Recherche

Dorine Ekpo, Marion Démoulin

Extraits

ActuaLitté

Ouvrages généraux et thématiqu

Mémoires

Acteur et témoin privilégié de l'épopée gaullienne, l'amiral Philippe de Gaulle n'a consenti que tardivement à s'exprimer publiquement et à livrer ses opinions et ses souvenirs. Ce témoin délibérément en retrait était pourtant mieux placé que tout autre pour évoquer la personnalité et l'action de son père, à travers les instantanés d'une vie de famille bousculée par l'Histoire. C'est avec la même pudeur et le même souci de précision qu'il parle de sa mère, Yvonne de Gaulle, et revient sur le sort tragique de sa soeur Anne. A travers le récit de sa propre histoire, de son engagement de marin dans la France libre, de ses combats pour la libération de Paris et de la nation, Philippe de Gaulle démontre qu'il n'a pas été le fils effacé qu'on a parfois décrit, mais celui qui a su assumer ses choix de vie et de carrière à l'ombre du grand homme dont il fut l'un des confidents privilégiés. Il relate, sans chercher à ménager personne, ni les adversaires du Général ni ses amis réels ou présumés, les nombreux échanges qu'il eut avec son père sur le personnel politique, ses engagements, son exercice du pouvoir, l'oeuvre qui fut la sienne dans tous les domaines. De la naissance à la mort de Charles de Gaulle, son fils retrace pas à pas cette destinée qui se confond désormais avec l'Histoire, et rétablit autant de vérités qu'il apporte d'éclaircissements salutaires pour la compréhension d'une époque et du plus grand de ses protagonistes.

01/2022

ActuaLitté

Littérature Espagnole

Tirant le Blanc

Et comme il faisait très chaud dans la pièce, les fenêtres étant restées longtemps fermées, l'Infante était dans un désordre qui laissait voir sur sa poitrine deux poitrines du paradis comme de cristal, qui captivèrent les yeux de Tirant de telle sorte que ceux-ci ne trouvèrent plus de porte de sortie ; dès lors, ils furent prisonniers au pouvoir d'une personne libre, jusqu'à ce que leur mort à tous deux les séparât. " Le meilleur livre du monde ", comme l'appelait Cervantès, a déclenché un enthousiasme tel qu'à cinq siècles de distance, Mario Vargas Llosa le qualifie encore de " roman total ", à la mesure de La Divine Comédie, de La Guerre et la Paix, ou de Moby Dick. Les aventures du chevalier breton Tirant le Blanc en Angleterre, en Sicile, à Byzance ou en Berbérie tissent un monde où résonnent les cavalcades effrénées, le choc des armes et les plaintes des héros brisés, blessés ou déçus. Dans un univers flamboyant transformé en une immense lice de tournois, où les jeux de l'amour et de la guerre s'entremêlent, des personnages de chair et de sang rivalisent d'honneur et de vertu, et lâchent la bride à leurs passions. La poussière âcre des batailles et les parfums capiteux des lits obscurs, les amours de Tirant et Carmésine et l'espièglerie de l'extraordinaire demoiselle Plaisirdemavie, le verbe puissant de Tirant le Blanc enfin, n'étaient guère accessibles au public francophone qu'à travers l'adaptation de Caylus, datée de 1737. Voici la traduction intégrale du fleuron de la littérature du Siècle d'or catalan.

10/2023

ActuaLitté

Languedoc-Roussillon

Languedoc, Cévennes. Edition 2024-2025. Avec 1 Plan détachable

Nouvelle mise à jour du Routard, le guide de voyage n°1 en France ! Du maquis des Cévennes, à cheval sur le Gard, la Lozère et l'Hérault, jusqu'au canal du Midi en passant par la Petite Camargue, c'est un territoire contrasté que l'on apprivoise pas à pas. Depuis les plateaux sauvages des causses jusqu'à la Grande Bleue, vous ne serez pas déçus du voyage. Dans Le Routard Languedoc, mis à jour par nos spécialistes, vous trouverez : - Une première partie en couleurs pour découvrir la région à l'aide de photos et de cartes illustrant les coups de coeur de nos auteurs ; - des itinéraires thématiques et géographiques, avec toutes les infos et astuces dont vous avez besoin pour réussir et profiter pleinement de votre voyage ; - des activités (jouer le marin d'eau douce en louant un bateau pour naviguer sur le canal du Midi, parcourir la Petite Camargue, d'étang en rizière, à pied, à vélo, en kayak, en péniche, en observant les troupeaux de taureaux qui animent encore la fameuse bouvine camarguaise...), des visites (remonter le temps à Nîmes, où l'Antiquité romaine côtoie les architectes modernes, s'immerger dans la ville (et la vie) médiévale d'Uzès... .), à partager en famille, entre amis ou en solo ; - plus de 30 cartes et un plan détachable avec toutes les bonnes adresses du Routard positionnées ; - et, bien sûr, le meilleur de la destination et des pas de côté pour découvrir le Languedoc hors des sentiers battus... Merci à tous les Routards qui sont solidaires de nos convictions depuis 50 ans : liberté et indépendance d'esprit ; découverte et partage ; sincérité, tolérance et respect des autres.

04/2024

ActuaLitté

Mondes fantastiques

La fiancée du dieu de la mer

Son sacrifice parviendra-t-il à sauver les siens ? Cheong Shim, une villageoise d'une beauté sans pareille, est destinée à devenir la centième fiancée du dieu de la mer. Nombreux sont ceux à croire qu'elle est l'élue, la véritable promise dont parlent les légendes. Grâce à elle, la paix adviendra enfin dans tout le royaume, meurtri par près de cent années de tornades destructrices, d'inondations et de guerres. Mais Cheong est amoureuse de Joon, et le soir du sacrifice, c'est Mina, la soeur du jeune homme, qui va prendre sa place au fond de l'océan. Emportée dans le royaume des Esprits - une cité magique peuplée de déités, de démons et de créatures mythiques -, la jeune fille se met aussitôt à la recherche du dieu de la mer. Quelle n'est pas sa surprise de le trouver plongé dans un sommeil enchanté ! Avec l'aide du mystérieux Shin et d'étonnants nouveaux compagnons, Mina se lance dans une quête effrénée pour réveiller la divinité et mettre un terme aux souffrances de son peuple. Elle n'a pas une minute à perdre : elle ne dispose que d'un mois avant de se transformer pour toujours en esprit. Mais c'est sans compter ceux qui feraient tout pour empêcher le dieu de la mer de jamais revenir à lui... Sacrifice au dieu de la mer, monde sous-marin peuplé de légendes et malédiction centenaire... Sous la plume enchanteresse d'Axie Oh, qui rappelle les merveilles du Voyage de Chihiro, plongez dans cette réinterprétation d'un célèbre conte coréen et voguez aux côtés d'une héroïne seule maîtresse de son destin.

