Recherche

uniformes

Extraits

ActuaLitté

Histoire de France

Soubiran, un escroc au renseignement sous Napoléon

Aventurier, provocateur, escroc, espion, séducteur, Paul Emile Soubiran est un des plus étonnants " inconnus de l'histoire ". La Révolution, l'Empire et la Restauration qui ont bouleversé les sociétés et les moeurs ont donné naissance à des traîtres, mouchards et espions dont il est la parfaite incarnation. Soubiran, qui a déserté la Garde nationale en 1793, vit aux crochets de ses trois femmes successives et de ses nombreuses et riches maîtresses. On le retrouve en Italie, en Espagne, en Allemagne, en Hollande. Beau parleur, poète, à l'aise dans toutes les bonnes sociétés, il est l'agent de Savary et de Fouché. II usurpe l'uniforme de général français, est arrêté, s'enfuit et disparaît de 1800 à 1806. À la Restauration, il exhibe des états de service royalistes et s'attribue une part active dans divers complots antinapoléoniens. II devient capitaine de grenadiers avant de partir en 1807 au Portugal... en mission secrète pour l'empereur ! Emissaire de Napoléon, il rentre dans l'armée d'Espagne. Mais son goût pour l'intrigue a tôt fait de provoquer son exclusion et il se retrouve sans le sou. Intégré dans une unité d'espionnage militaire, il est envoyé en Suède. Capturé par les Anglais, il retrouve à Londres les légitimistes français en exil et part chercher fortune en Amérique. II y extorque de l'argent à la représentation française, se livre à une opération de désinformation contre les Britanniques et couvre une gigantesque escroquerie au détriment de James Madison, le président des Etats - Unis ! De retour en France, il vit encore nombre d'aventures rocambolesques sous la Restauration.

05/2013

ActuaLitté

Sociologie

Parlons enfants de la patrie

" Trois ados, Mamadou, Mouloud et Michel, ont accompli un acte de bravoure. Pour les récompenser, Dieu leur demande de faire un vœu : " Bon Dieu, disent-ils malicieusement, fais que pendant une journée, nos politiques deviennent des jeunes de banlieue. Alors, le Bon Dieu devient triste : - Je ne peux pas faire cela à des êtres humains. Vous êtes bien barbares, mes enfants. " C'est bien connu, les jeunes n'ont ni respect, ni goût de l'effort. Le nanti des beaux quartiers dilapide la fortune de ses parents. Le barbare des banlieues rackette et trafique. Quant au jeune en Afrique, il n'a qu'un seul but : traverser la mer pour gagner l'eldorado occidental. Or tous ces vauriens feront la France et le village planétaire de demain. Doit-on rester sourd à leurs revendications et se diriger tout droit vers un jeunocide ? Ou, comme le propose Gaston Kelman, replacer les jeunes au cœur des préoccupations de la Nation ? Car aujourd'hui, " qu'on le veuille ou non, te résultat de notre action, ce sont les "Trente Honteuses", avec leur "horreur sécuritaire", l'évolution exponentielle des inégalités, de la pauvreté, le soutien aux régimes corrompus d'Afrique, le paternalisme dominateur soutenu par un humanitarisme professionnalisé. " L'auteur de Je suis noir et je n'aime pas le manioc et Au-delà du Noir et du Blanc poursuit ici sa réflexion en revisitant les slogans libertaires de Mai 68. Il dresse le portrait d'une jeunesse spoliée et apporte des solutions concrètes, allant, comme pour les enfants de l'élite, de l'obligation de l'uniforme scolaire au rétablissement du service militaire.

03/2007

ActuaLitté

Musique, danse

Maurice Ohana

Pianiste au talent salué par André Gide qui lui demande de collaborer à ses Notes sur Chopin (1948), Maurice Ohana (1913-1992) n'aborde la composition qu'à la trentaine, au bout des cinq années de la Seconde Guerre mondiale passées sous uniforme britannique, de Madagascar jusqu'à Rome où il termine sa formation musicale avec Alfredo Casella. Il s'impose d'entrée de jeu avec un oratorio sur un poème de Federico Garcia Lorca, Llanto por Ignacio Sanchez Mejias (1950), considéré par Alejo Carpentier comme une révélation. Ce premier chef-d'œuvre affirme une démarche singulière, en marge des courants dominants et antagonistes de l'époque (néoclassicisme et sérialisme), une volonté d'indépendance qui sera la règle pour toute l'œuvre à venir de son auteur, au risque d'être ignoré ou rejeté par les tenants de ces esthétiques. Cette liberté périlleuse vaut aujourd'hui à Ohana, une douzaine d'années après sa disparition, l'admiration des jeunes générations de musiciens. Ses Préludes et Etudes pour piano sont aujourd'hui estimés à l'égal de ceux de Chopin et Debussy. Mais il fut, de son vivant, un " méconnu célèbre ", pourtant sollicité et servi par les plus grands interprètes du moment: Ataulfo Argenta, Eric Ericson, Kent Nagano, Mstislav Rostropovitch, Bruno Maderna, Maurice Béjart, les Percussions de Strasbourg, Seiji Ozawa, Narciso Yepes... Il se définissait lui-même comme un " moderne archaïque ", cherchant à retrouver les origines les plus lointaines de l'expression musicale, comme il aimait brasser dans un même " haut fourneau " musiques populaires et savantes, arabo-andalouses, afro-américaines et afro-cubaines, pour offrir cette spécificité musicale inimitable et reconnaissable entre mille : le " son Ohana ".

04/2005

ActuaLitté

Beaux arts

Paysages en mouvement. Transports et perception de l'espace XVIIIe-XXe siècle

A-t-on assez souligné le rôle de la peinture dans la formation de notre paysage occidental ? Sans doute, mais en négligeant celui de la technique et plus précisément des techniques de transport, responsables de ce jeu que cet ouvrage met en place et anime sous nos yeux. Chaque mode de transport nouveau impose au voyageur des façons inédites de faire, de sentir, de voir, de se repérer, chacun est porteur d'une approche originale de l'espace qui façonne un paysage. Ainsi, au XIXe siècle, le chemin de fer contraint le voyageur, livré à l'ivresse du glissement, à porter au loin son regard, les abords immédiats de la voie défilant trop vite pour qu'il puisse les figer. Un paysage ferroviaire, fait d'amples variations, prend alors corps. Avant, on aura vu la route des Lumières, dernier heu de l'ancien voyage, puis viendra le paysage apparu avec les premières automobiles, enfin celui de l'autoroute. La vitesse, la mécanisation et la signalisation construisent ainsi les scènes de ces paysages en mouvement. L'approche se fait à chaque fois selon une même méthode : de la genèse du système de transport, avec ses seuils techniques, économiques et sociologiques, aux dispositions techniques adoptées, qui bouleversent la perception de l'espace - chaussée rectiligne et uniforme au XVIIIe siècle, mécanisation de la traction sur rail au XIXe, autoroutes isolées de leur contexte au XXe siècle. Illustrée par la visite des villes d'art, une opposition se dessine alors entre les aménagements traditionnels et ceux dictés par la technique. Au-delà de l'étude des paysages associés aux transports, cet ouvrage est au cœur de la réflexion actuelle sur l'environnement.

