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Eloïse Oger, Christelle Saquet

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Photographie

Lionel Kazan photographe. Edition bilingue français-anglais

Photographe d'origine russe, né en 1930, Lionel Kazan se fait très vite un nom dans le milieu de la mode des années cinquante et soixante grâce à ses clichés réalisés pour Elle - magazine pour lequel il signera pas moins de 92 couvertures de 1953 à 1965 -, Nouveau Fémina, Vogue, Harper's Bazaar, Glamour, Marie-Claire... Il côtoie les plus grands photographes de mode de ces glorieuses années d'après guerre : Irving Penn, Richard Avedon, Cecil Beaton, Jean-Loup Sieff, Guy Bourdin. Il laisse d'innombrables trésors, que sa fi lle a récemment découvert dans de grandes boîtes Easten Kodak et qu'elle nous fait à son tour partager ici : des photographies inédites de Brigitte Bardot, des portraits de la toute jeune Catherine Deneuve à ses débuts, d'un Fernandel inattendu. Il a ainsi, à la faveur de son travail, photographié les plus grandes vedettes de ces années-là de Roger Vadim à Ingrid Bergman, de Coco Chanel à Yves Saint Laurent. L'ouvrage est une invitation à retraverser deux décennies à travers l'oeil d'un photographe : une peinture de l'atmosphère socio-culturelle, des styles vestimentaires, des icônes mais aussi des coulisses d'un métier, entre shooting et studios. Chronologique, le livre dévoile aussi l'intimité d'un homme. Sa fille, Alexandra Kazan, a selon ses propres mots cherché à " reconstituer son parcours, aller sur ses traces, remonter le temps. " On découvre ceux qui ont croisé sa route : Marc Allégret, qui lui offrira son premier appareil photo à l'âge de douze ans, Hélène Lazareff, Alex Liberman... On écoute ceux qui ont participé au monde de la mode de cette époque : mannequins comme Bettina Graziani ou celle qui deviendra sa femme, Pia Rossilli, rédacteurs de magazines comme Claude Brouet ou Marie- Thérèse des Cars, photographes et amis, comme Gilles Bensimon ou Jean-François Clair, publicitaires comme Jean Feldman. Alternant documents d'archives, planches-contacts, tirages, reproductions de pages et couvertures de presse, l'ouvrage se termine sur les Swinging Sixties et les folles nuits au New Jimmy's admirablement rendus aussi sous la plume de Marc Desgrandchamps.

04/2016

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Littérature française

Le plongeur

Nous sommes à Montréal au début de l'hiver 2002. Le narrateur n'a pas vingt ans. Il aime Lovecraft, le métal, les comic books et la science-fiction. Etudiant en graphisme, il dessine depuis toujours et veut devenir bédéiste et illustrateur. Mais depuis des mois, il évite ses amis, ment, s'endette, aspiré dans une spirale qui menace d'engouffrer sa vie entière : c'est un joueur. Il joue aux loteries vidéo et tout son argent y passe. Il se retrouve à bout de ressources, isolé, sans appartement. C'est à ce moment qu'il devient plongeur au restaurant La Trattoria, où il se liera d'amitié avec Bébert, un cuisinier expérimenté, ogre infatigable au bagou de rappeur, encore jeune mais déjà usé par l'alcool et le speed. Pendant un mois et demi, ils enchaîneront ensemble les shifts de soir et les doubles, et Bébert tiendra auprès du plongeur le rôle de mentor malgré lui et de flamboyant Virgile de la nuit. On découvre ainsi le train survolté d'un restaurant à l'approche des fêtes et sa galerie mouvante de personnages : propriétaire, chef, sous-chefs, cuisiniers, serveurs, barmaids et busboys. Si certains d'entre eux semblent plus grands que nature, tous sont dépeints au plus près des usages du métier, avec une rare justesse. C'est en leur compagnie que le plongeur tente de juguler son obsession pour les machines de vidéopoker, traversant les cercles d'une saison chaotique rythmée par les rushs, les luttes de pouvoir et les décisions néfastes. Oeuvre de nuit qui brille des ors illusoires du jeu, Le plongeur raconte un monde où chacun dépend des autres pour le meilleur et pour le pire. Roman d'apprentissage et roman noir, poème sur l'addiction et chronique saisissante d'une cuisine vue de l'intérieur, Le plongeur est un magnifique coup d'envoi, à l'hyperréalisme documentaire, héritier du Joueur de Dostoïevski, de L'homme au bras d'or de Nelson Algren et du premier récit d'Orwell, celui d'un plongeur dans le Paris des années vingt.

02/2019

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Beaux arts

Capturing the British Landscape. Alfred Augustus Glendening (1840–1921)

This book presents the life and work of the Victorian landscape painter Alfred Augustus Glendening (1840-1921). With beautiful illustrations of his pictures, showing a timeless countryside, it explores Glendening's rapid rise from railway clerk to acclaimed artist. Whilst critics often reviewed his exhibited works, very little has been written about the artist himself. Here, new and extensive research removes layers of mystery and misinformation about his life, family and career, accurately placing him in the midst of the British art world during much of the nineteenth and into the twentieth century. Glendening was a man from humble origins, working fulltime as a railway clerk, yet was able to make his London exhibition debut at the age of twenty. This would have been almost impossible before the Victorian era, an extraordinary period when social mobility was a real possibility. Although his paintings show a tranquil and unspoiled landscape, his environment was rapidly being transformed by social, scientific and industrial developments, while advances in transport, photography and other technical discoveries undoubtedly influenced him and his fellow painters. Celebrating his uniquely Victorian story, the book places Glendening within his historical context. Running alongside the main text is a timeline outlining significant landmarks, from political and social events to artistic and technical innovations. Thoroughly researched over many years, the narrative explores why and for whom he painted, his artistic training and inspirations. Painting at Hampton and Greenwich, beside the River Thames, Glendening soon discovered the Welsh hills and became a member of the Bettws-y-Coed Artists' Colony, founded by David Cox. His masterful landscapes also include views of the Scottish Highlands, the Lake District, the Norfolk Broads, the South Downs and the Isle of Wight. The book uncovers new information about the Victorian art world and embraces such aspects as Royal Academy prejudices, the popularity of Glendening's work at home and abroad, especially Australia and America, his use of photography, and the sourcing of his art materials. Family trees are included, and other artistic family members discussed, notably his son and pupil Alfred Illman Glendening (1861-1907). There is a comprehensive list of their exhibited works at the Royal Academy and other major institutions, and details of their paintings in public collections.

10/2022

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Critique littéraire

Le Livre dit. Entretiens de Duras filme

En 1981, Jean Mascolo et Jérôme Beaujour suivent Marguerite Duras sur le tournage d'Agatha à Trouville. Tournage dans le tournage, en présence de la chef-op de Duras, Dominique Lerigoleur, et des acteurs qui jouent le frère et la sœur, Yann Andréa et Bulle Ogier. Dans son introduction, Joëlle Pagès-Pindon montre que l'on assiste là à un moment de grâce, " d'envoûtement ", à une mise en scène du travail de Duras où la réalité et le mythe s'entremêlent, et à la toute-puissance de l'écrit à travers le texte, l'image et la voix. Il est vrai que Duras est impressionnante d'assurance et de joie. Avec malice, consciente de son personnage, elle tient des propos qui pourraient surprendre sur l'homosexualité, la Révolution française, Mai 68, l'interdit... Duras parle du projet Agatha, l'histoire d'un inceste pendant des vacances d'été, en pensant à sa relation avec son frère adoré, tué à 28 ans pendant la guerre. Elle débat avec Yann Andréa : " Je montre ce qui n'est pas montrable ", " c'est une époque très pauvre " car " tout tend maintenant à interdire l'interdiction ". Elle parle avec une grande liberté du désir, " un échange impossible entre deux sexes différents ", et de l'homosexualité, " une relation masturbatoire ", " misérable ". À propos de l'idée de bonheur étendue à la société, alors que c'est individuel, " la Révolution française n'a fait que du tort à l'humanité. ", le marxisme-léninisme est une " connerie monumentale "... Dans une deuxième partie figure le " brouillon du livre-dit " : ce court texte inédit illustre une technique de Duras qui consiste à réécrire un entretien. On retrouve donc ici certaines phrases et certains thèmes réexprimés : " Libéraliser c'est punir la liberté ", ou : " On n'a jamais autant fait l'amour et jamais le désir n'a été aussi rare ". Ces entretiens, qui paraissent à l'occasion du centenaire de la naissance de Marguerite Duras sont inédits dans leur version intégrale : une partie seulement a été utilisée dans le documentaire Duras filme, de Jean Mascolo et Jérôme Beaujour (1981). Ils montrent la parole libre d'un écrivain au sommet de sa force créatrice.

