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Fathallah Daghmi, Farid Toumi, Abderrahmane Amsidder

Extraits

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Histoire littéraire

Les écrivains sous les drapeaux

"La patrouille remonte le sentier. Mais une embuscade lui a été préparée. Des coups partent. Un blessé tombe. Les fusils crépitent. Des cartouches à blanc pleuvent autour de moi". Jean-Christophe Rufin "L'antimilitarisme est le pacifisme des imbéciles. C'est une évidence qui devrait crever leurs yeux. " Franz-Olivier Giesbert "En partant, j'ai la gorge serrée. J'ai du mal à quitter ce cocon rassurant fait d'organisation et d'émulation, d'illusion lyrique et d'autorité, de relations fraternelles et authentiques. Je suis en retard sur le programme, les adieux se font à la hâte. J'aurais voulu mieux les remercier de m'avoir inculqué l'équivalent d'une bibliothèque entière de livres d'épanouissement personnel". Laurence Debray " Pendant ces jours où les écrivains ont eu la joie de rencontrer les valeureux soldats des Troupes de marine, ils ont peut-être croisé le regard d'un homme ou d'une femme qui donnera un jour sa vie pour la France. Personne ne peut savoir si Adélaïde de Clermont-Tonnerre à Quiberon, en entraînement avec les hommes du RICM de Poitiers, Antoine Compagnon à Mourmelon ou Laurence Debray au camp d'Auvours sont de ceux-là... " , écrit Nicolas Diat dans sa préface. Après Trois jours et trois nuits, à l'abbaye de Lagrasse, les écrivains sont partis dans les régiments les plus prestigieux des Troupes de marine, composante historique de l'armée de Terre depuis quatre siècles. Ils ont accepté de partager le quotidien de ceux qui défendent partout notre liberté. Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Antoine Compagnon de l'Académie française, Laurence Debray, Etienne de Montety, Pascal Bruckner, Jean-René van der Plaetsen, Franz-Olivier Giesbert, Jean-Christophe Rufin de l'Académie française, Marine de Tilly, Frédéric Beigbeder, Katell Faria, Thibault de Montaigu, Patrice Franceschi, Louis-Henri de La Rochefoucauld, Jean-Luc Coatalem, Laetitia de Witt, Arnaud de La Grange.

11/2022

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Poésie anthologies

Madame tout le monde

Depuis une dizaine d'années, la poésie française est particulièrement vivante. C'est notamment dû à l'apparition d'un grand nombre de voix d'autrices dont les démarches variées explorent des champs inédits. Marie de Quatrebarbes qui, avec Voguer (P.O.L, 2019) et Les vivres (P.O.L, 2021), est l'une des actrices de ce renouveau, est aussi très attentive aux oeuvres de ses consoeurs. Je l'ai donc invitée à composer une anthologie de jeunes femmes poètes pour faire apparaître ces propositions, dont les ressemblances et différences dessineraient une carte des nouveaux territoires du poème. Mais l'entreprise soulevait des questions importantes : ne rassembler que des jeunes femmes avait-il une pertinence poétique, politique ? Ne risquait-on pas de reconduire les clichés sur une écriture prétendument "féminine" ? Une anthologie non-mixte ne reconstituerait-elle pas un cloisonnement artificiel et contre-productif ? A ces questions qu'elle ne pouvait pas ne pas se poser, Marie a répondu en acte, par un parti pris anthographique (comme on dit "muséographique") génial : plutôt que nous faire lire une série d'oeuvres individuelles, Madame tout le monde propose une série de constellations, le travail de chacune des contributrices s'épanouissant - par les revues, les entretiens, les critiques, les traductions - dans son rapport à d'autres oeuvres. Si bien que Madame tout le monde n'est pas toujours femme, pas nécessairement française et pas seulement poète. Avec des contributions de Pauline Allié, Florence Andoka, Amandine André, Babouillec, Sarah Bahr, Rim Battal, Konrad Bayer, Farida Bellet-Belkacem, Katia Bouchoueva, Elsa Boyer, Cléa Chopard, Mona Convert, Carla Demierre, Penthésilée Ferreira, Marie de France, Jackqueline Frost, Laure Gauthier, A.C. Hello, Emmanuèle Jawad, Anne Kawala, Annie Lafleur, Marguerin Le Louvier, Tristan Marquardt, Michèle Métail, Elodie Petit, Muriel Pic, Lisa Robertson, Galina Rymbu, Julie Sas, Marina Skalova, Verity Spott, sabrina soyer, Jorn H. Svaeren, Lucie Taïeb, Lise Thiollier, Laura Vazquez et Victoria Xardel.

12/2021

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Histoire internationale

L'aventure kémaliste. Suivi de Angora et Berlin

Rares sont les témoignages à chaud portés par des Turcs, et de ce fait infiniment précieux, sur le fléau que constituèrent pour l'Empire ottoman et ses populations les Jeunes-turcs "laïcs et réformateurs" entre 1908 et 1918 et, à partir de 1919, le mouvement kémaliste incontestablement issu des premiers. Dans "L'aventure kémaliste", Omer Kâzim s'est attelé dès 1921 à démontrer avec courage et lucidité, sinon la rage du désespoir, que le mouvement kémaliste n'était rien d'autre que la continuation désastreuse du régime jeune-turc responsable de l'entrée en guerre de l'Empire ottoman aux côtés de l'Allemagne wilhelminienne et de l'extermination du peuple arménien. Dans "Angora et Berlin", il met en garde l'opinion publique des pays de l'Entente contre le danger que risque de devenir pour l'Orient, l'Europe et la Paix ce mouvement xénophobe soutenu par les vaincus d'hier, les Allemands qui veulent déjà prendre leur revanche sur les Alliés en Asie Mineure, et par les bolcheviks, qui visent au bouleversement mondial. Dans ces deux ouvrages extrêmement bien documentés, Omer Kâzim révèle les liens qui unissent les criminels Jeunes-turcs devenus kémalistes à leurs protecteurs allemands et bolcheviks et les complicités dont ils bénéficiaient, au détriment de l'Entente, notamment en France : le silence ou l'ignorance d'une certaine presse, la kémalomanie de certains milieux diplomatiques et militaires travaillant contre leur propre camp. A l'heure où adeptes et propagandistes déclarés de la Turquie kémaliste pratiquent la désinformation la plus outrancière, comme leurs prédécesseurs des années 1920 à la faveur de l'indifférence et de l'ignorance de l'opinion publique, ces deux témoignages d'un Turc patriote rappellent combien il est immoral de traiter avec un Etat qui assume ouvertement "ces forfaits qui sont de nature à faire pour toujours tressaillir d'horreur la conscience humaine", selon les propres mots du vizir Damad Ferid pacha s'exprimant devant le Conseil suprême des Alliés à Paris en juin 1919.