05/2023

ActuaLitté

Récits de voyage

Rome, sous les pierres comme au ciel. Un cycliste sous les coupoles

"Je suis descendu à Roma Termini, raconte Jean-Pierre Poinas, cette gare dont le nom sonne comme une limite. J'ai acheté un vélo, galopé sur les pavés, levé les yeux aux plafonds des basiliques. La tête m'a tourné, j'ai abandonné ma plume à un narrateur, des personnages sont apparus. J'avais franchi sans le savoir les frontières du récit de voyage". Ce livre commence par une pérégrination d'esthète dans la grande belleza de la ville baroque : viols et enlèvements, décapitations, ossuaires, l'érotisme et la mort sont partout, effrayants et délectables. Mais au détour d'un chapitre, le narrateur tombe en arrêt devant la Sainte-Cécile de Stefano Maderno : bouleversante de tendresse, la belle au marbre dormant est-elle morte, est-elle vivante, est-elle véritablement intacte depuis 1376 ans ? Pourquoi le cardinal Sfondrati a-t-il fait appel à un copiste, et non à un sculpteur pour la façonner ? Fini, l'insouciance du cyclotouriste, l'enquête commence : retour sur la Rome antique, via la mystérieuse bibliothèque Angelica. Chemin faisant, surgissent Monica, l'ambulancière du Métavers, Mario, le sosie de Léonard qui répare les vélos, "Stefano" , photographe raté, mandaté par un magazine catholique, et puis ce moine fantomatique qui finit sur un bûcher. A son tour, le lecteur épris d'humour et d'impertinence ne manquera pas de descendre à Roma Termini, en écoutant Women is loser de Janis Joplin. Et quand l'émotion l'aura rattrapé, il éprouvera la sainte impatience d'en savoir plus, pareille à celle que l'auteur a satisfaite en écrivant ce truculent Rome, la tête à l'envers.

05/2023

ActuaLitté

Histoire antique

Antiquités africaines N° 59, 2023 : L'Afrique du Nord de la protohistoire à la conquête arabe

L'Afrique du Nord de la protohistoire à la conquête arabe Brigitte Quillard, Les pendentifs porte-amulettes puniques : une mise à jour ... ... ... ... ... ... . . 5 Yamen Sghaïer, Céramique inédite d'époque punique de Moknine et de Smirat (Tunisie) ... ... ... ... ... ... ... ... . 61 Mohamed Ben Nejma, Le Mausolée de Magdoudech (entre Cillium et Thelepte, Hautes Steppes tunisiennes) ... ... ... ... ... ... ... . . 81 Ali Chérif, De Tunes à Tunis : un chapiteau romain avec marque d'atelier remployé dans la mosquée Al-Kasr de Tunis ... ... ... ... ... 109 Michel Christol, Les milliaires africains et l'histoire impériale au milieu du iiie siècle de notre ère ... ... . . 119 Claude Lepelley, Dans quelle mesure Hadrumète fut-elle une capitale régionale avant le IVe siècle ? ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 131 Marta González Herrero, Testimonios de mujeres con tribu en Sicca Veneria y su pertica ... ... ... ... ... ... . 137 DOSSIER " Recherches tuniso-françaises à Thaenae (Thyna), 2017-2022 " Ammar Othman, Michel Bonifay, Solenn De Larminat, Salem Mokni, Meriem Sebaï, Introduction ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . . 151 Nabil Belmabrouk, Michel Bonifay, Solenn De Larminat, Antony Hostein, Salem Mokni, Meriem Sebaï, Manon Arnaud, Mekki Aoudi, Emna Ben Azouz, Samir Ben Hmouda, Sarhane Chérif, Loïc Damelet, Vincent Dumas, Jean-Claude Golvin, Olfa Hsini, Marin Mauger, Marine Mazzei, Tomoo Mukaï, Alejandro Quevedo, Rémi Rêve, Patrick Rossetti, Evolution du paysage urbain de Thaenae (Thyna) à la fin de l'Antiquité : nouvelles données sur le rempart... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 157 Solenn de Larminat, Salem Mokni, Nabil Belmabrouk, Samira Arous Ouslati, Paul Bailet, Michel Bonifay, Daniel Borschneck, Carine Cenzon-Salvayre, Loïc Damelet, Danièle Foy, Antony Hostein, Véronique Matterne, Rémi Rêve, Patrick Rossetti, Aurore Val, Oumayma Zaibi, Archéologie funéraire à Thaenae (Thyna) : nouvelles données sur le " mausolée Fendri " ... . 191 Danièle Foy, Oumayma Zaibi, Les verres des nécropoles de Thaenae découverts aux XIXe et XXe siècles ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 237

12/2023

ActuaLitté

Bijouterie, horlogerie

Un art nouveau. Métamorphoses du bijou, 1880-1914

Dès la fin du xixe, la joaillerie devient un vecteur important de l'expérimentation formelle et de l'innovation plastique de son époque, grâce au développement des connaissances en matière de pierre, des techniques de taille et de sertissage. Livres et expositions permettent de mettre en valeur cet art décoratif de premier plan qui accompagne le romantisme dans ses derniers feux avant d'adopter le répertoire Art nouveau naissant. Les paysages de l'âme, les songes et cauchemars du symbolisme imaginés par Lalique, Fouquet ou Carabin, de même que les formes et motifs empruntés à la Renaissance d'Eugène Grasset ou Lucien Gaillard cèdent la place à une faune et une flore issues d'un nouvel imaginaire biologique, aquatique et sous-marin, nourries par la vulgarisation des grandes découvertes scientifiques et de la pensée évolutionniste. Pour mieux représenter la nature, Vever, Lalique, Boucheron, Fouquet ou Nocq introduisent des matériaux nouveaux : corne, plume, éventail plus diversifié de pierres semi-précieuses. L'étude des plantes comme des minéraux et cristaux, notamment grâce aux magnifiques planches élaborées par le biologiste Ernst Haeckel, ouvre également la voie, dès les années 1900, à un nouvel ordre décoratif révélant la structure cristalline des micro-organismes. Cette géométrisation tout en retenue ouvre le champ de l'abstraction et du mouvement Art déco qui s'affirmera dès les années 1910 avant de triompher dans les années 1920. Accompagné d'un glossaire des matériaux et techniques et de notices biographiques des principaux acteurs de l'époque, cet ouvrage permet de comprendre la richesse et l'évolution stylistique du bijou et de le replacer dans l'art de son temps.

06/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'oeil du léopard

Années 1950. Dans une bourgade du Norrland, Hans Olofson est élevé par son père, un ancien marin devenu un bûcheron rustre et alcoolique. Sa mère a quitté le foyer quand son fils n’était qu’un enfant. Hans a deux amis : le fils du juge qui, pour honorer leur défi stupide, traverse la rivière tumultueuse sur la haute balustrade du pont, tombe, se brise la colonne vertébrale ; et Janine, jeune femme défigurée, souffre-douleur des villageois, tromboniste autodidacte qui enseigne la vie aux deux adolescents – danser, rire, boire, discuter. Hans devient son amant peu avant qu’elle se noie. Bouleversé, il décide de réaliser le rêve de Janine : aller en Zambie, sur les traces d’un missionnaire suédois.1969. L’Afrique le fascine et l’effraie. Dans la jeune république indépendante de Zambie en proie à la violence, Hans rencontre des Blancs vivant en colonisateurs emprisonnés dans leur racisme mais qui l’accueillent généreusement, et des Noirs obéissants qui cultivent la haine du Blanc. Hans accepte d’aider une Anglaise à diriger sa ferme de production d’oeufs, puis reprend l’exploitation à son compte. Il tente alors de mettre en application ses idéaux de justice sociale et humaine, espérant ainsi échapper à l’engrenage de la haine raciale. Peine perdue : ses amis blancs sont sauvagement tués, et lorsque son heure arrive, il démasque son assassin : son meilleur ami noir. Hans quitte alors la Zambie en 1988 après 19 ans de vie africaine. L’œil du léopard, publié en 1990 en Suède, s’ajoute à la liste des romans sur l’Afrique, tels Comedia infantil, Le Fils du vent, et Le Cerveau de Kennedy.

