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Conversations (1975-1995)

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Sciences historiques

L'Amirauté en Bretagne. Des origines à la fin du XVIIIe siècle

A l'origine, l'amirauté correspond à la fonction d'amiral, c'est-à-dire de commandant temporaire d'une armée navale, avant de devenir une juridiction particulière des questions maritimes et littorales administrant, réglementant et jugeant au criminel et au civil. L'amiral de France ne devient grand officier de la couronne qu'en 1342, mais avec une autorité réduite aux côtes normandes et picardes de l'Ile de France. En effet, en Provence, Guyenne et Bretagne existent des amiraux particuliers. La couronne ducale, qui conserva la mainmise sur l'administration de la marine bretonne, la police de navigation et les armements en guerre, ne fait de l'amiral de Bretagne un officier ducal qu'à la fin du XIVe siècle. Lors du rattachement de la Bretagne à la France, le roi de France tente en vain d'intégrer l'amirauté de Bretagne dans l'Amirauté de France, mais il doit se résoudre à accepter le cumul de la fonction d'amiral par le gouverneur de la Province. C'est par ce biais que Richelieu peut mettre très temporairement la main sur l'amirauté de Bretagne. C'est ce même subterfuge qui permet en 1695 de mettre fin à l'amirauté de Bretagne détenue par le gouverneur, le duc de Chaulnes, en nommant le fils de Louis XIV, le comte de Toulouse, amiral de France, gouverneur de Bretagne. Mais jusqu'à la fin du XVIIe siècle, les affaires maritimes bretonnes ne relèvent pas d'institutions spécifiques maritimes mais des juridictions ordinaires. C'est avec la mise en place, à partir de 1691, de sept circonscriptions d'amirauté, instruments de la mainmise de l'Etat royal sur le littoral, que se développe une juridiction extraordinaire dont la compétence est très large. Professeur d'Anglais en Bretagne puis à Paris, Joachim Darsel (1905-1974) soutient à Paris, en 1954, sa thèse sur L'Amirauté de Bretagne, des origines à la Révolution de 1789. C'est ce travail qui est aujourd'hui publié. L'édition de cette thèse très juridique et administrative, rédigée exclusivement à partir des sources parisiennes, jamais publiée, mais pourtant souvent citée dans les bibliographies sur la Bretagne et la France littorales, s'accompagne d'une mise à jour bibliographique et historiographique, d'une présentation du contexte sur l'objet même de la juridiction de toute amirauté à savoir les activités et les hommes du littoral et de la mer, et de cette dernière partie sur les amirautés du XVIIe siècle que l'auteur lui-même avouait avoir négligée avant d'y consacrer, durant vingt ans, de nombreux articles en élargissant son territoire d'investigation aux amirautés de la Normandie où il termina sa carrière. Ce travail d'édition et d'enrichissement scientifique est le fruit de la collaboration d'une équipe dirigée par Gérard Le Bouëdec.

06/2012

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Critique Roman

Les clés de la Terre du Milieu

"Pourquoi faire reparaître en 2022 un livre publié il y a cinquante ans, alors que de nombreux ouvrages ont paru sur l'oeuvre de J. R. R. Tolkien, comme le désormais classique J. R. R. Tolkien, auteur du siècle, de Tom Shippey (Bragelonne, 2016) et le Dictionnaire Tolkien (Bragelonne, 2019) ? En 1972, on ne connaissait d'ailleurs ni Le Silmarillion, publié par Christopher Tolkien en 1977, ni les Contes et légendes inachevés (1980)... et pourtant, Paul Kocher (1907-1998), ancien professeur à Stanford, bon connaisseur des littératures des XVIe-XIXe siècles, nous propose dans ce livre une irremplaçable vue d'ensemble de l'oeuvre telle qu'elle était connue à la fin de la vie de J. R. R. Tolkien (1892-1973). A partir du Seigneur des Anneaux, il livre une interprétation éclairant aussi bien Le Hobbit que des textes moins connus mais fondamentaux, comme l'essai sur le merveilleux et la Fantasy (Du conte de fées), les " contes " Feuille, de Niggle et Smith de Grand Wootton, sans oublier le malicieux Fermier Gilles de Ham, ou encore le saisissant Retour de Beorhtnoth et les textes d'inspiration médiévale (Imram, Le Lai d'Aotrou et Itroun - inédits en français à ce jour), jusqu'au recueil poétique intitulé Les Aventures de Tom Bombadil. Toute la cohérence de l'oeuvre " vivante " de J. R. R. Tolkien apparaît sous la plume de Paul Kocher, qui nous montre qu'elle est traversée par une réflexion sur l'héroïsme et la liberté, l'usage mesuré de la force, sur la faiblesse paradoxale du mal et la fascination du pouvoir - à mille lieues du faux procès de " manichéisme " ; ou encore par un dosage savant entre le merveilleux et le familier qui permet d'entrer dans ce monde inventé ; par une mélancolie visible dans le destin des elfes quittant la Terre du Milieu ; par une méditation sur la vie humaine symbolisée par des peuples aussi semblables et différents que les nains et les elfes, les ents et les hobbits... certaines analyses concernant Aragorn ou Sauron, l'Anneau et la nature du mal n'ont jamais été dépassées mais ont été copiées et répétées maintes fois depuis. De nombreuses hypothèses et intuitions - même si l'auteur de ces lignes ne souscrit pas à l'intégralité des réflexions - se sont révélées justes depuis la parution de ce livre. Ce texte essentiel, qui a d'ailleurs reçu un Mythopoeic Scholarship Award, les lecteurs francophones peuvent aujourd'hui le découvrir dans une édition enfin complète (l'important chapitre 7 ainsi que presque toutes les notes ayant été omis dans l'édition précédente, de 1981), dans une traduction revue par Agnès Marot et complétée par Aurélie Brémont, Vincent Ferré et Pauline Loquin". Vincent Ferré

