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XXe siècle

La fille qui s’échappa d’Auschwitz

Le nouveau roman d'Ellie Midwood, après le succès de La violoniste d'Auschwitz. Des millions de personnes ont franchi les portes d'Auschwitz, mais elle a été la première femme à s'échapper. Ce puissant roman raconte l'histoire vraie et inspirante de Mala Zimetbaum, dont l'héroïsme ne sera jamais oublié et dont le destin a changé le cours de l'histoire... Personne ne quitte Auschwitz vivant. Mala, matricule 19880, comprend qu'elle vient d'arriver en enfer au moment où elle descend du wagon à bestiaux à Auschwitz. En tant qu'interprète pour les SS, elle utilise sa position pour sauver autant de vies qu'elle le peut, faisant passer des miettes de pain aux autres détenus. Edward, matricule 531, est un ancien combattant du camp et un prisonnier politique. Bien qu'il ressemble à tout le monde, avec une tête rasée et un uniforme rayé, il est un combattant dans la résistance souterraine. Et il a un plan d'évasion. Mais quand ils se rencontrent, l'ombre sombre d'Auschwitz est illuminée par une lueur d'espoir. Edward fait croire à Mala l'impossible. Qu'en dépit d'être encerclés par des fils électriques, des mitrailleuses et des projecteurs, ils quitteront ce camp de la mort. Une promesse est faite - ils s'enfuiront ensemble ou ils mourront ensemble. Ce qui suit est l'une des plus grandes histoires d'amour de l'histoire...

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Littérature érotique et sentim

Coeurs de soldats Tome 1 : Parce que c'est toi

" Je m'appelle Anna Duquenne, je viens d'être incorporée dans un régiment de la Sécurité Civile après m'être engagée dans l'Armée française. Mon idéale et ma mission : combattre les feux de forêt à n'importe quel prix. Et ainsi rendre hommage à mon père. Etre incorporée, comme le mot le définit, c'est faire partie d'un corps. C'est là, à l'arrivée dans mon unité, que mes yeux vont se poser sur lui pour la première fois : Rodolphe Saint James... Un Lieutenant trentenaire avec une carrière de plus de 15 ans derrière lui. II a connu les plus grands théâtres de guerre, Afghanistan, Mali, Kosovo, avant d'être affecté il y a cinq ans à la Sécurité Civile. L'armée c'est toute sa vie : sa famille, sa femme et sa maîtresse... C'est un officier et un bon officier. Et moi, j'essaie de ne pas voir l'homme qui est derrière l'uniforme. " Les missions vont se succéder. L'amour sera nié et pourtant le feu couvera. Un jour, en opération, Anna est blessée. C'est dans une tente que le sapeur et l'officier succomberont à d'autres flammes que celle d'un feu de forêt. Ils s'y brûleront. Anna deviendra dès lors cette femme au coeur de soldat. Pris entre le serment fait à leurs fonctions et le règlement, l'officier et le sapeur vont braver l'interdit. Défier le destin.

11/2020

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Littérature française

L'escadron de la Charité. Saint Camille de Lellis, protecteur des malades

Par quel miracle ce garçon de près de deux mètres fou de jeu devient-il fou de Dieu ? Pourquoi quitte-t-il l'uniforme pour la soutane, le sabre pour la croix ? Né dans les Abruzzes au milieu du XVIe siècle, Camille de Lellis se destine tout d'abord à la carrière des armes. Malheureusement une plaie à la jambe l'oblige à rentrer à Rome. Mais à l'hôpital Saint-Jacques-des-Incurables, ce jeune soldat querelleur, paresseux et dévoré par la passion du jeu est bien vite renvoyé sans ménagements. Pourtant, foudroyé par la Grâce à l'âge de 25 ans, il change littéralement de vie, reprend des études, se met au service de Dieu en fondant l'Ordre des Clercs réguliers Ministres des Infirmes pour prendre soin des malades et des mourants. A la tête d'une véritable armée de jeunes hommes, il réforme l'hôpital de fond en comble, bousculant les habitudes de son temps, et part avec eux à l'assaut des fléaux de l'époque comme la peste. En 1746, le pape Benoît XIV canonisera ce grand homme indigné par la misère de son siècle. Le pape Léon XIII en 1886, lui donnera, ainsi qu'à saint Jean de Dieu, le titre de Protecteur des hôpitaux et des malades. Et en 1930, le pape Pie XI les proclamera tous les deux Patrons du Personnel des Hôpitaux.

10/2012

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Littérature étrangère

Renault, mon amour

" Ma voiture et moi aurions pu continuer à vivre heureux ensemble, si elle n'était pas tombée dans la délinquance. On m'avait bien fait des avances mais je les avais repoussées. Mon ami Pelle m'avait proposé d'aller chercher du café et de l'alcool dans le port de Hangö. Ça pouvait rapporter gros, me dit-il. Je lui répondis que ça pouvait aussi rapporter des années de prison. Il me rétorqua que tout le monde faisait du marché noir et que c'était presque légal, comme à l'époque de la prohibition. Les années que j'avais passées sous les drapeaux m'avaient inspiré un tel dégoût des ordres et de la hiérarchie que je manquais de défaillir rien qu'à la vue d'un uniforme. Même celui d'un employé des postes ou d'un chauffeur d'autobus. Impossible donc d'envisager de tomber entre les griffes d'un gardien de prison. J'étais dans l'obligation de subvenir à mes besoins de façon honnête, bien que ce fût fort peu naturel chez moi. Dans ces circonstances, j'étais en droit d'attendre le même comportement de la part de ma voiture. Mais un soir, vers minuit, en sortant de mon bistrot habituel : plus de voiture. " Récit de voyage enjoué et dédié à l'automobile, Renault, mon amour, est aussi une excursion jubilatoire dans une Europe du XXe siècle qui se prête à merveille au trait acerbe de H. Tikkanen.