05/2014

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Actualité et médias

Marine le Pen

Nous l'avons vue grandir à l'ombre d'un père qui a hanté notre vie politique pendant quarante ans. Elle a pris sa place mais refuse celle du diable. Avec sa blondeur, son sourire parfois dérangeant, la dureté de ses formules, sa voix incomparable, Marine Le Pen, a tout compris à son époque, se joue des médias et prend la lumière. Mais elle demeure une inconnue.Au sein de l'extrême droite, beaucoup lui reprochent un vocabulaire "politiquement correct", pensé pour faire "du chiffre électroral". A l'extérieur, il a suffi de peu d'efforts — se tenir à l'écart du pire — pour nous apparaître comme fréquentable. L'est-elle vraiment ?Pour répondre à cette question, il faut entrer dans la vie de Marine Le Pen, percer à jour ses motivations et savoir qui l'entoure vraiment. Décrypter son opération "dédiabolisation". Dévoiler son OPA sur la laïcité. Décortiquer son revirement sur l'économie.Pendant des mois, Caroline Fourest et Fiammetta Venner ont enquêté, disséqué, écouté. Témoins, anciens du FN, compagnons de route, stratèges de passage ou doctrinaires endurcis. Elles ont interrogé sans fard Marine et Jean-Marie Le Pen. Exhumé des documents, croisé les programmes, surfé sur les sites de toutes tendances et ont rassemblé les images de l'album de famille frontiste. Elles nous racontent les dessous d'un clan unique par son système de cour, ses rêves de grandeur et ses petits arrangements.Le Front National — que d'anciens militants accusent d'être surtout un "Front familial" — peut-il vraiment donner des leçons ? Son nouveau programme est-il si différent de l'ancien ? Marine Le Pen veut-elle "tuer le père" ? Ou le réhabiliter ? Changer le FN ou le faire gagner ?Désormais, nous savons.

06/2011

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Sports

Le tour. 100 images, 100 histoires

A l'occasion de la 100e édition du Tour de France en 2013, l'AFP a plongé dans ses archives photographiques et a fait appel à quatre spécialistes et amoureux de la Grande Boucle pour célébrer les grandes et petites histoires de cette compétition cycliste au destin planétaire. Ce livre présente 100 photos emblématiques racontées par Eric Fottorino, ancien directeur du Monde et adepte de la petite reine, Jean-Marie Leblanc, directeur du Tour de 1989 à 2006, Jean-Paul Ollivier, incontournable spécialiste du cyclisme sur France 2, et Bernard Thévenet, deux fois vainqueur de l'épreuve en 1975 et 1977. Dans des textes d'une grande qualité, à la fois précis et évocateurs, ils commentent les clichés publiés en faisant appel à leurs souvenirs de praticiens du Tour - vu de l'intérieur - et de spectateurs passionnés qui allaient tout gamins admirer les "Forçats de la route". Autant d'histoires parfois inédites sur les héros de la Grande Boucle, de Vietto à Merckx, sur les duels historiques ayant opposé Coppi à Bartali ou bien Anquetil à Poulidor, sur les rendez-vous mythiques, du Tourmalet à l'Alpe-d'Huez, ou encore sur les multiples à-côtés de l'épreuve suivie chaque année par des millions de spectateurs. C'est aussi l'évocation sans fard des drames qui ont marqué le Tour depuis sa première édition en 1903 : chutes, défaillances, amères défaites, tragédies irréparables (les morts de Simpson ou de Casartelli) et scandales lancinants du dopage, illustrés par la récente et spectaculaire affaire Armstrong. En dépit de ces accrocs et de ces menaces, le Tour de France est devenu une des plus grandes épreuves du calendrier sportif mondial, un rendez-vous annuel cher au coeur des Français et suivi d'un bout à l'autre de la planète. On comprendra mieux pourquoi à la lecture de cet ouvrage incontournable.

05/2013

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BD tout public

Moi, fou

Angel Molinos, docteur en psychologie et écrivain raté, basé à Vitoria comme le héros de Moi, assassin, travaille pour l'Observatoire des Troubles Mentaux (OTRAMENT), centre de recherche affilié aux Laboratoires Pfizin de Houston, qui suit l'évolution des maladies mentales et teste de nouvelles molécules sur des cobayes humains. Sa mission est d'identifier de nouveaux profils "pathologisables" afin d'aider Pfizin à élargir sa pharmacopée. Les nuits d'Angel sont hantées de cauchemars. De retour dans son village natal, que des rumeurs d'homosexualité l'ont forcé à quitter à l'âge 16 ans, il retrouve son père atteint d'Alzheimer et renoue avec l'homme, devenu moine, qui l'a initié à l'homoérotisme. Il comprend que son métier est lié à ce trauma : il crée des catégories d' "anormalité mentale" pour se venger de l'étiquette homosexuelle qui a bouleversé sa vie. Rentré à Vitoria, il décide de rallier la cause d'un collègue qui prétend dénoncer les pratiques d'OTRAMENT. Mais le lanceur d'alerte a disparu, et Angel trouve devant sa porte la main coupée de ce dernier. Ses employeurs auraient-ils décidé de se débarrasser de lui ? L'inventeur de fausses folies serait-il en train de devenir fou ? Cette histoire de Big Pharma découpant nos vies et nos psychés pour optimiser ses profits pourrait se dérouler partout, mais ses tonalités politiques ajoutent un volet au portrait sans fard de l'Espagne contemporaine qu'Altarriba trace de livre en livre. Et la mystérieuse ville basque de Vitoria, au centre de sa "Trilogie du Moi" , devient pour lui ce que Dublin fut pour Joyce ou Providence pour Lovecraft, le lieu mythique d'où sourdent toutes les peurs, toutes les hantises qui habitent ses héros.

10/2018

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Histoire de France

1914-1918 Prolonger l'agonie. Tome 2, Comment l'oligarchie anglo-américaine à délibérément prolongé la Première Guerre Mondiale de trois ans et demi

Le fait que nos gouvernements nous mentent est généralement accepté de nos jours, sauf que la Première Guerre mondiale fut le premier conflit planétaire au cours duquel des millions de jeunes gens ont été sacrifiés pour des motifs occultés. Ils ne sont pas morts pour sauver la civilisation ; ils ont à la place de cela été tués pour l'accumulation de juteux bénéfices et dans l'espoir d'établir un gouvernement mondial unique. En 1917, l'Amérique fut précipitée dans la guerre par un président qui avait promis de rester en dehors du conflit. La réalité du pouvoir ; était cependant détenue par un ensemble de banquiers, financiers et autres politiciens que les auteurs de ce livre désignent collectivement sous le terme d'"Elite secrète". Résultat de recherches passionnées parmi des documents gouvernementaux issus des deux côtés de l'Atlantique, des mémoires ayant échappé à la plume du censeur, des discours prononcés dans divers Parlements de la planète, des articles de nombreux grands journaux de l'époque et autres archives, Prolonger l'agonie soutient que la Grande Guerre a délibérément et inutilement été prolongée, et que les mensonges grossiers qui émaillent nos "histoires" modernes continuent de circuler parce que nos gouvernements refusent la vérité à leurs citoyens. On trouvera dans ce livre des récits choquants sur les soi-disant "atrocités" commises en Belgique, l'opération aussi inutile que sanglante des Dardanelles, l'enclave industrielle de Briey "miraculeusement" épargnée par les combats, l'envoi parle fond du Lusitania, la fausse légende humanitaire d'un certain Herbert Hoover, la mort de Lord Kitchener, la complicité des sionistes américains et britanniques dans une déclaration Balfour soigneusement manipulée par les Rothschild ainsi que sur l'histoire sans fard de la Révolution russe. Toutes les preuves transparaissent ici à la faveur d'un exposé parfaitement documenté - la vraie histoire du monde en guerre !

