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Amel Djabar

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Littérature française

Miscellanées jusserandes

Jussy, village du canton de Genève comptant un peu moins de 1300 âmes, un coin de terre genevoise, pour reprendre le titre de l'ouvrage qui fit référence pendant près d'un siècle. Certains connaissent l'endroit pour fréquenter ses auberges, pour déguster l'un de ses crus ou certaines spécialités réputées à la ronde ; d'autres simplement par les promenades qu'ils viennent y faire,pour leur plaisir ou celui de leur chien. Ce village a su conserver au fil des siècles son caractère agricole, un certain cachet, un charme indiscutable. Mais de beaux villages, il en existe pléthore, des coins de terre riches d'Histoire et d'anecdotes se trouvent partout, ici comme ailleurs. Osons tout de même ce regard sur notre passé, ce clin d'oeil à notre présent ; rendons hommage à ceux qui nous ont précédé, personnalités admirables ou joyeux drilles. Souhaitons que ce modeste opus soit reçu comme le reflet du plaisir qu'on a à connaître le lieu où l'on vit et non comme une manière vaniteuse de mettre en avant notre patrimoine plutôt que celui du voisin. Brassens chantait dans sa Ballade des gens qui sont nés quelque part : "Maudits soient ces enfants de leur mère patrie, empalés une fois pour toutes sur leur clocher, qui vous montrent leurs tours leurs musées leur mairie, vous font voir du pays natal jusqu'à loucher..." Souhaitons que cet ouvrage soit l'occasion d'une agréable promenade au fil des articles qu'il propose, sans autre ambition que de distraire le lecteur, et avec le secret espoir de lui soutirer un sourire au détour d'une page.

12/2019

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Romans de terroir

Vieilles histoires du pays breton. Vieilles histoires bretonnes ; Aux veillées de Noël ; Récits de passants

"... Des meneurs de charrues et des patrons de barques, voilà les gens que ces récits eurent mission de distraire, voilà pour quel public furent écrits ces contes, destinés à être lus en famille, entre messe et vêpres, le jour du repos dominical. Le peuple breton — et ce n'est pas son moindre charme — est demeuré un peuple enfant. La politique l'intéresse peu : il palabre les belles histoires. C'est un goût qui lui passera sans doute à la longue, mais il l'a encore... Il est, du reste, lui même un obstiné créateur de mythes et de légendes. Sa mémoire est prodigieusement riche en souvenirs que sans cesse son imagination retravaille. Les trois quarts du temps, en rédigeant les épisodes qui constituent ce livre, je n'ai fait que rendre à l'âme populaire ce qu'elle m'avait prêté. Les batteurs de routes, dépositaires des traditions de la race, s'arrêtent volontiers au seuil de la maison que j'habite, à l'entrée de l'une des voies qui conduisent dans l'ancienne capitale de Gralon. Souvent aussi, je suis allé heurté à leurs portes, dans les bourgades des monts et les hameaux de la mer. Ainsi se sont construites la plupart de ces aventures, presque sans y songer... J'ai dit leurs origines peu littéraires. Ce sont des filles des champs et des filles des grèves, faites pour aller pieds nus, jupes troussées, sans aucun atour. Trouveront-elles ailleurs le même accueil qu'auprès des âmes ingénues qui les goûtèrent tout d'abord ? Je le souhaite..." (extrait de la Préface de l'édition de 1903).

11/2019

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Science-fiction

Les archives de Roshar Tome 3 : Justicière. Tome 2

"Dalinar prit une profonde inspiration, s'efforçant de se calmer. La colère ne changerait rien à ce que le Père-des-tempêtes lui disait. Mais qu'est-ce qui le ferait alors ? - Etiez-vous au courant de mes pouvoirs ? le questionna Dalinar. Saviez-vous que je pouvais guérir la pierre ? Je l'ai su une fois que vous l'avez fait, répondit le Père-des-tempêtes. Oui, une fois que vous l'avez fait, je l'ai toujours su. - Savez-vous ce que je peux faire d'autre ? Bien entendu. Une fois que vous le découvrirez, je le saurai. - Mais... Vos pouvoirs viendront quand vous serez prêts, pas avant, expliqua le Père-des-tempêtes. On ne peut ni les hâter, ni les forcer. Vous possédez le pouvoir qu'Ishar détenait autrefois. Avant qu'il soit le Héraut de la Chance, on l'appelait Celui-qui-lie-les-dieux. Il fut le fondateur du Pacte Sacré. Aucun Radieux n'est capable d'accomplir davantage que vous. Votre pouvoir est celui du Lien, qui unit les hommes et les mondes, les esprits et les âmes. Vos Flux sont les plus grands de tous, mais ils seront impuissants si vous cherchez à les manier uniquement pour le combat". Avec sa série Les Archives de Roshar, vendue à plus de deux millions d'exemplaires aux Etats-Unis, Brandon Sanderson s'est définitivement imposé comme un des plus grands auteurs de sa génération. Cette série est une tuerie. Elbakin. net. Les Archives de Roshar n'ont rien à envier au Trône de fer, la poésie de l'écriture en plus. Le Point Pop. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Mélanie Fazi.

