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Littérature anglo-saxonne

Demain le soleil

Après Le Chemin parcouru - Mémoires d'un enfant soldat -, le retour d'Ishmael Beah avec un premier roman saisissant. «J'ai une grande admiration pour le courage sans compromis de ce livre, qui prend tour à tour la forme d'une fable, d'une épopée familiale, d'un poème, et qui ne cherche jamais à éviter l'horreur. Ishmael Beah n'oublie pas non plus que la véritable fonction du conte est d'aller droit au coeur. A l'instar de Ben Okri et Chinua Achebe, il lève le voile sur un monde devant lequel aucun d'entre nous ne peut reculer.» Colum McCann «Un roman formidable et mémorable - une histoire de résilience, de survie, et, finalement, de renaissance.» Publishers Weekly «Beah a une force et un lyrisme qui lui sont propres. Même accablés par une multitude d'épreuves, ses personnages gardent espoir d'une façon remarquable et inspirante.» The Washington Post La guerre civile terminée, la petite ville d'Imperi, en Sierra Leone, devrait enfin pouvoir revivre. Kadie, Moiwa et Kainesi, trois anciens revenus les premiers sur leur terre natale, vont s'employer à réveiller l'esprit de leurs ancêtres en attendant le retour des plus jeunes, qui ne tardera pas. Malgré les champs de ruines et les ossements qui jonchent encore le sol, tout le monde est déterminé à reconstruire le village ; Bockarie et Benjamin, tous deux instituteurs, le sont plus que quiconque. Mais le conflit a beau être derrière eux, les dangers continuent à menacer les survivants. La nourriture manque, le travail aussi, et, lorsque la compagnie minière rouvre ses portes, une série de nouveaux fléaux s'abat sur les habitants : alcoolisme, viols, pollution des cours d'eau et accidents tragiques liés à la négligence d'investisseurs cupides... Avec Demain, le soleil, Ishmael Beah signe un premier roman, à la frontière de la fable, d'une grande sensibilité : déchirant, mais jamais dénué d'espoir.

03/2015

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Littérature Allemande

Le flou du monde. roman

Samuel naît dans un petit village en Roumanie, non loin de Timisoara et de la frontière hongroise. Sa mère, Florentine, est une femme rêveuse, descendante d'une famille noble. Hannes, son père, est pasteur, en charge des paroissiens de langue allemande qui vivent dans cette région d'Europe centrale depuis des siècles. Samuel est un garçon taciturne et timide, mais la famille est heureuse - autant que possible dans cette Roumanie encore sous la férule de Ceausescu. Le couple se lie d'amitié avec les Novacs, qui font partie de la minorité slovaque, et leur fille Stana va devenir la compagne de jeux de Samuel. Quand Hannes est convoqué par la Securitate, il se demande néanmoins si ce n'est pas son ami Konstanty Novacs qui l'a dénoncé, pour avoir hébergé deux jeunes Allemands, Beni et Lothar. A l'adolescence, Samuel et Stana tombent amoureux l'un de l'autre, mais peu après, le meilleur ami de Samuel, Oz, se met en délicatesse avec le pouvoir communiste, au point de devoir quitter le pays s'il ne veut pas risquer de mourir dans les geôles du régime. Samuel n'hésite alors pas une seconde : à l'aide d'un petit avion ULM qu'il a appris à piloter, il aide Oz à passer à l'Ouest. Il ne prévient pas ses parents de sa décision, mais laisse un mot à Stana, lui demandant de ne pas l'attendre. En Allemagne, il va essayer de reconstruire une vie loin des siens. Sa route va croiser celle de Beni, cet Allemand que son père avait accueilli chez eux des années auparavant, et quand l'effondrement des régimes communistes s'annonce, les deux prennent la route en direction de la Roumanie... En sept chapitres, Iris Wolff retrace le fabuleux destin d'une famille européenne. Sa langue, poétique et aérienne, sert à merveille cette histoire d'amour au carrefour de la grande Histoire, entre oppression et liberté, l'Est et l'Ouest. Traduit de l'allemand par Claire de Oliveira

02/2022

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Droit

Le différend frontalier Cameroun-Nigeria. Apport de la décision de la Cour internationale de Justice à l'exécution de ses décisions

L'exécution des décisions juridictionnelles internationales soulève l'une des questions, sinon la question fondamentale, qu'implique l'autorité des arrêts rendus par la plus haute instance judiciaire des Nations unies : comment assurer de manière effective, en droit comme en fait, la mise en oeuvre de sentences dont l'autorité juridique est indéniable certes, mais évidemment assujettie à la (bonne) volonté des Etats ? D'ordinaire, deux réponses semblent possibles : l'exécution spontanée ou l'exécution forcée. Pourtant, l'expérience de la mise en oeuvre de l'arrêt rendu le 10 octobre 2002 dans l'affaire de la Frontière terrestre et maritime entre le Cameroun et le Nigeria se démarque de ce schéma classique. Elle n'est ni spontanée ni forcée, mais provoquée. Devant le caractère dérisoire des sanctions possibles en cas d'inexécution, le réalisme diplomatique vient au secours de l'effectivité de la chose jugée. Ainsi, l'ONU (l'organe judiciaire principal et le Secrétaire général) met en place un dispositif de provocation de la négociation dans l'exécution du futur arrêt, pour éviter d'intervenir sur le fondement de l'article 94 § 2 de la charte. Dans cette hypothèse la plus sensible dans le domaine de l'exécution des arrêts de la Cour internationale de Justice, celle où la Cour attribue un territoire disputé à un Etat alors qu'un autre Etat l'occupe en fait, l'alchimie entre procédure juridictionnelle et procédure négociée s'avère efficace. L'exécution de l'arrêt revêt en outre une dimension originale supplémentaire grâce à des mécanismes sui generis tels que la commission mixte Cameroun-Nigeria et un accord post-juridictionnel aux relents capitulaires parrainé par l'ONU et les puissances tutrices. On ne peut témoigner d'une meilleure illustration de la contribution de l'Afrique à l'effectivité des décisions de la Cour internationale de Justice, ainsi qu'au règlement pacifique des différends internationaux.

08/2019

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Policiers

Rendez-vous à Boris Gleb

L'eau glaciale gicla avec une violence inouïe, giflant le visage de Malko, inondant Mathilda Larsen. La Volvo s'était enfoncée à mi-hauteur dans le port de Bodo. Elle allait couler rapidement. Une énorme masse noire surgit le long de la portière qu'il essayait d'ouvrir. Le Novosibirsk les coinçait contre le quai, condamnant toute sortie. Mathilda Larsen hurla de terreur. Venus d'Israël, Valeri Leonid Oganian, sa femme Rika et leur fille de quatre ans dînent dans un restaurant russe de Stockholm. Pendant cinq ans, Valeri s'est fait passer pour un juif fuyant les persécutions soviétiques alors qu'il est en réalité un agent du KGB. Aujourd'hui, il est prêt à retourner discrètement en URSS pour un motif mystérieux. Il vient de tout révéler à Rika, sa femme, et celle-ci, consent à fuir avec lui. Une équipe du Mossad les traque et entend bien lui faire prendre, de gré ou de force, le prochain avion pour Tel Aviv. Oganian profite du tumulte pour s'enfuir avec sa femme par bateau, afin de rejoindre la Norvège. La CIA, qui a eu vent de l'affaire, dépêche sur place Malko Linge. Sa mission : empêcher Oganian d'être tué par les Israéliens, de rejoindre l'URSS et le convaincre d'émigrer aux Etats-Unis, tout en révélant ce qu'il sait sur les réseaux soviétiques en Israël. Malko quitte donc Stockholm et se rend en Norvège, rejoint par Chris Jones et Milton Brabeck, ainsi que par Elko Krisantem, qui viennent en renfort. Les services secrets norvégiens lui adjoignent Mathilda Larsen, dont c'est la première mission sur le terrain. Malko et ses quatre comparses agents parviennent à faire échouer une seconde tentative d'approche des agents israéliens, et le couple Oganian a le temps de monter vers le nord, à Kirkenes, dans l'optique de passer en URSS par le petit bout de frontière séparant la Norvège de l'URSS.