04/2019

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Histoire d'entreprises

Jeff Bezos. La folle ascension du fondateur de l'empire Amazon

L'histoire de la croissance sans précédent d'Amazon et de son fondateur milliardaire, Jeff Bezos : la réussite commerciale la plus importante de notre époque. Son fondateur a conduit Amazon à une croissance explosive tant en taille qu'en revenus. En moins de dix ans, Amazon a multiplié ses effectifs par cinq et augmenté sa valorisation à plus de mille milliards de dollars. Alors qu'Amazon ne vendait que des livres, il y a maintenant peu de produits qui ne trouvent pas leur place dans ses rayons, en faisant ainsi le plus grand détaillant en ligne au monde et pénétrant d'autres marchés à une vitesse vertigineuse. Entre les quarante filiales d'Amazon - comme Whole Foods Market, Amazon Studios à Hollywood, des sites Web comme Goodreads et IMDb, et l'unité logicielle cloud Amazon Web Services, ainsi que l'achat du Washington Post - il est presque impossible de passer une journée sans rencontrer leurs produits. Amazon nous offre la possibilité de faire du shopping, de se divertir, de s'informer, de communiquer, de stocker et, un jour, peut-être même de voyager sur la lune. Nous vivons dans un monde géré, fourni et contrôlé par Amazon. Dans ce livre, Brad Stone détaille les acquisitions et les innovations qui ont propulsé la croissance sans précédent d'Amazon, et le tournant qu'a pris l'opinion publique face aux pratiques découlant de la position de monopole de la firme. Tout en retraçant l'ascension fulgurante de l'entreprise, Stone sonde l'évolution de Jeff Bezos - qui d'entrepreneur geek est devenu un milliardaire en forme, célèbre et discipliné, un homme qui a dirigé Amazon d'une main de fer et cède maintenant sa place pour se consacrer à d'autres projets fous, comme le tourisme spatial. Le portrait sans fard d'un homme et d'une entreprise qui ont imaginé la vie moderne.

08/2021

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Littérature française

Ma terre levantine

Un voyage plein de péripéties pour un jeune Syrien appelé Riwan, contraint de fuir son pays tant aimé mais où sévit d'abord une grave crise politique, puis un conflit confessionnel, et qui subit actuellement une terrible guerre par procuration. En effet, tous les belligérants de la planète se sont donné rendez-vous sur ce sol béni des dieux depuis des millénaires, pour se livrer ces temps-ci une guerre sans merci. Le témoignage sur sa détention à la prison militaire de Saidnaya fait froid dans le dos et le suspens prend aux tripes. Le périple de plusieurs milliers de kilomètres effectué en partie à pied dès sa miraculeuse libération pat l'ASL, à travers plusieurs pays et sur une embarcation de fortune pour la traversée de la mer Egée afin de rejoindre une famille amie de France qui lui assure un refuge sûr, cela peut sembler a priori une périlleuse gageure, mais ce fut plutôt une aventure méticuleusement préparée. Le principal personnage de ce roman a relaté en détail la détresse de son peuple, la précarité des réfugiés, les espoirs et le désarroi, les rêves et les illusions, les périls et les exploits, mais aussi les amitiés nouées avec des gens à l'âme charitable au fil de son chemin d'exil et durant son parcours de damné de la terre. Sur fond d'une bouleversante histoire d'un amour perdu, dans laquelle Riwan a aussi livré sans fard ses états d'âme, son poignant récit donne également un subtil éclairage sur les dessous du drame syrien où se mêle le despotisme oriental de la famille al-Assad avec les méandres de la géopolitique mondiale, et cela depuis la fin tragique de l'Empire ottoman qui a régné en maître dans ce grand Moyen-Orient qu'on appelait autrefois le Levant.

02/2019

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Littérature française

Zombi a Chabine

L'auteur de Chabine Miroir, roman paru en 2006, nous en livre aujourd'hui la suite avec Zombi a Chabine. Chacun aura traduit la formule créole : il s'agit bien du Zombi de Chabine Miroir. Rien n'a changé dans le paysage politique mythique de l'"Outremer" français. Ou plutôt, si la corruption est restée la même, les Îliens manifestent clairement leur réprobation face aux pratiques des politiciens qui font semblant de les gouverner pour mieux les voler. Mais il s'agit toujours, selon l'auteur, Henri Hazaël-Massieux, d'une pure et vraie fiction. Zombi a Chabine. Le Zombi de Chabine Miroir, Man Kabrit, exprime sans fard ses regrets dans un récit dont on chercherait vainement les clefs. " Hélas, il était loin le temps où, dans la peau de Chabine Miroir, elle pouvait compenser par de solides joutes amoureuses les désagréments que lui procurait la versatilité des acteurs du monde de la politique. Elle se choisissait alors, aux moments de déprime, un mâle solide et bien membré à qui elle faisait subir avec son ardeur bien connue toutes les tortures d'amour dont Éros, Aphrodite et Priape réunis pouvaient se révéler capables. Elle libérait ainsi les tensions accumulées en dévorant littéralement le sujet qu'elle avait choisi et dont elle savait qu'il en serait marqué à vie. Combien d'Îliens avaient passé à la trappe, combien d'hexagonaux avaient découvert avec elle la merveilleuse capacité tropicale de l'humide bijou de sa chair sapotille à leur faire atteindre les sommets de l'art amoureux. En y réfléchissant, elle en comptait quelques centaines, et, aujourd'hui, cela la remplissait de nostalgie. Pourtant, elle sentait parfois sourdre en elle la divine liqueur, prélude au plaisir, mais sans jamais pouvoir satisfaire son impérieux besoin d'aller divaguer dans la galaxie de l'amour."

07/2009

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Littérature française

Le Paysage intérieur

"A force de proclamer : Madame Untel, c'est moi, ou, plus souvent encore : Non, non, je vous promets, Madame Untel, ce n'est pas moi, pourquoi un écrivain n'aurait-il pas plaisir à dire : Moi, c'est moi ?" Ainsi Flora Groult présente-t-elle cette étude d'elle-même, à esprit et à coeur ouverts d'une romancière dont les débuts, en 1962, avec Journal à quatre mains, furent très remarqués : elle en partage le mérite et la gloire avec sa soeur Benoîte Groult - une "fraternité" dont elle souligne dans ce livre l'importance et la continuité, même si, après deux autres ouvrages "à quatre mains" , elle publie désormais sous sa seule signature des romans dont on sait le succès... Une adolescence à Paris sous l'occupation allemande, dans un quartier bien-pensant, mais dans une famille d'artistes et d'intellectuels non conformistes, cela aurait pu déboucher sur une carrière de peintre. Flora Groult sacrifia, et sacrifie encore volontiers, au dessin et à la peinture. C'est la littérature, cependant, qui l'emporta. Avec une passion, une conviction qui n'ont jamais faibli. "Tout l'or du monde ne m'empêcherait pas d'écrire" , avoue-t-elle. Si ce n'est pas sa principale préoccupation, elle n'en trouve pas moins son inspiration dans les problèmes qui se posent aujourd'hui aux femmes, aux couples, aux parents, aux enfants. Elle s'associe aux grands combats du féminisme, s'explique sans fard sur la libéralisation des moeurs, la contraception, l'interruption volontaire de grossesse, et elle prend sans cesse parti contre toutes les formes du racisme et de la violence. Et si on lui demande ce qu'elle désire aujourd'hui, elle répond sans hésiter par ce mot qu'elle écrivait à seize ans dans son journal intime : "Tout !"

