Recherche

Valérie Nimal

Extraits

ActuaLitté

Théâtre

Janvier. Lazaritsa

Yordan Raditchkov puise son inspiration dans les mythologies populaires. Dans ses pièces, des tenets (revenants) viennent aider les vivants et les hommes parlent aux animaux. Le réalisme de son univers, qu'on peut qualifier de " magique ", fait la part belle à la poésie, à l'humour et au fantastique. Il fait de son théâtre un grand spectacle où l'esprit triomphe de la matière. C'est le mois de Janvier, " le plus bulgare de tous les mois ", nous dit l'auteur. Réunis dans une auberge, enfouis sous les congères, cernés par les loups, des villageois attendent le retour de Peter Motorov. Ils décident de partir à sa recherche et disparaissent les uns après les autres. Reviendront-ils ? Telle est l'énigme qui plane sur cette pièce, parabole de la vie et de la mort. Dans Lazaritsa, Lazare s'est réfugié dans le poirier pour se débarrasser de son ami le chien atteint de la rage. Il vise avec son fusil, mais au lieu de toucher l'animal, il brise la chaîne, le libère et... s'en trouve prisonnier, à perpétuité. Contraint à survivre dans les branches, il verra se succéder les quatre saisons de la nature et celles de sa propre vie. Pour Raditchkov, " tous les mythes sont créés par le peuple, par les gens simples et candides qui mêlent l'imagination, l'ignorance et les rêves inassouvis de l'être humain, pour s'arracher à la vie misérable et méprisable sur terre. " Ainsi le mythe, partie intégrante de la vie réelle de l'homme, l'aide à appréhender la mort. Les deux pièces réunies dans ce volume permettent enfin de découvrir en France ce géant de la littérature bulgare contemporaine.

06/2002

ActuaLitté

Littérature étrangère

Lianes d'amour. Kinzinga

Une case plantée au sommet d'une colline, quelque part en Afrique Centrale, dans les années cinquante : c'est le début. Une ville avec ses immeubles, son aéroport dans les années quatre-vingt-dix : c'est la fin. Comment trois générations ont opéré ce "miracle", malgré l'égoïsme des uns, la rapacité des autres ? Sous la forme d'une saga, Munkonda Mbuluku Mikiele présente l'image positive d'un développement qui saurait respecter la tradition. Dans une langue poétique, sans didactisme, mais non sans pédagogie, par-delà une magnifique histoire d'amour, émergent les deux axes de réflexion qui sous-tendent son œuvre : Quelle démocratie assurera le développement de tous ? Quelle éducation saura valoriser chacun ? " Tandis que je dormais, je vis le soir revenir. J'étais tout enfant, marchant à côté de mort père, dans le village où les gens nous saluaient avec entrain. Où allions-nous ? Nous dépassâmes les dernières cases en planches, là où aujourd'hui se dressent les immeubles de luxe, tels des aigrettes, les pieds dans la rivière. Nous la traversâmes. Les oiseaux dans la forêt criaient. Ils nous appelaient. Nous avançâmes. Devant nous, les reptiles fuyaient. Un caméléon nous regarda de ses gros yeux. - Le voilà enfin celui dont je t'ai toujours parlé. Si ça se mangeait, je t'en aurais nourrie tous les jours, afin que tu te remplisses de sa sagesse. Cet animal est ton idéal. Ne dis rien sans réfléchir ; tu regarderas toujours d'où tu viens, et où tu vas ; ne va jamais trop vite, ne cours pas après mille et mille chemins, et que ton cœur soit ouvert à la vie. Le cœur de l'homme est un fruit d'amour. Et l'amour lui-même, l'oasis du pardon.

08/2004

ActuaLitté

Philosophie

L'immanence des vérités. Tome 3, L'être et l'évènement

Le socle philosophique de l'oeuvre multiforme d'Alain Badiou (théâtre, romans, essais esthétiques ou politiques, éloges, polémiques...) est déposé dans trois grands livres, qui constituent une sorte de saga métaphysique : L'être et l'événement (1988), Logiques des mondes (2006) et enfin L'Immanence des vérités, auquel il travaille depuis une quinzaine d'années. Apres avoir étudié vérités et sujets du point de vue de la théorie de l'être, après avoir rendu raison de ce que cette universalité des vérités et de leurs sujets peut se plier aux règles de l'apparaître dans un monde particulier, ce troisième volume aborde une question redoutable : d'où peut se soutenir que les vérités sont absolues, c'est-à-dire non seulement opposées à toute interprétation empiriste, mais encore garanties contre toute construction transcendantale ? Qu'en est-il des vérités et des sujets, saisis, au-delà des formes structurales de leur être et des formes historico-existentielles de leur apparaître, dans l'irréversible absoluité de leur action et dans l'infini destin de leur oeuvre finie ? Et que faut-il entendre par l'absoluité du vrai, puisque les dieux sont morts ? Il s'est agi, au fond, d'un bout à l'autre, de construire pour notre temps une pensée complète, tirée, comme le firent Platon, Descartes ou Hegel, de matériaux rationnels contemporains, mathématiques, poétiques, amoureux et politiques. Il s'est agi de la vraie vie : nous sommes capables, dans la forme d'une oeuvre, individuelle ou collective, dans les quatre registres que fréquente l'animal humain survolté, de processus créateurs où se conjuguent dialectiquement la singularité, l'universalité et l'absoluité. Depuis sa naissance, la tâche de la philosophie ne tient qu'à ceci : créer, dans les conditions de son temps, le savoir de la possibilité existentielle du vrai.

09/2018

ActuaLitté

Littérature française

Fugitifs

C'est Salomé qui lui avait donné cette idée des listes à faire, celle des fugitifs, les traqués de toutes sortes... Des ombres en cavale, et tout ce sang sur le sol desséché, tel est le souvenir d'Un bel été. Tous fugitifs dans ces nouvelles. Celui, Né à Kiev, qui se cache dans une maison, c'est le secret d'une enfant. La peur est partout. Où va le passant qui marche A reculons sur le trottoir d'une ville ? Quelquefois de la peur naît le rêve, du malaise le dérisoire, les dérives. C'est un lourd travail de devenir vieux, confiait Ingmar Bergman à un ami. Dans Une suite d'adieux, c'est un lourd travail aussi pour celui qui a rangé ses outils cette nuit, a épuisé les mots à la tâche. Tous en cavale, ceux qui fuient au loin ou se réfugient au plus près. La fugitive, une ombre s'est recroquevillée au bout de mon lit. Et Noureïev, animal divinisé, Rudolf pied léger, autre ombre immobile près d'une fenêtre. Tous enchaînés, tous ensorcelés, dans la liste de Salomé. Magique, le cinéma : le trac d'une comédienne au théâtre qui se rassure en rêvant à son image au cinéma, au tigre blanc et au sable d'une passion clans le désert. L'écriture est presque elliptique, elle est pour quelque chose dans la poésie et le côté énigmatique que l'auteur réussit à créer. On bascule dans le plus terrifiant le plus normalement du monde. Et la vie continue avec son impitoyable ironie, disait Scott Fitzgerald. Dans Qu'as-tu fait de toi ? celui qui a vendu son corps par fragments pour devenir œuvre d'art dans les biennales connaît l'extase à Florence devant le David de Michel-Ange... Extase et désespoir. Tous fugitifs, à bout de souffle.

