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Antoine Marot

Extraits

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Actualité et médias

La vie a plus d'imagination que toi

"Je sais bien, je m'étais juré que je ne raconterais pas. Que je garderais pour moi les années chères, chéries, et pas toujours faciles de l'enfance. . Je me demande si c'est un bon programme, par les temps qui courent : une femme politique qui ne se livre pas. Aujourd'hui, je ne crois pas pouvoir en rester là : me dire que j'ai été secrétaire d'Etat aux droits de la femme ; et ministre, par deux fois. Que j'ai fait des lois, signé des décrets, parlé à la Chambre : ça oui, bien sûr. Mais dire aussi que me suis cabossée, que j'ai serré les dents. Que j'ai ri de ma tête sur les photos, de mes maladresses. Que j'ai ri surtout d'être aimée, d'avoir des amis. Tout cela est vrai, et passionnant, et dur." Najat Vallaud-Belkacem Najat Vallaud-Belkacem quitte un instant ses habits de ministre pour se raconter avec simplicité et sincérité. Son enfance dans un petit village du Maroc, sa jeunesse dans les quartiers nord d'Amiens avec ses parents et ses cinq frères et soeurs, la découverte de la lecture grâce au bibliobus, sa première marche nocturne dans Paris, à 18 ans... Mais aussi ses premiers engagements, les journées passées à tracter, ses combats pour les femmes et l'éducation et les attaques, toujours nombreuses lorsque l'on part en guerre contre les idées reçues. Ce récit personnel est un texte porteur d'espoir, un message pour tous les désenchantés de la politique, la vision d'une France belle et bigarrée, meurtrie par l'islam radical mais aussi par ses propres déchirures, ses propres doute. Une France qui doit se ressaisir de tout ce qui émerveilla un jour une petite fille débarquant d'un bateau à Marseille.

03/2017

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Critique littéraire

François Villon

Un homme comme les autres, dans le futur quartier Latin des années 1450. Il ressemble à quelques milliers d'écoliers plus riches d'illusions que de bagage ou d'emploi. En ce temps, de dynamisme retrouvé au sortir de la guerre, il y a des places à prendre, mais la société, déjà, se défend des nouvelles ambitions : beaucoup de places sont prises, ou réservées. Clerc et célibataire par opportunité, amoureux par tempérament et misogyne par résignation, il hésite entre les femmes et les filles. Il n'hésite pas moins entre l'école et la taverne. Sa science est courte, tout juste propre à fournir les références indispensables en une époque où mieux vaut s'appuyer sur les autorités que faire preuve d'originalité. Le malheur fond sur l'écolier sans emploi. Il tue, il vole, il s'essaie à la vie de cour et se retrouve sur les grands chemins. On veut le prendre. Est-il un bandit ? Est-il un amuseur qui joue au truand ? Villon est en tout cas le témoin passionné d'un temps et d'un monde. Un historien ne pouvait qu'être tenté de l'interroger. Comprendre Villon, c'est comprendre ceux qu'il a côtoyés, entrevus, jalousés. Pourquoi ne pas écouter un poète lorsqu'il parle de lui et des autres, lorsqu'il règle son compte avec la société et avec son propre personnage ? Des écoles aux tavernes, du port en Grève au cimetière des Innocents, de la cour chevaleresque du roi René au bouge de la Grosse Margot, les véritables héros de ce livre sont la vie et la mort, Dieu et la Fortune, l'amour et la haine, la justice et la misère. Mais l'oeil du poète est malicieux, et il a cent facettes.

07/2005

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Animaux, nature

Souvenirs de chasse

"J'avais seize ans et mon premier permis quand, accompagné d'un ami de mon père, un commandant au sourire doux, je pénétrai pour la première fois dans un maïs enchanté. C'était un champ de trois hectares, noyé d'eau. Les bécassines, bloquées par le brouillard, se tenaient au sec à la façon des piverts, en s'accrochant sur les débris de tiges. Je n'avais pas fait 10 mètres qu'une bande d'oiseaux défila par le travers comme un volier de bécasseaux. J'en ramassai quatre d'un seul coup de fusil. Coup de filet inespéré, car, par la suite, les bandes s'étant disloquées, j'enfumai toutes les isolées qui passèrent à ma main. Le commandant, qui tirait avec expérience et sang-froid, réalisa le tableau de sa vie. Cette féerie dura peu de temps. Une demi-heure après le début des hostilités, un rayon de soleil finit par percer et la crasse s'évanouit en quelques minutes. Je saluai, toujours sans réussite, quelques oiseaux qui montaient vers l'azur, heureux d'une liberté retrouvée. Le dernier me laissa une plume blanche qui atterrit presque à mes pieds, au creux d'une feuille couleur de tabac. J'ai conservé ce souvenir d'une journée historique". Ecrivain et journaliste de talent, Eric Joly raconte ses souvenirs et ses anecdotes cynégétiques. De ses premiers canards au bord de la Loire à ses chasses en Irlande, à travers la France ou au Maroc, il fait partager avec sensibilité et humour les coups heureux ou maladroits que connaissent tous les chasseurs. Les gibiers, les chiens, les armes et les chasseurs... une belle marche au rythme des saisons, de la lumière et des paysages.

01/2004

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Histoire de France

Georges Orselli. Officier, gouverneur des colonies, industriel : un patriote critique

Fils d'instituteur, Georges Orselli (1896-1971) échoue au concours de l'Ecole Polytechnique arrêté par la guerre en 1914. Engagé en 1915, il refuse d'être officier. Il entre à Polytechnique en 1919. Officier d'aviation par passion du vol, ingénieur au Service du matériel et homme de terrain, il fait la guerre au Maroc (1931-1933). Lors du célèbre raid de la Croisière Noire (8 novembre 1933-15 janvier 1934), il est le copilote de son chef, le général Vuillemin, futur Chef d'état-major général de l'Armée de l'Air de 1938 à 1940. Plus jeune Commandant de l'Aviation en 1934, il quitte l'armée en 1938 et entre à L'Air Liquide qui l'envoie au Japon au début de 1939. Mobilisé sur place malgré ses demandes à revenir se battre, il rejoint la France libre en janvier 1941 et s'engage dans la Royal Canadian Air Force, où il fait un nouvel apprentissage d'officier britannique. De Gaulle le récupère et l'envoie en septembre 1941 dans le Pacifique pour commander l'aviation que devaient y fournir les Britanniques, ce qui avorta. Il le nomme alors Gouverneur des Etablissements français d'Océanie où il restera jusqu'en fin 1945 malgré sa demande d'obtenir un commandement dans l'aviation française en début 1944. Gouverneur à la Martinique en 1946-1947, puis en Côte d'Ivoire en 1948, il est mis à la retraite d'office pour s'être opposé à la violente reprise en main de la colonie, ce dont il témoignera devant une Commission d'enquête parlementaire en 1950. En 1949, il entame une carrière d'importateur de matériel industriel allemand, en précurseur de la réconciliation franco-allemande et de la Communauté européenne du charbon et de l'acier créée en 1951.

