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Vincent Chrétienne

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Histoire internationale

Soliman le Magnifique

Soliman le Magnifique, le plus glorieux des sultans ottomans, fit trembler l'Europe pendant près d'un demi-siècle. En quelques années, il conduit son armée - la première du monde - jusqu'aux portes de Vienne, devient le maître de la Méditerranée et s'installe à Bagdad. Face à ce redoutable conquérant dont le devoir est d'étendre toujours plus les terres de l'Islam, la Chrétienté est incapable de s'unir : Charles Quint doit signer l'humiliant traité de Constantinople tandis que François Ier, le Roi Très Chrétien, se fait le complice du Grand Turc. " Ombre de Dieu sur la terre ", mais aussi habile politique et despote tout-puissant, Soliman dirige fermement l'Etat avec l'aide de ses grands vizirs. Si Dieu lui a donné le pouvoir, c'est pour qu'il assure la justice et le bien-être de ses sujets. Il recula les limites de l'Empire plus qu'aucun des sultans ottomans, mais c'est sous le nom de Législateur qu'il est passé dans l'histoire de la Turquie. Dans cet empire qui règne sur trois continents, qui compte plus de 30 millions d'habitants et brasse presque toutes les races et les religions connues, la noblesse héréditaire n'existe pas : l'administration - remarquablement organisée - est tout entière aux mains de Chrétiens islamisés dont l'élite, parvenue aux honneurs et à la fortune, formera des esclaves dévoués au sultan jusqu'à la mort. Des finances prospères, une économie dirigée et autoritaire : c'est bien sous le règne de Soliman que l'Empire ottoman atteint son apogée. Les villes et les campagnes connaissent une croissance économique et démographique sans précédent. Istanbul d'abord, la plus grande ville du monde, où l'on assiste à un formidable renouveau des arts et des lettres, capitale prestigieuse, siège du Sérail et des plus sombres intrigues...

01/1983

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Histoire internationale

Les Plantagenêts

«Le Prince était ivre»... Ainsi commence l’histoire des Plantagenêts, cette famille hors-norme qui a fait les riches heures de notre Moyen Age. Le premier du nom est angevin, mais qui s’en souvient encore trois siècles après ? Leur célébrité a dépassé les frontières de l’Anjou et la dynastie est entrée dans la grande histoire de l’Europe. C’est une famille au caractère trempé, marquée à ses débuts par l’un des hommes les plus puissants du XIIe siècle : Henri II Plantagenêt. Outre l’Angleterre et la Normandie dont il est déjà détenteur, il est devenu, en épousant Aliénor d’Aquitaine, le maître de la moitié de la France. Un vassal plus puissant que son roi, un vassal encombrant... Dans cette histoire épique, où les traîtres et les ambitieux ne semblent jamais trouver le sommeil, Dan Jones fait revivre sous nos yeux ces rois et reines aux prises avec le pouvoir. Inoubliable, Aliénor, deux fois reine, célèbre dans toute la chrétienté, joue sa partition jusqu’à ses derniers instants - elle meurt à 80 ans. De ses nombreux enfants, on se souvient de Richard Coeur de Lion, qui affronta Saladin lors de la troisième croisade et ne cessa de guerroyer contre son propre père. Célèbre aussi mais sans gloire pourtant, son frère jean sans Terre... Inlassables combattants, ils ont à leur palmarès les grandes batailles de ce temps : Bouvines, qui scelle la fin de la prédominance seigneuriale, Crécy, l’Ecluse, la première grande victoire navale anglaise. Avant les Tudors, les Plantagenêts ont façonné l’histoire anglaise et pourtant leur attachement à la France restera fort et singulier. Pour l’éternité, les fondateurs reposent à l’abbaye de Fontevraud.

10/2015

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Histoire de France

CRIS DE HAINE ET RITES D'UNITE. La violence dans les villes, XIIIème-XVIème siècle

La violence semble une composante permanente de la vie urbaine au Moyen-Age. Dans l'espace clos que ménagent les remparts, une société particulière s'est constituée en effet, que des dissensions multiples écartèlent. Jeunes et vieux, laïcs et clercs s'y adonnent également, partageant les rivalités politiques, les querelles d'intérêt, les rancoeurs des laissés-pour-compte, ou les haines que développent parmi les populations chrétiennes la présence de minorités juives ou arabes. Quelles que soient ces manifestations - rixes, assassinats, viols, crimes crapuleux, attentats contre les forces de l'ordre, insultes ou blasphèmes - la violence trouve en ville le support de solidarités constituées et s'inscrit dans les rythmes quotidiens : ceux de l'habitation, de la rue, ou des multiples lieux de rencontre qu'offre la cité. Les temps exceptionnels de la fête ou de la révolte exaspèrent ses accès, la rendent sauvage et passionnelle. Pour la prévenir ou la maîtriser afin qu'elle se maintienne en deçà d'un seuil de tolérance, les autorités imaginent bien des procédés, depuis les instances de conciliation ou les prédications de paix jusqu'à la répression policière, en dépit des faiblesses qu'elle présente. Cependant, les peines et les exécutions publiques, qui légitiment les manifestations officielles de la pire cruauté, traduisent une interprétation sélective du crime et un jugement inégal des violents. Tolérée lorsqu'elle exprime le style de vie des notables, la violence est réprimée avec ardeur quand elle se charge d'une menace pour l'ordre politique ou social. A la fin du Moyen-Age, au moment où la puissance de l'Etat se veut démonstrative, la seconde interprétation devient plus fréquente et marginalise une fraction de la population urbaine dont on exagère ou redoute les excès.

12/1996

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Moyen Age

Croix de cendre

En 1348, l'Europe est ravagée par la peste noire, une épidémie mortelle qui sème la terreur et la désolation. Neuf ans plus tard, en 1367, deux frères dominicains se dirigent vers Toulouse avec une mission cruciale : se procurer du papier de qualité pour leur prieur. Ce dernier a l'intention de rédiger non seulement l'histoire de sa propre existence, mais aussi une confession qui pourrait ébranler les fondements de l'Église catholique. Ce document explosif révèle des informations inédites sur les origines de la peste et son lien étroit avec le sort de leur mentor, Eckhart de Hochheim, plus connu sous le nom de Maître Eckhart. Ce théologien mystique était autrefois une figure emblématique de la chrétienté, avant de tomber en disgrâce.

Dans ce contexte tumultueux marqué par les conflits armés, l'inquisition, les persécutions et les trahisons, Antoine Sénanque tisse une toile complexe qui mélange personnages réels et imaginaires. Du prestigieux amphithéâtre de la Sorbonne aux étendues sauvages de l'Asie centrale, l'auteur réussit à fusionner les événements historiques majeurs et les péripéties individuelles dans une œuvre singulière. Ce livre se présente comme un mélange éclectique de genres : à la fois roman d'aventure, fresque historique détaillée, exploration théologique profonde et enquête policière médiévale.

Le récit ne se contente pas de captiver le lecteur ; il l'invite également à réfléchir sur des questions spirituelles et éthiques. Les enseignements de Maître Eckhart et les décisions prises par les protagonistes du livre résonnent comme un écho, invitant à une nouvelle compréhension du concept de fraternité. En somme, Antoine Sénanque livre une œuvre magistrale qui transcende les genres et les époques, offrant une perspective unique sur une période charnière de l'histoire européenne.

08/2023

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Littérature étrangère

Une petite île heureuse

Cher lecteur, voici les fils Kangarn, qu'on appelle saint Erik et saint Olof, à Fagerö et dans les archipels voisins. Ces surnoms grincent d'ironie mal déguisée car la sainteté et les vertus chrétiennes ne les caractérisent pas particulièrement. Selon une opinion largement répandue, ils finiront tôt ou tard en prison pour y expier leurs péchés... Les voilà qui arrivent dans leur bateau lancé à vive allure à l'entrée de la baie d'Yttre Kvigharu, secteur où ils ne possèdent pas de droit de pêche, ni autre part d'ailleurs, à ce qu'on dit... "Hé, on dirait qu'il y a un putain de phoque par là !" crie saint Erik en désignant un point du doigt. Saint Olof ajuste les jumelles et observe : "C'est pas un phoque", constate-t-il. A Fagerö, une petite île imaginaire du sud-ouest de la Finlande, tout le monde se connaît, ou presque. On vit beaucoup de la pêche, on boit pas mal, on cancane les uns sur les autres... Bref, une routine plutôt paisible jusqu'au jour où... Où deux pêcheurs, ces voyous de frères Kangarn, repêchent le corps d'un inconnu sans papiers. Respect aux morts oblige, on va l'enterrer devant la population au grand complet. Mais d'autres cadavres arrivent, dix, vingt, cent, plus encore, des hommes, des femmes, des enfants venus on ne sait d'où. Et là, plus de respect : ces étrangers, on n'en veut pas. Qu'ils repartent. On se fiche bien de savoir quels malheurs les ont amenés là... Lars Sund traite sous la forme d'une allégorie un sujet essentiel qui fait débat aujourd'hui : la réticence d'une société nantie à recevoir sur son sol des étrangers, morts ou vivants. Et il va utiliser à merveille le pouvoir libérateur de la dérision.