02/2022

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Religion

Un prêtre français au Chili. 50 ans au service du monde ouvrier

En 1957, Pie XII publiait l'encyclique "Fidei Donum" pour demander aux Eglises d'Europe d'envoyer des prêtres dans les pays du Sud. En 1961, Jean XXIII, par une lettre adressée au cardinal Liénart, réitérait cette demande aux évêques de France pour l'envoi, dans le même esprit, de prêtres en Amérique latine. Sans compter les religieux partis au titre de leur congrégation, ce seront plus de 300 prêtres diocésains qui, de 1963 à 2012, vivront ainsi leur ministère pour des mandats de plus ou moins longue durée. Parmi eux, certains font figure en raison de la longévité de leur présence et de la dureté des événements qu'ils ont eu à affronter. Ainsi Pierre Dubois, ordonné en 1955 pour le diocèse de Dijon et arrivé au Chili en septembre 1963 et y a résidé jusqu'à aujourd'hui. Pendant ce demi-siècle, il s'est efforcé de développer l'ACO local (MOAC au Chili) afin d'aider les plus pauvres à prendre en main leur destinée. II y est retourné définitivement en août 2010 pour y mourir, sans espoir d'un nouveau congé en France en raison d'une santé qui lui interdit de prendre à nouveau l'avion. Pierre y a vécu la période de la dictature militaire dans l'un des quartiers les plus réprimés de la capitale Santiago, "La Victoria". Dans ce quartier, une partie de la population avait investi un terrain vague. Après des années de lutte, elle avait fini par obtenir en 1966 son droit d'occupation. L'extrême droite chilienne, qui n'avait pas accepté le fait, le lui fera payer sous la dictature de Pinochet (incursions multiples de la police, plusieurs dizaines de morts...). C'est dans ce contexte qu'un autre prêtre "Fidei Donum", André Jarlan, vicaire de Pierre, sera tué par une balle perdue le 4 septembre 1984. Pierre Dubois, lui, est amené à y tenir un rôle particulièrement courageux et risqué. Il va s'interposer à plusieurs reprises entre les carabiniers et les manifestants, ce qui lui vaudra plusieurs arrestations et l'expulsion du Chili en septembre 1986, avec les deux prêtres qui vivaient avec lui à La Victoria. Il y reviendra le 12 mars 1990, le lendemain du jour où Pinochet quittait le pouvoir. Il y recevra "La nationalité chilienne" en 2001 des mains du Président du Chili, Ricardo Lagos. Pierre Dubois est décédé à Santiago le 28 septembre 2012. Dès le début de sa présence au Chili, Pierre écrivait des lettres à sa famille qui, rapidement, se sont transformées en "Circulaires à ses amis". Basé en grande partie sur cette correspondance, ce livre, qui retrace l'engagement de Pierre Dubois, est aussi une chronique de cinquante ans de vie sociale et politique au Chili.

10/2012

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Littérature française

Mon après-guerre à Paris. Chronique des années retrouvées

"Dans le Paris d'après-1945, un étranger était considéré comme un être potentiellement suspect. J'avais choisi la France, mais la France, elle, ne m'avait pas choisi et s'occuper d'un réfugié de l'Est qui venait de recevoir six millions de morts en héritage n'était alors l'affaire de personne. Il est dit : "A la sueur de ton front, tu gagneras ton pain" : J'ai travaillé jusqu'en 1950 dans la confection et la chaussure. Misérable condition. Aujourd'hui, les gens trouvent ces débuts presque amusants : la vie d'hôtel en garnis, les ateliers du Marais, le froid pire que la faim, la pauvreté, le prolétariat des cantines, le statut de "métèque"... Ils ne mesurent plus combien notre confiance dans le monde était ébranlée. Un exil se terminait, un autre commençait Mais l'exil est un art qui s'apprend." Après sa superbe Chronique des années égarées (1997), qui relatait son adolescence roumaine marquée par la Shoah, le grand psychosociologue Serge Moscovici, arrivé à Paris en 1948 à 22 ans, nous offre ici la suite française de ses Mémoires, reconstituée de façon posthume par Alexandra Laignel-Lavastine à partir de ses fragments manuscrits. Avec ses compagnons d'exil - Paul Celan, Isac Chiva ou André Schwarz-Bart - ils forment une petite troupe de sans-patrie issue de toute l'Europe. Au fil de souvenirs très vivants et souvent drôles, d'anecdotes et de portraits, ce témoignage offre une plongée inédite dans l'univers de ces jeunes intellectuels juifs à leurs débuts. On mesure ici à quel prix a pu éclore - au contact des Daniel Làgache, Alexandre Koyré, Lacan, Lévi-Strauss - une des plus éblouissantes générations de la seconde moitié du XXe siècle. Un livre rare et merveilleux.

10/2019

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Sciences historiques

Les "fonds de Moscou". Regards sur les archives rapatriées de Russie et les saisies de la Seconde Guerre mondiale

L'histoire des spoliations du patrimoine artistique et culturel durant les conflits a fait l'objet d'un intérêt croissant de la part des historiens, qui ont étudié les mécanismes des pillages et des restitutions comme les enjeux politiques ou mémoriels qui y sont associés. En matière d'archives, le cas des fonds de Moscou, ces milliers de dossiers saisis par l'occupant nazi à partir de l'été 1940 puis par l'Armée rouge en 1945 avant d'être conservés et exploités par les services secrets soviétiques jusqu'à la chute de l'URSS, demeure sans doute le plus emblématique. Plus de vingt ans après leur retour en France, cet ouvrage collectif propose un bilan du traitement archivistique des fonds de Moscou, de leur exploitation par les historiens et de leur valorisation auprès du grand public. Au-delà du parcours des archives restituées en 1994 et 2000, il apporte de nouveaux éclairages sur les restitutions antérieures d'archives diplomatiques ou militaires françaises. Mêlant les analyses et les retours d'expérience d'historiens et d'archivistes, il offre un état des lieux actualisé qui permet d'esquisser des perspectives comparées sur la manière dont cette documentation inédite a été prise en charge par les différents services d'archives français. Au croisement de l'histoire diplomatique, politique, militaire ou du renseignement, mais aussi de l'histoire des pratiques archivistiques, il brosse un tableau d'ensemble des apports et de l'intérêt relatif de fonds qui n'ont pas encore été tous exploités par les chercheurs, comme de leur impact sur l'évolution de l'historiographie. Enfin, à travers l'évocation des archives allemandes saisies par la France à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les contributions ici rassemblées nous invitent plus largement à porter un regard renouvelé sur l'histoire des spoliations d'archives au XXe siècle.

08/2019

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Mer

Marc-Joseph Marion Dufresne. Un marin malouin à la découverte des mers australes

Né à Saint-Malo le 22 mai 1724, Marc-Joseph Marion Dufresne commença à naviguer très jeune et mena une belle carrière d'officier de marine. Il découvrit le 13 janvier 1772 deux Iles d'origine volcanique, à 1900 km au sud-est du Cap, File qui porte son nom aujourd'hui, File Marion, et l'ile du Prince Edouard, à 20 km au nord-est. Marc Joseph Marion Dufresne a été un des grands navigateurs français du XVIII siècle, contemporain d'Yves de Kerguelen, de Louis Antoine de Bougainville, de Surville, de Crozet, de La Pérouse et de Fleuriot de Langle, et également un rival de James Cook, qui se trouva explorer le sud de la Nouvelle-Zélande au moment où lui-même en explorait le nord. Comme James Cook, quatre années plus tard, Marion Dufresne fut massacré avec ses compagnons par des indigènes avec lesquels il avait pourtant cherché à établir des relations pacifiques. Il n'était paru jusqu'ici aucune biographie de Marion Dufresne en langue française. La seule étude un peu fouillée sur sa vie, parue en 1958 dans les Mémoires de la SHAH, était due à Henri Buffet (Lorient 1907 - Rennes, 1973), qui fut directeur des services d'archives d'Ille-et-Vilaine de 1941 à 1972. En 1994, un jeune historien australien, devenu "le" grand spécialiste de l'histoire des navigateurs et naturalistes français dans les régions australes, Edward Duyker, fit paraitre aux Presses de l'Université de Melbourne une belle biographie : An Officer of the Blue. Marc Joseph Marion Dufresne, South Sea Explorer 1724-1772. C'est ce livre qui parait maintenant en français, enrichi de quelques nouvelles informations découvertes dans les archives ces dernières années.

