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Georges Appia

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 641, mars 2020

Editorial : La N. R. F. , Condition poésieLes auteurs et la poésie : François Sureau, Rester assis, sans rien faire. Réponses écrites à quatre questions écritesMaria Pourchet, RomanFrédéric Verger, Magie noire, magie blancheClémentine Beauvais, Poésie pour bambinsPierre Assouline, Si tu peux traduire sans trop trahirSimon Johannin, Notes sur la villeThomas Clerc, Poeasy is not easyJoseph Ponthus, "Un livre de poésie est plus utile qu'un chemin de fer" Poèmes contemporains : Stéphane Bouquet, Preuves du mondeValérie Rouzeau, Moineau toi ouiLoïc Demey, La preuve par l'écritLouise Dupré, Jusqu'à la finOlivier Barbarant, Les fils du feuEmmanuelle Pagano, ChutierMélanie Leblanc, Nous relierLa poésie et les arts : Bartabas, A la pointe du sabotMarie Modiano, Ecrire un poèmeFrançois Piron - Tarek Lakhrissi, Estrangement (entretien)Pauline Perrignon, Corps et âme. Sur Crystal PiteDominique Ané, Tendre au poèmeWajdi Mouawad, AnesthésieInédits : Georges Séféris, Journal (extraits)Fouad El-Etre, En mémoire d'une saison de pluie (extraits)Sur la poésie : Violaine Huisman, Pour Ben LernerJean-Pierre Siméon, Retour du refoulé poétiqueGuy Goffette, Poésie, un art de vivre ? Jacques Réda, Pour une chanson de LorandMichel Onfray, Mort et vie de la poésieNotes de lecture : Renaud Pasquier, Alexandre Postel, Un automne de Flaubert (Ed. Gallimard)Stéphanie Cochet, Jan Clausen & collectif, Je transporte des explosifs, on les appelle des mots. Poésie & féminismes aux Etats-Unis (Ed. Cambourakis)Gaëlle Flament, Pauline Klein, La figurante (Ed. Flammarion)Michel Crépu, Flannery O'Connor, Journal de prière (Ed. Actes Sud)Gaëlle Flament, Elena Costa, La vie audacieuse (Ed. Gallimard)Chronique de l'amateur : Michel Crépu, Banane à la Joconde

03/2020

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Littérature française

Un monde mouvant et sans limites. Tableau de l'amour macabre, premiers poèmes et autres écrits

Le nom de Maurice Heine (1884-1940) est indéfectiblement lié à celui du marquis de Sade dont il fut le premier éditeur scientifique. Proche ami de Breton, Bataille, Klossowski, Gilbert Lely ou encore Henri Pastoureau, il est également un poète, un érudit et un révolutionnaire. Son oeuvre aussi fascinante que méconnue révèle ici, par elle-même comme par la riche présentation qu'en donne Georges-Henri Morin, sa crépusculaire intensité, de ses premiers poèmes édités avant 1920 jusqu'à l'inédit Tableau de l'amour macabre - une étude autour du sergent Bertrand, nécrophile ayant défrayé la chronique en 1849 - en passant par quelques-uns des articles qu'il donna à la revue Minotaure dans les années 1930. De ceux-ci nous avons retenu diverses études sur la représentation des prodiges de l'Apocalypse, des divinités tibétaines, des saints martyrs, une "Note " sur les paresthésies sexuelles ainsi qu'une curieuse pièce amphithéâtrale réunissant les ombres du Divin Marquis, de Jack l'Eventreur et du professeur Brouardel, spécialiste de médecine légale. Cet ensemble témoigne des recherches constantes de leur auteur sur ce qui lie la sexualité et la mort, notamment dans les pratiques perverses de certains vivants, lesquelles lui livrent accès au "monde mouvant et sans limites" qu'est l'être humain et dont Sade lui avait désigné les chemins. Au-delà de leur aspect documenté et scientifique, c'est à une expérience poétique et esthétique que nous convient ces textes, dont la saisissante iconographie, choisie par Heine lui-même pour accompagner ses articles, donne la mesure.

01/2021

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Poches Littérature internation

Intérieur nuit

Par une froide nuit d'octobre, la jeune Ashley Cordova est retrouvée morte dans un entrepôt abandonné de Chinatown. Même si l'enquête conclut à un suicide, le journaliste d'investigation Scott McGrath ne voit pas les choses du même oeil. Alors qu'il enquête sur les étranges circonstances qui entourent le décès, McGrath se retrouve confronté à l'héritage du père de la jeune femme : le légendaire réalisateur de films d'horreur Stanislas Cordova - qui n'est pas apparu en public depuis trente ans. Même si l'on a beaucoup commenté l'oeuvre angoissante et hypnotique de Cordova, on en sait très peu sur l'homme lui-même. La dernière fois qu'il avait failli démasquer le réalisateur, McGrath y avait laissé son mariage et sa carrière. Cette fois, en cherchant à découvrir la vérité sur la vie et la mort d'Ashley, il risque de perdre bien plus encore... Jouant avec les codes du thriller, incluant dans son récit des documents, photographies, coupures de journaux ou pages web, Pessl nous entraîne dans une enquête vertigineuse autour de Stanislas Cordova et de sa fille, deux êtres insaisissables attirés par l'horreur et le mal. L'inventivité de l'auteure et son goût indéniable pour les pouvoirs de la fiction font penser tour à tour à Paul Auster, Georges Perec, ou Jorge Luis Borges. Avec son style maîtrisé et ses dialogues incisifs, ce roman, sous l'apparence classique d'un récit à suspense, explore la part d'ombre et d'étrangeté tapie au coeur de l'humain.