02/1990

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Métiers de l'éducation nationa

Chefs d'établissement. Le burn-out n'est pas une fatalité !

Le 21 septembre 2019, Christine Renon directrice d'une école primaire se suicidait. Elle laissait derrière elle une lettre, cet écrit en dit long quant aux souffrances qu'elle a dû endurer tout au long de l'exercice de sa mission. "Les directeurs sont seuls ! écrivait-elle[...] seuls pour apprécier la situation [...] ils sont particulièrement exposés et on leur en demande de plus en plus sans jamais les protéger [...]." Ce cas tragique vient confirmer les résultats d'une étude parue en février 2019. Elle porte sur un échantillon de 3000 proviseurs et principaux de l'enseignement public. Un chef d'établissement sur quatre serait en état d'épuisement. Et ces symptômes touchent également les chefs d'établissement du privé comme le montre cet ouvrage. Alors que faire ? C'est précisément l'intérêt de cette recherche, ne pas en rester à l'élaboration d'un diagnostic. Il ne suffit pas d'énoncer ou de dénoncer encore faut-il proposer. Il s'agit donc pour les chercheurs en sciences sociales de prendre le risque d'être force de proposition en élaborant des dispositifs à la frontière de l'action et de la formation susceptibles de réduire la souffrance au travail. C'est précisément l'histoire de cette aventure institutionnelle qui se trouve relatée dans ce livre. Elle a rassemblé des chercheurs de différentes disciplines ainsi qu'une cinquantaine de chefs d'établissement ou de responsables de l'enseignement catholique. On y découvre combien il est primordial d'offrir à ces managers d'un genre si particulier des espaces/temps pour se dire et se faire afin de ne pas être défaits. Par conséquent, cet ouvrage permet non seulement d'identifier les caractéristiques essentielles de l'activité des chefs d'établissement, mais pour eux, le fait d'en parler, c'est aussi un moyen de reprendre main sur leur quotidien et leur destin. Comme quoi, le burn-out n'est pas une fatalité !

02/2022

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Littérature française

Les lumières de Sarajevo

C'est tout un monde disparu que Moïse Abinun fait revivre pour nous : Sarajevo, ville frontière entre les deux empires ottoman et austro-hongrois et où les Juifs chassés d'Espagne ont trouvé un havre de paix. C'est dans cette communauté sépharade que l'auteur a vu le jour, le 14 mai 1912, dans une famille traditionnelle et très unie. Son père Samuel et sa mère Clara avaient fait un mariage d'amour ce qui n'était pas courant à l'époque ; mais ils étaient aussi cousins ce qui l'était plus et facilitait les choses. Ce qui frappe dans cette famille c'est l'aptitude au bonheur, à la fête et au partage malgré les difficultés matérielles et l'actualité menaçante. La Première Guerre mondiale éclate précisément à Sarajevo et la famille est aux premières loges. Samuel, emporté dans le tourbillon de la guerre fait le voeu, s'il s'en sort, de devenir rabbin. Grièvement blessé, il tiendra parole, et le jeune Moïse grandira de ville en ville, au fil des affectations de son père. Ces déménagements successifs nourriront peut-être une vocation précoce pour le voyage. A moins qu'il ne reprenne à son compte le rêve d'une mère qui n'avait jamais vu Vienne et le Danube. Doué pour les études, il les quitte néanmoins pour se faire tailleur et partir ainsi plus vite et plus loin. Ce sera Barcelone où il renoue en 1936 avec la terre de ses ancêtres. Chez son oncle Isaac, il rencontre sa fiancée, Mathilde. Encore une cousine, encore une histoire d'amour, mais comment rester romantique quand on se marie au sein d'une même famille ? Moïse résout brillamment l'énigme sentimentale. La guerre d'Espagne incite le jeune couple à partir, cette fois à Lyon, où ils échapperont de peu à la déportation durant la Seconde Guerre mondiale. Mais ceci est une autre histoire brillamment contée par leur fille, l'écrivaine Clarisse Nicoïdski dans son roman Couvre-Feux.

08/2021

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Sociologie du travail

Pouvoirs au travail. Management, statuts et autonomie dans les situations de travail contemporaines

Injonctions managériales, savoirs professionnels, expertises, dispositifs gestionnaires, statuts d'emploi, luttes sociales, expériences autogestionnaires... Le monde du travail est traversé par diverses formes de pouvoir et de contre-pouvoir, des plus acceptées au plus contestées, que cet ouvrage se propose d'explorer. A rebours des pratiques de commandement autoritaires d'antan, les managers sont désormais censés motiver leurs équipes et faire adhérer les salariés aux finalités de l'organisation. Comment se concrétise cette pratique du pouvoir ? Autre évolution, les relations de pouvoir s'exercent de plus en plus à distance au moyen de dispositifs et d'outils de gestion renouvelés. Qu'en est-il de ce pouvoir de la technologie et du gouvernement par les instruments ? Dans quelle mesure et de quelle façon ces dispositifs parviennent-ils à prescrire et à contrôler le travail ? Par ailleurs, les dernières décennies ont été marquées par un "effritement de la condition salariale" , se traduisant par une précarisation de l'emploi à travers la multiplication des formes d'emplois "atypiques" (CDD, intérim, temps partiel, etc.). Cette déstabilisation du salariat est aussi passée par l'émergence de statuts d'emplois "hybrides" qui renouvelle la frontière entre salariat et travail indépendant, autant de mutations qui conduisent à revisiter la question de l'autonomie professionnelle. Comment s'articulent désormais les différents statuts d'emploi et l'exercice du pouvoir ? Comment les employeurs et les managers tirent-ils parti des formes d'emplois "typiques" et "atypiques" pour asseoir leur domination sur les salariés et comment ces derniers parviennent-ils à y résister ? S'appuyant sur des enquêtes de terrain réalisées auprès de travailleurs et de travailleuses aux métiers, statuts et secteurs d'activité extrêmement variés, les dix-neuf chapitres de cet ouvrage offrent un panorama riche et contrasté des formes contemporaines que revêtent les rapports de pouvoir au travail. Il s'adresse aussi bien aux chercheurs en sciences humaines et sociales qu'aux étudiants, aux praticiens et aux travailleurs désireux de mieux comprendre les ressorts de leur subordination au travail.

