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Chris Wormell, Lily Murray

Extraits

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Littérature étrangère

D' autres vies

Nous sommes au milieu des années 1990 à Mombasa, au Kenya. Myriam, Libanaise druze d’une quarantaine d’années est « une femme sans habitudes, en résidence provisoire ». Elle décide d’aller à Beyrouth, un court séjour, précise-t-elle, et non un retour définitif. Il y a longtemps que la guerre civile a cessé – mais est-ce jamais vraiment fini ? – et cela fait près de quinze ans qu’elle a quitté son pays natal. Il lui faut désormais solder les comptes du passé, s’occuper de la maison dont elle est l’unique légataire et revisiter l’histoire familiale : Salameh, son père devenu à moitié fou, Nadia, sa mère cloîtrée dans un mutisme complet, son frère Baha mort sous les bombardements, ainsi que le destin de ses grands-parents et de l’oncle Yussef. D’autres épreuves attendent Myriam : retrouver son amie Olga – éphémère amour de l’adolescence – qui est atteinte d’une grave maladie, faire le deuil de la passion de sa vie, Georges, l’homme qui devait la rejoindre à Adélaïde, peu après son départ pour l’Australie en 1980, et qui fait partie des milliers de disparus durant le conflit fratricide. Très vite, la narratrice se pose la question : combien de vies a-t-elle vécues, de Beyrouth à Adélaïde puis à Mombasa ? De l’idylle inachevée avec Georges au mariage de raison avec Chris – un médecin-chercheur anglais qu’elle a suivi au Kenya–, avant la rencontre décisive à l’aéroport de Dubaï avec Nour, un journaliste quinquagénaire américain qui se rend à Beyrouth à la recherche de ses racines… et avec lequel tout semble pouvoir recommencer. Dans une langue délibérément moderne et sobrement poétique, l’auteur porte un regard documentaire sur Beyrouth, raconte les changements de l’ancienne ville martyre, ses quartiers, les cafés de Hamra qui disparaissent et les enseignes de prêt-à-porter qui les remplacent. Son héroïne retranscrit les débats animés de ses anciens amis sur la « gestion » de la guerre et l’amnésie, sur la légitimité de ceux qui partent et de ceux qui restent. D’autres vies est un roman d’exil, de mémoire, de culpabilité. Un roman sur la difficulté d’aimer, d’enfanter, d’oublier, de faire le deuil tant que la guerre imprime encore sa marque. Sur ce que l’on perd en s’expatriant, mais aussi sur ce que l’on croit recouvrer à l’heure du retour.

09/2012

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Sports

L'année du cyclisme. Edition 2017

Les plus belles courses de 2017, des grands Tours aux classiques, les adieux de quelques figures du peloton, le tout illustré de superbes photos, sans oublier les résultats et statistiques marquants, c'est l'année du cyclisme racontée par L'Equipe. Froome, un double historique : La saison des grands Tours a débuté par un centième Giro riche en rebondissements. Si le Hollandais roulant Tom Dumoulin s'est finalement imposé, le Français Thibaut Pinot (4e) a longtemps cru l'exploit possible. Moins de suspense en juillet, sur les routes du Tour de France, où un Chris Froome très bien épaulé par les "boys" de la Sky a conquis une quatrième couronne à Paris, tandis que Romain Bardet accrochait le podium pour une seconde seulement. Dans le Tour d'Espagne, Froome récidivait, de manière fort convaincante, et devenait le premier coureur à réaliser le doublé Tour-Vuelta depuis Bernard Hinault en 1978. Valverde superstar : Les classiques ont mis à l'honneur deux noms de coureurs fort talentueux mais trop souvent cantonnés aux seconds rôles : le Polonais Michal Kwiatkowski et le Belge Greg Van Avermaet. Tandis que le premier enlevait les Strade Bianche, Milan-San Remo et la Clasica San Sebastian, le deuxième remportait le circuit Het Nieuwsblad, le Grand Prix E3, Gand-Wevelgem et Paris-Roubaix. Mais l'homme fort du début de saison fut incontestablement Alejandro Valverde. A 37 ans, l'Espagnol a gagné la Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège, mais encore le Tour de Catalogne et le Tour du Pays basque. Et n'eut-il point chuté lors de la première étape du Tour de France, il eût fait un prétendant fort présentable à la victoire finale... Peter, Pedro, Tom et Thomas... Les autres héros de l'année 2017 se nomment Peter, Pedro, Tom et Thomas. Peter Sagan, fut auteur d'un triplé historique aux Championnats du monde. Alberto Contador a réussi sa sortie en démontrant tout au long de la saison qu'il était encore le grand combattant que le public adule. Tom Boonen, lui, a choisi le mythique Paris-Roubaix, qu'il a gagné quatre fois, pour faire ses adieux. La même logique a prévalu chez Thomas Voeckler, qui a cumulé vingt jours avec le Maillot Jaune sur le dos durant sa carrière : le petit prince de la Grande Boucle a raccroché son vélo après un ultime Tour de France.

11/2017

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Critique littéraire

Sophocle. La condition de la parole

La parole selon Sophocle vient d'une violence originelle qui nourrit sa dualité : elle est parole de la vie, expression immédiate du vouloir-vivre, et discours du monde, représentation construisant l'ordre social. Ainsi s'ouvre en tout échange la possibilité d'un conflit entre ces exigences opposées, qu'il revient aux rites sociaux de juguler, mais qu'un héros de tragédie peut provoquer. Ce conflit apparaît dans les sept tragédies conservées de Sophocle (Ajax, Les Trachiniennes, Antigone, oedipe roi, Electre, Philoctète, Oedipe à Colone). En lui se dressent les deux versants de la parole : cris, plaintes, pleurs, gestes du corps souffrant, d'un côté ; préjugés, jugements, doctrines, plaidoyers, de l'autre. Une division si forte peut déconsidérer, voire renverser l'ordre social, dénoncé comme fictif ou même illusoire. La crise des croyances reçues et des valeurs partagées, la ruine des représentations communément admises constituent la pire catastrophe qui puisse avoir lieu parmi les hommes. Ce désastre, le présent essai lui donne un nom prestigieux : "le tragique" , rétablissant sur de nouvelles bases ce grand concept éducateur. Jérôme Thélot est professeur à l'Université de Lyon. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : Poétique d'Yves Bonnefoy (1983) ; Baudelaire. Violence et poésie (1993) ; Au commencement était la faim (2005) ; L'Idiot de Dostoïevski (2008) ; Les Avantages de la vieillesse et de l'adversité. Essai sur Jean-Jacques Rousseau (2015). Il a aussi traduit Le Voyageur chérubinique d'Angelus Silesius, et le Woyzeck de Büchner.

