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Claude Chabre

Extraits

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Droit

Le déséquilibre significatif

Seule une étude conjointe des trois règles consumériste, concurrentielle et civiliste consacrant le déséquilibre significatif permet de l'investir d'une vision d'ensemble et, plus encore, de le doter d'un cadre cohérent. Par la conception, d'une part, d'une méthode unitaire de qualification, construite à partir des deux règles spéciales, et applicable à chacune d'elles, mais aussi généralisable, au-delà de celles-ci, à la règle de droit commun. Il s'agit d'une méthode probatoire séquencée, constituée d'une suite de trois étapes articulées entre elles, de sorte que du franchissement de chacune d'elles dépend in fine la sanction, ou non, d'une clause litigieuse. En substance, la preuve apportée par l'une des parties de ce qu'une telle clause crée un déséquilibre significatif permet de présumer qu'elle y a été soumise par l'autre partie ou qu'elle ne pouvait la négocier, à charge pour cette dernière soit de renverser cette présomption, soit de justifier le déséquilibre en question par une contrepartie suffisante pour le compenser ou un motif légitime permettant d'en asseoir le bien-fondé. Par l'articulation de ces trois règles, d'autre part, qui se traduit par un principe de non-cumul et de non-option, lequel est justifié, non pas par une antinomie entre elles, mais par l'autonomie des deux règles spéciales issue de leurs finalités et régimes exorbitants du droit commun. Ce principe implique alors, pour être pleinement réalisé, une redéfinition de leurs domaines personnels d'application respectifs.

01/2021

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Droit international public

La dérogation aux droits de l'Homme en Afrique. Droit africain des droits de l'Homme et peuples à l'épreuve des circonstances

La dérogation aux droits et libertés est l'une des zones claire-obs-cures du système africain des droits de l'homme. Ce sujet, réduit souvent au silence de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) qui ne consacre pas expressément une clause de dérogation, et à l'interprétation que la Commission africaine en a globalement faite comme une interdiction absolue de déroger, est loin de s'épuiser. La thèse ici défendue soutient que, en droit et en fait, la dérogation est possible à des droits et libertés dans le système africain des droits de l'homme et des peuples, le réel nor-matif et jurisprudentiel du droit de dérogation en Afrique fût-il incontestablement complexe. Concrètement, les droits nationaux des Etats africains consacrent tous le droit de dérogation. La CADHP et d'autres conventions africaines, sans certes consacrer une clause formalisée de dérogation, offrent cependant une matrice permet-tant de suspendre, pendant l'état d'urgence, des droits et libertés. Aussi la posture de la Commission africaine sur le sujet est-elle assez inconsistante et très critiquable. Elle n'est en tout cas pas celle des juridictions régionales africaines des droits de l'homme comme la Cour africaine des droits de l'homme ou la Cour de justice de la CEDEAO. A cela s'ajoute un principe général de droit, un droit cou-tumier et d'autres clauses conventionnelles de dérogation, certes non exclusivement africaines, mais liant certains Etats africains. Tout le défi est de coordonner ce droit de dérogation pluriel pour sa cohérence.

02/2022

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sociologie du genre

Le meilleur de l'Europe pour les femmes. Choisir la cause des femmes

Nouvelle édition actualisée de La Clause de l'européenne la plus favorisée publié sous la direction de Gisele Halimi en 2008. Gisèle Halimi s'est demandé, avec d'autres, ce que les femmes pourraient gagner à la construction européenne, et elles se sont dit que le principe allait être très simple, qu'elles allaient prendre les lois les plus en avance dans un pays et dans un thème donné, et qu'elles feraient en sorte que ces lois-là s'appliquent à toutes les citoyennes européennes. Ce fut l'objet de la première édition parue en 2008, du vivant de Gisèle Halimi, paru sous le titre La Clause de l'européenne la plus favorisée. Aujourd'hui elles sont juristes, avocates, professeures, étudiantes, chercheuses, sans emploi, toutes militantes à Choisir la cause des femmes. Elles ont décidé d'agir du côté des lois, déterminées à les faire avancer. Elles ont compris que les détails des textes législatifs ont une grande incidence sur la manière dont la justice est rendue. Elles sont alors partie en tournée européenne à la rencontre de leurs homologues, militantes, membres d'associations féministes. Elles ont mené l'enquête pour composer ce deuxième bouquet de lois les plus favorables aux femmes dans l'Union européenne, convaincues que les changements se font à plusieurs, collectivement. Ouvrage collectif, coordonné par Violaine Lucas, présidente de Choisir la cause des femmes, avec Maria Cornaz Bassoli, Manon Kerivel, Hanane Rebiha, secrétaires nationales de Choisir et Sakshi Arya, Anne-Gaelle Bachelier, Ana Cuesta, Loéva Claverie, Noémie Girardot, Lisa Gordet, Manon Maillard, Adèle Monod.

11/2023

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Pléiades

Oeuvres. Tome 4, Chambre d'hôtel ; Journal à rebours ; Julie de Carneilhan ; Le képi ; Nudité ; Gigi ; Paris de ma fenêtre ; Trois, six, neuf ; Florie ; L'étoile Vesper ; Pour un herbier ; Trait pour trait ; Le fanal bleu

Ce tome IV et dernier rassemble les textes publiés par Colette entre 1940 et 1954. À la parution de Gigi (1945), un critique écrit : « Colette, c'est un petit morceau de la France. » L'écrivain devient un trésor national. Pour autant, que ce soit dans les recueils de nouvelles et les brefs romans qu'on lira ici ou dans les livres de souvenirs ou de chroniques, elle n'a rien perdu de l'acuité du regard ou de l'enchantement du style qui permettent de la classer parmi les plus grands. « Je ne possède plus, en toute propriété, qu'une bête vivante, qui est le feu. Je sais (...) que lui gratter le ventre par en dessous lui plaît comme à toutes les autres bêtes. » En cette compagnie, cloîtrée par la douleur sur son « lit-radeau » du Palais-Royal, elle ne cesse, dans son tête-à-tête avec la mort, de goûter les mots et de faire mijoter ses phrases : « Avec humilité, je vais écrire encore. Il n'y a pas d'autre sort pour moi. Mais quand s'arrête-t-on d'écrire ? Quel est l'avertissement ? Un trébuchement de la main ? J'ai cru autrefois qu'il en était de la tâche écrite comme des autres besognes ; déposé l'outil, on s'écrie avec joie : Fini ! et on tape dans ses mains, d'où pleuvent les grains d'un sable qu'on a cru précieux... C'est alors que dans les figures qu'écrivent les grains de sable on lit les mots : À suivre... »

11/2001

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Poésie

Off

Dans ce recueil comme dans les précédents, le vent ne souffle pas, il rue et se cabre, comme tous les éléments naturels (ciels, pluies, mers, falaises) et les êtres vivants qui s'entredévorent. C'est un monde furieux où tout à la fois on se tue et "on s'aime à tous les vents" . Henri Droguet charrie les mots rares, les mots drus comme la mer et ses galets, ou les invente. Et les fait sonner dans le vers comme personne.

