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Football

Des hommes qui savent footballer

Désolé, je ne suis pas un supporter. Et je le regrette. Pour éclairer cette position je citerai l'excellent Georges Haldas. Il dit : "â- supporter, on se voit le plus con, le plus meurtrier et on le fait quand même" . Je désire cet abandon, ce dépassement - effacement - de moi même. Malheureusement, que j'entre dans un stade ou sur une piste de danse, il se produit la même chose : quel que soit mon élan, au bout de quelques secondes, je me vois danser et patatras, je redeviens moi-même. Par bonheur, ces quelques secondes existent et dans un stade, elles correspondent à ce que Georges Haldas décrit aussi : "pendant une action incisive, le spectateur échappe au temps quotidien (â-) au football, le temps a disparu et on est dans l'imprévisible" . Cette grâce éphémère, ce miracle de l'action incisive échappe à tout, me permet de m'échapper de tout mais elle s'inscrit dans un lieu et une époque. Tout le monde sait que les incisives de Battiston se sont fichées dans une pelouse de Séville en juillet 1982. Michel Hidalgo disait : "un match de football est un acte culturel" . C'est ce petit livre que j'ai écrit sur le FC Mulhouse. Né en 1961 à Dijon, Fred Poulet est un auteur/compositeur/interprète et réalisateur français. Une enfance dans les Vosges et une adolescence à Mulhouse précèdent une installation à Paris à la fin des années 1980. Attiré par l'écrit comme par l'image, Fred alterne jobs de décorateurs sur les plateaux de cinéma et écriture de chansons. Pierre Barouh le repère en 1992 et lui propose de rejoindre Saravah, label hors normes ayant lancé Jacques Higelin ou Brigitte Fontaine. Depuis il a sorti une dizaine d'albums sur différents labels. En 2006, il écrit et réalise en compagnie du footballeur Vikash Dhorasoo un ovni cinématographique pendant la Coupe du monde de Football : "Substitute" , journal intime en super 8 d'un sportif laissé sur le banc qui transforme son échec en réussite artistique et humaine. Le film a été primé au festival de Belfort et sélectionné dans de nombreux festivals européens dont Berlin, Amsterdam, Londres et Copenhague. Pendant l'été 2009, Benoit Delépine et Gustave Kervern lui "commandent" un film super 8 sur le tournage de "Mammuth" , leur 4e long métrage écrit pour Gérard Depardieu. Son premier livre 21 virages (éd. en exergue), a reçu le Grand Prix Sport et Littérature décerné par L'Association des écrivains sportifs (AES) en 2022.

10/2023

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Romance historique

L'empire d'une passion

Ce roman relate l'histoire d'un amour né dans une atmosphère de guerre, entre un jeune arabe et une jeune française. A travers la première partie de cet ouvrage, l'auteur relate des évènements et les faits historiques d'une guerre avec toutes ses atrocités et ses conséquences désastreuses pour les deux parties en conflit. Les péripéties de cet amour vécu par Aïssa et Ivette dans une conjoncture de guerre, furent un défi aux préjugés établis dans cette société clanique et sectaire. D'un côté, la colonisation française, qui prônait une politique discriminatoire, réprimait toute révolte de la population algérienne avec violence pour garder le statu quo. De l'autre côté, une population algérienne, reléguée au second plan et qui n'avait comme autres alternative que de prendre les armes, pour recouvrir son indépendance. Aïssa et Ivette, l'amour dans les coeurs, traversèrent ce périple parcours très pénible en payant cher de leurs corps et de leurs âmes. Ils sortirent indemnes de cette guerre, grâce à la force de leur amour qui a triomphé sur la haine. L'indépendance chèrement acquise, Aïssa comme tous ses concitoyens, découvrit la réalité amère qui n'honorait pas les sacrifices consentis par ce valeureux peuple. Il s'engagea dans un autre combat pour préserver les acquis et pour conserver les valeurs et la solidarité qui avaient fait du peuple algérien un symbole de la lutte contre le colonialisme. Les dirigeants qui se succédèrent, faillirent à leur mission qui était la construction d'une nation et s'engagèrent dans la lutte pour le pouvoir. Ils négligèrent la vraie mission qui est de servir le pays. Le pouvoir pris par la force et sans aucune légitimité mena le pays vers la décadence. Aïssa, la tristesse dans le coeur, en paya les frais et continua la lutte pour la réalisation des idéaux du peuple algérien. L'amour qui unissait Aïssa et Ivette était plus fort que tous les malheurs qui les ont frappés. La séparation conjoncturelle, dans le temps et dans l'espace, n'avait point altéré leur relation.

02/2021

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Propriété littéraire et artist

Copiez ce livre. Un manuel sur le droit d'auteur et les communs culturels, par et pour les artistes

Alors que les artistes se débattent face aux évolutions du droit d'auteur et aux complexités de la copie dans leurs pratiques au quotidien, le livre Copy this book d'Eric Schrijver est traduit en français et édité par Les commissaires anonymes. Ce livre adopte une approche à la fois pratique et critique pour guider les lecteurs à travers les différents concepts liés au droit d'auteur et la façon dont ils s'appliquent. Il se présente sous la forme d'un volume découpé en cinq chapitres thématiques, s'appuyant sur des exemples concrets et illustré par des images libres de droits et des créations originales de l'auteur. Copiez ce livre répond à des questions telles que : Comment obtenir des droits d'auteur ? Pour quels types d'oeuvres ? Et pour combien de temps ? Comment le droit d'auteur se transpose-t-il selon les médias ? Et comment intégrer le travail d'autres artistes dans le vôtre ? Copiez ce livre détaille également les concepts de parentalité d'une oeuvre et de création originale qui définissent les systèmes juridiques actuels. Il offre ainsi des outils conceptuels permettant de participer aux débats contemporains concernant la propriété intellectuelle. Au fil du livre, Copiez ce livre présente des situations concrètes : des artistes et designers, concepteurs·ices et créateur·ices confronté·es aux conditions juridiques de leur domaine. Tout en retraçant les gains et les pertes juridiques de multiples créateur·ices connu·es et inconnu·es, il montre aussi comment les considérations juridiques peuvent en retour influencer les processus artistiques et les oeuvres d'art elles-mêmes. Vous découvrirez ainsi comment David Bowie a altéré sa musique pour ne pas fâcher les ayants droit de George Orwell, pourquoi Sherrie Levine a choisi de copier le photographe Ansel Adams, et pourquoi le Wu-Tang Clan a sorti un album en exemplaire unique. Copiez ce livre contribue à politiser l'exposition, la circulation et la commercialisation des oeuvres dans la société pour que les artistes puissent choisir (et non subir) la manière de rendre public leur travail.

05/2023

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Critique

Le songe est une vie. Robert Musil l'écriture et le féminin

Robert Musil est connu comme l'auteur d'un des grands romans du vingtième siècle, L'homme sans qualités, sur plusieurs milliers de pages. Il apparaît cependant que les commentateurs préfèrent gommer l'aspect "romanesque" , sentimental de son oeuvre. Comme s'il était indécent d'accorder de l'intérêt aux débats amoureux du héros, quasi feuilletonnesques, de femme en femme, et qu'il convienne de s'en tenir à la teneur morale, politique, épistémologique de l'ouvrage, et que pour le reste, l'on doive s'en tenir à la quatrième de couverture fameuse de Maurice Blanchot qui célèbre "la plus grande passion incestueuse de l'histoire de la littérature". Est-il vraiment possible d'ignorer cette galerie de portraits féminins, qui jalonnent, scandent, animent tout le récit ? D'ignorer également l'interrogation sur la femme qui nourrit la majeure partie des oeuvres brèves de Musil, moins lues et pourtant révélatrices. Comme le sont les lectures inattendues de Musil, les "mystiques" Maeterlinck et Emerson, l'étrange ethnologue, Bachofen, mais aussi Klages et même "l'enfant de volupté" , d'Annunzio. Il s'agissait donc de rendre compte de cette présence continue de la femme, du féminin dans l'oeuvre de Musil, en montrant le rôle qu'il leur attribue, certes dans les relations amoureuses dont le héros principal, très autobiographique, se dit "altéré" , mais aussi dans le rapport au réel, qu'il s'agisse de la confrontation scientifique ou sociale avec le monde, où elle apparaît comme la grande conciliatrice identifiée par Simone de Beauvoir, issue du rêve masculin, qu'il s'agisse aussi de l'expérience de l'écriture dont l'ironie musilienne, façonnée par la culture viennoise, atteste qu'elle est une mise à distance. Quand le songe est une vie, quel est le rôle de la femme, des femmes, dans la diversité de leurs caractères, et sont-elles prêtes à admettre la condition que l'époque, Vienne et l'homme en général leur assignent ?