12/1982

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Littérature étrangère

On s'est déjà vu quelque part ? Les Mémoires accidentels d'une femme de Dublin

On s'est déjà vu quelque part ? Née à Dublin au début des années 1940, dans une famille de neuf enfants, Nuala O'Faolain se décrit comme " l'Irlandaise type : une pas grand-chose, issue d'une longue lignée de pas grand-chose, de ceux qui ne laissent pas de traces " : devenue chroniqueuse à l'Irish Times, après un brillant parcours universitaire et journalistique, elle raconte ici, avec simplicité, spontanéité, humour et beaucoup de modestie, comment elle n'est pas devenue une Irlandaise type. Entre un père journaliste, figure désinvolte et absente, et une mère alcoolique accablée par les difficultés d'un quotidien précaire, la jeune Nuala se fraie, de petits boulots en combines, un chemin jusqu'à l'université et trouve un premier travail à la télévision. Elle vit à Londres les années 1970 du féminisme et de la cassure politique entre l'Irlande et la Grande-Bretagne. Devenue une journaliste reconnue, Nuala O'Faloain n'écrit cependant pas une success story, bien au contraire : au fil des aventures sentimentales sans lendemain, des plongées dans l'alcool, elle dit avec une honnêteté scrupuleuse son extrême solitude, son incapacité à se détacher du modèle maternel et l'impossibilité de trouver l'âme sueur qu'elle cherche avec un sentimentalisme souvent à l'opposé d'un féminisme exacerbé... Avec ses contradictions (qu'elle pointe avec humour), ses doutes, ses enthousiasmes, ses excès, ses souffrances et ses passions - la lecture en est une, et pas des moindres -, Nuala O'Faolain construit un livre qui va droit à l'essentiel : son humanité sans fard. On s'est déjà vu quelque part ? lui a valu en Irlande, mais aussi aux États-Unis, en Allemagne, en Italie, etc., la reconnaissance d'un nombre considérable de lecteurs qui la reçoivent comme leur alter ego.

03/2003

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Musique, danse

Tchaikovski au miroir de ses écrits

Tchaikovski fut sa vie durant un infatigable épistolier ainsi qu'en témoigne sa surabondante correspondance riche de plus de cinq mille lettres répertoriées, le plus souvent fort circonstanciées. On y découvre une mine de renseignements passionnants tant sur lui-même et sa manière de composer, que sur ses confrères, ses opinions politiques, philosophiques, religieuses, littéraires et musicales. L'immensité de cet héritage épistolaire, que sont venus étayer des extraits de ses journaux personnels ainsi que certains de ses articles musicaux parus dans la presse de l'époque, imposait une sélection judicieuse, organisée ici selon une approche thématique. L'enfant s'y manifeste à partir de lettres et poèmes écrits directement en français, témoignage touchant de l'imprégnation de notre culture dès son plus jeune âge avant de laisser place à l'homme privé, au compositeur, au critique, au professeur ou à l'amateur d'art et de lettres. Ces écrits révèlent l'étendue de la culture de Tchaikovski, sa curiosité inlassable, son goût des voyages, son besoin de s'exprimer sur les sujets les plus profonds, son étonnante attention à ses correspondants, son extrême lucidité sur lui-même et sur les autres, sa facilité aussi à parler de lui à l'occasion de moments cruciaux ou simplement anecdotiques de son existence. Il en ressort un autoportrait sans fard, dépourvu de complaisance, d'une personnalité très riche, autrement complexe et intéressante que l'image excessivement sentimentale que l'on s'est souvent complu à donner de lui. André Lischke qui a assuré le choix, la présentation et la traduction de ces écrits est l'auteur d'une importante monographie consacrée à Tchaikovski, saluée unanimement par la critique et couronnée par quatre grands prix (Académie Charles Cros, Académie de Beaux-Arts " prix Kastner-Boursault ", Prix des Muses, Prix de la critique musicale).

09/1996

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Histoire internationale

Monsieur le président. Barack Obama et les citoyens américains en toutes lettres

Chaque soir, huit années durant, le Président Barack Obama s'est fait remettre une sélection de dix lettres envoyées par des Américains ordinaires, auxquelles il répondait personnellement. Elles étaient l'expression sans fard de la nation ; elles lui en donnaient le pouls. Cette correspondance a affecté non seulement le président, contribuant à façonner ses deux mandats à la tête des Etats-Unis, mais aussi les personnes chargées de lire et de traiter les millions de requêtes, diatribes, témoignages, mots de remerciement et lettres d'excuses atterrissant au service du courrier de la Maison-Blanche. Jeanne Marie Laskas a entrepris d'enquêter sur cette correspondance exceptionnelle : elle a retrouvé certains auteurs des lettres, interrogé le personnel de la Maison-Blanche qui passait au crible la bouleversante histoire intime de l'Amérique d'Obama, et s'est entretenue avec le Président. Parmi les courriers et témoignages rassemblés, on découvre celui de Kelli, dont les grands-pères ont pu se marier après trente-cinq ans de vie commune ; de Heba, une réfugiée syrienne qui rêvait d'oublier le jour où les chars sont entrés dans son village ; de Vicki, dont la famille s'est déchirée entre ceux qui ont voté pour Trump et les autres. Ils ont écrit à Obama pour exprimer leur gratitude ou leur désespoir, parfois dans des moments de grande détresse, à la recherche d'une oreille bienveillante. Ils ont écrit sous le coup de la colère, poussés par la peur, inspirés par le respect. Monsieur le Président lève le voile sur le dialogue ininterrompu qu'entretint Barack Obama avec le peuple américain à une époque charnière de son histoire, quand la politique n'excluait pas l'empathie à la Maison-Blanche.

02/2020

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Sciences historiques

Le roi et le déshonneur des familles. Les lettres de cachet pour affaire de famille en Franche-Comté au XVIIe siècle

Au XVIIIe siècle, le roi reçoit des suppliques désespérées de dizaines de milliers de familles qui redoutent que le comportement déviant de l'un des leurs ne conduise au scandale d'une condamnation judiciaire. C'est un quotidien familial intime et douloureux, pris sur le vif, qu'exposent sans fard les dossiers de lettres de cachet pour affaires de famille de l'intendance de Franche-Comté. Les conséquences dangereuses des excès d'un fils cadet, de la folie d'un neveu ou de l'adultère d'une épouse amènent le monarque, père et juge suprême des sujets, à intervenir pour préserver l'honneur de la famille, en expédiant une lettre de cachet qui ordonne la détention de l'accusé. Les archives comtoises révèlent une prise en compte attentive des conflits de plus de 270 familles, principalement nobles et bourgeoises, par la monarchie absolue. Faisant des affaires de famille une affaire d'Etat, le roi emploie la lettre de cachet pour le règlement de différends privés, dans un subtil parallèle entre ordre familial, social et politique. Une procédure complexe, basée sur une enquête de terrain, mobilise toute la hiérarchie administrative, dévoilant une famille déchirée par des luttes de pouvoir intestines et des frustrations anciennes. Le succès des lettres de cachet de famille éclaire d'un jour nouveau le rapport unissant l'Etat et la famille à la fin de l'Ancien Régime et la crise profonde née de la confrontation entre l'intérêt familial et les aspirations individuelles. La cruelle destinée des correctionnaires comtois enfermés à l'hôpital de Bellevaux à Besançon, au château de Joux, à Bicêtre, ou même exilés en Nouvelle-France et aux Antilles, montre quel est le prix payé par ceux qui, rejetés par leur famille avec l'aide de l'Etat, commencent à apparaître à l'approche de la Révolution comme les victimes de l'arbitraire monarchique.