02/2002

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Histoire internationale

La dernière reine. Victoria, 1819-1901

Il y a cent-douze ans, la reine Victoria mourait et entrait dans la légende comme une petite dame obèse et impérieuse. Son nom symbolise un siècle d’hypocrisie, d’austérité sourcilleuse, de chasteté puritaine. Le moment est venu de corriger le mythe d’une Victoria "victorienne". La reine du plus grand empire depuis la Rome antique, la grand-mère de l’Europe, la souveraine de la révolution industrielle était une femme sensuelle qui aimait les hommes beaux, les soldats en uniforme, les Écossais en kilt, les Indiens en turban. Meilleure danseuse du royaume, elle raffolait des bals qui se terminaient à l’aube, elle ajoutait du whisky à son thé, apprenait l’italien en chantant du bel canto. Séduite par les couleurs de la Méditerranée, elle lança la Côte d’Azur. Aux lords, elle préférait ses serviteurs simples et bons. Son peuple l’appelait "la reine républicaine". Mais à quarante-deux ans, devenue veuve, elle respecta aveuglément les principes luthériens d’Albert, son prince allemand, qu’elle avait aimé jusqu’à la folie. Journal de Victoria, mots d’esprit d’un Bernard Shaw ou d’un Oscar Wilde, sarcasmes et courbettes de la presse de l’époque, mais aussi discours de Palmeston et Disraeli brossent le tableau fastueux de la cour britannique à son apogée, officielle autant qu’intime. C’est une Victoria ardente et violente que fait revivre cette biographie sans révérence.

06/2013

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Psychologie, psychanalyse

Le séminaire. Livre XIX... ou pire

Le Séminaire XIX fait couple avec le précédent, le Séminaire XVIII ( D’un discours qui ne serait pas du semblant, 2007) : même formalisation pour structurer le même rapport sexuel, qui n’existe pas dans l’espèce humaine. En fait, les hommes et les femmes sont comme deux races distinctes, ayant chacune son mode de jouir et sa façon d’aimer. Du côté femme, pas de limite : l’infini est là. Du côté homme, il y en a toujours au moins un qui dit non : une exception fonctionne, moyennant quoi il y a, corrélativement, un tout : il y a le « tous les hommes », le règne de l’universel, l’univers de la règle, le respect de la loi, la solidarité des tous pareils, la révérence pour le chef (lui non châtré), la mise en ordre, en rangs, l’armée, « je ne veux voir qu’une seule tête », l’uniforme et l’uniformité, la bureaucratie, ennui, obsession, « je suis maître de moi comme de l’univers », dépression… Côté femme, le divin « pas-tout » : il n’y a pas « toutes les femmes », elles se prennent une par une, elles s’énumèrent, « mille e tré », chacune est Autre, aucune n’est toute, toutes sont folles (ne respectent rien), pas folles du tout (pas obnubilées par les semblants), l’Éternel Féminin n’attire nullement vers en-haut, mais vous plaque ici-bas, au service de sa jouissance, insituable, insatiable…Texte établi par Jacques-Alain Miller

08/2011

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Théâtre

Justice de nuit

La pièce tragi-comique Justice de nuit aborde le thème du phénomène totalitaire, comparable a une épidémie qui contamine tous les membres de la société et tous les aspects de la personne humaine. Les personnages d'Edouard et d'Arlette incarnent à la fois les victimes et les complices de cette contagion mortelle. Ils vivent sous la terreur constante d'une loi incompréhensible et arbitraire qui peut frapper n'importe qui, et ne fait aucune différence entre les coupables et les innocents. Deux inconnus armés, en uniforme militaire, sonnent à leur porte au milieu de la nuit. Ce sont les représentants muets et énigmatiques d'une loi toute puissante et criminelle, d'autant plus terrifiante qu'elle est contradictoire et indéchiffrable par la raison humaine. La contagion totalitaire agira comme un ferment de décomposition, qui produira la désagrégation progressive du couple, et de chacun des personnages, dont l'un — Arlette, qui n'est plus elle-même— deviendra le tortionnaire et le bourreau de l'autre — Edouard, homme faible, indécis, inconsistant, qui aurait préféré être une femme. Les victimes participent ainsi à leur propre destruction, de même que les membres d'une société totalitaire. Le deuxième acte de la pièce évoque à la fois la terreur sanguinaire des régimes totalitaires et la tyrannie la plus cruelle et inhumaine qui règne depuis la nuit des temps sur l'ensemble de la planète : la dictature totalitaire de la mort.

04/2019

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Contes et nouvelles

Soucoupes volantes

"Le type montait sur le toit de la maison et faisait avec un drapeau des grands signes à on ne savait trop qui. Jean-Paul, ça l'incommodait. Certainement. Ca le mettait mal à l'aise. Il avait acheté le terrain, la ferme, et il s'était assuré qu'il n'y avait pas de nuisances, voie ferrée, pylônes haute tension, porcherie nauséabonde dans l'entourage. Il ne pouvait prévoir que sur le toit de la paisible maison voisine, où habitait un notaire à la retraite, un énergumène viendrait lui susciter des angoisses. Parce que c'était d'angoisse qu'il s'agissait. Nulle autre nuisance. Le bonhomme ne criait pas, ne faisait rien de répréhensible. Mais il portait un uniforme militaire, treillis et casquette de l'armée serbe, et agitait un drapeau rouge. Debout sur le toit". Dans les montagnes de Serbie, une maison tranquille devient le rendez-vous des amateurs de soucoupes volantes. A Bruxelles, l'enregistrement d'un virtuose du violon fait apparaître des fantômes. A Kosice, Slovaquie, un homme adopte un ours. Un autre oublie son téléphone dans un restaurant d'Oslo. A Paris, des collectionneurs sans scrupule se refilent un douteux manuscrit de Napoléon... Entre réalisme grinçant et fantastique teinté d'une mélancolie légère, ces dix-sept nouvelles de Grégoire Polet restituent avec vigueur et humour la vérité des êtres, tout en laissant une place au rêve.