10/2014

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Littérature française

L'officier de fortune

C'est un homme dont la vie embrasse le siècle. Engagé à 17 ans dans les années 20, il est envoyé en Allemagne, officier à 25 ans au Maroc et au Tonkin, chef de bataillon à Nouméa en 1939. Après l'appel du 18 juin, il est un des premiers à rejoindre la France libre. Sa carrière reprend à la tête de régiments en Indochine et en Algérie, jusqu'à un modeste crime de lèse-majesté qui lui coûte cher. Mais en ce début des années 1970, il n'est qu'un vieux militaire retraité, veuf d'un mariage calamiteux, père d'enfants qui le rejettent. Le monde pour lequel il s'est battu n'existe plus, pour lui tout est fini. Tout, sauf Jeanne peut-être. Elle fut le grand et secret amour de sa vie. Et ensemble ils ont eu un fils qui aujourd'hui doit avoir dix-huit ans... Xavier Houssin poursuit sa quête romanesque d'un passé familial dont il ne connaît que des bribes éparses. Ici, il s'attache à la figure de son père, grand absent de son enfance, et le réinvente. C'est le parcours presque exemplaire d'un militaire dont les tribulations aux quatre coins des colonies sont la cartographie animée d'un Empire français au bord de l'effondrement. Quand rien n'a pu être sauvé, reste un homme hagard d'avoir vécu par et pour l'uniforme. Comment se réinventer ? Est-il possible de retrouver Jeanne, de rencontrer ce fils ? De vivre une autre vie, peut-être ? Ecrit à la première personne, L'officier de fortune suit avec pudeur, profondeur et une grande subtilité d'écriture les rêves, les désillusions, les deuils lourds et le colin-maillard sentimental d'un homme qui, sur le tard de sa vie, s'essaye à la douceur.

02/2020

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Littérature française

Le pays du lieutenant Schreiber. Le roman d'une vie

Comme d'autres viennent fleurir la tombe du soldat inconnu, Makine rend hommage ici à une "certaine idée de la France", en réécrivant à sa manière la vie de Jean-Claude Servan-Schreiber : le héros inconnu d'une famille illustre... Jeune officier, bataille de France, mai-juin 1940, 4e régiment de Cuirassiers, Belgique, Flandres, Dunkerque, duels de chars, résistance désespérée, massacre des frères d'armes, mission dans les lignes allemandes, nouveaux combats dans l'Eure, première blessure, renvoyé de l'armée parce que juif, fuite en Espagne, prison, camp de concentration, Maroc, Algérie, 5e régiment de Chasseurs d'Afrique de la 1ère DB, débarquement dans le Midi, libération de la France, victoire fêtée dans les montagnes de Bavière, non loin du Berghof, le "nid d'Aigle" de Hitler... Sa vie n'intéresse plus personne, sa guerre n'éveille aucun souvenir, ses camarades tombés au champ d'honneur se sont effacés de toutes les mémoires, et l'homme de 92 ans qui entreprend en 2010 de publier son livre ne trouve plus d'éditeur pour s'intéresser à ces vieilleries. Alors Andreï Makine raconte : son amitié avec cet homme au soir de la plus glorieuse des existences, ses échanges avec lui, son combat à ses côtés pour que ses Mémoires soient publiés, ce qui finira par advenir dans la plus totale indifférence. Et voilà qu'à travers les mots de l'écrivain, le récit d'un livre assassiné devient la plus belle des (re)naissances, le roman d'un échec la plus précieuse des réussites. Le "Lieutenant Schreiber" va recevoir, de son vivant, ce que l'amitié, l'obstination, le talent d'un écrivain que toutes les valeurs qui le tiennent debout portent vers son aîné : le cadeau d'une Réparation.

01/2014

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Histoire de France

Prisons et camps d'internement en Algérie. Les missions du Comité international de la Croix-Rouge dans la guerre d'indépendance 1955-1962

Dès les premiers jours de l'insurrection algérienne, en novembre 1954, des arrestations visent toute personne soupçonnée d'actes portant atteinte à la sûreté de l'Etat. Des hommes et des femmes remplissent rapidement les prisons. Des suspects s'entassent dans des camps. En quelques mois, ces détenus se comptent par milliers. Conformément à ses statuts, le CICR envisage rapidement de contrôler leurs conditions de détention. Parallèlement, l'institution tente de vérifier celles des soldats français qui seraient aux mains du FLN. A partir du début de l'année 1961, ces contrôles s'élargissent au bénéfice des Européens pro-Algérie française arrêtés. Pour la première fois, un ouvrage se penche principalement sur l'application du droit humanitaire dans cette guerre qui ne dit pas son nom, ce qui permettait de passer outre à la Convention de Genève relative aux prisonniers de guerre. Comment les délégués du CICR ont-ils procédé pour mener à bien leurs missions alors que le sort des prisonniers figure rapidement au coeur des stratégies du mouvement de libération nationale que les gouvernements français successifs tentent de contrecarrer ? Le CICR, à son corps défendant, a dû mener son action dans le cadre de cet affrontement. En 10 missions, près de 500 visites de contrôle sont effectuées par ses délégués. Leurs observations consignées dans des rapports nous donnent une idée assez précise du quotidien vécu par les différentes catégories de prisonniers : surpopulation dans les prisons et les camps, des internés mangeant dans des boîtes de conserve, traces de tortures... mais également, des régimes de détention plus acceptables grâce à l'attitude humaine de certains responsables de camps. Cet ouvrage développe également les diverses actions du CICR au bénéfice des populations réfugiées au Maroc ou en Tunisie et des personnes reléguées par l'armée française dans des camps de regroupement en Algérie.

06/2018

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Etudes historiques

Citoyenne Anne-Josèphe Théroigne.. Pionnière du féminisme (1789-1794)

Citoyenne Anne-Josèphe Théroigne Arrivée à Paris au printemps 1789, une jeune femme du pays wallon se prend de passion pour la Révolution française en train de naître. Soulevée par le tourbillon des événements, cette fille de la campagne devient une actrice de la Grande Histoire. Jusqu'en 1794, dans les tribunes de l'Assemblée nationale, dans les rues et les cercles de Paris, Anne-Josèphe Théroigne tente avec ardeur de faire entendre la voix des femmes, persuadée que les principes de la toute nouvelle Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen s'appliquent à tous les hommes et à toutes les femmes. Surnommée dès 1792 "l'amazone de la liberté" , elle découvre à ses dépens que la réalité est bien différente. Connue du tout Paris, elle fréquente Marat, Danton, Pétion, Robespierre, Desmoulins et bien d'autres acteurs majeurs de cette courte période appelée à changer le cours de l'Histoire. Etait-elle girondine ou montagnarde ? Une égérie, une intrigante ou une héroïne ? Une porte-parole ou une passionnée égarée ? Analysés au même titre que les témoignages de ses contemporains, ses rares écrits et ses attitudes révèlent une pionnière du féminisme. Elle revendique le statut de citoyenne, d'avoir des droits dans la Cité, à l'égal de tous les hommes. Moquée, raillée, ridiculisée, déconsidérée, elle est jugée comme folle par tous ceux qui ne veulent pas entendre ses revendications, et condamnée à passer les vingt-trois dernières années de sa vie séquestrée. Son engagement personnel total pour la liberté n'a pas conduit à la reconnaissance de l'égalité entre les hommes et les femmes de son vivant. Mais son exemple, suivi par d'autres générations, lui donne une place dans l'Histoire en tant que pionnière de la libération des femmes et agitatrice révolutionnaire.