12/2017

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Littérature française

Julien Green. Journal intégral, 1919-1940

Ouvre monumentale qui couvre soixante-dix ans de la vie de l'écrivain, le Journal de Julien Green n'avait pourtant jamais été publié dans sa version intégrale et définitive. L'auteur en avait délibérément écarté les pages les plus intimes, l'évocation de sa vie amoureuse et certains portraits littéraires dans lesquels il livrait une opinion sans fard sur quelques-uns de ses pairs. Jugeant impubliable de son vivant cette "confession qui rétablissait la vérité" et où l'on saurait "tout" de lui, selon sa formule, Julien Green s'est cependant toujours montré favorable à l'idée que cet ensemble soit exhumé le moment venu par ses héritiers, leur laissant le choix d'en décider en fonction des instructions qu'il leur avait laissées. C'est chose faite aujourd'hui, grâce à cette édition conçue à partir des manuscrits originaux par Guillaume Fau, Alexandre de Vitry et Tristan de Lafond. Entre préoccupations métaphysiques et notations relatives à son travail de créateur, le grand romancier catholique, porté par une exaltation incessante de la jeunesse et de la beauté, livre ici, avec une sincérité sans détour et de la façon souvent la plus crue, le récit de ses rencontres et aventures homosexuelles, de ses rapports avec des amants de passage comme avec son compagnon de l'époque, Robert de Saint Jean. Julien Green n'ignorait pas que ces pages restées longtemps confidentielles pourraient surprendre, voire scandaliser, le jour où elles seraient révélées. Mais il tenait les exigences de la chair pour indissociables de celles de l'esprit : une conviction qu'il ne cesse d'illustrer à travers cette magnifique célébration du désir et de la passion. Son "journal complet", comme il le qualifiait, offre ainsi une approche plus authentique de sa vie comme de l'ensemble de son oeuvre.

09/2019

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Sciences politiques

Démocratisation au Cameroun. Scènes, arènes, règles et acteurs

Au détour des années 1990, les pays d'Afrique subsaharienne ont emprunté les "chemins de la démocratie" au travers des trajectoires plurielles, et parfois entrecroisées. Au Cameroun, site d'observation de ces études, un tel processus, au demeurant erratique, a pris corps au confluent des mouvements sociaux saillants, d'une crise économique aiguë et d'un grand besoin de réformes politico-institutionnelles. Après trois décennies de période du monolithisme, la colère sociale a enclenché la crise du régime à parti unique et préparé à la réinstauration du pluralisme sociopolitique. Depuis, les partis politiques se sont multipliés, la société civile a émergé, les élections formellement concurrentielles se sont organisées et les normes régissant le jeu de la compétition politique se sont bon an mal an réajustées, plus souvent sous la pesée tutélaire des organismes internationaux. La littérature sur les mutations sociopolitiques au Cameroun existe. Celle-ci, qui advient plus de deux décennies après les vagues de démocratisation, a son identité. Loin de s'inscrire dans une perspective bilancielle, les contributions réunies dans cet ouvrage apportent des éclairages sécants au vitriol des évolutions politiques et des figures de rémanence en contexte de post-monolithisme. Pris dans le corset de contrariétés et de pesanteurs intimes, le processus démocratique s'aiguise tendanciellement aux marges de restauration monopoliste et de décompression passive. Se situant à équidistance des analyses afro-pessimistes et des lectures par trop angéliques sur les changements politiques en Afrique subsaharienne, les angles de différentes études, au-delà de leur caractère pluridisciplinaire et de leur sensibilité intrinsèque, allient argumentation théorico-empirique et raisonnement théorico-analytique. Le processus de démocratisation et ses dérivés tenus sont autopsiés sans fard, dans une perspective cognitive où les faits politiques sont analysés dans leur contexte de production, dans leur séquence de fluidité et dans leur régime d'historicité.

03/2016

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Sports de balle

A revers et contre tout

"C'est ma botte secrète, ma marque de fabrique, la signature de l'artiste : un revers classique, à une main, comme un parfum de romantisme concédé au gré d'un parcours parfois sinueux et tourmenté. "My backhand" insistent mes amis anglais qui, à Wimbledon, m'ont toujours réservé un accueil privilégié en raison de ce geste que je maîtrise depuis l'enfance. C'est grâce à lui que je me suis fait une place au soleil. Grâce à lui que j'ai gagné une réputation. Ce constat est peut-être exagéré, il est peut-être réducteur, mais correspond aussi la stricte vérité". Richard Gasquet est un tennisman à part. Révélé dès l'âge de 9 ans - entre autres, grâce à son incroyable technique -, il a gravi les échelons plus rapidement que la moyenne. Une précocité qui lui a souvent porté préjudice. Trop d'attente ! Trop de pression ! Champion du monde junior à 16 ans, victorieux d'un certain Roger Fédérer, deux ans plus tard, le "petit Mozart du tennis" n'a eu de cesse que de nourrir encore et encore les espoirs de ses afficionados. Plus souvent débordé qu'à son tour, il n'en est pas moins resté viscéralement attaché à son tennis tout en finesse et générosité. Après vingt ans d'une si riche carrière, ponctuée de quinze titres d'importance, d'une victoire en Coupe Davis et surtout d'une 7e place mondiale, il solde ses comptes, sans fard ni regret aucun. Comme sur le court, c'est avec la "manière" qu'il se livre et revient sur les moments les plus exaltants et les plus critiques de son parcours. Un récit guidé par le besoin de vérité mais surtout par la passion du jeu.

05/2022

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Criminalité

Victorieux malgré le démon

Une histoire digne d'une série, qui donne à voir des décors de rêve qui ne sont que le reflet de paradis artificiels. Un témoignage fort et sans fard qui met en garde contre les tentations de succès et de réussite. Un parcours de rédemption et une découverte des valeurs fondamentales qui sont dignes d'être cultivées et peuvent nous rendre véritablement heureux. " Cette histoire est vraie, c'est la mienne, celle d'un ancien mannequin qui devient analyste financier au sein d'une multinationale, puis se mue en escroc, empochant illicitement l'équivalent de plus d'1, 5 million d'euros. Durant cinq années, ce paradis artificiellement doré se transformera en un véritable enfer. Suite à la découverte de la fraude, un long processus judiciaire s'enclenche. Il débouche sur une condamnation à un an de prison, puis à une incarcération. Mon quarantième anniversaire, le 26 février 2022, je le " célèbre " seul, au fond d'une cellule. J'ai commis une erreur monumentale que je devrai réparer jusqu'à la fin de mes jours. Résume-t-elle ma vie pour autant ? Non. Mon parcours, c'est d'abord une multitude de voyages autour du monde liés à l'univers de la mode, un court mariage avec une actrice mexicaine de télénovelas, et enfin une retraite dans un temple bouddhiste au Népal. Aujourd'hui, je sais que l'essentiel du chemin parcouru est avant tout intérieur : j'ai désormais la chance, monumentale également, de tourner la page et d'écrire un nouveau chapitre de mon existence aux côtés de ma compagne, qui va donner naissance à notre premier enfant. C'est la perspective de devenir père qui m'a aidé à faire le point sur mon existence. Si je la partage aujourd'hui, c'est pour assumer, surmonter et renaître. "