05/2017

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Histoire internationale

Les procès staliniens

Vingt ans après la Révolution russe, les fameux " procès de Moscou " (1936-1938) représentent l'acte fondateur du totalitarisme stalinien. En quelques mois, hauts dirigeants et militants de la première heure sont éliminés en nombre à l'issue de procédures kafkaïennes qui préfigurent les " grandes purges " de 1937 et 1938. Tout commence le 1er décembre 1934 avec l'assassinat de Sergueï Kirov, seul rival de Staline en popularité au sein du Comité central. Un mois plus tard, 13 coïnculpés en plus de son meurtrier sont fusillés, au nom d'un improbable complot. Ce premier procès servira de matrice aux suivants : accusation de haute trahison, de sabotage et d'espionnage ; documents à charge créés de toutes pièces par le NKVD ; torture physique et psychologique des prévenus ; orchestration implacable des audiences destinée à les rendre crédibles auprès d'un public trié sur le volet. Il s'agit tout à la fois de se débarrasser de concurrents gênants, de fournir au " Petit Père des Peuples " une mainmise totale sur l'appareil du Parti et d'ériger un paravent médiatique aux exécutions de masse perpétrées dans l'ombre. Enrichi de témoignages et de documents d'archives déclassifiés après la dissolution de l'URSS, cet ouvrage propose un récit poignant de ces procès-spectacles, en intégrant les apports de la recherche historique des dernières décennies. Historien et auteur de documentaires, Alain Frerejean est notamment l'auteur chez Fayard de C'était Georges Pompidou (2011) et chez Perrin de deux biographies croisées : Churchill-Staline (2013) et Staline contre Trotski (2016).

09/2017

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Histoire de France

Le faux ami du capitaine Dreyfus. Picquart, l'Affaire et ses mythes

Dans la mémoire collective, l'affaire Dreyfus est l'histoire d'une victime : Dreyfus, et d'un héros : Picquart. Picquart, le brave lieutenant-colonel, qui, découvrant l'erreur qui a fait condamner un innocent, met tout en oeuvre pour faire réparer l'injustice, jusqu'à la prison et au sacrifice de sa carrière. En 1906, après la victoire du droit, il est réintégré, nommé général, et bientôt ministre de la Guerre dans le cabinet présidé par Georges Clemenceau. Ce récit ne correspond pourtant pas à la vérité historique que ce livre, sur la base d'une nombreuse documentation inédite, rétablit. Le vrai Picquart, c'est un homme qui, s'il a tenté de faire réparer l'erreur judiciaire, l'a fait plus pour préserver l'armée que pour sauver un homme ; qui, dès le début des représailles, a fait marche arrière ; qui, pour assurer sa propre sauvegarde, a entravé l'action des partisans de l'innocent et ne s'est finalement lancé qu'à son corps défendant, sachant que son propre sort était scellé. Enfin, le " vrai " Picquart s'est acharné sur Dreyfus après sa grâce, faisant courir les plus injurieuses rumeurs, l'attaquant dans la presse avec des propos proches de ceux du camp adverse et, une fois ministre, a refusé de réparer la dernière injustice dont Dreyfus était victime. Comment cet antisémite obsessionnel est devenu un héros permet de comprendre la manière dont l'histoire de France peut se raconter des histoires, afin de se blanchir...

10/2019

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Sciences politiques

L'internationalisme à l'épreuve des crises. La IIe internationale et les socialistes français, allemands et italiens (1889-1915)

Elisa Marcobelli a soutenu une thèse remarquée à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) dont le présent livre est issu. Etudier Les socialistes français, allemands et italiens face aux crises internationales au temps de la e Internationale (1889-1915), c'est en fait revenir au problème lancinant de la catastrophe initiale, la Grande Guerre, et de l'impossibilité de l'empêcher dans laquelle se sont trouvés peuples, gouvernements et partis. De grands historiens, comme Jacques Droz, Madeleine Rebérioux et Georges Haupt, ont déjà travaillé ces questions, mais les recherches d'Elisa Marcobelli permettent aujourd'hui d'aller plus loin. Non seulement elle dispose de leur acquis qu'elle connaît et maîtrise excellemment, mais elle renouvelle et rafraîchit connaissance et compréhension par une approche transnationale active. Au couple classique du socialisme français et de la social-démocratie allemande, décisif dans la perspective d'une stratégie pacifiste, du moins anti-belliciste, des socialistes, elle ajoute le cas original de l'Italie qui permet un élargissement et un décalage fructueux. Nous obtenons ainsi une étude belle et puissante, appuyée sur la connaissance directe des meilleures sources pour le socialisme de chaque pays. La réflexion, attentive et nuancée, aborde les difficultés de la période, et sait les mettre à profit pour mieux saisir la signification pour les hommes et les femmes d'alors du socialisme, de la nation et de l'Internationale. Les mots, les attentes, les sociétés ont évolué, mais les problèmes alors posés n'ont pas disparu de notre horizon.

01/2020

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Critique littéraire

Un nouvel âge de l'enquête. Portraits de l'écrivain contemporain en enquêteur

L'"âge de l'enquête" : c'est la formule d'Emile Zola qui décrit là un XIXe siècle emporté par une fièvre d'investigations et de déchiffrements. Une formule d'actualité au XXIe siècle, au moment où s'ouvre un nouvel âge de l'enquête : les écrivains contemporains investissent à nouveaux frais le terrain social, à la croisée du reportage, des sciences sociales et du roman noir. C'est cette passion renouvelée du réel que je voudrais saisir ici, à travers les gestes de l'enquête. S'étonner, explorer, collecter, restituer, poursuivre, suspendre : cette liste ouverte d'opérations concrètes, de pratiques et d'expérimentations dessine le cheminement même de l'enquête. Elle dessine également les moments d'une dynamique, inlassable et inachevable, qu'empruntent aujourd'hui les écrivains pour élucider, nommer et raconter l'épaisseur du monde, en donnant voix aux vies silencieuses. Cette obsession de l'enquête, je la traque à mon tour depuis le XIX e siècle jusqu'à aujourd'hui, dans une littérature qui s'invente aux franges des disciplines d'Emmanuel Carrère à Jean Rolin, d'Ivan Jablonka à Hélène Gaudy, d'Emmanuelle Pireyre à Patrick Modiano, de Philippe Artières à Kamel Daoud, de Philippe Vasset à Svetlana Alexievitch. Il m'a semblé, chemin faisant, que cette littérature du réel s'écrivait dans le sillage de Georges Perec. Ses dispositifs inventifs, minutieux et critiques sont autant d'instruments d'exploration, qui font de la littérature un protocole de savoir et un outil de connaissance intime.