04/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Alioune Blondin Beye et la paix en Angola. Un long fleuve tumultueux

Cet ouvrage retrace le chemin parcouru par Alioune Blondin Beye durant les années de braise du conflit angolais, l'une des conflagrations militaires et civiles, voire géopolitiques, les plus sanglantes de récente mémoire. Présentés sous la forme de mémoires, les souvenirs détaillés ici par Kadiatou Sall-Beye sont une sorte de fil d'Ariane montrant les différentes facettes de ce diplomate au talent hors pair qui a su assumer l'héritage mufti-séculaire de son Mali natal et les grands principes de résolution des conflits légués parla célèbre Déclaration de Kouroukan Fouga bien avant la Déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen. Ces mémoires sont aussi un miroir du rôle joué par les principaux protagonistes de la guerre et de la construction étatique en Angola : le peuple angolais, les Nations Unies, les Etats africains, les grandes puissances parties prenantes du conflit ainsi que les forces hégémoniques impliquées dans l'exploitation des fabuleuses richesses de ce pays d'une beauté exceptionnelle. Chemin faisant, l'auteure offre des pages captivantes du processus de négociation pour la recherche et le maintien de la paix en Angola par maïtre Alioune Blondin Beye. Cette illustre personnalité, en négociateur chevronné, a conduit avec brio des négociations de très haut niveau, dans un environnement socio-politique très complexe et dans un contexte politico-sécuritaire dominé par les rivalités des grandes puissances. Grâce à la ténacité besogneuse de l'auteure de ces mémoires, les souvenirs de cette guerre éprouvante à tous égards sont restitués à travers des anecdotes jusque-là inconnues du grand public et un éclairage où perle l'humanité de tous ces héros anonymes et connus qui ont courageusement sauvé l'Angola du naufrage. Le lecteur découvrira dans cet ouvrage le dévouement et l'amour d'une épouse à la fois soucieuse de l'aboutissement de la noble mission confiée à son époux et admiratrice de ses succès dans l'accomplissement de ses tâches multiples de facilitateur, de négociateur, d'homme de paix et de concorde.

06/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

La fin des empires

L’histoire serait-elle vouée à n’être qu’un éternel recommencement ? Cette fameuse question mérite particulièrement d’être posée concernant la naissance et la chute des empires. Depuis l’Antiquité, et sur tous les continents, certaines contrées, par le fer, l’or et l’esprit, se hissent au rang de puissance prépondérante et dominent une large partie du monde. Or, selon l’adage de Jean-Baptiste Duroselle, «tout empire périra» pour des raisons multiples, même si un noyau dur d’explications peut être avancé : crises de croissance, notamment en matière d’assimilation des populations conquises, paupérisation économique, épuisement du modèle militaire ; enfin et naturellement, apparition et renforcement de rivaux intérieurs et extérieurs. Sous la direction de Patrice Gueniffey et Thierry Lentz, des historiens de renom racontent et analysent le déclin et la chute des grands empires qui ont fait le monde. Ils nous entraînent dans le sillage d’Alexandre le Grand jusqu’au soft power de Washington, en passant par le modèle romain et son héritier byzantin, les empires des steppes, l’Empire ottoman, le binôme latino-continental espagnol, précédant le siècle idéologique (1917-1991) qui voit tour à tour s’effondrer l’empire des Habsbourg, le IIIe Reich, le Japon militariste, puis, après la guerre froide, le communisme soviétique, héritier de l’impérialisme séculaire des Romanov. Brisés par les deux guerres mondiales, la faillite des totalitarismes et le déclin de l’Europe qui avait dominé le monde depuis le XVIe siècle, les empires ont pu sembler, alors que l’on célébrait la fin de l’histoire, condamnés au bûcher des vanités. Seulement, si les empires trépassent, l’impérialisme ne meurt jamais, comme le prouvent les étonnantes métamorphoses de la Chine, l’éternel retour de la Russie, sans occulter le poids toujours majeur des Etats-Unis. Au final, une grande leçon d’histoire, inédite et essentielle, pour connaître le monde d’hier et comprendre celui d’aujourd’hui.

01/2016

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1943-1988

Avez-vous lu Char ? C'est la question qui domine la correspondance entretenue, de 1943 à 1988, entre le poète et son critique, Georges Mounin (de son vrai nom Louis Leboucher, 1910-1993). Question qui figure en couverture du célèbre essai que ce dernier lui consacre dès 1946 aux Editions Gallimard, texte fondateur et représentatif de la reconnaissance exceptionnelle dont l'oeuvre de Char fait l'objet à la Libération. Le poète et le professeur se sont connus en 1938 à L'Isle-sur-Sorgue, où le jeune Leboucher, militant communiste, est nommé instituteur. Leur antinazisme puis le dégoût de Vichy les unissent. Ce n'est qu'en 1943 que s'ouvre leur conversation critique. Leboucher se décrit lui-même comme le "correspondant inactuel" de son ami poète, situant leur échange à l'écart des événements auxquels ils sont pourtant tous deux personnellement mêlés. Ce qu'est la poésie pour Char, les lettres de 1943 à 1947 l'expriment avec force, dans une quête commune de la vérité du langage poétique. René Char ne se substitue pas au travail patient d'élucidation que mène le professeur, mais il lui ouvre grand son atelier et le renseigne sur son ambition d'écrivain. Il apprécie et consacre la lucidité de son interlocuteur, "lecteur toujours enchanté, toujours accordé" . Seule ombre au tableau : le communisme stalinien de Mounin, qui, dans le climat de l'après-guerre, devient insupportable à Char. A la belle complicité des débuts se substitue un dialogue de sourds, où se mêlent défiance et malentendus... jusqu'à la rupture, non sans retour, de 1957. Le critique se voit relégué par Char au rang des doctrinaires : grave déviance aux yeux du poète qui défend avant toute chose l'autonomie de la poésie créatrice à l'égard de toutes fins morales ou pratiques. La littérature, l'histoire et la vie des hommes sont au coeur de ce dialogue exigeant, dont les enjeux ne sont pas accessoires.

12/2020

ActuaLitté

Sociologie

Revisiter l'excision. Une apologie de Hawa Greou, suivi de "Pour une critique de la sexologie" et de "Remarques sur le féminisme africain"

Qu'aurait pu dire Hawa Greou en réponse aux reproches qui lui étaient faits ? Rien qui puisse être entendu. Ses interlocuteurs, africains comme européens, ne pouvant admettre un argumentaire dont les référents essentiels puisent dans l'univers mytho-culturel africain, celui-là même que tous sont prêts à louer dans ses formes folklorisées/fossilisées. Que pouvaient dire ses défenseurs qui puisse être entendu ? Essentiellement que les pratiques culturelles ne doivent pas être critiquées sous peine de masquer un ethnocentrisme. Tels sont les termes du débat sur la question de l'excision, sur lequel ce livre a tenu à revenir. Son auteur a voulu contourner les deux obstacles que dresse le relativisme sur la voie de la saisie claire de cette pratique : une réduction de l'Afrique à elle-même ou une dilution de l'argumentation dans le tout-est-possible. " L'excision est une pratique mauvaise ", est l'énoncé terminal auquel aboutit la critique, qui elle-même s'appuie sur cet autre énoncé pris comme prémisse fondamentale : " l'excision est une mutilation ". Revenant sur cette dernière équation, le livre essaye d'apporter un éclairage conceptuel aux notions mises en jeu. Le débat, dominé par des recherches empiriques, a peut-être simplement oublié que les concepts utilisés méritaient sans doute d'être élucidés. Qu'est-ce que mutiler ? la clitoridectomie est-elle l'excision ? En proposant un éclairage de ces questions, l'auteur prétend mettre le lecteur sur la voie de la résolution d'un problème qui touche aux questions cruciales du corps et de la sexualité. Rejetant le relativisme simple, et se refusant à recourir au concept malheureux de tradition, l'auteur prétend s'inscrire dans une perspective d'universalité éthique (Platon, Kant), pour avoir essayé de situer la valeur au-delà de son expression sociale. Même s'il pense aboutir sur ce plan à un échec, il débouche sur des thèses fondamentales quant à la modernité due porte en elle l'excision.