11/2007

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Littérature française

Haines et passions Tome 3 : Louison

Cinq générations de femmes. Mille façons d'aimer ou de haïr. Les années ont passé. Louison, lassée des infidélités de Quentin, s'enfuit au milieu de la nuit sur le dos de Ravageur. Mais voilà que des chauves-souris effrayent ce cheval fougueux. Il se cabre. Louison s'envole. Elle se réveille à l'hôpital brisée. La malédiction plane toujours. Seul Geoffrey, devenu violoniste, peut y mettre fin, à condition de retrouver le violon de ses ancêtres hongrois. Alors la boucle sera bouclée.

03/2020

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Histoire internationale

Les messagers du désastre. Raphael Lemkin, Jan Karski et les génocides

Dès 1941, une poignée d'hommes, dont Raphael Lemkin, un juriste juif, et Jan Karski, un catholique résistant, perçurent l'ampleur de la destruction des Juifs au sein des crimes de la Seconde Guerre mondiale. Mais ils ne rencontrèrent qu'incompréhension et rejet. Forte de son regard de spécialiste de la Grande Guerre, Annette Becker éclaire d'une façon inédite l'un des points les plus sensibles de l'histoire : comment convaincre de l'impensable ? Pendant la Première Guerre mondiale, les Arméniens avaient déjà été victimes d'une extermination comparable. Pourquoi alors n'a-t-on pas voulu voir ce que Lemkin cherchait à nommer et faire reconnaître depuis les années vingt et trente jusqu'à l'adoption par l'ONU en 1948 de la " Convention pour la prévention et la punition du crime de génocide " ? Ce livre replace dans le temps long, jusqu'aux films et fictions littéraires récentes - telles celles de Claude Lanzmann ou Yannick Haenel , le combat de ces hommes qui, du génocide des Arméniens à celui des Juifs, se sont battus pour faire voir au monde et condamner l'abominable. Depuis 1945, au vu de tant d'événements tragiques, avons-nous réellement compris leurs messages ?Dès 1941, une poignée d'hommes, dont Raphael Lemkin, un juriste juif, et Jan Karski, un catholique résistant, perçurent l'ampleur de la destruction des Juifs au sein des crimes de la Seconde Guerre mondiale. Mais ils ne rencontrèrent qu'incompréhension et rejet. Forte de son regard de spécialiste de la Grande Guerre, Annette Becker éclaire d'une façon inédite l'un des points les plus sensibles de l'histoire : comment convaincre de l'impensable ? Pendant la Première Guerre mondiale, les Arméniens avaient déjà été victimes d'une extermination comparable. Pourquoi alors n'a-t-on pas voulu voir ce que Lemkin cherchait à nommer et faire reconnaître depuis les années vingt et trente jusqu'à l'adoption par l'ONU en 1948 de la " Convention pour la prévention et la punition du crime de génocide " ? Ce livre replace dans le temps long, jusqu'aux films et fictions littéraires récentes - telles celles de Claude Lanzmann ou Yannick Haenel , le combat de ces hommes qui, du génocide des Arméniens à celui des Juifs, se sont battus pour faire voir au monde et condamner l'abominable. Depuis 1945, au vu de tant d'événements tragiques, avons-nous réellement compris leurs messages ?

01/2018

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Religion

Un prêtre français assassiné au Brésil (1936-1989)

Né dans le Jura en 1936, prêtre du diocèse de Saint Claude en 1963, Gabriel Maire y a exercé son ministère dix-sept ans. D'abord en paroisse à Dole, en même temps qu'il était aumônier de lycée ; puis à Saint Claude comme vicaire à la cathédrale, avec un engagement dans la pastorale ouvrière et dans l'animation d'un quartier populaire. Pleinement inséré dans ces engagements en France, pourquoi Gabriel est-il parti en Amérique latine en 1963 ? Un départ qui ne doit rien au hasard mais se présente comme le fruit de deux enracinements. L'un dans sa foi vivante en la personne de Jésus ; l'autre dans son engagement politique à travers le "Mouvement populaire des citoyens du monde" qu'il avait lui-même créé. Cette double dimension de sa vie lui a fait très vite envisager d'aller là où il y avait moins de prêtres que dans sa région d'origine, le Jura. Sa destination - l'Amérique latine - est aussi le fruit de sa rencontre avec Dom Helder Camara, évêque de Recife au Brésil. Ces deux lignes de force et cette rencontre vont marquer sa présence au service des plus pauvres du Brésil, pour les aider à retrouver leur dignité et à devenir responsables de leur vie. Il s'y est investi pour la justice sociale au point de devenir insupportable - au sens le plus strict du terme - pour ceux qui écrasaient le peuple et qui finirent par le faire assassiner après neuf ans de présence dans les favelas. Pour l'essentiel, ce livre reprend les écrits de Gabriel. D'abord, ceux qui éclairent son action en France et ses raisons de partir au Brésil (1e partie). Puis l'ensemble des circulaires qu'il envoya régulièrement à sa famille et à ses nombreux amis du Jura (2e partie). Enfin, quelques documents qui retracent l'impact de sa vie et de sa mort dans le diocèse de Vitoria, et la lutte de ses amis au Brésil et en France pour faire reconnaître sa mort comme un assassinat, et non un crime crapuleux, comme les commanditaires et la justice locale ont voulu le présenter. Le dernier chapitre de ce livre est signé par Guy Aurenche, avocat français, ex-président de la Fédération internationale de l'ACAT et aujourd'hui président du CCFD-Terre Solidaire.