02/2012

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Littérature française

Lettres inédites, communiquées à M. Millin

Lettres inédites de M. de Peiresc, communiquées à M. Millin , par L. P. D. S. V. Date de l'édition originale : 1816 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Généralités

Lettre sur une visite du cardinal Barberin, légat en France, le 27 octobre 1625

Lettre de M. de Peiresc, écrite d'Aix à son frère alors à Paris, dans laquelle il lui donne des détails sur une visite que lui avoit fait le cardinal Barberin,... légat en France, le 27 octobre 1625 . Publiée par L. P. D. S. V. Date de l'édition originale : 1816 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Sports

Première Cape. Le jour où ils ont débuté avec le XV de France

15 joueurs, 15 récits, mais une histoire commune, celle du XV de France. On n'oublie jamais la première fois, les jours d'avant, les heures qui précèdent, l'instant fatidique et le bonheur, cette quiétude du temps d'après. Qu'il s'agisse de l'acte d'amour, de la naissance d'un enfant... ou d'une première sélection en équipe de France de rugby. Dans la carrière d'un joueur, la première cape est un moment fort qui reste durablement gravé dans sa mémoire. Ainsi, dans l'histoire du rugby français plus de 1 100 joueurs internationaux ont eu le bonheur de porter un jour le maillot du Quinze de France. Chacun d'entre eux aurait pu ou pourrait encore nous raconter très précisément cette journée si particulière dans sa vie d'homme et de joueur de rugby. Plus de mille joueurs, plus de mille histoires. Certains d'entre eux, et tous ceux notamment qui ont façonné la légende du Quinze de France avant-guerre, ne sont plus là, bien évidemment. Les autres, une grande majorité, sont des témoins privilégiés de cette grande histoire. Ils sont des centaines. Nous en avons choisi quinze : une équipe de rugby. De Lucien Mias en 1951 à Teddy Thomas en 2014, toutes générations confondues, un à chaque poste, avec des profils et des parcours très différents. Un choix forcément subjectif mais dicté par la volonté de retranscrire, à partir de ces quinze histoires, toute la richesse et la diversité du rugby français, à travers des matchs ou des moments qui ont marqué le rugby tricolore. Un bon moyen de revenir, au fil des époques, sur la culture, la tradition et la sociologie si singulière de ce sport dans une société française sans cesse en mouvement. Serge Blanco (1980) - Teddy Thomas (2014), Jo Maso (1966), Yannick Jauzion (2001), Christophe Dominici (1998) - (o) Franck Mesnel (1986), (m) Jérôme Gallion (1978) - Thierry Dusautoir (2006), André Herrero (1963), Jean-Pierre Rives (1975) - Abdelatif Benazzi (1990), Lucien Mias (1951) - Christian Califano (1994), Vincent Moscato (1991), Daniel Dubroca (1979). A travers le témoignage de chacun, des moments qui ont précédé et le récit du match en lui-même, cet instant inoubliable de leur carrière sportive, nous redécouvrons, sous l'angle d'anecdotes souvent truculentes, l'épopée du rugby français, qui s'est parfois mêlée à la marche du monde pour rejoindre la grande Histoire.

09/2019

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Religion

Missionnaire intrépide. Paul Seitz, évêque de Kontum (Vietnam) 1906-1984

"Risquer sa vie une fois par semaine, ce n'est pas de l'héroïsme, c'est de l'hygiène mentale". Cette boutade nous avertit que lire ce livre, écrit de main de maître, c'est risquer sa vie à son tour. Car Paul Seitz, né en 1906, est de ceux qui entraînent : au scoutisme, à l'armée, en Afrique, au séminaire et surtout comme missionnaire au Tonkin à partir de 1937. De santé fragile, il fait peu de cas de sa propre vie et s'expose sans relâche durant ces années difficiles : invasions du Japon en 1940 et Viet-Minh en 1954. Sauvant d'innombrables vies, surtout celles des enfants des rues par la création de centres de formations pour la jeunesse et pour les orphelins, il a mérité d'être appelé "le Monsieur Vincent de Hanoi", et le "Don Bosco" des mendiants. Devenu évêque de Kontum en 1952, il se dépense auprès des Montagnards des Hauts-Plateaux, et fait construire églises, séminaire, écoles, hôpitaux, maisons et ateliers, voulant faire de ces laissés pour compte des "hommes debout", voulant surtout les gagner tous au Christ : par milliers, ils lui demandent, à lui et aux missionnaires qui l'assistent, le baptême et les sacrements de l'Église. Expulsé de son diocèse par les communistes en 1975, il poursuit en France, à Paris et en province, sa mission d'évangélisateur. Dans une Église qui cherche alors ses repères, il tente d'éclairer et de faire agir ceux qu'il appelle les "chiens muets" (Isaïe 66,10), estimant que "nous avons trop souvent fait de la pratique de notre foi une compagnie d'assurance tous risques". Il ne cesse pas pour autant d'aider les réfugiés de son Vietnam bien-aimé. Il meurt à la tâche le 23 février 1984, des suites d'une tumeur. L'archevêque de Paris, le cardinal Lustiger, proclame qu'il est "un de ceux qui auront fait le plus d'honneur à la Société des Missions Étrangères de Paris au XXe siècle". Le rayonnement de cet évêque qui a passé 38 ans de sa vie au service des populations pauvres du Vietnam, où sa mémoire est restée très vivante, méritait de passer à l'Histoire. C'est chose faite grâce à cette biographie passionnante.

07/2014

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Beaux arts

Van Gogh

Voici LA grande biographie de Van Gogh, complète, magistrale et définitive, qui, malgré la somme de livres et de films qui lui sont consacrés, se lit avec un plaisir tout neuf. On y retrouve la figure fascinante du peintre maudit à l'oreille coupée, la vie d'écorché vif d'un génie solitaire et incompris, qui mourra à 37 ans d'une balle dans la poitrine. Mais pas seulement, et pas tout de suite : c'est là l'une des grandes qualités du livre. Contrairement à Pialat, par exemple, qui se focalisait sur les derniers mois de la vie du peintre, Naifeh et Smith commencent par le commencement. Sans céder pour autant à l'illusion rétrospective (où l'enfance expliquerait tout), ils nous montrent qui était Vincent avant d'être Van Gogh : le mythe (et le carcan) familial, les années de pensionnat vécues comme un rejet insupportable, la passion et la rivalité envers Theo, la première confrontation au monde de l'art, dans l'atelier de son oncle et la constitution d'un musée imaginaire, l'exil à Londres, la tentation mystique... La fin du livre a fait "scoop" lors de sa parution, les auteurs remettant en cause la thèse du suicide de l'artiste. Après dix ans de recherches, en un tissage exemplaire de la narration et des citations, des événements et de la psychologie, du contexte historique et d'analyse de tableaux, les auteurs nous ouvrent les clés de la constitution d'une personnalité et d'une oeuvre. Quelques grands thèmes prennent tout leur sens : l'abandon, la solitude, l'échec, la recherche éternelle d'une famille, d'une appartenance par Van Gogh, tandis que la disgrâce des siens s'installe et se creuse, les figures du voyageur, du semeur, du fils prodigue... Les images, d'ailleurs, se superposent à la lecture et l'on garde en tête comme un portrait du peintre pour chaque époque : le gamin revêche, tignasse rousse, souliers défaits et filet de pêche à la main ; le jeune commis élégant et chapeauté, un carton d'estampe sous le bras ; le fou malade, amaigri, asocial de la fin... Jamais bavard, d'une rigueur et d'une précision absolues, à juste distance du sujet (ni empathie excessive ni froide objectivité), c'est là le formidable récit d'un destin génial et tragique.

