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Critique littéraire

Le roi miniature

"C'est dans la saison même où Mme de Clèves quitte le monde qu'on voit, à travers les brumes du matin, le petit roi François plonger au fond des taillis dans les épaisseurs du Blésois et du Vendômois avec les piqueurs et la meute, suivi des princes. Il galope dans la sonnerie des cors, l'arquebuse à la hanche, la rage aux reins, fouetté par son besoin de chasse et d'oubli. Les paysans des alentours se méfient de cet escogriffe hautain qui s'éloigne ventre à terre, et qu'ils accusent de la lèpre à cause des taches vineuses qui lui marbrent les joues. Ils prétendent qu'il soigne son sang pourri en se baignant dans le sang frais d'enfants en bas âge égorgés par ses gens. Ils cachent leurs petits lorsqu'il passe. Ils fuient leurs chaumières.Le roman de Madame de La Fayette s'étend d'un automne à l'autre. Et c'est François II l'impalpable, cet adolescent éphémère, sans monuments, sans gloire, qui règne sur la quatrième et dernière partie, quand la cour change entièrement de face après le tournoi de la rue Saint-Antoine. L'accident du roi au milieu des fêtes et l'avènement du dauphin se confondent avec le tragique de l'amour, où la joie précède la souffrance, et qui passe sur la terre comme une ombre. C'est le plus osbcur de nos rois, le plus bref. Et le plus classique de nos romans, le plus grave."Jean-Michel Delacomptée.

10/2000

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Seinen/Homme

Timebomb Teacher Tome 2

Grâce à ses connaissances en chimie, Azusa est parvenue à mettre hors d'état de nuire un gang de yakuzas. Bien que peu coutumière d'une telle violence, la jeune femme se jure de retrouver sa soeur, coûte que coûte. Au cours de son enquête, Azusa met la main sur une photo de Ruka en compagnie d'une serveuse de bar dont elle semble très proche. Cet indice en poche et désormais accompagnée d'un jeune yakuza fauché, Kyosuke Yoroizuka, Azusa plonge dans les bas-fonds de Kabukicho, le quartier chaud de Tokyo. Elle découvre alors une facette du monde de la nuit bien plus sombre qu'elle ne l'avait imaginée ! Yanagi Takakuchi est un jeune auteur qui a commencé sa carrière avec un one shot intitulé Magical Sister dans le shonen Jump+ en 2020. C'est finalement l'année d'après qu'il débute sa première série : Timebomb Teacher (Hara Hara Sensei en VO). Mettant en scène une jeune chercheuse qui voit son monde partir en lambeaux, cette série nous plonge dans une spirale infernale. Face à son envie de retrouver sa soeur, elle doit prendre son courage à deux mains pour s'opposer à des criminels de la pire espèce. Jouant autant sur l'enquête qui entoure cette disparition que sur l'action qui en découle, ce titre en 4 tomes nous délivre une histoire haletante qui ne cesse de monter en puissance. Quand une prof de chimie décide de prendre les choses en main, cela fait forcément des étincelles !

04/2023

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Romance sexy

Opération deuxième chance

Le destin décide de réunir Kyle et Courtney après des années, mais il se pourrait bien que ce soit trop tard... Nous nous sommes rencontrés un mercredi. Nous sommes devenus ennemis, puis amants, un mercredi. Puis nous nous sommes fait une dernière promesse avant de nous dire adieu, un mercredi... Kyle Stanton est le playboy le plus arrogant qui ait jamais mis les pieds sur le campus. C'est aussi la dernière personne sur terre que j'ai envie d'interviewer pour mon mémoire de fin d'études, car : 1) Je n'ai pas oublié la fois où il m'a laissé tomber pour un projet de groupe en première année. 2) Il a tendance à croire que toute femme qui respire dans sa direction le désire. 3) Ai-je mentionné à quel point son arrogance est insupportable ? Du moins, c'était ce que je pensais jusqu'à ce qu'il me propose un "deal parfait" . Jusqu'à ce qu'un baiser vienne absolument tout changer, et qu'une facette de lui-même me fasse tomber amoureuse. Mais il doit partir jouer en Premier League, et moi, je déménage à Londres. Nous nous jurons de rester "amis" à distance, mais une violente dispute nous sépare, et nous ne nous sommes pas reparlé depuis. Jusqu'à aujourd'hui. Nous nous sommes rencontrés un mercredi. Nous sommes devenus tout, puis rien, un mercredi. Et maintenant, il débarque à ma fête de fiançailles, toutes ces années plus tard, un mercredi... #RomanceContemporaine #SecondeChance #Football #Sexy

09/2023

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Eco-gestes, éco-citoyenneté

Moins, c'est moins ! Petit guide pour faire les bons choix et réduire son empreinte climatique au quotidien

Choisir au quotidien les bons gestes en découvrant d'un coup d'oeil les actions les plus efficaces en matière d'alimentation, transports, achats en ligne, animaux domestiques, etc., et agir pour le climat, c'est possible ! Un petit guide pour réduire son impact sur le climat en consommant autrement. Quel est le mieux pour la planète : acheter en ligne ou en magasin ? Regarder un film à la télé ou sur une tablette ? Manger des tomates locales, mais conventionnelles, ou bio, mais d'Espagne ? Boire de la bière en canette ou en bouteille ? Sous la plume du journaliste scientifique Mathias Plüss, ce petit livre pratique de 93 entrées donne des informations inattendues sur les meilleures façons de réduire notre impact sur le climat en changeant nos comportements de consommation. Mathias Plüss livre ici un message plein d'espoir : si l'on en a la volonté, on peut agir immédiatement sans devoir attendre des mesures politiques. La clé pour atténuer les changements climatiques est le renoncement. Cet ouvrage a pour but d'y contribuer en apportant une touche d'humour. Il donne des réponses les plus concrètes possibles à ces questions écologiques quotidiennes de A comme Achats en ligne à Z comme Zéro emballage. Chaque entrée est accompagnée d'un indice d'efficacité (de 1 à 5) qui permet de voir en un coup d'oeil ce qu'il faut réduire en priorité pour maximiser la portée de ses efforts. Le texte est accompagné des illustrations malicieuses et expressives de Till Lauer, illustrateur pour la presse internationale (The New-York Times, The Guardian...).