12/2010

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Histoire de France

Chère Algérie. La France et sa colonie (1930-1962)

Plus de deux cent mille morts, côté algérien, près de trente mille morts, côté français : telle fut l'issue sanglante de la guerre d'Algérie. Cette guerre meurtrière, qui a longtemps tu son nom, fut aussi extrêmement coûteuse : elle a représenté 20 % du budget de l'Etat pour la seule année 1959. Fallait-il que les enjeux soient considérables pour que la France manifeste, si longtemps, un tel attachement! Or ce livre démontre qu'il n'en fut rien, mettant à mal, au passage, bien des idées reçues : dès le début des années trente, l'Algérie connaît une crise qui ira s'aggravant jusqu'à son indépendance, et représente un fardeau toujours plus lourd pour la métropole. Les ressources sont insuffisantes pour nourrir une population qui croît très vite, car l'Algérie n'est pas ce pays richement doté par la nature qu'on s'est longtemps plu à imaginer; la misère s'étend, les Algériens sont, très tôt, contraints de s'expatrier pour nourrir leurs familles - et non parce que la France fait appel à eux pour se reconstruire après 1945. Cette crise, aucune mesure n'a pu la juguler, ni les tentatives pour industrialiser la colonie avant la guerre, ni le plan de Constantine décidé en 1958. Quant à la découverte des hydrocarbures du Sahara, elle fut loin de représenter la manne qui aurait avivé la cupidité de la puissance coloniale... Analysant les relations complexes et changeantes entre les acteurs de la colonisation -Etat, organismes patronaux, entreprises, citoyens -, Daniel Lefeuvre propose une histoire nuancée et critique de ce pan tragique de notre passé colonial, au risque de heurter les partisans de la commémoration nostalgique comme les tenants d'une "repentante" mal entendue.

04/2005

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Littérature française

Fugues

Ce volume est la suite logique de La Guerre du Goût (1994), d’Éloge de l’infini (2001), et de Discours Parfait (2010). Jamais trois sans quatre. Une fugue, je n’apprends rien au lecteur, est une composition musicale qui donne l’impression d’une fuite et d’une poursuite par l’entrée successive des voix et la reprise d’un même thème, et qui comprend différentes parties : l’exposition, le développement, la strette. La strette, comme on sait, est la partie d’une fugue précédant la conclusion, où les entrées du thème se multiplient et se chevauchent. Les thèmes sont ici multiples, mais, en réalité, il n’y en a qu’un : la formulation comme passion dominante. Le mot « fugue » a aussi un autre sens, toujours musical : les enfants rebelles font souvent des fugues dans la nature. Il ne leur arrive pas forcément malheur. Il est vrai qu’ils ne deviennent pas universitaires ou membres des institutions académiques. Leur tempérament est foncièrement anarchiste. Leurs choix sont variés, mais tendent tous à la liberté. En 1985, paraissait un curieux roman, Portrait du Joueur, dont voici le début : « Eh bien, croyez-moi, je cours encore… Un vrai cauchemar éveillé… Avec, à mes trousses, la secte des bonnets rouges… Ou verts… Ou marron… Ou caca d’oie… Ou violets… Ou gris… Comme vous voudrez… Le Tibet de base… Singes, hyènes, lamas, perroquets, cobras… Muets à mimiques, tordus, érectiles… Hypervenimeux… Poulpeux… Un paquet de sorciers et sorcières, un train d’ondes et de vibrations… (…) L’anti-littérature au complet !… » L’anti-littérature, sans doute, mais aussi, de plus en plus, l’absence totale de pensée. A travers mille difficultés et ennuis, j’ai fait ce que j’ai pu, lecteur. Cependant, je crois à ton avenir d’éclaircie, et j’espère que tu cours encore.

10/2012

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Poésie

Les élégies

Né à Cannes en 1940, Emmanuel Hocquard a créé la maison d'édition Orange Export, avec Raquel en 1973. Cette structure disparaît en 1986. Il a également dirigé le département de littérature contemporaine à l'A. R. C. (Musée d'Art Moderne de la ville de Paris) de 1977 à 1991, puis fondé en 1989 " Un bureau sur l'Atlantique ", une association destinée à favoriser une meilleure connaissance de la poésie américaine contemporaine. Emmanuel Hocquard est en France le tenant le plus représentatif de ce que l'on peut définir comme la " modernité négative ". Se réclamant des objectivistes américains (Charles Reznikoff ou George Oppen), il s'attache en effet à rompre avec le lyrisme pour privilégier des formes minimalistes et descriptives. Le poète selon Emmanuel Hocquard est un " guetteur involontaire de notre quotidien, et qui en retient ce qu'il veut en retenir. Il s'agit alors de parvenir à une sorte d'écriture tabulaire, de l'ordre de la photographie, d'où serait exclu tout attirail métaphorique, c'est-à-dire toute pseudo-profondeur, et qui néanmoins s'imposerait au regard, à l'oreille et à la sensibilité même comme " poétique ", à cause de son agencement, sa grammaire et sa focale. " Les sept élégies rassemblées dans ce volume de Poésie/Gallimard ont été écrites de 1969 à 1989. Durant ces vingt années, elles ont accompagné et ponctué le travail d'écriture d'Emmanuel Hocquard, en prose comme en vers. Les élégies n'ont évidemment pas pour fonction d'éclairer le lecteur sur un passé individuel mais, au contraire, de le faire assister à un arrachement du biographique, c'est-à-dire du culturel, et de ce qui nourrit, au départ, tout écriture lyrique : le narcissisme, les états d'âme, la douleur, l'amour, les souvenirs, les soupirs et les regrets.

02/2016

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Religion

Mémoire des deux mondes. De la révolution à l'Eglise captive

De son engagement dans les rangs de l'Armée blanche en 1919 au choix qu'il fait de la vie monastique en 1924, à la suite d'un pèlerinage au mont Athos, le destin de Mgr Basile, scellé par son inébranlable foi et une spiritualité profonde, a été marqué par l'Histoire. Après plus de vingt années passées dans la " république monastique ", il part pour Oxford - poursuivant ses études patrologiques -, puis Bruxelles, où il est nommé archevêque du diocèse du patriarcat russe en Belgique en 1960. Jusqu'à sa mort, en 1985, il ne vivra plus jamais sur le territoire de sa Russie natale. La première partie, consacrée aux années de jeunesse, relate de l'intérieur et avec une sincérité rare la période de la Révolution et de la guerre civile : son sens de l'observation fait merveille, et Soljenitsyne ne s'y est pas trompé, qui a repris presque sans changement plusieurs de ses pages sur les événements de 1917. En ressort un tableau peut-être plus véridique que celui présenté dans bien des livres d'historiens. La seconde partie, les mémoires d'Église, débute trente années plus tard, quand le prêtre (1951), puis l'évêque (1959) commence à participer à plusieurs conciles et congrès internationaux. Sa position d'" exilé " de l'Église russe fait de lui un observateur précis, parfois rude, voire critique, des instances orthodoxes, mais cet infatigable et dévoué serviteur de l'Église disait et écrivait immuablement ce qu'il pensait, quelles que soient les personnes mises en cause ou les circonstances. Présentés ici, pour la première fois, en traduction française intégrale, ces mémoires de Mgr Basile, portant sur des périodes peu ou mal connues, sont - tant dans leur partie " civile " que " religieuse " - très précieux pour comprendre l'histoire de la Russie et de son Église.

