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Rémi Spinassou, Spinassou Rémi

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Revues

Schnock N° 48 automne 2023 : Karl Lagerfeld. "Voyez la vie en rose mais n'en portez pas"

AU SOMMAIRE p. 3 L'Edito p. 6 Le Trombinoschnock p. 8 Schnock des cultures - tout ce que vous avez toujours voulu savoir etc. p. 10 "Bien entendu, c'est on" par Eléonore Cambret p. 14 Top 15 des publicités de 1973 par François Roque p. 26 Les Schnocks parlent aux Schnocks p. 28 Le Grand Dossier - Karl Lagerfeld p. 30 Patrick Hourcade : "Nous formions un clan de culture" par Laurence Rémila p. 46 L'abécédaire du Kaiser par Marc Godin, Laurence Rémila et Pierre Léonforte p. 60 Jacques de Bascher, l'ange noir par Pierre Léonforte p. 66 Diane de Beauvau-Craon : "Nous étions comme deux gamins" par Laurence Rémila p. 68 Victoire de Castellane : "Karl ? Un parolier de choc ! " par Laurence Rémila p. 70 Les Mains de Karl par Marc Godin p. 76 Florence Müller : "C'était un mercenaire" par Marie Ottavi p. 78 KL et les livres par Jean-Christophe Napias p. 82 Karl selon Lagerfeld par Laurence Rémila p. 98 Pascale Petit : "Je n'ai jamais couché de ma vie pour avoir un rôle ! " par Luc Larriba p. 110 Jean-Patrick Capdevielle : "Je n'ai pas une âme de boutiquier" par Laurent Jaoui p. 124 Daniel Filipacchi : "Je préfère être l'empereur du cul que le roi des cons" ou les magazines de charme du groupe Filipacchi par Philippe Roure p. 136 Benoît Poelvoorde : "Mes modèles sont les seconds couteaux du cinéma. ". . par Marc Godin p. 144 C'est arrivé près de Benoît, André et Rémy par Marc Godin p. 168 Schnock chez soi lectures & autres loisirs de chambre p. 170-175 Nos Trésors cachés ne le restent jamais très longtemps p. 170 Trésor livre : Jacob Jacobi de Jack-Alain Léger par Louis-Henri de La Rochefoucauld p. 172 Trésor CD : Jacques Tati - Swing ! par Alister p. 174 Trésor DVD : Un si joli village... de Etienne Périer par Sylvain Perret

09/2023

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Thèmes photo

Rencontre Yves Trémorin. Au Pays des houyhnhnms

"Le photographe saisit le réel devant lui, moi je le recompose et le mets en scène" . Plutôt que photographe, Yves Trémorin se définit "artiste visuel" . Depuis ses débuts en 1977, il n'a de cesse d'interroger le médium photographique, "de le pousser dans ses derniers retranchements" . Sa radicalité artistique apparaît dès ses premières séries mettant en scène sa compagne Monique et sa grand-mère Ernestine qu'il a continué de photographier pendant toute la vie. Sa démarche repose sur le postulat que la distance au sujet contribue à la construction de l'image, avec, au coeur du travail, la notion de synecdoque (le détail dit l'ensemble). Ainsi, comme pour ses premiers nus, les portraits de sa grand-mère sont constitués de prises de vue resserrées et frontales, sans artifice. "J'utilise la photographie pour bousculer l'habitude de regarder ce qui est devant nous. Les images sont mises en scène hors de tout indice contextuel, spatial ou temporel. Je travaille les angles de la prise de vue et la distance au sujet afin de l'amener dans une sorte d'abstraction. J'ai démarré avec des proches pour traiter de l'intime, magnifier leur vie et aller vers l'universel" . Yves Trémorin a été attiré par les chevaux grâce à des souvenirs d'enfance. Sa résidence artistique invité par Le Champ des Impossibles et Christine Ollier, dans Le Perche, lui a permis de créer une série de photographies explorant la relation entre l'homme et le cheval. Travaillant avec des éleveurs locaux, il a capturé la magnificence des chevaux et remis en question leur soumission. Les photographies expriment la dualité entre le profane et le sacré, offrant une vision imagée du monde. Inspiré par ces images, ce carnet présente les photographies dans un format et une mise en page spécifiques, offrant une narration visuelle cohérente. Cette immersion dans un monde où l'homme est exclu représente une étape importante dans son travail, soulignant son intérêt pour les animaux et leur sauvagerie.

10/2023

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Généralités

Les grandes batailles navales. 2 500 ans d'histoire

Une plongée au coeur des plus grandes batailles navales de l'histoire, de l'Antiquité à la guerre des Malouines Bien avant de domestiquer le cheval ou encore d'inventer la roue, l'homme va se lancer sur les eaux. Et même si les premières embarcations étaient sommaires, elles vont être l'un des facteurs qui va permettre aux civilisations de grandir et de se répandre. Des vallées du Nil, de la Mésopotamie ou de l'Indus, grâce aux fleuves qui serpentent à travers les terres avant de plonger dans les mers, les hommes vont échanger des idées, des biens, des techniques et développer le commerce. Viendra aussi le temps des découvertes. Le navire se fortifiant avec les siècles, l'homme va affronter avec plus de témérité la déferlante du grand large pour aller au-delà de l'horizon. Malheureusement, l'histoire de l'humanité n'a jamais pu se défaire des instincts belliqueux. Par jalousie, par envie, au nom d'un dieu, pour une terre plus fertile, pour la grandeur d'une nation, pour le caprice d'un monarque, les motifs sont innombrables, l'homme va faire du navire une arme. Les océans et les mers seront dès lors secoués par les tumultes de la tempête, non pas des éléments naturels, mais de celui des champs de bataille. Ainsi, les noms de Trafalgar, Jutland ou Lépante résonnent comme autant d'affrontements entrés dans la légende. Pour autant, aussi désastreuses que furent les batailles, elles vont aussi contribuer à la grandeur de l'humanité. Car si les conflits apportent inévitablement le malheur, ils ont aussi été, paradoxalement, la source du progrès. Les historiens ont dénombré plus d'un demi-millier de batailles navales qui ont joué un rôle dans l'histoire du monde. Jean-Yves Delitte, peintre officiel de la Marine et expert en histoire maritime, en a sélectionné vingt parmi les plus significatives. Ce choix permet d'offrir un regard large sur plus de 2 500 ans d'histoire. Alors, embarquez pour un voyage dans le temps !

11/2021

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Littérature française

Histoire politique et sociale de Briançon - XVIIe-XVIIIe siècles

Découvrez l'histoire du Briançonnais, ancien territoire du Saint Empire Romain Germanique, comme vous ne l'aviez jamais entendue ! Le 29 mai 1343, le bailliage de Briançon achète à son seigneur, le dauphin Humbert II, la liberté de ses habitants et son autonomie organisationnelle. Lorsqu'en 1349, le Dauphiné intègre le royaume de France, les privilèges briançonnais demeurent préservés et ils le resteront durant tout l'Ancien Régime. Le tiers état devient rapidement le seul ordre qui existe à Briançon. Des classes qui le composent s'affrontent alors pour accéder au sommet de l'échelle sociale et pour s'emparer du pouvoir politique local. Ces luttes intestines culminent aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les briançonnais portent leurs discordes devant le parlement de Grenoble et les judiciarisent à l'extrême. Les procès induisent une médiatisation des conflits devant une instance supérieure et, s'ils ouvrent la voie de la violence verbale, ils ferment totalement celle de la violence physique. Aucune émeute ne trouble Briançon qui demeure paisible. Même à leur paroxysme, les antagonismes gardent un certain degré de civilité. Lorsque débute la Révolution française dans le Dauphiné, les briançonnais se démarquent par leur refus d'adhérer aux valeurs nouvelles. Ils veulent conserver le régime particulier qui a réglé sous l'Ancien Régime leur vie politique et sociale. Parce que durant quatre siècles et demi, un petit territoire de France situé aux confins du royaume était qualifié par ses habitants de petite république. L'histoire politique et sociale de Briançon vue à travers le prisme des conflits montre que les procès sont le produit d'une histoire et façonnent une histoire. Un ouvrage historique d'une grande richesse se lisant comme une chronique de la vie politique et sociale de Briançon. Marie-Claude Revol est née le 9 juin 1955. Docteur en droit, elle est retraitée de la magistrature judiciaire. Histoire politique et sociale de Briançon XVIIe-XVIIIe siècle est son deuxième ouvrage aux Editions Persée.