11/2005

ActuaLitté

Philosophie

Humain. Une enquête philosophique sur ces révolutions qui changent nos vies

L'impossible d'hier est-il devenu le possible d'aujourd'hui ? Produire des cellules artificielles, recomposer l'ADN, transformer nos cerveaux en machines artificielles, voir directement nos pensées sur un écran, réparer notre corps à l'infini grâce aux nanotechnologies jusqu'à repousser la maladie, la vieillesse, puis la mort... s'agit-il de science ou de fiction ? Comment penser ces mutations scientifiques associées à la révolution numérique, à la mondialisation, à l'écologie triomphante, à notre responsabilité planétaire ? Sommes-nous face à une prospective caricaturale ou à une étape nouvelle dans l'histoire de l'humanité ? Pour répondre à ces questions, Monique Atlan et Roger-Pol Droit ont entrepris un tour du monde scientifique dans les laboratoires des chercheurs les plus réputés. Du MIT au Collège de France, de Stanford à Saclay, de Harvard à l'École normale supérieure, à New York, Londres ou Hambourg, leur enquête sans équivalent fournit une boussole irremplaçable et accessible à tous pour identifier les carrefours de pensée et les choix qui nous attendent. Dans ce grand chantier du XXIe siècle, ils font dialoguer les disciplines et confrontent les points de vue pour renouveler cette question philosophique centrale : qu'est-ce que l'humain ? Monique Atlan et Roger-Pol Droit ont interrogé, aux quatre coins du monde, les personnalités suivantes : Jean Claude Ameisen, Henri Atlan, Marc Augé, Zygmunt Bauman, Jean-Michel Besnier, Gérard Berry, Rémi Brague, Michael Braungart, Monique Canto-Sperber, Manuel Castells, Moran Cerf, David Chalmers, Georges Church, Daniel Cohen, Antonio Damasio, Stanislas Dehaene, Philippe Descola, Freeman Dyson, Jean-Pierre Dupuy, Bernard Edelman, Alain Ehrenberg, René Frydman, Francis Fukuyama, Marcel Gauchet, André Green, Jürgen Habermas, Georges Hansel, François Hartog, Françoise Héritier, Jean-Claude Heudin, Christian Jambet, Sudhir Kakar, Étienne Klein, Julia Kristeva, Ray Kurzweil, Pierre-Marie Lledo, Douglas Melton, Jean-Claude Milner, Marvin Minsky, Nicholas Negroponte, Erik Orsenna, Corine Pelluchon, Isabelle Quéval, Joël de Rosnay, Amartya Sen, Richard Sennett, Peter Sloterdijk, Jean-Didier Vincent, Elie Wiesel et Francis Wolff.

01/2012

ActuaLitté

Livres 3 ans et +

Balthazar Tête de Bois, le petit garçon qui voulait réussir sa vie. Avec 1 CD audio

Une petite ville de province dans un pays indéfini, où tout semble être joué d'avance, où les chances et les destinées de chacun ne se mélangent guère, où un immuable train-train quotidien se transmet de génération en génération et où, sur la colline, domine une vieille et grande maison délabrée. Ancien casino et lieu de perdition des joueurs et des notables de la cité, aujourd'hui cette bâtisse est appelée «Le château des envies». Le décor est posé. Balthazar, dès le jour de sa naissance, étonne par son regard, sa curiosité et sa volonté hors du commun… Mais il possède également quelque chose en plus. Il a le don magique et infaillible de détecter les mensonges. Surnommé Tête de bois, posant des questions sur tout, déjà à l'école il se demande si ce qu'on lui enseigne est bien la vérité… Dans ce monde qui lui parait cruellement manquer de rêve, il rencontrera tour à tour une diseuse de bonne aventure, un footballeur, le roi du Château des envies, une sage-femme, Harmonica le vagabond, un professeur triste, et bien d'autres, qui l'aideront à se construire. A travers sa quête permanente d'une liberté et d'une identité propre, c'est finalement une petite fille qui lui fera découvrir qui il est vraiment, tandis que Balthazar lui montrera également un autre chemin que celui tracé par les conventions. Véritable réflexion sur la notion de réussite, sur la place de chacun dans la société, et surtout sur la liberté, ce conte baigne dans une atmosphère à la fois magique et populaire. Situé quelque part entre Tim Burton et Georges Brassens, entre Jacques Prévert et Paulo Coelho, il reste simple, un vrai conte pour enfant, mais qui plaira aussi aux adultes ! L'album, illustré par Lydie Baron, dessinatrice pour enfants, est accompagné d'un disque d'une dizaine de chansons interprétées par Pierre Perret, Cali, Michel Fugain, Thomas Fersen et Elodie Frégé, entre autres… et lu par Sylvie Testud.

11/2015

ActuaLitté

Développement durable-Ecologie

Raviver les braises du vivant. Un front commun

Le tissu du vivant dont nous sommes des fils se déchire tout autour de nous, fragilisant nos futurs possibles. Nous le savons, et pourtant le sentiment d'impuissance domine. Pourquoi ? C'est qu'on défend mal ce qu'on comprend mal. Et si nous nous étions trompés sur la nature de la "nature" ? On imagine volontiers le monde vivant aujourd'hui comme une cathédrale en feu. Mois le tissu du vivant, cette aventure de l'évolution qui trame ensemble toutes les espèces de la biosphère, n'est pas un patrimoine figé et fragile. Il est une force dynamique de régénération et de création continue. Le vivant actuel, ce n'est pas une cathédrale en flammes, c'est un feu qui s'éteint. Comprendre le vivant de cette façon rend visibles les paradoxes qui nous lient à lui. Il n'a pas besoin de nous, mais il est à défendre. Il est affaibli par nos atteintes, mois plus puissant que nous. Ce n'est pas nous qui lovons fait, c'est lui qui nous a faits. le défendre, ce n'est pas le rebâtir comme une cathédrale en ruine, c'est l'aviver. Il peut toujours repartir si nous lui restituons les conditions pour qu'il exprime sa résilience et sa prodigalité natives. Le problème devient désormais : comment raviver les braises ? Cette voie nous redonne une puissance d'agir. A partir d'une enquête de terrain sur une initiative de défense des forêts en libre évolution et des pratiques d'agroécologie, ce livre propose une nouvelle cartographie des alliances entre les usages de la terre qui sont des gordiens du feu. Il donne des outils critiques pour révéler au grand -pur le rapport ou vivant partagé par ceux qui le détruisent. Et offre un guide de négociation pour sortir des oppositions stériles entre producteurs et protecteurs. C'est un appel à faire front commun contre les vrais ennemis du vivant : toutes les forces de l'exploitation extractiviste.

