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Légendes tournaisiennes

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Critique littéraire

L'invention des classiques. Le "siècle de Louis XIV" existe-t-il ?

Le "Siècle de Louis XIV" s'est imposé clans notre mémoire collective comme celui des classiques par excellence. Mais quel fut le prix de cette consécration ? Qu'a-t-on fait dire aux classiques ? Pourquoi a-t-on dressé leur héritage contre celui des Lumières ? Sous quelles bannières ont-ils été enrôlés ? En répondant à ces questions, l'auteur retrace les grandes manoeuvres, au lendemain de la Révolution, autour d'une tradition littéraire semée de malentendus et de distorsions. Héritiers des Lumières et apôtres de la reconquête catholique s'affrontent violemment, mais tous revendiquent la référence aux classiques. S'engage alors une guerre des mémoires dont nous ne sommes peut-être pas sortis. A leur corpus défendant, on verra ainsi Corneille, La Fontaine, Madame de Sévigné, Molière ou La Rruyère intervenir dans les débats politiques de la France postrévolutionnaire, Racine érigé en chantre des valeurs familiales, Rotrou enrôlé au service de la propagande napoléonienne ou encore le duel entre Fénelon et Bossuet se poursuivre dans les débats parlementaires de la Restauration. A qui appartiennent les classiques ? Oscillant entre la légende et l'histoire, leur vie posthume constitue une projection des passions françaises. Elle attise, dès le six siècle, les controverses sur l'identité nationale.

05/2012

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Critique littéraire

Brassai. Le promeneur de nuit

Né en 1899 dans une ville de Hongrie aujourd'hui roumaine, photographe mais aussi peintre, dessinateur, sculpteur et écrivain, Brassaï fut un artiste éclectique et un créateur d'avant-garde. Etudiant aux Beaux-Arts de Budapest puis de Berlin, il s'installe à Paris au milieu des années 20, apprend seul le français en lisant Proust, et passe des nuits entières à arpenter la capitale. II photographie les rues, les gens, les maisons closes comme les chantiers, sublime les enseignes publicitaires et capture les lumières. Ami des plus grands artistes de son temps, Kandinsky, Kokoschka, Henry Miller ou Jacques Prévert, il fut aussi le portraitiste de Dali, Picasso, Matisse, Giacometti et Michaux. Alors que la photo peine à être reconnue comme un art, il réalise des clichés qui resteront à jamais les témoins d'une époque mythique : celle du Montparnasse des années 30, de la bohème étourdissante. Photographe d'un Paris interlope et nocturne, comme de la brillante société de la danse et de l'opéra, il est l'auteur d'une oeuvre aujourd'hui célèbre dans le monde entier. Cet " exilé hongrois des brasseries de Montparnasse " est entré dans la légende en se promenant. Voici la première grande biographie de Brassaï que nous attendions.

10/2010

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Sciences politiques

Conflits régionaux et indépendances nationales en Afrique de l'Ouest. Actes du colloque d'Abengourou (26-28 février 2010)

Les conflits de société préparent (ou expliquent en profondeur) la déliquescence de l'Etat et les conflits armés qui en constituent l'étape dramatique et ultime. En Côte d'Ivoire, loin de la légende dorée d'un "avant 1990 où tout était bien" et supposé irénique, le retour sur l'histoire des cinquante ans de notre pays montre bien les tensions qui existaient du temps du monopartisme : tandis que, à l'extérieur, on s'extasie encore sur le "miracle ivoirien" des trente premières années, l'histoire des "faux complots", des révoltes du Sanwi, du Guébié, et des coups d'Etat (ratés ou réussis) est bien là, attendant d'être totalement documentée et mise à disposition. Car ces événements sont nôtres, depuis 1960 jusqu'à 2010. Cette histoire est celle d'un Etat postcolonial, fragile dans sa substance même comme le montre la crise post-électorale qui vient de déboucher sur un conflit sanglant dont les acteurs ne sont pas qu'Ivoiriens, tant s'en faut. Le colloque d'Abengourou, tenu en mars 2010 et dont nous présentons ici les résultats, nous introduit dans les diverses dimensions des conflits qui surgissent en Afrique de l'Ouest depuis 1960. La crise ivoirienne en est un condensé dramatique.

10/2011

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Littérature étrangère

Sur les traces du serpent blanc

L'héroïne de ce récit raconte son enfance dans un monde hors du temps. Elle évoque pudiquement les souvenirs de l'Occupation japonaise et de la guerre civile, et décrit le chemin qui mène tout à la fois vers la modernité et l'âge adulte. La légende du serpent blanc symbolise la pureté d'une humanité commune à son grand-père, patriarche craint et respecté de tous, à sa sœur traumatisée par la guerre et dont la raison vacille, aux habitants du village, et à Sangshinwon, communauté de lépreux proche et effrayante... Le seul moyen d'échapper au mal et à la fatalité, c'est de se lancer à la recherche du mystérieux reptile, remède à tous les maux selon la croyance populaire. Un roman sur l'enfance, un subtil récit d'initiation, l'évocation nostalgique de traditions qui sombrent peu à peu dans l'oubli. Née en 1963, Nam Sang-Sun s'inscrit dans une génération d'écrivains réagissant, par l'évocation du passé, contre les cités déshumanisées et le chaos d'un urbanisme délirant. Par son écriture, elle nous replonge dans cette Corée rurale qu'on appelait autrefois le " pays du matin calme ". Ouvrage traduit et publié avec le concours de la Fondation Daesan, Séoul.