10/2013

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Littérature française

Le pays bleu. Suivi de Les chemins d'étoiles ; Les amandiers fleurissaient rouge ; L'enfant des terres blondes

L'oeuvre de Christian Signol, un de nos meilleurs conteurs d'aujourd'hui, s'inscrit dans la veine populaire de la collection Bouquins. Christian Signol est l'un des meilleurs romanciers d'aujourd'hui. Son oeuvre a été traduite en quinze langues. Appréciée d'un large public, elle s'enracine dans l'âme et l'histoire de la France dont l'auteur tire tout son univers romanesque. Cet ensemble regroupe cinq romans, dont Le Pays bleu, qui fut l'un de ses plus grands succès. L'histoire de quatre enfants de métayers de la région de Rocamadour - entre Lot et Dordogne, terre de prédilection du romancier - confrontés à un choix radical : l'exode ou la soumission. A travers eux, c'est un monde en pleine mutation qui est décrit dans le premier volet, Les Cailloux bleus, un monde où les idées changent et commencent à ébranler un univers de pierre figé dans l'histoire qui n'a pas connu jusque-là d'autre règle que la loi des saisons. Dans le second volet, Les Menthes sauvages, les mêmes personnages sont en proie aux passions et aux déchirements de la guerre sur une terre de Résistance. Une figure domine : celle de Philomène, coeur et âme de la famille, qui incarne toute la force et la fragilité du clan, et saura rester fidèle au pacte initial scellé avec ses origines. Justesse des sentiments, vérité des êtres, toute-puissance du ciel et de la terre se retrouvent dans Les Chemins d'étoiles, histoire belle et tragique d'un enfant juif et de la fille des fermiers qui l'hébergent dans la vallée de la Dordogne. L'Enfant des terres blondes est dédié à l'amour filial. Vincent, qui travaille dans une métairie de la vallée de la Vézère, vit dans l'idée de protéger celle qui, toujours silencieuse, n'aspire de son côté qu'à retrouver l'homme qu'elle aime, le père de son fils. Il mettra tout en oeuvre pour rendre à sa mère cet amour perdu. Les amandiers fleurissaient rouge s'inscrit dans un autre cadre, la guerre civile espagnole, mais en mettant en scène là encore des êtres qui ont pour seules armes leur amour, leur courage et leur dignité. Le meilleur de l'homme.

01/2023

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Faits de société

Euthanasie. Le débat tronqué

Depuis quelques années en France, le débat sur l’euthanasie resurgit de façon récurrente et passionnée. Certaines affaires médiatiques ont marqué l’imaginaire collectif : celles du jeune Vincent Humbert, qui demandait à mourir, poly-handicapé après un accident de la route ou encore, celle de Chantal Sébire, atteinte d’une tumeur au visage devenue incurable. Tout récemment, la mise en examen d’un médecin urgentiste de l’hôpital de Bayonne, soupçonné d’avoir abrégé la vie de patients âgés sans consulter personne (pas même les malades eux-mêmes), a provoqué dans le pays des réactions brûlantes, dont les soubresauts n’ont pas fini de se faire sentir.   À chaque fois qu’une « affaire » émerge, c’est la même fièvre. Mais hélas, surtout la même confusion. En France, le débat sur l’euthanasie est tronqué. Il le reste, drame après drame, donnant le sentiment amer que la plupart des citoyens n’ont pas les clés pour l’aborder avec justesse. On confond ainsi le suicide assisté, c’est-à-dire la revendication de mourir quand on le décide, malade ou pas malade, avec le fait d’abréger les souffrances d’un patient en phase terminale d’une maladie. Ce qui –mais combien de personnes le savent aujourd’hui ? – est largement autorisé par la loi française, sans qu’il soit besoin de légaliser l’injection létale.   Ce livre a pour objectif d’éviter les écueils et de proposer une réflexion approfondie, fondée sur une expertise médicale, susceptible de mettre au jour les subtilités d’une question touchant à l’intimité de chacun. Un récit accessible, mêlant interviews et témoignages et dont l’ambition est de remettre le débat à l’endroit. Car les conditions de la fin de vie en France font débat : Paradoxalement, les progrès de la médecine ont créé des situations inextricables ; l’acharnement thérapeutique existe ; la démarche palliative, censée offrir une prise en charge adéquate, est loin d’être accessible à tous. Elle n’est parfois même pas envisagée, tant est prégnante la volonté toute-puissante de guérir mais aussi la pression économique à l’hôpital.   L’euthanasie est-elle une réponse ? Au regard des conséquences qu’elle pourrait engendrer notamment vis-à-vis des plus vulnérables, les auteurs l’envisagent plutôt comme une mauvaise réponse à une bonne question. Dès lors, le livre, soucieux de répondre au « mal-mourir » persistant, offre plusieurs propositions concrètes.        

02/2012

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Revues

La règle du jeu n°74

SPLENDEURS ET MISERES DU MONDE CONTEMPORAIN Fidèle à son ambition de donner à voir le monde contemporain dans sa diversité et son étrangeté, La Règle du jeu propose ici un numéro qui, à l'image de l'oeuvre Acidquiat figurant sur sa couverture, aspire à dépeindre les splendeurs et les misères de la modernité. Les réseaux sociaux sont-ils vraiment un lieu de socialisation ? Permettent-ils de rompre les distances qui séparent le " moi " de son prochain ? Sont-ils un incubateur d'amitiés ? Faut-il, en somme, se fier à leurs faux-semblants d'agora universelle ? Ou, au contraire, les tenir pour une dystopie réalisée ? Comment la " Génération Tinder " réinvente-t-elle l'amour et le désir ? Une rencontre peut-elle faire l'objet d'une application digitale ? Et, si oui, quels sont les effets, vertueux et contreproductifs, d'un tel phénomène ? La dérision contemporaine n'est-elle pas le dernier masque endossé par l'esprit de sérieux ? Et les " humoristes " ses derniers avatars ? Comment retrouver, en ce cas, la possibilité du rire ? Comment décrire, enfin, l'empreinte laissée dans notre société par l'absence de Dieu ? Ce n'est pas un hasard, en somme, si le numéro 74 de La Règle du jeu s'ouvre sur un dossier rendant hommage au rocker Nicolas Ker - figure qui, à elle seule, cristallisait bien des éclats, bien des énigmes de la modernité. Mais aussi : - " Souvenirs de Nicolas Ker " : un dossier où Bernard-Henri Lévy, Arielle Dombasle, Florine Delcourt et Patrick Mimouni saluent la mémoire de l'artiste défunt. - " Sartre et Simone de Beauvoir, chambre à part " : un texte de Julie Lautier sur les années que passèrent les deux écrivains à l'hôtel Lousiane - Un texte de Gilles Hertzog sur le rapport que Turner et Manet entretinrent avec Venise. - Un dialogue, pour le moins étonnant, entre Marie S'Infiltre et la rédaction de La Règle du jeu. - Vieux Couples, un roman-nouvelle inédit de Camille Cabestan, l'auteur anonyme de notre revue. - " De quoi Charlus est-il le nom ? " : un article d'Avery Colobert proposant une nouvelle hypothèse de lecture à propos de l'onomastique proustienne. - " Quelques philosophes " : un dossier photographique de Bruno de Monès, qui revient sur ses rencontres avec Foucault, Deleuze ou encore Derrida. - " La Fontaine et l'amour " : un article de Vincent Roy - Des textes inédits de Baptiste Rossi et Florent Zemmouche