11/2021

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Histoire internationale

Aktion T4. Le secret d'Etat des nazis : l'extermination des handicapés physiques et mentaux

De 1939 à 1943, le IIIe Reich mena une vaste entreprise de mise à mort des malades mentaux et handicapés physiques allemands. Considérés par Hitler et son entourage comme des poids morts dans l’économie de guerre, ces patients furent décrits auprès de l’opinion publique comme des êtres dont la vie ne vaut pas d’être vécue. Dans l’Allemagne d’avant-guerre, c’est l’entourage de Hitler (lui-même ne prit pas de décision officielle à ce sujet) qui élabora le programme dit d’« euthanasie » ou T4 (ainsi nommé d’après l’adresse de l’administration : Tiergartenstraße 4, à Berlin). Dans une semi-clandestinité, une lourde machine d’extermination se mit ensuite en place, pilotée depuis Berlin par une administration sophistiquée, entièrement à la solde de la Chancellerie du Führer, qui opérait sous couvert de sociétés écrans. Médecins, infirmiers, membres de la SS participèrent à cette opération, sous le contrôle du Kriminalinspektor Christian Wirth, et sous l’égide d’hommes émanant de l’entourage proche de Hitler (Philipp Bouhler, Viktor Brack, Martin Bormann…). Arrachés à leurs asiles, les malades furent bientôt conduits par cars entiers dans des centres réquisitionnés et spécialement aménagés en Allemagne et en Autriche (Grafeneck, Hartheim, Brandeburg, Hadamar…), où ils furent gazés puis incinérés dans les premiers fours crématoires de masse. Plus de 100 000 personnes furent ainsi assassinées. L’« euthanasie » des malades mentaux et des handicapés allemands préfigure ainsi l’extermination systématique des Juifs dans les camps de la mort, mise en œuvre à partir de 1942. Michael Tregenza apporte ici une remarquable contribution à la connaissance du programme T4, fondée sur le dépouillement approfondi de sources allemandes, autrichiennes et polonaises, notamment sur les témoignages et les interrogatoires menés lors des procès des années 1940 à 1960. Avec un luxe de détails, il décrit l’élaboration de l’entreprise d’euthanasie, ses sources intellectuelles, sa réalisation, son fonctionnement et surtout ses hommes, responsables et exécutants (dont beaucoup travailleront ensuite dans les centres de mise à mort de l’Aktion Reinhard).

03/2011

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Sports

Retour intérieur

Interrogé par le journaliste Matthieu Lartot de France 2, Fabien Galthié, n'éludant aucune question, se confie et nous offre un formidable voyage en terres d'ovalie. Demi de mêlée le plus capé du rugby français, élu meilleur joueur du monde en 2002, Fabien Galthié possède un palmarès incomparable. Au fil d'une carrière exceptionnelle de joueur débutée à Colomiers puis refermée en Australie pour sa quatrième Coupe du monde, l'enfant de Cahors vit une trajectoire sportive et humaine unique. Capitaine emblématique, il mène avec brio et caractère les grands combats du XV de France d'abord au côté de Serge Blanco puis face aux Springboks, aux All Blacks de Jonah Lomu ou au XV de la Rose de Jonny Wilkinson. Une fois les crampons raccrochés, il conserve " le nez à la fenêtre " et entame une brillante carrière d'entraîneur. D'abord au Stade Français, puis avec les Pumas argentins et enfi n à Montpellier qu'il conduit, en compagnie d'Eric Béchu son ami et mentor, en fi nale du Top 14 dès sa première année. Dans un milieu où le collectif écrase parfois l'individu, Fabien Galthié a, depuis près de 30 ans, toujours su cultiver son jardin secret. Dans Retour Intérieur et grâce à la forte complicité nouée avec Matthieu Lartot, son coéquipier au micro de France Télévisions, il se livre sans tabou. Les longs moments passés ensemble autour des stades mythiques de l'Ovalie font remonter à la surface les souvenirs les plus marquants d'une personnalité singulière et attachante. D'anecdotes savoureuses en révélations inédites, du récit épique de ses plus grands exploits à ses confessions les plus secrètes, Fabien Galthié, aussi fi dèle à lui-même qu'à ses compagnons de route, se met à nu avec une sincérité exemplaire. Avec Retour Intérieur, inaugure une collection de témoignages de grands sportifs à paraître chez Solar

04/2014

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Critique littéraire

Correspondances. 1899-1950

Entre 1899 et 1950, La " Petite Dame " et celui qu'elle surnomme affectueusement Bypeed (ou " Bipède ") s'échangent plus de 800 lettres. Cette correspondance au long cours permet de suivre pas à pas l'amitié profonde et constante entre la femme du peintre Théo Van Rysselberghe et l'écrivain, qui reposera sur l'admiration, l'enthousiasme et la confiance. Ils partageront de nombreux secrets : la relation intime entre Maria et Aline Mayrisch, celle entre Gide et Marc Allégret, la relation entre Gide, Allégret et la fille de Maria, Elisabeth qui donnera naissance à Catherine, la fille d'André Gide, la publication discrète de Corydon où Gide révèle son homosexualité... Leurs lettres reflètent un demi-siècle de bouleversements : les deux guerres mondiales, la montée du nazisme et du communisme, la question coloniale, religieuse, et l'évolution morale et sociale. Dans ces lettres où la littérature est le ferment de l'amitié, André Gide se montre à la fois joueur et sincère, parfois audacieux dans le style et la narration. A l'ombre de son grand homme, dont elle est souvent la première lectrice et critique, la Petite Dame fait preuve d'admirables dons de description et de psychologie. Sa personnalité enthousiaste dresse un tableau vivant du Gide écrivain et du Gide intime, de leur petit groupe d'amis comme des affaires familiales ou domestiques et l'organisation de leurs rencontres ou voyages. Cette correspondance, l'une des plus importantes de Gide, vient avantageusement compléter pour l'histoire littéraire les Cahiers de la Petite Dame (qui commencent en 1918) et le Journal d'André Gide. Elle nous permet d'aborder, dans un univers lettré et cultivé, la " fabrique " de l'écrivain. Elle s'ajoute également à la correspondance entre Gide et Aline Mayrisch (1903-1946) parue dans " Les Cahiers de la NRF " (2003). On trouvera aussi dans ce 23e volume des " Cahiers André Gide " une chronologie, un index et en annexe des lettres inédites de l'entourage des deux épistoliers. Préface, établissement du texte et annotations par Peter Schnyder et Juliette Solvès