06/2019

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Science-fiction

L'éternel recommencement

An 2033, New York City. Julien, architecte à succès, est pris de mélancolie. Malgré l'originalité des immeubles qu'il conçoit, il doute de l'utilité de ses travaux, et regrette de dépendre des puissants de la ville. Sa mère, hospitalisée, s'éteint doucement. Julien ne peut s'empêcher de rêver des contes qu'elle lui lisait dans son enfance. Leur magie et leur bonheur naïf n'avaient-ils pas infiniment plus de valeur que le monde du XXIe siècle, si cynique et violent ? Un soir, un étrange vieillard s'introduit chez Julien et révèle être Gabriel, ange et messager de Dieu. Il lui annonce la destruction imminente du monde et de tous ses habitants, l'humanité étant irrévocablement corrompue, elle doit renaître de ses cendres. L'archange explique à Julien qu'il est l'un des cinq élus choisis par les Etres Célestes pour réécrire l'histoire de l'humanité. Sans hésitation, Julien endosse ce rôle et se voit conférer les pouvoirs d'un Père Fondateur. Prenant le nom d'Audin, il s'attelle à la construction d'un royaume d'harmonie et de paix, usant de sa magie pour façonner palais, paysages et créatures fantastiques, poursuivant son rêve d'équilibre parfait. Mais Audin sait qu'il n'est pas si simple de mettre un terme à l'attirance des hommes pour le côté sombre, même pour un mage aussi idéaliste et puissant que lui. Préservera-t-il les âmes épargnées de son peuple pour l'éternité, où, comme à chaque fois, les ténèbres gangrèneront-elles petit à petit, immuablement, le coeur des hommes ?

06/2019

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Policiers

Les enquêtes d'Hadrien Allonfleur Tome 6 : A l'ombre des sucrières

"Cette île ne me vaut rien. Je m'étais rendu à l'évidence, elle était en train de grignoter mes forces vives. Je n'avais aucune prise sur les événements. Or, j'avais besoin d'action, une enquête à mener, et il y en avait une qui frétillait comme un goujon au bout d'une ligne". Hadrien Allonfleur, capitaine des cent-gardes, devenu enquêteur officieux de Sa Majesté Napoléon III, est sommé par le ministre de l'intérieur, de s'éloigner de Paris durant quelques mois, le temps de se faire oublier. Qu'à cela ne tienne, notre officier fougueux se joint à un ami qui part pour l'île de La Réunion. Héloïse, jeune femme impertinente et talentueuse auteur de romans à succès, en quête d'aventure, sera également du voyage. Lorsqu'il apprend qu'un planteur de canne à sucre a été assassiné, Hadrien accepte avec empressement, à la demande de sa veuve, de reprendre des investigations qui n'ont abouti qu'à l'arrestation d'un tout jeune garçon. Anciennement terre d'esclavage, essentiellement tournée vers la culture de la canne à sucre, où les ouragans ne sont pas rares, où la pauvreté côtoie la richesse, l'île de La Réunion à la splendeur puissante peut se révéler dangereuse pour les âmes et les corps. Hadrien en fera la douloureuse expérience. Il devra compter avec la torpeur qui l'envahit à l'approche de l'été austral, lutter avec une nature exubérante, et résister à la beauté des Réunionnaises. Mais notre capitaine, fidèle à sa réputation, ira jusqu'au bout de cette affaire qui le laissera à bout de souffle et pas seulement physiquement"

