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Mathieu Claveyrolas, Rémy Delage

Extraits

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Gestion

Empowerment. Autonomie et bien commun pour une entreprise performante et humaine

"L'entreprise" nous est désormais présentée comme un espace où ne régneraient plus que contrainte financière et mal-être des collaborateurs, contraints d'exercer des bullshit jobs, encadrés par des managers devenus fous. Les mêmes constats depuis plus de 20 ans et le peu de propositions concrètes et réalistes pour y répondre imposent de dépasser la description des symptômes. Il est devenu vital pour les entreprises, privées ou publiques, de trouver les clés pour restaurer un collectif de travail, mû par un projet qui lui donne sens, performant face aux contraintes du réel auquel il est confronté et dans lequel chacun retrouve un certain "plaisir" à travailler, parce qu'il peut faire preuve d'initiative et apporter une contribution reconnue. Convaincus qu'il n'y a pas de pierre philosophale pour une "entreprise" qui serait unique et soumise aux mêmes contraintes partout, nous avons réunis dans cet ouvrage des professionnels unis par une même envie de faire avancer les choses et porteurs de la richesse de la diversité de leurs expériences et points de vue. Cet ouvrage force de proposition s'adresse aux praticiens de la fonction RH et à tous les décideurs opérationnels soucieux d'allier exigences économiques et attentes sociales pour faire de l'entreprise un projet ; durable, performant et humain. Dans cette optique, il a pour ambition d'apporter : des clés d'analyse pour mieux comprendre la problématique du désengagement du corps social ; un raisonnement pour aider chacun à formuler ses réponses dans un cadre de cohérence ; des propositions quant aux solutions de façon à inspirer et nourrir la réflexion de toutes et tous. Coordonné par Patrick STORHAYE, avec les contributions de Aude AMARRURTU, Michel BARABEL, Pascal BARATOUX, Vincent BERTHELOT, Lise- Marie BIEZ, Pierre-Antoine BIGGIO. Mahé BOSSU, Anne BOUCHER, Nicolas BOURGEOIS, Patrick BOUVARD, Laure BUONONATO, Gautier CASSAGNAU, Thomas CHARDIN, Matthieu CLEMENDOT, Maylis DANNE, Bertrand DELMAS, Thierry DENJEAN, Annie DUTECH, Anne ESLING, Bruce FECHEYR- LIPPENS, Marie-Pierre FLEURY, François GALLAND, Julien GALTIER, Francois GEUZE, Jérôme GRILLET, Bernard HELBERT, Franck HERTZBERG, Olivier LAJOUS, Jean-Marie LAMBERT, Mathilde LE COZ, Loïc LE MORLEC, Séverine LOUREIRO, Olivier MEIER, Frédéric MISCHLER, Robert OLLIVIER, André PERRET, Lionel PRUD'HOMME, Bénédicte DE RAPHELIS SOISSAN, Martin RICHER, François SILVA, Anne-Françoise DE SOLERE, Patrick STORHAYE, Ludovic TAPHANEL, Bénédicte TILLOY, Gilles VERRIER, Romain ZERBIB.

09/2019

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Esotérisme

Règlements de comptes à la Grande Loge

La franc-maçonnerie a toujours intrigué. Elle a été souvent décriée. Cette institution née à Londres en 1717 n'est ni une Eglise ni une secte, mais une assemblée philanthropique dont le but est de " faire d'hommes bien des hommes meilleurs ". Elle puise ses origines diverses dans les guildes compagnonniques médiévales comme au sein des ordres chevaleresques. Elle s'inspire aussi des sociétés initiatiques de l'Egypte et de la Grèce antiques. Elle accompagna l'éclosion du " Siècle des Lumières " et, parmi ses membres, figurèrent des hommes aussi célèbres que divers comme Montesquieu ou Mozart, le roi George VI ou Louis Armstrong, Winston Churchill ou Franklin Roosevelt, mais aussi bien des inconnus qui ont retrouvé là la chaleur de la fraternité des hommes prêchée dans les Evangiles. Ce roman est un " polar " dont l'action se déroule au sein d'une obédience maçonnique. Il n'a pas vocation de faire un quelconque procès à quiconque ; c'est le pamphlet ironique d'une situation possible pouvant survenir à tout moment dans une communauté humaine, avec ses faiblesses et ses forces. Hélas, il en est de la franc-maçonnerie comme de toute communauté d'hommes ; les idéaux servent parfois à dissimuler des dévoiements condamnables. Imaginons alors ici qu'un groupe organisé s'introduise dans une obédience maçonnique et en prenne le pouvoir, que deux meurtres rituels, soient commis à quelque temps de distance. Imaginons qu'un groupe d'hommes lucides entreprenne courageusement de relever le gant et règle les comptes au nom du respect de l'éthique et de l'ordre dévoyé. Matthieu Renard, journaliste d'enquête ; Bruno Margerie, avocat fiscaliste ; Loïc Le Dantec, vétéran de la D. G. S. E. et le commissaire divisionnaire George Noyer vont créer un groupe homogène qui mènera une longue enquête les conduisant jusque dans les bas-fonds de Marseille où sévissent des sbires au service de la mafia qui exécutent des " contrats " sur ordre. Leurs pas les conduiront aussi en Afrique où la franc-maçonnerie est souvent instrumentalisée au profit du pouvoir politique, et ses réseaux utilisés à des fins de blanchiment d'argent sale. Ils seront confrontés à certains hauts fonctionnaires vénaux fermant les yeux sur ces agissements délictueux sous couvert du secret d'Etat. L'enquête verra les coupables démasqués et condamnés, et révélera que bien des cercles d'initiés recèlent aussi de dangereux psychopathes mythomanes prêts aux pires imprudences.

06/2016

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Arbitrage

Les Cahiers de l'Arbitrage N° 4/2022

Editorial / Editorial par Charles Kaplan et Charles Nairac I. Doctrine - Débats / Articles - Debates - Sanctions, Countermeasures, and their Impact on International Arbitration by Charles Claypoole - Allocution introductive de Marc Henry - L'évolution de la question morale dans l'arbitrage, Intervention AFA, 18 octobre 2022, par Matthieu de Boisséson II. Chronique sur les investissements / Investments Chronicle Sous la direction de Laurie Achtouk-Spivak, Julien Cazala et Arnaud de Nanteuil, avec la collaboration de Claire Crépet Daigremont, Yasmine El Achkar, Mathilde Frappier, Arianna Rafiq et Benjamin Samson Actualités par Arnaud De Nanteuil [Le nouveau règlement d'arbitrage du CIRDI] Procédure 1) Questions temporelles dans l'arbitrage investisseur-Etat : applicabilité temporelle du traité bilatéral d'investissement et prescription des demandes, par Benjamin Samson 2) La délicate question de la représentation des parties devant les juridictions arbitrales, par Mathilde Frappier 3) Actualité du contrôle de la compétence par les juridictions françaises, par Yasmine El Achkar Fond 4) Interprétation des traités et clauses d'exception en matière environnementale, par Arianna Rafiq 5) Tour d'horizon des questions de corruption soulevées dans les différends en matière d'investissement, par Laurie Achtouk-Spivak 6) Protection de l'investisseur contre le déni de justice, par Julien Cazala Droit de l'Union européenne 7) Arbitrage d'investissement et droit de l'Union européenne, par Claire Crepet Daigremont III. Commentaires de jurisprudence / Case Law Sous la direction de Christophe Seraglini - Affaire Rusoro c. Venezuela : compétence, recevabilité et calcul de dommages et intérêts ne font pas bon ménage, par Marie Stoyanov, Ekaterina Oger Grivnova et Gary Smadja - Vers l'émergence d'un critère véritablement autonome du "risque de lésion grave" pour arrêter ou aménager l'exécution provisoire des sentences internationales ? , par Isabelle Michou - Obligation de révélation et devoir d'indépendance et d'impartialité des arbitres : effets d'un "accord procédural" réduisant le champ du doute raisonnable et maintenant l'obligation de révélation continue, par Marc Henry IV. Panorama international de jurisprudence / Panorama Of World Case Law Sous la direction de Michael Polkinghorne et Louis Degos - Allemagne et Autriche, par Detlev Khuner et Jessica Noy Gsell - Angleterre, par Rupert Reece, Natasha Peter, James Casey et Rebecca Mee - Brésil, par Eduardo Damião Gonçalves et Vicente Pereira De Assis - France [Arbitrage interne et international], par Priscille Pedone et Bertrand Robert - France [Règlement amiable], par Priscille Pedone et Bertrand Robert - Italie, par Michele Sabatini et Valeria Fasciani - Suède, par Åsa Waller et Hampus Högberg - Suisse, par Pierre Yves Gunter et Nadia Smahi