03/2023

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Santé publique

La grande transformation hospitalière. Vers un hôpital comme lieu d’expériences existentielles

Les établissements hospitaliers français ont connu, à partir des années 1990, un enchaînement de réformes sans précédent. Durant cette période, dénommée par l'auteur "grande transformation hospitalière", les organisations de santé ont profondément évolué, enracinant dans la durée le malaise, voire la révolte, des médecins et des soignants. Pourquoi cette grande transformation hospitalière a-t-elle eu lieu ? Ces changements majeurs ont-ils altéré la nature ou la définition des organisations de santé ? Pour répondre à ces questions et caractériser avec précision l'ampleur du phénomène, l'auteur propose une théorie de l'organisation fondée sur les notions d'autorité et de pouvoir. Les mutations mises en évidence concernent non seulement la structure de l'hôpital, mais aussi le travail, de nos jours scandé par le flux des actes et des services à réaliser, contrôlés par des critères principalement gestionnaires. L'interprétation fournie de ces transformations se veut à la fois fonctionnelle, culturelle et politique. Les évolutions qui ont touché l'hôpital ces dernières décennies ont leurs vertus ; assurer la sécurité aux patients, mieux utiliser l'argent public et leurs limites, au point d'arracher à l'hôpital l'esprit des lieux qui le caractérisait. En fin connaisseur du monde de la santé, l'auteur vise finalement à définir ce qu'est devenu l'hôpital aujourd'hui, mais également ce qu'il pourrait être en s'appuyant sur les apports de son industrialisation, tout comme sur l'expérience et la voix des patients. Intégrant la complexité des mutations contemporaines, cet ouvrage éclairera la réflexion des responsables du système de santé, des dirigeants, gestionnaires et médecins hospitaliers comme de ville, des directeurs des soins, des cadres et des professionnels de santé. Il ouvre sur la perspective de l'hôpital comme lieu professionnalisé d'expériences existentielles. Toujours porteur de significations tirées de la confrontation à la vulnérabilité, l'hôpital peut redevenir un lieu d'humanisation de l'être humain au coeur de l'espace public.

03/2021

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Poésie

Forêt des mots

Qui parle ici ? Des parleurs, ou la parole elle-même ?? Forêt des mots fait alterner deux écritures. Dans l'une, narrative, poétique, et de loin de la plus brève, un "? je ? " anonyme décrit l'errance d'un "? nous ? ", communauté, tribu dont il se fait le porte-parole au coeur d'une forêt sans issue. L'autre, dialoguée, théâtrale, espace uniquement verbal campé par les voix qui l'animent, met en présence un nombre indéfini de "? je ? " eux aussi dépourvus de nom, eux aussi égarés parmi les arbres, les brumes, la nuit, et qui palabrent en essayant de se doter d'une cause et d'un destin communs. Ces deux espaces communiquent-ils ?? Au lecteur d'en décider : si certains éléments l'indiquent, toutefois le ton de l'un pourrait être celui d'une sombre épopée, tandis que l'autre relève presque de la farce. Le titre annonce l'allégorie sur laquelle se développe le livre, mais Odile Massé se garde bien d'en donner la clef. Ce qui est clair, c'est que la forêt en question, qui ressemble à celle des contes, est la scène d'ambiguïtés insolubles dont la présence à la fois patente et diffuse, comme celle d'une futaie noyée dans le brouillard, donne lieu à des espoirs sans nom comme aux plus vives inquiétudes. Les voix turbulentes et grotesques, puériles et touchantes de la partie dialoguée déploient des efforts ubuesques pour réduire le risque de devoir penser par elles-mêmes, se poser des questions et laisser place à l'"? autre ? ", à l'équivoque des mots avec lesquels pourtant elles jouent - au point de projeter un autodafé ou l'édification d'un mur chargé de les couper du monde. Toute ressemblance avec des faits réels... Drame, comédie, conte, épopée du langage ou satire de l'humanité à travers son langage, Forêt des mots est inclassable mais il n'est certes pas dénué d'échos avec les faits les plus contemporains, les plus universels, dès lors qu'ils impliquent les us et abus de la langue. Comme les voix qui le peuplent, le livre porte catégories, lieux communs et bavardages, belles promesses et nobles mots à la lumière, avant qu'ils s'y dissolvent et retombent dans le magma de la parole.

02/2022

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Critique littéraire

Correspondance 1921-1968

L’abondante et surprenante correspondance qu’ont échangé Marcel Jouhandeau et Jean Paulhan entre 1921 et 1968, année de la mort de Paulhan, présente un document passionnant pour ceux qui s’intéressent à l’histoire littéraire ; de plus, elle nous révèle deux personnalités aussi différentes qu’attachantes : Jouhandeau, l’écrivain intimiste, l’auteur prolifique d’une incessante autobiographie éclatée dans plus de cent titres, et Paulhan, l’éditeur, l’auteur, l’ami des peintres et des poètes, le directeur officieux puis officiel de La Nouvelle Revue française, lui, beaucoup plus secret. Sur quelques 4 000 lettres recensées, ce volume en retient 904, que l’on peut considérer comme les plus significatives. L’ensemble se lit comme un roman de l’époque, du petit monde des lettres, de la NRF et des Editions Gallimard. On y voit Paulhan, magnanime et amusé, considérer avec le plus grand sérieux les plaintes incessantes de Jouhandeau, qui s’épanche sur sa mère, sur les injures que lui adressent les surréalistes alors qu’il a tout fait pour les introduire à la NRF, sur les scènes incessantes que lui fait Elise alors même qu’ils ne sont pas encore mariés et devraient être en pleine lune de miel… Mais c’est à l’occasion de l’Occupation et de ses séquelles que leur relation prend une tournure dramatique : Paulhan est un résistant de la première heure bientôt contraint de vivre dans la clandestinité ; Jouhandeau, auteur du pamphlet antisémite Le péril juif, participe avec empressement au voyage des écrivains collaborationniste à Weimar, "pour les beaux yeux bleus du lieutenant Heller", affirmera-t-il plus tard pour se dédouaner. Plus grave : Paulhan apprend avec certitude que c’est Elise Jouhandeau en personne qui l’a dénoncé à la Gestapo, ce que Marcel refusera toujours de reconnaître. Pourtant, le lien n’est pas rompu, la correspondance se poursuit pendant encore plus de quarante ans comme si de rien n’était, sans être altérée par une quelconque froideur ou distance. Alors que tout devrait les opposer, les pousser à s’affronter, les deux hommes nous laissent ainsi entrevoir ce qui préside au mystère de l’amitié.

04/2012

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Histoire de France

L'arbre. Histoire naturelle et symbolique de l'arbre, du bois et du fruit au Moyen Age

Les Cahiers du Léopard d'Or sont une publication nouvelle, consacrée à l'étude du Moyen Age sous tous ses aspects. Ils sont publiés par les éditions du même nom, qui depuis 1981 se sont spécialisées dans la publication de travaux relatifs aux études médiévales. Les Cahiers du Léopard d'Or ne sont pas à proprement parler une revue, plutôt une collection ou une série. Chaque année verra en effet paraître un volume (peut-être deux les années fastes) portant sur un thème particulier qui lui donnera son titre. Ce thème sera choisi parmi les domaines trop longtemps délaissés par les médiévistes et sur lesquels des recherches récentes ont de nouveau ou pour la première fois attiré l'attention. Il s'agira d'un Moyen Age large, ouvert sans frontière ni tabou. Toutefois l'accent sera mis sur les problèmes d'anthropologie historique, et plus particulièrement sur les questions intéressant l'histoire de la civilisation matérielle, de l'organisation sociale, des modes de pensée et de sensibilité, des systèmes de représentation. Une préférence sera donnée aux sujets qui permettront de faire tomber les barrières entre les disciplines, d'interroger des catégories de documents variées et, parmi ces documents, d'accorder une large place à l'image. Chaque volume sera le résultat d'une recherche collective. Il réunira les contributions d'une dizaine d'auteurs, certains chercheurs confirmés, d'autres chercheurs plus jeunes, étudiants même. On s'efforcera d'alterner des articles de synthèse et des monographies plus ponctuelles. Pour chaque thème sera ajouté à l'ensemble de ces contributions un dossier historiographique et bibliographique, dense et critique. Chaque volume devrait ainsi constituer en lui-même un instrument d'information et de réflexion, de méthode et de travail pour les chercheurs, les étudiants et le public cultivé. Nous est ici proposée la deuxième livraison de ces Cahiers consacrée à l'Arbre. La troisième livraison, actuellement en préparation, sera consacrée à La Couleur. Viendront ensuite des volumes portant sur les Mutations du XII siècle, Le Cheval, Les Armes et les outils et peut-être La Mer.