04/2021

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Faits de société

Générale

"Au nom des femmes militaires, il n'est pas question de flancher". Cette pensée a souvent guidé Maryline Gygax Généro avant qu'elle ne devienne en 2017 la première femme directrice du Service de santé des armées. Une victoire pour elle, mais aussi pour toutes les femmes militaires qui, des années durant, ont dû supporter le sexisme de certains gradés, heureusement contrebalancés par la bienveillance de la plupart. Cet ouvrage retrace l'itinéraire exceptionnel d'une femme issue d'une famille modeste, qui franchit les portes d'un univers masculin, celui de la médecine militaire. Une femme métisse, confrontée parfois au racisme, mais fière de ses deux mondes. Qui mène plusieurs vies de front - scientifique, militaire et familiale. Qui bataille, tant pour féminiser l'uniforme et en finir avec les jupes serrées, que pour veiller à ce que ses troupes aient les moyens nécessaires afin de prodiguer un soin plus humain. Qui gère la crise Ebola en tant que directrice d'hôpital militaire. Qui, parvenue à la tête du Service de santé des armées, affronte avec brio la crise Covid-19. Dans notre société fracturée, cette histoire d'abnégation force l'admiration. Elle montre toute la puissance de l'engagement. Maryline Gygax Généro est médecin générale des armées en deuxième section, mariée à un médecin de l'armée de terre et mère de trois enfants. Stéphanie Touré a dirigé le programme d'actions culturelles d'un festival de musique en Seine-Saint-Denis.

03/2023

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Droit

Fondation et trust dans la protection du patrimoine

Les fondations et les trusts contribuent à la gestion du patrimoine culturel et naturel sur des modes variés selon les domaines d'élection (environnement, culture) et les pays concernés. Les structures institutionnelles, les techniques légales contractuelles n'assurent pas d'une façon uniforme la protection des oeuvres, des monuments, des sites et des paysages. Classiquement, on distingue le trust anglo-saxon de la fondation. Mais ces deux formes de gestion sont-elles si différentes dans cette fonction de protection du patrimoine ? C'est à cette question que nous avons tenté de répondre. Les récents travaux menés sous l'égide du Conseil d'Etat sur une possible évolution du cadre juridique des fondations renforcent évidemment l'intérêt d'une telle réflexion. Il était pour cela indispensable de faire état de cette diversité et donc de parcourir un certain nombre de législations (droit français, droit anglais, droit américain, droit canadien, droit espagnol, législations africaines) dont les principes et méthodes ne sont pm identiques. Dans cette perspective, il fallait également associer les responsables de ces institutions afin de mieux connaître la réalité du terrain. Certains d'entre eux sont intervenus pour nous livrer leur expertise. Cet ouvrage réunit les communications et débats qui se sont déroulés lors d'un colloque organisé par le groupe de recherches sur le patrimoine culturel et naturel et parrainé par la Fondation de France et la Fondation d'entreprise Gaz de France.

12/1999

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Heidegger

Réflexions XII-XV. Cahiers noirs (1939-1941)

Ce troisième volume des Réflexions regroupe les Cahiers XII à XV dont la rédaction court de 1939 à 1941. Comme les précédents, il témoigne de l'approfondissement décisif que connaît la pensée de Heidegger dans les années 1930 : non à la manière d'un "journal philosophique" écrit en contrepoint de l'oeuvre, mais plutôt d'un espace de travail et d'écriture où s'exerce ce qu'il nomme quelques années plus tard "un regard au coeur de ce qui est" . S'y répondent les différents chemins explorés par cette pensée, toujours à nouveau repris d'un pas qui change librement de rythme et d'allure : la préparation d'un autre commencement dont l'enjeu est une métamorphose de l'être humain dans son rapport essentiel à l'être ; la remémoration du premier commencement grec où s'est initialement exposé ce rapport ; enfin, la méditation de l'histoire de ce premier commencement, histoire dont l'achèvement dessine le visage de notre époque, celui d'un monde soumis au déchaînement uniforme de la puissance. Au moment où les événements prennent en Europe un tour terriblement dramatique - le déclenchement de la guerre, le pacte germano-soviétique, l'attaque allemande en Russie -, les Réflexions consignées dans ces quatre Cahiers font face à cet inquiétant visage du monde, avec angoisse mais sans aucune déploration stérile, attentives avant tout à entendre, en retrait du vacarme public, "le bruit et la germination du temps" dont parlait Ossip Mandelstam.

04/2021

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Immigration

Vivre sous la menace. Les sans-papiers et l'Etat

La politique de contrôle migratoire ne s'exerce pas uniquement aux frontières, sur le territoire national elle continue d'oeuvrer en séparant celles et ceux qui bénéficient d'un séjour régulier des autres qui en sont dépourvus. Elle trace des démarcations intérieures invisibles et implacables quand le spectre de la frontière hante le quotidien des personnes qui chaque jour risquent l'expulsion. En ethnographe, Stefan Le Courant tente de saisir les conséquences intimes de ce gouvernement par la menace. Après une enquête de plusieurs années auprès d'une quarantaine de sans-papiers, l'auteur restitue avec humanité leur expérience ; il raconte des vies façonnées par la crainte de l'arrestation ou de la dénonciation. Si la menace est, pour celui qui l'exerce, une manifestation de son pouvoir de nuire sans exécution immédiate, pour celui qui y est exposé, elle se traduit par une conscience aiguë et permanente du danger. Obsédante, cette menace pousse à privilégier la solitude et la méfiance ; elle transforme l'environnement proche en un monde de signes potentiellement redoutables : le ton d'une voix, la couleur d'un uniforme, la question d'un camarade de chambre, tout peut être un indice qu'il devient crucial de savoir exploiter. En cherchant à appréhender cette présence qui se dérobe, à vivre la vie d'un sans-papier, l'auteur livre un récit immersif aussi original qu'inédit. Stefan Le Courant est anthropologue, chargé de recherche au CNRS.