02/2023

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Sciences politiques

Qui veut risquer sa vie la sauvera. Mémoires

Jean-Pierre Chevènement nous fait entrer, pour la première fois, dans sa vie personnelle et familiale pour mieux nous raconter cinquante ans d'histoire française, d'engagements et de combats hors du commun. D'une enfance meurtrie dans la France occupée, il tirera l'énergie de paris successifs, mû par l'idée que celui " qui veut risquer sa vie la sauvera " (saint Matthieu). Il rencontre " l'Histoire en train de se faire " durant la guerre d'Algérie. A son retour, il entreprend avec une poignée de camarades de construire une autre offre politique à gauche, qui passe par la création du CERES, la rencontre avec François Mitterrand, le congrès socialiste d'Epinay, d'où s'élance une génération avide de " changer la vie ". Le " Che " nous raconte la conquête du pouvoir de 1971 à 1981 comme un véritable roman, où se mêlent audaces stratégiques et luttes opiniâtres. Multipliant savoureuses anecdotes et portraits sans concession, il démythifie la " deuxième gauche " et croque avec une douce ironie son leader, Michel Rocard. Il évoque Mitterrand à différents moments d'une relation de trente ans, où la complicité le dispute à l'affrontement. Il dépeint aussi les figures de Laurent Fabius et de Lionel Jospin, et rappelle le rôle injustement sous-estimé de Pierre Mauroy et de Jacques Delors qui surent dire " non " à Mitterrand. Education nationale, Défense, Intérieur : pendant près de dix ans, Chevènement donnera une colonne vertébrale à l'Etat. Quand viennent, en 1989-91, le grand retournement du monde et le triomphe planétaire du capitalisme financier, il ne renonce pas : non à la guerre du Golfe et au clash des civilisations ! non à Maastricht et à une Europe coupée des peuples ! Il éclaire les raisons toujours actuelles qui le conduisirent à mettre en pratique à trois reprises sa célèbre formule " Un ministre, ça ferme sa gueule. Si ça veut l'ouvrir, ça démissionne ", contre la " parenthèse libérale " en 1983, contre la guerre du Golfe en 1991 et contre le démantèlement de l'Etat républicain en Corse en 2000. Bref, il nous explique comment nous en sommes arrivés là. Ce récit majeur passionnera tous ceux qui se demandent comment relever les défi s d'aujourd'hui et de demain. Il permet aussi de mesurer la dimension exceptionnelle de l'homme d'Etat, son exigence morale et intellectuelle qui lui valent aujourd'hui respect et considération.

09/2020

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Musique, danse

Verdi, un théâtre en musique

Pendant de nombreuses années, on s'est plu, particulièrement en France, à considérer Verdi comme un habile faiseur d'opéras, flattant les goûts d'un public amateur de belles voix. La situation a fort heureusement changé depuis quelque temps et de nombreux ouvrages consacrés à sa vie, à sa personnalité musicale ou à ses opéras ont appris à porter un tout autre regard sur son activité de créateur. Restait à montrer que, par-delà chaque opéra, son oeuvre forme un tout et qu'à l'égal d'un Mozart ou d'un Wagner, Verdi construit un monde dramatique original et cohérent destiné à se réaliser pleinement sur la scène. Qualifié un jour de "grand musicien", Verdi répondit : "Laissez tomber le grand musicien, je suis un homme de théâtre." Conformément à son souhait, c'est bien de théâtre qu'il s'agit dans ce livre. De théâtre en musique. Considérée comme un ensemble logique et articulé, sa vision dramaturgique est ici examinée dans une optique pluridisciplinaire, où s'entrecroisent la littérature, le théâtre, la musique, l'histoire politique et sociale, l'esthétique... De l'étude fouillée des livrets et des partitions, Gilles de Van dégage les éléments de base du rite que constitue souvent l'opéra, et notamment celui de Verdi, avec ses personnages (le héros, le justicier, le rival, le tyran) ou ses thèmes (la malédiction, la vengeance, la figure paternelle...). Sur le plan stylistique, il met en évidence les deux esthétiques qui orientent l'oeuvre de Verdi, le mélodrame, dominé par des personnages simples mais évidents, de situations fortes et contrastées, et le drame musical qui s'attache à la complexité et au mouvement. Si son évolution le conduit plutôt du mélodrame vers le drame musical, son originalité vient de la présence constante de ces deux approches qui se combattent et s'enrichissent mutuellement. L'une comme l'autre dessinent un monde marqué par d'insolubles conflits d'où naît la souffrance des personnages. Ambitieux dans son propos, d'une réelle nouveauté de conception, prenant de front un auteur majeur et un genre complexe, cet ouvrage constitue sans aucun doute une contribution essentielle à la connaissance de l'univers verdien.

05/1992

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Histoire internationale

Mon père, mon frère, les Shahs d'Iran. Entretiens avec Son Altesse Impériale le prince Gholam-Reza Pahlavi

Il est peu d'événements sur lesquels nos certitudes paraissent mieux fondées que la chute du Shah d'Iran et la Révolution Islamique de 1979. Que croyons-nous savoir ? Un régime autoritaire, à bout de souffle, a été renversé par une révolution populaire inspirée par un religieux qui avait été accueilli en France. Tout le reste est passé sous silence. Passés sous silence, 2 500 ans de civilisation brillante, des siècles d'humiliation et 60 ans de reconquête de fierté nationale et de progrès... L'Iran nous paraît désormais n'avoir jamais été que le pays du tchador et de la pensée unique. Ou pire, le pays où toute modernisation est impossible. Le Prince Gholam-Reza Pahlavi, frère du Shah d'Iran, a décidé de rompre ce silence et de dire quel a été l'Iran au XXe siècle, marqué par la dynastie à laquelle il appartient. Il relate comment son père Reza Shah, puis son frère, par leur politique toujours tournée vers le progrès, ont su et pu donner à l'Iran la place qui lui revenait de droit dans le concert des grandes nations. Mais voulait-on la paix au Moyen-Orient ? La guerre dans cette partie du monde n'arrangeait-elle pas certains intérêts, ceux-là mêmes qui firent partir le Shah ? Le Prince Gholam-Reza Pahlavi a accepté de répondre à nos questions, même les plus embarrassantes, afin de rétablir la véritable histoire de son pays, dont aucun Iranien n'a à rougir. Au fil des entretiens se dégage également un portrait saisissant de la vie quotidienne du Shah et de la famille impériale, ballottée des palais d'Iran jusqu'à l'exil. Les amours (des années Fawzia aux années Soraya, la princesse aux yeux tristes, et Farah), les doutes, la douleur aussi, notamment lors du tragique décès de la Princesse Leila en 2001 et l'intervention digne et poignante de sa mère l'Impératrice Farah à la radio, qui a ému des millions d'Iraniens. L'Iran impérial était un rempart contre le terrorisme international. Il a été vaincu par ces mêmes forces qui aujourd'hui au pouvoir à Téhéran sont les complices de ceux qui cherchent à déstabiliser le monde.

01/2005

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Beaux arts

Re-bonjour Monsieur Buffon

Gloria Friedmann est née à Kronach, en Allemagne. Elle vit et travaille entre Aignay-le-Duc, en Bourgogne, et Paris. Depuis les années 1980, elle développe une oeuvre dans laquelle la nature et l'animal sont omniprésents. L'artiste utilise des animaux taxidermisés ou des ossements, ainsi que des animaux domestiques (canaris ou lapins en cage) ou d'élevage (boeufs, vaches, chevaux) dans des installations qui s'apparentent à des "tableaux vivants" . Gloria Friedmann soulève avec ces "natures mortes" ou ces vanités des problématiques d'ordre écologique, telles que la disparition de notre écosystème et la fragilité du vivant. Un sentiment funeste se dégage en effet de ces installations : les animaux semblent prisonniers d'un contexte déterminé par l'être humain. Entre réflexion métaphysique et vision d'anticipation, l'artiste s'appuie sur la valeur symbolique des éléments qu'elle met en scène pour produire des dichotomies - entre nature et culture, biologie et technologie, vivant et mort - et pour interroger l'évolution de l'humanité, ses doutes, ses errances. Gloria Friedmann a bénéficié de nombreuses expositions personnelles : au Centre Pompidou à Paris (1980 et 1995), à la Kunststation à Cologne (2003) ou encore à la Fondation Maeght à Saint-Paul de Vence (2013). Elle a également participé à plusieurs expositions collectives notamment à la documenta 8 à Kassel (1987), au MUMOK à Vienne (2000), au musée du Louvre à Paris (2007) ou encore au Palais de Tokyo à Paris (2013). Ce livre est publié à l'occasion de son exposition personnelle, intitulée "Re-bonjour monsieur Buffon" (musée Buffon, Montbard, 27 avril-27 octobre 2019). Gloria Friedmann y raconte sa rencontre imaginaire avec le célèbre naturaliste par une mise en parallèle de leurs oeuvres respectives. S'adaptant ainsi au musée et à ses collections, les oeuvres de Gloria Friedmann et les planches de Buffon se répondent dans un parcours coloré. Une lettre écrite par l'artiste à Buffon complète ce panorama, ainsi qu'un texte de Jean-Christophe Bailly et une fiction inédite de Christophe Donner. L'ouvrage est illustré de photographies in situ prises au musée Buffon par André Morin.