05/2014

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Histoire de France

Les pendules à l'heure

L'ami, le confident de Céline, remet les pendules à l'heure pour nous raconter ce que fut la réalité de la vie sous l'Occupation, les trahisons, les bassesses, l'héroïsme, le courage ou les mensonges qui nous firent tant de mal. Pierre Monnier nous décrit aussi avec brio les événements qui ont précédé le 10 mai 1940 : la trahison anglaise, le jeu des communistes, la lâcheté des dirigeants français... Tout cela, non seulement il l'a vécu, mais il le raconte avec sa verve accrocheuse et il dévoile les rôles tenus par certains, leur double jeu, leurs compromissions. Après un tel livre, les prébendiers de la Résistance ne sortiront pas indemnes de soixante-dix années de mensonges et de falsifications de l'Histoire. Les pendules à l'heure : un livre à découvrir d'urgence pour faire taire les assassins de la mémoire. Lire Pierre Monnier, c'est aussi entrer dans l'intimité d'un témoin de l'histoire qui fut l'ami ou le confident des grands noms du XXe siècle : Louis-Ferdinand Céline bien sûr, qu'il fut le premier à oser rééditer après-guerre, mais aussi Robert Brasillach, Thierry Maulnier, Kleber Haedens, Charles Maurras, Léon Daudet et bien d'autres. Grâce à Pierre Monnier, un grand nombre de mensonges volent en éclats, des évidences s'imposent, et l'adversaire principal surgit au grand jour, comme le cloporte que l'on découvre en soulevant une pierre. Il rapporte ce qu'il a observé avec une claire objectivité, sans concessions et dans la langue la plus directe. Il porte sur les hommes et les faits le regard le plus pénétrant, le plus révélateur et donne ainsi une vision authentique de ces années de fer, de feu et de sang qu'il libère de tous les mensonges dont elle est grevée par ceux qui s'acharnent à mettre le peuple de France en "condition". Ce livre de l'honnêteté historique est, par voie de conséquence, le plus irritant pour les groupes de pression qui prétendent réduire notre mémoire à une perception limitative, réductrice et manichéenne. Les Pendules à l'heure, c'est l'arme au service de chaque Français pour une intrépide libération de la mémoire et du jugement...

10/2017

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Littérature française

Un si beau parterre de pétunias

Dans ce nouveau recueil, Annie Saumont continue son exploration implacable et tendre de l’âme humaine. Sa méthode ne varie jamais. Au gré de faits divers ou d’anecdotes glanés ici et là, Annie Saumont construit de brefs récits envoûtants dont les personnages, enfants mal-aimés, délinquants en puissance, criminels involontaires, couples adultères ou rongés par l’ennui, solitaires en quête de l’âme soeur, forment un tableau sombre et poignant de l’humanité. Brimés par l’existence, acculés au désastre, tous les anti-héros d’Annie Saumont sont pourtant bien debout, capables de conter leur infortune avec une désarmante franchise, comme si chacun n’était que le spectateur étonné de son propre destin. Par-delà le choix de sujets graves traités sur un ton désinvolte, l’originalité du travail d’Annie Saumont réside dans l’invention d’un style unique, à la fois minimaliste, oralisé, et d’une minutie extrême, grâce auquel les thèmes les plus difficiles deviennent soudain limpides, voire enfantins. Dans chacun de ses récits, Annie Saumont confirme le vieil adage populaire selon lequel "le diable gît dans les détails". En partant d’un geste, d’une parole, de la présence ou de l’absence d’un objet, elle parvient à mettre en lumière la logique inconsciente d’un personnage. Opposée à tout jugement sur les êtres dont elle transcrit le désarroi, Annie Saumont montre comment le hasard des circonstances, apparemment insignifiant, peut précipiter la chute d’un individu. Maîtresse dans l’art de créer un suspense captivant sur une quantité réduite de pages, Annie Saumont n’hésite pas à laisser le lecteur combler les blancs de ses récits. Mais ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est bousculer la grammaire, tordre la syntaxe, bannir les virgules quand elles freinent le rythme de la narration, faire fi des négations, se régaler d’anglicismes ou du langage des rues, et oser l’insolence de ne pas toujours finir ses phrases. Certes, Annie Saumont est une rebelle, mais qui connaît la méticulosité de son travail sait aussi que, dans ses textes, chaque mot n’a qu’une seule place possible : celle qu’il occupe.

04/2013

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Psychologie, psychanalyse

ENTRE BLESSURE ET CICATRICE. Le destin du négatif dans la psychanalyse

Blessure : les souffrances psychiques inacceptées qu'imposent au narcissisme l'individuation, la différence des sexes, celle des générations, bien d'autres violences encore issues de l'histoire personnelle et des deuils de la vie. Cicatrice : les dénis, les idéalisations rigides et toutes les compulsions défensives qui voudraient celer à l'homme ses souffrances, ses impuissances, ses vertiges. De l'un et de l'autre côté, une immense perte d'énergies - ici répandues et là bloquées - qui a pour source la non-élaboration de l'expérience négative du manque. Entre blessure et cicatrice, la psychanalyse propose depuis son origine à la négativité un autre destin, dont, après bientôt un siècle, les voies continuent à étonner nos contemporains. Jean Guillaumin soutient dans ce livre deux thèses, qui font mieux comprendre l'originalité et la force toujours intacte du dispositif freudien face au négatif. Nouvelles, ses vues se rattachent cependant à l'un des courants les plus vivants de la recherche psychanalytique actuelle. L'auteur montre d'abord que la psychanalyse n'élabore l'expérience négative qu'en lui opposant, comme pour la capter dans un miroir, une pratique elle-même organisée en son centre par ce qu'il nomme un " opérateur négatif ". Faite de mise en suspens, de distance prise, de retrait et de désidentifications partielles, elle agit par effet d'écart, de défaut, dans la parole ou le silence. Mais cette négativité-là est au service de la vie : aménagée en foyer au cœur du travail interprétatif où elle est insérée, elle demeure contenue dans l'identification d'alliance qui l'enveloppe. Jean Guillaumin soutient aussi l'hypothèse hardie que le système lui-même des notions théoriques qu'a engendrées la pensée de Freud est accordé et homologue au dispositif praticien qui le fonde et dont il demeure le garant. Les concepts malheurs de la théorie analytique véhiculent en effet une épistémologie des limites du représentable, dotée d'une cohérence spécifique, qui lance un défi à l'illusion positiviste, toujours portée à ôter du discours sur l'homme ce qu'elle n'en peut réduire à des schèmes opératoires.

01/1987

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Critique littéraire

Les deux coeurs de Bloomsbury

Fascinante et inépuisable apparaît désormais la légende de Bloomsbury, ce cercle qui dans l'Angleterre du début du siècle réunit les amis de Virginia Woolf, Lytton Strachey et J. M. Keynes. Légende au sens du mythe comme de ce qui s'offre inlassablement à la lecture : objet d'innombrables biographies, de fictions et d'essais comme, à présent, de films. Ouvert à toutes les libertés, à commencer par celle de penser, Bloomsbury le fut aussi à toutes les formes d'expression, et pas seulement à l'écriture, comme on le croit souvent. La peinture, les arts plastiques furent l'autre, ou l'un des autres cœurs de Bloomsbury. Nièce de Virginia Woolf, Angelica Garnett est la fille des deux figures artistiques majeures du cercle, Vanessa Bell et Duncan Grant. Elle retrace ici les liens affectifs, sexuels, esthétiques qui unirent les membres du célèbre groupe au sein duquel elle grandit. Elle analyse les luttes intérieures, les victoires et les souffrances traversées par ces artistes qui brisèrent les conventions de la morale victorienne pour affirmer librement leurs choix personnels dans leur vie et leur œuvre. Ses portraits de Vanessa Bell, Duncan Grant, Virginia Woolf, Clive Bell ou Roger Fry cernent au plus près la complexité de ces personnalités. Au-delà de la fascination pour leurs talents ou leur esprit, Angelica Garnett cherche à éclairer leurs conflits intimes et les effets qu'eut sur leur travail et leur tempérament le passage du temps. Moments et lieux s'imposent aussi dans ce parcours de mémoire : Charleston, la maison familiale, décorée par son père et sa mère, peintres qui ne méprisaient pas les arts décoratifs ; les après-midi de courses à Londres avec une Virginia intimidée par les vendeuses ; la France, l'apprentissage de sa langue et de sa littérature ; les premières huîtres chez La Pérouse avec Dunoyer de Segonzac ; Cassis et les amis du Midi, les peintres Simon Bussy et André Derain, le critique littéraire Charles Mauron... Fourmillant d'anecdotes et de portraits, Les deux cœurs de Bloomsbury offre un témoignage unique sur le groupe et ses amis par celle qui fut d'abord une enfant aux yeux grands ouverts sur la société d'exception et de liberté qui l'entourait.