11/2021

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Art de l'Asie du sud-est

Arts Asiatiques N° 75/2020

Arts Asiatiques a repris la tâche assurée par la Revue des Arts Asiatiques, fondée en 1924 par les musées de France et placée à partir de 1933 sous la direction de Georges Salles, qui deviendra directeur du musée national des arts asiatiques (Guimet) puis des musées de France. En 1959, Jean Filliozat alors directeur de l'Ecole française d'Extrême-Orient (EFEO) prend la direction d'Arts Asiatiques. Depuis 1962 la revue est placée sous la responsabilité institutionnelle et scientifique de l'Ecole en partenariat avec le musée national des arts asiatiques - Guimet et le musée Cernuschi et avec le concours de la Direction générale des patrimoines, Service des musées de France. Depuis 2010, Arts Asiatiques est dotée d'un conseil scientifique sanctionnant une ouverture internationale également présente au travers de textes en anglais, en chinois et en japonais. Arts Asiatiques vise à faire progresser la connaissance des civilisations asiatiques en faisant dialoguer archéologie, histoire de l'art, recherche et histoire muséale, en France où elle constitue la revue des principaux centres français d'étude et de présentation des arts de l'Asie, et à l'étranger. Ses aspects sont multiples : archéologie de terrain, historio-graphie, édition de documents iconographiques et d'inscriptions, restitution du contexte culturel et technique d'une oeuvre d'art, expositions d'importance et nouvelles acquisitions des musées d'arts asiatiques sont toujours, pour la revue, l'occasion de donner accès aux sources orientales les plus authentiques. Arts Asiatiques présente chaque année, sous forme d'articles de fond, de chroniques, de notes et de comptes rendus, des études richement illustrées sur les arts de l'Asie et les progrès de la recherche archéologique en Orient. Sommaire / Contents Articles VIRGINIE OLIVIER Les "Brahma-Siva" de la région de Tanjore : un syncrétisme singulier aux origines inexpliquées ROLF HEINRICH KOCH Late 19th Century Jataka Murals at the Buddhist Monastery in Batuvantudava, Sri Lanka LOUISE ROCHE Le sanctuaire de Banteay Samrae à Angkor : une fondation bouddhique du règne de Tribhuvanadityavarman SHI-YEE LIU Retrieving the Dragon into the Vase : The Core of Shitao's Sixteen Luohans Scroll and a Symbol of His Retreat Activités des musées Musée national des arts asiatiques - Guimet Musée Cernuschi Notes LUCIE CHOPARD, CLAIRE DELERY & ROBERTO GARDELLIN Nouvelles découvertes sur le meiping Yuan de la collection Grandidier Chronique VINCENT LEFEVRE & COLINE LEFRANCQ Vingt-huit ans de fouilles franco-bangladaises à Mahasthangarh Comptes rendus

02/2021

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Gestion

Empowerment. Autonomie et bien commun pour une entreprise performante et humaine

"L'entreprise" nous est désormais présentée comme un espace où ne régneraient plus que contrainte financière et mal-être des collaborateurs, contraints d'exercer des bullshit jobs, encadrés par des managers devenus fous. Les mêmes constats depuis plus de 20 ans et le peu de propositions concrètes et réalistes pour y répondre imposent de dépasser la description des symptômes. Il est devenu vital pour les entreprises, privées ou publiques, de trouver les clés pour restaurer un collectif de travail, mû par un projet qui lui donne sens, performant face aux contraintes du réel auquel il est confronté et dans lequel chacun retrouve un certain "plaisir" à travailler, parce qu'il peut faire preuve d'initiative et apporter une contribution reconnue. Convaincus qu'il n'y a pas de pierre philosophale pour une "entreprise" qui serait unique et soumise aux mêmes contraintes partout, nous avons réunis dans cet ouvrage des professionnels unis par une même envie de faire avancer les choses et porteurs de la richesse de la diversité de leurs expériences et points de vue. Cet ouvrage force de proposition s'adresse aux praticiens de la fonction RH et à tous les décideurs opérationnels soucieux d'allier exigences économiques et attentes sociales pour faire de l'entreprise un projet ; durable, performant et humain. Dans cette optique, il a pour ambition d'apporter : des clés d'analyse pour mieux comprendre la problématique du désengagement du corps social ; un raisonnement pour aider chacun à formuler ses réponses dans un cadre de cohérence ; des propositions quant aux solutions de façon à inspirer et nourrir la réflexion de toutes et tous. Coordonné par Patrick STORHAYE, avec les contributions de Aude AMARRURTU, Michel BARABEL, Pascal BARATOUX, Vincent BERTHELOT, Lise- Marie BIEZ, Pierre-Antoine BIGGIO. Mahé BOSSU, Anne BOUCHER, Nicolas BOURGEOIS, Patrick BOUVARD, Laure BUONONATO, Gautier CASSAGNAU, Thomas CHARDIN, Matthieu CLEMENDOT, Maylis DANNE, Bertrand DELMAS, Thierry DENJEAN, Annie DUTECH, Anne ESLING, Bruce FECHEYR- LIPPENS, Marie-Pierre FLEURY, François GALLAND, Julien GALTIER, Francois GEUZE, Jérôme GRILLET, Bernard HELBERT, Franck HERTZBERG, Olivier LAJOUS, Jean-Marie LAMBERT, Mathilde LE COZ, Loïc LE MORLEC, Séverine LOUREIRO, Olivier MEIER, Frédéric MISCHLER, Robert OLLIVIER, André PERRET, Lionel PRUD'HOMME, Bénédicte DE RAPHELIS SOISSAN, Martin RICHER, François SILVA, Anne-Françoise DE SOLERE, Patrick STORHAYE, Ludovic TAPHANEL, Bénédicte TILLOY, Gilles VERRIER, Romain ZERBIB.

09/2019

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Correspondance

Epistolaire, Revue de l'Aire N° 47/2021 : Le geste épistolaire

Dile Richard-Pauchet, Albrecht Burkadt, Introduction. - PRATIQUES AU QUOTIDIEN, SACREES ET PROFANES : Laurence Bernard-Pradelle, "Parler de soi à travers autrui ou le geste énigmatique de l'épistolier Marc Antoine Muret (1580)" . - Fabienne Henryot, "Les clarisses et l'art épistolaire dans l'hagiographie classique" . - Alain Kerhevê, "Le poids de la plume en Angleterre au XVIIIe siècle" . - Cécile Reynaud, ""Quelle belle chose que la poste ! " Hector Berlioz (1803-1869) et l'écriture épistolaire" . - REPRESENTATIONS DU GESTE EPISTOLAIRE DANS LES ARTS ET LA LITTERATURE : Damien Bril, "Anne d'Autriche en régente : le portrait à la lettre ou le pouvoir en main" . - Anne-Marie Cheny, "La pratique épistolaire d'un "Prince de la République des Lettres"" . - Cécile Tardy, "Vincent Voiture d'après Philippe de Champaigne : culture mondaine, culture savante" . - Geneviève Haroche-Bouzinac, "Le Messager de l'amour, Pieter de Hooch (1629-1684)" . - Marie-Anne Dupuy-Vacher, "Du "billet doux" à la "mauvaise nouvelle". La lettre sous le pinceau des artistes au siècle des Lumières" . - Dorothée Lanno, "Un secret partagé : la lettre dans les représentations figurées de l'amitié (fin XVIIIe - début XIXe siècle)" . - Anna Tüskes, "Ecrivains et lecteurs de lettres dans la peinture hongroise des XIXe et XXe siècles" . - Salwa Taktak, "Le geste épistolaire dans Julie ou la Nouvelle Héloïse de J. -J. Rousseau : les représentations et les enjeux dramatiques" . - REPRESENTATIONS CONTEMPORAINES : Philippe De Vita, "Le virtuel à l'oeuvre : la lettre dans une séquence du Fleuve de Jean Renoir" . - Jérôme Dutel, "Si nous n'étions que de lettres ? Lettres de femmes (2013) d'Augusto Zanovello" . - Lynda-Nawel Tabbani, "Le geste épistolaire dans la poésie-chantée de la musique classique algérienne" . - Claire Olivier, "Enveloppe moi. L'épistolaire selon Annette Messager et Jean-Philippe Toussaint" . - Eugénie Péron-Douté, "L'Epistolaire dans l'oeuvre de Chloé Delaume" . - Chloé Conant Ouaked, "Prenez soin de vous de Sophie Calle : un dispositif épistolaire multiple au sein de l'art contemporain" . - PERSPECTIVES : Sophie Tonolo, "De la direction maternelle à l'art d'être grand-mère : l'éducation par la lettre vers 1690" . - Jacques Plainemaison, "Ibis, confidente de Jean Genet, et le groupe de ses amis" . - Philippe De Vita, "Trois lettres du cinéma hollywoodien classique : une présence paradoxale" . - Isabelle Antonutti, "Histoire d'une découverte : Lettres, 1942, Bordeaux, Paris" . - Karine Schwerdtner, Entretien avec Hélène Gestern. - Benoit Mélancon, Le cabinet des Curiosités Epistolaires.

10/2021

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Roman d'amour, roman sentiment

Objectif : saboter le mariage (et choper le témoin !)