12/1993

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Mal de dos

Ma solution yoga - mal de dos - Livre

Et si pour chaque problème il existait une... solution yoga ? La nouvelle collection à l'approche holistique sur une thématique santé/bien-être avec des postures de yoga, de la méditation, de la nutrition, de la phytothérapie, automassages... Le bien-être est enfin à portée de dos ! Sollicité en permanence, le dos est au carrefour de notre bien-être corporel. Scoliose, hernies discales, sciatiques, lombalgies, dorsalgies, cervicalgies... qu'ils aient des sources mécaniques, génétiques ou psychiques, ces maux sont malheureusement très courants, de forme multiples, et parfois très handicapants au quotidien. Si certaines douleurs dorsales peuvent apparaître assez tôt, d'autres seront la conséquence de notre sédentarité ou de mauvaises postures répétées au cours de notre vie professionnelle ou personnelle... Heureusement, le yoga offre de nombreuses clés pour y répondre... Découvrez une approche holistique basée sur 5 piliers : respiration, méditation, automassages, nutrition et enchaînements de yoga ! Que ce soit pour réguler les fonctions organiques ou canaliser le mental, les flow proposés ici déploient des effets bénéfiques indéniables : améliorer votre sommeil, mieux gérer son stress, vivre en paix avec ses émotions, soulager vos douleurs menstruelles. Les plus de l'approche holistique ? Les méditations, relaxations et automassages spécialement concoctés pour vous dans cet ouvrage sont des pistes efficaces et simples à pratiquer, chaque jour, pour vous familiariser avec vos sensations, libérer vos tensions, harmoniser votre corps et votre esprit. Sans oublier la nutrition healthy et les plantes calmantes pour rééquilibrer son corps et se libérer des douleurs ! Au sommaire : Poser les bases du sujet : les différents types de maux de dos à la loupe, le rôle du stress, les postures qui peuvent avoir un impact au quotidien, les activités physiques bénéfiques, l'apport de la psychologie positive. Se relaxer avec la respiration par le ventre : libérer les émotions et les tensions, la respiration detoxifiante, la respiration alternée, la cohérence cardiaque. Méditer : tous les bienfaits des mantras, des mudras, de la marche méditative Se masser : les points de tension, libérer son diaphragme, soulager ses cervicales et ses lombaires, l'acupression 6 séquences yoga : en fin de journée pour étirer le bas du dos, en cas de crise aigüe, diminuer les douleurs au bureau, en cas de syndrome prémenstruel, assouplir sa colonne, renforcer ses abdos

10/2022

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Littérature française

La duchesse de langeais

" Il existe dans une ville espagnole située sur une île de la Méditerranée, un couvent de Carmélites Déchaussées où la règle de l'Ordre institué par sainte Thérèse s'est conservée dans la rigueur primitive de la réformation due à cette illustre femme. Ce fait est vrai, quelque extraordinaire qu'il puisse paraître. Quoique les maisons religieuses de la Péninsule et celles du Continent aient été presque toutes détruites ou bouleversées par les éclats de la révolution française et des guerres napoléoniennes, cette île ayant été constamment protégée par la marine anglaise, son riche couvent et ses paisibles habitants se trouvèrent à l'abri des troubles et des spoliations générales. Les tempêtes de tout genre qui agitèrent les quinze premières années du dixneuvième siècle se brisèrent donc devant ce rocher, peu dis- tant des côtes de l'Andalousie. Si le nom de l'Empereur vint bruire jusque sur cette plage, il est douteux que son fantastique cortège de gloire et les flamboyantes majestés de sa vie météorique aient été comprises par les saintes filles agenouillées dans ce cloître. Une rigidité conventuelle que rien n'avait altérée recommandait cet asile dans toutes les mémoires du monde catholique. Aussi, la pureté de sa règle y attira-t-elle, des points les plus éloignés de l'Europe, de tristes femmes dont l'âme, dépouillée de tous liens humains, soupirait après ce long suicide accompli dans le sein de Dieu. Nul couvent n'était d'ailleurs plus favorable au détachement complet des choses d'ici-bas, exigé par la vie religieuse. Cependant, il se voit sur le Continent un grand nombre de ces maisons magnifiquement bâties au gré de leur destination. Quelques-unes sont ensevelies au fond des vallées les plus solitaires ; d'autres suspendues au-dessus des montagnes les plus escarpées, ou jetées au bord des précipices ; partout l'homme a cherché les poésies de l'infini, la solennelle horreur du silence ; partout il a voulu se mettre au plus près de Dieu : il l'a quêté sur les cimes, au fond des abîmes, au bord des falaises, et l'a trouvé partout... ".

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Policiers

L'ange gardien

Trente ans passés à exécuter les basses oeuvres de l'Unité (un service occulte chargé de " maintenir l'ordre ") n'ont pas vraiment entamé l'humanité de Berthet, tueur implacable, certes, mais grand lecteur de poésie et encore capable d'amour. Depuis vingt ans, il s'est donné pour mission de protéger (à distance et sans qu'elle ait connaissance de son existence) une jeune fille d'origine sénégalaise, croisée par hasard à Roubaix et dont la rébellion et l'insouciance l'ont touché : Kardiatou Diop. L'intelligence et la détermination de cette dernière, couplées à l'efficacité de son " ange gardien ", portent leurs fruits : elle poursuit des études brillantes, entre en politique, et gravit les échelons jusqu'à devenir secrétaire d'Etat dans un gouvernement de gauche. Lorsque son parti décide de la parachuter dans une petite ville de province pour qu'elle se présente aux élections municipales face à Agnès Dorgelles, la virago du Bloc Patriotique (qui a réussi à " dédiaboliser " son parti d'extrême droite), l'instrumentalisation semble évidente. Et lorsque l'Unité (qui connaît l'obsession de Berthet pour Diop) cherche à éliminer le vieux soldat, il ne fait aucun doute pour lui qu'une machination vise sa protégée. Avant de se lancer dans ce qui sera peut-être son ultime bataille, Berthet décide de confier son histoire. Il choisit pour cela Martin Joubert, auteur de romans noirs dépressifs, écrivain à gages pour un site Internet flirtant avec l'extrême droite - il y joue le rôle de " caution de gauche ". En attendant les élections fatidiques, ils entrent tous deux en clandestinité, de manière à déjouer les plans de l'Unité... Au-delà d'un roman noir politique et actuel, L'ange gardien développe un style profond et puissant. Au sentiment d'urgence du propos se superpose une prose atmosphérique et poétique, aux antipodes du polar " militant " ou du pamphlet romancé. La structure en trois parties distinctes permet à Jérôme Leroy de varier les points de vue et les modes de narration, d'alterner scènes d'action et scènes sensuelles, considérations " cliniques " sur le fonctionnement de la société et approche lyrique des mystères des sentiments humains.

09/2014

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Beaux arts

John Soane. Le rêve de l'architecte

Sir John Soane est un des grands architectes des temps modernes en Europe. Membre de la Royal Academy où il enseigna durant de nombreuses années, il fut, entre autres, le bâtisseur de la Banque d'Angleterre, l'un des bâtiments les plus prestigieux de la City de Londres, qui fut malheureusement détruit en partie, puis largement reconstruit dans les années 1930. Passionné par l'étude de l'art antique, Soane visite l'Italie dans les années 1778-1779, admire, observe, dessine les monuments à Rome, Tivoli, Paestum et Pompéi. Ces monuments s'inscrivent profondément dans son esprit et sa mémoire. Ils marquent durablement son œuvre architecturale ; ils reviennent ainsi souvent, comme le temple de Vesta à Tivoli ou la colonnade du temple de Neptune à Paestum, en citation dans les édifices qu'il conçoit. Il s'intéresse aussi de près aux théories architecturales françaises, celle de Laugier notamment ; il étudie l'œuvre de Ledoux et de Boullée. Lors d'un de ses courts séjours en France, il visite l'église Sainte-Geneviève de Soufflot dont il fait plusieurs dessins et relevés. Mais la grande œuvre de Soane est ailleurs. Architecte néoclassique, professeur rigoureux, l'homme est un visionnaire, un rêveur. Sa vision de l'architecture ne se cantonne pas à la théorie, elle s'exprime au travers d'objets, de maquettes, de moulages, d'éléments réels, de dessins, de peintures et de gravures. Il est, au travers de son hôtel particulier-musée de Lincoln's Inn Fields, l'un des tout premiers concepteurs du musée d'Architecture, à la même époque et en parallèle avec Louis-François Cassas qui conçoit alors une galerie d'Architecture au Louvre. Soane crée dans sa maison londonienne un univers unique, où se mêlent onirisme et analyse rationnelle, au travers de l'accumulation tout à la fois savante et envoûtante de moulages, de maquettes, d'aquarelles, de gravures et de tableaux. Conçu pour être, au-delà d'un cabinet de travail et d'un lieu d'habitation, un musée dévolu à l'architecture dans ses différents aspects, l'hôtel particulier de l'architecte à Londres constitue l'un des lieux de promenade et de visite les plus étonnants de la capitale londonienne. L'esprit de Soane règne toujours dans ces pièces sous coupole, où la lumière alterne avec l'obscurité, et dont la succession est réglée comme sur une scène de théâtre dont le décor et la mise en abîme auraient été créés par Piranèse. La publication de cet ouvrage accompagne la première exposition consacrée en France à John Soane. Les Trustees du musée ont très exceptionnellement autorisé le prêt de ses œuvres - dessins, maquettes, manuscrits et aquarelles - qui ont d'abord été exposées à la Royal Academy pendant l'hiver 1999-2000, puis au Centro Palladio de Vicenza au printemps 2000.