09/2019

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Littérature française

Ces chiens qui nous hantent. Tome 2, Instinct

"Survint la nuit et la pleine lune s'éleva dans le ciel au-dessus des arbres ; elle illumina la contrée, qui baigna bientôt dans une lueur fantomatique. Avec l'arrivée de la nuit, Buck, qui ruminait toujours son chagrin et se lamentait près de l'étang, devint conscient qu'une vie nouvelle produisait dans la forêt une agitation différente de celle qu'avaient suscitée les Yeehats. Il se leva pour écouter et sentir. des lointains s'élevait un jappement faible mais perçant, suivi par un choeur de jappements perçants qui lui ressemblaient. Alors que le temps passait, les cris se rapprochèrent, devinrent plus forts. Buck les reconnut une nouvelle fois : il les avait entendus dans cet autre monde qui persistait en sa mémoire. Il marcha jusqu'au centre de la clairière et écouta. C'était l'appel, l'appel aux notes nombreuses, qui résonnait, plus irrésistible qu'il l'avait jamais été auparavant. Et comme jamais auparavant, il était prêt à lui obéir. ". Qui n'a pas été ému aux larmes en suivant les aventures du chien Buck, ou celles du loup Croc-Blanc ? celles de Kazan, le chien-loup ? Qui n'a pas cherché, dans les attitudes et les regards de son compagnon, ces reliquats d'instinct sauvage, merveilleux ? Le chien, notre ami de toujours, qui a sacrifié sa nature par amour de nous... si bien servi par les plumes de Jack London et de Curwood...

10/2020

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Esotérisme

Les dires des nuages qui pleurent ou l’histoire de Tayyib et Tahir

Après A l'Est d'Eros, Laurent Baudoin commente, dans ce nouveau livre, L'Histoire de Tayyib et Tahir du poète ottoman Nev'î-zâde Atâyî (1627), qui présente l'amour homoérotique comme une voie pouvant mener à l'amour divin. Traduit pour la première fois en français, ce conte d'inspiration soufie nous montre comment l'amour peut être une transcendance lorsqu'en sont respectés les différents stades qui permettront aux protagonistes d'y accéder. Ainsi les jeunes Tayyib et Tahir découvrent que l'amour, quelle que soit sa forme, est une voie d'élévation et de connaissance qui annihile, de fait, les concepts de bien et de mal pour accéder au divin. " Voyant arriver leurs bien-aimés, ils ont sauté dans leur barque. Chacun retrouva son amant et devint l'ami de l'amant de l'autre. Le déluge des cris de joie poussa le frêle esquif et les larmes de bonheur le firent couler. " Surprenant, ce livre pourrait bien déranger celles et ceux qui ont sur les religions des idées préconçues trop souvent enfermées dans le carcan de leurs livres sacrés. Laurent Baudoin prend soin de replacer l'oeuvre dans son contexte historique et littéraire, notamment en la comparant ou en l'opposant à A Wonderful Accident, pamphlet anglais antimusulman et antihomosensuel du XVIIe siècle. Il nous offre ainsi une étude approfondie des cultures chrétienne et musulmane et de leurs visions respectives des moeurs de l'époque.

05/2019

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Littérature française (poches)

La Rue Cases-Nègres

" Quand la journée avait été sans incident ni malheur, le soir arrivait, souriant de tendresse. D'aussi loin que je voyais venir m'man Tine, ma grand-mère, au fond du large chemin qui convoyait les nègres dans les champs de canne de la plantation et les ramenait, je me précipitais à sa rencontre, en imitant le vol du mansfenil, le galop des ânes, et avec des cris de joie, entraînant toute la bande de mes petits camarades qui attendaient comme moi le retour de leurs parents. M'man Tine savait qu'étant venu au-devant d'elle, je m'étais bien conduit pendant son absence. Alors, du corsage de sa robe, elle retirait quelque friandise qu'elle me donnait : une mangue, une goyave des icaques, un morceau d'igname, reste de son déjeuner, enveloppé dans une feuille verte ; ou, encore mieux que tout cela, un morceau de pain... Derrière nous apparaissaient d'autres groupes de travailleurs, et ceux de mes camarades qui y reconnaissaient leurs parents se précipitaient à leur rencontre, en redoublant de criaillerie ". Ainsi commence la Rue Cases-Nègres, ce grand classique de la littérature antillaise, dans lequel Joseph ZOBEL, à travers le récit de sa propre enfance, nous décrit la Martinique des années 30, en peignant avec la mémoire du cœur et des blessures, la vaillance, la dureté et la tendresse des descendants d'esclaves acharnés à bâtir pour leurs enfants un pays plus libre et plus généreux.

