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Histoire internationale

Les racines chrétiennes de l'Europe. Conversion et liberté dans les royaumes barbares Ve-VIIIe siècles

Pourquoi l'Europe est-elle devenue chrétienne ? Une évangélisation pacifique des populations a bien évidemment existé ; mais très tôt la force, et notamment la force publique vint s'ajouter ou se substituer au pouvoir de conviction des prédicateurs. Malgré la qualité de leur appareil législatif et administratif, les empereurs romains ne parvinrent cependant jamais à convertir l'ensemble de leurs sujets. Lorsque le dernier d'entre eux fut déposé en 476, l'Occident passa définitivement sous la domination de rois germaniques, dont à cette date aucun n'était catholique. Les politiques civiles de coercition religieuse disparurent et l'on put même douter que le christianisme survive à l'anéantissement de l'Empire. Pourtant, trois siècles plus tard, l'Europe ne connaissait plus qu'une seule religion, le christianisme, et dans sa variante catholique, non pas arienne. Pour les contemporains, le phénomène parut mystérieux, car il était paradoxal. Les peuples barbares, vainqueurs de la puissance romaine, avaient accepté de se soumettre à la religion de leurs vaincus. De façon plus extraordinaire encore, des évêques isolés et des législateurs d'Etats embryonnaires étaient parvenus à réaliser ce que Rome n'avait pas même rêvé d'accomplir. Comparer l'ampleur des réalisations à la modestie des moyens ne peut qu'amener à réviser l'idée que le christianisme a été imposé par la force. A moins que notre définition de la contrainte religieuse se révèle imparfaite face aux mentalités de ces siècles obscurs ... Dans un âge d'inquiétude, la participation collective à des rituels d'unanimité ou la reconnaissance de signes surnaturels ont pu fléchir les consciences, sans pour autant les violer. De multiples facteurs sociaux, économiques ou culturels et intellectuels se sont superposés, comme autant de formes de pression subtiles qui amenèrent les individus au baptême (l'attitude changeante des monarques barbares envers les juifs fournit aussi quelques intéressants points de comparaison). Etendue dans l'espace à toute l'Europe occidentale sur pas moins de trois siècles, cette enquête rigoureuse et nuancée restitue ainsi le passage de l'Occident au christianisme dans toute sa complexité. En multipliant les angles de vue, elle propose une nouvelle approche du concept de liberté religieuse en un temps où convaincre et contraindre ne constituaient pas nécessairement des démarches opposées. Ce livre fera date.

10/2005

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Littérature française

Tout paradis n'est pas perdu. Chronique de 2015 à la lumière de 1905

"Cette chronique est à cheval sur les années 2014-2015. Le thème m'en a été offert par le Front national qui, aussitôt prises quelques mairies, s'empressa d'imposer le menu unique dans les cantines scolaires. On n'en attendait pas moins de Marine Le Pen, mais ce qui changeait dans son argumentaire, c'était l'alibi de la laïcité. C'était au nom de la loi de 1905 qu'elle pouvait en toute impunité stigmatiser les enfants musulmans. Grâce à quoi on a vu se joindre à sa voix tous les laïques purs et durs qui au nom d'une stricte lecture de cette loi se retrouvait de facto en comité de soutien du Front national tout en jurant, main sur le cour, être évidemment en désaccord avec son idéologie. Ah bon. On peut donc faire une chose et dire son contraire. Ce qui doit plus ou moins s'appeler de la schizophrénie. Ce qui valait la peine de s'interroger sur les motivations des uns et des autres et de se pencher sur ladite loi de séparation des Eglises et de l'Etat. Mais en fait d'églises il s'agissait de la seule église catholique, les autres faisant de la figuration - l'Islam, qui se trouve à la source de ces querelles sur le menu et le voile, il n'avait pas droit au chapitre, les musulmans d'Algérie n'ayant pas le statut de citoyen. Loi dite de séparation mais plutôt accommodante avec l'Eglise, continuant de chômer les fêtes religieuses, de meubler son calendrier des noms des saints et de servir du poisson le vendredi dans toute les cantines. C'est au milieu de cette chronique qu'une autre actualité, tragique, s'invita brutalement dans la réflexion. L'exécution de l'équipe de Charlie au nom de l'offense faite au prophète nous rappelait que ce droit à la représentation des figures sacrées avait été pour notre société le fruit d'un long débat qui avait occupé tous les premiers siècles du christianisme. Débat tranché en 843, à Nicée, sous un argument de haute volée : l'image n'était pas une idole mais une médiation pour s'approcher du divin. Tout notre monde envahi d'images vient de cet arrêté. L'art occidental lui doit tout. Et donc, paradoxalement, la caricature de ces mêmes figures sacrées. "Jean Rouaud

01/2016

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Beaux arts

Andy Warhol, Seven Illustrated Books 1952-1959. Coffret en 7 volumes : Love in a Pink Cake ; A is an Alphabet ; 25 Cats Name(d) Sam and One Blue Pussy ; A la recherche du Shoe perdu ; In the Bottom of my Garden ; A Gold Book ; Wild Raspberries, Edition fr

Dans le New York des années 1950, avant qu'il devienne l'un des noms les plus célèbres du XXe siècle, Andy Warhol fut un dessinateur publicitaire talentueux et apprécié. A cette époque, dans le cadre de sa stratégie pour séduire et fidéliser ses clients et sceller des amitiés, il réalisa de sa main sept livres promotionnels envoyés à des contacts triés sur le volet, où s'exposent ses dessins uniques et ses textes excentriques, et où s'exprime son goût pour les chats, la nourriture, les mythes, les chaussures, les beaux garçons et les filles magnifiques, entre autres sujets. Des dizaines d'années plus tard, alors que les originaux s'échangent pour des milliers de dollars en salles des ventes, TASCHEN présente un impeccable coffret rassemblant les sept livres, reproduisant aussi fidèlement que possible les originaux de Warhol jusque dans le format, les dimensions et le papier. Avec des titres comme Love Is A Pink Cake (L'Amour est un gâteau rose), 25 Cats Named Sam (25 Chats nommés Sam) et A la Recherche du Shoe Perdu, la série révèle le caractère excentrique de l'artiste autant que ses talents de dessinateur accompli, sa créativité sans limites et son humour rempli de sous-entendus. Les livres jouent délicieusement avec les styles et les genres autant qu'avec la maquette, les matériaux et les formats. Le portfolio de lithographies A is for Alphabet consacre une page à chaque lettre de l'alphabet, avec des illustrations complétées par des strophes déroutantes de trois vers qui racontent des rencontres étranges entre l'homme et l'animal. In the Bottom of My Garden est à la fois la version warholienne d'un livre pour enfants et une célébration cachée de l'amour homosexuel. Quant à Wild Raspberries, il s'agit d'une parodie de livre de cuisine contenant pléthore de recettes audacieuses en 19 pages au format portrait contenant instructions et illustrations. Joyaux peu connus mais fort convoités de la couronne du roi Warhol, ces opus écrits et dessinés à la main sont aussi intéressants et originaux aujourd'hui qu'ils le furent dans les lointaines années 1950. Avec un essai introductif de la spécialiste de Warhol Nina Schleif ainsi que des illustrations contemporaines et des photographies de Warhol, cette reproduction méticuleuse offre un regard unique sur un génie en herbe, à l'aube de la renommée mondiale.

10/2017

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Droit

La physiologie de l'arrêt de règlement du Parlement de Paris au XVIIIe siècle

Cet ouvrage est le complément logique et indispensable de celui paru en 1997 : Les arrêts de règlement du Parlement de Paris au XVIIIe siècle. Dimension et doctrine (Paris, PUF, " Les grandes thèses du droit français "). Ensemble, ces deux volumes mettent à jour une institution reconnue par tous les historiens comme fondamentale, mais sur laquelle on restait fort discret, faute de connaissances. A la suite d'une enquête totalement originale, par la méthode comme par les sources utilisées, cette lacune peut être considérée comme comblée. Dans le premier volet, l'auteur avait situé l'arrêt de règlement dans le double contexte de l'administration de la justice et de la législation de l'Ancien Régime. Ce faisant, l'accent avait été mis sur sa nature et sa fonction. L'une et l'autre s'expliquent par la Police générale que le Parlement possède sans partage dans son ressort. Cette notion, nullement réductible à la simple police, est essentielle, car elle légitime l'intervention de la Cour dans les domaines les plus variés du droit, tant public que privé. L'arrêt de règlement apparaît de ce fait comme l'instrument adéquat pour rendre efficace la Police générale. Restait alors à étudier l'arrêt de règlement en lui-même : son mécanisme et, ensuite, son individualisation parmi la production gigantesque et diversifiée du Parlement, tâche d'autant plus ardue que les repères étaient complètement ignorés. A toutes les étapes de l'élaboration : un seul maître d'œuvre, le Procureur général. C'est lui, en effet, qui donne forme et contenu à l'arrêt, même lorsque l'initiative lui est étrangère. C'est encore lui qui décide, sauf dans les cas rares où le Parlement impose le mode réglementaire, si tel problème juridique mérite de recevoir ce traitement et de quelle manière. Grâce à cette direction aussi avisée que vigilante, l'arrêt de règlement acquiert une dimension administrative pour gérer la société dans sa diversité. Outre les évidentes garanties juridictionnelles qu'il offre, les formes variées et insoupçonnées qu'il revêt lui confèrent une remarquable souplesse qui lui permet de s'adapter à toutes les situations et à tous les lieux. On est assurément très loin de la vision moniste qui régnait jusqu'alors dans l'historiographie. A tous égards, y compris dans ses signes de reconnaissance, l'arrêt de règlement déconcerterait si l'on oubliait qu'il est parfaitement accordé à l'esprit particulariste de l'Ancien Régime.