06/2009

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Ethnologie

Sur la piste du lion. Safaris ethnographiques entre images locales et imaginaire global

Le lion est un animal mondialisé, entre images locales et imaginaire global, représentations sociales et world culture. Autour de cette figure léonine complexe et voyageuse, l'ethnozoologie et l'anthropologie de la mondialisation convergent. Ici, la piste du lion part de Lyon, par une homophonie involontaire (Jean-Baptiste Martin). Elle invite à une anthropologie du proche, quand le fauve devient l'ambassadeur du Grand Lyon (Michèle Cros) ou le héros de récits migrants (Nadine Decourt). Cette piste du lion conduit ensuite en Afrique de l'Est, où son statut exacerbé de prédateur forge sa légende de mangeur d'hommes (Maxime Michaud) ou de double guerrier pour les Masai : et les Bodi (Lucie Buffavand). En Afrique de l'Ouest, le fauve se donne à voir dans un tableau de chasse imagé en pays Lobi (Michèle Cros) et prête son nom au parc zoologique de Bamako, " la maison où voir le lion " (Julien Bondaz). Au Gabon, il surgit dans les chansons des rappeurs (Alice Aterianus). Sur d'autres continents, il constitue une figure inattendue du syncrétisme brésilien (Jorge Santiago) ou se voit attribuer un musée à Taiwan (Paul Van Der Grijp). Ces safaris ethnographiques et ces indices anthropologiques confèrent ainsi au lion une troublante polysémie qu'analyse, pour finir, François Laplantine.

01/2011

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Littérature étrangère

Moi tout craché

Qu'est-ce qui a bougé, en Amérique, entre 1982 et 2009 ? Avec sensibilité, avec humour, et non sans cruauté, Jay McInerney fait le portrait d'une génération qui avait voulu changer le monde et qui se retrouve, trente ans plus tard, prise au piège de ses propres contradictions. Jay McInerney va vite, très vite, sa plume capte les frémissements les plus ténus, ceux qui, justement, définissent le climat d'une époque, sa vie encore secrète. Il excelle dans le croquis à main levée, le détail cru, la phrase notée au vol. Lorsqu'il décrit un trader cocaïnomane ou une gosse de riche déprimée, il les invente au fur et à mesure qu'il les dessine, et nous les voyons pour la première fois, avant qu'ils ne se figent en clichés. En regroupant en un seul volume toutes les nouvelles - ou presque - qu'il a publiées, l'auteur de La Belle Vie rend hommage à celui qui fut autrefois son mentor : Raymond Carver, maître incontesté de la short story. En 1982, encouragé par Carver, Jay McInerney écrit une histoire dédiée aux nuits blanches, comme la poudre dont son héros semble ne jamais se lasser, et qui deviendra plus tard le premier chapitre de Bright Lights, Big City... La suite appartient à la légende.

10/2009

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Littérature française

La Belle Etoile

Un jour, les révolutionnaires sont fatigués. Gioachino, ouvrier métallurgiste, s’est battu dans la Résistance en Italie. En 1946-1947, il voulait continuer la guerre civile contre la bourgeoisie. Mais brusquement, il renonce et conduit femme et enfants en France, au bocage.Giovan avait sept ans quand son père l’a arraché aux Pouilles, à la langue italienne. Cinq ans plus tard, il ne comprend toujours pas ce départ précipité. Inlassablement, il questionne, il interroge autour de lui : les ouvriers de l’usine où travaille son père, les cheminots rouges. Mais personne ne répond, il ne récolte que des fragments de l’histoire paternelle et de nouveaux mystères. Son frère aîné, Pietro, lui, cherche ailleurs, dans la littérature révolutionnaire et l’Histoire, ce que ce père refuse de leur transmettre. Pourtant, un matin de 1968, quand les ouvriers occupent l’usine, Gioachino doit bien redescendre dans l’arène. Giovan et Pietro vont-ils enfin voir la légende des révolutions reprendre son cours ?Parce que la langue des révolutions est celle de l’adolescence de l’âme, c’était à un enfant qu’il revenait de chanter le long poème des insurrections manquées de France et d’Italie, et d’évoquer la mystérieuse transmission de la violence révolutionnaire.

