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Grandes réalisations

Versailles intime. Le château comme vous ne l'avez jamais visité

Entrez dans le Palais de Versailles, légendaire, méconnu, pour une visite d'exception. Dominique Avart, chef du protocole, vous offre une traversée gracieuse et passionnée. Habitué des invités d'exception, il sait mieux que personne faire découvrir et aimer Versailles. Suivez-le dans les pièces les plus célèbres : galerie des glaces offerte au couchant, chambre de la reine et ses mille secrets, alcôves méconnues, cabinets de bois et de songes, portes qui s'effacent derrière une tenture. Entre ses mains, un lourd trousseau ouvre tous les passages, dans le temps, l'histoire, mais aussi la rêverie. Parfois, on croit deviner une petite fille qui marche ; un duc qui patiente, mains nouées ; ou mieux, un fantôme ravissant... C'est un palais de chair et d'histoire où l'on croise Colbert, la Pompadour, des artificiers de génie, Molière ou Marie-Antoinette. Mais c'est aussi un trésor : plafonds inoubliables, tapisseries merveilleuses, horloges à mystères, et partout, des tissus, des bois précieux, des tableaux célèbres. Dominique Avart raconte le palais et aussi quelques-unes de ses grandes visites : Lady Di seule au regard lointain, Leonardo Di Caprio après Titanic qui s'allonge sur le parquet, Lagerfeld connaisseur, des dirigeants du monde préoccupé, Jane Birkin gracieuse. La vie et le temps semblent jouer dans une torsade de mots, de danses, de rires, parfois de sanglots, vite estompés par l'eau des fontaines... Versailles est magique et gigantesque, ici Versailles vous est donné dans son intimité.

04/2024

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Littérature française

Lalalangue (Prenez et mangez-en tous)

A l'origine, il y a le mythe. Une jeune femme enceinte gravit les calanques de Marseille avec l'homme qu'elle aime. La montagne est toute sa vie. Mais un rocher se brise. Son homme l'entraîne dans sa chute. La jeune femme tombe dans le coma. A son réveil, apprenant la perte de ses jumeaux et d'une de ses jambes, elle aura ces mots : " Je me vengerai sur les enfants. " Cette femme, la mère de l'autrice, a tenu sa promesse. Frédérique est la petite dernière d'une fratrie de sept et son enfance, elle l'a passée à composer avec la honte, le mystique, la peur et l'effroi. Les prothèses de sa mère unijambiste. Les Nocturnes de Chopin joués par son père-fantôme. Les amis clochards avinés dans le salon et l'obsession de récupérer pour ne pas gâcher. Le refus du plaisir. Pour gagner ce paradis hypothétique. Et Jésus-Christ. Ce radin voyeur qui a gardé un oeil sur elle en toute occasion. Les croyances et les expressions consacrées d'une famille, et la folie dévastatrice d'une mère. Mais le rire aussi, et cette recherche du regard qui bouscule ce qu'on croyait éternel : sur la scène de théâtre ou le divan de l'analyse, la parole comme arme de guérison. Avec un sens de l'observation sans complaisance sur les siens et sur elle-même, et un humour féroce, Frédérique Voruz offre avec ce premier livre un récit glaçant sur une enfance en milieu hostile, un conte cruel où l'ogre se fait ogresse, une prodigieuse oeuvre de survie. A propos de l'autrice Comédienne et autrice, Frédérique Voruz a débuté à vingt et un ans avec Ariane Mnouchkine et la troupe du Théâtre du Soleil. En 2016, elle la quitte et crée le seule-en-scène autobiographique Lalalangue - Prenez et mangez-en tous, mis en scène par Simon Abkarian. C'est avec lui qu'elle joue par ailleurs dans le spectacle Electre des bas-fonds, qui remportera trois Molières en 2020.

10/2022

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Histoire de France

D'Artagnan. Capitaine-Lieutenant des Grands Mousquetaires du Roy

Charles de Batz de Castelmore d'Artagnan, le plus célèbre des mousquetaires, est un authentique cadet de Gascogne, arrivé à la cour au temps du roi Louis XIII. Homme de confiance de la reine Anne d'Autriche et du cardinal Mazarin, il a passé plus de trente années au service du roi Louis XIV. Capitaine lieutenant de la première compagnie des mousquetaires, dite des " Grands Mousquetaires " ou " Mousquetaires gris ", officier d'élite, il a participé sous les ordres du maréchal de Turenne et du prince de Condé à toutes les campagnes de la première partie du règne de Louis XIV. Gentilhomme de la cour du Roi Soleil, contemporain de Molière et de Lully, d'Artagnan a été nommé gouverneur de Lille en 1672, un an avant sa mort à Maastricht. De sa Gascogne natale au Limbourg, sa vie raconte à elle seule plusieurs décennies du Grand Siècle. Cet ouvrage est le résultat de plusieurs années de nouvelles recherches menées à travers l'Europe, sur les lieux mêmes où le capitaine lieutenant des mousquetaires a vécu et est intervenu. Il s'appuie sur des documents inédits, permet de découvrir des éléments inattendus et éclaire d'un jour nouveau ce personnage, qui fut bien plus qu'un héros de roman de cape et d'épée. Passionnant à plus d'un titre, le " vrai d'Artagnan " n'a rien à envier au héros de légende. Il en a la bravoure, le panache et la gloire. La réalité n'est-elle pas parfois plus belle que la fiction ?

