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Sociologie

Les brésiliens à Paris au fil des siècles & des arrondissements

Cet ouvrage, quartier par quartier, évoque la présence, les visites ou les séjours de quelques personnages historiques au fil des siècles, piste les traces visibles du Brésil dans les rue de Paris. Des premiers indiens du Brésil aux exilés de la dictacture Vargas ce livre revient aussi sur l'immigration plus récente. " Et moi aussi, j'ai voulu aller à Paris / Pour découvrir ses charmes. " Ces vers chantés par Carmen Miranda, l'ambassadrice de la samba à Hollywood, illustrent bien l'attrait de la capitale pour les Brésiliens. Une promenade attentive dans ses rues révèle les traces visibles de cette amitié historique et réciproque. La géographie de la ville est ponctuée de bustes, de noms des rues et de plaques commémoratives qui rappellent les personnages, illustres et anonymes, qui y ont vécu. Ces lieux ne sont que la pointe de l'iceberg. La présence brésilienne a été constante et féconde. Qui se rappelle que l'homme vole suite aux exploits d'Alberto Santos Dumont réalisés dans le ciel de Paris, qui se souvient que l'architecture parisienne a gagné des courbes grâce à Oscar Niemeyer ? Et n'oublions pas les femmes, à l'image de la princesse Isabel, signataire du décret d'abolition de l'esclavage, qui a fini ses jours entre sa villa de Boulogne et le Château d'Eu, en Normandie. Notre histoire commence dès l'apparition du vaste territoire sur la mappemonde en 1500 et les premiers habitants à venir à Paris sont, bien sûr, les Indiens qui se sont alliés aux français contre les colonisateurs portugais. Pour aller jusqu'à la période de la dictature Vargas lorsque de nombreux exilés artistes, intellectuels et militants s'installent à Paris pour s'intéresser à notre péridode contemporaine. Dès la fin du régime des généraux, le profil de la communauté brésilienne change. Formée auparavant essentiellement par des représentants de l'élite, l'immigration, y compris clandestine, sera davantage économique. C'est à cette promenade dans les temps et l'espace que ce livre convie ses lecteurs.

10/2019

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Littérature française

Dans l'obscurité de la nuit

"Toi et moi, ça n'arrivera jamais. Ni aujourd'hui, ni demain, ni dans cinq ans. Pas même quand un idiot te brisera le coeur. Je vais repousser tes limites, te briser, te faire pleurer et, à la fin... je te sauverai". Certaines personnes existent dans la lumière bénie du jour ; je ne suis pas l'une d'elles. J'existe dans le sombre gris d'un monde d'après crépuscule où la chaleur a disparu et où les ombres en apesanteur sortent pour jouer. Je ne serai jamais libre, parce que mon démon ne me quittera jamais. Il n'a pas toujours été là, mais quelque chose est arrivé, quelque chose de grave. Qui m'a volé un an de ma vie. Peut-être que le démon, c'est lui : Nicholai Fell. Il réside dans l'horrible obscurité d'une nuit sans lune : tranquille, plein de mystère, complètement inaccessible. Sa profession consiste à sauver les gens, mais ça ne marchera pas cette fois-ci. Pas même lorsqu'il commence à enfreindre toutes ses propres règles. Parce que peut-être que... Peut-être... Que le démon, c'est moi. Attention, ce livre contient des sujets sensibles comme la dépression. --- "Ce livre est incroyable, j'ai tout aimé, il est si bien écrit que j'ai été accrochée à l'histoire dès le premier chapitre, je n'ai pas pu le reposer. Washington sait vraiment écrire des rencontres tout en maintenant assez de secrets dans le livre, pour le garder beaucoup plus intéressant tout au long du chemin, j'ai adoré ! " - Carol "Cet auteur sait comment me briser en mille morceaux et me remettre en place. Dans l'obscurité de la nuit est sombre et déchirant, mais il est plein d'espoir, de rédemption et de nouveaux départs. Il m'a fait ressentir tellement de sentiments intenses. J'ai lu ce livre d'une traite, car je ne pouvais pas vraiment le poser et y revenir, j'avais besoin de savoir ce qui allait se passer". - Jemimah Zafoune

07/2022

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Littérature française

Laurie et la colline aux mirages

Le destin hors du commun de Laurie Moucheron : rescapée de la colline du crack, elle nous raconte, avec une sincérité désarmante, ses années de galère, ses moments les plus extrêmes et surtout sa renaissance grâce à sa force inouïe de caractère. " Je fume du crack depuis que j'ai 15 ans. Je fume des joints, je bois de l'alcool, je prends du Valium... Je fais n'importe quoi. Je vole, je fais la manche, je me prostitue au rond-point d'Aubervilliers tous les soirs. " Laurie a consommé du crack à haute dose pendant quatre ans, au point d'y laisser une partie de son âme et presque sa peau. Arrivée de Belgique à 14 ans, où elle a fui un passé douloureux, elle a vite planté sa tente à la Porte d'Aubervilliers, à la " colline du crack ". Là, elle rencontre des dealers, des toxicos comme elle, des amis aussi. Son quotidien est tout entier dédié à son unique obsession : se procurer plusieurs cailloux de drogue par jour. Pour cela elle est prête à tout. " Le crack, c'est bon. A la première taffe, c'est super bon. C'est le meilleur truc dans ta vie. Et puis après, tu te dis : "Mais putain, mais j'ai fait de la merde ! ' Mais c'est trop tard, tu es déjà dedans. Le crack a été plus fort que tout à ce moment, je me sentais tellement libre. " Dans les moments les plus extrêmes, Laurie écrivait sur des carnets les effets dévastateurs de la drogue, les passes sur le périphérique, mais aussi l'humanité de cette " famille " qu'elle s'était constituée à la " colline ". Aujourd'hui Laurie s'en est sortie, portée par la nécessité d'écrire, un désir puissant d'être maman et grâce à une force inouïe de caractère. Laurie est une survivante, son histoire est aussi rare que sincère

02/2022

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Développement personnel

S'affirmer même si on manque de confiance en soi

Faire face à l'autre parfois nous terrifie. Demander au restaurateur de remporter une viande insuffisamment cuite à notre goût ? Impensable. Refuser l'invitation d'un ami ? Il nous en voudrait jusqu'à la fin des temps. Nous craignons de déplaire, d'être rejetés, alors nous nous laissons marcher sur les pieds. Dans une file d'attente, un impoli nous vole notre place et nous ne nous sentons pas suffisamment d'assurance pour la lui reprendre. Pourtant, la confiance en soi n'est pas nécessaire pour s'affirmer. Pas besoin non plus d'une thérapie psychologique longue et fastidieuse : avec une série de 15 défis, Yves-Alexandre Thalmann nous coache, et pas à pas nous arme pour affronter ces craintes… qui n'existent que dans notre esprit.   Vous n'osez pas vous affirmer ? Surmontez progressivement votre réserve en vous entraînant régulièrement grâce à 15 défis d'affirmation de soi.   Vous êtes persuadé de manquer de confiance en vous. ? Découvrez que vous pouvez vous affirmer efficacement même si vous doutez de vous-même.   Vous craignez le regard des autres. -> Apprenez à vous affranchir de ce que pensent les autres à votre sujet.   Vous avez peur de ne plus être apprécié. -> Comprenez que vos craintes correspondent rarement à la réalité.   Vous n'arrivez pas à vous faire respecter -> Prenez le parti de vous respecter vous-même et ainsi de vous faire respecter par autrui.   Vous hésitez à faire valoir votre point de vue et vous sentez frustré -> Osez dire le fond de votre pensée, et chacun sen trouvera satisfait.   Vous ne savez pas comment vous y prendre pour obtenir ce que vous voulez -> Apprenez à formuler des demandes claires et précises.   Vous éprouvez des difficultés à dire non. -> Devenez maître dans l'art de refuser avec fermeté et conviction.   Vous culpabilisez d'avoir contrarié votre interlocuteur -> Réalisez que ce sentiment provient d'un excès de responsabilité et libérez-vous en.