01/2011

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Littérature française

La Dame de pierres

Ma Lady doit avoir plusieurs vies, elle s'absente au monde lorsque la vie s'en retire, on vous alléguera qu'on a fermé ses portes pendant les deux guerres, qu'elle ne rapportait plus assez, que les chiffres ou les bras manquaient. Qu'ils disent donc. A l'ouest de l'île d'Islay, la plus méridionale des Hébrides, face à l'Océan, la Lady, la Dame blanche est une distillerie pas tout à fait ordinaire. Pourtant, de batailles de clans en expropriations, de trahisons en négligences, la grandeur et la misère des hommes l'ont menée à l'abandon. Un étranger, aidé d'un distillateur de légende, né sous ses cieux, la fera renaître. Ensemble, ils relanceront la production de son whisky, uisge beatha, l'eau-de-vie. Tout sépare ces deux hommes sauf leur enthousiasme et leur engagement pour la beauté. Dans les mouvances de l'orgueil et des remises en question, le passé peu à peu les aidera à grandir et ils changeront quelque chose de l'Histoire de ce petit bout du monde. Avec ce roman aux allures de fable, Virginie Reisz revisite le mythe de la fraternité, des confins de la violence au miracle de l'amour.

09/2011

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Policiers

San-Antonio Tome 5

Le commissaire San-Antonio est apparu en 1949 sous la plume du romancier Frédéric Dard (1921-2000), alors âgé de seulement vingt-huit ans. Un demi-siècle plus tard, le flic dandy est entré dans la légende au même titre que les Trois Mousquetaires, les Pieds Nickelés - dont il s'est toujours senti très proche - ou son placide confrère Maigret. Entre-temps, il a rallié les suffrages d'un public assidu et varié, sensible à la verve très inventive de son créateur, à un humour dévastateur et aux très pittoresques personnages peuplant son univers, à commencer par le truculent et dionysiaque Bérurier. La saga San-Antonio, forte de 175 épisodes, constitue aujourd'hui un monument de fiction sans pareil dans lequel se fondent les multiples talents d'un écrivain définitivement rebelle à toutes les formes d'académisme. Son oeuvre est ici publiée selon les textes originaux et pour la première fois dans sa chronologie. Ce volume contient: San-Antonio renvoie la balle, Berceuse pour Bérurier, Ne mangez pas la consigne, La Fin des haricots, Y'a bon, San-Antonio, De "A" jusqu'à "Z", San-Antonio chez les Mac, Fleur de nave vinaigrette, Ménage tes méninges, Le Loup habillé en grand-mère.

11/2010

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Poches Littérature internation

Mildred Pierce. Avec 1 DVD

Mildred Pierce, petite femme aux yeux bleus limpides, décide de se séparer de son mari. Pour gagner sa vie, et celle de ses filles, elle vend les " pies " faits maison, travaille comme serveuse, puis, comme cela ne suffit pas aux yeux de sa fille aînée Véda, ouvre son propre restaurant. Mildred fait aussi la connaissance de Monty Beragon, un jeune et élégant oisif, devient sa maîtresse et, lorsqu'il est ruiné, l'entretient. Or, pendant ces années de lutte, Véda grandit et devient une rivale redoutable au caractère orgueilleux, cupide et méprisant... Mildred Pierce tient une place particulière dans l'oeuvre de James M. Cain : c'est un roman de moeurs, une critique sociale, et un portrait de femmes particulièrement réussi, émouvant et drôle. Réédité en tirage limité, le roman de James M. Cain est ici accompagné du DVD du film de Michael Curtiz. Tournée en 1945, la version cinématographique de Mildred Pierce instille habilement les codes du film noir dans l'univers familial du mélodrame. Joan Crawford y campe un personnage magnifique de mère tragique, victime de la cruauté de sa propre fille. L'oscar qu'elle remporta pour ce rôle permit de relancer la carrière de cette légende d'Hollywood auquel plus personne alors ne croyait.

06/2009

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Policiers

San-Antonio Tome 2

Le commissaire San-Antonio est apparu en 1949 sous la plume du romancier Frédéric Dard (1921-2000), alors âgé de seulement vingt-huit ans. Un demi-siècle plus tard, le flic dandy est entré dans la légende au même titre que les Trois Mousquetaires, les Pieds Nickelés - dont il s'est toujours senti très proche - ou son placide confrère Maigret. Entre-temps, il a rallié les suffrages d'un public assidu et varié, sensible à la verve très inventive de son créateur, à un humour dévastateur et aux très pittoresques personnages peuplant son univers, à commencer par le truculent et dionysiaque Bérurier. La saga San-Antonio, forte de 175 épisodes, constitue aujourd'hui un monument de fiction sans pareil dans lequel se fondent les multiples talents d'un écrivain définitivement rebelle à toutes les formes d'académisme. Son oeuvre est ici publiée selon les textes originaux et pour la première fois dans sa chronologie... François Rivière. Ce volume contient : Sérénade pour une souris défunte, Rue des Macchabées, Bas les pattes !, Deuil express, J'ai bien l'honneur... de vous buter, C'est mort et ça ne sait pas, Messieurs les hommes, Du mouron à se faire, Le Fil à couper le beurre, Fais gaffe à tes os.

