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Chad Taylor

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Revues de psychanalyse

Les Lettres de la Société de Psychanalyse Freudienne N° 45/2022 : Dolto, clinicienne de génie ; Transitions : passage ou destination ?

Dolto, clinicienne de génie : Françoise Dolto s'est consacrée à la psychanalyse avec les enfants dont elle fut pionnière. De par son originalité, son indépendance et son audace, elle se révèle très vite une clinicienne d'exception notamment dans le champ de la psychose. Elle fait surgir une nouvelle vision de l'enfant, vision dynamique d'un " sujet à part entière ", un être de désir qui exprime et questionne avec ses moyens corporels et langagiers les adultes et le monde qui l'entoure. Elle contribue également activement au renouveau de la psychanalyse, entre autres avec Lacan. Son travail s'articule autour du concept de l'image inconsciente du corps, un axe pivot de sa théorie. Ce dossier s'intéresse à la façon dont elle concevait son travail, ainsi qu'à ses résonances et ses effets notoires dans la clinique d'aujourd'hui. Vie covidienne : transfert(s) et cadre en question(s) : La Société de psychanalyse freudienne organisait en juin 2021 une discussion internationale autour de l'ouvrage Psychanalyse et vie covidienne (dir. H. Levine et A. de Staal) qui regroupe des auteurs de divers courants et propose de saisir à chaud la façon dont la pandémie et les contraintes sanitaires sont venues infléchir la pratique des psychanalystes. Ce dossier consigne une partie de ces discussions qui reflètent une volonté de déconfiner la psychanalyse en prenant le risque d'un débat international sur un sujet encore brûlant, tout en restant ouvert aux préoccupations de chacun et aux antipodes des intentions doctrinaires ou pseudo-consensuelles. Il invite à penser le traumatisme dans un environnement miné par l'inattendu, la surprise et le trouble, tel que les psychanalystes ont appris à le faire pour les séances d'analyse. Transitions : passage ou destination : Pour nourrir les réflexions autour de la question des transgenres, ce dossier propose de croiser les termes du débat actuel avec les notions psychanalytiques qui semblent ne jamais en avoir fait partie, comme les notions de sexualité, de pulsionnel, de fantasme, d'identification, de bisexualité, d'inconscient... La démarche des contributeurs consiste non pas à plaquer celles-ci mais à mieux discerner celles qui ont une pertinence et un tranchant qui pourraient encore être les bienvenus.

07/2022

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Ethnologie

Sorcellerie et violence en Afrique

Dans plusieurs pays africains. en ce début de XXIe siècle. la croyance à la sorcellerie se traduit par des accusations, des stigmatisations, des violences, des procès judiciaires et, parfois, par de lourdes condamnations. Des églises aux tribunaux, la sorcellerie désigne des personnes auxquelles on attribue une multiplicité d'influences néfastes sur autrui, des actes de cannibalisme nocturne, d'agression à distance ainsi que des pouvoirs de vampirisme, d'ubiquité, de métamorphose, de transports aériens nocturnes etc. Lire désigné comme " sorcier " impute à la personne accusée une capacité de nuire et l'assigne à une déchéance d'humanité. De l'espace villageois à l'espace urbain, de l'espace privé à l'espace public, les flambées de violences accusatrices ont un caractère quasi épidémiologique allant jusqu'à mettre en cause le fonctionnement de l'Etat et de ses institutions. Cet ouvrage fait le choix d'aborder la question de la sorcellerie sur le terrain de la violence qu'elle engendre. La question de savoir si la violence sociale déployée autour de la sorcellerie est une forme de coercition (légitime) ou une forme de violence (illégitime) fait aujourd'hui débat dans la plupart des sociétés africaines. Pour tout le monde, la sorcellerie engendre la violence, que ce soit la violence du présumé sorcier qui se nourrirait de l'énergie vitale d'une personne, ou la violence des accusateurs, des pasteurs-prophètes, des forces de l'ordre ou de la vindicte populaire à l'encontre des accusés. Les hésitations des autorités pour, juger de quel cité. de l'accusation ou de l'accusé, se situe la violence font écho au grand partage qui s'est établi depuis l'époque coloniale entre les croyances populaires à la sorcellerie et les jugements de Ioi. A partir d'études de terrain menées au cours de la dernière décennie, de manière comparative, dans plusieurs pays africains (République centrafricaine, Tchad, Cameroun, Gabon, République Démocratique du Congo, République du (Congo, Mali), cet ouvrage rassemble les contributions d'anthropologues européens et africains, de juristes. magistrats et professeurs de droit, porteurs de réflexions communes sur les croyances génératrices de violences et les atteintes aux droits des personnes et des catégories vulnérables.

11/2012

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Religion

Sur les pas de Marie-Virginie Vaslin : voyage en Inde avec les franciscaines de Marie

De voyage en Inde, Mgr Batut évêque de Blois nous partage ses découvertes des fruits de l'oeuvre fondée à Blois par Marie-Virginie Vaslin en 1852. Fondatrice des Franciscaines Servantes de Marie, elle a initiée une oeuvre de miséricorde et d'éducation auprès des enfants, des jeunes filles et des femmes spécialement les humbles et les déshérités. Sa cause pour sa béatification introduite en 2009, est en bonne voie. Qui est Marie-Virginie Vaslin ? Marie-Virginie Vaslin (28 avril 1820-10 octobre 1873 à Blois), Avec cinq francs en poche, le 10 octobre 1852, Marie-Virginie loue une mansarde, au 15 de la rue Beauvoir à Blois, pour y accueillir une quinzaine de jeunes filles domestiques sans place, filles de la campagne, qui sont à la rue. Elle fonde ainsi l'OEuvre des Domestiques. Pour comprendre l'oeuvre entreprise alors par Marie-Virginie, il faut avoir présent à l'esprit la condition des domestiques, en France, au milieu du XIXe siècle. L'insécurité matérielle et morale de ce petit personnel de maison, au bas de l'échelle sociale, met en danger les jeunes filles venues se placer "en ville", même s‘il ne faut pas généraliser : isolement, chômage continu en l'absence de toutes autres ressources, misère du logement domestique, service à toutes heures, renvois faciles, maladie, grand âge ; les mauvais traitements ne sont pas rares non plus. L'originalité de Marie-Virginie vient sans doute du fait que la modestie de ses origines et de ses emplois successifs l'ont conduite, servante elle-même, à se faire la servante des servantes, ses soeurs. Le 17 septembre 1864, L'OEuvre des Domestiques prend le nom de " Soeurs Franciscaines Servantes de Marie ". A sa mort, les maisons ont été fondées à Blois, au Mans, à Tours et à Bourges. Aujourd'hui ses Soeurs sont présentes en Inde (1934), à Madagascar (1959), au Tchad (1993) et en Italie (2015), perpétuant l'engagement de leur fondatrice, se mettant au service des nouvelles esclaves modernes que deviennent trop souvent, dans les grandes métropoles, de nombreuses jeunes femmes de la campagne ou issues de l'émigration.

06/2012

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Animaux, nature

Hautes-Vosges. Chemins sauvages

Dans ces montagnes que sont les Hautes-Vosges les saisons rythment la vie des animaux sauvages. Le photographe animalier sans bruit, soigneusement dissimulé a photographié ces instants précieux et uniques. Ce livre est le résultat de plus de trente ans passés dans la nature à observer une faune craintive et fragile. Les images réalisées au fil des saisons témoignent d'une réelle proximité avec les animaux. Elles sont surtout rendues possibles par des années d'observation et des techniques d'affût parfaitement au point. L'ouvrage débute au mois de mars, tout au début du printemps. Alors que les premières fleurs égayent les prairies, le cincle plongeur est déjà en train de construire son nid. Sur les chaumes l'objectif surprend les chamois encore vêtus de leur pelage hivernal tandis que plus bas, sur les prairies, les chevreuils se gavent des premières pousses d'herbe tendre. Au fil des pages, dans leur habit de couleur, les oiseaux occupent une place importante, que ce soit au printemps, en été, en automne ou en hiver. Dans les décombres d'une carrière abandonnée le livre nous fait partager l'intimité d'une famille de renards tandis que dans la hêtraie sapinière l'écureuil, le mystérieux chat forestier et la martre se laissent surprendre par le téléobjectif. Alors que la nuit étend sa couverture sur le bord d'un étang, c'est le castor qui apparaît en surface. Autre nocturne un blaireau nous fait la grâce d'une sortie inhabituellement tôt. Dans les lumières de l'été les pages s'ouvrent sur une rareté de la nature avec des chevreuils albinos et dans les couleurs de l'automne le livre nous conduit auprès des cerfs qui clament leur amour dans une forêt qui retrouve à cette époque son origine sauvage. La saison avançant les images nous ramènent sur les Hautes-Chaumes pour assister au rut des chamois. Décembre voit tomber les premiers flocons de neige et l'hiver s'installe peu à peu. Poussés par la faim les oiseaux sédentaires se rapprochent des maisons et surtout de l'affût du photographe qui enregistre des images sans dérangement. Enfin le livre se termine par des photographies d'animaux dans la neige dont l'hermine dans son costume immaculé.