05/2019

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Littérature française

L'île des Pingouins

Cet ouvrage - oserais-je le dire - mérite l'appellation de "livre-culte". Partant d'une légende bretonne, présentant un "saint homme" voguant sur une barque de pierre afin d'évangéliser les païens, Anatole France l'imagine assez myope pour aller baptiser des pingouins. Ce qui, bien entendu, suscite un émoi dans les cieux : un tel baptême est-il valide ? Si oui, faut-il doter tous les pingouins d'une âme ? La cohérence théologique semblant imposer un tel choix, les pingouins seront dotés d'une conscience. Ainsi, ils vont à leur tour découvrir tous les travers de l'humanité, leur trajectoire collective décrivant, de façon parodique, l'Histoire de la France. Des personnages apparaissent, parfois aisément identifiables - tels Pyrot pour Dreyfus, Colomban pour Zola, le Comte de Maubec de la Dendulynx pour Esterhazi - parfois énigmatiques, certains prenant les traits de plusieurs acteurs des temps contemporains. L'admirable plume et l'humour extraordinaire d'Anatole France donnent ainsi naissance à une "fiction" aux accents parfois de pamphlet, à la fois tendre et malicieuse, drôle et tragique, aux orientations ouvertement libertaires. Nous sommes loin de la première image que donnait Anatole France, celle du moraliste plutôt désabusé, contemplant le monde de loin. Il est alors dans la période des multiples engagements. Il conserve toutefois une prudente réserve à l'égard de tout mouvement utopique, comme en témoigne le dernier chapitre, l'"Histoire sans fin", où le seul signe de "rédemption", dans l'infinie grisaille du monde, est l'amour des deux anarchistes. de Caroline et Georges Clair...

04/2014

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Actualité et médias

Le portrait du président

Cinq ans après son accession au pouvoir suprême, François Mitterrand demeure une énigme : attaqué à droite comme homme de gauche, à gauche comme homme de droite, a-t-il réalisé les transformations qu'il souhaitait pour la France ou s'est-il contenté de gérer l'inévitable ? A-t-il résolu, cherche-t-il seulement à résoudre ses contradictions ? Est-il victime de son habileté ?... La devise de Pierre Mendès France était claire : "Gouverner, c'est choisir". Celle de François Mitterrand serait-elle simplement : "Gouverner, c'est doser" ? Sur son bureau à l'Elysée, le président garde trois photos : celles de Victor Hugo, de Jean Jaurès et de Georges Clemenceau. Trois symboles : le romantisme républicain, le socialisme, le sens de l'Etat, qui manifestent clairement l'image que François Mitterrand veut laisser dans l'histoire. Mais en fait son action semble souvent allier les contraires : pragmatisme et maximalisme idéologique, archaïsme et modernisme. Le dessein de ce républicain de gauche est clair : "Une gauche apte au gouvernement, un parti socialiste large et solide qui ait vocation à l'alternance". Quel que soit le jugement que l'on porte sur lui, il faut reconnaître que cet homme d'Etat, homme de mouvement, restera comme l'instrument d'une mutation de la société française. Relevant les propos et les actes du président de la République, contant, analysant sans complaisance ni parti pris, Jean-Marie Colombani nous dresse de celui-ci un portrait passionnant, où l'esprit critique n'exclut pas la sympathie.

10/1985

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Littérature française

Naître dans du coton

Anne - qui raconte son histoire et celle des siens - fille de cotonnier et franco-américaine, a dû faire sa place parmi deux mondes. Elevée dans du coton au propre comme au figuré, et même dans de la soie, reconnaissant avoir été gâtée, elle témoigne à quel point elle s'est trouvée partagée entre le Texas lumineux et ensoleillé de son enfance et Le Havre gris et pluvieux, éprouvé par la guerre. C'est pourtant là où ses parents ont fini par s'installer et où elle- même a fondé sa propre famille, loin des vastes plaines et des ranchs du Texas. Son arrière-arrière-grand-mère, Sophie Blanchard, a été la première femme aéronaute professionnelle, et son père, Georges Blanchard, une personnalité marquante dans l'univers du coton. Parti faire fortune dans l'Amérique des champs de coton, il y a rencontré sa future femme, fille de cotonnier et professeur de français à l'université. Quittant Temple au Texas, ils sont revenus en France pour bâtir un empire cotonnier. Son père bien-aimé est resté, comme elle, coupé en deux par les paysages des deux continents, oscillant entre le désir de rester et celui de repartir. En fait, il ne choisira pas, son entreprise lui permettant de garder le contact avec l'Amérique. Les souvenirs s'égrènent d'une façon simple et directe, comme ils se sont gravés dans sa mémoire, stimulés parfois par des photos que l'auteure avait prises et qui ponctuent le récit en forme de roman autobiographique.

01/2015

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Sciences historiques

Bordeaux, port d'Amérique, port d'amours

Port d'Amérique, port d'amours est un document rare et troublant, qui nous plonge dans l'univers chamarré, bagarreur, illicite et dangereux du Bordeaux de l'entre-deux-guerres. A l'instar d'autres grands ports maritimes, tels que Brest, Marseille ou Toulon, Bordeaux, porte ouverte sur l'Atlantique, les Amériques et l'Afrique, a eu ses bas-fonds et ses mystères. Sur les quais de Paludate et à Bacalan, dans le "quartier réservé" de la prostitution qu'était Mériadeck, "bordeluches" et "aristos" se fréquentaient sans baragouiner, de même que dans les lieux plus sélects du centre-ville, du Chapon Fin au Jardin public, en passant par le Grand-Théâtre et les allées de Tourny. Un trafic incessant innervait toute la ville. C'est un Bordeaux sombre et sans tabous que révèle, pour Paris-Soir, le reporter Jean Rollot, un Bordeaux fêtard régi parla loi du "milieu", aussi bien que par celle des bonnes moeurs, lesquelles parfois se rejoignent... Dans la lignée du grand journalisme d'investigation qui fit florès durant l'entre-deux-guerres, Rollot se laisse entraîner dans ses pérégrinations, le plus souvent nocturnes, par des cicérones haut en couleur et auxquels on s'attache : Georges le Marin, André, Philippe, Géo le Matelot, une pseudo Raquel Melles, un genre Harry Pikes... Il ne juge pas mais rend compte de situations, de parcours, d'existences, de modes de vie et de déviances qui composent une fresque à visage humain, brossant la peinture dans laquelle s'inscrira le fait divers plus ou moins retentissant, pathétique ou affriolant.