09/2023

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Biographies

Mémoires de Jeanne d'Arc

Considérée par beaucoup comme le plus illustre exemple de la carrière de Mark Twain, cette biographie de Jeanne d'Arc fut prétendument écrite par le page et secrétaire de Jeanne, le sieur Louis de Conte. Raconté du point de vue de cet ami de toujours, ce roman historique est un panorama de scènes émouvantes et de merveilles d'apparat, de la petite enfance de Jeanne à Domrémy et de son histoire touchante des Voix, à la bataille d'Orléans, la prise de Tourelles et de Jargeau, et la splendide marche vers Reims. Mais l'ouvrage est avant tout un étonnant témoignage qui révèle l'admiration sans retenue de Twain pour la noblesse de caractère de l'héroïne française. Tout au long de sa vie, elle est restée son personnage historique préféré : "l'enfant le plus innocent, le plus charmant et le plus adorable que les âges aient produit". Achevé alors que l'auteur avait presque soixante ans, le livre révèle une facette splendidement expressive de Twain, qui écrivit : "De tous mes livres, je préfère celui sur Jeanne d'Arc. C'est le meilleur à mon sens et je le connais par coeur. De plus, il m'a procuré sept fois plus de plaisir que n'importe lequel des autres : douze ans de préparation et deux ans d'écriture. Les autres n'ont pas eu besoin de préparation, et n'en ont d'ailleurs pas eu". D'une exécution incomparable, cette humble oeuvre charmera, et surprendra délicieusement, les admirateurs et les inconditionnels de l'héroïne française et du grand auteur américain.

06/2022

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Spiritisme

Messages d'espoir. Les mémoires d'une surprenante médium

Existe-t-il des dimensions d'existence au-delà du monde matériel ? Si oui, pouvons-nous entrer en contact avec des êtres chers décédés et dont le niveau de conscience et différent, voire supérieur au nôtre ? "Messages d'espoir" est l'histoire passionnante d'une ancienne sceptique qui a trouvé les réponses à ces questions - et à bien d'autres encore - grâce à une communication avérée avec les royaumes invisibles. Lorsque le capitaine de frégate Suzanne Giesemann, ancien commandant de la marine américaine et assistante du président des chefs d'état-major interarmées, a arpenté les couloirs du Pentagone et pris l'avion Air Force One, elle vivait dans un monde où l'on se soucie peu de spiritualité. Témoin personnel des horreurs du 11 septembre 2001, elle a vécu les événements en noir et blanc. Elle ne s'attendait pas à ce qu'une tragédie familiale la propulse dans un voyage mystique qui ferait prendre à sa vie une direction des plus inattendues. Dans ce livre, nous allons suivre Suzanne - aujourd'hui médium praticienne - passant du doute et de l'incrédulité à une foi et une confiance totales dans une réalité qui dépasse les sens physiques. Parsemée de poèmes inspirés par les esprits et de réponses convaincantes aux grandes questions de la vie, l'histoire remarquable de Suzanne laissera aux lecteurs le message réconfortant et crédible que cette vie n'est qu'une facette de quelque chose de beaucoup plus grand qui nous attend par-delà le voile !

10/2021

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Beaux arts

Olivier Debré. L'abstraction fervente

Représentant majeur de l'abstraction lyrique, Olivier Debré (1920-1999) incarne à la fois l'image d'un peintre à la carrière internationale et celle d'un artiste dont le territoire natal nourrit la création ? : la Loire et ses paysages sont fondateurs de sa perception de l'espace et irriguent son oeuvre. Le centième anniversaire de sa naissance est l'occasion de présenter une facette moins connue, plus intime de l'artiste en invoquant le contexte artistique qui l'a vu naître à la peinture et plus largement aux arts plastiques. Afin de redonner à son oeuvre toute sa profondeur historique, sont tour à tour étudiés ? : ses débuts, après la Seconde Guerre mondiale et jusqu'aux années 1975, marqués par la puissance de la référence à Picasso et au cubisme, les thématiques de l'Occupation et du nazisme, le dialogue avec les artistes de la seconde Ecole de Paris –? Nicolas de Staël, Jean-Paul Riopelle, Hans Hartung, etc.? ; son lien avec la Touraine et la Loire, marqué par l'émergence de la notion d'"? abstraction fervente ? ", véritable immersion dans le paysage ? ; ses "? pas de côtés ? " vers d'autres formes de création comme la céramique, le livre illustré, le vitrail, qui révèlent une créativité au-delà de la forme peinte. Olivier Debré est déjà un artiste classique, comme Nicolas de Staël, Hans Hartung ou encore Pierre Soulages, il importait donc de lui rendre sa place dans l'histoire de l'art français de la seconde moitié du xxe siècle et de faire dialoguer ses oeuvres avec celles de ses pairs.

01/2021

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Poésie

Inspirine. Textes inspirants et effervescents qui font vraiment du bien

Plongeant profondément dans le labyrinthe de l'existence humaine, l'auteur des ouvrages L'uppercut de la délivrance et "Le Gardien du présent nous emporte dans un voyage au coeur de la condition humaine, là où les murmures quotidiens rencontrent les échos silencieux de l'âme. Chaque texte dévoile une facette de l'étonnante mosaïque de nos vies, oscillant entre moments de joie éblouissante et abimes de désespoir. Il ne se contente pas de gratter la surface des émotions universelles ; il les sonde profondément, dévoilant les nuances subtiles de l'amour, les profondeurs abyssales de la haine, la lourdeur paralysante de la tristesse, et le tumulte débordant du burn-out moderne. L'auteur tisse un réseau complexe de connexions humaines, nous rappelant que même dans notre isolement, nous sommes intrinsèquement liés. Ses réflexions, imprégnées d'une sensibilité raffinée et d'une prose lyrique, nous engagent dans une méditation profonde, incitant à la réflexion dans une ère dominée par le changement et l'incertitude. Chaque récit s'inspire soit de ses propres péripéties, soit de celles de personnes qui lui sont chères, peignant ainsi un tableau vivant des triomphes et des tribulations de la vie. Ce n'est pas simplement un livre à feuilleter : c'est une exploration de l'âme, un ressourcement dans un monde qui nous submerge souvent, et un point lumineux nous guidant à travers les brumes de nos propres doutes. Sa plume, agile et précise, navigue habilement à travers les pages, tissant une toile mélodieuse de mots qui résonnent longtemps après que l'on ait tourné la dernière page.