12/2010

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XXe siècle

L'aura des Justes

Né sous l'occupation allemande, Norbert Fontenoy est avocat pénaliste. Ancien sympathisant de mouvements antisémites d'extrême droite, il apprend par une lettre posthume, que celle qu'il avait toujours cru être sa mère l'avait adopté afin de le protéger. Il est en réalité le fils de juifs recueillis en 1942 par un couple de "Justes" . Son idéologie raciste d'extrême droite s'effondre alors d'un coup. Savoir si celle qui l'a mis au monde vit toujours, la retrouver devient la condition de sa survie intime. Cet ouvrage romancé ramène à une réalité qui a marqué l'Histoire d'un peuple et plonge le lecteur au coeur d'une compréhension humaine de grande sensibilité. Qui sont les Justes ? On nomme "Justes parmi les Nations" , des femmes et des hommes, de toutes origines et de toutes conditions, mêmes anonymes, qui ont sauvé des personnes juives des persécutions antisémites et des camps d'extermination, bravant les risques encourus. L'auteur, né en 1935, fut homme d'affaires, diplômé d'HEC, et s'est investi dans les activités professionnelles et commerciales internationales. Admirateur de Kipling et de Gandhi, cet infatigable créatif est un fin observateur de la société, qui vit à Fontainebleau. D'origine vaudoise, il est auteur de nombre d'articles dans des revues suisses, et de plusieurs ouvrages, dont notamment Le Livre de l'Immortel (1999), Petits Crimes à la Grande Loge (2015), outre d'autres ouvrages en préparation. Il aime à plonger dans la vie des réseaux souterrains de notre société. Avec L'Ordre mondial (2023), c'est un coup de Maître qu'il convient de mettre à son actif. Ici il plonge au coeur d'une réalité tragique et d'un marqueur sociétal qui met en évidence des valeurs fortes : l'Aura des Justes.

09/2023

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Ouvrages généraux

Simone Veil. Les combats d'une immortelle

La vie et les combats d'une immortelle. La vie de Simone Veil est à la fois connue de tous et de personne. En effet, certains moments de son parcours tant politique que personnel sont si célèbres que nous avons parfois l'impression de tout savoir d'elle. Pour toujours, Simone Veil (née Jacob) sera associée aux rescapés des camps de la mort, elle qui vécut les horreurs d'Auschwitz-Birkenau avec sa mère et ses soeurs en 1944. Pour l'éternité, elle sera liée au président Valéry Giscard d'Estaing, et surtout à la loi sur la dépénalisation de l'avortement votée en 1974. Mais que savons-nous d'autre sur elle ? Se rappelle-t-on qu'elle fut la première présidente du Parlement européen en 1979 ? Sait-on que, parmi toutes les fonctions qu'elle occupa au cours de sa carrière, celle qu'elle préféra fut celle de membre du Conseil Constitutionnel (1998-2007) ? Parce qu'elle mit toute sa vie au service ces autres - et surtout des femmes -, faut-il pour autant faire d'elle une icône du féminisme ? Revenant sur tous les combats sociaux et politiques menés par Simone Veil, cette biographie cherche aussi à percer l'être. Femme forte mais parfois dure, traditionnelle mais progressiste, attachée à la nation française mais pour la construction européenne, l'ancienne ministre, députée et magistrate est un personnage complexe qui ne cesse de surprendre. S'appuyant sur de nombreuses archives (fonds Simone Veil aux AN, etc.) et sur des entretiens inédits (notamment avec sa famille proche), l'historienne Laurène Vernet nous plonge au coeur de la carrière et de la vie hors du commun de la cinquième femme panthéonisée.

10/2023

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Littérature française

Lady Day. Histoire d'amours

Ce roman est bâti autour du personnage de la plus grande chanteuse de l'histoire de la musique afro-américaine au xxe siècle, née, selon les documents officiels, le 14 février 1915 au General Hospital de Philadelphie, et que l'on connaîtra successivement sous les noms d'Eleanor (ou Eleanora) Fagan, Gough, Fagan encore, puis Eleanor Halliday et enfin Billie Holiday. Comme dans Louie, Chet et Charlie, l'histoire que je raconte s'inspire d'événements réels, librement interprétés et mis en scène : c'est-à-dire filtrés par l'imagination et composés entre eux en fonction d'un projet littéraire qui ne vise pas en priorité la reconstitution des faits, d'ailleurs incertains en bien des cas, au terme des nombreuses enquêtes menées jusqu'ici. La plupart des personnages que je convoque dans ce livre ont existé. En revanche, à l'exception de quelques rares phrases qui furent effectivement prononcées, l'ensemble des propos tenus ou cités par eux dans leurs monologues intérieurs est de pure fiction (ce qui ne signifie pas de pur arbitraire), comme les tempéraments et les caractères auxquels ils renvoient. Cette histoire commence à New York, le 19 mars 1959, quatre mois, presque jour pour jour, avant la mort de l'héroïne. On enterrait ce jour-là l'homme avec qui, parmi tous ceux qu'elle rencontra, elle entretint les relations les plus innocentes et les plus énigmatiques, les plus profondes et les plus désincarnées : le " Président " des saxophonistes ténors, Lester Young. Huit jours plus tôt, le 11 mars, elle avait participé à l'ultime séance d'enregistrement de sa fertile carrière avec l'un de ses très fidèles partenaires, 1e trompettiste Harry Edison, et ils avaient gravé, entre autres, une version du standard There'll Be Some Changes Made : " Quelques changements vont se produire ".

08/2005

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Economie

Les hauts revenus en France au XXe siècle. Inégalités et redistributions, 1901-1998

La question des inégalités est au coeur de la vie politique française. On a dit et écrit tout et son contraire sur ce sujet. La somme proposée ici sera, sans conteste, l'ouvrage de référence sur la question. Ce livre dresse le tableau d'un siècle d'inégalités. Il montre que, contrairement à une idée reçue, l'inégalité des salaires et restée sensiblement la même en France tout au long du XXe siècle : le pouvoir d'achat a été multiplié par 5, mais la hiérarchie n'a pratiquement pas changé. L'inégalité totale des revenus a fortement diminué au cours des années 1914-1945, mais cette baisse est due pour l'essentiel aux chocs subis par les revenus du capital (destructions, inflation, crise des années 1930), et non pas à un processus économique "naturel". La concentration des fortunes et des revenus du capital n'a par la suite jamais retrouvé le niveau astronomique qui était le sien à la veille de la Première Guerre mondiale, ce qui semble s'expliquer par l'impact de l'impôt progressif sur l'accumulation et la reconstitution de patrimoines importants. En l'absence de ces chocs et de l'impôt progressif, il est probable que la France n'aurait pas quitté de sitôt le sommet inégalitaire du début du siècle. Thomas Piketty, qui se fonde notamment sur une exploitation systématique de sources fiscales permettant de couvrir l'ensemble du siècle (déclarations de revenus, de salaires et de successions), analyse également comment les perceptions de ces inégalités ont évolué de 1901 à 1998 ("fin des rentiers", "montée des cadres", etc.). La question des inégalités apparaît alors comme une véritable grille de lecture de l'histoire générale de la France au XXe siècle.