04/1984

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Littérature française

Courage, chacun

Souvent, les gens me déchirent le coeur. Oh, bien sûr, je ne partage pas forcément leur idéal de vie. Je trouve la plupart du temps qu'ils sont persécutés par d'autres férocités que les miennes. Tant pis si je rugis dans le néant. L'inanité de leurs efforts gaspillés pour essayer de faire le distinguo entre le pareil et le semblable, l'or et l'ordure, la galipette et le cataclysmique me bouleverse. Je hais leur consentement. Leur passivité. Leur égoïsme. Leur indifférence. Je récrimine. Vitupère. Cramponne à la rage. Ma chère femme apprivoisée, mon lion en descente de lit, le peuple de mes enfants, le médecin de famille qui me prescrit mes euphorisants - deux pilules trois fois par jour - conspirent à mon salut. Ils disent que mes cris sont des bonsaïs dans une forêt vosgienne. Après tout, chacun colmate comme il peut l'incohérence de son destin. C'est à remarquer tout de même. Je ne suis pas de ces secoueurs d'échelles qui marchent à la condescendance. J'aime pêle-mêle et fraternellement le clampin en bermuda et charentaises tapi derrière ses troènes, le malbruti qui passe ses dimanches à haïr le lundi, l'astrobiais des machines à sous qui couche sous des télescopes braqués sur le vide électronique ou l'enfourné du Tâboso qui cherche, métro Palais-Royal, des fibules mérovingiennes sous les colonnes de Buren. Ces types-là, je trouve, mettent de la gaieté en couleur sur la flanelle du temps perdu.

01/1992

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Sciences historiques

La femme dans l'histoire et les mythes

" Pendant des millénaires, il y eut un culte de la femme ; pendant des millénaires, on l'a louée, crainte, adorée dans un long chant que ne parviennent pas à étouffer les cris de mépris et de hargne qu'elle a aussi suscités depuis le vieil Hésiode ou la vieille Bible jusqu'aux invectives hallucinatoires d'un Nietzsche. " Mon intention est d'écouter la symphonie dans tous ses mouvements, même si elle écorche mes oreilles. Sans jamais oublier mon propos - la sacralité féminine, toujours présente en filigrane -, je vise à embrasser toute la féminité, à examiner comment on l'a vue, comment elle s'est vue. C'est dire que je ferai à l'Histoire (surtout à celle de l'Occident) une grande place et que je me tiendrai plus souvent dans l'humain que dans le surhumain, dans le matériel que dans le spirituel, dans le sordide que dans le sublime. Bien évidemment je n'évoquerai ni tous les mythes, ni toutes les représentations, ni toutes les femmes. " L'étude des religions servira de fondement à mon investigation. Les mythes, les contes et les légendes d'une part, de l'autre les doctrines des grandes familles spirituelles de l'humanité à la fois reflètent, comme dans un miroir, le visage de la femme et contribuent à le dessiner. Les sociétés traduisent par ceux-là leurs aspirations sublimes ou basses, par celles-ci cherchent, au-delà des visions spirituelles, à se construire et à s'ordonner. "

06/2004

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Littérature française

Terre plurielle. Maryam, une mémoire déracinée 1954-1964 L'instant où une enfant devient adolescente dans l'Algérie en guerre

" Je veux simplement leur offrir mes paumes tournées vers mon visage et mes doigts enlacés à la vie, malgré tout. " Elevée dans un milieu protestant par sa grand-mère maternelle, nourrie de références catholiques par sa mère, côtoyant la culture musulmane par son père, même si celui-ci se proclamait athée, Anne-Leîla va découvrir, dans le passage de l'enfance à l'adolescence, les richesses de ces cultures mais aussi de 1954 à 1964 leur confrontation brutale et sanguinaire dans la guerre d'Algérie. Ce n'est pas un récit de rebelle. Mais au contraire un hymne à la vie dans le dépassement des déchirures et de la mort. L'écriture galope comme le coeur d'un enfant dans sa spontanéité à aimer : " Je désenlace les montagnes craquelées de violet pour unir mes mains dans la courbe de la tendresse... " Ce livre d'une grande ferveur poétique porte dans la force de l'écriture l'envoûtement d'images oniriques qu'on pourrait dire des Mille et une nuits. Anne-Leîla exprimera son monde imaginaire, à la fois source et refuge, par le personnage presque mythique de Maryam. On découvrira ses cris, ses sourires, son exaltation - ne veut-elle pas épouser le vent ? - jusqu'à la chute dans un tourbillon de feu. Ce retour à la chaleur de la terre nourricière et à son feu est peut-être l'accomplissement du mythe d'Héphaïstos.

06/1995

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Littérature française

Hymne à l'espérance

On a souvent besoin de ces mots qui illuminent l'énigme de l'existence pour habiller notre âme d'un manteau chaleureux. Outre le refuge qu'ils offrent, les mots incarnent cette foi qui console des absences et des distances, qui aide à déminer le champ des tabous, expliquer l'absurde du monde et emprunter le chemin de l'espérance. Ainsi émotions intimes, douleurs et jouissances se dissolvent-elles dans l'encre, la plume, la feuille, les doigts et le souffle du poète. Une fois arraché au néant dont il se voit cerné, ce dernier creuse au fond de lui-même pour aimer, survivre, espérer..., se repaître des souvenirs. "En songeant aujourd'hui à mon enfance, écrit l'auteur, le silence de mon village et de toutes les campagnes environnantes surgit en mille éclats de cris, venus de nulle part, bouillonner dans ma mémoire. Des goûts et des saveurs se dessinent en intarissables envies, des rêves ressuscitent, des espoirs refleurissent. La Kabylie est cet havre de lumière où chaque montagne est un temple de mémoire et d'identité, où chaque femme est un repère de souffrance et de résistance, où chaque homme est une légende d'histoire et d'héroïsme, où chaque voix est unique, chaque timbre particulier, vibrant, voilé, argenté." A travers cet hymne aux sonorités lyriques, l'auteur nous fait partager sa vision de l'écriture en général et de la poésie en particulier.

