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Héloïse Simon

Extraits

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Géopolitique

Le savoir de la peau

Homme de terrain, Gérard Chaliand a été, au cours du dernier demi-siècle, un observateur-participant dans les guérillas d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. Ayant notamment enseigné à Harvard, à Berkeley, à l'UCLA, ainsi qu'à l'Ena et à l'Ecole de guerre, il relate son itinéraire singulier, révélant tout un pan d'histoire contemporaine. Les Mémoires de l'un des plus grands géostratèges de notre temps Homme de terrain, Gérard Chaliand a participé, depuis 1960 à nombre de guérillas d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. Il a enseigné à Harvard, à Berkeley, à l'UCLA, ainsi qu'à l'Ena et à l'Ecole de guerre, tout en menant sa vie librement. Il est, par ailleurs, poète (Feu nomade, Poésie Gallimard, 2016). Après avoir établi un bilan des " mythes révolutionnaires du tiers-monde " dans Guérillas et Socialismes (1976), il a contribué au renouveau des représentations cartographiques de la géopolitique (1983) et à la connaissance des cultures et stratégies non occidentales, mal connues et sous-estimées (1990). Il a signalé et analysé le reflux de l'Occident à travers ses échecs contemporains dans les conflits irréguliers (2016). Le présent volume relate son itinéraire singulier, l'importance de l'Asie orientale et le repli de l'Europe, sinon de l'Occident. " De tous les spécialistes contemporains de la guerre révolutionnaire, Gérard Chaliand est l'un des plus incisifs. Il réunit le résultat de ses recherches et son engagement immédiat dans de nombreux mouvements révolutionnaires. " (Makers of Modern Strategy, Princeton University Press, 1986) " ... un des meilleurs géostratèges contemporains. Clair, direct, particulièrement lucide, très expérimenté, original, à la fois engagé et rigoureux. " (Hubert Védrine, Dictionnaire amoureux de la géopolitique, Fayard, 2020)

03/2022

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Monographies

Vincent Bebert. La peinture toujours recommencée

Vincent Bebert suit son mouvement intérieur qui le pousse vers la peinture et la nature. Il a posé tout son " barda " dehors et a travaillé avec jubilation en Bavière, dans les Alpes, au bord de l'Atlantique ou en Ardèche... Cette résidence d'été à la Fabrique du Pont d'Aleyrac permet de découvrir ses dernières toiles. Alain Madeleine-Perdrillat, historien de l'art, analyse et décrit avec attention le travail de ce peintre de plein air dans une tradition de " la peinture toujours recommencée ". Vincent Bebert, né en 1980, suit son mouvement intérieur qui le pousse vers la peinture et la nature. Le monde du dehors, la nature, lui apparaissent comme des défis à relever. Il a posé tout son " barda " dehors et a travaillé avec jubilation en Bavière, dans les Alpes, au bord de l'Atlantique ou en Ardèche, au pont d'Aleyrac... En lutte avec les éléments, avec la pluie, le vent, l'espace et aussi avec lui-même. Les échanges entretenus avec des " aînés " durant son cheminement l'ont nourri, notamment avec Alexandre Hollan depuis 2005 et avec Sam Szafran de 2013 à 2019. Plusieurs galeries parisiennes lui ont consacré des expositions personnelles. Cette résidence d'été à la Fabrique du Pont d'Aleyrac permet de découvrir ses dernières toiles. Alain Madeleine-Perdrillat, historien de l'art, analyse et décrit avec attention le travail de ce peintre de plein air dans une tradition de " la peinture toujours recommencée ". " Partout se perçoit une véhémence, sinon même une sorte d'acharnement de l'artiste, non à l'égard du motif, qui paraît n'importer que secondairement, mais avec la peinture elle-même, comme si celle-ci l'emportait irrésistiblement, sans qu'il cherche à lui opposer beaucoup de résistance... " Alain Madeleine-Perdrillat

03/2022

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Poésie

Du travail. Journal d'une résidence, & de travail, & vingt poèmes attenants

"D'où vous vient votre inspiration ? " Sous l'aiguillon de cette lancinante question, tant de fois brandie par ses lecteurs-auditeurs, par ses pairs et par le sens commun, Jean-Pascal Dubost entreprend une défense du travail poétique. Lors d'une résidence en Ardèche, il lance deux chantiers attenants : vingt poèmes-réponses, qui répondent moins qu'ils ne déjouent, détournent et déboutent la question, plus un journal, pour mesurer au plus près l'avancée de sa tâche. Car le poème, ici, est fruit du faire, quelquefois sans savoir- ; et le poète, ni inspiré ni divin ni enthousiaste, se fait profus et prolifique par un joyeux labeur. Présentation par l'auteur : Je vis et travaille en forêt de Paimpont, en Brocéliande, assavoir que l'écriture est mon travail au même titre que celui de tout corps de métier. Ce travail, contrairement au commun cuider qui associe travail et pénibilité, travail et lutte des classes, travail et vivement la retraite, s'il n'est une sinécure, le travail d'écrire quotidiennement et soucieusement, sans vacances ni repos et avec cure, n'en demeure pas moins un haut plaisir (non dissimulé) (sinon revendiqué) et très peu lucratif, ne souffrant d'aucune ordinaire pénibilité. Pour ce, je vis de peu, et travaille beaucoup, issant de la forêt pour vadrouiller de-ci de-là quand nécessité oblige, m'allant où on a l'attention de m'inviter pour partager à haute voix le fruit de mes noces cérébrales ou pour célébrer le plaisir au travail (d'écrire) ; ainsi vais-je ressources quérant. En résidence dans ma recluserie forestière, je me rends cependant et aussi et fort volontiers en résidence hors forêt les quelques fois où cela m'est proposé. Gourmand innutritif, je me régale de Littérature, le reste n'est que littérature.

02/2019

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Littérature sud-américaine

Nouvelles du Costa Rica

Alors que la mondialisation des échanges progresse, que le monde devient un pour tous, des mondes-miniatures s'imposent, des pays et des régions entières affirment leur identité, revendiquent leur histoire ou leur langue, réinvestissent pleinement leur espace. Quoi de plus parlant qu'une miniature, la nouvelle, pour lever le voile sur ce monde-là, celui d'une diversité infinie et porteuse d'espoir ? LE 18 SEPTEMBRE 1502, une forte tempête rejette le navire de ChriStophe Colomb sur le rivage de Isla Uvita, petite île au large de Puerto Limon, sur la côte caraïbe. Fasciné par l'or et le jade qu'arborent les habitants, le navigateur ne tarde pas à baptiser "Costa Rica" - la Côte riche - les terres qu'il vient de découvrir. Ce pays dix fois plus petit que la France jouit d'un climat tempéré et d'une faune et d'une flore exceptionnelles. Sa forêt tropicale humide, ses parcs nationaux et ses réserves privées avec leurs ponts suspendus où règnent le quetzal, l'oiseau emblématique de la civilisation précolombienne, en font une destination très prisée. La "Suisse de l'Amérique centrale" a été épargnée par les nombreuses révolutions et dictatures qui ont ravagé les autres pays de l'isthme et n'a plus d'armée depuis 1948, selon sa devise nationale : "Que vivent pour toujours le travail et la paix". Et la littérature des Ticos (Costariciens) n'est pas en reste ! Qu'ils traitent du passé ou du présent, de la ville ou de la campagne, les six écrivains réunis ici expriment un même amour de la langue et du pays, et un même optimisme quelles que soient les thématiques, même douloureuses. Les passions sont humaines, simplement humaines.