09/2023

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Sociologie

Frantz Fanon, une vie

Plus on s'éloigne de sa mort, survenue le 6 décembre 1961, plus Frantz Fanon semble d'actualité. C'est ce que montre David Macey dans cet ouvrage qui s'est imposé comme la biographie de référence sur le penseur de l'émancipation, aux vies enchevêtrées : depuis la Martinique, d'où il s'engagea, jeune homme, dans les forces de la France libre pour libérer la métropole du joug nazi, jusqu'à son inhumation en Algérie - son pays d'adoption, quelques mois seulement avant l'indépendance de ce pays. Colonisé et descendant d'esclave, Fanon le demeura dans chaque ligne qu'il écrivit. Algérien et africain, il le devint par choix et par nécessité, après son installation comme psychiatre en Afrique du Nord. Inscrivant avec une étonnante précision chaque épisode de la vie de Fanon dans son contexte, tant historique qu'idéologique, éclairant ce destin hors norme grâce aux témoignages de ses proches et de ses contemporains, David Macey libère l'auteur des Damnés de la terre des mythologies dans lesquelles son personnage a été trop souvent enfermé, icône du tiers monde ou, ensuite, star des études "postcoloniales". En soulignant l'importance de ses apports théoriques, David Macey parvient également à redonner chair à cet homme bouillonnant. En le réinscrivant dans son temps, en ne cachant ni ses contradictions ni ses tâtonnements, en ne négligeant aucune facette de la carrière de ce révolutionnaire qui fut aussi psychiatre, David Macey offre de nouvelles clés pour comprendre l'extraordinaire fécondité de l'oeuvre de Frantz Fanon.

10/2011

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 1

Les écrits de Rousseau sur la musique étaient peu accessibles. Ils figurent intégralement dans ce volume, qui contient notamment le Dictionnaire de musique né des articles que commanda Diderot, pour l'Encyclopédie, à celui en qui l'on voyait alors, avant tout, un musicien. Rousseau, il est vrai, tablait sur cette facette de son talent pour se faire une place dans la société. Il comptait sans Rameau qui ne s'est pas privé de dire le mal qu'il pensait des Muses galantes. Terrassé, délesté de son honneur et de ses honoraires, Rousseau a fait de son contempteur l'incarnation d'une musique française lors de la querelle des Bouffons, il s'est employé à montrer que le système ramiste menait à un art de la non-communication. Or, « tout chant qui ne dit rien n'est rien ». La musique est un langage, elle doit être l'art de l'expression vivante. Rousseau fonde sa pensée linguistique et musicale sur la nécessité de réconcilier la plénitude des origines et le savoir. Se profile alors le rêve d'un art régénéré : la poésie parle à l'esprit, la musique sollicite l'oreille, la peinture réjouit les yeux ; la réunion des trois renoue avec les premières fêtes, à l'époque de l'unité de la parole et de la mélodie. C'est à un chef-d'ouvre de la civilisation, l'opéra, que Rousseau confie la mission de provoquer ce retour à l'origine, qui est aussi annulation du temps.

01/1986

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 2

Les écrits de Rousseau sur la musique étaient peu accessibles. Ils figurent intégralement dans ce volume, qui contient notamment le Dictionnaire de musique né des articles que commanda Diderot, pour l'Encyclopédie, à celui en qui l'on voyait alors, avant tout, un musicien. Rousseau, il est vrai, tablait sur cette facette de son talent pour se faire une place dans la société. Il comptait sans Rameau qui ne s'est pas privé de dire le mal qu'il pensait des Muses galantes. Terrassé, délesté de son honneur et de ses honoraires, Rousseau a fait de son contempteur l'incarnation d'une musique française lors de la querelle des Bouffons, il s'est employé à montrer que le système ramiste menait à un art de la non-communication. Or, « tout chant qui ne dit rien n'est rien ». La musique est un langage, elle doit être l'art de l'expression vivante. Rousseau fonde sa pensée linguistique et musicale sur la nécessité de réconcilier la plénitude des origines et le savoir. Se profile alors le rêve d'un art régénéré : la poésie parle à l'esprit, la musique sollicite l'oreille, la peinture réjouit les yeux ; la réunion des trois renoue avec les premières fêtes, à l'époque de l'unité de la parole et de la mélodie. C'est à un chef-d'ouvre de la civilisation, l'opéra, que Rousseau confie la mission de provoquer ce retour à l'origine, qui est aussi annulation du temps.

01/1961

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 3

Les écrits de Rousseau sur la musique étaient peu accessibles. Ils figurent intégralement dans ce volume, qui contient notamment le Dictionnaire de musique né des articles que commanda Diderot, pour l'Encyclopédie, à celui en qui l'on voyait alors, avant tout, un musicien. Rousseau, il est vrai, tablait sur cette facette de son talent pour se faire une place dans la société. Il comptait sans Rameau qui ne s'est pas privé de dire le mal qu'il pensait des Muses galantes. Terrassé, délesté de son honneur et de ses honoraires, Rousseau a fait de son contempteur l'incarnation d'une musique française lors de la querelle des Bouffons, il s'est employé à montrer que le système ramiste menait à un art de la non-communication. Or, « tout chant qui ne dit rien n'est rien ». La musique est un langage, elle doit être l'art de l'expression vivante. Rousseau fonde sa pensée linguistique et musicale sur la nécessité de réconcilier la plénitude des origines et le savoir. Se profile alors le rêve d'un art régénéré : la poésie parle à l'esprit, la musique sollicite l'oreille, la peinture réjouit les yeux ; la réunion des trois renoue avec les premières fêtes, à l'époque de l'unité de la parole et de la mélodie. C'est à un chef-d'ouvre de la civilisation, l'opéra, que Rousseau confie la mission de provoquer ce retour à l'origine, qui est aussi annulation du temps.

