protagonistes. Egoyan est assailli par des voix d'outre-tombe et la colère de Léna s'exprime par des traits de lumière s'échappant de sa peau. Ces manifestations paranormales seraient-elles les prémices d'une nouvelle aventure s'annonçant pour nos héros ? D'autres personnages haut en couleurs viendront les épauler dans la suite de leur quête : Ouri le vampire un peu trop dévoué, Whoopy, la sorcière Rasta, apporteront leur aide face aux énigmes et aux défis que les forces du mal sèmeront sur leur chemin. De découverte en découverte, des temples d'Ankor aux buchers de Salem, en passant par un mystérieux cimetière d'éléphants, ce second opus s'annonce encore plus palpitant. Au final, des retrouvailles scelleront entre les amis un pacte renouvelé, et ensemble, ils auront à explorer bien d'autres lieux légendaires, à la recherche de leur vérité, La Vérité (tome 3).

04/2024

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Musique, danse

Please Kill Me. L'histoire non censurée du punk racontée par ses acteurs

Please Kill Me est le fruit (vénéneux) de centaines d'heures d'entretiens avec ceux qui ont animé l'un des mouvements culturels et musicaux les plus détonants de la fin du vingtième siècle : le punk-rock américain. Réalisé sous forme de montage nerveux, extrêmement vivant et souvent impitoyablement drôle ou tragique, ce livre dans lequel les voix se répondent rarement pour s'accorder nous offre une plongée incroyable dans la vie quotidienne pleine de bruit et de fureur, de drogues, de catastrophes, de sexe et de poésie (parfois) du Velvet Underground, des Stooges d'Iggy Pop, du mC9, des New York Dolls et des Heartbreakers de Johnny Thunders, de Richard Hell, de Patti Smith, de Television, des Ramones, de Blondie et de dizaines d'autres. Avec leur gouaille et leur verve redoutables ou bien leur humour pince-sans-rire, les acteurs ressuscitent pour nous les anecdotes les plus délirantes des différentes époques de leur vie, font revivre ces personnages attachants et/ou détestables (avec des scènes d'anthologie à tous les chapitres), à tel point qu'on a l'impression de partager avec eux ce quotidien insensé de galères en tout genre, qu'on étouffe de rire à l'évocation des frasques d'Iggy Pop déchaîné ou d'un impayable Dee Dee Ramone ; ou qu'on ravale ses larmes à celle de la fin calamiteuse d'un Johnny Thunders, d'un Stiv Bators ou d'un Jerry Nolan. L'enchaînement irrévérencieux des points de vue provoque des effets comiques souvent irrésistibles, puisque ici, comme l'indique le sous-titre, aucune censure n'a cours : les amitiés indéfectibles côtoient les antipathies persistantes et les amours explosives (Connie et Dee Dee, Sid et Nancy). Personne ne semble pourtant avoir la moindre honte à dévoiler ce qui fut bien souvent un mode de vie extrême, disons extrêmement rock'n'roll, moins centré sur l'image que le punk anglais et dédié avant tout à une certaine forme d'innocence paradoxale, refusant aussi bien les idéaux peace and love éculés des années 60 que la culture de l'argent roi qui se profilait avec l'arrivée des années 80. Mais cette innocence verse un lourd tribut à ses excès (overdoses, coups de couteau, prostitution) et manipule la dérision comme une arme de destruction massive. Please Kill Me se lit comme un roman à plusieurs voix, rapide à couper le souffle comme une chanson des Ramones.

09/2020

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Histoire des femmes

Artisanes de la paix. La lutte mondiale pour les droits des femmes après la Grande Guerre

A l'automne 1918, la Première Guerre mondiale à peine terminée, les généraux cèdent la place aux hommes d'Etat qui doivent définir les termes de l'armistice et ouvrir les négociations de paix. Des femmes politiquement engagées, notamment dans le mouvement pour le suffrage des femmes, n'entendent pas laisser les hommes décider seuls et demandent qu'une délégation soit reçue et admise à la table des négociations alors que doit se tenir Conférence de la paix, à Paris. Le refus du président des Etats-Unis, Woodrow Wilson, et du Premier ministre britannique, David Lloyd George, n'entame en rien leur détermination à agir : les femmes s'organisent entre elles et se préparent à exiger l'égalité des sexes et la justice sociale ainsi que des mesures pour instaurer une paix durable dans le monde d'après-guerre. La Conférence de la paix de Paris suscite une vague de militantisme féminin sans précédent, attirant sur la scène internationale des femmes venues du monde entier pour défendre simultanément la paix, la démocratie et les droits des femmes. Tel est le point de départ de cet ouvrage, dont le fil rouge pourrait être que "Nul ne peut se croire autorisé à parler au nom des peuples tant que les femmes seront exclues de la vie politique des nations" , selon la formule de la féministe et suffragiste française Marguerite de Witt Schlumberger. Les femmes des pays engagés dans la Première Guerre mondiale, qui ont dû remplacer dans tous les domaines les hommes partis au front, ont "accompli de grandes choses" et pris conscience de leur valeur. Pour elles, "impossible de revenir en arrière" . La Conférence de la paix se devait de reconnaître pleinement leurs droits. Le combat sera long... "Artisanes de la Paix" présente de multiples qualités tant sur le fond que sur la forme : très documenté et précis dans la relation des faits historiques, il est parsemé de notations sur la personnalité et la vie des femmes dont Mona Siegel fait le portrait, retraçant leur parcours pour s'émanciper des normes imposées par la société et par leur milieu d'origine, mettant en valeur leur capacité à s'organiser dans leur lutte incessante pour les droits des femmes dans tous les domaines - droit de vote, travail salarié, travail domestique, etc. - tant au niveau national qu'au niveau international. Le livre vient de recevoir aux Etats-Unis le prix Elise M. Boulding Prize in Peace History.

03/2022

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Religion

Histoire de la Société des Missions Africaines (SMA) 1856-1907. Tome 2 ; Des années 1890 à 1907, de la fondation par Mgr de Marion Brésillac (1856) à la mort du Père Planque (1907)

L'histoire des cinquante premières années de la Société des Missions Africaines (SMA) (1856-1907) est présentée en deux tomes dont voici le second. Ce dernier s'attache à retracer les événements qui se déroulent entre les années 1890 et 1907. Le Père Augustin Planque est toujours le Supérieur général (il le reste jusqu'à sa mort, en 1907). La SMA est alors implantée au Dahomey (depuis 1861), à la Côte du Bénin (qu'on appellera bientôt la Nigeria) depuis 1868, en Egypte (depuis 1877) et en Gold Coast (depuis 1880). Le P Planque demande à son " autorité de tutelle ", la Congrégation de Propaganda Fide à Rome, de nouveaux territoires à évangéliser. En 1895, la SMA obtient la création d'une Préfecture apostolique en Côte d'Ivoire, et d'une autre à Assaba (Haut-Niger, bientôt Nigeria) en 1896. Le Liberia lui est confié en 1906. Depuis 1897, des confrères SMA servent aux Etats-Unis dans des paroisses constituées d'Afro-américains. Grâce aux lettres écrites par les missionnaires qui servent dans tous ces territoires, l'auteur retrace avec précision les difficultés rencontrées et le travail réalisé. Des réclamations parviennent à Rome, provenant de confrères qui supportent mal le gouvernement trop solitaire et autoritaire du Supérieur général vieillissant. La Congrégation de Propaganda Fide réagit en réclamant la tenue d'une assemblée générale et l'élection d'un Vicaire général, adjoint au P Planque : ce sera Mgr Pellet. Un Conseil général est mis en place. Les Constitutions sont enfin approuvées par Rome. A une époque où le gouvernement français interdit tout enseignement aux religieux et expulse les congrégations religieuses, les autorités de la SMA doivent négocier la survie de l'Institut : elles se préparent au pire et cherchent des bases de repli dans les pays limitrophes de la France. Cette histoire, qui ne cache pas les difficultés tant internes qu'externes à l'Institut, est présentée ici sans concession. Elle ne cache pas ses ombres, mais en même temps elle montre le courage et la foi de ses protagonistes.