04/2005

ActuaLitté

Histoire de France

Infirmières de guerre en service commandé. (Front de 1914 à 1918)

En 1936, Jane de Launoy, infirmière, écrit un remarquable ouvrage intitulé «Infirmières de Guerre en service commandé» sur la base du journal qu'elle a tenu minutieusement, jour par jour, durant les quatre années de conflit de 1914 à 1918. Son oeuvre n'a jamais été rééditée en français et a sombré dans un oubli regrettable. Jane de Launoy est pourtant la seule infirmière belge ayant porté un témoignage aussi complet dans le domaine des soins durant la Première Guerre mondiale. Le centenaire de cette «Grande Guerre» - une expression que Jane de Launoy ne cautionnerait sans doute pas - nous offre l'occasion de remettre en lumière cet ouvrage unique. Unique par le style très personnel de l'auteure... Unique aussi par la qualité des détails de la vie quotidienne des patients et des soignants de l'hôpital L'Océan. Cette «Ambulance», selon le terme consacré de l'époque, constitue un projet avant-gardiste. Il s'agit en effet d'un hôpital qui, sur l'initiative et la conduite du Docteur Depage, se rapproche, par sa conception et son fonctionnement, d'un hôpital universitaire moderne où soins et recherche sont intimement combinés pour la première fois dans l'histoire de la médecine en Belgique... Unique également par sa vision spécifiquement infirmière des soins, dans laquelle le lecteur se sentira revêtu de l'uniforme de Jane de Launoy et sera immergé dans sa vie de soignante. Il partagera son enthousiasme, ses doutes, son horreur et sa joie... Unique enfin parce qu'il témoigne des premiers pas, encore hésitants, d'une profession née dans l'immédiat avant-guerre et qui progresse à grandes enjambées pendant ces quatre années terribles.

05/2015

ActuaLitté

12 ans et +

Bernie Matte enquête Tome 1 : Bye, bye la police !

Voici l'histoire de Bernie Matte, un jeune privé qui rencontre Johnny Aspiro ("Détective très privé - Histoires d'infidélité") lors d'une de ses premières enquêtes. Ils deviennent amis et vivent ensemble le suicide du curé qui tue sa maîtresse. Ne sachant trop que faire de son corps, le jeune Bernie Matte, qui rêvait de devenir détective privé depuis qu'il avait lu la collection de romans policiers américains de son père signée Mickey Spillane et son détective vedette Mike Hammer, décide d'entrer dans la police parce que c'est payant et que l'uniforme attire les filles. Mais il est déçu. Il trouve le travail monotone, routinier et, pour assouvir sa passion, il se met à enquêter sur les criminels qu'il côtoie quotidiennement, dont plusieurs qu'il a connus dans la rue. Il inscrit ses trouvailles dans un petit calepin noir ce qui va lui valoir d'être assommé dans une ruelle et d'atterrir à l'hôpital. Mais aussi de rencontrer une policière, et surtout le père de cette dernière, en charge de l'escouade des Homicides, qui va tenter d'en faire un meilleur policier et même un enquêteur. Après toutes sortes d'aventures avec le crime organisé et les motards criminalisés, il va devoir quitter la police, à son grand bonheur (de là le titre "Bye bye la police !") et obtiendra, en échange, la licence de privé dont il rêvait depuis toujours. Mais ce ne sera pas facile... Le jour de l'ouverture de son agence, il se fera tirer dessus et se retrouvera une deuxième fois à l'hôpital... Qui donc est derrière ces attentats ?

01/2018

ActuaLitté

Pompiers

Des étoiles sous le casque. Itinéraire d'un officier de sapeurs-pompiers

Dans ce parcours de vie qui témoigne de son engagement professionnel, le contrôleur général Philippe Bodino se livre à coeur ouvert. Il nous fait partager son vécu, ses ressentis, ses interrogations, ses réussites, ses échecs et les leçons qu'il en a retirées. C'est une "vie d'officier" imprégnée du service public et de ses valeurs, qui a allumé des étoiles dans ses yeux. C'est le récit vécu et intime d'un itinéraire riche et singulier. C'est une immersion dans des métiers qui ne sont que superficiellement connus, une vision de leurs coulisses et du dessous des cartes. C'est une trajectoire, une ascension sociale puis l'intégration et la friction aux hautes sphères de l'Etat. C'est un apprentissage du commandement, du management et du leadership, du jeune officier qui les découvre avec appréhension, au cadre dirigeant qui s'en fait des alliés. Le récit est émaillé d'anecdotes lors d'opérations de secours, ou dans des situations de direction, toutes pourvoyeuses d'enseignements. Est-ce un parcours qui construit, qui consume ou qui libère ? Est-ce la recherche de l'officier modèle, de soi, ou une quête d'idéal ? Est-ce qu' "on devient l'homme de son uniforme" comme l'affirme Napoléon ou est-ce qu' "on devient ce que l'on est" , comme l'assure Nietzsche ? Ce livre parlera aux officiers de sapeurs-pompiers, aux sapeurs-pompiers et à leurs proches, et aussi à tous les officiers, aux cadres et aux métiers du secours et du soin. Il s'adresse enfin au plus grand nombre car sa lecture permet de découvrir cet univers très visible et pourtant méconnu.

05/2021

ActuaLitté

Histoire militaire

Souviens-toi

" Méfiez-vous de Varret ! " Dominique de Villepin a glissé un jour ce conseil avisé... Mieux que personne, il savait que le témoignage du général Varret pouvait être ravageur pour la politique française menée au Rwanda à l'époque du génocide. Aujourd'hui, Jean Varret sort du silence. Né en 1935 dans une famille de militaires, cet officier de caractère a passé quarante ans sous l'uniforme. Jeune para en Algérie, il a été envoyé au Gabon, en Centrafrique, au Tchad, parfait soldat de la France proclamée gendarme de l'Afrique ". Après avoir dirigé le Centre des hautes études militaires, il accède à l'état-major, le coeur de l'institution. François Mitterrand le nomme à la tête de la Coopération militaire. Mais, refusant d'assumer la dérive de l'Elysée au Rwanda, Jean Varret démissionne en 1993, un an avant le génocide. Il en paie le prix fort, avant d'être réhabilité par la commission Duclert, composée d'historiens chargés d'un rapport pour le président de la République, en 2021. Il est le seul parmi les officiers généraux et les hauts fonctionnaires à avoir sauvé l'honneur en tentant de s'opposer à une politique folle. " C'est parce que nous, militaires, n'avons pas vraiment appris à penser par nous-mêmes que nous avons été capables de nous perdre au Rwanda ", explique Jean Varret dans cet examen de conscience, à la fois personnel et collectif. Il passe ainsi le témoin aux générations suivantes pour qu'elles cultivent la lucidité et l'intelligence face aux événements. Ce livre d'entretiens a été mené par Laurent Larcher, journaliste à La Croix.