05/2010

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Littérature étrangère

Sablier

"... Et voici venir une génération pour laquelle l'univers hitlérien n'est plus un vécu, une matière de témoignage, fut-il transposé, mais bien un vague souvenir d'enfance, une légende noire transmise par les aînés ou tout simplement imaginée. Et c'est ici qu'en connaissance de cause je suis heureux de rendre hommage à Danilo Kis et à son Sablier qui est un exploit, un haut fait de poésie comme il est des hauts faits de guerre. Je ne connais personne avant lui qui aurait tenté d'aborder ce sujet immense, le destin juif sous Hitler, avec les seules armes dignes d'un poète : la maîtrise souveraine du langage. Saisir les tripes mêmes de l'Etre, saisir et montrer le germe du devenir, d'un devenir psychologique, historique, anthropologique... Peu de romans et, je dirais, peu d'oeuvres d'art de ces dernières années, quel que soit leur genre, peuvent rivaliser sur ce plan avec Sablier. D'un abord difficile, déconcertant à première vue, lorsque à la seconde lecture tombent les voiles et apparaissent ses harmoniques profondes, Sablier s'affirme comme une oeuvre grandiose, puissamment charpentée et qui fera date dans l'histoire des lettres contemporaines." Piotr Rawicz.

03/1982

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Littérature française

Le fileur de destin

La vie quotidienne des Pieds-Noirs pendant la période 1945 - 1962 n'est pas plus connue que leurs sentiments et leurs réactions devant l'évolution de l'Algérie et les exactions de la rébellion. Profondément enraciné dans son sol natal, J.P Alata ne fait aucune différence entre la France métropolitaine et sa province d'Outre-Mer, ce qui motive son patriotisme rigoureux. La vie agitée des étudiants algérois le conforte dans cet idéal tout en lui faisant voir les années d'occupation à travers la réalité de la reconstitution de l'Armée d'Afrique. Son mariage inattendu avec Fabienne lui ouvre des horizons qu'un amour de jeunesse et ses divagations amoureuses ne lui laissaient pas entrevoir. Ses contacts avec les colons du bled, ses relations avec les écrivains algérianistes, ses divergences avec l'OAS sur la stratégie à retenir, dégrossissent la légende monolithique du Pied-Noir colonisateur analphabète, pour ciseler la vraie plus complexe, plus fraternelle, plus juste. Son expulsion manu militari d'Algérie, son remplacement sur le terrain par Fabienne, présente à Oran le 5 juillet 1962, lors du massacre des Européens, apportent au roman une touche tragique qui lui permet de rebondir avant le mot fin.

09/2005

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Romans historiques

Yousouf le flamboyant

Rien ne prédestinait Yousouf, gamin grandi dans l'entourage de Napoléon Ier sur l'île d'Elbe jusqu'en 1815, à devenir un héros de légende. Capturé par des pirates, vendu comme esclave au bey de Tunis, le jeune homme devient un des personnages les plus en vue de la ville. Mais la passion clandestine qu'il vit avec Kabira, la petite-fille du bey, le met en danger de mort : menacé, il fuit précipitamment en juin 1830. Il rejoint alors l'armée française qui s'apprête à envahir l'Algérie, participe à la prise d'Alger et à la conquête du pays. Redoutable sabreur menant ses amours comme des charges de cavalerie, Yousouf trouve un adversaire à sa mesure en la personne d'Abd el-Kader, le Commandeur des croyants qui prêche le djihad contre les Roumis. Pendant quatorze ans, Yousouf n'aura qu'une obsession éliminer l'émir, cet ennemi qui lui ressemble comme un frère. Youssouf le flamboyant est une fresque haute en couleurs, un récit trépidant peuplé d'amour et de fêtes galantes dignes des Mille et une nuits. L'histoire poignante d'une homme dont la vie se confond avec la naissance de l'Algérie.

05/2005

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Beaux arts

Amedeo Modigliani Prince de Montparnasse

Amedeo Modigliani est une légende du monde de l'art. Sa personnalité flamboyante, ses conquêtes féminines, la sensualité de ses toiles et leur audace picturale, le prix exorbitant qu'elles atteignirent après sa mort autant que la misère qu'il connut de son vivant et sa disparition prématurée à trente-cinq ans, tout concourt à faire de lui l'artiste maudit tel qu'on l'imagine dans le Paris du début du XXe siècle. Cette biographie, la première jamais consacrée à Modigliani, retrace son enfance dans une famille juive aisée de Livourne, en Italie, son installation à Paris, " capitale des arts ", et le milieu cosmopolite d'artistes et d'intellectuels - et de leurs muses - dans lequel il évolue : il côtoie Utrillo, Picasso, Apollinaire, Survage, Vlaminck, Lipschitz... et Kiki de Montparnasse ! Tout ce petit monde boit, refait le monde, se dispute, se réconcilie, s'entraide. La personnalité paradoxale et tourmentée de Modigliani perce au fil des pages. Sa vie de bâton de chaise ne l'empêche pas d'être toujours sobre quand il peint. Séducteur et désinvolte en apparence, il est capable de fidélités presque excessives en amitié comme en amour. Et surtout, il brûle d'une flamme vive et pure pour son art, au point de se consumer à son contact.