12/2013

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Histoire du cinéma

Une histoire du cinéma français. Tome 3, 1950-1959, Edition de luxe

Une histoire du cinéma français se présente comme une série d'ouvrages, classés par décennies successives (des années 30 à nos jours) pour offrir au lecteur un panorama complet du cinéma français. Pour chaque année sont mis en avant les films majeurs, un grand réalisateur, une actrice et un acteur ainsi qu'un grand dossier thématique abordant pour le cinéma les questions essentielles de la période. A travers ces analyses, et la mise en perspective des oeuvres et des artistes dans un contexte historique, social, politique et même technique, ce livre se veut le récit pertinent - et à l'occasion, impertinent ! - de l'histoire, riche mais encore trop méconnue, de notre cinéma. Tome 3 : 1950-1959 Le cinéma français des années 50 n'est pas toujours reconnu à sa juste valeur. Coincé entre un âge d'or qui s'est prolongé jusqu'à la fin des années 40 et l'avènement de la modernité des années 60, la décennie 50 a vite été taxée de conformisme ; une période de "Qualité française" - formule péjorative des Cahiers du cinéma - qui voit tout de même naître des oeuvres aussi importantes que La Beauté du diable (René Clair), Le Plaisir (Max Ophüls), Casque d'or (Jacques Becker) ou La Traversée de Paris (Claude Autant-Lara), on se contenterait de moins ! Surtout, avec la démocratisation de la couleur (French Cancan, magnifique hommage de Jean Renoir à son père), l'émergence d'un nouveau polar (Touchez pas au grisbi, Du rififi chez les hommes), l'avènement de nouvelles actrices plus en phase avec leur époque (Martine Carol, Jeanne Moreau, Anouk Aimée et bien sûr Brigitte Bardot), le cinéma français entame déjà sa mue. Et si en 1959 sortent les premiers films de la Nouvelle Vague (Le Beau Serge de Claude Chabrol et Les Quatre Cents Coups de François Truffaut), toute la décennie aura témoigné préalablement d'une aspiration à la modernité : de Louis Malle (Ascenseur pour l'échafaud, Les Amants) à Alain Resnais (Nuit et Brouillard, Hiroshima mon amour) en passant par Jean-Pierre Melville (Deux Hommes à Manhattan) et Henri-Georges Clouzot (Le Mystère Picasso). Une histoire du cinéma français vous invite ainsi à plonger dans les années 50, une décennie aussi riche que variée. 190 photos NB et couleur. Version luxe cartonnée.

11/2021

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Littérature anglo-saxonne

Le Puma

LE TEXTE Molly et Ralph Fawcett sont les cadets chétifs d'une famille du comté de Los Angeles. Ils sont unis par leurs tares physiques, leur inadaptation et le mépris qu'ils ont pour leur mère et leurs soeurs, qui incarnent à leurs yeux une respectabilité bête. Au contraire, leur grand-père les fascine. Il apporte, lors de sa visite annuelle, les parfums de sa vie brute dans un ranch du Missouri. A sa mort, les enfants font la connaissance de leur oncle Claude. Ils commencent alors à partager leur temps entre la maison de Californie et le ranch de Claude, dans le Colorado, à deux pas des montagnes. Les années passent : Ralph se rapproche de son oncle et adopte la vie de cow-boy qui semble séduire sa virilité naissante ; quant à Molly, de plus en plus dégoûtée des êtres qui l'entourent, elle cultive sa bizarrerie enfantine, son goût pour l'écriture et sa rage. Au monde extérieur sauvage et à ses dangers font écho les pensées les plus secrètes de la soeur et du frère. Tandis que leurs identités s'affirment, une brèche se forme entre eux et va en s'élargissant, jusqu'à l'effondrement final. LE CHOIX Publié en 1947, Le Puma est resté longtemps caché à la vue des lecteurs. Peu de romans américains explorent pourtant avec autant d'originalité les eaux troubles de la fin de l'enfance. La force de ce joyau sombre aux accents autobiographiques prononcés tient d'abord à la langue de Jean Stafford. Elle semble merveilleusement simple, mais chacune de ses phrases recèle en fait une puissance qui restitue l'ambiguïté et les douleurs intimes de ses personnages, en évitant tout sentimentalisme. C'est que l'autrice a le sens du grotesque, à l'image de son alter ego, la petite Molly. A regarder vivre ces personnages étranges et si convaincants, on devine que l'âge adulte et le grand Ouest, malgré leurs promesses, n'offrent peut-être aucune liberté à laquelle aspirer : ils obligent seulement à lutter avec la nature. Si le constat est impitoyable, le sens de l'image, l'atmosphère et l'art du récit enchantent longtemps après les dernières pages. Des pages majestueuses et dévastatrices, comme l'animal qui donne son nom au roman.

09/2023

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Religion

Deux pélerinages au XIXe siècle. Ars et Paray-le-Monial

Les grands pèlerinages du XIXe siècle n'ont pas beaucoup retenu l'attention des historiens. Par une heureuse rencontre, deux mémoires de maîtrise d'histoire furent consacrés, l'un au pèlerinage d'Ars, l'autre à celui de Paray-le-Monial. Ces deux travaux, pour l'essentiel, sont repris dans ce volume. Entouré des conseils de Maurice Agulhon et de Claude Langlois, Philippe BOUTRY n'a pas craint, à partir des procès de béatification, des archives paroissiales, des manuels de pèlerinage, de jeter un nouveau regard sur le curé d'Ars. Il décrit une pastorale fondée sur les fêtes, la communion fréquente, les confréries, qui fait d'Ars un ilot de chrétienté. En d'heureuses formules, il montre en Jean-Marie Vianney ce "missionnaire immobile" , que des milliers de pèlerins assaillent à son confessionnal, véritable "prisonnier des âmes" . Il insiste, plus que ses devanciers, sur le culte de sainte Philomène, la "petite sainte" du curé d'Ars, dont Pauline Jaricot avait introduit le culte en France. Guidé par un historien de la spiritualité aussi averti que Claude Savart, Michel CINQUIN, à partir notamment des archives du monastère de la Visitation, fait revivre cet autre lieu privilégié de la France religieuse du XIXe siècle. Du premier versant du siècle, du temps. de la restauration catholique, des oeuvres et des congrégations, l'attention se porte vers ces années où s'affirment la religiosité ultramontaine, un catholicisme intransigeant dans son refus du monde moderne. Ce livre vaut par l'aptitude à faire revivre un monde et à faire sentir, tâche toujours difficile, des réalités spirituelles. Il vaut aussi par la fraîcheur du regard et la nouveauté du propos. Ses auteurs se sont refusés à lire le passé à la lumière des préoccupations du présent, à chercher de fausses continuités, à céder à quelque mode qui idéaliserait la religion romantique et intransigeante. Ils ne sont pas tombés dans les débats parfois artificiels sur la religion populaire. Ils ont, en revanche, restitué dans leur vérité et leur spécificité la physionomie de deux pèlerinages. Du curé d'Ars au culte du Sacré Coeur, ils ont su aller au plus profond de l'histoire spirituelle de la France du XIXe siècle. L'histoire religieuse a paru parfois s'enfermer dans les cadres et les interrogations de la monographie diocésaine. Ce livre, par les horizons qu'il ouvre et les questions qu'il suggère, renouvelle les perspectives.