04/2023

ActuaLitté

Littérature française

La comedie humaine la cousine bette. La cousine bette

" Vers le milieu du mois de juillet de l'année 1838, une de ces voitures nouvellement mises en circulation sur les places de Paris et nommées des milords, cheminait, rue de l'Université, portant un gros homme de taille moyenne, en uniforme de capitaine de la garde nationale. Dans le nombre de ces Parisiens accusés d'être si spirituels, il s'en trouve qui se croient infiniment mieux en uni- forme que dans leurs habits ordinaires, et qui supposent chez les femmes des goûts assez dépravés pour imaginer qu'elles seront favorablement impressionnées à l'aspect d'un bonnet à poil et par le harnais militaire. La physionomie de ce capitaine appartenant à la deuxième légion respirait un contentement de lui-même qui faisait resplendir son teint rougeaud et sa figure passablement joufflue. A cette auréole que la richesse acquise dans le commerce met au front des boutiquiers retirés, on devinait l'un des élus de Paris, au moins ancien adjoint de son arrondissement. Aussi, croyez que le ruban de la Légion-d'Honneur ne manquait pas sur la poitrine, crâne- ment bombée à la prussienne. Campé fièrement dans le coin du milord, cet homme décoré laissait errer son regard sur les passants qui souvent, à Paris, recueillent ainsi d'agréables sourires adressés à de beaux yeux absents. Le milord arrêta dans la partie de la rue comprise entre la rue de Bellechasse et la rue de Bourgogne, à la porte d'une grande maison nouvellement bâtie sur une portion de la cour d'un vieil hôtel à jardin. On avait respecté l'hôtel qui demeurait dans sa forme primitive au fond de la cour dimi- nuée de moitié... . . ".

02/2023

ActuaLitté

Beaux arts

L'apostrophe muette. Essai sur les portraits du Fayoum

" Les vivants se découvrent, chaque fois, au midi de l'histoire. Ils sont tenus d'apprêter un repas pour le passé. L'historien est le héraut qui invite les morts au festin ", écrit Walter Benjamin. Ici, avec les portraits du Fayoum, c'est un peu comme si les morts s'invitaient d'eux-mêmes, non de façon tonitruante, mais par la seule pression de leur face. Les portraits du Fayoum nous confrontent à des visages qui nous regardent comme d'un lieu neutre qui ne serait ni la mort ni la vie, et ils le font depuis un très lointain passé qui atteint presque par miracle notre présent. La représentation d'un visage singulier est comme le calque de la singularité elle-même: singularité de chaque visage, singularité qu'il y ait ou qu'il y ait eu tous ces visages et qu'à chaque fois chacun soit ou ait été l'unique, le dernier, le seul à être ainsi, voyageant avec cette face dans la vie, expédié comme tel dans la mort. Avec l'art du Fayoum, c'est comme si la finition qui n'appartenait qu'aux dieux ou aux rois était remise à l'homme, mais en douceur et loin de toute appropriation, comme un dépôt extrêmement fin -une peau, un pigment, une carnation. Avec ces visages, quelque chose du grand songe nilotique se maintient et se met à flotter, presque hors du cadre religieux, dans une pérennité rituelle mais où le sacré -le lien de la vie à la mort -devient une sorte d'émulsion: cette lumière mate, uniforme, où s'ouvrent les grands yeux.

05/2023

ActuaLitté

Photographie

Helmut Newton. Magnifier le désastre

On reconnaît immédiatement une photographie d'Helmut Newton. Comme s'il avait inventé un monde, le sien, à nul autre pareil, et une écriture photographique singulière, totalement maîtrisée, apollinienne, presque froide. Et, de Newton, l'imaginaire collectif a retenu une iconographie triomphante, solaire, faite de femmes en gloire, athlétiques, puissantes et désirantes, d'un érotisme glacé, de piscines californiennes à la David Hockney, de palaces fastueux, de fourrures et de bijoux. Bref, le monde des riches. Mais on sait moins le versant obscur, dionysiaque de l'oeuvre : la satire des riches et des puissants, l'élaboration d'un érotisme des ténèbres, où se jouent rituels SM, minerves, prothèses, enserrements du corps, et qui ouvre l'apollinisme apparent des images à la blessure dionysiaque. Jusqu'à la mise en scène des " doubles " à l'inquiétante étrangeté freudienne, des " écorchés ", des vrais-faux cadavres, des meurtres. Jusqu'à la cruelle lucidité, enfin, de son regard sur le vieillissement des corps - y compris le sien, qui fut confronté à la maladie. Surtout, et d'autant plus qu'il en a très peu parlé et s'est toujours refusé à en faire son fonds de commerce, on ignore que le jeune Helmut est d'abord un Juif berlinois rescapé de l'extermination nazie, dont la vie a sans cesse rejoué la figure mythique du Juif errant et qui trouva dans Paris, sa ville d'élection, le lieu où s'enraciner enfin, après Singapour, l'Australie, Londres et Los Angeles. Et c'est précisément à l'aune de cette judéité, jamais revendiquée comme telle mais douloureuse, que l'auteur a voulu réexaminer le corpus newtonien : en témoignent ces corps de femmes puissantes qui s'avèrent la réplique du corps aryen glorifié par le nazisme, le fétichisme des uniformes, du cuir et des casques, la présence obsédante des chiens, ou encore les portraits de Léni Riefensthal, l'égérie du Troisième Reich. Mais, de ce désastre " germanique ", Newton n'aura jamais fait la plainte amère ou rageuse : il a choisi, tout au contraire, de le magnifier. Premier essai consacré à l'oeuvre du photographe Helmut Newton.