11/2014

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Histoire internationale

De leurs socs, ils ont forgé des glaives. Histoire critique d'Israël

Comment le rêve d'un peuple, la création d'un Etat juif, est devenu le cauchemar d'un autre? Arno J. Mayer tente ici de dénouer les fils de cet imbroglio judéo-palestinien, en retraçant, avec brio et clarté, la chronologie du mouvement sioniste, de ses origines à nos jours. Son apparition à "l'âge d'or" de l'impérialisme colonial européen, la déclaration Balfour de 1917 et l'établissement d'un mandat binational, sans égard pour les Palestiniens qui cultivaient cette terre, la partition et l'indépendance de 1948, la place d'Israël dans le monde pendant la guerre froide, l'importance stratégique et économique grandissante du Proche-Orient, la construction du Mur de séparation: tous ces événements sont rappelés, replacés dans leur contexte mondial et critiqués. L'auteur revient ainsi sur l'idéal messianique de ces éminents sionistes que furent Theodor Herzl, Vladimir Jabotinsky et Chaïm Weizmann, ainsi que des critiques intérieurs comme Ahad Haam, Martin Buber et Judah Magnes qui, dès cette époque, mirent en garde contre les risques explosifs de la "question arabe", en vain; les germes de la rancœur et de la résistance arabes face à l'essor de l'immigration juive et au déplacement des frontières étaient semés, provoquant la première Intifada en 1929, prélude à une guerre sans fin. Mayer ne perd jamais de vue le désir parallèle d'autodétermination des Arabes de Palestine, né en même temps que le rêve sioniste, mais balayé par le sentiment de culpabilité du monde occidental au lendemain de la Shoah et par la décision de l'expier collectivement par la création de l'Etat juif. Finalement, l'appel de Jabotinsky à l'érection d'un "mur de fer", c'est-à-dire à l'emploi de la force militaire contre les Arabes, a été pris au pied de la lettre par un grand nombre d'hommes politiques israéliens, de Ben Gourion à Sharon, tarissant toutes les réserves d'innocence et de légitimité dont pouvait se targuer Israël. Assiégé par des voisins arabes impossibles à contenir, submergé par la violence, l'Etat militaire actuel, soutenu surtout par les Etats-Unis, paie très cher sa démesure.

03/2009

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Littérature française

American pandemonium

American pandemonium se déroule aux Etats-Unis, de nos jours : l'Iran attaque Israël, le monde est entraîné dans une chaîne de conséquences militaires apocalyptiques. Une attaque terroriste de grande ampleur frappe d'abord New York, puis se répand dans tout le pays. Dans le chaos général, Colin quitte New York et part à la recherche de son frère. Marc, écrivain qui a décidé d'écrire sur les événements qu'il est en train de vivre, l'accompagne dans sa quête. A New Haven, Colin apprend que son frère serait à Chicago. En chemin, Colin et Marc sont enlevés par un groupe de survivants qui bâtit dans les ruines de Détroit une machine gigantesque, le Béhémoth, qui leur permettra, pensent-ils, d'imposer leur loi sur ce qui reste des Etats-Unis. Le groupe part sur les routes à bord du Béhémoth, mais la machine sera détruite. Marc et Colin réussissent à atteindre la Californie et découvrent que la partie Ouest des Etats- Unis a été préservée par le volontarisme et l'autorité du gouverneur, Malcolm. Dans cet îlot de relative prospérité et d'harmonie sociale précaire, Marc et Colin cherchent à refaire leur vie. Marc trouve un éditeur pour son livre, American pandemonium, qui après des débuts difficiles devient un grand succès dès lors qu'il est adapté au cinéma. Mais Marc est traîné devant la justice : son livre passe pour un plaidoyer en faveur de l'unité des Etats-Unis, à l'encontre du projet de République autonome de Californie de Malcolm. La défense parvient à prouver que son texte n'est pas un récit autobiographique où la vérité seule est avouée, mais une pure fiction. Acquitté, Marc finit sa vie à Hawaï où il prévoit d'écrire de nouveaux livres. De son côté, Colin disparaît après avoir accidentellement tué son frère... Dans ce roman d'anticipation d'une grande puissance, la vision de l'auteur touche un point chaud de l'actualité géopolitique : si le Moyen Orient devait s'embraser, voilà ce qui pourrait se passer aux Etats-Unis. La démesure du conflit est contrebalancée par l'intelligence avec laquelle le texte imagine une société post-apocalyptique, où les personnages prennent un relief particulièrement saisissant.

01/2016

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Poésie

La Licorne, le Pouvoir et le Fragile

La poussière tout autour de nous signifie tant la vie que la mort, oui cela peut surprendre, la vie... Au sens où Job l'a vécu, la poussière est comme nous le verrons dans ce recueil quelquefois source de vie. Si l'on assimile les cendres et la poussière, force est de constater que pour le phoenix , il y a une renaissance depuis les cendres. La vie est bien étrange... , comme ce sable de plusieurs couleurs qui bordent plusieurs rivages ou qui forment les étendues désertiques. La vie est semblable à un tableau plein et de certitudes et d'incertitudes, de visible ou de dissimulé, de flagrant ou de secret. Ton visage est semblable à ce tableau, puisque je t'ai souvent vu : tes yeux, ton regard, ta bouche sur les plages où j'ai grandi et appris que c'était toi et personne d'autre l'homme avec lequel je prendrais la mer. Je remercie les vagues du temps de n'avoir jamais effacé ton visage de ma plage intérieure. Tu es doux et chaud ; et souvent lorsque je voyage dans la forêt des oiseaux, je flotte dans une rêverie que seule ta force masculine peut rendre réel, merci. Tu es ce pilier, cette force qui regarde souvent les cieux pour mieux comprendre comment élever la terre au ciel et faire du ciel, un endroit finalement accessible. Le roi que tu es a appris à comprendre toutes les nuances du pouvoir au fragile, pour mieux aimer le monde. Tu es semblable à ce héros, ce chevalier Arthurien, qui sait le prix de la parole et du temps. Alors, tu parcours la terre, pleine de ses créatures bienveillantes et maléfiques, pour purger le monde de ses monstres et glorifier le sacré : le graal par exemple, ou plus simplement des vies humaines. Le combat est âpre, mais il est ton quotidien, et je suis heureuse de te voir te reposer auprès de moi. Pour ton sommeil je te donne ce que la terre a de plus beau, et mon désir est exalté par la présence de la licorne, enchantée de voir l'amour naître encore une fois.