08/2019

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Récits de voyage

Aventuriers et explorateurs de Bourgogne

Pour tous les hommes l'existence est une aventure. Mais certains plus que d'autres dépassent leurs limites et repoussent plus loin les frontières de la connaissance et de la découverte. Par choix ou par nécessité ces hommes et ces femmes d'exception ont contribué à écrire l'histoire de l'Humanité. Nés ou de passage en Bourgogne, partis des doux bocages, des riches vignobles ou des noires forêts du Morvan, ils furent marins, croisés au Moyen Age, hommes de lettres, scientifiques, voyageurs, aventuriers, explorateurs, sportifs ou industriels. Tous ont pris la vie à bras-le-corps et ils ont osé, pour se réaliser. Des moins connus comme Jeanne Barret qui pour embarquer se fit passer en 1767 pour un homme, de Jean Bion, missionnaire sur les galères, ou Jean de Léry qui vécut chez les anthropophages, vous découvrirez le parcours extraordinaire de Thurot ou d'Anne-Marie Javouhey, l'exceptionnelle destinée d'Ursula Salima Machamba ire reine de Mohéli qui par son mariage avec un gendarme bourguignon contribua à verser son île dans le giron français en 1910. Lucienne Delille nous offre une superbe galerie de portraits avec aussi Charles de Foucauld, Théodore Monod qui avaient choisi la Bourgogne pour se ressourcer, mais aussi des contemporains comme Patrice Franceschi, Maurice Thiney, Christian Kempf, Régis Belleville, Claudie Haigneré, et bien d'autres encore, tous des aventuriers généreux et valeureux qui sont allés au bout de leur passion, de leur rêve, jusqu'au point que nul autre n'avait pu atteindre. Et il y en a encore bien d'autres, qui ont flirté avec la banquise, les déserts, les hautes mers, l'inconnu des horizons lointains... A feuilleter cet album, on sort grandi. Chaque personnage surprend par son courage et son dépassement de soi et des quotidiens acquis. Ce livre n'est pas une chronologie de la vie de quelques héros choisis, mais une succession de récits qui nous ouvrent toute grande une fenêtre sur le monde, sur les autres, la nature... Il se dégage ainsi au fil des pages des réponses à ce désir de savoir, de découvrir, d'aimer... de se réaliser, loin, fort... Vite, comme eux, et grâce à ce livre, partez pour l'aventure !

11/2010

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Littérature étrangère

Imoseyama ou L'éducation des femmes

" Imo, Sé, ces monts en bordure de montagnes et montagnes, entre eux s'écoule la rivière Yoshino. Poussières aussi, moutardes aussi, fleurs de montagnes, en réalité décharge des feuilles et herbes des mots, ceux des poètes qui jouent dans le monde. " A ces feuilles et à ces mots qu'évoque Chikamatsu Hanji, il ajouta les siens, notamment dans Imoseyama ou L'éducation des femmes, ce chef-d'œuvre du répertoire du Bunraku, du répertoire japonais tout court. Le succès à la création, en 1771, ne s'est jamais démenti. A un premier niveau, le caractère intensément vivant, attachant des personnages, la force des passions qui les anime, passion amoureuse ou soif de pouvoir, ne peuvent que retenir l'intérêt du spectateur, éveiller son émotion. A un second niveau, à travers les péripéties de l'action, se dégage une vision distanciée, éclairante de la situation politique de l'époque par laquelle l'œuvre joue son rôle d'" art de la cité ". Elle témoigne du degré de développement atteint par le Japon au XVIIIe siècle et, indirectement, par les nombreuses allusions à la Chine, rappelle l'importance millénaire du pôle de civilisation de l'Extrême-Orient. Les conflits, généralement ceux du théâtre de la période d'Edo, où se développait la puissance de la bourgeoisie, sont de type cornélien : devoir de loyauté contre inclination du cœur. Placés devant ces conflits, les personnages principaux vont choisir. Par cette liberté de jugement jusqu'à la mort s'exprime une exigence de pouvoir légitime et juste. L'œuvre éveille ainsi un écho qui s'entendrait à travers les bouleversements des époques subséquentes et peut atteindre une écoute au-delà des mers. L'introduction analyse les intrigues, le contexte historique, rapporte la formation et le parcours du dramaturge. Elle rend compte des étapes et des épreuves traversées par le Bunraku, ce sommet absolu de l'art de la marionnette, jusqu'à sa reconnaissance par l'Unesco comme " chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité ". Une description détaillée de la scène du Bunraku permet d'imaginer une représentation avant d'y assister.

01/2009

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Généralités médicales

Tempètes microbiennes. Essai sur la politique de sécurité sanitaire dans le monde transatlantique

A l'Ouest, du nouveau. Fin septembre 2005, le coordinateur pour la lutte contre la grippe aviaire et humaine à Genève prédisait de 2 à 150 millions de morts dans le monde lors d'une prochaine pandémie, «comme en 1918 !» tenait-il à préciser. Assurément, un nouveau spectre hante le monde transatlantique : la terreur biologique. Les États planchent sur des scénarios catastrophes, afin que l'économie mondiale ne soit pas frappée, du jour au lendemain, par la mise hors travail de cadres dirigeants et de simples ouvriers affaiblis par l'infection. Cette peinture des «tempêtes microbiennes» traduit une amplification considérable de l'idée de sécurité sanitaire et une dégringolade vertigineuse dans la fiction (chiffres exagérés, analogies sans fondement, etc.) lorsqu'il s'agit de définir la prévention contre les menaces microbiennes et les procédures de gestion des crises épidémiques. Patrick Zylberman dégage trois grands axes de la sécurité sanitaire : La place grandissante faite aux scénarios (fictions qui feignent le réel en proposant des situations imaginaires mais propices à l'apprentissage des réflexes et comportements visant à la maîtrise des événements) ; - Le choix systématique de la logique du pire comme régime de rationalité de la crise microbienne. Or l'événement déjoue les prévisions : il est toujours autre chose. Les scénarios du pire deviennent un handicap pour la pensée, parce qu'ils demeurent prisonniers de la modélisation ; - L'organisation du corps civique : dans l'espoir de renforcer l'adhésion aux institutions politiques et de faire face à la désorganisation sociale engendrée par la crise épidémique, les démocraties sont de plus en plus tentées d'imposer un civisme au superlatif (l'accent est mis sur les devoirs et les obligations du citoyen comme sur la nécessité de faire preuve d'altruisme), qu'il s'agisse des quarantaines, de la vaccination, voire de la constitution de réserves sanitaires sur le modèle des réserves de la sécurité civile. Ce faisant, la sécurité sanitaire transatlantique contribue à la crise de l'État-nation. Afin de maîtriser des problèmes qui sont précisément inter-nationaux dans leur nature, les États adoptent des solutions globales, même ceux qui, comme les États-Unis ou la Chine, se montrent d'ordinaire extrêmement chatouilleux sur le chapitre de la souveraineté nationale.