04/2021

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Actualité médiatique internati

Nous ne serions pas arrivées là si... en coédition avec Le Monde

Après avoir rassemblé ses plus grandes interviews dans Je ne serais pas arrivée là si, en 2018, Annick Cojean nous propose de poursuivre et d'aller à la rencontre de 34 autres femmes passionnantes et singulières. Leurs parcours tissent autant de chemins personnels qui se rejoignent en un véritable " nous " sororal, inspirant et engagé. Je ne serais pas arrivée là si, quelques mots anodins et une question vertigineuse. Qu'est-ce qui nous a faites, défaites, bouleversées et sculptées ? Quel hasard, rencontre, accident, lecture, don, peut-être quelle révolte, ont aiguillé nos vies ? Quelle joie nous a donné des ailes ? Ou peut-être quel drame ? Avons-nous poursuivi un rêve ? Nos parents nous ont-ils insufflé la volonté d'avancer ? Oui, comment se construit une vie ? A 34 femmes fascinantes, Annick Cojean a lancé ce petit bout de phrase, dans le cadre d'une interview pour Le Monde, et toutes ont accepté de la poursuivre. Elles se racontent avec une sincérité bouleversante, cherchent dans leur histoire quels ont pu être leurs principaux ressorts, et ce que la vie leur a appris. Toutes ont imposé leur voix dans un monde dont les règles sont forgées par les hommes, et toutes ont à coeur de partager cette expérience. Une inspiration pour toutes les femmes. Avec Isabelle Autissier, Yasmina Reza, Isabella Rossellini, Mona Ozouf, Laure Adler, Gisèle Halimi, Christine & the Queens, Céline Sciamma, Nancy Huston, Françoise Hardy, Caroline Fourest, Glora Steinem, Isabelle Carré, Barbara Hendricks, Clémentine Autain, Agnès Jaoui, Anne Sylvestre, Maryse Condé, Marjane Satrapi, Cécile de France, Elisabeth de Fontenay, Rossy de Palma, Melody Gardot, Simone Schwarz-Bart, Line Renaud, Clara Luciani, Leymah Gbowee, Karine Lacombe, Roxana Maracineanu, Djaïli Amadou Amal, Marlène Schiappa, Nina Bouraoui, Emma Thompson, Mona Eltahawy.

05/2022

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Musique, danse

Répertoire des chansons françaises de tradition orale. Tome 1, La poésie et l'amour

Nul ne peut aborder l'étude de la chanson française de tradition orale sans avoir recours à l'oeuvre du grand ethnomusicologue Patrice Coirault, et en particulier à son immense travail d'inventaire de la chanson française réalisé entre 1890 et 1950. Ces milliers de références bibliographiques sont conservés dans une impressionnante armoire au département de la Musique de la Bibliothèque nationale de France. Patrice Coirault avait classé ces références par chansons types, elles-mêmes réparties en 120 rubriques en fonction de leur sujet. Ainsi, pour la poésie, le lecteur choisira à son gré entre les rubriques "Lyriques", "Fantaisistes" ou "Badines", et, pour l'amour, il puisera dans "Sages, prudentes" , "Petites scènes d'amour", "Galants joués"... C'est cet inventaire que Georges Delarue, Yvette Fédoroff et Simone Wallon ont entrepris de rendre public. La tâche n'était pas simple car, élaboré par un chercheur pour son usage personnel, ce répertoire devait être adapté afin d'être accessible à tous. Aussi, pour chaque chanson, les éditeurs se sont efforcés de multiplier les éléments d'identification (titre, résumé, coupe), de codifier les références bibliographiques (utilisation de sigles), d'en ajouter de nouvelles (réédition d'ouvrages anciens, publications récentes, études, etc.). En outre, pour permettre l'accès rapide aux renseignements recherchés, ils ont élaboré de nombreux index ; signalons en particulier ceux des coupes et des mots-clés (abandon, abbesse, berger, foire, ombre, or, rocher, roi...), véritable providence pour le chercheur par les rapprochements qu'ils suggèrent et les pistes de recherche qu'ils offrent. Ainsi, débordant le simple cadre de l'ethnomusicologie, cet ouvrage intéressera les ethnologues, les musicologues et tous ceux qui, à un moment ou un autre de leur vie, ont fredonné une de nos chansons populaires...

08/1996

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Littérature française

Essais - Le temps, les idées et les hommes

Un des grands intellectuels contemporains rejoint Mauriac et Bernanos, entre autres, dans le catalogue de "La collection" Bouquins. Auteur d'une vingtaine de livres et de plusieurs centaines d'articles, parent de Bergson et de Proust, ami de Drieu la Rochelle et de Malraux, Emmanuel Berl a occupé une place importante dans la littérature de l'entre-deux-guerres. Modèle d'esprit critique, sans conformisme ni dogmatisme, il est un représentant très original de la pensée libérale. Il est aussi, par l'acuité de son jugement et la limpidité du style, un grand moraliste français. Essayiste, historien, pamphlétaire, journaliste politique, écrivain d'art, mémorialiste, Berl a touché à beaucoup de genres. Il passe de Tamerlan à l'affaire Dreyfus, d'un cours de Bergson à une lecture de Simone Weil, de la sagesse de Goethe à l'amour chez Proust, de la Kabbale à la psychanalyse. A travers mille anecdotes, portraits, souvenirs ou citations, il s'interroge aussi sur l'oubli, le progrès, le langage, la culture, la révolution, la mort. Il avait un goût extrême de l'amitié. Dans les hommages qu'il a rendus à tel ou tel de ses amis - Daniel Halévy, Martin du Gard, Camus et bien d'autres -, c'est lui que nous voyons comme dans un miroir. Dans ces textes, classés par thèmes mais si divers, on trouvera le meilleur de Berl. Car il n'est jamais plus frappant que quand il réagit à une lecture ou à un événement, passe de la réaction à la réflexion et s'élève avec facilité à l'essentiel. La lecture de Berl est l'une des plus enrichissantes qui soient, souligne Bernard de Fallois dans sa préface. Elle nous permet de rencontrer l'un des esprits les plus complets, les plus intelligents, les plus justes de notre temps.