11/2020

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Animaux, nature

Lions. Edition français-anglais-allemand

Le photographe français Laurent Baheux dédie son nouveau livre au roi des animaux, le lion. Des images en noir et blanc à couper le souffle créent un portrait puissant de l'une des espèces les plus majestueuses et les plus menacées du monde. Pensez aux lions et au puissant membre du "Big Five", avec un rugissement qui résonne à travers les plaines et une poursuite sans merci de sa proie. Certains penseraient à l'animal de troupe, étonnamment joueur et affectueux dans sa fierté. D'autres penseraient au lion en danger, longtemps la cible des chasseurs et des collectionneurs de trophées. Dans ce nouveau livre photo, Laurent Baheux parcourt l'Afrique pour capturer le lion sous toutes ses facettes complexes. Le résultat en est un portrait photo sensible et intime qui montre le gros chat dans toutes ses nuances : à la fois puissant, fragile et tendre. Les superbes photographies de lion en noir et blanc de Baheux montrent le félin avec la précision et la texture d'un portrait en studio : ses nombreux mouvements, postures, comportements et expressions capturés avec une intimité surprenante. Jouant avec fierté, chassant sa proie ou nous regardant droit dans les yeux, la photographie du lion de Baheux est autant un hommage au caractère, à la puissance et au sentiment du lion qu'elle nous rappelle insidieusement que ce plus impressionnant des animaux fait également partie des espèces sauvages les plus menacées de la planète. Depuis plus de 15 ans, Laurent Baheux crée une collection de photographies animalières monochromes, caractérisées par un style contrasté et condensé. Avec une approche unique qui dépasse les lois de la photographie de la nature, Baheux cherche à saisir le caractère de chaque animal en tant qu'individu. Il collabore activement avec des organisations environnementales, notamment le Fonds mondial pour la Nature (WWF) et le Jane Goodall Institute. En 2013, il a été ambassadeur de bonne volonté du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) dans le cadre de la campagne Wild & Precious contre le braconnage. Ses photographies sont exposées dans des galeries et des expositions en France et à l'étranger, et font l'objet de nombreux ouvrages et publications.

10/2019

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Esotérisme

Le nouvel ordre mondial démasqué

L'expression "Nouvel ordre mondial" voit le jour en 1914, sous la plume de l'écrivain. H.G. Wells. Ce dernier, dans son roman La Destruction libératrice, imagine une guerre planétaire poussant l'humanité à accepter un Etat mondial. Du chaos devait surgir le Nouvel ordre mondial. Ainsi que l'a souligné, le politologue Pierre Hillard, exhumant un autre livre de Wells (Le Nouvel Ordre mondial, paru en 1940), on reconnaît là le concept maçonnique. : "ordo ab chao". Wells s'est révélé prophète. Ou plutôt il a exposé ; à destination des profanes, le plan qui était déjà en cours d'exécution. De fait, chacune des grandes catastrophes que furent les deux guerres mondiales déboucha sur une avancée décisive dû projet mondialiste, avec la Société "des Nations, (1919), puis avec l'Organisation des Nations unies (1945). La Guerre froide (1947-1991) et la menace qu'elle faisait peser servirent à ordonner toujours plus étroitement les nations "libres" au grand dessein supranational. L'effondrement du Bloc Soviétique, loin de provoquer le retour à l'ordre ancien, constitua un nouveau"bond" en avant pour le mondialisme, chaque crise internationale, chaque menace pesant sur la sécurité des biens et des personnes, étant exploitée pour resserrer les liens, ainsi que le président américain George Bush en fit l'aveu en 1991 : "La crise dans le golfe Persique, malgré sa gravité, offre une occasion rare pour s'orienter vers une période historique de coopération. De cette période difficile, notre cinquième objectif, un nouvel ordre mondial, peut voir le jour". Quel est-ce Nouvel Ordre mondial ? C'est la question à laquelle Cyril Leysin répond dans le présent ouvrage. Ce nouvel ordre, qui ne se réduit pas aux structures supranationales visibles édifiées depuis 1919, constitue une. gigantesque entreprise de mainmise sur l'ensemble des activités humaines (économie, information et culture, sciences et techniques) et jusque sur la transmission même de la vie. Ce nouvel ordre, démasqué ici par l'auteur, est en réalité le grand oeuvre sur lequel planchent depuis longtemps les sociétés secrètes, qui ont progressivement mis la main sur toutes les instances de pouvoir et travaillent à l'édification d'une gouvernance universelle pour le "fils de perdition".

12/2019

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Littérature française

Des hauts et des bas

Dans ce recueil, l'auteur propose vingt-sept nouvelles qui évoquent des travers souvent peu reluisants de l'âme humaine. Il suffit qu'un ressort casse et tout bascule. Outre des nouvelles qui parlent de jalousie, de colère, de difficultés financières, on y découvre aussi des histoires douces-amères qui évoquent le deuil, la déception, l'ennui. "Tristement excellent ! Trois vies en une !", a noté le comité de lecture à propos d'une de ces nouvelles. Enfant timide, épouse trompée, collègue sans-gêne, couple fusionnel, chien complice, chat négligé, benjamin complexé, veuve rencontrant l'amour, femme curieuse, commerçant sympathique, cuisinier exigeant ou encore vieillard désorienté. Ils font partie de ceux que l'on rencontre chaque jour et que l'on ne remarque plus. Ils vivent des émotions fortes, passent de la confiance à la suspicion ou de l'abattement à l'espoir. Parfois leurs rêves se concrétisent. Parfois leurs projets échouent, mais ils persévèrent malgré les embûches. Quelquefois, il leur arrive aussi de capituler. Des nouvelles sans rapport entre elles si ce n'est qu'elles offrent toutes un cocktail de comportements humains. Comme toujours, l'écriture est soignée, sensible, délicate. Les descriptions sont imagées. Les phrases sont courtes. Le rythme est soutenu, Le lecteur est parfois entraîné aux confins du fantastique et du merveilleux. "Très subtil et quelle originalité ! Et ce mélange de personnes et de styles réunis par hasard autour d'une même passion qui les conduit à l'extrême et pour cause ! Quelle chute !", a écrit Noëlle Fargier au sujet de "La folie de Marguerite". "Quel texte savoureux qui m'a vraiment réjouie. Une jolie vengeance bien amenée et on peut le comprendre : trop c'est trop à la fin. Tout en douceur, sans violence ni agressivité mais une glissante manière de "remettre quelqu'un à sa place". "Vengeance est un plat qui se mange froid"...Ici, c'est vraiment le cas et la chute nous ramène à la relativité de toutes choses ici-bas. En plus, c'est très imagé, c'est comme si la scène se déroulait sous nos yeux amusés. Bravissimo.", a écrit quant à elle Rolande Quivron à propos du "Parfum de Claudette".

09/2018

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Théâtre

Plein coeur

C'est une histoire inventée, dictée par les courants. Une histoire enfouie au creux des océans. Celle de Joy, fleur de pavé en mal de douceur, arrachée à son bitume pour être envoyée là où elle ne gênera plus, vers ces Antilles aux parfums de vanille qui, elle l'espère, lui ouvriront grand les bras comme une Mama créole. Celle de Caron, passeur de peu de mots qui met le cap sur les îles malgré l'ombre du kraken, le chant des sirènes et le souffle des noyés pour y livrer sa cargaison. C'est l'histoire d'un face-à-face. D'un voyage entre deux eaux. Le dernier. Mais ça, Joy ne se l'avoue pas vraiment. Elle préfère s'accrocher à la promesse d'une vie plus belle, à cet amour qui l'attendra, elle en est sûre, au terme de la traversée. Alors, seulement, ses racines repousseront... C'est une pièce sur l'exil. La solitude. Les quotidiens à réinventer et les proches qu'on laisse derrière soi. C'est une pièce sur la joie. Les souvenirs qui tiennent chaud et les rêves qui donnent la force de continuer. C'est une pièce sur l'enfance. Comme elle fait mal... Comme nous aspirons pourtant à la retrouver. C'est une pièce sur les femmes, leur talent pour la vie, leur soif de liberté. La nécessité de faire des choix et d'être la seule à savoir ce qui est bien pour soi. C'est une pièce sur les mots et leur pouvoir autoréalisateur. Comme ils nous détruisent... Comme ils savent si bien nous rafistoler. C'est une pièce sur les faiseuses d'anges, les ailes qu'on déploie et les âmes qu'on dit soeurs. Les regards dont on s'éprend et les rencontres qui chamboulent une vie. C'est une pièce sur tout ce que nous avons en commun. Nous, êtres humains. Quels que soient la couleur de notre peau, notre âge, genre, culture, religion, revenu et sexualité. C'est une pièce sur la vie. Et la fin du périple. Là-bas, de l'autre côté