10/2005

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Pléiades

Oeuvres

D'Oscar Wilde on retient surtout l'esprit fulgurant, les provocations, certains paradoxes, un roman (Le Portrait de Dorian Gray), quelques pièces de théâtre, enfin (surtout ?), sa condamnation aux travaux forcés pour pratiques homosexuelles. Wilde a longtemps pâti de son extraordinaire souci de créer sa propre légende, d'être non pas un créateur de fictions, mais une fiction vivante, et aussi du caractère spectaculaire de sa chute : passé de l'astre au désastre, l'élégant causeur dont les comédies triomphaient sur les scènes de Londres devenait brutalement un faussaire démasqué et un imposteur. Pour avoir voulu faire semblant d'être un homme honnête, il se trouva implicitement accusé d'avoir fait semblant d'être un écrivain. Le public d'aujourd'hui, soumis à un discours moins ou autrement normatif, voit plutôt en lui une victime de l'hypocrisie victorienne. Et l'écrivain de devenir une cause à défendre. Proposant des traductions nouvelles, regroupant la poésie, les contes et histoires, Dorian Gray, De profundis, les essais critiques (méconnus) et le théâtre, ce volume permet enfin à l'Ouvre de se dégager en tant que telle, dans sa cohérence comme dans ses contradictions, au-delà de ce qu'on a longtemps perçu comme un brillant recueil d'épigrammes.

05/2005

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Littérature française

J'ai ce que j'ai donné

Du joli compliment que mon père adresse à ses parents le 24 octobre 1900 il a cinq ans ! - au petit mot qu'il envoie à une amie le jour de sa mort, le 8 octobre 1970, ces lettres que retrouvées par hasard dans le joyeux " foutoir " du Paraïs dévoilent certaines facettes de sa personnalité, certains côtés de notre vie qui n'ont pas retenu l'attention des biographes... Malgré une légende tenace, nourrie de clichés et d'inexactitudes, mon père fut profondément, violemment, égoïstement heureux. " On n'a pas fini de m'entendre parler du bonheur qui est le seul but raisonnable de l'existence. " Il était de ces êtres rares qui attachent la même valeur à une jeune pousse d'asperge sauvage qu'au cachemire le plus luxueux, parce que l'une et l'autre lui apportaient du plaisir. Il fut peut-être désenchanté des hommes, mais jamais de la vie même. S'il n'a pas été un homme parfait, il fut ce père exceptionnel qui m'a appris à respirer, à aimer la vie, la musique, à apprécier la chose la plus infime, toucher un tissu, regarder un paysage, boire à une source, si peu de chose pour enchanter une journée entière... Sylvie Durbert-Giono

03/2008

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Sports

Mémoires d'un perfectionniste

La carrière de Jonny Wilkinson a traversé trois décennies et quatre Coupes du monde. Il a accumulé un record de points marqués, d'os brisés, d'actions hors du commun et un drop goal qui le fit définitivement rentrer dans la légende du sport.Dans son autobiographie, Jonny révèle l'incroyable travail sur lui-même, psychologique en particulier, qu'il a dû mener pour arriver au sommet de son art. Dès son enfance, il passe des heures solitaires à frapper des balles. Une quête permanente de la perfection. Son corps souffre de ce travail intensif et lui imposera de multiples problèmes au cours de sa carrière. Il souffre aussi de ce qu'il considère comme un comportement trop amateur de la part de ses coéquipiers ou entraîneurs ; cela lui vaudra souvent de vivre des moments tendus avec les siens. Montant au sommet de la gloire, il en redescendra dans les tourmentes de l'angoisse et même de la dépression. Il l'évoque dans son livre avec franchise et courage. Pour atténuer cette pression permanente sur lui et pour se lancer un nouveau défi, il a accepté l'offre de Toulon de rejoindre leur équipe. Jonny Wilkinson nous parle donc aussi de son expérience française.Traduit de l'anglais par Olivier Villepreux

09/2012

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Histoire internationale

Mon frère le Che

"Etre le frère du Che ne peut pas être anodin. Mais il fallait bien qu'il soit le frère de quelqu'un. Il se trouve que c'est tombé sur moi. Pendant longtemps, je n'ai été que Juan Martin Guevara, puis je suis devenu le frère d'Ernesto Guevara. Et ensuite, celui d'une légende, le Che." Quand les Guevara apprirent la mort du Che, à la une des journaux, ils décidèrent de garder le silence. Cinquante ans plus tard, il est temps pour son frère cadet, Juan Martin, de partager ses souvenirs, de dévoiler qui était le Che dans l'intimité. Juan Martin fait revivre ainsi ce frère aîné attentif et protecteur, complice des canulars et des escapades. Il raconte les deux mois extraordinaires qu'il a passés à La Havane aux côtés du Comandante, en 1959, au coeur de la révolution cubaine. Il se souvient de l'aventurier idéaliste qu'il a adulé, de l'intellectuel engagé dont les parents, excentriques, cultivés et bohèmes, mais aussi les frères et soeurs, ont participé à l'éveil politique. Dans ce récit autobiographique, Juan Martin Guevara oeuvre enfin pour que les valeurs du Che deviennent une source d'inspiration pour les plus jeunes.