09/1980

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Cinéma

Philippe Torreton

Pour beaucoup, les histoires sont écrites. Plus rares sont ceux qui réinventent leur destin. Philippe Torreton est de ceux-là. L'enfant né au milieu des années soixante à Rouen, d'une mère institutrice et d'un père employé d'une station-service, est un jour devenu le grand comédien que nous connaissons. Au cours de sa jeunesse, le collégien se montre plutôt timide, réservé. L'inscrire à un stage de théâtre organisé par son établissement scolaire l'aiderait peut-être à se désinhiber... L'expérience se révèle déterminante, une ferveur dévorante s'empare de l'adolescent, ne le quittera plus. Cet ouvrage est agrémenté d'entretiens exclusifs, le comédien se livre en toute simplicité et dévoile comment le gamin qui n'osait envisager une carrière artistique, s'est retrouvé littéralement happé par le souffle de la passion puis propulsé dans la spirale d'une irrésistible ascension. En 1987, Philippe Torreton passe le concours d'entrée du Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Il va fréquenter les classes de Catherine Hiegel et Daniel Mesguich. En 1990, il entre à la Comédie Française comme pensionnaire. Il en devient sociétaire en 1994. Mais comment retracer les débuts de la carrière de l'acteur normand sans évoquer sa rencontre avec Bertrand Tavernier ? Cette collaboration avec l'immense metteur en scène contribuera à la naissance de sa carrière cinématographique. Philippe Torreton recevra le César du meilleur acteur pour son rôle dans Capitaine Conan en 1997. Quand on demande au comédien quelles sont les personnalités qui l'ont le plus marqué, il hésite, elles sont si nombreuses ! Après une brève réflexion, le quinquagénaire confie : " Je pense à Bob Villette de la Compagnie errante, à mes professeurs au Conservatoire puis au Français. A Daniel Mesguich mais aussi à Antoine Vitez qui m'a engagé à la Comédie Française. A Bertrand Tavernier pour le cinéma et sans doute à Jeanne Moreau, Claude Rich et Jean-Claude Brialy pour les acteurs... " Philippe Torreton porte un regard sur son époque mais se confie également sur ses hobbies, ses projets, ses espoirs... Un artiste dont le talent n'a d'égal que l'humilité. Un homme capable de relever tous les défis, celui de passer du rôle de Cyrano à celui de Napoléon, de Robert III d'Artois dans les Rois maudits à celui d'Hamlet de Shakespeare, un comédien sans frontières qui n'a pas fini de nous étonner !

02/2019

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Actualité médiatique internati

Fantask N°1 printemps/été 2020 : Le derrière de la pop

Pour ce premier numéro, FANTASK vous propose de découvrir le derrière de la pop culture et tente de répondre à une question taboue : nos héros ont-ils une vie sexuelle ? Avec des entretiens exclusifs, des portfolios d'artistes, des articles de fond et des moments d'archives, ce sont 240 pages de divertissement érudit et sans publicité qui vous attendent. FANTASK fait appel aux meilleurs spécialistes : dans un entretien fleuve, Jean-Pierre Dionnet revisite les liens tumultueux entre cultures populaires et érotisme ; Bernard Joubert évoque les parodies X en bandes dessinées ; Alan Moore revient sur son oeuvre subversive, Les Filles perdues ; Milo Manara évoque sa carrière et l'érotisme d'hier et de demain ; Jean-Paul Jennequin ouvre le placard de Batman et Robin ; Larry Niven tente d'imaginer la sexualité biologique de Superman ; Xavier Fournier démêle les liens entre Wonder Woman, saphisme et sadomasochisme, Christophe Bier décrypte les origines du roman porno ; Jean-Claude Zylberstein se souvient de la mythique collection Chute libre ; Michel Maffesoli et Vincenzo Susca discutent des rapports entre la pop et Dionysos ; Maxime Donzel raconte l'évolution des personnages LGBT sur les écrans ; Marion Miclet épingle l'histoire de la nudité dans les séries TV ; Maïa Mazaurette analyse les super-Eros... Avec aussi les portfolios d'artistes incontournables : Hajime Sorayama, Vince, Rockin'Jelly Bean, Albron, Dina Goldstein, Cary Kwok, et bien d'autres encore. FANTASK fait appel aux meilleurs spécialistes : dans un entretien fleuve, Jean-Pierre Dionnet revisite les liens tumultueux entre cultures populaires et érotisme ; Bernard Joubert évoque les parodies X en bandes dessinées ; Alan Moore revient sur son oeuvre subversive, Les Filles perdues ; Milo Manara évoque sa carrière et l'érotisme d'hier et de demain ; Jean-Paul Jennequin ouvre le placard de Batman et Robin ; Larry Niven tente d'imaginer la sexualité biologique de Superman ; Xavier Fournier démêle les liens entre Wonder Woman, saphisme et sadomasochisme, Christophe Bier décrypte les origines du roman porno ; Jean-Claude Zylberstein se souvient de la mythique collection Chute libre ; Michel Maffesoli et Vincenzo Susca discutent des rapports entre la pop et Dionysos ; Maxime Donzel raconte l'évolution des personnages LGBT sur les écrans ; Marion Miclet épingle l'histoire de la nudité dans les séries TV ; Maïa Mazaurette analyse les super-Eros... Avec aussi les portfolios d'artistes incontournables : Hajime Sorayama, Vince, Rockin'Jelly Bean, Albron, Dina Goldstein, Cary Kwok, et bien d'autres encore.