09/2019

ActuaLitté

Historique

Vivre et mourir à Auschwitz

Non, tout n'a pas encore été dit, écrit, montré sur Auschwitz... Dans Maus, Art Spiegelman avait mis en images des scènes de la vie quotidienne dans les camps, osant ainsi quelque chose de nouveau. C'est également ce qu'a réalisé Dietmar Reinhard : "Mon objectif était le suivant : mon roman graphique devait montrer ce qu'était Auschwitz, sous tous ses aspects. " En adéquation avec le vocabulaire froid de la bureaucratie nazie, Dietmar Reinhard dessine ses personnages de manière dépouillée, d'un trait fin et régulier. Chaque détail est très précis : les insignes à tête de mort sur les uniformes, les fissures dans les murs, les noeuds dans les barbelés. Sur les visages, chaque ride, même la plus subtile, est visible. Les couleurs pâles traduisent le monde glacial qu'était Auschwitz, même en été. Le texte, à l'image du dessin, est ciselé, sobre... sans concession. L'auteur (dessinateur et scénariste) Premier roman graphique de Dietmar Reinhard, il réalise ici le scénario, le dessin et les couleurs. Il a d'abord travaillé aux Pays-Bas et en Allemagne pour des agences de publicité et en tant qu'illustrateur indépendant dans le domaine éditorial. Son travail se concentre sur l'illustration conceptuelle, le portrait et une certaine forme de caricature, notamment des grands dirigeants internationaux. Il a travaillé pour des publications telles que Stern, Zeit Magazin, Transatlantik, etc. Il vit aujourd'hui à Francfort. Il a reçu plusieurs prix pour ses illustrations (New York, 2013, 2014 ; classé parmi les 100 meilleurs illustrateurs en 2012 et 2016, etc.). Journaliste et biographe, Olivier Mannoni a dirigé la publication des oeuvres complètes de Günter Grass et de Manès Sperber. Avec plus de 250 ouvrages au compteur en 40 ans de parcours, il est à la fois un bourreau de travail, un passionné, et un des meilleurs traducteurs littéraires actuels. Tombé tout jeune amoureux de la langue allemande, il a été amené à travailler sur des textes hétéroclites, mais restera dans l'histoire pour avoir osé se confronter avec Mein Kampf. Il vient de sortir Traduire Hitler, un brillant essai publié aux éditions Héloïse d'Ormesson.

09/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Daroussia la douce

A Tcheremochné, dans cette région bousculée par l'histoire que l'on appelle Bucovine, vit Daroussia. Tout le monde se moque d'elle dans le village, de son mutisme, de son prétendu handicap mental. On la dit folle mais Daroussia sait qu'elle n'est pas simple d'esprit. Si elle ne parle jamais aux autres ses pensées fusent sans retenue, et il n'y a qu'au cimetière, seule près de la tombe de son père, que Daroussia la Douce parvient à converser à voix haute. De plus, la simple mention d'une sucrerie provoque d'affreuses migraines chez Daroussia, elle est comme frappée d'une hache mal aiguisée. Pour apaiser la douleur, elle s'immerge dans la rivière ou s'enterre jusqu'à la taille. Un jour, arrive Ivan Tsvytchok, un excentrique fabricant de guimbardes. Tous deux s'entendent à merveille et décident d'habiter sous le même toit. Ivan fait son possible pour aider Daroussia, il parvient même à la faire parler, mais lorsqu'il rentre un jour habillé en soldat soviétique, la souffrance et le mutisme se réveillent... Pour comprendre comment un uniforme et de simples sucreries peuvent ainsi torturer Daroussia, Maria Matios nous plonge dans l'enfance de cette orpheline, une enfance intimement liée au destin de l'ouest ukrainien. Balancée dès la fin de la Première Guerre mondiale entre la Pologne, la Roumanie, l'Allemagne et l'Union soviétique, cette région aussi surnommée la douce Bucovine a lourdement marqué l'identité de ses occupants successifs. Grâce à son style singulier et puissant, Maria Matios parvient à décrire ces chairs meurtries par l'histoire, elle dresse avec justesse le portrait de Daroussia et de ses aînés qui incarnent le XXe siècle européen autant que les crises et combats qui secouent, aujourd'hui encore, cette région du monde.

02/2015

ActuaLitté

Religion

Le chant des heures. Liturgie paroissiale et catéchèse dans le diocèse de Besançon du concile de Trente à l'époque contemporaine

L'histoire de la catéchèse en France se réduit généralement à n'être qu'une histoire des catéchismes, conçue de manière uniforme dans tous les diocèses, et étrangement silencieuse sur certaines périodes (1590-1660). La présente enquête, menée sur les ouvrages imprimés, édités ou approuvés entre le XVIe et le XXe siècle par l'archevêque de Besançon et ses relais institutionnels à l'attention des fidèles de son diocèse, fait apparaître l'existence, en Franche-Comté, d'un système pastoral et catéchétique basé sur les institutions éducatives, depuis les petites écoles jusqu'à l'Université en passant par les collèges et les séminaires. La Mission diocésaine comme les congrégations religieuses (Jésuites, Ursulines, ermites de Saint-Jean-Baptiste) y ont pris leur part : depuis la guerre de Dix ans, à Besançon, toutes les institutions devaient contribuer à la transmission de la foi. La première catéchèse était dispensée par les Maîtres et Maîtresses au moyen de livres d'Heures conçus pour être employés tant à l'école, pour apprendre à lire, à l'église, pour participer à la liturgie paroissiale, qu'à la maison, pour savoir bien vivre. Ces ouvrages ont permis à de nombreux franc-comtois d'exercer une forte résistance religieuse et culturelle durant la Révolution française. Le ralliement du diocèse à la liturgie Romaine en 1875, l'adoption concomitante du système catéchétique sulpicien, et la laïcisation de l'Instruction publique lui ont porté un coup fatal. Loin de se limiter à n'être qu'une étude littéraire consacrée à l'histoire des idées ou des mentalités, le Chant des Heures se présente également comme une galerie de portraits où trouvent place petits et grands, à travers lesquels a pris chair le système pastoral bisontin.

12/2019

ActuaLitté

Sciences politiques

Louise Michel, la passion

Louise Michel, née en 1830, était la fille naturelle d'une servante et d'un châtelain. Très vite elle est révoltée par l'exploitation des ouvriers et par la situation faite aux femmes. " Esclave est le prolétaire, esclave entre tous est la femme du prolétaire$ ", écrira-t-elle plus tard. Bientôt, elle va essayer de contribuer à l'émancipation des femmes. D'abord en devenant institutrice " libre " (c'est-à-dire ayant refusé de prêter serment à Napoléon III). Elle s'occupe ainsi de 200 fillettes aux Batignoles. C'est à cette époque qu'elle se lie avec les milieux révolutionnaires. Puis vient la guerre de 1870, le siège de Paris par les troupes prussiennes et la capitulation. Elle participe au soulèvement du peuple de Paris qui proclame la Commune et se lance dans l'action. Volontaire comme infirmière, elle revêt l'uniforme de la garde nationale et se bat pour défendre Paris insurgé. Lors de la semaine sanglante pendant laquelle les versaillais ont massacré des milliers de communards, elle est arrêtée. Devant les juges du Tribunal militaire, au lieu de chercher à minimiser son rôle, elle revendique fièrement sa participation à la Commune. C'est à l'issue de ce procès que son ami Victor Hugo va lui dédier son poème " Viro major ". Condamnée à la déportation vers la Nouvelle-Calédonie, malgré des conditions de détention pénibles, elle s'intéresse à la faune et à la flore, ainsi qu'à la condition des Kanaks et organise une école pour leurs enfants. En 1880, suite à l'amnistie des communards, elle rentre à Paris où elle reçoit un accueil triomphal. Militante infatigable, elle multiplie les conférences, les meetings, les appels à la révolution. A sa mort, en 1905, 120 000 personnes vont suivre son cercueil de la gare de Lyon au cimetière de Levallois-Perret.