02/2019

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Histoire régionale

Immigration et migrations belges dans le Nord-Pas-de-Calais 1840-1890

Premier mouvement d'immigration de masse touchant la France, la venue dans le Nord-Pas-de-Calais de centaines de milliers d'ouvriers belges à partir des années 1840 est souvent oubliée. Faut-il en conclure que ces migrants, souvent frontaliers, se sont intégrés facilement, comme le suppose la pensée collective ? La question fait écho à nos débats contemporains, car sur l'immigration prospèrent de multiples idées reçues. Gérard Noiriel déplorait déjà en 1988 que la voix des historiens n'était pas assez entendue. En 2017, le musée national de l'Immigration constatait encore "un décalage entre les résultats de la recherche, y compris les plus solides, et l'ignorance dans laquelle le public se trouve" . Grande question électorale, phénomène social suscitant l'appréhension d'une partie de la société, l'immigration doit être traitée objectivement sous le prisme des sciences sociales. A ce titre, les flux massifs de travailleurs belges au XIXe siècle constituent en quelque sorte un cas d'école. Y eut-il une "assez rapide adaptation des immigrés" comme le notait Georges Mauco en 1984 ? Qu'en fut-il réellement ? Leur installation correspond-elle au long fleuve tranquille de l'assimilation que l'on imagine aujourd'hui ? Pour répondre à cette question, l'auteur explore les archives municipales, préfectorales, et la presse de l'époque, sous l'angle de la sécurité, des représentations sociales et des pratiques administratives et juridiques. Les fonds sont détaillés, les correspondances précisées, ce qui permet à tout historien ou à tout généalogiste ayant des racines belges de prolonger cet ouvrage par des recherches personnelles.

02/2022

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Critique littéraire

1916 - Chronique familiale de Paul Wallon - Correspondances

A la suite des précédents ouvrages sur 1914 et 1915, celui-ci porte sur les échanges épistolaires de la famille de Paul Wallon, père, pendant l'année 1916, une année tout en surprises, tant sur les plans politiques et militaires que familiaux. Personne ne doute, chez Paul Wallon, père, de l'issue victorieuse de cette guerre si longue, si éprouvante et si angoissante pour l'arrière. Familialement, cette année 1916 va apparaître comme une année de répit, ponctuée de quelques jours heureux avec la naissance de Paul Giard, les mariages de Thérèse Rabut, Henriette et Marguerite Rivière et la libération de Paul Wallon (fils de Paul Wallon, père), interné en Allemagne depuis le début du conflit. Nous allons ainsi poursuivre notre accompagnement des membres de cette famille dont l'affection mutuelle sert de rempart à la brutalité de cette guerre et chez qui, comme chez tous les français, on vit dans l'attente du dénouement et l'inquiétude pour ceux qui servent au front. Sur le front, les allemands échouent à Verdun devenu le symbole d'une guerre d'usure avec l'emploi massif de l'artillerie. Henri, Emile et Georges Wallon sont au coeur de cette grande victoire défensive de l'armée française alors que, parallèlement, de juillet à novembre 1916, les armées britanniques et françaises sont engagées dans la bataille de la Somme, tout aussi sanglante. On veut croire à une fin rapide des hostilités mais les succès militaires ne semblent pas suffire à l'assurer dans l'immédiat.

12/2014

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Littérature étrangère

La colombe d'argent

Suivi de la postface de Georges Nivat, Piège mystique et carriole dadaïste (" La Colombe d'argent " d'Andreï Biely) Intellectuel occidentalisé déçu par toutes les idéologies mais ayant toujours au coeur la nostalgie d'un idéal inconnu, Darialski, le héros de La Colombe d'argent, se laisse séduire par une paysanne inculte, symbole pour lui de la Russie profonde, et tombe sous la coupe d'un homme sombre et rusé, fondateur d'une secte maléfique. C'est une Russie mi-païenne, mi-chrétienne, la Russie des convulsionnaires et des flagellants, mais aussi la Russie en proie à l'essor du capitalisme et à l'effervescence révolutionnaire, infiltrée d'espions et de provocateurs, qui est présentée ici. Les scènes de transes érotico-mystiques, scandées de formules magiques, sont parmi les pages les plus extraordinaires de ce livre. Œuvre de mystique, de poète, récit initiatique et rapport d'ethnographe, conte philosophique et roman policier, satire hilarante et drame sanglant, La Colombe d'argent est inclassable. " On a envie de fuir quelque part, mais il n'y a plus d'endroit où fuir... Vraisemblablement, c'est toujours ainsi après un incendie. De désespoir, j'ai relu La Colombe d'argent. Dieu ! Comme cette chose est admirable ! Qui oserait dire que les Remizov, les Zamiatine et les Alexis Tolstoï ont créé quoi que ce soit de comparable ? Ils devraient embrasser les semelles de Biely, tous sont ses apprentis. Quelle langue ! Quelles digressions lyriques ! Après ça, on peut vraiment mourir ! C'est notre unique joie depuis Gogol ! " (Sergueï Essenine, 1921)

03/2019

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Critique littéraire

Tristan Tzara. L'homme qui inventa la révolution Dada

De Tristan Tzara, on ne sait souvent qu'une chose c'est l'homme de la révolution Dada. Celui qui lança dans l'Europe entière cet impératif d'une remise en cause radicale : " balayer, nettoyer ! ". Mais entre Samuel Rosenstock, né le 16 avril 1896 dans la province de Bacau en Roumanie, et le révolutionnaire portant monocle et attablé au Flore, qui s'éteindra en 1963 dans un appartement parisien bourré de livres et de masques africains, quelle transformation ! Cette première biographie de Tzara, riche de nombreux entretiens inédits avec les survivants du surréalisme, nous apprend la fabrication d'un mythe. Comment devient-on Tzara ? Comment, au cabaret Voltaire dans le Zurich de 1916, ce " barbare auto-stylé " chevauche la vie tel " le chef d'une armée invisible ". Comment cet inconnu est appelé à Paris par Max Jacob et Apollinaire. Comment il prône la révolution tout en habitant un hôtel particulier construit par Alfred Loos à Montmartre. Comment, devenu compagnon de route du Parti communiste, il reste fidèle à ses amitiés surréalistes. Comment, alors qu'il écrit dans la solitude, il se perd dans le tourbillon de l'entre-deux-guerres, du Bœuf sur le toit aux bals costumés où l'accompagnent Crevel et Cocteau... On croise ici toutes les figures de l'époque, que ce soit en politique - Lénine, Thorez -, ou en littérature - Breton, Crevel, Dali, Georges Bataille, Roger Caillois, tant d'autres. C'est un kaléidoscope de noms, d'images, d'éclats publics et de coups de pistolet.