11/2017

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Théâtre

JEAN

Plus encore qu'une pièce de théâtre, Jean est un jeu présenté dans un lieu fictif par des comédiens qui eux-mêmes jouent à se nommer Jean, Pierre ou Chérie, transformant ainsi le texte en un univers de sons, bruits, silences. Si l'on ne tient pas compte de cet univers particulier, la lecture du texte devient pratiquement impossible : il n'est pas question d'y trouver une histoire à raconter, mais uniquement le support d'une action. "L'acte théâtral ne peut pas être n'importe quoi, mais dans n'importe quoi il peut prendre son prétexte", écrit Jean Genet. Le "n'importe quoi", c'est ici la cour d'un immeuble misérable où vivent Jean, sa femme, son père et ses voisins. L'apparente banalité soudain se brise : par amour, Jean jette sa femme dans la cage de l'escalier, trahit son meilleur ami, se débarrasse de son père puis d'une jeune fille, pour se retrouver ensuite encore un peu plus seul, comme si rien n'avait eu lieu. Mais tout cela n'est qu'une possibilité de fiction : les comédiens l'interprètent en simulant le rire et les cris, la mort ou l'amour, car en fait le théâtre n'est qu'apparence : rien ne se passe, mais tout peut arriver grâce aux intervalles entre les mots et les silences, donnant ainsi naissance à une signification capable de rendre visible ce qui ne l'est pas.

11/1967

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Economie (essai)

Augmentez votre intelligence financière. Faites plus avec votre argent

Dans un monde en proie à des turbulences financières, votre meilleur actif est votre QI financier et voici comment l'augmenter. En 1997, avec son ouvrage intitulé Père riche, Père pauvre, Robert T. Kiyosaki a estomaqué ses lecteurs avec l'affirmation suivante : " Votre maison n'est pas un actif ". Alors que des cris de protestations fusaient de toutes parts à travers le monde, le livre est devenu un best-seller international, et il demeure aujourd'hui le livre financier le plus populaire de tous les temps. Père riche, Père pauvre n'est pas un livre qui traite d'immobilier. C'est un livre qui traite de l'importance de l'éducation financière pour vous prémunir, vous et ceux qui vous sont chers, contre les turbulences financières que le père riche de Robert avait pressenties. En 2007, lorsque le krach immobilier a frappé les Etats-Unis et que les propriétés résidentielles ont perdu de leur valeur ou ont été reprises par les créanciers hypothécaires, des millions de propriétaires ont douloureusement découvert la sagesse contenue dans les propos du père riche de Robert. Aujourd'hui, nous sommes tous conscients qu'une maison peut être un élément de passif. Aujourd'hui, nous savons tous qu'un individu peut perdre de l'argent sur le marché boursier. Aujourd'hui, nous savons tous que la valeur de notre argent peut fluctuer et que même les épargnants peuvent devenir des perdants. C'est pourquoi l'intelligence financière est plus importante que jamais.

02/2022

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Histoire de France

LE MOMENT ANTISEMITE. Un tour de la France en 1898

Au tournant du siècle, en 1898, année de tous les dangers, la société française plonge dans un tourbillon antisémite. Dans les grandes villes comme dans les petites bourgades endormies, des foules en colère se lèvent qui brisent tout sur leur passage, arpentent inlassablement les artères principales en lançant : A bas Zola ! Mort aux Juifs ! Vive l'Armée !, ajoutant même parfois : Vive la République ! Jour après jour, des milliers de personnes défilent et affrontent durement la police. Les forces de l'ordre quadrillent l'espace urbain. C'est l'état de siège. On brutalise les rabbins et les passants, on attaque les synagogues, on brise les vitres des boutiques, on brûle des mannequins représentant Zola et Dreyfus, on organise le boycott et la délation. L'usage de la violence est constant. Celui de la moquerie, de l'ironie, de la dérision à travers cris, chansons, poèmes parfois rédigés en patois local, saynètes ou charivaris, tout aussi fréquent. Pogrome sans victimes, ce moment antisémite demeure inconnu : ce tour de la France en propose une première recension. Une fois quitté Paris, le voyage s'organise autour de deux cercles de rayon inégal, l'un des plus proche du centre, de Bourges à Lyon, Le Puy, Rodez, Périgueux, Limoges et Guéret, pivotant autour de Clermont-Ferrand ; l'autre, plus vaste, mène lentement de la Lorraine à la côte méditerranéenne, du Sud-Ouest à la Vendée, de la Bretagne à la Normandie.

10/1998

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Critique littéraire

L'envers du Grand Siècle. Etude historique et anecdotique

La première idée de cet ouvrage m'est venue fort simplement : j'avais constaté, dans maintes conversations, l'ignorance stupéfiante autant qu'obstinée d'un grand nombre de personnes, en ce qui concerne la vie et les moeurs au XVIIe siècle. N'essayez point de corriger la vision simpliste de ces ignorants dont un supplément d'enquête dérangerait le parti pris paresseux ou gênerait les convictions politiques. Je ne me dissimule aucune des objections qui seront adressées à cette publication : elle dérangera trop d'idées préconçues, elle gênera trop ceux qui ont intérêt à entretenir le culte du Faux, pour qu'on ne tente pas de discuter la valeur des documents reproduits ici ou d'en amoindrir la portée. Il ne sera guère possible d'en contester l'authenticité : je n'ai pas inséré une ligne qui ne fût de l'époque même, pas accueilli un seul témoignage - si piquant ou si instructif qu'il fût - qui provînt d'un historien postérieur. Les critiques, les plaintes, les tableaux satiriques, les cris de détresse ou les rires indignés ne sont pas de moi : ils sont des contemporains eux-mêmes que j'ai seulement présentés en troupe nombreuse et infiniment variée depuis le haut magistrat jusqu'au chansonnier obscur, depuis la princesse de sang royal jusqu'à la sorcière issue de la lie du peuple. Je les ai laissés parler : au lecteur d'en faire son profit.