10/2014

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Religion

Elisabeth de Russie, moniale, martyre et sainte

Le destin de la princesse allemande Elisabeth de Hesse-Darmstadt (1864-1918) est exceptionnel et son mariage en 1884 avec le grand-duc Serge Alexandrovitch Romanov, frère du tsar Alexandre III, en est un des tournants. Eduquée à porter secours aux malades et aux affligés, c'est tout naturellement qu'elle oeuvre à soulager les souffrances du peuple russe et qu'elle s'en fait aimer. En même temps, son cheminement spirituel l'amène à renoncer au protestantisme pour adopter la religion orthodoxe. Elle devient ainsi un peu plus russe de jour en jour. Après l'assassinat de son mari en 1905, elle se retire du monde pour se consacrer à Dieu et aux plus démunis. En 1909, elle fonde à Moscou une communauté d'entraide : la Demeure de miséricorde Marthe-et-Marie. Arrêtée par les bolcheviks, elle est sauvagement exécutée en juillet 1918, en même temps que plusieurs membres de la famille impériale. Reconnue comme " nouvelle martyre russe " par l'Eglise orthodoxe, elle est invoquée sous le nom de sainte Elisabeth de Russie. A la chute du communisme, la Demeure de miséricorde a ouvert à nouveau ses portes aux défavorisés. De nos jours, des fraternités placées sous son patronage naissent au sein des paroisses et pousuivent l'oeuvre de leur fondatrice. Cet ouvrage offre un choix de lettres de la grande-duchesse à son neveu et beau-frère le tsar Nicolas II, divers témoignages de ses contemporains et les statuts de la Demeure de miséricorde. L'introduction résume l'itinéraire de cette femme d'exception peu connue dans la chrétienté occidentale, même si sa statue orne, depuis 1998, avec celles d'autres martyrs chrétiens du XXe siècle, l'une des façades de l'abbaye de Westminster.

06/2010

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Histoire de France

Olivier de Clisson et la société politique française sous les règnes de Charles V et Charles VI

Lorsque Olivier de Clisson mourut en 1407, c'était probablement l'homme le plus riche de France qui ne fût pas de rang royal ou princier. A partir de 1369, il joua aussi un rôle de premier plan dans le gouvernement royal, occupant le poste de connétable de France de 1380 à 1392, avant d'être contraint par ses adversaires politiques à prendre une demi-retraite sur ses terres de Bretagne. On aurait eu bien du mal à prédire son succès lorsqu'il naquit en 1336, fils cadet d'un second mariage, son père ayant été exécuté pour trahison en 1343 et sa mère obligée de trouver refuge en Angleterre. On connaît bien les grandes lignes de son histoire, qui le vit récupérer ses domaines à la fin de la guerre de Succession de Bretagne (1341-1365), aider son suzerain Jean IV, duc de Bretagne, à prendre le contrôle de son duché après la bataille d'Auray, puis se brouiller avec ce dernier et devenir un irréductible ennemi des Montfort, ambitionnant en même temps de s'emparer du trône ducal pour sa fille et les enfants de celle-ci. Dans cette remarquable analyse de la vie du connétable, première étude scientifique approfondie publiée sur ce sujet depuis près de cent ans, l'éminent médiéviste américain qu'était John Bell Henneman (1935-1998) met en perspective les problèmes, les ambitions et les réussites de Clisson en les liant au contexte social, politique et militaire de son temps. Henneman nous offre une présentation magistrale des événements dans lesquels Clisson joua un rôle, éclairant ainsi en même temps la complexe histoire interne de la Bretagne et du royaume dans son ensemble, à une époque où la France tentait de recouvrer ses forces après les désastres qui avaient marqué le début de la guerre de Cent Ans.

08/2011

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Droit

Procédures collectives et droit des affaires. Morceaux choisis

" Nous savons tous ici que le droit est la plus puissante des écoles de l'imagination. Jamais poète n'a interprété la nature aussi librement qu'un juriste la réalité. " (J. Giraudoux, La guerre de Troyes n'aura pas lieu, acte II, sc. 5) Le droit des entreprises en difficulté est un défi en soi. Sans prise directe sur la réalité économique, élément déterminant de l'activité des entreprises, il entend assurer le paiement des créanciers et sanctionner le débiteur défaillant afin d'assainir les milieux commerciaux. L'audace va même jusqu'à envisager, parfois, la sauvegarde de l'entreprise. Autant d'exigences, souvent contradictoires, qui font des procédures collectives une matière riche et complexe. Le droit des affaires bien qu'il ne soit pas au cœur de la tempête des difficultés de l'entreprise, connaît des contraintes similaires : la prise en considération de la réalité économique par le droit n'est pas chose facile. Spécialiste incontestée du droit des entreprises en difficulté, Adrienne Honorat a suivi d'un regard attentif et modeste trois réformes des procédures collectives : 1967, 1985 et 1994. Discrète mais présente elle a apporté sa pierre à la réflexion doctrinale concernant le droit des entreprises en difficulté grâce à ses commentaires appréciés des spécialistes de la matière. Loin de chercher à occuper le devant de la scène, elle a préféré, à travers l'organisation des colloques du CRAJEFE depuis 1986, susciter les échanges et les débats. Les amis qui ont contribué à la rédaction de cet ouvrage, prolongent ces précieuses discussions, croisant leurs réflexions sur les procédures collectives d'hier et d'aujourd'hui. Les amitiés qui ponctuent la vie d'Adrienne Honorat ouvrent le dialogue au-delà des procédures collectives. L'échange s'élargit permettant une réflexion sur le droit des affaires.

12/2000

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Beaux arts

René Magritte, la première vie de l'homme au chapeau melon

Qui était " René avant Magritte " ? Une énigme, que personne, jusqu'ici, n'avait cherché à éclaircir. C'est ce qu'a voulu découvrir Jacques Roisin, au cours de l'investigation qu'il a menée pendant treize années (de 1985 à 1998), en rencontrant les témoins encore vivants de la jeunesse du peintre et en fréquentant les lieux de ses vingt-huit premières années. Le compte-rendu de ce travail colossal de recherche a été rédigé sur le ton d'une enquête policière. Le récit nous fait revivre, dans le cadre du " Pays noir " de Charleroi puis à Bruxelles, ses frasques cruelles avec ses frères, sa fascination pour les images, ses lectures et ses séances de cinéma muet, les circonstances du suicide de sa mère - tout ce passé dont le peintre refusera toujours de parler - et, enfin, sa rencontre avec un peintre dans un cimetière et le choc de la découverte du Chant d'amour de Giorgio de Chirico. Tout au long de ce livre, vivant comme un reportage, passionnant comme un roman, apparaît en filigrane l'esprit subversif d'un " Ceci n'est pas une pipe ", véritable manifeste surréaliste, en germe dans l'enfance et la jeunesse turbulentes de René Magritte. Les innombrables témoignages de première main, recueillis auprès de ceux qui ont bien connu le jeune René, étayent l'enquête de terrain et permettent d'éclairer d'un jour totalement nouveau une oeuvre qui ne cesse de nous interpeller. De nombreux documents iconographiques, eux-mêmes inédits, concernant René, sa famille, son quartier, les lieux et les gens qu'il a fréquentés, enrichissent l'intérêt de la lecture. Le portrait de René minutieusement recomposé par Jacques Roisin nous apparaît comme la face cachée du peintre Magritte.