05/2003

ActuaLitté

Critique littéraire

Comment le langage est venu à l'homme

Le langage est venu à l'homme, c'est un fait. Comment ? Cela reste en grande partie un mystère. Cette question, longtemps abordée essentiellement sous l'angle théologique ou philosophique, a été placée à l'ordre du jour scientifique à partir des années 1980. L'apparition pleine et entière de la faculté de langage au sein de notre espèce a requis d'assez lourdes conditions biologiques qui ne furent certainement pas réunies d'un seul coup. Il semble donc qu'il faille privilégier l'hypothèse de son développement progressif le long de la lignée humaine. Mais comment documenter et construire ce récit, puisque le langage ne fossilise pas ? La science répond par le croisement des archives paléontologiques et archéologiques, permettant de retracer l'émergence - loin d'être simultanée - des trois dimensions de la modernité de l'homme : biologique, culturelle et linguistique. De cette hypothèse découle une conséquence majeure : les ancêtres communs à Homo sapiens et aux primates non humains - à commencer par le chimpanzé - ont forcément détenu le germe, puis l'embryon de la faculté de langage. C'est lorsque ces êtres ont franchi l'étape du signal découplé, abattant la barrière de l'ici et maintenant, parvenant à communiquer sur des choses qu'ils n'avaient pas sous les yeux, qu'un système de communication animal parmi d'autres s'est commué en précurseur du langage humain. L'objet de cet ouvrage est de présenter l'histoire du questionnement sur les origines du langage et l'état actuel des connaissances à ce sujet. Une épopée qui conduit à interroger l'usage ordinaire que nous faisons de plusieurs concepts, au premier chef ceux de pensée et de symbolisme, et à renouveler l'approche traditionnelle de cette question par les sciences humaines.

01/2014

ActuaLitté

Littérature française

Place forte

Tous les après-midi, le notaire déchu délaisse son étude et parcourt dans sa BMW les routes départementales du Maine-et-Loire à la recherche de la phrase décisive qui ouvrira son anti-testament. Il laisse derrière lui un fils idiot inlassablement occupé à ses puzzles. Il écrase un chien. Il cherche un vétérinaire. Son errance le conduit jusqu'au fermier germaniste qui, retranché dans sa ferme, a renoncé un jour aux travaux de réfection pour se consacrer à la lecture des auteurs allemands. Le fermier germaniste vient de se pendre et sa femme fait au notaire déchu le récit de leur vie : le froid, les travaux impossibles à terminer, la lecture des auteurs allemands, des philosophes allemands, si ennuyeux, si désespérants, et les années qui passent jusqu'à ce que l'on en oublie son nom. Quelque part, ailleurs, au coeur profond du livre, un homme chute dans le monde des apparences, s'envase. Il dessine inlassablement la carcasse d'un animal mort, vache, aurochs, peu importe, tant dans son crâne se confondent et se répondent dans un même écho le mugissement de l'espèce disparue et les râles sourds de la bête que l'on abat en série. Chaque trait, chaque mot, fore la réalité ; à chaque trait, à chaque mot, c'est le désert qui perce, une steppe immobile. Place forte nomme ce désert qui est dans le roman, ce lieu d'expérience et de retournement de la phrase dans une tête qui travaille à sa ruine et à dépeupler. Si l'idée de leur enfermement obsède les trois personnages du livre, ça n'est pas dans la perspective d'y trouver refuge, mais pour éprouver la capacité d'être horrifié : pour ne pas mourir vivant.

08/2002

ActuaLitté

Histoire de France

Le commerce de la viande dans la colonie française de Saint-Domingue aux XVIIe et XVIIIe siècles

La colonie française de Saint-Domingue des XVIIe et XVIIIe siècles est fille de la flibuste et de la boucane. L'île de la Tortue demeura la base par laquelle d'intrépides aventuriers transitaient avant de s'installer en nombre sur la partie occidentale de la grande terre pour entretenir un actif commerce de viandes, de peaux ou de cuirs issus des boeufs et des cochons sauvages dont l'île regorgeait, qu'ils chassaient et qui les nourrissaient aussi durant près de trois quarts de siècle. L'activité de ces pionniers et leur commerce ont fini par les fixer au sol et se révèlent le premier fait économique en date pour cette partie de l'île. La fixation des hommes au sol modifia leurs rapports à ce sol qu'ils apprirent à exploiter en faisant pousser des plantes comestibles du cru ainsi que d'autres comme le tabac ou pétun, l'indigo puis le coton, bientôt la canne-à-sucre et plus tard le café. Ce que les bateaux européens embarquèrent goulument à chaque passage le long des côtes. La chasse pionnière destructrice en son essence disparut progressivement, non sans avoir appris aux pionniers le gardiennage animal qui aurait dû faire place, chez les nouveaux habitants, à un élevage conséquent proprement dit, eu égard au développement démographique dominguois au cours du XVIIIe siècle. L'absence de cet élevage productif créa une situation permanente de pénurie de viandes, de confusions et de conflits. Ce qui entraîne une gestion quasi chaotique de tout cela à travers des institutions qui reflètent bien souvent une gestion politique tumultueuse de la colonie. C'est cette problématique qu'essaie de traiter le commerce de la viande à Saint-Domingue aux XVIIe et XVIIIe siècles.

11/2019

ActuaLitté

Livres 3 ans et +

Poils et Plumes. Histoires d'enfants et d'animaux

Lorsque Sophie approche sa feuille blanche, lorsqu'elle prépare ses feutres de couleur, ses pinceaux et sa peinture, j'aime l'observer. Elle vérifie une dernière fois la présence de ses outils. Le marteau et le burin à sculpter les maisons sont posés devant elle, à portée de main. Le ciseau à greffer les fenêtres est toujours aussi bien aiguisé. La mine réjouie des crayons de couleur fait plaisir à voir. Mais rien ne vaut l'élégance des feutres, la coiffure irréprochable des pinceaux et l'abdomen pansu des tubes de couleur. Ses assistants, les bras motorisés manipulent crayons et pinceaux avec des approches d'hélicoptères. Ils ralentissent à l'approche du sol et y déposent un trait anodin, essentiel, au bon moment, au juste endroit. Le crayon retourne jouer au mikado avec ses acolytes. Le pinceau attendra dans les bas-fonds colorés jusqu'à la saison nouvelle. Il pourra danser une nouvelle fois, mais plus tard. Pour l'instant, le moment appartient à la plume à bec noir. Dans ma maison, dans son monde fantastique, Sophie dessine, peint, colore, s'active, rêve. Elle crée ce que nous ne comprendrons jamais. Nous pourrons tout au plus respirer les parfums de son imagination enfantine, nous les anciens enfants, nous les enfants anciens... Ce livre est un recueil de compositions enfantines, émouvantes de spontanéité, de charges affectives, mêlant la couleur et le noir et blanc. Quatre contes sont nés sous des cieux aussi différents que la Corse, les Seychelles et la France. Toujours spontanés, les enfants ont sorti de leurs trousses avec empressement crayons et pinceaux pour raconter à leur manière des histoires d'amour avec leur animal favori. Histoires d'enfants et d'animaux. Histoires de plumes. Histoires de poils. Plume à bec noir et plume à histoire. Plume d'oiseau et mots de plume. Animaux à poils et poils de pinceau.