12/2001

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Critique littéraire

Promenades littéraires en Gâtinias

Une première Histoire littéraire du Gâtinais, enrichie de textes d'auteurs et de nombreuses illustrations. Mais aussi un libre choix de promenades en terroir gâtinais, du Moyen Age à nos jours, sur les traces d'un écrivain. Grandes randonnées avec Guillaume de Lorris, Mme de Sévigné, Colette ou encore Hervé Bazin... chemins de découverte avec nos compatriotes Louis Veuillot, Marcel Béalu et Jean Joubert...
et même quelques chemins de traverse ou sentiers battus avec Molière, le Marquis de Sade, Jean Cocteau et bien d'autres... Au total : - Un répertoire d'une centaine d'écrivains (répartis en 22 chapitres) - L'évocation d'une soixantaine de lieux (villes - villages...) situés autour de Montargis, de Nemours à Gien, de la Forêt d'Orléans à Courtenay. Daniel Plaisance manifeste à la fois une solide érudition, un goût pour l'anecdote révélatrice et une maîtrise du récit.
Jean JOUBERT (Préface) Une balade en Gâtinais aussi distrayante qu'instructive qui fleure bon l'amour du terroir et des "enracinés"". Roland DUVAL (L'Eclaireur du Gâtinais) Une fois refermé, Promenades littéraires en Gâtinais est de ces livres qui ne vous lâchent pas comme ça. Il vous laisse un peu comme au retour d'un voyage, la tête remplie d'images, de mots et de savoir Michèle LIGNEAU (La République du Centre) Véritable document de référence, cet ouvrage devrait séduire plus d'un lecteur, en lui offrant des heures savoureuses en compagnie de quelques illustres écrivains de notre région.
(Le Courrier du Loiret) Une vaste source d'informations pour tout historien, écrivain ou tout amoureux des livres (Reflets du Loiret)

12/2006

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Théâtre

Comédies choisies

Fasciné dès l'enfance par les spectacles que donne chez lui son grand-père, Carlo Goldoni crayonne sa première comédie à l'âge de huit ans. Et cependant, ce début du XVIIIe siècle est l'époque où, en Italie, le mélodrame vit son crépuscule et où la commedia dell'arte semble s'épuiser. C'est ce qui décide Goldoni à rendre à son pays le prestigieux art dramatique qu'il a connu ; parallèlement à une courte carrière juridique, il connaît ses premiers succès à Venise. Guidé par les œuvres des Anciens et de Molière, il va rapidement renouveler la comédie en rajeunissant les figures traditionnelles de la commedia dell'arte, en débarrassant le théâtre de ses rigidités et de ses lieux communs et en inventant de nouveaux personnages. Une immense carrière s'ouvre ainsi, qui le conduira jusqu'à Paris. Présentées dans des traductions contemporaines de Goldoni, qui conservent à ce théâtre la couleur de son époque, les quinze pièces recueillies dans ce volume retracent un parcours qui va du Valet de deux maîtres, composé à Pise en 1745, au Bourru bienfaisant, écrit en français en 1771. Fidèle reflet de la diversité du génie de l'auteur, cet ensemble de comédies, dont l'action se situe en Italie aussi bien qu'à Londres, Paris ou La Haye, apporte la preuve de ce que le dramaturge confie dans ses Mémoires : la nature humaine est la même partout et, si l'on puise dans sa source, les caractères ne sont jamais manqués. C'est pourquoi ce théâtre italien n'est pas un théâtre étrange

03/2007

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Littérature française

Petites fables affables... des champs d'en face

Pourquoi, nous direz-vous, alors que de Grands Anciens se sont illustrés à produire d’inoubliables fables s’engager dans cette voie apparemment sans issue ? D’abord, parce que rien n’est plus ridicule que de vouloir interdire un genre du moment où il a produit des chefs-d’oeuvre. On a fait des poèmes après Homère, des tableaux après Raphaël, et nous ne sommes pas fâchés que l’on fasse des comédies et des tragédies après Molière et Racine. Sans sortir de l’apologue, nous sommes bien forcés de convenir qu’on a fait des fables charmantes depuis La Fontaine, et que plusieurs fables de La Fontaine ne sont pas dignes de lui comme l’écrivait François-Benoît Hoffman (Fables russes). Ensuite car cette littérature, hélas tombée en désuétude ou dans le cartable de nos chers bambins, a toujours été des plus prisées. Esprit faible ou forte tête, qui n’aime voir ici les petits travers de son prochain ou entrevoir là les gros défauts de ses proches dans des récits moins édifiants que clairvoyants, plus plaisants que méchants ? Critiques bon enfant produites par de sales gosses, ces contes courants, souvent animaliers mais jamais bêtes, patinés par une langue vieillie, riche de mots d’hier et parfois de la veille, ne sont ni infantiles ni puérils. Ils composent, une ample comédie à cent actes divers / Et dont la scène est l’univers (Jean de La Fontaine, Le bûcheron et Mercure) car sous la métaphore perce l’éternel et point l’universel.

11/2019

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Critique littéraire

Les Mal Nommés. Duras, Leiris, Calet, Bove, Perec, Gary et quelques autres

On connaît moins : Poquelin, Arouet, Beyle, Labrunie, Dudevant, Kostrowitsky, Léger, Destouches, Grindel, Bobovnikoff, de Crayencour, Poirier, Donnadieu, Kacew, Joyaux, Thomas, etc. On se souvient mieux de : Molière, Voltaire, Stendhal, Nerval, Sand, Apollinaire, Saint-John Perse, Céline, Eluard, Bove, Yourcenar, Gracq, Duras, Gary, Sollers, Houellebecq, etc. Pour accompagner la rentrée littéraire Claude Burgelin ne boude pas son plaisir en nous livrant plusieurs hypothèses surprenantes : il décrypte la relation entre le nom propre de l’écrivain et l’oeuvre qu’il a engendrée. Il fait le constat suivant : certains auteurs se sentent « mal nommés ». Une façon classique de ruser avec ce malaise est de gommer ou d’embellir son nom par la grâce ou le coup de force d’un pseudonyme. Parfois en profitant de ce pied de nez à l’état civil pour tenter un lifting ou un changement de prénom. Parfois en jonglant avec les pseudonymes et les identités narratives façon Gary-Sinibaldi-Ajar, etc. Le pseudonyme crée des jeux de dédoublement infiniment interprétables : le faux nom introduit entre soi et ce double, entre fiction de soi et vérité de soi, mille postures possibles de masquage ou de démasquage. L’invention d’un pseudonyme devient ainsi l’instant premier de la création littéraire, quand l’auteur de fiction commence par transformer son nom en une fiction. Premier acte d’une création de soi-même comme auteur (et de la liquidation du nom de l’auteur de ses jours ?). Et façon de se donner un atout pour réussir son entrée sur la scène littéraire ?