04/2016

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Sociologie

Enquête sur la connaissance du monde social. Anthropologie, histoire, sociologie, France-Etats-Unis 1950-2000

Comment sont produites les analyses anthropologiques, sociologiques et historiques qui ont occupé une place importante dans le paysage intellectuel du monde occidental au cours du dernier demi-siècle ? Comment sont interprétées leurs sources documentaires ? En quoi consiste leur dimension abstraite et théorique, et comment celle-ci est-elle constituée ? Quelle est la solidité de leur ancrage empirique ? Et, en conséquence, quelles sont les caractéristiques des savoirs produits par les sciences sociales ? C'est à ces questions, examinées sur pièces, que répond cet ouvrage qui s'intéresse aux démarches de recherches, mais aussi aux conditions sociales de leur réalisation. L'enquête porte sur cette partie des sciences sociales, en France et dans le monde anglo-saxon au cours de la période 1950-2000, qui vise, selon l'expression de Marc Bloch, à produire une connaissance des hommes dans le temps. Les témoignages de chercheurs, les débats critiques internes aux sciences sociales, les travaux des philosophes de l'histoire et des sciences sont mis à contribution, ainsi que l'expérience de la recherche de l'auteur. Un ensemble diversifié de recherches publiées dans la seconde moitié du XXe siècle fournit les exemples illustratifs dans une approche qui ne laisse pas de côté la dimension textuelle des monographies, et qui n'oublie pas que celles-ci s'adressent à des publics variés. La confrontation durable des sciences sociales avec une sorte de modèle néopositiviste, inspiré par les sciences de la nature du début du XXe siècle, constitue un thème commun aux trois chapitres consacrés à la question, rarement l'objet d'un examen approfondi, des régimes de preuve associés à chacune des démarches ethnographique, historique et statistique. L'examen des pratiques de recherche, qui ne verse ni dans le panégyrique ni dans le pamphlet, permet de dégager les traits spécifiques du régime de preuve et des caractéristiques des savoirs dans les sciences sociales, tout en dissipant des problèmes illusoires issus d'une longue tradition de réflexions ignorant les pratiques de recherche.

05/2017

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Histoire de France

Lettres de Henri III, roi de France. Tome 8 (1er janvier 1588 - 1er août 1589)

Plus de huit cents lettres conservées couvrent les derniers dix-huit mois du règne de Henri III, l'une des périodes les plus tragiques de l'histoire de France. La huitième guerre de Religion s'étendait à tout le royaume, le souverain était chassé de Paris, l'Etat s'effondrait. L'exécution des Guise fut alors un coup de théâtre, suivi d'une volée de lettres où le roi n'invoquait ni la justice ni la vengeance, mais la légitime défense et la nécessité d'Etat. Ses derniers mois virent des changements prodigieux : renvoi de l'équipe ministérielle pour former un entourage d'anti-ligueurs ouverts à la semi-tolérance de fait ; réconciliation avec le roi de Navarre, alors que le problème de la succession avait envenimé les conflits depuis une décennie ; enfin mise en campagne de la plus forte armée qu'il eût jamais commandée, malgré l'épuisement des finances, par l'appel à la noblesse et par la persuasion diplomatique auprès des Suisses et du grand-duc de Toscane. En 1589, lorsque Jacques Clément lui ôta la vie, Henri III n'avait jamais été aussi près de redresser l'Etat. Son principal échec, malgré l'attachement au catholicisme que manifestent ses lettres officielles et intimes, jusqu'à la dernière, est à chercher dans les relations avec le Saint-Siège, qui ne pardonna ni l'exécution d'un cardinal ni l'ouverture aux réformés. Les lettres les plus familières montrent enfin une personnalité sentimentale, rare au XVIe siècle. Le dernier Valois, incompris de ses contemporains, a prêté le flanc à la propagande contre son caractère et ses actions. C'est ce qui a rendu possible son assassinat et a brouillé son souvenir jusqu'à nos jours. A cet ensemble s'ajoutent plus de trois cents missives complétant les précédents volumes ou de date incertaine, portant le total de l'édition à plus de 8400 lettres.

07/2018

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Beaux arts

Les couleurs de l'Occident. De la préhistoire au XXIe siècle

Nos couleurs d'aujourd'hui ne sont plus qu'une question de goût, dans un grand désordre que ne gouverne aucune règle. Pourtant, ce moment de leur longue histoire n'est qu'une exception. Toujours, les sociétés ont régi les significations de la couleur et ses usages magiques, religieux, politiques, sociaux selon des systèmes chromatiques qui ne se transgressaient pas sans risque et ne variaient qu'avec l'évolution des structures et des idéologies sociales. Hervé Fischer, en artiste et en sociologue, scrute l'oscillation permanente de la vision et de l'usage des couleurs en Occident entre deux pôles —rationalisation et irrationalité, contrainte et liberté —et dégage de leur tension les fondements d'une sociologie de la couleur, pour mieux en bâtir l'histoire. De la gamme rouge-jaune-noir-blanc des cavernes jusqu'aux fausses couleurs qui font voir l'univers invisible, des premières icônes jusqu'à la publicité et aux modes contemporaines en passant par le cercle de Chevreul, depuis les cathédrales colorées jusqu'au blanc des murs modernes, l'auteur dégage un chemin qui va du symbolisme des couleurs pures à l'invention du réalisme des couleurs, du clair-obscur de Rembrandt à la couleur lumière des impressionnistes et à l'anarchisme fauviste faisant écho aux crises sociales du temps. Vient alors l'idée du rôle moteur des grands artistes de l'Occident dans la trajectoire apparente des couleurs. On ne sait plus, au bout du compte, de la société ou de l'individu, qui agit sur l'autre pour bouleverser l'ordre établi —tout ce qui fait d'un Léonard, d'un Delacroix, d'un Van Gogh, d'un Matisse un révolutionnaire. Eux le savaient, et les citations de leurs écrits qui émaillent le texte de ce livre, en accord avec la pertinence des images, nous conduisent à mesurer, par leurs questionnements et leurs certitudes, la hauteur des débats et la puissance des enjeux qui se nouent autour de la couleur.

11/2019

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Histoire internationale

LA CHINE AU XXEME. Tome 1, D'une révolution à l'autre (1895-1949)

De 1895 à 1949, la Chine est plongée dans le chaos, en proie aux guerres civiles et à l'agression étrangère. La multiplicité et la confusion des régimes qui conduisent de l'agonie de l'empire au triomphe des communistes expriment les désarrois de cette époque de transition. C'est la force militaire qui fonde le pouvoir des seigneurs de la guerre, comme plus tard celui de Chiang Kai-shek et du régime Guomindang. Et c'est elle aussi qui assure la victoire de Mao Tsê-tung. Cette période de troubles est marquée par de grandes insurrections paysannes, par de multiples turbulences et soulèvements urbains. Elle correspond à un profond affaiblissement de la Chine sur le plan international. Objet plus qu'agent de la diplomatie mondiale, la Chine perd son rôle de puissance dominante en Asie orientale et, tout en gardant une indépendance et une souveraineté théoriques, elle devient une semi-colonie exploitée en commun par les puissances occidentales et le Japon. Crise de transition dans laquelle s'engloutit l'ancien régime impérial et d'où finit par sortir un nouveau pouvoir fort et unitaire, celui du parti communiste avec à sa tête Mao Tsê-tung, héritier des anciens dynastes ? Crise pré-révolutionnaire précipitée par l'intervention de l'impérialisme occidental et par l'élan nationaliste que cette intervention fait naître en réaction ? Période féconde en tout cas, en dépit des convulsions qui la traversent. C'est alors en effet que se dessinent une renaissance intellectuelle et une modernisation économique et sociale, inspirées l'une et l'autre des modèles occidentaux mais loin de leur être asservies. Ce sont ces acquis du premier XXè siècle qui ont créé la modernité chinoise. Refoulée pendant les premières décennies du régime communiste, cette modernité a été remise à l'honneur par Deng Xiaoping et a servi de référence et de fondement à sa politique des Quatre Modernisations.