04/1994

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

A l'origine des sensations, des émotions et de la raison. J'aime donc je suis

Si nous ne savons pas d'où nous venons ni où nous allons sauf à croire au ciel, tentons au moins de comprendre de quoi nous sommes faits. L'Homme, animal sans grandes qualités au départ, dut mettre en avant toute son intelligence et ses exceptionnelles capacités de communicant pour vivre et se développer sur cette grosse boule bleue qu'est la Terre. Créés avec les mêmes atomes que le reste de l'univers, nos corps dans leur organisation sophistiquée furent à l'origine de l'éclosion d'un état de conscience supérieure nous faisant les êtres vivants les plus égoïstes et les plus méchants comme les plus empathiques et les plus sociables, jusqu'à tendre la main au plus faible, attitude magistrale au sein d'une nature qui ne reconnait que les plus aptes à perdurer. Mais l'irruption fracassante de l'intelligence artificielle, de la robotique et des techniques génétiques rebat les cartes en nous obligeant à repenser notre propre nature humaine. La conscience, apparue sous une forme rudimentaire en bribes de connexions dès les premiers appariements des particules, est un phénomène rare dans la mesure où nous agissons presque toujours sur un mode inconscient, programmé, laissant le corps faire son travail avec efficacité en dépensant le minimum d'énergie. Notre présence au monde est d'abord faite de sensations qui nous mènent aux émotions puis à la raison avant d'atteindre la compassion pour collaborer. A vouloir suivre comme des moutons les délires d'une augmentation de nos capacités physiques et cognitives vantée par les transhumanistes, nous ne répondrons en rien à l'espoir d'un approfondissement de nos êtres en quête d'harmonie. Voyage magistral au fond de nous-mêmes qui ne ressemblons en rien à ce que certains rêvent de nous faire devenir dans leur vision purement technologique délaissant le partage et l'amour.

03/2019

ActuaLitté

Sports

A la rencontre des chevaux du monde

Le travail photographique de Christiane Slawik autour des chevaux est à l'heure actuelle considéré comme le plus abouti par ses pairs. Son approche et sa manière d'aborder l'animal sont exceptionnelles, tant du point de vue humain que du point de vue technique. En effet, derrière son œuvre, on remarque autant l'amour des chevaux que des hommes. Elle part à leur rencontre aux quatre coins du monde, toujours en quête de paysages extraordinaires pour sublimer les chevaux.Voici réunie une sélection de ses plus belles photos dans un tour du monde subjectif pour retracer avec elle des voyages toujours synonymes de partage et de découvertes. Quelques destinations prises au hasard des pages : en Afrique du Sud, à la pointe du Cap, elle a passé du temps avec des éleveurs et leurs chevaux autochtones ou nés de croisements depuis l'arrivée des premiers colons. À l'ombre des pyramides d'Égypte, Christiane nous invite à observer les relations existant entre les pur-sang arabes et les chevaux barbe d'un élevage. En terre maori, elle s'intéresse notamment à de puissants clydesdales utilisés pour le transport de bois à travers des paysages extraordinaires et féeriques. Au pays des maharajas, les photos des chevaux marwaris danseurs, parés de mille couleurs, nous permettent de partager un moment de grâce pendant les fêtes dédiées à certaines divinités hindoues. Plus près de nous dans les îles Shetland, les poneys caractéristiques de l'archipel vivent quasiment en liberté dans les rues, le port, entre terre et mer. C'est en Allemagne que Christiane se plaît à photographier des chevaux au petit matin où leurs robes se nimbent d'une douce lumière.Toujours en quête de grâce et de beauté, Christiane photographie le monde et ses chevaux comme nul autre pareil.

11/2015

ActuaLitté

Apiculture

Donnez du sens à votre apiculture ?

L'apiculture du 21ème siècle ne ressemble en rien à celle du siècle passé. Celui qui ignore ce constat va au-devant de graves erreurs... et déconvenues ! Futurs apiculteurs : comment démarrer aujourd'hui une activité apicole sereinement, avec cohérence et bon sens ? A ceux qui pratiquent une apiculture dite "de loisir" ou familiale : comment pérenniser votre activité naturellement et simplement ? Apiculteurs aguerris, bénéficiant de revenus provenant de l'apiculture : comment sortir d'un modèle qui aujourd'hui conduit trop d'apiculteurs à leur perte ? Des expériences réussies existent. Le thème central de cet ouvrage est avant tout militant et invite à une profonde réflexion auprès de toutes celles et ceux qui aiment la Nature et les abeilles... et veulent les respecter davantage et ainsi préserver l'apiculture de demain ! Quand j'ai eu l'idée d'écrire ce livre, mon but était de jeter un pavé dans la mare d'une apiculture trop guidée par le virtuel, des moyens de communications modernes où l'on visionne des vidéos totalement insensées, qui pourtant semblent avoir pignon sur rue, surtout pour le néophyte. Appartenant plutôt à la famille des sanguins, j'ai souvent réagi dans la colère quand un apiculteur me racontait avoir perdu ses abeilles malgré les conseils visionnés sur l'Internet. Usé et désabusé de constater une foule d'échecs du nord au sud, d'est en ouest, j'ai souvent failli jeter l'éponge de l'enseignement de l'Apiculture, mais âge aidant, j'ai fini par comprendre que c'était peine perdue que vouloir convaincre ou dissuader pour faire bouger les lignes. Au final, seuls ceux qui cherchent trouveront la voie menant à une apiculture qui ait du sens et qui respecte réellement ce petit animal semi-domestique tant à la peine qu'est l'abeille..