10/2012

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Théâtre

RABELAIS

Rabelais a toujours été pour moi un objet de prédilection. Je retrouve en lui la présence de l'Ancêtre. Cela dépasse l'admiration. Est-ce atavisme paysan ? Peut-être. Je me sens biologiquement tellement français ! Or personne ne l'est plus que lui : défauts et qualités, faiblesse et génie. C'est pourquoi sans doute depuis quatre siècles l'honnête homme, «ce faible idéal, toujours si populaire dans la moyenne sagesse française» (Michelet), s'ingénie sinon à le tuer, du moins à le cacher comme un monstre un peu gênant pour la famille. Dans la pleine terre de Rabelais, il y a cette immense inspiration, cette totale liberté, cette délirante imagination, cette colossale effervescence. Ce qui me tentait surtout, c'était de servir la «théâtralité» de ce grand auteur qui composa les situations et ses dialogues pour ainsi dire à "l'état brut". Cependant pour rester fidèle à Rabelais et en donner un portrait qui ait des chances de lui ressembler, il fallait que l'entreprise fût folle. Il fallait le prendre dans sa totalité. Il fallait extraire un spectacle de ses cinq livres, de ses lettres, de ses pronostications : de son ouvre en entier. Rabelais est né soixante-dix ans avant Shakespeare. Son oeuvre, quand on l'approfondit, est savamment construite. Nous espérons que le «jeu dramatique» que nous en avons tiré fera penser à Molière, La Fontaine, Alfred Jarry, Aristophane, Kafka, à la Renaissance, au Cirque de tous les temps et ... à notre Epoque.» Jean-Louis Barrault.

11/1969

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Musique, danse

Marc-Antoine Charpentier

Avec Vivaldi et Mahler, Marc-Antoine Charpentier constitue sans conteste la plus grande redécouverte musicale de l'après-guerre. Il aura fallu près de trois siècles et le renouveau de la musique baroque pour que le musicien le plus effacé de l'histoire de la musique soit reconnu comme l'un des plus grands compositeurs de notre patrimoine. Un livre devait enfin rendre compte de son itinéraire musical à la lumière des plus récentes découvertes musicologiques. Tâche ardue lorsque l'on sait qu'on ne possède aucun portrait de l'homme et seulement quelques lignes éparses sur son existence. Mais son activité fut assez intense et ses tâches suffisamment diverses pour que, de sa collaboration avec Molière jusqu'à son poste de maître de musique à la Sainte-Chapelle, en passant par ses importantes fonctions musicales au service du Dauphin, de Mlle de Guise, de Philippe d'Orléans et des Jésuites, l'on puisse retracer les divers lieux et circonstances qui permirent l'éclosion d'une œuvre aussi riche et variée. Si l'homme a laissé très peu de traces, sa musique, fort heureusement, a pu être conservée dans sa quasi-totalité. Ce gigantesque corpus de près de 550 compositions, encore pour une bonne part à l'état manuscrit, fait ici l'objet de la première étude approfondie jamais réalisée et révèle du même coup quantité de pièces d'importance, encore totalement inconnues. De plus, le présent ouvrage offre la publication intégrale des écrits théoriques du compositeur ainsi qu'un catalogue complet et un répertoire des œuvres vocales classées par effectif

12/1988

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Histoire littéraire

Du classicisme au réalisme. Une histoire de la littérature française (XVIIe-XXIe siècles)

La littérature française a vu, entre le XVIIe siècle et nos jours, se succéder deux modèles esthétiques dominants, ? le classicisme et le réalisme. La France a d'abord eu à connaître le règne du paradigme classique : celui-ci était fondé sur une certaine interprétation des littératures de l'Antiquité, notamment de la Poétique d'Aristote, et reposait sur la thèse que l'oeuvre littéraire devait apporter un enseignement susceptible d'éclairer le lecteur dans sa propre existence. Ce modèle, qui s'est diffusé aussi hors de France, a cependant subi un détricotage progressif au XVIIIe siècle, comme un chandail qui s'effilocherait maille par maille et dont on récupérerait la laine pour assembler un nouveau vêtement, très différent de l'ancien. Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau marquent la fin du règne du classicisme et inaugurent l'ère de la "modernité" . Avec l'esthétique moderne, ou réaliste, l'enjeu d'une oeuvre ne se situe plus en aval, mais en amont d'elle-même : elle est censée fournir des informations sur son contexte de production et sur son auteur. Quand commence le XIXe siècle, la poétique classique a définitivement cédé le pas à ce nouveau paradigme, le réalisme, dans lequel un Boileau, un Racine ou un Molière ne se seraient pas reconnus, et à l'intérieur duquel des mots comme "art" ou "vraisemblable" ont changé de signification. Après avoir dominé le XIXe et le XXe siècles, le réalisme règne toujours aujourd'hui, en ce début de XXIe siècle, sur le champ littéraire.

09/2021

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Mythologie

Moi, Psyché

Des dieux, des héros et des mythes... Les figures légendaires ont la parole. Psyché est une jeune fille en âge de se marier. Elle a pour atout d'être belle, si belle qu'elle fait peur aux hommes et qu'aucun prétendant n'ose se déclarer... Ses parents, désolés, vont consulter un oracle dont le verdict est le suivant : pour apaiser la colère de Vénus, qui est jalouse de sa beauté, elle devra accepter pour époux une créature affreuse - monstre, démon ou dragon ? - qui viendra la chercher le jour de ses noces. La cérémonie s'accomplit, et Psyché se retrouve dans la chambre d'un palais où son mari la rejoint pendant la nuit, lui ordonnant de ne pas allumer la lumière et, à l'avenir, de ne jamais chercher à le voir. La jeune mariée reçoit dès lors chaque nuit son époux invisible dont, à sa grande surprise, elle est tombée amoureuse. Jusqu'au moment où, emportée par la curiosité, elle allume une lampe. Et c'est alors que ses malheurs commencent... L'histoire de Psyché, contée au II° siècle après J. -C. par l'écrivain latin Apulée, peut être lue comme une fable initiatique sur les épreuves que doit traverser le désir pour dépasser les apparences illusoires du corps et devenir amour. Le mythe a traversé les siècles, inspirant des écrivains tels que La Fontaine et Molière ainsi que de nombreux artistes, de Canova à Rodin et de Rubens à Maurice Denis en passant par les préraphaélites anglais.