05/1990

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Histoire de la mode

Rébé, broderies haute couture

René Bégué (1887-1987), est à l'origine de Rébé, dont les broderies vont alimenter les créateurs dans le domaine de la haute couture pendant plus d'un demi siècle. René Bégué est un dessinateur de grand talent et un coloriste génial, animé par le goût du faste qui a appris son métier auprès de Poiret et Paquin. Andrée Pichard, que René rencontre au début des années 1920 et qui deviendra son associée et sa femme, a commencé sa carrière comme modiste et possède une excellente connaissance des tissus et a un don particulier pour un agencement et désinhibé des matières. Ensemble ils forment un duo exceptionnel qui va irriguer les plus grandes maisons de haute couture de créations éblouissantes. Rébé est une véritable pépite de la haute couture et du patrimoine textile français, encore inconnu du grand public mais dont le nom résonne comme un mythe chez les couturiers, plus de cinquante ans après la fermeture de l'atelier. En étudiant les croquis, échantillons, les photographies, les modèles conservés dans les archives privées et publiques, l'auteur, Nadia Albertini, retrace pour nous cette histoire fascinante. Pour cela, elle a puisé ses sources dans les magazines de mode de l'époque (Vogue, L'Officiel de la Mode, Harpers' Bazaar, etc.), dans les archives laissées par Rébé au musée des Arts Décoratifs de Paris, au musée du Pays rabastinois, dans celles conservées par les maisons Balenciaga, Dior, Fath, Givenchy, Lanvin, Roger Vivier, Swarovski, Yves Saint Laurent... Nadia Albertini est historienne de la Mode. Elle-même brodeuse, elle collabore avec les plus grandes maisons de couture actuelles... Les recherches qu'elle a menées sur Rébé depuis presque vingt ans l'ont également conduite à rencontrer neuf des anciens collaborateurs du maître brodeur. Leurs témoignages nous plongent dans l'ambiance des ateliers des métiers d'art de l'époque et nous éclairent sur les méthodes et techniques uniques en usage alors.

10/2021

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Première guerre mondiale

"Je t'écris dans le fond d'un trou". Lettres de guerre de Maurice Gastellier (1913-1919)

0rphelin de père à 14 ans, originaire de Coulommiers dans le pays de la Brie, le jeune conscrit Maurice Gastellier passe cinq ans et six mois de sa jeunesse en tant que simple fantassin de deuxième classe. Incorporé au 76e RI de Coulommiers, à l'âge de 19 ans en octobre 1913, il est affecté en 1916, au 19e RI de Brest et démobilisé en avril 1919. Blessé par quatre fois, gazé, il a été de tous les combats : la bataille des frontières en août 1914, l'Argonne et Vauquois en 1915, la guerre des mines à Berry-au-Bac et Verdun en 1916, et le Chemin des Dames en 1917. Il participe à l'épisode méconnu des soldats russes mutinés au camp de la Courtine en Creuse en septembre 1917, puis retourne sur le Chemin des Dames au printemps 1918, dans le secteur de l'Harmannswillerskopf en Alsace, dans la Somme, sur le front de Champagne et dans le passage de la Meuse, le 10 novembre 1918. La correspondance assidue des quelque 600 lettres, une tous les deux jours et demi, confrontée aux journaux des marches et opérations des 76e et 19e RI a permis de reconstituer la vie du fantassin d'active au jour le jour. Pour celui qui fût l'un de ces combattants les plus exposés dans la Grande Guerre, cette écriture singulière est une nécessité et un lien avec ceux qui sont restés au pays du Theil et de Coulommiers. Le paysan-soldat laisse au pays sa mère, seule à la ferme avec son frère cadet, un ouvrier, et le cheval Bijou pour les travaux des champs. Ecrivant dans un français oral teinté de patois briard, il témoigne avec humilité, de son expérience dans la boue des tranchées. Il exprime son attachement ténu aux siens et au territoire de la Brie, se préoccupant du déroulement des travaux et de la gestion de la ferme familiale au fil des saisons.

06/2023

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Préhistoire

Pincevent (1964-2019). Cinquante-cinq années d'ethnologie préhistorique

Pincevent est un site magdalénien de Seine-et-Marne, fouillé d'abord sous la direction d'André Leroi-Gourhan pendant prés de vingt ans, puis par ses successeurs sans discontinuer. De ces 55 années de recherches (1964-2019), retracées ici à travers les rapports annuels et des centaines de publications, dont quelques monographies qui ont fait date, est tirée une relation centrée sur l'adaptation puis l'évolution des méthodes de fouilles, sur le déplacement progressif des objectifs sur leurs extensions et les liens de plus en plus imbriqués de leurs modalités dans une perspective unique dès l'origine : l'ethnologie préhistorique. En effet Pincevent est, pour André Leroi-Gourhan et dès sa découverte, le terrain idéal pour développer son ambition de fouille expérimentale, et tenter d'approcher ainsi le quotidien de la vie des hommes de la préhistoire. Commencé comme une opération de sauvetage, le chantier est très vite devenu le lieu d'une expérience pérenne dont les retombées méthodologiques se sont ensuite répandues dans l'ensemble de le profession. Mais au-delà du sue des avancées méthodologiques - dont celles de fouille et d'analyses du matériel lithique, des foyers ou de l'étude de le faune - nous avons voulu en suivre les rapports avec le concept même d'ethnologie préhistorique. Pour cela, à la suite des travaux et écrits de Leroi-Gourhan antérieurs à 1964 (lorsque lui et son équipe fouillaient les grottes d'Arry-sur-Cure ou l'hypogée des Mournouards), sont pris à témoin aussi bien les propos, tant théoriques que pragmatiques et descriptifs des fouilleurs eux-mêmes, que les réflexions commentaires, voire critiques que les autres préhistoriens a ethnologues ont pu faire depuis un demi-siècle sur ces travaux qui constituent une référence aujourd'hui largement partagée. Que ce soit pour les méthodes de fouille es d'interprétation ethnologique des vestiges ou des structures mises au jour, cet ouvrage se présente comme un code pour les travaux et réflexions futurs.