05/2001

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Art mural, graffitis, tags

Le mur (2019-2022). 74 performances d'artistes urbains

Voilà dix-neuf ans que le M. U. R. est apparu sur un panneau publicitaire du 11e arrondissement de Paris, dix-neuf ans que des street artists de France et du monde se relayent pour y proposer une nouvelle performance deux fois par mois, dix-neuf ans que l'association se développe dans les villes de France et de Belgique. Depuis 2019, malgré les confinements et couvre-feu successifs, le M. U. R. n'a jamais cessé son activité et à aucun moment n'a pensé à baisser les bras. Aux racines de cette ténacité, on retrouve la conviction qui guidait les deux fondateurs de l'association, Jean Faucheur et Thomas Schmitt : faire vivre le street art sur les seize mètres carrés de ce panneau publicitaire, entretenir un lieu où vit une contre-culture bigarrée, incontrolable, toujours recréée. Cette troisième collaboration du M. U. R. et des éditions Hermann livre les prestations des 74 artistes qui ont participé à cette aventure du street art entre 2019 et le premier trimestre de 2022. Autant d'oeuvres saisissantes, autant de tons de voix : couleurs enjouées, visages graves, scènes hallucinées ; toutes les sensibilités y trouveront leur compte. Ces créations font aussi office de porte-voix à des artistes inquiets des inégalités de genre, de la crise climatique, du sort des animaux et du bien-être des enfants. Un ouvrage kaléidoscopique qui inscrit sur papier des oeuvres éphémères à garder en mémoire et près du coeur. 100TAUR/2flui/Abys/Ador/Alessia et Betan/Alias Ipin/Ardif/Arnaud Liard/Asu/Blancbec/Bom. K/Brez/Cannibal Letters and Dante/Claire Courdavault/Danny Rumbl/Dawal/Delicious Brain/Der/Dino Vodoo/Does/Dyva/El Xupet Negre/Ender/Erell/Fafi/Fonki/Goddog/Halfstudio/Hayley Welsh/Homey et Timotée Li/Jean Jérôme/Jean Rooble/Jonone/Lek/Logan Hickes/L'Outsider/Kogaone/Kraken/Marko 93/Mat et Zekky/Matt_tieu/Mist/Mohamed L'Ghacham/Mono Gonzalez/Murmure/Nesta/Nubian/Onie Jackson/Parvati/Perrine Honoré/Petite Poissone/Piotr/Quentin DMR/Ratur/ReaOne/Reso/RNST/Romain Froquet/Rouge/Ruben Carrasco/Scaf/Sitou Matt/Softtwix/Soten/Steek/Swed Oner/Swiz/Tempo Nok/Théo Vallier/Toqué frères/Veks Van Hillik/War ! /Zdey

11/2022

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Comptabilité

Îmbunătățiți-vă afacerea prin Kaizen. Schimbări mici, recompense mari

In?elege?i esen?a Kaizen (cunoscut? ?i sub numele de îmbun?t??ire continu? sau îmbun?t??ire incremental?) în doar 50 de minute cu aceast? carte practic? ?i concis?. Conceptul japonez de Kaizen este utilizat în afaceri pentru a îmbun?t??i calitatea produc?iei. Aceasta s-a dovedit a fi o abordare extrem de eficient?, deoarece permite companiilor s? îmbun?t??easc? productivitatea ?i calitatea produselor prin optimizarea procesului de produc?ie. Aceast? carte v? ofer? o introducere util? în conceptele de îmbun?t??ire continu? ?i de management Lean. Nu numai c? ve?i înv??a cum s? le aplica?i în propria companie, dar ve?i analiza ?i cazuri reale, ve?i afla despre deficien?ele instrumentului, inclusiv despre faptul c? nu este întotdeauna realist s? fie aplicat în Occident, ?i ve?i înv??a despre modele conexe, cum ar fi conceptul Kaikaku ?i abordarea Hoshin. Despre Kaizen : Kaizen este o abordare inovatoare a produc?iei ?i a afacerilor care a luat na?tere în Japonia, dup? ce inginerul Taiichi Ohno a creat Sistemul de produc?ie Toyota. O parte din motivul cre?rii sale a fost reprezentat de consecin?ele dezastruoase ale implic?rii Japoniei în cel de-al Doilea R?zboi Mondial : economia Japoniei a fost complet distrus?, astfel c? s-a decis ca ?ara s? fie revitalizat? prin produc?ie. Conceptul este tipic pentru mentalitatea japonez? : fiecare membru al companiei, de la directorul general pân? la cel mai mic angajat, face tot posibilul pentru a îmbun?t??i productivitatea. In aceast? carte, ve?i descoperi cum v? poate ajuta Kaizen afacerea, ve?i înv??a cum s? implementa?i mici îmbun?t??iri în cadrul unei companii pentru a v? asigura c? aceasta r?mâne competitiv? ?i eficient? în anii urm?tori. O explica?ie clar? a avantajelor ?i a posibilelor dezavantaje ale metodei, o discu?ie a unui studiu de caz practic ?i o introducere în modelele conexe v? vor oferi instrumentele de care ave?i nevoie pentru a v? adapta abordarea la situa?ia dumneavoastr?.

01/2023

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Droits de l'homme

La Laïcité ? Une passion française qui doit rester un humanisme !

Cette "Laïcité selon GABORIAU" est l'essai qui manquait en matière laïque. Fruit d'une carrière, de réflexions et d'expériences, de rencontres et de lectures, d'influences et de confluences, de réactions et de constructions, le présent essai dépasse très largement les fonctions de l'article érudit. Simone GABORIAU-MONTHIOUX y alterne en outre les tonalités dans ses écrits passant ainsi de l'auteure exposant des faits et des convictions à la témoin engagée. Son ouvrage n'est par ailleurs pas qu'un point de vue, enrichi et construit par des années de réflexion, il est un appel : une proposition faite aux lecteurs de réfléchir à ses côtés et de continuer à envisager et à proposer pour que la Laïcité soit un véritable "humanisme" . On ne refermera pas cet ouvrage dans le même état et avec les mêmes connaissances qu'en l'ayant ouvert. Par ces lignes, rappelle l'ancienne Présidente du Syndicat de la magistrature, la Laïcité - on l'oublie trop souvent - c'est "avant tout du Droit" ! A cet égard, le retour d'expérience(s) de la magistrate honoraire sur les liens ou plutôt la confrontation du service public de la Justice à la question laïque entre l'invocation des immeubles marqués par l'histoire et la symbolique religieuse mais encore la tenue et le port de symboles religieux à distinguer selon que leurs porteurs sont agents ou non dudit service public, est un témoignage rare et puissant. En outre, l'essai a le mérite - et le courage - de rappeler l'histoire d'une autre "passion française" aux antipodes de l'humanisme promu et recherché par l'auteure : celle de notre islamophobie. Partant, l'un des grands mérites de cet ouvrage est d'oser réaffirmer la force et l'importance du Droit en matière de questions laïques et ce, au détriment des seules valeurs qui bien trop souvent prennent le dessus (sans être toujours assumées). En explorant cette "passion française" pour la Laïcité, l'auteure entend défendre et assumer comme un nécessaire "humanisme" , elle nous livre une Laïcité vivante et éclairée : l'essai éclairant qui manquait.