05/2023

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Etudes historiques

Civilisations antediluviennes—t10

Il est un temps que le temps lui-même a oublié ... Bien avant nos plus antiques civilisations, au-delà de notre Antiquité. Un temps de grande Aventure où l'homme conquerrait le globe à la force de son génie, de son audace, de savoirs et de connaissances aujourd'hui ensevelis par les sables du temps ... C'était le temps de la naissance de la civilisation primordiale et de celles qui lui succédèrent. Le temps où l'Homme prit conscience de sa destinée et des progrès qu'il devait faire pour rejoindre la place qui était la sienne. Ces civilisations furent perdues, oubliées, au point pour certaines d'en devenir même mythiques. Elles portaient des noms aux résonances lointaines et graves : Shambala, Hyperborée, Mu, le Kumari Kandam et Atlantys mais aussi Harappa et Mohenjo Daro, Dwarka, Ma Noa, le grand Zimbawe, Nan Matal, pour ne citer qu'elles ... Dominique JONGBLOED, explorateur reconnu mondialement, chercheur infatigable sur cette époque lointaine que l'on appelle l'Ere antédiluvienne, nous présente le résultats de ses travaux depuis trente ans sur l'ère des civilisations ayant existé avant le Déluge biblique, déluge qui constitue aujourd'hui la frontière entre ce que l'on appelle l'Histoire et la non-histoire ... ou, plus scientifiquement correct, la Préhistoire. Dans ce tome l'auteur rassemble toutes les valeurs et connaissances amassées au cours de ses trente cinq ans d'exploration autour du globe pour présenter le monde tel qu'il était avant ce que nous appelons l'Histoire. Il présente tous les aspects de ce monde, le monde de la première civilisation de l'Homme : valeurs morales, principe de Justice, rôle social, rôle économique, connaissances philosophiques et scientifiques ... tels qu'ils nous sont parvenus au travers d'écrits anciens, de textes sacrés, et cela nous entraine dans une aventure temporelle extraordinaire où toutes nos certitudes sont mises à rude épreuve ...

09/2021

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Histoire militaire

Hommes et ouvrages de la ligne Maginot. Tome 3

Ce tome trois est le point d'orgue de la série d'ouvrages qu'Histoire & Collections consacre a la célèbre ligne fortifiée du Nord-Est, système défensif qui avait été conçu et réalisé pour protéger la France d'une attaque brusquée allemande. Le présent livre débute le 3 septembre 1939, jour de la déclaration de guerre : quelle est alors la situation de la ligue Maginot, quel va être son rôle dans la timide offensive de la Sarre, et quels moyens seront ensuite mis en oeuvre durant les huit mois de la "drôle de guerre" pour compléter nos fortifications, de la mer du Nord à la frontière suisse, tels sont les sujets évoqués dans la première partie de cet ouvrage. La seconde partie présente l'inventaire, totalement inédit et extraordinairement détaillé, secteur par secteur, de toutes les fortifications du Nord et de l'Est, du plus imposant ouvrage comptant 1000 hommes d'équipage, à la moindre casemate n'abritant que quelques combattants. Le répertoire est intégral et, grâce à sa cartographie unique, il permet notamment aux amateurs et touristes d'aujourd'hui de retrouver les vestiges de la ligne Maginot partout où ils subsistent. La troisième partie, enfin, relate l'attaque allemande du 10 mai 1940 et les six semaines de Btlitzkrieg : la ligne de défense attaquée sur sa partie la plus faible le long de la Meuse, le drame de l'équipage de la Ferté, la chute des ouvrages du Nord fin mai, puis en juin les assauts déclenchés contre la ligne Maginot proprement dite en Lorraine, en Alsace et sur le Rhin. L'action déterminée des équipages restés seuls sous le béton après le départ des troupes d'intervalle, la prise de haute lutte de certains ouvrages, et finalement la livraison de l'ensemble de la Ligne invaincue, comme triste conséquence de l'Armistice du 22 juin 1940. Une fantastique page d'histoire illustrée a profusion en noir et blanc — avec 500 photos d'époque — et en couleurs : rotes et plans, insignes métalliques, uniformes et fanions des équipages d'ouvrages.

06/2021

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Milieux naturels

Sosies de la terre

S'émerveiller, aller à la rencontre du mystère, découvrir les différentes configurations du vivant et les splendeurs éphémères de notre monde... tel est l'objectif du photographe Alain Ernoult, créateur d'images, avec son travail sur les "sosies de la terre" . Très attaché à la préservation et à la protection de notre environnement, il nous raconte en images avec la passion du naturaliste, la beauté de notre héritage naturel. La période d'heureuse cécité où l'on croyait la biodiversité immuable s'est transformée en état d'urgence afin de sauver ce sanctuaire qu'est la variété sur notre planète. Telle une sentinelle, Alain Ernoult est le gardien de ce trésor. Depuis des millions d'années, il existe une connexion profonde entre le monde végétal et le monde animal. Témoin de cette relation, cet ouvrage nous présente un portrait photographique de la singularité et de l'éternel miracle de la vie sur notre planète. A la frontière entre deux mondes - végétal et animal - cette mosaïque d'images nous permet d'aiguiser notre regard afin de nous sensibiliser à l'environnement et nous inviter à la réflexion. Comme toujours en photographie les images peuvent être trompeuses : en jumelant d'improbables ressemblances, elles nous dévoilent l'incroyable diversité du monde. Ces photos d'animaux et de végétaux -maîtres du déguisement quelquefois, adeptes de l'exhibitionnisme d'autres fois - expriment l'ambiguïté et la sophistication de la nature. Mais l'émotion esthétique ne doit pas l'emporter sur le sentiment de précarité de ce monde qui tend à disparaître à cause des erreurs humaines. Pour percevoir l'unité écologique et systémique de la planète et préserver cet écrin naturel, la force des images vaut mieux qu'un long discours. C'est tout le sens du travail d'Alain Ernoult qui, avec délicatesse et poésie, nous donne l'occasion de porter un regard plein d'humilité sur la nature et le mystère de la création et de la vie.

09/2021

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Afrique sub-saharienne

Addis-Abeba Le Serment

Le livre Dans le sillage du panafricanisme, ce magnifique livre s'appuie sur une iconographie foisonnante et des textes saisissants pour convoquer l'histoire et sonder le destin d'une Afrique unie, solidaire et fraternelle. Rendez-vous émouvant avec l'Afrique, Addis-Abeba, Le Serment, est constitué de : I. Les discours de l'unité et de la fraternité Ce sont ces discours scandés du 22 au 25 mai 1963, à Addis-Abeba, à la tribune d'Africa Hall par 30 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Afrique indépendante et retranscrits dans ce livre qui vont donner naissance à la Charte de l'Organisation de l'unité africaine. Ces voix, 60 ans après, n'ont rien perdu de leur vitalité, tant le message d'unité et de solidarité demeure d'actualité ! II. 60 ans de Rencontre, de Médiation, de Solidarité Des moments forts de solidariteÌ, de partage, de dialogue, de renoncement et de retrouvailles jalonnent 60 ans de parcours, de l'OUA à l'UA et mettent en lumière les visages de ceux qui ont prêté allégeance à l'Afrique et à son intégration. III. Les multiples facettes d'Addis-Abeba Capitale panafricaine de l'Ethiopie, Addis-Abeba affiche le visage d'une ville moderne, indomptable et fieÌre, celui d'une capitale impeÌriale et feÌdeÌratrice ceÌleÌbrant l'Afrique aÌ travers avenues, parcs, museÌes, etc. Ouvrage collectif Sous la direction de Kadiatou Konaré, éditrice et fondatrice de la maison d'édition Cauris livres, ancienne ministre de la Culture, de l'Artisanat et du Tourisme du Mali. Préface de la présidente S. E. Sahle-Work Zewde, chef de l'Etat d'Ethiopie. Postface de S. E. Alpha Oumar Konaré, ancien président du Mali et premier président de la Commission de l'Union africaine. Contributions scientifiques d'Aguibou S. Diarrah, ancien ambassadeur du Mali et directeur du Programme frontière de l'Union africaine. Contributions iconographiques de Daniel Hailé Degefa, journaliste éthiopien.