09/2020

ActuaLitté

Histoire internationale

Les Etats-Unis et le monde au XIXe siècle

Cet ouvrage couvre une période souvent délaissée par les ouvrages portant sur l'histoire des Etats-Unis. Il s'appuie sur l'historiographie américaine et européenne actuelle pour présenter la nature, les modalités et les contraintes de l'insertion des Etats-Unis dans les relations internationales de l'indépendance à la fin du 19e siècle, lorsque la guerre contre l'Espagne de 1898 les place définitivement dans le premier cercle des puissances occidentales. Il replace dans leur contexte d'émergence les fondements idéologiques de la politique étrangère américaine ainsi que les notions d'isolement et d'isolationnisme, d'interventionnisme et de panaméricanisme, d'impérialisme et de messianisme. La période, riche en événements, crises et contradictions, est analysée comme un tout ayant ses propres logiques. Les notions-clés sont la construction et la consolidation, dans tous les domaines (politique, géographique, économique, démographique, culturel), y compris celui de la politique étrangère. Parmi les diverses lectures que l'on peut faire de ce siècle, l'une met en lumière la prédominance des relations avec la Grande-Bretagne, l'ancienne puissance colonisatrice, qui domine toujours économiquement et culturellement : deux guerres, de nombreuses quasi-guerres, suivies de périodes de rapprochement fragile qui posent les jalons de la lente construction de rapports de confiance et de respect mutuel. Une autre lecture montre que ce 19e siècle est aussi celui d'une tentative d'éloignement de la zone atlantique et de l'Europe par le fait de l'expansion vers l'Ouest, de l'enracinement dans l'Hémisphère occidental et de l'ouverture sur l'Extrême-Orient. S'il est vrai que le 19e siècle est "préparatoire" à l'explosion diplomatique de la superpuissance du 20e, il révèle aussi des conflits idéologiques entre deux grands courants de pensée, l'internationalisme et l'isolationnisme, qui traversent le 20e siècle et commandent encore aujourd'hui, en partie, les activités internationales des Etats-Unis.

06/2017

ActuaLitté

Sciences politiques

La force de gouverner. Le pouvoir exécutif en France, XIXe-XXIe siècles

Au commencement, les régimes politiques modernes visèrent à affaiblir les pouvoirs du gouvernement. En France, les républicains n'eurent de cesse de réduire la puissance du pouvoir exécutif, afin de conjurer l'arbitraire de la monarchie et de l'empire. Aujourd'hui, notre démocratie présidentielle est concentrée autour d'un chef suprême, tenu non plus pour un obstacle à l'expression du peuple mais pour son principal vecteur. Que s'est-il passé ? Des années 1870 aux années 1930, les assemblées ont contrôlé l'essentiel de la confection des lois et ont dominé l'action du gouvernement, dans une continuité stable, grâce notamment à l'initiative des commissions, alors que se succédaient les cabinets. On doit à cette République du Parlement, donc du débat et du compromis, le substrat qui nous régit encore : laïcité, libertés publiques (presse, réunion, syndicats, associations), système moderne de l'enseignement public, protection sociale. La conduite de la guerre devenue mondiale et le combat contre la crise économique majeure de 1929 instillent à droite comme à gauche l'idée d'un exécutif fort, clé de voûte constitutionnel. Depuis la V e république, l'exécutif décide des lois et de leur instabilité car il en change selon sa couleur politique, et limite la discussion parlementaire qui n'inspire plus l'esprit du régime. D'où le paradoxe qu'analyse Nicolas Rousselier dans ce grand livre : les juristes se gargarisent d'une "tradition républicaine", une vue de l'esprit puisque la logique du régime actuel est l'exact opposé de l'ancien esprit républicain. Historiquement parlant, il n'y a pas eu une République mais deux et contrairement à d'autres pays, la France n'a pas su mener à bien la modernisation du pouvoir gouvernemental tout en préservant une tradition parlementaire : elle est passée d'un déséquilibre institutionnel à un autre. Chaque jour, elle en paie politiquement le prix fort.

10/2015

ActuaLitté

Littérature française

Un fleuve de silence pour les larmes du coeur

Le roman "Un fleuve de silence pour les larmes du coeur" de Seydi Sow est un chef d'oeuvre d'analyse et de critique de la société sénégalaise. Le technicien de la santé qu'il est a percé la plaie dols a jailli le flot fétide et purulent des tares qui sont les nôtres. Il a dévoilé avec la maîtrise de la langue et l'oeil critique d'un observateur avisé, les conséquences d'un laisser-aller de la liberté sexuelle ou du libertinage des jeunes filles modernes qui boivent la lie jusqu'à la dernière goutte, car elles ignorent que "l'amour est un mot qui écrase s'il domine l'être, la raison. Un mot qui refuse l'analyse objective, qui rompt les amarres et qui consume jusqu'au complet anéantissement". Les sujets tabous de la sexualité de la jeune fille, des grossesses précoces ou non désirées, de l'excision, des MST, des relations heurtées entre membres d'une même cellule familiale, le fossé de génération entre parents et enfants, l'importance grandissante du rôle joué par l'argent au sein de notre société, l'hypocrisie entre femmes prétendument amies (Nafissatou / Aïda) ont été abordés avec une sérénité, une objecivité de sang-froid qui forcent l'admiration. Ce roman, à n'en pas douter, fera l'objet de débats contradictoires entre adeptes du retour à la tradition et pourfendeurs ou défendeurs de la modernité. Pour la première fois au Sénégal, le problème de la sexualité de la jeune fille a été abordé sans pudibonderie coupable ni paternalisme de mauvais aloi. Avec des mots justes et bien pensés, Seydi Sow a su dévoiler la légèreté et la cruauté d'une jeune fille volage "Khadidjatou" en nous plongeant dans une tourmente de sentiments : Rivalités entre soeurs, regrets amers d'une fille-mère, intolérance des parents, méfaits de la modernité et bienfaits d'une tradition bien pensée.

04/2020

ActuaLitté

Actualité et médias

Souvenirs, souvenirs... Tome 1

" Je serai journaliste ", se promet très tôt la jeune provinciale de Périgueux. Pourquoi ce métier ? Par goût de l'écriture ? Pour partir en reportage et raconter le monde ? Non, pour être libre. Après une enfance heureuse au sein d'une famille aimante et protectrice, Catherine Nay accomplit peu après son arrivée à Paris un rêve qui fut celui de tous les journalistes débutants dans les années 1960 : entrer à L'Express, la meilleure école de presse à cette époque, sous la double houlette de Jean-Jacques Servan-Schreiber et, surtout, de Françoise Giroud. Elle y trouve une sorte de seconde famille. La figure de Françoise Giroud, dont elle nous révèle ici des aspects inattendus, domine ces années. Elle incarne pour elle un modèle à la fois d'observatrice des moeurs de son temps et de femme de caractère. Catherine Nay a obéi dans sa propre existence à ce même désir de liberté et d'indépendance. Elle évoque ici pour la première fois sa rencontre en 1968 avec l'un des grands acteurs de la Ve République, Albin Chalandon, resté cinquante ans plus tard le grand amour de sa vie. Devenue familière des coulisses du monde politique, elle nous offre dans le premier volume de ses mémoires, entre portraits à vif et anecdotes savoureuses, un récit original et perspicace, plein d'humour, d'intelligence et de vivacité, des règnes successifs de Pompidou, Giscard et Mitterrand, jusqu'à l'élection de Jacques Chirac, une chronique intime de cet univers de passions où s'affrontent des personnages hors normes dont elle recueille les confidences, décrypte les facettes les plus secrètes ou les mieux dissimulées. Sous le regard de cette enquêtrice aguerrie, le pouvoir apparaît tel qu'il est, avec ses rites, ses pratiques, ses grandes et petites rivalités : une comédie romanesque faite de sensibilités particulières, par-delà les idées et les convictions. Catherine Nay la raconte sans cacher ses coups de coeur ni ses partis pris. Librement !