11/2010

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Histoire internationale

Le peuplement ancien en Basse-Guinée. XIIe-XIXe siècles

Ce livre est une tentative de reconstitution ethnographique d'une partie de la population ancienne de l'actuelle Guinée, qui est un pays dont le territoire a été pendant longtemps une partie intégrante de plusieurs grands empires ouest-africains (Gáná, Sósó et Máli), qui se sont succédé sur une longue période (VIIe-XVIe siècles). La recherche a consisté à regrouper et à analyser les sources orales et documentaires ainsi que l'ensemble des travaux universitaires les plus aboutis pour comprendre les origines et la trajectoire des groupes lignagers établis en Basse-Guinée. En effet, l'ouvrage montre que c'est l'éclatement de ces grands empires qui a poussé peu à peu les populations vers les rives du Niger et l'embouchure du fleuve Sénégal. Les constellations ethno-lignagères Sósóé, Bà.gà, Nâlù, Konagi, Lãduma, Mâni, Mixifo.re, Téntiné, Tenda, tous d'origine Ka.goro, résulteraient de ces grandes migrations qui les mèneraient par suite dans les montagnes du Fu.ta-Jalo où ils seront rejoints par les Pulli animistes. La pratique du troc, facilitée par un système d'évaluation des produits, va leur permettre de vivre en harmonie. Mais un autre groupe de Fulbé, musulmans arrivés de Masina au Futàa-Jalo, déclenchera le jihad parmi cette population animiste. Ce qui poussa les animistes à descendre en Basse Côte de Guinée où ils vont créer plusieurs royaumes : Bena, Kolisokho, Soumbouya, Tabunsu, le royaume de Dobirika et Sogoboli. Certains groupes seront islamisés, d'autres christianisés, et changeront leurs noms et même leurs prénoms en fonction du monothéisme d'adoption. En migrant en Basse Côte de Guinée, les Maninka se sont fondus dans un groupe ethnique plus important, les Sosoé, notamment par les liens matrimoniaux. L'arrivée des Européens en vagues successives et régulières dès la fin du XVIe siècle va conduire la Guinée à entrer dans la phase la plus désastreuse de son histoire, faite de traite des Noirs et de colonisation.

06/2015

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Sociologie

Enfants et soins en pédiatrie en Afrique de l'Ouest

En Afrique, les enfants sont les usagers les plus nombreux de l'hôpital. Si l'on connaît les pathologies qui les affectent et les traitements dont ils bénéficient, on ne sait pratiquement rien de leurs conceptions de la maladie, de leurs souffrances ressenties, de leurs perceptions des interactions avec les soignants et avec leurs familles et de leurs attitudes et réflexions face à la douleur et à la mort. Articulant des approches d'anthropologie de la santé et de l'enfance, des études des sensibilités et des catégories affectives avec des réflexions cliniques, le travail de recherche du groupe ENSPEDIA (Enfants et Soins en Pédiatrie en Afrique) comprenant autant de chercheurs en sciences sociales que de praticiens de santé (pédiatres, oncologues, hématologues, médecins, infirmièr(e)s) a permis de documenter ces questions dans huit pays d'Afrique de l'Ouest : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Togo. Cette approche interdisciplinaire démontre combien l'enquête anthropologique, par l'attention qu'elle porte aux acteurs (enfants, soignants, personnes aidantes et familles), met en lumière des interactions thérapeutiques où les jeunes patients apparaissent comme de véritables acteurs de leurs soins. Elle rend légitimes leurs plaintes et leurs inquiétudes, tout en démontrant parallèlement les difficultés et les souffrances des soignants confrontés à des enfants affectés par des pathologies lourdes. Ce livre, le premier à traiter systématiquement des thématiques liant la qualité des soins à l'expérience des acteurs, s'adresse à des étudiants et chercheurs en sciences sociales ainsi qu'à des étudiants et praticiens des sciences médicales et tous ceux préoccupés par ces questions. Ont également contribué à cet ouvrage : Kokou Nouwame Alinon, Marie-Thérèse Arcens Somé, Marodégueba Barma, Abdourahrnane Coulibaly, Aïssa Diarra, Pack Tendu Douti-Gbabgue, Ernest Stéphane Bissono, Yawa Gueguey, Abdoulaye Guindo, Fatoumata Hane, Akiko Ida, Aïssata Kabore Ouedraogo, Hélène Kane, Albert Legrand Fosso, Ilario Rossi, Emmanuel Sambieni N'koué, Régine Sirota, El Hadji Malick Sy Camara, Issa Tamou, Daouda Thamnou Séro, Ali Amadou Tini, Diarra Yé.

07/2019

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Droit

La décentralisation dans les pays francophones d'Afrique de l'Ouest

Ce mode d'organisation politique et administratif, qu'est la décentralisation, occupe aujourd'hui une place fondamentale dans les pays francophones de l'Afrique de l'Ouest, comme le Bénin, la Côte d'Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, et le Sénégal. La décentralisation y est en effet souvent présentée comme un chemin, voire le chemin, vers la démocratie et le développement, même si l'histoire mouvementée de bien de ces "jeunes" pays indépendants n'a pas continuellement consacré une approche démocratique. Dans les pays francophones d'Afrique de l'Ouest, comme en France, la décentralisation ou plutôt sa mise en oeuvre s'avère un chantier toujours d'actualité, car lent, long, progressif, évolutif, voire tourmenté, avec de nombreux allers-retours, surtout dans les pays ayant connu bien des régimes politiques successifs, et en particulier plusieurs coups d'Etat militaires. S'il n'est sans doute plus approprié — aujourd'hui — de parler de mimétisme mis en oeuvre plus ou moins explicitement par les anciennes colonies, on peut cependant noter l'influence du modèle français, l'existence des mêmes caractéristiques de reconnaissance de la décentralisation ainsi que la similitude des questions essentielles suscitées par la mise en place de celle-ci, comme notamment celle du nombre le plus approprié d'échelons territoriaux ou encore celle de l'ampleur des compétences transférées. La décentralisation semble néanmoins être un acquis dans les pays francophones de l'Afrique de l'Ouest. En pratique, cependant, diverses difficultés se posent encore, en particulier celles de l'effectivité du transfert des compétences et des moyens — humains, matériels et financiers — affectés au processus décentralisateur, ainsi que la question toujours délicate des contrôles exercés ou à exercer, qui ne consacrent pas nécessairement une véritable décentralisation. Cet ouvrage, constitué de contributions écrites par des universitaires, des experts et/ou des hauts fonctionnaires, démontre parfaitement combien la décentralisation est encore une sorte d'idéal-type à atteindre, et qu'elle est loin d'être une pratique effective, efficiente et efficace dans les pays francophones de l'Afrique de l'Ouest.