04/2016

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Encyclopédies de poche

Egon Schiele. Narcisse écorché

Schiele " peintre maudit " ? Victime de la société de son temps, jeté en prison, auteur d'une œuvre à forte dimension érotique, tout est là pour que naisse la légende... Mais Jean-Louis Gaillemin a préféré chercher ailleurs la vérité de l'artiste : pour Schiele, il s'agit de reconquérir la forme, de recomposer le monde contre les forces de la mort. Enfant terrible dans la Vienne des années 1910, très vite affranchi de la stylisation décorative des artistes de la Sécession tels que Klimt ou Moser, Egon Schiele trouve d'abord en lui le modèle le plus docile pour décomposer le corps à sa guise. Puis il entraîne ses autres modèles dans une exploration systématique du corps qui passe par celle du sexe. Masturbations, couples de jeunes femmes ou de très jeunes filles, les représentations se multiplient... D'abord schématique et violent, l'art de Schiele acquiert vers 1916 une qualité plastique et graphique qui permet aux corps et à la nature de se reconstruire. Alors qu'il affirme son " retour à l'ordre " avec de grands tableaux à ambition sociale, la mort l'emporte à 28 ans - touche ultime du destin d'un " éternel enfant ", forcé de tout dire en l'espace de dix ans.

10/2005

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Beaux arts

Chevaux d'Orient

Allah prit une poignée de vent, raconte la légende, et en créa un cheval auquel il dit : " J'ai attaché aux crins de ton front le succès, je t'établis roi des quadrupèdes domestiques. " L'Orient est en effet le berceau de quelques-uns des meilleurs chevaux : l'akhal-téké en Asie centrale, le barbe en Afrique du Nord et, bien sûr, l'archétype de l'espèce, le pur-sang arabe. De Marrakech à Samarcande, le cheval, symbole de noblesse, de droiture et de bravoure, devint l'infatigable auxiliaire des conquérants, l'idéal compagnon d'armes, de chasse et des jeux princiers. Paré de toutes les vertus, objet parfois de superstitions, il a inspiré une abondante littérature arabe - poésie ou manuels d'hippiatrie dits traités de furûsiyya -, et de riches miniatures, principalement persanes ou mogholes. Au XVIIIe siècle, l'Occident est à son tour conquis : tout en contribuant à la création ou à l'amélioration d'autres races, les chevaux d'Orient font leur entrée dans les plus grandes cours d'Europe, avant d'inspirer les peintres orientalistes par l'élégance de leurs formes. Aujourd'hui comme hier, c'est dans le respect des traditions ancestrales que les Orientaux continuent à célébrer ces nobles coursiers, " buveurs de vent ".

11/2002

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Policiers

Le Sabot du Diable

Jack Fletcher a connu son heure de gloire comme photographe de surf, mais quelques mauvais choix l’ont obligé à mettre sa carrière entre parenthèses. Aussi, lorsque le prestigieux magazine Victory at Sea lui propose d’aller photographier Drew Harmon, une légende du surf, à Heart Attacks, une vague mythique, il saisit l’occasion. En effet, Drew Harmon a disparu du circuit pro depuis plusieurs années et vit aujourd’hui à dans une petite ville du nord de la Californie, en pleine réserve indienne, avec sa fragile jeune femme, Kendra. S’il est littéralement obsédé par les vagues, Kendra, elle, s’intéresse au chamanisme. Dans la réserve, les tensions entre Blancs et Indien, mais aussi entre tribus indiennes sont vives. Fletcher, accompagné de deux surfeurs, rejoint Drew Harmon. Dès le lendemain matin, les hommes se mettent à l’eau pour une session qui s’avère mémorable. Malheureusement le Zodiac de Fletcher fait naufrage et le jeune Indien qui le conduisait se noie. Rendus furieux par cet accident, quelques Indiens jurent de faire payer les Blancs : ils partent à leur poursuite après avoir enlevé et violé Kendra. Fletcher et ses compagnons remontent vers le nord au milieu d’une nature de plus en plus hostile pour atteindre Devil’Hoof où casse la vague mythique...

06/2011

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Musique, danse

Hardy Dutronc

Françoise Hardy et Jacques Dutronc forment, depuis plus de trente ans, un de ces couples rares qui relève du mythe pour plusieurs générations d'entre nous. A la fois superstars et ermites, ils ont su traverser leur époque en incarnant par leurs chansons ou leurs rôles au cinéma, une élégance, une décontraction, un style qui est le propre de cette french touch si prisée à l'étranger. Le bilan de Jacques Dutronc, désormais sexagénaire, ne manque pas d'allure : 130 chansons (Les cactus, Les playboys, Paris s'éveille, etc.), une trentaine de films (Van Gogh, César du meilleur acteur en 1992, L'important, c'est d'aimer, etc.)... Pas mal pour quelqu'un qui assure être en proie à une flemme définitive ! Quant à celui de Françoise, icône internationale de la pop, il ne manque pas de charme... L'égérie des années 60, qui chantait Tous les garçons et les filles, s'est muée en une chanteuse sophistiquée qui échappe aux modes et figure comme une des pièces maîtresses de la chanson contemporaine. Grâce à des dizaines de témoignages, cette grande biographie passionnée et informée nous fait entrer dans la légende d'un des couples les plus célèbres d'aujourd'hui.