10/2002

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Littérature Allemande

J'avais jadis une belle patrie. Mémoires

Les Mémoires de Lotte Eisner nous replongent dans l'Allemagne d'avant-guerre, à travers la vie quotidienne d'une famille de la grande bourgeoisie juive. Première femme critique de cinéma au Film-Kurier, L. Eisner est témoin de la richesse de la vie culturelle berlinoise (Bertolt Brecht, Max Reinhardt, Valeska Gert, Fritz Lang, Pabst...). Elle fuit l'Allemagne nazie en 1933 et trouve d'abord refuge en France où elle rencontre Henri Langlois et Georges Franju. Internée en 1939 par le gouvernement français au camp de Gurs, elle s'en évade. Durant l'Occupation, Langlois la cache dans un château où elle archive des bobines sauvées in extremis des mains de l'ennemi. Devenue, après-guerre, le numéro deux de la Cinémathèque française, elle parcourt le globe à la recherche des trésors du cinéma (films, décors, accessoires, etc.) et constitue, avec le Musée du cinéma, l'une des plus belles collections au monde. Les Mémoires de Lotte Eisner ont été recueillis par Martje Grohmann, ex-épouse de Werner Herzog, et sont préfacés par le cinéaste qui, dans Le Chemin des glaces, a fait le récit de sa longue marche pour la survie de La Eisnerin. Peinture d'une époque tourmentée, cet ouvrage raconte aussi la constitution d'une mémoire mondiale du cinéma. Les acteurs principaux du septième art y sont convoqués, Lang et Langlois bien sûr, mais aussi Louise Brooks, John Ford, François Truffaut, André Gide, Alfred Hitchcock, André Breton, Marlene Dietrich, Erich von Stroheim ou encore Eisenstein.

10/2022

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occupation

Carnets d'une étudiante dans Paris occupé. 1940-1943

Jacqueline Loriod a 18 ans quand elle s'inscrit à la Sorbonne en cet été 1940, celui de la défaite et de l'Occupation. Elle y passe une année, en lettres, avant d'intégrer pour deux ans une école d'élèves infirmières. Jacqueline Loriod est une jeune fille pleine d'espoirs, d'indignations, d'enthousiasme, comme tant d'autres de son temps. Mais Jacqueline Loriod note sur des carnets ce qu'elle fait, ses souffrances, ses pensées, les fondements de ses engagements. Elle commente ses lectures, l'actualité, ses cours. Dans ces récits, on rencontre Georges Duhamel, on croise Maurice Bardèche, dont l'antisémitisme, ainsi que celui de certains professeurs, indigne la jeune étudiante. Elle est de ces étudiants et lycéens qui défient la police française autant que l'occupant, le 11 ? novembre 1940 sur la place de l'Etoile, premier acte de résistance. Tenus de 1940 à 1943, ses carnets ont été découverts au décès de Jacqueline Loriod par ses enfants et mêlent l'histoire familiale à celle de la guerre et de la Résistance. L'écriture de ces carnets est similaire à celle du tract manuscrit - conservé aux archives de bibliothèque La Contemporaine de l'université de Nanterre - qui est la dernière trace matérielle de l'appel au 11 ? novembre 1940, et qui donnait une consigne ? : "Recopie ces lignes et diffuse-les". Ce livre constitue un témoignage précieux, présenté et annoté par Alain Monchablon et Robi Morder, avec une postaface de Catherine Oguise-Boileau. Il est illustré par des photographies et documents familiaux ou issus des archives.

11/2022

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témoignages personnels

L'Ultime Besoin d'un récit

Génia est née en juillet 1943 à la Maternité d'Elne du Secours suisse aux enfants alors que son père vient de disparaître dans l'usine de mort de Majdanek. Ce n'est que tardivement que Génia a ressenti la nécessité d'écrire son parcours en s'appuyant sur les archives de l'OSE qui l'a prise en charge, tout comme son frère et sa soeur. Sans fard, Génia nous raconte ici sa vie marquée par la Shoah : les maisons d'enfants puis le Foyer de la Voûte, les difficultés du travail, des relations familiales, sans omettre les rencontres importantes et sa volonté d'exprimer sa personnalité par les arts. Dans son avant-propos sur le travail considérable de l'OSE durant l'après-guerre, Katy Hazan écrit : "Le texte de Génia est emblématique des difficultés de la reconstruction, chacun des protagonistes lutte à sa manière pour essayer de s'en sortir. Génia a fait un réel travail d'investigation et d'introspection : partir sur les traces de ses parents, pour recoudre les trous de la toile familiale. Elle a su faire la part des choses, ne pas juger. Elle découvre petit à petit, à l'âge adulte qu'elle n'était pas une enfant abandonnée et que sa mère n'était pas une mauvaise mère. Au contraire, elle montre que ce qu'elle avait vécu comme un abandon recouvrait une situation compliquée, sinon dramatique, celle de l'Histoire avec sa grande hache, selon le mot de Georges Pérec".

08/2022

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Espionnage

Le renseignement : cabinets noirs, hackers, espionnage, barbouzerie, polices parallèles... L'affaire Rota-Rochat

Le renseignement place le lecteur au coeur du sujet par des thèmes courts et précis. Celui-ci ne manquera pas de frissonner en vivant les frasques et les scandales de personnages connus, qu'ils soient historiques, comme Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI, où contemporains comme le général de Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Emmanuel Macron, et bien d'autres encore... Le renseignement est aussi un livre qui dévoile les acteurs à l'oeuvre tels les détectives, les agents d'intelligence économique, les espions, les barbouzes, etc., sans oublier les résistants, les traîtres, les collabos, les mafieux ainsi que les gangsters et les gangs de toutes sortes. Au fil des pages se révèlent quelques vérités crues autour de noms tout à fait familiers comme Mistinguett, Mata Hari, Coco Chanel, Marthe Richard, Marlène Dietrich, Joséphine Baker, Ian Fleming, Franck Sinatra, Charles Hernu, Pierre Lacoste, Mike Brand, Vladimir Poutine, etc. Par ailleurs, un cas d'école est relaté au travers d'une histoire authentique, celle de Virginia Rota, qui est devenue espionne par atavisme et par "amour" pour Erick, un Allemand, issu d'une riche famille, dont elle tomba follement amoureuse et qui causera sa perte. Il la chargea de missions délicates qui consistèrent à approcher des industriels, des ingénieurs, des dessinateurs aux fins de s'approprier des plans, des projets, des formules de métaux, de produits chimiques... Et voilà comment Virginia devint une agente double voire triple et peut-être plus...