01/2015

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Littérature étrangère

Le magicien de Brooklyn

Issus tous deux de familles russes immigrées à New York, Vaclav et Lena, neuf ans, sont loin d’avoir les mêmes chances pour débuter dans l’existence. Les parents de Vaclav ont soif d’intégration et poursuivent à la force du poignet le rêve américain, tandis que Lena loge chez une tante prostituée qui ne veut pas s’occuper d’elle. Lena ne maîtrise pas l’anglais comme Vaclav et peine à s’exprimer dans cette deuxième langue qui l’emprisonne. D’un naturel extraverti, elle passe pour timide et réservée. Rasia, la mère au grand cœur de Vaclav, recueille la fillette tous les soirs après l’école et Vaclav prend soin d’elle, lui fait ses devoirs et trace les grandes lignes de leur avenir qui ne peut être que commun. Être un jour un grand magicien et avoir comme charmante assistante Lena est le rêve de Vaclav : il répète tous les soirs ses tours avec elle pour pouvoir se produire sur scène à Coney Island. Mais un jour, cette relation fusionnelle vole en éclats car Lena disparaît brutalement de la vie de Vaclav, comme par un tour de passe-passe. Inconsolable, il ignore tout du tragique secret qu’a découvert sa mère et qui a amené les services de protection de l’enfance à retirer Lena à sa tante puis à la placer dans une famille d’accueil. Séparés pendant huit ans, ils se retrouvent à l’adolescence et leur amour d’enfance se mue bientôt en passion. Ils se mettent à nouveau à partager les mêmes rêves, notamment celui de partir en Russie ensemble. Lena veut aller à la recherche de ses parents et de son identité car la quête de ses origines est devenue une obsession, responsable de son mal-être. Mais la vérité, cruelle, c’est finalement à Brooklyn que Vaclav la découvrira. Il n’aura pas le cœur de révéler à Lena ce passé qu’il travestira pour permettre à celle qu’il aime de ne plus penser qu’à l’avenir.

05/2013

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Romans historiques

Thibault, gueux de Provence

Quel destin peut espérer un gueux en plein Moyen-Age ? Quand Thibault naît dans un petit village de Provence, entre Nîmes et Bagnol-sur-Cèze, Jehanne, sa mère, devine en lui un souffle de vie meilleure. En ce début du XII, siècle, les hommes sont rudes, batailleurs et règlent volontiers leurs différends à coups de gourdin ou de coutelas. Aussi, lorsque Thibault, simple brassier, se venge du riche fermier qui lui a volé Ysabel sa promise, il doit s'exiler à Avignon, le gros bourg voisin où il trouvera la chaleureuse hospitalité de Daimbert, un maître maçon. Pendant ce temps, la société féodale se transforme : une poussée démographique sans précédent exige plus de terres cultivables. Les nobles, qui ont besoin d'argent pour construire leurs châteaux ou gagner Jérusalem en croisades, distribuent de nouvelles tenures à leurs paysans et ouvrent des essarts au milieu des forêts. Thibault en profite pour regagner son village et demander un fermage là où tous se contentent d'un simple manse. L'intendant du seigneur lui allouant une terre réputée incultivable, le jeune homme entreprend un combat farouche pour réaliser son rêve et améliorer sa condition. Si la vie de Thibault est le récit d'une belle ambition, c'est aussi une grande histoire d'amours : l'amour de Jehanne qui le croit promis à de hautes destinées, l'amour inconditionnel de Guillhem, le prêtre qui l'éduque et cache un lourd secret, l'amour absolu de la Muette, une gueuse qu'il épouse par nécessité mais qui, à force de tendresse, se fait aimer de lui. Et par-dessus tout, dans le roman de Guy Charmasson, éclate l'amour de la terre car Thibault est l'un de ces innombrables paysans, nos ancêtres, qui ont façonné notre terroir et pour lesquels un champ n'est pas une simple étendue cultivable mais une partie de l'histoire familiale écrite avec de la sueur, de la fatigue et parfois du sang.

03/2006

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Lecture 9-12 ans

Ernest & Sherlock apprentis détectives Tome 3 : L'incroyable vol du violon Lady Blunt

Nouvelle enquête pour Ernest et son fidèle compagnon à quatre pattes, le " redoutable " Sherlock, et cette fois encore, ils vont devoir se creuser les méninges ! En effet, alors même que le commissaire Latruffe s'apprête à emmener madame Barbarain à un concert à l'occasion duquel son ami violoniste Youri Koutiakov doit jouer le célèbre Lady Blunt (un des derniers stradivarius), on apprend que celui-ci a disparu, volé durant la nuit à son actuel propriétaire, un dénommé Shaun Kendall. Et comme d'habitude, les suspects ne manquent pas : Léonce Coudray, directeur du théâtre, Valentine Dubreuil, ex-épouse de l'actuel propriétaire du Lady Blunt, Silvio Pinelli, collectionneur et Bogdan Kavalev, second violoniste soliste de l'orchestre. Si vous souhaitez connaître la suite : Sans surprise, tous les suspects ont un alibi a priori solide, ce qui ne manque pas de mettre une fois encore le commissaire Latruffe dans tous ses états ! Par chance, le flair incroyable de Sherlock permettra à Ernest de démasquer le coupable ; ou plus exactement, les coupables : un duo de voleurs que tout semble a priori opposer, tant par leurs caractères que par leurs physiques respectifs (et c'est justement ce détail qui constituera la clé de l'énigme), à savoir l'ex-épouse et le collectionneur ; la ritournelle " C'est moi Laurel, c'est toi Hardy, c'est toi le gros et moi le petit ! C'est moi Laurel, c'est toi Hardy, et nous sommes de bons amis ! Une issue, cette fois, doublement heureuse : non seulement notre équipe de détectives mettra la main sur le précieux violon mais surtout, le commissaire Latruffe déclarera sa flamme à Violette Barbarin qui acceptera sa demande en mariage ! A l'instar des autres titres de la série, l'objet du vol (le violon Lady Blunt) existe réellement ; une note d'auteur ainsi qu'une illustration viennent d'ailleurs clore le récit.

03/2019

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Littérature érotique et sentim

Les protecteurs Tome 2 : Rédemption

Le chirurgien Ronan Grisham a tout perdu le jour où l'homme qu'il aimait lui a été enlevé à la suite d'une violente attaque. Animé par une soif de vengeance, il tourne sa haine dans la construction d'un groupe clandestin qui fait ce que lui n'a pas pu faire ce jour maudit... prendre la vie des coupables pour sauver la vie des innocents. Mais des années plus tard, il est forcé de se confronter au seul lien de son passé qu'il ne peut couper. Sept ans après la perte de ses parents lors d'une intrusion violente dans sa maison qui l'a laissé marqué à la fois physiquement et mentalement, Seth Nichols, 21 ans, essaie de reconstruire sa vie afin de prendre les rênes de l'empire qu'est la société de son père. Mais la dernière personne qu'il s'attend à voir revenir dans sa vie est l'homme qu'il a chassé avec un innocent baiser volé. Avec un effleurement de ses lèvres, Seth réussit à faire à Ronan ce qu'aucun autre n'avait fait depuis le jour où il a vu la lumière s'éteindre pour toujours dans les yeux de son fiancé. Il lui a fait désirer à nouveau. Mais il ne peut désirer quiconque, et encore moins le jeune frère de son défunt fiancé. Car un geste de Seth pourrait briser le monde méticuleusement construit de Ronan et il sait qu'il ne pourra pas survivre à cela une deuxième fois. Mais quand une série d'attaques contre Seth force le retour de Ronan dans sa vie, Seth sait qu'il s'agit de sa dernière chance de prouver qu'il peut être l'homme dont ce chirurgien brisé a besoin. Seulement, le Ronan qui revient n'est pas le Ronan dont Seth est tombé amoureux il y a si longtemps. Seth peut-il être le salut de Ronan ou finira-t-il par les détruire tous les deux ?