Si quelqu'un a craqué sur le témoin, qu'il parle maintenant... ou lui saute dessus au vin d'honneur ! Valentine n'est pas une grande amatrice de mathématiques, mais elle sait quand même que les probabilités étaient infinitésimales pour que l'homme qui l'a surprise en flagrant délit de matage de son fessier soit aussi le témoin du mariage auquel elle doit assister. Pourtant, c'est bien lui, Vincent, le père célibataire sur lequel fantasment toutes les mères de l'école primaire où elle emmène son fils. Dommage qu'il la prenne déjà pour une folle. Dommage aussi que ce qu'elle s'apprête à faire achève de le convaincre qu'elle n'est pas fréquentable ; car Valentine a accepté de sauver sa meilleure amie d'une vie d'ennui... en empêchant sa cérémonie de mariage. Et il y a fort à parier que ni le fiancé ni son témoin ne sont au courant de cette mission sabotage. "C'est vraiment une très chouette lecture, pétillante, drôle et pleine de fraîcheur, servie par deux belles plumes, et cocoricoooo ça se passe en France !! " Boulevard des passions "Objectif : Saboter le mariage (et choper le témoin ! ) est bien plus qu'une pétillante et délicieuse comédie romantique feelgood ! C'est un émouvant récit d'une beauté brute abordant avec un naturel désarmant des sujets de notre société qui feront échos en chacun de nous. (...) Un véritable hymne à l'amour laissant de magnifiques messages. Un véritable condensé d'humour, de situations cocasses, de sarcasme, de passion et de tendresse qui vous mettra du baume au coeur et qui à savourer sans modération". Mon paradis des livres "Le titre était déjà révélateur d'un bon moment de lecture à venir. Je préfère vous avertir qu'avec ce roman, vous risquez les fous rires en cascades mais aussi de belles émotions. Notre duo d'autrices nous offre une slow burn romance qui ne pourra que conquérir nos coeurs tout en abordant une thématique forte et poignante". The Lovely Teacher Addiction A propos de l'autrice Adeptes des comédies romantiques, Déborah Guérand et Mily Black prennent plaisir à tomber amoureuses de leurs héros de papier. Si leurs maris et leurs enfants sont de grandes sources d'inspiration, un rien leur suffit pour imaginer des histoires savoureuses.

06/2023

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Histoire internationale

L'identité joola en question. La bataille idéologique du MFDC pour l'indépendance

Depuis les grandes monographies de Louis-Vincent Thomas en anthropologie et de Paul Pélissier en géographie humaine parues dans les années 1960, les sociétés joola ont fait l'objet de multiples travaux : historiens, ethnologues, sociologues, géographes, linguistes, juristes se sont succédé sur le terrain pour en explorer tour à tour telle ou telle facette, telle ou telle micro-région. Dès les années 1970, une première génération d'intellectuels natifs de la région réfléchissait sur les institutions, les traditions orales et les rituels villageois. Le conflit casamançais qui a éclaté en 1982, en focalisant l'attention de nombreux chercheurs sur les ressorts de la rébellion et la représentation des différentes populations au sein du MFDC, a semblé renvoyer à d'autres lunes l'intérêt et l'opportunité de poursuivre des recherches ethnographiques. Par la voix des idéologues du mouvement indépendantiste se répandait une nouvelle vulgate, construite sur des héros historiques, un royaume et une onomastique. Depuis 2002, date à laquelle Paul Diédhiou a soutenu sa thèse, d'autres travaux ont enfin exploré la question de la construction historique et politique d'une " identité joola ". Du lutteur, dont l'intellectuel natif du village est devenu la figure alternative comme porte-flambeau du village, Paul Diédhiou a toute la pugnacité. Ainsi s'attaque-t-il de front aux discours identitaires postulant une sorte d'identité essentielle et d'unité commune à tous les Joola, en les soumettant à une double critique : il rapporte ces arguments aux trajectoires sociales de leurs auteurs, villageois diplômés et émigrés en ville, d'une part, et, de l'autre, à la manière dont les habitants définissent eux-mêmes la nature et les limites de leurs appartenances. L'originalité et la véritable pertinence de son travail sont précisément de mettre en regard les conditions historiques de l'émergence de cette entité " joola " avec les modes locaux d'identification et de différenciation. C'est en partant des catégories endogènes, à commencer par l'interdit de crime sanglant entre co-villageois, et des modalités instituées d'inter-relations entre unités villageoises (coopération rituelle vs guerre) qu'il redessine les frontières, toujours mouvantes, entre identité et altérité. Loin de jouer au héraut villageois ou de faire valoir sa position de chercheur " issu du milieu ", il analyse avec une grande lucidité les fractures et les oppositions, ravivées par la guerre, entre habitants de la région.

01/2011

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Policiers

La septième face du dé

La Septième face du dé est le second roman de Fernand Deligny après Adrien Lomme (si l'on excepte un roman policier, Anges purs, publié sous le pseudonyme de Vincent Lane). Du fond de son bureau de Graniers, à Monoblet (Cévennes), parmi les enfants autistes du réseau qu'il a fondé en 1968, il retourne à l'asile d'Armentières où il a vécu et travaillé comme instituteur puis comme éducateur pendant la Deuxième Guerre mondiale. Le point de départ du roman est une énigme : Gaspard Lamiral, "le Roi, la pièce maîtresse autour de laquelle se joue toute la partie" (Roger Gentis), a disparu sur le champ de bataille, en 1917. En 1930, à l'époque où le roman a lieu, il est là, au milieu de la cour de l'asile, aussi fou qu'un fou peut l'être, perdu dans sa mémoire. D'autres personnages traversent le récit, dans cet asile où le temps ne passe pas, où les bâtiments sont posés sur le sol de scories noires comme sur une mer d'huile. Tous sont des spectres de Gaspard Lamiral ; ils se nomment Dernouville (le surveillant-chef, dit "l'amiral "), Demeulenaere, Delannoy, Delarane... Manque Deligny. Pour tenter de rejoindre Gaspard Lamiral dans I'antan, le narrateur, qui est instituteur à l'asile mais habite sur la Grand'Place, décide d'entrer dans l'asile, et d'y mettre en scène leurs retrouvailles. Le temps bref de la scène durant laquelle Gaspard Lamiral est resté assis en face de lui, une main " posée sur le dos, morte comme ces fleurs de mer qui restent sur le sable quand la marée est repartie", sa silhouette s'est inscrite, projetée sur le "pan de lumière" du mur de la chambre. Autant dire sur la page. Entre polar et récit psychanalytique, ce roman étrange, qui laisse entrevoir la place vide occupée par la mort du père - Camille Deligny, tué en 1917 et dont le corps n'a jamais été retrouvé -, est une pièce essentielle de l'oeuvre. Au coeur de La Septième face du dé repose en effet la question de la trace, qui reconduit indéfiniment le travail d'écriture comme la transcription des trajets des enfants autistes, leurs lignes d'erre. Nul livre n'expose avec autant d'évidence la double vocation de Fernand Deligny, éducateur et écrivain.

11/2013

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Religion

Belley

Le diocèse de saint Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, patron de tous les curés du monde, est un diocèse à l'histoire particulièrement originale. D'étendue limitée en ses origines, il englobe, depuis le Concordat, de vastes parties lyonnaises et des régions savoyardes. Ses villages ont été, tour à tour, en rapport avec la cité de Blandine et avec le siège de saint François de Sales. Les chartreuses s'y sont multipliées, des congrégations comme celle des Maristes y sont nées, des expériences scolaires comme celle de l'abbé Demia y prennent une valeur annonciatrice. Ce diocèse de Jean-Pierre Camus, énergique évêque du XVIe siècle, retint dans une de ses plus pauvres paroisses, saint Vincent de Paul ; M. Emery, la Sœur Rosalie, saint Pierre Chanel, le premier martyr d'Océanie, sont originaires de ces terres qui voient aujourd'hui affluer des pèlerins du monde entier dans le modeste village d'Ars. La seule synthèse sur l'histoire du diocèse réalisée par le chanoine Alloing en 1938, est devenue introuvable en raison de la modicité de son tirage. Depuis le temps où fut élaboré cet ouvrage, le visage de l'Eglise a beaucoup changé et ce renouvellement n'a pas encore été scientifiquement étudié ; les méthodes de recherches en histoire religieuse ont considérablement évolué. Il convient désormais de retracer l'histoire du peuple chrétien en intégrant la sociologie religieuse, l'influence des facteurs économiques, le poids des mentalités. Le présent livre a été conçu par deux auteurs enracinés clans les pays de l'Ain, dans la région lyonnaise et la terre savoyarde. Ils y ont enseigné et y poursuivent des recherches. Gabrielle Trenard est l'auteur d'un ouvrage apprécié sur le Bugey, Louis Trenard, professeur d'Université, a consacré son doctorat ès-lettres à l'histoire sociale des idées à Lyon, depuis le temps de l'Encyclopédie jusqu'au romantisme. Tous deux collaborent aux revues de cette région. Pour ce travail, ils ont bénéficié de la compétence de spécialistes et, pour la période contemporaine, d'acteurs et de témoins qui ont aimablement. contrôlé la rédaction des divers chapitres. Cette publication constitue, à dessein, l'une des manifestations commémorant, en 1978, le 8e centenaire de la mort d'Anthelme de Chignin, chartreux de Portes, évêque de Belley qui demeure, clans la région où il vécut, un saint très populaire.