04/2023

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Philosophie

Bréviaire de la bêtise

On a beaucoup écrit sur la bêtise, mais le bilan reste assez modeste. En dépit de quelques tentatives, qu'il faut d'ailleurs porter au crédit d'écrivains (Jean Paul, Flaubert, Bloy, Musil, Barthes), la bêtise n'a pas bénéficié d'une investigation systématique et sa définition reste confuse. La philosophie, dont la fonction selon Nietzsche serait de "nuire à la bêtise" , a oublié sa mission, et c'est à réparer cet oubli que s'emploie Alain Roger. On s'est fourvoyé quand on a voulu voir dans la bêtise une chute dans l'animalité ou l'irrationalité. L'auteur montre au contraire qu'elle s'autorise des lois de la raison, et même s'en réclame avec fatuité : "La bêtise n'est pas une carence ni une déficience : si elle pêche, c'est par excès". Ce qu'il nomme la raison suffisante, dont la forme la plus spectaculaire est la bêtise identitaire, qui s'exprime par prédilection dans la tautologie : "Un sou est un sou". Face aux carences de la philosophie, l'abondance des références littéraires donne à penser que la bêtise est en son propre l'affaire des écrivains : "On pourrait même se demander s'ils ne l'ont pas inventée". Ce Bréviaire se fait dès lors "bestiaire" et expose les principales figures de la bêtise à travers la comédie, chez Molière, Labiche, Feydeau, et le roman, de Balzac à Proust en passant par Flaubert, dont l'oeuvre peut être considérée comme une anthropologie de la bêtise. Ecce Homais.

02/2008

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Critique littéraire

Dictionnaire de Don Juan

Que serait la vie sans séduction ? Aussi la figure de Don juan n'a-t-elle cessé d'inspirer écrivains, artistes et musiciens. Depuis El Burlador de Sevilla (L'Abuseur de Séville), publié en 1630 dans une collection de comédies attribuées à Tirso de Molina, quelque trois mille œuvres mettent en scène le séducteur par excellence. Jeune ou vieux, beau ou seulement intéressant de visage, marié ou non, père de nombreux enfants ou désespérément stérile, cynique ou hypocrite, gentilhomme ou moderne PDG, rebelle à l'amour ou sentimental - Don juan peut prendre tous les visages, y compris celui d'une femme. Ce Dictionnaire dresse le catalogue de toutes ces réincarnations. On y trouve bien entendu les Don Juan canoniques de Molière, Mozart, Byron, Pouchkine, Shaw, Kierkegaard, Max Frisch, Strauss ou Montherlant. Mais les auteurs moins connus ne sont pas négligés pour autant. Anna de Noailles s'est intéressée à Don Juan, tout comme Suarès ou Roger Vailland. Des articles de synthèse retracent la carrière de Don juan dans tel ou tel pays, la Bohême ou la Scandinavie, par exemple. Font également l'objet d'articles les compagnons de Don Juan, ses comparses, ses victimes : Anna, Elvire, Ottavio. Le mythe de Don Juan enfin est associé à certains thèmes : l'amour, l'argent, l'inconstance, la trahison, le destin, la mort, la paternité, la vieillesse. Plus de 100 collaborateurs ont ainsi rédigé 300 notices consacrées à des écrivains, des musiciens, des peintres, des personnages, des lieux, des thèmes. Les renvois permettent de suivre toutes les métamorphoses de Don juan. ROBERT KOPP

05/1999

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Tourisme France

Paris et ses écrivains

Les écrivains et Paris : une longue histoire d'amour ! De tout temps, parce qu'ils y vivaient, des hommes et des femmes de lettres en ont fait la substance de leurs ouvres. C'est cette alchimie affective qui transparaît ici, illustrée par une galerie de 50 portraits d'auteurs choisis parmi les plus significatifs. 50 lieux de mémoire vous proposeront autant de promenades à travers les 20 arrondissements, vous conduisant à des maisons chargées de souvenirs. Un texte clair et vivant vous en racontera l'histoire, accompagnée de citations, de documents rares et de photos originales. " Paris, la ville la mieux faite pour permettre à un écrivain d'écrire... ", affirme Hemingway, songeant au temps où il griffonnait ses premiers essais dans une mansarde du 39 rue Descartes, où précisément Verlaine rendit l'âme 26 ans plus tôt. Car Pans n'a cessé d'inspirer romanciers, poètes, philosophes et dramaturges. Chacun s'approprie la ville à sa façon : Boris Vian la fait danser au son de la trompette, Balzac la fait vibrer de passions cachées, Apollinaire y voit les prémices d'un grand chambardement artistique, Diderot y sème ses idées anticonformistes... Sans oublier les étrangers comme l'Autrichien Rilke qui y découvre sa vocation, le Britannique Oscar Wilde qui s'y réfugie pour mourir ou l'Argentin Julio Cortâzar qui y trace d'étranges méandres. De François Villon à Georges Perec et de Madame de Sévigné à Marguerite Duras - en passant par Molière, Colette, Sartre, etc. -, Pans devient le domaine de tous les rêves et de tous les enchantements.

10/2015

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Théâtre

La Champmeslé

On a beaucoup brodé et peu écrit sur Marie Desmares, dite la Champmeslé, la grande tragédienne française. Cette Rouennaise qui se maria à quinze ans et se remaria à vingt-quatre à un comédien bon vivant, Charles Chevillet sieur de Champmeslé, interpréta aux côtés de son mari tous les seconds rôles féminins, dans la troupe de François Serdin. Elle connut son premier succès sur la scène du Marais, en 1670, en interprétant Vénus dans Les Amours de Vénus et d'Adonis, une tragédie de Donneau de Visé. Mais c'est à l'Hôtel de Bourgogne qu'elle s'affranchit de son époux et supplanta ses rivales, en interprétant, entre autres, tous les grands rôles du théâtre racinien : Bérénice, Iphigénie, Phèdre. Maîtresse de Racine - une liaison qui dura sept ans - en même temps que de Charles de Sévigné et d'autres gentilshommes, elle fait languir son ami La Fontaine, pendant que son mari s'octroye les mêmes plaisirs avec des femmes de moins bonne extraction sociale. Ce couple de comédiens débauchés qui ne se sépara jamais, gagna beaucoup d'argent et n'eut jamais d'enfants. La Champmeslé mourut le 15 mai 1698, renonçant à son métier et à son passé pour gagner la paix de l'Eglise. Avec en arrière-fond la rivalité Corneille-Racine, la mort de Molière, la concurrence entre l'Hôtel du Marais et l'Hôtel de Bourgogne, Alain Couprie, professeur d'Université (Paris XII), raconte avec brio et légèreté la carrière d'une grande tragédienne française, dotée d'une voix exceptionnelle, qui subjugua Lully et son public.