09/2017

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Littérature Allemande

Quand j'étais jeune. roman

Le jeune Franz aide souvent ses parents lors des réceptions organisées à l'auberge familiale, dans le Tyrol. Quand une jeune femme est retrouvée morte le lendemain de son mariage, près de l'établissement, Franz est interrogé en tant que témoin, mais l'affaire restera non-élucidée. Quelques années plus tard, Franz s'exile aux Etats-Unis et devient moniteur de ski. Dans sa mémoire, la mort de cette femme - qu'il avait prise en photo - s'agrège à un autre incident qu'il ne parvient pas à oublier, car c'est au même endroit qu'il avait volé un baiser à une très jeune fille. Les saisons passent, Franz vit chichement en donnant des leçons de ski, notamment à un professeur d'origine tchèque qui revient tous les hivers dans cette station du Colorado. Lorsque ce dernier meurt lors d'un accident de ski, dans des conditions suspectes, une enquête est ouverte. Des rumeurs de scandale sexuel circulent. Franz est mal à l'aise. Une blessure au genou fait le reste : il rentre en Autriche. A peine revenu chez son frère dans le Tyrol, il découvre qu'un policier a repris l'enquête sur la mort, survenue 12 ans plus tôt, de la jeune mariée, et qu'il fait désormais partie des suspects. Sa tranquillité est tout autant perturbée par le souvenir obsédant de l'adolescente qu'il avait embrassée contre son gré ... Norbert Gstrein se sert habilement des mécanismes empruntés au polar pour amener le lecteur au coeur d'une réflexion très contemporaine et complexe sur la sexualité. Les abus commis ou subis par les différents protagonistes, la question du consentement, celle du rapport entre désir et violence - tout cela est enchâssé dans une intrigue à rebondissements multiples. Quand j'étais jeune apporte ainsi un renversement des perspectives des plus intéressants, le tout porté par une narration très maîtrisée. Traduit de l'allemand par Olivier Le Lay

04/2022

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Policiers historiques

Un Noël à Eaton Square

Que se trame-t-il réellement chez les Harcourt ? Alors qu'elle s'apprête à quitter le foyer de Charlotte et Thomas Pitt où elle travaille, la domestique Gracie reçoit la visite de Millie, la fille d'une de ses amies, et ce, juste avant Noël. Millie a peur : des objets disparaissent de la cuisine où elle est employée, et elle ne peut risquer d'être mise à la porte car elle n'a nulle part où aller depuis la mort de sa mère, et ne saurait où chercher une autre position. Gracie décide donc de l'aider à éclaircir ce mystère et se rend dans la maison en question. Gracie se présente donc chez les patrons de Millie, sous prétexte que cette dernière est malade et qu'elle vient la remplacer. Tout semble normal, mais Gracie voit bien que quelque-chose cloche. Après avoir interrogé plusieurs des membres du personnel de la maison, elle apprend que jamais personne ne s'occupe " d'elle ". Mais qui est " elle " ? Au fur et à mesure de ses discussions, Gracie découvre qu'une vieille femme est enfermée dans une chambre d'une aile isolée de la maison. Il s'agit de la mère du maître de maison, dont les domestiques s'occupent comme ils peuvent dans le dos de leurs patrons. Ces derniers, loin de prendre soin de la vieille dame, semblent chercher à précipiter sa mort. De plus, le couple se dispute souvent et Gracie les surprend à discuter argent, se demandant lequel de leurs employés ils devraient renvoyer afin de faire des économies. L'enquêtrice doit comprendre ce qui se trame réellement dans cette maison et découvrir qui vole dans les cuisines, et ce avant Noël, puisqu'elle a promis à sa famille qu'elle serait de retour pour cette date ; Gracie se retrouve donc dans un dilemme, entre partir même si le mystère n'est pas résolu et faire risquer le renvoi à ses collègues temporaires et manquer les fêtes de fin d'année avec ses propres enfants.

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Romance sexy

Blue Phoenix

"Un seul instant peut-il définir le reste de ma vie ? " Jun-ha, fils illégitime d'un chaebol et d'une océanographe toujours en mer, grandit dans l'ombre de la famille Park. A seize ans, après des négociations difficiles, il quitte la Corée du Sud pour rejoindre sa mère aux Etats-Unis et un lycée qui propose l'un des meilleurs programmes de natation du pays. Des années plus tard, Jun-ha se fait appeler Blue. Etudiant à Berkeley, c'est l'un des nageurs universitaires les plus prometteurs de sa génération. Il s'accroche à ses rêves, la compétition et... Nathan. Son plus grand adversaire. Son plus grand amour. Passionné par l'eau et par un regard qui le poursuit depuis qu'il a quitté Séoul, il abaisse ses frontières et s'entraîne plus fort que jamais. Bientôt, il fera la fierté des Park. Il légitimera son nom et Nathan. Il suffit de quelques heures, et son monde vole en éclats. Une invitation. Une nuit trouble. Des souvenirs épars. Ses mains en sang. Une ambulance. Et aucune explication... Blue est renvoyé pour coups et blessures sur l'un de ses coéquipiers. Soudain dépeint comme un sportif violent, renié par sa famille, séparé de Nathan, il disparaît en se faisant une promesse : revenir. Mais, abîmé par un secret, où trouvera-t-il le courage de recommencer ? Dans un monde où la loi du silence prévaut, où l'argent achète les vérités, où des vies se brisent en une soirée, Blue devra faire face à ce qu'il s'est vraiment passé. Surtout quand un nouveau nageur sera transféré à Berkeley et qu'il découvrira au fond de ses yeux bleus le reflet de celui qu'il est devenu. Il n'est plus Jun-ha. Il n'est plus Blue. Il sera... Blue Phoenix. #MM #Natation #NouveauDépart #Drame #Université Avertissement, ce roman aborde des questions de violences pouvant heurter la sensibilité des lecteurs.

12/2022

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Littérature francophone

Sois la bienvenue

"Cette histoire, c'est la mienne, celle de ma grand-mère Marcelle surtout, mais aussi celle de Malou, mon arrière-grand-mère. Trois histoires entremêlées et reliées à René Char par des sentiments aussi simples et opposés entre eux que la haine et l'amour. Tout avait commencé par un drame d'une incroyable banalité. De ceux qui étaient moins dus à l'inconduite des filles qu'à la lâcheté des hommes. Marie-Louise Bègue, dite Malou, était une enfant abandonnée. Une pupille de l'Assistance comme on dirait plus tard. Elle avait grandi, comme l'écrasante majorité des enfants assistés, dans la souffrance, la solitude et l'humiliation. Mais à 17 ans, elle avait connu l'amour. Un amour aussi bref et puissant que l'aphorisme d'un poète, ou le ressac d'une vague. Un court instant volé à l'insouciante jeunesse, une histoire terminée avant d'avoir commencé". De cet amour caché avec René Char alors âgé de 25 ans, Malou, employée au service de la famille Char, a donné naissance à Marcelle en 1933, après avoir été chassée de L'Isle-sur-la-Sorgue par la mère de René Char. Marcelle, adulte, a retrouvé son père, à qui elle a rendu des visites régulières, aux Busclats, sa demeure de L'Isle-sur-la-Sorgue, avec qui elle a échangé une correspondance sur plusieurs années. Mais elle n'a pas été reconnue officiellement. Alice a entrepris une reconnaissance d'ADN, par un laboratoire américain, grâce à un timbre d'une lettre de René Char, et la salive de sa grand-mère. Résultat après observation des marqueurs génétiques des deux échantillons : la probabilité que René Char soit le père de Marcelle est de 99, 9913%. C'est par amour pour sa grand-mère, par besoin que la vérité soit faite, qu'Alice Casado enquête : elle raconte l'histoire familiale qu'elle a ainsi reconstituée, et une histoire de la société française qui court sur le XXe siècle.

05/2021

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Fantasy

Les 7 mondes d'Ixorana, tome 3. Le miroir de Mandragora

Dans ce troisième tome, L'histoire reprend alors que Florimond et Lilith, égarés dans un trou noir du couloir des miroirs, trouvent une porte de sortie sur le deuxième monde. Prisonniers du machiavélique Grand Quimbois, empereur des Minotaures, ils réussissent à s'évader mais sont de nouveau faits prisonniers par le tout-puissant Larégore, Seigneur des Sauroctones. Dès cet instant, les deux amis vont être pris en tenaille entre Les royaumes de Quimboisie et de Mandragora qui se disputent la couronne de ce nouvel univers. Leurs amis chevaliers du septième monde arriveront-ils à les rejoindre ? De son côté, le roi Alix, privé de son miroir volé par le mage Abalor, parviendra-t-il à quitter le premier monde afin de partir à la recherche de Lilith et trouvera-t-il la piste qui le conduira jusqu'à son bien régalien ? Une fois de plus, le lecteur se trouve entraîné à un rythme effréné dans un univers épique envoûtant, où les personnages, à la poursuite de leur fabuleux destin, vont vivre une épopée passionnante, pleine de rebondissements, d'intrigues et de rencontres inattendues. L'auteure Renée-Claude ADOLPHE est née en Guadeloupe. Son goût pour l'écriture, ressenti dès l'enfance est récompensé en 1966 par le diplôme d'honneur des jeux Floraux de l'an XV de la Guadeloupe dans la section junior. Elle publie son premier ouvrage en 2010. Aujourd'hui retraitée, elle se consacre davantage à son statut de romancière, tant sur son île qu'en Métropole, entre écriture et rencontres avec ses lecteurs. la passion de l'auteure pour la faune, la flore, l'amour des vieilles pierres, des vestiges du passé, l'histoire des Antilles, des civilisations et tout ce qui touche au patrimoine en général ont fait naître sous sa plume cette passionnante saga qui entraîne le lecteur dans un univers Moyenâgeux où l'espérance de vie dépasse les limites du possible mais où la stérilité gagne du terrain.