03/2013

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Philosophie

De Marx et du marxisme

Du génie effervescent de Kostas Papaioannou, mort à cinquante-six ans, en 1981, les historiens qui feront un jour l'histoire intellectuelle des années soixante retiendront en priorité, avant les beaux travaux sur la philosophie et l'art grec, sur la peinture byzantine, sur Hegel, sur Baudelaire et la modernité, la grande série d'essais régulièrement publiés pendant dix ans dans Le Contrat social, la revue de Boris Souvarine, et qui ont fait de lui l'un des savants les plus avertis de Marx et du marxisme et l'un des philosophes de premier plan engagé dans la critique du phénomène totalitaire. C'est cette série qu'en cette année du centenaire de la mort de Marx on trouvera ici réunie, précédée d'une importante présentation de Raymond Aron, et classée dans un ordre qui lui donne toute son actualité. Un premier groupe concerne le Marx philosophe des célèbres écrits de jeunesse. Un second porte sur les classes et la lutte des classes, cœur de la sociologie de Marx, qui constitue, aux yeux de l'auteur, la part centrale de son oeuvre, l'histoire et la logique conduisent ensuite aux relations entre léninisme au pouvoir. Les articles sue la politique étrangère, qui tournent autour de la russophobie de Marx et de l'expansion planétaire du capitalisme, apportent une sorte de conclusion. Le Marx qui se dégage de ces études ne se laisse pas enfermer dans une formule ou un slogan - et c'est là leur vertu. Sous leur apparence scientifique, elles sont inspirées, comme le souligne Raymond Aron, par la conscience angoissée de notre époque et l'inlassable dénonciation de la transfiguration de Prométhée en dieu protecteur de la société du mensonge, " transfiguration dont Marx ne fut ni tout à fait innocent ni le seul responsable. " C'est cette tension qui donne aujourd'hui encore tout son à-propos à cette vie de travail : la confrontation savante et passionnelle au " noir gaillard de Trèves ", comme l'appelait Engels, de celui dont Octavio Paz, dans le poème qu'il lui a consacré, célébrait " la conversation de grand fleuve et le rire de réconciliation ".

07/1997

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Actualité et médias

Toxic Bayer

Pilules contraceptives, antibiotiques, vitamines, produits chimiques, pesticides... Aujourd'hui, Bayer est présent partout dans notre vie quotidienne. Comment l'un des plus grands groupes pharmaceutiques du monde a-t-il fait main basse sur notre santé ? Ils ont inventé l'aspirine mais aussi expérimenté l'héroïne comme antitussif et somnifère à destination des enfants. Ils ont créé des médicaments contre le diabète mais également procédé à " l'achat de déportés " pour des expérimentations médicales au service des nazis. Dans les années 80, ils ont été impliqués dans le scandale du sang contaminé ayant provoqué la mort de milliers d'hémophiles. " Ils ", c'est Bayer. Cette entreprise allemande cotée en bourse est l'un des leaders de l'industrie pharmaceutique dans le monde. En 2017, Bayer a dégagé un chiffre d'affaires de plus de 39 milliards d'euros. Et constitue aujourd'hui le plus grand groupe de lobbying de l'Union européenne. Depuis juin 2018, Bayer a même franchi un nouveau cap en faisant l'acquisition d'une des entreprises les plus contestées du monde, Monsanto. Leader controversé des biotechnologies agricoles, Monsanto est le promoteur du tristement célèbre Roundup, qui fait l'objet de dizaines de milliers de procès retentissants en raison de sa nocivité. L'entreprise a inventé le plus cynique business model qui soit, unique dans l'histoire, en commercialisant dans le même temps des produits chimiques classés cancérigènes et des médicaments anticancéreux... Pour couronner le tout, Bayer figurait en 2017 au troisième rang du Top 100 des pollueurs atmosphériques aux Etats-Unis. Pire, Depuis dix ans, l'auteur de cette enquête sillonne la planète pour questionner les problèmes environnementaux les plus brûlants. Il a rencontré autant d'employés de la société pharmaceutique, qui ont accepté de lui parler sous le sceau du secret, que de victimes qui lui ont témoigné des souffrances qu'elles ont subies à cause des agissements de Bayer. Ce livre est la somme édifiante de toutes ces rencontres, de ces scandales et de ces méthodes controversées qui font de Bayer, d'après Nicolas Hulot, la " pire firme du monde ".

10/2020

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Littérature française

Le roi-nu-pieds

Niels, 25 ans, habite depuis des années dans une cabane sans eau ni électricité sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Il vit de dons et des produits de son potager. Un été, à l'improviste, il débarque, hirsute et pieds nus, dans la maison de vacances familiale, accompagné de sa copine et de son chien. Il y a là son père, Eric, sa belle-mère, leur fils, et la grand-mère complice. La cohabitation devient vite explosive. Niels fume pétard sur pétard, dort le jour, boit de la bière... Excédé, son père finit par le chasser de la villa à grands coups de "dégage ! " . Mais la roue tourne. Deux ans plus tard, Eric se retrouve sans emploi. Le Covid est passé par là, la crise aussi et, en tant que free-lance, à 59 ans il n'a plus un client. A bout de forces et endetté jusqu'au cou, il décide de fuir. Pour rejoindre le seul être qui ne le jugera pas : son fils, Niels. Père et fils vont peu à peu se réapprivoiser, travailler ensemble sur la ZAD, Niels mettant son père à l'épreuve et Eric découvrant la "vraie vie" de son fils, les raisons de ses choix, son bonheur simple de Robinson en communion avec la nature. Chaque jour qui passe convainc Eric que là se trouve sa nouvelle vie. Jusqu'au moment où il commet la gaffe suprême : rattrapé par son passé de publicitaire, il propose à Niels de faire de la ZAD une nouvelle marque à destination d'une cible "bobo urbaine CSP+" . Niels, horrifié, demande à Eric de reprendre la route. A ses yeux, son père n'est pas guéri. Il ne pourra revenir que le jour où il sera, enfin, "désintoxiqué" . Alors, il sera vraiment le bienvenu. En toile de fond de cette relation père-fils complètement inversée, une réflexion sur des enjeux très actuels : le défi de la transition écologique, les limites de la société consumériste, le besoin de se recentrer sur l'essentiel... Si tout le monde est d'accord pour dire qu'il faut consommer moins pour stopper l'épuisement des ressources naturelles, quelle méthode employer pour parvenir à un nouveau modèle ?

01/2023

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Freud

Les actes manqués. Introduction à la psychanalyse

" Nous désignons par actes manqués les phénomènes qui se produisent lorsqu'une personne prononce ou écrit, en s'en apercevant ou non, un mot autre que celui qu'elle veut dire ou tracer (lapsus) ; lorsqu'on lit, dans un texte imprimé ou manuscrit, un mot autre que celui qui est réellement imprimé ou écrit (fausse lecture), ou lorsqu'on entend autre chose que ce qu'on vous dit, sans que cette fausse audition tienne à un trouble organique de l'organe auditif. Une autre série de phénomènes du même genre a pour base l'oubli, étant entendu toutefois qu'il s'agit d'un oubli non durable, mais momentané, comme dans le cas, par exemple, où l'on ne peut pas retrouver un nom qu'on sait cependant et qu'on finit régulièrement par retrouver plus tard, ou dans le cas où l'on oublie de mettre à exécution un projet dont on se souvient cependant plus tard et qui, par conséquent, n'est oublié que momentanément. Dans une troisième série, c'est la condition de momentanéité qui manque, comme, par exemple, lorsqu'on ne réussit pas à mettre la main sur un objet qu'on avait cependant rangé quelque part ; à la même catégorie se rattachent les cas de perte tout à fait analogues. Il s'agit là d'oublis qu'on traite différemment des autres, d'oublis dont on s'étonne et au sujet desquels on est contrarié, au lieu de les trouver compréhensibles. A ces cas se rattachent encore certaines erreurs dans lesquelles la momentanéité apparaît de nouveau, comme lorsqu'on croit pendant quelque temps à des choses dont on savait auparavant et dont on saura de nouveau plus tard qu'elles ne sont pas telles qu'on se les représente. A tous ces cas on pourrait encore ajouter une foule de phénomènes analogues, connus sous des noms divers. De tous ces exemples se dégage une seule et même conclusion : les actes manqués ont un sens et indiquent les moyens de dégager ce sens d'après les circonstances qui accompagnent l'acte".