03/1999

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Poésie

Errances d'encre - A la dérive du marais

Une feuille blanche, innocente, magnifique. Pure... un écrin de neige éternelle. (...) Qu'est-ce qu'une fleur, une herbe, un oiseau ? Une forêt, une rivière, une saison ? Qu'est-ce que l'on rêve d'admirer ces regards éphémères où l'âme se plaît à ranger ce qui lui est beau : plantes, oiseaux, couleurs, femmes, ... instants volés dans la grande besace du temps ? Qu'est-ce que je cherche et que cherchons-nous ? Rien. (...) Longues marches parmi les arbres de la forêt, au fond des vallons, par les sous-bois troués de lumières farceuses. Longues fatigues propices à la survenue de toutes les surprises. Longues rêveries où la vie "sérieuse" dépose ses oripeaux menteurs, où la mémoire déballe des trésors imprévus. L'expression poétique - l'espace, la lumière et les couleurs - est toujours accompagnée de la pensée : elle devient signe et prend forme, et la pensée elle-même se cache derrière : poésie subtile et beauté mystique. Dans cet espace, les couleurs brillent de leur propre éclat, sans emprunter leur luminosité à une source extérieure. Je ne vise pas à représenter le monde tel que je le vois directement autour de moi, dans l'isolement. Dans les pays islamiques, l'art s'est toujours privé d'un naturalisme absolu. Selon la conception religieuse, l'art n'est qu'une méthode pour ennoblir la matière et rendre évidente la Beauté Divine. "Dieu est beau et Il aime la beauté", dit le Prophète Mohamed de l'Islam. Simple et vigoureuse, cette expression d'errances et d'espace s'offre à l'esprit comme un paradis plein de lumière et, surtout, dénuée d'ombres. Dans ces paysages, chaque être est un archétype d'essence subtile, qui ne prend vie que dans l'imaginaire, ce doux sentiment, après trente années d'éloignement. Ainsi, la perception du monde, malgré sa brutalité, s'effectue d'une manière correspondant à une expérience intérieure en rapport avec la lumière extérieure. La lumière et la couleur sont décrites comme la manifestation du monde d'en-haut dans le monde d'en bas. Ce désir d'être libre, de répondre aux exigences profondes de ma personnalité, découlant d'une confiance illimitée dans la variabilité et l'universalité de la vie, me semble tout à fait suffisante. Je me livrais, pur de tout préconçu ou préjugé, à la contemplation de la divinité. Je ne veux pas ligoter l

10/2016

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 5, La Ville ; La Demeure ; Les Larrons

Ce volume s'ouvre sur les deux derniers romans de la "trilogie" des Snopes. Une trilogie, certes : Faulkner l'avait conçue comme telle en 1938, à moins que, comme lui, on ne remonte au tout premier projet, qui date de 1925-1927. Mais si Le Hameau paraît dès 1940, quinze années passent, et quelques grands livres paraissent, avant que le romancier ne revienne aux Snopes. La Ville (The Town) est publié en 1957 ; La Demeure (The Mansion), en 1959. Dans ce dernier volet, Faulkner fait figurer une note liminaire qui pourrait passer pour un "mot d'excuse" - "on trouvera des divergences et différences dans le déroulement de cette chronique particulière au long de trente-quatre années" -, mais qui est en fait l'affirmation de sa liberté. La vie est mouvement ; "la seule alternative au mouvement est l'immobilité, la stase, la mort" ; "l'auteur aime à penser, et espère, que l'oeuvre de toute sa vie fait partie d'une littérature vivante". Du "coeur humain et de ses dilemmes" Faulkner croit désormais savoir tout ce que l'on peut apprendre. Il écrit alors Les Larrons (The Reivers), son dernier "tour de force". Un roman comique, "l"heureuse et souriante conclusion d'une carrière", peut-être, mais bien plus que cela : un roman de formation, et la récapitulation de toute l'oeuvre dont défilent, sous un éclairage nouveau, les grands motifs et les hautes figures : un grand-père banquier qui a tout du "jeune colonel" Falkner, le portrait apaisé d'un père ailleurs faible ou absent, l'exploration de la barrière raciale, la découverte de la sexualité à Memphis, chez la Miss Reba de Sanctuaire, le Mal qui rôde, incarné par le jeune Otis, un Popeye mineur, et, enfin, deux objets de désir antagonistes et échangeables, un cheval de course apparenté à celui de Parabole et le pétaradant emblème de la modernité, l'automobile, qui, avant d'être un "symbole sexuel national" dans L'Intrus et dans La Ville, était déjà l'un des ressorts de Sartoris en 1929. Les Larrons paraît le 4 juin 1962. Faulkner meurt le 6 juillet, peu après une chute de cheval. Ce volume, dont les traductions ont été profondément révisées, clôt la série de ses romans dans la Pléiade. Un volume consacré aux nouvelles paraîtra prochainement.

11/2016

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Transferts thermiques

Transferts thermiques. Conduction - Convection - Rayonnement - Echangeurs de chaleur. Méthodes analytiques avec 49 problèmes d'application résolus

Destiné aux futurs professionnels de l'industrie et de la construction, ce manuel illustre l'ensemble des connaissances théoriques par des cas d'étude issus de l'enseignement délivré à l'INSA de Strasbourg. Les problèmes résolus : Résistance thermique d'un mur en briques pleines ; Paroi composite ; Sur-isolation d'un ballon d'eau chaude sanitaire ; Durcissement d'un massif en béton ; Plancher chauffant : parquet ou carrelage ? ; Pont thermique dans un double vitrage ; Dégivrage de la lunette arrière d'une automobile ; Evaluation d'un pont thermique dû à des poutres de structure en béton ; Chute des températures dans un conduit de fumées ; Chauffe-eau thermodynamique ; Echange entre l'ambiance et un corps humain ; Limiter la condensation sur le plafond d'une patinoire ; Ailette longue : solution analytique en deux dimensions (nombre de Biot) ; Trempe d'une barre d'acier ; Traitement thermique d'un cylindre de cuivre ; Soutirage d'eau chaude sanitaire Accumulation/restitution de chaleur dans un poêle à bois ; Constante de temps d'une maison ; Mise hors gel d'une alimentation en eau potable d'une habitation Chauffage à accumulation ; Intermittence de chauffage ; Etude analytique de la réponse en température d'un petit pavillon à un échelon de flux de chauffage Comportement d'un matériau en cas d'incendie ; Réchauffement d'un mur en brique ; Panne de refroidissement Mesure de température ; Conduit de climatisation ; Vitrage ; Porte d'entrée vitrée et fermeture de volet ; Comparaison triple vitrage et double vitrage avec survitrage Facteur solaire d'un vitrage ; Tubage d'un conduit de fumées ; Perte de chaleur par le carneau et rendement d'une chaudière au bois ; Modélisation d'un panneau électrique chauffant ; Modélisation d'un radiateur à eau chaude ; Etudes de différents types d'échangeur eau—air pouvant assurer le chauffage d'un petit atelier Vitrage pariéto-dynamique Etude du tirage dans un conduit de fumées ; Refroidissement gratuit (? ) Echangeur à ailettes ; Stockage d'eau chaude pour essai de chaudières ; Ventilo-convecteur Echangeur à contre-courant dans une ventilation double flux ; Ventilation double flux avec récupération Récupérateur de chaleur d'eau de douche Etude d'une installation de conditionnement de vin ; Etude d'une installation de stérilisation de lait ; Etude d'un récupérateur de chaleur sur les fumées Annexes : Propriétés thermophysiques de quelques matériaux solides ; Propriétés thermophysiques de l'air ; Propriétés thermophysiques de l'eau ; Conversion des unités anglo-saxonnes ; Biblographie.