02/2016

ActuaLitté

Policiers

Emergency 911

A Bulls Mouth, Texas, quand on fait le 911, on tombe directement sur le Bureau du shérif. Collé derrière le central, son adjoint Ian passe ses journées à jouer aux cartes sur l'écran de son ordinateur tout en répondant aux rares appels d'urgence. Il faut dire qu'il n'a plus du flic que l'uniforme. Il y a sept ans, sa fille Maggie a été kidnappée dans sa chambre. L'enquête n'a rien donné et on n'a jamais retrouvé la moindre trace de la petite. Quelques mois plus tôt, elle a été déclarée morte. Depuis, Ian s'est mis à boire, sa femme l'a quitté et le shérif lui a retiré son arme de service. Ce jour-là, il lui reste une heure à tirer quand il reçoit un coup de fil un peu spécial. "Je vous en prie, aidez-moi !" Ça fait sept ans qu'il n'a pas entendu sa voix, alors au début il ne la reconnaît pas. Pourtant c'est bien elle. Sa petite fille l'appelle au secours. Elle a réussi à s'échapper et à trouver une cabine téléphonique. Mais la conversation est brutalement écourtée. Son ravisseur vient de lui remettre la main dessus. Il n'a à peu près rien : une description sommaire du kidnappeur et la localisation de la cabine, où un combiné doit se balancer au vent. Mais à peu près rien, c'est déjà quelque chose, et il ne laissera pas Maggie disparaître une seconde fois. Alors il prend son SIG Sauer, grimpe dans sa Mustang 1965 et part à sa recherche. Du Texas à la Californie, il enfile l'Interstate 10 à tombeau ouvert sur la trace du monstre qui lui a volé sa vie.

02/2013

ActuaLitté

BD tout public

On a perdu la guerre mais pas la bataille. Une histoire de vengeance

Michel Gondry a grandi en France, dans la terreur de devoir un jour accomplir son service militaire : il a finalement réussi à se faire réformer, mais l’angoisse de voir son imposture découverte ne l’a pas quitté. C’est pour lui la source d’affreux cauchemars, dont cette bd totalement loufdingue est l’illustration. La France, au début du XXIème siècle : suite à une guerre civile, le pays est désormais divisé entre la Province et l’Ile de France - dirigée par Johnny Hallyday, qui a pris ses quartiers à l’Elysée. Pour se préparer à la grave menace militaire qui plane sur Paris, le président rappelle quatre ex-étudiants d’art, une bande de copains qui ont échappé au service national en trichant honteusement lors de leurs trois jours. Cette fois, ils ne pourront se soustraire à la conscription sous aucun motif, pas même la mort : les trois garçons doivent d’abord déterrer leur ami, décédé depuis un bon moment -un cadavre plutôt alerte d’ailleurs- et sont enrôlés. L’attaque des ISA - une armée exclusivement féminine, qui ne recule devant aucun moyen pour obtenir la victoire - est irrésistible : la France capitule et est envahie par des hordes d’Isabelles communistes spectaculairement musclées et sexy. Sur nos quatre héros, trois se plient au nouvel ordre et se marient avec une ISA qui les fera trimer à la maison. Le dernier cependant, le narrateur, choisit la fuite avec son jeune fils. Ils parviennent à rejoindre la Suisse, recueillant au passage un drôle de bébé-phallus qu’ils adoptent. Et Johnny dans tout ça ? La bd s’achève sur une vision d’horreur, un Johnny asservi, enchaîné sur scène devant un parterre uniforme d’ISA en délire.

02/2012

ActuaLitté

Histoire de France

Servir Napoléon. Policiers et gendarmes dans les départements annexés (1796-1814)

Veiller au salut d'un Empire qui a fini par se dilater de Rome à Hambourg, sur fond de guerre et au sortir de la Révolution, tel a été le défi relevé par la police et la gendarmerie de Napoléon. Avant même de songer au maintien de l'ordre, ces institutions ont eu à imposer dans des contrées fraîchement conquises le nouveau régime forgé en France. C'est dire l'importance de cette autre armée de Napoléon, dont les membres, Français comme indigènes, ont été à la fois les acteurs d'une mission impériale et les témoins de l'intégration en cours des départements annexés. En dévoilant les hommes sous l'uniforme, ce livre réécrit la confrontation entre occupants et occupés, gendarmes et brigands, agents de la répression et populations en rébellion. Cette histoire totale des polices propose un autre regard sur une période que l'on ne saurait plus réduire à des étiquettes aussi polémiques qu'anachroniques. Si l'Etat policier napoléonien relève du mythe, un Empire des policiers n'en a pas moins existé : suivre tout autant l'exportation des modèles institutionnels que l'expatriation des personnels, reconstituer aussi bien leurs réseaux amicaux et familiaux que le maillage des commissariats et des brigades, envisager toute la gamme des interactions avec les populations, voilà autant de clefs pour aborder les débats qui animent désormais les études napoléoniennes : l'autoritarisme libéral et la naissance d'un Etat sécuritaire, l'impérialisme culturel des fonctionnaires français, ou les cadres de l'expression politique. Prenant acte de la dimension européenne de l'expérience napoléonienne, cet ouvrage offre ainsi pour la première fois une vue d'ensemble sur cette épine dorsale du Grand Empire que forment les 15 nouveaux départements français et que surveillent, en 1811, 400 commissaires et 6 000 gendarmes.

11/2012

ActuaLitté

Littérature française

L'officier de fortune

C'est un homme dont la vie embrasse le siècle. Engagé à 17 ans dans les années 20, il est envoyé en Allemagne, officier à 25 ans au Maroc et au Tonkin, chef de bataillon à Nouméa en 1939. Après l'appel du 18 juin, il est un des premiers à rejoindre la France libre. Sa carrière reprend à la tête de régiments en Indochine et en Algérie, jusqu'à un modeste crime de lèse-majesté qui lui coûte cher. Mais en ce début des années 1970, il n'est qu'un vieux militaire retraité, veuf d'un mariage calamiteux, père d'enfants qui le rejettent. Le monde pour lequel il s'est battu n'existe plus, pour lui tout est fini. Tout, sauf Jeanne peut-être. Elle fut le grand et secret amour de sa vie. Et ensemble ils ont eu un fils qui aujourd'hui doit avoir dix-huit ans... Xavier Houssin poursuit sa quête romanesque d'un passé familial dont il ne connaît que des bribes éparses. Ici, il s'attache à la figure de son père, grand absent de son enfance, et le réinvente. C'est le parcours presque exemplaire d'un militaire dont les tribulations aux quatre coins des colonies sont la cartographie animée d'un Empire français au bord de l'effondrement. Quand rien n'a pu être sauvé, reste un homme hagard d'avoir vécu par et pour l'uniforme. Comment se réinventer ? Est-il possible de retrouver Jeanne, de rencontrer ce fils ? De vivre une autre vie, peut-être ? Ecrit à la première personne, L'officier de fortune suit avec pudeur, profondeur et une grande subtilité d'écriture les rêves, les désillusions, les deuils lourds et le colin-maillard sentimental d'un homme qui, sur le tard de sa vie, s'essaye à la douceur.