01/1978

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Beaux arts

Abcd'art. Joue avec les lettres et les oeuvres d'art

Voilà un drôle d'abécédaire ! 26 mots du quotidien sont associés à une oeuvre d'art (tableau ou sculpture) classique ou contemporaine de façon pour le moins inattendue : par exemple le mot "Atchoum" introduit le Sphinx de Gizeh sans nez, le mot "bras" fait face à la Vénus de Milo qui n'a pas de bras, le mot "compote" est placé à côté d'un tableau de Cézanne montrant des pommes ou le mot "laine" renvoie à un tableau de Rosa Bonheur proposant des moutons dans un champ... Par ce jeu entre des mots et des images, volontairement décalés, l'enfant va découvrir un monde artistique de façon humoristique. Pour un premier pas dans l'art tout en douceur et en sourire. Pour un moment d'échange en famille ou à l'école... Et pour jongler avec les lettres de l'alphabet... A comme atchoum, B comme bras, C comme compote, D comme dentifrice, E comme écouter, F comme frisbee, G comme gardien, H comme habits, etc. Une première sensibilisation à l'art En route pour une visite guidée (par le rire) dans un musée idéal (et atypique). Ce livre est destiné aux enseignants des classes les plus jeunes, qui veulent aborder l'art d'une façon simple et ludique. Il plaira aussi aux parents qui veulent sensibiliser leurs enfants à la peinture et à la sculpture. Les 26 mots proposés font partie du quotidien des enfants et les 26 oeuvres sont un résumé éclectique du monde de l'art. Pour cette première découverte, on pourra cheminer entre des artistes de renom d'hier ou d'aujourd'hui, hommes et femmes : de Botticelli à Daniel Buren, en passant par Arcimboldo, Vincent Van Gogh, Keith Haring, Rosa Bonheur, Suzanne Valadon ou Sonia Delaunay. Une initiation ludique pour entrer dans l'art sans méfiance et en toute liberté ! Une approche simplifiée pour un jeune public Cette nouvelle édition de l'"ABC d'art" a été retravaillée avec une approche simplifiée pour un meilleur accès pour les plus jeunes : une compréhension plus immédiate du rapport entre le mot et l'oeuvre, un second degré facile à appréhender et déclencheur de rire. Avec un renouvellement de la moitié des oeuvres. Et toujours beaucoup d'humour ! A lire dès 5 ans, sans besoin de prérequis artistique.

01/2023

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Religions orientales

Cahiers d’Extrême-Asie n° 30 (2021). Autour de Roberte Hamayon. Son apport aux études du religieux dans le monde chinois 2021

Sommaire / Contents Alain ARRAULT A nos lecteurs / To Our Readers Introduction Fiorella ALLIO & Béatrice DAVID La forêt et le champ. Dialogue avec Roberte Hamayon Contributions Gilles BOILEAU Nature dangereuse et logiques d'alliance dans la Chine archaïque Roberte HAMAYON Un certain rapport à la nature ? Réflexions sur le texte de Gilles Boileau Fiorella ALLIO "Quatre jours d'épuisement, trois ans sans accident ! " Relations d'échanges avec les esprits et fonction chamanique dans un "rituel donneur de vie" à Tainan (Taiwan) Roberte HAMAYON Un exemple de "chamanisme agraire" . Réflexions sur le texte de Fiorella Allio Aurélie NEVOT Danser par la voix de l'écriture. A propos des chamanes scripteurs des Yi-Sani (Chine) Roberte HAMAYON Que révèle d'une religion la conduite de ses spécialistes rituels ? Réflexions sur le texte d'Aurélie Névot Stéphanie HOMOLA Jeu, divination et cognition. La portée de Jouer de Roberte Hamayon Roberte HAMAYON Rien à deviner, mais de la chance à fabriquer. Réflexions sur le texte de Stéphanie Homola Benoît VERMANDER Jouer (et donner) à penser. Une lecture de Roberte Hamayon en contexte(s) chinois Roberte HAMAYON Ni fini de jouer, ni fini de penser. Réflexions sur le texte de Benoît Vermander Béatrice DAVID Des offrandes aux ancêtres et des jeux. Agir pour le bon déroulement du nouveau cycle annuel lors des rassemblements saisonniers sur les collines rituelles du twa en pays sui (Chine du sud-ouest) Roberte HAMAYON De la récupération comme voie d'adaptation. Réflexions sur le texte de Béatrice David VARIA Hsun CHANG The Body-Mind Practices and New Media Technologies : Two Taiwanese Walking Pilgrimages PAN Junliang Le médiumnisme wenzhou en contexte diasporique : continuité et adaptation Michela BUSSOTTI The Images of the Merits of Shi and Hu Families : Between Popular Prints and Genealogies. Narratives of Loyalty to the Song Empire and the Edifying Practices of Huizhou Lineages in the Ming-Qing Dynasties Marie PARMENTIER Du Noir cosmologique au bleu aérien : une brève histoire de la couleur du ciel dans le Japon d'Edo (1603-1868) COMPTES RENDUS / BOOK REVIEWS François Lachaud Muriel Jolivet, Les dernières chamanes du Japon. Rencontres avec l'invisible au pays du Soleil Levant Rainier LANSELLE Ng Emily, A Time of Lost Gods : Mediumship, Madness, and the Ghost after Mao Vincent GOOSSAERT Sébastien Billioud, Reclaiming the Wilderness : Contemporary Dynamics of the Yiguandao Stephan FEUCHTWANG Mayfair Yang, Re-enchanting Modernity : Ritual Economy and Society in Wenzhou, China Auteurs du présent volume / Contributors to This Volume

02/2023

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Cinéma

Michel Piccoli. Les choses de sa vie

Il a incarné à lui seul tout un pan du cinéma français des années 70-80, même s'il a continué de jouer jusqu'en 2015. Discrètement mais porté par l'assurance de son talent, il s'est imposé comme l'un des rares monuments authentiques du septième art. Les plus grands l'ont sollicité à leur côté : Bunuel, Clouzot, Hitchcock, Sautet, Melville, Chabrol, Resnais, Godard, Demy, Ferreri, Moretti, Costa-Gavras, Malle, De Broca, Lelouch, Boisset, Deville, Tavernier, Girod, Rouffio, Granier-Deferre, Doillon, Rivette, Ruiz, de Oliveira, Chahine, Miller, Lartieu, Carax, Angelopoulos... Une liste presque interminable que bien des comédiens peuvent lui envier. Car elle est unique. Cet incroyable parcours lui a permis d'accrocher à sa riche carrière des titres comme Le Mépris, César et Rosalie, La Grande Bouffe, Les Demoiselles de Rochefort, Vincent, François, Paul et les autres, Le Sucre, Le Charme discret de la bourgeoisie, Les Noces rouges, Le Trio infernal, Le Doulos... et pléthore d'autres. Non content d'accumuler les rôles puissants au cinéma, Michel Piccoli a brillé au théâtre. Son interprétation du Roi Lear est restée dans la mémoire de tous les spectateurs. Quatre César et deux Molière du meilleur acteur ne sauraient suffire à résumer sa riche carrière. Cet ouvrage dresse le bilan complet d'un qui a toujours suivi ses propres idées, refusant de se laisser porter par l'air du temps, repoussant les sirènes de la facilité. Car Michel Piccoli s'est aussi fait connaître par ses opinions politiques que l'on retrouve à la fois dans ses prises de position, dans ses actions au sein du syndicat des acteurs et dans le choix de nombre de ses films. S'il restera à jamais le héros romantique des Choses de la vie face à une Romy Schneider étincelante, son apport se révèle bien plus considérable et laissera une trace indélébile au coeur du monde des images animées. Mieux : une référence. Son ami Marcello Mastroianni dit de lui : "C'est un type extraordinaire... C'est un grand acteur. Qui plus est une vedette qui ne refuse jamais de tourner, même une petite scène, lorsqu'il juge que le film est de nature à servir le cinéma." Une biographie exhaustive qui permet de mieux apprécier le comédien et de mieux comprendre l'homme.