04/2021

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Littérature française

De ce pas

" Envoûtée, comme enivrée, Marjorie l'était à nouveau en regardant l'homme et la femme onduler sous ses yeux. Leurs bras chantaient en canon. Leurs mains se croisaient à intervalles réguliers. Le mouvement était répété plusieurs fois, puis la musique s'emballait, et leur pas de deux se terminait par un porté de haute volée. Pour Marjorie, qui parlait la danse mieux que personne, la signification était très claire. Après une phase d'atermoiements, de faux-fuyants et de méfiance, l'homme et la femme faisaient le choix de la concorde, de l'harmonie. Ensemble, ils effaçaient le temps de l'incertitude. Ou, mieux, il l'oubliaient. " Quand elle était danseuse étoile, Marjorie portait encore son prénom cambodgien : arrivée en France en 1975, la gracieuse petite Khmère est rapidement admise à l'école de danse de l'opéra de Paris. En 2010, au moment où elle admire ce pas de deux, elle a déjà fait ses adieux à la scène. Elle vit avec Paul, une petite fille est née, et elle s'interroge sur leur avenir. Toute la tension dramatique de ce premier roman extrêmement maîtrisé est contenue dans la description du couple dansant : après l'éblouissement de la rencontre, le temps pour Marjorie et Paul est aux faux-fuyants. L'un et l'autre ont voulu croire qu'ils pourraient faire fi de leur passé : Marjorie de la tragédie qui lui a arraché son père et l'a menée en France ; Paul, un protestant cévenol, des névroses familiales. Leurs deux silences, qui leur furent d'abord un refuge, s'entrelacent jusqu'à les éloigner. Cette anatomie d'un couple en crise, Caroline Broué la scrute en des séquences brèves et syncopées, convoquant comme autant de contrepoints des personnages secondaires qui, au fil de la narration, prennent toute leur épaisseur : Coralie, l'intarissable amie de Marjorie, son double bavard, sait parfaitement, elle, exprimer ses angoisses ; Jérôme, l'aventurier, prend sa vie à bras-le-corps jusqu'à la brûler ; Justine, la vieille dame sage, devient pour Marjorie une secourable confidente. Par-delà l'histoire de Marjorie et de Paul, la romancière brosse le portrait d'une génération, la sienne : celle des adultes de quarante ans dont c'est le tour d'entrer en scène. De ce pas est un très beau roman sur le temps qui passe, et sur ses bienfaits.

01/2016

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Ecrits sur l'art

Franz Erhard Walther : l'usage de la forme . Les années fondatrices (1953-1972)

Franz Erhard Walther (Fulda, 1939) est une figure majeure de l'art occidental. Il développe depuis les années 1950 un travail qui questionne le rôle du spectateur dans l'appréhension de l'oeuvre de même que le statut de cette dernière. Créateur du fameux 1-Werksatz (Ensemble d'oeuvres n° 1) qui se compose de 58 objets à activer, il a fait de la participation du public un des éléments moteurs de son art. Cet essai, le seul disponible en français sur cette question, s'attache à proposer une archéologie de son oeuvre à travers l'histoire des premières années de son parcours. Il analyse en particulier un dispositif créé par Walther lui-même, avec lequel ce dernier met en espace sa propre interprétation de son ensemble majeur, le Werksatz (1963-1969). L'usage de la forme devient ainsi et aussi une pensée de l'acte et en acte. Thierry Davila (né en 1963) a étudié la philosophie aux universités de Toulouse-le-Mirailet de Paris IV Sorbonne. Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, il est docteur en histoire de l'art de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et a été directeur adjoint du musée Picasso d'Antibes, directeur par interim des musées d'Antibes de 1996 à 2001, responsable du département culturel du musée d'Art contemporain de Bordeaux de 2001 à 2007 et conservateur au Mamco de 2008 à 2022. Il collabore régulièrement à Art Press, aux Cahiers du musée national d'Art moderne, à Critique d'art. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'art contemporain (L'Art médecine (en collaboration avec Maurice Fréchuret), RMN, 1999 ; Marcher, créer. Déplacements, flâneries, dérives dans l'art de la fin du XXe siècle, Editions du Regard, 2002 et 2010 ; In extremis. Essais sur l'art et ses déterritorialisations depuis 1960, La Lettre volée, 2009 ; De l'inframince. Brève histoire de l'imperceptible de Marcel Duchamp à nos jours, Editions du Regard, 2010 et 2019) ; Uniques. Cahiers écrits, dessinés, inimprimés (en collaboration avec Jacques Berchtold, Nicolas Ducimetière et Christophe Imperiali), Flammarion, 2018. Thierry Davila est l'éditeur, avec Pierre Sauvanet, aux Presses du réel, du recueil Devant les images - Penser l'art et l'histoire avec Georges Didi-Huberman.

01/2024

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Poésie

Second jardin

Second jardin (drugi vrt) forme le troisième volet d'un triptyque avec les deux recueils précédents de Lou Raoul, Most et Otok, tous les trois tournés vers la Croatie. Après Else et Kim, c'est le personnage Beris que l'on suit, une fois encore avec des repères temporels et spatiaux incertains et une écriture marquée par des décalages et des ellipses, tant sémantiques que syntaxiques, à même de transcrire le chamboulement de la mémoire - et de l'aujourd'hui qui en découle. L'absence de ponctuation (sauf quelques virgules), de majuscules (sauf aux noms propres), et, comme une basse continue, l'emploi du croate (et de l'anglais) contribuent aussi à cette désorientation. Ainsi l'enfance donnée dans les premières pages en pointillés, au présent, est pourtant "comme si loin d'ici" . Juste quelques bribes - Nadia Comaneci, Khrouchtchev ou Youri Gagarine, les maisons sans étage (qui reviendront au fil des pages) - pour évoquer l'attrait partagé avec le frère aîné, mort, pour ce monde situé derrière "le rideau de fer" . Alors il s'agira (c'est d'abord au futur) d'emprunter le chemin vers l'Est sur les traces de cette aspiration, de fouler cet autre jardin. Ce chemin peu à peu se précise dans la deuxième partie, dans la confrontation réelle à la Croatie que Beris découvre progressivement. On glisse alors dans un temps brouillé, un présent d'observation mêlé, suspendu au conditionnel. Les images du présent et du passé se superposent, tant des faits, lieux, personnes resurgissent, telle une cohorte de fantômes ("du bagage de celle qui revient / débordent une maison / et ceux qui ne sont pas morts"), et que "les couleurs des souvenirs elles aussi changent" . C'est qu'il y a aussi là-bas les traces douloureuses de la guerre récente, face auxquelles Beris ne peut que s'arrêter et se tenir, "muette" - "si vingt-cinq ans est le temps pour oublier et pour pouvoir survivre" ? Mais, "s'il n'y a dans ce jardin aucun remède à la puissance de la mort / dans les griffes des ronciers / elle se tient debout" , Beris s'égratigne pour faire "des coupes des clairières des encores" , elle "élague entre les années" . C'est au prix de ce cheminement qu'il sera possible de continuer : "si Beris consent / [... ] à pouvoir oublier ou l'inverse / à pouvoir exister c'est une autre ce sera" .

06/2022

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Récits de voyage

De Dakar à Paris. Un voyage à petites foulées

Partir de Dakar au rythme des foulées, aller jusqu'à Paris, en passant par Saint-Louis du Sénégal, Nouakchott, Tétouan, Tanger, Barcelone, Bordeaux, La Rochelle, Nantes, Angers, Saumur, Tour, Orléans, Etampes et Montreuil ; se déplacer au gré des rencontres : tel était l'objectif de Dakar Paris. Pourquoi Dakar ? La capitale sénégalaise demeure une cité singulière, une péninsule superbe et la terre africaine la plus à l'ouest du continent. Une cité tournée vers le grand large où chaque année, des milliers de Sénégalais montent sur des pirogues à destination de la lointaine Europe, devenue si difficile d'accès par les voies légales. Même si ses papiers sont en règle, Pierre Cherruau a choisi des chemins de traverse pour raconter ce continent qu'il avait l'habitude de sillonner comme reporter. C'est à pied qu'il a longé l'Atlantique. Il ne s'agissait pas de réaliser une prouesse physique ou sportive, il voulait donner la parole aux Africains pour comprendre pourquoi tant d'entre eux rêvent de partir à tout prix, même au péril de leur vie, tandis que d'autres veulent croire à l'avenir de leur continent. À travers ce périple, Pierre Cherruau a pris le pouls de l'Afrique, a écouté les colères de ses habitants, leurs enthousiasmes et leurs passions pour la terre rouge, couleur de latérite, qui les a vus naître. Ce voyage est aussi personnel à plus d'un titre. La course est l'occasion de renouer en esprit avec un père parti trop tôt, cet autre Pierre Cherruau, journaliste et écrivain, disparu avant d'avoir eu le temps d'écrire tous les livres rêvés. Un père qui en initiant son fils à la course, sur les rives de la Garonne lui a donné le goût de la liberté. Et puis, ses liens avec l'Afrique sont familiaux : sa femme est Sénégalaise et ses enfants, des héritiers de la culture nomade des peuls. Dakar Paris est aussi un moment d'égarement volontaire, un « temps volé », où le professionnel de l'information cesse enfin d'être pressé et connecté, où il échappe à la frénésie de l'actualité. Il renoue avec ce qui fait l'essence de ce métier : les hommes et les imprévus.