10/2022

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Lettres classiques

Les louves de machecoul. Tome 2

S'il vous est arrivé par hasard, cher lecteur, d'aller de Nantes à Bourgneuf, vous avez, en arrivant à Saint-Philbert, écorné, pour ainsi dire, l'angle méridional du lac de Grand-Lieu, et, continuant votre chemin, vous êtes arrivé, au bout d'une ou deux heures de marche, selon que vous étiez à pied ou en voiture, aux premiers arbres de la forêt de Machecoul. Là, à gauche du chemin, dans un grand bouquet d'arbres qui semble appartenir à la forêt, dont il n'est séparé que par la grande route, vous avez dû apercevoir les pointes aiguës de deux minces tourelles et le toit grisâtre d'un petit castel perdu au milieu des feuilles. En 1832, ce petit castel était la propriété d'un vieux gentilhomme nommé le marquis de Souday, et s'appelait le château de Souday, du nom de son propriétaire. Le marquis de Souday était l'unique représentant et le dernier héritier d'une vieille et illustre Maison de Bretagne ; le marquis de Souday, déjà héritier, sinon des biens - il n'en restait d'autres que la petite gentilhommière que nous avons dite - du moins du nom de son père, était le premier page de Son Altesse royale M. le comte de Provence. A seize ans - c'était l'âge qu'avait alors le marquis, - les événements ne sont guère que des accidents ; il était, au reste, difficile de ne pas devenir profondément insoucieux à la cour épicurienne, voltairienne et constitutionnelle du Luxembourg, où l'égoïsme avait ses coudées franches. C'était M. de Souday qui avait été envoyé sur la place de Grève pour guetter le moment où le bourreau serrerait la corde autour du cou de Favras, et où celui-ci, en rendant le dernier soupir, rendrait à Son Altesse royale sa tranquillité un instant troublée.

02/2023

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Lettres classiques

Les louves de machecoul. Tome 1

S'il vous est arrivé par hasard, cher lecteur, d'aller de Nantes à Bourgneuf, vous avez, en arrivant à Saint-Philbert, écorné, pour ainsi dire, l'angle méridional du lac de Grand-Lieu, et, continuant votre chemin, vous êtes arrivé, au bout d'une ou deux heures de marche, selon que vous étiez à pied ou en voiture, aux premiers arbres de la forêt de Machecoul. Là, à gauche du chemin, dans un grand bouquet d'arbres qui semble appartenir à la forêt, dont il n'est séparé que par la grande route, vous avez dû apercevoir les pointes aiguës de deux minces tourelles et le toit grisâtre d'un petit castel perdu au milieu des feuilles. En 1832, ce petit castel était la propriété d'un vieux gentilhomme nommé le marquis de Souday, et s'appelait le château de Souday, du nom de son propriétaire. Le marquis de Souday était l'unique représentant et le dernier héritier d'une vieille et illustre Maison de Bretagne ; le marquis de Souday, déjà héritier, sinon des biens - il n'en restait d'autres que la petite gentilhommière que nous avons dite - du moins du nom de son père, était le premier page de Son Altesse royale M. le comte de Provence. A seize ans - c'était l'âge qu'avait alors le marquis, - les événements ne sont guère que des accidents ; il était, au reste, difficile de ne pas devenir profondément insoucieux à la cour épicurienne, voltairienne et constitutionnelle du Luxembourg, où l'égoïsme avait ses coudées franches. C'était M. de Souday qui avait été envoyé sur la place de Grève pour guetter le moment où le bourreau serrerait la corde autour du cou de Favras, et où celui-ci, en rendant le dernier soupir, rendrait à Son Altesse royale sa tranquillité un instant troublée.

02/2023

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Critique littéraire

Poésie sur les ondes. La voix des poètes-producteurs à la radio, avec 2 CD audio

Après la seconde guerre mondiale, la radio française a volontiers confié ses émissions de poésie à des poètes : Philippe Soupault, Pierre Emmanuel, Pierre Jean Jouve, Jean Amrouche, Jean Lescure, Francis Carco, Michel Manoll, André Beucler, Loys Masson, Louis Foucher, Luc Bérimont, Paul Eluard, Claude Roy, Jean Breton, Pierre Béarn, Armand Robin, Frédéric Jacques Temple, Claude Royet-Journoud, Jean Daive, André Velter, Frank Smith, Jean-Pierre Siméon... Sans doute avec l'idée que ceux-ci seraient bien placés pour faire entendre la poésie à la radio - comme on fait appel à un sociologue pour parler de sociologie ou à un médecin pour parler de médecine-, tout en contribuant à enrichir, en tant que créateurs, l'expression radiophonique. Il y a bien des façons de parler de poésie sur les ondes, de dire et de faire entendre des poèmes, comme en témoignent les deux CD d'archives sonores joints à ce livre. Mais par-delà la diversité des styles, des formats et des intentions, les émissions présentées dans ce volume, produites entre 1946 et 2007, chacune à leur manière rendent audible une idée de la poésie, interrogent la place de celle-ci dans le champ littéraire et dans la société, manifestent le rapport du poète-producteur au public de son temps et mettent en oeuvre une poétique du dire et de la parole radiophonique. Certaines d'entre elles, sans être conçues comme des poèmes, font oeuvre. Au croisement de l'histoire littéraire, de l'histoire de la radio et d'une esthétique des formes et de la réception, Poésie sur les ondes examine la spécificité des "voix de poètes" à la radio. Puisse ce livre convaincre aussi de leur nécessité dans la sphère publique et le paysage sonore contemporain !

03/2018

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Critique littéraire

Paul Celan, contre-parole et absolu poétique

Quatre décennies ont passé depuis la mort de Paul Celan. Son suicide, dans la nuit du 19 au 20 avril 1970, a créé un vide qui, d’une certaine manière, n’a pas été rempli. Vide parmi ceux qui avaient eu la chance de le connaître, vide dans la poésie de langue allemande qu’aucune grande figure n’est parvenue depuis à combler. La très forte croissance des études qui lui sont consacrées l’atteste à sa façon : tout se passe comme si, pour reprendre le titre de l’article de Maurice Blanchot, Celan avait été, du moins en poésie, « le dernier à parler », comme si la poésie de langue allemande s’était tue avec lui. Il se trouve qu’ayant commencé à lire Celan vers 1966, j’ai été le témoin de la croissance de sa notoriété. C’est pourquoi, lorsque Yves Bonnefoy et Antoine Compagnon m’ont fait l’honneur de me demander quatre leçons au Collège de France, j’ai pensé que le moment était venu d’essayer de faire le point sur ce que je croyais être parvenu à comprendre d’une œuvre dont le mystère et la beauté n’ont jamais perdu le pouvoir de fascination qu’elle exerça sur moi dès que je la découvris. Les leçons eurent lieu le 12, 19, 26 mars et 2 avril 2010 à l’auditoire Guillaume Budé. Je n’en ai guère retouché le texte, sinon pour faire deux chapitres de la dernière d’entre elles qui m’a paru aborder deux aspects différents de l’œuvre (l’affaire Goll et le changement de poétique introduit depuis Atemwende), ajouter une brève postface, quelques références bibliographiques et atténuer les marques d’oralité qui sont le propre d’un texte prononcé.