11/2021

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Science-fiction, heroic fantas

La Bulle

Quand Welling (12 ans) et Moé (6 ans) se réveillent ce matin, ils ne sont plus dans leur orphelinat mais sur une île étrange. Equipée d'installations super high-tech, elle accueille une centaine d'autres enfants qui ne savent pas non plus comment ils sont arrivés là. Rapidement, une voix les informe qu'une guerre nucléaire a ravagé la Terre et qu'ils sont les seuls survivants. Ce qu'ils ont pris pour une île est en réalité un lieu protégé par une bulle géante qui les préserve de l'air irrespirable du dehors : Adenaom. Ils font partie du projet scientifique de Stavanger, un savant visionnaire, fondateur des OPE (les Orphelinats Privés d'Excellence), qui a mis au point ce lieu de survie régi par une puissante IA, afin de sauver la dernière génération d'humains sur Terre. Tout semble prévu, sous contrôle, mais pourtant, Welling n'est pas à l'aise. Elle va devoir veiller sur son petit frère Moé (6 ans), faire connaissance avec les autres orphelins, découvrir l'île et, rapidement, elle va devoir choisir son camp... Faire tout ce que demande l'IA sans réfléchir ou se poser des questions et essayer de comprendre pourquoi et comment ils se sont tous retrouvés ici ? Pourquoi seuls des orphelins ont-ils été sauvés ? Pourquoi obéir à l'Intelligence Artificielle qui, sous prétexte de sécurité, ne laisse aucune liberté, aucun choix possible aux enfants ? A qui se fier ? Kostia, Zinder et les autres sont-ils vraiment des alliés, des amis ? Quel est ce mystérieux code FH4 écrit à la main sur l'un des bâtiments de l'île ? Qu'y a-t-il au-delà de la bulle de protection qui recouvre Adenaom ? Sont-ils réellement les derniers survivants de la planète ? Welling et ses amis vont faire preuve de courage en s'opposant à l'IA afin de découvrir ce que recèle Adenaom.

04/2023

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Musique, danse

Eugène Scribe ou Le Gynolâtre

Depuis un bon siècle et demi, le nom d'Eugène Scribe, inventeur du vaudeville moderne, dramaturge le plus populaire d'Europe un siècle durant et librettiste le plus respecté de son époque, est devenu pour les élites synonyme de médiocrité académique et bourgeoise. De nos jours, il n'est connu que des amateurs d'opéra. Pour ceux-là, il n'est guère plus qu'une signature au bas d'oeuvres rarement exécutées (Les Huguenots, La Juive, Robert le Diable, Fra Diavolo…) Or, la principale cohérence de ces oeuvres réside dans leurs représentations des rapports sociaux de sexe. Cela est vrai des grands opéras qui, systématiquement, mettent en scène pour les dénoncer des fanatismes masculins (politico-religieux, comme dans La Juive, Les Huguenots ou Le Prophète, impérialistes comme dans L'Africaine, ou simplement phallocentriques et homo-sociaux, comme dans Robert le Diable), fanatismes dont les femmes sont systématiquement les victimes. Ceci est encore plus vrai, peut-être, des opéras-comiques que l'on joue encore parfois (Le Comte Ory, Fra Diavolo, Le Cheval de bronze ou Les Diamants de la couronne, où l'on rencontre un authentique féminisme à une époque où celui-ci en est encore à ses balbutiements en France). Grâce à des éléments relevés dans la biographie due à Jean-Claude Yon, je crois entrevoir d'ores et déjà les origines personnelles et psychologiques de la gynolâtrie – cette sorte de proto-féminisme – dont Scribe fait preuve dans ses livrets, et qui va de pair avec une critique étonnamment systématique des travers de la masculinité (fanatisme, donjuanisme, violence, égoïsme, sur-idéalisation des femmes et de l'amour passion, jalousie, etc.) C'est donc par l'examen de douze livrets d'opéras et d'opéras-comiques, et ce à travers le prisme des rapports sociaux de sexe, si peu pratiqué encore de nos jours en France, que j'entends réhabiliter cet auteur si mal-aimé.

03/2017

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Théâtre - Essais

La Décentralisation théâtrale dans les Hauts-de-France 1945-1991

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10/2023

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Histoire internationale

Ingénieurs en Algérie dans les années 1960. Une génération de la coopération

Dès les premiers jours de l'indépendance de l'Algérie, un groupe d'ingénieurs : de jeunes Algériens qui se comptaient sur les doigts d'une main, des Pieds-Noirs qui avaient choisi de rester dans le pays qui les a vus naître, les uns et les autres, sortis meurtris "d'une guerre sans nom", des Français métropolitains indépendantistes ou de jeunes volontaires mobilisés pour la construction du jeune Etat-nation, vont faire démarrer les centrales électriques, gérer et maintenir les aéroports, les routes, les barrages et les quelques entreprises stratégiques. Nécessaires hier au développement du capitalisme colonial, elles devaient désormais fonctionner pour le bien du plus grand nombre. Solidaires et engagés, ils participèrent à l'aventure de la construction de l'économie d'un pays exsangue où tout était à faire. Ils ont donné, mais aussi beaucoup appris, innové et réussi. Parfois découragés, ils ont remis l'ouvrage sur le métier. Les témoignages de leurs expériences livrés ici, sur un moment qui fut une vraie "école de vie et de formation humaine" et marqua le destin de chacun, apparaissent comme autant de leçons d'une autre manière de concevoir les relations entre la France et l'Algérie, de concevoir "la coopération", de penser le "transfert de technologie" et de les refonder aujourd'hui. L'échec ultérieur du "modèle industrialiste algérien", dont rendent compte ici quelques points de vue distanciés, relativise sans doute ces expériences, mais ne peut-on pas penser a contrario que cet échec est né justement de l'absence d'accompagnement et d'approfondissement d'une telle expérience dans un contexte qui s'est considérablement transformé entre-temps. Sans vouloir apporter une réponse à ce questionnement, en mettant au jour une mémoire jusque-là occultée, le présent ouvrage éclaire et remet au centre d'un débat toujours actuel, les conditions qui pourraient prévaloir dans le développement industriel et technologique dont l'Algérie a plus que jamais besoin.

09/2014

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Policiers

Le silence des cascades

Laure Reynès conjugue une vie personnelle harmonieuse avec sa fonction de bénévole au sein de l'ASP. Elle est écoutant, elle accompagne par la présence et la parole les malades en fin de vie. Un soir de mai à l'hôpital de Rodez. Une jeune femme qu'on lui a confiée quelques semaines auparavant, Emilie, se meurt d'un cancer. Quand Laure arrive, la malade est déjà inconsciente. Mais son père, puis son mari Guillaume, se relaient à son chevet. De demi-confidences en allusions, Laure acquiert la certitude de ce qui n'était alors qu'un soupçon : quelqu'un, dans l'entourage d'Emilie, a manoeuvré depuis le début pour que Laure ne puisse jamais entrer réellement en contact avec elle. Quelques jours après, Guillaume appelle Laure à la rescousse : sa fille Lucile, six ans, est victime de cauchemars récurrents qui terrorisent ses nuits. Pour éviter le traumatisme de la consultation par un psychiatre, Laure accepte de rencontrer Lucile. Mise en confiance, mais contre la promesse qu'elle gardera le secret, la petite fille raconte le rêve qui vient la tourmenter : il fait nuit, Lucile dort, soudain une lumière brutale la réveille, sa maman s'approche et lui dit : "Ce n'est rien, rendors-toi" . Mais son apparence dément le contenu rassurant de ses paroles : elle est en larmes et semble bouleversée. Laure pense que ce cauchemar est la réactivation d'une situation vécue par la petite fille, restée au stade de l'inconscient. Lucile ne guérira de ce traumatisme que si elle parvient à le faire remonter au niveau du conscient. Commence alors une enquête difficile. Une accumulation de faits étranges, le comportement étrange de l'entourage, la fascination exercée par la rivière qui court sous les terres du domaine, conduisent Laure à penser qu'une tragédie s'est produite sur le Causse Comtal l'année précédente. Guidée par son intuition et sa tendresse pour Lucile, Laure affrontera ses propres peurs pour découvrir la vérité qu'on lui cache. Et rendre la paix à la petite fille.