07/2023

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Littérature anglo-saxonne

Enig Marcheur

Dans un futur lointain, après que les feux nucléaires ont ravagé le monde - "le grand boum" -, ce qui reste des hommes est retombé à l'âge de fer, leur survie sans cesse mise en péril par les chiens sauvages et les autres clans. L'ignorance, la peur et les superstitions ont pris le pouvoir, et la langue n'est désormais plus qu'un ¬patois menaçant et vif dans lequel subsistent par fragments les connaissances du passé. C'est là qu'Enig Marcheur, douze ans, va prendre la décision inédite de mettre par écrit les aventures hors norme qui vont le mener à la poursuite de la "vrérité" en revenant sur les pas des hommes à l'origine du "sale temps" . Road-movie post-apocalyptique, Enig Marcheur est une oeuvre profondément humaine qui s'interroge sur la survie, les croyances, la politique, la manipulation et l'espoir. Raconté avec les mots d'un enfant dans la seule langue qu'il connaît, ce livre offre un voyage intimiste d'une rare intensité dans des contrées menaçantes. Né en 1925 en Pennsylvanie, Russell Hoban est excentrique et haut en couleur, à l'image de ses livres. Récompensé pour son service durant la Seconde Guerre mondiale, il suit des études d'art avant de devenir illustrateur puis directeur artistique dans une agence de publicité, et d'oser, enfin, se consacrer pleinement à l'écriture d'albums exceptionnels, puis de romans d'envergure. Auteur prolifique, père de sept enfants issus de ses deux mariages, Hoban décline la puissance du lien père-fils dans nombre de ses livres. Brièvement confronté à la page blanche, il émigre à londres, où il retrouve l'inspiration et compose son chef-d'oeuvre : l'explosif Enig Marcheur, en 1980. Le monde, la civilisation et la langue ne sont plus que ruines dans ce roman post-apocalyptique où les personnages errent en quête de sens et de liberté. Décédé en 2011, Russell Hoban laisse derrière lui, en plus de grands classiques de la littérature, une communauté internationale de fans, qui, tous les 4 février, placardent leurs citations préférées au détour d'emplacements étonnants dans l'espace public.

09/2021

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Management

L’autruche et le curieux. C.R.AF.T. : Vers une refécondation de la pensée managériale et des organisations

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, jamais la fracture entre les enjeux stratégiques des organisations et les aspirations des individus n'a été aussi marquée. Cet écart affecte autant la performance et la pérennité des institutions, qu'il explique le nombre aujourd'hui grandissant de désengagements, de mal-être, de burn-out et de reconversions. Pourquoi alors, malgré ce constat partagé par différents acteurs, rien ne change fondamentalement ? Derrière le maquillage des derniers concepts à la mode, la majorité des organisations (de l'entreprise à l'école) adopte la politique de l'autruche et reste centrée sur une vision tayloriste et capitalistique du travail, pour imposer des modes de fonctionnement rigides et contreproductifs basés sur une conception erronée et négative de la nature humaine. Quelles alternatives s'offrent à nous ? S'appuyant sur cinq ans de recherches multidisciplinaires (psychologie de la motivation, économie, sociologie des organisations, théorie des talents...) et sur une expérience multiculturelle et internationale dans l'industrie et le sport, Fabrice Gatti nous invite à considérer une nouvelle approche (C.R.A.F2.T..) pour recréer le pont nécessaire entre les enjeux des entreprises et les besoins des individus. Après un diagnostic des modes de fonctionnement actuels des organisations et de leurs conséquences sur l'individu, l'entreprise et la société, l'auteur propose de déconstruire la pensée mécaniste actuelle pour oser une alternative organique : un environnement favorable à la motivation autonome, à l'épanouissement et à la performance individuelle et collective. Au-delà de l'approche proposée, l'auteur nous invite également à reféconder notre pensée et à agir pour permettre l'éclosion d'une société plus équilibrée et plus responsable. Ce livre ne s'adresse pas seulement aux managers, mais à quiconque a des responsabilités vis-à-vis d'autrui. Directeurs, parents, enseignants, entraîneurs, sportifs, employés, chacun est acteur au sein de son entreprise, de son travail et de la société, et peut participer à l'éclosion d'un environnement favorable à reféconder les organisations. C.R.A.F2.T. est l'anacronyme pour cCompétence – rRelation – aAutonomie – fFinalité/fFrame – tTalents.

04/2023

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Littérature française

La tactique de l'ananas. 12 mois, 12 défis pour réinventer l'avenir

Quel est le point commun entre un ananas, un calendrier magique et un chalet ? Vous le découvrirez dans ce roman plein d'humour et de rebondissements. Projeté dans le passé un matin de Noël, Adam a 12 mois pour découvrir qui il est vraiment et doit relever 12 défis pour réinventer son avenir... sous peine d'être projeté dans un futur apocalyptique ! Le compte à rebours commence... Quel est le point commun entre un ananas, un calendrier magique et un chalet ? C'est ce qu'Adam va découvrir. A 34 ans, il pense être heureux. Il vit à San Francisco, déteste le gâteau à l'ananas de sa mère et mène une vie simple sans prise de risque. Un jour, pourtant, sa rencontre avec Mary, une jeune femme mystérieuse, fait voler en éclats toutes ses croyances. Elle lui offre un calendrier magique qui lui donne une vision effrayante de son avenir. Ce calendrier lui offre alors la possibilité de remonter le temps pour changer la trajectoire de son destin. Il devra relever les 12 défis imposés et faire des expériences pour le moins cocasses. Adam a un an, pas un jour de plus, pour découvrir qui il est, déterrer un secret de famille, rencontrer l'amour, et revenir ce jour de décembre 2019 où tout a dérapé. Le compte à rebours commence... Un roman feel-good et de développement personnel qui apporte des clefs au lecteur pour oser vivre sa propre vie, explore en profondeur la psychologie humaine ainsi que les relations familiales et amicales, et propose de la détente et des moments cocasses tout en initiant à la méditation et à la philosophie bouddhiste. En bonus à la fin de l'ouvrage : un récapitulatif des défis avec leurs buts ainsi qu'un carnet de route avec des exercices à faire permettant au lecteur de mettre en pratique ce qu'il a lu. La séance de méditation vécue par le personnage principal a été enregistrée et mise à disposition des lecteurs sur Youtube s'ils souhaitent aller plus loin dans la découverte d'eux-mêmes. Enfin, la recette du fameux gâteau à l'ananas, pièce centrale du roman, est dévoilée à la toute fin. Après l'effort, le réconfort !

06/2021

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Affirmation de soi

Affirmées, libérées. Le manifeste pratique de celles qui veulent croire en elles

Finie la good girl, place à la femme affirmée et assumée, affranchie de ses barrières mentales et sociales. Dans ce manuel de l'empouvoirement, 30 exercices pour booster sa confiance, se libérer de son syndrome de l'imposteur, muscler sa communication, oser prendre sa place et déployer tout son potentiel. Margaux se fait systématiquement bâcher par son collègue Ludo #branleur-tchatcheur, Jeanne ne sait pas refuser un service, Nadia n'ose pas postuler au poste pour lequel elle coche toutes les cases, Fanny s'excuse toujours un peu avant de prendre la parole... Pourquoi tant de femmes doutent d'elles et rencontrent les mêmes blocages pour se réaliser ? Syndrome de l'imposteur ou de la good girl, biais cognitifs et de genre, plafond de verre... , si les freins (et leurs causes) sont multiples, les solutions aussi ! La confiance et le leadership, ça se travaille. Alors, comment transformer la " good girl " en leader ? Avocate, intrapreneuse, conférencière et formatrice en leadership, Cordelia Flourens montre la voie à travers ce guide illustré, véritable manuel de l'empouvoirement à destination des femmes. Avec optimisme et bienveillance, elle partage des astuces, des témoignages et des exercices pratiques pour aider chacune à prendre conscience de sa capacité d'agir et faire tomber les barrières (mentales, sociales), à déployer son potentiel (empouvoirement intérieur), réaliser ses projets, entrainer les autres avec soi (empouvoirement extérieur), et s'épanouir pleinement dans sa vie et ses choix. Un " livre-déclic " qui donne envie de croire en soi, déployer son talent et faire des étincelles. 30 exercices d'affirmation de soi : Prise de conscience des biais cognitifs, développement des soft skills, dépassement de sa zone de confort, marketing de soi, communication verbale et corporelle, intelligence émotionnelle, création de son réseau... La boite à outils avec les boosters de confiance : des techniques éprouvées (carnet de réussites, poses de pouvoir, méthode coué, ikigai...), des défis pour s'entraîner sans pression, des tips et des mantras feel good. Les témoignages décomplexant et inspirants de femmes aux parcours variés, qui partagent leur expérience, leurs doutes, leurs difficultés et leurs réussites #sororité.