04/2013

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Sociologie

La France sous nos yeux. Economie, paysages, nouveaux modes de vie

Qu'ont donc en commun les plateformes logistiques d'Amazon, les émissions de Stéphane Plaza, les restaurants de kebabs, les villages de néo-ruraux dans la Drôme, l'univers des coaches et les boulangeries de rond-point ? Rien, bien sûr, sinon que chacune de ces réalités économiques, culturelles et sociales occupe le quotidien ou nourrit l'imaginaire d'un segment de la France contemporaine. Or, nul atlas ne permet de se repérer dans cette France nouvelle où chacun ignore ce que fait l'autre. L'écart entre la réalité du pays et les représentations dont nous avons hérité est dès lors abyssal, et, près d'un demi-siècle après l'achèvement des Trente glorieuses, nous continuons à parler de la France comme si elle venait d'en sortir. Pourtant, depuis le milieu des années 1980, notre société s'est métamorphosée en profondeur, entrant pleinement dans l'univers des services, de la mobilité, de la consommation, de l'image et des loisirs. C'est de la vie quotidienne dans cette France nouvelle et ignorée d'elle-même que ce livre entend rendre compte à hauteur d'hommes et de territoires. Le lecteur ne s'étonnera donc pas d'être invité à prendre le temps d'explorer telle réalité de terrain, telle singularité de paysage ou telle pratique culturelle, au fil d'un récit soutenu par une cartographie originale (réalisée par Mathieu Garnier et Sylvain Manternach) et des statistiques établies avec soin. Qu'ils fassent étape dans un parc d'attraction, nous plongent dans les origines de la danse country, dressent l'inventaire des influences culinaires revisitées, invoquent de grandes figures intellectuelles ou des célébrités de la culture populaire, les auteurs ne dévient jamais de leur projet : faire en sorte qu'une fois l'ouvrage refermé, le lecteur porte un regard nouveau sur cette France recomposée.

10/2021

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Ouvrages généraux

L'Étrange Défaite. Le témoignage de Marc Bloch sur la défaite de 1940

Ce témoignage sur la défaite de 1940, écrit sur le vif par un grand historien, est particulièrement précieux. Avec le recul, on ne peut qu'admirer la lucidité, la clarté d'esprit de Marc Bloch. Ces qualités, alliées à un vrai humanisme et à une qualité d'écriture certaine, font que nous vous conseillons vivement la lecture de ce texte. En seconde partie du livre, divers écrits de Marc Bloch vous sont proposés. Le dernier traite de la réforme de l'enseignement. Là encore, l'auteur nous propose un texte passionnant, qui n'a que très peu vieilli, et dont les ministres, toujours prompts à vouloir réformer l'Education nationale, pour l'amener de mal en pis, feraient bien de s'inspirer... Extrait : " Ces pages seront-elles jamais publiées ? Je ne sais. Il est probable, en tout cas, que, de longtemps, elles ne pourront être connues, sinon sous le manteau, en dehors de mon entourage immédiat. Je me suis cependant décidé à les écrire. L'effort sera rude : combien il me semblerait plus commode de céder aux conseils de la fatigue et du découragement ! Mais un témoignage ne vaut que fixé dans sa première fraîcheur et je ne puis me persuader que celui-ci doive être tout à fait inutile. Un jour viendra, tôt ou tard, j'en ai la ferme espérance, où la France verra de nouveau s'épanouir, sur son vieux sol béni déjà de tant de moissons, la liberté de pensée et de jugement. Alors les dossiers cachés s'ouvriront ; les brumes, qu'autour du plus atroce effondrement de notre histoire commencent, dès maintenant, à accumuler tantôt l'ignorance et tantôt la mauvaise foi, se lèveront peu à peu ; et, peut-être les chercheurs occupés à les percer trouveront-ils quelque profit à feuilleter, s'ils le savent découvrir, ce procès-verbal de l'an 1940".

02/2022

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Littérature anglo-saxonne

Rue Krochmalna

Varsovie, début du XXe siècle. Après avoir fait fortune en Argentine, Max et Flora rentrent au pays chercher de la "marchandise" pour leur fabrique de sacs à mains, qui n'est autre que le bordel local. La marchandise - c'est-à-dire des filles -, Flora, experte en la matière, la choisira, et Max s'assurera qu'elle a bien toutes les qualités requises... A peine arrivés, ils renouent avec leurs vieux amis, Meir et Leah, membres éminents de la pègre de Varsovie, tout disposés à les aider dans leur recherche. Quand Meir présente à Max une très jeune fille innocente et pleine de grâce, Rashka, Max est sous le charme. Le seul problème étant que, finalement, il aimerait bien la garder pour lui seul. Flora, sentant venir le danger, renoue avec un ancien amant tandis que Max promet mariage et enfant à Rashka - passant sous silence le fait qu'il est déjà marié - et la convainc de s'enfuir avec lui à Paris. Paris, qui se transforme très vite en Otwock, petite bourgade sans intérêt à deux pas de Varsovie. Malgré les qualités de sa jeune maîtresse, Max ne tarde pas à s'ennuyer de ses amis truands, de leurs combines louches et des tavernes de la rue Krochmalna, et décide de rentrer à Varsovie, quitte à devoir affronter la justice et l'ire de Flora. Est-ce-que tout cela peut bien finir ? Non, certainement pas, sinon ça ne serait pas du Singer ! Dans ce nouveau roman inédit, Singer renoue avec ses thèmes de prédilections et signe un texte foisonnant et haut en couleurs - avec le noir en dominante - qui n'est pas sans rappeler l'univers de Keila la Rouge. Traduit de l'anglais par Marie-Pierre Bay et Nicolas Castelnau-Bay

02/2022

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Histoire littéraire

Murs d'images d'écrivains. Dispositifs et gestes iconographiques (xıxe-xxıe siècle)

Avec la collaboration de Pauline Basso et d'Andres Franco Harnache Pourquoi s'entoure-t-on d'images ? Tableaux, gravures, photographies, cartes postales, images précieuses ou de peu couvrent les murs de nos habitations, selon des agencements variés. Ces dispositifs iconographiques sont autant de reflets de l'histoire personnelle, sociale et culturelle de leurs concepteurs. Et qu'en est-il alors pour un sujet écrivant : quel est l'impact de tels environnements visuels sur l'activité d'écriture ? A partir de quand une pratique culturelle banale, commune, prend-elle un sens particulier pour un homme ou une femme de lettres ? Tels sont les enjeux de ce livre inscrit au croisement des études littéraires et visuelles. A la fin du xixe siècle, l'environnement des écrivains se voit de plus en plus nourri de références picturales et de la présence concrète des images. Reproductions et oeuvres originales sur leurs murs constituent-elles un simple décor ? Quels sont leurs liens avec la pensée esthétique développée par des littérateurs ? Quelle place occupent-elles dans la genèse d'une oeuvre ? Comment participent-elles d'une posture d'auteur ? Et, sur le plan de la réception et de la patrimonialisation, comment les musées peuvent-ils exposer au mieux ces agencements visuels ? Des frères Goncourt à Yannick Haenel, en passant par Colette, Louis Aragon, Simone de Beauvoir ou Ramón Gómez de la Serna, le mur d'images devient un objet-clé du rapport de l'écrivain à la culture visuelle, y compris la plus contemporaine. Ce volume richement illustré explore ainsi, en sept chapitres et au travers d'une multitude de cas, différentes facettes du mur d'images tel qu'il a pu être investi du xixe siècle à nos jours. Il ouvre à une conception hybridée du fait littéraire, qui s'ancre dans les gestes iconographiques.