10/2019

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Europe et Droits de l'homme

L'accueil des demandeurs d'asile et des réfugiés aux portes de l'Europe

Une personne en besoin de protection internationale peut introduire sa demande d'asile seulement une fois arrivée sur le territoire d'un Etat différent du sien. Or les conditions d'accès au territoire européen sont de plus en plus difficiles, en raison des pratiques restrictives menées par l'Union européenne et ses Etats membres. Les personnes tentent malgré tout de traverser les frontières, parfois au péril de leur vie. Face à ce constat, l'Union cherche à développer des mécanismes permettant à ces personnes ayant besoin d'être protégées de trouver des voies d'accès légales leur permettant de rejoindre un Etat membre de l'Union depuis le territoire d'un Etat tiers. Cela conduit inexorablement à une forme d'externalisation du traitement des demandes d'asile, organisée sur le territoire d'Etats tiers, et en coopération avec ceux-ci. Cet ouvrage vise à analyser les évolutions de cet accueil organisé " aux portes de l'Europe ", c'est-à-dire dans les pays voisins ou de transit. Il envisage tout d'abord l'organisation opérationnelle des voies légales permettant aux personnes d'accéder au territoire de l'UE : les différentes voies existantes telles que les procédures d'octroi de visas ou les procédures de réinstallation, leur accessibilité pratique, les conséquences de leur mise en oeuvre, ou encore les nouvelles voies envisageables (tels que le parrainage privé). Sont ensuite envisagées les différentes formes de coopération mises en place entre l'Union européenne et les Etats tiers pour favoriser le développement de cette coopération en matière d'asile, qui doivent souvent être mises en perspective dans un contexte plus large de coopération en matière migratoire. De nombreux dispositifs de coopération sont ainsi mobilisés, pour soutenir les Etats partenaires, acteurs principaux de cet accueil délocalisé, et favoriser leur coopération, comme en témoigne la pratique auprès de partenaires clés tels que les Balkans, l'Afghanistan, la Tunisie ou le Niger. Les relations avec les pays voisins sont ainsi impactées, entre coopération, coordination et enjeux politiques.

01/2022

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Sciences politiques

Les Noirs de l'Elysée. Tome 2, Des présidents pas comme les autres

Si la démocratie est l'art de respecter les règles du jeu, de prendre et de quitter le pouvoir par les urnes, l'exception faite en la matière par Alpha Omar Konaré du Mali et Nicéphore Soglo du Bénin d'avoir été élus, puis d'avoir quitté le pouvoir au terme de son mandat pour l'un, par les urnes pour l'autre, a beaucoup de mal à s'imposer au Bénin de Yayi Boni, au Mali de Toumani Touré quoique cité en modèle, au Niger de Mamadou Tandja et au Sénégal d'Abdoulaye Wade qui sont les seules anciennes colonies françaises d'Afrique subsaharienne à avoir jusqu'ici réussi une alternance démocratique depuis les années 1990. Quant aux pays comme le Congo-Brazzaville de Sassou Nguesso, le Gabon des Bongo, la République centrafricaine de Bozizé, le Cameroun de Biya, le Tchad de Déby, le Togo des Eyadema et le Burkina Faso de Compaoré, considérés comme le bastion françafricain de la dictature et de la honte du monde moderne, y évoquer la démocratie et l'alternance au pouvoir est un crime de lèse-majesté. Bilan de 50 ans d'une relation fusionnelle entre dirigeants français et dirigeants africains, ce deuxième tome des Noirs de l'Elysée établit notamment la responsabilité de cette dernière catégorie de dirigeants africains tant dans les actes de torture, de barbarie et de crimes contre l'humanité que dans l'incapacité de décollage politique, économique et social de l'Afrique. Le message inédit porté par ce livre peut se lire comme un appel au réveil des Africains pour le changement en Afrique. Ce changement ne passera ni par la France qui profite très largement du système en installant, soutenant et protégeant les dictateurs africains en faveur desquels elle déclare infondées les infractions qu'ils commettent, ni par la communauté internationale et encore moins par une quelconque grâce du ciel autre qu'une révolution des Africains eux-mêmes.

01/2010

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Histoire internationale

Africaines et diplômées à l'époque coloniale (1918-1957)

E la Première Guerre mondiale aux indépendances des pays d'Afrique occidentale française (AOF), elles ne furent pas plus de mille à obtenir leur diplôme de sage-femme, d'infirmière-visiteuse ou d'institutrice. Une poignée d'entre elles vit encore aujourd'hui au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, en Guinée, au Mali, au Niger, au Sénégal ou au Togo. À partir d'archives inédites et de près de cent témoignages recueillis auprès de ces femmes dans cinq pays différents, ce livre raconte leur histoire, inconnue jusqu'ici. Formées au sein de l'Ecole de médecine et de l'Ecole normale de jeunes filles de l'AOF, ces premières diplômées africaines ont occupé une place tout à fait singulière dans leurs sociétés respectives. Quelles furent leurs origines sociales, familiales et géographiques ? Dans quelles conditions ont-elles été scolarisées ? De quelle façon ont-elles exercé leur métier et réinvesti leur capital scolaire dans le champ social, voire politique ? Quelles ont été les conséquences de leur professionnalisation dans leur vie personnelle ? Telles sont les questions auxquelles répond cet ouvrage. À travers l'étude de la composition et de la constitution de ce groupe, par l'analyse de la place de ces figures de " l'entre-deux " dans des sociétés en pleine mutation, il aborde sous un angle renouvelé la politique coloniale française. Instruites et salariées, agents auxiliaires de l'action éducative et sanitaire, ces premières diplômées ont incarné de " nouvelles " femmes africaines, susceptibles de fonder avec leurs homologues masculins des " ménages d'évolués ". Centré sur la période coloniale, l'ouvrage prolonge au-delà des indépendances l'analyse des transformations induites par la professionnalisation de ces femmes. Au croisement de l'histoire des femmes, de l'Afrique et de la colonisation, ce livre contribue à montrer la complexité des rapports de domination en contexte colonial, qui ne peuvent se comprendre que par la confrontation des discours et des politiques de la métropole avec la réalité des expériences vécues.