10/2018

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Littérature française

Folie meurtrière - Thriller

Une histoire tirée de faits réels, un suspense psychologique d'une noirceur extrême, dense et suffocant, qui repousse les limites du genre. "Folie Meurtrière" nous plonge dans un scénario digne des plus terribles histoires criminelles. Lorsqu'un psychopathe joue au jeu du chat et de la souris avec ses victimes. Un thriller d'une force inouïe. Michel Raymond, est Psychothérapeute installé dans le centre de la France à Châteauroux. Un de ses amis, inspecteur de police lui demande de bien vouloir l'aider sur une affaire sombre qui secoue tout le département et qui n'avance pas malgré toutes les enquêtes menées. Un double crime vient d'être commis puis, plusieurs disparitions autour d'un établissement que fréquente la jeunesse Berrichonne tous les week-ends, très vite les services de police dirigent leurs soupçons vers un sérial Killer déjà connu de leurs services. C'est le début d'un long chemin parsemé de cadavres qui durera plusieurs mois où les pistes vont s'entremêler pour les conduire dans plusieurs directions sans laisser d'indices. Torture psychologique, meurtre déguisé en suicide, abus sexuels... Tout y passera, jusqu'à ce que les deux amis parviennent enfin à découvrir l'horreur extrême. Pourtant, le plus dur commence pour Michel Raymond, qui doit à présent surmonter des menaces de mort et, surtout, accepter l'effroyable vérité : il connaît le commanditaire de ses agressions et de son futur enlèvement qui le conduira aux portes de l'enfer d'où personne ne peut revenir... Daniel Saint-Bonnet ne cesse de faire de nouveaux adeptes de son style percutant, où l'humour et le suspense ne sont jamais gratuits. Pourquoi se laisse-t-on prendre au jeu ? Parce que l'auteur sait toucher nos points sensibles. Existe-t-il un lien entre ces terribles faits divers ? ... On ne vit heureusement pas tout ce que traversent les personnages de ce passionnant ouvrage, mais on pourrait être l'un d'entre eux. L'auteur décrit avec une précision chirurgicale les étapes de la descente aux enfers du héros tel un homme en train de se noyer. Impossible de rester insensible ! Il nous fait trembler dès les premières pages, vous resterez accroché à l'ouvrage jusqu'au dénouement final... A déguster sans modération !

09/2017

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Littérature française

Lo nas e Lo manteu : doas novelas de Sent-Petersborg

Deux nouvelles fantastiques de Gogol traduites en occitan par Jean-Pierre Reydy : Le Nez (1836) et Le Manteau (1843). [oc] Gògol, que moriguet en 1852 a 43 ans, arrendut de junes, d'una vita facha de dobtes literaris mai religios, entre neurastenia e exaltacion sempre, escriguet Lo Nas en 1834, Lo Manteu, entre dos tres còps, quauquas annadas tardier. Si Lo Nas, juec literari, dins lo biais fantastic de long de texte, a de que nos far rire e nos balha gran enveja de planher lo que tot d'un còp li manca çò que li servia per sentir mai sinar, Lo Manteu, òm l-i ritz en chena, a de que nos esmòure tant es retrach d'un esser a qu'un tot mai tots manquen, un paubre diable de vita essuercha que lo fantastic - sa tòrna - sus la fin vai venir venjar, far reparacion tan pauc sia a tant de miseria umana. Essenciau 'queu texte per la literatura russa. "Som tots sortits dau Manteu de Gògol" , çò-ditz Torgueniev, mots que tòrna prener lo grand Dostoievsqui. Veiqui çò que Gogòl disia de se-mesma : "An beucòp parlat sus ieu, mas degun a pas jamai definit mon esser vertadier, manca Poshquin. Me disia totjorn que degun escriveire sabia tan be far sentir la platituda de la vita, far ressortir tan fòrt la desconvenencia de l'òme vulgar, far espetar plen uelh totas las besilhs, los petits res que de costum nos eschapen". Jan-Peire Reidi nos balha 'qui d'aquilhs dos textes - ente la vita sociala se juega en mala comedia - 'na crana version lemosina, après aver revirat La Filha dau capitani de Poshquin que meritaria plan maitot l'edicion. Que 'na lenga, literariament, viu de creacions soas e de reviradas. Es de bon remarcar que lo Lemosin Danis Ròcha - que avia maitot publijat daus contes tradicionaus de chas nos dins 'na plan bona lenga - reviret prumier en frances tota l'òbra de Tchecòv (emb la benediccion de l'autor) e Josep Migòt, autre Lemosin, de las novelas dau mesma Tchecòv en lenga nòstra. D'ente tant d'interes lemosin per la literatura russa ?

10/2017

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Science-fiction

Denton et les esprits

Denton Mills a un secret : il peut voir les morts. Ou plutôt, la façon dont ils sont morts. C'est plutôt dérangeant dans une ville comme Chicago, qui déborde de ces échos morbides. Plutôt que de s'en plaindre à tout va, Denton a appris à vivre avec son talent pour le moins casse-bonbons. Cette capacité d'adaptation lui est des plus utiles lorsqu'il rencontre son nouveau voisin. L'énigmatique Bran Maurell attire d'emblée le regard de Denton ; malheureusement, Môssieur Je-suis-grand-maussade-et-mystérieux est tout aussi réservé et froid qu'il est beau à regarder. Cependant, lorsque sa rencontre inattendue avec le chat de Bran les fait se rapprocher l'un de l'autre, Denton découvre qu'ils ont un intérêt commun : le monde des esprits. Herboriste le jour, et sorcier la nuit, Bran purifie les foyers contre rémunération. Bran apprend à Denton que son don pour interagir avec les morts fait de lui un nécromancien. Faire équipe leur semble donc une décision commerciale tout à fait naturelle, afin de débarrasser Chicago de ses casse-pieds de fantômes un client satisfait à la fois. Au cours de leurs aventures spectrales, l'attirance entre ces deux hommes devient impossible à ignorer. Ils semblent être faits pour devenir des partenaires idéaux... à moins que le secret pas-si-petit-que-ça de Bran ne s'immisce entre eux. Nouvelle bonus inédite incluse, "Denton et l'esprit salace" : Denton est un nécromancien et son petit ami Bran, un sorcier. Ce n'est pas aussi excitant que ça pourrait paraître. Ils ne peuvent même pas s'habiller en tant que tels, la plupart du temps, mais lorsqu'ils sont conviés à une fête costumée pour le réveillon de Nouvel An, Denton est heureux de se laisser aller. Sauf que persuader Bran-le-reclus de sortir de sa carapace s'avère assez difficile... jusqu'à ce qu'un esprit démoniaque ne s'invite à la fête. Convaincre l'esprit de retourner d'où il vient exigera de Bran qu'il utilise toutes ses compétences, mais pas en nécromancie...

10/2016

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Littérature française

Princesse Vieille Reine

Le Nom sur le bout de la langue a été créé par Marie Vialle le jeudi 12 mai 2005, à Paris, au théâtre de la Bastille. Sonate de trois contes. Triomphe du Temps a été créé par Lam Truong et Marie Vialle le vendredi 29 septembre 2006, à Lyon, au théâtre des Subsistances. Sonate de quatre contes. Princesse Vieille Reine sera créé par Marie Vialle le jeudi 3 septembre 2015, à Paris, au théâtre du Rond Point. Sonate de cinq contes. * Princesse, vieille reine, tel est le destin des femmes. Cinq contes. Cinq merveilleuses robes : une longue tunique franque, une robe de soie de Chine longue et souple, un kimono japonais tout raide, un manteau de fourrure immense, une robe à crinoline Napoléon III. Plus le souvenir de la fourrure d'un chat et celui d'une robe en serge noir d'enfant. Robes sans pareilles, ostentatoires, un peu trop volumineuses, modifiant le corps à chaque fois complètement, dont on sait quel il est, puisqu'on l'a vu, en chemise, tout mince, avant qu'il revête ces soies, ces toiles, ces cotons et ces peaux, se farde, se contemple, se coiffe devant un grand miroir absent. Mais les âmes changent avec les étoffes, les époques, le temps qu'il fait, les rôles qu'on joue, les fonctions que l'on occupe, les masques que l'on porte, les âges, les situations, les liens, les désirs. C'est tout ce qui reste de Peau d'âne. Un vieux sac, bien réel, au fond de la scène, bien visible même s'il est sombre. Il est plus grand qu'un corps humain. On pourrait d'ailleurs loger un corps humain à l'intérieur de cette grosse outre faite dans une sorte de cuir marron foncé, ou noir, derrière lequel il est possible de se dissimuler, de vivre, de se changer, de déposer ses masques, de suspendre ses robes, de délacer ses chaussures. Une table plus ou moins réelle, côté cour, où travailler, manger, lire. Le cadre d'un grand miroir vide, complètement imaginaire, côté jardin. Le bord de scène est une rive abrupte, le bord d'un gouffre dangereux, au-delà duquel sont assemblés des animaux hostiles.