04/2022

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Vie chrétienne

Soeur Roseline

Soeur Roselyne meurt et arrive au Paradis. Elle y découvre la grande bureaucratie céleste, la manière dont les prières sont reçues et traitées... Cependant qu'au Purgatoire un intellectuel entame sa pénitence. Une série de contes amusants, tendres et ironiques. A quoi ressemble le Paradis ? Y a-t-il des paysages ? Le temps s'y écoule-t-il ? Quelle est sa taille ? Qu'y fait-on ? Nous espérons tous y aller mais l'endroit reste bien mystérieux. Même chose pour le Purgatoire. Plutôt qu'un traité compilant des sources austères, l'auteur a imaginé suivre les pas de deux néophytes, l'un au Paradis, l'autre au Purgatoire. Soeur Roselyne, petite religieuse ravie d'être sauvée, et Christophe, intellectuel parisien agnostique qui se retrouve au Purgatoire. L'auteur glisse ici et là des allusions à l'actualité, affirme la réalité du Purgatoire comme du Paradis et s'efforce de donner une traduction imagée et réconfortante de concepts un peu mystérieux. Son Paradis et son Purgatoire sont remplis d'arbres et d'architectures, de saints un peu désoeuvrés et d'anges curieux, de pénitents affairés et d'élus heureux : ce sont des mondes où l'on vit, où l'on voyage, pas une éternité immobile et uniforme. Dans la lignée des Contes du chat perché de Marcel Aymé l'auteur fait naître un merveilleux chrétien, plein de bonhommie et de vraies questions, réconfortant comme une histoire qui se termine bien.

04/2023

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Littérature française

Le proces. Un roman de franz kafka

Joseph K. , employé de banque modèle et sans problème, est arrêté un matin par des inconnus vêtus d'un uniforme de voyage. K. reste pourtant libre de continuer à vivre comme si rien ne s'était produit, mais il est sans arrêt surveillé et épié par trois de ses collègues de travail. Pensant, au début, que tout cela n'était qu'une vile plaisanterie, K. ne tient pas compte de ce qui se passe. Intrigué par l'absurdité de la situation, il interroge les policiers sur son arrestation et n'obtient aucune réponse : c'est alors qu'un sentiment de culpabilité s'empare de lui. Pour montrer que tout le monde se trompe à son sujet, il accepte de venir à toutes les convocations et de comparaître devant le tribunal. Angoissé, il cherche par tous les moyens à s'innocenter et commence alors à négliger son travail. Sur le conseil de son oncle, il engage un avocat qu'il va renvoyer par la suite à cause de son inefficacité, ce qui le contraint à assurer luimême sa propre défense devant la Cour de Justice... Un roman d'une modernité absolue, la grande Oeuvre kafkaïenne : les situations sont impossibles, les personnages irréels, l'histoire peu plausible, et pourtant nous savons tous, lorsque nous lisons ce texte, que Kafka nous parle profondément, véridiquement, de nous, de la société, de ce drôle d'animal social qu'est l'homme.

01/2023

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Ouvrages généraux

Passés antérieurs. A travers les strates de l'histoire en Afrique

Quels ont été les passés du passé ? Sans même nous en rendre compte, les nombreuses études historiennes au sujet de l'invention de la tradition, des enjeux de mémoire, des réappropriations de l'histoire ou encore des politiques patrimoniales, ont institué un régime d'historicité bimodal. Il est utile parce qu'il aide à penser les rapports actifs que nous entretenons au "présent" avec le "passé". Mais n'avons-nous pas perdu en cours de route le feuilleté du temps révolu ? Les contributions qui forment ce livre tentent de rendre visibles, dans l'épaisseur d'un passé apparemment uniforme, la sédimentation du passé, les discontinuités mémorielles, l'étagement des discours sur les périodes anciennes. Les auteurs se sont demandé comment des sociétés anciennes ont examiné leurs passés antérieurs. Quelle perception, quelles collectes, quels inventaires, quelle archéologie, quels dénis, voire quelles destructions, des sociétés passées ont-elles opérés aux dépens de leurs propres passés ? Quelles continuités ou ruptures ont-elles cru y déceler ? Qu'ont-elles cru que leurs propres ancêtres leur avaient transmis ? Parce que l'Afrique est sans aucun doute un terrain privilégié pour poser et tenter de répandre à ces questions, les contributions réunies dans cet ouvrage empruntent leurs observations au Cameroun, au Maroc, au Mali. Elles invitent les lectrices et lecteurs à s'intéresser aux strates anciennes qui à la fois ont sélectionné et transmis la documentation jusqu'à nous. Elles ouvrent des voies de réflexion sur la nature et la représentativité des traces.

03/2022

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Montaigne

L'abécédaire de Michel de Montaigne

"C'est un sujet merveilleusement vain, divers et ondoyant, que l'homme. Il est malaisé d'y fonder jugement constant et uniforme". Vers 1572, Michel de Montaigne se lance dans la rédaction d'une oeuvre magistrale, Les Essais, dans le "dessein farouche" de se connaître vraiment - qui se serait, à l'en croire, emparé de lui après la mort de son ami La Boétie. Magistrat bordelais aisé, ayant acquis l'oreille des grands et devenu gentilhomme de la Chambre du roi, Montaigne y décrit "un homme particulier" , lui-même, et à travers l'analyse de ses propres réactions et sentiments, donne à entendre ce qu'est l'homme en général. Au coeur de cette période au plus haut point troublée que sont les guerres de Religion, il montre la faiblesse de la raison humaine et plébiscite une sagesse prudente, faite de distance critique et de tolérance. Dans un style "à sauts et à gambades" , Montaigne invente ainsi l'oeuvre d'introspection, l'exploration du psychisme et de la condition humaine. A travers quelque 330 entrées thématiques, attendues ou surprenantes, Michel Magnien, l'un des grands spécialistes français de Montaigne, facilite l'accès à ces pages réputées difficiles, mais tellement saisissantes de modernité. Il fait découvrir ou redécouvrir ce texte essentiel qui a nourri la réflexion des plus grands auteurs en France et en Europe, de Shakespeare à Pascal et Descartes, de Nietzsche et Proust à Heidegger.