10/2010

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Beaux arts

Gaston Lachaise, 1882-1935

Né à Paris le 19 mars 1882, fils d'un fabricant de meubles, Gaston Lachaise étudie la sculpture à l'École nationale supérieure des beaux-arts de 1898 à 1906. Il commence à exposer au Salon à partir de 1899. Vers 1902 ou 1903, Lachaise rencontre Isabel Dutaud Nagel, une Américaine de dix ans son aînée, mariée et mère d'un enfant. Il tombe passionnément amoureux d'elle, et lorsqu'elle retourne à Boston, Lachaise la suit un an plus tard et commence aussitôt à travailler pour le sculpteur Henry Hudson Kitson. Il expose à New York au fameux Armory Show de 1913 qui montre tout l'art moderne en provenance d'Europe, de Matisse et Picasso à Brancusi. Après le divorce d'Isabel, Gaston Lachaise l'épouse en 1917. Il ne cessera alors, et jusqu'à sa mort, de s'inspirer du corps de sa femme pour des sculptures, souvent monumentales, qui le mettront vite au tout premier plan des sculpteurs modernes. Ses œuvres seront rapidement dans les plus grands musées américains. L'obsession pour le corps de sa femme le conduit à des œuvres de plus en plus radicales qu'il ne montre pas au public, en particulier certaines sculptures du corps féminin qu'il réduit à deux seins gigantesques entourant un sexe, œuvre aussi dérangeante que L'Origine du monde de Courbet. La sculpture de Lachaise, qui a marqué de manière significative l'art du XXe siècle, est peu connue en France. C'est pourquoi le musée d'Art et d'Industrie - La Piscine de Roubaix organise, avec le soutien de la Fondation Lachaise, une grande rétrospective de son œuvre, avec près de quatre-vingts sculptures et de nombreux dessins. L'ouvrage publié à cette occasion comportera des essais de Jean Clair, Hilton Kramer, Louise Bourgeois - artiste célèbre et autre sculpteur américain d'origine française - et Paula R. Hornbostel, qui montre pour la première fois des photos prises par Lachaise de sa femme, et enfin " Quelques mots sur mes sculptures ", texte de 1928 par Gaston Lachaise.

06/2003

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Romans policiers

Terra Nullius

" UN TWIN PEAKS A LA FRANCAISE, UNE ECRITURE DROIT AU BUT COMME J'AIME " Olivier Norek, à propos de Douve Depuis Douve, ça ne va pas fort du côté d'Hugo Boloren. Sans la petite bille qui fait " ding " pour lui dévoiler une piste, il erre dans le commissariat, limite neurasthénique, au grand dam de Lulu la nouvelle stagiaire. Même ses carrés de chocolat échouent à le remettre d'aplomb. Bref, il est temps de changer d'air. Ca tombe bien : le commissaire Grosset a obtenu pour la mère d'Hugo un rendez-vous dans la clinique lilloise d'un grand spécialiste de la maladie d'Alzheimer. Alors en voiture pour Lille ! Et tiens, coïncidence : la veille du départ, Boloren entend à la radio qu'un enfant d'une dizaine d'années, Jimcaale, vient de se faire agresser dans la plus grande décharge publique de France, coincée à la frontière franco-belge et jouxtant un étonnant bidonville. L'instinct d'Hugo lui murmure d'aller jeter un oeil et Grosset, quoiqu'à contrecoeur, le met en contact avec le duo d'inspecteurs lillois : Desreumaux, qui porte des costumes trop grands pour se donner l'air moins jeune, et Lasselin, surnommé " le Messie " parce que, lorsqu'il interroge les suspects, " il fait parler les muets et redonne la vue aux aveugles. " Et les suspects, ce n'est pas ce qui manque dans cette " terra nullius " (un territoire sans maître) dont la Belgique et la France se renvoient la responsabilité : Manie, cheffe autoproclamée de ce camp, Narong Vacarme son chambellan, la Vieille Sara, le Hippie sage, Hafsa et Pran, Maman Jeanne et Papa Germain... tous liés au camp et à la décharge, tous liés à Jimcaale et au mystérieux trésor qu'il prétendait avoir trouvé quelques jours avant sa mort. Sans parler d'un étrange " trimoin ", ainsi baptisé parce que trois fois témoin dans trois affaires de meurtres sans aucun lien, ni du très médiatique cuisinier vedette de " Toque Toc ", l'émission culinaire la plus regardée de France... Bref, " le problème dans cette affaire, ce n'est pas le nombre de pièces dans le puzzle, c'est le nombre de puzzles ". Avec l'aide de sa bille qui revient enfin mettre de l'ordre dans son cerveau, Hugo Boloren va découvrir peu à peu les liens invisibles, révéler les mystères et secrets qu'on cherche à lui cacher, jusqu'à la résolution effroyable de l'affaire criminelle la plus sordide de sa carrière.

03/2022

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Littérature française

Le combat ou la mort ?

De Meknès à Champigny-sur-Marne, du kibboutz Shomrat, près de Saint-Jean d'Acre, à Paris et Montréal, de Lisbonne, Cascais ou Estoril au Portugal à Milan, Pavie, Vigevano ou Voghera en Italie, d'Abidjan, Yamoussoukro ou Bouaké en Côte d'Ivoire, en passant par le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Centrafrique, le Tchad, le Niger, d'Amérique latine (Venezuela, Equateur) aux îles Caraïbes, Haïti, Paris, Moscou ou la Floride – mon point d'ancrage définitif depuis 1999 –, que de péripéties tumultueuses dans ce parcours de vie intense et varié. Sans diplôme aucun et avec pour seule arme mon sens aigu du commerce, il m'a fallu affronter les obstacles en faisant preuve d'abnégation et sans jamais me départir des seules qualités qui m'animaient : mon courage à toutes épreuves et mon opiniâtreté inébranlable, hérités sans doute de ma mère, afin de porter tous mes projets à réalisation. Après avoir échappé à une mort certaine lors d'un naufrage en octobre 1973 en Haïti, j'ai toujours privilégié la vie et l'esprit d'entreprise, en mesurant avec pragmatisme tous les risques encourus. Je l'ai fait avec curiosité et passion, malgré les nombreuses difficultés ou les coups bas. Je me suis battu comme un lion, afin de jouir en premier lieu d'une vie confortable, mais aussi pour me sortir de situations complexes ou prouver mon innocence dans des affaires où j'ai été incriminé à tort. Mon épouse Karen, sans laquelle je n'aurais sans doute jamais construit autant de belles choses, a été pour moi un soutien indéfectible, bravant avec courage à mes côtés cette route jonchée d'obstacles divers et " insurmontables ". Nous n'avons sans doute pas choisi le parcours le plus simple, ce qui rend d'autant plus appréciable notre réussite. S'épanouir dans son métier, apprendre chaque jour, vivre pleinement sa vie, avoir des valeurs et une morale, se souvenir de ses racines, ont été le fil conducteur de ma riche vie, avec l'appui indispensable de l'essentiel : la famille. " Le combat ou la mort ? " a été mon leitmotiv durant toutes ces années de souffrances mais aussi de joies partagées.