02/2021

ActuaLitté

Littérature française

Le silence que je parle

Je suis enfin seul, enlacé par un vent impartagé, et pourtant rien autour de moi n'est digne des mouvements les plus inaudibles. A chaque branche qui se brise et à chaque feuille qui s'envole ; une présence s'attable, s'invite en moi, comme un murmure curieux et foncier aux expressions du vent. Bref, ce silence, je ne l'entends pas ; pourtant, c'est exactement lui que j'attendais en quittant ma demeure comme un veuf de paroles. Ce conte philosophique aborde la question du silence, de la liberté d'expression ainsi que de la solitude à travers le parcours de son personnage principal. Le livre s'ouvre par la harangue de celui-ci dans laquelle il fait le serment de ne plus manger afin de dénoncer l'hypocrisie de l'abattage. Suite à cela, notre héros quitte son village sans avertissement et sans réelle connaissance de son destin. Il part seul sans rien sur lui. En voulant se sacrifier pour les animaux, il s'animalise à son tour. L'auteur profite également des déambulations de son héros pour faire explicitement et implicitement des allusions à la nature, à l'animal, à OEdipe ou encore à Judas dans l'objectif d'ouvrir la réflexion. Cyril Charbonneau est un jeune auteur québécois de 20 ans, passionné par la philosophie, la littérature et la poésie. D'aussi loin qu'il se souvienne, il a toujours été captivé et intrigué par notre monde et son fonctionnement. Sans relâche, un peu comme un enfant, il a tenté de le comprendre, chaque découverte devenant une source d'inspiration. C'est donc, sans l'ombre d'un doute, cette même curiosité qui l'a mené à créer sa propre version de ce qu'il a tant aimé lire, soit un court essai philosophique.

02/2023

ActuaLitté

Thrillers

Biotope

" UN THRILLER DE RUPTURE, JOUISSIF, D'UNE FORCE INDESCRIPTIBLE. " BOOJUM, l'animal littéraire REPARER DES EPAVES Il sort de prison. Nous ne connaîtrons jamais son nom. Il a passé huit ans derrière les barreaux pour avoir accidentellement renversé un enfant, alors qu'il conduisait. Maintenant qu'il est libre, la conditionnelle lui permet un emploi d'agent d'accueil dans un garage où on aide les accidentés de la route, les naufragés de la nuit. Une vraie chance pour repartir du bon pied et trouver enfin la rédemption. UN BUNKER ENFOUI SOUS LA TERRE Une nuit, derrière le vacarme sourd du garage, un hurlement. Un long hurlement de terreur pure. Puis des vibrations, des coups portés sur une surface dure semblent sortir du sous-sol. Comme si des hommes et des femmes, en proie à la panique, celle de la nuit la plus obscure, étaient enfermés dans un bunker. LA TRAQUE DE TROIS ENFANTS DISPARUS Trois collégiens, dont les avis de recherche sont toujours diffusés, partout, dans la ville. Une ville gangrénée par des monstres en liberté. Une ville dans laquelle cet homme cherche à fuir les démons de son passé. Après Le Village des Ténèbres, Prix VSD du polar 2015 et coup de coeur de Franck Thilliez, David Coulon signe un thriller poignant sur la vengeance paroxysmique comme chemin de rupture vers la renaissance. Incroyablement prenant, sa précision dans l'art de la manipulation laissera le lecteur étourdi, mais totalement émerveillé. Ouvre sombre à l'intrigue solide, machiavélique et inarrêtable, Biotope propulse David Coulon dans le cercle fermé des maîtres français du thriller contemporain. Né en 1974, David Coulon, psychologue et metteur en scène, s'intéresse aux individus en phase de rupture mentale dans un univers social qui les broie.

03/2021

ActuaLitté

Atlas

Mon atlas de la biodiversité

Un nouvel atlas sur la biodiversité pour questionner sa présence et sa diversité aux quatre coins de la planète ! Un atlas à l'organisation innovante Ce livre est structuré par milieux où s'épanouit le vivant plutôt que par continents. Il nous permet de plonger dans des environnements très différents. Il s'intéresse à la présence de la vie dans les déserts, comme le désert aride du Sahara ou glacial de l'Antarctique, les chaînes de montagnes, des Alpes à la cordillère des Andes, les forêts denses d'Afrique centrale, les savanes d'Australie. Le lecteur se plonge dans la contemplation de la vie des mers ou des océans ou des grandes étendues d'eau douce comme le lac Victoria ou le fleuve Mékong pour y découvrir les bactéries et autres êtres microscopiques et autres bactéries ou géants qui les habitent. Le monde animal est présent sur les cartes ainsi que le monde végétal. Le lien et les interactions avec les humains sont aussi développés. Un livre d'une grande rigueur scientifique à la portée de tous Porté par Catherine de Coppet, journaliste et rédactrice en chef adjointe de la revue "XXI", ce livre est très documenté. Déjà auteure de "La Biodiversité" dans la collection "Mes p'tites questions", cet ouvrage poursuit le profond intérêt de l'auteure sur cette thématique au coeur de tous les débats actuels à l'heure du réchauffement climatique. Ce livre est le fruit de nombreux échanges avec des spécialistes et biologistes des milieux référencés. Quand la biodiversité se pare de ses plus belles couleurs L'ouvrage est issu de la collaboration de quatre illustrateurs férus de géographie : Camille Ferrari, Mikaël Moune, Pauline Merlaut et Aurélie Verdon.

04/2023

ActuaLitté

Milieux naturels

Le chant des haies

Jean de Bosschère, dont l'oeuvre atteste à la fois la connaissance profonde et l'amour de la Nature, est un des maîtres dans l'art de découvrir et de décrire le mystère des choses animales et végétales. Voici la haie vive : monde secret, fourmillant d'êtres dont elle est le refuge, l'abri, le garde-manger. Le naturaliste l'observe, il l'espionne, pourrait-on dire, dès l'aurore, guettant les premiers bruits du réveil, cris, chants qui se mêlent dans un tout harmonieux. Voici le pic, chasseur de vers et de larves, voici les derniers attardés, la chouette et l'effraie... Les saisons passent sur la haie. La Voie Lactée printanière est une longue et lumineuse traînée de fleurs. Les insectes peu à peu fourmillent : hanneton, cantharide, grillon. Voici les parfums : églantine, muguet, sureau, tilleul ; les parures : liseron, chèvrefeuille, clématite. Les chenilles apparaissent, mais aussi les papillons. Comme il a amoureusement décrit la fleur, l'oiseau, le scarabée et l'escargot, Jean de Bosschère s'attarde aux merveilles du vanesse, du paon de jour, du machaon. La haie offre ses bouquets : violette, campanule, digitale ; elle est faite d'arbres aussi : charme, érable, cornouillet. La nuit, c'est le règne de la belette et de la chauve-souris. L'automne transforme la haie en buisson ardent. Les fruits de l'églantier, de l'alisier, du fusain bonnet-de-prêtre revêtent les branches d'écarlate. Une à une, toutes les plantes sont décrites avec leurs habitats, leurs moeurs, leurs vices et leurs vertus. Tous les oiseaux, tous les insectes et le comportement particulier de chaque espèce ; aucun être végétal ou animal n'est oublié, et des dessins aussi gracieux qu'exacts illustrent ces pages où la poésie ne le cède qu'à la science.