10/2021

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Histoire du cinéma

Ca s'est tourné près de chez vous !

"Dès l'instant que des choses ont été écrites dans les journaux, qu'elles ont été dévoilées, il n'y a pas de raison que le cinéma n'amène pas sa part là-dedans". C'est ce que disait Jean Gabin au moment du film L'Affaire Dominici, en 1973. Il n'avait pas tort, le "Vieux" , il n'y a pas de raison de ne pas s'intéresser au "réel" , tant la vie est parfois plus fournie que la fiction. Plus cruelle aussi. De Landru à Mesrine, du Docteur Petiot aux soeurs Papin, de Omar Raddad à l'assassinat du juge Renaud, en passant par l'affaire du "Pull-over rouge" et celle de la parricide Violette Nozière, les faits divers rapportés par les grands quotidiens et les journaux télévisés ont passionné le cinéma français qui en a fait des films de toutes sortes. Rarement des comédies (mais c'est arrivé), souvent des oeuvres engagées qui poussent le public à se questionner, éventuellement des divertissements ne reprenant que le point de départ du drame. André Cayatte, Jean-Pierre Mocky et Yves Boisset ont dénoncé les violences policières ou les magouilles politiques, François Truffaut s'est nourri des faits divers pour ses scénarios car il avait toujours besoin d'une "vérification par le réel" , José Giovanni s'est inspiré d'authentiques truands qu'il a pu connaître pour ses polars mythologiques, Bertrand Tavernier aimait remettre ces histoires vraies dans le contexte de leur époque. Bref, l'imaginaire des cinéastes a toujours eu besoin d'une "base" . Les films font régulièrement polémique à leur sortie et certains protagonistes dépeints à l'écran saisissent la justice pour interdire la projection ou retirer des scènes, qu'il s'agisse de la dernière maîtresse de Landru, de Jean-Marie Le Pen ou du père Preynat. Car oui, la vérité, ça fait mal ! Aïe ! Philippe Lombard approche du demi-siècle et de la quarantaine d'ouvrages, tous consacrés à sa passion : le cinéma. Collaborateur régulier de la revue Schnock, il est l'auteur chezPhilippe Lombard de Ca tourne mal ! et Ca tourne mal... à Hollywood ! qui relatent les coulisses (agitées) du septième art.

11/2021

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Littérature française

Derrière mes doubles (Jean-Pierre Duprey & Jacques Prevel). Chronique des poètes de l'émotion 1

La poésie est une écriture sans retour. Un gouffre sans fond. Christophe Dauphin ne craint pas de sauter dans ce vide en provoquant la rencontre de Jean-Pierre Duprey et de Jacques Prevel. Prevel né en 1915, Duprey en 1930, ne se sont vraisemblablement jamais croisés à Montparnasse où à Saint Germain-des-Prés dont ils fréquentaient pourtant les mêmes cafés. Dauphin les met face à face non comme deux combattants prêts à s'affronter sur un ring mais comme deux frères stupéfaits de se découvrir dans le regard de l'autre. Duprey et Prevel sont normands (comme Christophe Dauphin), l'un de Rouen (Duprey) l'autre de Bolbec (Prevel) et cette normandité n'est pas anecdotique. Léopold Sédar Senghor voyait les Normands comme des "métis culturels" , réalisant la symbiose entre "les apports méditerranéens, celtiques et germaniques" , traits que l'on peut découvrir chez les deux poètes. Duprey penchait du côté surréaliste, Prevel du côté du Grand Jeu. L'un et l'autre connurent un destin tragique : Duprey, suicidé à vingt-neuf ans, Prevel, mort de la tuberculose à trente-six. "Celui qui voit son double en face doit mourir" , écrivait Roger Gilbert-Lecomte, poète admiré par Prevel autant que par Duprey. Les deux hommes pourtant ne se ressemblaient pas. Leur réputation était à l'opposée l'une de l'autre. Duprey reconnu et fêté, Prevel marginalisé et abandonné. Duprey était un ange, Prevel un spectre. Ni l'un ni l'autre n'avaient véritablement de place dans la société artistique où il va de soi de faire bonne figure, d'être disert, de se montrer à son avantage, de ronronner ou d'hurler à la lune pour se mettre en exergue... . La force du livre de Christophe Dauphin, c'est de parler de Duprey et de Prevel d'homme à homme, d'égal à égal, de poète à poète ; d'éclairer sans fard leur vie et leur oeuvre. Ici, pas de bonbons sucrés de rhétorique, de sentimentalisme ni de nostalgie : des faits et du texte. De la matière dure. De la matière noire. Quelque chose d'aussi solide que les sculptures de Duprey, d'aussi tranchant et bouleversant qu'un ciel d'orage "tout pesant d'inquiétude d'anxiété et d'irréel" . Gérard MORDILLAT

10/2021

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Philosophie

La démocratie et la raison

Les démocraties occidentales traversent une grave crise de légitimité. La montée des inégalités comme celle des idéologies identitaires menacent aussi bien nos institutions que les valeurs qu'elles incarnent. Si l'ampleur de ces évolutions continue de surprendre ceux qui, après la chute du communisme en 1989, croyaient à une "fin de l'histoire" et au triomphe définitif d'une " révolution libérale " dans un monde globalisé, la crise était, à bien des égards, prévisible. Face à cette évolution inquiétante, quels recours avons-nous ? Publiée en 1971, la Théorie de la justice de John Rawls (1921-2002) a révolutionné la pensée politique et économique avec sa conception anti-utilitariste de la justice comme équité. Pour Rawls, l'égalité et la liberté, loin de s'opposer comme le soutiennent bon nombre de libéraux comme de socialistes, sont compatibles à condition qu'elles oeuvrent pour les plus défavorisés (le " principe de différence "). On a souvent interprété cette approche comme un pur produit, aujourd'hui dépassé, des valeurs et des espoirs des Trente Glorieuses. La thèse ici présentée est tout autre. Plus que le contenu de la théorie, elle interroge l'actualité et la radicalité politiques de la démarche de Rawls — Habermas parle à ce sujet d'une "braise radicale-démocratique" — et la relation constitutive entre raison et démocratie qui la sous-tend. Fidèle à l'inspiration de Rousseau et de Kant, Rawls nous invite à comprendre les principes fondateurs de la démocratie comme l'oeuvre des citoyens eux-mêmes et de leur raison. Bien loin d'être historiquement contingents et arbitraires, ces principes et les raisons d'y adhérer peuvent être réappropriés par chacun et justifiés comme les conditions de toute coopération humaine, même dans un contexte pluraliste. Cet empowerment est constitutif de la citoyenneté et impose une critique vigilante des institutions comme des pouvoirs politiques. Oser cet appel à "la raison humaine libre" (Kant) pour défendre la démocratie et les principes de justice, d'égalité et de liberté contre leurs ennemis était un geste " philosophiquement raisonnable " en 1971. En ce début du XXIe siècle, ne serait-il pas devenu encore plus indispensable et " politiquement radical" ?

03/2019

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Littérature française

Les deux orphelines. Tome 1

Vers la fin du règne de Louis XV, à l'époque où le successeur de Louis le Grand en était à se défendre, et à se mal défendre, d'autoriser le pacte de famine en se faisant lui-même accapareur de grains, une grande misère désolait la France. L'hiver vint l'augmenter encore, un hiver d'une violence rare dans nos climats, mais qui, malheureusement, devait se reproduire quelques années plus tard et amener les plus terribles désastres. L'inquiétude, disons mieux, une sorte de terreur régnait partout. Paris lui-même, ce Paris d'ordinaire si animé, si vivant, ce centre de l'activité, du travail et des plaisirs sous toutes les formes les plus brillantes, Paris avait pris un aspect lamentable. La nuit venue, toutes les lumières s'éteignaient, il se faisait un silence lugubre. Paris semblait une ville morte. Dans une vieille maison de la rue de la Mortellerie, qui était alors une des plus sombres et des plus anciennes rues du vieux Paris, au sixième étage, sous les toits, vivait un ménage d'ouvrier, bien heureux d'avoir trouvé à se loger pour trente écus par an ; les loyers étaient déjà si chers ! Certes, l'installation n'était pas somptueuse ; une toute petite mansarde, des murs blanchis à la chaux, un plafond que l'on touchait facilement de la main, pas de cheminée et, comme fenêtre, une espèce de lucarne si étroite que, pour respirer un peu d'air frais, ou profiter d'un rayon de soleil, il fallait, si l'on était deux, se prendre par la taille et se serrer l'un contre l'autre. Les deux jeunes époux qui habitaient cette mansarde ne voyaient aucun inconvénient à cela, pas plus qu'ils ne se plaignaient, en quittant la rue pour rentrer chez eux, d'avoir à parcourir, bras dessus, bras dessous, une allée basse, humide, et de grimper un sombre escalier tournant, à peine éclairé à chaque étage par un oeil- de-boeuf qui donnait sur la cour, si l'on peut appeler ainsi une espèce de puits empoisonné par les eaux ménagères que l'on jetait du matin au soir.