01/1964

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 4

Les écrits de Rousseau sur la musique étaient peu accessibles. Ils figurent intégralement dans ce volume, qui contient notamment le Dictionnaire de musique né des articles que commanda Diderot, pour l'Encyclopédie, à celui en qui l'on voyait alors, avant tout, un musicien. Rousseau, il est vrai, tablait sur cette facette de son talent pour se faire une place dans la société. Il comptait sans Rameau qui ne s'est pas privé de dire le mal qu'il pensait des Muses galantes. Terrassé, délesté de son honneur et de ses honoraires, Rousseau a fait de son contempteur l'incarnation d'une musique française lors de la querelle des Bouffons, il s'est employé à montrer que le système ramiste menait à un art de la non-communication. Or, « tout chant qui ne dit rien n'est rien ». La musique est un langage, elle doit être l'art de l'expression vivante. Rousseau fonde sa pensée linguistique et musicale sur la nécessité de réconcilier la plénitude des origines et le savoir. Se profile alors le rêve d'un art régénéré : la poésie parle à l'esprit, la musique sollicite l'oreille, la peinture réjouit les yeux ; la réunion des trois renoue avec les premières fêtes, à l'époque de l'unité de la parole et de la mélodie. C'est à un chef-d'ouvre de la civilisation, l'opéra, que Rousseau confie la mission de provoquer ce retour à l'origine, qui est aussi annulation du temps.

01/1969

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Littérature étrangère

J'ai couru vers le Nil

Le Caire, 2011. Alors que la mobilisation populaire est à son comble sur la place Tahrir, Asma et Mazen, qui se sont connus dans une réunion politique, vivent leurs premiers instants en amoureux au sein d'une foule immense. Il y a là Khaled et Dania, étudiants en médecine, occupés à soigner les blessés de la manifestation. Lui est le fils d'un simple chauffeur, elle est la fille du général Alouani, chef de la Sécurité d'Etat, qui a des yeux partout, notamment sur eux. Il y a là Achraf, grand bourgeois copte, acteur cantonné aux seconds rôles, dont l'amertume n'est dissipée que par ses moments de passion avec Akram, sa domestique. Achraf dont les fenêtres donnent sur la place Tahrir et qui, à la suite d'une rencontre inattendue avec Asma, a été gagné par la ferveur révolutionnaire. Un peu plus loin, il y a Issam, ancien communiste désabusé, victime de l'ambition de sa femme, Nourhane, présentatrice télé, prête à tout pour gravir les échelons et s'ériger en icône musulmane, qu'il s'agisse de mode ou de moeurs sexuelles. Chacun incarne une facette de cette révolution qui marque un point de rupture, dans leur destinée et dans celle de leur pays. Espoir, désir, hypocrisie, répression, El Aswany assemble ici les pièces de l'histoire égyptienne récente, frappée au coin de la dictature, et convoque le souffle d'une révolution qui est aussi la sienne. A ce jour, ce roman est interdit de publication en Egypte.

09/2018

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Romans historiques

Les trois sceaux de l'année du singe

"Les trois Initiés ont donc, à la face du Ciel, un triple rôle à jouer, reprend Sun Song avec passion. Tout d'abord, détenir et protéger le témoin sacré du Mandat céleste, garant du pouvoir suprême. Ensuite, remettre ce sceau au souverain qui accède au pouvoir impérial et le convaincre de l'inestimable valeur de ce témoin. Enfin, dans la continuité de l'empire, assurer la transmission et la remise de l'objet sacré au successeur, au moment du changement d'Auguste souverain, ce qui arrivera nécessairement, car malgré ses rêves, ses recherches et ses efforts, nul empereur ne pourra prétendre être immortel". Au IIIe siècle avant J. -C. , trois hommes d'exception fondent le Sanmimeng, une société secrète dont la mission est de garantir la protection éternelle du pouvoir impérial chinois. Passionnément consacrés à leur périlleuse vocation, ses membres sont des hommes et femmes de chair et de sang, ordinaires ou d'exception, dont le destin est d'accompagner dans l'ombre ceux qui gouvernent la Chine, des débuts du premier empire jusqu'à nos jours. Haletante, cette épopée est un voyage initiatique à travers le temps et l'espace, qui nous dévoile une facette grandiose de la Chine, construite au fil des terribles luttes pour le pouvoir, des guerres féroces et des brûlantes rencontres amoureuses. Articulée comme un roman classique de l'Empire du Milieu, elle nous en révèle à chaque page la profondeur de l'âme : transportés, nous embarquons avec les héros à bord d'une jonque descendant le Yangtsé...

10/2015

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Philosophie

L'instrument de musique. Une étude philosophique

L’humanité a inventé environ 12 000 types différents d’instruments de musique, chacun exprimant une facette de l’imagination humaine. Mais on s’étonne que de ce que la philosophie néglige cet objet, dont se sont emparés acousticiens, musicologues, ethnomusicologues et historiens. Relevant le défi d’une exploration philosophique, Bernard Sève défend la thèse originale de la « condition organologique de la musique » : la musique n’est complètement elle-même que lorsqu’elle se sert d’instruments ; la musique, d’une certaine façon, « commence » avec l’instrument. Mais à condition d’ajouter que l’instrument n’est rien sans l’instrumentiste qui le met en œuvre. On peut alors distinguer deux corps de l’instrument : son corps physique, qui peut produire toutes sortes de bruits, et son corps musical, qui ne produit que les sons musicaux voulus ; réciproquement, le musicien qui apprend à jouer d’un instrument transforme son corps physique naturel en corps musicien. Bernard Sève étudie enfin les rapports entre l’instrument et le temps et propose une ontologie de l’œuvre musicale dans laquelle l’instrument joue un rôle essentiel. L’instrument de musique n’est totalement lui-même que lorsqu’il joue, et l’œuvre musicale n’est totalement elle-même que lorsqu’elle est effectivement jouée. Et la musique est le seul art dont les instruments sont utilisés tout au long de la réalisation de l’œuvre : une fois la toile achevée, le peintre n’a plus besoin de son pinceau, mais, la partition terminée, le musicien a plus que jamais besoin des instruments…