10/2004

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Critique littéraire

Abd el-Kader. L'harmonie des contraires

C'est par ces vers flamboyants tirés de sa somme spirituelle, Le Livre des Haltes, qu'Abd el-Kader al-Hassani témoigne de son expérience de l'indicible. Figure mystique majeure de l'époque moderne, commentateur émérite de l'œuvre d'Ibn `Arabi, celui que les historiens ont retenu sous le titre d'émir Abd el-Kader a été porté par un destin hors du commun. Né en 1808 dans un milieu soufi de l'Ouest de la Régence d'Alger, il reçoit une éducation intellectuelle et spirituelle qui le préparait à une carrière de lettré, quand la conquête de l'Algérie entreprise par la France le projette sur le devant de la scène politique et militaire. Fondateur d'Etat, fin stratège, diplomate ingénieux, mais aussi poète, chantre de la tolérance, humaniste : sa personnalité nourrit de son vivant une véritable légende et continue d'alimenter après sa mort une chronique foisonnante. Biographie atypique, spirituelle autant qu'historique, cet ouvrage tente de restituer la complexité du personnage d'Abd el-Kader parvenu, au bout d'une existence aussi éprouvante qu'exceptionnelle, à la certitude que l'homme ne peut espérer accéder à la présence divine qu'en réalisant sa propre Humanité.

09/2008

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Littérature française

Journal / Charles Juliet : Au pays du long nuage blanc. Wellington Août 2003 - janvier 2004

Le titre de ce livre, Au pays du long nuage blanc est emprunté à une légende maorie très connue. C'est une manière poétique de désigner la Nouvelle-Zélande. Charles Juliet a écrit ce journal au cours d'une résidence de cinq mois qu'il a effectuée l'année dernière à Wellington. Il l'a tenu avec assiduité, afin de garder trace de ce qu'il a vécu au long de ce séjour. On trouvera dans ces pages le récit de ses rencontres, de ses voyages à Auckland, et dans l'île du sud à Dunedin et Christchurch, puis de son passage à Singapour. On trouvera également des notes de lecture, des notes sur la Nouvelle-Zélande, sur ses habitants, des notes de réflexion sur la création poétique alternant avec des souvenirs d'enfance et des poèmes. Ces pages d'une certaine diversité n'ont rien d'anecdotique. Ecrites avec rigueur, elles ont été méditées et sont d'une réelle densité. Plusieurs ont trait aux thèmes de prédilection de cet auteur : quête de soi, recherche d'une meilleure compréhension des autres et du monde. Bien que différent des cinq tomes précédents, ce Journal s'inscrit tout naturellement dans leur prolongement.

02/2005

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Romans historiques

Histoires étranges qui sont arrivées

Une disparition mystérieuse au XVIIIe siècle, le chaste amant d'une princesse de sang qui, converti par celle-ci, se met à prophétiser tous les grands bouleversements du XIXe siècle, les frasques d'un riche bourgeois contemporain de Louis XV, ou encore cet ancien bagnard qui, de subterfuges en escroqueries, usurpe l'identité d'un noble disparu, intègre le petit groupe des proches de Louis XVIII dans son exil à Gand pendant les Cent Jours, poursuit sa carrière comme lieutenant-colonel de la Garde nationale parisienne, avant de retrouver le bagne de Toulon ; une pauvre fille abandonnée de ses parents qui se retrouve brutalement princesse de sang de la famille impériale, et mariée à un prince allemand pour son plus grand malheur... G Lenotre, arrière petit-neveu du jardinier de Louis XIV, est le messager d'une France oubliée, celle de la fin de l'Ancien Régime à la Restauration. A l'aide d'un vocabulaire riche mais sans lourdeur, il ressuscite ces personnages extraordinaires, héros ou usurpateurs, mais toujours réels, qui faisaient les conversations quotidiennes de nos aïeux. Ayant soin de démêler la légende de la réalité, il dépoussière ce vieil adage qu'il nous appartient d'actualiser : impossible n'est pas français !