02/2001

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Histoire internationale

La guerre la plus longue. L'Occident dans le piège afghan

Plus long que la Première et la Seconde Guerre mondiale, que la guerre d'Algérie ou que celle du Vietnam, l'interminable conflit afghan a broyé les espoirs de « nation building » que nourrissait l'Occident. Plus de dix ans d'une guerre « asymétrique » contre un ennemi aussi insaisissable qu'omniprésent et quels résultats ? Aucune des calamités qui ravageaient l'Afghanistan n'a été endiguée : ni l'insurrection, ni le terrorisme, ni les rivalités ethnico-tribales, ni l'économie à la dérive, ni la corruption endémique, ni la pauvreté. Certains fléaux, comme le trafic de drogue, se sont même aggravés. L'Occident a payé son obstination au prix fort : plus de 3 000 militaires de la coalition tués et des dizaines de milliers d'autres blessés, des milliers de victimes civiles « collatérales » aussi, 2 000 milliards de dollars partis en fumée. Comment en sommes-nous arrivés là ? À l'heure où les corps expéditionnaires des membres de la coalition lèvent le camp les uns après les autres, il était temps de dresser le « post mortem » de cette guerre si longue et si coûteuse. Un bilan militaire et politique, bien sûr, mais également humain, car ce sont d'abord les soldats, les sous-officiers et les officiers américains, anglais ou français, et leurs protégés de l'Armée nationale afghane, qui ont payé le plus lourd tribut, celui du sang, à ce mirage. Nul n'était mieux placé pour nous en parler qu'Hervé Asquin. Correspondant Défense de l'Agence France-Presse de 2006 à 2010, il a à son actif pas moins d'une vingtaine de reportages sur le terrain. Hervé Asquin a interrogé les ministres successifs de la Défense, les hauts gradés, rencontré à de multiple reprises l'état-major français à Kaboul, accompagné de la Kapisa à l'Helmand les militaires français dans leurs opérations de « contrôle de zone », casque lourd sur la tête et gilet anti-éclats sur le dos, partagé la tambouille des engagés afghans. Correspondant de l'AFP en Allemagne, il raconte la conférence de Bonn qui entérina le déploiement d'une « force multinationale de sécurité » pour assurer la transition de l'Afghanistan vers un État de droit. Il révèle aussi les tensions extrêmes qui opposèrent Chirac et Jospin au lendemain du 11 septembre 2001, lorsqu'il fallut se montrer solidaire des Américains jusque dans l'erreur. Ce livre n'est pas un essai, encore moins une thèse, mais un récit, qui alterne géopolitique et vécu à hauteur d'homme, explore au plus près du terrain les ressorts de la corruption, les errements stratégiques et diplomatiques, cette mécanique implacable qui a entraîné le monde dans cette guerre, la plus longue, la plus chère et l'une des plus vaines qu'ait connu l'Occident depuis des siècles.

09/2013

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Romans historiques

Frénégonde reine. Nouveaux récits des temps mérovingiens

Le roman se situe en Gaule, durant le premier Moyen-Age, à l'époque mérovingienne, dans la deuxième moitié du vie siècle, pendant les guerres civiles des fils de Chlothaire Ier (petits-fils de Clovis). Il s'attache au souvenir de l'un d'entre eux, Chilpéric, mais surtout à celui de sa troisième épouse, Frédégonde, dont la réhabilitation se veut le sujet principal du livre. Les péripéties politiques des jeunes royaumes barbares de l'ancienne partie occidentale de l'Empire romain fournissent la toile de fond mouvementée de ce qui fut l'intégration réussie des princes francs (beaucoup moins "affreux, sales et méchants" et paresseux qu'ils n'ont été décrits jusqu'ici) et de leur peuple dans une population majoritairement gallo-romaine. Derrière les artifices propres au roman historique, personnages historiques et imaginaires mêlés dont la psychologie a été travaillée au regard de la période, action, amours passionnées et suspense, ce grand péplum romanesque se veut être la représentation historique la plus fidèle possible de cette époque, toujours très mal connue du public aujourd'hui, pourtant haute en couleurs, en pleine mutation civile et religieuse. Le récit alterne les voix de deux narrateurs âgés, issus de nations et de cultures différentes : Flavia, Romaine, ancienne esclave, a été confidente de Frédégonde tout au longde sa vie. Gundbald, Franc d'une lignée princière d'outre-Rhin, a été l'un des proches du roi Chilpéric. Tous les deux ont mené une existence très mouvementée au service de leurs souverains respectifs. Flavia, retirée dans un monastère du nord de la Gaule, rassemble ses souvenirs pour bâtir des annales devant servir à l'élaboration d'une chronique des règnes conjugués de Chilpéric et Frédégonde. Quant à Gundbald, en séjour forcé à Cologne dans sa famille pour des raisons de santé, il narre à son arrière-petit-fils Sigulf les souvenirs de sa vie, qui a été liée intimement à celle du couple royal. Le récit se situe donc à deux niveaux simultanés : de l'automne 613 à l'hiver 614, où les deux narrateurs, tout en évoquant leurs souvenirs, vivent au milieu de leurs proches une histoire qui bénéficie de son propre suspense ; de 552 à 614, où les destins exceptionnels de Frédégonde et de ses proches, d'une voix à l'autre, sont traités de façon chronologique linéaire en partant des temps les plus anciens. Ainsi, après avoir été traitée d'affreuse et sanglante mégère dans les manuels scolaires et les encyclopédies, de sorcière ou d'hétaïre dans de nombreux récits modernes, inspirés par les chroniqueurs misogynes du XIXe siècle, se dévoile Frédégonde, amante, épouse, mère, reine, femme de pouvoir ayant transmis le pouvoir telle qu'entre les lignes de son ennemi et contemporain, l'évêque Grégoire de Tours, elle apparaît pourtant indubitablement.

10/2014

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Histoire internationale

Mission à Kaboul. La relation de Sir Alexander Burnes (1836-1838)

Mission à Kaboul. La relation de Sir Alexander Burnes (1836-1838). En 1836, la question afghane est au cœur des préoccupations du gouvernement britannique, soucieux de l’avancée russe en direction du sous-continent indien. Officier de l’East India Company, Alexander Burnes (1805-1841) est envoyé en mission à Kaboul. L’objectif de ce voyage, officiellement commercial, est avant tout politique et diplomatique : gagner l’émir de Kaboul aux intérêts de la couronne. Mais l’émir choisit de s’allier aux Russes. Le gouvernement britannique envoie alors en Afghanistan une armée qui le destitue. Figure emblématique de l’occupation britannique, Alexander Burnes est lynché par la population de Kaboul. Le contingent britannique, contraint à quitter la capitale afghane, est impitoyablement massacré sur le chemin du retour et le pays est livré à l’anarchie. Le récit de Burnes, riche évocation de l’Afghanistan, alterne curiosités et considérations diplomatiques et politiques très éclairantes sur les raisons de la débâcle. De 1813 à 1907, l’Afghanistan a été le théâtre d’un jeu d’influences où l’Empire russe et l’Empire britannique se sont affrontés pour étendre leur suprématie sur l’Asie centrale. Deux siècles ont passé, trois puissances mondiales modernes – la Grande-Bretagne, l’Union Soviétique et les États-Unis – s’y sont enlisées. Nous donnons ici la première édition française de ce texte fondamental accompagnée d’une préface de Michael Barry et d’un dossier historique de Nadine André. Pourquoi ne tire-t-on pas de leçons des erreurs stratégiques passées ? Pourquoi les experts régionaux consultés par les gouvernements ne servent-ils pratiquement à rien ? Comment le triomphe afghan face à l’empire britannique lors de cette première guerre nourrit-il le moral de toutes les résistances ultérieures ? Quelle place tiennent l’honneur et la mort dans la culture traditionnelle afghane ? Voilà ce que nous explique Michael Barry dans une longue préface qui introduit le récit du voyage de sir Alexander Burnes. À l’occasion de la traduction du texte relatant les prémices de la première guerre anglo-afghane, Nadine André offre, pour sa part, une large documentation permettant au lecteur de découvrir l’histoire afghane du XIXe siècle et de saisir les enjeux politiques qui se jouent en Afghanistan. Alors que l’on reparle d’un « Nouveau Grand Jeu » et que la capitale afghane n’a jamais été autant qu’aujourd’hui sous les feux de l’actualité, l’analyse que nous livrent Nadine André et Michael Barry laisse voir combien, à certains égards, la situation a peu évolué depuis la mission de Burnes. Comme si l’histoire, dans cette partie enchâssée du monde, était condamnée à se répéter.

11/2012

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Littérature française

Vicki et Mr. Lang

1953, Hollywood. Fritz Lang tourne "Human Desire", un remake du film de Jean Renoir, "La Bête humaine", adapté du roman de Zola : un drame de la jalousie qui met en scène un triangle amoureux et le porte à la haine, à la violence et au meurtre. Vicki, une jeune femme mariée à Carl, un homme usé et violent, tente de convaincre Jeff, son amant, jeune cheminot de retour de la guerre de Corée, de l'aider à se débarrasser de son mari. Ce dernier la fait chanter après avoir assassiné un homme riche et influent dans les bras duquel il avait poussé son épouse pour conserver son emploi. Qui est Vicki Buckley ? Une femme fatale cynique, menteuse, perverse, usant de ses charmes pour manipuler les hommes et arriver à ses fins ? Ou bien une jeune femme victime d'une Amérique puritaine, de la violence et de la lâcheté des hommes, qui cherche désespérément à sauver sa peau ? La Bête, c'est elle, martèlent les producteurs. Mais pour Fritz Lang, le Mal est partout, pas seulement sur les épaules de Vicki. Excédé par la bêtise de l'idéologie hollywoodienne et ce qu'il voit comme un moralisme niais, il se bat pied à pied pour déjouer les injonctions des producteurs avec la seule arme qui lui reste⯠: la mise en scène. C'est la mise en scène qui montrera que Vicki n'est pas la garce que le scénario a fabriquée, mais une femme beaucoup plus complexe et riche de secrets. Portrait du vieux Lang en artiste Inspiré de faits réels, "Vicki et Mr. Lang" est un roman construit autour de la relation passionnelle qui unit Lang à son héroïne (le réalisateur n'est-il pas aussi secrètement amoureux de son actrice, Gloria Grahame ? ) : l'auteur réinvente des personnages authentiques (Fritz Lang, les acteurs du film) et fond la fiction dans la fiction, le film dans le tournage du film tel qu'il l'imagine. Entrecoupant le récit de "Human Desire" de scènes d'écriture du scénario, de scènes de tournage, d'autres encore où Lang s'interroge ou se remémore des tournages passés, le roman alterne les points de vue sur Vicki, celui du cinéaste, celui du narrateur, tous deux scrutant son âme, pour mieux la cerner et percer son mystère. Jean-Paul Engélibert imagine un Fritz Lang virtuose de la mise en scène, travailleur acharné, obsessionnel, mais aussi vieillissant (il a 63 ans), solitaire et désabusé, tyrannique sur le plateau : sa carrière américaine touche à sa fin et 3 ans plus tard, ne parvenant plus à tourner à Hollywood, il rentrera en Allemagne pour y faire ses 3 derniers films. Volontiers méditatif, regrettant peut-être sa jeunesse en Allemagne, il se retourne avec nostalgie sur un passé où il avait les coudées franches pour exercer son art.