01/2022

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Littérature française

Les enfants de la nuit

Après Innocence, le roman de l'enfance, voici celui de l'adolescence et de toutes les premières fois. De manière rêvée, parfois crue, Eva Ionesco retrace une existence violente dans le monde de la nuit, à la fin des années 1970. Vendue par sa mère en Lolita dénudée sur des couvertures de magazine, l'enfant trop en avance erre seule et sans but, jusqu'au collège et à la découverte de l'amitié avec Christian Louboutin. Elle l'aime ; lui, homosexuel, va désormais la protéger et faire avec elle les 400 coups. Puis viendront Vincent Darré, la belle Edwige, Alain Pacadis et enfin, au bout de la nuit et des rencontres parfois limite, frôlant le danger et la mort, ce sera la découverte de l'amour fou, Charles Serruya. Il a 29 ans et elle 13. Christian, Eva, Vincent, la bande traverse le Paris mondain, celui de la mode et des grandes fêtes mythiques du Palace, mais aussi, plus populaire et secret, celui de Pigalle, de Montparnasse ou de la Main bleue à Montreuil. Travailleurs immigrés, militants homosexuels, sapeurs africains, travestis, journalistes à Libération, c'est un Paris divers, mêlé, sans tabous qui se côtoie. Avec les copains, on michetonne, on vole, on se drogue, on fait des strip-teases forains, en groupe c'est si amusant. Paris est une fête, on y danse, la foule est joyeuse, c'est l'aventure, la vie devant soi... Mais en arrière-fond trône la mère d'Eva, l'inquiétante Irène, accusée par le juge pour enfant d'avoir fait mener une existence contre nature à sa fille et de la vendre. Une assistante sociale mène l'enquête et Eva se mure dans le silence, terrifiée à l'idée de voir la petite bande menacée par la police. Poétique, rocambolesque, le récit restitue l'âme d'un Paris disparu. Quête éperdue de l'amour, il est aussi une adresse à l'amitié, à la tendresse, à ceux qu'on a chéris depuis l'enfance et qu'il est impossible d'oublier.

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Psychologie, psychanalyse

La domination masculine n'existe pas

L'homme (avec un petit h et un pénis de taille variable) est une pourriture : c'est lui qui vole, viole, tape, tue, refuse de laver ses slips et préférerait crever plutôt que de vivre dans un monde où des bonniches ont le droit de devenir PDG. Voici la « version officielle » de notre histoire. L'histoire humaine est, dit-on, l'histoire d'une domination masculine, faite par et pour des hommes prêts à tout pour tenir les faibles femmes à leur botte. Sauf que cette histoire est fausse. Du moins en partie. Si les hommes ont le pouvoir, c'est parce que les femmes l'ont bien voulu, tout au long des 99,98 % de l'histoire de notre espèce. Et ces millions d'années qui nous ont vus devenir lentement ce que nous sommes, elles les ont passés à frétiller du derche au moindre indice de force, de puissance et de brutalité. Pourquoi ? Parce lorsque votre organisme renferme des ovaires et un utérus, que votre reproduction vous fait courir un danger vital aussi extrême qu'indispensable, et que vous vivez dans un environnement hostile, de tels attributs sont encore les meilleurs pour vous protéger, vous et le fruit de vos entrailles, et vous aider à transmettre vos gènes aux générations suivantes. En d'autres termes, il n'y a pas de domination masculine. Un tel système oppresseur, vertical et unilatéral n'existe pas. Ce qui existe, c'est une histoire évolutive qui aura poussé les deux sexes à des stratégies reproductives distinctes. En décortiquant les principaux territoires de la « domination masculine » – les inégalités scolaires et professionnelles, le harcèlement, les violences familiales et conjugales, le viol et les violences sexuelles, la culture de l'honneur, l'agressivité, la guerre et le terrorisme –, cet ouvrage non seulement les éclaire d'une lumière radicalement nouvelle dans notre paysage intellectuel, mais il permet surtout de mieux les comprendre et de les expliquer, quitte à risquer de saisir, au passage, que les femmes ne s'en sortent vraiment pas si mal…

10/2015

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Policiers

Obia

Clifton Vakansie court dans les rues de Saint-Laurent, sa ville natale, sur les rives du Maroni, en Guyane. Il court dans un paysage de tôles et de parpaings, en direction de Cayenne et de son aéroport, dont le séparent des fleuves qu'il faudra franchir à la nage, des barrages de gendarmerie, des pistes tracées à travers la forêt. Il court pour l'avenir de sa petite Djayzie, sa fille qui vient de naître, lui qui est à peine un homme. Il court à travers sa peur et des jeunes de son âge tombent autour de lui. Mais plus tu es déchiré, plus les chiens te déchirent, c'est ce qu'on dit. Et Clifton a beau être sous la protection de l'obia, rendu invincible par la magie des Noirs-Marrons, à sa poursuite il y a le major Marcy, un Créole, un originaire comme on dit, colosse né ici qui sait tout des trafics et des hors-la-loi, homme emporté qui n'a pas volé sa réputation de tête brûlée. Et il y a aussi le capitaine Anato, un Ndjuka comme Clifton, un type étrange, aux yeux jaunes, dont personne pas même lui ne sait d'où il vient vraiment. Clifton l'ignore encore, mais dans sa fuite vers l'est il ne va pas tarder à croiser des fantômes. Ceux de la guerre du Suriname. Des fantômes qui tuent encore. Qui ne cessent pas de tuer. En ranimant les souvenirs de la guerre civile qui provoqua à la fin des années 1980 le passage de milliers de réfugiés sur les rives françaises du Maroni, Colin Niel nous plonge dans une Guyane qui voudrait tout oublier des spectres de cet oppressant passé. Alors qu'au Suriname les gros bonnets de la drogue ont remplacé les Jungle Commando, le destin de trois jeunes hommes va se trouver pris dans le double piège des cartels de la cocaïne et des revenants d'une guérilla perdue.

10/2015

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Romans, témoignages & Co

Devenir. Edition à destination de la nouvelle génération

Michelle Robinson est née dans le quartier du South Side de Chicago. Issue d'un milieu modeste, elle est devenue Michelle Obama, puissante première dame érigée en modèle, lorsque son mari, Barack Obama, a été élu 44e président des Etats-Unis. Pour la première fois, une famille noire entrait à la Maison-Blanche, et elle servirait son pays pendant deux mandats. Dans sa jeunesse, Michelle partageait avec son grand frère Craig une chambre de l'appartement familial, au premier étage de la maison de leur grand-tante Robbie. Ses parents, Fraser et Marian, ont consacré tout leur amour et toute leur énergie à leurs enfants. Son père, qu'elle adorait, leur a transmis des valeurs simples : travailler dur, tenir leurs promesses et ne jamais oublier de rire. Sa mère leur a appris à penser par eux-mêmes, à faire entendre leur voix et à n'avoir peur de rien. Après ses études secondaires à Chicago, l'heure était venue pour Michelle de quitter le foyer familial. Armée de sa détermination, de projets bien ficelés et d'une farouche volonté de réussir, elle était impatiente d'élargir ses horizons. Elle a intégré l'université de Princeton, où elle a découvert combien il était singulier d'être la seule femme noire dans ce milieu. Elle est ensuite entrée à la faculté de droit de Harvard et, son diplôme en poche, est retournée à Chicago où elle est devenue une avocate dynamique. Puis sa rencontre avec Barack Obama, dont elle est tombée amoureuse, a bouleversé son plan de carrière. Revenant sur les premières années de son mariage, sur la difficulté de concilier sa vie professionnelle et son rôle d'épouse et de maman de deux fillettes, Michelle Obama raconte comment elle s'est engagée en politique et évoque les répercussions de la foudroyante ascension politique de son mari et de sa campagne présidentielle sur sa famille. Elle parle du faste des robes de bal et des voyages aux quatre coins de la planète, mais aussi de son impuissance à consoler les familles meurtries par des tragédies. Tout au long de son séjour à la Maison-Blanche, elle n'a pas manqué une compétition de natation de ses filles et a réussi à assister à leurs spectacles scolaires sans leur voler la vedette, tout en créant et soutenant de nombreuses initiatives, s'investissant particulièrement dans les programmes destinés à la jeunesse. Cette version destinée aux jeunes lecteurs est avant tout un récit sincère et passionnant de la vie de Michelle Obama. Prêchant par l'exemple, l'ancienne première dame assure que, quelle que soit leur situation sociale, tous les jeunes peuvent prendre leur destinée en main et également aider les autres. Elle engage le lecteur à admettre que nul n'est parfait, mais que l'important est d'être toujours en devenir, puisque nos aspirations ne cessent d'évoluer à mesure que l'on va de l'avant. En livrant son histoire avec audace, elle demande aux jeunes lecteurs : qui êtes-vous et qu'avez-vous envie de devenir ?