02/2023

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Histoire des femmes

366 dates pour célébrer les femmes

En nous accompagnant chaque jour de l'année avec le rappel d'un exploit féminin ou d'un acquis important pour l'égalité entre les genres, cet ouvrage éveille les consciences et stimule la confiance. Souhaitons qu'il donne envie d'effectuer des recherches plus approfondies sur l'une ou l'autre de ces femmes exemplaires, et de relayer les revendications qu'il reste à défendre. Si, de nos jours, il est enfin devenu plus courant de voir à l'oeuvre de brillantes femmes pilotes, chirurgiennes, députées, ambassadrices, ingénieures ou encore sportives d'élite (y compris dans des disciplines anciennement peu mixtes), la lutte a été longue et elle n'est pas terminée, car certains principes d'égalité sont encore loin d'être acquis ou concrétisés. D'où l'importance de sensibiliser les jeunes générations et éliminer les barrages, préjugés ou plafonds de verre qui obscurcissent le ciel des aspirations féminines. Cet ouvrage entend participer au devoir de mémoire, honorer les avant-gardistes et poursuivre le combat. Pour ce faire, il compile, sur 365 dates, les faits marquants de l'émancipation et de la réussite des femmes. En Europe essentiellement, mais aussi dans le monde entier. On y retrouve les icônes les plus connues – ; Marie Curie, Frida Kahlo, Simone Veil – ; , lesquelles côtoient des femmes moins illustres qui ont été les pionnières dans leur domaine – ; Jeanne Chevallier, première femme cheffe d'orchestre professionnelle, ou encore Janine Levannier, qui a accroché une ceinture noire de judo autour de son kimono avant toutes ses adversaires. Y sont consignées également les dates historiques des droits des femmes – ; IVG, droit de vote, autorisation de pouvoir passer tel concours administratif, de s'inscrire dans une grande école ou encore d'officier dans des corps de métiers jusqu'alors réservés aux hommes.

01/2022

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Science-fiction

Les pandas sans bambou sont-ils des tueurs à gages ?

L'apocalypse s'est abattue. Enfin presque. Enfin oui. Enfin non. Enfin, ça dépend du point de vue. Du point de vue d'Archie, le manque de chamallows est une forme d'apocalypse, alors bon... La voilà en direction de chez ses parents, avec une seule envie : épouser un lance-flammes, histoire de cramer une fois pour toutes le manoir où ils vivent. Comment ça elle a un petit souci avec la famille ? Mais pas du tout, absolument pas, c'est la famille qui a un problème avec elle, ça n'a rien à voir. Sa mère, qui porte des talons aiguilles dans sa maison même à six heures du matin quand elle vient de se réveiller, l'accueille froidement. Ce n'est pas vraiment un épisode du retour de la fille prodige, hein. Plutôt une histoire du vilain petit canard qui revient au foyer. Archie tient bon, heureusement que Craig lui a retiré son arme de service, sinon elle aurait peut-être commis un matricide. Ou un patricide. Bref, quelqu'un serait mort. Elle sort de là avec la tête qui bourdonne, Numéro 4 est pris de fulgurantes envies pyromanes, mais Numéro 2 et Numéro 3 l'ont bien renfermé dans sa cage dorée avec ses dragons cracheurs de feu qui le surveillent. Enfin presque. Enfin oui. Enfin non. Enfin, ça dépend du point de vue, quoi. Disons qu'un seul petit désagrément supplémentaire, et Archie pourrait se transformer en pyromane de service. Ce serait pratique pour faire griller des chamallows. Mais bon, suite à cette discussion familiale, la liste des choses qu'Archie veut faire cramer s'est subitement allongée. La garde du corps a du pain sur la planche si elle veut obtenir toutes les réponses à ses questions.

11/2019

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Contes et nouvelles

La cour d'ecole

Mercredi matin, 11 h 20... " L'homme se croit libre parce qu'il ignore les forces qui le déterminent. " Cette phrase de Spinoza était écrite au centre du tableau et en gros caractères. L'homme était-il libre ou était-il déterminé ? La liberté semblait avoir des recoins insaisissables. La liberté était hantée, elle était limitée, voire définie par les déterminismes - les déterminismes familiaux ou sociétaux, donnant ainsi à chaque homme, à chaque citoyen une liberté totalement différente selon la famille dans laquelle il naissait, et la cité, la société dans laquelle il venait. Après que l'élève eut fini la phrase de Spinoza, Jean Malonga lui dicta celle de Jean de la Fontaine. " Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. " Assis à l'angle de son bureau, regardant ses apprenants, il expliqua... Selon Spinoza, dit-il, l'univers suivait un ordre des choses, cet ordre était déterminé, et l'homme qui vivait dans cet univers était aussi déterminé. Partant du principe de causalité, toute action, tout acte était engendré par une cause ; dans cette logique, la liberté des choix semblait être, sinon était une totale illusion... Quelle serait la part du vouloir de soi, du hasard, dans ce que l'on fait, dans ce que l'on vit et dans ce que l'on devient ? Péa, Eva et Anna, trois amies du lycée, eurent et firent des choix qui changèrent le cours de leurs vies... Dans la cour d'école, la vie d'un écolier, d'une écolière peut en cacher une autre, avec des actes, des choix, des propos... toujours avec un lendemain. Un choix, un acte ou une rencontre peut être un fil, un fil qui peut sauver, sauver d'une chute, mais aussi, un fil qui peut se rompre, pour se laisser fracasser au fond d'un gouffre...

01/2022

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Ethnologie et anthropologie

Anthropologie, éthique et avenir. Perspectives philosophiques pluridisciplinaires

La psychologie, la psychanalyse nous apprend que nos actions sont motivées non seulement par notre conscience, mais encore par un inconscient très puissant. Or cet inconscient, ce n'est pas que le résultat d'une biographie individuelle, il contient aussi des "contenus autonomes" , qui sont de nature supra-individuels, collectifs et se référant in fine à un contenu transcendant. L'anthropologie culturelle est précisément cette science humaine qui permet de comprendre les présupposés métaphysiques qui sous-tendent le fonctionnement d'une société quelle qu'elle soit. Les sciences humaines nous donnent ainsi l'image d'une réalité supra-individuelle englobante. C'est la thèse de "l'écologie de l'Esprit" du philosophe et anthropologue Gregory Bateson, et plus généralement de la théorie systémique. Y a-t-il dans les sciences dites "exactes" , physique et mathématique, quelque argument pour étayer cette thèse d'une réalité englobante ? C'est bien le cas. Des réalités sous-jacentes "induisent" la réalité telle que nous la percevons. L'importance déterminante de des théories physique au regard de la question de la transcendance sera examinée en détail. Quelles sont les conséquences philosophiques à déduire de ces états de fait tant théoriques qu'expérimentaux ? Peut-on dériver de ces considérations les bases d'une éthique qui serait dès lors fondée sur une compréhension plus réaliste de notre place dans l'univers et donc de notre ontologie en rapport avec l'ontologie de cet univers englobant ? C'est là que l'on va retrouver l'éthique qui peut se déduire de l'oeuvre de Spinoza, de Wittgenstein, d' Elizabeth Anscombe et de Simone Weil. La méthode anthropologique, en particulier dans ses dimensions systémiques, telle que conçue par Gregory Bateson, offre des clés très concrètes à cet effet.