10/2022

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Décoration

Quand la nuit tombe sur le Berlin des années folles. Avec 1 CD audio

C'était l'époque des bals costumés, de Metropolis et de Josephine Baker ; des découvertes scientifiques cruciales, de la verve littéraire et du chaos politique engendré par la République de Weimar. Après le succès fracassant de Hollywood dans les années 1930 et Jazz. Dans le New York des Années folles, l'illustrateur Robert Nippoldt s'est associé à l'auteur Boris Pofalla pour évoquer la métropole trépidante et libre qu'était Berlin dans les années 1920. Composé comme une visite touristique de la ville à travers le temps, La nuit tombe sur le Berlin des Années folles raconte la dimension urbaine et les épisodes complexes d'une décennie de mutations, des longues artères illuminées par le nouveau réseau d'éclairage électrique aux planchers qui vibrent dans toute la ville au rythme du fox-trot et du tango. Faisant montre de sa maîtrise graphique de la lumière, de l'ombre et de l'expression, grâce à la patine que confère le tirage argentique, Nippoldt alterne portraits et paysages pour montrer le décor changeant et les centres dynamiques de cette capitale en plein essor et en pleine industrialisation, ainsi que les personnages extraordinaires qui peuplaient ce vivier artistique, scientifique et idéologique. Animé par une curiosité sincère pour les excentriques et marginaux, qui façonnèrent cette époque entêtante, autant que pour les "puissants" , Nippoldt dresse le portrait de personnalités comme Lotte Reiniger, Christopher Isherwood, Albert Einstein, Kurt Weill, Marlene Dietrich et George Grosz, mais aussi de Thea Alba, "la femme aux dix cerveaux" , de Magnus Hirschfeld, le "Einstein du sexe" , et du fameux criminel local Adolf Leib. C'est ainsi que le livre pose un regard particulier sur certains des phénomènes culturels et politiques les plus marquants de l'époque, et s'attache aux plus grandes vedettes du grand écran ou à l'atmosphère chaotique engendrée par le gouvernement de Weimar. Au-delà des protagonistes et des lieux, le livre saisit surtout l'esprit incomparable et ineffable d'un endroit et d'un moment, d'une époque suspendue entre deux guerres mondiales et d'un pays tiraillé entre l'audace de céder à la joie de vivre et la noirceur envahissante du national-socialisme. Avant que la nuit tombe, Nippoldt nous montre tout : le feu des projecteurs et les murmures en coulisses, les usines qui sortent de terre et la physique théorique, le rugissement des stades et le silence feutré des théâtres, les chansons des Comedian Harmonists, les satires de George Grosz et l'icône Marlene Dietrich, qui ébranle les caractéristiques du genre avec sa cigarette, son chapeau haut-de-forme, son smoking, et son fameux regard aguicheur. Edition allemande disponible à l'automne 2017. Parution des traductions prévue au printemps 2018.

07/2018

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Sciences historiques

Aristide Bergès, une vie d’innovateur. De la papeterie à la houille blanche

Pionnier de l’hydroélectricité, l’un des initiateurs de ce qui fut la base du développement industriel et économique des Alpes à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, créateur des premières "hautes chutes" de 200 puis 500 mètres de hauteur dans les Alpes françaises qui resteront longtemps inégalées, ingénieur fécond et industriel de talent, Aristide Bergès est un personnage marquant de l’histoire des techniques et de l’industrie française de son époque. Homme de communication doté d’un sens de la formule incontestable, il utilise la métaphore de "la Houille blanche" pour frapper l’imagination. Mais pour cet ardent propagateur du développement économique et social à partir du progrès technique, tout n’aura pas été facile. Issu de la bourgeoisie industrielle rurale, fier ingénieur diplômé de la jeune Ecole centrale des Arts et Manufacture, il devra batailler contre un père tout-puissant : sa fuite d’amour romantique à Londres pour y épouser la belle Marie, tailleuse de robes de son état, au mépris de l’avis paternel opposé à cette "mésalliance", ses débuts difficiles dans les chemins de fer, alors que son père lui refuse toute aide, les emprunts qu’il est obligé de faire pour lancer ses différentes affaires en sont la preuve. Mais rien n’altère l’énergie de cet homme qui a l’innovation chevillée au corps. Au-delà de l’image publique et officielle, enjolivée ou décriée, cet ouvrage dévoile la trajectoire étonnante d’un homme à la fois ingénieur, innovateur et entrepreneur, créateur d’une des plus grandes papeteries de France. L’innovateur foisonnant, certes, mais aussi l’homme privé, excellent père de famille, patron préoccupé par le progrès social, entrepreneur aux prises avec les turbulences de la crise économique des années 1880, avec ses difficultés et ses doutes, ses enthousiasmes et ses limites, supporté par sa famille, base essentielle de l’entreprise au XIXe siècle. Pour la première fois, une biographie précise et complète de ce personnage du "panthéon technique français" restitue un portrait intime de l’homme et de l’entrepreneur derrière la figure héroïsée du père de la Houille blanche, finalement mal connue.

02/2013

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Littérature étrangère

The Night

The Night est un immense roman choral dont les voix multiples nous saisissent et nous plongent non seulement dans les ténèbres d'une ville, Caracas, et dans l'histoire d'un pays, le Venezuela, mais aussi dans les profondeurs de notre époque désorientée, imprévisible et violente. Les trois protagonistes - Miguel Ardiles, le psychiatre qui affronte quotidiennement la folie, Matías Rye, l'écrivain raté et drogué qui anime un atelier d'écriture, et Pedro Alamo, le publicitaire hanté par les mots et leurs combinaisons infinies - vont prendre la parole à tour de rôle, et leurs récits vont s'enchaîner et s'entremêler sans répit, sans temps morts, comme autant de rêves et de cauchemars durables. Un même thème parcourt en sourdine leurs histoires. Car si Miguel enregistre secrètement les paroles de ses patients, si Matías prend constamment des notes pour écrire un jour ce roman qui sera The Night, si Pedro enfin se perd dans les jeux de mots (principalement des anagrammes et des palindromes), c'est pour tenter de déchiffrer le mystère de la maladie qui les ronge et nous ronge : la présence du mal et son pouvoir sur nos vies. De plus, ils partagent tous une fascination obsessionnelle pour un certain Darío Lancini, ancien guérillero, poète et auteur mythique d'un ouvrage de palindromes, Oír a Darío . Sa rencontre sera l'occasion, lors du deuxième chapitre, d'un récit biographique riche en aventures, une formidable plongée dans les années 1950 à 1970, entre le Venezuela, la France et l'Europe de l'Est. Ce récit enchâssé alterne biographies d'auteurs, citations littéraires (de Mann à Neruda, en passant par Jarry, Aragon et García Márquez) et références à l'histoire de la guerre froide. Dominé par les engagements politiques et littéraires, par la fougue et l'esprit de liberté, il contraste fortement avec les deux autres parties du roman, ancrées dans un contexte contemporain de crise et de dégradation. Roman vivant, ambitieux, à l'imagination visionnaire et puissante, The Night engage sur la violence une réflexion à la fois d'une grande actualité et d'une grande profondeur, cherchant à travers la littérature, le crime et la psychiatrie, les racines d'un mal rampant. Le caractère aléatoire et éphémère de tout édifice, l'idée que le chaos mine toute tentative de construction est une des idées fortes du livre, exprimée par la métaphore du jeu Tetris qui structure secrètement la narration jusqu'à la fin. En plus d'une métaphore du texte lui-même, c'est aussi une forme d'interprétation de la réalité, parfaitement illustrée par les récits en miroir de la vie des trois protagonistes et de Darío Lancini. On a immédiatement envie de relire ce roman à multiples strates, dont la réussite tient à la rencontre rare d'une vision puissante de la littérature - et particulièrement du langage poétique - et d'une épaisseur existentielle. L'écriture issue de cette rencontre est forte, juste et très contemporaine. Carmen Balcells l'avait bien vu : Blanco-Calderón a un vrai talent.