01/2015

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Littérature étrangère

Le miroir de Lorrain

"Il faut qu'on soit frères de sang et tout et tout, expliqua Robin. On ne peut pas former de bande sans être frères de sang, mais pour l'instant, si tu préfères, on se contentera d'un serment ou de s'échanger une bricole, parce que je n'ai pas d'épingle sur moi, et qu'il faut faire ça dans les règles de l'art". Robin, sept ans, vit dans une ferme du pays de Galles, non loin de la levée d'Offa. Ses parents, un couple de hippies anglais, sont venus s'essayer à la vie à la campagne. Son imaginaire, nourri par un instituteur féru d'histoire médiévale, est rempli de rois, de dragons, de lieux merveilleux venus tout droit des légendes galloises. Andrew, lui, vit de l'autre côté de la colline. C'est un enfant mutique, sauvage, maltraité par ses parents, agriculteurs pauvres et surtout sans idéaux. Le seul réconfort d'Andrew est de se blottir des heures entières dans des cachettes sales, à caresser le poil humide de ses chiens. Un jour, alors qu'il explore la maison à demi délabrée de ses parents, Andrew découvre un vieux miroir convexe - un miroir de Lorrain - qui déforme les paysages, en donne une image diminuée, circonscrite et fragile, comme l'est sa conscience du monde. Ce trésor, qu'il partage avec Robin, comme pour le supplier de lui venir en aide, scelle leur amitié. Dans une nature balayée sans cesse par la neige, les pluies et les orages, Tom Bullough nous raconte cette amitié brutale, féroce. Il dévoile les pudeurs et les hontes enfantines, mais aussi la lutte quotidienne de deux familles face à l'échec d'une vie rurale fantasmée. Ce roman, tout à la fois chargé de poésie et de réalisme, montre l'impossibilité humaine de voir le monde tel qu'il est et le besoin de se raconter des histoires.

03/2014

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Musique, danse

Emile Goué (1904-1946). Chaînon manquant de la musique française

Le compositeur Emile Goué laisse derrière lui une cinquantaine d'oeuvres ainsi que plusieurs ouvrages théoriques sur l'écriture musicale. Après avoir reçu les conseils et encouragements d'Albert Roussel dans les années 1930, il devient l'un des élèves particuliers de Charles Koechlin. Mais la deuxième guerre mondiale éclate : mobilisé, le compositeur prometteur est fait prisonnier. Sa captivité à l'Oflag XB dure de juillet 1940 à mai 1945 ; fragilisé par les conditions de détention, il décède un an et demi après sa libération. Fort heureusement, cet internement ne ralentit en rien sa production artistique : à la manière d'un ascète, il parvient à se dépasser et à transcender sa souffrance dans ses écrits et ses oeuvres. Les Carnets de captivité (1943-1945) de Goué, inédits dans leur intégralité, constituent la première partie de cet ouvrage. Ils ont été rédigés durant l'édification de l'esthétique gouéenne de la maturité et sont donc d'une importance capitale pour saisir la pensée de leur auteur. Goué ne construit pas qu'une doctrine compositionnelle, c'est également une doctrine de vie. Dans son oeuvre, Goué propose une vision esthétique tout à fait singulière de la "musique française". Le contrepoint et la forme dominent son corpus. Bach est son maître absolu, musicalement et philosophiquement. Ses influences présentent des combinaisons atypiques : Debussy dans sa jeunesse, puis Franck, Bach, Beethoven, d'Indy, Roussel, Koechlin. C'est pour l'ensemble de ces raisons que le titre Chaînon manquant fut donné à la journée d'études du 22 mai 2013, tenue en Sorbonne, dont les Actes constituent la deuxième partie de cet ouvrage : l'approche artistique de Goué est manquante dans le maillage de la tradition française, à laquelle il appartient toutefois sans équivoque. Cet ouvrage contribue à la redécouverte importante dont Goué fait l'objet depuis les années 2000, et donne de nombreuses clefs indispensables pour pénétrer et comprendre l'oeuvre gouéen.

10/2014

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Cinéma

Federico Fellini. Sa vie et ses films

On croit connaître Fellini à travers les films dans lesquels il s'est apparemment raconté : Les vitelloni, Huit et demi, Roma, Amarcord. Mais le souvenir inventé l'emportait souvent chez lui sur le souvenir véridique, comme, dans ses films, le décor entièrement reconstitué se substitua au décor réel, quand, après le néo-réalisme de ses débuts, il adopta une conception subjective du cinéma, mêlant nostalgie, rêves et pressentiments. Ami du réalisateur pendant quarante ans, Tullio Kezich nous livre un témoignage irremplaçable qui sera, en même temps, un ouvrage de référence pour les admirateurs de Fellini, et les cinéphiles en général. D'abord, il y eut un jeune homme maigre, arrivé à Rome en 1939 en vue d'être dessinateur dans des hebdomadaires humoristiques, qui, devenu scénariste, découvrit aux côtés de Rossellini qu'on pouvait faire du cinéma avec la même liberté qu'en crayonnant ou en écrivant. Des Feux du music-hall (1950), réalisé avec Alberto Lattuada, à La vote della luna (1990) se déroule un itinéraire mouvementé qui pourrait même paraître chaotique, n'étaient des constantes remarquables : l'association si féconde avec Nino Rota; l'amitié avec Marcello Mastroianni, qui fut son alter ego à l'écran; surtout l'union indéfectible avec Giulietta Masina, en dépit d'aventures dans la "cité des femmes" sur lesquelles l'auteur confie quelques amicales indiscrétions. Utilisant des documents inédits, Tullio Kezich jette aussi un précieux éclairages sur les rapports de Fellini avec la psychanalyse et le spiritisme, qu'il approcha et pratiqua en amateur sceptique : curieux de tout ce qui pouvait nourrir son imagination, mais non moins soucieux de préserver la fraîcheur et la spontanéité de son monde intérieur. De film en film, dont on suit chaque fois l'élaboration, par touches successives, e compose le portrait d'une personnalité aussi singulière qu'attachante, et de l'un des plus grands cinéastes du XX e siècle.

11/2007

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Littérature française

Les indociles

Olympe est une galeriste aussi ambitieuse que talentueuse dont l'existence se partage entre Paris et New York. Sa vie sentimentale consiste à séduire indifféremment hommes et femmes, pour se lasser aussi vite, sans se soucier des ravages qu'elle provoque. Lorsqu'elle rencontre Paul, un scientifique pointu, père et mari fidèle, au coeur pur, elle tente dans un premier temps de ne pas chercher à inscrire cette nouvelle proie à son tableau de chasse. Elle l'incite plutôt généreusement à acheter une toile d'un artiste inconnu pour lequel elle s'est prise de passion. Ce peintre ignoré, vieil homme nommé Solal, vit tel un ours à Perpignan, dans le quartier gitan, rétif à la moindre compromission et forcément allergique au jeu des mondanités parisiennes. Convaincue qu'il s'agit d'un génie, Olympe se lance comme défi, aidée par sa jeune stagiaire Khalia, de le faire connaître de tous. Et pour convaincre un homme aussi intègre et hors des modes que Solal, il lui faudra déployer toute son énergie. Tout comme pour attirer Paul dans ses filets, car son désir et son instinct de prédatrice se sont remis en marche. Mais rien n'arrête Olympe, surtout quand l'enjeu paraît inaccessible. Dans ce roman d'une grande finesse psychologique, au style nerveux, presque musical, Murielle Magellan dresse le portrait plus vrai que nature d'un Dom Juan au féminin, créature irrésistible et vénéneuse, toute en contradictions, capable à la fois de mettre à la lumière, contre l'avis de tous, un artiste ignoré et méprisé, et de se consumer d'amour pour un homme en quelques semaines. En cela, elle est une indocile, un être qui ne se range finalement dans aucune case, comme le sont aussi, à leur façon, Paul, Khalia et Solal. Les Indociles, qui nous livre au passage une réflexion sur la création, décrit surtout le jeu subtil entre légèreté, engagement et liberté, et n'est pas sans rappeler Les Liaisons dangereuses. Bien que, dans ce cas précis, Valmont soit une femme.