03/2013

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BD tout public

Mary Kingsley. La montagne des dieux

Elle est venue pour mourir, et va réapprendre à vivre ! Lorsqu'elle débarque en Angola au milieu de l'année 1893, Mary Kingsley n'a connu que trois choses : son quartier de Londres qu'elle n'a jamais quitté, sa mère malade dont elle s'est occupée et les écrits de voyages africains d'un père toujours absent. Pourtant, à la mort de ses deux parents, elle embarque aussitôt pour une Afrique où sauvagerie, violence et horreur se côtoient selon les récits des explorateurs. Une Afrique dont elle ne connaît rien, mais qui lui a volé son père ! Elle est venue pour mourir. Ce qu'elle va vivre lui en coupe l'envie ! Dans la forêt tropicale, sur des fleuves ou des montagnes, elle apprendra les rudiments de la survie en milieu hostile, rencontrera des tribus "cannibales et sauvages" pourtant si riches, et ira plus loin que nul n'a encore été. Au travers du regard d'une femme qui deviendra l'avocate infatigable du mode de vie africain, ce voyage, parfois au coeur de l'enfer, est un hymne aux échanges culturels et à la tolérance. Les grands explorateurs ont toujours repoussé les limites de notre monde et des connaissances. Souvent en marge de leur époque, trop en avance, extrêmes et écorchés vifs, ils ont ajouté leurs découvertes à la gloire des pouvoirs en place, tout en leur faisant peur... Ce que l'on garde d'eux dans les livres d'Histoire ne correspond pas à la réalité exacte des évènements, mais à une partie de cette réalité, celle qui a pu passer à la postérité. On sait que dans tout événement historique de nombreuses zones d'ombres existent, que ce soit dans le but de simplifier la réalité, pour des raisons politiques ou par manque d'information. Il en va de même dans l'Histoire de l'exploration. En tirant sur les fils de ces zones d'ombres, la collection EXPLORA vous plonge au coeur de la véritable histoire des Grands Explorateurs et de leurs expéditions extraordinaires, dans tous les milieux du globe, sous la houlette de Christian Clot, explorateur et vice-président de la Société des Explorateurs français. Il est aussi le scénariste de Magellan.

03/2012

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Littérature étrangère

Richard Yates

Ce roman, même s'il s'intitule Richard Yates, n'a aucun rapport avec l'auteur éponyme. Ce n'est en aucun cas une biographie, le titre fait plutôt appel (même s'il est fait référence à quelques reprises à l'écrivain Richard Yates) à la sensation d'approximation, de « réalité abstraite » qu'on vit lorsqu'on s'aperçoit de la différence entre un contenant et son contenu, ou lorsqu'on compare des éléments aussi paradoxalement éloignés l'un de l'autre que l'Art et la Vie : une situation étrange et pourtant familière, nous laissant dans un doux état de confusion. Deux jeunes gens que l'auteur affuble de noms d'acteurs américains, Haley Joel Osment, 21 ans, habitant New York, et Dakota Fanning, 16 ans, habitant dans le New Jersey, font connaissance sur internet et s'éprennent l'un de l'autre. Après une première rencontre réelle au domicile de l'adolescente, ils enchaînent les allers-retours entre New York et le New Jersey. Le couple mange végan, vole dans les magasins et disserte sur la vie et l'ennui, se sent seul, échoue souvent à se comprendre. Lorsqu'ils ne sont pas ensemble, ils discutent en chat, alimentent leur spleen et une relation entre bonheur fulgurant et déprime suicidaire. Lorsque Joel quitte son appartement de New York pour s'installer dans New Jersey, les personnages se dévoilent, laissant apparaître leurs blessures, leurs pulsions, leurs failles. Et Joel découvre alors les mensonges et manipulations de Dakota. Des jeunes ligotés par leurs liens virtuels, des adultes désarticulés par le réel, un récit entre l'hypnose et l'anesthésie. L'écriture minimale de Tao Lin et son humour à froid nous plongent dans la dépression générationnelle de ceux que l'on nomme les hipsters. Et, au détour d'une conversation en ligne apparemment anodine, les démons surgissent, avec toujours en fond sonore une solitude que l'on embrasse et dont on rit, comme pour l'apprivoiser.« Souvent hilarante, l'écriture de Tao Lin évoque les débuts de Douglas Coupland ou Bret Easton Ellis, mais avec quelque chose de particulier, presque beckettien. (...) Il y a chez lui une attitude, une ambiance, un abandon comiquement désespéré de l'ego littéraire. » The Guardian

01/2012

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Littérature française

Les eaux troubles du mojito. Et autres belles raisons d'habiter sur terre

Sans doute, ce nouveau recueil est-il particulièrement "solaire", invités que nous sommes à goûter au plaisir transgressif du mojito, à se faire surprendre par une averse, à tremper nos lèvres dans la perfection transparente de la pastèque... Mais chez Philippe Delerm, le soleil ne va jamais sans pluie, et le bonheur sans mélancolie. Grand lecteur de Jules Renard, l'auteur le cite en exergue : "Le vrai bonheur serait de se souvenir du présent". Ce présent qui ne cesse de s'échapper, bien sûr, et dont nous avons déjà la nostalgie alors même que nous le vivons. Voici quelques exemples de ces textes. "Tendre est la vie cruelle" : sur l'amour fragile de deux personnes qui, à près de 60 ans, ont plus de passé que d'avenir à vivre ensemble, mais qu'un baiser volé va rappeler à leur adolescence. "On ne peut pas être plus près, plus chauds, plus confondus. Et pourtant c'est le fragile qu'on sent." Le bonheur de "Danser sans savoir danser" : on n'a jamais été de ceux qui fréquentent les boîtes de nuit. On admirait ceux qui, sur les pistes de danse, évoluaient si facilement. Mais un jour, à un mariage, "on choisit de danser. Danser, c'est un grand mot. On bouge comme un ours. Mais ce n'est pas grave. On a passé l'âge des susceptibilités. Chance, ça commence par un twist. On peut jouer son insuffisance au deuxième degré, en pliant les genoux, avec un mouvement de bras qui ne donne pas le change, mais semble se moquer de toute une époque - la nôtre. "Le mensonge de la pastèque" : "Elle est trop belle. Etrange. Est-ce qu'on la boit, est-ce qu'on la mange ? Elle est comme une fausse piste du désir. (...) La mangue et la goyave ont goût de mangue et de goyave. La pastèque n'a goût de rien et c'est donc elle qu'on désire en vain. Elle est la perfection de son mensonge (...) Elle n'est qu'un mirage de la chaleur et de l'été. "

08/2015

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Poésie

Elégies de Duino. Les sonnets à Orphée. Et autres poèmes

«Un regard sur l'accueil fait aux Elégies dans les années 20 s'impose. On constate avec étonnement que les interprétations divergent d'une manière extrême : les uns, tous ceux qui sont proches de Rilke, admirent la continuité, autrement dit, la victoire de Rilke sur le "temps funeste" de la grande guerre. C'est comme si les Elégies avaient guéri la plaie créée par la catastrophe historique. D'autres s'offusqueront du fait que le monument rilkéen ne porte aucune trace de la déchirure du monde occidental. D'autres encore, notamment la génération perdue de la guerre, allaient considérer, en dépit des faits, les Elégies comme l'expression majeure de cette crise aiguë de l'histoire. C'est ainsi que la Sixième Elégie (L'élégie du héros), pourtant rédigée dans sa majeure partie dès 1912/1913 (à Duino, Ronda et Paris), enfanta l'image d'un Rilke "héroïque" cristallisant les expériences de la guerre. "La tessiture primitive de l'âme" (Urtext der Seele), la grande scène des archétypes, le théâtre intérieur de Rilke se heurtèrent donc bien aux discours idéologiques de l'époque dont parlait Musil. Rilke "apolitique" et "atemporel" ? Même si une interprétation de l'oeuvre comme miroir de son temps peut paraître inadaptée, il faut néanmoins tenir compte du fait que les Elégies et les Sonnets posent la question de l'être humain à l'époque du nihilisme. Les difficultés du texte viennent essentiellement du fait que tous les systèmes d'orientation traditionnels et identifiables ont disparu du texte. "Etrange de voir ainsi que tout ce qui se rattachait, librement vole de ci de là, dans l'espace sans lien" (Première Elégie). Tout ce qui est dit du positionnement des morts peut être mis en relation avec la situation de l'homme après l'annonce par Nietzsche de la mort de Dieu. Il s'agit d'une tentative extrême de trouver la place de l'homme - son temps et son lieu ("emplacement, site, gîte, sol, domicile", Dixième Elégie). Les Elégies sont l'une des grandes manifestations de l'expérience de la "solitude" (Nietzsche) et de l'absence d'un "chez-soi transcendantal" (Lukacs, La théorie du roman).» Gerald Stieg.