10/2023

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XVIIIe siècle

Un ballet diplomatique au service de la paix. Les ministres de France à Bruxelles dans la seconde moitié du XVIIIe siècle

Comment deux pays voisins, qui n'ont connu que la guerre, parviennent-ils à créer des relations de paix durables ? C'est à cette question essentielle et toujours actuelle que ce livre répond en étudiant l'action de la diplomatie française à Bruxelles au siècle des Lumières. L'amitié qui unit aujourd'hui la France à la Belgique s'impose comme une évidence et elle semble enracinée dans un long passé. Pourtant, les relations entre les deux pays offrent une histoire pleine de contrastes. Sous l'Ancien Régime, la Belgique faisait partie de l'Empire des Habsbourg. Situé à côté de la France, ce territoire, qu'on appelait alors les Pays-Bas, subissait de plein fouet la rivalité entre les Bourbons et la Maison d'Autriche. La situation change en 1756 lorsque Louis XV et Marie-Thérèse d'Autriche décident de s'allier, un événement qualifié de "révolution diplomatique" tant il renverse l'équilibre européen. Ce sont deux générations de ces pays qui vivent alors une période de paix exceptionnelle. La réussite de cette transition dépend beaucoup des diplomates envoyés par la France à Bruxelles. Ce livre les sort de l'oubli et met en exergue leur action : la rationalisation de la frontière, le règlement de nombreux conflits de personnes, la création de partenariats financiers colossaux, une présence de premier plan à la cour de Bruxelles... A travers eux, on croise la route de personnages variés et hauts en couleur : des moines à la dérive, des aventuriers qui promettent monts et merveilles, des espionnes plus intrépides qu'un régiment, mais aussi la fine fleur de l'Europe des Lumières : le philosophe Helvétius et son épouse, la duchesse de Polignac, meilleure amie de Marie-Antoinette, la peintre Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun, le prince de Ligne, etc. Les années les plus passionnantes du XVIIIe siècle se donnent à voir sous un angle nouveau, dans une étude remarquable fondée sur des correspondances diplomatiques aussi inédites que fascinantes.

11/2023

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Synthèse, révision

Mon cahier de révision IFSI. Ma 1re année en DEI. Je me prépare pour la 2e année

Comment appréhender son premier jour de stage ? Comment prendre des notes en cours ? Comment planifier ses soins en stage ? Comment organiser son espace de travail ? Pourquoi et comment créer des fiches ? Autant de questions auxquelles Mon cahier de révision IFSI se propose de répondre tout en s'amusant. A la frontière du cahier de vacances et de l'ouvrage de révision traditionnel ce cahier conçu par deux infirmiers aguerris offre aux étudiants de les accompagner tout au long de leur 1re année de façon ludique et de se préparer au mieux à appréhender leur 2e année. L'ouvrage alterne ainsi entre deux types de chapitres : - des chapitres ' Spécialité ' de mise en situation dans différents services avec : - des cas cliniques évolutifs avec présentation du cas et storytelling impliquant le lecteur - la mise en situation réelle avec questionnement et élaboration du projet de soin - les corrections et/ou propositions de réponses 2. des chapitres de méthodologie d'apprentissage ou de préparation aux stages avec des conseils pour : - s'organiser dans son travail - appréhender son stage (la veille le premier jour et tout au long du stage) - effectuer les transmissions - planifier ses soins - préparer son retour en IFSI après le stage Chaque chapitre est émaillé de plusieurs activités ludiques en lien avec le cas de calculs de dose d'exercices corrigés de tests de personnalité d'encadrés regroupant des mémos des astuces s'appuyant sur des techniques de travail reconnues des avis personnels (avec recul sur la pratique) et des propositions d'outils pour le travail (applications sites etc.) ponctués en outre par de nombreux contenus récréatifs. En fin de cahier des rappels des normes biologiques à connaître et des rappels utiles pour les stages. Mon cahier de révision IFSI richement illustré est le compagnon de route idéal pour tous les étudiants désirant se mettre dans les meilleures dispositions lors de leur 1re année en IFSI.

08/2022

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Thèmes photo

Souvenir d'Alsace

Après la Bretagne et le Pays basque, le photographe Charles Fréger dirige son objectif vers l'Alsace. Après avoir étudié l'histoire de la région et les collections du Musée alsacien, il propose une oeuvre forte, mêlant photographies, vidéos, céramiques et films d'animation, qui invite à méditer sur la frontière ténue entre imagerie traditionnelle et outils de propagande. C'est au tournant des années 2000 que Charles Fréger (né en 1975) engage son travail en tant que photographe. Intéressé par l'uniforme, les questions d'individualité et de groupe, il photographie en série sportifves et militaires. On le connaît aussi depuis pour ses séries plus " anthropologiques ", à l'image de Wilder Mann (2010-en cours), dans laquelle il représente les figures de " sauvages " dans les traditions populaires européennes. Charles Fréger se penche depuis 2011 sur le sujet des identités régionales, avec trois projets. Après Bretonnes (2011-2014) et La Suite basque (2015-2017), il clôt cette réflexion avec Souvenir d'Alsace. Réalisé dans le cadre d'une résidence au Musée alsacien (2018-en cours), ce projet sera présenté au public au cours d'une exposition qui se tiendra entre juin 2023 et avril 2024. En partant du costume régional et, par extension, des images créées dans des situations historiques spécifiques, parfois sur un ton de propagande, le photographe développe un discours complexe et critique sur la question du folklore et la construction de l'" identité " alsacienne. Fréger revisite l'histoire tourmentée de l'Alsace à travers les collections du Musée alsacien en réactivant ses modes d'expression de prédilection et ses intérêts pour le costume, la pose, la silhouette. Contrairement aux précédents projets, la photographie n'est pas ici le seul medium convoqué par l'artiste. Le photographe part cependant toujours de ses images pour ensuite élargir sa pratique : vidéo, céramique, verre, court métrage d'animation, sculpture ou encore broderie sont autant de supports explorés par Charles Fréger pour raconter une Alsace prise dans les guerres, française, germanique, érigée en symbole patriotique et nostalgique.

06/2023

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Romans historiques

Les gens de Wassy. Histoire romancée du massacre des protestants

Le dimanche 1e mars 1562, le Duc François de Guise venant de son fief de Joinville, frontière de la Lorraine et de la Champagne, et se rendant à la Cour sur l'ordre de la Régente Catherine de Médicis, passe par Wassy. Ses hommes vident à coups d'épée et d'arquebuses " la Grange " où viennent de se rassembler, pour l'office, les fidèles de l'Eglise protestante nouvellement établie sous le parrainage de celle de Troyes. L'après-midi, la nuit, le lendemain et les jours suivants, la chasse à l'homme se poursuit dans toute la ville, faisant bon nombre de victimes, morts, blessés et mutilés à vie. C'est ce massacre, perpétré dans la petite ville de Wassy, qui constitue officiellement l'événement historique appelé " début des Guerres de Religion ", dont les conséquences furent si désastreuses pour toute la France. Que s'est-il passé ? Pourquoi à Wassy ? Pourquoi ce jour-là ? Qui fut le cerveau, qui le bras ? Quels étaient les noms des victimes ? Quel décret rendit la justice royale ? Qu'est-il advenu des " Gens de Wassy " ? Cet ouvrage, étayé sur les archives locales et les documents historiques, s'efforce de répondre à ces questions sous une forme moins ardue, une chronique romancée qui débute un an avant le massacre : à Joinville, les Guise font leurs adieux à leur nièce Marie Stuart, veuve de François II et " Dame de Wassy ", qui s'en retourne régner en Ecosse ; à Wassy, les protestants, confiants dans la politique de tolérance de Michel de L'Hôpital, installent leur église et son ministre. Reconstitués mois après mois, jour après jour, se relient et s'imbriquent le calendrier des fêtes et des foires champenoises, jusqu'au fameux Carnaval de Wassy ; les tribulations de l'Evêque de Châlons, la tragi-comédie du Colloque de Poissy, les déplacements des Guise et les mouvements de leurs soldats. Jusqu'à la chute du premier corps devant la porte de la Grange. Et tout ne faisait que commencer...