10/2022

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Littérature française

Le miroir brisé de mon enfance

Dans cet ouvrage, l'auteur nous livre ses souvenirs d'enfance, avec émotion et tendresse. Vous plongerez avec curiosité et enthousiasme dans le récit de vie des petits et grands bonheurs de l'enfance. Patili, cet attachant petit garçon, vous entraîne dans le quotidien d'une famille nombreuse des années 50. Voyagez avec lui par-delà la Méditerranée, partagez les joies des jeux, les peines des disputes et les rires de l'enfance. Gérard, Christian, Guy, Marcel, Pépé stylos, sans oublier Pompon le chien adoré, sauront vous faire partager les ardeurs et gaietés de la jeunesse. Un moment d'évasion et de rires au milieu des cours de récréation, les bonheurs et les tourments d'une fratrie et d'une famille que la vie n'aura pas épargnée. Du soleil de Dakar au Sénégal, en passant par Fédala au Maroc et par Alger au plus fort de la guerre d'Algérie, Patili nous amènera dans la grisaille de la Lorraine pour nous dépeindre avec beaucoup d'émotion et de tendresse la vie de ses grands-parents. Un roman plein de tendresse et d'humour, empreint de l'amour inconditionnel d'une mère omniprésente. Il réchauffe nos coeurs et bouleverse nos âmes d'adultes. Apportant un regard sans complaisance à travers ses yeux d'enfant sur le monde qui l'entoure, l'auteur dépeint à la pointe de sa plume les êtres qui lui sont les plus chers ainsi que les couleurs de son temps. Par cet hymne à l'amour familial et aux valeurs oubliées, voir grandir Patili amène une véritable réflexion sur notre société et l'évolution des moeurs. Cet ouvrage est avant tout un formidable message d'amour adressé par un petit garçon à sa maman disparue trop tôt. Un roman autobiographique, beau et triste à la fois, qui ne laissera personne indifférent.

07/2018

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Histoire de France

Corap. Bouc émissaire de la défaite de 1940

Fin mai 1926, la photo du colonel Corap fait la une des journaux. Véritable héros national, il vient, après un raid audacieux dont il a pris l'initiative, de capturer Abd el-Krim, mettant ainsi fin à la guerre du Rif. Quatorze ans plus tard, le 22 mai 1940, toute la presse reparle de Corap, désormais général d'armée, mais le ton a changé du tout au tout. En effet, la veille, lors d'un discours au Sénat, le président du Conseil Paul Reynaud a flétri son nom et l'a désigné à la vindicte publique comme responsable de la percée allemande dans les Ardennes. Issu d'un milieu très modeste, André Corap est un élève surdoué qui entre et sort en tête de Saint-Cyr, le plus jeune de sa promotion. Il est brillant, audacieux, et toute sa carrière n'est qu'une suite de réussites. Promu général en 1929, il est d'abord chef d'état-major du général Weygand, puis commande successivement la division d'Alger et les troupes du Maroc. En 1937, il est placé à la tête de la 2e région militaire à Amiens, où il prépare du mieux possible la guerre qu'il voit venir et annonce depuis longtemps. A l'automne 1939, il prend le commandement de la 9e armée, la mène à la bataille en mai 1940 entre Namur (Belgique) et Charleville-Mézières, ses unités disparates et mal équipées ne faisant pas le poids face aux corps blindés de la Wehrmacht. Qui était-il vraiment ? La France a-t-elle perdu la guerre de 1940 à cause de lui ? Quelles responsabilités porte-t-il ? Cette première biographie du général Corap, souvent cité mais en réalité méconnu, répond à ces questions, tout en ouvrant de larges pans inédits de l'histoire politico-militaire de la première moitié du XXe siècle.

06/2017

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Illustration

Les Arts dessinés Hors-série N° 4 : Benjamin Lacombe

BENJAMIN LACOMBE HS ARTS DESSINES N°4 SORTIE 18 NOVEMBRE Né le 2 juillet 1982 à Paris, Benjamin Lacombe est actuellement un des illustrateurs français, auteur de bande dessinée et de littérature jeunesse, les plus importants. En quinze ans de carrière, l'artiste a vendu plus de deux millions de livres en tant qu'auteur complet ou accompagné d'écrivains et écrivaines. En 2001, s'il sort diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs à Paris, il a un pied dans le monde professionnel, puisqu'il exerce déjà en publicité, dans l'animation comme l'édition et en bande dessinée, sa première paraissant en 2001. Son projet de fin d'études, Cerise Griotte, est édité en 2006 aux éditions du Seuil jeunesse. Il en est l'auteur et l'illustrateur de ce premier livre jeunesse. Depuis, Benjamin Lacombe a écrit et illustré de nombreux livres. Il a notamment travaillé avec en France chez Albin Michel Jeunesse, la collection Métamorphoses chez Soleil, les éditions Margot et le Seuil Jeunesse. A l'étranger, ce sont Barefoot Books (Etats-Unis), Edelvives (Espagne), Hemingway Korea (Corée), Milan, MaxMilo, Sarbacane, Walker Books (Etats-Unis)... qui diffusent son talent. Benjamin Lacombe illustre aussi les nouvelles des Contes Macabres d'Edgar Allan Poe, dans la traduction de Charles Baudelaire, et aussi l'histoire de Notre-Dame de Paris avec le texte intégral de Victor Hugo. Depuis quelques années, il a ajouté une corde à son arc en devant directeur de collection aux éditions Albin Michel Jeunesse, mettant en avant de jeunes et talentueux auteurs. Benjamin Lacombe expose régulièrement son travail. Il a entre autres été exposé dans les galeries : Ad Hoc Art (New York), L'Art de rien (Paris), Daniel Maghen (Paris), Dorothy Circus (Rome), Maruzen (Tokyo), etc.