04/2022

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Revues Poésie

L' ÉTRANGÈRE N°59. Revue de création et d’essai

Nous retrouvons dans ce numéro de L'étrangère des suite poétiques, celle Michael Palmer, poète américain contemporain dont l'importance fait l'objet d'une reconnaissance de plus en plus manifeste, lequel propose une suite chargée d'impressions centrées sur la lumière et ses ombres, déclinées sous ses multiples manifestations. Nous avons sollicité des textes de plusieurs jeunes auteurs(es) afin de rejoindre au plus près ce qui est vécu du monde tel qu'il s'offre de nos jours, pour dire à la fois son éclatement, afin de mieux faire entrer la poésie dans les débats auxquels nous ne pouvons pas nous dérober, laquelle transcende par l'articulation des différentes dimensions expressives sur lesquelles elle se fonde : de Mathieu Nuss à Adèle Nègre et Alexis Audren, de Myette Ronday à Denis Ferdinande et Guillaume Artous-Bouvet, ou encore ces poésies de Fanny Lambert et d'Isabel Guerrero. Cette dernière nous offre des textes qui sont ses toutes premières publications. Les héritages poétiques des uns et des autres, si différents soient-ils, marquent des convergences de sensibilités, une attention àl'époque et les figures sous lesquelles elle se décline. Une attention à l'inscription de la poésie, ou encore, en textes portés par une prose poétique, peut prendre la forme d'une pièce dramatique. C'est ce que nous propose ici Henri-Pierre Jeudy, confronté à la réalité rugueuse de la vie qui est aussi l'exigence de confronter la mort dont la parole ici donne lieu à un dialogue soutenu par cette volonté de vérité. Le volume de clôt avec un essai de Claude Le Manchec consacré au poète André du Bouchet, dans la perspective où celui-ci fut et est resté jusqu'à la fin de sa vie très proche et très sensible autant qu'attentif aux oeuvres d'Ossip Mandelstam comme de Varlam Chalamov, et de bien d'autres. Pierre-Yves Soucy : Ouverture : Retour sur le réel et sur ce qui se dérobe ; Michael Palmer : Mouvements ténus / Light Moves ; Henri-Pierre Jeudy : Palinodie ; Fanny Lambert : Rondements ; Alexis Audren : sauf le sauvage ; Isabel Guerrero : lucide wild ; Mathieu Nuss : Abois ; Adèle Nègre : Volées, feuillets très concrets, défets ; Denis Ferdinande : Divers plateaux ; Myette Ronday : Légers ressacs ; Guillaume Artous-Bouvet : Sel du sel (extrait) ; Claude Le Manchec : Le silence d'André du Bouchet.

10/2023

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Littérature française

MARIE DUBOIS

Au commissariat de Gneugnies (Seine), chef-lieu de la circonscription policière qui comprend aussi Villejuif et Bicêtre, l'inspecteur Loup-Clair n'est qu'un gros homme, flasque, timide, peureux et excessivement sentimental. Quasiment vierge avec ça, car les femmes l'épouvantent. Aux malheureux "clients" du commissariat, il donne de belles phrases subtiles et, quand ils ont l'air trop tristes, un billet de cent francs (nous sommes dans les années 30 de ce siècle "1900"). L'amour, le grand amour, cependant touchera le grotesque et attendrissant Loup-Clair, mais sous la forme d'une jeune morte : Marie Dubois, qui s'est suicidée au gaz avec son amant, un chauffeur de taxi, dans une chambre minable de Villejuif. Marie Dubois était belle. Sa chevelure "grèbe" et sa cuisse blanche, entrevues par Loup-Clair dans la chambre du drame, le hantent. Pour son propre compte il enquête sur le passé de Marie Dubois. Il s'aperçoit qu'à son insu leurs vies ont toujours été solidaires. Marie Dubois... Ouvrière... "Intellectuelle"... Femme d'affaires... Prostituée... D'une révélation à l'autre, à travers la surprise et la douleur, il acquiert la connaissance générale des hommes et de l'univers, au point qu'il finit par assumer les traits classiques du dictateur moderne. Il devient le promoteur de nos événements historiques dans la maisonnette de banlieue où, désormais, au sein d'une gloire secrète, il règne avec Marie.

10/1952

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Littérature française

Brèves histoires de ma mère

" quand nous passions à table elle titubait déjà, toujours une portion pour deux, prends, j'ai pas faim ce soir, mon amour, pas très faim disait-elle, juste soif, c'était tous les jours la même chose, comment faire une histoire avec ça ai-je souvent songé [...], elle s'était mise à boire dès midi, bientôt dès son lever, je la trouvais ivre morte en rentrant, je la portais dans sa chambre, la déshabillais, son beau corps blanc devenu fade et mou, flétri, je la couchais dans son lit, lui parlais, la caressais, l'embrassais, ma petite maman, je laissais ouverte la porte de sa chambre, puis elle est morte, un après-midi en rentrant, morte, à présent livrée aux vers, je ne la reverrai plus, ma mère est morte je suis libre me souviens-je pourtant m'être dit alors, voilà l'histoire, ". Mère et fils, le couple se dissout, se reforme sans cesse, mêlant innocence et perversité, désir et mépris. Ici, manipulatrice et séductrice, obscène et dévoreuse, là, pauvre femme vieillie ; c'est une mère mourante et toujours en vie, une mère aux avatars imprévisibles, modelée selon les fantasmes du fils. Elle est aussi le monde singulier de Vlad, avec ses villes, ses rivières, ses vallées, ses cimetières, ses nuits... Mère et monde, elle est son passé et son présent, son lieu et son histoire, ce par quoi il vit et ce dont il doit se défaire.