02/2014

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Droit

LA GESTION DES SERVICES PUBLICS LOCAUX D'EAU ET D'ASSAINISSEMENT. Rapport au Président de la République suivi des réponses des administrations, collectivités, organismes et entreprises, janvier 1997

Afin de donner un développement suffisant à certaines enquêtes de synthèses ou débouchant sur des analyses de politiques publiques, conduites par elles-mêmes, par les chambres régionales des comptes ou en coopération entre les juridictions financières, la Cour des comptes publie depuis 1991 les résultats de ces enquêtes dans des fascicules distincts du rapport public annuel : ces rapports publics particuliers sont établis selon les procédures prévues par le chapitre VI du titre III du livre 1er du Code des juridictions financières et par l'article 52 du décret du 11 février 1985 relatif à la Cour des comptes. Le présent rapport, concernant la gestion des services publics locaux d'eau et d'assainissement, résulte des enquêtes et contrôles conduits par onze chambres régionales des comptes et des contributions de trois autres chambres. Après avoir rappelé l'augmentation rapide, au cours des dernières années, du prix de l'eau facturé à l'usager, le rapport analyse dans une première partie le cadre juridique et financier, en traitant successivement des incidences de l'objectif de qualité fixé par la législation, du principe du financement par l'usager et des entorses qui lui sont parfois apportés, enfin des différents types d'aides dont peuvent bénéficier les communes pour faire face à des besoins croissants de financements des investissements. La deuxième partie est consacrée à l'examen de la gestion diversifiée des services, marquée par l'excessive dispersion de l'organisation locale et, dans certains cas, par des déficiances dans la gestion des services en régie et dans l'exercice par les collectivités de leur rôle de maître d'ouvrage ; enfin, le rapport expose les conséquences de l'insuffisance du contrôle exercé sur la gestion des services délégués aux entreprises privées, à laquelle des dispositions législatives récentes devraient porter remède dans l'avenir.

01/1997

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Ethnologie

Masse et puissance

Elias Canetti parle de Masse, comme Michelet du Peuple, Tocqueville de la Démocratie ou Spengler des Cultures. Et comme ces grands devanciers auxquels, il fait souvent penser, l'auteur s'empare d'une intuition brutale, profonde, et commence par s'abandonner à la révélation d'une évidence - la conjuration panique de tout ce qui, en l'homme, menace de le détruire, et d'abord l'inconnu - pour élaborer progressivement une théorie des rapports qui unissent les phénomènes de masse à toutes les manifestations de la puissance. Mais quel contemporain des guerres mondiales et des révolutions, des fascismes et du national-socialisme, ne sentira à quel point cette intuition nourrie de forte érudition anthropologique et psychanalytique s'enracine au plus intime, au plus charnel des bouleversements du siècle ? Ces bouleversements, l'auteur les a vécus de plein fouet. Né en 1905 en Bulgarie, de parents juifs espagnols, étudiant à Zurich, Francfort et Vienne, mais réfugié depuis 1938 en Angleterre où il achève son grand ouvrage en 1959, Elias Canetti appartient à cette génération d'intellectuels européens qui ont su déceler, dans le déferlement des masses traversées par une dialectique de l'ordre et du commandement, la permanence d'archaïsmes dont la raison ne suffit pas à rendre compte parce qu'ils ne relèvent d'aucune de nos catégories historiques traditionnelles. Poussée d'irrationnel ? Explosion d'un fond primitif mal avoué ? Résurgence d'un panique collectif jamais analysé ? C'est tout cela à la fois : Masse et puissance - Masse und Macht dans le titre original - est l'œuvre d'une vie. Non celle d'un universitaire ou d'un savant, mais celle d'un écrivain dont le style, par la force et l'éclat de ses formules, parvient à convaincre le lecteur de la réalité quasi-biologique de sa démonstration.

09/2008

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Philosophie

La société ouverte et ses ennemis Tome 2 : Hegel et Marx

Longtemps méconnue en France, l'oeuvre de Karl Popper, logicien et épistémologue, est un classique à l'étranger. La Société ouverte et ses ennemis, écrit au début de la Seconde Guerre mondiale, est un ouvrage de philosophie politique : plaidoyer passionné pour la démocratie, contre le totalitarisme de droite ou de gauche. A la société close et immuable à base de tribalisme et de magie, l'auteur oppose la société ouverte, contrôlée par la raison, où la volonté de l'individu peut librement s'exercer. A Platon, à Hegel, à Marx, il reproche de ne reconnaître l'histoire que pour ajouter qu'elle obéit à des lois qui déterminent le cours des événements : idée qui paralyse le progrès, en le soumettant à la fatalité historique. Elle a conduit le premier à proposer une cité dirigée par une élite omnipotente et omnisciente, où l'individu n'est rien et où la collectivité est tout ; le second à se faire le maître à penser de l'Etat prussien et le théoricien d'une société dont se réclamera le totalitarisme ; le troisième, en dépit d'une description perspicace des rouages de la société de son temps, à transformer des hypothèses en dogmes ; la science, qui repose sur l'expérience, doit pouvoir à chaque instant être remise en question. Karl Popper soutient que l'homme peut forger son destin collectif en s'appuyant sur l'expérimentation et en procédant au coup par coup, pour progresser en éliminant les erreurs. Karl Popper Né à Vienne en 1902, mort à Londres en 1994. Recherches en épistémologie. Un temps marxiste. Réfugié en Nouvelle-Zélande de 1937 à 1945. Etabli ensuite en Angleterre. Une oeuvre capitale dans les deux domaines de la méthode scientifique et des sciences politiques. Traduit de l'anglais par Jacqueline Bernard et Philippe Monod.