06/2020

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Romans historiques

L'Empire Tome 1 : L'Envoûtement

L'Empire français ! Ce n'est plus aujourd'hui qu'un continent englouti dont on ignore l'histoire, les passions qu'il a suscitées, les rêves de millions de Français qui regardaient sur les cartes murales de leur salle de classe ces taches roses qui s'étendaient d'un bout à l'autre du monde, d'Alger à Saigon, de Dakar au Lac Tchad, des rives de l'Ogooué à celles du Niger, de Libreville à Tombouctou. C'est cette grande, cruelle et complexe histoire que Max Gallo fait revivre dans cette impressionnante saga romanesque qui conduira le lecteur de la conquête (ce tome I, l'Envoûtement) à la Possession (le tome II) puis aux lézardes et aux guerres de la décolonisation (tome III : le Désamour). Le héros de ce premier volume, Charles Faurel, est l'un de ces officiers qui, après la défaite de 1870, se lancent dans la construction de l'Empire colonial. Il côtoie aussi bien des mystiques (Savorgnan de Brazza, Charles de Foucauld ou Albert Schweitzer) que des colons et des officiers brutaux, cyniques, racistes, persuadés qu'ils ont les droits que donnent la force et ce qu'ils pensent être la supériorité de leur civilisation. Mais pas de démonstration dans ce grand roman : des vies qui se croisent. Les unes qui sombrent dans la sauvagerie, d'autres qui s'élèvent dans l'abnégation, le dévouement. Et sur chacune d'entre elles le poids écrasant d'une nature hostile, la grande forêt équatoriale, le climat qui détruisent les hommes ou l'implacable désert. Les passions s'exacerbent. On tue. On viole. On aime. On construit des dispensaires et on réduit en esclavage des indigènes. C'est bien le choc des civilisations qui se produit sous nos yeux, alors que, peu à peu, Faurel découvre qu'un homme en vaut un autre quelle que soit la couleur de sa peau. Et que le doute s'insinue en lui. Une grande fresque qui fait resurgir l'Empire disparu, ce continent de passions extrêmes dont nous avons enfoui les bâtisseurs, généreux ou monstrueux, au fond de notre mémoire. Et cet oubli obscurcit notre présent. Ils revivent ici, dans l'Empire.

04/2004

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Religion

Religions et développement. Mutations en Afrique et au sud de la Méditerranée

En France plus qu'ailleurs, la rencontre entre les sujets religieux et les questions de développement s'effectue avec appréhension et prudence. Pourtant, en Méditerranée comme en Afrique, le religieux est omniprésent : qu'il s'agisse des événements de 2012 et 2013 au Mali, en Centrafrique, au Niger ou au Nigéria, ou des révolutions arabes et de leurs soubresauts de l'été 2013, difficile de négliger la place de l'islam et, plus généralement, du religieux, dans la politique. Le 5 décembre 2012, pour la première fois, professionnels du développement et de la politique, responsables religieux et diplomates, ont répondu à l'invitation de Dov Zerah, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) et de Michel de Virville, directeur du Collège des Bernardins lors d'un colloque ayant pour thème : Religions et développement : mutations en Afrique et au Sud de la Méditerranée. Parmi ces personnalités, on peut citer: GuyAurenche, Mahmoud Azad, Hedwige Badou, Christian Bonnet, Isabelle Chapellière, Paul Dembinski, Roland Dubertrand, Catherine Giboin, Mario Giro, Pascal Gollnisch, Jacques Huntzinger, Bruno Joubert, Haïm Korsia, Rachid Lahlou, Christian Larcher, Marc Laroche, Emmanuel Maïna, Soeur Marie-Luc, Eliott Mourier, Abdelfattah Mourou, Beddy Ould Ebnou, Tareq Oubrou, Christian Schmitz, Daniel Verger, Michel de Virville, Dov Zerah. Ces actes reprennent ces riches échanges sur : les ONG confessionnelles, leur contribution spécifique au développement, leurs partenariats ; la finance éthique, inspirée des préceptes de l'islam ou éclairée par les principes bibliques, et son apport aux défis du financement du développement ; les discours et les pratiques des religions, ainsi que les conditions de travail commun avec les développeurs, en matière de procréation et de santés sexuelle, maternelle et infantile. Enfin, la place de la religion dans la Cité, en passant de l'islam politique aux "faiseurs de paix" de Sant'Egidio. La qualité de ces premiers échanges devra permettre leur poursuite ; l'actualité en a montré l'impérieuse nécessité, sur le terrain économique, politique, du développement humain, et, de plus en plus, d'un développement durable. François Jay, chargé de mission Religions et développement à l'Agence française de développement (AFD)

02/2014

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Sciences historiques

Documents diplomatiques français 1972. Tome 2 (1er juillet - 31 décembre)

Outre les échos ou réactions suscités par l'affaire du Watergate, l'attentat aux Jeux olympiques de Munich, la signature du " traité fondamental " entre les deux Allemagne, la France est directement concernée par différents dossiers. Ce sont les protestations contre les essais atomiques, les rapports avec l'Afrique subsaharienne, sa politique asiatique, enfin et surtout le rôle qu'elle entend jouer dans une Europe élargie. Aux Nations unies, le débat qui s'ouvre en novembre met la France en difficulté puisque le projet de résolution affirmant l'urgence à mettre fin aux essais nucléaires recueille 105 voix contre 4. C'est un vrai revers pour la diplomatie française. On est en pleine transformation des rapports avec les anciennes colonies françaises, qui avaient été établis à la suite des indépendances de 1960. Le Congo-Brazza, le Niger, la Mauritanie sont les premiers à réclamer une révision des accords de coopération. Bientôt, tous s'y mettent, même le Gabon et la Côte d'Ivoire. La France ne s'y refuse pas, mais Georges Pompidou répète comme pour s'en convaincre : " la coopération franco-africaine n'est pas en crise ". En tant qu'ancienne puissance coloniale en Asie du Sud-est, la France est directement concernée par l'évolution de l'ex-Indochine et par la guerre du Vietnam qui se poursuit malgré les négociations de Paris et s'étend au Cambodge. Les bombardements américains qui s'intensifient ont alors une conséquence tragique pour la France puisque, le 11 octobre 1972, l'immeuble de la Délégation générale à Hanoï est touché de plein fouet par une bombe américaine. Pierre Susini (délégué général depuis décembre 1970) y trouve la mort. Du côté des affaires européennes, c'est la mobilisation après le choc de la dévaluation du dollar en 1971 : il s'agit pour la Communauté économique européenne d'affirmer sa cohésion face au déséquilibre des relations monétaires internationales en manifestant la solidarité monétaire des pays européens par une Conférence au sommet qui se tient à Paris les 19 et 20 octobre 1972, dont le résultat le plus important est la détermination affichée de réaliser une union économique et monétaire.

10/2017

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Pédagogie

Professionnaliser les enseignants de classes multilingues en Afrique

Un enseignement bilingue basé sur la langue maternelle des apprenants semble le mieux adapté aux pays africains multilingues. Cependant, la réussite de cette option pédagogique dépend, entre autres, de profondes réformes des systèmes éducatifs concernés. Les gouvernements des pays multilingues doivent en particulier : modifier les programmes d'enseignement ou en développer de nouveaux ; élaborer des matériels éducatifs en langues africaines et former les enseignants à enseigner en deux langues. Depuis des années, l'Harmattan documente ces efforts. Deux ouvrages, à savoir Des manuels scolaires sur mesure (Chatry-Komarek, 1994), puis Langues Africaines : Vers une édition scolaire (1997), concernent le volet de l'élaboration de matériels didactiques dans les langues nationales du continent. Deux autres publications suivent, concernant l'enseignement/apprentissage en deux langues, à savoir Langue et éducation en Afrique (2005), qui indique comment enseigner à lire et écrire dans la langue maternelle des élèves, et Enseigner le français en contextes multilingues dans les écoles africaines (Lezouret & Chatry-Komarek, 2007), qui s'attache au volet de la langue seconde ou étrangère dans le cadre d'un enseignement bilingue ou multilingue. Le présent ouvrage est le complément indispensable de cette imposante documentation. Professionnaliser les enseignants de classes multilingues en Afrique concerne, en effet, une composante clé de l'enseignement bilingue/multilingue : la formation de professionnels pour enseigner de manière efficiente dans des classes multilingues. Une dizaine de spécialistes prennent ici la parole, procédant à un état des lieux de l'enseignement sur le continent, pour ensuite analyser les stratégies et méthodes de formation initiale et continue des enseignants qui s'imposent et en suggérer les principaux contenus. Ce livre présente des expériences remarquables, réalisées dans un grand nombre de pays de l'Afrique " anglophone " et " francophone " dans le domaine de la formation des enseignants, en particulier en Afrique du Sud, en Ethiopie, en Namibie et au Ghana, aussi bien qu'au Niger, au Mali, à Madagascar et au Burkina Faso. Il s'agit d'un ouvrage de référence fondamental qui devrait intéresser au plus haut point non seulement les responsables éducatifs, les décideurs nationaux et la communauté des donateurs internationaux, mais aussi les véritables acteurs de changement sur le terrain, les enseignants eux-mêmes.