06/2018

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Littérature française

Le carnet vert

Vouloir un enfant à tout prix, mais pas à n'importe quel prix ! En vouloir cinq, remplir la maison de leurs rires, de leurs cris et de jeux. Un seul viendra, du bout du monde, pour la plus belle des aventures, avec pour seul bagage un pyjama et... un carnet vert. Des années plus tard, il sera rejoint par un bébé miracle qui viendra chambouler la vie, lui donner un nouveau tournant... Chaque arrivée est marquée de son lot de questionnements, de rires, de joies mais aussi de larmes et de souffrances. La famille devient alors refuge, rempart contre les épreuves, valeur sûre. Et l'espoir toujours l'emporte. Les enfants ont grandi, l'équilibre est fragile, la vie a pris une autre saveur, plus consciente de la richesse de chaque jour, plus riche de chaque instant. Cet équilibre bascule après un voyage au bout du monde, un voyage pour trouver des réponses. C'est une nouvelle épreuve et un dénouement des plus incroyables. De questionnements en " deuils d'enfant ", d'adoptions en naissance, d'attachements en liens qui se créent, parfois brutalement, pour devenir indéfectibles, c'est aussi une histoire de retrouvailles et de renaissance, au-delà de toute espérance, au bout du monde et dans le coeur d'une mère. Une histoire à partager avec cette autre mère, là-bas et puis... avec toutes les autres, d'aujourd'hui et à venir, ici et ailleurs.

09/2020

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Histoire internationale

Espagne 36. Les affiches des combattant-e-s de la liberté, 3e édition revue et augmentée

Le temps des cerises, le mur des Fédérés, un gréviste le poing levé, une barricade, un pavé et des affiches sur les murs de la Sorbonne... Toutes ces icônes sont définitivement associées à la Commune de Paris, au Front populaire, à Mai 68. Pour l'Espagne entre 1936 et 1939, que reste-t-il dans nos mémoires ? Un slogan : No Pasaran ! Une photo de Robert Cappa : un milicien anarchiste fauché par une balle franquiste. Un tableau : Guernica. Une, voire dix affiches... Toujours les mêmes. Pourtant, en moins de trois ans, 3 000 affiches ont été imprimées. Plus de 3 000 "cris" collés sur les murs de Barcelone, Bilbao, Madrid, Malaga, Valence... Ce livre vous propose de découvrir trois cents affiches, timbres, cartes postales, éditées par les organisations libertaires : CNT, FAI, FIJL, Mujeres Libres, SIA... Trois cents sur plusieurs milliers c'est peu, mais c'est suffisant pour vous forger une opinion. Trois cents affiches pour réhabiliter ceux qui les ont dessinées : une soixantaine de graphistes a été identifiée, une vingtaine de biographies vous est présentée Trois cents pour constater que leur production a été plus variée que la légende ne le dit. Pour comprendre la situation sociale, culturelle d'un quartier, d'une ville, d'un pays, il suffit de regarder ce que racontent leurs murs. C'est le pari que nous avons pris dans cet ouvrage. Ouvrez ce livre, découvrez ce que nous disent les murs de l'Espagne antifasciste.

01/2019

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Littérature étrangère

Au coeur des grandes solitudes

Des pionniers du Grand Nord canadien arrêtent un soir leur route sur une rive inhabitée du lac Supérieur, en un point où les eaux dessinent cinq doigts harmonieux. L'une des femmes du groupe dira, face à ce paysage enchanteur : "On dirait cinq doigts d'eau descendus vers la terre." Et le nom de Cinq-Doigts restera à ce coin de terre du Wilderness, vaste territoire de la forêt primitive, domaine des animaux sauvages et de ceux qui les chassent. A peine plus au nord, ce sont des immensités où règnent le froid, les aurores boréales, les tempêtes aux cris de légende, les bêtes et les outlaws. Tout un peuple bruit et se bat, se cache et s'entre-dévore sous l'ardente poussée des feuillages, entre les rochers nus ou dans les clairières printanières. Tel est le tableau initial, celui des origines, au sein duquel une petite communauté d'émigrants, animée d'une volonté exceptionnelle, s'installe, s'active, travaille et prospère, au rythme des saisons, à l'abri des tumultes de la civilisation et du progrès. Mais le paradis sur terre est une illusion. C'est là, au coeur des Grandes Solitudes déroutantes du Wilderness que Peter McRae, un adolescent fugitif dont le père est traqué par la police, vient à la fois rompre le charme trompeur qui imprègne Cinq-Doigts et réparer les erreurs des aînés. Car, ici comme ailleurs, la mort, la violence, l'injustice rôdent et corrodent les êtres humains.

05/2018

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Littérature anglo-saxonne

De l'ébène à l'ivoire

"Là, sur cette rive perdue, le berger nu à mes côtés, écoutant alentour les cris spectraux des oiseaux d'eau aux longues pattes, au long bec, écoutant l'eau clapoter sinistrement comme la langue d'un lion repu contre la rive perlée, je sentis que, même si j'étais submergé plus tard par la vulgarité du monde moderne, celui des voitures, des usines, des téléphones et des "cinémas", je ne pourrais jamais oublier qu'un jour - un certain dimanche après-midi - j'avais contemplé une partie de la Terre où demeuraient des traces évidentes du formidable génie créateur de Dieu. J'avais l'impression d'être le premier mortel qui, errant loin du berceau asiatique de sa race, avait eu le privilège, en levant la tête, de scruter les noirs secrets de ce continent immense si longtemps inviolé, seulement dérangé par la présence de fabuleux sauriens flânant et s'ébattant sous le soleil solitaire de l'équateur". Llewelyn Powys Sont ici réunis les récits africains de Llewelyn Powys écrits lors du long séjour qu'il fit au Kenya pour aider son jeune frère Willie, le benjamin de la famille, à la ferme qu'il avait acquise. Y apparaissent en pleine lumière, la vulgarité, la rapacité et la cruauté des sujets de Sa Majesté, décuplées par le soleil qui flambe et attise les pulsions, tandis que rôdent les bêtes de proie, que rugissent les lions et que se déchaînent les éléphants de la vallée du Grand Rift.