02/2020

ActuaLitté

Sciences historiques

Les croix de Monseigneur de Mayol de Lupé

S'intéresser à la vie d'un personnage célèbre de la IIe Guerre mondiale impliqué dans la politique de collaboration avec le IIIe Reich est un travail délicat L'auteur, après plusieurs an­nées de recher­ches, d'interviews de personnalités et d'autres témoins de l'époque a eut accès aux archives familiales. Il a ainsi pu reconstituer la vie de Monseigneur Jean de Mayol de Lupé, personnages à facettes, semblable à ces prélats bottés du XVIe siècle ! Né le 21 janvier 1873, quatre-vingt ans jour pour jour après la mort de Louis XVI, d'une famille légitimiste, le jeune Jean, adolescent, choisit d'entrer chez les bénédictins. Plus tard, l'armée, lors de son service militaire, lui donnera une autre appréciation de sa vocation : il décide d'être aumônier militaire. La IIe Guerre mondiale le verra prendre l'aumônerie de la légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF), puis celle de la division Charlemagne, cette fois-ci sous l'uniforme allemand. Après la croix pectorale d'aumônier et la Légion d'honneur... la croix de fer ! Cet engagement le conduira à la condamnation et à la réclusion. Voici la vie de cet homme aux convictions anti-bolcheviques totales. ? Elle n'avait encore jamais été écrite. Photographe, historien-reporter, photographe de la marine nationale, René Bail (1931-2016) - ancien membre des Commandos Marine - a suivi les opérations en Algérie pendant 7 ans. Il est l'auteur d'une trentaine de livres principalement sur les guerres d'Algérie et d'Indochine et a reçut le Grand Prix International de la Mer en 1981. "Embarqué pour des reportages musclés, je me suis débrouillé pour opérer avec les Bérets Verts, les Commandos-Marine, la Légion Etrangère, les Paras, puis les Commandos musulmans et les Harkis".

01/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

Dans l'ombre d'Eugenie. La dernière impératrice en exil

Commencée dans un cottage anglais du Kent après la capitulation de Sedan de 1870, cette histoire prend fin un demi-siècle plus tard dans un domaine du Hampshire, en 1920, au lendemain du traité de Versailles. A la chute du Second Empire, Napoléon III, l'impératrice Eugénie et leur fils acceptent l'hospitalité de la reine Victoria et s'exilent en Angleterre. L'empereur s'installe avec sa famille à Camden Place près de Chislehurst, où il s'éteint peu de temps après, en 1873. Quelques années plus tard, en 1879, le prince impérial, servant sous l'uniforme britannique, meurt tragiquement en Afrique du Sud, tué par les Zoulous. Unique survivante et véritable gardienne de la mémoire napoléonienne, Eugénie ressent le besoin de s'extraire du cadre dans lequel l'Histoire l'a ancrée. Elle adopte alors un mode de vie errant et termine sa longue exis- tence à Farnborough Hill, dernière demeure de cette aventure impériale. Admis dans le cercle intime de la famille impériale, certains fidèles, amis et domestiques deviennent les témoins privilégiés de la vie des augustes exilés, que l'on découvre à travers leur correspondance, leurs mémoires et des clichés photographiques d'une rare vérité historique. Ces documents, inédits pour la plu- part, confrontés aux archives de presse de l'époque, offrent une vision singulière, tantôt surannée, tantôt contemporaine, et souvent sans concession, de la destinée de ces premiers proscrits de la Troisième République. Entre propagande et intimité, Dans l'ombre d'Eugénie raconte avec fidélité la vie outre-Manche des derniers souverains français. Le centenaire de la mort de l'impératrice Eugénie offre l'occasion de cette publication et consacrée aux dernières braises du Second Empire.

11/2019

ActuaLitté

Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Kissinger

Henry Kissinger a marqué son époque. Secrétaire d'Etat, diplomate, il a façonné son temps dans une recherche constante d'équilibre et de stabilité. Avec tout son talent, Charles Zorgbibe nous fait redécouvrir un personnage riche et complexe. Le destin de Henry Kissinger, jeune juif allemand réfugié à New York, est transformé par la Deuxième Guerre mondiale : il s'épanouit sous l'uniforme, découvre une autre Amérique, le " Sud profond ", si éloigné des quartiers d'immigrés du nord de Manhattan, puis redécouvre, comme occupant, sa terre natale allemande. Vingt ans plus tard, il forme un couple inattendu avec le président Richard Nixon. Kissinger est-il le Talleyrand des Etats-Unis ? Il s'est affirmé comme un virtuose de la diplomatie, par sa compréhension de l'autre, l'empathie qu'il manifeste, son talent à mener des négociations au long cours, à exploiter les possibilités ouvertes par une crise. Il a tenté de greffer sa conception de l'ordre mondial - équilibre des puissances, réalisme politique, primauté de l'intérêt national - sur la tradition idéaliste américaine, héritée des Pères fondateurs et fondée sur le rejet des politiques de puissance et de la raison d'Etat. Un réalisme politique qui aurait pu mettre fin aux excès de la " république impériale " américaine et à son messianisme botté... si l'administration Nixon n'avait eu à assumer le fardeau vietnamien dont elle avait hérité. Kissinger aura finalement réalisé, en étroite association avec Richard Nixon, une vraie révolution dans l'histoire des relations internationales, en introduisant, avec un immense succès, la Chine sur la scène mondiale. Le système bipolaire figé né en 1945 laisse place au " triangle Washington-Moscou-Pékin ". Ainsi le conservateur Kissinger aura-t-il dérobé aux révolutionnaires la foudre du changement.