02/2023

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Première guerre mondiale

Noiz Arte ? Jusqu'à quand ? 11 Novembre 1917 - 16 Juin 1918

Le tout jeune professeur – il n'a pas vingt ans – est appelé comme tant d'autres. Né à Ascain, bachelier à 15 ans, Joseph avait envie de voir, d'apprendre encore, de vivre. S'offre à lui la plus sotte, la plus bestiale des aventures : la guerre. Il était singulier : basque, érudit déjà, croyant, fantasque, affectueux. Il devient un matricule, on l'uniforme. On lui dit "va", il va, "creuse", il creuse. Marche, veille. Il n'est pas dans le combat. Pas de haine, ni d'enthousiasme. La guerre c'est son devoir. Ceux de son sang savent l'effort et le don de soi. Il sert. Il observe tout : ses camarades, l'ennemi, lui-même, les civils rencontrés, les maisons, les champs, les arbres. Et il écrit, souvent, très souvent, presque tous les jours, à sa soeur restée au pays, à Ascain. Il sait écrire. L'émotion, l'état d'âme, la colère parfois, la fatigue. Avec pudeur, avec tendresse pour Maria Dominica et les parents qu'il faut ménager. La censure veille. On ne peut pas tout dire. Alors il y a la langue basque. La phrase de connivence s'intercale soudain dans le texte insipide et c'est comme le clin d'oeil du joueur de muss qui dit tout à qui sait le comprendre. Le 16 juin au matin, la balle allemande entre par une oreille et sort par l'autre. Il tombe. Un soupir. Parenthèse fermée. Point final. 20 ans.

05/2022

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Histoire internationale

Oubliés de tous. Les Assyro-Chaldéens du Causase

En cette année de commémoration du génocide arménien de 1915, il est temps de se souvenir du massacre contemporain des Assyro-Chaldéens du Caucase. Avec cet ouvrage qu'il était le seul à pouvoir écrire, qui est le fruit d'années de voyages, d'échanges et de lectures en plusieurs langues, et qui relate pour la première fois un pan méconnu de l'histoire, Joseph Yacoub accomplit son devoir de mémoire et achève le complet tableau de la tragédie de son peuple. A partir de 1828, à la suite de la percée des Russes dans les empires ottoman et perse, ces chrétiens d'Orient, héritiers de la langue du Christ, installés après bien des malheurs dans cette zone charnière, furent l'objet de toutes les manipulations et de tous les asservissements. Jouets de l'expansion territoriale tsariste au cours du Grand Jeu, ils furent victimes de privations, de persécutions sans cesse renouvelées de la part des pouvoirs turc, azéri, et forcés à l'exode. Lors de l'avènement de l'URSS, ils tâchèrent de s'intégrer, participèrent à la vie du pays, combattirent les nazis sous l'uniforme de l'Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale, et eurent en retour à subir les déportations massives de Staline en Sibérie. Alors que le martyre recommence, il est plus que jamais urgent de prendre la mesure du passé pour éviter l'abîme qui menace au présent.

09/2015

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Sciences historiques

Les grands héros de guerre

L'héroïsme peut s'accomplir de bien des façons... Est-ce le sacrifice sublime de Pierre Ruibet, le jeune résistant français qui porta un coup mortel à la Wehrmacht en se faisant sauter dans un gigantesque dépôt souterrain, privant celle-ci de précieuses munitions lors du Débarquement en Normandie ? Est-ce le choix d'entrer dans la mort les yeux ouverts, comme le fit Jean Maridor quand, pilotant son Typhoon, il tira à bout portant sur un V1 qui allait s'écraser sur un hôpital ? Est-ce l'obstination de Rémi Schrijnen, dont on aurait souhaité qu'il portât un autre uniforme, qui refusa l'ordre de repli et affronta seul un escadron de 17 chars russes ? Sont-ce encore les actions d'un résistant plus qu'improbable, Albert Göring, le frère de l'autre, qui, nommé directeur dans une usine tchécoslovaque, contacta la résistance locale avec laquelle il sauva des centaines de Juifs de la déportation et de la mort ? Sont-ce les héros de Camerone, qui tinrent tête à 62 aux 2000 Mexicains qui les attaquèrent et qui se firent massacrer sans accepter de se rendre ? Sont-ce encore les Sorcières de la Nuit, une unité aérienne russe exclusivement composée de femmes qui harcelèrent les envahisseurs allemands à bord de vieux biplans en 39-45 ? Cinquante récits de grands hommes et femmes qui ont posé des actes héroïques en temps de guerre.

01/2018

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Histoire de France

Ravensbrück. Un complexe concentrationnaire

Près de 145 000 êtres humains ont été déportés dans le camp (ou, plus exactement, dans le complexe de 42 camps) de Ravensbrück de mai 1939 à avril 1945 et environ 28 000 ne sont pas revenus. Instrument de terreur politique, d'exploitation économique et d'extermination par le travail, par les mauvais traitements, les exécutions sommaires et le gazage, ce centre, qui a durant trois mois (en 1942) coiffé aussi l'administration du camp féminin d'Auschwitz, a la particularité d'avoir détenu principalement des femmes : prisonnières politiques, Témoins de Jéhovah, prisonnières raciales (Juives, Tziganes...), prisonnières " sociales ", captives de guerre (notamment de l'Armée rouge), résistantes des pays occupés (Geneviève Anthonioz-de Gaulle et Germaine Tillion, entre autres, parmi les Françaises). Celles qui étaient mères virent leurs enfants massacrés dans d'atroces souffrances, celles qui étaient enceintes furent contraintes à l'avortement, de jeunes Polonaises (les " Lapins ") servirent de cobayes à d'abominables " expériences " médicales. A peine nourries et vêtues, perpétuellement exténuées de labeur et d'insultes, battues, les survivantes ont été marquées à jamais. Comme ailleurs, les SS ont détruit les archives de l'horreur mais ils ont particulièrement bien réussi à Ravensbrück : jusqu'au travail de Bernhard Strebel, chercheur et enseignant à Hanovre, le sort de dizaines de milliers de victimes était presque totalement ignoré (Allemandes " pollueuses de la race ", Juives hongroises, sans oublier quelque 20 000 détenus hommes d'un camp annexe, etc.). Il a fallu des années d'acharnement et d'ingéniosité à l'historien pour reconstituer, au moyen de documents indirects (par exemple ceux de l'entreprise Siemens), l'histoire de Ravensbrück : organisation, encadrement, conditions d'enfermement et de travail, qui ne furent pas uniformes selon les époques et les parties du camp, etc. Jamais un travail équivalent n'a été mené sur un camp de concentration. Et pourtant les épouvantables faits qu'il relate ne s'estompent pas derrière l'érudition : l'histoire fait ici la preuve qu'elle est le meilleur auxiliaire de la mémoire.