03/2013

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Architecture

Habiter la forêt. Maisons contemporaines dans les bois

Captivant panorama d'habitations contemporaines construites dans les bois, Habiter la forêt conduit le lecteur des jungles luxuriantes aux forêts de conifères enneigés en passant par les berges d'un fjord nordique. Qu'elle témoigne d'une conception écologique innovante ou d'une étonnante capacité à affronter les éléments, chaque maison d'architecte explore une facette de la vie en forêt dans différentes régions du monde. Les constructions sont mises en valeur par de magnifiques photographies de leur intérieur et du cadre dans lequel elles s'inscrivent, et par un texte qui décrit leur conception. Célébrant une architecture qui permet à ses habitants de se connecter à la nature, cet ouvrage démontre combien il est important de vivre dans le respect de son environnement. - Présente des maisons d'exception conçues par des architectes de renom comme Helen & Hard, HW Studio, Olson Kundig, Studio MK27 et Studio Saxe ainsi que par des agences spécialisées dans l'architecture écologique - De superbes habitations nichées dans diverses forêts du globe, notamment en Australie, au Botswana, au Brésil, au Canada, en Islande, au Japon, au Mexique, en Norvège, en Thaïlande, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis - Explore des résidences insolites dont une cabane juchée dans les arbres à une hauteur vertigineuse, un refuge ingénieux et durable sans empreinte environnementale et une habitation urbaine bénéficiant d'un écosystème d'une grande biodiversité - Après Habiter les montagnes, Habiter la nature, Habiter en vacances et Habiter sur l'eau, le dernier volume de la collection "Architecture" de Phaidon

10/2022

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Généralités

Les grandes évasions de l'histoire. De la Révolution à nos jours

Vidocq, Albertine Sarrazin, Spaggiari, Mesrine, Antonio Ferrara, Redoine Faïd et d'autres moins starisés... Voici une autre histoire de la justice : celle qui s'écrit à travers les évasions, parfois rocambolesques, parfois désespérées, de ces hommes et de ces femmes qui, de tout temps, ont refusé de se soumettre à l'enfermement. Derrière chaque évasion se cache une histoire humaine, et donc unique. Mais toutes témoignent d'une facette du système carcéral à une époque donnée et permettent de décrypter son évolution depuis la réforme pénale de 1791 qui supprimait - dans un grand élan révolutionnaire - les châtiments corporels au profit de la privation de liberté. De la prison modèle, en passant par les maisons de correction ou les bagnes, c'est à l'institution même que s'intéresse cet ouvrage, retraçant le débat qui a fait de l'enfermement le principal moyen de châtiment. On y retrouve la morale du second Empire, l'utopie de la troisième République, l'humanisme de la franc-maçonnerie, l'implacabilité des temps modernes. Au nom de l'ordre établi... On s'est toujours évadé. Et pourtant, les évadés sont toujours repris. Simple question de temps, le pouvoir ne supportant pas le camouflet d'une évasion. Alors pourquoi le font-ils ? Qu'espèrent-ils de ces folles cavales ? Que nous disent-ils de notre justice ? Président de l'association d'histoire pénitentiaire Fatalitas, Franck Sénateur est l'auteur de nombreux ouvrages et études sur le sujet. Il est également conseiller historique pour des films ou documentaires (France Télévision, Arte et récemment J'accuse de Roman Polanski).

08/2023

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XVIIIe siècle

Léonore ou l'amour conjugal

Catherine Clément nous fait redécouvrir la France prérévolutionnaire et le chaos politique qui a suivi à travers une figure féminine forte et émouvante. Un plan audacieux pour libérer son mari Grande, bien bâtie, assez jolie malgré une tache de vin sur la joue qui la désespère, Léonore Doazan, fille d'un riche fermier général à Paris, se laisse marier par son père à seize ans. Son époux revient d'Amérique, où il a combattu aux côtés de La Fayette. René de Semblançay est un noble ruiné, un beau garçon de 23 ans doté d'idées progressistes. Les Semblançay s'installent dans le village qui porte leur nom, près de Tours. Quand la Révolution éclate, René de Semblançay rêve d'une monarchie parlementaire à l'anglaise. Il change d'avis quand Louis XVI quitte Paris pour rejoindre les Prussiens, ennemis de la France, et s'engage volontairement dans l'armée républicaine, qui sera victorieuse à la bataille de Valmy. La République est née. Malgré ses titres de noblesse, René ne se sent pas menacé on n'ira pas arrêter un ancien de Valmy ! Léonore, elle, est follement inquiète. Il ne fait pas bon porter le nom d'une grande famille de la noblesse. En 1793, quand la Terreur s'installe, René est emprisonné sans jugement. La guillotine menace. Léonore de Semblançay va alors mettre en place un plan audacieux pour libérer son mari. A travers l'histoire émouvante de Léonore, Catherine Clément déploie une fresque historique, de la France prérévolutionnaire à la monarchie de Juillet.

10/2023

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Critique littéraire

Essais et articles

Dans leur disparate, Les Essais et articles de Marcel Proust ne sont, sur un demi siècle, qu'une seule et unique journée de lecture qui se transforme en journée d'écriture. Le premier texte du recueil est l'œuvre d'un collégien des années 1880, un devoir de français, le dernier texte est, en août 1922, une réponse prémonitoire à une enquête sur la fin du monde. Proust referme sa réflexion sur cette conclusion: "Pour aimer aujourd'hui la vie, il aurait suffi de penser que nous sommes des humains et que ce soir peut venir la mort". Quelques semaines plus tard, un soir de Novembre, Proust repose à jamais sa plume dans l'encrier. Entre ces deux dates, il n'a jamais cessé d'écrire. L'apparent bric à brac des Essais et des articles se révèle être le journal de bord de l'aventure intellectuelle qu'est la recherche. Ces textes précèdent, accompagnent, épaulent la création romanesque ; si chaque article étudie ou approfondit une facette de la réalité, c'est le roman qui opère l'assemblage des parties et la réalisation du tout. Sous nos yeux se tracent ici la carte de l'univers de Marcel Proust, l'itinéraire de son voyage, où les routes ont des noms de femmes du monde, de peintres, d'écrivains de musiciens, où la lecture tient lieu de véhicule et le regard de mouvement. Et le plus grand mystère de tous ces textes, c'est encore qu'avec trois fois rien, des comptes rendus complaisants, des vers de mirliton, des notes inachevées, des articles écrits à la diable, des "Salons parisiens", Proust parvienne à conduire son lecteur au cœur du monde.