04/2023

ActuaLitté

Science-fiction

50% sauvages Tome 1 : La Médiation des Nations Civiles

2050. Le monde est divisé entre deux modes de vie très opposés. Deux modèles de société doivent cohabiter depuis la grande "Révolution Verte" qui a suivi l'échec des accords de Paris en 2015. D'un côté, les Nations Civiles et ses huit milliards d'habitants ont tenu à conserver le cap vers la recherche d'une perpétuelle croissance économique, industrielle, financière et de ses progrès scientifiques, médicaux et technologiques. De l'autre, le groupe connu sous le nom de "la Communauté" est devenu le mouvement social le plus massif de toute l'histoire de l'humanité. Le succès de son milliard de partisans très actifs est tel, et leur union si forte, qu'ils sont parvenus à acquérir 50 % des terres continentales en toute légalité et en seulement quelques décennies. Leur mobilisation a permis de restaurer d'immenses forêts aux quatre coins de la planète et d'offrir à leurs membres un mode de vie plus libre, autonome et symbiotique avec la nature. Cependant, chaque modèle semble avoir atteint la limite de ses possibilités. Les Nations Civiles sont aux abois. Leurs ressources s'amenuisent et la continuité de leur société se trouve au-delà de leurs frontières, sur les "terres sauvages" de la Communauté. Le jour est assurément venu pour chacun de négocier l'avenir, pour le meilleur, ou pour le pire. Amno, un simple membre de la Communauté, est désigné pour se rendre dans le monde des Nations Civiles et pour parler d'une seule voix au nom de l'ensemble de la Communauté. Lui qui fait partie de la première génération d'humains n'ayant vécu qu'au coeur du règne animal et végétal doit pénétrer dans l'univers si différent des Civils. Ce qu'il va y découvrir entraînera le monde et ses neuf milliards d'habitants vers l'évolution ou l'effondrement de toute la civilisation.

06/2019

ActuaLitté

Milieux naturels

Mon coeur ce cerf

As-tu déjà été au contact de la nature ? Je ne parle pas d'une simple balade en forêt entre amis ou en famille, aussi salvatrice soit-elle. Je te parle d'une réelle prise de contact, seul avec toi-même, dans le but de lâcher prise et de découvrir la vraie vie sauvage. J'évoque ce moment précis, où chaque élément compte : l'heure de la journée, le vent, la lumière, tes sens, ta respiration et les battements de ton coeur. Ce moment où tu décides de t'habiller aux couleurs de la nature, en ne prenant que l'essentiel, pour t'y aventurer... Ca y est, tu entres dans cette forêt, pas si mystérieuse. Tu y connais tous les recoins à force de t'y promener. Et c'est dans un respect entier pour l'animal, que tu t'inclines entre les roseaux, comme une révérence, pour mieux te camoufler et l'admirer. Tu te retrouves seul avec toi-même. Tu avances. La moindre respiration, le moindre pas peuvent être entendus. Le silence est d'or. Seuls les oiseaux ont le droit de se faire entendre. A ce moment même où tu t'apprêtais à poser le pied sur une feuille qui allait craquer, tu te retrouves nez à nez avec une magnifique créature sauvage. Une trentaine de mètres vous séparent. Tout doucement, tu t'accroupis. Les battements de ton coeur s'accroissent, tes mains sont moites, l'émotion t'envahit. Tous tes sens sont en éveil. Bienvenue dans un autre monde, chez lui. T'acceptera-t-il aussi près de lui, encore quelques minutes pour cet incroyable tête-à-tête ? Tu l'observes, le regardes... Il t'observe, te regarde et t'accueille... Mon coeur ce cerf...

10/2022

ActuaLitté

Histoire de la population

Notre histoire de France

"Félix Mora était comme un animal en chasse. Il parlait avec ses yeux et ne faisait qu'observer. Tout y passait : leurs dents, leurs yeux, leurs muscles... Les candidats étaient tous torse nu. Quand il est arrivé au niveau de mon père, Mora n'a rien dit. Il l'a regardé et il l'a tamponné". C'est une histoire française, une histoire d'immigration aussi. Comme des dizaines de milliers de Marocains, en 1963 le père de Mariame Tighanimine a été débauché par un agent recruteur, Félix Mora, au service des houillères du Nord et du Pas de Calais. Il fallait remplir les mines de France. Lahcen Tighanimine est alors envoyé à la mine à Lens. Avec une paie de 250 francs reçue tous les quinze jours en liquide, avec un logement et le charbon gratuit, le quotidien, loin de sa famille et de son pays, est loin d'être facile. Aucune de ces gueules noires, à qui on avait apposé un tampon vert pour rentrer en France comme du bétail, n'imagine rester. Une génération plus tard, dans l'hexagone, leurs descendants sont des centaines de milliers. Avec force et passion Mariame Tighanimine retrace ce pan de l'histoire encore méconnu ; cet "angle mort du récit national" , comme l'a écrit la journaliste Ariane Chemin. Elle raconte aussi la venue de sa mère, par le regroupement familial, le travail à l'usine, à Flins, chez Renault, après la fermeture des mines de charbon, l'installation de la famille à Mantes la jolie... Un destin arrimé à la France, où l'autrice, son frère et ses quatre soeurs sont nés. Notre histoire de France est un récit intime, un portrait familial émouvant, qui, au fil des pages, se transforme en un antidote puissant contre les poisons identitaires de notre époque.

10/2022

ActuaLitté

Bayard - Je bouquine

Porcelâme Tome 2 : Le chant du Phénix

A l'approche du Conseil des cinq, qui doit asseoir la légitimité du nouvel empereur monté sur le trône suite à la mort de son père, l'empire et ses cinq clans sont plus que jamais divisés. Le clan Phénix est dans une position particulièrement critique : la dernière Incarnation du Phénix est morte depuis plus de cent ans, l'empereur tente d'utiliser la loi sacrée pour mettre le clan sous tutelle lors du Conseil des cinq clans. Chihiro, jeune moine aveugle et servant du Phénix, lutte contre cet asservissement en sillonnant l'empire à la recherche d'une nouvelle Incarnation. Désespérée par son mariage malheureux, la jeune miko prénommée Aïko (déjà vue dans le T1) saute d'une falaise en entrainant son époux avec elle. Il perd la vie, mais pas elle, car Aïko est la nouvelle Incarnation du Phénix. La jeune femme, horrifiée par son geste, se réfugie chez son amie Tomoe, l'héritière du Kirin, qui vit avec son mari, le maître de l'école Nakajima. Lorsqu'il rencontre Aïko, Chihiro croit avoir trouvé celle qu'il cherche depuis des années, mais la jeune femme terrifiée refuse d'assumer ce rôle et d'affronter l'empereur. Mais elle comprend que le destin du clan Phénix dépend d'elle, et accepte de se familiariser avec son animal sacré et rencontrer les autres Suivants du Phénix. En effet, Aïko peut utiliser sa magie seule, mais elle-même et ses Suivants deviennent plus puissants lorsqu'ils joignent leurs forces. Ensemble, Aïko et Chihiro, accompagnés de Tomoe et Kiyoshi, se rendent à Kaen pour le Conseil des cinq. Au palais de la dame Hitomi, régente du clan, les héros vont devoir affronter les pires complots et machinations pour la quête du pouvoir.