06/2005

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Histoire militaire

Hommes et ouvrages de la ligne Maginot. Tome 3

Ce tome trois est le point d'orgue de la série d'ouvrages qu'Histoire & Collections consacre a la célèbre ligne fortifiée du Nord-Est, système défensif qui avait été conçu et réalisé pour protéger la France d'une attaque brusquée allemande. Le présent livre débute le 3 septembre 1939, jour de la déclaration de guerre : quelle est alors la situation de la ligue Maginot, quel va être son rôle dans la timide offensive de la Sarre, et quels moyens seront ensuite mis en oeuvre durant les huit mois de la "drôle de guerre" pour compléter nos fortifications, de la mer du Nord à la frontière suisse, tels sont les sujets évoqués dans la première partie de cet ouvrage. La seconde partie présente l'inventaire, totalement inédit et extraordinairement détaillé, secteur par secteur, de toutes les fortifications du Nord et de l'Est, du plus imposant ouvrage comptant 1000 hommes d'équipage, à la moindre casemate n'abritant que quelques combattants. Le répertoire est intégral et, grâce à sa cartographie unique, il permet notamment aux amateurs et touristes d'aujourd'hui de retrouver les vestiges de la ligne Maginot partout où ils subsistent. La troisième partie, enfin, relate l'attaque allemande du 10 mai 1940 et les six semaines de Btlitzkrieg : la ligne de défense attaquée sur sa partie la plus faible le long de la Meuse, le drame de l'équipage de la Ferté, la chute des ouvrages du Nord fin mai, puis en juin les assauts déclenchés contre la ligne Maginot proprement dite en Lorraine, en Alsace et sur le Rhin. L'action déterminée des équipages restés seuls sous le béton après le départ des troupes d'intervalle, la prise de haute lutte de certains ouvrages, et finalement la livraison de l'ensemble de la Ligne invaincue, comme triste conséquence de l'Armistice du 22 juin 1940. Une fantastique page d'histoire illustrée a profusion en noir et blanc — avec 500 photos d'époque — et en couleurs : rotes et plans, insignes métalliques, uniformes et fanions des équipages d'ouvrages.

06/2021

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Première guerre mondiale

Vivre pendant la Grande Guerre. Souvenirs d'une correspondante américaine en Allemagne

Mary Ethel McAuley, née à Pittsburgh en 1882, arrive en Allemagne en 1915 comme journaliste pour le Pittsburgh Post Dispatch. Elle est l'une des premières femmes correspondantes de l'histoire du journalisme américain, à une époque où leur contribution se limite souvent aux rubriques mondaines, et l'une des rares reporters étrangers à tâcher de décrire la vie des Allemands ordinaires pendant que leur économie est presque totalement accaparée par l'effort de guerre. Elle reste derrière le front jusqu'en 1917, date à laquelle les Etats-Unis entrent dans la Première Guerre mondiale et les Américains ne sont plus autorisés sur le territoire allemand. Elle publie ce livre rassemblant ses observations à son retour ; son premier tirage est immédiatement saisi par le gouvernement américain, car jugé trop compatissant envers la population allemande. Loin de la propagande opposée de la Triple Entente et de la Triple Alliance, Mary McAuley décrit de façon vivante et concrète le quotidien des civils en temps de guerre : les rations limitées dont ils tirent le meilleur parti, comment ils communiquent avec leurs amis et parents sur le front malgré la censure, comment ils s'habillent, se divertissent, travaillent et voyagent. Elle accorde une attention particulière au rôle des femmes, devenues un pilier majeur de l'économie tandis qu'une large partie des hommes est au front. Elles occupent beaucoup de fonctions jusqu'ici exclusivement masculines : ouvrières, bien sûr, mais aussi postières et coursières en uniformes masculins, conductrices de trams ou de taxis... Le spectre de la guerre plane bien entendu à tout instant, à travers les "gueules cassées" revenant du front, l'ubiquité de la chasse aux espions, contre laquelle Mary McAuley doit se prémunir, et les deux millions de prisonniers de guerre dont la présence est désormais habituelle aux Allemands. Mary McAuley, dans ce livre, offre un regard personnel sur la vie pendant la première "guerre totale" - ses privations, ses tristesses, ses joies et ses étrangetés.

01/2024

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Sciences politiques

Les epreuves de la guerre civile

Cet ouvrage interdisciplinaire (anthropologie, géographie, histoire, linguistique, philosophie, psychologie, sciences politiques) se veut un regard sur l'objet "guerre civile" qui tirerait son matériau premier de toutes les guerres civiles. Il entend réfléchir - afin de la confirmer, de l'infirmer ou de l'affiner - à cette hypothèse problématique : à l'opposé du monde ordinaire, les sociétés en guerre civile se définiraient par une éclipse dramatique de l'implicite et, partant, nécessiteraient de multiples épreuves d'explicitation du social : affiches, pancartes, règlements, certificats, uniformes, passeports, insignes, grammaires, codes, etc. Parallèlement, dans de telles situations, passé le temps de l'arrachement, d'autres règles, d'autres codes de relations paraissent émerger, plus locaux, plus mouvants et instables. Les guerres civiles seraient donc plus exactement un moment de réarticulation, toujours incertain, de l'implicite et de l'explicite : en situation dramatique, où la survie des personnes est souvent en jeu, la frontière bouge entre ce que l'on peut montrer et ce que l'on doit cacher, ce que l'on doit exhiber ou à l'inverse dissimuler. S'il est essentiel de montrer, en certains lieux, les bonnes "preuves" , il est urgent en d'autres de savoir cacher des stigmates. Les guerres civiles, note Luc Boltanski, s'imposent ainsi comme des moments "d'élévation considérable de la réflexivité" . C'est à cette réarticulation du visible et de l'invisible, à ce nouveau partage du sensible en guerre civile que ce livre s'intéresse. En allant des guerres de Religion du XVIe siècle aux désordres urbains contemporains de Karachi en passant par la traque des Bolcheviques en Ukraine au début des années 1920, ou les conflits armés du nord-ouest colombien, ce travail s'intéresse à ce qui, dans la guerre civile, résiste, change de statut ou s'effondre dans l'incertitude radicale : mots, espaces, identités, objets. Il s'agit, en retour, d'une réflexion sur ce qui, dans une société, "tient" sans même que l'on y prête attention.