04/2003

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Policiers

Tétranébreuses Tome 2 : Madame de Sévigné

Juin 1644 à Paris Elise Poquelin apprend avec sidération que son frère Jean-Baptiste a choisi de changer de nom pour s'appeler Molière. Octobre 1650 à Rennes : Elise Poquelin croise avec admiration Mme de Sévigné à laquelle elle va désormais vouer sa vie. Comment cette jeune inconnue habitée par une redoutable "vieille, si vieille âme" va-telle influer sur la destinée de ces deux personnages emblématiques et de tous ceux qui sont dans leur sillage ? Certaines âmes sont condamnées à errer de corps en corps sans jamais trouver le repos. Dans notre propos, venue du fond des âges, une " vieille, si vieille âme " erre dans le royaume des ombres. Moult fois elle s'est réincarnée, moult fois lorsque la mort a frappé son enveloppe charnelle, elle a été condamnée à errer de nouveau. Nous avons choisi de vous raconter quatre des réincarnations de cette vieille, si vieille âme. Quatre fois elle trouvera refuge dans quatre corps de femmes à quatre époques différentes. Quatre histoires se succéderont faisant l'objet de quatre romans différents. Dans chacun d'entre eux, la vieille, si vieille âme sera confrontée à l'un des quatre éléments auxquels se heurte l'enveloppe charnelle dans laquelle elle s'est glissée : l'eau, le feu, l'air et la terre. Dans chacun d'entre eux, la vieille, si vieille âme se glissera dans le corps d'une nouvelle TETRANEBREUSE qui évoluera dans le sillage d'un personnage historique célèbre. Quatre femmes de l'ombre, mais femmes puissantes, les TETRANEBREUSES vous réservent bien des surprises.

10/2017

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Théâtre

Scènes baroques d'aujourd'hui. La mise en scène baroque dans le paysage culturel contemporain

Tout le monde connaît les pièces de Molière ou de Corneille ; ce sont ces "classiques" et d'autres oeuvres moins célèbres des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles que le mouvement artistique baroque se réapproprie en explorant les codes de jeu, les gestes et les modes de profération des interprètes de l'époque. Cet ouvrage a pour objectif de dresser un état des lieux de la mise en scène baroque aujourd'hui. Or l'entreprise n'est pas neutre, car le baroque contemporain fait l'objet de débats féroces, aussi bien en ce qui concerne sa définition que sa réception. L'analyse se construit autour de plusieurs thèmes l'importance des autres arts vivants se réclamant du courant baroque, notamment la musique et la danse, le râle éducatif de ce mouvement théâtral et sa place au sein de l'institution. Elle se nourrit d'une comparaison avec le théâtre élisabéthain outre-Manche et de témoignages d'artistes contemporains, parmi lesquels Eugène Green. S'appuyant sur une réflexion collective où se font entendre plusieurs voix, venues de la scène ou des universités, des salles de classe ou des sociétés de production, ce livre élabore une cartographie précise des interrogations qui irriguent la mise en scène baroque aujourd'hui. Les champs du savoir et du spectacle vivant sont ainsi réunis, s'éclairant l'un l'autre et témoignant de la réussite de ce projet, car c'est de cette façon qu'est né et que continue de s'inventer le théâtre baroque.

11/2019

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Théâtre

Seize aperçus sur le théâtre espagnol du siècle d'or

Ce recueil de travaux est le fruit de longues recherches et d'une enquête persévérante auprès des traducteurs, metteurs en scène, comédiens ou décorateurs qui contribuèrent à faire revivre sur les planches, au siècle dernier, un genre littéraire qui eut son heure de gloire sous les règnes de Philippe II, Philippe III et Philippe IV d'Espagne. Toujours avec le même refus du convenu, il dresse un historique largement inédit de la réception en France de ces comédies et tragi-comédies qui inspirèrent à Corneille, Rotrou, Molière et Marivaux des oeuvres aussi applaudies que Le Cid, Le Menteur, Le Véritable saint Genest, Dom Juan, La Surprise de l'amour et Les Fausses confidences ; il découvre les racines secrètes de drames toujours admirés comme Peribánez, Fuenteovejuna, El caballero de Olmedo ou la plaisante comédie El vergonzoso en palacio ; il déterre une tragédie politique aussi puissante que El duque de Viseo ; il illustre, par des exemples tirés de vingt-deux comédies ou tragi-comédies, la fidélité avec laquelle Lope de Vega s'est plu à refléter les sentiments des Espagnols de son temps ; il révèle les origines familiales de Tirso de Molina ; il propose une lecture de El médico de su honra dégagée de toute concession au "prêt-à-penser" identitaire et rend un hommage mérité à tous ceux qui, à l'exemple de Charles Dullin, Jean-Louis Barrault, Daniel Leveugle ou Jean Vilar, osèrent rompre avec les facilités du théâtre de boulevard pour faire applaudir à travers toute la France quelques-uns des plus beaux drames du théâtre espagnol du Siècle d'or.

01/2013

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Philosophie

Le corps et ses raisons

A l'heure où nous achevons ces lignes, la pandémie qui ravage le monde nous rappelle, si besoin était, deux puissantes réalités auxquelles les Anciens avaient prêté toute leur attention au point d'en faire des piliers de leur sagesse : pas plus que la maladie n'affecte le corps seul, mais touche à l'être tout entier, aux sentiments, aux relations humaines, aux institutions, à la politique, la médecine ne se limite aux seuls faits du corps : c'est, elle aussi, une discipline du sens et il ne fait aucun doute que la même actualité nous enjoint à comprendre cette formule dans sa double acception. C'est une discipline qui doit considérer le sens et doit y ramener quand tout rend fou. Jean Starobinski pratiqua et étudia la médecine comme une discipline du sens. Le corps a-t-il une histoire ? Madame Bovary avait-elle de la fièvre ? Pourquoi Molière se moque-t-il des médecins ? Les psychiatres soviétiques ont-ils révolutionné l'approche des maladies nerveuses ? Et encore : d'où vient la semence ? Le stress est-il une maladie ? Telles sont quelques-unes des questions étonnantes que Jean Starobinski affronte dans ses enquêtes d'histoire de la médecine. L'historien se penche sur les disciplines qui ont tenté de cerner les " raisons du corps " : il y a le corps des médecins, celui des philosophes, celui des écrivains, celui des peintres. Tous ces régimes de rationalité contribuent à la connaissance du corps qui ne cesse de déborder la raison et de s'y dérober. Le corps a ses raisons. Martin Rueff