11/2022

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Histoire militaire

Le général Gouraud. Un destin hors du commun, de l'Afrique au Levant

Une carrière époustouflante pour un général hors du commun. La silhouette fine et élancée du général Henri Gouraud, avec des yeux bleus perçants encadrés par une barbiche empire, est bien identifiée durant l'entre-deux-guerres, car le " glorieux manchot ", né en 1867, amputé du bras droit aux Dardanelles, est le seul officier autorisé à saluer du bras gauche. Tout au long de sa carrière, il a su gagner l'estime de ses hommes qui voient en lui un officier courageux et soucieux de leur sort. Grand vainqueur de Ludendorff en juillet 1918, gouverneur militaire de Strasbourg reconquise, le général Gouraud est adulé par les Français en 1919, au point que l'on parle de lui pour le maréchalat. Sa carrière commence pourtant bien avant : à peine sorti de Saint-Cyr, il demande à partir en Afrique. Dans le sillage de Gallieni et de Joffre, il fait son apprentissage d'officier colonial, métier complexe où il n'est pas seulement soldat, mais également topographe, bâtisseur, administrateur et diplomate. Successivement explorateur du Tchad, conquérant de la Mauritanie, il est surtout un brillant disciple du général Lyautey au Maroc, entre 1912 et 1914. Après la Première Guerre mondiale, auréolé de gloire, il est envoyé au Levant par Clemenceau pour mettre en place la politique mandataire en Syrie et au Liban. Malgré des moyens limités, il réussit tant bien que mal à faire vivre le mandat, au prix d'une forte opposition de Mustapha Kemal et de Fayçal, fils d'Hussein de La Mecque. Revenu en France en 1923, il est nommé gouverneur militaire de Paris et membre du conseil supérieur de la guerre. Soucieux de la mémoire de ses soldats, il fait ériger le monument aux Morts des Armées de Champagne à Navarin, dans la Marne, où il demande à être enterré après sa mort en 1946.

11/2022

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Chamanisme

Chants de pouvoir

Une ode à la poésie et à la magie Ce livre est né du désir d'offrir des chants de pouvoir à exploiter dans le cadre de pratiques magiques. Mieux encore, il a vocation à proposer différents types d'incantations dont chacun pourra s'inspirer pour créer les siennes et ainsi, se faire lui-même poète ou mage... Les forces qu'il permet d'invoquer et de mobiliser conviendront autant aux adeptes du chamanisme moderne ou traditionnel qu'aux amateurs de magie et de sorcellerie. Et ce, quel que soit le panthéon dont ils sont familiers. Le lecteur y retrouvera aussi bien des chants de guérison individuels et collectifs, des invocations à l'esprit de la terre, de la lune, du soleil, des plantes, des cristaux, des animaux totems, des éléments et élémentaux ou encore des déités de la plus sombre à la plus lumineuse... Les illustrations de Gulliver l'Aventurière, créatrice du désormais fameux Oracle de la déesse sombre, viennent sublimer et donner corps à ces forces qui peuplent notre imaginaire et ces autres mondes habituellement voilés à notre conscience. Un outil purement pratique et opératoire. Une invitation au voyage aux frontières du monde invisible de l'Esprit... A propos des auteurs : Julien Miavril, poète et philosophe, s'intéresse depuis de nombreuses années aux différentes pratique magiques, et spécifiquement au chamanisme qu'il pratique. Le lien entre poésie et magie s'est imposé à lui, le poussant à explorer le pouvoir créateur et prophétique du verbe. Julie Lapierre, alias Gulliver l'Aventurière, est illustratrice et professeur d'arts-plastiques à Strasbourg. Passionnée par l'ésotérisme et tout particulièrement la divination, elle illustre son premier tarot en 2013. Elle en fera depuis une spécialité. Elle fait également partie d'un collectif d'illustrateurs, "L'atelier du Bain aux Plantes" , basé à Strasbourg.

10/2021

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Critique littéraire

La lumière et la boue. Le Rouge et le Noir à l'ombre de 1793

La lumière et la boue Le Rouge et le Noir à l'ombre de 1793 Ainsi Stendhal dans Le Rouge et le Noir permet à Miguel Abensour par une lecture attentive de ce texte si simplement mystérieux de débusquer interprétations et conceptions, tant sur l'oeuvre elle-même que sur l'époque qui l'a vu paraitre. Arc-bouté à une oeuvre littéraire il modifie les interprétations admises et les visions sur l'époque. Les amours improbables sont tragédies. "Pour reprendre la fameuse formule d'Anacharsis Cloots, "Ni Marat, Ni Roland", la ligne directrice de cet essai sera : "Ni Soboul, Ni Furet". Le pari est fait que le temps est venu de proposer une lecture qui se tienne à l'écart des idéologies qui Ont présentement cours, soit l'identification du jacobinisme à une préfiguration du léninisme, soit la glorification de Thermidor. Autrement féconde nous apparaît l'approche de R. Bodei qui, dans La Géométrie des Passions, en confrontant le projet jacobin à Spinoza dévoile une nouvelle constellation dans laquelle le recours à la crainte et à l'espoir, loin de viser à l'asservissement du peuple travaille à sa libération. Aussi cet ouvrage aura-t-il pour ambition de 's'expliquer avec Saint-Just' en faisant de la question politique le lieu critique par excellence ? Une des intentions de mon travail critique est d'aboutir à la mise en lumière de ce que s'appelle, l'aporie de l'héroïsme. L'action politique ne peut pas se passer du courage, voire de l'héroïsme, mais la forme héroïque, l'intrigue de l'héroïsme ne conduisent-elles pas souvent à une sortie du politique, à la dénégation de la logique qui lui est propre"

10/2019

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Algérie

Histoire de l'Algérie contemporaine. De la Régence d'Alger au Hirak (XIXe-XXIe siècles)

Voici une histoire de l'Algérie d'Abdelkader à Bouteflika (sur deux siècles), qui précède, enjambe et fait suite à l'histoire coloniale française de ce pays (1830-1962). Il ne s'agit pas d'oublier la colonisation française, mais au contraire de la réinsérer dans l'histoire longue de l'Algérie, de montrer en quoi et comment elle s'insère (par exemple dans la culture de la violence politique et de la gouvernance militaire de la société) dans l'histoire ottomane, puis débouche sur la République militaire. La République militaire instaurée avec le FLN est un mixte entre la culture militaire turque et tribale communautaire de la force ; la culture jacobine centralisée inculquée par la France ; le socialisme égalitaire mâtiné d'islam politique ; et la culture militaire d'une armée moderne, qui est peut-être le principal legs de la France à l'Algérie - le tout communiant dans un nationalisme unanimiste et populiste. L'auteur insiste particulièrement sur l'histoire et les cultures politiques, doublés par les enjeux économiques et sociaux qui se succèdent et varient selon les conjonctures historiques. Les travaux sont nombreux sur l'Algérie, mais l'articulation d'un récit unifié sur la longue durée telle qu'elle sera ici traitée n'a pas d'équivalent. Ni en Algérie ni en France, ou la plupart des travaux séquencent une période courte, ou additionnent de nombreuses contributions qui ne permettent pas de saisir un récit unifié et qui fasse sens. Pierre Vermeren, normalien et agrégé d'histoire, est professeur d'histoire du monde arabe contemporain à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne et membre du laboratoire SIRICE. Il est notamment l'auteur du Choc des décolonisations (O. Jacob, 2015), Histoire du Maroc (La Découverte, 2016) et La France en terre d'islam : Empire colonial et religions, XIXe-XXe siècles (Tallandier, 2020).