08/2021

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Poésie

Pour parler. 115 sonnets avec des dessins

" Frank Smith écrit. Et dessine aussi. Julien Serve dessine. Et écrit aussi. Tous deux sont constamment inspirés par le monde, par ce qui s'écrit en continu sur lui, par l'information. Pour parler est né de leur rencontre. Frank Smith a écrit 115 sonnets. Il voulait s'attaquer à cette forme, une forme fixée, très précise, et la revisiter, la déconstruire, la détourner. Se contraindre soi-même. Voir comment il pouvait faire des " anti-sonnets ", sans rimes, sans la dimension lyrique, sans faire appel aux sentiments, mais en creusant des questions dans cette forme très fixée, très précise : qu'est-ce que c'est que parler, comment peut-on dire ? Dans ce recueil, le vent du lyrisme classique est remplacé par une tempête de questionnements ; l'expression d'un moi tourmenté par la révélation que la pensée n'existe qu'à travers les mots ; l'effusion par la grammaire, la sublimation des sentiments par une opération chimique pratiquée au cutter sur les brèches et les failles ; la musique par la simplification et Schubert par Feldman. Julien Serve se découvre fasciné par " la capacité de Frank Smith à se saisir d'une réalité au travers du vocabulaire, du langage qu'elle produit. La rejouer, l'amener à un point de lisibilité plus pertinent, plus sensible. J'ai eu envie de lui voler ses écrits. Mais je me suis fais attraper. " Et Julien Serve se met à dessiner, " sur " les sonnets, ou plutôt autour. Plutôt que de parler des sonnets, il dessine. Et pour Serve, la main produit de la pensée. Sa pensée est dans le geste. L'écriture comme le dessin lui semblent des exercices d'équilibriste au dessus du vide. Mais ce qui lie peut-être le plus intimement Julien Serve et Frank Smith, c'est que tous deux, qui par le dessin, qui par les mots, cherchent à reformuler une réalité non admissible. " Je ne voulais pas, écrit Julien Serve, illustrer les sonnets de Frank Smith. Je voulais être en immersion totale. Me perdre dans leurs structures éclatées. Perdre le sonnet. Que les sonnets se lisent sans discontinuer me permettaient de perdre prise. L'imprévu devenait alors envisageable. Je me suis donc contraint à ce dispositif avec des règles simples et strictes : 24 heures de dessins en direct à la lecture d'une voix numérique. " Le nombre de dessins est le résultat de la durée du dispositif mis en place ; il n'y a pas de dessin A pour un sonnet A, ni de nombre de dessins par sonnets. Pour le livre, il y a lieu d'inventer une nouvelle forme. Les sonnets et les dessins, les dessins et les sonnets, oui, mais comment ? Il s'agira d'injecter les dessins dans les sonnets, de fondre textes et images pour échapper à la formule texte/illustration et créer la parfaite co-errance/cohérence que nécessite tout travail en duo. " (Barbara Polla, écrivain-galeriste) Par un habile et original façonnage, textes et dessins sont mêlés, feuille par feuille, dans une superposition transparente, formant des " collisions " et des fusions, qui incite à une lecture aléatoire et diverse, de gauche à droite, de droite à gauche, à l'endroit, à l'envers.

03/2019

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Littérature française

Plein ciel

Au coeur de ce nouveau roman de Cécile Wajsbrot, il y a un souvenir d'enfance, celui d'une disparition. Une femme se souvient d'une autre femme qui apparaissait parfois chez ses parents avant de s'en aller au loin pour de longues périodes, et dont ne lui reste qu'une ancienne photographie. A chacun de ses retours, elle apportait dans la vie de l'enfant un parfum d'aventure. Un jour, celle qui était à ses yeux la fée des voyages n'est plus revenue. Elle était hôtesse de l'air et avait (l'enfant ne le saura que beaucoup plus tard) perdu la vie dans une catastrophe aérienne en 1961, son avion s'étant écrasé dans le désert algérien. L'histoire de cette femme, depuis des années, obsède la narra- trice comme une blessure non refermée. Au point que cet accident est devenu, écrit-elle, "le point de fuite de son existence, ce qui lui donne son unité" , alors même qu'à chaque tentative qu'elle a faite pour s'approcher de ce mystère, elle a eu le sentiment d'aborder un domaine interdit. L'enquête qu'elle poursuit néanmoins est le fil rouge du livre et conduira la narratrice à découvrir que le crash de cet avion d'Air France, en Algérie, à cette date n'est peut-être pas un accident... Mais la beauté du roman, sa richesse, vient de ce que Cécile Wajsbrot parvient à rendre à cette histoire particulière, somme toute banale comme l'est toute mort accidentelle, la dimension d'une tragédie - ou plutôt d'un "opéra" contemporain. A l'origine du récit tragique, il y a cet appel, ce besoin de répondre à une question restée sans réponse que la romancière met en scène au début du livre, dans une très belle ouverture, en montrant que sa narratrice ne fait que reprendre l'antique rôle du coryphée qui se détache du choeur pour prendre la parole. Son rôle va être de redonner vie à ceux qui manquent, aux personnes disparues ou absentes. Mais ce personnage qui semble sorti de l'antiquité dirige bientôt ses pas vers l'escalator d'un centre d'art contempo- rain, à la suite d'une visiteuse qui découvre une installation vidéo de Hito Steyerl, annonçant le thème du roman : After the crash. Manière d'affirmer, comme Cécile Wajsbrot le fait dans ses essais, que "la littérature est semblable au tissage de Pénélope" et que, de son origine à nos jours, elle n'a cessé de faire et défaire la même toile sans fin. Et, tout au long du livre, ensuite - comme souvent chez elle - un choeur de voix invisibles va venir commenter et enrichir le récit principal d'un contrepoint de variations sur le thème du voyage aérien, du désir que, depuis Icare, les hommes ont toujours eu de voler, de leur goût pour le ciel et les oiseaux qui le peuplent, de la chute et du passage dans l'autre monde. Et c'est bien, en définitive, le mystère de la destinée humaine que la romancière aura, une fois de plus, sondé.

03/2024

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Histoire ancienne

Lettres égyptiennes. Tome 4, La période amarnienne et la restauration ; Amenhotep III, Akhenaton, Neferneferouaton, Toutânkhamon, Aÿ et Horemheb