11/2020

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Loisirs et jeux

Georges N° 33 : Théâtre

N'ayez pas le trac, Georges vous invite à brûler les planches avec ce N° Théâtre ! Les trois coups résonnent et l'on commence avec l'histoire longue signée Aurore Petit, qui met en scène, sous vos yeux, une drôle de comédie intitulée "Chouchou chouine" ! Panpi et Gorri reviennent sur le devant de la scène et se donnent la réplique pour l'histoire courte. Coup de projecteur sur Sarah Bernhardt dans l'histoire vraie, " l'impératrice du théâtre" et sans doute une des plus grandes tragédiennes françaises du XIXe siècle, devenue une vraie "star" internationale. A l'entracte, Georges vous propose une multitude de jeux pour découvrir les origines du théâtre à l'Antiquité, se familiariser avec la Commedia dell'arte (avec entre autres un arlequin à colorier), aller de scène en scène en parcourant le labyrinthe d'un grand festival de théâtre contemporain, comparer Shakespeare et Molière, ou encore s'amuser avec les métiers et les superstitions du théâtre dans une grande image. Fin de l'entracte avec un peu de découpage, pour fabriquer en paper toy un théâtre de poche ! L'intrigue reprend avec les " rubriques-à-brac " : Georges vous propose de jouer la comédie avec une rubrique théâtre, pour rejouer une scène classique comme un pro (avec ou sans répétition générale !). Fabriquez ensuite votre costume de comédien grâce à la rubrique bricolage, et à vous les longues tirades et monologues dans la rubrique langue où Georges vous souffle tout ce que vous devez savoir pour décoder la langue et les expressions du théâtre.

04/2018

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Théâtre

Les pièces rivales des répertoires de l'Hôtel de Bourgogne, du Théâtre du Marais et de l'Illustre Théâtre. Deux décennies de concurrence théâtrale parisienne (1629-1647)

L'année 1629 voit la sédentarisation parallèle des deux troupes théâtrales parisiennes, celle du Théâtre du Marais, dirigée par Charles Le Noir, et la Troupe Royale, locataire du prestigieux Hôtel de Bourgogne. Ces deux compagnies – auxquelles se joint en 1644-1645 l'Illustre Théâtre de Molière et des Béjart – se livrent une rivalité serrée, qui passe notamment par l'usage du doublage dramatique : deux pièces, composées par deux dramaturges différents, mais sur le même sujet, sont présentées à quelques semaines ou mois d'intervalle sur deux scènes parisiennes distinctes. Les deux premières décennies de cette Guerre des théâtres présentent quarante et un doublons dramatiques de ce type. L'investigation s'attache d'abord à les replacer dans le contexte de leur création : au carrefour des thèmes contemporains et de la concurrence théâtrale, les pièces rivales épousent les courants du répertoire (l'univers romanesque de la piraterie, la rivalité fraternelle, la thématique de l'Innocence persécutée, la figure de l'Illustre héroïne, parangon de vertu ou odieuse furie, et le théâtre lui-même, que la concurrence prend pour objet au sein de pièces qui figurent ses types – le Capitan, son univers quotidien – le Paris de 1640, ou encore ses plus grands succès – Le Cid, notamment), qui tissent des correspondances entre ces pièces rivales, mais aussi entre chacune d'elles et le reste de la production dramatique. La suite de l'étude s'attache aux modalités du fonctionnement de la concurrence : sa mise en scène publicitaire, ses enjeux dramaturgiques, affaire des auteurs, et les questions scénographiques qu'elle met en jeu, apanage de leurs interprètes.

01/2017

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Lycée

Les Caractères, Livres V à X (Bac 2023, 1re générale). suivi du parcours « La comédie sociale »

Les livres V à XI des Caractères au programme de 1re générale, suivi du parcours " La comédie sociale " . Dans une édition spécialement conçue pour faciliter la préparation au nouveau bac de français. L'oeuvre Dans Les Caractères, qu'il passa sa vie à écrire, La Bruyère décrit les moeurs de son siècle. Mêlant maximes, réflexions et portraits, il donne à voir les ridicules de ses contemporains et, à travers eux, les imperfections de la nature humaine. Une somme satirique au style acéré, qu'éclaire le regard du moraliste. Le parcours " La comédie sociale " De Molière à Simone de Beauvoir, 10 textes qui dénoncent les faux-semblants de la vie en société. Le dossier Toutes les ressources utiles au lycéen pour étudier l'oeuvre dans le cadre du nouveau bac : - un avant-texte pour situer l'oeuvre dans son contexte - au fil du texte, des clés pour lire et expliquer des extraits emblématiques - dans le dossier qui suit le texte : - des fiches de synthèse sur l'oeuvre et le parcours - des sujets guidés pour l'écrit et l'oral du bac - des fiches de méthode - des prolongements artistiques et culturels sur le thème du parcours Les ressources en ligne - Les extraits étudiés sont associés à une version sonore, enregistrée par un comédien, à laquelle le lycéen peut accéder immédiatement grâce à des mini-liens. - Dans le guide pédagogique, téléchargeable sur www. editions-hatier. fr (Lien -> http : //www. editions-hatier. fr/), l'enseignant trouvera tous les corrigés : des questionnaires au fil du texte, des sujets de bac et des lectures d'images.