05/2020

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Evolution

Cette planète n'est pas très sûre. Histoire des six grandes extinctions

Comprendre notre monde actuel à travers ses grandes extinctions Récompensé par le prestigieux prix Goncourt, Alexis Jenni est romancier, mais c'est aussi un passionné de science. Dans cet ouvrage, il fait se côtoyer ses deux grands amours en racontant les cinq extinctions majeures que notre Terre a connues au cours des derniers millions d'années. Il revient évidemment sur celle des dinosaures - la plus célèbre même si ce n'est pas la seule -, comme sur celle des bactéries qui est souvent oubliée. Et il s'interroge sur la sixième, celle d'aujourd'hui, due aux dégâts infligés au vivant par l'activité humaine, dont on peut s'inquiéter qu'elle nous emporte à notre tour. Ce texte est passionnant, ça se lit comme un roman, mais tout y est vrai ; ce qui est encore mieux ! A propos de l'auteur Alexis Jenni, prix Goncourt 2011 pour L'Art français de la guerre (Gallimard), agrégé de biologie, a exercé comme professeur de sciences de la vie et de la terre au lycée Saint-Marc de Lyon. Il est passionné par la science, la littérature, l'histoire et aussi par notre devenir sur cette planète que nous partageons avec tous les êtres vivants. "L'écrivain livre une réflexion sur la littérature et le savoir scientifique". Marie-Laetitia Bonavita, Le Figaro "Jenni, c'est le prof de SVT qu'on aurait aimé avoir, celui qui arrive à nous faire aimer la science à coups d'émerveillement, d'interrogations, d'arguments". Claude Vincent, Les Echos "L'occasion de s'interroger sur notre évolution et enfin de s'émerveiller et de s'intéresser de près au monde vivant". Mathieu Vidard, La Terre au carré, France Inter "C'est son amour pour la culture scientifique qu'Alexis Jenni souhaite aujourd'hui partager. [... ] Un moyen pour lui de faire réfléchir aux fragilités de notre monde. " Par Joséfa Lopez, Judith Chetrit et Caroline Andrieu, Le Monde "En plus d'être biologiste, l'auteur est romancier, et ça se sent : on apprend beaucoup, tout en ayant le sentiment de lire une fiction palpitante. " Sciences et vie junior " Ce livre est un livre du bonheur, celui que la science procure dans l'ivresse de chercher, de découvrir, de comprendre et, par cette voie, permet à chacun d'entre nous de s'enrichir. [... ] L'auteur raconte à la fois pour faire connaître et pour émerveiller ! " Destination Science

11/2023

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Littérature française

L'affaire Myriam Sakhri. Suicide ou homicide ?

Cas emblématique de harcèlement dans la gendarmerie Depuis 12 ans, l'affaire Sakhri défraye la chronique. Que s'est-il passé dans la caserne de gendarmerie à Lyon où Le corps de la jeune gendarme de 32 ans a été retrouvée morte le 24 septembre 2011 une balle dans le foie et son arme de service à ses pieds ? Harcèlement, discrimination, suicide ou meurtre ? L'enquête sur les circonstances de la mort de Myriam Sakhri, confiée par la justice à l'IGGN (Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale) conclut à un suicide " pour raisons personnelles " alors que la jeune femme disait être victime de harcèlement de la part de sa hiérarchie et dénonçait le racisme de ses collègues au sein du CORG, le service des appels d'urgence de la gendarmerie. La famille fait appel mais la Cour de cassation en 2015 écarte tout harcèlement. L'affaire est pliée. Mais la famille ne croit pas à cette thèse. Elle travaille sans relâche pour obtenir des éclaircissements sur cet événement tragique. Les soeurs de Myriam et une amie de la famille relève un nombre important de failles et d'incohérences. Pourquoi l'enquête a été bouclée en six mois ? Pourquoi Myriam se serait suicidée alors qu'elle venait de réussir le concours d'OPJ ? Pourquoi a-t-on conclu qu'un seul tir avait été tiré alors que l'on a retrouvé deux douilles dans l'appartement ? Le collectif " Soutien Gendarme Myriam Sakhri " retrouve des dizaines de témoins clés dont plusieurs militaires et pompiers qui contredisent la version officielle ainsi que sur le rôle joué par le colonel qui dirigeait la caserne. " il voulait qu'elle dégage de la gendarmerie, elle était dans le collimateur ", " on m'a demandé de ne pas parler du mot visant le colonel G ", évoquant une réunion organisée au CORG après le drame destiné selon elle à " salir la mémoire de la défunte. "Tout le monde a eu peur et s'est tu" , déplore un autre. Grâce au travail d'investigation exemplaire de la famille avec leurs avocats William Bourdon et Vincent Brengarth, la justice décide de rouvrir le dossier judiciaire le 2 avril 2021. Le résultat de l'enquête est attendu dans quelques jours. La décision du juge d'instruction devrait tomber avant l'été 2022.

07/2022

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Religion

Isidore de Séville et la naissance de l'Espagne catholique

Isidore de Séville est un témoin privilégié de la naissance de l'Espagne catholique : présent aux derniers soubresauts de la monarchie arienne, avec la révolte d'Herménégilde, il a sans doute assisté à la conversion du roi Reccared au catholicisme, avec son frère Léandre. Ayant pris après lui les rênes de l'Eglise de Séville, il a eu à coeur de guider les premiers pas de la communauté nouvelle ainsi instituée entre la société hispano-romaine, héritière des traditions classique et chrétienne, et la société visigotique, avec laquelle il était enfin possible de collaborer depuis sa conversion au catholicisme. Les Sentences, confrontées aux documents contemporains, sont ainsi un témoignage particulièrement précieux de cet effort pour intégrer la force barbare, qui a pour la première fois réuni toute la péninsule sous un même sceptre, dans un état à la fois romain et chrétien et favoriser ainsi le passage de cette société à la vie éternelle. Elles témoignent de la foi devenue majoritaire, et de la manière dont Isidore souhaitait l'enseigner aux plus humbles, comme aux esprits les plus avancés, on y trouve aussi l'expression théorique et pratique d'une morale qui est révélatrice des moeurs de la société. L'aspect le plus important de cet effort de christianisation réside sans doute dans les chapitres sur les devoirs du roi, où s'élabore une théologie du pouvoir royal qui vise à limiter la violence de celui-ci, dans les circonstances difficiles du IVe Concile de Tolède, pour qu'il collabore, à une place qui est limitée avec précision, à l'enseignement de la foi. Pierre CAZIER, né à Lille en 1936, a enseigné dans la région lilloise comme instituteur, enseignant du secondaire, puis du supérieur. Après des études de Lettres Classiques à l'Université de Lille III, il a préparé à Paris IV, sous la direction de Jacques Fontaine, de l'Institut, une thèse d'Etat intitulée "L'Eglise dans la société visigotique d'après les Sentences d'Isidore de Séville" . Celle-ci comportait une édition critique de cette oeuvre et une synthèse qui a été profondément remaniée pour cet ouvrage. Elle a été soutenue en 1984 avec la mention "Très honorable" . Pierre Cazier est actuellement Professeur de Latinité Tardive à l'Université d'Artois.

04/1994

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Critique littéraire

Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat (1916-1959). Tome 7, Les temps noirs Volume 2 (janvier 1943 - décembre 1946)

Les Presses Universitaires Blaise Pascal poursuivent la publication de la Correspondance Alexandre Vialatte-Henri Pourrat, ensemble épistolaire inédit échangé entre Alexandre Vialatte (1901-1971) et Henri Pourrat (1887-1959), de 1916 à 1959. Après les Lettres de collège (1916-1921), 2001 ; Lettres de Rhénanie 1(1922-1924), 2003 ; Lettres de Rhénanie H (1924-1927), 2004 ; Les Grandes Espérances (1928-1934), 2006 ; De Paris ir Héliopolis (1935-1939), 2008, viennent deux volumes complémentaires qui ont pour arrière-plan des périodes dramatiques : Guerre et Occupation pour Les Temps noirs I (,1939-1942) publiés en 2011, Résistance, Epuration, après-guerre pour Les Temps noirs 11 (1942-1946) présentés ici. Les lettres de 1943 à 1945 permettent de préciser les relations encore mal connues entre Pourrat et le Régime de Vichy au moment où l'Occupation se radicalise. Toujours fidèle à Pétain, entretenant de bonnes relations avec l'entourage du "chef français", Pourrat accomplit avec exactitude sa tâche de subdélégué du Secours National pour la région d'Ambert, un travail de terrain qui le conduit à voir de près certains événements de la Résistance (Affaire d'Arlanc, etc.) puis de l'Epura­tion. Certes les lettres ne fournissent que des indices souvent discrets, mais l'appareil critique important qui les éclaire fournit une véritable base de données pour l'histoire du Livradois-Forez. Les lettres de 1945-1946, quant à elles, permettent de suivre le périple de Vialatte, "correspondant de guerre" envoyé par le journal L'Epoque en Allemagne pour couvrir les procès de Lunebourg (jugement des criminels nazis du camp de Bergen-Belsen), puis de Hambourg. A l'intérêt que présentent les lettres pour l'histoire d'une époque complexe et trouble, s'ajoute l'intérêt littéraire de celles-ci. Pourrat continue à se consacrer avec constance à l'écriture, resserrant son inspiration autour de trois domaines majeurs : l'Auvergne, la tradition et les contes ainsi que l'inspiration chrétienne avec La Bienheureuse Passion. Vialatte pour sa part hésite entre journalisme et littérature, la seule voie que Pourrat, mentor exigeant, l'exhorte à suivre. En proie aux affres de la création, il s'essaie à plusieurs romans qui demeureront inachevés mais constituent cependant un banc d'essai pour Les Fruits du Congo, dont ils révèlent la genèse.