01/2023

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Littérature française

Au commencement nous étions deux

"En quelques secondes, la clameur s'est mue e en cris. Autour de lui, tous les visages sont tourne s vers l'avion d'Alie, tous ont les yeux e carquille s sur sa trajectoire. Anormale. Un kilome tre plus loin, les sapins dansent en rythme comme pour lui faire signe et l'attirer inexorablement vers eux". Lorsqu'elle était enfant, Alie était solitaire, moquée à l'école. Elle n'a découvert l'amitié qu'à l'arrivée d'Abeid dans sa vie, un garçon de sept ans qui a fui le Zaïre en guerre. Très vite, les deux enfants deviennent inséparables. Mais à l'aube de leurs treize ans, Abeid disparaît. Son départ plonge l'adolescente dans un profond désespoir. Douze ans plus tard, Alie est devenue une pilote de voltige émérite. Alors que des évènements inattendus et troublants se succèdent lors des championnats du monde en Autriche, que le danger rôde, le souvenir de son ami d'enfance va l'accompagner pendant les sept jours de la compétition jusqu'à devenir une obsession... Nathalie Le Ballois est née en France, en 1969. Agrégée d'Economie-Gestion, elle a enseigné pendant dix-huit ans dans des lycées de métropole et de Tahiti. Désormais, elle travaille dans une entreprise tahitienne et consacre son temps libre à l'écriture. Elle signe avec Au commencement nous étions deux son premier ouvrage aux Editions Vérone.

09/2021

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Littérature française

Une nuit à Carthage

L'histoire commence à Beausite, banlieue de Tunis en 1947, au temps où Alice Barenti, 15 ans et demi, tombe folle amoureuse du mystérieux Neldo, agent-recruteur du Mossad en Afrique du Nord. Mais il y a aussi le jeune Paul Samama, affairiste en culotte courte ou presque, qui s'est juré de n'épouser qu'elle. Partagée entre Neldo l'idéaliste et Paul l'ambitieux, Alice traverse sa jeunesse à vélo, au milieu des rires et des cris d'une famille si nombreuse qu'on ne sait plus qui est qui, dans cette Tunisie qu'on dirait ensoleillée à jamais. Mais l'Histoire guette tous ces personnages comme au coin du bois, et avec la décolonisation, le paradis de Beausite est bel et bien perdu. L'exil pousse Alice et les siens vers la France aimée mais inconnue. Seulement son dilemme amoureux entre Neldo et Paul, traverse la Méditerranée avec elle et l'accompagnera jusqu'à son dernier souffle. Histoire d'une famille tune et d'un amour fou, Une Nuit à Carthage est un roman polyphonique, un joyeux foutoir, une ode à l'éternelle jeunesse. Ce roman au naturel et à la fluidité poignante est une saga romanesque où la vie et les drames éclaboussent à chaque page et les secrets aussi. Il a le souffle et la spontanéité de certains grands livres, de ceux dont le souvenir demeure longtemps après les avoir refermés.

08/2020

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Poésie

Regarde, Ecoute, Réfléchis

On m'a dit : "Charles prends l'stylo. Prends c'que tu peux pas dire, mets-y des mots". Alors j'ai pris le nom d'Uto. Mon Utopie Est achronique et en dehors de tout langage. Je dessinerai une plume volante si tu me demandes une cage ! J'écris... Pour les putes et les smicards, Pour les clochards et les bagnards, Pour ceux trop bas pour craindre la chute. Mes Mille et une Nuits sont sombres comme le sort d'une ombre Alors plutôt que de faire du nombre j'extirpe des âmes des décombres. [... ] Charles Yagoub Yagoubi a voyagé pendant deux ans en auto-stop à travers l'Europe. Aujourd'hui étudiant en licence de philosophie, il écrit comme il vit : avec intensité. Amateur de sensations fortes, il aime marcher, passer des jours avec son sac sur le dos, traverser les plaines et les montagnes. En ville, ce sont l'escalade urbaine et le parkour qui lui permettent de s'évader. Il donne un peu dans la photographie, joue de la musique depuis tout jeune et aime bien barbouiller une toile de temps à autre. "[... ] Prends ces poèmes comme ils te viennent, il n'y a ni bonne, ni mauvaise manière de ressentir. Lis-les, chante-les, cris-les ! Laisse-toi emporter par les rythmes et les sons, dis-toi que le voyage c'est le voyage, pas la destination. Puisses-tu entendre ces textes, comme l'on entend un cri d'Amour. [... ]"

06/2021

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Littérature étrangère

Le silence des eaux

Sur fond de splendeurs tropicales, d'eaux profondes, d'oiseaux bariolés et de vestiges mayas, quatre destins s'entrecroisent dans les forêts du Guatemala. Ernesto, un ancien officier porteur de lourds secrets sur la lutte contre la guérilla, ignore qu'il court à sa perte lorsqu'il décide d'y passer le week-end avec la séduisante Emilia. Celle-ci lui offre un amour qu'elle croit pouvoir maîtriser. Pourtant, pas plus que Lucien Leigh, le vieil écrivain anglais riche d'expériences et de voyages, ils n'échapperont à la violence d'un monde dont la beauté cache souvent les souvenirs d'un passé perverti par le mensonge. Pedro Moran, le fier lieutenant d'infanterie, voudrait voir disparaître ces traces devenues trop encombrantes. Il n'hésitera pas sur les moyens de parvenir à ses fins, car il sait qu'au Guatemala, en temps de paix comme en temps de guerre, un militaire se doit toujours d'être efficace. Dans ce roman noir en trompe l'oeil, aux pistes qui s'enlisent, Rodrigo Rey Rosa manie avec adresse les fils d'une intrigue saisissante. Il a le secret de ces notations délicates qui peignent par petites touches l'état d'esprit des protagonistes et suggèrent toujours plus qu'elles ne disent ; il est maître dans l'art de laisser venir les événements à pas de velours et dans l'art d'amener un dénouement terrible sans cris.