09/2011

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Petits classiques parascolaire

Héros, d'Homère à Hugo. Anthologie

Héros, d'Homère à Hugo : L'Iliade, d'Homère ; La Chanson de Roland ; Tristan et Iseut ; Les Misérables, de Victor Hugo ; La Légende des siècles, de Victor Hugo. Qu'est-ce qu'un héros ? Un guerrier valeureux, un chevalier courtois et courageux ou un être qui fait le bien autour de lui ? En fait, tout dépend de l'époque ! Du récit d'Homère à la plume engagée de Victor Hugo, la notion de héros a bien changé. Au fil des textes, suivons la métamorphose de cette figure mythique qui existe toujours aujourd'hui et que chacun de nous incarnera peut-être un jour. Recommandé pour les thèmes du nouveau programme. 6e - Résister au plus fort : ruses, mensonges et masques. 5e - Héros, héroïnes et héroïsme. Une approche vivante : - une interview fictive des auteurs ; - le contexte et les repères historiques ; - la présentation des personnages. Des outils complets : - au fil du texte : des notes et des encadrés culturels, de nombreuses pauses-lecture avec des activités variées, des documents iconographiques exploités ; - en fin d'ouvrage : le dossier du collégien. Un quiz pour vérifier la compréhension ; des repères pour mieux lire et analyser ; un groupement de textes complémentaires ; des lectures d'images ; des outils de lecture ; un lexique du chevalier.

01/2019

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Critique littéraire

Alexandra David-Neel, de l'enfant à l'icône

Pour le 150ème anniversaire de la naissance d'Alexandra David-Neel, les auteures grandes spécialistes de l'aventurière s'associent à Baroch Editions, éditeur dignois, pour réaliser cet ouvrage sur les périodes moins connues de la destinée de l'exploratrice. Dans une première partie, Jacqueline Ursch nous permet d'entrevoir l'enfance et surtout la jeunesse engagée de notre héroïne. Alexandra David-Neel, la féministe, deviendra cantatrice, journaliste et romancière. Dans la seconde partie, c'est de son arrivée à Digne (aujourd'hui Digne-les- Bains)dont il est question, pour se poser, déballer ses malles, vivre et travailler. Nadine Gomez nous la fait découvrir dans son véritable " port d'attache ". Cette existence paradoxale entre gloire et dépouillement est sans nul doute presque inconnue et méritait d'être présentée. Entre ces deux importantes parties de vie, Alexandra David-Neel a voyagé, créée sa légende et raconté ses périples dans plusieurs livres. Ses biographes également décrivent ses étonnantes expéditions, ses rencontres, sa vision du bouddhisme et son activité d'ethnologue : on pourra s'y référer. Pour renforcer les travaux de nos écrivaines, de nombreuses photos dont certaines inédites complètent cet ouvrage. Ce livre se veut être un éclairage sur des aspects plus intimes du quotidien de la Grande Dame de Digne.

08/2018

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Littérature française

Longtemps

Il était une fois, Gabriel, un homme acharné à demeurer normal. Par normal, il entendait marié une seule et bonne fois pour toutes. Et, pour se prévenir de son hérédité ô combien nomade, il s'était choisi un métier de paix et de racines : les jardins. Que Dieu soit maudit et tout autant célébré dans les siècles et les siècles. Par un jour de grand froid, une passion arrive à notre Gabriel. Elle s'appelle Elisabeth, c'est la plus belle femme du monde. Hélas, deux enfants l'accompagnent et un époux l'attend : commencent le miracle et la douleur de l'adultère durable. Non les frénésies d'une passade mais trente-cinq années d'un voyage éperdu. A Paris, Séville, Sissinghurst, Gand et Pékin, Gabriel et Elisabeth, des deux amants à l'ancienne, vont se fuir et se retrouver dans les larmes, les vertiges éblouis du corps et de la géographie. Peu à peu, ils vont s'inventer la seule demeure qui résiste aux protestations de la morale : une légende. Ils vont découvrir que la seule vérité, la seule dignité, la seule aventure, c'est le temps. Voici le portrait de cet animal indomptable et démodé : un sentiment. E.O.

03/1998

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Musique, danse

L'art des ballets russes à Paris. Projets de décors et de costumes, 1908-1929

Au début de ce siècle, une troupe de jeunes gens revendiquant pour patrie les scènes des théâtres, et pour famille cette compagnie qu'on appelait "les Ballets russes" , éblouit tous les publics européens par un art si riche et si vivace que, de forme nouvelle en forme nouvelle, il sut rester pendant vingt ans à l'avant-garde grâce à Serge Diaghilev. Cette période éblouissante prit fin avant la Seconde Guerre mondiale parce qu'il s'avéra que le dieu était mortel et son temps révolu ; Diaghilev quitta la scène avant que le rideau ne tombe et mourut à Venise en 1929. La légende des Ballets russes était née, et on voulut en conserver la mémoire. Mais une part importante de ce trésor artistique reposait dans les réserves des musées soviétiques. Ce livre est donc une surprise, puisqu'il nous vient de Moscou et nous découvre très largement les collections du Musée Bakhrouchine, de la Galerie Tretiakov, du Musée des Beaux-Arts Zakharov et du Théâtre du Bolchoï. Militsa Pojarskaïa a réuni une documentation d'une ampleur inégalée jusqu'à aujourd'hui, juxtaposition d'oeuvres exécutées pour une même production et maintenant séparées par des milliers de kilomètres, envolées aux quatre coins du monde.

11/1990