12/1993

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témoignages personnels

Entre les lignes. Itinéraire surprenant d'un officier français dès 1940

Un officier va recevoir pour mission d'infiltrer la Résistance française. Les autorités de Vichy le font muter à Paray-le-Monial. Mais il entend faire savoir à la Résistance qu'il est de son côté. Pour montrer son allégeance, il exécute un collabo. Entré dans la Résistance, il rencontre Max, nom de code de Jean Moulin. Il se retrouve à Londres toujours sous sa fausse identité. On l'y formera pour repartir en France à la tête d'un commando parlant la langue allemande. On le suit dans ses aventures extraordinaires au rythme des interventions militaires. Il rencontre Vidal, alias le général Delestraint. Vers la fin de la guerre il vit le dernier bombardement à domicile à Clichy - Saint-Ouen. Blessé il sera hospitalisé, mais se papiers sont allemands. Une catastrophe. Il n'y a que la grâce du général De Gaulle qui pourrait le sauver du poteau. Comment en est-il arrivé là ? Pupille de la nation parce que son père est mort en héros lors de la Grande Guerre, ce jeune homme doué en langues est élevé par sa tante dans l'Est de la France, non loin de la frontière allemande, où il vendra même du Schnaps fabriqué par son oncle à la Feldgendarmerie. Il y poursuit ses études jusqu'au moment où il décide d'intégrer la prestigieuse école d'officiers de Saint-Cyr. Il croisera le colonel De Gaulle dans le train. Il deviendra lieutenant. Arrive la déclaration de ce qui devient la seconde guerre mondiale. Le jeune lieutenant est envoyé par rail avec son régiment vers l'Allemagne. Avant même de combattre, la troupe est décimée par un bombardement. Le lieutenant séjournera dans des maisons au hasard de sa route. Il manquera de se faire interpeller par des soldats allemands, pourra s'échapper, mais changera d'uniforme, revêtant celui de l'ennemi faute de choix, provisoirement. Il en maîtrise la langue de manière suffisante. Lui l'officier français va se retrouver confondu avec la propriétaire de l'uniforme, l'Oberleutnant Friedrich von Hauser.

06/2023

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Histoire internationale

Le carrousel des panzers tome 2

Le 12 juin au soir, Weygand ordonne à toutes les troupes qui se battent encore d'opérer un décrochage brutal sur l'ensemble du front et de se replier le plus loin possible vers le sud afin d'éviter à ce qui reste de l'armée française de subir un anéantissement total. Les Allemands ne mettent pas longtemps à comprendre que les Français se dérobent et ils lancent aussitôt toutes leurs unités sur les traces des troupes en retraite pour contrarier ce projet de sauver ce qui peut encore l'être. Il en résulte une course poursuite au cours de laquelle d'un côté, des hommes vont se sacrifier pour une cause déjà perdue alors que de l'autre, des hommes vont tomber pour une cause déjà gagnée. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les combats de cette deuxième quinzaine de juin vont se révéler aussi durs que ceux des semaines précédentes et des accrochages sanglants auront lieu de part et d'autre, tant pour la conquête de Cherbourg qu'en Champagne, en Bourgogne ou dans les Alpes ou le long de la frontière suisse que les unités de la Gruppe Guderian vont verrouiller, enfermant dans une nasse gigantesque toutes les armées de l'Est. C'est le récit de ces combats souvent méconnus voire inconnus que ce livre se propose de retracer en plus de quatre cents pages et plus d'un millier de photos, pour la plupart inédites. L'Histoire n'a, semble-t-il, voulu retenir de ces derniers jours de la campagne que la défense de Saumur ou les combats de Voreppe mais c'est faire bien peu de cas des hommes qui sont tombés sur le canal de la Marne, sur la Saulx, à Montplonne, à Saulieu, à Sainte-Seine-l'Abbaye, à Maîche, à Saint-Hippolyte, sur les cols des Vosges ou dans la vallée de la Moselle, pour n'évoquer que quelques lieux où le soldat français a fait honneur jusqu'au bout à son drapeau.

04/2014

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Littérature étrangère

Adieu, miss Julie Logan. Un conte d'hiver

Par un hiver rigoureux, en Ecosse, à la frontière des Highlands et des Lowlands, le pasteur Adam Yestreen, nouveau venu dans la congrégation presbytérienne, décide de tenir un journal intime pour rompre avec la monotonie de cette austère région du glen barré par la neige. Son prédécesseur l'avait pourtant mis en garde contre la présence de spectres, et dans la vallée circulent des légendes sur les "Etrangers", hommes et femmes venus d'ailleurs, présences fantomatiques que les habitants, bernés, prennent pour les leurs. Au moment où commence le journal, des événements étranges frappent la communauté : Joana accouche avec l'aide d'une mystérieuse inconnue ; Christily, la fière servante d'Adam, paraît folle ; quant au révérend, il tombe sous le charme d'une certaine Miss Julie Logan, qui n'est peut-être qu'un être chimérique, une créature des limbes issue de son imaginaire ou de l'inconscient de son pays natal... Vingt-cinq ans après cette période trouble, Adam Yestreen, marié et beaucoup plus expérimenté, feuillette son ancien journal intime, portant un regard empreint de regrets sur sa jeunesse enfuie et sur le jeune homme incrédule qu'il a été. Inédite en France, cette nouvelle de James Matthew Barrie est le dernier de ses textes romanesques publié. S'y égrènent les thèmes emblématiques de l'univers de l'auteur de Peter Pan : l'ambiguïté du rêve, le pouvoir de l'imaginaire, le monde secret et clos de la jeunesse. Un conte d'hiver fantastique, délicatement angoissant, qui a la couleur de la nostalgie chère à l'âme du poète. La seule prête à accueillir ces revenants et ces might have been, comme les échos du royaume perdu d'Ecosse, de ses ballades et autres légendes. Dans une traduction qui sait nous faire goûter au plus haut point l'art de Barrie et l'étoffe de sa langue, on avance en suivant "une ligne de sorcière" dans la blancheur silencieuse de ce Never Never Land, ultime trésor laissé à la postérité.

10/2012

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Histoire internationale

Dans le vent violent de l'Histoire. Parcours d'un enfant de la révolution hongroise

Ce récit est l'itinéraire d'un enfant du Danube qui, entre 1932 et 2010, traversa divers moments de l'Histoire : de la Hongrie féodale d'avant-guerre au régime fasciste allié à l'Allemagne nazie, de l'occupation allemande et la liquidation des Juifs au siège de Budapest, de l'arrivée des Russes à l'instauration, en 1945, d'une "démocratie populaire" totalitaire. Jeunesse difficile où l'adolescent, pénalisé par ses origines bourgeoises, se voit refuser l'accès à l'Université et devient manoeuvre puis ouvrier. Un quotidien alors fait de grisaille, de propagande, de frustrations et de rêves de liberté. En octobre 1956, Budapest soudain s'insurge. Zoltan participe aux combats et à l'espoir démocratique. Mais le 3 novembre, l'armée russe entre dans la capitale et écrase la révolution. Zoltan et quelques-uns de ses amis réussissent à franchir la frontière autrichienne et se retrouvent à l'Ouest. Arrivé en Belgique, il s'inscrit à la faculté de Médecine de Louvain, tout en travaillant pour subsister. Passionné par la psychanalyse depuis son enfance, il obtiendra une licence de psychologie. Après un séjour au Congo comme professeur pour l'UNESCO, il rejoint l'Ecole belge de Psychanalyse et se lie avec Jacques Schotte, René Micha, Octave Mannoni, Jean Oury ou Félix Guattari, avec lesquels il travaillera sur le projet du Snark, institution thérapeutique non répressive accueillant des adolescents difficiles. Il s'intéresse à Jacques Lacan qu'il rencontre à maintes reprises, et crée, en 1984, avec des amis, le Questionnement psychanalytique. Récit d'une vie, d'un combat incessant, d'une revanche, mais aussi histoire d'une désillusion que ne tempérera pas, en 1995, la remise, par son pays, de la médaille des Héros ; en effet, Zoltan découvrira que deux de ses plus proches amis, travaillant pour la police secrète hongroise, l'avaient surveillé de 1960 à 1989. Défenseur acharné de l'Europe et de la démocratie, il meurt à Bruxelles le 13 décembre 2010, à l'aube de la présidence hongroise.