10/2022

ActuaLitté

Poésie

L'espoir musicien. 1e édition

Le titre de ce recueil est emprunté à un poème dans lequel Alain Lévêque évoque la scène de "La Flûte enchantée" de Mozart où le couple princier traverse les épreuves du feu et de l'eau. "Quel guide tu fais, Pamina, sur les chemins du coeur ! " s'écrie le poète, s'adressant à la jeune fille qui a su dire "non à la peur, oui à la vérité" . De poème en poème, le lecteur suivra ici un chemin qui, à l'écoute de la voix du poème, cherche de même à conjurer la peur et à saisir le vrai. Ce chemin commence dans le froid de l'hiver parisien et s'achève dans le printemps perpétuel des fresques de la Maison de Livie, à Rome où l'auteur a vécu le sentiment d'être parmi les hôtes d'un "dur paradis" menacé mais persistant, et de boire à "la source de l'ici" qui offre à "la fièvre des visiteurs / rien qu'un élan, rien qu'une musique" . Que l'espoir soit possible malgré tout, que la musique de Mozart ou les peintures de Véronèse à la Villa Barbaro soient capables d'en réveiller ou d'en cultiver la flamme intérieure, que l'on puisse demander à la parole de poésie une foi dans la vie par-delà la disparition des êtres chers, y compris l'animal de compagnie qui fut l'incarnation même de la confiance en l'être, c'est la leçon de ce recueil. Il culmine en son centre avec un ample "Dialogue des mots et du parleur" où se nouent les uns aux autres tous les fils thématiques apparus au fil des pages. Au coeur de ce livre longuement médité, ce texte s'impose au lecteur avec l'évidence des grands poèmes.

05/2021

ActuaLitté

Science-fiction

Les furtifs

Ils sont là parmi nous, jamais où tu regardes, à circuler dans les angles morts de la vision humaine. On les appelle les furtifs. Des fantômes ? Plutôt l'exact inverse : des êtres de chair et de sons, à la vitalité hors norme, qui métabolisent dans leur trajet aussi bien pierre, déchet, animal ou plante pour alimenter leurs métamorphoses incessantes. Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme Sahar, proferrante dans la rue pour les enfants que l'éducation nationale, en faillite, a abandonnés, ont vu leur couple brisé par la disparition de leur fille unique de quatre ans, Tishka - volatisée un matin, inexplicablement. Sahar ne parvient pas à faire son deuil alors que Lorca, convaincu que sa fille est partie avec les furtifs, intègre une unité clandestine de l'armée chargée de chasser ces animaux extraordinaires. Là, il va découvrir que ceux-ci naissent d'une mélodie fondamentale, le frisson, et ne peuvent être vus sans être aussitôt pétrifiés. Peu à peu il apprendra à apprivoiser leur puissance de vie et, ainsi, à la faire sienne. Les Furtifs vous plonge dans un futur proche et fluide où le technococon a affiné ses prises sur nos existences. Une bague interface nos rapports au monde en offrant à chaque individu son alter ego numérique, sous forme d'IA personnalisée, où viennent se concentrer nos besoins vampirisés d'écoute et d'échanges. Partout où cela s'avérait rentable, les villes ont été rachetées par des multinationales pour être gérées en zones standard, premium et privilège selon le forfait citoyen dont vous vous acquittez. La bague au doigt, vous êtes tout à fait libres et parfaitement tracés, soumis au régime d'auto-aliénation consentant propre au raffinement du capitalisme cognitif.

04/2019

ActuaLitté

Littérature française

Le dualisme de la nature humaine et ses conditions sociales

" Bien que la sociologie se définisse la science des sociétés, en réalité, elle ne peut traiter des groupes humains, qui sont l'objet immédiat de sa recherche, sans atteindre finalement l'individu, élément dernier dont ces groupes sont composés. Car la société ne peut se constituer qu'à condition de pénétrer les consciences individuelles et de les façonner "à son image et ressemblance" ; sans vouloir dogmatiser avec excès, on peut donc dire avec assurance que nombre de nos états mentaux, et des plus essentiels, ont une origine sociale. Ici, c'est le tout qui, dans une large mesure, fait la partie ; par suite, il est impossible de chercher à expliquer le tout sans expliquer la partie, au moins par contrecoup. Le produit par excellence de l'activité collective, c'est cet ensemble de biens intellectuels et moraux qu'on appelle la civilisation ; c'est pourquoi Auguste Comte faisait de la sociologie la science de la civilisation. Mais, d'un autre côté, c'est la civilisation qui a fait de l'homme ce qu'il est ; c'est elle qui le distingue de l'animal. L'homme n'est un homme que parce qu'il est civilisé. Chercher les causes et les conditions dont la civilisation dépend, c'est donc chercher aussi les causes et les conditions de ce qu'il y a, dans l'homme, de plus spécifiquement humain. C'est ainsi que la sociologie, tout en s'appuyant sur la psychologie dont elle ne saurait se passer, lui apporte, par un juste retour, une contribution qui égale et dépasse en importance les services qu'elle en reçoit. C'est seulement par l'analyse historique qu'on peut se rendre compte de quoi l'homme est formé ; car c'est seulement au cours de l'histoire qu'il s'est formé"

03/2023

ActuaLitté

Revues Ethnologie

Cahiers d'études africaines N° 244/2021

S'ouvrant par un hommage à Moussa Sow (1953-2021), grande personnalité de la recherche au Mali, dont Anne Doquet et Jean-Paul Colleyn soulignent la "précision discrète" , ce numéro varia comporte plusieurs contributions sur des terrains d'étude en Afrique, tels qu'ils sont pensés et renseignés par des chercheurs qui en sont originaires, en collaboration rapprochée avec d'autres chercheurs basés en Europe et en Amérique. Gaetano Ciarcia évoque ainsi la mémoire du sociologue et poète béninois Emile Désiré Ologoudou, sa pensée oscillant entre marxisme et culte vodun. Un autre dialogue ethnographique est relaté par Lorenzo Macagno, par la révélation d'un échange épistolaire inédit entre le missionnaire et ethnographe mozambicain Kamba Simango et Franz Boas, auprès de qui il avait étudié et travaillé à New York en 1920-1921, contribuant aux premiers travaux de Melville Herskovits sur le Cattle Complex. Augustine Asaah analyse les interrogations de l'écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé sur ses représentations et expériences d'amour/haine de l'Afrique. A sa façon, critique et exigeante, Jean Copans poursuit l'examen des travaux d'intellectuels africains contemporains à travers les publications récentes d'Alain Mabanckou (Huit leçons sur l'Afrique) et Abdourahman Waberi (Dictionnaire enjoué de l'Afrique, coédité avec Manbanckou). Claire Lefort-Rieu & Calvin Minfegue cosignent un article sur les conséquences instutionnelles de l'aide internationale en faveur des réfugiés à la frontière du Cameroun et de la République centrafricaine. Toujours au Cameroun, Georges Macaire Eyenga propose une analyse de l'usage des caméras de surveillance dans le contrôle de l'espace public à Yaoundé. Enfin, dans une perspective de très longue durée, Julien d'Huy questionne différentes méthodes d'analyse appliquées à des corpus mythographiques pour estimer la profondeur temporelle du motif du Soleil en tant qu'animal chassé.