02/2023

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Roman d'amour, roman sentiment

Love is in the snow

Elle pensait en avoir fini avec l'amour, jusqu'à ce qu'il croise sa route. Quel est le comble pour une autrice de romance à succès ? Se faire larguer par celui qu'elle pensait être le héros de sa propre vie. Si Juliette n'était pas atteinte depuis par le syndrome de la page blanche, elle en rirait : sa vie ressemble vraiment à une mauvaise blague. Heureusement, sa meilleure amie lui a réservé des vacances dans un sublime chalet à la montagne pour l'aider à retrouver l'inspiration. Mais, alors qu'elle se pensait seule au milieu des forêts enneigées et des lacs gelés, Juliette fait la connaissance de Sawyer, un jeune père célibataire qui incarne parfaitement le fantasme du bûcheron et habite à deux pas de chez elle. Quand le hasard les fait se croiser à plusieurs reprises, Juliette comprend que ce séjour s'annonce plus agité que prévu. Car Sawyer lui redonne certes l'envie d'écrire... mais aussi de briser la promesse qu'elle s'est faite après sa rupture : rester loin des hommes. "J'ai beaucoup aimé la façon dont Alfreda Enwy nous emmenait dans ces montagnes avec toute la panoplie des petits bonheurs de Noël : gourmandises, neige, décorations etc. , et surtout un beau bûcheron un peu bourru au coeur tendre". Blog Parfum de livres "Je ne peux que vous recommander cette romance pour vous évader dans un lieu où l'on peut croire en la magie de Noël". Blog All over the books " Que diriez-vous de partir pour une escapade en montagne ? (...) Une romance de Noël, mais aussi une romance doudou, de celles que l'on lit, blottie dans son plaid". Blog Livre sa vie A propos de l'autrice Passionnée de livres et de mots, Alfreda Enwy aime s'inventer des histoires et a souvent la tête dans les nuages. Irrécupérable sentimentale et addict aux romances, elle s'est décidée à écrire les siennes. Qu'il s'agisse de romance contemporaine ou de New Adult, Alfreda se plonge avec délectation dans les univers de ses romans et tombe régulièrement amoureuse de ses hommes de papier...

10/2021

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Rock

Yes

L'histoire, à travers sa discographie, de Yes, le groupe surement le plus important du rock progressif. Yes est un des groupes fondateurs du rock progressif et peut être celui qui a porté le genre au pinacle avec l'album Close To The Edge. De ce fait, il est un des groupes les plus célèbres des années soixante-dix remplissant les salles américaines comme européennes avec une constance sans pareille. Il est aussi le groupe qui a su se régénérer à l'heure ou s'avouer prog n'était pas bien vu et produire le tube ultime " Owner of a Lonely Heart ". Une musique complexe et spectaculaire faite d'harmonies vocales et de virtuosité musicale née de la rencontre d'un chanteur, Jon Anderson, à la voix haut perchée et aux aspirations spirituelles et d'un bassiste, Chris Squire, au sens mélodique certain. Mais c'est en 1971 avec l'arrivée du guitariste Steve Howe et du claviériste flamboyant Rick Wakeman que Yes s'installe sur le devant de la scène. La formation culte est alors en place avec Bill Bruford puis Alan White à la batterie et un illustrateur de génie, Roger Dean, qui va porter l'image du groupe tout au long de sa carrière. Une décennie ou le groupe accumule les classiques avant de se dissoudre dans une vie faite de rupture et de retour où Yes se réinvente jusqu'à ce jour car le nom est toujours présent sur le devant de la scène avec une oeuvre encore en construction et la parution d'un nouvel album en ce printemps 2023, fédérant des fans toujours autant fidèles et toujours plus nombreux. En présentant l'ensemble de l'oeuvre de Yes, les albums studios, les live et les archives, ce livre est l'occasion de se plonger dans les débuts du rock progressif, représentatif des années soixante-dix. Il aborde aussi l'ensemble des aventures que les membres fondateurs ont vécu. On retrouve ainsi Jon Anderson avec Vangelis, Steve Howe avec Asia, Bill Bruford avec King Crimson et Rick Wakeman, et ses oeuvres majuscules que sont The Six Wives of Henri VIII et Journey To The Center Of The Earth.

12/2023

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Récits de voyage

L'encre du voyageur

L'Encre du voyageur a reçu le prix Fémina Essai 2007. "Un voyage n'est que de l'encre. Toute exploration est le souvenir d'un ancien manuscrit. Christophe Colomb découvre une Amérique qu'il avait arpentée dans les récits de Marco Polo. Les missionnaires qui ouvrent le Brésil, au XVIe siècle, connaissent par coeur les textes des écrivains antiques, Pline le Jeune ou Hérodote. C'est pourquoi ils aperçoivent dans la forêt équatoriale toutes ces amazones. En lisant, en écrivant, j'ai parcouru quelques recoins de la terre, Inde, Islande ou Tahiti. J'ai ajouté ma peinture aux peintures qui les barbouillaient déjà. Cela m'a permis d'en raviver la fraîcheur, d'en débusquer les surprises, les miracles". Gilles Lapouge. "Avec une érudition et un humour formidables, Gilles Lapouge enrichit nos rayonnages d'une bien séduisante philosophie de la géographie". Géo. "Les écrivains sont les meilleurs guides. Avec Lapouge, on est sûr de s'égarer avec bonheur... Incitant au rêve, sollicitant les imaginations, favorisant la réflexion, L'Encre du voyageur convie à une délicieuse flânerie planétaire rappelant que, dans un monde qui court sans savoir où, on ne perd jamais son temps à perdre du temps". Jean Contrucci, Le Nouvel Observateur. "Joyeux, poétique, insolite, malicieux, drôle, amical Gilles Lapouge va là, où, mode ou pas mode, ça lui chante. Et il s'enchante de là où il est allé... Ses points de vue ne figurent dans aucun guide. Normal qu'on ne les retrouve pas après son passage, car il faut avoir son oeil, sa culture et son style... Sa prose, c'est du nanan à déguster. A Madurai existe un bassin dans lequel, autrefois, on jetait les livres pour en juger les qualités. S'ils tombaient au fond, ils ne valaient pas tripette. S'ils flottaient, ils méritaient d'être lus. J'ai jeté le livre de Gilles Lapouge dans le bassin du Luxembourg. Tiens, comment avez-vous deviné qu'il n'a pas coulé ? " Bernard Pivot, de l'académie Goncourt, "Les livres de Gilles Lapouge devraient être remboursés par la Sécurité sociale. ". . Mohammed Aïssaoud, Le Figaor littéraire. "Un enchantement [... ]. Ce livre éblouit par sa beauté, sa polyphonie, sa sagesse. ". . Roger Bichelberger, Le Républicain lorrain.