10/2022

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Ile-de-France

La Vie secrète d'un cimetière

Chaque ville et chaque village a son cimetière. Mais avec ses 43 hectares, le Père-Lachaise, à Paris, est le site de tous les superlatifs. C'est le plus grand espace vert intra-muros et le cimetière le plus visité du monde. Parmi ses quelque 70 000 sépultures figurent celles de Molière, de Jean de La Fontaine, d'Edith Piaf, d'Oscar Wilde, de Jim Morrison, et de tant d'autres célébrités. Conservateur du lieu, Benoît Gallot vit au Père-Lachaise avec sa femme et ses enfants. Il arpente sans relâche ses allées aux 4 000 arbres de 80 essences différentes. Il apprend à reconnaître la soixantaine d'espèces d'oiseaux qui y nichent. Un soir d'avril 2020, en pleine pandémie, il fait une rencontre insolite : une boule de poils rousse s'échappe d'un buisson. Des renards au coeur de la capitale ! Il commence à prendre des photos de la faune et de la flore. Son compte Instagram s'envole. Les messages se multiplient, les questions aussi. Alors Benoît Gallot décide d'écrire ce livre, pour raconter la vie secrète d'un cimetière, son quotidien tour à tour insolite, poignant ou étonnant. Il rend hommage aux gardiens, fossoyeurs, cantonniers et autres travailleurs de l'ombre qui s'activent pour que, à la Toussaint, les usagers n'aient plus qu'à changer l'eau des fleurs... "Benoît Gallot veille sur une société miniature, où se croisent morts et vivants, animaux et humains, familles endeuillées et touristes en tongs". Libération

10/2022

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Biographies

Pierre Corneille en son temps et en son oeuvre. Enquête sur un poète de théâtre au XVIIe siècle

Un nom célèbre, un auteur ignoré, une œuvre inconnue : Corneille est le continent perdu de notre littérature. On lui associe, au mieux, une demi-douzaine de pièces alors qu'il en a écrit trente-deux. On connaît Le Cid, Horace, Cinna, Rodogune, mais on a oublié Héraclius, Attila, Suréna... La chronologie elle-même a été comme écrasée par la rétrospective historique : lorsque Molière et Racine commencent de porter leurs œuvres sur la scène, vers 1660, Corneille a déjà près de soixante mille vers à son actif, dont plus de quarante mille pour le théâtre. L'auteur n'est pas mieux connu: l'officier de justice, père de sept enfants, semble s'être appliqué à ne laisser que ses vers comme vestige de son passage. Qui sait qu'il habita sa maison natale jusqu'à l'âge de cinquante-six ans, qu'il fut avocat du roi, que ses pièces ont triomphé à Paris? Qui sait encore qu'il fut nommé procureur des états de Normandie par Mazarin en 1650, pendant la fronde, et qu'il perdit cette charge dès l'année suivante? Dans son enquête, André Le Gall fait apparaître le portrait vivant d'un " poète de théâtre " dont l'œuvre, fondatrice en son temps, garde toute son actualité. Grandeur de courage et nostalgie du héros: c'est la part de Corneille dans le chœur des poètes. Mais ce n'est pas la seule: Corneille est aussi l'auteur des Stances à Marquise Thérèse Du Parc, le poète ébloui et désinvolte de la femme.

05/2006

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Théâtre - Essais

Un théâtre pour la nation. L'histoire en scène (1765-1806)

Fondé sur l'étude d'environ 250 pièces, cet ouvrage propose une approche renouvelée du théâtre pendant la Révolution française. Il faut d'abord rappeler l'extraordinaire vitalité de ce théâtre : de 1789 à 1799, 1 ? 637 pièces sont imprimées et 40 ? 000 représentations ont lieu. La loi du 13 janvier 1791 libéralise l'ouverture des salles comme le répertoire, et le public est au rendez-vous. C'est dans cette période de transition entre " classicisme " et " romantisme " qu'apparaît de manière durable un théâtre historique national poursuivant deux objectifs : d'une part commémorer la geste des héros français pour fédérer la Nation, d'autre part critiquer les abus du " despotisme " en exhibant les crimes du passé. Créé en 1765, Le Siège de Calais de Pierre-Laurent de Belloy fait date et ouvre la voie à ce " théâtre national ", qui se déploie bientôt sous trois formes principales : les " Annales " qui portent sur le passé distant, les " Actualités " qui abordent le passé récent et les " Biodrames " qui font revivre des figures du patrimoine culturel, de Clovis à Henri IV, en passant par le chevalier Bayard ou Molière. Cette étude s'achève en 1806, date du décret sur les Théâtres, qui abolit tout le système ouvert par la loi sur la liberté des théâtres de 1791. Napoléon rétablit graduellement une censure stricte qui a pour effet d'écarter des feux de la rampe les sujets nationaux trop polémiques, aussi bien que leurs auteurs dissidents. Une page majeure de l'histoire du théâtre français se tourne alors.

10/2022

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Sciences historiques

Les femmes illustres

Le premier volume des Femmes illustres ou les Harangues héroïques est publié en 1642. Le deuxième volume paraît en 1644. Les Femmes illustres nous présentent une galerie de tableaux de femmes de l'Antiquité, qui, soumises à des situations tragiques, y répondent de façon plus ou moins touchante. C'est peut-être dans le discours de Sapho que Madeleine de Scudéry exprime le plus ses idées féministes. Elle dénonce une société qui attend des femmes qu'elles soient belles et se taisent. Sapho plaide pour les précieuses : "Nous aurons l'imagination belle, l'esprit clairvoyant, la mémoire heureuse, le jugement solide et nous n'emploierons toutes ces choses qu'à friser nos cheveux ? " Sa reconnaissance comme femme et comme écrivain, poursuit l'historienne Claude Maignien dans sa préface, a surpassé la vogue et le déclin du genre littéraire dont elle a été la personnification la plus complète. La précieuse est un symbole de la femme émancipée, type comparable à celui de la femme savante, du bas-bleu puis de la féministe. Car c'est bien cela qui a été critiqué : la trop large place accordée à des revendications féministes très concrètes telles que le mariage, l'amour, l'éducation des filles. C'est par l'écriture que Madeleine/Sapho trouve sa dignité, dans une liberté d'abord imaginaire puis bien réelle. Ni Molière, ni Boileau, ni les gens d'église ne sont venus à bout de celle à qui les italiens ont donné le nom de la langue française : l'Universelle...