05/2011

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Histoire internationale

Churchill. Seigneur de guerre

Pudique et féroce, tyrannique et affectueux, maladroit et héroïque, tel est resté Churchill dans la mémoire collective. On a retenu de lui son cigare, ses formules percutantes, son courage pendant le Blitz. Mais au-delà de ces images, qui était vraiment cet homme paradoxal ? Descendant du célèbre duc de Marlborough (le héros de la chanson Malbrough s'en va-t-en guerre ), rêvant d'éblouir par ses exploits un père célèbre, Winston Churchill ne dépassa jamais le grade de lieutenant colonel. Il se retrouva pourtant à la tête de la Grande-Bretagne en guerre, seul, face aux puissances de l'Axe, pour sauver la démocratie. Mais s'il devint à ce titre l'un des acteurs politiques majeurs du XXe siècle, son ambition depuis l'enfance était d'être soldat.Voici l'histoire singulière, parfois cocasse, souvent tragique, de ce chef militaire, depuis ses premières aventures à la frontière nord-ouest de l'Inde jusqu'aux deux grands conflits mondiaux, en passant par la guerre des Boers.A partir de documents encore inexploités et de témoignages inédits, Carlo D'Este éclaire d'un jour nouveau cette personnalité contradictoire et attachante. Churchill était un guerrier dans l'âme, imprégné du code d'honneur et de valeurs du XIXe siècle : telle est la thèse de cette biographie magistrale, qui éclaire, sans jamais le juger, la bravoure autant que les erreurs de son héros.Carlo D'Este, l'un des plus grands historiens actuels dans la veine de Beevor et de Keegan, déjà l'auteur de biographies remarquées (Patton, Eisenhower), nous livre ici le portrait captivant d'un Churchill méconnu, loué par la critique du monde entier. « Carlo D'Este est un maître dans l'analyse de l'histoire du XXe siècle, et ce portrait de Churchill seigneur de guerre est sans doute son meilleur livre. »Publishers WeeklyPresse: " Carlo D'Este, auteurréputé de travaux sur Patton etEisenhower, opiniâtre dénicheurd'archives, mène son récitpassionnant de bout en boutavec la fougue de son sujet."Gilles Heuré, Télérama, 18-31 Décembre 10

09/2010

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Sociologie

Le mal de Paris

Paris a été chanté, filmé, raconté tant de fois ! Mais Paris, aujourd'hui, fait-il encore rêver ? Des photos de Robert Doisneau aux films de Marcel Carné ou aux polars de Léo Mallet, une vision en noir et blanc, réverbères et pavés luisants sous la pluie, a façonné notre imaginaire, avant de se transformer en clichés de cartes postales. La ville estelle condamnée à devenir un musée à ciel ouvert, centré sur sa splendeur patrimoniale ? Ou peut-elle se redéployer, se muer en capitale du XXIe siècle et se projeter dans un nouvel imaginaire grand parisien ? Amoureuse des mégapoles et nouvelle flâneuse de notre post-modernité, Régine Robin revisite Paris à l'aune de cette incertitude. Le Belleville populaire de son enfance, inventorié par Georges Perec, n'existe plus depuis longtemps. Il n'était pas vraiment joli, reste un peu de mélancolie. Le quartier où elle habite, près de la gare Montparnasse, à l'ombre de la tour, a été métamorphosé dans les années 1960. On le dit moche, pour elle qui l'arpente, il a son atmosphère, sa poésie, comme les nouveaux espaces, du côté de Bercy ou de la Bibliothèque de France. Foin de nostalgie donc, de "c'était mieux avant", comme si on ne pouvait choisir qu'entre l'image carte-postale d'autrefois et les quartiers-villages pour bobos qui se jouent la comédie de "l'authenticité". Ses déambulations nous mènent au delà du périphérique, découvrant ce qui palpite derrière cette frontière, dans ces banlieues malaimées de la petite et de la grande couronne, où vivent 10 millions d'habitants et où des mondes se rencontrent. Les parcours insolites auxquels elle nous invite croisent aussi la littérature et le cinéma. Dans ses pas, et ceux des architectes, des artistes, des écrivains avec lesquels elle chemine, on prend le pari d'un Grand Paris, avec des rêves à sa mesure.

01/2014

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Poésie

Poésie 1944-2004

Au point culminant de la poésie belge contemporaine, Philippe Jones joue un rôle particulier. Non point celui d'un phare, de ceux que célébrait Baudelaire : il est trop discret pour revendiquer une situation privilégiée. Mais depuis plus d'un demi-siècle (le poète est né à Bruxelles en 1924) son œuvre a pris l'extension d'un archipel de corail. Pourtant, si ses branches s'étendent de part et d'autre de la frontière, on ne les remarque pas toujours comme il le faudrait, parce que les critiques sont souvent myopes et que de ce côté-ci, on n'attache pas à la poésie l'intérêt qu'elle suscite dans de nombreux autres pays européens (en Italie ou en Angleterre par exemple). Ainsi, alors que cette œuvre s'est imposée depuis la dernière guerre comme une des plus marquantes du paysage littéraire d'outre-Quiévrain, aux côtés de celles de Marcel Thiry, Albert Ayguesparse, Fernand Verhesen, André Miguel, Liliane Wouters, Jean Tordeur, Achille Chavée, Robert Goffin, sans parler de Norge et d'Henri Michaux (que l'on s'est plu à annexer) il est fort peu et mal représenté dans nos anthologies et nos histoires. À la faveur de ce volume qui réunit à présent son œuvre poétique complète, nous allons enfin pouvoir prendre la mesure d'un homme qui n'a cessé d'être l'exemple de la rigueur dans sa démarche et de la fidélité à une conception de la poésie exempte de toute concession à la mode et aux sirènes médiatiques. Une poésie qui n'est pure que parce qu'elle est vraie, lieu de recherche d'une vérité de l'être nourrie de la recherche d'une vérité du monde. Frédéric Nietzsche écrivait : " Notre chasse à la vérité/est celle d'une chasse au bonheur. " Ces deux attitudes ont trouvé leur point de jonction dans l'œuvre de Philippe Jones, où le bonheur consiste précisément à trouver la vérité de soi, comme celle des autres, la vérité de l'amour dans la vision de la nature. CHARLES DOBZYNSKI

05/2005

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Histoire internationale

Cortés

"J'ai vécu les armes à la main. J'ai exposé ma personne à mille dangers, j'ai grandi le nom de mon roi, accru son domaine en plaçant sous son sceptre d'immenses royaumes de peuples étrangers que j'ai gagnés moi-même sans recevoir aucune aide, j'ai dû faire face aux obstacles des jaloux qui m'ont sucé le sang jusqu'à en crever comme des sangsues repues... Mais je n'avais pas plus tôt tourné le dos que vous me dépossédiez de tout ce que vous m'aviez donné." A l'automne de sa vie, le conquistador écrit son ressentiment à Charles Quint. Mais l'empereur ne lui répondra pas. C'est que l'homme qui conquiert l'empire des Aztèques en moins de deux ans, après avoir fait ses classes à Cuba et à Saint-Domingue, paraît vite suspect dans une Espagne à peine sortie du Moyen Age. Comment un hidalgo peut-il choisir l'Amérique des Indiens au point de vivre avec eux et d'épouser la belle Malinche, qui lui a appris à parler leur langue et lui a donné son fils aîné ? Les envieux ne se privent pas de rappeler que Cortés avait une épouse espagnole et que celle-ci, à peine débarquée, est morte mystérieusement du mal de madre. Plus grave, sa vision de la christianisation des Indiens n'est pas celle des inquisiteurs. En fait, Cortés, dès qu'il a le pouvoir en main, se bat pour mettre en place une société métisse et économiquement indépendante, qui est aux antipodes de la colonie que veut implanter la vieille Castille. Demi-dieu pour les uns, démon pour les autres, héros ou traître, Cortés porte un regard désabusé sur ses compatriotes. Vivant à la frontière de deux continents qui se rencontrent pour la première fois, il rêve d'être le roi d'un autre monde.