06/2022

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Sciences politiques

Malek Bennabi "Père" du courant islamique mondial ? Les fiches confidentielles des services secrets français

Une biographie sur le père de la "colonisabilité" qui inspire aujourd'hui les partis radicaux islamistes d'après des archives secrètes de la DST Cette étude examine la vie d'un penseur musulman majeur ; il s'agit de Malek Bennabi qui a marqué le XXe siècle par la vivacité de sa pensée. Des millions de musulmans, de tous bords, le considèrent comme un modèle intellectuel parfait. On lui attribue l'invention du concept de " colonisabilité ", signifiant que les colonisés, particulièrement les musulmans, sont responsables de leur propre déchéance, car ils ont développé une attitude et un style de vie favorables à l'invasion étrangère - ; la " colonisabilité ". Toutefois, Bennabi invite les colonisés à se défaire de la paralysie morale et de la décadence spirituelle qui les rend colonisables. Bennabi a aussi suscité d'âpres controverses : les cercles laïcs l'accusent d'être le " père " du courant islamiste néoconservateur mondial, y compris du FIS (Algérie), du PJD (Maroc) et de la Nahda (Tunisie). D'autres milieux, proches des nationalistes arabes, l'ont dénigré et traité de collaborateur nazi, mais sans toutefois apporter de preuves de sa collaboration avec les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale. Sa femme, Paulette Bennabi, a également été accusée par la DST d'agir pour le compte de la Gestapo de Dreux (France), sous le nom d'emprunt de " Mme Mille ". Le couple Bennabi a fait l'objet de plusieurs enquêtes des services secrets français (DST) et a été incarcéré au camp de Pithiviers pendant 18 mois, entre 1944 et 1946. Zidane Meriboute a mené sa propre enquête, en se basant essentiellement sur les archives de la DST et de la Cour de justice française, jusqu'ici tenues dans le secret absolu. Son but est de tenter de rétablir la vérité, et de déterminer objectivement si les époux Bennabi ont été vraiment des collaborateurs de la Gestapo.

10/2020

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Littérature anglo-saxonne

L'énigmatique Madame Dixon

Jusqu'où seriez-vous prêt à aller pour vivre la vie dont vous avez toujours rêvé ? C'est la question que pose ce thriller psychologique élégant et vicieusement divertissant. Florence Darrow veut être écrivaine. Ou plutôt : Florence Darrow sera écrivaine, elle en est persuadée. Chose plus simple à dire qu'à faire, et Florence peine à trouver sa place dans le monde de l'édition new-yorkaise. Quand on lui propose de devenir la nouvelle assistante de madame Dixon, l'autrice de Mississipi Foxtrot, le best-seller de l'année, elle saute sur l'occasion. Seul petit détail, Madame Dixon refuse toute publicité, Dixon est un pseudonyme et elle garde jalousement sa vraie identité. En acceptant ce poste, Florence devra se plier à toutes ses exigences, comme vivre isolée dans sa maison à la campagne et ne révéler à personne pour qui elle travaille. La collaboration se passe bien, Florence est avide d'apprendre les ficelles du métier. Elle va même accompagner la romancière en voyage au Maroc pour travailler sur son futur roman. Là-bas tout semble parfait : balades sur la plage, couchers de soleil magnifiques, soirées entières passées à discuter en buvant du whisky... Mais le rêve tourne au cauchemar quand Florence se réveille un matin dans un lit d'hôpital. Elle a apparemment survécu de peu à un accident de voiture dont elle n'a que très peu de souvenirs. Qu'a-t-il pu lui arriver ? Où est donc passée madame Dixon, qui était dans la voiture avec elle ? Très vite, elle prend conscience qu'au lieu de rester dans l'ombre de la célèbre écrivaine, elle pourrait profiter de cette disparition pour se glisser dans la peau de l'énigmatique madame Dixon. Et pourquoi pas lui emprunter son fameux pseudonyme...

10/2021

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Littérature française

Et si le poisson rouge grimpait aux arbres

"Vous n'êtes pas apte à vivre en société." Considérée comme asociale en raison d'un franc-parler sans filtre même s'il est parfois justifié, Estelle ne cesse de multiplier les impairs par manque de tact. Sceptique face à la mode du "développement personnel", cette quinquagénaire au cynisme et au second degré assumés déstabilise la majorité des personnes qui croisent son chemin. Syndrome du hérisson ? Mythomane avérée ? Femme libre ? Elle jongle de façon mystérieuse entre ces costumes et un passé obscur. Convaincue des capacités d'Estelle et prise de remords quant à son licenciement, Margot, son ancienne DRH, lui propose le poste de la dernière chance. Débute alors une improbable carrière dans le conseil politique en tant qu'employée municipale à la mairie de Largenac. Une expérience qui la mènera de surprise en surprise, à côtoyer un agent d'accueil angoissé, un maire au bout du rouleau, un médecin du travail approximatif, un directeur général des services aigri, une habitante quasi centenaire aux jardinières fleuries de cannabis et bien d'autres individus hauts en couleur... Estelle apprend alors à manoeuvrer entre plusieurs personnalités, certaines attachantes, d'autres horripilantes. Et si, au milieu de toutes les situations cocasses vécues dans son nouvel environnement professionnel, elle puisait le meilleur de chacun ? Et si elle en profitait pour atténuer ses douleurs passées et réapprendre à se mêler aux autres ? Einstein disait que si l'on voulait faire monter un poisson rouge à un arbre, on le prendrait pour un imbécile. Mais peut-être que, parfois, nous jugeons trop hâtivement les gens par rapport à ce qu'ils nous montrent d'eux. Peut-être que certains, que nous penserions incapables de faire quelque chose, pourraient nous surprendre.

10/2023

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Littérature française

La Dame de Monsoreau - Tome III. Un roman historique d'Alexandre Dumas

L'action se passe entre février et septembre 1578, six ans après le massacre de la Saint-Barthélemy par lequel commence La Reine Margot. Le duc François d'Alençon, devenu duc d'Anjou depuis le couronnement de son frère Henri III, se réconcilie avec lui en 1577 mais se brouille de nouveau en février 1578. Les gentilshommes du duc, appelés les Angevins dans le roman, cherchent noise aux favoris du roi, les mignons, qui sont également menacés par les partisans du duc de Guise, chef de la faction catholique, dont Henri III tente de miner l'autorité en prenant lui-même la tête de la ligue. Parmi les gentilshommes du duc d'Anjou figure Louis de Bussy d'Amboise, qui s'est précédemment illustré par sa sauvagerie lors du massacre de la Saint-Barthélemy et que le duc a nommé gouverneur du duché d'Anjou. Dumas a beaucoup idéalisé Bussy, ne retenant de ce personnage arrogant et brutal que sa bravoure et sa rage d'en découdre mais lui attribuant aussi une finesse, une bonne connaissance de la littérature ainsi qu'une grandeur d'âme sans pareille dans le royaume. C'est ainsi que réagit Diane de Méridor lorsque Bussy se présente à elle à la maison des Tournelles : "Bussy, le brave Bussy" , "le plus noble et le plus loyal gentilhomme de France" . Le 27 avril a lieu le duel des mignons qui se termine par la mort de Caylus, Maugiron, Schomberg, dont le roi sera très affecté et que Dumas arrange à sa façon pour en faire l'avant-dernière scène du roman. Seul parmi leurs trois adversaires, Ribeirac mourra. Dumas fait coïncider les décès de Bussy d'Amboise et des mignons d'Henri III en les datant du 9 juin 1578.