01/2023

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Littérature française

Correspondance. Tome 1, 1787-1804

4 août 1787 , à Dinan, en Bretagne, une rencontre s'ébauche et se poursuivra jusqu'en 1809. Pierre-Joseph de Clorivière, descendant de corsaires malouins, poussé par une mystérieuse injonction, refuse la brillante carrière dans laquelle voulait l'engager sa famille, pour entrer dans la Compagnie de Jésus. Après la suppression de la Compagnie de France, il termine sa formation religieuse en Belgique, , puis revient en France où il est nommé supérieur du collège de Dinan. Marie-Adélaïde de Cicé est la dernière-née d'une famille aristocratique de Rennes. Demeurée seule à la mort de sa mère, passionnée de Dieu, elle se demande comment Le servir dans ses pauvres. Venant à Dinan "prendre les eaux" , c'est là qu'elle rencontre le P. de Clorivière. "... Versatile, impressionnable, en proie à l'activité naturelle qui l'inquiète" (G. D.), elle trouvera celui qui sera pour elle un guide lucide et ferme. Leur correspondance, "journal à deux voix" , ne reflète pas la lumineuse paix du cloître ; elle arrive accompagnée du fracas d'un monde qui s'écroule dans la violence et la mort. La spiritualité qui s'en dégage, loin d'être "désincarnée" , se fonde sur la recherche de la volonté de Dieu en toute circonstance. Cette attention à l'événement considéré dans la foi les conduira à fonder une double Société, Les Prêtres du Coeur de Jésus et Les Filles du Coeur de Marie, dont les membres, avec une souplesse surnaturelle, sauront vivre en tout et partout un authentique engagement religieux. Ce premier volume éclaire et prépare la voie à ceux qui vont suivre. Il s'achève sur la lettre du 8 janvier 1804. Pierre de Clorivière est enfin de retour à Paris. Au soir du 4 mai, il sera arrêté par la police de Fouché, depuis longtemps sur ses traces. Il est incarcéré dans la prison du Temple, puis transféré en 1808 dans la maison du Dr Dubuisson et enfin libéré le 11 avril 1809. De ces prisons et par des voies détournées, il adressera à Adélaïde de Cicé environ 550 lettres qui feront l'objet d'une prochaine publication.

04/1997

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Littérature française

Le flamant rose. Histoire de psy

"J'aime les couleurs gris et rose, qui sont douces et s'harmonisent parfaitement. N'oubliez pas que je suis d'origine flamande bien que francophone, et que j'aime beaucoup le rose ! et là vous comprenez le titre de mon livre. Perché sur une patte, c'est un animal gracile d'une grande élégance et fragilité en même temps. Sous cette apparence, il dégage une grande force et puissance et je m'y retrouve bien puisque je ne peux compter que sur une jambe et que j'ai une certaine force mentale." Après trente-six années d'exercice en tant que psychologue et psychothérapeute EMDR, Marie-Claire de Hemptinne se confie à "coeur ouvert" dans son autobiographie. Le récit de sa douloureuse enfance et adolescence nous apprend ce qui a motivé les choix de sa future vie d'adulte. Véritable manuel de savoir-vivre, cet ouvrage donne accès à des approches très diverses visant à se remettre d'un choc émotionnel ou d'un traumatisme. L'auteure prouve qu'il existe des moyens d'affronter ses démons, comme par exemple en exprimant ses souffrances au travers du mental, des émotions et du corps pour se libérer de leur emprise et trouver le bonheur. Grâce à sa riche expérience et ses conseils avisés, elle donne les clés permettant de mieux apprécier l'instant présent pour mener une existence harmonieuse et épanouie. Après trente six années d'exercice en tant que psychologue et psychothérapeute EMDR, Marie-Claire de Hemptinne vous dévoile à "coeur ouvert" son histoire de vie. Le vécu de sa douloureuse enfance et adolescence au travers de ses maux du corps, sera le ferment de sa vie professionnelle future. Marathonienne du XXème siècle, elle nous propose un véritable manuel de savoir-vivre. Cet ouvrage donne accès à des approches thérapeutiques diverses visant à dépasser les chocs et traumatismes physiques et émotionnels. L'auteure nous montre qu'il existe des moyens de nous en libérer rapidement par une approche psychosomatique, liant le mental, les émotions ET le corps pour enfin retrouver un équilibre de vie. Grâce à sa riche expérience et à ses conseils avisés, elle nous donne les clés permettant de mieux apprécier l'instant présent pour vivre une existence harmonieuse et épanouie.

05/2019

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Pédagogie

L'éducation psycho-sociale à l'école. Enjeux et pratiques

Face aux promesses et aux menaces de la modernité, peut-il y avoir une politique et une éducation pertinentes sans interrogation sur la vision de l'être humain vers lequel nous tendons ? Les questions de la famille, de l'école, de la société, de l'action politique, et celle de l'évolution de l'humanité sont en effet liées. Les apprentissages bons pour l'école le demeurent pour la vie : "apprendre à connaître, apprendre à faire, apprendre à se connaître, apprendre à vivre ensemble". Ces quatre voies d'une "éducation humanisante", définies dans l'ouvrage de l'UNESCO "L'éducation. Un trésor est caché dedans", dirigé par Jacques Delors (1996), auxquelles s'ajoute aujourd'hui la voie écologique, ne devraient-elles pas constituer la trame et la chair de toutes les formations "de 7 à 77 ans" ? Le terme "humanisant" se rapporte ici au processus évolutif qui peut nous conduire, individuellement et collectivement, à partir d'apprentissages et non d'exhortations ou de "bonnes intentions dont l'enfer est pavé", au déploiement de ce qui fait la maturité humaine, à savoir : la qualité du lien dans toutes ses nuances, allant de la cordialité et la tolérance à l'amitié et à l'amour ; la lucidité de l'esprit et la connaissance de soi ; la force du jugement dégagé des préjugés ; la capacité de dialogue ; l'humour ; le sens de la justice et de la fraternité ; l'autonomie et la solidarité, vitalement complémentaires. Le déploiement de ces qualités exige des formes d'éducation, d'auto-éducation et de coéducation largement expérimentées qui seront présentées dans cet ouvrage. Regroupées sous le terme "éducation psycho-sociale", elles constituent de vrais antidotes à notre tendance à projeter notre responsabilité sur des boucs émissaires, à nous laisser entraîner vers les fanatismes religieux, idéologiques, la xénophobie ou le racisme... Voire, plus simplement, aux "blessures relationnelles ordinaires" liées au milieu familial et social, qui peuvent trouver à s'exacerber ou à se dépasser à l'école comme au travail, et ainsi virer vers la violence ou la dépression, ou aller vers une sociabilité authentique.

09/2014

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Littérature étrangère

Le Dernier Grec

Yannis Georgiadis est un jeune Grec né dans un petit village perdu dans les montagnes de Macédoine qui émigre en Suède dans l'espoir de trouver une solution technique à un problème d'alimentation en eau. A travers son histoire, Aris Fioretos compose une fresque pleine d'humour et de poésie sur le destin tragique des Grecs exilés depuis le grand incendie de Smyrne. Une fable existentielle bouleversante et délirante, au ton à la fois détaché et intimiste. Le roman est constitué d'une centaine de fiches confiées à l'auteur après la mort de celui qui les aurait établies, un certain Kostas Kezdoglou. La belle-mère de ce dernier aurait en effet été l'instigatrice d'un grand projet collectif visant à recenser de façon exhaustive les différents destins des Grecs expatriés dans le monde après la Première Guerre mondiale. Sans toucher à la chronologie désordonnée de ces fiches, l'auteur les présentent telles quelles. Elles retracent l'histoire de l'ami d'enfance de Kostas Kezdoglou, un jeune Grec nommé Yannis Georgiadis, né dans un petit village perdu dans les montagnes de Macédoine où sont venus s'installer son père et sa grand-mère après l'incendie de Smyrne en 1922. On suit le jeune rêveur jusqu'en Scanie où il émigre dans l'espoir de trouver une solution technique au problème d'alimentation en eau de son village natal. Là, il est accueilli chez un médecin compatriote, sa femme autrichienne et leurs deux fils. Bientôt il saura jouer au croquet, faire du patin à glace et communiquer ses pensées, toujours débordantes, en suédois. Un mariage raté plus tard, Yannis finira par quitter la Suède dans une vieille Saab avec sa fille de six mois, pour retrouver son village et, plus important encore, sa chèvre bien-aimée. Ce sera le dernier voyage de Yannis Georgiadis... De cette fresque complexe se dégage une poésie cocasse et une grande sensibilité. Malgré une trame mélancolique digne de la tragédie grecque, l'humour et l'espièglerie ironique de l'auteur sont omniprésents. Une maîtrise parfaite de la structure permet à l'auteur de jouer avec le lecteur, de le balader dans l'imaginaire débordant du narrateur. Un surprenant voyage existentiel aux multiples facettes.