04/1979

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Monographies

Joan Mitchell

Une rétrospective complète explorant l'oeuvre d'une artiste incandescente, révélant les façons dont Mitchell a élargi la peinture au-delà de l'expressionnisme abstrait ainsi que des contextes transatlantiques qui l'ont façonnée Joan Mitchell (1925-1992) était intrépide dans son expérimentation, créant des oeuvres d'une beauté, d'une force et d'une intensité émotionnelle sans précédent. Ce magnifique livre dévoile l'histoire d'un maître artistique du plus haut niveau, révélant les façons dont elle a développé la peinture abstraite et éclairant les contextes transatlantiques qui l'ont façonnée. Des illustrations somptueuses couvrent tout l'arc de sa pratique artistique, de ses peintures new-yorkaises exceptionnelles du début des années 1950 aux majestueuses compositions composites qu'elle a réalisées en France plus tard dans sa carrière. Des oeuvres emblématiques sont représentées ici avec des peintures rarement vues, des oeuvres sur papier, des carnets de croquis d'artiste et des photographies de la vie, du cercle social et de l'environnement de Mitchell. Présentant des textes savants, des essais approfondis et des réponses artistiques et littéraires, ce livre est organisé en dix chapitres chronologiques. Chaque chapitre se concentre sur une suite de peintures étroitement liées, éclairant un paysage intérieur changeant coloré par l'expérience, la sensation, la mémoire et un sens profond du lieu. Présentant des recherches révolutionnaires et une variété de perspectives sur son art, sa vie et ses liens avec la poésie et la musique, ce volume sans précédent est une référence essentielle pour les admirateurs de Mitchell et ceux qui découvrent tout juste son travail. Sarah Roberts est conservatrice de la peinture et de la sculpture de la Fondation Andrew W. Mellon au San Francisco Museum of Modern Art. Katy Siegel est conservatrice principale de la programmation et de la recherche au Baltimore Museum of Art et Eugene V.

10/2022

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Algérie

Atlas historique de l'Algérie

L'Algérie est l'un des pays les plus proches de la France hors de son voisinage européen, historiquement, géographiquement et humainement. L'histoire du territoire dans lequel a pris forme l'Algérie contemporaine est non seulement très vaste (10e pays du monde en superficie) mais aussi issu d'un creuset de peuples et de civilisations qui l'ont façonné depuis la Haute Antiquité jusqu'à l'indépendance. Par sa formidable capacité à synthétiser les données, la cartographie historique permet de présenter les périodes incontournables de l'histoire de l'Algérie. Des régions particulières, des espaces méditerranéens, sahariens et la dimension urbaine constituent entre autres le cadre cartographique proposé pour cet atlas. Représenter les milieux naturels s'est présenté comme nécessaire sinon incontournable. Les itinéraires, les théâtres de combats et autres bastions de révoltes peuvent être ainsi dessinés avec une compréhension nouvelle. Avant 2012, aucun atlas historique de l'Algérie n'avait été édité hors du cadre des productions coloniales (lors du centenaire de l'Algérie en 1930 notamment) ou pédagogiques (quelques pages). L'Atlas de laGuerre d'Algérie (Autrement, 2002) traitait seulement les années 1945-1962. Grâce à des nouveaux fonds de cartes affinés, des plans de ville plus esthétiques (période coloniale) et une meilleure homogénéisation de l'ensemble, cet atlas permet à tous - Français et Algériens, Franco-Algériens, mais aussi élèves, étudiants, enseignants, journalistes - de pouvoir localiser des événements historiques dans leur cadre géographique, avec des focales d'une précision inédite pour l'Algérie. Après un premier intérêt pour la recherche en histoire urbaine antique (1998), Karim Chaïbi a écrit deux ouvrages sur la ville de Sétif et sa région (2009, 2015) puis un premier atlas historique de l'Algérie (Editions Dalimen, Alger, 2012) épuisé. Ses recherches actuelles portent sur la guerre d'indépendance algérienne dans le Sahara, les crises au Sahel et l'histoire de constructions monumentales.

03/2022

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Derrida

Donner le temps. Tome 2

" Donner, est-ce possible ? ". C'est la question que pose Jacques Derrida dans Donner le temps. 1. La fausse monnaie (1991). Un don ne peut jamais s'annoncer comme tel. Dès lors qu'il engage dans le cercle de l'échange économique et de la dette, le don semble s'annuler dans l'équivalence symbolique qui l'aura toujours réduit à l'objet d'un calcul, d'une ruse qui prétend donner généreusement mais non sans attendre quelque récompense en retour. Un don, s'il y en a, ne peut jamais se faire présent, c'est-à-dire qu'il ne peut jamais se présenter ni pour le donataire ni pour le donateur. Pour donner - si une telle chose est possible - il faudrait, peut-être, renoncer au présent. Indiqué comme un premier tome, Donner le temps en promettait clairement un second à venir. Le présent volume fournit les éléments de cette pièce manquante en donnant à lire les neuf dernières séances du séminaire donné par Jacques Derrida à l'Ecole normale supérieure en 1978-1979 sous le titre "Donner - le temps". Après être passé par des lectures de Baudelaire, Mauss, Benveniste, Lévi-Strauss et Lacan, Jacques Derrida tourne son attention vers la présence subtile mais décisive du don chez Heidegger, lisant des textes qui sont parmi les plus riches et les plus énigmatiques de son corpus, dont L'Origine de l'oeuvre d'art, La Chose, Etre et Temps et, surtout, Temps et Etre. Suivant la trace de l'expression allemande "es gibt" ("il y a", plus littéralement "ça donne") dans la pensée heideggérienne, Derrida donne à penser quelque "chose" qui n'est pas (une chose) mais qu'il y a, ainsi qu'un donner encore plus originaire que le temps et l'être.

04/2021

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Essais

Je sais bien, mais quand même...

Au milieu des années 60, Octave Mannoni écrit un article dans lequel il précise sa réflexion psychanalytique sur le fonctionnement de la croyance et celui du déni, conceptualisés rapidement par Freud mais considérés comme des thèmes marginaux en psychanalyse. Il va décortiquer l'expression si banalement employée "Je sais bien, mais quand même... " , la placer au centre des problématiques propres à la Verleugnung ("déni de réalité") et l'illustrer par des exemples passionnants tirés de l'ethnologie ou de la littérature : le récit d'un rite initiatique chez les Indiens Hopi ou encore celui d'un extrait des Mémoires de Casanova dans lequel le célèbre séducteur est saisi de superstition un soir de gros orage. D'une grande clarté, la prose vive et non dénuée d'humour d'Octave Mannoni avance avec précision dans les sinuosités du concept. Octave Mannoni (1999-1989) était psychanalyste. Cet esprit libre, passionné de poésie et de botanique, enseigna durant 30 ans, en Martinique et à Madagascar, la philosophie et la littérature jusqu'à sa rencontre avec Lacan, fin 1945, qui l'installe en écriture. Il n'aura de cesse de s'appuyer sur sa connaissance fine de l'ethnologie, de la philosophie et de la littérature pour étoffer sa pratique psychanalytique. Ses principaux écrits ont été publiés au Seuil, principalement dans la collection Le Champ freudien dont Clefs pour l'imaginaire ou l'Autre Scène et Ca n'empêche pas d'exister. Sophie Mendelsohn exerce la psychanalyse à Paris. Elle est à l'initiative de la constitution du Collectif de Pantin, qui réunit psy, philosophes et anthropologues autour de l'incidence de la race en psychanalyse. Elle a récemment coécrit avec Livio Boni La Vie psychique du racisme (La Découverte, 2021).