02/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

Les corps habillés au Togo. Genèse coloniale des métiers de police

Les corps habillés" - policiers, soldats, gendarmes, gardes... - jouent un rôle de premier plan dans l'histoire contemporaine de l'Afrique de l'Ouest. Si les organisations internationales de développement ont forgé depuis quelques années un discours fourni sur le >"manque de professionnalisme" supposé des hommes en uniforme, on manque en revanche de véritables enquêtes historiques à leur sujet. Cet ouvrage retrace l'histoire des métiers de l'ordre au Togo depuis la toute première troupe de police de l'époque allemande jusqu'aux compagnies d'infanterie togolaise post-indépendance, en passant par les tirailleurs, gardes-cercle et policiers de l'époque française. Ces hommes, qui constituaient plus du tiers des employés de l'Etat, étaient au centre des relations entre administrateurs coloniaux et populations locales. L'auteur analyse les stratégies de la puissance coloniale pour les assujettir - et à travers eux, toute la société coloniale - et les tactiques déployées par les agents du maintien de l'ordre pour tirer profit de leur ressource spécifique, leur capital martial >>. L'étude de leurs stratégies professionnelles permet de s'affranchir des paradigmes mécanistes et linéaires jusqu'ici dominants, qui ne voient dans les forces de l'ordre que de simples instruments du pouvoir en place, sous le mode des - agents de la modernité" (théories de la modernisation), des >> mercenaires >> de la bourgeoisie européenne (théories marxistes) ou encore des >> vecteurs" de l'occidentalisation (théories culturalistes). Cet ouvrage met au contraire en exergue les tâtonnements, les hésitations et les conflits qui structurent ce champ professionnel, dont le paroxysme fut le coup d'Etat de 1963 contre Sylvanus Olympio. Il permet de saisir toute l'importance de ce corps de métier dans la construction historique des Etats africains contemporains.

02/2015

ActuaLitté

Guerre d'Algérie

Désobéir en guerre d'Algérie. La crise de l'autorité dans l'armée française

En relatant la vie de plusieurs réfractaires inconnus à travers les traces laissées dans les archives des tribunaux, Marius Loris décrit les différentes formes de la désobéissance - de la contestation discrète à la résistance plus directe - parmi les soldats de l'armée française en Algérie. Si l'on connaît l'épisode du putsch d'avril 1961 ou le mouvement des rappelés en métropole contre le service militaire en 1955-1956, les résistances quotidiennes et les déviances de guerre restent largement inconnues et sous-estimées. Des épisodes d'importance mais ignorés, comme les nombreuses mutineries ayant eu lieu après les Accords d'Evian (mars 1962) jusqu'au départ définitif du contingent en 1964, ont pourtant émaillé le conflit. Comment et pourquoi des appelés ont refusé les ordres ? C'est toute la question de la discipline dans une armée en guerre que pose ce livre à un moment où le commandement ne va plus de soi. Après la Seconde Guerre mondiale, le sentiment de l'honneur perdu couplé à celui de la perte de prestige de l'uniforme forme en effet un terrain explosif pour des officiers français qui se sentent méprisés et déclassés. Parallèlement, la guerre d'Algérie est aussi un moment de politisation intense du contingent, à l'image des mutations à l'oeuvre dans la société française des années 1950-1960. L'heure est au refus de l'autorité et à l'antimilitarisme. La multiplication des petits actes de résistance dans le contingent en témoigne. A la sortie de la guerre, le pacte qui lie l'armée aux citoyens doit être repensé. Docteur de l'Université Paris 1 Sorbonne, Marius Loris Rodionoff a mené des recherches sur la guerre contre-révolutionnaire durant la guerre d'Algérie. Il est par ailleurs poète et performeur.

04/2023

ActuaLitté

Histoire de France

La division Charlemagne. Les combats des SS français en Poméranie

A l'automne 1944, les Alliés sont arrivés aux frontières du Reich, dont la défaite s'avère de jour en jour plus inéluctable. Pourtant, au camp de Wildflecken, près de Fulda, dans la Rhôn, plus de sept mille Français endossent l'uniforme allemand et prêtent serment à Adolf Hitler, d'être "fidèles et braves jusqu'à la mort". Venus de la Légion des Volontaires français contre le bolchevisme, de la Brigade d'assaut SS n° 7 Frankreich, ils sont, sur l'ordre personnel de Heinrich Himmler, regroupés dans une seule unité française, la 33e Waffen-Grenadier-Division der SS Charlemagne. En trois mois, ces hommes aux origines, aux mobiles et aux caractères les plus divers, sont entraînés au combat selon les méthodes impitoyables de la SS. A la mi-février 1945, ils sont lancés sur le front de Poméranie, que les Russes viennent de crever dans une ruée irrésistible, de la Vistule à l'Oder. La division Charlemagne sera engagée au point le plus exposé, sans appui, sans équipement, sans matériel, sans réserves. Le premier combat se soldera par cinq cents morts et mille disparus en un seul engagement. Reformés à Neustettin et dirigés sur Belgard, les SS français participeront aux combats désespérés pour Körlin et pour Kolberg. La division Charlemagne, ayant à sa tête le général Puaud, sera presque entièrement anéantie le 5 mars 1945 dans la plaine de Belgard. Seul, un bataillon de marche réussira à franchir les lignes russes et à rejoindre Swinemünde sur la mer Baltique. Des sept mille hommes de la division Charlemagne, il ne reste, au 21 mars 1945, que sept cents combattants. Neuf sur dix des hommes qui avaient rejoint ses rangs à Wildflecken sont morts, blessés ou prisonniers. Les survivants mourront à Berlin, dans la dernière semaine de la bataille pour la capitale.

04/2017

ActuaLitté

Cinéma

Le rêveur blessé

Un soir, chez Castel, trois jeunes gens qui avaient l'habitude de se retrouver dans cette boîte à la mode de la Rive Gauche devisaient agréablement autour d'un whisky. Le premier s'appelait Charles de Gaulle, et il était le petit-fils de qui vous savez. Le deuxième s'appelait Paul Thorez, et il était le fils de... qui vous savez aussi ! Le troisième s'appelait Christian de La Mazière, et nul ne pouvait ignorer qu'il avait servi dans la Waffen SS durant la guerre. Telle est la France, imprévisible et diverse, querelleuse et amicale. Le témoignage de Christian de La Mazière, dans le film de Marcel Ophüls d'abord, Le Chagrin et la Pitié, puis dans un livre à succès, Le Rêveur casqué, fut une surprise pour beaucoup. Pour la première fois, un des rares rescapés de la fameuse Division Charlemagne racontait l'aventure de ces jeunes Français qui, au nom d'un idéal anticommuniste, allèrent combattre sur le front de l'Est sous l'uniforme allemand. Aujourd'hui, avec la même franchise, sur le même ton direct, sans forfanterie, sans provocation non plus, Christian de La Mazière évoque le reste de sa vie. Revenant en arrière, il nous dépeint une enfance et une adolescence nourries des idées de l'extrême-droite. Puis les multiples péripéties, parfois imprévues jusqu'au cocasse, qui, dans les années cinquante, au sortir de la prison où l'avait conduit son engagement, l'amenèrent à devenir un personnage " bien parisien ", connu dans tous les milieux du cinéma et du show-business, ami de Jean Gabin, de Michel Audiard, de René Clair, de Pierre Brasseur et de tant d'autres - sans oublier les deux grandes artistes dont il partagea quelque temps la vie, Juliette Gréco et Dalida.