09/2021

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Global Manga/type mixte

Une chouette vie

UNE CHOUETTE VIE est un recueil d'histoires courtes, de situations de vies absurdes à l'ambiance surréaliste. Dans ces récits au ton comique et à l'humour noir, on croise des robots venus de Vénus pour coloniser la Terre, un lapin vendeur de porte à porte, un homme veuf et ses cinquante fils, un écureuil insoumis et un tas d'autres personnages fantaisistes qui semblent tout droit sortis d'un rêve. Un rêve dont on se réveille bien vite... Car si le style de dessin de Moto Hideyasu reprend les codes du style "kawaï", le titre vous l'aurez deviné, est ironique. Ces récits à l'apparence bon enfant cachent souvent un propos plus sombre et l'existence de ces personnages mignons est loin d'être idyllique. Né en 1969 à Kyoto au Japon, Moto Hideyasu publie en 1995 ses premières bandes dessinées dans la revue culte d'avant-garde Garo. Son style reconnaissable parmi mille avec ces personnages joufflus aux grands yeux noirs profonds dans des paysages bucoliques est assez éloigné du style de ses prédécesseurs Yoshiharu Tsuge ou Yoshihiro Tatsumi. Bien connu du milieu underground du manga et de la musique, il appartient au mouvement graphique "Heta-uma" (mal fait, bien fait). En parallèle de la BD, il réalise des peintures pour des pochettes de disques ou des toiles dans lesquelles sont souvent représentés son chien shih tzu, les Beatles et Georges Harrison (dont il est le plus grand fan). Avec UNE CHOUETTE VIE chez Misma, c'est la première fois que Moto Hideyasu est publié en France.

08/2023

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Rêves

Le serpent et l'oeuf cosmique

Méditation nervalienne sur l'éternel retour - Guillaume Dreidemie : Le serpent de "Delfica" fait signe vers le monstre Python tué par Apollon, mais aussi vers le serpent tué par Saint Georges, auquel Nerval consacre un passage de son Voyage en Orient, dans un imaginaire très hölderlinien. La vouivre, un symbole universel - Robert Régor Mougeot : L'oeuf primordial, le serpent - François Brin : Le serpent s'enroulant sur lui-même nous donne l'image de la spirale, première représentation de la vie dans son mouvement. . Serpents et vouivres dans l'art roman - Joseph Caccamo La dualité du serpent - Nadine Auzas-Mille Le caducée d'Hermès, deux serpents qui manifestent les paradoxes du monde - Didier Lafargue Serpents, dragons et crocodiles dans la tradition de sagesse - Philippe Heckmann Du serpent biblique au serpent gnostique - Pierre Pelle le Croisa Autour du serpent - Hocine Atrous Les nagas, protecteurs ou destructeurs ? - Jean-Claude Emeriau L'oeuf du monde - Claude Valsardieu Hiranyagarbha, du rien émana l'oeuf d'or - Philippe Heckmann Ab ovo - de l'oeuf - au début de toute chose - à l'origine du monde... - Michel Auzas-Mille L'oeuf, une intrigue en islam - Hocine Atrous EPILOGUE - David Frapet : Pourtant, lorsqu'Il redevenait le Dieu Conscient, Manifesté et Manifestant toutes choses, le Père Céleste pouvait être atteint par un très réel sentiment d'ennui. En effet, que faisaient de leurs journées Ses deux êtres élus de toute éternité, à part jouir de l'instant présent, manger des fruits succulents et jouer avec les animaux du Jardin ? ...

06/2022

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Philosophie

Philosophie et psychologie

Longtemps, il y eut les mariages : Descartes, Bergson, Merleau-Ponty, longue est la liste des philosophes qui, au nom de la conscience ou de la raison, firent sa part à la psychologie. Puis vint l'enterrement, quand, en ce dernier demi-siècle, la philosophie, française notamment, dénonça en sa rivale un hybride suspect, ni tout à fait une science, ni tout à fait un art. Et, en une formule de Georges Ganguilhem demeurée Célèbre, de conseiller aux psychologues qui sortiraient de la Sorbonne, de prendre à gauche afin d'atteindre le Panthéon plutôt qu'à droite, au risque de descendre jusqu'à la Préfecture de Police. Or la guerre froide entre les deux disciplines ne devrait plus avoir lieu. Les murs tombent sous la poussée particulièrement des questions que formulent à nouveaux frais les sciences cognitives : dès lors qu'on redécouvre l'esprit, qu'on s'accorde sur l'importance du mental - ce niveau ni purement cérébral, ni strictement non physique où, à travers perceptions, images, croyances et jugements, s'élabore la connaissance -, les rapports entre la philosophie et la psychologie se redéfinissent. Pascal Engel, grâce à cet état des lieux, le montre, qui révèle combien des acquis de la psychologie sont nécessaires à l'enquête conceptuelle qu'est la philosophie ; combien, en psychologie, des approches conceptuelles, de nature philosophique, sont requises pour l'interprétation de résultats comme pour la formulation d'hypothèses nouvelles. Il se célèbre ici non pas une nouvelle alliance, mais les vertus d'un dialogue raisonné - qui n'aurait jamais dû s'interrompre.