01/2003

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Littérature étrangère

Personne ne disparaît

Un soir, à la volée, conversation mondaine, un inconnu vous propose de profiter de sa chambre d'amis, si un jour vos pas vous entraînent vers chez lui. Et vous voilà dans un avion pour le bout du monde, toutes amarres larguées. Pour Elyria, qui plaque tout sans prévenir personne, c'est une tentative d'évasion très directement dirigée contre la réalité. Même si elle sait que, d'après les critères en vigueur, elle peut cocher toutes les lignes de la check-list - mari, travail, appartement, mère indigne - et s'estimer heureuse, fermer les yeux sur la banale, insipide, parfois tragique médiocrité des choses est au-dessus de ses forces. Ainsi, regard écarquillé et logique extrêmement personnelle en bandoulière, la jeune New-Yorkaise atterrit à Wellington, Nouvelle-Zélande, pour rejoindre la ferme isolée où se trouve ladite chambre d'amis, à l'autre bout de l'île du Sud. Expérience de vertige introspectif en autostop, Personne ne disparaît prend la tangente au pied de la lettre : trajectoire intérieure vouée à se mordre la queue (car partout l'on s'emmène avec soi), c'est aussi un envol, jalonné de rencontres improbables et de rendez-vous manqués, entre paysages grandioses et bords de route anonymes. Sur la douloureuse déception d'être soi, le souffle court des promesses et la séduction du précipice, le premier roman de Catherine Lacey fait retentir une voix inoubliable, d'une originalité radicale et d'une drôlerie inespérée.

02/2016

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Littérature française

L'endroit

"Dans une intrigue qui épouse les vies de l'héroïne et remonte le temps jusqu'à l'utérus, la narratrice emmêle les lieux et diffracte compagnons, enfants, petits-enfants. Ephimia traverse ses âges, perd le lecteur dans la dégringolade de souvenirs oniriques, décline les trajectoires de Ghésar, Aubin, Denys, Marie. Etranges doubles ? On ne cessera de se le demander. L'endroit : une saga de famille décomposée, le mythe d'un amour perdu où ça fusionne tant que seul un autre les sauverait, le lieu-origine où l'on cherche tant à être qu'on aurait juste envie de le fuir. " Lentement, chacun a pris place autour de la table dans la galerie. La raclette trône au milieu. Elle n'intéresse personne. Tous me regardent. On dirait qu'ils entendent le vrombissement assourdissant de mes pensées. Patiemment, ils attendent que ce bruit cesse. Je leur dois à tous des paroles. Des mots de maman, de femme, d'être humaine qui s'adresse à des enfants, non, à des adultes, à des humains qui ont le droit de savoir. Pour leur vie. Pour la vérité de notre relation partagée. Tous me regardent, tendrement. Ils voient la souffrante dans ma cervelle exposée. Explosée. " Ephimia entre dans la chambre de sa fiction, rencontre ses vies minuscules, sa vie. Personnages d'un autre espace-temps, moi futurs, ancestraux, désirés. Je me vois me balader dans les méandres de mes vies. J'écris la chambre verte de ma fiction."

04/2019

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Littérature française

Le pain des anges

Dans une chambre d'hôpital chargée de non-dits, quatre soeurs aux rapports conflictuels se retrouvent au chevet de leur mère. Constance et ses filles - Pise, Eiffel, Magne et Ivoire - savent que sa mort approche. Chaque jour, tour à tour, les quatre soeurs rendent visite à leur mère, lui demandent comment elle se sent, puis lui font la lecture. Elles lui lisent "son Dante" , le manuscrit dans lequel Constance raconte l'histoire d'amour réelle et jamais révélée entre Dante et Dame Gentucca, qu'elle a tissée à partir de lettres authentiques. Mais ces visites à "l'arbre-mère" réveillent tous les dysfonctionnements des relations familiales : Magne, l'aînée, a élevé ses soeurs à la place d'une mère trop absorbée par l'écriture, et a quitté le foyer tôt pour fuir Pise, qui puisait dans son énergie à outrance. Eiffel et Ivoire ne peuvent - ou ne veulent - pas s'investir autant que Pise, qui porte sur ses épaules l'accompagnement de proximité et la peur que chaque jour soit le dernier. Ces cinq voix de femmes s'entremêlent. Au chevet de leur mère, les filles lisent à haute voix, car Constance ne parle plus. Elle a tant à dire, mais n'en a plus la force. Alors, dans cette chambre où l'on n'attend plus rien que la mort, la lecture est un semblant de conversation, quand les souvenirs, les regrets, la rancoeur et l'amour restent enfermés dans l'intimité de la pensée.

10/2022

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Suisse

Troxler, inventeur de la Suisse moderne

Sous la plume aussi enlevée qu'informée qu'on lui connaît, Olivier Meuwly nous peint ici le tableau d'une Suisse moderne en train de se faire. Médecin, Philosophe, pédagogue, Ignaz Paul Vital Troxler (1780-1866), né dans le canton de Lucerne, est un acteur majeur mais méconnu de la Suisse du XIXe siècle. Défenseur ardent de la liberté et de la démocratie, il s'engage contre les autorités réactionnaires de son canton, puis accompagne le mouvement libéral et radical en tant que penseur de l'Etat fédéral en devenir. En 1848, c'est sous son influence que l'on adopte le principe d'une chambre des cantons dotée des mêmes pouvoirs que la chambre du peuple, comme aux Etats-Unis. Figure centrale de la construction institutionnelle de la Suisse, il est aussi un philosophe inspiré par le romantisme dont il s'est laissé pénétrer durant ses études en Allemagne. Il cherchera toujours à réconcilier l'esprit et la matière, un objectif qui guidera son activité pédagogique et médicale, qu'il prolongera par des travaux pionniers sur le crétinisme. La collection Presto remet dans la lumière des personnages ou des thèmes suisses, illustres ou méconnus. Son ambition ? Offrir la synthèse la plus efficace possible (d'où le nom de la collection) sur les sujets les plus divers, mais en visant le public le plus large possible. Tous les titres ne compteront que 64 pages, avec les illustrations.

01/2021

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Littérature française

Ressusciter la mère

"Rentrer de l'école. Croiser la mine défaite de la femme de ménage qui n'ose me regarder. Aller machinalement dans ma chambre, y déposer mon cartable. Entendre la porte de ma chambre qui s'ouvre sans toquer malgré mon affiche à l'entrée. Voir dans l'embrasure de la porte ma grande soeur qui se tient devant moi, froide et impassible". Le 9 octobre 1995, Solveig, 14 ans, reçoit la plus grande claque de sa vie : la disparition de sa mère. Brutalement, la jeune fille doit s'adapter à son absence, renoncer à la vue de sa silhouette frêle et aimante errant dans la maison, de ses doigts fins appliquant du mascara sur ses cils et, surtout, à l'odeur des cigarettes devenue, pour Solveig, l'oxygène qui la liait à sa mère. Son âme d'adolescente, en proie au vide, sera secourue, entre autres, par la grand-mère maternelle qui veillera sur elle et sur ses soeurs jusqu'à l'âge de 99 ans. Ce n'est qu'une fois devenue mère à son tour, que Solveig retrouvera la tendresse du terme "maman" dont le son, arraché à elle beaucoup trop tôt, reviendra caresser ses oreilles et lui permettra, enfin, de ressusciter sa mère. Comment vivre le sentiment d'impuissance face à la souffrance d'un être aimé ? Comment se reconstruire après une disparition prématurée ? D'une plume tendre mais poignante, Solveig Foucher livre son parcours vers la reconquête d'un lien maternel perdu.