08/2015

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Romance sexy

Bellevue Bullies Tome 3 : Hors de contrôle

Les choses sont hors de contrôle pour les garçons Sinclair ! Avec deux d'entre eux déjà dans la NHL, Jace Sinclair est prêt à suivre les patins ENORMES de ses frères dans le dernier roman des Bellevue Bullies... Ici, Jace Sinclair, et je suis incroyable. Il n'y a pas d'autre façon de me décrire. Je suis le meilleur buteur des Bellevue Bullies, je suis le capitaine, et les gens m'aiment : ma famille, mes coéquipiers, mon entraîneur et la NHL. C'est ma dernière année à l'université et j'ai déjà un pied dans la sélection. Le hockey me tient chaud même quand il gèle. Il est toujours là quand il n'y a rien d'autre. Et il me pousse à donner le meilleur de moi-même. C'est mon seul et unique amour. Jusqu'à ce que je la voie contre un arbre avec une guitare. Avery. La dernière chose que je voulais était de rencontrer quelqu'un. Mon coeur est sur le banc à cause de ce qui s'est passé avec mes parents, et je ne veux pas de ça pour moi. Je ne veux pas être blessé par qui que ce soit. Je ne peux pas leur donner ce pouvoir. Mais mon coeur la veut, et je ne peux pas le contrôler autour d'elle. J'ai toujours été en retrait. Personne n'a jamais eu de temps pour moi et c'est ainsi, j'ai appris à faire face. Je viens d'une famille où le hockey est la vie, la dernière chose que je veux, c'est qu'un joueur de hockey costaud me remarque. Je n'ai pas le temps pour ça, mais Jace Sinclair n'est pas du genre à se laisser faire. Je ne voulais pas rencontrer quelqu'un. Je ne voulais pas d'une relation. J'ai des démons. J'ai des problèmes. Vivant dans l'ombre, personne ne l'a jamais su jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Mais Jace veut savoir. Il me veut. Et ça m'effraie au plus haut point.

03/2023

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Vivre en couple

Choisir et être choisie. Réécrire son destin amoureux de solo à duo

Nous vivons tous dans l'espoir que l'amour va finir par nous trouver. Ce serait juste et bon. Puis l'amour est venu et il est reparti. Plus d'une fois. Les peines d'amour, les débuts de relation en série nous ont délicatisé le coeur. L'amour ne devrait pas être si difficile à trouver. A garder. Mais c'est difficile ! Parce que trouver et faire durer l'amour après 40, 50 et 60 ans, ça exige des critères différents de ceux de notre jeunesse. Ce n'est peut-être pas un hasard que ce livre vous trouve maintenant. Demandez-vous : Qu'est-ce que je ferais si je cessais de me dire "de toute façon, ça ne donnera rien" ? Vous n'avez pas tout essayé ! On ne cherche pas l'amour comme on cherche un sofa ! Pas trop gros, pas trop petit, confortable mais pas mou, coloré sans prendre toute la place. Il doit s'agencer avec votre décor sans vous endetter, en espérant que votre chat l'adopte ! C'est familier ? La liste de vos critères pour trouver le véritable amour a besoin de renouvellement et ne doit pas être seulement la somme de ce que vous ne voulez plus. Pour rencontrer l'âme soeur, cherchez-vous conseil auprès d'amies de votre âge qui ont trouvé, récemment ou dans leur jeunesse, l'amour avec succès et qui l'ont gardé ? Pour que vous puissiez traverser du côté des personnes qui ont refait leur vie en couple avec bonheur et avec le bagage qui vient avec l'expérience, Sylvie Thiffault vous accompagne avec la bienveillance et la lucidité d'une amie qui ne l'a pas eu facile, mais qui a finalement appris de ses erreurs. Elle balise le chemin de questions nouvelles pour à la fois choisir le "bon" et être choisie par lui. Une dernière fois, écoutez l'espoir. Ce livre vous guidera au-delà des vieux patterns qui causent les culs-de-sac amoureux. Il n'en faut qu'un. La personne que vous cherchez... vous cherche aussi. Seul trouve celui qui ose chercher.

03/2023

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Poésie

Vous étiez ma maison

Je suis entrée chez vous. Comme dans un terrier. Je me souviens du feu dans l'âtre. Vous. Votre maison. Votre allure de fée. Une odeur de résine, de sauge et de plantain. Des bougies sur la table. Les flammes dans la cheminée. Des tissus, des tapis, des flacons. Un piano. Et des icônes de Marie. Vous. Votre douceur d'aïeule. Et mon corps qui se dénoue un peu, qui replie griffes et crocs. Vous me regardez dans les yeux. Vous me lisez. En creux. En silence. Au milieu. Violaine Lison guide ses lecteurs comme au travers d'un conte. Une narratrice voyage des rues pavées de la ville aux sentiers sinueux des forêts, entre les arbres et les fougères, parmi bêtes et plantes. Elle y croise une femme âgée, mi-fée, mi-sorcière, figure bienveillante qui rapièce et protège, joue du piano et de la machine à coudre. Cette dernière invite la visiteuse à passer le seuil de sa maison, à s'entourer de ses objets, de ses odeurs, des ronronnements du chat et des craquements du feu de cheminée. Une relation dense se tisse entre les deux femmes. Les lundis deviennent leur rendez-vous régulier avec la forêt et la vieille machine à coudre. Les vêtements, comme des secondes peaux, sont réparés avec soin, les blessures cicatrisent et les coeurs s'allègent. Votre maison appartient à la forêt. Il n'y a pas de frontière, pas de douane. Vous habitez les bois. Et les bois vous habitent. Des châtaigniers mangent à votre table. Votre potager a le pouls régulier d'un bocage. Mais lorsque la maison se vide sans prévenir, c'est un terrible silence qui s'installe. Questions et doutes refont surface : vers qui se tourner quand les repères disparaissent, quand les lieux familiers deviennent lointains et que les gestes rassurants perdent leur sens ? comment appréhender un tel héritage ? à nouveau la nature bienveillante sera le refuge... L'écriture à fleur de peau de Violaine Lison nous emmène, au rythme des nuits et des chapitres, à nous perdre en forêt et à y découvrir des chemins cachés, des clairières secrètes ou des cabanes de sorcières, pour mieux s'y retrouver ou pour se construire un lieu à soi.

09/2022

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Littérature russe

Les songes de Tchang

Cette rare nouvelle de Bounine, quasiment introuvable, "Les songes de Tchang", datée d'octobre 1916 fait suite à La Barque à "Un monsieur de San Francisco" (1915). "Chaque être est digne d'attention. ". . , ce sera ici Tchang, vieil ivrogne chien somnolant, compagnon canin du capitaine qui lui sert sa vodka, avec lequel six années durant "il lia sa vie terrestre" . "Six années enfin, c'est beaucoup ou peu ? " , c'est le temps de vieillir ensemble, sans plus voyager, sur terre et non plus sur mer, dans le plus grand dénuement, avant d'avoir à finir ses jours. Ce sera, à la fin, "désormais avec les yeux de la mémoire" que Tchang verra le capitaine, c'est que même, se retrouvant avec son nouveau maître, le peintre ami du capitaine installé dans "un galetas de plus, mais plus chaud, parfumé de l'odeur du cigare, couvert de beaux tapis, garni de vieux meubles, d'immenses tableaux et de précieux brocarts. ". . , il ne l'aura pas quitté. Demain, quel demain ? En cette vie, dormir est un passe-temps. Autant se rendormir. Voici alors que le rêve de Tchang nous est conté, débutant sur le pont d'un bateau, "sur un large fleuve de Chine" ... Il était une fois un jeune chien roux qui eut pour premier maître un Chinois qui le vendit à un jeune capitaine et qui partit avec lui en Russie... pour finir à Odessa. Rêve comme un flash-back cinématographique, images secrètes offertes à notre regard, comme soulevées de terre cependant tout intérieures. Réalité devant laquelle l'exactitude des faits titube, d'un bord à l'autre, l'un dans l'autre le souvenir et le rêve - "rêve ou bien réflexion" , "songe ou réalité" , "yeux de la mémoire" ? Tout cela, en "cette faculté divine" , par et dans les songes, rêve où même quelque chose, outre revenir, peut faire rêver, et comme en cette musique de violons où Tchang ne sait plus lui-même "débrouiller le réel du rêve" . Ivan Bounine reçut en novembre 1933 le prix Nobel de littérature. C'était la première fois que ce prix était décerné à un écrivain russe. Il est mort en exil, alors en France, misérable, sans être rentré en Russie.