01/2022

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Géographie

La situation démographique en 2001. Mouvement de la population, avec 1 CD-ROM

En 2001, les naissances se maintiennent au niveau élevé atteint en 2000. La fécondité progresse légèrement. Les mariages retrouvent leur niveau d'avant l'an 2000. Le nombre de divorces diminue, comme en 2000. La mortalité recule encore cette année, faisant progresser l'espérance de vie à la naissance de deux mois pour les hommes et d'un mois pour les femmes. Le solde migratoire augmente tout en étant, par rapport à la population, le plus faible de l'Union européenne. La Situation démographique en 2001 permet de cerner en détail la situation actuelle et les évolutions de la population, des naissances, des mariages, des divorces, des décès et des reconnaissances d'enfants. Elle comporte également des éléments d'information sur les interruptions volontaires de grossesse, les Pacs, les mouvements migratoires et la situation des autres pays européens. Le cédérom remplace désormais la publication traditionnelle réalisée jusqu'à l'année 1999. II fournit les mêmes informations que celle-ci et de nombreuses données supplémentaires. Cette édition fournit les résultats détaillés jusqu'en 2001 ainsi que les estimations provisoires des principaux indicateurs démographiques pour 2002 et la population au 1er janvier 2003. De nombreuses données rétrospectives permettent d'étudier les évolutions démographiques sur l'ensemble du vingtième siècle. The French demographic situation - population changes publication is one of thé principal information sources on the movements of the French population. This document, produced annually by Insee (the French National Institute of Economic and Statistical Information), lists the définitive results of the civil status system, as well as population estimates and numerous demographic rates. It provides a very precise assessment of the current situation, as well as population changes, births, recognitions of children, marriages, divorces and deaths in France. It also includes information on legally induced abortions, the PA CS, migratory movements and the situation in other European countries. This edition is based on the detailed results of 2001, and includes provisional estimations for 2002. There is a great deal of information listed over 50 years or more. The French demographic situation has been translated for English speakers most charts and texts of the CD-ROM are available in English.

08/2003

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 2, 1944-1948

Au lendemain de la mort de Camus (1960), les Éditions Gallimard souhaitent inscrire son ouvre au catalogue de la Pléiade. Deux volumes sont prévus. Roger Quilliot, chargé d'établir l'édition, fait ouvre de pionnier ; il consulte tous les manuscrits alors disponibles et rassemble quantité de « Textes complémentaires ». Le premier volume, Théâtre, récits, nouvelles, paraît dès 1962 ; le second, Essais, en 1965. Mais dans son introduction de 1962 Quilliot songe déjà à l'avenir : « Je me suis seulement efforcé de rendre à Camus, pour les années à venir, l'homme vivant qui lui était dû et que d'autres, sans nul doute, voudront parfaire. » De fait, la connaissance de l'ouvre de Camus n'a cessé de progresser. Des textes épars ont été rassemblés et édités. Les Carnets, mais aussi des récits restés inédits, comme La Mort heureuse et Le Premier Homme, ont été révélés. Bien des questions soulevées par Camus se posent toujours, mais si leur thématique (la décolonisation, le terrorisme et sa répression, etc.) nous paraît familière, le rappel du contexte historique est de plus en plus indispensable à leur compréhension. D'autre part, les informations apportées par les publications posthumes incitent à s'interroger sur la meilleure organisation possible de l'ouvre de Camus. L'édition des années 1960 plaçait d'un côté la « fiction », de l'autre la « réflexion », mais comment, par exemple, ne pas tenir compte du fait que l'on trouve dans les Carnets plusieurs plans structurant l'ouvre en « séries » (l'Absurde, la Révolte, etc.), chacune de ces séries comprenant des ouvrages appartenant à des genres littéraires différents, fictionnels ou réflexifs ? Une édition des Ouvres complètes devait donc être présentée au plus près de ce que nous savons des intentions de l'auteur. C'est la chronologie de publication des ouvres, tous genres confondus, qui a été retenue comme principe de classement, et ce sont les ouvrages publiés du vivant de Camus qui figurent en premier lieu dans chaque tome. Enfin, des écrits posthumes sont rassemblés à la fin de chaque volume, en fonction de leur date de rédaction.

04/2006

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 1, 1931-1944

Au lendemain de la mort de Camus (1960), les Éditions Gallimard souhaitent inscrire son ouvre au catalogue de la Pléiade. Deux volumes sont prévus. Roger Quilliot, chargé d'établir l'édition, fait ouvre de pionnier ; il consulte tous les manuscrits alors disponibles et rassemble quantité de « Textes complémentaires ». Le premier volume, Théâtre, récits, nouvelles, paraît dès 1962 ; le second, Essais, en 1965. Mais dans son introduction de 1962 Quilliot songe déjà à l'avenir : « Je me suis seulement efforcé de rendre à Camus, pour les années à venir, l'homme vivant qui lui était dû et que d'autres, sans nul doute, voudront parfaire. » De fait, la connaissance de l'ouvre de Camus n'a cessé de progresser. Des textes épars ont été rassemblés et édités. Les Carnets, mais aussi des récits restés inédits, comme La Mort heureuse et Le Premier Homme, ont été révélés. Bien des questions soulevées par Camus se posent toujours, mais si leur thématique (la décolonisation, le terrorisme et sa répression, etc.) nous paraît familière, le rappel du contexte historique est de plus en plus indispensable à leur compréhension. D'autre part, les informations apportées par les publications posthumes incitent à s'interroger sur la meilleure organisation possible de l'ouvre de Camus. L'édition des années 1960 plaçait d'un côté la « fiction », de l'autre la « réflexion », mais comment, par exemple, ne pas tenir compte du fait que l'on trouve dans les Carnets plusieurs plans structurant l'ouvre en « séries » (l'Absurde, la Révolte, etc.), chacune de ces séries comprenant des ouvrages appartenant à des genres littéraires différents, fictionnels ou réflexifs ? Une édition des Ouvres complètes devait donc être présentée au plus près de ce que nous savons des intentions de l'auteur. C'est la chronologie de publication des ouvres, tous genres confondus, qui a été retenue comme principe de classement, et ce sont les ouvrages publiés du vivant de Camus qui figurent en premier lieu dans chaque tome. Enfin, des écrits posthumes sont rassemblés à la fin de chaque volume, en fonction de leur date de rédaction.

04/2006

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Décoration

F. Millot, parfumeur. De l'Eau Magique à Crêpe de Chine, une histoire de famille

Sont-ce les grands parfums qui ont fait les grandes marques ou les grandes marques qui ont fait les grands parfums ? La maison parisienne F. Millot a su se faire une place prépondérante sur le marché entre 1860 et 1970. Par son caractère essentiellement familial, elle revêt une importance toute particulière dans l'histoire de la parfumerie. Félix Millot, issu d'une famille originaire du Bouchon-sur- Saulx, dans la Meuse, devient parfumeur à 30 ans. Non pas créateur, mais marchand et fabricant, comme la plupart de ses confrères dans la seconde moitié du XIXe siècle. A cette époque, la découverte des molécules de synthèse, l'extension des échanges commerciaux et l'évolution des techniques industrielles, sont autant de facteurs qui promettent à la parfumerie un très bel avenir. Malheureusement Félix décède à l'âge de quarante-quatre ans. Louise, son épouse, va diriger d'une main experte la parfumerie et en faire l'une des vingt plus importantes de cette fin de siècle, à côté des Guerlain, Piver, ou encore Roger & Gallet. Elle en remettra le flambeau à ses petits-enfants qui auront à traverser les épreuves des guerres, des crises économiques, monétaires et sociales, mais qui sauront à leur tour transmettre le patrimoine à leurs enfants. Au cours de cette belle histoire, on assistera à la naissance de plus de trois cents créations, pour la plupart des parfums. Mais seuls quelques-uns, créés par Jean Desprez, parviendront jusqu'à nous : Récital, Altitude, Regard, Bois précieux et Crêpe de Chine. La parfumerie F. Millot s'est entourée de grands artistes, comme Hector Guimard, pour la création de ses flacons, écrins, publicités, pour la décoration de ses magasins et de ses stands dans les différentes Expositions qui lui valurent d'obtenir de nombreuses récompenses. Dix années de recherches ont été nécessaires pour reconstituer le parcours de cette entreprise. Il aurait été dommage que des parfums aussi beaux que Crêpe de Chine sombrent à jamais dans l'obscurité de nos mémoires, après avoir tant éclairé l'élégance parisienne d'un sillage "enveloppant comme la soie".