04/2015

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Religion

Trésor liturgique des catéchismes diocésains

"Le Sacrifice de louange n'est-il pas celui qui M'honorera, et là est la voie par laquelle Je montrerai à l'homme le salut de Dieu" (Ps. 49, 23). Après la publication du Petit Trésor des Catéchismes diocésains, l'abbé Jean-Pierre Putois propose, par cet autre opuscule, la richesse liturgique contenue dans les mêmes trois siècles de catéchèse diocésaine. De l'enseignement de la doctrine chrétienne à sa pratique, il n'y a qu'un pas : celui de la religiosité. Que sait-on du culte et de ses prérogatives ? Huysmans (1848-1907), dans sa préface du Petit Catéchisme liturgique par l'abbé Henri Dutilliet, déplore "l'ignorance de la Liturgie chez presque tous les croyants des diocèses, [l'ignorance qu'il dit] complète" . En ce début de XXIe siècle et à l'heure d'internet et des smartphones, le constat est-il différent ? Alors que notre monde "ne semble plus supporter la saine doctrine, mais amasser autour de lui des docteurs selon ses désirs, et éprouver aux oreilles une vive démangeaison, notre monde semble détourner l'ouïe de la vérité, et se tourner vers des fables" (II Tim. 4, 3-4). N'est-il donc pas urgent de rappeler, sous forme de florilège, ce qu'est la Liturgie de Dieu et en quoi elle nous fait sortir de nous pour nous unir à notre Dieu, Créateur, Rédempteur et Sanctificateur. Né à Toulouse le 6 juin 1957, Jean-Pierre Putois est prêtre de la Fraternité des Coeurs de Jésus et Marie. Il a déjà publié un Eloge de la direction spirituelle sous forme d'anthologie (2e éd. , Lethielleux, 2017) ; une anthologie de trois siècles de catéchismes diocésains : Le Trésor des catéchismes diocésains (t. 1, Via Romana, 2009), une étude sur la crise des catéchismes au siècle dernier : Les Cahiers du Catéchisme, étude revue et augmentée, 2015. et le Petit trésor des catéchismes diocésains (2017). Ses travaux sur l'Ancien et le Nouveau Testament lui ont permis d'éditer une synopse des quatre Evangiles : L'Evangile aux mille couleurs (2005), ainsi que les Images des Evangiles dans la Liturgie romaine de Jérôme Nadal (2007).

01/2019

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Philosophie

Introduction générale et logique

INTRODUCTION A LA PHILOSOPHIE Chapitre 1. - LA PHILOSOPHIE I. Etymologie du mot II. Histoire du mot. III. Sens du mot Chapitre II. - LA PHILOSOPHIE COMME SAGESSE. I. Description de la sagesse II. Définition de la sagesse. III. Ramifications de la sagesse Chapitre III. - LA PHILOSOPHIE COMME SCIENCE I. Science et sagesse II. Définition de la sagesse. III. Ramifications de la sagesse Chapitre IV. - LA PHILOSOPHIE ET LA FOI. I. Nécessité de la Révélation II. Autonomie de la philosophie III. La philosophie chrétienne. Chapitre V. - LA PHILOSOPHIE ET LA RAISON I. La lumière naturelle II. La raison et l'expérience III. L'analyse et la synthèse Conclusion. - LA PHILOSOPHIE ET LES PHILOSOPHIES. LOGIQUE PROLOGUE Chapitre 1. - LA LOGIQUE 1. But et sujet de la logique II. Objet de la logique III. Division de la logique. Chapitre II. - LE TERME I. Propriété des termes II. Classification des termes III. Relations entre termes IV. La définition V. La division Chapitre III. - LA PROPOSITION I. La proposition catégorique II. Classification des propositions III. L'opposition des propositions IV. La conversion V. Les propositions hypothétiques Chapitre IV. - L'ARGUMENTATION. I. Structure de l'argumentation. II. Lois de l'argumentation. III. Classification des argumentations. Chapitre V. - LE SYLLOGISME I. Structure du syllogisme. II. Principes et règles du syllogisme. III. Figures et modes du syllogisme IV. Les syllogismes incomplets et composés. Chapitre VI. - LE SYLLOGISME HYPOTHETIQUE. I. Le syllogisme conjonctif II. Le syllogisme disjonctif III. Le syllogisme conditionnel IV. Syllogisme hypothétique et syllogisme catégorique Chapitre VII. - L'INDUCTION I. Rôle de l'induction. II. Nature de l'induction. III. Mécanisme de l'induction Chapitre VIII. - LA DEMONSTRATION I. But de la démonstration. II. Les éléments de la démonstration III. Les principes de la démonstration Chapitre IX. - LA DIALECTIQUE I. Buts de la dialectique II. La notion de probabilité III. Les arguments probables. IV. Dialectique et démonstration Chapitre X. - LES SOPHISMES. 1. Les réfutations sophistiques II. Les sophismes verbaux. III. Les sophismes mentaux Chapitre XI. - LA LOGIQUE SYMBOLIQUE. I. La logique propositionnelle II. Les logiques plurivalentes. III. La logique fonctionnelle. IV. La logique des classes V. La logique des relations VI. L'axiomatique logique VII. Conclusion TRADUCTION DES TEXTES LATINS Introduction à la philosophie Logique

01/1968

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Hegel ou le festin de Saturne

Saturne, c'est ici l'Absolu de Hegel, un Absolu pensé si seul qu'il ne vit que de la perpétuelle dévoration de ses propres enfants, craignant d'être détrôné de son absoluité s'il n'absorbe pas, à mesure qu'il la produit, sa propre altérité. C'est cette solitude de Dieu qui est ici interrogée, en suivant au sein de l'oeuvre hégélien l'évolution, puis le plein déploiement conceptuel de la notion de Singularité, qui n'est autre que le nom divin par excellence. Si Dieu, l'Absolu, est pour Hegel la Singularité même, ce n'est que parce qu'il est le mouvement de réflexion réciproque de l'Universel et du Particulier l'Esprit est la réflexion du Logique dans la Nature, et de la Nature dans le Logique. Hegel ou Le Festin de Saturne se présente alors comme une enquête destinée à dévoiler le meurtre rituel dont la Singularité est le nom dans le Système hégélien. Or, cette Singularité, que nous sommes habitués à entendre individuelle, s'y révèle être boulimique ou, justement, saturnienne. S'ouvrant sur la faillite spéculative des singuliers sensibles au début de la Phénoménologie de l'Esprit, le présent ouvrage ne pourra se conclure qu'avec le triomphe de la Singularité dialectique ne laissant rien - pas même ou surtout pas son Autre - hors d'elle-même, lorsque ce triomphe sera mesuré à l'aune de la conceptualité chrétienne dont se revendique le protestant Hegel, mais qu'il trahit sur un point capital en voulant l'accomplir. Mais Saturne, c'est aussi le "soleil noir" des alchimistes, que l'on a pu associer au soleil obombré au moment de la mort du Christ : quoi de plus naturel, dès lors, que d'en faire l'astre tutélaire d'un système qui se construit tout entier autour d'un "Vendredi saint spéculatif" ? Car, comme Dante dut traverser les neuf cercles de l'Enfer avant d'espérer pouvoir s'élever au Purgatoire, puis au Paradis, l'homme pensant doit traverser le Système de la Science, en subir peut-être les glaçantes tentations, en méditer en tous cas la fascinante rigueur conceptuelle, pour pouvoir ensuite espérer voir scintiller devant lui les lueurs matinales d'un inattendu "dimanche de Pâques spéculatif".

09/2019