01/1994

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Littérature française

Léawald

A la première page, Léa repêche le corps d'un vieil homme qui vient de se noyer dans une piscine parisienne où elle a ses habitudes. A la fin, seule, elle pousse péniblement un cercueil en zinc dans une allée du cimetière de Montmartre. Léa est une sorte de moderne Antigone, héroïne d'un roman dystopique qui se développe en courtes scènes minimalistes, empruntant quelque chose de l'esthétique funèbre d'un Enki Bilal. D'ailleurs, Léa s'appelle en réalité Lejla, elle est d'origine bosniaque, sa mère a quitté Sarajevo enceinte d'elle au début du siège. Et, précisément, dans ce futur qu'on devine assez proche, Paris est en état de guerre, coupée en deux ; des forces insurgées occupent la rive droite, le gouvernement tient la rive gauche, une mission internationale déployée le long de la Seine. Chaos, ruines, snipers. Léa, conductrice pour la mission internationale, accepte un contrat risqué : se rendre dans une fourgonnette sur la rive droite pour aller restituer un cercueil contenant la dépouille d'une figure de l'opposition dont on ne lui a pas précisé l'identité. En échange, elle pourra ensuite quitter Paris. Mais rien ne se passe comme prévu. D'abord, il y a cette gamine de treize ans qu'elle recueille à moitié contre son gré, déterminée à passer de l'autre côté où sont ses parents. Puis, dès la Seine franchie, l'affaire tourne mal. Les autorités qui étaient censées la protéger sont aux abonnés absents. Le cessez-le-feu a volé en éclats. On lui fait comprendre que la livraison du mort n'a plus aucune importance et qu'elle devrait plutôt songer à sauver sa peau. Mais Léa choisit une autre voie, décide de rester dans le camp "ennemi" et de prendre en charge jusqu'au bout les deux êtres qui lui ont été confiés - la gamine et le mort inconnu. Léawald présente une traversée acharnée, jusqu'au-boutiste d'une Paris nocturne, en guerre et à peine reconnaissable, où tout est possible, la violence autant que la solidarité, jusqu'au lever du jour quand Léa découvre, dans la rumeur d'une ville qui se réveille, un sentiment d'appartenance nouveau et inattendu au monde et à elle-même.

02/2022

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Aventure

L'or du temps Tome 2 : Seconde partie

La suite et la fin du diptyque de Rodolphe et Oriol. Sous le trait impressionniste du dessinateur espagnol, Théo continue son enquête dans les bas-fonds de Paris, en forme d'hommage aux meilleurs feuilletons de la littérature et de la bande dessinée... à la recherche de l'"Or du temps". Sur la trace du sarcophage égyptien volé au Louvre, Théo et Victoria sont enlevés par une bande d'inquiétants personnages masqués, rangés derrière celui qui semble être leur chef et se présente sous le nom de Milord l'Arsouille. Assommé, gardé prisonnier quelque part dans le château de Nerac, Théo parvient à s'échapper et à rejoindre son ami égyptologue Hugo de Reuhman pour reprendre bientôt le fil de son enquête. La lecture de certains documents font état d'un "grand secret" que contiendrait ce sarcophage, ce qui expliquerait les convoitises et les dangers qu'il recèle. Le secret de la vie et de la mort ? Celui de la fabrication de l'or ? ou bien encore le secret ultime : la pierre philosophale ? ... Les recherches de Théo le mènent à un certain Vicomte de Cambrai, un vieil aristocrate passionné par les sciences occultes, l'alchimie et les techniques de la robotique. Au cours d'un étrange repas dont le service est assuré par des automates, Théo fait la connaissance de Léone, qui semble lui demander de l'aide. Le vicomte, c'est évident, en sais plus qu'il ne le dit au sujet des recherches de Théo. De cabarets louches en messes noires, de cimetières en fêtes orgiaques, Théo croise Nini Peau d'Chien, l'Eve future, Aleister Crowley, et la créature monstrueuse qui a failli avoir sa peau dans les couloirs du Louvre. Tous s'intéressent de près ou de loin au sarcophage disparu, mais qui sera assez fou pour le retrouver et percer son secret ? Le Paris de la Belle Epoque est magistralement mis en scène et en couleurs par Oriol. Les pages du dessinateur espagnol ont le charme et la force des lithographies de l'école de Montmartre et des tableaux de Toulouse-Lautrec. Rodolphe, quant à lui, réinvente le genre du feuilleton et rend le plus bel hommage aux maîtres du genre.

02/2023

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Royaume-Uni

Lady Diana. Une tragédie moderne

D'une beauté saisissante, gracieuse et timide, Lady Diana Frances est la candidate idéale pour une épouse royale. Le monde était en admiration devant le couple le plus charmant et la romance du siècle du prince Charles et de la princesse Diana. Le peuple est captivé par la beauté époustouflante de leur toute nouvelle princesse. Le tableau semblait parfait, mais il "était loin de l'être. Derrière l'illusion d'un mariage de conte de fées, la princesse Diana cachait une saga déchirante de trahison conjugale, de solitude insupportable et d'agonies indescriptibles. Blessée, trahie et brisée, Diana était d'abord dévastée, puis vengeresse. Divorcée, humiliée, calomniée et dépouillée de ses titres, elle a eu le coeur brisé, sa fierté piétinée, sa dignité en lambeaux. Mais elle n'a pas tardé à prendre conscience de sa force intérieure, qui l'a aidée à rebondir dans tous les combats. L'histoire de la princesse Diana est l'histoire de toutes les femmes dont le mariage a volé en éclats à cause d'une autre femme. Ce n'est pas qu'une histoire tragique, c'est aussi une histoire d'endurance, de compassion et de résilience. Le combat d'une femme pour trouver sa place dans le monde. Dans ce livre riche et précis à la mémoire de Diana, de nombreuses photos dans un portfolio élégant documentent les moments les plus mémorables de la princesse sous les feux de la rampe. Entre ses apparitions publiques qui ont fait sensation, ses tenues qui ont fait d'elle une icône de la mode, parcourez le chemin de la mémoire à travers ces images remarquables de Diana, de son enfance en tant qu'écolière à ses fiançailles avec le prince Charles, la naissance des princes William et Harry, et sa vie dans les médias en tant que défenseur des plus démunis, des malades et des opprimés. Pour les collectionneurs, les fans de la princesse ou même les curieux qui voudraient en apprendre plus sur son histoire, cet ouvrage, par son esthétisme et son authenticité, a sa place dans toutes les bibliothèques.

08/2022

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Les Derniers Chasseurs. Tome 2, Calices

Retrouvez la suite tant attendue de Calices par Victoriane Vadi. Elorn de Roncepourpre est un vampire millénaire qui mène une existence morne et solitaire aux confins du monde. Attaché à un antique serment, il veille sur les terres des derniers humains libres, un clan de chasseurs qu'il protège fidèlement. Selon un accord passé des siècles plus tôt, il ne doit entrer en contact avec aucun d'eux et leur permettre de mener la vie qu'ils ont choisie, en marge du Caliçat. Mais tout est bouleversé quand une nuit, un humain entre littéralement en collision avec lui. Lucain, le fils du chef, est poursuivi par des hommes de sa tribu qui ont pour mission de l'abattre. Son père a été fait prisonnier et un chasseur du nom de Chanao revendique le titre de chef ainsi que le droit de piller les fermes des vampires. Alors que la paix vole en éclats, Elorn prend la décision d'emmener Lucain à la Citadelle, capitale du Caliçat, pour y demander l'aide de son seigneur. S'engage alors une lutte contre le temps et les rouages cruels de la politique pour rendre la justice et défendre la liberté des derniers chasseurs. #Vampire #Calice #Sexy #MM Dernier volume --- "Une histoire qui nous montre que le plus fort n'est pas celui qu'on croit. Un livre original avec des vampires comme je n'en avais pas encore lu. J'ai beaucouuuup aimé ma lecture et j'ai passé un très bon moment. C'est le deuxième titre que je lis de cette auteure et j'apprécie toujours autant son écriture et son imagination. J'avais peur de sortir de ma zone de confort mais l'auteure a su rester dans le respect autour de leur trio. Bravo ! " - Italia sur Amazon "Magnifique et envoûtante histoire que je viens de terminer avec regret tant c'était bien ! Je serais bien restée encore un peu avec nos adorables et sexy vampires et le si gentil Alcuin. L'histoire est vraiment formidable avec des rebondissements et des scènes intimes exquises et toujours pleines de respect. A lire sans modération ! " - Fabienne sur Amazon