02/2024

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Histoire de France

Les ennemis complémentaire. Guerre d'Algérie

1954-1962 : la guerre d'Algérie blesse en profondeur deux populations, la française et l'algérienne. Germaine Tillion, ethnologue spécialiste de l'Algérie mais aussi ancienne résistante, ne peut rester indifférente à tant de souffrances et à un tel gâchis. Mais, à la différence de ce qui s'était produit en 1940, ses sympathies vont maintenant aux deux côtés, or elle ne veut renoncer ni à son amour de la patrie ni à son amour de la justice. Ce ne sont pas le bien et le mal qui s'affrontent, mais deux ennemis complémentaires : le terrorisme des uns justifie la torture des autres, la torture et les exécutions capitales rendent licites les attentats. Que faire ? Tenter d'arrêter cet engrenage infernal en s'efforçant de comprendre l'origine du mal, en intervenant de toutes ses (faibles) forces pour sauver des vies humaines. Publié pour la première fois en 1960, alors que la guerre n'est pas encore terminée, cet ouvrage est considérablement enrichi dans sa nouvelle édition : il a plus que doublé de volume. A la suite d'une histoire succincte de la guerre, où se rejoignent l'enquête érudite et le témoignage personnel haletant, vient un ensemble bouleversant de documents de l'époque : récit des rencontres avec le responsable des attentats d'Alger, dénonciations virulentes de la torture, plaidoyers contre la peine de mort, réponse cinglante à une attaque de Simone de Beauvoir, correspondance abondante avec le général de Gaulle, interventions pour faire libérer de prison aussi bien les anciens " porteurs de valise " du FLN que les anciens factieux de l'OAS - car Germaine Tillion sait rester " impitoyable pour le crime, pitoyable pour le criminel ". Un livre d'une actualité brûlante à notre époque où d'autres terrorismes se trouvent engagés dans un mortel face à face.

04/2005

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Sciences politiques

Le retrait de l'Etat. La dispersion du pouvoir dans l'économie mondiale

" Tous ceux qui s'interrogent sur la signification et l'avenir de la mondialisation, notamment dans le contexte de la crise financière révélée en 2008, devraient lire et relire Susan Strange, en prêtant une attention particulière à cet ouvrage que j'ai l'honneur de présenter. Trois clés essentielles nous y sont livrées. D'abord une nouvelle lecture du pouvoir (...). Face à l'orthodoxie d'une science politique née en pleine guerre froide, l'auteur nous rappelle que la contrainte n'épuise plus les formes très variées d'exercice du pouvoir (...). L'autre clé se rapporte à l'Etat, élément central de la thèse de l'ouvrage. Il y a, avec ce livre, un avant et un après : Susan Strange a clos un débat que les gardiens de la tradition s'efforcent de ranimer, alors qu'ils oublient que la messe est dite. La force du livre est de montrer que l'Etat territorial n'a pas disparu, mais qu'il perd de sa capacité face à la mondialisation, et ce dans tous les domaines (...). Enfin, brisant d'un même mouvement la théorie réaliste dominante et la dogmatique mono-disciplinaire, Susan Strange nous avertit que l'intelligence du monde passe par un triptyque " technologie, marché, politique " qui, d'un certain point de vue, fonde sinon une nouvelle discipline, du moins un nouveau secteur disciplinaire. Toutes ces questions (...) ont incontestablement pour vertu de faire avancer la science : Susan Strange appartient, de ce fait, aux " Grands " et est bel et bien à la tête d'une approche qui a pour elle d'être portée par l'événement et le contexte. En cela, elle est plus moderne et plus actuelle que les réalistes ou les "institutionnalistes" ". Bertrand Badie (Science Po Paris).

01/2010

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Penser l'écologie

Photolangage. Entrer en transition écologique

Après des années d'alertes lancées par les experts et les scientifiques sans aucun impact, ou si peu, quant à la trajectoire inquiétante de l'évolution de la planète, une prise de conscience salutaire a émergé notamment chez les jeunes, et de plus en plus dans la population en général. L'urgence d'agir sur l' évolution écologique et environnementale s'impose de plus en plus. Même si la tâche est colossale, il y a quelque chose d'enthousiasmant, sinon d'exaltant, aujourd'hui à penser à toutes les transformations à faire advenir pour que notre planète reste viable pour les humains et toutes les formes de vie. Des changements fondamentaux sont nécessaires dans notre façon de nous nourrir, dans nos habitudes de voyage, dans notre façon de nous fournir en énergie, de produire et de consommer, et plus globalement dans notre rapport à la planète terre. Celle-ci n'est plus un ensemble de ressources à exploiter, mais un lieu de vie complexe et fragile dont il faut maintenant prendre soin. Ce dossier Photolangage® offre des pistes de réflexion et d'action pour les jeunes qui vivent aujourd'hui dans ce monde que d'aucuns jugent effrayant, alors que d'autres n' ont pas conscience des périls en cours, monde qu'ils n'ont ni fabriqué, ni choisi, et dont ils ne peuvent s'échapper. Certains font l'expérience d' une peur chronique d'un désastre environnemental et des changements climatiques. Ce dossier explore plus particulièrement deux aspects de cette peur, d'une part le sentiment d'impuissance vécu fortement et pouvant mener au désengagement total, et d'autre part l'éco-anxiété, cette peur chronique et diffuse d'un désastre environnemental et des changements climatiques

03/2024

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Bayard. Le "bon chevalier"

La véritable histoire du " bon chevalier " Bayard. Fruit d'une enquête fouillée et minutieuse, ce livre nous restitue un Bayard renouvelé parce que plus authentique, y compris dans sa dimension légendaire, culturelle, et dans son rapport profond à son époque. Cette réalité nouvelle du héros est d'abord celle d'un portrait dressé au croisement des sources : littéraires, avec les premiers biographes du " bon chevalier " lus au plus près des textes selon leur rhétorique propre et leur dépendance à la tradition panégyrique du temps, mais aussi les chroniqueurs, poètes et penseurs français comme italiens ; administratives, notamment ces " montres et revues " militaires qui n'avaient jusque-là été exploitées par aucun biographe du " bon chevalier ". Une conclusion émane de ces lectures croisées : la conviction, sinon la preuve, que les exploits attribués à Bayard étaient souvent exagérés, voire " volés " à d'autres, mais toujours nourris d'événements réels. C'est donc un Bayard plus affermi et mieux affirmé qui renaît de ces pages. Un petit noble et grand soldat imitant en même temps les héros de roman chevaleresque à la mode, bien de son temps et de sa classe dans une société très normative, dont il incarne, comme tous ses compagnons d'armes, un crépuscule très collectif et très lent, qui s'amorçait à peine avec les guerres d'Italie. Un champion de l'équitation et de la joute qui se ferait un nom de guerre en remportant un duel d'honneur et en défendant des ponts - lors de la fameuse campagne du Garigliano, mais aussi à Pavie et lors de la fatale retraite sur la Sesia. Et qui, peut-être autant qu'à son exceptionnelle bravoure, devrait sa durable célébrité au talent littéraire des biographes issus de son entourage : son cousin Symphorien Champier et son secrétaire Jacques de Mailles. Cette biographie " culturelle " est aussi un hommage à ce trio d'exception.