02/2023

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XXe siècle

Little Louis

Chez nous, c'était la nouvelle Babylone, le royaume du crime et de la dépravation d ce qu'on disait Tout un bas monde se vautrait dons la fange. Mais en vérité, qui connaissait Storyville, à part ceux qui y vivaient ? Pas grand monde pour la bonne raison que le gratin n'y mettait guère les pieds. [... J Je n'ai jamais été malheureux dans ma ville. Nous, les gosses, on ne s'ennuyait pas. Du matin au soir, on cavalait à droite à gauche. Je crois bien n'être jamais resté en place plus d'une heure. Sauf quand j'écoutais jouer Joe Oliver. Là je ne mouftais plus.J'étais muet, sidéré. Il fallait le voir souffler dans son cornet, un martre. Papa Oliver m'a tant apporté. J'enregistrais mentalement ses gestes, son style, ses morceaux. Tout ce que je sais, c'est dons nos rues que je l'ai appris. La vie, ça se passe dans la rue, dans la pleine lumière ou d Io lueur d'un réverbère, pas derrière les persiennes des belles demeures. Nouvelle-Orléans, 31 décembre 1912. Tandis que fusent les traditionnels pétards du Nouvel An, Louis Armstrong, onze ans, tire des coups de feu en l'air avec un vieux pistolet chipé chez lui. Immédiatement arrêté, il est placé dans une institution pénitentiaire pour enfants noirs des rues. Pour le garçon qui travaille depuis l'âge de cinq ans afin d'aider sa mère, cette détention s'avère une planche de salut. Il intègre la fanfare dirigée par Peter Davis, qui devient son père de substitution et décèle vite son exceptionnel talent de cornettiste. A sa sortie, l'adolescent retourne pelleter du charbon le jour et jouer le soir dans les honky tonks, bouges du quartier chaud de Storyville où le jazz s'invente, entre prostituées et voyous. Ce récit à la première personne met en scène l'enfance terrible mais trépidante et joyeuse de Little Louis jusqu'à son départ pour Chicago à vingt ans. Histoire d'un miracle, d'un sauvetage par l'art. Ou comment, dans un contexte ultra-violent de ségrégation et de misère, un enfant radieux s'apprête à défier l'ordre établi par les Blancs et à embrasser le monde.

03/2021

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Géopolitique

Le monde en 2040 vu par la CIA

Tous les 4 ans, à chaque élection présidentielle américaine, le National Intelligence Council (NIC), le cerveau prospectif de la CIA, fournit un rapport au nouvel élu de la Maison Blanche sur le monde des 20 prochaines années. Un monde contesté, telle est ligne principale de ce rapport. La pandémie de Covid 19 a ébranlé la confiance entre gouvernants et gouvernés. Les gens descendront de plus en plus dans les rues. Ce ne sont pas seulement les pouvoirs forts ou dégradés qui seront remis en cause mais aussi les démocraties. L'une des tendances les plus certaines au cours des 20 prochaines années sera un changement démographique majeur : la croissance de la population mondiale ralentira et le monde vieillira. La pression migratoire, accentuée par le stress hydrique et le manque d'eau, mettra économies et sociétés à rude épreuve. En 2050 : la moitié des urbains vivra dans les pays pauvres. La fracture numérique risque de fragmenter les populations et les pays. La finance, la santé, le logement seront de plus en plus connectés. L'intelligence artificielle (IA) jouera donc un rôle majeur et les pays qui exploiteront les gains de productivité liés à L'IA verront s'élargir leurs possibilités économiques. Les acteurs non étatiques (superstars de la technologie, ONG, groupes religieux) seront en mesure de concurrencer voire de contourner les Etats. Sur le plan international, le pouvoir s'élargira à de nouveaux pays mais les USA et la Chine exerceront la plus grande dynamique en imposant des choix tranchés aux autres acteurs. La dégradation climatique provoquera une activité renforcée des grands ouragans et une augmentation de 2, 50 °c pour le jour le plus chaud de l'année. Tout n'est pas pessimiste selon ce rapport. Dans les scénarios d'avenir (il y en au moins 5 majeurs) dressés par le NIC : une coalition mondiale menée par l'Europe et la Chine mettra en oeuvre des changement majeurs contre la lutte climatique et une renaissance démocratique est possible. Le monde en 2040 selon la CIA est préfacé par Piotr Smolar, spécialiste des relations internationales, grand reporter au Monde.

04/2021

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Judaïsme

L'épître du patriarche Hénoch. un écrit pseudépigraphique de l'Ancien Testament

Le Livre hébreu d'Hénoch, appelé aussi Livre des Palais ou III Hénoch est un monument de la mystique angélologique juive ancienne. Difficile à dater historiquement (vers le Ve siècle, en Babylonie), il intègre l'antique tradition apocalyptique relative à la figure d'Hénoch, en lui donnant une nouvelle dimension compatible avec la tradition rabbinique. On sait que le personnage biblique d'Hénoch a suscité une immense littérature qui débute dès le Iie siècle avant notre ère et qui attribue à cette figure un destin hors pair. Les livres d'Hénoch conservés en éthiopien et en slave ont déjà fait l'objet de traductions françaises, ce qui n'était pas le cas de la version que nous proposons. Cette mystique hénochienne de type apocalyptique place à la tête des puissances célestes l'archange Métraton, qui n'est autre que le patriarche antédiluvien transfiguré. Prince de la Face, serviteur du Trône divin, il est aussi le guide de l'homme qui s'achemine dans les Temples célestes pour scruter le Char divin. Le Livre des Palais se présente comme le récit que l'ange Métraton fait à Rabbi Ismaël des merveilles du ciel et de ses populations angéliques ainsi que de sa propre métamorphose. Véritable carrefour des traditions bibliques, apocalyptiques, midrachiques, ésotériques, ce livre a joué un rôle de première importance pour la formation de la cabale au moyen âge et de la mystique des piétistes juifs franco-rhénans dont il fournit un certain nombre de clés indispensables. Le Livre d'Hénoch est une oeuvre éminemment composite à tous les points de vue, un recueil de livres plutôt qu'un livre. Il n'est donc pas l'écho d'un enseignement ; il reflète, au contraire, tour à tour les opinions et les croyances assez variées des sectes ou des écoles qui se partageaient le milieu juif orthodoxe au IIe et au Ier siècle avant notre ère. C'est ce qui en fait une composition disparate, où des doctrines très élevées et des beautés de premier ordre côtoient un certain matérialisme et des traits du plus mauvais goût ; aussi c'est ce qui en fait aussi une mine précieuse de renseignements pour l'histoire de la pensée judéo-chrétienne.