09/2012

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Littérature française

No présent

No présent s'ouvre sur une gueule de bois. Nous sommes en 1990, le narrateur vient d'obtenir son bac et régurgite les années 80, marquées par Margaret Thatcher et Action directe, la dictature de la Bourse et l'élection de François Mitterrand, alors que les médias commencent à résonner du fracas de la guerre économique. Lui revient aussi en flash-back son enfance dans une HLM de Vaulx-en-Velin, avec une mère soixante-huitarde qui reçoit à la maison amants et militants, exige de ses enfants qu'ils justifient idéologiquement chacun de leurs choix, et leur dit regretter de ne pas s'être fait avorter, ignorant que le monde allait tourner si mal.Dès lors, que faire de son existence dans ce contexte de violence et d'héritage brouillé ? Devenir « esclave dans le tertiaire », choisir le terrorisme ou renoncer à tout statut social et sauter dans le vide ?Avec d'autres enfants déboussolés de la classe moyenne décidés à « ne pas entrer dans le rang », le narrateur crée un collectif, Tabula rasa, au coeur du quartier de la Croix-Rousse de Lyon, et squatte un atelier dans lequel chacun s'invente un monde sans entrave ni responsabilité, censé être dédié à la création. Mais le projet artistique se transforme en une vaste fumerie de joints que Lionel Tran met en scène avec une lucidité glaçante. C'est une galerie de portraits impressionnante de réalisme que dresse l'auteur, n'épargnant aucun des travers, aucune des névroses dont souffre chacun des protagonistes. L'écriture, nerveuse, habitée, percutante est de celle qui laisse des traces et des images indélébiles, et recrée sous les yeux sidérés du lecteur la noyade d'une génération qui n'a pas même conscience de la force tragique et comique qu'elle dégage.Dans cet environnement nihiliste, le narrateur s'oblige à écrire quotidiennement, tente de raconter l'irracontable, approche la folie, avant de prendre conscience, in extremis, que l'absolu qu'il cherchait n'existe pas. Pour s'extraire de cet engrenage destructeur, il témoigne, invente une langue de l'urgence et de la survie aux accents post-punk et nous tend le miroir inquiétant d'un monde qui dévore ses enfants.

09/2012

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Animaux, nature

Hautes-Vosges. Chemins sauvages

Dans ces montagnes que sont les Hautes-Vosges les saisons rythment la vie des animaux sauvages. Le photographe animalier sans bruit, soigneusement dissimulé a photographié ces instants précieux et uniques. Ce livre est le résultat de plus de trente ans passés dans la nature à observer une faune craintive et fragile. Les images réalisées au fil des saisons témoignent d'une réelle proximité avec les animaux. Elles sont surtout rendues possibles par des années d'observation et des techniques d'affût parfaitement au point. L'ouvrage débute au mois de mars, tout au début du printemps. Alors que les premières fleurs égayent les prairies, le cincle plongeur est déjà en train de construire son nid. Sur les chaumes l'objectif surprend les chamois encore vêtus de leur pelage hivernal tandis que plus bas, sur les prairies, les chevreuils se gavent des premières pousses d'herbe tendre. Au fil des pages, dans leur habit de couleur, les oiseaux occupent une place importante, que ce soit au printemps, en été, en automne ou en hiver. Dans les décombres d'une carrière abandonnée le livre nous fait partager l'intimité d'une famille de renards tandis que dans la hêtraie sapinière l'écureuil, le mystérieux chat forestier et la martre se laissent surprendre par le téléobjectif. Alors que la nuit étend sa couverture sur le bord d'un étang, c'est le castor qui apparaît en surface. Autre nocturne un blaireau nous fait la grâce d'une sortie inhabituellement tôt. Dans les lumières de l'été les pages s'ouvrent sur une rareté de la nature avec des chevreuils albinos et dans les couleurs de l'automne le livre nous conduit auprès des cerfs qui clament leur amour dans une forêt qui retrouve à cette époque son origine sauvage. La saison avançant les images nous ramènent sur les Hautes-Chaumes pour assister au rut des chamois. Décembre voit tomber les premiers flocons de neige et l'hiver s'installe peu à peu. Poussés par la faim les oiseaux sédentaires se rapprochent des maisons et surtout de l'affût du photographe qui enregistre des images sans dérangement. Enfin le livre se termine par des photographies d'animaux dans la neige dont l'hermine dans son costume immaculé.

11/2014

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Philosophie

Partage du sens. Une présentation de l'ethanalyse

Voici un livre qui souhaite dépeindre notre vie dans la culture, notre façon de profiter, au sein de celle-ci, des horizons qu'elle nous offre et des sens dont elle nous propose le partage. Nous sommes un peu égarés devant la diversité des possibilités que nous pouvons ainsi embrasser : le livre caractérise notre condition comme celle d'une liberté perplexe, mais ce ne sont pas la liberté ni la perplexité que l'on conçoit ordinairement. Chaque région de sens dans laquelle nous pouvons nous enrôler appelle une étrange description qui en dégage les tables de la loi : pour accomplir cette tâche, la philosophie prend un nouveau visage, celui de l'ethanalyse ; elle entend dans certains mots (les sollicitants) un appel et elle explicite les prescriptions régissant la réponse à l'appel (la sémance de l'ethos). Un précédent ouvrage (Territoires du sens, Vrin, 2007), avait procédé ainsi à l'ethanalyse de trois régions, celle de l'amour, celle du politique et celle du sujet. Le présent essai aborde la région de la vérité, celle du dialogue, celle du corps, celle de la mort et celle de la philosophie. A propos de cette dernière, il suggère une façon différente et affectueuse d'envisager le schisme entre philosophie continentale et philosophie analytique. A l'occasion de l'examen de la région vérité, le livre tente une récapitulation des grands principes et problèmes de l'épistémologie de la logique, des mathématiques, de la physique et des sciences de l'interprétation. Traitant du corps et de la mort, on découvre une tradition de l'avoir/être un corps et une normativité de l'attitude envers la mort. Dans une partie ultime, l'auteur s'attache à traiter de genres et disciplines qui se tiennent au bord de l'ethanalyse et qui, à la limite, pourraient contester l'autonomie du domaine qu'elle se donne ou la méthode qu'elle suit : d'un côté la littérature, de l'autre les sciences sociales. Le livre est ainsi amené à distinguer trois sortes de littératures et à comparer la perspective des sciences sociales sur l'être-ensemble avec celle de l'ethanalyse.

06/2014

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Critique littéraire

Partigia. Primo Levi, la Résistance et la mémoire

Il y a une saison, dans la vie de Primo Levi, à propos de laquelle l'écrivain chimiste a toujours été avare : sa période, courte et malheureuse, de partisan. Les trois mois passés dans la Vallée d'Aoste, au col de Joux, à l'automne 1943. Dans Le Système périodique , la Résistance n'occupe pas plus de quatre pages, sévères : "Nous avions faim et froid, nous étions les partisans les plus désarmés du Piémont et, probablement, les plus démunis. Nous manquions d'hommes capables, et étions au contraire submergés par un déluge de gens disqualifiés, de bonne foi et de mauvaise foi, qui arrivaient de la plaine à la recherche d'une organisation inexistante". La chute de la bande dans "l'aube de neige spectrale" du 13 décembre était donc à la fois logique et "conforme à la justice". Comment expliquer une représentation de la Résistance des origines si désacralisante, si dissonante par rapport à la mythologie antifasciste sur les premiers partisans en montagne ? Sinon par l'existence "entre nous, dans l'esprit de chacun", d'un vilain secret : "Nous nous étions trouvés obligés en conscience d'exécuter une condamnation et nous l'avions fait, mais nous en étions sortis démolis, démoralisés, désireux de voir tout finir et de finir nous-mêmes". Les deux résistants exécutés étaient innocents. Aujourd'hui, leur souvenir est entretenu comme "victimes du fascisme" sur le monument commémoratif à Turin. Le mouchard infiltré sera condamné à la Libération, sur la base notamment du témoignage de Primo Levi. Sa condamnation à mort sera commuée en détention et il sortira libre pour utiliser ses compétences d'infiltré dans les organisations néo-fascistes au profit des services secrets américains. Tout l'enjeu de l'enquête/récit/analyse de Luzzatto devient alors une éblouissante réflexion sur deux martyrologes en tension, celui de la Résistance et celui de la déportation - des tensions qui traversèrent l'existence de Primo Levi, quand il dénonçait tantôt au nom de son expérience ratée de partisan les remontées néo-fascistes ou, au nom des déportés raciaux, les offensives du négationnisme contre les camps de la mort. Une tension qui traversa aussi la République italienne, mais le lecteur français songe tout autant aux affrontements de mémoire qui partagent sa société.