Ce volet de la série "Lettres égyptiennes" clôt l'étude consacrée à l'Egypte de la XVIIIe dynastie. Il permet de retrouver tous la textes fondamentaux permettant de comprendre ce moment si particulier de l'histoire égyptienne : la période amarnienne et la Restauration. Des textes moins connus — souvent privés, mais tout aussi importants — permettent d'entrevoir la société égyptienne dans son fonctionnement et son évolution. Après la constitution d'un véritable Empire, le temps est à l'épanouissement de l'art et de la pensée ; la diplomatie remplace la guerre, les nouveautés religieuses tendent la société à l'extrême. Après cette période, l'Egypte ne sera plus jamais la même... On retrouve ici les souverains les plus fameux et les plus énigmatiques de l'Egypte : Amenhotep III, Akhenaton, Toutankhamon, Neferneferouaton, Aÿ et Horemheb. L'enjeu de cette série est de permettre l'accès aux sources épigraphiques majeures d'une période donnée, en fournissant les textes originaux accompagnés de leur traduction intégrale. Cette démarche permet d'offrir au lecteur les éléments nécessaires à une approche personnelle des textes et de leur contenu. Ainsi, outre les inscriptions relatant les événements historiques, le lecteur trouvera des témoignages sur la noblesse égyptienne, de même que sur la classe moyenne : ils apportent des éclairages fondamentaux sur les rouages de l'Etat, le mode de vie ou la pensée religieuse. La conception de l'ouvrage reste identique à celle des autres tomes. Afin de mieux préciser le contexte historique, chaque règne est résumé sur une page. Suit, pour chaque texte traduit, une présentation du contexte politique, religieux ou archéologique précisant certains détails susceptibles de Favoriser h compréhension. De surcroît, chaque document original est reproduit en même temps que sa traduction intégrale — chose suffisamment rare pour être précisée ; y sont joints de nombreux encarts thématiques destinés à éclairer ou à expliciter certains aspects de civilisation abordés par le texte en question. Enfin, des cartes, des plans et des schémas viennent compléter l'ensemble pour permettre une compréhension dynamique et géographique des événements. Afin de Faciliter sa traduction, chacun des textes hiéroglyphiques est suivi de notes grammaticales ou épigraphiques ; le vocabulaire utilisé dans les textes est fourni en fin de volume. Ainsi, cet ouvrage, qui s'adresse à tous ceux qui désirent approfondir leur connaissance de la littérature de l'Egypte ancienne, est à la fois un livre d'histoire, un livre de découverte de la civilisation pharaonique, un livre d'exercices épigraphiques...

09/2019

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Histoire ancienne

Lettres égyptiennes. Tome 2, L'apogée du Nouvel Empire ; Hatshepsout, Thoutmosis III ; Amenothep II et Thoutmosis IV, Edition revue et corrigée

Ce livre constitue le deuxième volet de la série "Lettres égyptiennes", dédiée à l'étude de l'histoire et de la culture de l'Egypte ancienne par les textes. Si le premier volume était consacré à l'analyse de la naissance du Nouvel Empire, celui-ci couvre la période la plus Faste et la plus dynamique de cet Empire, avec les règnes prestigieux d'Hatshepsout, de Thoutmosis III, d'Amenhotep II et de Thout-mosis IV. Après les guerres d'unification du pays et la reconstruction de l'Etat, Thoutmosis III commence une politique offensive et agressive à l'encontre de l'Asie. Il constitue ainsi un véritable Empire allant de la Nubie jusqu'aux portes du Mitanni. L'enjeu de cette série est de permettre l'accès aux sources épigraphiques majeures d'une période donnée, en fournissant les textes originaux accompagnés de leur traduction intégrale. Cette démarche permet d'offrir au lecteur les éléments nécessaires à une approche personnelle des textes et de leur contenu. Ainsi, outre les inscriptions relatant les événements historiques, le lecteur trouvera des témoignages sur la noblesse égyptienne : ils apportent des éclairages fondamentaux sur les rouages de l'Etat ou sur la pensée religieuse. La conception de l'ouvrage reste identique à celle des autres tomes. Afin de mieux préciser le contexte historique, chaque règne est résumé sur une page. Suit, pour chaque texte traduit, une présentation du contexte politique, religieux ou archéologique précisant certains détails susceptibles de favoriser la compréhension. De surcroît, chaque document original est reproduit en même temps que sa traduction intégrale — chose suffisamment rare pour être précisée ; y sont joints de nombreux encarts thématiques destinés à éclairer ou à expliciter certains aspects de civilisation abordés par le texte en question. Enfin, des cartes, des plans et des schémas viennent compléter l'ensemble pour permettre une compréhension dynamique et géographique des événements. Afin de faciliter sa traduction, chacun des textes hiéroglyphiques est suivi de notes grammaticales ou épigraphiques ; le vocabulaire utilisé dans les textes est fourni en fin de volume. Ainsi, cet ouvrage, qui s'adresse à tous ceux qui désirent approfondir leur connaissance de la littérature de l'Egypte ancienne, est à la fois un livre d'histoire, un livre de découverte de la civilisation pharaonique, un livre d'exercices épigraphiques...

09/2019

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Sciences politiques

Inde : la démocratie par la caste. Histoire d'une mutation socio-politique (1885-2005)

L'Inde se présente comme " la plus grande démocratie du monde " ; de fait, cet autre empire du milliard qui organise des élections libres depuis plus d'un demi-siècle a pris l'habitude de l'alternance depuis 1977, jouit d'une presse libre et connaît une justice au moins aussi indépendante que sous nos latitudes. Longtemps cette démocratie a été conservatrice. L'influence de Gandhi —réformateur moins radical que ne le dit l'hagiographie occidentale — et la sociologie très élitiste des dirigeants du Congrès, le parti dominant au lendemain de l'indépendance, ont beaucoup contribué au statu quo. Mais les vraies racines du mal étaient ailleurs, dans l'agencement vertical d'une société de caste qui permettait depuis des siècles à une minorité d'hommes bien nés de gouverner sans partage. Cet ordre hiérarchique a été ébranlé, dès l'époque coloniale, non seulement par la pénétration des idées d'égalité et de liberté, mais aussi et surtout par les politiques de discrimination positive mises en oeuvre par les Britanniques en faveur des intouchables et des basses castes. Après l'indépendance, le Congrès s'est efforcé de circonscrire ces mesures au maximum, mais les basses castes y ont trouvé un objectif de mobilisation collective qui leur a finalement permis de former un front uni à partir de 1990. Désormais, les castes ne font plus système ; elles sont une collection de groupes d'intérêt en concurrence pour une part du pouvoir. La vieille logique clientéliste s'effondre, qui amenait la paysannerie ou les ouvriers endettés à voter pour des notables ruraux ou des magnats locaux du Congrès. A la place, des partis de basse caste prennent leur essor et s'emparent du pouvoir à travers toute l'Inde du Nord. C'est une véritable révolution silencieuse, unique en son genre : une révolution sans effusion de sang, aussi légaliste que l'ont toujours été les leaders de basse caste — à l'instar de leur modèle à tous, Ambedkar. L'Inde accède à une démocratie enfin digne de ce nom, et ce, paradoxalement, par la caste car celle-ci, point d'application des mesures de discrimination positive, aura été le cadre et le levier des mobilisations de la plèbe indienne, la structure collective qui a permis d'agréger les intérêts du grand nombre.

05/2005

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Romans historiques

La belle du Lac-Bénit, la ballade d'une dame des temps jadis en Savoie

La fin du tome I, Amélia, laissait au lecteur le soin d'imaginer une suite. Ainsi les dernières lignes : " Elles trouvèrent la maison vide, la grand-mère n'était plus là, morte et enterrée depuis trois jours. Une autre histoire commençait, plus triste encore que celle de leur grand-mère, et la demeure d'Amélia serait témoin, une fois de plus, de bien des larmes et bien des souffrances. " L'histoire qui nous est contée dans ce livre est bien celle d'une misère noire avec son lot de tristesse et sa charge de déceptions amères... Puisqu'il faut bien, quand on est seule comme Maria pour élever ses deux filles, " gagner son pain à la sueur de son front ". En véritable mère-courage, Maria repasse le linge du " Beau Monde " de la ville voisine. Mais très tôt la voilà contrainte de mettre ses deux filles à l'usine. A l'usine d'horlogerie où les Savoyards s'embauchent massivement, quittant une terre ingrate qui n'arrive plus à les nourrir. La première y mourra, tandis que la seconde, refusant le lot commun, se révoltera. Car voici la Belle Epoque, qui accuse encore le contraste entre ceux qui s'enrichissent du développement de l'activité horlogère et les ouvriers qui ont bien de la peine à survivre. En ce début du XXe siècle, la misère appelle la révolte : grèves, manifestations, défilés et création de syndicats se succèdent depuis 1900, jusqu'aux événements tragiques de 1904 où les patrons tirent sur la foule. C'est la grande grève de Cluses qui eut un retentissement majeur dans toute la France et même dans toute l'Europe. Tout ce monde va être englouti par le grand désastre d'août 1914. De ce bain de sang sortira un monde nouveau " où rien ne sera plus jamais comme avant ". Alors, peut-être, le destin se montrera-il plus clément pour Laure, arrière petite fille d'Amélia, petite-fille de Maria, qui se jette à corps perdu dans les études pour devenir institutrice... L'Ecole normale ou la voie du salut ! Comme tous les Savoyards, quatre générations d'Amélia n'auront peut-être pas souffert pour rien. C'est ce que dévoilera le troisième volet de la trilogie : Laure ou le plein été.