01/2023

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Science-fiction

Le grimoire

Théophraste est un bibliothécaire dont la seule passion est la lecture. Jusqu'au jour où il rencontre Sandra, une belle bouquiniste dont il est secrètement amoureux. Affligé d'un physique disgracieux il est sans illusions. Voici qu'un dimanche il se rend dans sa boutique, dans l'espoir de la revoir, et, surtout, de trouver un livre rare. La bouquiniste est absente, à sa place officie un mystérieux personnage qui ressemble à un vieux magot chinois. Théophraste tombe en arrêt devant un vieux grimoire, l'ouvre, et ne peut s'arracher à sa lecture. C'est le Chinois qui le referme. Théophraste veut absolument ce livre ; s'ensuit un âpre marchandage. En colère, il demande à voir la patronne. Elle a lu le livre, telle est la réponse énigmatique du Chinois. Finalement, il offre le grimoire, sur la promesse qu'il sera lu. À peine rentré chez lui, il se plonge dans la lecture, quand un phénomène inouï se produit. Les lettres se détachent du livre, l'assaillent, le précipitent sur les pages désormais blanches. Immédiatement, il est transporté ailleurs, se rend compte qu'il a traversé l'espace et le temps, se trouve dans l'Inde antique. Un Jinas le renseigne, pour retrouver son monde, et Sandra, il lui faudra écrire la dernière page du livre. Au cours de ses pérégrinations, il revêt les habits du dieu Yamantaka, et, aussitôt, son physique malingre disparaît, il est l'un des avatars de ce dieu. Mais avant de trouver le livre, il lui faudra empêcher la mort d'un autre dieu, lequel retient la bouquiniste prisonnière au centre d'un mandala. Finalement, il parvient à écrire la dernière page, mais il est renvoyé seul à son époque ! Il ne lui reste qu'une solution : lire à nouveau le manuscrit, afin de retrouver Sandra...

10/2016

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Sciences historiques

Monclar. Le Bayard du XXe siècle. Mémoires relatés par ma fille

"Héros légendaire, guerrier tel qu'on en a connu seulement dans les récits populaires ou sur les images d'Epinal, un héros fait pour le baroud et pour la gloire". Ainsi les journalistes annonçaient-ils la disparition de l'officier le plus décoré de France, à une époque où tout le monde connaissait le général Monclar (1892-1964) qui signait autant de photos dédicacées que la môme Piaf et que BB. Car, pour les anciens combattants du XXe siècle de la France libre comme de la Résistance intérieure, il restait leur "héros national", ce chevalier d'un autre temps qui guerroya partout, sans épouser aucun parti politique. Raison pour laquelle il disparut de l'Histoire de France. Appelé par les poilus l'As des As, il termina la Grande Guerre avec sept blessures et onze citations. Du Maroc au Levant en passant par l'Asie et la vieille Europe, le lecteur revit le corps à corps des tranchées, les campagnes africaine et tonkinoise du Légionnaire et la seule victoire de 40, jusqu'à l'épopée coréenne. A partir d'archives inédites, sa fille relate la vie de ce soldat chrétien, stratège, meneur d'hommes vénéré par ses soldats qu'il aimait comme ses enfants, et de ses officiers qui le prirent pour modèle. De son récit historique qui se lit comme un roman d'aventures, jaillit le caractère bien trempé de ce soldat rompu à tous les pièges de la guerre, ceux de la guerre révolutionnaire et ceux des politiques ou des assassins de l'opinion. Une vraie leçon de maintien, d'honneur et de fidélité d'un gentilhomme de guerre, à méditer par les nouvelles générations en proie au doute ou au découragement face aux assauts des ennemis de la France et de notre civilisation chrétienne.

11/2014

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Critique littéraire

Lettres choisies. 1943-1997

Icône de la Beat Generation, poète et intellectuel controversé, Allen Ginsberg est sans aucun doute l'un des écrivains les plus importants de l'Amérique du XXe siècle. Figure de proue d'un cercle littéraire avant-gardiste, référence des beatniks et inspiration des hippies, il a su révolutionner les conventions poétiques en imposant une écriture spontanée, libre et sans tabous. Ce sont ici plus d'une centaine de ses lettres qui ont été soigneusement sélectionnées, et qui révèlent l'écrivain érudit et engagé auteur des chefs-d'oeuvre incontestés que sont Howl et Kaddish, ses deux plus grandes fresques poétiques. Ses lettres avec certains des plus grands esprits et artistes de son temps donnent à voir son combat acharné contre la censure aux Etats-Unis et la guerre au Vietnam, pour la libéralisation des moeurs, l'acceptation de l'homosexualité, la légalisation des drogues et une conscience écologique. On y retrouve les influences marquantes de son oeuvre : jazz et rock, haïkus et mantras, culture pop et foi bouddhiste. Mais on y découvre également un Ginsberg plus intime. Au gré de ses séjours sur la côte Est ou la côte Ouest, en ville ou à la campagne, et de ses voyages au Maroc ou en France, en Amérique latine ou en Inde, le poète parle de ses doutes et de ses émotions, dans ce style à la fois comique et tragique qui lui est propre. C'est un document unique que nous offrent les lettres de ce maître du verbe. Témoignage inestimable de l'émergence d'une contre-culture, la correspondance de Ginsberg retrace plus de cinquante ans d'histoire sociale et culturelle sous une seule et même plume, celle d'un génie rêveur et décomplexé.