05/2008

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Développement durable-Ecologie

Ils ont perdu la raison. Diesel, nucléaire, pesticides, santé, OGM, énergie, science

Une confusion de la pensée s'est installée en France qui fait que nous ne croyons plus au progrès. Pourtant si nous sommes vivants et jouissons de quelques facilités, c'est parce qu'il y a cinq siècles des hommes ont inventé la méthode scientifique, d'où est sortie la technique. La gauche française a longtemps cru au progrès. Sans en ignorer les dangers, elle savait que la recherche scientifique et technique était la dernière frontière de l'aventure humaine. Cette foi disparaît. Pour la droite, c'était déjà fait. La production des centrales nucléaires est limitée et les objectifs annoncés en matière d'énergie semblent contraires aux intérêts économiques et écologiques du pays. On s'acharne sur les pesticides - médicaments des plantes - en ignorant leurs considérables bienfaits. La culture des OGM est interdite par des gens inconscients d'être manipulés. On refuse d'aller voir si notre sous-sol recèlerait du gaz de schiste. Le moteur Diesel est considéré comme plus dangereux que le tabac pour la santé... Et le ministère de la Santé proscrit des médicaments à l'utilité incontestable. On sait qu'il est difficile de fonder des décisions politiques sur le savoir et l'expertise. Mais il semble bien que le pouvoir politique ne se sent plus légitime pour faire reconnaître la raison. C'est la pression de l'opinion et des modes qui l'emporte ; le pouvoir ne résiste pas à la démagogie et aux sophismes. Nos gouvernants ne disent que ce que l'opinion est prête à entendre plutôt que de défendre l'intérêt général. Et l'opinion est manipulée par des faiseurs de peur. Pendant ce temps le progrès scientifique galope, l'irrésistible curiosité des hommes avance et des chercheurs partent travailler sous d'autre cieux. Fermer la voie à des industries du futur ne sont que pauvres manières d'éviter de traiter les questions posées par la science et la technique aux sociétés contemporaines.

01/2014

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Récits de voyage

Méditerranée

Cet ouvrage réunit pour la première fois les récits des voyages dédiés par Jacques Lacarrière à la Méditerranée – dont il aimait à dire que nous sommes tous issus, enfants bâtards ou légitimes – et à ses pays : En cheminant avec Hérodote, Promenades dans la Grèce antique et L’Été grec, ainsi qu’une foule d’articles peu connus sur des îles grandes ou petites comme la Crète, Patmos, Hydra et tant d’autres. Non seulement la Grèce est revisitée d’une manière unique, mais aussi l’Égypte, l’Asie Mineure et l’Inde, jusqu’aux limites des chemins d’Alexandre le Grand. Cette Méditerranée vivante est l’objet à la fois d’une passion et d’un vaste savoir enrichis par les longues marches de l’auteur sur les routes de Grèce et d’Orient. Lacarrière, écrivain-voyageur, a inventé un genre nouveau qui mêle tous les autres : essai, récit, carnet de route, poème en prose et anthologie d’auteurs d’hier et d’aujourd’hui, traduits avec le plus grand bonheur. Il met ses pas dans ceux d’Hérodote pour nous faire découvrir l’Égypte, chemine avec Pausanias, l’auteur, au IIe siècle après J.-C., d’une sorte de guide de voyage, pour nous faire appréhender la mémoire des lieux et des paysages méditerranéens. Tissant des liens étroits entre l’expérience des auteurs anciens et la nôtre, il abolit ainsi la frontière entre le monde antique et le monde contemporain. Conteur inimitable et plein d’humour mais aussi poète épris de sacré, il fait revivre pour nous les grands mythes antiques de la Méditerranée, retrace son histoire spirituelle, celle du mont Athos comme celle des ermites du désert d’Égypte, et nous révèle aussi sa richesse actuelle au travers de figures majeures de sa culture comme, entre autres, les poètes Séféris, RItsos ou Elytis, dont il fut l’ami et qu’il traduisit. Cet ouvrage contient : En cheminant avec Hérodote, Les Plus anciens voyages du Monde, Promenades dans la Grèce antique, l'Été grec, Le Buveur d'horizon.

01/2013

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Littérature française

Orfex

Alix Koepler, chercheuse en neurobiologie, qui travaille à la mise au point d'un robot dernière génération, se découvre atteinte d'une tumeur au cerveau. Inspirée par l'histoire de Shéhérazade, elle invente à son seul usage un robot narrateur imaginaire, d'apparence humaine, chargé de lui raconter des histoires afin de reculer l'heure de sa mort. Orfex, sorte d'Orphée expérimental, a la possibilité de changer d'aspect à sa guise, peut devenir blond ou brun, homme ou femme, et mène une existence autonome tout en restant en communication permanente avec Alix. Elle l'envoie en mission pour observer le monde, il lui transmet tout ce qu'il voit en temps réel. Un jour, dans un café, Orfex fixe son attention sur un couple qui se dispute. Sur les ordres d'Alix, il prend l'apparence d'une belle jeune femme pour les suivre jusqu'à leur appartement et les interroger en se faisant passer pour une enquêtrice. Quatre personnes vivent là. Orfex va recueillir des confidences, observer les passions qui déchirent l'étrange quatuor, et peu à peu le robot, enchanté par ses découvertes, par les étranges aspects de la nature humaine, se prend au jeu jusqu'à vouloir expérimenter l'amour même. Alix s'accroche désespérément à son robot narrateur, elle reçoit toutes ses informations comme les derniers échos d'une vie qu'elle est en train de quitter. Mais très vite, les fictions que lui découvre Orfex pénètrent dans sa vie... Et tandis que son robot découvre le langage, s'émerveillant de ses possibilités qu'il expérimente avec une inventivité jubilatoire, le sien se dérègle selon la progression de sa maladie, comme si la frontière entre elle et Orfex s'estompait à mesure. Patrick Laurent fait preuve, dans le dialogue croisé entre le robot et sa créatrice, d'une fantaisie langagière très joyeuse, tout en maîtrisant la construction complexe de sa trame narrative. Le lecteur y trouvera le plaisir d'une aventure littéraire audacieuse, émouvante, pleine de vitalité.