05/2016

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Turquie

ONASSIS. Les secrets du Grec. 1903-1975

Ce livre est le résultat d'une longue enquête de plusieurs années en Grèce, en France, pour reconstituer le parcours d'Aristote Onassis l'un des personnages les plus controversés du 20ème siècle. Une histoire qui se lit comme un roman, comme un thriller. Il y a 100 ans, la Grèce affronte l'un des épisodes les plus dramatiques de son histoire : la Grande Catastrophe. En quelques mois, 1 500 000 réfugiés envahissent son royaume. Ils ont tout perdu, ils sont désespérés. D'où viennent-ils ? Ils ont été chassés d'Asie Mineure par les troupes turques de Mustapha Kemal. Tout ceci s'est fait dans la plus extrême violence. Dans ce fracas teinté de sang et de peur, un jeune homme essaye de trouver quelques repères. Aristote Onassis a 19 ans. C'est un survivant. Hier fils d'une des plus riches familles de Smyrne. A présent un anonyme que personne n'attend. Hier respecté, aujourd'hui un moins que rien que les Grecs du continent désignent avec dédain sous le sobriquet insultant de turkos . Aristote se pensait grec... Sa nationalité lui est contestée. Que faire ? A 19 ans, Aristote Onassis se jure que plus jamais aucun membre de sa famille ne subira à nouveau de tels outrages. Sa résilience, il va la chercher à l'autre bout du monde en Argentine, point de départ d'une fulgurante épopée. De catastrophes en crises, Onassis va alterner les triomphes les plus fous et les échecs les plus magistraux. Pendant 50 ans, il va puiser une énergie surhumaine pour rebondir, parvenant à devenir l'un des hommes les plus riches du monde. Dans son sillage, il entraîne les siens et quelques amis proches. Il rencontre et charme les vedettes de son temps. Il fascine autant qu'il agace. On l'admire comme on le méprise. Derrière les fastes de cette réussite, quels sont les secrets de cet homme complexe ? Comment a-t-il pu passer des bas-fonds de Buenos Aires aux paillettes de Monaco ? Quels sont ceux qui, d'une façon ou d'une autre, l'ont aidé dans ce combat permanent, entre guerres mondiales, guerres civiles et crises internationales ? Car ce parcours individuel permet d'éclairer les ressorts des événements majeurs du XX ème siècle. Des faubourgs d'Athènes jusqu'aux couloirs feutrés de la Maison Blanche à Washington.

11/2022

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Actualité et médias

Laissez-nous faire ! On a déjà commencé. Manifeste pour les Faizeux

Divisé, plombé par ses problèmes politiques, économiques et sociaux, notre pays subit une longue et grave crise, sans que le stérile mouvement de balancier qui fait alterner au pouvoir les traditionnels partis de droite et de gauche y apporte le moindre commencement de solution. Les élites se maintiennent en place, et le monopole de la révolte grandissante est laissé aux extrêmes. Convaincu que le problème n'est pas la classe politique mais les citoyens (Jusqu'à quand allons-nous assister à ce spectacle sans réagir ? Resterons-nous inertes et obéissants ? Que ferons nous, ou pas ?), Alexandre Jardin écrit aujourd'hui un manifeste enthousiaste, un appel à une société d'acteurs se prenant en main au lieu d'être spectateurs de leur morosité - à l'image de ce marchand malouin qui, à la question "Comment l'Etat peut vous aider ?" que lui posait Colbert, répondit : "laissez-nous faire !" Ce livre de colère positive est également un coming out : Alexandre Jardin y avoue qui se cache sous le romancier alerte et joyeux qu'il a longtemps été. Dans un récit très personnel, il raconte sa double vie de citoyen engagé désormais à 100 % dans une stratégie en cours pour relancer la France par en bas sans rien attendre d'en haut. Commencé avec l'association Lire et Faire Lire (qui a depuis plus de quinze ans entrepris avec succès de donner le goût de la lecture à tous les enfants de nos écoles), ce combat quotidien de militant associatif se poursuit aujourd'hui avec Bleu, Blanc, Zèbre, une association en plein développement qui a résolu de fédérer les Faizeux - pas les diseux - qui, sortant du cadre, fabriquent déjà des solutions concrètes, au sein de la sphère privée comme de la sphère publique, pour réparer notre nation, et ce dans tous les domaines (chômage, alimentation, bancarisation, couverture sociale, alphabétisation, transports, etc.) Tour à tour livre d'analyse, passage aux aveux, roman d'action peuplé de personnages truculents et mode d'emploi d'une révolution solidaire, Laissez-nous faire dévoile la stratégie de la société civile menée par Alexandre Jardin pour qu'en 2017 les Républicains puissent faire obstacle au recours extrémiste, retrouver la puissance et la joie d'agir, et donner l'envie de recommencer l'époque et notre pays !

04/2015

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Pédagogie

Un pour dix, dix pour un ! Numération des nombres entiers et décimaux aux cycles 2 et 3 sur l'abaque en couleurs

Le livre présente une expérience d'enseignement de la numération décimale de position pour les nombres entiers et décimaux, fruit d'une expérimentation du groupe "Ecole primaire" de l'IREM de Franche-Comté, débutée il y a trois ans et qui alimente désormais une recherche collaborative avec les enseignants d'un réseau REP de Haute-Saône. De nombreuses recherches pointent les difficultés dans l'apprentissage et l'enseignement de la numération écrite et orale en France. Pour aider les élèves et les enseignants à les surmonter, cette expérimentation s'appuie sur la manipulation par les élèves d'un abaque ("l'abaque en couleurs") qui propose le "cinq" comme groupe intermédiaire d'objets avant le passage à la dizaine. Elle propose aux enseignants des activités (situations d'apprentissage, jeux) présentées sous la forme d'une progression sur la numération et l'approche des quatre opérations enseignées à l'école primaire. Les modalités de mise en oeuvre présentées permettent d'alterner des situations collectives pour mettre en place des procédures nouvelles et des situations individuelles pour engager la pratique de chaque élève dans une certaine liberté. Le livre est composé de deux parties, l'une portant sur le cycle 2, l'autre sur le cycle 3 et couvre les programmes de l'école primaire pour l'enseignement des nombres entiers et décimaux. Il s'adresse principalement aux enseignants de l'école primaire des cycles 2 et 3 mais aussi, dans une moindre mesure, ä ceux du cycle 4. Il peut également intéresser des formateurs, enseignants et étudiants des actuelles ESPE et futurs INSPE. Il est accompagné de nombreux supports pour les classes : un matériel de numération composé de cubes et de barres de "cinq", des abaques colorés (à fond tricolore) pour lire, écrire et représenter les nombres entiers, des abaques colorés (à fond tricolore ou à fond jaune) pour lire, écrire et représenter les nombres décimaux, des jeux de cartes (cartes numérales) permettant de composer et décomposer les écritures numériques, des supports de jeux variés : appariement, devinette, bataille, dobble, loto, des documents OpenBoard ou Open-Sankoré pour étendre la représentation des nombres sur abaques en utilisant un T.B.I. en classe. Ces ressources sont disponibles en annexes de la brochure ou téléchargeables sur le site de l'ARPEME (www.arpeme.fr). Elles seront mises à jour et complétées par d'autres ressources à destination des classes des cycles 2 et 3.

04/2019

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Biologie animale

La battle du vivant. Un voyage dans la diversité de la nature

La "battle" du vivant est un livre richement illustré qui décortique chacune des facultés des animaux, des végétaux et des bactéries (mouvement, reproduction, perception, alimentation, communication, etc.) en les confrontant. A travers des anecdotes drôles, insolites ou impressionnantes, l'ensemble du vivant y prend la parole pour défendre son mode de vie et ses particularités. S'il prend la forme d'une compétition, ce livre est en réalité une invitation à découvrir la pluralité des formes de vie qui cohabitent sur notre planète, au sein d'écosystèmes dont on sait désormais la fragilité. ReproductionReproduction sexuée : Outsider : Le blob (Physarum polycephalum), myxomycète et ses 720 sexes différentsvs Emiliania huxleyi : une algue unicellulaire capable d'alterner entre un mode de reproduction asexué et un mode de reproduction sexué... selon la présence de virus. "Utiliser le sexe juste pour se reproduire, c'est petit joueur. Nous, on l'utilise pour se protéger des prédateurs ! " Adaptations au milieu Les superpouvoirs de l'association lichénique entre une algue et un champignonLes archées extrémophiles qui dézinguent les records de tous les autres organismes en termes de résistance à la température/salinité/acidité/radioactivité/pression. RespirationRat-taupe nu peut survivre plusieurs minutes sans oxygène. Une voie métabolique différente (fructose plutôt que glucose) est activée pour protéger son cerveau des dommages pendant l'anoxie.VS des bactéries se moquant des organismes conformistes qui ne respirent que de l'oxygène alors qu'elles peuvent respirer du soufre, du fer, de l'azote... PerceptionEcholocalisation des chauves-souris qui "voient" avec le son.vs les éléphants capables de percevoir les vibrations et les infrasons via le sol, par l'intermédiaire de leurs piedsLa squille multicolore voit des couleurs que l'on ne peut pas percevoir : elle possède 12 types différents de photorécepteurs dans les yeux, alors que l'être humain n'en possède que 3 (rouge-vert-bleu). Ses 9 autres récepteurs lui permettent de voir l'ultraviolet et la lumière polarisée.vs la perception de la lumière, des sons, etc... par les plantes. Sommeil La grenouille des bois qui se laisse prendre dans la glace (65% de son corps gèle). Elles peuvent survivre jusqu'à -18°C grâce à l'urée et au glycogène (un super-assemblage de glucose) qui assurent une protection de leurs organes vitaux. vs des graines qui résistent à des dizaines de milliers d'années