12/2021

ActuaLitté

Agriculture

Plutôt nourrir. L'appel d'une éleveuse

L'histoire d'une diplômée de Sciences Po devenue éleveuse de cochons noirs dans le Gers et militante, face à l'agro-business, de l'alternative du mode de vie paysan, solidaire et joyeux. Quand Noémie lui dit qu'elle élève maintenant des cochons dans le Gers, Clément décide d'aller voir de ses propres yeux. Il en était resté à Sciences Po, Hong Kong, Londres, la carrière... et il découvre son ancienne camarade, dans la ferme collective où elle s'est installée, en train d'aider une truie à mettre bas au plus froid de la nuit, il l'accompagne dans les ténèbres de l'abattoir et sous les néons de l'atelier où elle découpe les carcasses, bouchère parmi les bouchers. Clément, qui est plutôt végétarien, se pose des questions sur l'élevage à l'heure où le climat se dérègle. Témoin du corps-à-corps de Noémie avec la terre, avec l'animal, avec la vie, avec la mort, il appréhende la complexité d'un sujet trop souvent réduit au débat " pour ou contre la viande ". L'élevage qu'il voit n'est pas celui des vidéos-choc qui circulent sur Internet. Il préfigure le rôle que peuvent jouer les animaux dans un système alimentaire durable, sevré des énergies fossiles, aux antipodes d'une agro-industrie dans l'impasse. Mais, pour l'heure, les normes favorisent le modèle intensif dominant et poussent Noémie et d'autres petits éleveurs à se battre pour survivre et pouvoir continuer à travailler dans le respect du vivant, guidés par une joyeuse solidarité. Quitte à désobéir. Dans ce récit immersif, sensible et politique, les voix de Clément Osé et Noémie Calais se conjuguent pour nous emmener des cabanes à cochons au modèle de société que nous devons choisir pour continuer, demain, à nourrir nos corps et nos âmes.

02/2024

ActuaLitté

Sciences politiques

Carnets intimes de la DST. 30 ans au coeur du contre espionnage français

L'homme qui se livre ici, après les délais de silence réglementaires, s'appelle Raymond Nart. Il a passé trente ans dans le service le plus secret de la police française, la DST, dont il est la mémoire. Respecté au-delà de nos frontières dans les milieux du contre-espionnage, il nous ouvre ses carnets intimes et jette un regard très personnel sur la façon dont les hommes politiques ont cohabité avec la DST, depuis l'affaire des micros du Canard enchaîné, jusqu'à celle du " vrai-faux " passeport commandé par Charles Pasqua, en passant par la méfiance excessive de François Mitterrand à l'égard de ce service. Le lecteur apprendra dans ce livre comment la DST voyait le KGB depuis ses lucarnes. Comment elle a tenté de lever le mystère Charles Hernu et recruté l'une des plus importantes " taupes " soviétiques que la guerre froide ait connues. Comment elle a sonorisé l'ambassade d'Iran à Paris, libéré des otages en Bosnie ou au Daguestan, coincé le colonel Kadhafi. Comment elle s'est retrouvée aux premières loges de la lutte contre le terrorisme, traquant Carlos et négociant avec Abou Nidal, piégeant les ayatollahs de Téhéran et pourchassant les islamistes main dans la main avec Alger. Et comment elle cherche à "apprivoiser" son nouvel "ennemi "dans la guerre économique : la CIA. Au-delà de révélations très nombreuses, ce livre, étayé par les confidences de personnalités de tous bords et de tous calibres, dévoile un monde où la trahison rivalise avec la paranoïa et le secret d'Etat. Une enquête d'Eric Merlen (journaliste) et de Frédéric Ploquin (grand reporter à Marianne), loin des légendes et des idées reçues, mais aussi des récits forcément parcellaires livrés jusqu'à présent par quelques anciens directeurs.

09/2003

ActuaLitté

Récits de voyage

La terre est l'oreille de l'ours. Une célébration du vivant

"D'après les Altaïens, l'ours n'a qu'à poser son oreille contre la terre pour tout apprendre, principalement l'hiver, quand il règne dans la taïga un silence glacé. "La terre est l'oreille de l'ours" , disent les Uriangkhaï". Marqué par son premier contact, douze ans plutôt, avec la forêt subarctique, Jil Silberstein décide de se livrer aux mystères des futaies qui s'élancent plus près de chez lui, de poser son oreille contre cette terre, d'apprendre au contact de cet univers animal et végétal. Durant trois ans, il consigne dans ses carnets l'infinie richesse de la nature, approfondit son rapport au monde, se remémore d'autres expériences, au Canada, parmi les Indiens, et prend la mesure de la folie techniciste de notre civilisation. C'est l'émerveillement pourtant qui prédomine, devant le miracle et la polyphonie du Vivant. Publiés en 2012 par les éditions Noir sur Blanc, La terre est l'oreille de l'ours. Une célébration du Vivant est accompagné dans cette nouvelle édition d'une préface inédite de Geneviève Erard, professeure au Lycée-collège de l'Abbaye de St-Maurice et modératrice culturelle. Né à Paris en 1948, Jil Silberstein quitte très jeune la France pour la Suisse, où il a travaillé dans l'édition et dirigé entre 1988 et 1992 la revue d'anthropologie culturelle Présences. Poète, chroniqueur, essayiste et critique littéraire, lauréat du Prix Schiller, il est également traducteur de Georg Trakl, Czeslaw Milosz et Lawrence d'Arabie. Grand voyageur, il partage durant plus d'un an la vie des Indiens du Québec-Labrador. Naissent ainsi une série de textes, entre voyage et ethnologie : Innu, Kali'na et Dans la taïga céleste, publiés par Albin Michel.