04/2010

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Sciences politiques

Les coulisses de l'Entente cordiale

Après six ans d'un déchainement de fureurs nationalistes de part et d'autre de la Manche, un tour de force diplomatique permit à la France et à la Grande Bretagne, de mettre officiellement fin à leurs querelles et à leur rivalité coloniales. Le 8 avril 1904, le roi d'Angleterre Edouard VII, Théophile Delcassé, Ministre français des affaires étrangères, Paul Cambon, ambassadeur de France à Londres et Lord Lansdowne, secrétaire d'état aux affaires britanniques, pouvaient enfin se féliciter d'avoir mené à bien les négociations d'une entente dont les prolongements politiques allaient se faire sentir bien au-delà de la première guerre mondiale... Qu'y avait-il de commun entre un prince qui avait suivi son appentissage de roi pendant 59 ans, un républicain ariégois, fils d'un modeste commercant monté à Paris, un petit bougeois parisien poussé par l'ambition maternelle et un aristocrate anglais dont la longue généalogie remontait à l'invasion de l'Irlande par les Normands ? Que devaient-t-ils concilier ? Le point fondamental : légitimer la présence anglaise en Egypte et celle des Français au Maroc, alors que les Français avaient une antériorité en Egypte et que les Espagnols convoitaient le Maroc... Les aspects sensibles : la question de Terre Neuve, depuis 1713, les pêcheurs français ne pouvaient s'y approvisionner en appâts. La question du Siam : la France, installée au Tonkin en Annam et en Cochinchine, avait des prétentions sur la vallée du Mékong. Les intérets commerciaux britanniques au Congo français. Le statut des nouvelles Hébrides, découvertes deux siècles après le passage des Portugais par Bougainville en 1768, puis enregistrées sur carte par Cook en 1774. La question des sphères d'influence française au Niger, anglaise au Nigéria entre le lac Tchad à l'est et Sokoto à l'ouest, la Gambie entourée de territoires français, l'annexion pur et simple de Madagascar, et les Français qui ne répondaient pas aux protestations des Anglais... Echanges, concessions, marchandages, ces quatre hommes de coeur ont magnifiquement oeuvré, avec le soutien de l'opinion publique, pour équilibrer leur spères d'influence sans nuire au commerce, et donner à chacune des nations le sentiments de n'avoir pas perdu la face.

03/2004

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Ethnologie

Récits d'origine. Contribution à la connaissance du passé ouest-saharien (Mauritanie, Maroc, Sahara occidental, Algérie et Mali)

En s'inspirant de l'analyse structurale des mythes, Pierre Bonte propose une méthode de traitement des "récits d'origine" ouest-sahariens dont le statut est resté imprécis dans le champ de la littérature orale (légendes, mythes, épopées, saga). Ces récits d'origine ont trait aux fondations, celles des tribus dans des sociétés organisées sur un mode tribal, celles des villes anciennes, mais ils se rapportent également aux grands mouvements religieux et à l'introduction des "confréries" dans l'ouest du Sahara (Mauritanie, Maroc, Sahara occidental, Algérie et Mali). Pierre Bonte s'interroge sur le "régime d'historicité" de ces récits, dont certains participent à la légitimation de l'islamisation et, plus encore, de l'arabisation des populations locales d'origine berbère. Parfois écrits et transmis localement, parfois rassemblés par des chercheurs s'intéressant à la littérature orale - il en a lui-même recueilli un grand nombre au cours de ses missions -, ces textes, publiés en annexe de l'ouvrage, constituent un corpus inédit. La contribution de Pierre Bonte à la connaissance du passé ouest-saharien vient aussi éclairer les mutations profondes que connaissent ces sociétés depuis quelques décennies. La riche collecte à laquelle il a procédé concerne notamment l'examen des topoï mytho-historiques suivants : al-Imâm al-Hadramî et les Almoravides (XIe s.), les bafûr, la guerre de Sharr Bubba (XVIIe s.) et le Sharîf Bûbazzûl. Directeur de recherche émérite au CNRS, membre du Laboratoire d'anthropologie sociale du Collège de France, Pierre Bonte (1942- 2013) a mené pendant un demi-siècle des recherches sur les Touaregs du Niger puis sur la société baydhân mauritanienne. Il est l'auteur de nombreuses publications sur la société saharienne ancienne et moderne (dont La montagne de fer, Karthala, 2001 ; L'émirat de l'Adrar mauritanien, Karthala, 2008, traduction arabe, Jessour/Ponts, 2012 ; La Saqiya al Hamrâ, La Croisée des chemins, 2012), ainsi que sur le nomadisme, la tribu, la parenté, le sacrifice, la littérature orale dans le monde arabe... Il est aussi coéditeur du Dictionnaire de l'ethnologie et de l'anthropologie (PUF), plusieurs fois réédité et traduit en différentes langues.