11/2013

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Histoire de France

Les guerres de religion, un conflit franco-français (1559-1598)

Malgré le succès d'oeuvres de fiction comme La Reine Margot d'Alexandre Dumas ou La Princesse de Montpensier de Madame de La Fayette et leur adaptation cinématographique par Patrice Chéreau et Bertrand Tavernier, les guerres de Religion françaises du XVIe siècle restent mal connues du grand public. On n'en retient tout au plus que quelques personnages ou événements emblématiques : une Catherine de Médicis à l'esprit retors associée au massacre de la Saint-Barthélemy, un Henri IV parvenu à la réconciliation des Français grâce à la promulgation de l'édit de Nantes. Ce conflit franco-français, qui a vu les contemporains s'entredéchirer jusqu'au sang parce qu'ils ne partageaient plus la même foi ni la même conception de l'Etat, demeure prisonnier de sa légende noire. Dans le meilleur des cas, il est perçu comme extrêmement complexe voire incompréhensible. Cet ouvrage se propose de combattre ces idées reçues en offrant une synthèse aussi claire et complète que possible des résultats récents de la recherche historique sur cet épisode à la fois dramatique et décisif de notre histoire. Car c'est à cette époque longtemps réputée obscurantiste et barbare que se sont posées des questions d'une grande modernité comme celles du pluralisme religieux, des rapports entre l'Eglise et l'Etat et de l'équilibre des pouvoirs politiques. Il s'agira donc non seulement de retracer les faits mais surtout de mettre au jour le mécanisme spécifique de cette guerre civile, en isolant ses origines, ses différentes étapes, ses enjeux, ses protagonistes avec leurs motivations et leurs moyens d'action et, enfin, en soulignant son impact dans tous les domaines, à court et à long terme.

06/2012

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Littérature étrangère

La mort comme effet secondaire

Divorcé, Ernesto (Eni) Kollody vit dans un Buenos Aires en état de siège et en quasi-anarchie. La police est impuissante, les riches circulent en voitures blindées et vivent en communautés fermées. Les caméras de télévision pullulent, la vie et la mort sont avant tout un spectacle. Son père, patriarche tyrannique, atteint d'un cancer, est interné dans une " maison de réhabilitation " où tout est fait pour prolonger son agonie : le garder en vie, autant que possible, au-delà de la douleur et de la souffrance, tel est l'objectif inavouable de ces nouvelles entreprises privées florissantes. Ernesto décide de le sortir de là, coûte que coûte. Avec l'aide d'un transsexuel célèbre, d'un cinéaste milliardaire en panne d'inspiration, malgré l'amour pour une femme qui le consume de l'intérieur, à côté de voisins homosexuels dont l'un meurt violemment, sa route le mènera à une communauté de vieillards esclavagistes. Le rire de son père est autant la musique de fond de sa tragique existence que la rythmique du roman, la folie de sa mère est une mélopée, les tromperies de Margot sont les croches, l'impuissance de sa soeur sont les bémols... Eni est maquilleur, il fabrique des masques de vies : " Maquillage de vieillards à l'occasion des fêtes de famille, maquillage de poupées pour gamines de riches ou pour célibataires endurcis et même, maquillage de cadavres pour les cérémonies funéraires. " Mais ce qu'il souhaite, c'est changer de planète comme l'on espère changer la face du monde. Ana Maria Shua explore les limites d'une société sans futur, où vie et mort ne sont que des effets secondaires, et où chaque être, fort ou fragile, habille son geste d'émotion et de cruauté : un livre tendre et féroce, pour aujourd'hui et demain.

03/2013

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Littérature française

Dar Baroud

Gabriel Loré, le héros de ce livre est mon père. Je vais raconter sa vie comme un roman car c'en est un, plein d'aventures. Comment raconter Gabriel ? Pendant vingt-quatre ans, j'ai vécu comme si je n'avais pas de père. Je me demande souvent comment j'ai pu accepter si longtemps de ne rien savoir sur lui, me contenter de l'image caricaturale d'un aventurier colonial vivant en Afrique, à milles lieues de ce qui m'était cher. A la fin du siècle dernier, il quitte Nîmes et débarque au Maroc. L'époque veut des bâtisseurs d'empires. Mon père sera toujours un nomade et le contraire d'un conquérant : quand Lyautey impose le Protectorat, Gabriel se retire dans la maison de Dar Baroud sur une terre qu'il n'a jamais voulu posséder. Combien de témoins ai-je dû retrouver pour le connaître et le reconnaître, reconstituer cet itinéraire à embardées incessantes : son frère le caïd Mahieddine, Riby Azuelos, négociant et banquier tangérois, et les trois femmes qui l'ont aimé puis l'ont perdu ? Dorothy préférait lutter contre l'esclavage, Sarah-Louise devait grandir un peu, et ma mère l'élever vaille que vaille en Espagne et me permettre d'accomplir à Paris ma vocation : je suis danseur. Ainsi, en avançant sur la route de Gabriel, je n'ai cessé de découvrir qu'elle était aussi loin que possible de la mienne. Alors au-delà de notre ressemblance physique - nous sommes blonds tous les deux -, qu'est-ce qui nous rend donc si proches ? Je sais maintenant que nous aimons les mêmes peaux et les mêmes ondes, que nous sommes pris des mêmes désirs et des mêmes tourments. Je sais qu'il aurait aimé Sarah-Louise comme je l'ai aimée, aussi fort. A notre façon à nous.

05/1993

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Poésie

L'indiscipline de l'eau. Anthologie personnelle 1988-2012

" Ecrire, pour Jacques Darras, c'est avant tout partir à la rencontre du monde. Communiquer, commercer - d'où l'importance pour lui de toute voie navigable - avec toutes les dimensions de ce qu'il appelle " le massif de réalité". Or, au départ, le poème n'est qu'assis simplement sur sa chaise. Une chaise picarde qu'on appelle là-bas "cadot". Mais très vite, attention ! A la différence du petit écrit français qui se regarde bien calé sur son siège, avec Jacques Darras, "le poème se lève". Sort de la pièce. Prend l'air. Suit d'abord le cours d'une mince rivière. L'accompagne jusqu'à son embouchure. Navigue. Revient avec à son bord le plus grand de ces clercs irlandais venus ranimer par leur savoir l'époque endormie de Charles le Chauve. Se pose avec lui le temps d'une lumineuse célébration sur l'arx c'est-à-dire la muraille, la citadelle, de la ville de Laon. Repart en sautant des frontières qui pour lui n'en sont pas, en direction de la Belgique. Chimay. Namur. Pour, face à la buissonnante splendeur des façades héritées de Charles Quint qui anime comme nulle autre part au monde, la Grand- Place (Grote Markt) de Bruxelles, proclamer, décidemment polémique, qu'il n'aime pas Louis XIV. Là, quand même, un moment, le poème s'arrête. Non pour souffler. Mais d'une traite s'abreuver à tous les mots, les moûts, colorés et mousseux de la bière. Déguster effrontément et dans tous ses sens, la moule. Ce qui ne l'empêchera pas de pointer son nez dans l'atelier de Rubens pour y surprendre ou plutôt inventer le dialogue du peintre avec Helena Fourment, sa femme, nue bien entendu, sous sa fourrure noire ! " Georges Guillain.