03/1996

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Chanson française

Jean-Michel Caradec. ...Et le rêve se brisa

Une voix reconnaissable entre mille, une carrière d'une douzaine d'années, menée tambour battant, brutalement interrompue le 29 juillet 1981. Pierre Brasseur le découvre et le présente à Serge Reggiani qui l'introduit chez Polydor. Maxime Le Forestier s'éprend de sa chanson " Mai 68 " et l'emmène avec lui en tournée, tout comme Serge Lama puis Georges Brassens. " Madeline Songs " devient sa maison d'édition avant de créer chez lui le studio Florian pour garder sa liberté de décision et donner la chance à de futurs talents. Il se déplace en voiture, souvent seul mais toujours avec sa guitare pour s'engager au côté de la classe ouvrière. Sensibilisé à la cause écologique, Jean-Michel est aussi un épicurien qui savoure les plaisirs de la vie. Passionné de football, il participe à de multiples rencontres caritatives. Récompensé par la SACEM, il est auteur de trois cents chansons, dont celles pour Marie Laforêt, Kernoa, Francesca Solleville et Guy Bedos. L'écriture de scénarios pour le cinéma le tente comme l'envie de se retirer sur une île bretonne. Deux rêves qui resteront vains. Pour la première fois, un livre retrace la vie de Jean-Michel Caradec qui s'orientait vers le " Folk-Rock " comme en témoigne son album posthume au titre prémonitoire "Dernier avis ". Restent à jamais pour la postérité " Ma petite fille de rêve ", " Ile ", " La colline aux Coralines ", " Quand l'école est finie ", " Berceuse ", " Portsall ", " Ma Bretagne quand elle pleut ", " Marie ", " Parle-moi ", " Le fil du funambule ", " Je pars ".

07/2021

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Grec ancien - Littérature

Homère pour Astéropée

Je découvre Homère à l'âge de douze ans. Monsieur Bron inflige à ses élèves de "quatrième" l'heureux supplice de mettre brièvement en vers la rencontre d'Ulysse et de Nausicaa. Celle-ci me laissa une image idéale de la jeune fille telle que la rêve tout être épris de beauté et de pureté. Je lus plus tard quelques pages imprudentes d'Albert Camus sur "l'exil d'Hélène", qu'il regrettait. Non, il n'y a pas à regretter l'exil d'Hélène ; nous devons à cette garce, qui ne cesse jamais d'être parmi nous, hélas, la guerre de Troie et toutes les guerres consécutives. C'est Nausicaa que nous avons exilée, avec elle l'édénique pays des Phéaciens et son écologie intégrale. Peu me chaut l'érudition. Je n'ai en la science, dès qu'elle prétend se fourvoyer où elle n'a guère de prises, que peu de foi. Georges Bataille après Nietzsche souligne que toujours inachevée elle n'est que le produit de la volonté de science. Que peut-on savoir, savamment, par exemple des relations intimes d'Achille et de Patrocle ? Je m'en suis rapporté non à l'érudition moderne mais à l'opinion d'Eschine ou d'Eschyle. Cela n'est qu'un détail. Plus gravement (? ) j'ai pris le parti de lire Homère non avec les lorgnons des doctes mais avec le libre, l'espiègle, le subversif regard du vivant que je suis chrétien que je suis dans le temps où je suis...

06/2021

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Droit

La science à la poursuite du crime. D'Alphonse Bertillon aux experts d'aujourd'hui

A partir de la fin du XIXe siècle, sous les combles du palais de justice de Paris, Alphonse Bertillon-chef du service de l'identité judiciaire-pose les fondements d'une nouvelle logique policière à partir de l'exploitation méthodique d'indices infinitésimaux. Il vise ainsi à faire tomber de son trône la reine des preuves : les aveux. De l'identification des récidivistes au traitement de la scène de crime, ce pionnier oriente les forces de l'ordre vers la "modernité" et n'aura de cesse d'ouvrir de nouveaux champs d'investigation. Une très riche iconographie émanant notamment des archives de la préfecture de Police, de fonds privés et des laboratoires de la police et de la gendarmerie nationales illustre la guerre que n'a cessé depuis lors de mener "la science contre le crime". Au fil des pages sont évoquées et illustrées de très nombreuses affaires qui ont fait la une des quotidiens : les attentats anarchistes de la Belle Epoque, la bande à Bonnot, le procès d'Alfred Dreyfus, le crime de l'impasse Ronsin ou, plus près de nous, l'affaire Grégory, les tueurs en série Thierry Paulin, Denis Waxin et Guy Georges, la petite martyre de l'A 10... Sous le regard croisé du chercheur en sciences sociales et du policier spécialiste de la police technique et scientifique, l'ouvrage montre comment, peu à peu, les "hommes en blanc" ont investi la scène de crime, ont appris à faire parler la matière en observant au-delà du visible et en pénétrant au coeur de la cellule.

09/2019

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Arts et traditions populaires

Les années mémoire 1972

En cette année 1972, les Trente Glorieuses vivent leurs derniers instants et l'heure est à la détente entre les blocs de l'Ouest et de l'Est. Richard Nixon effectue 2 séjours officiels et diplomatiques en Chine puis en URSS et poursuit le désengagement au Vietnam. Pendant ce temps, le terrorisme endeuille le monde : prise d'otages sanglante aux Jeux Olympiques d'été à Munich et l'Irlande du Nord tombe dans la spirale infernale de la violence. Au Burundi, déjà, les Hutus sont massacrés par les Tutsis. En 1972, le bilan accablant des morts de la route déclenche une vraie politique de sécurité routière et des crashs d'avions endeuillent la planète, dont la fameuse équipe de rugbymen dans la Cordillère des Andes. En France, les partis de gauche signent un programme commun et Georges Marchais prend la tête du Parti communiste. L'Union Européenne est renforcée par la signature du traité de Bruxelles qui acte l'adhésion du Danemark, de l'Irlande et du Royaume Uni. Sur les écrans s'affichent Michel Serrault dans " le Viager ", l'effrayant " Orange mécanique " de Stanley Kubrick et le 1er volet de la trilogie du Parrain, et, sur les murs de Paris, les fesses de Michel Polnareff ! Coté sport, Eddy Merckx gagne son 4è tour de France. Dans les airs et sur terre, le Concorde continue ses vols de présentation et la SNCF présente le Turbo train à grande vitesse - futur TGV - et c'est dans ce contexte innovant que la citadine de Renault la fameuse " R5 " voit le jour !