02/2021

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Littérature étrangère

La saga de Mèmed le Mince

Mèmed est le premier cycle romanesque de Yachar Kemal, dont l’écriture l’a occupé pendant plus de trente ans. Le tome I a été publié en turc en 1955, le II en 1969, le III en 1984, le IV en 1987. Les lieux, les personnages et leur psychologie s’enracinent directement dans l’enfance de Kemal, né dans une tribu turkmène, dans une famille où l’on rencontrait aussi bien des bardes qui célèbrent les hauts faits des vivants et des morts et la splendeur de la nature que des bandits d’honneur qui avaient « pris le maquis », brigands qui serviront de modèles au personnage de Mèmed. La mère de Mèmed est une jeune veuve et l’enfant travaille dur dans les champs de coton, dont il revient le soir tout ensanglanté par les chardons qu’il doit arracher, pour assurer leur survie. L’agha local, un de ces paysans parvenus et sans scrupule qui ont les pleins pouvoirs sur les faibles, s’en prend à ces deux êtres sans défense. C’est là que la révolte de Mèmed prend racine et c’est ce qui fait de lui un bandit au grand coeur réfugié dans la montagne. Sa révolte ne fera que croître au cours de nombreux épisodes, dont le principal est l’amour passionné et partagé de Mèmed pour Hatché, la jeune fille qu’il enlèvera au mépris des plans de mariage décidés par l’agha. L’argent volé aux paysans, la corruption, les trafics en tout genre, l’arbitraire, l’avidité, voilà contre quoi Mèmed va lutter tout au long de cette épopée dont les rebondissements trouvent leurs sources dans la ruse et la cruauté des accapareurs de terres qui dépouillent une population sans défense, mais aussi sans courage. Le bandit d’honneur qu’est Mèmed sauve parfois la vie des faibles, plus souvent encore leur honneur et leurs droits en usant de ruse, de violence et de meurtre. Si le terreau de l’enfance est la première source de Mèmed, une grande culture littéraire a permis à Kemal d’en opérer la transformation en chef-d’oeuvre épique.

04/2011

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Esotérisme

L'Amour. Ou le choix de la vie

L'amour est un art de vivre et de s'accomplir, la seule réponse aux défis de la vie, le tuteur de toute éducation et de toute évolution individuelle. L'amour a de multiples visages : dans l'enfance, il a celui de nos parents ; dans l'adolescence, celui de nos amis ou de nos idéaux ; à l'âge adulte, il prend celui de l'autre tant attendu... Mais alors que l'on se croit arrivé, c'est là que tout commence. Dans le mental inférieur, là où rampe le serpent, l'amour est prisonnier des jupes de la Mère, il n'embrasse pas, il mord ; il n'étreint pas, il étouffe ; il ne reçoit pas, il prend ; il ne donne pas, il quémande ; il ne demande pas, il vole ; il pleure, il crie, il invective, se met en colère et, parfois, dans ses extrémités, il frappe et détruit celui ou celle qu'il ne sait plus par quel bout prendre. Au niveau supérieur, là où parle l'âme, l'amour est ouvert vers un devenir, il va vers le Père, il obéit à sa volonté, il embrasse tendrement et console, il sait recevoir pour redonner, il donne sans juger et sans compter, il s'exprime avec tendresse et douceur, il secourt celui ou celle qui ne sait pas encore ni le recevoir ni le donner. Rien ne nous arrive par hasard : la loi d'amour veille et nous présente ce qui peut nous permettre de grandir en conscience ; et si nous refusons l'expérience, elle se représentera tôt ou tard. Dans cet ouvrage, Fanchon Pradalier-Roy retrace les " sept âges de l'amour " que nous pouvons vivre à tout moment de notre existence mais qui marquent les étapes de notre progression en sagesse et en humanité. L'astrologie nous aide à repérer la spécificité de chacun, à comprendre leur dynamique et les moyens d'y accéder. Ainsi se dessine un véritable art de vivre amoureux, une pédagogie de la vie : à chaque instant, il nous est redemandé de faire le choix de l'amour, le choix de la vie.

09/2004

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Histoire de France

La Grande Guerre

" La guerre, dit Alain, naît des passions. Assurément, celle de " 14-18 " ne peut se réduire à un jeu de causalités politiques ou économiques. Aujourd'hui encore, elle n'a pas fini de susciter des réactions passionnelles, que l'on parle des mutineries françaises ou des crimes de guerres allemands. On ne met pas impunément en ligne des millions d'hommes sans que, dans toute l'Europe, les traces n'en soient profondément inscrites dans plusieurs générations. La " grande " guerre était déjà " totale " et doit être envisagée aujourd'hui comme telle. Elle a eu, dans l'horreur, un rôle pionnier. Les innovations " scientifiques " de la civilisation industrielle ont permis d'envoyer sans crier gare de nombreuses victimes au fond de l'Océan, dans les hôpitaux des gazés par milliers, dans les camps de concentration les premiers déportés et les populations " déplacées ", sans oublier le " génocide " des Arméniens. De ce point de vue, la Grande Guerre n'est pas du XIXème siècle, elle est bien du nôtre, de l'atroce XXème siècle. On l'appelle aussi " Première Guerre mondiale ". Elle le mérite à plus d'un titre. D'abord parce qu'elle a justifié en partie la prédiction de Lénine : elle a bien engendré la révolution - dans un seul pays, il est vrai. Ensuite, parce qu'elle a fait franchir l'océan à près de deux millions d'Américains, ce qui, pour les adeptes de la doctrine de Monroë, constituait une première. Le propre de cette guerre est d'avoir confronté, plus que rapproché dans la mort, des peuples jusque-là dominés par des " empires " ou des " alliances "plus ou moins inégales. Ce que l'on appelle, d'un mot peu clair, " l'impérialisme ", tenait, en 1914, les peuples d'Europe et du Moyen-Orient dans un carcan serré de contraintes. Le carcan, avec la guerre, a volé en éclats. La Grande Guerre a éveillé, contre les rapports inégaux de peuples inégaux, un formidable désir de liberté. De ce point de vue aussi, elle est résolument moderne. Ajoutons que, pour nous, elle reste par excellence une guerre française. Notre peuple a participé jusqu'à l'épuisement, avec un étonnant esprit de sacrifice, mais aussi avec une efficacité cardinale, à un grand mouvement de l'Histoire. "

12/1995

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Histoire de France

Les larmes de la rue des Rosiers

Rue des Rosiers : le quartier juif de Paris. Il remonte au Moyen Âge. À partir du XIXe siècle, beaucoup de juifs d'Europe de l'Est, fuyant l'antisémitisme, y ont posé leurs valises. Ils l'ont appelé le Pletzl, la " petite place ", en yiddish. Aujourd'hui, le Pletzl s'est " modernisé ". Mais ses murs n'ont oublié ni les joies du passé ni les malheurs endurés. Ils parlent pour peu qu'on sache les écouter. Comme parlent les anciens, dont les parents s'étaient enracinés sur ces quelques hectares parisiens. Avant-guerre, ils avaient connu un village chaleureux, avec ses odeurs de charcuterie, de fromage fermenté et de hareng mariné, ses paliers vétustes et surpeuplés, ses ateliers... L'Occupation leur a volé leur enfance, leur adolescence. Au 36, rue des Rosiers, le père de Suzanne Malamout, Joseph, ouvrier boulanger, venait de Russie, sa mère, Malka, de Roumanie. Ils furent assassinés à Auschwitz, ainsi que trois des cinq frères de Suzanne et ses deux soeurs. Des parents de Victor, Maurice et Régine Zynszajn, épiciers au 54, il ne reste que quelques lettres écrites à Drancy, avant leur départ pour une " destination inconnue ". Egalement déportés, le père de Léa Stryk-Zigelman, Salomon, maroquinier à domicile, 9, rue des Guillemites ; celui de Sarah Romen-Traube, Jacob, poissonnier sous le porche du 27, rue des Rosiers ; celui de Clément Lewkowicz, Hersz, boucher au numéro 12, arrêté avec sa fille, Rosette, 12 ans. Mordka, le père de Milo Adoner, disait à ses six enfants : " Il faut rester ensemble." Milo est le seul survivant de la rafle qui vida le 10-12, rue des Deux-Ponts, de sa cinquantaine de familles. Jacob, le père d'Alexandre Halaunbrenner, 25, rue des Rosiers, fut fusillé pour acte de résistance. Son frère, Léon, 14 ans, mourut en haute Silésie. Ses deux petites soeurs, Mina, 9 ans, et Claudine, 5 ans, furent raflées par Klaus Barbie, à Izieu...Des histoires dramatiques qui scellent un chapitre de l'Histoire de France. " Une description de la rue des Rosiers et des rues avoisinantes... bouleversante de vérité vécue et partagée ", écrit Elie Wiesel.