01/2016

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Ethnologie

Les sociétés musulmanes africaines. Configurations et trajectoires historiques

Ce livre éclaire simultanément les processus d'islamisation de l'Afrique et d'africanisation de l'islam. Il analyse les multiples configurations dans lesquelles les musulmans d'Afrique inscrivirent leur action depuis plus d'un millénaire. Récusant la vision d'un Islam étranger à l'Afrique et dont l'expansion suivrait un modèle linéaire, l'historien américain David Robinson décrit la formation d'espaces musulmans originaux, dans des contextes particuliers, qui étaient soit païens, soit chrétiens, soit même déjà musulmans. Il raconte les luttes menées dans un esprit de réforme et d'où naquirent le sultanat du Maroc ou le califat de Sokoto (Nigeria). Il montre la façon dont l'islam était pratiqué en bonne entente avec des rois païens comme dans l'Ashanti (Ghana) ou dans un contexte de compétition comme au Buganda (Ouganda) où ils se trouvaient confrontés à des néophytes chrétiens. Autre cas étudié, celui de l'Éthiopie où l'islam coexista plus ou moins bien avec le christianisme, religion revendiquée des milieux dirigeants, alors qu'une première pénétration venant de La Mecque avait atteint cette région en 615, peu avant l'Hégire. L'ouvrage se termine par des chapitres sur l'État du Mandi au Soudan et sur la confrérie transnationale des Mourides au Sénégal, ainsi que sur la place des Africains dans l'islam contemporain : ils forment actuellement le quart de la population musulmane mondiale. Tout au long de récits très vivants, le lecteur est guidé par des cartes et des illustrations. Chaque chapitre est suivi de conseils de lectures complémentaires, mettant en regard les bibliographies anglophones et francophones, ce qui fait de cet ouvrage un excellent outil de travail pour les étudiants, les enseignants et les chercheurs.

09/2010

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Histoire internationale

Un village d'Oranie. Les Ouled Mimoun jusqu'à 1914

Les écrits sur l'Histoire du Maghreb se situent plus volontiers au niveau national qu'à celui de la "micro-Histoire" d'une région ou d'un village, comme dans cet ouvrage. L'histoire du village des Ouled Mimoun a été modelée, plus que beaucoup d'autres, par l'emprise coloniale : celui-ci s'est longtemps appelé Lamoricière. Il était installé à l'emplacement de l'antique Altava, occupée par les Romains au IIIe siècle, auxquels avait succédé un royaume berbéro-romain où s'implanta le christianisme au IVe siècle, puis l'Islam au siècle suivant. Au temps du royaume de Tlemcen, la localité représentait une place forte aux abords de la capitale. Quelques siècles plus tard elle fut, dans le cadre des Beni-'Amer, l'un des principaux soutiens de l'Emir Abd-el-Kader. Devant l'offensive dévastatrice du général Bugeaud, la population terrorisée émigra en masse vers le Maroc : occasion que l'administration coloniale française saisit pour mettre toutes les terres de la tribu sous séquestre. Lors de leur retour progressif, les Ouled Mimoun se retrouvèrent occupants précaires de leur sol, et condamnés à vendre leur force de travail aux colons qui vinrent s'installer entre 1859 et 1862. On retrace ici l'installation de ces colons, la transformation du village, l'aggravation de la misère, les révoltes (notamment celle des Ouled Sidi Cheikh), en s'appuyant sur les archives institutionnelles mais aussi sur les quelques documents qui subsistent dans les familles, restées en Algérie ou revenues en France après l'Indépendance. A la veille de la Grande Guerre, l'ordre colonial semblait solidement assuré, mais dans le "village nègre" où étaient cantonnés les "indigènes" algériens, commençaient à se manifester de nouvelles formes de lutte organisée. L'Histoire de l'Algérie entrait dans une autre période.

09/2016

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Littérature française

Ici ou au-delà

Il est très difficile de résumer un recueil de nouvelles. Je vais toutefois essayer de vous en parler en quelques lignes. Tout d'abord, il faut savoir que toutes ces histoires sont vraies ou du moins la base est réelle puisqu'elles sont issues de brèves que j'ai lues à droite ou à gauche. J'ai brodé à partir d'un personnage, je lui ai inventé une vie, je l'ai confronté à d'autres héros, je l'ai placé dans diverses situations. Bref, je lui ai créé une vie qu'il n'a pas vécue à part l'événement lu dans ces petits articles de journaux. L'originalité de ce recueil, il me semble, est qu'un personnage d'une nouvelle se retrouve dans la suivante. Pour boucler la boucle, le héros de la dernière rejoint celui de la première. Nous commençons ces nouvelles avec un oncologue qui se trouve face à la maladie de sa meilleure amie. Pourra-t-elle la sauver ? La filleule de cette femme médecin, Line, se retrouve face à son sosie parfait, Valérie dans la deuxième nouvelle. Valérie va rendre visite à sa petite cousine Lilou, petite fille diabétique qui sera sauvée par son chat dans la troisième histoire. L'héroïne du quatrième texte est Maïté, la marraine de Lilou. Le mari de la jeune femme s'est enfui avec son fils Malik au Maroc. Elle ne pense qu'à une chose : le retrouver ! La meilleure amie de Maïté est Claudine. Elle, son mari Viktor et leur petit garçon, Sébastien quittent tout pour le pays des kangourous. Là-bas, le gamin disparaît. Claudine fait appel à une voyante pour le retrouver... Et la dernière nouvelle permet au lecteur de retrouver l'oncologue de la première qui sera amenée à soigner la voyante. Celle-ci lui révèle d'étranges choses...

12/2018

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Littérature française

Monkey's requiem

Nous sommes à Arles, le 18 mars 1888. Nous sommes à Saragosse. Nous sommes à Londres. Nous sommes en novembre 1887, à Paris. Nous sommes en Slovénie, au Maroc. Nous sommes à Valparaiso, nous sommes au nord de la Suède, en 1889, nous sommes à Porto. Nous sommes à Belleville. Nous sommes à Séville, en Irlande, dans les Balkans. Nous sommes en 2007, en 1992, en 1964, en 1940. Nous sommes partout, nous sommes tout le temps, guidés par le décortiqueur de vies qu'est Matthieu Hervé, qui prend la casquette d'un biographe marionnettiste, et fait se croiser au gré des époques et des pays, des hommes et des femmes qui s'aiment, écrivent, peignent, souffrent, fuient, trompent, se trompent, philosophent, font du cinéma, du cirque, voyagent, luttent contre la maladie, découvrent la poésie, l'architecture, l'art, la mélancolie, le tragique, le silence, espèrent, jouent, jouissent et meurent, chacun dans leur petit monde, dans leur petit espace-temps à eux, qui enfin éclosent, émergent, et surprennent comme autant de gigantesques monuments qu'on croiserait au détour d'une ruelle. Et peut-être que tous ceux-là ne forment en fait qu'une seule et même personne, pourquoi pas un jeune homme solitaire assis à la table d'un bar, qui écoute ce qui se passe autour de lui, qui murmure tout bas, et qui construit son petit théâtre personnel : coté cour et côté jardin, ses personnages alignés, entrant en scène chacun leur tour, un peu solennels, attendant que l'autre ait fini de vivre ce qu'il devait vivre ; en face, son public, les lecteurs ; dans la fosse, l'orchestre et son chef, un singe en queue-de-pie ; et puis l'écho du monde comme souffleur.

04/2017