10/2022

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Littérature française

Iran, ma déchirure

"Souvent le hammam n'est pas chaud quand j'arrive. Après l'avoir mis en chauffe, je patiente en allant chercher dans l'eau du jacuzzi les caresses que nulle ne me prodigue plus. Aujourd'hui, la vasque est déjà occupée par trois trentenaires que j'identifie comme étant Iraniens en reconnaissant quelques mots de persan dans leurs conversations. Après quelques minutes de discrète observation mutuelle, ils m'interpellent. "Are you German ? " . Je me demande bien ce qui a pu leur laisser penser que je pouvais être allemand avec mon mètre soixante-dix et mes cheveux bruns (enfin ceux qui ne sont pas blancs ! ). Dès que je les ai éclairés sur qui je suis - je suis Français, je viens en Iran pour travailler, je ne connais pas encore bien le pays - ils me demandent "do you like Iran ? ". A leurs regards qui plongent dans mes yeux, à leur immobilisme soudain, je sens combien la réponse à cette question est importante pour eux. Je n'ai pas d'efforts à faire pour les rassurer. Je ne sais encore rien de la beauté du pays mais je suis sûr qu'ils lisent sur mon visage la sincérité de mes mots quand je leur dis combien je suis déjà enchanté par la montagne, par la façon dont les habitants de Téhéran en ont fait leur terrain de jeu, de pique-nique, voire occasionnellement de camping. Combien mes compagnons d'expatriation et moi sommes impressionnés par la gentillesse des Iraniens à notre endroit, s'assurant constamment que nous ne sommes pas dans l'embarras et nous aidant spontanément dans le cas contraire. "Do you like Iran ? " Je découvrirai plus tard que cette question est récurrente chez les jeunes Iraniens, et qu'elle dépasse les considérations architecturales et folkloriques. C'est une vraie interrogation existentielle. Cette jeunesse a le sentiment d'être méprisée et rejetée par le monde entier. Ont-ils tort ? Plus que tout ils ne veulent pas être assimilés aux ayatollahs qui les gouvernent et ils sont révulsés par l'idée qu'on puisse les prendre pour des terroristes".

03/2023

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Littérature française

La mémoire des anges

Issue d'une grande famille de producteurs de cognac, Mauve, interprète à Bruxelles, revient au château de Bassan après douze ans d'absence pour assister aux funérailles de sa sour. Des événements inattendus la retiennent au domaine et la conduisent à faire des choix qui vont bouleverser sa vie. Jalousies, drames, secrets de famille, une intrigue romanesque au cour de la région charentaise. Mauve revient au château de Bassan pour assister aux funérailles de sa sour Véronique. L'accueil est glacial. Douze ans auparavant, elle avait rompu ses fiançailles avec l'homme qui a finalement épousé Véronique, puis coupé toute relation avec sa famille sauf avec son père avec qui elle a toujours gardé un lien. Contre toute attente, sa sour l'a choisie pour être la tutrice légale de Guillaume, sept ans, et Laurie, cinq ans, ses deux enfants aujourd'hui orphelins. Mais sa tante Paule, une vieille fille acariâtre qui a toujours régné en maître sur le domaine, n'entend pas les choses ainsi et redouble d'agressivité à l'égard de sa nièce. Et pour cause, le lendemain des obsèques, le maître de chai annonce à Mauve que l'entreprise est au bord de la faillite. Or si la jeune femme veut protéger l'héritage de ses neveu et nièce, elle doit absolument sauver l'entreprise. Elle décide de prolonger son séjour à Bassan, le temps pour elle de trouver des alternatives, mais elle compte bien rentrer au plus vite à Bruxelles où elle mène une existence heureuse, entre son métier passionnant d'interprète et Liang, un homme aimant dont elle partage la vie. Vient pour elle l'heure des choix. Liang supportera-t-il longtemps d'être séparé d'elle ? Mauve sait qu'elle prend un énorme risque, d'autant qu'Anthony, son amour d'adolescence, a bien l'intention de brouiller les cartes à son avantage. Seule dans l'adversité, elle choisit malgré tout de se battre pour sauver le domaine et préserver les enfants, affrontant la haine de certains membres de sa famille qui révèlera de sombres secrets autour de son enfance et bouleversera sa vie.

08/2015

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Contes et nouvelles

Histoire de l'ours, du hibou et du piège à rêves. Chroniques de Linn-Leog II

Dans les montagnes du lointain pays de Linn-Leog, vivait un ours vaillant et redouté nommé Bernsen. Il était néanmoins fort tourmenté. Depuis longtemps, ses rêves avaient disparu, laissant son esprit vide et son coeur triste. Il n'était d'ailleurs pas le seul à souffrir de ce mal étrange. Beaucoup d'animaux du pays se plaignaient aussi d'avoir vu leurs rêves s'évanouir dans la nuit. Où étaient-ils donc passés ? Un jour d'orage mit sur son chemin Touzen le hibou pris en chasse par un cruel busard. Sauvé par l'ours, l'oiseau aux yeux perçants et à la sagesse infinie, qui connaissait bien les secrets de la nuit, comprit de suite la tristesse de Bernsen et offrit son aide à son nouvel ami pour partir à la recherche de ses rêves perdus. Ensemble, ils entreprirent une quête à travers tout le pays, guidés par les plus dormeurs, Ozgo le vieux chat et Firfeuhn le lynx, Roug l'insomniaque castor et les ânes aux longues oreilles réputés pour entendre les murmures des étoiles et connaître les anciennes coutumes. Ces créatures douces et intelligentes allaient les aider à construire un piège à rêves, fait de fils de lumière, de brins d'arc-en-ciel et de larmes d'étoiles, dans un endroit des plus reculés de Linn-Leog. Mais là rodait aussi Urlnet, le cruel puma des montagnes qui semait la terreur sur tout le pays et ses habitants, les plongeant dans une implacable obscurité sans rêves. Une bataille sans merci entre l'ours et le redoutable prédateur était inévitable. Et Bernsen dut surmonter bien des doutes et des peurs qui le hantaient et faire preuve d'un remarquable courage pour retrouver ses rêves et être, à nouveau, en harmonie avec le monde. Entre suspense, humour et douces leçons de vie, c'est un conte captivant, intemporel, qui mêle l'amitié, le courage et le pouvoir des rêves pour surmonter l'adversité avec succès. Une histoire inspirante, second épisode des Chroniques de Linn-Leog, qui enchantera les lecteurs et lectrices de tous âges et les transportera dans un univers magique où les rêves sont une des clés de la liberté et du bonheur.

12/2023

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Sciences politiques

Un nouvel Eden. Abolir la pauvreté, l'autre urgence pour l'humanité

Bien qu'elle soit omniprésente dans le monde et qu'elle touche près de la moitié de nos contemporains, la pauvreté subie laisse plutôt indifférents les nantis, c'est-à-dire ceux qui n'en souffrent pas. Pour autant, ce privilège de vivre bien ne les enferme certes pas dans une prison dorée et leur donne les moyens de porter leur regard sur la santé du monde, écologique et sociale. Ainsi, devant la détresse des pauvres maintes fois évoquée dans les médias, il leur arrive sans doute de se poser les questions suivantes : pourquoi la vie moderne n'est-elle pas accessible à tous les êtres humains ? et comment agir pour qu'il en soit ainsi ? Ils voient bien que le système actuel de lutte contre la pauvreté subie, basé sur une économie néolibérale et sur la solidarité onusienne, étatique, associative ou individuelle, ne réussit pas à la vaincre et qu'il atteint son plafond de verre. Même s'ils perçoivent au demeurant cette louable générosité comme des pansements adoucissants, utiles et nécessaires mais à l'efficacité insuffisante sur les plaies chroniques de la misère, ils apprécient néanmoins au fond d'eux-mêmes le dévouement et l'entraide désintéressée dont les hommes et les femmes sont capables, ce qui leur fait chaud au coeur. Cette générosité prouve que face à cette injustice de fortune nos contemporains ne sont pas si indifférents qu'il n'y paraît. On ne peut plus en effet s'en tenir à une fatalité de la misère ou à son simple constat. Il est grand temps d'éradiquer cette tare socio-économique par une solution politique universelle, applicable dans tous les pays du monde. Tel est l'objet de ce livre, dire que la pauvreté subie présente partout dans le monde est un anachronisme dangereux et que nous avons tous intérêt à participer à la démarche démocratique qui mènera à son abolition définitive. Ce projet ambitieux, vous le trouvez irréaliste ou irréalisable ? Vous avez raison de vous interroger, mais n'a-t-on pas déjà réussi dans le passé à interdire l'esclavage, le travail des enfants, la peine de mort, etc., abolitions décriées comme impossibles et néfastes d'après leurs détracteurs de l'époque.