09/2006

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Décoration

Maison : Christian Liaigre

Voici quelques années, alors que régnait le style scandinave, la palette de Christian Liaigre fut une révolution. Le décorateur imposait des tonalités masculines (brun, crème, gris, taupe) et créait un style tout à la fois dépouillé et luxueux, où l'amour des belles matières, des bois exotiques se mêlait à des réminiscences Art déco et à une utilisation éclairée de l'artisanat de grand luxe. Il est devenu le décorateur le plus zen de sa génération, le chantre de la sérénité. La paix émanant des espaces créés par Christian Liaigre reflète une aversion instinctive pour les clameurs de la modernité. Il trouve une inspiration profonde dans les traditions des lieux où il travaille, mais aussi dans une mémoire personnelle ancrée sur la côte vendéenne, où il a grandi, et dans le monde équestre, puisque ses parents élevaient des chevaux. Christian Liaigre œuvre aujourd'hui sur plusieurs continents. Il a choisi pour ce livre huit lieux (dont quatre en France) représentatifs de son travail actuel. Rénovation d'un atelier d'artiste à Paris, décoration d'une maison de vacances en Corse ou du triplex du magnat de la presse Rupert Murdoch à New York, aménagement d'une maison traditionnelle en Bavière ou sur l'île de Ré, les exemples choisis montrent chacun une facette différente du talent de Christian Liaigre. Son classicisme lui permet de s'adapter aussi bien à l'héritage industriel de Manhattan qu'aux paysages sauvages des côtes corse ou galicienne. Herbert Ypma, travaillant en étroite collaboration avec le décorateur, a su donner à ce livre une beauté épurée digne de ce grand créateur.

03/2004

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Littérature française

Rue des syriens

Wadi stationnait aux pieds du Christ-roi, tenant d'une main une valise fatiguée, de l'autre un journal avec lequel il tentait de se protéger de la férocité du soleil tropical. Tout autour s'agitaient marchandes de légumes, débardeurs, djobeurs poussant leurs charrettes à bras hétéroclites, chauffeurs de taxi-pays qui jargouinaient sans arrêt dans une langue pour lui incompréhensible. Il s'étonnait qu'ils fussent pour la plupart d'un noir d'ébène, hormis quelques visages couleur de miel. Soudain, un gamin rieur le tira par la manche : "La Syrie, tu vas fondre sur toi-même, oui ! Ha-ha-ha !" A la fin du XIXe siècle, des centaines de milliers d'habitants issus des pays du Levant, Syrie, Palestine, Liban et Jordanie, émigrèrent en Amérique du Sud et dans l'archipel des Antilles. Ils furent désignés sous le nom générique de "Syriens". Wadi est l'un d'eux. Quand il débarque à Fort-de-France dans les années 1920, le dépaysement est total. Il est à la recherche de son oncle Bachar, qui l'a précédé à la Martinique au début du siècle. Wadi a tout à construire dans ce nouveau pays où il va vivre de multiples aventures et croiser de nombreux personnages : Fanotte, la superbe et fantasque revendeuse, Bec-en-Or, le crieur de magasin, Ti Momo, le fier-à-bras amateur de combats de coqs, des maîtres en sorcellerie, un boutiquier chinois, un prêtre hindou, et bien d'autres encore, caractéristiques du melting-pot antillais... En célébrant l'épopée des Levantins à la Martinique, Rue des Syriens est aussi un grand roman sur l'intégration qui plaide pour une identité mosaïque.

04/2012

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Littérature étrangère

Nouvelles et scénarios. Nouvelles radiophoniques ; L'Eau ; L'Ile aux Roses ; Cupidon ; Le Retour

Ce septième volume des Oeuvres complètes de Slawomir Mrozek s'ouvre par un ensemble de courtes nouvelles (Nouvelles radiophoniques) composées pour la plupart dans les années 60 et destinées à être lues à la radio polonaise. Ces textes sont de la veine des meilleurs écrits humoristiques de l'auteur. Comme de juste avec Mrozek il s'agit là d'un humour ravageur qui épargne bien peu de choses et remet en question l'être humain livré à la bêtise, navigant ferme dans un océan de faux-semblants et de lieux communs, le tout dans le milieu adverse et semé d'embûches de la Pologne du socialisme triomphant. Ces perles admirables de concision restent gravées dans la mémoire de milliers d'auditeurs familiers de ces rendez-vous. L'Eau (1967) petite pièce radiophonique évoque l'angoisse existentielle grandissante d'un personnage unique aux prises avec la montée des eaux. Avec les trois textes suivants nous abordons une facette peu connue de l'oeuvre de Mrozek : l'écriture de scénarios. Dans L'Ile aux Roses (1975), les trois derniers moines d'un cloître vivent une existence empreinte de rituels issus du passé. Surgit une femme qui les confronte avec le monde extérieur. Cupidon (1976) se situe dans la Pologne occupée. Un jeune homme ressent ses premiers émois amoureux entre le cléricalisme de sa tante et la brutalité des envahisseurs allemands. Dans Le Retour (1978) Léo, dramaturge célèbre et arriviste qui avait fui l'immobilisme borné de la province, revient au pays. Il s'y trouve acculé à ses contradictions, esclave de ses faiblesses, prisonnier de ses souvenirs, dans un huis-clos fatal.