01/2024

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Littérature française

Le jardin des larmes

C'est notre histoire. Celle de ces hommes et femmes, souvent jeunes, qui partent au bout du monde défier le sort et combattre la souffrance. Ils s'engagent par idéal, ou pour se chercher eux-mêmes. Ils fuient parfois, pour mieux se trouver. Ils forment une nation invisible et admirée : les humanitaires.En 1994, Lise, jeune sage-femme tourmentée, travaille au Rwanda pour le compte d’une ONG. Elle est témoin tensions entre Hutus et Tutsis, puis, très vite, des premiers crimes. Alors que le génocide commence, Lise est prise en otage et devient un enjeu pour les troupes de l’ONU...Dix ans plus tard, au Sri Lanka, Sébastien découvre son nouveau métier - chef de mission - et sa nouvelle vie. Mais un matin, il reçoit l’appel d’un délégué présent sur les côtes. Une vague immense aurait englouti la région entière...Deux personnages en quête de sens : Lise cherche l'amour et la maternité, et découvre cet impensable qui la changera à jamais ; Sébastien a quitté sa femme et son pays, pour trouver sa vérité, au milieu du chaos et de la mort. Arnaud Delalande mêle ces destins avec une force bouleversante. Traversant les pays, les époques, les crimes, nous découvrons, sans fard, les grandeurs et les misères de la condition d'humanitaire. Avec Lise et Sébastien, nous descedons dans le jardin des larmes. Où l'espoir et la paix tentent de renaître.Arnaud Delalande nous offre une fresque brillante et généreuse, dans la lignée de La Cité de la joie, un hommage aux volontaires expatriés et aux rescapés des grandes tragédies. Que reste-t-il lorsque tout s'effondre ? Parviendrons-nous un jour à conjurer la violence et la souffrance ? Un roman choral saisissant de vérité.

03/2011

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Religion

LE PELERIN D'AMOUR. De monastère en monastère, une enquête spirituelle et personnelle

Ce livre a été vécu avant d'être écrit. Il est le fruit d'une aventure hors du commun - à la fois géographique et spirituelle. Il y a plus de deux ans, Jacques-René Doyon, fuyant Paris, y a " abandonné ses biens " afin de poursuivre un pèlerinage qui l'a conduit, de monastère en monastère, du sud au nord de la France - en passant par la Suisse romande. Ce long itinéraire a trouvé son aboutissement dans un ermitage de la forêt des Ardennes belges où l'auteur a vécu pendant un long temps dans le silence et la solitude absolus. Il s'agit en premier lieu de la quête intense d'un homme qui s'interroge sur ses croyances et sur son héritage religieux, qui est tout à la fois fasciné et critique à l'égard de la vie ascétique des grands inspirés - Charles de Foucauld, Marthe Robin... - , qui confie ses instants de rébellion, d'incompréhension, d'adhésion, face aux rites, au silence, aux excès de la vie monastique. Il s'agit également d'une enquête sans fard sur les abbayes, sur les moines et les moniales qui les peuplent, qu'ils soient bénédictins, cisterciens ou d'autres obédiences, et aussi sur cette nouvelle population de reclus temporaires qui viennent de plus en plus chercher, dans la rigueur, le silence et la solitude de ces lieux de foi, un temps de pause, de réflexion, que l'agitation du monde moderne incite à prendre. Livre inspiré, profond, porté par un style de véritable écrivain, Le pèlerin d'Amour nous plonge sans compromis au coeur du monde des abbayes - ces monastères où un homme, renouant avec une antique tradition " littéraire ", allant de Verlaine à Huysmans, a cru trouver des réponses à ses questions obsédantes.

09/1998

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Généralités médicales

Essais d'anthropologie hospitalière. Tome 3, Voyage en pays de chirurgie

L'anthropologue Marie-Christine Pouchelle a arpenté pendant de nombreuses années les couloirs des hôpitaux et plus particulièrement le terrain des blocs opératoires. Dans ce pays de chirurgie qu'elle a côtoyé au plus près, elle a pu observer les situations et les acteurs, son livre dévoilant ainsi les espaces les plus clos du monde hospitalier. La question du pouvoir, en lien avec la chirurgie, est ici centrale. Hommes de pouvoir, les chirurgiens l'ont pleinement été jusqu'à ces dernières années dans les établissements hospitaliers. Aujourd'hui, cependant, ils ont fort à faire avec les directions administratives qui dominent la vie hospitalière, et les progrès techniques mordent sur leurs compétences proprement chirurgicales. Pour leur part, les infirmières ont toujours été là, indispensables aux chirurgiens. Il fut un temps où elles étaient explicitement formées à s'adapter aux humeurs changeantes des "princes du sang". Bien que leur parole peine encore à se faire véritablement entendre, elles regimbent dorénavant. C'est la parole de ces acteurs hospitaliers qui est restituée dans ce livre, tout comme celle des patients, qui peuvent être pris dans les jeux de pouvoir entre professionnels. L'impact des fusions ou des fermetures d'hôpitaux délie également les langues, l'une des difficultés de ces restructurations étant de fondre des services les uns dans les autres, avec pour conséquence des pertes de repères. Le lecteur, en accompagnant l'auteure dans ses aventures diverses au sein du système hospitalier, est aussi convié à entendre la voix propre de l'anthropologue et ses ressentis. L'ethnologie, dans le contexte du terrain parfois violent de la chirurgie, permet à la fois une distance critique et une familiarisation avec les situations et les professionnels étudiés. La restitution sans fard des observations effectuées et les nombreux verbatim des acteurs hospitaliers permettent d'aller derrière le miroir, de comprendre ce qui reste encore largement passé sous silence, en dépit de la volonté de transparence affichée par les établissements hospitaliers.

08/2019

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Santé, diététique, beauté

Le voleur de brosses à dents

Eglantine est une maman connue, qui anime des émissions de télévision ; Samy, lui, est un petit garçon âgé aujourd'hui de dix ans qui ne parle pas, marche avec difficulté et ne communique pratiquement pas. Victime tout bébé d'AVC, il est atteint d'autisme et d'épilepsie, ainsi que de plusieurs autres maladies que sa maman a eu énormément de mal à accepter. Le Voleur de brosses à dents, c'est avant tout le récit de leur histoire d'amour. Une histoire d'amour dans laquelle il y a aussi un grand frère qui "va bien" mais pour qui rien n'est simple, une grande famille, des grands-parents très présents, des amis, et d'autres familles tout aussi démunies face au handicap. Pour Samy, parce que la société, frileuse, peureuse, mal adaptée, n'offre pas de place à ces enfants qui ne rentrent dans aucune "case", laissant leur entourage livré à lui-même dans un immense désarroi et face à une solitude et des difficultés insurmontables, Eglantine déplace des montagnes, chaque jour, depuis dix ans. Elle a même fondé une association, créé une école, réalisé un documentaire... Récit intime d'une jeune femme, d'une jeune mère confrontée au quotidien du handicap, mais aussi témoignage sans fard sur un fait de société qu'on occulte alors qu'il concerne des milliers de familles, ce livre raconte son combat. A son image : pugnace et lumineux même dans les moments les plus noirs, d'une émotion qui serre la gorge mais aussi drôle, voire cocasse, et irradié à chaque page d'une générosité contagieuse. "Parce que la vie dans le handicap est douloureuse et difficile, mais que les personnes concernées sont comme vous et moi, et savent encore rire, s'amuser, et qu'elles en ont tellement besoin ! Parce que montrer ces vies, c'est tout montrer et pas seulement ce qui fait pleurer. Parce que trop de gens pensent que nous sommes tristes, tout le temps."