06/1997

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Critique littéraire

L'auteur, l'autre. Proust et son double

En mars 1921, quand les plaisirs et les jours viennent à manquer et qu'il est entré dans la phase finale de la recherche du temps retrouvé, Proust écrit une étrange lettre à un jeune homme, Thiébault Sisson. A lui, un inconnu qu'il aimerait connaître, comme à ses amis, ses proches, ses amants, il ne cesse de se dire mourant. Ça finira par arriver, un an et demi plus tard. Dans cette lettre, il inclut un article d'une dizaine de pages, assez plat mais extrêmement louangeur de La recherche . Croyant sans doute qu'on n'est jamais mieux critiqué que par soi-même, il souhaite le faire publier anonyme ou pseudonyme sous l'intitulé : L'esthétique de Marcel Proust. Proust par Proust, donc, mais sans son nom. L'auteur et l'homme qui vit et meurt sont deux. L'auteur, c'est toujours l'autre, écrivait-il dans le Contre Sainte-Beuve . C'est ce texte qui sert de noyau, avec d'autres lettres inédites, à une sorte de roman essai ou de nouvelle par lettres. Une histoire de pseudonymie, de dédoublements, de feintes, d'immortalité, de nom d'auteur, de critique littéraire. Un étrange ballet d'ombres que ce théâtre où l'on voudrait bien ne pas être celui qu'on est et vivre sur le papier ce qu'on ne vivra jamais, qui s'appelle un roman. Quel est le statut de ce texte de Proust ? Une autocritique ? La recherche contient une critique et une analyse de l'oeuvre autrement plus juste et profonde. Un autoportrait masqué ? Une épitaphe ? Qui vit ? Qui meurt ? Qui écrit ? L'autre, le jeune homme, mourra aussi. La lettre ne sera jamais publiée. Comme dans toutes les histoires de double, l'un est l'autre. Sur quoi mon livre est-il écrit ce que ce que c'est qu'être auteur, auto citation, auto plagiat, autocritique mots volés, prêtés, jamais rendus ; sur les rencontres amoureuses ; sur la vie parmi les autres ou parmi les livres ; sur ce dilemme : vivre sa vie ou l'écrire. L'écriture est-elle vraiment " la vraie vie " comme l'écrit Proust dans Le temps retrouvé ? Sur qui ce " Proust par lui autre ", si j'ose dire, est-il écrit ? Marcel et Proust, Proust et Proust ou bien Proust et moi. Je ne sais. (Michel Schneider)

10/2014

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Romans historiques

Sapiens Au matin du Monde Tome 2 : Par-delà les montagnes de la lune

Fuyant la haine de certains chefs et chamans de leur ancienne tribu, un petit groupe de jeunes humains s'avance en terre inconnue. Ils ont échappé à leurs poursuivants. Ils ont affronté les dangers de la nature, les bêtes sauvages, les torrents furieux. Ils ont bravé la neige et le froid, franchi des sommets noyés de brouillard et balayés par le vent. Devant eux, des collines, des vallées, des forêts s'étalent à perte de vue. Que vont-ils y découvrir ? Des animaux qu'ils n'ont jamais côtoyés ? D'autres clans ? hostiles ou amicaux. Un territoire où s'installer ? Parviendront-ils jusqu'au paradis mythique de leurs ancêtres ? Le clan semble bien faible face à la terrifiante puissance des éléments et ses membres se sentent tout petits en contemplant l'immensité de Ga'Hé. Ils n'ont que quelques armes de pierre à opposer aux multiples prédateurs qui hantent ces contrées inexplorées. Ils n'ont pas de fourrure pour leur tenir chaud, pas de crocs ni de griffes pour mordre et lacérer, ils ne courent pas assez vite pour attraper une proie ou échapper à un fauve mais ils possèdent un atout unique et formidable : leur cerveau. Grâce à cet organe mystérieusement alambiqué, ils ont développé les facultés essentielles à leur survie. Ils sont solidaires, ils prévoient l'avenir, ils coopèrent dans les tâches quotidiennes, ils créent, ils communiquent, ils inventent. Dans ce deuxième volet de la saga Sapiens, nous accompagnons ce petit clan dans sa quête de la terre promise. Lancés dans cette folle aventure semée d'embûches ils peuvent compter sur le courage et la pugnacité d'Aakin, le dévouement et les dons de Chahin, les médecines et l'oreille attentive d'Hozimi et Uhiri, les conseils avisés de Jocal, l'imagination débordante de Dahik. Ils profitent des talents de chasseurs de Sa'lou, iazin, Misukaï ou Odhran, de ceux des femmes qui ont en charge la vie du clan, de l'aptitude de Brago a apprivoiser les animaux. Thanyr et Meiko taillent des armes et des outils dans le silex salutaire. Ka ja, Dahik, Brago apprivoisent l'Art. Ils agrémentent les objets usuels de sculptures et de motifs qui les rendent agréables à regarder. Ils découvrent la notion du beau et le plaisir qu'elle engendre.

03/2012

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Beaux arts

L'image byzantine ou la transfiguration du réel

Après avoir rayonné mille cinq cent ans (VIe-XVIIIe siècles), l'art byzantin est devenu aujourd'hui un symbole de spiritualité, utilisé sans distinction par les orthodoxes et les catholiques (icônes, couvertures de livres, pochettes de disques, etc.). Pourquoi ? On connaît les caractéristiques de l'art byzantin, mais quelles sont ses valeurs philosophiques et théologiques, voire l'émotion et la piété des hommes qui le sous-tendent ? Tania Velmans répond à ces questions, par un examen pluridisciplinaire de certains facteurs déterminant pour les arts visuels byzantins et révélateurs pour la mentalité de l'époque. Il s'agit en premier lieu de la sacralisation de l'image, impliquant un rapport mystique entre la représentation et le représenté. Lui sont liées l'exigence de l'authenticité à l'égard des visages du Christ et des saints, en vertu de la doctrine des prototypes. La forme donnée à l'espace, réduit à la surface, et le fond d'or, symbole de lumière divine, en dépendent également. L'abolition de l'espace entraîne aussi l'abolition du temps, accentué par la quasi-immobilité des personnages. Un ordre synthétique réunit parfois, en une seule composition, plusieurs épisodes qui se succèdent dans le récit biblique ; des personnages de l'Ancien testament apparaissent dans des scènes évangéliques qui incluent également des allusions à la fin des temps et situent donc sur le même plan passé, présent et futur. C'est le temps liturgique (succession des prières et des lectures pendant l'office) qui définit l'ordonnance du décor. Un chapitre particulièrement long et dense traite des craintes des Byzantins face à la mort, de leurs monuments funéraires, du portrait et des compositions à thématique funèbre, le tout comparé aux même catégories d'oeuvres en Occident. Afin d'expliquer les différences significatives qui les opposent, un second volet de cette enquête est consacré à la comparaison entre certaines interprétations théologiques, exigences morales, conceptions de la rédemption, du péché, du mal, du corps, de la femme et du jugement dernier dans les deux parties de l'Europe. Il en résulte, malgré des dogmes identiques, une distinction fondamentale entre le pessimisme occidental et l'optimisme orthodoxe. Enfin, une dernière étude examine l'influence considérable des doctrines mystiques sur l'iconographie et le style des arts visuels byzantins.