01/2016

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Religion

Le père Fraisse (1912-2001). Les combats d'un jésuite foudroyé

En 1957, le père Fraisse est aumônier d'étudiants à Lyon. Personnalité originale, il a eu un parcours exceptionnel de résistant et de combattant en 1940 et 1944-45. Sans avoir été alerté auparavant, il est sanctionné par le Visiteur de la Compagnie de Jésus qui l'accuse de ne pas donner aux étudiants le sens de l'autorité hiérarchique. Il est exilé à Nice avec interdiction de s'occuper d'étudiants et de tout ministère à Lyon. Fin 1960, son retour à Lyon n'est qu'une demi-mesure : il ne sera jamais réhabilité et plusieurs affaires douloureuses montrent qu'il est resté suspect aux yeux de certains de ses confrères. Son cas est un exemple frappant de l'impact sur l'Eglise de France du raidissement romain à la fin du pontificat de Pie XII. En effet, une pratique "totalitaire" de l'obéissance religieuse a souvent eu de lourdes conséquences humaines. Cette autorité condamnait, souvent sur la base de dénonciations, sans possibilité pour l'accusé de connaître son dossier (secret) et donc de se défendre. L'expérience douloureuse du P. Fraisse met en lumière certains fonctionnements d'une Eglise de guerre froide qui pouvaient provoquer de graves abus. Son ami et défenseur le P. Ganne opposait la conception d'une autorité respectueuse de la justice et des droits de la conscience, conscience chère à Newman qui était une référence majeure pour le P. Fraisse. Et il prêchait aussi une Eglise ouverte au monde Aujourd'hui le cléricalisme est mis en question : la vie du P. Fraisse semble y avoir échappé. Son comportement, sa théologie mais aussi l'importance de ses amitiés avec des laïcs et leur rôle dans l'élaboration de sa pensée anticipent la période post-conciliaire. Témoins les deux premiers livres posthumes du P. Ganne qu'il a publiés, non sans difficultés : Qui dites-vous que je suis ? Leçons sur le Christ et Le don de l'Esprit : leçons sur l'Esprit saint.

07/2020

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Pédagogie

Enseigner, c'est espérer. Plaidoyer pour l'école de demain

Nos écoles primaires, nos collèges n’ont guère changé depuis plus d’un demi-siècle, tandis que le monde et sa jeunesse changeaient vertigineusement, tout particulièrement lors des deux dernières décennies. Cette quasi-révolution s’est largement accomplie sous l’effet de la science et de la technique. Mais l’école n’a pas suivi et le monde enseignant désespère souvent. Depuis 1996, le projet La main à la pâte a visé à transformer l’enseignement scientifique en primaire et collège. De cette aventure réussie, qu’il a vécue personnellement et qu’il raconte avec tendresse, Pierre Léna tire quelques leçons fortes, concernant l’appétit des élèves pour la science et leur curiosité comme l’engagement possible des professeurs. Rien ne vaut l’expérience de se rendre dans une classe, pour y voir et écouter des enfants, guidés par leur maître, faire de la science ! Pierre Léna est animé de la conviction qu’un jeune armé de davantage de capacités d’expression, de plus de confiance en soi, de plus d’esprit critique, aura un chemin moins difficile qui s’ouvrira devant lui. Ainsi, au fil de courts chapitres reflétant observations, expériences ou questions, il évoque la place de la science au sein de la culture, le parallèle entre bien des pays et la France, et tente à partir de ces constats de dessiner quelques traits possibles de cette école à venir. La prise de conscience des profondes évolutions, nécessaires pour passer de l’école d’hier à celle de demain, est désormais très présente en France, mais la construction d’un consensus autour de celles-ci, bien qu’indispensable, demeure difficile. La main à la pâte a montré que rien ne peut se faire sans les professeurs, ou contre eux, mais les accompagner avec constance, comme l’a fait l’Académie des sciences, a pu changer la donne. Bien des pistes pour l’avenir peuvent s’en déduire.

08/2012

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Musique, danse

Mods. La révolte par l'élégance

Apparus au milieu des années 1960 en Angleterre, les Mods (pour « modernistes ») furent les dandies des temps modernes et les premiers « branchés ». Des punks au skinheads, sans oublier les ravers ou les chavs, la quasi-totalité des mouvements de jeunes du demi siècle écoulé dérivent directement de ces défricheurs, dont l’influence considérable perdure aujourd’hui, tant au Royaume Uni que dans le monde entier. Vous roulez en scooter, vous aimez la musique soul, le rhythm and blues et le ska, vous portez des 501 ou des polos Fred Perry, une parka l’hiver ? Alors, vous êtes sans doute un Mod sans le savoir ! Inspirés des créateurs italiens, des surplus militaires américains et de la tradition britannique, les Mods ont, avant toute chose, redéfini l’élégance masculine de l’après-guerre. L’émergence du sportswear ? Ce sont eux... Le jean porté avec un veston élégant ? Eux encore. Les chaussures Doc Martens, les mocassins, les bottines ? Les Mods toujours. Mais aussi les polos, les chemises bariolées ou rayées, les T-shirts ornés de cocardes ou de motifs pop art. Leur goût souvent élitiste pour la musique a aussi fait des Mods les véritables prescripteurs du bon goût musical depuis la fin des années 1950 : jazz cool, soul, ska et et reggae, acid jazz, rock mélodique et énergique, powerpop, Britpop. Tous ces genres leur doivent leur succès. Sans les Mods, les Who, les Kinks, mais aussi les stars de la Tamla Motown comme Marvin Gaye ou plus tard les Jam, les Specials, Paul Weller, Blur, Oasis ou les Arctic Monkeys n’auraient pas rencontré la reconnaissance durable. Et surtout, les Mods ont réhabilité la danse et créé, à partir de rien ou presque, la culture club, si vivante aujourd’hui. Passéistes, nos Modernistes ? Tapez donc « Mods » sur Internet pour découvrir les milliers de clubs et de soirées, de designers, de stylistes et de groupes qui se revendiquent de cette étiquette à travers le monde. En réalité, les Mods sont partout et la culture qu’ils ont créée, imperceptiblement, est devenue une culture dominante.