11/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Le bon air latin

Le bon air latin, c'est un souffle qui a donné naissance à notre langue, et n'a cessé depuis, contre vents et marées, d'assurer son allure. C'est lui qui inspire au français sa richesse d'invention lexicale, sa précision grammaticale, sa musicalité propre et - bien peu s'en rendent compte - sa stabilité dans la traversée des siècles. Si les Français peuvent encore aujourd'hui lire Descartes, Molière, Voltaire ou Victor Hugo, c'est parce que, parmi les forces vives et fécondes qui poussent à l'évolution d'une langue, l'influence latine a toujours exercé sa modération sur le français. Un français coupé de sa respiration latine, tel que le projettent les réformes successives de l'Education nationale - au nom d'un égalitarisme qui ne profite qu'aux initiés -, c'est le baragouin que nous voyons se répandre autour de nous dans les médias, dans les arts, dans la politique, dans le commerce, dominé par le pire de ce que nous pouvons emprunter à la belle langue anglaise. On réussira ainsi à en dégoûter non seulement les étrangers qui continuent de s'intéresser à notre culture, mais surtout les Français eux-mêmes. Certes, l'"air" du latin, sous la férule des maîtres, n'a pas toujours soufflé telle une douce brise, mais il ne tient qu'à nous maintenant de lui rendre toutes ses folles bouffées et de le faire circuler librement dans une fidélité avertie à sa tumultueuse histoire. Il n'y va donc pas de la nostalgie de quelques pédants grincheux mais de notre avenir. Quel français voulons-nous ? A cette question répondent les contributeurs prestigieux de ce volume. Ils abordent sans érudition qui pèse la question de la langue dans toutes ses perspectives. Ce bon air latin fournit au grand public l'information indispensable pour se prononcer sur un sujet essentiel puisqu'il conditionne la vitalité de l'esprit français dans le monde de demain.

08/2016

ActuaLitté

Littérature française

L'art de mentir

L'art de mentir est un oeuvre consacré à l'étude du mensonge, du menteur et toutes les typiques qui lui entourent. Cet ouvrage permet aux gens de concevoir la question "pourquoi et comment" , découvrir une ou plus la réponse qu'il attend. Des différents thèmes sont étendus aux cours de l'ouvrage, des définitions, des explications, des expériences vécues et aussi des théories. L'art de mentir est inévitablement un art qu'il faut creuser, analyser et bien étudier. C'est vraiment une aptitude qui ne se résume pas seulement aux effets qu'il dispose mais aussi au déroulement de la vie qui le maintien, de notre vie. Le mensonge fait parti de notre vie. Il nous accompagne comme notre ombre, on le respire comme l'air, il est notre oreiller quand on dort, en un seul mot, indispensable. Personne ne domine cet art, comme toutes les choses qu'on ne peut pas dominer, la vérité par exemple. Mais celui là est facile à appréhender parc qu'il se nourrir de notre vérité et ce qu'on sait. Notre monde vit dans les mensonges de nos jours ; les gens mentent, la vie aussi. Beaucoup de gens n'arrive pas à avoir un vrai diagnostic alors je suis là pour leur aider. Comme le bien et le mal, la vérité et le mensonge, l'autre ne peut exister sans l'autre. Ceci est un livre de déduction, de tactique, de défense ; tous actes que vous ferais en inspirant à ce livres est à votre compte. Je ne me tiens pas pour responsable de vos bêtises. Je ne fais que dire et décrire, expliquer ; en tous cas, si vous lisez bien, je suis contre la violence, et l'agression, ou des suppositions non déterminer. Je ne suis juste qu'un homme de recherche, tous ce que j'ai dit peut être classé comme une théorie mais pas comme un découverte.

07/2015

ActuaLitté

Sociologie

Le parrain et les héritiers. Une sociologie de l'islamisme au Maroc

Dès les années 1960, le monde islamique, en particulier arabe, est emporté par une vague de groupes politico-religieux qui reproduisent, à leur manière, l'expérience de la confrérie des Frères musulmans - en quelque sorte la matrice de l'islamisme sunnite. Dans les années 1980 et 1990, une nouvelle génération d'idéologues lance un véritable processus de négociation avec la modernité, ce qui entraîne une bonne partie des organisations islamistes dans la sphère politique de leur pays, et les années 2000 connaissent une expansion électorale de cette tendance, avec ceux qu'on appelle - à tort ou à raison - les partis islamistes "modérés" . En 1969, le Maroc a vu naître le Mouvement de la jeunesse islamique, la Chabiba, qui sera interdit à partir de 1975. Un courant idéologique original en émergera, qui aboutira, en 1996, au Parti de la Justice et du développement (PJD), fruit d'un processus complexe entre les constituants d 'une multitude de sources idéologiques, de contextes sociopolitiques et de modes organisationnels, qui fait sentir ses effets jusqu'à aujourd'hui. Cet ouvrage reconstitue le contexte, le parcours, ainsi que les repères théoriques d'une fraction du paysage islamiste marocain pendant cette période charnière de l'histoire sociopolitique du pays. Son auteur adopte une méthode qui met en relief les biographies personnelles, intellectuelles et militantes de ses acteurs. Depuis le 11 septembre, c'est la version de l'islamisme radical qui domine dans les recherches universitaires, les médias et le savoir populaire. Le présent ouvrage a l'intérêt, entre autres choses, d'exposer une version réformiste, encore très peu étudiée et très peu connue en Occident. Mohamed Fadil est professeur-chercheur en sociologie et membre du Laboratoire de sociologie et de psychologie de l'Université Sidi Mohamed Ben Abdellah Fès-Maroc et chercheur associé de la Chaire sur la gestion de la Diversité culturelle et religieuse de l'Université de Montréal.

09/2022

ActuaLitté

Histoire internationale

Histoire du monde contemporain. 1945-1999, Edition 1999

Depuis 1945, l'histoire du monde domine celle des nations : anciennes et nouvelles, elles doivent s'intégrer, bon gré mal gré, aux ensembles économiques et stratégiques qui font évoluer la planète. Que la population mondiale ait doublé en un demi-siècle donne la mesure des pulsions sociales qui affectent certaines zones, failles sanglantes de l'écorce terrestre : le Proche et le Moyen-Orient, le Sud-Est asiatique, l'Afrique, la mer des Caraïbes. Dans ces régions s'affrontent les nouveaux empires par l'intermédiaire de petites nations à la démographie galopante. En un récit continu, précis, passionnant, Pierre Miquel situe les régions de conflit dans l'évolution des ensembles, rendant compréhensibles les crises du quotidien, trop souvent mal perçues - comme la guerre dans les Balkans - parce qu'elles ne sont pas reliées à un demi-siècle d'évolution. Depuis 1989, la boussole de l'Histoire semble perdre le nord : la chute du Mur de Berlin sonne le glas de l'empire des nouveaux tsars, ouvrant sur le territoire de l'ex-URSS une zone de tempêtes, la guerre du Golfe semble amorcer la reconstitution du " monde un " dont rêvait Roosevelt sous la houlette puritaine de Washington. Mais la guerre économique se poursuit entre l'Amérique du Nord, l'Europe et l'Asie du Sud-Est, et les nations du " quart monde " sont plus que jamais offertes aux trois plaies de la guerre, des épidémies et de la famine. Auteur d'une Histoire de France que tous les Français ont lue, Pierre Miquel s'efforce dans ce livre de marquer la place de la France dans cette aventure contemporaine de la planète. Une France plus que jamais située au carrefour des axes Sud-Nord et Est-Ouest, au cœur du nouveau cyclone qui commence à se former en Europe, annonçant le fracassant retour de l'Histoire sur le continent qui l'a vu naître.