09/2023

ActuaLitté

Linguistique

Le hold-up des mots. Redonner aux mots leur vrai sens

Nos sociétés abusent d'une novlangue qui détourne le sens premier des mots. Geoffroy de Vries nous propose de redéfinir, de façon simple, vulgarisée et synthétique, les principaux termes du langage culturel et politique courant, trop souvent dévoyés pour des raisons idéologiques. Redonner aux mots leur vrai sens Quel sens donner au mot " père " lorsqu'il peut s'appliquer à une femme ? Que signifie le mot " animal " quand il est envisagé d'accorder aux animaux des droits opposables aux hommes ? Le mot " dignité ", quand il est utilisé pour faire valoir l'assistance au suicide ? L'expression politique, souvent idéologique, détourne le sens des mots pour nous faire entrer dans un nouveau monde où tout est relatif car tout se vaut, où les mots ont le sens qui leur est attribué tantôt par une loi, tantôt par une minorité, pour faire valoir ou imposer des idées. On assiste ainsi à une déconstruction du langage qui dénature le sens des mots. Ainsi que nous l'ont enseigné Orwell, mais aussi Soljenitsyne ou Vaclav Havel, celui qui a le pouvoir n'est pas celui qui dit les mots, mais celui qui dit ce que les mots veulent dire. Car c'est par le langage que l'on domine les idées - et donc les hommes. Mère, mariage, République, France, Etat de droit, laïcité, vivre ensemble, parité, droite, gauche, égalité, islam, racisme, mort, euthanasie... Pour rebâtir une pensée intelligente et des idées en adéquation avec la réalité, il convient de redéfinir les mots, de retrouver leur juste sens, de se réapproprier le langage culturel et politique en se libérant de la novlangue. Tel est l'objectif de cet essai : redécouvrir le vrai sens d'une centaine de mots pour mieux comprendre les pensées, mieux apprécier les idées, mieux convaincre et peut-être ne plus se laisser manipuler.

06/2021

ActuaLitté

Sculpteurs

Rencontre Sébastien Gouju. Jardin d’hiver

Sébastien Gouju manipule notre environnement visuel et les signes d'inspirations naturalistes présents dans la culture populaire. Plus particulièrement, il aborde avec facétie l'usage et les représentations décoratives de la nature dans l'environnement domestique. Minéraux, faunes et flores sont régulièrement convoqués dans la mise en scène de leur distanciation à n'être qu'un élément de décor. L'artiste théâtralise jusqu'à l'absurde la domesticité et la servitude du vivant, avec la volonté corolaire d'invalider les hiérarchies sociaux-culturelles. Du saltimbanque à l'animal en cage, en passant par l'esthétisation ornementale, l'artiste s'évertue à souligner avec humour les habitudes toutes humaines d'établir des ménageries décoratives à l'échelle ménagère. De ces observations sur notre habitat et son décorum, où l'animalité et l'environnement s'accommoderaient au bon plaisir de l'homme, Sébastien Gouju cherche à abolir par amplification les frontières devenues criminelles, entre culture et nature. En mêlant à la douceur du confort bourgeois la figure patibulaire du baladin et l'animalité rustique, l'auteur réalise des oeuvres de plus en plus sauvages au regard des utopies modernistes. Sébastien Gouju est un sculpteur dont la démarche artistique consiste à manipuler les signes de la culture populaire, en détournant des objets courants considérés comme kitsch, tels que des pichets de vin, des palmiers en pot ou des hirondelles porte-bonheur. Il utilise des techniques artisanales telles que la faïence émaillée, la broderie, la dentelle, le travail du métal ou du cuir, pour créer des hybridations incongrues et des télescopages de sens et de formes. Ces signes transformés en images proposent des narrations légères ou redoutables, mêlant le quotidien à la fable. Avec un regard à la fois amusé et subversif, Gouju remet en question les qualités esthétiques des cadres de vie et des décors créés par l'homme moderne.

10/2023

ActuaLitté

Poésie

Archaïques les animaux

C'est un poème en forme de long voyage. C'est un poème des origines, de la sortie de la nuit et de la naissance des langages et des idées : entre culpabilité et maternité, comment a-t-on appris à être humains, et que faire de ceux que l'on met au monde ? L'écriture de Hester Knibbe est d'une sècheresse qui prend feu, brûle par les deux bouts, infiltre sa violence froide dans les tissus de l'homme, dans son histoire. Elle vient couper la parole. C'est un panorama de l'espèce, de notre sédentarité. Plus qu'un panorama, un témoignage du long voyage des hommes - ils ne sont pas tous revenus, beaucoup se sont dissous dans la violence. Nous cherchons à comprendre "les lois de l'animal qui habite en nous" : férocité, voracité, et notre honte de vivre, dans l'appréhension du monde, des mythes et des meurtres. Nous qui errons dans les murs effrités de la cité, cherchant à échapper à notre précarité, nous passons par les détails, ce qu'il nous reste à bâtir pour ne pas oublier. Nous continuons à chercher "une maison où accoucher en paix d'une vie qui chante et qui rugit" , dans la pesanteur de nos gestes, qui assure notre continuité, le rite et le foyer. Et le silence et le secret. Nous habitons ici, rejetés, nous avons atterri ici, avec nos corps jetés dans ce monde qui a trop grandi. Notre archaïsme, c'est notre permanence, notre incapacité de dépasser la mort. C'est notre solitude familière à laquelle on ne s'habitude jamais complètement. Hester Knibbe cherche notre assise humaine, notre trace, notre amour en forme de lumière sur la terre et notre possibilité à renouveler notre avenir : "qu'est-ce qui nous rêve jusqu'au bout ? ".

06/2019

ActuaLitté

Animaux sauvages

Animaux superbavards

Sais-tu que les abeilles montrent le chemin d'un point d'eau en dansant dans la ruche ? Que les lycaons votent en éternuant, avant de chasser dans la savane ? Tout comme les humains, les autres animaux communiquent. Ce livre truffé d'exemples scrute la communication d'animaux issus de milieux naturels variés. Le texte est très accessible et richement documenté, écrit par un duo d'éthologues (spécialistes du comportement animal), Agatha Liévin-Bazin et Charlotte Duranton, et sublimé par les somptueuses illustrations réalistes de Nicolas Galkowski. Message reçu 5 sur 5 ! Une communication sensorielle riche Cet ouvrage explique aux enfants comment les animaux communiquent grâce à leurs sens, comment ils s'adaptent à leur milieu (dans le noir, sous l'eau, à distance, dans un environnement perturbé par l'humain, par exemple), quels types d'information ils échangent... Selon les espèces, la communication passe aussi par des moyens que les humains ne peuvent pas percevoir : infrasons et ultrasons, rayons ultraviolets et même par de l'électricité ! Des espèces différentes communiquent même entre elles pour s'entraider ! En Inde, des cerfs, au sol, et des singes dans les arbres, s'alertent mutuellement de la présence de prédateurs. D'autres animaux peuvent aussi "tromper" des congénères en propageant de fausses informations pour obtenir de la nourriture... Une invitation à l'observation Au début de l'ouvrage, deux personnages enfants présentent au jeune lecteur comme les humains communiquent. Ils guident ensuite le lecteur dans sa balade à travers les différents milieux naturels traversés dans l'ouvrage. De nombreux exemples portent sur des animaux que l'enfant croise au quotidien : de compagnie, insectes du jardin, pigeons urbains... et peut observer autour de lui !

06/2024