03/2010

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Esotérisme

Le grand livre des Protections

Nous sommes constamment la proie d'agressions vibratoires de plus ou moins grande intensité, qui constituent autant d'entraves sur la route du bonheur auquel nous avons droit. En effet, si l'envoûtement caractérisé, découlant d'une pratique magique à notre encontre, demeure relativement rare, il n'en est pas de même d'autres sources de perturbation. Auto-envoûtement qui, né d'une perte de confiance en soi, finira par créer une énergie bien réelle, vouée à votre destruction. Envoûtement télépathique, résultant des pensées négatives d'une personne ou d'un groupe de personnes qui, en toute bonne foi, vont vous entraîner dans des cercles infernaux. Pensées agissantes, et la plupart du temps inconscientes, de vos rivaux qui peuvent entraîner des dégâts graves. Ondes nocives, résultant d'une source souterraine, de la proximité de pylônes électriques ou de l'emplacement sur lequel se situe notre lieu de vie. Individu qui, souhaitant bénéficier des biens de ce monde, vous vole sans le savoir votre part de chance. A chacun de ces maux, la Tradition délivre une solution pratique et efficace, sous la forme d'une protection appropriée. Synthétique et oecuménique, l'auteur est parti en quête des recettes vraiment efficaces, celles qui vous mettront à l'abri de ces facteurs de perturbation, vous assurant une vie sereine et équilibrée, où l'Energie Universelle pourra enfin se déverser librement. Quels sont les saints vraiment opératifs, et de quelle manière les prier ; comment entrer en contact avec vos anges protecteurs ; quels sont les pantacles et talismans sur lesquels vous pouvez compter en toute circonstance... Acquérez dès aujourd'hui une totale immunité contre les attaques du Mal, quelle que soit la forme que prenne celui-ci. Clair et concis, Bernard Berger nous dit noir sur blanc pourquoi et comment nous protéger. Il ne délivre ici que des recettes qui marchent. Méthodes de désenvoûtement, techniques opératoires simples à mettre en pratique, nul doute que ce "Grand Livre des protections" ne devienne votre livre de chevet, que vous pourrez à tout moment consulter afin de vous ouvrir à une vie nouvelle, débarrassé à jamais de tout ce qui en limite la prodigieuse expansion.

03/2019

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Livres 3 ans et +

Robin des Bois, Alice au pays des merveilles, Le Vilain Petit canard, La Fée Flocon. Avec 1 CD audio

Alliant merveilleux, fantastique, magie ou encore aventure, ces contes offrent aux enfants et aux parents de multiples occasions de partager des moments inoubliables. Ce livre est accompagné d'un CD et d'un flashcode pour écouter et réécouter les histoires. Robin des Bois D'après un conte traditionnel Un cruel usurpateur du trône sème la terreur en Angleterre ! Heureusement, Robin des Bois le hors-la-loi est là pour défendre les pauvres et les opprimés. Cet aventurier au grand coeur vole les riches pour donner aux pauvres... Avec toute sa bande de la forêt de Sherwood et la jolie Marion, ils défendront coûte que coûte le pays jusqu'au retour du bon roi Richard ! Alice au pays des merveilles D'après Lewis Caroll Voilà une petite fille rêveuse et pleine de fantaisie qui a bien de la chance : elle va visiter un pays merveilleux où les lapins parlent, où l'on rapetisse et l'on grandit à volonté, où les chats sourient et où on joue au croquet avec des cartes à jouer ! Hum... quel drôle de pays, vraiment étrange n'est-ce pas ? Tout cela ne serait-il pas qu'un rêve ? Le Vilain petit canard D'après Hans Christian Andersen Parce que ce caneton est différent de ses frères, tous les animaux de la basse-cour se moquent de lui ! Il commence alors un long voyage, au cours duquel animaux et humains continuent de le railler et de le rejeter. Un jour, il croise de superbes oiseaux blancs : des cygnes. Mais pourquoi se sent-il tellement attiré par eux ? La vérité sera encore plus belle que ses rêves... La Fée Flocon D'après un conte traditionnel Une légende raconte que les saisons qui rythment nos vies sont gouvernées par les fées. La douce Julia va avoir la chance de les rencontrer. Elle va même rester auprès de la fée Flocon, la fée de l'hiver, pour l'aider à faire neiger sur terre : c'est magique et si amusant ! Mais, quand vient le tour de sa soeur Greta, alors là, c'est une tout autre histoire...

05/2018

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Industrie et techniques

Une histoire de la conquête de l'énergie jusqu'au XXIe siècle. La France à la croisée des chemins

L'histoire de l'énergie est une des plus anciennes de l'Univers si ce n'est la première. L'homme a su la domestiquer et la détourner à son profit jusqu'à la déraison. Puisant sans vergogne dans les richesses de la planète pour les transformer en chaleur avec des rendements outrageusement faibles. Mais ce gaspillage n'a pas été perdu pour tout le monde, l'atmosphère de la planète s'en est enrichie sous la forme de dioxyde de carbone (CO2) opaque aux infrarouges venus du sol et qui ne peuvent s'échapper vers l'espace, créant un effet de serre qui empoisonne aujourd'hui notre planète en rompant à grande vitesse les équilibres naturels qui ne se modifiaient que lentement sur des périodes s'étendant sur plusieurs millénaires. Ces équilibres ont été bousculés en quelques décennies et donnent naissance à des phénomènes météorologiques de plus en plus violents et de plus en plus fréquents. Mais parallèlement nous prenons conscience de la finitude de ce que l'on vole à la planète qui est loin d'être inépuisable. Ce sont deux murs qui se sont dressés sur notre chemin dans la conquête de l'énergie, la finitude de ce que l'on arrache à la Terre, sans pouvoir lui rendre, et l'empoisonnement de notre atmosphère par leur combustion. La plupart des pays sont sur la voie de l'abandon de ces énergies fossiles et ont déjà choisi de recourir aux énergies renouvelables venant du Soleil, de façons plus ou moins directes, et non productrices de CO2. Les outils dont on a besoin ne font qu'emprunter à la Terre ce qui est nécessaire pour capturer ces différentes formes d'énergies naturelles, sans le transformer en chaleur. L'alternative c'est le nucléaire qui bien que n'étant pas émetteur de CO2 transforme son " combustible ", l'uranium, en chaleur sans résoudre le problème de sa finitude. Quelle route allons-nous prendre ? La France est à la croisée des chemins, mais avons-nous le droit de nous tromper, de tromper nos enfants et même nos petits-enfants, car certains choix vont impacter notre avenir jusqu'au XXIIe siècle ?

01/2023

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Historique

Brel : une vie à mille temps Tome 3 : Marquises

" Le temps s'immobilise aux Marquises ", retour sur les dernières années de la vie de Jacques Brel Véritable vedette de la chanson en 1969, Brel décide d'arrêter la musique au grand dam de ses fans. Il a d'autres projets en tête... Acteur, il devient l'homme aux personnages multiples avec Les Risques du Métier (1967), La Bande à Bonnot (1968) ou encore Mon oncle Benjamin (1969) puis réalise son premier film Franz (1972). Brel s'amuse, il tourne une dizaine de films dont les célèbres L'Aventure c'est l'aventure (1972) et L'Emmerdeur (1973) et tente de se retrouver parmi ses nouveaux pairs, tels que Johnny Hallyday ou la jeune Isabelle Huppert. Mais l'horizon s'assombrit. En 1973, lors d'un voyage à la voile aux Canaries, il tombe gravement malade, et fait le point sur son existence : combien d'années lui reste-il à vivre ? Comment occuper ce temps ? Est-il père de famille, chanteur ou acteur ? Il prépare alors son testament, cède tout à son épouse Miche et emmène ses filles voguer sur l'océan. Quand on lui diagnostique un cancer du poumon, Brel est prêt. Il veut passer ses dernières années en paix et entame un dernier voyage jusqu'à trouver le paradis : Hiva Oa, aux îles Marquises. Avec sa nouvelle compagne Maddly, il décide de vivre là-bas jusqu'à la fin de ses jours. Mais au moment où le navire de sa vie semble s'arrêter, il se remet en route. Malgré la maladie, Brel rentre une dernière fois à Paris en 1977 et confirme qui il est vraiment : un chanteur. Il y enregistre son dernier album : Les Marquises. Sa sortie est un événement national ! Brel lui, n'est pas là. Il a déjà repris l'avion pour Les Marquises et vole vers le soleil couchant, cette fois pour toujours. Dans ce dernier volume de cette flamboyante trilogie consacrée au parcours hors du commun de Jacques Brel, Salva Rubio et Sagar abordent les questions de perte et d'identité, en revisitant avec poésie et délicatesse la carrière d'acteur de Brel, de 1970 à sa mort en 1978.