10/2011

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Récits de voyage

Voyage en Ethiopie. Et autres écrits africains

Voyage en Éthiopie et autres écrits africains est un récit de voyage d’une grande plume de la littérature italienne du XXe siècle. Il s’agit d’un recueil d’articles écrits en 1939 par Curzio Malaparte pour le grand quotidien italien Corriere della sera. L’écrivain entendait rendre compte de « l’italianisation » de l’Éthiopie après sa conquête par le régime fasciste. Le livre emmène le lecteur dans une Éthiopie imaginaire et réelle à la fois ; les paysages y sont abstraits et concrets ; les lieux y sont personnifiés et les hommes réduits parfois à de simples choses. Perdant ses repères, le lecteur n’a pas l’impression de lire un reportage mais de pénétrer dans un monde unique : celui d’un grand auteur. Les faits, pourtant, sont présents et tout à fait réels : combats avec les rebelles éthiopiens, vie des villages, rencontre de certaines autorités de l’administration coloniale… Malaparte nous étonne à chaque page par une accumulation d’images surprenantes, inoubliables. C’est bien plus qu’un récit journalistique, chaque scène devenant unique, épique. L’écriture procède par accumulation de visions ; le voyage devient hallucination. L’Éthiopie nous est livrée comme un immense théâtre aux décors changeants, qui décline ses couleurs au gré du parcours du soleil. À la lecture de certains passages plus idéologiques, impossible de faire la part de ce qui est dû au contexte fasciste, à l’expression d’une véritable pensée ou encore à une simple esbroufe, le doute étant toujours permis avec Malaparte. Il est certain, en tout cas, que ces discours sont prétextes à littérature. Jointe à ce récit, on lira la correspondance entre Malaparte et le Corriere della sera. Non seulement il ne donna de lui aucune nouvelle durant des mois, mais il remit ses articles longtemps après la date convenue. On ne peut qu’admirer l’incroyable liberté et l’audace de l’écrivain.

01/2012

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Musique, danse

Yayla. Musique et musiciens de villages en Turquie méridionale, avec 1 CD audio

Les Yayla sont les estives où les yörük, nomades et semi-nomades turkmènes, mènent leurs troupeaux au mois de mai, dans de longues transhumances ; et c'est plus souvent, désormais, le lieu où ces nomades ont fini par se sédentariser. Ainsi, au sud-ouest de la Turquie, non loin de la Méditerranée, dans quelques yayla du Taurus occidental, des musiciens répètent à l'envi de petites musiques formulaires pour inciter des parents ou amis à danser. Ceux-ci enchaînent les figures bras levés, en tournoyant, sur un cycle de quatre pas, dont un suspendu. La musique du lieu révèle son charme discret, mais irrésistible : une métrique boiteuse omniprésente, des mélodies dont l'ambitus ne dépasse guère une sixte, et qu'il est difficile au premier abord de distinguer entre elles, tant les lois combinatoires de leur formation sont subtiles. Ainsi ces anciens nomades suspendent-ils le temps, en l'enfermant dans le cercle de la répétition, de la ritournelle. L'ethnomusicologue, venu là d'abord pour apprendre les secrets du baglama, petit luth emblématique de cette société, y rencontre l'amitié indéfectible des maîtres de musique, derniers témoins de la vie pastorale d'antan. Ensemble ils interrogent le devenir et les mutations de cette société, depuis le passé préservé dans les mémoires, jusqu'au présent ethnographique ; en s'immergeant dans le temps vécu, en épousant ses rythmes, l'ethnomusicologue apprend à capter les vibrations et les intensités qui traversent ce territoire, à saisir les enjeux esthétiques et politiques qui s'y expérimentent. La monographie qui en résulte part de ce petit pays de danseurs, de ses conceptions musicales, de ses habitus, en explorant les concepts de rythme, de territoire, de minorité. Interrogeant la nature profonde de ce monde rural qui reste fort peu étudié par l'anthropologie, l'auteur propose une "géomusicologie" : car la musique est ici non seulement objet d'étude, mais aussi trait d'union entre un paysage et les hommes qui l'habitent.

12/2011

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Sciences historiques

Le génie technologique des anciens

Les historiens ont longtemps posé en dogme que le savoir scientifique appartenait à nos seuls contemporains. En conséquence, ils refusaient d'envisager que nos ancêtres les plus lointains aient pu posséder la moindre connaissance en matière de sciences et de techniques. Il y avait bien, ici et là, quelques voix impertinentes pour faire remarquer que certains faits étaient troublants. Mais elles étaient peu écoutées, le plus souvent ignorées et parfois tournées en ridicule. Nous avons tous en tête quelques exemples fameux de ces "mystères de l'archéologie", dont une abondante littérature s'est emparée avec plus ou moins de bonheur depuis un demi-siècle : connaissances mathématiques, astronomiques ou géographiques en avance sur leur temps, instruments et outils anachroniques, techniques sophistiquées dans des domaines tels que l'architecture ou la métallurgie… autant de témoignages incontestables d'un savoir et d'un savoir-faire parfaitement maîtrisés dès la plus haute Antiquité. Aujourd'hui, les progrès réalisés au cours des dernières décennies en matière de recherche archéologique nous permettent de reconsidérer d'un oeil neuf ces témoins de connaissances naguère qualifiées d'"impossibles". Etrangères à leur contexte historique, bien souvent uniques en leur genre, ces véritables " pièces à conviction" ne nous permettent certes pas, à elles seules, de connaître précisément ceux qui les ont conçues. Elles ne sont rien d'autre que des pièces de puzzle. De simples pièces, mais essentielles dans notre recherche des civilisations disparues. Nous voyagerons, au fil de ces pages, dans l'espace d'abord, de la Grèce à la Chine, en passant par la Mésopotamie, l'Afrique, l'Europe de l'Ouest, l'Inde et même l'Antarctique. Dans le temps ensuite, que nous parcourrons en tous sens, depuis la préhistoire jusqu'au XVIe siècle de notre ère. A travers les disciplines enfin, car il sera question, outre d'archéologie, de mécanique, de mathématiques, de cartographie, d'astronomie, d'électricité, de métallurgie, de géographie, de chimie, ou encore d'aéronautique.

03/2013

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Histoire internationale

De la Chine

Henry Kissinger raconte deux mille ans d’histoire de la Chine, qu’il connaît intimement. Quelle vision du monde et de l’Occident ont les Chinois ? Comment envisager nos relations avec ce géant du siècle à venir ? L’ancien secrétaire d’État fait d’abord œuvre d’historien. Il explique sur quels fondements s’est bâti l’Empire du Milieu : nul autre pays ne peut se vanter d’avoir connu une civilisation ininterrompue aussi longue, ni d’entretenir un lien aussi intime avec ses principes classiques de stratégie et d’art politique. C’est ensuite une histoire dont il a été un acteur essentiel que Kissinger retrace : celle des relations houleuses entre les États-Unis et la Chine, de la guerre de Corée au voyage de Richard Nixon à Pékin en 1972, jusqu’aux conséquences internationales des événements de la place Tiananmen 1989. Nourri d’anecdotes de première main et d’archives inédites, cet ouvrage magistral invite le lecteur dans les coulisses de la vie diplomatique du dernier demi-siècle et donne à comprendre les enjeux de demain.Henry Kissinger a été conseiller à la Sécurité nationale, puis secrétaire d’État sous Richard Nixon et Gerald Ford. Il a également conseillé de nombreux autres présidents américains en matière de politique étrangère. Il a été lauréat du prix Nobel de la paix en 1973.Traduit de l’anglais (États-Unis) par Odile Demange et Marie-France de Paloméra.« Un ouvrage fascinant […] ; un portrait de la Chine fondé sur la connaissance intime et directe qu’a eue Henry Kissinger de plusieurs générations de leaders chinois. » Michiko Katutani, The New York Times« Kissinger reste le plus grand auteur de mémoires de tous les secrétaires d’État et même les présidents de la période moderne. » James Mann, Slate.com « Une fascinante analyse des rencontres de Kissinger avec les leaders chinois. » Jon Halliday, The Telegraph« Il y a quelque chose de formidable à s’entendre raconter l’histoire par quelqu’un qui y a assisté tout du long. » Jeffrey Wasserstrom, Time magazine