01/2000

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Poésie

Mes vers... et des pas mûrs

Dans ce nouvel opus, Pierre Carayon décide cette fois de nous emmener faire une petite balade à travers son imagination. Puisant son inspiration dans son environnement proche, comme sa jolie ville d'Albi, ou dans l'actualité, avec la pandémie de la Covid-19, le lauréat du prix 2020 du livre d'art et de poésie nous fait redécouvrir, avec légèreté et humour, le monde avec ses propres yeux. Grâce à lui, vous aurez presque l'impression de voyager depuis votre canapé? ! Autodérision et humour sont les maîtres mots de Pierre Carayon ; mais ce ne sont pas les seuls qui le définissent. Dans cet ouvrage, un nouveau mot s'ajoute à son palmarès : joueur ? ! Que ce soit pour les départements français ou en compagnie de stars, Pierre ne cesse de lancer des défis et de s'amuser, sans pour autant perdre pied, toujours en flirtant avec les mots et les vers. Le tout dans le seul but de vous divertir, car c'est un besoin essentiel, surtout en ces temps difficiles. De mes vastes divagations albigeoises à mes simples élucubrations saint-serninoises, J'essaye de tout mon coeur de vous apporter du plaisir plutôt que des noises ? ! Souvenez-vous ? : quelques fois, les mots rendent les cris vains ? ; Mais rappelez-vous, aussi, que jamais ils ne rendent l'écrit vain ? ! A force de sacrifier l'essentiel à l'urgence, On oublie l'urgence de l'essentiel.

05/2021

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Culture d'entreprise

La grande impatience. Les entreprises face à la transformation de l'engagement

Les entreprises n'échappent pas aux mouvements du monde ; plus que jamais, elles en sont au centre. Recherche de sens et d'autonomie, crise de l'engagement, montée de l'individualisme, rejet des hiérarchies sclérosées... Elles font face à une mutation du travail sans précédent. Dans le même temps, leur impact sur la marche du monde est au centre de l'attention. L'entre-soi, les inégalités ne sont plus tolérées. Le temps ne cesse de s'accélérer et les sociétés de se fragmenter. L'impatience grandit, le repli et la défiance aussi. Le confort des communautés de pensées apparaît comme un refuge, le langage s'aplatit, le débat disparaît et les idées se simplifient. Tout nous pousse à réclamer à corps et à cris une transformation qui ne va jamais assez vite, assez loin, assez fort. Les entreprises peinent à répondre à ces attentes. Face à l'incertitude grandissante, elles aussi sont tentées de se réfugier dans la facilité des modèles connus. Dans ce monde en tension, il est désormais temps de dépasser la sidération, le prêt-à-penser et les velléités de grand soir pour définir les pistes qui nous permettront d'accompagner les changements en marche. Partant des impasses dans lesquelles nous sommes tentés de nous enfermer, Pascale Giet s'appuie sur son expérience pour explorer les équilibres qui président à de nouvelles formes d'engagement au sein des entreprises.

04/2023

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Littérature française

Adieu les anges...

Petit Pierre a presque neuf ans. Sa vie aux Coudriers, en pays cognaçais, entre son oncle Armand, sa tante Charlotte et Pierre, le vieux domestique, est douillette. On mange à sa faim, on parle de la vie, de la mort et de la vigne pendant la veillée, une fois la table débarrassée et la goutte servie. Et tous les soirs, on écoute Radio Londres. Car on est en 1944, et c'est la guerre. Son fracas parvient assourdi à la ferme, dont la vie est rythmée par les saisons dans ce coin protégé de Charente où Petit Pierre a été mis en sécurité par ses parents. Au village, Armand le républicain, le vieux curé, le père Élysée au savoir ancestral et l'instituteur, Monsieur Griffarin, dessinent les contours d'une société pieuse mais point dévote, conservatrice mais pas obscurantiste, recroquevillée sur son bonheur et pourtant attentive aux bruits de bottes et aux cris des victimes, là-bas, dans l'" autre monde ". Et Petit Pierre a ses copains : Momo, Bubu et Boutrit, et Marie, avec ses grands yeux bleus et ses boucles blondes, qui lui inspire un émoi qu'il hésite à s'avouer, car " Dieu est partout, voit tout, entend tout ", y compris ses pensées les plus secrètes. Et même si les anges veillent, Petit Pierre, en ces temps de bruit et de fureur, va devoir faire l'apprentissage de la vie...

10/2004

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Science-fiction

Bifrost N° 44 : Joëlle Wintrebert

Hellas touche ses yeux, incrédule, terrifié de les trouver aussi secs que le corps de Lyse. Penché sur sa femme, il voudrait pleurer, pleurer encore, arroser de ses larmes les seins, les épaules, le visage flétris de son amour perdu, mais il demeure immobile, courbé, une pietà de plâtre, stérile, tari. J'ai peur. Le goût du sang vient sur sa langue et il s'aperçoit que ses dents ont scellé ses lèvres. Il n'a plus de bouche. Il ne veut plus avoir de bouche. Il doit réfréner les cris qui montent en lui. Il les mord avant qu'ils ne sortent. Tais-toi, tais-toi, ou tu embrasseras la révolte et l'horrible folie te prendra, comme elle a déjà pris tes amis. Il est vain de menacer le dieu impie qui vole toute l'eau de leurs femmes. Dieu d'eau. Qui donne la vie, la mort et la folie. Lyse, ne me laisse pas seul sur la rive, seul devant l'Autre, tout seul à décider de vivre ou de mourir. Il soulève le corps dont il a tant aimé la souplesse et qui n'est plus que brindilles cassantes. Les bras de Lyse se ferment sur sa taille, ses yeux engloutis le fixent, sa bouche craquelée s'ouvre et, au fond de la cavité obscure, il voit la langue de sa femme bouger tel un animal prisonnier. Deux mots chuintent, forcés contre le palais asséché : " Emmène-moi. " Joëlle Wintrebert - Hydra