02/2024

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Littérature française

Des âmes simples

Au coeur de la nuit pyrénéenne, un appel. "Mon père, vous me reconnaissez ? - Oui. - Vous savez que je n'ai pas la foi ? - Oui, je sais. - Mon père, ce que je vis ce soir est tellement dur que je ne vois pas qui je pourrais appeler sinon vous, à cause de votre foi. " Frère Pierre enfile sa bure. Le sommeil étire sa peau. Il descend jusqu'à la voiture. Les vitres sont recouvertes d'une fine pellicule de gel qu'il balaie à l'eau chaude. Et Pierre s'enfonce dans la nuit. Il vient répondre à l'appel. Depuis cinquante ans, Frère Pierre est le curé de la vallée d'Aspe. Le berceau d'âmes en perdition. Frère Pierre les connaît toutes, il les baptise, les écoute, les met en terre. Les croyants et les moins croyants. Parce qu'aux confins de cette France rurale, "on ne peut plus faire comme si les gens avaient la foi. " Pour Frère Pierre, cela importe peu. Jour et nuit, son portable sonne. Il accourt. Ce roman décrit le quotidien d'un homme qui tient seul ici par sa foi. C'est une oreille tendue vers ces âmes de l'obscurité qui s'accrochent au flanc de la montagne et chez qui jaillissent tantôt des éclairs. Une plongée au coeur des vies minuscules, ses désespoirs, ses doutes. Auprès des bergers et des bêtes, des paumés et des vagabonds célestes, l'histoire de la vallée dessine en creux l'histoire de chaque homme. Pierre Adrian s'est imprégné de cette lumière d'opale, s'est mis à l'écoute de ce guide de l'intérieur. Il a posé son regard sur "la ténèbre" des êtres et la désespérance d'une époque, sans oublier jamais que "la nuit comme le jour illumine".

01/2017

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Littérature française

A l'aube du monde

Il y a 120 000 ans, des explorateurs pas comme les autres : le roman de nos ancêtres. " Mon nom est Raghad. Qui signifie, le-vieux-qui-sait. J'appartenais au clan des Mahalis. Ne faisant qu'un avec la nature, nous vivions au rythme de l'apparition et de la disparition quotidienne du soleil, de l'apparence de la lune qui croissait et décroissait. Tout au long de ma longue vie, moi, Raghad, j'ai vu des animaux aussi grands que des collines. Des éléphants sauvages capables de vous broyer le crâne d'un coup de patte, des félins dont le seul rugissement pouvait vous exiler au Pays-qui-n'a-pas-de-nom. J'ai vu des êtres qui nous ressemblaient comme des frères. Pendant longtemps nous sommes côtoyés pacifiquement, jusqu'au jour où, mystérieusement, nos " frères " ont disparu et il n'est resté que nous. Si j'engrange mes souvenirs dans ma mémoire, c'est pour les transmettre un jour à ceux qui me survivront, aux enfants de mes enfants, aux enfants de ceux-ci, à tous ceux qui suivront. Mon seul espoir est que le clan des Mahalis ne disparaisse pas. Sinon, la terre sera vide d'humains et personne ne sera là pour témoigner de ce que fut notre existence. Oui, j'ai vu bien d'étranges choses. Je ne désespère pas d'en découvrir plus encore avant de partir pour le Pays-qui-n'a-pas-de-nom. Pour l'heure c'est l'histoire des Mahalis que je vous conte... " Dans ce conte aux confins de l'histoire et de l'imaginaire, Gilbert Sinoué nous entraine sur les traces des premiers hommes, de l'Afrique à la péninsule arabique, là où naquit l'humanité, il y a des centaines de milliers d'années.

05/2023

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Apprentissage oral et apprenti

Une année de phonologie GS. 200 activités testées en classe

Une année de phonologie GS est un guide tout-en-un pour travailler la phonologie en grande section ! 3 types d'activités et leurs ressources associées pour faire travailler les élèves dans différentes situations de classe et bien ancrer les apprentissages : des activités ritualisées, des activités dirigées et des activités autonomes. Une programmation complète des séances sur l'année, par période et par semaine. 200 activités ludiques et progressives, testées en classe par des enseignants. Une mascotte attachante, Siméon le caméléon, pour mettre en confiance et accompagner les élèves dans leurs apprentissages. LA PROGRAMMATION DES SEANCES PAR PERIODE ET PAR SEMAINE La programmation de la période, semaine après semaine : Les activités ritualisées (comptines, jeux vocaux...) pour travailler de nouvelles notions chaque jour. Les activités dirigées pour mettre l'élève en situation de découverte et d'apprentissage. Les activités autonomes pour revoir et réinvestir les connaissances de l'élève. Les Fiches bilan pour valider les acquis de l'élève à la fin de chaque semaine. LES ACTIVITES DU GUIDE Les activités ritualisées (en groupe classe) Les activités dirigées (en atelier de 4 à 8 élèves) Les activités autonomes (travail individuel autocorrectif) LE MATERIEL COLLECTIF ET INDIVIDUEL Des comptines et leurs cartes images associées, des affiches pour visualiser la consigne, des plateaux de jeu, des fiches d'activité et leur corrigé, des fiches bilan... La famille des sons et ses comptines associées pour apprendre la forme de la lettre et le son qu'elle produit. LE SITE COMPAGNON => phono. mdi-editions. com Propose en téléchargement : L'ensemble du matériel au format PDF La famille des sons et ses comptines associées Le sous-main avec la famille des sons et les écritures des lettres. TELECHARGEMENT GRATUIT => La version numérique enseignant