11/1999

ActuaLitté

Littérature étrangère

A l'ombre du Mont Kenya. Ma soeur Karen Blixen

" Pour finir, je voudrais écrire quelques mots sur moi-même. Je crois que tu avais raison, c'était une bonne chose que je reparte - ce qui veut dire que je comptais faire mon avenir ici, car j'étais bien obligée de partir. J'appartiens à ce pays et je dois donc être là. Ce pays possède aussi beaucoup, peut-être la plus grande partie de mon cœur. Je dois m'habituer à la solitude et à d'autres choses. Ce qui, principalement, m'avait retenue chez nous, c'est de ne pas avoir de shauries, des doutes et des complications ; mais d'une certaine façon, être enveloppée dans du coton est quelque chose qui malgré tout ne me convient pas... Le vent souffle des plaines d'Athi, et les hyènes hurlent tout près d'ici. Maintenant que la pluie a cessé, le vert domine, la forêt embaume, tout comme les champs de maïs. La lune se lève très basse, derrière les caféiers. Il y a de gros nuages couvrant presque tout le ciel - tu te rappelles sûrement de la nuit africaine... " Thomas, le frère de Karen Blixen, trace ici un portrait de sa sœur tien loin de l'image hollywoodienne. À travers ces correspondances, on découvre une femme hors du commun, d'une richesse infinie et même fortement francophile qui, malgré toutes les tragédies de sa vie - le suicide de son père chéri quand elle avait 10 ans, un amour malheureux, une grave atteinte de syphilis, un divorce, des difficultés financières insurmontables - déborde d'idées et de projets. Étouffant dans son petit Danemark victorien et guindé, elle crée son propre paradis " Mbogani " au Kenya. L'Afrique, son autre patrie, où elle a trouvé la liberté, la paix et l'harmonie, lui permettra de prendre conscience que la véritable et la plus grande passion de son existence ci été l'amour pour son " frère noir ".

06/2002

ActuaLitté

Poésie

Avec quels feux naître sur cour

Un ouvrage qui s'est constitué un peu comme une graine d'arbre que l'on plante, et qu'on a bien du mal à son début à l'imaginer adulte, et en apprécier sa constitution. Un espace où domine le partage, au départ surtout avec soi-même. Ca commence avec modestie, avec des idées, de l'inspiration, des événements, des hommages, de la joie, de l'humour, de l'agacement, et malheureusement parfois la peine, qui donnent autant d'occasions de se parler, voire de s'isoler, de se convaincre, de se relever, de se battre. Bien sûr, au début, on écrit pour soi, puis au fur et à mesure des jours, des mois, des années qui passent, on s'aperçoit de la grande quantité de mots qui se sont associés. Certains textes ont été réservés et utilisés pour transporter des moments d'émotions, l'espoir de faire plaisir, de souhaiter une fête, un anniversaire, d'exposer sa peine et ses regrets, de l'abriter, de se convaincre. La poésie est une forme de rédaction, à l'inverse d'un roman ou d'une biographie, ou d'un policier, qui permet d'atteindre la fin et les conclusions, très rapidement. La poésie oblige aussi souvent à prendre de la distance, pour compléter, développer, voire abandonner et la reprendre plus tard avec l'esprit éclairci. Qui n'a pas de but autre que l'occasion d'offrir des idées, des références, des repères, des façons d'exprimer ? Dans la vie, tout serait toujours bon à saisir. Mais, à se relire, ça donne l'impression d'être vu en transparence. En conclusion, écrire, c'est peut-être la capacité d'atteindre ce que chacun pourrait penser inaccessible, et de mettre des formes à ce qui n'est pas palpable ? S'exprimer avec souplesse et librement. Et surtout fidèle à son titre : Avec quels feux naître sur cour.

07/2021

ActuaLitté

Arts et traditions populaires

Les années mémoire 1974

En cette année 1975, il apparaît évident que les années fastes des Trente Glorieuses appartiennent à un passé révolu. L'ensemble des indicateurs économiques sont au rouge, témoignant de la gravité de la crise structurelle qui touche les nations occidentales. Le Premier ministre français Jacques Chirac, qui pensait entrevoir "le bout du tunnel" , est contraint de proposer un ambitieux plan de soutien à l'économie. La France est aussi éprouvée par de nombreux faits divers. Plusieurs rapts d'enfants sont à déplorer, dont celui du petit Christophe Mérieux, enlevé par le gang des Lyonnais. En parallèle, grâce aux Nations unies, 1975 est aussi l'Année internationale de la femme, ce qui ouvre la voie à l'organisation de nombreux événements. En France, la loi relative à l'interruption volontaire de grossesse - dite "loi Veil" - est officiellement promulguée. Dans le monde, l'heure est à la victoire des guérillas communistes : si les Etats-Unis se sont désengagés de l'Asie du Sud-Est, l'Union soviétique de Leonid Brejnev et la Chine de Mao Zedong continuent, elles, de soutenir militairement leurs "partis frères" dans l'ex-Indochine française. En cyclisme, Eddy Merckx domine les classiques mais doit cependant s'incliner lors d'un Tour de France particulièrement disputé face à Bernard Thévenet qui restera, à jamais, le tombeur du "Cannibale" . 1975 est aussi l'année d'une grande première dans l'histoire de l'exploration spatiale avec la réussite d'une mission conjointe entre l'Union soviétique et les Etats-Unis : le 17 juillet, les vaisseaux Soyouz et Apollo parviennent à s'amarrer dans l'espace. L'Europe elle aussi affirme ses ambitions cosmiques en se dotant d'une Agence spatiale européenne, fruit de la collaboration de onze Etats. C'est de façon beaucoup plus discrète que les jeunes Steve Jobs et Steve Wozniak conçoivent dans un garage l'un des tout premiers micro-ordinateurs qu'ils baptisent Apple I.