02/2021

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Littérature française

Hombres del Diablo

"Je perds confiance en moi et plus un seul mot ne sort de ma bouche. Voici exactement la situation que je redoutais ! Ne sachant plus quoi dire, je tourne le dos au shérif et pars sans regarder derrière moi. Il ne souhaite pas me rattraper et je fonce aux toilettes pour reprendre mes esprits. Je ressens tout d'un coup l'envie d'aller voir comment se porte mon amie Eve. En arrivant devant la porte de sa chambre, j'aperçois le docteur Mitchell prier afin qu'elle sorte du coma sans séquelles. Elle n'est pas encore réveillée et je ne veux pas me mettre entre elle et son mentor. En voulant retourner auprès de mon organisation, je passe devant la chambre de mon père et je le vois en train de dormir paisiblement. C'est l'occasion rêvée d'en finir avec lui, mais je veux qu'il soit parmi nous quand je lui ôterai la vie". A. J. Barack est un jeune homme de 24 ans qui réside dans le canton de Fribourg, en Suisse. Employé de commerce de formation et fan de cinéma, il se passionne depuis toujours pour l'écriture. Les séries télévisées Game of Thrones, Sons of Anarchy et la série de romans Percy Jackson sont ses plus grandes sources d'inspiration. Ce sont elles qui lui ont permis de donner vie à l'histoire de Jamy Obrien. Hombres del Diablo est son premier roman publié.

02/2023

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Sociologie

Réussir vos projets d'affaires en Afrique

Les thèmes développés dans ce livre montrent l'intérêt de faire des affaires en Afrique. Avec exemples et données sur les perspectives à l'appui, les différents chapitres amènent de manière progressive et profonde le lecteur, fut-il entrepreneur ou investisseur, à opérer un repositionnement stratégique et immédiat. Cet ouvrage est aussi conçu pour être un support de cours sur les affaires en Afrique. Ce livre répond aux questions essentielles de la gestion stratégique internationale, à savoir : pourquoi, comment, où, avec qui et quand faire des affaires en Afrique ? Il aborde de manière détaillée les questions ayant trait aux caractéristiques de l'environnement des affaires africain, aux occasions d'affaires et aux situations concurrentielles, de même que la gestion des risques, les processus de planification et de gestion de l'exportation, de la sous-traitance internationale, de la co-entreprise internationale, du marketing mix, des ressources humaines, etc. A la suite de ces préoccupations, d'autres aussi importantes et particulières, comme celles des défis éthiques, de la culture, du financement des projets d'affaires, etc. , y sont étudiées. Ce livre est le fruit d'un ensemble d'activités réalisées sur l'Afrique par huit membres de la Chaire Stephen-A. -Jarislowsky en gestion des affaires internationales de l'Université Laval. La Chaire Stephen-A. -Jarislowsky en gestion des affaires internationales a pour rôle de promouvoir et de soutenir la recherche, la formation et le transfert des connaissances vers les organisations dans le domaine de la gestion internationale.

08/2021

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Critique littéraire

Le labyrinthe de l'Arioste. Essai sur l'allégorique, le légendaire et le stupéfiant

" Le labyrinthe est un lieu légendaire : il participe du mythe, de la religion, de la féerie. Hérodote rapporte qu'en remontant le Nil jusqu'à Louqsor, il a vu le plus prodigieux des labyrinthes : trois mille couloirs souterrains auraient encerclé deux grands temples et nombre de sanctuaires ! Au cœur de cet entrelacs ténébreux de chemins tortueux, parfois sans issue, se trouvait la chambre secrète avec les tombes des pharaons et les momies des crocodiles sacrés. Mais Hérodote n'a pas vu le labyrinthe le plus célèbre de l'Antiquité, celui que Dédale inventa pour abriter et cacher le Minotaure mis au monde par la reine Pasiphaé, l'épouse de Minos. Au palais de Cnossos il avait imaginé une demeure secrète où le monstre à tête de taureau attendait ses victimes pour se repaître de leur chair. Depuis les prodiges réalisés par Dédale et la prouesse de Thésée, l'idée du labyrinthe n'a pas cessé de hanter notre imaginaire. Il s'agit toujours de la même situation : après une suite d'épreuves, d'errances et de pas perdus dans l'obscurité, nous devons découvrir le cour du mystère, le point fatal où nous trouvons l'horreur ou l'illumination, le salut ou la mort. C'est le lieu de la révélation. Révélation de quoi ? De nous-mêmes, de notre destin. C'est là qu'habite notre âme. La chambre centrale du labyrinthe, but de nos aspirations, est aussi bien notre berceau que notre tombe. " M.S.

10/2003

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Critique littéraire

Un privé à Tanger Tome 2 : Ma haie

Petit, j'étais désordonné, mais désordonné comme il n'est pas possible de l'être. J'étais champion toutes catégories de désordre. Ma mère disait que le désordre dans ma chambre était à l'image du désordre dans ma tête. Et elle avait raison. J'en ai beaucoup souffert. Toutes mes tentatives de rangement se sont toujours soldées par des échecs épuisants, physiquement et moralement. En dépit de mes efforts pour mettre de l'ordre dans ma tête via ma chambre, je ne suis jamais arrivé à rien parce que je ne parvenais pas à concevoir un principe d'ordre satisfaisant. Et j'abandonnai. Je regarde maintenant mon désordre comme un penchant. Ou un besoin. "Chez moi", les choses sont aujourd'hui à peu près en ordre. Mais ce n'est qu'une ruse. En fait, mon désordre s'est déplacé. Il est aujourd'hui caché au coeur de mon ordinateur. Quand j'allume mon ordinateur, il y a quelques grands dossiers : mes Cours à l'Ecole, mon Courrier, ma Banque, mon Grand Frère, ma Vie, mon Ouvre, mon Editeur, etc. Un de ces grands dossiers s'intitule ma Haie. C'est là. Là que gisent, pêle-mêle, une quantité de documents inclassables, sans liens entre eux, sorte de rhizome incontrôlé (amorces de textes, bouts de journal, notes, blaireaux, Dernières nouvelles de la cabane, lettres privées...) dans lequel j'ai puisé une bonne part des éléments qui constituent ce "livre".