05/2022

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Histoire internationale

La renaissance de la Chefferie Milombè du Nord Makombé dans le littoral camerounais (XIXe siècle - 2015). Une contribution historique à la connaissance des peuples du Cameroun

L'ancêtre milombè est originaire de la région du Noun et son installation sur le site nommé Milombè de nos jours date de la fin du XIXe siècle. Cette implantation des Milombè s'est accompagnée de l'édification d'un système politique assez centralisé basé sur la chefferie. A la tête de la hiérarchie politique se trouve le Mokwanda ou Azimou. Il est assisté dans la gestion du village par un Kwebo, un Tafeu et une Mafeu. La chefferie est également dotée d'un conseil de 9 notables. La vie économique est dominée par l'agriculture : cultures vivrières (haricot, maïs, pistache et tubercules) et cultures de rente (caféier et palmier à huile). Mais la production est presque exclusivement réservée à la consommation en raison de l'absence des voies de communication. En ce qui concerne la vie sociale, l'aire socioculturelle milombè se caractérise par la croyance en un puissant esprit le Mingui. Cet esprit protège le village et procure à ses fils des bénédictions. Les danses traditionnelles sont nombreuses et la plupart ont une fonction ludique. Toutefois, les événements sanglants des années 1959-1965 ont marqué d'une tache indélébile l'histoire de Milombè. Les maquisards combattus à l'Ouest y trouvèrent refuge en raison de son relief difficile d'accès. Pour les combattre, le gouvernement déclara toute la région du Nord Makombé zone interdite aux populations civiles. Ainsi, toute la région y compris Milombè se vida de sa population. Les plantations furent abandonnées et les maisons détruites suite aux bombardements de l'armée. De 1964 à 2000, Milombè n'était plus qu'une forêt sans âmes. Il faudra attendre le 27 mai 2000, date à laquelle le chef Jean-Paul Ngassa retourna au village, pour que la chefferie reprenne vie.

04/2017

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Littérature française

Le sacré livre de Proutto. Suivi de Sacré Jean-Paul

Naufragé sur une île, un certain "Gisou" devient le Dieu vivant de la tribu des Zoas, qui se livre bientôt à un suicide collectif sur son ordre. Tous périssent, sauf un : le récalcitrant Proutto, qui finit pourtant par s'incliner devant la puissance de son Dieu. Ce dernier va alors exercer une domination totale sur l'existence de son esclave souffre-douleur : ses rites, son alimentation, sa sexualité... Mais l'arrivée d'une princesse que Proutto souhaite épouser va bientôt bouleverser les rapports du duo. Critique radicale de la crédulité religieuse, de la colonisation des esprits et de la soumission volontaire, cette robinsonnade drôle et féroce de Topor, parodie sadienne du Vendredi de Michel Tournier, parvient à nous faire rire du pire. Postface d'Alexandre Devaux, suivie de Sacré Jean-Paul par Topor. Roland Topor (1938-1997) : peintre, dessinateur, écrivain, dramaturge, poète, chansonnier, cinéaste, acteur, photographe, etc. Remarqué très tôt pour ses étranges dessins au graphisme original (dans Arts, Bizarre et Hara-Kiri), il reçoit le prix de l'Humour noir dès 1961 et crée le mouvement d'avant-garde Panique avec Arrabal et Jodorowsky. Son premier roman, Le Locataire chimérique, sera adapté au cinéma par Roman Polanski ; son deuxième, Joko fête son anniversaire, recevra le prix de Flore en 1970 ; il écrira aussi des recueils de nouvelles, des pièces de théâtre et des livres concepts. Du long-métrage d'animation La Planète sauvage (avec René Laloux, prix spécial du Jury à Cannes en 1973) au meilleur film sur Sade, l'étonnant Marquis (avec Henri Xhonneux), en passant par les émissions télévisées Merci Bernard, Palace et Téléchat, Topor marquera également de son empreinte le cinéma et l'audiovisuel. Certaines de ses images (affiches pour Amnesty International ou les films L'Empire des sens et Le Tambour) ont fait le tour du monde, toujours relevées d'un humour noir féroce.

04/2022

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Histoire du cinéma

Cinématographe. Sur le traces de Jean Deconinck, créateur du Fresnoy

Cinématographe relève un double défi : le premier est d'ordre personnel, et ressortit à l'histoire intime. Retraçant la généalogie familiale, Christine Desrousseaux part à la découverte d'un arrière-grand-père qu'elle n'a pas connu. Celui qui en 1943, alors qu'il avait 67 ans, s'est donné la mort, n'a pas attendu la venue au monde, neuf ans plus tard, de son arrière-petite-fille. Collectant lettres et archives, sondant souvenirs et témoignages, celle-ci recoud, point par point, fils et filiations interrompus. L'autre défi de l'ouvrage est de taille, lui aussi, sachant que l'arrière-grand-père en question se nomme Jean Deconinck, le très fameux Jean Deconinck auquel on doit un lieu emblématique des Hauts-de-France : le Fresnoy à Tourcoing. L'aventure démarre en 1901, lorsque Jean Deconinck rachète une partie des écuries du château Descat et y installe en 1905 un cinéma muet en plein air. Ebéniste de métier, il dessine les plans de ce qui deviendra Le Fresnoy, qui ouvre officiellement en 1907. L'établissement est un centre de divertissements populaires, avec un cinéma couvert, une salle de danse, des brasseries, des bars. Le Fresnoy se fait l'écho des innovations cinématographiques, programme les productions de la Fox ou du Paramount, projette les films de Cecil B. DeMille, Lubitsch, Buster Keaton et Hitchcock, sous oublier de promouvoir le cinéma de René Clair ou Jean Renoir. Dans l'élan, Jean Deconinck fait construire à Roubaix le cinéma le Colisée, d'une capacité de 2000 places. Après sa disparition, le Fresnoy, après quelques hauts et bas, est transformé en école supérieure d'art pour la formation aux langages audiovisuels. En 1997, il devient le Studio national des arts contemporains que nous connaissons aujourd'hui.

02/2024

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Littérature étrangère

Contes des sages d'Afrique

Né avec ce siècle à Bandiagara, au pied des falaises du pays Dogon, mort en 1991 à Abidjan, Amadou Hampâté Bâ, historien, écrivain, conteur poète, penseur, frère des hommes, est surtout connu en France pour la lutte qu'il mena à l'UNESCO, de 1962 à 1970, en faveur de la réhabilitation des traditions orales africaines en tant que source authentique de connaissance et partie intégrante du patrimoine culturel de l'humanité. Appelant à une action urgente pour la récolte et le sauvetage de ces traditions orales avant que ne disparaissent leurs derniers dépositaires, il prononça cette phrase devenue si célèbre qu'on la cite parfois comme un proverbe africain : " En Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle. "

11/2004

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Littérature étrangère

La voie de l'archer

Paulo Coelho, né à Rio de Janeiro en 1947, est l'un des écrivains les plus lus au monde. Depuis le succès immense de L'Alchimiste, ses livres ont été traduits en 8i langues et publiés dans 170 pays. En 2007, il a été nommé Messager de la paix de l'ONU. Egalement membre de l'Académie brésilienne des Lettres, il a reçu de nombreux prix et décorations. Christoph Niemann, né à Waiblingen en 1970, est illustrateur et écrivain. Depuis 1998, il réalise régulièrement les couvertures du New Yorker, du National Geographic et du New York Times Magazine. En 2010, il est devenu membre du Art Directors Club Hall of Fame de New York. Il vit à Berlin avec sa famille.

10/2019