09/2023

ActuaLitté

Littérature française

Les galopins sanglants

Les Bonnabel est le titre d'un cycle littéraire composé d'une suite de douze ouvrages. L'odyssée débute pendant la Grande Guerre pour s'achever un siècle plus tard. L'ensemble du récit décrit la vie d'une famille huguenote originaire de la Drôme ; ses membres sont cruellement éprouvés par les conséquences guerrières, et la folie meurtrière des hommes. A partir d'archives nationales, la collection Les Bonnabel évoque avec réalisme des évènements, et des grandes figures historiques du pays, conférant à la totalité de l'oeuvre une cohérence et une véracité d'une parfaite justesse sur la dimension militaire, politique, religieuse et de science humaine et sociale. Les épisodes de la dodécalogie Les Bonnabel se composent comme suit : Tome I : Les veuves blanches. Tome II : Les sacrifiés de l'Argonne. Tome III : Les oubliés de Monastir. Tome IV : Les galopins sanglants. Tome V : Les fanatiques de L'oustacha. Tome VI : Les enfants de Mussolini. Tome VII : Les enragés de la défaite. Tome VIII : Les triangles roses. Tome IX : Les oubliés du Vercors. Tome X : Les enfants de Boches. Tome XI : Les amants de Bouillante. Tome XII : Les justiciers. Note préliminaire de l'auteur : Un peu comme un pugiliste qui ne se remet pas de son dernier combat, la France républicaine vacille et tangue quand ses ennemis de toujours se mettent en tête de la renverser et de lui substituer un régime autoritaire comme la tentation en vient à nos deux voisins de l'Allemagne et de l'Italie. Clemenceau, Briand, même Caillaux s'en sont allés et leurs successeurs découvrent un monde nouveau dominé par les Etats-Unis qui ont renié leur parole quand les démocraties tombent l'une après l'autre. Les galopins sanglants comme les appelle Edouard Herriot échouent heureusement aux portes de la Chambre des députés. Dans ce tumulte annonciateur de lendemains qui déchantent, la famille Bonnabel n'échappe pas à son destin.

06/2023

ActuaLitté

Littérature française

Rue Darwin

Après la mort de sa mère, Yazid, le narrateur, décide de retourner rue Darwin dans le quartier Belcourt à Alger, où il a vécu son adolescence. « Le temps de déterrer les morts et de les regarder en face » est venu. Son passé est dominé par la figure de Lalla Sadia, dite Djéda, sa toute-puissante grand-mère adoptive, qui a fait fortune installée dans son fief villageois, fortune dont le point de départ fut le florissant bordel jouxtant la maison familiale. Né en 1949, Yazid a été aussitôt enlevé à sa mère prostituée, elle-même expédiée à Alger. Il passe une enfance radieuse au village, dans ce phalanstère grouillant d’enfants. Mais quand il atteint ses huit ans, sa mère parvient à l’arracher à l’emprise de la grand-mère maquerelle. C’est ainsi qu’il débarque rue Darwin, dans une famille inconnue. Il fait la connaissance de sa petite soeur Souad. D’autres frères et soeurs vont arriver par la suite, qui connaîtront des destins très divers. La guerre d’indépendance arrive, et à Alger le jeune Yazid y participe comme tant d’autres gosses, notamment en portant des messages. C’est une période tourmentée et indéchiffrable, qui va conduire ses frères et soeurs à émigrer. Ils ne pourront plus rentrer en Algérie (les garçons parce qu’ils n’ont pas fait leur service militaire, les filles parce qu’elles ont fait leurs études aux frais de l’État algérien). Le roman raconte la diaspora familiale, mais aussi l’histoire bouleversante de Daoud, un enfant de la grande maison, le préféré de Djéda, dont Yazid retrouve un jour la trace à Paris. Encore une fois, Sansal nous emporte dans un récit truculent et rageur expliquant la difficulté d’avoir deux mères : c’est le cas de Yazid, mais aussi celui de tous les Algériens… Il décrit la corruption, le « grouillement de la misère », l’absence de perspectives, la tristesse générale, l’ennui… Rue Darwin est le récit d’une inguérissable douleur identitaire, génératrice d’un chaos politique et social.

08/2011

ActuaLitté

Beaux arts

Louis Janmot. Peintre de l'âme

Décrire l'univers céleste tel qu'il serait visible depuis les espaces intersidéraux, telle est l'ambition de Génération divine (1844), peinture qui sera placée en tête du Poème de l'Ame (1835-1855). Sans même connaître le peintre lyonnais Louis Janmot, Eugène Delacroix en détecte le talent singulier et l'impose à l'Exposition universelle de 1855. Dans sa patrie lyonnaise, Janmot avait peint à fresque des sujets eucharistiques, à l'église Saint-Polycarpe et à l'Antiquaille (1846) (disparus). Il subsiste de cette époque un beau portrait du Père Lacordaire (1846), posant sur un sommet de la Chartreuse. Le seul décor religieux de Janmot en place se trouve à l'église Saint-François-de-Sales (Lyon, 1859) et à l'Hôtel de ville de Lyon, une allégorie de Lyon pour le Plafond du Salon de l'Empereur (1861). Lors d'une difficile installation à Paris, l'artiste obtient deux décors pour Saint-Etienne-du-Mont (1866). Il se fixe alors dans un petit domaine, qui, situé à Bagneux, domine si bien Paris que l'armée prussienne, assiégeant Paris, s'installe chez Janmot ! Le peintre, récemment veuf, et ses six enfants rejoignent alors en hâte la belle-famille de l'artiste, en Algérie, où l'artiste dessine de très beaux Paysages (1870-1871). Vers 1875, Janmot expose de nouveau à Paris le Poème de l'Ame qui semble avoir inspiré ses noirs à Odilon Redon. Après 1880, un industriel érudit de Saint-Etienne, Félix Thiollier, entreprend une édition photographique du Poème de l'Ame qui s'ouvre par une photographie de Janmot, calé comme pour l'éternité dans un vaste fauteuil, Cependant, il faut attendre les petits enfants du peintre pour que l'un d'eux, Aloys de Christen, dès l'après-guerre, parvienne à sauver le Poème de l'Ame de l'indifférence des sept enfants du peintre, en l'offrant au musée de Lyon (1950).

01/2020

ActuaLitté

Violence

Violences contre les femmes. De la révolution aux pactes pour le pouvoir (Nicaragua, 1979-2008)

Comment comprendre la politisation des violences sexistes, et leur perpétuation dans un environnement institutionnel en apparence favorable à leur sanction ? Que disent ces phénomènes des recompositions des sociabilités du point de vue du genre, et de la place qu'y jouent la violence ordinaire comme la violence politique ? A partir d'une enquête menée au Nicaragua, ce livre retrace la construction en enjeu public des violences contre les femmes, et la façon dont ce phénomène traverse historiquement trois régimes politiques (la fin de la dictature des Somoza, le régime révolutionnaire sandiniste, un essai d'instauration démocratique) et une guerre civile qui fut le théâtre de la guerre froide. Cet enjeu a été consubstantiel au façonnement du féminisme nicaraguayen de la deuxième vague, en collusion et en collision avec les dirigeants révolutionnaires. Puis, il s'est inscrit dans une nouvelle acception sexuée des droits humains. L'investissement de ce langage juridique a engendré une production contradictoire du droit, où ont fini par se cotoyer la pénalisation des violences intrafamiliales et sexuelles, et l'interdiction totale de l'avortement. Ce livre décrypte enfin la façon dont le traitement institutionnel des violences sexistes est pris dans un jeu de concurrence pour le pouvoir, dominé par des figures tutélaires masculines. Dans ce cadre, l' "en-jeu" est ce qui fait l'objet de négociations et de pactes, et les femmes, destinataires de normes et d'actions publiques, constituent des objets de tractations politiques. Cet ouvrage apporte alors un regard neuf sur la place des pactes de corruption dans l'entretien des violences sexistes. Il apporte des éléments de compréhension plus généraux sur la façon dont les politiques contre les violences sexistes sont menées dans une sorte de dissociation instrumentale entre l'objet fédérateur qu'elles représentent, et l'étouffement de controverses plus souterraines qu'elles engendrent à propos du pouvoir et de l'impunité masculines. Il permet enfin de relire l'histoire nicaraguayenne contemporaine à l'aune du genre.

07/2022