04/2001

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Littérature française

L'Empereur

L'Empereur, en vérité trois Empereurs en trois histoires, mais l'Empereur trois fois sous la même figure, à savoir : "Sa Majesté" , toujours assignée sur la Chaise, très encline au sommeil, et languissante. C'est l'Empereur. Sans jamais bouger de la Chaise, Sa Majesté ne tient jamais en place, parce que la Chaise - glissée, roulée, portée - est toujours en mouvement : Sa Majesté voyage. Elle va au Balcon, Elle monte sur le Pavois, Elle descend à Sa Chambre ; trois destinations, pour un seul terme, qui est par trois fois la mort. Mais que de difficultés pour en arriver là ! Que d'efforts, d'artifices, de préparatifs, de ruses, de rites, de machines, d'étapes, même de séances, pour la triple mise en scène de la lente mise à mort de l'Empereur, avec tantôt une poignée d'agents, ou d'acteurs : les Serviteurs de la Maison, tantôt des milliers : les Messieurs de la Cour, encadrés des Petits Commis, Premier Petit Commis en tête, et Grand Commis là-dessous... sans oublier le Petit Commis Pousseur. Encore n'est-ce pas assez de mener Sa Majesté à Sa mort, et il faudra qu'ils soient beaucoup, ou un seul, à L'y rejoindre, tandis que d'autres seront appelés à s'abstenir : strictes divisions du travail et séparations des destins. La troisième fois sera la bonne. Enfin Sa Majesté est dans Sa Chambre. Elle est finie la comédie tragique, ou la bouffonne épopée, de la mort de l'Empereur.

01/1985

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Beaux arts

Le Palais du Te, Mantoue

Construit entre 1525 et 1536 à Mantoue, le Palais du Te constitue le chef-d’oeuvre de l’architecte Giulio Romano – le plus accompli et le plus fidèle des élèves de Raphaël –, en réponse à la commande du duc Frédéric II Gonzague, dont il a notamment immortalisé la cour dans la chambre de Psyché, à la fantaisie débridée, dans la grandiose et invraisemblable chambre des Géants, mais aussi dans la salle des chevaux que le duc souhaitait ornée des portraits de ses pur-sang favoris. Cette villa suburbana, lieu de villégiature à la mode antique, destinée au repos et aux divertissements, est l’un des modèles du maniérisme international et présente des innovations aussi bien dans son architecture que dans sa décoration. La structure planimétrique du bâtiment avec une succession d'atriums, de salles, de cours carrées, de jardins, lui confère toute son amplitude, rappelant parfois le style dorique de l'architecture classique. Après Assise, La Basilique Saint-François, ce volume donne à voir tous les détails et subtiles ornementations du Palais du Te par le biais de photographies spectaculaires, qui mettent en valeur la beauté et la richesse de ses fresques et stucs. Le texte d’Ugo Bazzotti, ancien directeur du Palais du Te, accompagne le lecteur dans la découverte de l'histoire du palais et de l'art de Giulio Romano, reconnu pour son inventivité, sa polyvalence et sa rapidité d’exécution.

10/2012

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Littérature française

Pourquoi ?

" Je me dis que je savais déjà, au moment où ma sœur m'avait dit tu seras bien ici, qu'il allait me falloir vivre sans compagnie, caché à la vue des autres et, de fait, depuis la dernière visite de Vanessa, depuis la mort du docteur Sernin, j'ai passé toutes ces années sans voir personne, enfermé dans cette chambre du premier étage comme j'avais été enfermé autrefois dans ma chambre de l'appartement de Paris, pour ne pas déranger Vanessa, pour ne pas effrayer les invités, incapable alors de parler, comme je l'étais déjà quand Anna, notre bonne anglaise, nous emmenait au parc Monceau et que, regardant Vanessa jouer avec les autres enfants, je ne cessais de me dire, transpirant sous mon bonnet de coton blanc, demande-lui de jouer avec toi, incapable de parler, comme je le suis aujourd'hui, où, tout en regardant les pierres des murs s'empourprer, remontent à présent en moi le visage gêné de mon père et de ma mère, le sourire indulgent de Vanessa, le mouchoir de lin blanc avec lequel Anna m'essuyait le visage, tandis que résonne dans ma tête, de plus en plus douloureusement, ce mot que j'ai toujours gardé en moi, et que je voudrais à présent crier de toutes mes forces : Pourquoi ? Sept nouvelles sont recueillies dans ce recueil. Toutes d'une profonde densité d'émotion et d'écriture. La vibration de l'essentiel.

07/1998

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Littérature française (poches)

Et mon mal est délicieux

Et si, vers juin 40, Chimène se réincarnait, métamorphosée, en Luz, jeune réfugiée de la guerre d'Espagne, au milieu des ruines de la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon? Et si Max, jeune fils de juge, devenait chaque soir son Rodrigue fou d'amour? Et si, un de ces soirs, un ténébreux nommé Gérard remplaçait Max dans le rôle de Rodrigue et le cœur de Luz? Et s'il promettait de revenir jouer Le Cid en Avignon, quand il serait devenu comédien? Et si c'était Gérard Philipe...? Une romance d'amour, dans une langue riche et chaude, où le tragique naît du "malentendu d'un baiser attendu et jamais réclamé ".

10/2005

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Littérature française

Nika l'Africaine Tome 1

Nika est la dixième coépouse du chef Katutu. A moins de 14 ans elle a déjà une fille de 15 mois, Kinia. Nous allons assister à la vie mouvementée de Nika, ses relations avec ses coépouses, sa survie au milieu des guerres entre tribus, son apprentissage de sorcière sous la tutelle de Malama, la première coépouse, ses pérégrinations jusqu'à Mulé, le village des sorciers, où elle connaîtra le grand amour au milieu des dangers d'une Afrique Equatoriale luxuriante d'avant la colonisation. C'est l'âme de l'Afrique mystérieure et ensorcelée, mais chaude et humaine, qui s'exprime dans ce roman.

01/2007