10/2008

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Psychologie, psychanalyse

Cherchez l'erreur ! Pourquoi il est profitable d'avoir tort

Si vous ne vous êtes jamais trompé, n'ouvrez pas ce livre ! Vous seriez déçu d'apprendre que vous avez manqué l'expérience la plus fondamentale de votre vie. "Si je me trompe, c'est bien parce que je suis persuadé d'avoir raison" : Kathryn Schulz part de ce paradoxe pour traquer avec humour l'erreur dans toutes les circonstances de la vie – illusions, croyances, théories, passions... Elle démontre que la propension à se tromper est une condition de la pensée, indispensable à l'avancée des connaissances. Contre toute attente, l'erreur est même indissociable de nos qualités les plus précieuses : l'empathie, l'optimisme, l'imagination, la confiance, le courage. En bref, l'erreur nous rend meilleur. Mais comment se fait-il que nous ayons tant de mal à admettre nos erreurs ? Jusqu'où pouvons-nous considérer nos certitudes comme fiables ? Quel bénéfice y a-t-il à reconnaître que nous avons eu tort ? Pourquoi est-il inévitable et profitable de se tromper ? Kathryn Schulz nous entraîne dans une enquête au long cours, où les relations humaines et les faits divers ont autant leur place que les événements historiques. On y rencontre aussi Platon, saint Augustin, Descartes, Shakespeare, Freud, Wittgenstein, ou encore Molière, Proust, Coetzee, Philip Roth... Une analyse décapante de la nature de nos erreurs et de toutes leurs implications. Au mieux, avoir tort vous irritait ; au pire, c'était un cauchemar. Désormais, vous saurez qu'il est bon d'être faillible, que c'est même votre génie !

03/2012

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Ouvrages généraux

Histoires de police et d'aventure

Dans cet ouvrage, le spécialiste de la " petite histoire " nous présente six récits consacrés à des faits mystérieux concernant l'histoire de notre pays. Lenotre y explore des théories intrigantes, telles l'hypothèse affirmant que Molière n'aurait pas écrit ses propres oeuvres, mais que Louis XIV ou le Masque de Fer en auraient été les véritables auteurs. Nous plongeons ensuite dans l'histoire du " Courrier de Lyon " et de Joseph Lesurques, accusé en 1796 de délit de vol à main armée et de meurtre. Nous suivons les événements qui ont conduit à son arrestation, son procès, et les doutes persistants sur sa culpabilité. L'ouvrage nous emmène ensuite en 1800 dans l'enlèvement mystérieux du sénateur Clément de Ris. On découvre les efforts du général Bonaparte pour résoudre cette affaire énigmatique tout en découvrant les émotions et les craintes qui ont secoué la société de l'époque. Nous plongeons également dans l'histoire intrigante de Gaspard Hauser, découvert en 1828 après avoir passé sa vie enfermé dans une grotte. Nous explorons les théories relatives à son identité et la considérable attention médiatique suscitée par cette affaire en Europe. Enfin, nous suivons l'épopée tumultueuse de l'expédition icarienne de 1848, une tentative de créer une communauté utopique aux Etats-Unis, découvrant les luttes internes et les critiques qui ont marqué son histoire. L'ouvrage se termine par l'histoire complexe de Lucien de la Hodde, impliqué en 1848 dans un complot contre le gouvernement, puis devenu un membre respecté de la police du Second Empire.

03/2024

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Théâtre - Pièces

Le portrait de la dame en or

Quand en 1998, Maria Altmann, déjà âgée de 82 ans, confie au tout jeune avocat Randol Schoenberg la mission quasi impossible de récupérer les tableaux de Gustav Klimt dont sa famille a été spoliée par le régime nazi, elle ignore que le combat de sa vie sera encore affreusement long. Mais Maria Altmann n'est pas femme à abandonner sans connaître la fin de l'histoire, la chute dût-elle ne pas répondre à ses attentes. Philippe Froget est avocat. Il admire cette femme qui s'est battu toute son existence pour que justice soit faite. Cette pièce de théâtre à suspense, tirée d'une histoire vraie, nous parle de devoir de mémoire, de justice internationale, d'oeuvres d'art confisquées, et surtout de l'immense bravoure de ceux qui parviennent à pardonner. Philippe Froget est avocat généraliste. Confronté chaque jour de sa vie professionnelle aux difficultés et grandeurs de notre Justice, il a toujours été passionné par l'étude des relations humaines au sein de cette institution, et par l'analyse des conséquences des jugements de quelques hommes sur la vie des autres. Il est déjà l'auteur de "Foutue Guerre" , pièce de théâtre sur la Première guerre mondiale, d' "Ultime conviction" , huis clos judiciaire, "Encore tant de choses à te dire" , histoire d'amour impossible durant la seconde guerre mondiale, d' "AiMe comme... Marquise" , célébration d'une comédienne qui séduisit Molière puis Corneille, d' "Un tout dernier tango" , du "Double jeu de d'Artagnan" , de "Shangrila" et du roman "Le Caméléon" .

04/2024

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Philosophie

Les matérialismes philosophiques. [colloque, Cerisy-la-Salle, septembre 1995

Bien qu'étant le pays classique du matérialisme, surtout aux XVIIIe et XIXe siècles, la France continue d'ignorer l'existence et l'importance des philosophies matérialistes. On persiste à croire qu'être matérialiste consiste à poursuivre de façon aveugle l'accroissement de la puissance matérielle. Quand il qualifie une philosophie, le matérialisme est une " faute " -, un réductionnisme ontologique inacceptable, et susciter un ennui profond... Renonçant à donner une simple défense du matérialisme, un colloque tenu à Cerisy-la-salle, en septembre 1995, a préféré contribuer à la suite d'autres travaux, à restituer au matérialisme sa diversité et sa vitalité philosophique. Les communications ici recueillies reflètent ce projet : - rendre compte de la diversité des formes du philosopher matérialiste dans l'histoire, à travers les modes d'écriture et les concepts spécifiques de certains auteurs (de Lucrèce à Marx, en passant par Gassendi, Molière et les philosophes des Lumières) ; - confronter le courant matérialiste des Lumières à ses adversaires, suivre sa postérité neuroscientifique et philosophique aux XIX et XXe siècle, envisager la possibilité d'un dépassement " polythétique " d'un certain matérialisme rationaliste ; - exposer les débats récents, issus du monde anglo-saxon dans le domaine de la " philosophie de l'esprit ", sur le problème de la causalité mentale dans le cadre d'un physicalisme qui doit affronter le risque ou la fécondité du réductionnisme. L'ambition de ce livre est ainsi de (re)mettre en circulation dans le monde de la philosophie des arguments, des positions et des principes d'un courant qui n'a cessé de travailler l'histoire de la philosophie et ses rapports avec les sciences.

08/1997