10/2006

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Musique, danse

Fun House. Les années Rock&Folk

On est loin ici d'une musique hippisante, des mots peace and love : c'est plutôt WAR ; musique en révolte qui appelle à la guerre contre l'ordre établi, à la profanation d'une morale. Musique perverse, à l'image du chanteur, Iggy, qui descend dans le public pour se livrer à une agression physique caractérisée, de type sado-masochiste. Martèlement sans fin de la batterie, cris étranglés de saxophone, rugissement des amplis saturés – une sorte de tornade rouge, une lave incandescente qui déverse un flot ininterrompu de décibels. La rock'n'roll music retrouve des équivalences de l'esthétique free jazz : au cri pur et tranchant du saxophone répondent la saturation des amplis, le larsen, la réverbération. Paul Alessandrini, dès son arrivée à Rock&Folk en 1969, témoigne tant de la sortie de Fun House des Stooges que de la rencontre au sommet entre Pink Floyd et Frank Zappa lors du festival d'Amougies. A la pointe des débats qui agitent le monde du rock dans les années soixante-dix, il va traquer en esthète les nouvelles tendances musicales, interviewant Robert Fripp, les New York Dolls, Can ou Bob Marley. De l'héritage du Velvet aux prémices du punk dans le New York de 1976, des volutes de Tangerine Dream aux figures de David Bowie ou de Kraftwerk, c'est une décennie fertile qui s'écrit dans une langue subtile et visionnaire, au long d'articles devenus historiques.

01/2015

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Résistance

Vous n'aurez pas les enfants

L'histoire du plus grand sauvetage d'enfants juifs entrepris en France, dans un camp, pendant la Seconde Guerre mondiale. 26 août 1942. Pour répondre aux exigences des nazis, le gouvernement de Vichy ordonne la rafle des juifs étrangers dans la région de Lyon. Au petit matin, ils sont 1 016 à être arrêtés et rassemblés dans un camp de " triage " à Vénissieux. Nuit du 28 au 29 août 1942. Des membres d'oeuvres sociales présents dans l'enceinte réussissent à convaincre les parents d'abandonner leurs enfants et de les confier à une association, l'Amitié chrétienne, seule façon de les sauver de la déportation. Malgré les cris, les pleurs, les tentatives de suicide des mères, 108 enfants vont être séparés de leurs parents et exfiltrés du camp. de leur côté, 545 adultes sont conduits en autocar par les gendarmes à la gare de Saint-Priest, direction Drancy, puis Auschwitz où la grande majorité d'entre eux sera gazée. Dans les heures qui suivent, la police lance une chasse pour retrouver ces enfants cachés dans un ancien couvent. Mais dans des tracts, la résistance prévient : " Vous n'aurez pas les enfants. " L'histoire inédite du plus grand sauvetage d'enfants juifs entrepris en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Une incroyable chaîne de solidarité d'hommes et de femmes qui, sous la protection du cardinal Gerlier, primat des Gaules, avaient compris que ces enfants étaient promis à la mort.

10/2021

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Littérature française

Anges félées

Il y a Nathy, il y a Sofia, il y a Magali et Ibrahima, et d'autres fêlures qui barrent nos regards, qui rasent les murs, traînent dans les rues et y projettent sans le savoir, sans le vouloir, incidemment, leurs récits visibles ou invisibles. Anges. Fêlées. De passage. Parmi nous. Elles/Ils sont comme des ombres de poussière, à Marseille ou sur les bords du Djoliba, ici et ailleurs. Dans les perditions qui délimitent les ruelles et les vies. Près des frontières identitaires qui ne se nomment pas. Dans les colères. Dans les cris rentrés. Dans les espérances et les désillusions. Et la bête qui s'installe. Dans l'esprit. Comme une folie, une vague ombreuse que personne ne voit venir, une dépression, une tempête sourde dans une société qui s'empresse de tout lisser, de tout effacer. Comment arriver à faire ressentir, comprendre ce que l'autre éprouve ? Ne serait-ce qu'un moment ? La sensation de prononcer pour l'autre des mots inaudibles. Il faut donc juste se taire et partir ? Nathy, Sofia, Magali, puis Ibrahima, et les autres, tenu(e)s au sol par on ne sait quel fil... elles/ils essaient tous de partir, mais la bête joue, on ne part pas comme ça, il faut subir la violence d'être d'ici et de là-bas, on ne s'arrache pas d'une terre quand on n'a pas de racines.

10/2016

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Littérature étrangère

Bronx amer. Treize nouvelles

Longtemps je n'ai pas pu retourner dans le Bronx. C'était dans mon crâne comme un cri strident, ou une blessure que m'aurait recousue quelque chirurgien fou et dont je n'osais pas retirer un seul point. C'était un pays dépourvu de tout, un monde sans livres, sans librairies, sans musées, où les pères rentraient à pas pesants de la crémerie ou de l'usine à chaussures où ils étaient employés, les épaules ployant sous une monumentale tristesse, où les mères comptaient le moindre sou chez le boucher, alors que leurs enfants, tous instruments du désordre, garçons comme filles, volaient, mordaient, brimaient à tort et à travers... Et voilà qu'aujourd'hui, au fil de treize nouvelles, Jerome Charyn revient dans ce "Bronx amer" où il est né et où il dit avoir tout appris à la dure école de la rue. Très jeune, il y a connu les guerres de gangs, mafiosi, albanais ou cubains et fréquenté des escrocs et des voyous qu'un gamin pouvait trouver magnifiques, des femmes faciles mais si séduisantes, des truands sympathiques - bref les personnages qui hantent tous ses romans. Mais désormais, le ton s'est durci, la tonalité est plus sombre, "j'entends des cris de guerre au loin", nous dit-il. Ce qui par contre n'a pas changé, c'est ce style inimitable, syncopé, "jazzy" - bref la merveilleuse musique de Jerome Charyn.

09/2014