03/2016

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Photographie

Book of Roy

De 1998 à 2005, Neil Drabble a photographié un adolescent américain, Roy, alors qu'il grandissait de l'adolescence à l'âge adulte. A un certain niveau, ce vaste travail peut être considéré comme un document fascinant d'une transition toujours convaincante. Un examen plus approfondi révèle d'autres nuances ; une collaboration, un partenariat, un portrait personnel et en même temps une image universelle de l'adolescence. Drabble a choisi de ne pas représenter les événements significatifs qui pourraient apparaître dans un album de famille ni les moments définitifs associés à la photographie documentaire. Au lieu de cela, ces photographies se concentrent sur les périodes apathiques et hors scène, les "moments intermédiaires" de la vie quotidienne. Cette focalisation sur les passages marginaux du temps ignoré situe le spectateur au coeur de l'adolescence, définie comme la période entre l'enfance et l'âge adulte, suspendue entre le désir (pour la promesse différée de l'âge adulte) et le regret (pour la perte de l'enfance comme refuge). En photographiant la même personne à plusieurs reprises et intimement au cours de leurs années de formation, un sens de la mise en miroir a commencé à émerger, réveillant quelque chose du soi adolescent de l'artiste, brouillant la frontière entre portrait et autoportrait. Neil Drabble a grandi dans un Manchester gris des années 1970, en regardant des émissions de télévision américaines et en rêvant d'un glamour perçu d'une adolescence vécu dans des endroits où les adolescents mangeaient de la pizza, buvaient le Dr Pepper, discutaient au téléphone avec des amis jusqu'à tard et conduisaient des voitures plutôt que en attente aux arrêts de bus pluvieux. Le processus de représentation de Roy et la collaboration entre le photographe plus âgé et le sujet plus jeune ont permis à Drabble de recadrer d'une certaine manière ses propres années d'adolescence et de s'engager par procuration avec des aspects d'une jeunesse américaine alternative qu'il avait convoitée outre-Atlantique.

10/2019

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Développement durable-Ecologie

Parfum de savane, odeur de sang. La conservation de la nature africaine en péril

1946 - 2018 : 72 ans passés en Afrique. La vie de l'auteur, entièrement consacrée à l'Afrique, est riche en expériences exceptionnelles. Au Calte de sa carrière, il estime nécessaire de livrer ses impressions et son vécu avant le u grand départs vers les savanes de l'au-delà. Arrivé en 1946 avec ses parents au Congo Belge, il grandit à Elisabethville où il fréquente l'Athénée Royal et plus tard l'Université. Amoureux de la nature et de la faune sauvage, il sillonne la savane katangaise, ce qui lui permet de s'initier aux secrets du comportement animal et d'apprendre le Swahili. Il se spécialise en Zoologie et Ecologie Tropicales et participe à de nombreuses missions scientifiques dans I. aires protégées africaines. En 1971, les gouvernements congolais et belge k chargent de diriger k déménagement de l'Université Nationale à Kisangani et à Yangambi. Il devient expert en Conservation des Ressources Naturelles et aménagement des aires protégées. Sa renommée dépasse les frontière du Congo et s'étend à d'autres pays. De 1981 à 1993, il se rend au Bénin, de 1993 à 2000 en Belgique à l'Université de Liège où il collabore à la création d'un Institut Vétérinaire Tropical. Consultant international fort sollicité, il effectue alors de nombreuses missions d'évaluation, de formation, d'aménagement et de création d'Agences des Parcs Nationaux. Ce livre retrace, en toute simplicité et avec beaucoup de franchise teintée d'humour et parfois de drame, les nombreuses péripéties et aventures qui ont émaillé sa vie mouvementée. Il s'agit d'un document unique que les amoureux de l'Afrique liront certainement avec beaucoup d'intérêt. Idéaliste passionné et humaniste convaincu, le Dr. J-C. Heymans a un sens profond du travail bien fait, de la solidarité entre les peuples et du respect de la biodiversité. C'est à ce titre qu'il peut être considéré comme l'un des pionniers de la Conservation de la Nature africaine.

09/2018

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Littérature étrangère

Une éducation classique. Récit

Richard Cobb (mort en 1996) passe pour être l'un des grands historiens de ce siècle - ses évocations, fort peu conventionnelles, de la France révolutionnaire ont vite pris rang parmi les classiques. Il a laissé aussi quelques récits, à la frontière du roman et de l'autobiographie, que les connaisseurs mettent au plus haut, et, à la toute première place. Une éducation classique, considéré aujourd'hui dans le monde entier comme son chef-d'œuvre. L'histoire qui nous est ici racontée n'est pas loin d'être incroyable. Elle est simplement vraie, et l'auteur, alors à peine sorti de l'enfance ? en fut l'un des protagonistes à son corps plus ou moins défendant. Ne nous fions pas aux décors " classiques " ni aux héros qui les hantent : un collège anglais dans les années trente, deux adolescents de la bonne société venus là pour apprendre à jouer bientôt leur rôle d'hommes, des professeurs et des parents qui observent l'affaire et ne devinent rien... L'un des deux garçons rue pourtant méchamment dans les brancards. Mais il est indécent dans ces milieux de laisser supposer qu'un sujet bien né puisse être la victime de ce qu'on appelle une enfance malheureuse. On préfère détourner la tête. Jusqu'à ce que le mauvais sujet en question décide que les pires choses elles aussi ont une fin, tue sa très chère mère à coups de hache, camoufle son crime avec une maladresse qui confine à la provocation, se laisse arrêter - et proclame qu'il n'éprouve pas l'ombre d'un remords. Le plus drôle (si l'on ose dire) est que le lecteur, sournoisement impliqué dans l'horreur, approuve le matricide et participe lui-même au terrible geste avec une sorte de soulagement. Publié une première fois en traduction française il y a une dizaine d'années, Une éducation classique avait disparu des circuits de la librairie, au désespoir de plusieurs. La critique à l'époque avait fortement accusé le coup : " Hitchcock, en plus sauvage " (ANNE PONS/L 'EXPRESS).

11/1999

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Cinéma

Le cinéma au défi des arts

Cet ouvrage rassemble des études s'efforçant de repenser à nouveaux frais la question des relations entre le cinéma et les arts plastiques. Cette question, vieille comme le cinéma, comporte une multitude d'"entrées", de facettes qui sont dans un premier temps synthétisées, puis explorées à partir de cas particuliers qui permettent de dépasser les généralités d'usage. Entre l'appel d'Aragon de 1918 à voir les avant-gardes s'emparer du cinéma et l'appropriation de plus en plus courante dans les arts actuels des techniques filmiques et du cinéma comme machine, spectacle, modalité temporalisée de la représentation, que s'est-il passé ? Pour qui se trouve, comme Charlot, à claudiquer de part et d'autre d'une frontière d'ailleurs incertaine entre ces deux "champs", la recherche des proximités et des différences s'impose sans cesse à l'esprit, mettant à jour l'inégalité de statut entre les oeuvres et leurs signataires de part et d'autre, mais aussi les continuels transferts, échanges, greffes et rapports de domination réciproque. Presque tous les grands artistes du XXe siècle ont été tentés (Picabia, Klein), ont pratiqué (Léger, Hains, Warhol, Serra, Nauman) ou ont côtoyé le cinéma (Picasso), y compris pour le refuser (Malevitch, Delaunay). Et bon nombre de cinéastes ont cultivé une affinité pictorialiste (Feuillade, Kubrick, Godard). Un curieux chassé-croisé règle bien souvent les rapports des cinéastes et des artistes : les premiers ont voulu très tôt légitimer leur "art" en reprenant à leur compte les valeurs esthétiques dont les artistes entendaient s'affranchir en recourant au contre-exemple du cinéma. De nos jours, les cinéastes indépendants et expérimentaux participent pleinement aux problématiques de l'art contemporain au point d'envisager leur "entrée au musée", et certains artistes opèrent un mouvement inverse en valorisant les attributs du cinéma industriel, son imagerie et es procédés narratifs. Les échanges et les contaminations n'ont donc pas cessé entre deux champs que l'économie continue cependant de séparer : les textes qu'on trouvera ici réunis abordent l'un "au risque" de l'autre.

03/2019