03/2003

ActuaLitté

Sciences politiques

La guerre de secession_ les armees de l'union confederation

S'il est un conflit remarquable à tous égards, il ne peut s'agir que de la guerre civile américaine, plus connue de ce côté de l'Atlantique sous la désignation de Guerre de sécession. Ce conflit qui opposa, de 1861 à 1865, les armées du Sud à celles de l'Union de la presque centenaire république des Etats-Unis d'Amérique du nord, demeure dans les annales comme la dernière guerre classique - par certains aspects, héritière des guerres napoléoniennes - et la première vraie guerre moderne du XXe siècle, avec, pour la première fois, une utilisation massive et souvent intensive des technologies "de pointe" . Ce conflit fratricide est le fruit d'une longue suite de compromis politiques, économiques et idéologiques entre deux civilisations qui ne masquaient que bien imparfaitement les fractures. Les féroces appétits du Nord opposés aux principes d'indépendance des états du Sud ne pouvaient mener qu'à l'explosion. Quatre ans de conflit acharné, meurtrier, sanglant, total, où Johnny Reb ne faisait pas quartier à son frère Billy Yank. Tout a été dit, ou écrit sur ce conflit : la joie de vivre du Sud, son élégance, son esprit chevaleresque, son attachement aux traditions séculaires y compris celle de l'esclavage, affrontant la machine de guerre industrielle du Nord, ses valeurs humanistes, son courage de boutiquier mais aussi son avidité et son implacable esprit de planification. D'Autant en emporte le vent à Naissance d'une Nation, tous les clichés ont été utilisés. Cet ouvrage vous présente le plus large panorama possible de l'uniforme porté par les belligérants de ce conflit Les silhouettes les plus caractéristiques, les principes d'organisation de base seront, au gré des chapitres, exposés sous la forme désormais célèbre des livres signés Heimdal.

04/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Romans abandonnés. Edition revue et augmentée

Ce volume d'essais romanesques de Stendhal propose aux amoureux de son oeuvre des textes peu connus et qui sont tous des ébauches inachevées et datant des longues années d'ennui de l'exil consulaire. Ces manuscrits nous permettent de le surprendre en plein travail ; ils confirment que sa création se fait en deux temps qui ne s'accordent pas trop bien : d'abord les personnages, la définition des caractères, puis viennent, ou ne viennent pas, les événements du récit, la trame de l'histoire. Alors, ici, que de personnages sans aventures et sans destin dont l'histoire tourne court, mais dont le lecteur pourra admirer le grand nombre, l'originalité et la diversité. Il y a Dominique lui-même qui sous le nom de Roizand eût été l'amant de l'ambassadrice de France à Rome. Il y a une empoisonneuse redoutable surgie de La Gazette des Tribunaux, il y a force bourgeois aussi épais qu'il convient ; le Chevalier de Saint-Ismier, une sorte de Mousquetaire aussi mal vu de Richelieu que le héros de Dumas ; il y a des personnages relevant de la tradition picaresque à laquelle Stendhal est fidèle : ainsi F Ebreo, le marchand vivandier juif qui vit comme il peut de son petit commerce au milieu des armées en guerre, don Pardo le moine mendiant des Etats pontificaux, ou un jeune Robert Macaire original et propre à Stendhal, il se nomme, A-Imagination et il promet d'être capable de tout. Il y a enfin Féder, le vrai héros du recueil, mauvais peintre égaré d'abord dans le réalisme absolu (il ne fait que des portraits de bourgeois dans leur uniforme de la garde nationale), puis, soutenu par la charmante Valentine, il est peut-être voué à découvrir enfin l'art de peindre en même temps que le bonheur d'aimer.

06/2018

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

En mâle d'amour Tome 3 : Comment faire face

Jon Brennan vient d'une longue lignée d'hommes en uniforme ; tous nés et élevés pour vivre et porter l'insigne. Sa famille et la majorité de ses collègues le soutiennent à chaque étape, il n'a donc pas besoin de cacher qu'il préfère les hommes aux femmes. Entre le travail et sa grande et turbulente famille, moitié irlandaise, moitié italienne, il n'a pas beaucoup de temps pour faire des rencontres, et encore moins trouver un partenaire capable de faire face au stress et aux exigences reposant sur les épaules d'un inspecteur du NYPD. Kory White est arrogant et agressif avec la plupart des gens, mais tout cela n'est qu'un mirage, une façade derrière laquelle il se cache afin de préserver son coeur. Enfant, Kory a perdu sa mère à la suite d'un acte violent. Peu après, sa petite soeur Kassandra et lui ont été séparés par le système. Kassandra a été immédiatement adoptée, mais Kory lui, a passé dix années à changer de familles d'accueil avant de partir pour la Big Apple. S'efforçant de garder tout le monde à distance, Kory s'est méticuleusement construit un alter ego : Hayden Cox, le plus arrogant des mannequins de "En Mâle d'Amour" . Ces deux hommes prouvent certainement que les opposés s'attirent. Tous deux sont obstinés et têtus, Kory plus que Jon. Mais Jon est habitué à être en contrôle, à être celui qui dirige, et Kory contre Jon à chaque tournant. Alors qu'ils semblent avoir trouvé un moyen de naviguer dans le territoire jusqu'alors inexploré qu'est l'amour, la tragédie frappe encore une fois à la porte de Kory. Volatiles et forts, même face à l'adversité, les deux hommes refusent de renoncer l'un à l'autre".

04/2017

ActuaLitté

Sciences historiques

Retrouver un ancêtre soldat de la Révolution ou de l'Empire. 2e édition revue et augmentée

Nous avons tous des ancêtres qui ont participé aux guerres de la Révolution et de l'Empire : on a compté plus de huit millions de combattants et plus d'un million de morts sur vingt ans en Europe... pour une population française de 28 millions en 1789. Autant dire que toutes les familles sont concernées et que la saignée, étalée sur une plus longue durée de temps, a été aussi traumatisante pour le pays que celle de 1914-1918. La littérature du XIXe siècle a largement vanté l'héroïsme des grognards et la dureté du quotidien. Des légendes sont parfois restées dans les familles (l'aïeul aurait combattu à Austerlitz, il serait allé jusqu'en Egypte...), des objets aussi (un sabre, un reste d'uniforme...). D'autres fois, rien ne se devine : l'ancêtre s'est marié et est mort où il était né, il n'y a que les archives qui peuvent vous apprendre que, dans l'intervalle, il avait suivi la Grande Armée jusqu'à Moscou. Ce petit livre est d'autant plus indispensable aux amateurs de généalogie que, si votre aïeul n'est pas officier, il n'est pas si facile de le retrouver à travers la masse d'archives militaires quand on les aborde pour la première fois. Et même s'il n'a pas été enrôlé, les documents livrent bien des informations sur les dispensés ou les réformés. Ils permettent aussi, au-delà des conflits, de préciser une filiation, un lieu de naissance ou de décès, une délocalisation qui conduit à un mariage... travers ce guide riche d'exemples concrets, Jérôme Malhache permet à chacun de retrouver ses ancêtres dans les guerres de la Révolution et de l'Empire, ainsi que leurs tribulations au quotidien.

09/2016