09/2023

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Essais biographiques

Gen Paul. Un peintre maudit parmi les siens

Issu d'une famille très modeste, Eugène Paul, dit Gen Paul (1895-1975), est l'un des trois grands peintres expressionnistes du XXe siècle avec Georges Rouault et Chaïm Soutine. Mais si Rouault exprime un mysticisme révoltéface à une société en déchéance, si Soutine exprime le profond mal-être d'un homme en souffrance, le vibrant Gen Paul, lui, se tourne vers la vie, vers l'avenir, vers l'épanouissement de soi, quand bien même la malédiction ne l'épargne pas : la perte d'une jambe en 1915, la pauvreté, la drogue, l'alcool, les amours inachevées…Ami de Maurice Utrillo, de Francis Carco, de Marcel Aymé, de Louis-Ferdinand Céline, tous montmartrois comme lui aux beaux jours de la bohème, Gen Paul était destiné à devenir boucher ou tapissier. Sa vocation d'artiste peintre l'a conduit sur les sentiers de la reconnaissance internationale puisque des collectionneurs suisses et américains, notamment, ont acquis nombre de ses uvres et que l'armateur grec Onassis l'a lui-même sollicité. Mais que l'on ne s'y trompe pas : un créateur ne saurait aliéner sa liberté pour de l'argent. Le succès n'a modifié ni le caractère, ni le comportement de Gen Paul, dont on découvrira la véritable personnalité en lisant, à la fin de cette biographie, la transcription de la "Radioscopie" animée par Jacques Chancelen janvier 1971. Le présent ouvrage est une réédition, revue et corrigée, du livre paru en 2007 sous l'égide de La Table Ronde.

11/2022

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Chanson française

Brassens et la musique. Une question d'harmonie

A l'occasion du centenaire de sa naissance, cet ouvrage est l'un des premiers à analyser les 150 chansons de Brassens en tant qu'oeuvres avant tout musicales. Grâce à l'analyse de leur forme et de leur harmonie, ce livre, enrichi de nombreux graphiques et statistiques, apporte une contribution décisive à la connaissance de la stylistique du musicien et des rapports entre les paroles et la musique. Poète, compositeur, chanteur, homme de passions et de convictions, Georges Brassens est aujourd'hui l'une des figures artistiques les plus familières en France. Souvent étudiées sous l'angle littéraire, social ou politique, ses chansons ont rarement été reconnues pour leur musique. La modestie bien connue du personnage et sa qualité d'autodidacte musical ont, semble-t-il, compromis l'étude de ses compositions, qui expriment néanmoins une créativité singulière, perceptible dès les premières mesures. Ses références les plus manifestes, puisées auprès de ses modèles, dont Charles Trenet et Django Reinhardt, masquent parfois des inspirations diffuses, issues de la musique savante ou du rock'n roll américain. Plus de cent ans après sa mort, le temps est venu aujourd'hui d'en faire l'objet central d'une étude, à travers l'analyse systématique des 150 chansons composées et chantées par Brassens selon leur tonalité, leur forme et leur harmonie. Enrichi de nombreux tableaux, graphiques et statistiques, cet ouvrage tente de définir la syntaxe du Brassens compositeur. Cette stylistique musicale est ensuite mise en regard avec le matériau textuel, qu'il soit de sa propre plume ou emprunté à d'autres poètes.

10/2023

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Encyclopédies - Dictionnaires

Comme on dîne chez nous. Le grand livre des mots et des recettes de nos régions

Embarquez pour un véritable voyage culturel et gourmand dans la France des régions ! Mangez-vous un gâteau ou une galette lorsque vous tirez les rois ? Préférez-vous déjeuner dans un estaminet, un bouchon ou une winstub ? Et le bacon, pour vous c'est du cayon ou du cochon ? Ces mots et mets bien de chez nous nourrissent notre histoire. Un livre truffé d'anecdotes pétillantes, de recettes alléchantes, de cartes et d'illustrations, pour savourer la diversité des mots et des habitudes culinaires régionales de la France, des bibelskaes aux chipirons et de la carbonade à la socca ! Avec une préface de Guy SAVOY et la complicité et des recettes de Jean Anthelme Brillat-Savarin, Yves Camdeborde, Alexandre Couillon, Gustave Courbet, Carine Couriol, Julien Duboué, Gilles Dudognon, Alexandre Dumas, Lydia Egloff, Anne Fashauer, Coline Faulquier, David Gallienne, Alexandre Gauthier, Guy Krenzer, Arnaud Lallement, la famille Loiseau, Géraldine Martens, Laurent Mariotte, Mercotte, Michael Pihours, Lucas Régnier, Olivier Roellinger, Georges Sand, Hervé This, Michel Troisgros, Olivier Valade, Sébastien Vauxion. Les auteurs Mathieu Avanzi : Linguiste et maître de conférences à la Sorbonne, il est auteur de deux atlas (Atlas du français de nos régions et Atlas des expressions de nos régions) et anime le blog Français de nos Régions. Jean MATHAT-CHRISTOL : Né dans une famille de cuisiniers et pâtissiers originaires d'Auvergne et de Paris, il enseigne la cuisine depuis plus de 15 ans. Il a contribué à plusieurs publications spécialisées. En 2020, il a rejoint Cuisine mode d'emploi, le centre de formation de Thierry Marx.

10/2021

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Empire colonial

Les tirailleurs sénégalais. De l'indigène au soldat de 1857 à nos jours

La première histoire globale d'un corps d'armée mythique. Créé par décret impérial en juillet 1857, le premier bataillon de tirailleurs n'a de sénégalais que le nom : en effet, ce corps de militaires constitué au sein de l'empire colonial français regroupe en réalité toute la " force noire " - c'est-à-dire les soldats africains de couleur qui se battent pour la France. Si les études portant sur le rôle des tirailleurs sénégalais dans les deux conflits mondiaux sont légion, rares sont les ouvrages qui retracent toute leur histoire, de la création de ce corps au XIXe siècle à sa dissolution en 1960. S'intéressant aux trajectoires collectives comme aux destins individuels (le militant Lamine Senghor, le résistant Addi Bâ ou encore le Français libre Georges Koudoukou), Anthony Guyon propose ici la première synthèse globale sur le sujet. Il revient sur les moments de gloire de cette armée - comme la défense de Reims en 1918, la bataille de Bir Hakeim en 1942 ou l'opération Anvil en 1944 -, autant que sur les tragédies qui jalonnent également son parcours (citons notamment les terribles massacres commis par la Wehrmacht à leur encontre lors de la campagne de France). Loin des habituels clichés qui font que, aujourd'hui encore, l'iconographie dégradante incarnée par " Y'a bon Banania " demeure l'un des premiers éléments associés à l'identité des tirailleurs sénégalais, cet ouvrage à la fois complet et accessible illustre toute la complexité de leur position à mi-chemin entre les sociétés coloniales et l'autorité métropolitaine. A mettre entre toutes les mains.

06/2022