10/1997

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Littérature chinoise

Les Yeux de l'océan. Mata nu Wawa

La voix des marginaux parle au monde Syaman Rapongan, auteur appartenant au groupe autochtone des Tao et qui aime se définir comme un écrivain-pêcheur, revient sur sa jeunesse, quand il a quitté son île natale de Botel Tobago (île des Orchidées au large de la côte est de Taiwan) pour rejoindre le "continent" taïwanais. Dans cet ouvrage, d'inspiration largement autobiographique, Syaman Rapongan raconte comment il a été encouragé à quitter son lieu de naissance et celui de ses ancêtres pour aller trouver du travail dans la métropole "civilisée" . Il y raconte ses errements identitaires, les discriminations qu'il subit, à la fois comme autochtone et comme prolétaire, et aussi ce qui le pousse à reconsidérer la valeur de la culture de ses aïeux, et enfin, à revenir chez lui et à lutter pour la reconnaissance des droits de son peuple. Chronique sociale du Taïwan des années 1970 et 1980, à un moment où les Autochtones sont encore considérés comme des individus arriérés et sauvages, Les Yeux de l'océan - Mata nu Wawa offre à voir une autre facette du "miracle économique taïwanais" . Avec une plume à la fois pleine de colère et d'espoir, Syaman Rapongan raconte comment les injustices d'hier ont contribué à façonner le Taïwan d'aujourd'hui et comment l'héritage culturel des autochtones formosans peut régénérer la culture taïwanaise contemporaine en la situant dans une nouvelle dynamique transpacifique. En dépit de sa double marginalisation, en tant qu'autochtone et en tant que taïwanais, Syaman Rapongan montre aussi comment Taïwan peut participer aux débats sur l'avenir du monde.

06/2022

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Littérature scandinave

La vallée des fleurs

Elle vit à Nuuk, la capitale du Groenland. Elle est inuite, jeune, moderne et pleine d'humour. Mais son arrivée au Danemark va révéler une fêlure profonde. Un roman puissant, d'une grande sensibilité, sur les jeunes Inuits. Elle vit à Nuuk, la capitale du Groenland. Elle est inuite, jeune, moderne et pleine d'humour. Elle est amoureuse de sa copine. Elle a été acceptée à l'Université d'Aarhus au Danemark et va enfin sortir du nid familial. Mais l'arrivée sur le continent réveille en elle une souffrance muette, une fêlure qui tue lentement le goût de vivre. Un événement tragique dans sa belle-famille la rappelle opportunément dans l'est du Groenland, au pied de la Vallée des Fleurs où, contre toute attente, la beauté des montagnes déclenche chez elle le début d'une rupture radicale. Elle, qui enfant avait sauté d'une fenêtre pour s'envoler, va chercher à retrouver à tout prix sa liberté perdue. Un roman sur la crise identitaire des Inuits du Groenland. Presse : " Un texte à la sensibilité épidermique, formidablement inventif dans sa forme. " Zoé Courtois, Le Monde " Un texte ample, alerte poignante sur les maux dont souffre son pays, [l'autrice] s'attache à mettre en écriture toute la complexité d'une population " Sylvie Tanette, Les Inrocks " L'écriture est si juste, si puissante, que la lumière perce toujours à travers les ténèbres " Catherine Colas, Libération " La nature sauvage, tantôt lumineuse, tantôt obscure, le rythme effréné de l'écriture qui percute les sens font de ce roman une lecture qui ne laisse pas indemne. Un des romans les plus nécessaires de la rentrée ! " Page des Libraires

06/2023

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Contes et nouvelles

Le taureau & autres nouvelles

Edition établie et préfacée par Emmanuel Bluteau. On connaissait Jean Prévost romancier, essayiste, journaliste ou critique... Une autre facette de son talent se dévoile avec la réunion de ces vingt-trois nouvelles parues principalement dans la presse entre 1925 et 1941, dont certaines demeurées complètement inédites. Ses personnages, au caractère bien trempé, sont francs et courageux. Ils marquent les esprits. Au fil des pages, on croise Hermidas Bénard, patron d'un canot de sauvetage en mer, le maçon Blondel sur son échafaudage, le journaliste Gafoulet à sa rédaction, mademoiselle Alberte, une fille-mère qui hait tous les mâles, le braconnier Jean-Marguerite, le bûcheron Montcharmont, Lucie-Paulette, jeune paysanne perverse, le forgeron Garin, Fenancier luttant contre le taureau Bombal... Dans un style impeccable, le don de conteur de Prévost fait mouche. Il y met de la saveur, du relief et son empathie transparaît pour ces artisans, ouvriers ou paysans. Il voit en ces gens du peuple des "êtres plus complexes, plus particuliers, plus personnels, plus libres que les gens du monde et les bourgeois ; ils sentent mieux la nature sans la regarder, ils connaissent mieux l'amour qui donne sans demander" . Et il dit bien ce qu'il veut dire. Sa langue est drue, ferme et râblée. Simple et naturelle, elle va droit au but, sans procédé. La richesse du détail, le choix du mot juste évitent la métaphore : c'est écrit à l'os. Il pose plutôt que d'exposer, il suggère plutôt que de développer. Au meilleur de sa forme d'écrivain, Prévost s'affirme comme un "nouvellier-né" pour André Thérive et la comparaison avec Maupassant ou Mérimée ne paraît pas déplacée.

10/2021

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Littérature anglo-saxonne

Ce que nous cache la lumière

Tout absorbés qu'ils sont par leurs affaires de coeur, de foi, d'argent, par leurs marottes diverses et variées, occupés à peser les avantages et les inconvénients de la vie au sein de petites communautés aussi soudées que scrutatrices, les personnages de ces nouvelles tentent d'affronter les déceptions du quotidien. Ce sont des voix discrètes, rarement entendues, des vieilles filles un peu tristes, des ferrailleurs, des artisans, des retraités... souvent détestables, parfois admirables. Sur les rives du Mississippi, sous la neige du Minnesota ou dans les montagnes de Caroline du Nord, Tim Gautreaux cartographie des existences bien loin des mondanités et des grands drames. Il manie la malchance sans sentimentalité, nous offre dans une prose ciselée des histoires bouleversantes ou hilarantes et, surtout, nous rappelle avec humour et empathie qu'il est, en général, inutile de prendre les choses trop au sérieux. Né en 1947 à Morgan City, Louisiane, fils d'un capitaine de remorqueur, Tim Gautreaux est professeur émérite d'anglais à la Southeastern Louisiana University. Il est l'auteur de trois romans publiés au Seuil : Le Dernier Arbre, Nos disparus et Fais-moi danser, beau gosse. Ce que nous cache la lumière, recueil rassemblant le meilleur de ses nouvelles depuis le début de sa carrière, révèle une nouvelle facette de cet écrivain qualifié par ses pairs de " Conrad des bayous ", dans la lignée de John Cheever ou de Raymond Carver. " Gautreaux sait dénicher l'extraordinaire au sein des vies les plus ordinaires, dans une prose aussi précise et mémorable que de la poésie. " Ron Rash Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville

10/2021

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Résistance

Honoré d'Estienne d'Orves. Un héros français [EDITION EN GROS CARACTERES

Quand on a le panache d'un chevalier, comment accepte-t-on le risque d'un destin obscur et sans gloire, d'une vie errante, entre faux papiers, espionnage et clandestinité ? Quand on éprouve l'occupation nazie comme une oppression, comme un scandale pour lequel on est prêt à affronter la prison, la torture et la mort, par quel mystère surmonte-t-on son ardeur patriotique jusqu'à choisir pour ultime confident un aumônier allemand ? Eclaircir ces paradoxes qui ont nourri la légende d'Honoré d'Estienne d'Orves, telle est la belle ambition d'Etienne de Montety. Grâce à de nombreuses sources familiales, il dresse le portrait d'un enfant, né avec le siècle, doué pour les études scientifiques, curieux de découvrir le monde mais hanté par le traumatisme de la guerre 14-18. Ce mélange détonnant permet de comprendre, grâce également à des archives militaires inédites, l'attitude du marin pris dans la nasse d'Alexandrie à l'été 1940 par l'amirauté britannique. Le lieutenant de vaisseau d'Estienne d'Orves gagne Londres en septembre et se rallie au Général De Gaulle. S'ouvrent alors trois mois d'une carrière météorique où il devient chef du deuxième bureau de la France Libre, puis responsable d'un réseau d'espionnage avant son arrestation en janvier 1941, sur dénonciation. Et tandis que Vichy s'agite pour le faire libérer, que les Allemands hésitent avant de l'exécuter le 29 août 1941, c'est en prison qu'Honoré d'Estienne d'Orves révèle, dans la foi et la méditation, l'ultime facette de sa personnalité et qu'il devient, pour la mémoire nationale, le héros qui "croyait au ciel".

12/2011

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Sciences historiques

Mémoires de mineurs

Les mines ont fermé, mais il existe encore, en France, de nombreux mineurs. Les mines ont fermé, mais elles tuent toujours et fascinent autant. Les mines ont fermé, mais il serait injuste d'oublier ceux qui y ont travaillé, souffert, appris, découvert qui ils étaient et d'où ils venaient. Les mines ont fermé, mais les mineurs sont toujours là. Un peuple uni et solidaire, auquel cet ouvrage unique tient à donner librement la parole avant qu'il ne disparaisse. Parce que les 45 000 mineurs encore en vie, dont 17 000 dans l'ancien bassin du Nord-Pas-de-Calais, sont pour la plupart atteints de silicose, il était nécessaire d'aller les rencontrer et les écouter chez eux, dans leur univers. Au fil de dizaines d'entretiens, ces gueules noires se livrent avec vérité et pudeur, franchise et sincérité. Ils nous emmènent bien sûr dans la poussière du fond, l'enfer des coups de grisou, mais ils nous racontent aussi la vie au jour dans les ruelles des corons, évoquent le rôle central des femmes, les fanfares, les bistrots... Grâce à eux, surgit une autre facette de la grande Histoire : les congés payés, la Seconde Guerre mondiale, les nationalisations, la bataille du charbon, l'arrivée du pétrole, jusqu'à la fermeture des mines. De l'époque des Houillères, il ne reste plus aujourd'hui que quelques chevalets décoratifs, des corons qui survivent mal à l'ennui. Heureusement, demeure l'indéfectible fierté du peuple mineur. Ce livre n'est pas une somme historique de plus sur la mine, mais la mémoire vive et intense de ceux qui l'ont faite.

09/2007

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Biographies

La Dernière Amitié de Rainer Maria Rilke. Suivi des lettres à Nimet Eloui Bey et de Les derniers mois de Rainer Maria Rilke

Dans les premiers jours de septembre 1926, à l'hôtel Savoy de Lausanne, Rilke fait la connaissance de Nimet Eloui Bey. Son père, Achmed-Khaïri Pacha, a été premier chambellan du sultan d'Egypte Hussein Kamal. Sa haute stature et son élégance naturelle attirent sur elle tous les regards. Mais plus encore, ce qui la rend fascinante, c'est la terrible lucidité et l'inquiétude spirituelle qu'on sent en elle. La présence de Nimet Eloui Bey illuminera les derniers mois de Rilke. "Tout à la fin de septembre, raconte sa dernière secrétaire, une amie, dont il disait qu'elle était la femme la plus belle du monde, était montée de Lausanne le voir dans sa tour. Il avait tenu à cueillir lui-même des roses de son jardin pour en mettre partout dans "sa" maison". Il s'égratigna sur une épine et sa santé se dégrada subitement. Rilke mourut de leucémie trois mois plus tard, le 29 décembre 1926. "Edmond Jaloux, écrivait Yanette Delétang-Tardif en 1952, a pénétré l'oeuvre de Rilke et son envoûtante présence avec une telle divination, l'accueil de cette oeuvre en France a été pour lui une mission si sacrée, leurs noms sont tellement unis dans l'âme de tous les vrais rilkéens, que l'on ne peut rien dire qui ajoutât un seul trait à la ferveur de cette rencontre". Le texte d'Edmond Jaloux, paru en 1949 (l'année même de sa mort), est suivi de la correspondance entre Rilke et Nimet Eloui Bey ainsi que du très précis témoignage de la dernière secrétaire de Rilke, Génia Tchernosvitow, sur les derniers mois de Rilke.

03/2023