11/2022

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Ethnologie

Le monde jusqu'à hier. Ce que nous apprennent les sociétés traditionnelles

Les passagers, munis de titres de transport électroniques, de bagages de cabine passés aux rayons X, attendent, guidés par un personnel aux uniformes seyants et sous l'oeil d'une police affairée à regarder les écrans de contrôle de sécurité, d'embarquer pour Wapenamanda, Goroka, Kikori, Kundiawa et Wewak. Nous sommes à Port Moresby, capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Rien que de normal. L'essentiel est ailleurs : ces hommes d'équipage, ces policiers à gadgets électroniques et ces passagers coutumiers de l'avion sont les descendants directs de ces millions de Papous, découverts par une expédition australienne en 1931, vivants isolés dans leurs diverses vallées montagneuses, en petites sociétés closes, dépourvues d'écriture, de monnaie, d'écoles et de gouvernement centralisé, à un âge trop vite jugé "de pierre". En quelque quatre-vingts années, la population des Highlands de Nouvelle-Guinée a vécu des changements qui prirent des millénaires à advenir dans le reste du monde. Jared Diamond, qui découvrit la Nouvelle-Guinée en 1964 pour sa première étude de terrain ornithologique, pose la question, rarement envisagée : que nous apprennent ces Papous de ce que les Occidentaux ont perdu avec la disparition des sociétés traditionnelles ces sociétés structurées en groupes de faible densité de population (allant de quelques dizaines à quelques milliers d'individus), subsistant de la chasse et de la cueillette, de la culture ou de l'élevage, et que les contacts avec les grandes sociétés industrielles ont transformées de façon limitée ? Elles ont en effet inventé des milliers de solutions aux problèmes humains différentes de celles adoptées par nos sociétés modernes. Certaines par exemple, des manières d'élever les enfants, de traiter les personnes âgées, de demeurer en bonne santé, de bavarder, de passer le temps libre, de pratiquer le multilinguisme ou de régler les litiges semblent supérieures à celles des pays occidentalisés et riches. Les sociétés traditionnelles peuvent nous inspirer quelques meilleures pratiques de vie, mais également nous aider à évaluer d'autres avantages de notre propre société que nous avons fini par considérer comme normaux.

10/2013

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Droit

OEuvres. Recueil d'arrêts, vingt-deux questions posthumes, plaidoiers et harangues. Tome 2. avec des observations sur les changemens de la jurisprudence arrivés depuis la mort de l'auteur

Oeuvres de M. Claude Henrys,... contenant son recueil d'arrêts, vingt-deux questions posthumes tirées des écrits de l'auteur trouvés après son décès, ses plaidoiers et harangues ; avec des observations sur les changemens de la jurisprudence arrivés depuis la mort de l'auteur, une conférence de la jurisprudence de tous les pays du droit écrit du royaume, et des moyens faciles et seurs pour la rendre certaine et uniforme dans tous les tribunaux, par M. B. -J. Bretonnier,... Cinquième édition... augmentée... de nouvelles observations par le même auteur ; avec des additions et quelques autres observations de feu M. Matthieu Terrasson,... à laquelle on a joint un supplément tiré des mémoires de feu M,... et plusieurs consultations des plus célèbres avocats, trouvées parmi les manuscrits de feu M. Bretonnier. Tome 2 Date de l'édition originale : 1738 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2020

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Droit

Parts contributives : un jeu de hasard ?

L'argent, on le sait, est le nerf de la guerre… Il l'est davantage encore dans les procédures judiciaires déchirant parfois les familles. Pour les créanciers alimentaires, la pension accordée est susceptible de revêtir une importance vitale ; de leur côté, les débiteurs peuvent voir leur vie basculer à la suite d'une condamnation à payer des sommes imprévues. Paradoxalement, alors que l'enjeu est majeur pour les justiciables, les praticiens sont peu outillés pour conseiller utilement leurs clients. La loi est en effet peu diserte : quelques articles du Code civil tout au plus pour édicter des règles fondatrices mais générales et, plus récemment, une disposition du Code judiciaire qui indique au juge les éléments à prendre en considération pour motiver sa décision. Il s'ensuit une jurisprudence peu uniforme, conduisant à un manque de sécurité juridique préjudiciable aux familles et que les avocats et autres praticiens du droit ne peuvent pas toujours combler. La Commission Famille du barreau de Mons a dès lors souhaité faire le point sur la problématique essentielle de la fixation de la contribution alimentaire. Pour ce faire, elle a rassemblé dans cet ouvrage les écrits d'éminents auteurs et praticiens qui balaient l'ensemble du sujet, en ce compris les questions touchant au coût de l'enfant, aux frais exceptionnels et à l'impact fiscal des rentes octroyées. L'objectif est de déterminer s'il est possible de rendre prévisible le contentieux alimentaire qui ressemble parfois à un jeu, celui "de l'amour et du hasard".