09/2015

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Histoire internationale

Essais sur la Chine

Durant un quart de siècle, en cinq ouvrages successifs - histoire, témoignages, réflexions -, Simon Leys a proposé une interprétation de la Chine contemporaine qui n'a pas eu le don d'amuser les belles âmes ni les gens futés (politiciens, hommes d'affaires et sinologues dans le vent). On a pourtant jugé bon de rassembler ici ces irritants écrits, pensant qu'ils pourraient aider l'honnête homme et le lecteur de bonne foi à se poser les vraies questions : quelle sera l'issue de la longue et cruelle guerre que Mao et ses héritiers mènent depuis cinquante ans contre leur peuple ? et maintenant, comment se fait-il que, sur les boulevards de Pékin, d'obscurs et chétifs passant trouvent l'audace d'arrêter à mains nues les tanks de la tyrannie ? " Sa trilogie, Les Habits neufs du président Mao, Ombres chinoises, Images brisées, est bien " l'acquis à jamais " dont parle Thycyclide. Car, observateur, historien et penseur, Leys reste au long de ces pages surtout un homme, et un écrivain, chez qui la science et la clairvoyance se mêlent merveilleusement à l'indignation et à la satire. Ne cessons pas de relire Ombres chinoises, pour constater qu'au siècle du mensonge, parfois la vérité relève la tête et éclate de rire ". Jean-François Revel " J'admire la clarté du style de Simon Leys, qui est le résultat d'une pensée disciplinée et sans fard. Comme il aime et respecte passionnément la culture chinoise et le peuple chinois, il démolit cruellement les mythes que l'Occident avait édifiés au sujet de la Chine contemporaine, et pour nous qui n'en connaissons pas les réalités, il y a beaucoup à apprendre dans ses exposés incisifs ". Czeslaw Milosz " Aujourd'hui, Simon Leys demeure le plus pénétrant, le plus élégant, le plus mordant - en un mot : le meilleur - des amoureux et observateurs de la Chine. Ses livres sont indispensables ". Susan Sontag

04/1998

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Vichy

Joseph Darnand

La biographie d'un héros de la Grande Guerre devenue une figure cardinale de la collaboration. A l'approche des commémorations des années 1944-1945, comment oublier que certains " héros " de la Grande Guerre et des combats de mai-juin 1940 ont sombré dans les pires compromissions ? Parmi tous les ouvrages consacrés à la Seconde Guerre mondiale, la Résistance et l'Occupation, il manquait un livre de référence sur Joseph Darnand, un personnage ambivalent dont la vie reste associée à une question majeure : Comment un patriote aimant profondément son pays a-t-il pu le trahir en s'associant aux crimes commis sous l'égide du régirme de Vichy ? Sergent à 21 ans, ce jeune aventurier se fait remarquer pendant la Première Guerre mondiale quand il brise les lignes allemandes en plein jour puis lorsqu'il permet à la France de gagner une bataille conduisant à la victoire décisive. En 1940, il fait même la Une de Match, après avoir espionné un poste ennemi et ramené le corps sans vie de son meilleur ami sous le feu des tirs. Ambitieux et voulant donner un sens à sa vie - qu'il croit être celle d'un héros injustement refoulé à la porte des écoles d'officiers de l'armée -, il fréquente toutes les familles de l'extrême-droite durant l'entre-deux-guerres. Admirateur absolu de Pétain, il le suit dans une spirale mortifère, gagnant sans rechigner le camp de la collaboration sans limites avec l'ennemi. Ainsi, pendant la guerre, Darnand est d'abord nommé chef de la Milice avant de devenir officier de la SS et Secrétaire d'Etat à l'Intérieur. Il est jugé, condamné à la peine de mort et fusillé le 10 octobre 1945. S'appuyant sur des sources jusqu'ici inexplorées, Eric Alary nous livre une biographie sans fard de l'une des figures les plus honnies de la Collaboration.

10/2023

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Sciences politiques

Ni vu ni connu. Ma vie de négociant en politique de Chirac et Foccart à Mandela

Jusqu'ici, le nom de Jean-Yves Ollivier ne se chuchotait que dans les hautes sphères du pouvoir d'un certain nombre d'Etats, de la Chine à l'Afrique du Sud en passant par la Russie, le Qatar ou le Congo-Brazzaville. En France, "JYO" n'était connu que de rares spécialistes. S'ils le savaient appartenir au cercle fermé des hommes d'affaires internationaux de haut vol, ces initiés s'interrogeaient sur le secret de fabrication de cet homme de l'ombre qui, outre ses activités dans le commerce, s'adonnait à une véritable diplomatie parallèle. Autant dire que Jean-Yves Ollivier était soupçonné d'appartenir aux "services", voire d'être un trafiquant d'armes ou, du moins, d'influence. En vérité, ni vu ni connu, JYO a co-écrit nombre de pages passionnantes de l'histoire de la fin du XXe siècle. Proche de Jacques Chirac et ami de Michel Roussin, il a joué un rôle notable dans la libération des quatre otages français retenus au Liban par le Hezbollah en 1988. Missi dominici de Jacques Foccart en Afrique anglophone et lusophone, il a initié en Afrique australe une négociation de paix couronnée de succès : elle a conduit à la libération de Nelson Mandela et à la fin de l'apartheid. Avec verve et humour, Jean-Yves Ollivier raconte sa vie de "négociant en politique" - son autodéfinition. Il retrace sa fulgurante ascension comme trader en grain, puis en pétrole. Il évoque sans fard les conditions dans lesquelles il a choisi de commercer avec la Chine de Mao, puis avec l'Afrique du Sud sous embargo, tout en se liant d'amitié avec le président congolais Denis Sassou Nguesso et en courant après des rebelles malfamés tels que Jonas Savimbi ou Afonso Dhlakama. Fascinant par sa liberté de ton et d'action, ce témoignage révèle nombre de petits secrets qui font la grande histoire.