05/2023

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Actualité et médias

Faire la politique. Le chantier français

La politique est entrée dans l'ère du soupçon. Depuis les débuts de la Ve République jusqu'aux années 80, dans une situation internationale marquée par la stabilité des blocs, la vie politique française s'est résumée à un affrontement entre gauche et droite, en référence à des contenus idéologiques clairs. Le rôle respectif du gaullisme et du communisme donnait sa coloration spécifique à l'univers politique français. Après 1981, avec l'alternance, on assiste à une érosion des contours idéologiques de chaque côté : en même temps qu'émerge une gauche gestionnaire, on voit gaullisme et communisme perdre progressivement leur impact jusqu'à devenir de véritables anachronismes. Ceci tient à l'évolution intérieure de la France, avec l'atténuation des antagonismes idéologiques et l'expérience par la gauche de la realpolitik, mais aussi à un contexte international en pleine mutation. Comment faire et penser la politique à un moment où, au plan intenational, le projet européen se concrétise et devient une échéance déterminante ? Comment faire et penser la politique en cette dernière décennie du XXe siècles, alors que le partage du monde de Yalta est désormais périmé et que s'écroulent successivement tous les régimes communistes ? Alors que la crise du Golfe souligne des lignes de fractures et l'urgence d'un nouveau rapport Nord-Sud ? Comment faire et penser la politique alors que l'idée de démocratie apparaît souvent contradictioire avec l'existence d'une couche de professionnels de la politique qui s'érige en porte-parole des aspirations des gens, mais dont le langage même est de plus en plus suspecté par les citoyens ? Avec entre autres, Laurent Cohen-Tanugi, Jean-Pierre Cot, Jean-Luc Parodi, Hervé Le Bras, Annick Percheron, Pierre Rosanvallon, René Rémond, Simone Veil, Dominique Wolton, Vincent Wright... Cet ouvrage a été dirigé par Marc Abélès.

05/1991

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Communication - Médias

Communications N° 109 : Les Arts et les âges de la vie

Ce volume est né de la conviction que, pour comprendre l'importance anthropologique des arts, il faut prendre en compte le fait que les humains créent et interagissent avec les arts tout au long de leur vie, de la petite enfance à la vieillesse. Pourtant, à ce jour, on n'a accordé que peu d'attention à la question de l'évolution des pratiques créatrices et des conduites esthétiques au fil de la vie, en particulier pendant l'enfance, l'adolescence et la vieillesse. Le numéro est organisé autour de trois questions. La première est celle de la représentation des âges de la vie par les arts. Si les oeuvres d'art ont grandement contribué à la diffusion de certains systèmes des âges de la vie, elles ont aussi permis d'interroger leur signification. La deuxième question est celle de l'évolution des activités créatrices tout au long de la vie. Selon la conception dominante en Occident, les artistes atteignent le sommet de leur créativité durant les années qui s'étendent de l'entrée dans la vie d'adulte aux premières manifestations de la vieillesse. En réalité, ce biais fausse notre compréhension de la diversité des parcours de vie artistiques. La troisième question est celle des conduites esthétiques. Leur évolution au cours de la vie n'a été que peu étudiée à ce jour, sinon en termes de psychologie développementale (pour l'enfance) ou de déficits cognitifs attentionnels (pour la vieillesse). Il en résulte notamment une mécompréhension de la spécificité des pratiques esthétiques des enfants et du délicat équilibre entre la spontanéité de la curiosité et l'acculturation sociale dont elles témoignent. Or, du fait de la pression sociale, cet équilibre est souvent perdu à l'âge adulte.

11/2021

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Ethnologie

La transmission des savoirs

Prenant prétexte de leurs recherches sur les populations côtières de la Bretagne méridionale et sur les métiers de la petite pêche, de la saliculture et de la conchyliculture, les auteurs, Geneviève Delbos, sociologue rurale, et Paul Jorion, anthropologue, se livrent à une ample réflexion sur la transmission des savoirs empiriques, mais aussi scientifique et scolaire. Dans ces activités où le métier s'acquiert sur le tas au sein de l'environnement familial, ce n'est pas tant du savoir qui se transmet, mais du travail. Aujourd'hui l'apprentissage se double d'un enseignement scolaire. La pratique s'en trouve-t-elle améliorée ? Et, sinon, ne faut-il pas chercher la raison de cet échec dans le rapport ambigu que le savoir scolaire entretient avec la science ? Le savoir empirique ne se transmet pas, mais il se reconstitue cependant à chaque génération. Les auteurs mettent en évidence le mécanisme complexe par lequel une expérience privée se bâtit, tendant vers une maîtrise imaginaire, et confortée à chacune de ses étapes par la reconnaissance accordée à l'ouvrage bien faite. Savoir approprié à son objet, le savoir empirique n'en est pas moins essentiellement humain, et à ce titre, soumis aux distorsions que lui imprime le champ de l'espoir. Le mérite essentiel de cet ouvrage réside sans doute dans la synthèse réussie qu'il opère entre le sociologique et le psychologique, les révélant chacun comme l'un des éclairages portés sur la machinerie complexe du renouvellement des générations. On découvrira ainsi comment la reconstitution du savoir dans l'expérience privée de chaque producteur explique à la fois les stratégies démographiques des communautés paysannes et l'équilibre délicat qui préside à leur reproduction.

12/1990

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Revues

Revue générale N° 2023/2, juin 2023 : L'utopie : rêve ou cauchemar ?

Avec les contributions de Jan Baetens, Jean-Baptiste Baronian, Anne-Laure Béatrix, Eric Clémens, Jérémy Cornec, Samuel Defacqz, Guy Delhasse, Charles Delhez, Luc Dellisse, Francis Delpérée, Mark Eyskens, Christian Gatard, Christopher Gérard, Tanguy Habrand, Jean Jauniaux, François Kersaudy, Theodoros Koutroubas, David Labreure, Jean Lacroix, Frédéric Le Moal, Françoise Levie, Federica Mogherini, Sergio del Molino, Frédéric Saenen, Jean-Frédéric Staes, Bernard Stevens, Louise Van Brabant, Francis Van Dam, Natacha Vas-Deyres Avec des Fragments d'une réflexion collective sur l'utopie de Marie Delcourt et Alexis Curvers " Utopie "... Le mot sonne joliment aux oreilles des rêveurs et des idéalistes, des littérateurs et des cinéastes, sinon des politiques. Ici le temps devient espace, et inversement, puisque tout s'y passe de l'autre côté de cette vie. En ce lieu purement imaginaire règne l'harmonie parfaite, seule garante de l'épanouissement individuel. L'ordre va de soi, la concorde règne, et l'avenir n'est plus une question là où le futur se conjugue au quotidien. Mais ce serait oublier le potentiel subversif des oeuvres des utopistes qui, en satiristes, diagnostiquent mieux que quiconque les maux de la société. Au fil de l'Histoire et de ses tragédies, soit de Thomas More à Hunger games en passant par Orwell, la peinture de moeurs s'est obscurcie pour devenir description d'une mécanique totalitaire perverse. Le bonheur arcadien a pris des allures de cauchemar climatisé et de machine à broyer les consciences. Plus aucun régime, fût-ce la démocratie, n'est insoupçonnable d'être la matrice d'une dystopie. Dans notre dossier, des femmes et des hommes, d'hier et d'aujourd'hui, revisitent ce non-lieu si peu commun dont on ne sait plus trop s'il faut espérer ou craindre qu'il advienne...

07/2024