06/2018

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Histoire de France

Histoire secrète de l'OAS

" L'histoire de l'Organisation Armée Secrète restait à raconter. Certes, on a beaucoup écrit, filmé, témoigné sur cette O.A.S. fondée en février 1961 à Madrid par Pierre Lagaillarde et Jean-Jacques Susini. On a beaucoup brodé, accusé, rêvé, sans trop savoir. On ne peut, en effet, raconter l'O.A.S. qu'en l'ayant côtoyée ou combattue. En pleine guerre d'Algérie, sans former un bloc uniforme, des nostalgiques de Vichy, fascistes, monarchistes et poujadistes de toutes origines s'allient à des déserteurs pour abattre le général de Gaulle et la République. Leurs ambitions sont contradictoires ; leurs soutiens mal affirmés, changeants, insaisissables. Au-delà des desperados d'Alger et d'Oran, combien sont-ils réellement, ces combattants de l'O.A.S. ? Cinq cents ? Deux mille ? Beaucoup plus ? Et leurs sympathisants ? Pendant plus de trente ans, j'ai recueilli des centaines de témoignages. J'ai écouté. Consulté. Vérifié. Comparé. Et voici, enfin, l'histoire secrète de l'O.A.S., qui est mon livre, comme on dit. Moi aussi, j'ai été "Algérie française". J'ai aimé l'Algérie à en mourir, mais ce livre n'est pas un pèlerinage. Ni un témoignage. Car si j'étais du fer dont s'est forgée l'O.A.S., je n'ai jamais participé au combat des Pieds-noirs désespérés. Raconter l'O.A.S., c'est revenir une fois encore en Algérie, comme historien cette fois. Avec distance. Sans langue de bois. Sans parti pris. " G.F.

10/2002

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Littérature étrangère

Pelures d'oignon

A quatre-vingts ans, Günter Grass se souvient. Métaphore du souvenir: l'oignon - notre passé, notre expérience, tout ce qui définit notre personnalité - dont on ôte les pelures une à une en cherchant en vain le cœur n'est autre que cette accumulation de strates plus ou moins denses, plus ou moins fiables. Le récit débute à Dantzig en 1939 avec l'entrée en guerre et la perte de l'innocence. Il s'achève à Paris en 1959 avec la publication du Tambour et la consécration littéraire. Il décrit les épisodes les plus marquants d'une biographie et la genèse d'une œuvre: enfance dans un milieu étriqué, guerre d'un adolescent endoctriné, survie dans les ruines, affirmation d'une vocation, trois faims qui ponctuent ces années d'apprentissage: la nourriture, l'amour charnel, l'art. En révélant, avant même la publication du livre en Allemagne, qu'il avait à dix-sept ans servi sous l'uniforme SS clans les derniers mois de la guerre, l'écrivain, qui n'a pourtant cessé de confronter son pays aux horreurs de son histoire, a déchaîné une tempête médiatique. Les lecteurs français ont enfin la possibilité de replacer la controverse dans le contexte de son récit intime: une chronologie tâtonnante, en crabe, où alternent l'émotion, le grotesque, la gravité, tantôt dans la plus belle écriture classique, tantôt dans l'argot et le populaire. On l'aura compris: cet ouvrage est primordial pour entrer dans l'œuvre d'un maître de la langue allemande et en donner les clefs.

10/2007

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Critique littéraire

Ecrivains en guerre 14-18. "Nous sommes des machines à oublier"

Par son orientation plus littéraire qu'historique, ce catalogue d'exposition propose un transport inédit et original au coeur de la Première Guerre mondiale, notamment lors de la bataille de la Somme (dont on commémore le centenaire), à travers le regard et la voix d'écrivains qui l'ont vécue, de près ou de loin, des premières lignes à " l'arrière ", de la veille du conflit aux lendemains, quand l'expérience inouïe de la guerre continua à mobiliser la littérature. En évoquant les parcours et les oeuvres de grandes figures littéraires de langue française, allemande et anglaise tels que Blaise Cendrars, Ernst Jünger, Guillaume Apollinaire, J. R. R. Tolkien, Siegfried Sassoon, Isaac Rosenberg, August Stramm ou encore Joë Bousquet, Pierre Mac Orlan, Jacques Vaché, on s'intéresse moins à la valeur de témoignage des différents écrits, qu'à la part de création littéraire qui aura surgi du terrible chaos, parfois directement depuis le front pour certains et pour d'autres dans le retrait des années. Ils sont des hommes comme les autres, certes, et qui ont payé un lourd tribut - 560 noms gravés dans les tables de marbre du Panthéon - mais aussi, sous l'uniforme, des écrivains à l'oeuvre pour la mémoire et pour l'oubli, des voix en devenir menacées d'extinction, des hommes constamment travaillés par la condition humaine et soumis à l'expérience d'un feu qui n'avait rien de sacré, un feu absurde, atroce, un feu monstrueux de sang, de boue et d'acier, un feu innommable qu'il aura pourtant aussi fallu réduire en encre.

05/2016

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Policiers historiques

Coeur de fer, le Chouan bleu Tome 2 : Bertille

1793 ... L'an 1 de la République, commencé un 12 Nivôse. Jean-Eudes de Kermorgan va retrouver son uniforme de Commandant du 13e Hussard d'Esterhazy. Républicain convaincu, disciple de Maître Reujard dont Voltaire se disait l'ami, le jeune comte se destinait à exercer le métier de chat-fourré. La vue du peuple avide et gorgé du sang d'innocents, les massacres abominables de septembre, l'ont convaincu de renoncer à si noble projet. Les maîtres à danser ont détourné l'esprit des Lumières pour plonger la nation dans les ténèbres, voilà la Révolution ! La Terreur ne se fera pas attendre. Les ennemis se pressant aux frontières, Jean-Eudes de Kermorgan reprend du service, en héros de Valmy et de Jemmapes, nommé au feu, des mains de Dumouriez. Accusé à tort de l'effroyable assassinat de la plus jolie femme de Paris, Bertille Valentin, ingénue à la Comédie française, il trouvera un temps refuge chez son père, en leur fief de Normandie. On le recherche ! La police criminelle d'abord, avec l'étonnant commissaire Conan Percebois, mais aussi et surtout, la mystérieuse et cruelle Rose Noire— elle et ses fils, sont sans pitié. La guillotine l'attend ! Quel sera le sort du jeune comte Jean-Eudes du Plessis de Kermorgan, trente-troisième du nom, dit Coeur de fer ? II doit retrouver Bertille "sa victime" toujours vivante, la seule à pouvoir l'innocenter... Qu'on ne s'y méprenne point, Coeur de fer n'est pas homme à se laisser faire !

06/2021