06/2016

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Musique, danse

Guide raisonné et déraisonnable de l'opérette et de la comédie musicale

L'opérette doit son net regain à ceux qui l'avaient éclipsée : le cinéma et la télévision. La chaleur humaine, le divertissement intelligent regagnent les cœurs lassés par les médias froids. Parmi les milliers d'opérettes écrites pendant trois siècles et leurs descendantes nommées comédies musicales, ce guide propose un choix des meilleures de tous les temps et pays, qu'elles soient au répertoire ou méritent de très vite y revenir. Vite composée, vite montée, l'opérette, miroir de la société, reflète aussitôt les grandes évolutions qu'elle aide à accepter par le charme et le rire. Lorsque l'opéra fait mourir ses héroïnes, les femmes de l'opérette s'émancipent et mènent les hommes par le bout du nez. Chaque œuvre présentée ici est replacée dans le contexte d'alors, qui donne la clé des allusions oubliées et en dégage la sagesse. Si la France domine dans l'opérette qu'elle a longtemps modelée et influencée, elle n'est pas le seul pays à y mettre du talent. Ce guide impertinent, à vocation européenne et internationale, accompagnera les voyageurs ouverts à toutes les cultures. Offenbach le Français a essaimé en Autriche et les opérettes viennoises nées de lui et du singspiel populaire nous sont revenues. Les États-Unis, après avoir suivi ces deux modèles, ont fait déferler sur le vieux continent le jazz irremplaçable. Notre choix offre de bonnes surprises : la délicate opérette anglaise, l'opérette soviétique et surtout la zarzuela, la capiteuse opérette à l'espagnole qui renouvelle le répertoire dans le monde entier. La joie ne va pas sans un voile de tristesse : le genre a sa part d'ombre, la grande histoire n'ayant pas épargné les auteurs d'opérettes. Mais le spectacle continue : d'Offenbach à Gershwin, de Franz Lehâr à Maurice Yvain, de Johann Strauss à Webber, l'auteur de Cats, tout ce qui fait rire et pleurer de joie, vous est offert ici dans la plus grande précision : personnages et synopsis, analyse et contexte, avec à chaque fois un clin d'œil pour sourire à l'entracte...

10/2008

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Science-fiction

Saga Gandorr Tome 5 : Gandorr et le Symptôme Malypse

Mythologique, science-fiction, captivant, intense et passionnant... A la croisée des choix cruciaux, tout est autant possible qu'incertain... Déluge de mort, science hallucinante, alliances particulières et labyrinthe du hasard... Les dettes de l'amitié doivent être réglées pour mettre fin à la boucle temporelle... Les enfers multiples contre les paradis de l'amour... La destinée donne sa réponse lorsque la vérité éclate... Le maintien de l'étincelle est essentiel pour la survie espérée... Le voyage arrivera-t-il au bout de sa destination... L'assemblage du puzzle va-t-il tenir ses heureuses promesses... Un évènement peut-être idéalisé dans une illusion de machine infernale... L'enjeu est de préserver sa nature, sa lumière d'âme selon son libre arbitre et de se battre coûte que coûte pour enfin briser les chaînes du Sortilège Malypse... Mais les ombres guettent... Enfin, le héros va pouvoir résoudre le casse-tête du Symptôme Malypse, d'une manière ou d'une autre... Mais avant, il faut récolter les dernières pièces qui manquent au tableau flou... Gandorr s'engage alors dans un combat spatial stratégique avec des Dragons Robotiques selon une approche de gamer et depuis une planète traitant de la mythologie chinoise... C'est avec courage et folie qu'il pénètre aussi dans le Complexe de Sektilus des scientifiques maudits Daruusians... Au programme, le Progrès Obscur contre nature, la nanotechnologie, une ville futuriste avec des cyborgs et des robots... Puis, l'homme amoureux affronte les péripéties et les multiples facettes d'un labyrinthe de fantômes lié au folklore japonais... La suite est un voyage spectaculaire et épique puisant son inspiration dans l'Ancienne Egypte... L'Arche d'Alliance finalise la quête d'âme pour le meilleur ou le pire... Attention aux mauvaises surprises, aux sursauts soubresauts et aux révélations insoupçonnées... Des moments chargés d'émotions négatives ou positives, des espoirs récompensés et des déceptions cruelles... Au bout du compte, la Princesse Elrya sera-t-elle sauvée et délivrée des enfers déséquilibrés... Le couple sera-t-il enfin réuni... La fin qui construit le tome suivant, révèle une nouvelle direction tout aussi palpitante et haletante... SMILE

09/2020

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Critique littéraire

Mémoires de guerre 1914-1918 du Sous-Lieutenant Robert Morin

Les Mémoires de guerre 1914-1918 de mon Grand-père, le Sous-Lieutenant Robert Morin, mobilisé et incorporé le 2 Août 1914 au glorieux 69ème Régiment d'Infanterie sont retranscrites dans leur intégralité avec le respect fidèle de son style. Le nom des hommes cités dans ces mémoires est authentique. Vous y verrez de beaux faits d'armes et d'héroïsme, presque toujours payés au prix du sang. Vous y verrez aussi des injustices, de l'hypocrisie, des défaillances et même des lâchetés. Vous vivrez au jour le jour avec ses compagnons d'armes. Ils pensent souvent à la mort et la côtoient de près. Malgré la peur qui les tenaille, ils avancent dans la boue des tranchées, dans le froid, sous la pluie. Ils chargent baïonnette au canon, certains meurent d'autres sont blessés. Puis pendant les "grands repos" , comme surpris d'avoir échappé à ce déluge de fer et de feu, ils ont une folle envie de vivre et de faire la fête avant de quitter une nouvelle fois les êtres chers pour repartir vers leur destin. Parfois le moral les quitte. Aujourd'hui ils ont battu en retraite. Ils ont perdu un peu de terrain et beaucoup de camarades. Mais demain ils repartiront reconquérir le terrain perdu la veille, et repousseront l'ennemi un peu plus loin. La fatigue est terrible, il n'y a aucun endroit sec et abrité pour s'allonger et essayer de dormir. Ils n'ont rien pour se laver. Ils grelottent dans leurs vêtements boueux gorgés d'eau. Les ravitaillements sont souvent très difficiles et la faim s'ajoute aux autres souffrances. Dans les grands moments de découragement, l'esprit de corps joue son rôle, les plus "solides" soutiennent et réconfortent leurs camarades d'infortune. Ce récit est illustré de photos, de cartes, et de croquis. L'organisation et les techniques militaires mises en oeuvre avant, pendant et après les combats y sont décrites avec beaucoup de détails et de précisions par un homme qui était au coeur de la bataille. En lisant ces lignes vous apprendrez, pour ceux qui l'ignorent encore, que des hommes ordinaires peuvent devenir extraordinaires.

06/2014

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BD tout public

Sambre Tome 8 : Celle que mes yeux ne voient pas

L'apothéose d'une série culte. Le chef-d'oeuvre romantique d'Yslaire. Série culte du 9e Art, Sambre est un monde hors du temps, dont chaque pierre a été taillée minutieusement, au rythme artisanal de huit albums en trente ans. C'est aussi l'oeuvre d'une vie, celle d'un artiste romantique, Bernard Yslaire, dont le talent avait déjà bouleversé l'école belge de la bande dessinée avec Bidouille et Violette, les premiers héros amoureux du Journal de Spirou. Sambre marque une rupture décisive au plan de l'écriture comme de l'esthétique de la série franco-belge. Dans les cases, Bernard Yslaire gomme les frontières de l'audace créatrice. L'émotion habite le dessin et porte le récit. L'auteur touche le lecteur au coeur, lui fait partager ses passions, ses doutes, ses écorchures. La tragédie des Sambre interroge le regard, la perception même que nous pouvons avoir du sens de l'histoire. Pour la première fois, des personnages prennent une dimension métaphysique, à l'image du titre fondateur de la saga, Plus ne m'est rien, publié en 1986 par Jacques Glénat. Ce premier tome, scénarisé avec la complicité de Yann, alias Balac, s'imposera d'emblée parmi les best-sellers de la bande dessinée contemporaine. Il s'en vendra plus de 250 000 exemplaires. Le triomphe de la série ne s'est jamais démenti depuis. A la différence des héros classiques, les Sambre ont une âme. Ils imposent leur propre rythme au destin. Bernard Yslaire est un créateur d'exception, en quête de l'essence des êtres. C'est un maître du temps long, celui de l'immortalité des chefs-d'oeuvre. Série hors-norme, Sambre dégage une forme de perfection dans le cheminement graphique et narratif d'un auteur dont chaque trait vise au dépassement de soi. Le nouvel épisode de Sambre, Celle que mes yeux ne voient pas... s'annonce comme le huitième et avant-dernier tome de la saga dont les héros émancipés auront été, à leur insu, les jouets révolutionnaires de l'utopie sociale à la française

11/2018

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Droit

Le droit de la famille à l'épreuve des migrations transnationales. Actes des journées d'études des 3 et 4 décembre 1992, [Lille