02/2024

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Littérature française

La comedie humaine melmoth reconcilie. Melmoth reconcilie

" Il est une nature d'hommes que la Civilisation obtient dans le Règne Social, comme les fleuristes créent dans le Règne végétal par l'éducation de la serre, une espèce hybride qu'ils ne peuvent reproduire ni par semis, ni par bouture. Cet homme est un caissier, véritable produit anthropomorphe, arrosé par les idées religieuses, maintenu par la guillotine, ébranché par le vice, et qui pousse à un troisième étage entre une femme estimable et des enfants ennuyeux. Le nombre des caissiers à Paris sera toujours un problème pour le physiologiste. A-t-on jamais compris les termes de la proposition dont un caissier est l'X connu ? Trouver un homme qui soit sans cesse en présence de la fortune comme un chat devant une souris en cage ? Trouver un homme qui ait la propriété de rester assis sur un fauteuil de canne, dans une loge grillagée, sans avoir plus de pas à y faire que n'en a dans sa cabine un lieutenant de vaisseau, pendant les sept huitièmes de l'année et durant sept à huit heures par jour ? Trouver un homme qui ne s'ankylose à ce métier ni les genoux ni les apophyses du bassin ? Un homme qui ait assez de grandeur pour être petit ? Un homme qui puisse se dégoûter de l'argent à force d'en manier ? Demandez ce produit à quelque Religion, à quelque Morale, à quelque Collège, à quelque Institution que ce soit, et donnez-leur Paris, cette ville aux tentations, cette succursale de l'Enfer, comme le milieu dans lequel sera planté le caissier ? Eh ! bien, les Religions défileront l'une après l'autre, les Collèges, les Institutions, les Morales, toutes les grandes et les petites Lois humaines viendront à vous comme vient un ami intime auquel vous demandez un billet de mille francs. Elles auront un air de deuil, elles se grimeront, elles vous montreront la guillotine, comme votre ami vous indiquera la demeure de l'usurier, l'une des cent portes de l'hôpital. Néanmoins, la nature morale a ses caprices, elle se per- met de faire çà et là d'honnêtes gens et des caissiers... ".

02/2023

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Sciences politiques

Les coulisses de l'Entente cordiale

Après six ans d'un déchainement de fureurs nationalistes de part et d'autre de la Manche, un tour de force diplomatique permit à la France et à la Grande Bretagne, de mettre officiellement fin à leurs querelles et à leur rivalité coloniales. Le 8 avril 1904, le roi d'Angleterre Edouard VII, Théophile Delcassé, Ministre français des affaires étrangères, Paul Cambon, ambassadeur de France à Londres et Lord Lansdowne, secrétaire d'état aux affaires britanniques, pouvaient enfin se féliciter d'avoir mené à bien les négociations d'une entente dont les prolongements politiques allaient se faire sentir bien au-delà de la première guerre mondiale... Qu'y avait-il de commun entre un prince qui avait suivi son appentissage de roi pendant 59 ans, un républicain ariégois, fils d'un modeste commercant monté à Paris, un petit bougeois parisien poussé par l'ambition maternelle et un aristocrate anglais dont la longue généalogie remontait à l'invasion de l'Irlande par les Normands ? Que devaient-t-ils concilier ? Le point fondamental : légitimer la présence anglaise en Egypte et celle des Français au Maroc, alors que les Français avaient une antériorité en Egypte et que les Espagnols convoitaient le Maroc... Les aspects sensibles : la question de Terre Neuve, depuis 1713, les pêcheurs français ne pouvaient s'y approvisionner en appâts. La question du Siam : la France, installée au Tonkin en Annam et en Cochinchine, avait des prétentions sur la vallée du Mékong. Les intérets commerciaux britanniques au Congo français. Le statut des nouvelles Hébrides, découvertes deux siècles après le passage des Portugais par Bougainville en 1768, puis enregistrées sur carte par Cook en 1774. La question des sphères d'influence française au Niger, anglaise au Nigéria entre le lac Tchad à l'est et Sokoto à l'ouest, la Gambie entourée de territoires français, l'annexion pur et simple de Madagascar, et les Français qui ne répondaient pas aux protestations des Anglais... Echanges, concessions, marchandages, ces quatre hommes de coeur ont magnifiquement oeuvré, avec le soutien de l'opinion publique, pour équilibrer leur spères d'influence sans nuire au commerce, et donner à chacune des nations le sentiments de n'avoir pas perdu la face.

03/2004

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Contes et nouvelles

Jour nucléaire

"Je ne sais pas comment on fera la Troisième Guerre mondiale, mais je sais comment on fera la quatrième ? : avec des bâtons et des pierres". Albert Einstein Comme le tritium, l'homme brillera-t-il un jour dans l'obscurité de la nuit ? -Le vitrage à côté de moi renvoie mon image, et il semblerait que je sois... un ange. -Les ingénieurs se trouvant sur le port de Pula s'aperçurent d'une défaillance du système de guidage. -A bien y regarder, je pencherais plutôt pour un faucon, non, un aigle royal, ils sont si majestueux ! -Moi aussi je t'aime Eduardo, mon idiot de mari ! -Avant de quitter pour de bon les terres du paradis, il dit simplement cela : - Ami de la liberté, je reviendrai. -Il faut dire que construire le Crystal palace sur Hyde Park, c'est une idée des plus osées ! Quand le génie des habitants de la Terre croise le pire monstre qui sommeille en eux, quelle création cela nous donnera-t-il ? C'est ce que je vous invite à découvrir tout au long de ces fables toujours plus haletantes et originales qui vous feront voyager au fur et à mesure de votre odyssée vers une réflexion qui, je n'en doute pas, sera acharnée, sur la réalité d'un passé inquiétant, sur un futur qui ne semble plus vraiment acquis à notre cause. Plongez-vous encore et encore dans chacune d'elles, cela pourrait un jour vous sauver la vie ! Nous ne sommes acteurs que de notre existence, du temps de notre époque, et il serait bien qu'un jour nos descendants puissent se poser les bonnes questions, enfin si notre arrogance animale leur permet de découvrir les bonheurs et désagréments de la vie sur une planète si belle lorsque nous voulons bien la laisser en paix. J'espère que vous en apprécierez la lecture, là, bien au chaud dans votre lit, là, bien au fond de votre fauteuil ou là, sur le transat de votre belle terrasse, car on ne sait jamais qui le destin laissera siéger en compagnie des scorpions, blattes et oursons d'eau... William Mils

06/2023

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Divers

Les petits ruisseaux

Le plus grand succès de Pascal Rabaté est réédité en grand format ! Un récit d'une grande justesse et d'une grande profondeur. Tour à tour léger et drôle quand il s'agit de croquer la vie de village, Rabaté s'interroge sur le sens de l'existence alors que l'on rentre dans le troisième âge de la vie. Par petites touches, sans jamais s'appesantir, il saisit ces petits moments qui font tout le sel de la vie. Ce récit multiprimé (Grand Prix de la critique de l'ACBD, Prix spécial des libraires Canal BD) sera adapté au cinéma avec Daniel Prévost dans le rôle-titre. Chaque jour, Edmond et Pierre, deux petits vieux (ou deux "seniors", pourront dire les plus ancrés dans la modernité), s'installent au bord de la rivière pour pêcher. Ils font de temps à autre des pauses pour casser la graine ou boire un coup de blanc. Parfois ça mord un peu. Le temps s'écoule ainsi, au rythme des prises. Le soir, chacun rentre chez lui. Edmond retrouve son chat, et Pierre parle à la photo de sa femme décédée d'un cancer. Un jour, Edmond apprend à son ami qu'il a rencontré quelqu'un, grâce aux annonces qu'il lit depuis quelques temps. Et là, il semble que ce soit la bonne. "C'est pas parce que l'on a passé l'âge de la gaudriole épicée qu'il faut faire maigre jusqu'au trou ! "A la surprise de Pierre, Edmond lui montre aussi son violon d'Ingres, la peinture. Il s'y est mis après le divorce d'avec sa femme. Il dessine des nus féminins. D'après les pages centrales de Playboy. Pour Pierre, c'est un choc. Impensable d'imaginer faire la même chose. Le souvenir de sa femme, l'âge... autant de freins à une vie aussi active. Alors qu'il rumine ces sombres pensées, de retour chez lui Edmond meurt, terrassé par une crise cardiaque. Pierre, remué par ces événements et la mort de son ami, décide alors de reprendre sa vie en main...

06/2023