12/2017

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Littérature étrangère

Les amants de Coney Island

La tempête de neige qui s'abat sur la presqu'île de Coney Island, en cet après-midi d'hiver, n'empêchera pas Michael et Caitlin de se retrouver dans un petit hôtel comme ils le font une fois par mois depuis un quart de siècle, mais elle confère à leurs retrouvailles une urgence inhabituelle. Michael et Caitlin sont mariés - chacun de son côté. Depuis tant d'années, leur vie est rythmée par ces rendez-vous clandestins et mensuels, toujours à Coney Island - dans le décor étrange et un peu décati d'une station balnéaire aux allures de parc d'attractions -, puisqu'ils n'ont pas eu le courage de divorcer et de laisser derrière eux un quotidien terne. Mais si cet après-midi-là ils feront l'amour comme à chaque fois, ils devront aussi parler de l'avenir, prendre des décisions peut-être. Car Thomas, le mari de Caitlin, sera sans doute muté dans le Midwest, et la femme de Michael, Barbara, est en train de se mourir d'un cancer. Alors Michael et Caitlin vont-ils enfin oser se projeter dans une vie commune, ou au contraire, vont-ils renoncer ? Pendant que les heures dans cette chambre trop froide s'égrènent, les souvenirs affluent : leur rencontre dans un dancing, le coup de foudre, la mort du bébé de Michael et Barbara, la brève carrière d'écrivain de Caitlin, mais aussi leurs enfances respectives, elle à Brooklyn, lui sur la petite île d'Inishbofin au large du Connemara. Deux êtres qui partagent une intimité radicale dans le secret le plus absolu, deux amants à la croisée des chemins. Et lorsque l'après-midi se finit, tous deux doivent prendre le train du retour... O'Callaghan exprime avec une précision inouïe la force du lien qui unit un homme et une femme, il y parvient à travers l'évocation à la fois sensuelle et hyperréaliste de l'amour physique. Il dit aussi les rêves et les actes manqués, les renoncements et les regrets, mais il chante surtout, et avant tout, le manque et le désir qui vous brûlent, vous coupent le souffle, vous font vivre.

03/2019

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Histoire de France

Moi et Marie-Louise

Janvier 1814, Napoléon s'apprête à affronter la sixième coalition menée par l'Europe contre la France. Divorcé le 19 décembre 1809 de l'Impératrice Joséphine qui ne pouvait lui donner d'héritier et remarié avec l'Archiduchesse d'Autriche Marie-Louise le 2 avril 1810, Napoléon évoque avec cette dernière, lors d'une ultime rencontre le 24 janvier 1814, son parcours depuis cette époque. Exilé à l'île d'Elbe et définitivement éloigné de Marie-Louise, Napoléon continue à entretenir avec son épouse, réfugiée en Autriche avec leur fils le Roi de Rome, une relation épistolaire jusqu'en juillet 1815, date de son embarquement pour l'île de Sainte- Hélène, son dernier séjour. Marie-Louise, fille de l'Empereur François Ier d'Autriche, élevée à la Cour d'Autriche dans un climat de haine envers "l'ogre Corse" , découvre progressivement la vraie nature de Napoléon et s'attache désormais à cet époux attentionné qu'elle finit par aimer sincèrement. Napoléon, à son tour, s'éprend de cette jeune Princesse de dix-huit ans qui lui donne enfin le fils tant attendu pour assurer la dynastie Napoléonienne sur le trône de France. Marie-louise, dont la personnalité s'affirme rapidement, assure par deux fois la régence de l'Empire, en 1813 lors de la campagne d'Allemagne et en 1814 lors de la campagne de France. Au cours de ce dialogue imaginaire, mais qui aurait pu avoir lieu, Jacques di Costanzo fait revivre le fastueux mariage de Marie-Louise et de Napoléon qui a fasciné l'Europe ; le somptueux voyage de noces à travers les territoires récemment acquis par la France ; le périlleux accouchement de leur fils en 1811 ; les désastreuses campagnes de Russie en 1812, d'Allemagne en 1813 et de France en 1814 ; la première abdication à Fontainebleau le 21 avril 1814 ; le court séjour à l'île d'Elbe suivi de l'incroyable "vol de l'Aigle" ; les cent jours ; la mythique bataille de Waterloo et finalement la seconde abdication le 22 juin 1815 jusqu'au départ pour Sainte Hélène, la dernière demeure de l'Empereur déchu.

03/2018

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Littérature française

Les aventures de Márkióvich - L’Élu – Tome 1

Fin de l'année 2331, sur la planète Króhaïa située quelque-part dans une galaxie à des années lumière. Après avoir été éjecté d'un univers parallèle, Márkióvich Káåzåglóff, un garçon gymnisiana hybride de dix ans, se retrouve seul à l'intérieur de la vaste Skandiknaviüm, un véritable désert après la Groob ? a Kåástastrof ?? . Le garçon a dans sa tête, de vrais faux souvenirs de sa vie. A force de traverser des portes intemporelles Márkióvich ne sait plus dans quel univers réel ou virtuel, il se trouve projeté. Márkióvich ne sait pas que les épreuves qu'il vit, au jour le jour, ont été orchestrées par les 24 Maajestaeett ? ne ? Túósmióvistu ?? Storkìs Okãrujùks Mnaágineens du Túósmióvistu ?? Magique Storkìs Okãrujùks, des êtres multigalaxiens immatériels. Vivant constamment tout nu, ou en illusion de l'uniforme des ? C ?? I, Márkióvich a été choisi comme pouvant être le prochain Elu qui aura pour mission de redonner "vie" aux régions touchées par la Faeketé Gkyilkãs et le Kaåtácliis ? i Mnórphláinéidi. Le garçon va devoir prouver sa bravoure, son courage, sa détermination, face aux situations délicates à résoudre. Il ne sait pas qu'il possède, en lui-même, les capacités d'un grand mnaágineen. Régulièrement suivi par la sphère multidimensionnelle du "mórfárt", un vieil écrivain-scientifique du Maggiak ? ai B ?? kkónor Ílliacheva, Márkióvich, le garçon va subir des épreuves plus terribles les unes que les autres. Le jeune garçon va croiser de fort curieux personnages des pays enchantés des mondes parallèles, des fantômes de tous âges, de toutes époques. Pendant son long périple, Márkióvich va trouver des jouets mnaágineens. Il va se battre contre des chiens errants savants, ainsi que contre un érudit grand Súáksy Ecarlate, un roublard obèse Faéliá-Märgitá Bleu-Cobalt. Protégé de loin par un magique chinjók Pourpre et une f ? w ?? Rose-Lilas, Márkióvich devra affronter, en utilisant ses pouvoirs, un klùríkòn géant, une bête connue pour être un redoutable ogre mangeur d'enfants. Malgré toutes ces embûches, Márkióvich parviendra-t-il à rencontrer le Grand okãrujùk Trístoúnicht ? a, un homme de 400 ans, l'un des plus grands magiciens de tous les temps.

07/2018

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Cinéma

Ecrans français de l'entre-deux-guerres. Les années sonores et parlantes

L'irruption en France du cinéma sonore dans une profession peu préparée, amena un véritable séisme. Léon Gaumont et Charles Pathé disparaissaient de la scène et laissaient la place à des concentrations industrielles et commerciales d'ampleur inconnue auparavant. Après le quasi-échec des mesures de contingentement, industriels et financiers misaient sur la barrière de la langue pour protéger le cinéma français de l'ogre américain et lui permettre une véritable renaissance, malgré les craintes suscitées par le film parlant chez certains intellectuels et artistes. L'exploitation dut faire de gros efforts pour rénover un parc de salles vieilli et surtout inadapté au cinéma sonore. Il fallut reconsidérer l'architecture intérieure des salles, rénover les anciennes et en construire de nouvelles. A Paris, le nombre de cinémas augmenta de près de 81% entre 1929 et la guerre. Des architectes de talent, dont certains influencés par les courants modernistes, profitèrent de ce nouvel élan en se spécialisant dans ce type de construction. Sur fond de crise du capitalisme et de vifs antagonismes politiques, le cinéma devenait le loisir numéro 1 des Français et son pouvoir médiatique, surtout depuis qu'il avait appris à parler, renforça l'intérêt que lui portaient les grandes familles de pensée. Qu'il s'agisse de films de la gauche, de l'Eglise, des Ligues d'extrême droite ou des films de propagande coloniale, le cinéma des années 1930 participa aux débats citoyens. Outre les meetings et les salles improvisées, les cinémas en furent les principaux témoins. Malgré le développement du doublage qui rouvrit largement le marché français aux films étrangers, malgré les fort nombreuses faillites du milieu des années 1930, le cinéma français ne retomba pas dans sa léthargie. Il trouva sa voie dans une certaine forme de réalisme poétique et fut souvent porté davantage vers le destin pittoresque d'êtres marginaux et solitaires que vers la classe ouvrière elle-même. Jean-Jacques Meusy, fidèle à sa démarche, a tenu à donner du cinéma des années 1930 une image multiforme et contextualisée, centrée sur la salle de cinéma, lieu alors unique des rencontres du public avec le 7e Art.

05/2017