02/2014

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Littérature française

Le patient

Dans ce roman autobiographique, l'auteur raconte dans le détail l'un de ses passages dans un hôpital psychiatrique.... Le patient est le récit sans fard du quotidien d'une humanité blessée, oubliée, vidée, épuisée, mise à l'écart : celle des hôpitaux psychiatriques. Jérôme Bertin nous raconte le quotidien de cet hôpital d'un quartier populaire de Lille, les gens qui y vivent (patients, mais également psychiatres, infirmiers, personnes de l'accueils...), et les rencontres, les menus événements et autres incidents ponctuant un temps qui s'étire dans l'ennuie et la déprime. Ce roman picaresque d'un genre nouveau est écrit dans un style cru à la fois terrible et drôle, qui n'est pas sans rappeler par bien des aspects Bukowski, mais également Céline et Artaud. Jeune écrivain, Jérôme Bertin fait partie de ceux pour qui l'écriture est un véritable engagement de vie, la seule et dernière résistance possible face à un monde sans espoir, la seule révolte face à une civilisation qui court, inéluctablement, à sa perte. Car travers ce témoignage, c'est le miroir sans concession d'un monde à l'agonie qu'il nous propose. En utilisant une langue nue, incarnée, sans afféterie stylistique, l'auteur prend le lecteur à partie dans son corps même et secoue brutalement nos habitudes prudentes d'amateurs de bibelots littéraires. Et si la subversion consistait encore aujourd'hui à nous plonger dans l'immonde, dans la Gueule infernale, à nous faire prendre l'abîme ? [FabriceThumerel, site libr-critique, à propos de Jérôme Bertin] Le patient, où l'auteur affirme une couleur textuelle qui n'appartient qu'à lui, est écrit dans la droite lignée de Bâtard du vide, roman qu'il publia aux éditions Al dante en 2011, et qui rencontra un réel succès d'estime (articles dans Libération et le Magazine des Livres). A chaque publication, Jérôme Bertin voit son cercle des lecteurs s'agrandir et son succès s'affirmer.

09/2012

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Faits de société

J'ai choisi d'être libre

J'ai décidé d'écrire comme on livre un combat. Ce combat, je le mène en France depuis 2006, date à laquelle j'ai réussi à fuir le mouvement sectaire qui me détruisait peu à peu : le salafisme. Ce courant religieux fondamentaliste prône un retour à "l'islam des origines" et rejette les valeurs de notre République. Mon combat, longtemps mené dans l'ombre, est devenu public en 2015, le jour où j'ai publié deux photos de moi sur ma page Facebook. Sur la première, j'ai la vingtaine, je suis vêtue d'un immense voile noir, le jilbab, ma tenue habituelle. J'ai l'air perdu. Sur la deuxième photo, toute récente, je porte un pantalon et une petite veste élégante sur un tee-shirt. Je suis tête nue. J'ai l'air heureux. J'ai accompagné ces deux photos d'un long message : j'y explique mon ancienne vie de salafiste, et comment je me suis libérée de cette prison. J'ignorais alors que ces photos et ces écrits allaient chambouler ma petite vie tranquille. Ma page Facebook se mua en champ de bataille. Des milliers de personnes se l'appropriaient. La plupart utilisaient mes photos pour s'insurger contre l'extrémisme religieux et l'oppression des femmes, mais d'autres m'insultaient et me menaçaient. Alors, j'ai décidé de me raconter, sans fard et sans fioritures. De dire mon parcours, mes faiblesses, mes erreurs, mes joies et mes victoires. Parce que mon expérience du salafisme en France, mon voyage au coeur de l'enfer, est celui de trop nombreuses femmes, enfermées dans leurs voiles, niées dans leur féminité, victimes de la violence et de la perversité d'une organisation religieuse et sectaire qui les broie. C'est d'abord pour elles, ces femmes, mes soeurs, que j'écris, pour qu'elles sachent que la révolte est une solution et qu'il est possible de dénoncer l'hypocrisie et la brutalité qui animent trop souvent les défenseurs de ces intégrismes religieux.

11/2016

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Poésie

Rose saignée. suivi de "L'étrange amour de Monsieur K." et "Eros saigne"

Cette oeuvre poétique publiée initialement en 1974 fut l'un des premiers textes portés par la toute jeune maison d'édition des femmes-Antoinette Fouque. Profondément novatrice, polymorphe et anticonformiste, elle trouve une résonance particulière auprès des jeunes générations féminines et féministes, avides d'apprendre de leurs aînées. Cette nouvelle édition est enrichie de deux textes inédits retraçant la genèse et les conditions d'écriture de cette fiction ainsi que sa réception dans les années 1970. De la mythique Istanbul à d'autres rivages, l'errance de plusieurs personnages compose la trame narrative de ce texte qui peut se lire comme un roman traversé de lambeaux oniriques, d'images. C'est la saison en enfer d'une femme. Pour " avoir un sexe ", être la reine des hommes qui n'aiment que les hommes, il faut mettre leurs masques de fard, leurs voiles, et tuer, avec eux, la mère. L'écriture est alors perçue comme une tentative de vivre une rébellion de femme, exigeante et transgressive. " Ce texte poétique travaillé dans la violence et la douleur de l'érotisme et de la mort, apparenté en ses paroxysmes à l'univers de Bataille, zébré d'éclairs rimbaldiens et surréalistes, ce texte donc, de femme, mais blessé, mais stigmatisé par la nomination masculine, est comme irrigué par l'impertinence rutilante, manuscrite, déréglée, des sinuosités sur le vécu des règles, métaphore d'une traversée de "la mère rouge", voie "d'une seconde naissance ". Françoise Clédat Extrait " Je me soulève/les mots sont là, très existants/Je fais venir le temps/où tombant de douleur/les branches des grands arbres/une à une se détachent/(J'ai tard veillé dans la nuit longue/pour que sinueux les crocodiles/descendent aux mers englouties)/baisent mes mains, sucent ma peau/je picorais des vulves chaudes/sur ces rochers bouillants de cris/la peau de mes pieds durcissait/noircissait : /j'étais un bandit aux yeux clairs/(et Jésus-Christ se faisait femme) " X.G.

10/2022

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Actualité médiatique internati

Une mère. La vie d'Anna Politkovskaïa et sa quête de vérité

" Ma mère a toujours été une épine dans le pied des autorités russes, mais aussi des simples citoyens. Elle écrivait la vérité sans fard, sur les soldats, les mafieux et les civils broyés par la guerre. Elle parlait de douleur, de sang, de mort, de corps démembrés et de destins brisés. " Journaliste à Novaïa Gazeta, l'un des principaux quotidiens d'opposition de Russie, Anna Politkovskaïa a consacré sa vie à raconter la guerre en Tchétchénie, la corruption, les crimes et l'omerta généralisée de la Russie de Poutine. Le 7 octobre 2006, elle est tuée chez elle, en plein centre de Moscou. Son visage deviendra le symbole de la liberté d'expression. A compter de ce jour, sa fille Vera, alors âgée de vingt-six ans, va se battre aux côtés de son frère Ilya pour que justice soit rendue. Elle se frotte aux lourdeurs et aux ambivalences de la machine judiciaire russe, entre informations contradictoires et pistes plus absurdes les unes que les autres. Mais par-dessus tout, elle s'efforce de rappeler la leçon de sa mère : " Soyez courageux et appelez toujours les choses par leur nom, y compris les dictateurs. " Après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Vera Politkovskaïa a été visée par des menaces de mort et a dû déménager dans un endroit secret avec sa famille. Ce livre, elle l'a écrit pour sa fille, cette enfant que sa grand-mère n'a jamais connue, et pour le monde entier, afin que tout le monde garde en mémoire l'histoire extraordinaire d'une femme qui a toujours affiché son rejet de la politique de Vladimir Poutine. Une femme qui n'a pas eu peur de dénoncer les violations des droits humains perpétrées en Russie par un ancien officier du KGB devenu l'artisan d'un dangereux projet impérialiste. Traduit de l'italien par Marc Lesage.

09/2023