09/2009

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Littérature étrangère

Mémoires de Maria Brown

Au milieu du XVIIIe siècle, la loi anglaise interdit toujours toute fonction publique aux catholiques. Tommy et Charles Brown, fils d'un hobereau papiste du nord du pays, sont donc contraints, pour faire carrière, de s'engager dans les armées des puissances continentales. De même, pour rester fidèle à sa religion, Maria, leur jeune soeur, est envoyée compléter son éducation dans un couvent de Douai, où elle apprend le français. Hélas, deux ans plus tard, la mort du père l'oblige à regagner Londres. Sa condition de fille ne lui assurant qu'une maigre part d'héritage, que la tante chez qui elle loge ne se fait d'ailleurs pas scrupule de ponctionner sans vergogne, le mariage est pour elle la seule manière d'échapper à la pauvreté. Après avoir refusé plusieurs soupirants, Maria, qui n'a que dix-sept ans, se laisse alors séduire, sous promesse de mariage, par un Irlandais, lequel n'hésite pas à la violer avant de disparaître. Entrée au service d'une aristocrate qu'elle accompagne en France, elle est congédiée pour une broutille. Ainsi abandonnée en pays étranger, la malheureuse n'a pas d'autre issue, pour survivre, que d'accepter la proposition de la tenancière d'une maison de prostitution. Elle va alors, tant en France qu'en Angleterre, connaître la vie agitée d'une femme galante, passant presque sans transition de la condition la plus dure et la plus méprisée à celle, enviée, de maîtresse d'un homme important et de point de mire des gens à la mode, pour retomber bientôt dans la crasse la plus sordide. Courageuse et lucide, elle connaîtra aussi l'amour de coeur avant de trouver la sérénité auprès d'un homme sans préjugés. À travers les vicissitudes de sa vie mouvementée, c'est toute la société de son temps que Maria découvre au lecteur dans un style alerte et varié. La mise en parallèle des manières de ses deux pays, tout aussi bien psychologiques et sociales que sexuelles, est aussi instructive que divertissante, heureusement agrémentée par l'insertion de lettres et par les récits incidents de plusieurs autres personnages qui rendent ces pseudo mémoires extrêmement vivants en en rompant la linéarité et en les enrichissant d'épisodes foisonnants comme la vie même. En accord avec les idées du temps, une revendication féministe sous-jacente, certes encore un peu balbutiante, est en outre nettement sensible tout au long de l'oeuvre.

10/2013

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Littérature française

L'homme qui voulait otrechoze

"Tout a commencé il y a deux ans, avec ce cahier à dessin sur lequel je n'écrivais qu'une seule phrase par page. Puis il y eut ces notes vocales prises à la volée sur mon téléphone mobile, entre deux rendez-vous, en voiture, toujours en mouvement vers un ailleurs. Jusqu'au moment où j'ai ressenti un appel si puissant qu'il m'a été impossible de différer plus longtemps ce travail d'introspection en solitaire. Je me sentais comme conduit vers l'écriture de ce que jamais je n'aurais imaginé comme un aussi beau voyage". C'est une histoire vraie. Une histoire à la fois simple et dense, futile et profonde, mélancolique et pleine d'espoir. Celle d'un homme né à la fin des années 70 en Normandie qui se retrouve un peu par hasard en école hôtelière. Commence alors pour lui une course folle, en France et ailleurs, dans le tourbillon de la restauration d'excellence. En filigrane l'animent la passion du théâtre et l'envie inavouée de mettre son insatiable créativité au service du spectacle... Voilà pourquoi vous êtes ici aujourd'hui : pour assister à la mise en scène qu'il a voulu faire de sa vie, de ses expériences heureuses et moins heureuses et de tous les secrets qu'il en a retirés. Secrets autour des choix de vie, des limites, de l'audace, de la spiritualité, de la solitude, de la mort, de la vie... C'est l'histoire d'un homme qui voulait autre chose et qui croyait en la capacité de se renouveler... encore et toujours. Franck Archimbaud est né en 1967 à Barentin. Diplômé de l'Ecole Hôtelière de l'Avalasse, il fait ses armes au sein de grandes maisons parisiennes avant d'élargir son expérience à l'étranger. Cadre au sein d'une multinationale durant plus de dix ans, il continue de nourrir pour le monde du spectacle une passion née dès l'enfance. En 2004, il décide de rassembler ses compétences en créant OTRECHOZE, concept novateur éco-responsable au carrefour de la restauration et de l'événementiel, qu'il développe et décline désormais dans toutes les branches de son entreprise. Ce livre est le récit de son parcours de vie, le témoignage d'une incessante quête prenant racine au coeur de l'intime.

02/2021

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Dessin

Ostende

Ostende, premier volet de la série Derrière, est au premier regard un livre contemplatif, promenade mélancolique et douce dans des paysages des Flandres, empreints de sérénité autant que d'une puissante beauté. Mais à mesure que le temps s'y écoule, le regard - de l'autrice comme des lecteurs - intervient, emplit ou ponctue l'espace laissé par le silence de ces lieux. Les voilà habités d'hypothèses quant à ce que cachent les apparences et l'habitude, habités de désirs, fantasmes, de formes - chair ou abstractions - de corps, de visages, de plages de couleurs, dont on ne sait s'ils sont réels ou imaginaires. Derrière la digue, dans le champ d'à côté, dans une ferme isolée, sur une plage la nuit, des univers secrets se révèlent, petit à petit, par apparitions. Entre autres visions, nous rencontrons Irène, cinquantenaire aux gracieuses flétrissures, qui aime à se dévêtir en milieu naturel, sous le regard de trois hommes en costume cravate. Le regard devient une quête, l'errance contemplative un récit, la peinture une recherche narrative, au-delà de la bande dessinée, au-delà de la série de peintures. Posant des yeux à la fois voyeurs et bienveillants, Ostende cherche à saisir ce qui se passe derrière, sous la surface que nous nous bornons à voir. Dominique Goblet sélectionne des instants, les agence de façon à les faire parler ensemble, par des jeux de questions-réponses, par ajouts et dévoilements successifs. Derrière n'est pas une série sur le temps qui passe, mais un essai, une nouvelle expérimentation avec le temps qui passe, qui emmène toujours plus loin les expérimentations graphiques de Dominique Goblet. La narration ici tient à la façon dont elle oriente le regard, dont elle nous fait cheminer, de la contemplation à la curiosité, de l'étonnement à la grâce, que l'on prenne l'autoroute ou que l'on s'arrête devant une mer étale aux tons chaleureux. Comme dans Chronographie, le temps est acteur du récit, de minimes changements font passer les êtres d'un état à l'autre. Il peut se dilatter, sour la force émanant d'un paysage, ou se contracter lorsqu'un détail, un geste ou un visage témoignent d'une vie entière, réelle ou fantasmée. La démarche artistique elle-même évolue doucement dans Ostende, où bande dessinée et peinture, comme ce que l'on voit et ce que l'on imagine, s'unissent, où réalisme et abstraction se confrontent.

12/2021

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Droit

Crises des réfugiés, crise de l'Union européenne ? Colloque, Nice, 9 et 10 juin 2016

Face à une pression migratoire sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, l'Union tente d'apporter une réponse européenne à un drame humain qui plonge principalement ses racines dans l'effondrement moyen-oriental. Sur fond de "polycrises", la crise des réfugiés est devenue "une priorité absolue", pour reprendre les termes du discours sur l'état de l'Union prononcé par Jean-Claude Juncker le 9 septembre 2015. De fait, les institutions européennes ont lancé toute une série d'initiatives pour renforcer la protection des personnes et procéder à la relocalisation ou à la réinstallation des réfugiés sur des bases équitables. Des fonds importants ont été débloqués pour aider les Etats se trouvant en première ligne à assumer leurs obligations. Ces efforts n'ont pas été couronnés de succès, loin s'en faut. La crise des réfugiés a mis à nu les failles du système commun d'asile, l'incomplétude de la surveillance des frontières extérieures, les faiblesses de la politique migratoire de l'UE envisagée tant dans son volet interne qu'externe, l'inadaptation à l'urgence des procédures de prise de décision et l'incapacité de l'Union de peser sur le règlement du dossier syrien. Cependant, le défi le plus redoutable auquel est confrontée l'Union est l'explosion des égoïsmes nationaux, alimentés par la montée du populisme partout en Europe. La méconnaissance par les Etats de la solidarité, à la fois principe et objectif constitutionnel de l'UE, revêt une dimension inédite dans l'histoire de la construction européenne. Elle rejaillit sur l'Union dans son ensemble, dont elle ternit l'image en tant qu'entité soumise au droit et respectueuse des droits fondamentaux. A force de pratiquer le chacun pour soi, les 28 sont condamnés à des solutions de repli, illustrées par la déclaration UE-Turquie du 18 mars 2016, qui comportent des aléas à la fois en termes de légalité, d'autonomie d'action et d'efficience, sans compter leur coût financier. L'objet du colloque est d'analyser ces différentes problématiques juridiques sous-jacentes à "la crise des réfugiés". Il s'agit non seulement de procéder à leur identification mais de mettre en relief leur interconnexion ainsi que leurs implications concernant l'Union. La réflexion collective porte également sur les nouvelles orientations qu'appellent les diverses politiques concernées et sur l'inévitable refondation de la construction européenne.

11/2017