07/2016

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Sciences historiques

Les Baux en Provence. Notice historique sur la ville et sur la Maison des Baux

A la fin du Xe siècle, Pons le Jeune, seigneur des Baux, tenait un rang distingué parmi les puissants de Provence qui avaient profité de l'apathie de Raoul, roi d'Arles, pour s'émanciper et fortifier leurs domaines. La puissance de sa dynastie s'agrandit ensuite par son alliance avec des maisons souveraines. Lorsque la Provence se couvrit de troupes armées au XIIe siècle, tout ce que ces contrées méridionales comptaient d'illustres familles se rangea sous la bannière de Barcelone ou sous la comète à seize rayons d'argent en champ de gueule, blason de la maison princière des Baux. Cette guerre augmenta l'importance des Baux. Les populations environnantes se groupèrent autour du château, pour se protéger mais aussi pour partager ses privilèges. Il en résulta une grande bourgade qui prit bientôt le titre de ville et s'entoura de remparts. Les princes de Baux devinrent alors une puissance formidable. Ils étaient maîtres de soixante-dix-neuf villes, bourgs ou châteaux qui furent appelés les Places baussenques et qui étaient libres de tout péage ou impôt. Leur nombre aurait pu être augmenté si, dit-on, la famille n'avait pas attribué à la combinaison des chiffres 7 et 9 une influence magique. Les souvenirs de guerre ne sont cependant pas les seuls qui s'éveillent au nom des Baux. Les troubadours venus d'Espagne et d'outre-mer étaient accueillis et fêtés à leur cour ; ils s'en retournaient comblés de présents et magnifiquement vêtus. Certains connurent un destin particulier. Fouquet, surnommé de Marseille, poète provençal, se rendit agréable à Bérald, prince des Baux et s'éprit de son épouse, Adélasie, pour laquelle il chanta de fort belles choses sans toutefois se déclarer. A la mort de la belle et de tous les princes qui l'avaient protégé, il se fit moine de l'ordre de Cîteaux et devint archevêque de Toulouse. Un autre poète, Guilhem de Cabestan, s'éprit de Bérangère des Baux à qui il inspira une passion si vive qu'elle lui administra un philtre d'amour qui le fit tomber en convulsion. Le troubadour, guéri de son amour, adressa ses hommages à Tricline Carbonnelle, dame de Roussillon. Le mari, brutal et jaloux, prit ombrage de cette passion partagée et fit servir au dîner de son épouse le coeur de l'amant qu'il avait tué de ses propres mains. Les belles lettres et les études scientifiques étaient également cultivées dans la maison des Baux, par Béral, seigneur de Marseille. Sa lecture de nombreux livres arabes sur l'astrologie le rendit superstitieux : il mourut à la suite de l'émotion que lui causa l'apparition d'oiseaux noirs alors qu'il dînait.

09/2014

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Béton armé

Les BFUP : bétons fibrés à ultra-hautes performances. Dessiner, calculer, construire

Ce guide de conception et de réalisation de systèmes constructifs en BFUP repose essentiellement sur l'analyse de projets réalisés par l'auteur en partenariat avec des architectes, des entreprises et des Industries. En vue de diffuser le savoir-faire associé fi ce nouveau matériau, Il contient notamment les éléments d'une méthode permettant d'associer à la forme produite son analyse et sa mise en oeuvre. "Les BFUP constituent l'une des Inventions majeures de la fin du XXe siècle dans le domaine de la construction. Depuis près de vingt-cinq ans ils ont permis la réalisation d'ouvrages restés longtemps impensables ou irréalisables. Trois "ingrédients" indispensables caractérisent la recette de ce succès : l'amélioration de la résistance et de la compacité des matériaux cimentaires la réduction des défauts Induits par les granulats naturels l'incorporation de fibres conteront au matériau une capacité résistante post-fissuration et, donc, un comportement pseudo-ductile. En matière de propriétés constructives, le résultat se traduit principalement par un saut de gamme déduit dans la résistance en compression et les propriétés de durabilité, et par la possibilité de se dispenser le plus souvent du ferraillage secondaire traditionnel, donnant au concepteur la liberté de nouvelles formes : résilles, plaques minces nervurées ou encore coques minces uniquement précontraintes. La communauté française a été pionnière dans la compréhension du potentiel des BFUP, dans la mise au point de solutions industrielles variées comme dans l'élaboration d'un référentiel s'appuyant sur plusieurs programmes de R&D collaboratifs. Des applications décisives ont accompagne son élaboration : poutres précontraintes de l'aérorétrigérant de Cattenom, ponts routiers de Bourg-lés-Valence, auvent de la barrière de péage de Millau, résilles, poteaux et passerelles du MuCEM, rénovation du stade Jean Bouin, Anneau de la Mémoire d Notre-Dame-de-Lorette, etc. En dehors d'applications "techniques" remarquables, les BFUP sont très souvent prescrits pour les bâtiments et grands équipements publics dans le cadre d'une volonté esthétique et architecturale (couvertures, auvents, éléments de façade). Leur usage en réparation ou rénovation est également reconnu (pont sur l'Huisne au Mans, viaducs de Chillon, pont de l'hourra-sur-Loire). C'est dans ce contexte que l'ouvrage de Jean-Marc Weill prend tout son sens. Ouvrage pédagogique pour l'ingénieur-concepteur, il aide à lire les normes traitant des BFUP dans une perspective qui dépasse leur strict domaine d'application. Destiné prioritairement à des architectes et des ingénieurs d'études, il intègre les principales caractéristiques du matériau en matière de composition, de comportement à l'état frais et de mise en oeuvre. Nourri de la riche expérience de son auteur en matière de réalisation en BFUP, il met l'accent sur la révolution conceptuelle à laquelle l'ingénieur et l'architecte sont appelés, qui conditionne l'usage réussi des BFUP.

03/2021

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Littérature française

Boza !

Le périple bouleversant d'un adolescent migrant à la conquête de sa liberté. Enfant de Bonaloka, un bidonville de la banlieue de Douala au Cameroun, Petit Wat est un jeune homme haut en couleurs, qui fait les quatre cents coups avec ses copains de quartier. Mais le jour où ses parents ne peuvent plus payer sa scolarité, ses perspectives s'écroulent. Sans avenir chez lui, il décide de partir et de prendre la route de l'Europe pour accomplir ses rêves, malgré la douloureuse séparation et les pleurs de son frère. Avec un petit sac troué, une paire de Converse rose et une immense foi en lui-même, Petit Wat découvre la réalité de cette route migratoire avec ses yeux d'adolescent. Il tremble à chaque contrôle, effrayé par les frontières, tandis que les convoyeurs payent les policiers pour passer. Abandonné par un passeur aux portes du Niger, il doit affronter seul ghettos et déserts. Face aux violences et horreurs, il peut compter sur les mains tendues d'inconnus qui l'aident à traverser ces épreuves. Leurs mots, leur courage et leurs prières redonnent de l'humanité à une route qui en manque tant. Arrivé au Maroc, Petit Wat entre rapidement en forêt. Des centaines de jeunes déshérités se regroupent au Gourougou et s'organisent pour affronter le " monstre à trois-têtes " : des barrières massives séparant l'Afrique de l'Europe. Peuvent-ils vraiment vaincre le monstre et faire boza, soit passer en Europe ? Et de l'autre côté, quel sort les attend ? Dans Boza ! , Ulrich Cabrel et Etienne Chambron proposent un nouveau regard sur les réalités migratoires, sans cliché ni bien-pensance. L'entrain et la verve des personnages contrastent avec les enfers qu'ils traversent, offrant à ce texte initiatique une tonalité inattendue. Roman d'aventures du réel, il décrit pourtant l'une des plus violentes tragédies de notre époque. Ce roman présente la singularité d'avoir été co-écrit par un jeune expatrié et son hébergeur solidaire en Bretagne. Il parle de l'accueil et de l'intégration, il en est aussi un résultat - une rencontre des mots et des visions du monde. C'est pour mieux se connaître et se comprendre que Ulrich Cabrel confie à Etienne Chambron le " roman de sa vie ". Ses expressions désopilantes et son regard épicé sur la société française font rire et réfléchir.