02/2024

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Romans historiques

Sapiens Au matin du Monde Tome 3 : La terre promise ! Enfer ou paradis ?

Les deux tribus de la jeune nation Na'Sa' envisagent l'avenir avec optimisme. Le clan du loup d'Aakin bien à l'abri dans sa forteresse de pierre et le clan des loutres de Kassin blotti derrière son rempart de ronces vont s'ouvrir au monde. Des enfants vont naître, des étrangers vont se faire adopter en apportant leurs secrets et leurs compétences. Sur leur territoire Ga'Hé est particulièrement généreuse. Les fruits, les graines, les plantes comestibles abondent comme le gibier aussi nombreux que diversifié. Le lac et le fleuve regorgent de poissons et forment une frontière infranchissable. Bref, rien ni personne ne semble pouvoir perturber la vie tranquille des Na'Sa'... mais qui peut prédire les facéties des totems ? Sur les rives opposées une horde sanguinaire rumine sa haine. Les hommes sauvages veulent venger leurs morts et laver l'affront dans le sang des impudents qui ont délivré les esclaves. Vont-ils trouver le moyen de traverser le fleuve ? vont-ils s'aventurer sur l'immense nappe d'eau douce ? arriveront-ils à accomplir leurs sinistres desseins ? Seuls sur des terres hostiles le groupe des bannis de Tharun suit son chef dans sa quête improbable. Sa rancune envers son ennemi juré ne cesse de croître. La folie ronge sournoisement son cerveau malade. Prendra-t-il les bonnes décisions pour son clan ? Ne le mènera-t-il pas à sa perte ? Trouvera-t-il Aakin ? Et réussira-t-il à se venger de lui ? Les membres du clan du lion vont affronter des épreuves terribles, combattre des ennemis terrifiants, lutter contre la famine et les maladies, frôler la mort. Ils vivront aussi quelques moments de bonheur, ouvrant leur coeur aux autres et leur esprit aux idées nouvelles. Encore plus haut vers le Nord une armée de barbares féroces venus des steppes gelées menace le dernier camp Na'Hirï. Dans ce troisième et dernier volet de la saga Sapiens l'auteur nous réserve quelques surprises. Aakin, Uhiri, Chahin, Brago et les autres continuent d'apprendre de la vie. La tribu va prospérer. Ils vont voyager, rencontrer d'autres peuples, s'enrichir de coutumes et de cultures différentes. Ils verront les grandes eaux du clan Na'Luz et les poissons géants. Ils partageront l'abri sous roche des Na'Vez et leurs objets de terre cuite. Ils chasseront le chamois avec les Na'Tau sur les sommets de l'Ouest. Malheureusement ils devront aussi défendre leurs vies et, confrontés à des situations inextricables, faire preuve de courage et d'ingéniosité. Comment tout cela va-t-il se terminer ?

03/2014

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Cinéma

Conversations avec Darius Khondji. Edition bilingue français-anglais

Sept ans après la sortie du très remarqué Conversations avec James Gray, le deuxième ouvrage de la collection Conversations, consacré à l'immense chef opérateur Darius Khondji. Darius Khondji, un des chefs opérateurs les plus talentueux et reconnus de notre époque, a travaillé avec tous les maîtres du cinéma contemporain : David Fincher (Seven), James Gray (The Lost City of Z), Michael Haneke (Amour), Woody Allen (Midnight in Paris), Roman Polanski (La neuvième porte), Bernardo Bertolucci (Beauté volée), Sydney Pollack (L'Interprète), Jean-Pierre Jeunet & Marc Caro (Delicatessen, La Cité des enfants perdus) et Bong Joon-ho (Okja). Conversations avec Darius Khondji, un des rares ouvrages consacrés exclusivement à l'oeuvre d'un chef opérateur, offre au lecteur un voyage à travers le cinéma des cinquante dernières années, vu par l'oeil d'un directeur de la photographie qui a su révolutionner son art et se mettre au service d'Hollywood comme du cinéma d'auteur européen ou asiatique. Depuis sa petite enfance en Iran à sa découverte du cinéma à Paris, de ses premiers Polaroïds pris à NY dans les années 1970 à sa formation d'Assistant Caméra, de ses débuts en France en tant que chef opérateur à son arrivée à Hollywood, de ses expériences de plateau avec les plus grands acteurs et réalisateurs à son travail avec des photographes et plasticiens, ce livre retrace tant l'évolution de la carrière de Darius Khondji que celle du cinéma des années 1960 à nos jours. Conversations avec Darius Khondji aborde également tous les aspects techniques de son travail (éclairage, travail du cadre, exposition de la pellicule, choix des optiques, passage au numérique...) de manière simple et accessible à tous et livre au lecteur ses méthodes élaborées film après film. Un ouvrage qui ravira les amoureux du 7ème art et comblera les attentes des étudiants en cinéma et en photographie. Ces conversations sont accompagnées d'entretiens exclusifs avec les réalisateurs, acteurs et proches techniciens avec lesquels il a collaboré. Divisées en chapitres retraçant les différentes périodes de la carrière de Darius Khondji, ces conversations sont accompagnées de documents exceptionnels (scénarios annotés, storyboards, plan lumière, photos de plateau, Polaroïds inédits...). Un beau-livre écrit par Jordan Mintzer, auteur du déjà culte Conversations avec James Gray, dont chaque page met en lumière le travail de Darius Khondji et nous révèle le rôle primordial du chef opérateur dans la fabrication d'un film. Un ouvrage unique, tant sur la forme que le fonds, au graphisme soigné et novateur.

10/2018

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Histoire de France

Les compagnons de l'ombre. Les services spéciaux français face à l'histoire, 1940-1945

Les Compagnons de l'Ombre est né de la volonté commune de la DGSE et de l'ordre de la Libération, à l'occasion des 80 ans de l'Appel du 18 juin, de rendre hommage aux cinquante membres des services spéciaux français qui perdirent la vie dans la lutte contre l'envahisseur nazi, et dont l'engagement et le sacrifice furent récompensés par l'attribution de la croix de la Libération. Certaines figures sont déjà connues du grand public, à l'image de l'emblématique Pierre Brossolette ou du grand philosophe Jean Cavaillès, mais leur parcours est ici envisagé sous l'angle inédit de leur appartenance aux services secrets français, passés dans l'Histoire sous le nom de BCRA. D'autres figures, restées quasi inconnues, émergent enfin de l'ombre qui entoura le combat souterrain des "soutiers de la gloire", selon les termes de Brossolette. On découvre avec ces cinquante Compagnons de la Libération des figures singulières : de Jacques Voyer qui ment sur son âge pour s'engager dans la France libre à Henri Drouilh, qui à plus de 50 ans,embarque pour des opérations aériennes clandestines au-dessus de la France occupée. De Pierre Briout, l'ajusteur devenu saboteur, à Roger Coquoin, directeur du laboratoire de chimie de Paris, de Georges Lamarque, un déçu du pétainisme,à Henri Labit, un des engagés de juin 1940,du colonel Gentil, ancien combattant des deux guerres mondiales issu de l'armée d'Armistice, à Albert Kohan ou Jan Doornik, qui, sans même être nés français, combattent pour les valeurs de la France. Tous, cependant, se ressemblent par leur volonté de combattre dans la clandestinité pour libérer la France, à l'image d'Honoré d'Estienne d'Orves qui préfère affronter l'indignité de la condamnation pour désertion plutôt que la honte du renoncement. Les cinquante biographies de Compagnons sont regroupées en dix chapitres thématiques dont les introductions permettent de découvrir les relations entre les services du général de Gaulle à Londres et la Résistance en France, la naissance des métiers et des méthodes de l'action clandestine, tant sabotage, transmissions, opérations aériennes, que filières d'évasion, et l'émergence, au cotés des services britanniques, MI6 et SOE, du modèle de service secret et spécial français dont la DGSE est l'héritière. Les Compagnons de l'Ombre repose sur l'exploitation de plus de 8 000 documents, souvent inédits, des archives françaises et britanniques et propose une riche iconographie (plus de 1 000 illustrations) issue des fonds du ministère des Armées et des musées de la Résistance, mais aussi des collections de la DGSE et de son Service Action.

01/2021