10/2023

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Histoire des idées politiques

Démocraties et pensée unique. D'hier à demain

Un livre qui se dévore tout seul par sa présentation originale non académique. Depuis la nuit des temps, des chefs ont abusé de leur pouvoir. L'Antiquité en offre quelques exemples, tout comme la suite de l'Histoire en particulier depuis le 20e siècle en divers endroits du monde. L'auteur analyse le phénomène dictatorial à travers les lieux les époques et nombre de personnages connus ou moins connus. Il se penche également sur un sujet plus masqué, celui de la dictature sans visage, qu'elle soit technologique ou économique, chiffres à l'appui. Un ouvrage richement documenté. Les démocraties sont fragiles et malmenées. La place de l'Homme libre y est de plus en plus délicate. Le concept de choix est altéré. De tous temps des sociétés ont vécu sous le joug d'oppresseurs politiques, domestiques, économiques et depuis peu, technologiques. Nous les laissons souvent faire et parfois nous les appelons, sans voir la privation de liberté qui les accompagne. Bien sûr, la route vers le pouvoir non partagé s'avère escarpée, mais d'aucuns y sont parvenus en toutes régions et en toutes époques, comme si les peuples ne retenaient pas les leçons du passé. De manière invariable, tout se passe comme si la mémoire collective n'existait plus. Tel personnage s'impose par des images et des discours comme étant le sauveur providentiel ou le seul capable de comprendre ses contemporains, de percevoir leurs besoins. Qu'il soit économique ou politique, voire technologique, un bouc émissaire est désigné. Les opposants ou les contestataires crédibles sont muselés. Les intellectuels libres sont débranchés. Les personnes cibles semblent anesthésiées, suivant majoritairement ou non la personne ou la structure en qui elles placent leurs espoirs. Le schéma vers le pouvoir est souvent identique. Qu'importe que le système soit démocratique ou pas, qu'importe les balises. En grande partie, l'auteur se penche sur un sujet plus masqué, celui de la dictature sans visage, qu'elle soit technologique ou économique, chiffres à l'appui. Les puissantes multinationales s'y retrouvent. L'auteur fait le point sur les services secrets. Rien n'est rassurant, des cameras intelligentes aux choix des produits dans les commerces, de l'influence des multinationales à leur pouvoir financier, chiffres à l'appui. L'ouvrage est richement documenté pour qui veut creuser le sujet.

07/2023

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Philosophie

Spirituel et rationnel. Les alliances paradoxales

Foi et Raison : dans les débats autour de la laïcité, de la place du religieux ou du sacré dans les sociétés contemporaines, ces catégories sont convoquées de façon si tranchée qu'elles semblent vouées à entretenir une guerre de position interminable. A la raison universelle qui ne s'occupe que de savoir, d'expliciter et de contrôler les raisons de ce savoir, on oppose la foi aveugle, incommunicable, de ceux qui croient sans voir. Comment sortir de ce jeu à somme nulle ? Les auteurs de ce volume formulent un pari : mieux qu'un régime de coexistence pacifique, mieux qu'un redécoupage des frontières, ils proposent d'aborder spirituel et rationnel à travers les alliances qui, depuis l'aube de l'humanité, n'ont cessé de se nouer entre eux. Alliances paradoxales, sans doute, puisque chacun des termes s'y trouve poussé jusqu'à ses limites, au risque de se perdre. Ainsi la raison inspirée peut devenir déraisonnable, sans basculer pour autant dans l'irrationnel : c'est ce que les Grecs ont vu, au-delà du partage proclamé entre logos et mythos. Le fait mystique invite à dépasser l'alternative entre foi et raison en dénouant le lien qui assimile couramment foi et croyance. Il conduit à envisager l'objet du spirituel et les oeuvres de la foi du point de vue d'une rationalité élargie, capable de faire communiquer par un effort d'intuition et de création les plans disparates de l'expérience : le moi et le monde, la nature et la surnature. La philosophie elle-même, et jusqu'à un certain point la psychanalyse, peuvent se définir dans un rapport à des "exercices spirituels" où le sujet est directement engagé, affecté, altéré par le travail de la pensée. Au coeur des formes de sagesse ou d'éthique qui ont fait de la connaissance et de la transformation de soi leur enjeu principal, on trouve l'idée que la raison peut s'approfondir par degrés et atteindre par elle-même, en elle-même, des vérités d'ordre spirituel. Au terme de cette enquête qui traverse les pensées de Platon, saint Augustin, saint Jean de la Croix, Corneille Agrippa, Spinoza, Emerson, Thoreau, Freud, Lacan, Bergson, Ostad Elahi, se dessine une perspective nouvelle : celle d'une spiritualité rationnelle, solidaire d'une raison ouverte au spirituel.

09/2011

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Littérature étrangère

Nashville chrome

Au début des années 1930, dans le sud de l'Arkansas, à Poplar Creek près de la frontière du Mississipi, Floyd Brown dirige une scierie. En plus des difficultés économiques qui touchent l'ensemble des États-Unis, les Brown sont confrontés à des problèmes domestiques : Floyd boit avec excès, travaille avec imprudence, et son fils cadet meurt accidentellement. Ses autres enfants, Maxine, Jim Ed et Bonnie, témoignent d'un talent musical exceptionnel. Plutôt que de jouer dans les bois, ils ont pris l'habitude de se produire dans les petits concerts et les " talent shows " du sud des États-Unis. Le frère et les deux soeurs se font bientôt connaître sous le nom de The Browns. Un impresario escroc, Fabor Robinson, leur fait signer un contrat auquel ils vont rester longtemps enchaînés. Ils connaissent un succès rapide. " Ils étaient aussi grands qu'Elvis ", à cause du son particulier de leurs voix, cet éclat soyeux et rauque forgé par la fumée provenant du travail des bucherons à proximité de chez eux, et un son qui prendrait le nom de " Nashville Chrome' ", ou de " son Brown " comme le dit Elvis Presley dans le livre. Les années 1955 et 1956 sont glorieuses : ils commencent à gagner de l'argent mais restent proches de leurs racines et de leurs amis d'enfance, parmi lesquels un certain Elvis Presley qui s'est épris de la jolie Bonnie. Le groupe demeure populaire dans les années 1960, mais leur étoile commence à pâlir. En 1962, ils enregistrent une dernière chanson avec leur célèbre producteur, Chet Atkins. Au début des années 1970, les Browns se séparent. Jim Ed se lance alors dans une brillante carrière en solo. Bonnie quitte le trio et Elvis pour épouser un médecin avec qui elle s'installe dans une ferme. Maxine, se marie quant à elle à un avocat, Tommy Russel, qui ne cesse de la tromper. Au fil des années, Maxine ne peut renoncer à l'idée de renouer avec le succès. Elle s'efforce de continuer, affrontant des hauts et des bas, tout en sombrant progressivement dans l'alcool. Rick Bass alterne le récit du parcours brillant du trio Brown, " le groupe américain préféré des Beatles ", avec " la vie aujourd'hui " de Maxine Brown dans les années 2000. Cette dernière est devenue une vieille dame impotente, ne s'est jamais remise du déclin de sa carrière fulgurante et a fini par renoncer à l'alcool " pour ne rien manquer des derniers mois de sa vie. " Habitée par la fureur plus que par la nostalgie, elle ne supporte pas d'être oubliée de tous. Aussi " l'ancienne reine de la country " dépose-t-elle une annonce dans l'épicerie de son quartier. Elle recherche un cinéaste disposé à filmer " une célèbre artiste ". Jefferson, un enfant surdoué âgé de douze ans, y répond. Il entreprend patiemment de la filmer " pour acquérir une connaissance artistique de sa vie ". Lorsqu'il projette le film dans son lycée, Maxine accède finalement à une nouvelle reconnaissance, applaudie par un public de jeunes élèves.