02/2020

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Actualité et médias

Juger les multinationales. Droits humains bafoués, ressources naturelles pillées, impunité organisée

Qu'en est-il de la responsabilité civile des multinationales complices (directes ou indirectes) de violations des droits de l'homme ou de crimes écologiques ? A l'heure du débat autour d'un traité transatlantique qui accorderait encore plus de pouvoir aux multinationales, ce livre tombe à pic. De lourds passés Souvent citées dans le cadre d'enquêtes sur les paradis fiscaux, les sociétés transnationales traînent parfois un lourd passé. On se souvient de l'agent Orange de Monsanto (guerre du Vietnam), d'Union Carbide, responsable de la catastrophe de Bhopal, du delta du Niger ravagé par Shell, des syndicalistes colombiens assassinés sur ordre de Coca-Cola, du drame du Rana Plaza au Bangladesh... Des crimes contre la santé, l'environnement, l'agriculture... Dans cet ouvrage, les auteurs examinent les crimes de certaines entreprises-mastodontes, aussi bien du point de vue économique que sanitaire, écologique ou industriel. Des crimes qui ont fait l'objet de poursuites judiciaires, que ce soit sur un plan national ou international. Ils expliquent également comment, au cours du XXe siècle, ces entreprises ont conquis de vastes marchés, étendant leurs tentacules dans le monde entier. Une montée en puissance - et en impunité - grâce au soutien des pouvoirs publics, notamment des Etats-Unis, et ce malgré la création d'instances de régulation (Banque mondiale, Organisation mondiale du commerce). Ils analysent aussi l'échec des mécanismes d'autorégulation, la formidable émergence de la société civile et enfin les possibilités de justice internationale qui se dessinent aujourd'hui. Car pourquoi ne pas créer une Cour pénale internationale bis, dont la mission consisterait à juger les crimes du secteur privé ? Traité transatlantique et sentiment de toute-puissance de certaines entreprises Ce livre offre des arguments pour contrer l'esprit du projet de traité transatlantique, un traité qui offrirait un pouvoir sans précédent aux grandes entreprises : celui de choisir les lois qui leur conviennent... Un cas concret : l'action en justice de Philip Morris contre l'Etat uruguayen pour sa politique anti-tabac. Ce cas est à étudier de près car il est une sorte de cas d'école de ce qui attendrait les pays européens si, demain, l'Europe ratifiait le traité transatlantique. Les entreprises pourraient alors poursuivre un pays si elles estiment que leur activité commerciale est malmenée par sa législation.

11/2015

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Développement durable-Ecologie

L'Afrique, l'ultime réserve pétrolière du monde face à la transition énergétique. Un zoom sur les matières premières minérales énergétiques et le développement de l'Afrique

En plus de ses importantes ressources minières stratégiques (diamant, or, coltan, cobalt, nickel, cuivre, fer, métaux technologiques, métaux précieux), l'Afrique regorge aussi d'abondants gisements de pétrole, de gaz, de charbon et d'uranium. Ses matières premières minérales hommes norme en font l'ultime recours et le dernier bastion énergétique du monde face à la transition énergétique qui s'impose progressivement et sûrement dans notre société, à la difficulté d'approvisionnement en hydrocarbures des Etats occidentaux et des multinationales pétrolières au Moyen-Orient avec la montée en puissance du terrorisme et en Amérique latine avec le nationalisme prononcé de ses pays. L'Afrique détient 15% des réserves pétrolières du monde selon la carte publiée en 2018 parla Central Intelligence Agency (CIA). Du golfe de Guinée au Sahel en passant parle Sahara, la corne de l'Afrique, le golfe d'Aden, la mer Rouge, la mer Méditerranée, le delta du Niger, le delta du Nil, le canal de Suez, le Darfour, le canal du Mozambique, le désert du Kalahari et la région des Grands Lacs, les régions pétrolières de l'Afrique sont nombreuses, toujours peu explorées et décrites dans ce livre. Certes, l'Afrique est un continent potentiellement riche en ressources pétrolières et gazières comme ce livre le démontre mais elle n'a jamais pu profiter de tous ses atouts géologiques uniques sur le plan économique et géopolitique pour la prospérité de ses populations, de plus en plus conscientes et émancipées. Ainsi, alors que tous les experts et toutes les organisations internationales prédisent depuis des décennies que l'Afrique est le dernier grenier énergétique du monde, sera-t-elle enfin à la hauteur des espérances fondées sur ses ressources naturelles, humaines, économiques ? En découvrant les réponses à cette question fondamentale dans cet ouvrage, retenez d'ores et déjà que la transition énergétique, également au coeur de ce livre, passe par l'Afrique. Cependant, elle ne se fat pas sans conséquence car elle entraîne dans sa course des transitions démocratiques, démographiques, numériques, économiques, monétaires, bancaires, sociales, environnementales et écologiques complexes qui modifient la stabilité et l'ordre mondial d'autant plus que la population de l'Afrique, la plus jeune du monde, passera de 1,3 milliard de personnes en 2020 à 2,5 milliards en 2050.

12/2020

ActuaLitté

Histoire de France

Journal de l'Elysée. Tome 5, La fin du gaullisme, 1973-1974

Longtemps, Jacques Foccart n'a guère prêté attention aux rumeurs concernant la maladie de Georges Pompidou que pour les démentir. Pourtant, c'est bien une fin de règne que dépeint le conseiller du président dans ce dernier tome de son journal. Formée dès l'élection de Pompidou, la fronde des intégristes du gaullisme est attisée en 1973 par le dessein du chef de l'Etat de ramener le mandat présidentiel à cinq ans. Deux anciens Premiers ministres, Michel Debré et Maurice Couve de Murville, montent au créneau à l'Assemblée nationale et contribuent à faire échouer le projet de révision constitutionnelle... Pour vingt-sept ans. L'autorité du chef de l'Etat s'affaiblit, tandis que le ministre des Finances, Valéry Giscard d'Estaing, qui n'en fait qu'à sa tête, étend parmi les gaullistes le cercle de ses partisans, bientôt grossi des adversaires du dauphin mal aimé du président, Jacques Chaban-Delmas. Au premier rang de ceux-ci, on distingue le Premier ministre, Pierre Messmer, et le jeune ministre de l'Intérieur, l'ambitieux Jacques Chirac. Celui-ci convaincra quarante-trois parlementaires de rallier Giscard au lendemain de la mort de Pompidou. Au jour le jour, l'auteur décrit, comme il les vit, les déchirements de la famille gaulliste : les coups d'épingle de quelques lilliputiens du groupe et les estocades des barons et consorts. En Afrique, domaine réservé de Foccart, comme en France, la période est agitée: en pleine campagne présidentielle, le président Hamani Diori est renversé au Niger, et l'ethnologue Françoise Claustre est enlevée au Tchad. L'élection de Valéry Giscard d'Estaing mettra un terme à la présence de Jacques Foccart à l'Elysée, qui aura duré plus de quinze ans, et à son journal monumental. En cinq volumes, l'auteur du journal de l'Elysée a rédigé les annales méticuleuses de la première période de la Ve République, celle du pouvoir presque sans partage des gaullistes. Il en ressort un tableau saisissant du fonctionnement de l'Etat au sommet, depuis les soubresauts de la décolonisation et de Mai 68 jusqu'au temps d'une gestion assagie dans le contexte européen. On aura mieux compris, à travers ces descriptions et ces dialogues, les façons contrastées de faire l'Histoire, au sein du même cadre institutionnel et idéologique, qui furent celles de Charles de Gaulle et de Georges Pompidou, dont Foccart ne nous a jamais laissés nous éloigner.

02/2001