Le droit de la famille confronté aux flux migratoires n'apparaît-il pas comme un éparpillement de séquences fragmentaires, apparemment incohérent ? A la veille de réformes annoncées, il était salutaire de s'évader d'une logique strictement positiviste pour mettre à plat les problèmes et dégager des principes de solutions. Le droit français de la famille est perçu comme essentiellement libéral. " A chacun sa famille, à chacun son droit ", (ex. large admission du divorce, tolérance accentuée de l'union libre, référence cardinale à l'accord des époux, des parents). Ainsi, tant que les migrations transnationales demeuraient limitées, cette tendance libéraliste n'était pas ébranlée, et l'on admettait l'importation de coutumes étrangères, notamment par le biais de la notion d'ordre public atténué. Bref, la diversité était marginale, confinée dans la sphère privée, donc tolérable. Mais les regroupements familiaux prenant de l'ampleur, le conflit de cultures s'est révélé sur la scène politique, et le droit de la famille a recouvré instinctivement sa fonction normative (ex. polygamie : non, répudiation : non, refus de l'adoption : non), certes sans être toujours efficace (ex. retour effectif des enfants illicitement déplacés à l'étranger, absence de lien de filiation des enfants naturels d'origine musulmane, voile à l'école, contrainte matrimoniale, mariage blanc...). Désormais, l'uniformité devient primordiale. C'est que le droit de la famille est fondamentalement dual, à la fois permissif et normatif. Un consensus implicite sur quelques points d'ancrage -égalité des sexes, primauté de l'intérêt de l'enfant- lui permet d'admettre de la diversité mais dans le strict respect de ces valeurs fondatrices, impliquant nécessairement de l'uniformité. Ainsi le binôme -uniformité et diversité- dégagé très pertinemment par J. Hauser dans son rapport de synthèse, n'est assurément pas source d'incohérence. C'est cette apparente contradiction inhérente à toute société démocratique prise entre tolérance et refus de l'intolérance, qui rebondira au plan européen, notamment quand la CEDI devra se prononcer sur la notion de " vie familiale normale ", à propos de la polygamie pour une personne de statut musulman, car si du point de vue de l'homme, la réponse est peut-être oui, de celui de la culture européenne, elle est à coup sûr négative...

12/1993

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Littérature française

Les heures claires

Jouer le jeu. En arrangeur d'instants. Comme le pianiste de jazz adopterait un thème. Celui des émotions. Elles sont au coeur de nos vies. Les envisager comme un matériau littéraire, les pétrir, y mettre les mains. Le désir d'habiter un texte, comme une installation d'art contemporain s'emparerait d'un lieu. Un parcours sur divers tableaux à développement instantané. Des polaroïds, des mots et une bande son. Le souhait du partage. Pour un écrivain, parler de soi comporte toujours une part de risque. La fiction, cet art du mentir vrai, offre un paravent à travers lequel ne filtrent que d'éventuelles bribes, des reflets épars. Alexandre Millon a choisi de nous livrer des textes brefs écrits à la manière des chroniqueurs. Partant d'un fait, d'un souvenir, il nous parle avant toute chose de ses racines, de son enfance, de ses voyages, de ce qui le fait vivre, de sa passion des mots, de son attrait pour les belles choses, les bonnes choses. La musique, la peinture, la photographie occupent une place de choix qui participent d'une forme d'accord au monde conviant tous les sens pour une dégustation entre amis. Amours, amitiés, connivences d'un instant, les rencontres sont guidées par la recherche d'un art de vivre fondé sur la douceur et l'authenticité. S'en dégage une vision du monde tout à la fois enthousiaste et lucide où cohabitent le ravissement, la magie et l'indignation. L'écriture est à l'avenant, joueuse et pétillante, mue par le souci du mot juste et la recherche de sens. Volontiers poétique, elle s'écoule en liberté, rendant le propos musical, invitant à une lecture pausée. Et c'est précisément ce qui fait le plein charme de ce volume auquel on revient volontiers comme on réécoute une musique pour mieux en apprécier la fluidité, le mouvement. A telle enseigne que ce qui aurait pu tourner au selfie devient, tout à l'inverse, une caisse de résonance qui nous renvoie à nous-mêmes, à notre propre et singulière humanité. Thierry Detienne

10/2022

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Mystique

Autobiographie

Voilà un texte qui rayonne par la simplicité de son auteur : il exprime toute la force qui se dégage au sein de la faiblesse humaine. L'autobiographie de Maria Valtorta est sans aucun doute une oeuvre de grande envergure et de grande valeur humaine et spirituelle. Née en 1897, Maria Valtorta écrit son autobiographie en 1943. Elle est alors grabataire depuis déjà neuf ans, et elle raconte sa vie avec une sincérité rare et très attachante. Toute son histoire est rédigée sur l'ordre de son directeur spirituel, qui lui a demandé le récit de sa vie. C'est donc à lui qu'elle écrit. Et cela inscrit son texte dans la vivacité de l'entretien spirituel. Maria est morte en 1961, après dix-huit ans encore d'une infirmité rayonnante et féconde. Ce récit est le premier texte du grand écrivain qu'elle a été : il marque le début d'une activité prodigieuse, qui trouvera son apogée dans l'oeuvre monumentale de la vie de Jésus, qui a été publiée en français en dix volumes. L'autobiographie est d'abord une leçon de vie chrétienne : Maria enseigne que Dieu parle à chacun de nous à travers nos faiblesses et tout spécialement à travers la souffrance. Et au sein de la souffrance, Dieu nous introduit à la joie authentique de l'intimité avec lui. C'est par une supplique étonnamment ouverte sur le monde qu'elle clôt le récit de sa vie, somme toute, humainement banale. "Dans ce récit, je me suis présentée telle que je suis ; on y trouve ma chair avec ses passions humaines, mon âme avec ses espérances spirituelles, mon esprit avec son amour d'adoration. [... ] Oh ! Seigneur, par mon sacrifice caché de chaque instant, donne-moi des foules d'âmes à t'offrir. Fais-les avancer et moi aussi dans la lumière, dans ta lumière, et, lorsque pour nous le temps sera accompli, ouvre-nous, ô Dieu, les portes de ton royaume et les portes de ton coeur en sorte que pour l'éternité on se délecte de toi, tout puissant, éternel, et Dieu trine". Avec de nombreuses photos en noir et blanc

02/2021

ActuaLitté

Sociologie

Technoféminisme. Comment le numérique aggrave les inégalités

"Règle 30 : il n'y a pas de filles sur Internet". Cet adage qui circule sur certains forums depuis le début des années 2000 illustre l'accueil réservé aux femmes en ligne. Le monde numérique tisse nos vies à tous et pourtant, il a un problème avec la diversité : il l'oublie et l'agresse, jusqu'à menacer la démocratie. En analysant les ressorts de la haine en ligne, en dévoilant le sexisme et le racisme qui président au fonctionnement de l'industrie et en proposant une contre-histoire du numérique, ce sont les racines et les effets concrets de cette marginalisation que décortique méthodiquement Technoféminisme. On y observe des communautés masculinistes, auxquels les géants numériques ont permis de se rassembler sous couvert de promotion de la liberté d'expression. Leurs adeptes, se proclamant parfois "célibataires involontaires" , multiplient les actions violentes et font toujours plus de victimes - harcèlement, divulgation d'informations personnelles et d'images intimes, jusqu'au meurtre. Leurs idées excluantes les transforment en relais des extrêmes-droites qui fleurissent un peu partout dans le monde. On y croise la route de l'auteure du premier programme informatique, aussi, Ada Lovelace, brillante mathématicienne et fille de Lord Byron. D'Hedy Lamarr, qui a passé plus de temps à inventer toutes sortes d'objets qu'à jouer devant les caméras. Ou de Katherine Johnson, dont le talent repoussa les limites imposées par la ségrégation au sein de la NASA. On y rencontre, encore, des chercheuses et des activistes à l'oeuvre pour faire évoluer nos mondes numériques à mesure qu'ils s'étendent, des premiers espaces connectés jusqu'au champ de l'intelligence artificielle. Dans cet essai-enquête unique en son genre, Mathilde Saliou explique les dessous d'un monde fait par et pour des hommes : les effets discriminants de nombre d'algorithmes sur la société, le financement biaisé de la tech par l'entre-soi masculin du capital-risque, la façon dont le consentement de chacun est sans cesse forcé par les géants du Net pour tirer profit de nos données... Interviewant universitaires, ingénieures, activistes, précurseuses, elle dégage aussi des pistes de résistances à l'architecture discriminatoire du numérique, des manières de prendre le pouvoir pour dessiner des futurs technoféministes.

02/2023