03/2012

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 58, Juin 2009 : Montherlant Derrière les masques, l'écrivain

Certains font grief à Montherlant de sa prudence, de sa pusillanimité. Bizarre, bizarre, car en ce qui me regarde, parmi les aînés que j'admire, Montherlant est au contraire, avec Byron et Nietzsche, un de ceux qui m'ont insufflé le courage et la force de vivre mes passions à fond la caisse (GabrielMatzneff). Montherlant a aimé le sport, et n'a jamais regretté de l'avoir aimé. Mais, dès l'époque des Olympiques il porte sur lui et sur l'usage qu'on en fait des jugements qui sont d'une consternante actualité (Philippe de Saint Robert). Comme le savent parfaitement tous ceux qui l'ont donc peu ou prou fréquenté : avec Montherlant, les ombres et les lumières ne cessent d'alterner. Il semblerait bien, d'ailleurs, qu'il s'en soit fait une méthode : dire tout et son contraire par souci de spontanéité intime et d'exacerbation de " l'être vrai ". (Denis Grozdanovitch). Une chose est certaine, Muray ne se serait jamais départi de son rire, ce qui lui vaut, selon le classement de Nietzsche, un rang élevé parmi les philosophes (Alain Cresciucci). Chez Montherlant, c'est ce côté Pan qui m'aimante plus que le côté Parthénon. Quitte à lui trouver une ascendance grecque, je le tire volontiers vers la Crète du Minotaure plutôt que vers la Cité classique (Patrick Grainville). La tauromachie est pour Montherlant le théâtre, l'" auto-sacramental " où, portées au paroxysme d'intensité, se trahissent les passions élémentaires d'un homme face au danger, ce que Stendhal admire par-dessus tout chez les caractères de la Renaissance (Alain Clerval). Il existe très, très, très peu d'écrivains osant s'attaquer aux fables. Chateaubriand ne le fait pas, par exemple. C'est une des raisons pourquoi la supposée filiation Chateaubriand-Barrès-Montherlant me paraît un des n'importe-quoi répété sur Montherlant (Charles Dantzig). Tes enjeux de la réflexion d'Isabelle Daunais deviennent de plus en plus évidents lorsqu'elle s'en prend avec férocité à l'amnésie programmée de la culture dans le monde actuel, notre très cher monde occidental (Gilles Marcotte). Comme d'habitude aussi, on a enregistré les protestations de quelques tenants des anciens usages, au nom de la civilisation, du passé, du symbole ; ce sont ceux-là mêmes qui s'étaient montrés nostalgiques du tabac, de l'alcool, de la tauromachie et de bien d'autres choses, encore moins avouables (François taillandier). Je propose de mesurer le degré de déréalisation d'un lieu au nombre de joggeurs et de mamans-bonheur qui le colonisent. De ce point de vue, Londres est au-delà de toute déréalisation (Mehdi Clément).

06/2009

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Infirmiers anesthésistes

Construire le sens du soin en réanimation. Les apports du travail narratif à l’humanité des prises en charge

La réanimation est un environnement de soins difficile pour l'équipe soignante, le patient et ses proches. En dehors de l'urgence, un travail sur le sens de la prise en charge est possible entre ces acteurs en vue de favoriser la compréhension mutuelle. Les services de réanimation constituent un monde de l'urgent et du stress, difficile pour les patients et leurs proches, mais aussi pour les soignants, particulièrement à risque de burn-out. Une fois l'urgence passée, s'installe un temps de traitements invasifs, à l'issue parfois incertaine, autour d'un patient plongé dans le coma ou traversant des états de cognition altérée. Ce moment peut entraîner un sentiment d'absurdité, de disproportion de la prise en charge. Il peut également offrir l'opportunité d'une prise de recul et d'un travail de réflexion, dans la singularité de l'histoire de vie de chaque patient. C'est ce que montre cet ouvrage. Anne-Sophie Debue décrit tout d'abord le contexte du travail du soin en réanimation, son environnement technique et le climat psychologique qui y règne, puis détaille la façon d'attribuer du sens aux gestes de soins à distance de l'action. Les savoirs spécifiques des professionnels infirmiers prennent ici toute leur importance, le temps passé en contact étroit avec les patients leur permettant une approche particulière du vécu corporel. La notion de travail narratif est ensuite longuement présentée, qu'il s'agisse du travail déductif autour du patient inconscient, de la communication entre l'équipe et les proches, ou de la construction d'une histoire commune pour la triade patient-proches-équipe soignante. Les analyses s'appuient sur de nombreux extraits d'entretiens menés avec des médecins et des infirmiers exerçant dans plusieurs services différents. Ces témoignages permettent de saisir au plus près leurs ressentis face aux situations des patients, à leurs propres pratiques, ou leurs réflexions sur les décisions de limitation et d'arrêt des traitements (LAT). Construire le sens du soin dans les services de réanimation demande du temps alors qu'il y a toujours tant à y faire. Le travail narratif qui naît entre les équipes soignantes, les patients et les proches est pourtant crucial car il favorise la personnalisation des projets et l'adaptation des objectifs de soins à chaque situation, toujours unique. Il revêt un intérêt majeur pour la résilience des protagonistes gravitant autour des patients de réanimation, la limitation des conflits et l'intercompréhension.

09/2022

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Actualité politique France

Mal-travail. Le choix des élites

Un "nouveau pacte de la vie au travail". Telle était la promesse, durant le conflit sur les retraites, du président de la République. Un engagement déjà oublié. Pourtant, c'est bien vrai : le travail va mal en France. Il fait mal, mal aux corps, mal aux esprits. Et ce n'est pas qu'un ressenti : c'est pire chez nous qu'ailleurs, que chez nos voisins. Depuis quarante ans, nous avons choisi de maltraiter le travail. "C'est cette fierté du travail, ce sentiment d'utilité, que nous tenons à d'abord souligner. La fierté d'un travail bien fait. C'est la coiffeuse qui, dans le miroir, montre la coupe à sa cliente. C'est l'électricien qui, les fils branchés, vérifie que la lumière s'allume. C'est l'informaticien qui, dans un alignement de 0 et de 1, a trouvé le chaînon défaillant. C'est le maçon qui recule d'un pas pour regarder son mur. Même chez les travailleuses, les travailleurs, aujourd'hui remplis de dégoût, abattus, découragés, il faut encore entendre cette musique, en sourdine : leur fierté d'hier, leur utilité perdue, et cette perte fait toute leur douleur." D'où ce paradoxe : les Français aiment leur travail, en sont fiers. Mais ils n'aiment pas comment on leur fait faire leur travail, comment on l'organise, comment on le pressurise. Avec, à la clé, du découragement. Ce "maltravail français" a un coût. Sur la santé des salariés, bien sûr, altérée, jusqu'aux inaptitudes. Sur le budget de la Sécu, aussi, avec des milliards consacrés aux accidents du travail, maladies professionnelles, les arrêts de travail longue durée. Sur les entreprises, désorganisées par l'absentéisme, par le turn-over. Sur la société tout entière : ce sont des pans de notre économie, de nos services publics, qui dysfonctionnent, en peine de recrutements, en panne de compétences. Un coût qui s'élève à cent milliards d'euros, au moins. Sans compter le coût politique : le ressentiment privé, dans l'entreprise, rejaillit en ressentiment public, dans les urnes. Il nous faut sortir de ce "mal travail". Comment ? En respectant le travail. En ne le regardant plus comme un coût, mais comme un investissement. Et surtout : en introduisant la démocratie dans l'économie. Jaurès l'énonçait : "La Révolution a fait du Français un roi dans la cité et l'a laissé serf dans l'entreprise." Voilà qui doit changer, qu'on ne soit roi ni serf nulle part, mais citoyen. Citoyen dans la cité, citoyen dans l'entreprise.

02/2024

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Histoire ancienne

Le Tombeau des Trois Frères à Palmyre. Mission archéologique franco-syrienne 2004-2009

Objet de fascination pour les voyageurs et les savants, l'oasis de Palmyre a livré, outre ses ruines monumentales, des nécropoles riches en sculptures. Dans l'une d'elles, au sud-ouest de la ville, la peinture murale a été privilégiée comme en témoigne le célèbre tombeau des Trois Frères. Daté des IIe-IIIe s. ap. J.-C., il a été découvert à la fin du XIXe siècle. Son plan en T renversé à trois exèdres caractérise ces tombeaux hypogées qui recueillaient des centaines de corps. Une inscription gravée au-dessus de la porte d'entrée nomme les trois frères fondateurs, Nama'in, Malê et Saedi. Leur famille s'était réservé l'exèdre du fond ornée d'un décor peint couvrant la voûte et les parois. L'iconographie est ici en grande partie d'inspiration gréco-romaine. Sur les trois parois principales des Victoires ailées posées sur des globes soulèvent des médaillons où figurent les bustes des défunts, des hommes sobrement vêtus, des femmes arborant hautes coiffes et bijoux. Sur la lunette, une vaste composition sur fond vert représente Achille à Skyros : Ulysse et ses compagnons viennent de le démasquer sous son déguisement féminin et la vraie nature du héros se révèle. Au centre de la voûte, un médaillon figure l'aigle enlevant Ganymède, le jeune berger phrygien aimé de Zeus. L'arc d'entrée porte un réseau de cercles sécants, et les piédroits de grandes figures féminines, l'une portant son enfant, toutes deux accompagnées d'inscriptions. Entre 2004 et 2009, des campagnes d'étude et de documentation ont été entreprises par la mission syro-française à la demande de la Direction Générale des Antiquités et des Musées. Par chance, le tombeau n'avait jusque-là fait l'objet que de consolidations de structures, sans modifier l'état des peintures car leur grande fragilité les avait préservées de nettoyages et de repeints. L'état des lieux a été conduit de manière pluridisciplinaire : topographie, magnétométrie, épigraphie araméenne, constat d'état, analyses des pigments et du support, documentation photographique et relevé graphique des décors. En mai 2015, la prise de Palmyre par Daech et l'occupation du tombeau comme bureau habité l'ont altéré. Les dégâts constatés dès mars 2016 touchent sa structure, plus gravement son décor peint sensible à l'humidité, les parties figurées ayant été badigeonnées. Dans l'attente d'un nouveau constat, la documentation ici rassemblée constitue un témoignage essentiel à la compréhension du tombeau et de son iconographie. L'étude entreprise ouvrira sans nul doute de nouvelles pistes de recherche.

06/2019