01/2021

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Vins, alcools, boissons

Château Pavie. Signature Perse

Château Pavie, Premier grand cru classé A, compte parmi les vins mythiques du bordelais. Cette excellence, signée Chantal et Gérard Perse, se reflète dans l'architecture remarquable du domaine et à la table de l'Hostellerie de Plaisance auréolée par deux étoiles Michelin. Deux attraits touristiques majeurs du splendide village de Saint-Emilion. " Pavie est aujourd'hui l'un des meilleurs vins du monde ", déclarait le fameux oenologue Robert Parker en accordant la note maximale de 100 au millésime 2000. Une réussite exemplaire pour un vignoble acquis en 1998 par Chantal et Gérard Perse. Tombés amoureux de ce terroir de Saint-Emilion, eux qui étaient alors propriétaires de supermarchés en Ile-de-France, se sont investis corps, âmes et biens pour réinventer le domaine et faire progresser son vin jusqu'aux consécrations ultimes. Château Pavie est la réussite d'entrepreneurs qui " se sont faits eux-mêmes " et qui, fidèles à leur nature profonde, ont continué d'entreprendre, inspirés par la volonté simple d'obtenir le meilleur de l'aventure qu'ils avaient choisi de vivre. Les Perse ont conquis la colline de Pavie pied à pied, repensant les vignes et les vins avec Michel Rolland, l'organisation des bâtiments, l'architecture et la décoration avec Alberto Pinto. Des visiteurs venus du monde entier jouissent désormais de ces 8 500 mètres carrés de pierres de taille et de transparence où l'on déguste les vins des vignobles Perse tout en admirant la fameuse côte de Pavie. Angélique Perse et son époux Henrique Da Costa, écriront désormais la suite de cette formidable histoire de vins, de vignes, de vignerons et d'art de vivre.

05/2019

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Philosophie

Hans-Georg Gadamer. Une biographie

La trajectoire intellectuelle de Hans-Georg Gadamer (1900-2002) traverse tout un siècle et a nourri une oeuvre majeure qui, sous le nom d'herméneutique, renouvelle profondément la pensée de l'interprétation et de ses enjeux existentiels. Car, pont un philosophe né en 1900 (soit l'année de la mort de Nietzsche, de l'avènement de la phénoménologie et des ouvrages fondateurs de Freud et de Dilthey), il était naturel que la question de l'" interprétation " fût au centre de toute problématique. Avec Gadamer, cette question reste, non seulement méthodologique, mais se transforme en une caractéristique vitale de notre " mode d'être " et, donc, de ce que nous sommes. Toute sa vie, en un siècle marqué par bien des tragédies, Gadamer va approfondir sa philosophie de l'herméneutique et voir, avec elle, sa réputation et sa notoriété grandir. Son centième anniversaire, le 11 février 2000, fut un événement extraordinaire en :Allemagne. Tous les grands intellectuels de l'époque, Paul Ricoeur. Jürgen Habermas, Karl-Otto Apel, Richard Rorty, Gianni Vattimo et bien d'autres, mais aussi des dignitaires du monde politique, dont le président de l' Allemagne et le premier ministre du Baden-Württemberg (un inconditionnel de Gadamer), se sont rassemblés à Heidelberg pour lui rendre hommage. Son oeuvre, aujourd'hui, continue d'inspirer de nombreux courants de pensée et méritait, à ce titre que sa vie, comme sa pensée, fût enfin revisitée par l'un de ses meilleurs exégètes. C'est dire que cette biographie - la première en langue française - vient à point nommé pour éclairer la personnalité d'un philosophe essentiel à notre compréhension de la modernité.

01/2011

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Religion

Pro Patria

Il venait d'être ordonné depuis peu et il avait la lourde charge de Riaumont après le décès du Père Revet. J'assistais à une messe célébrée à Argenton-sur-Creuse lors d'une réunion sur le scoutisme. Pour la première fois je l'ai entendu prendre la parole au sermon. Je ne suis pas particulièrement sentimental mais l'évidence et la simplicité de son éloquence m'ont tellement ému qu'à la sortie je l'ai embrassé... Qui ne l'a pas déjà rencontré dans ces milieux où l'on parle encore de Dieu, de la France, de l'honneur ou de la valeur militaire ? Le Révérend Père Jean-Paul Argouarc'h de la Sainte Croix de Riaumont, avec son sourire fraternel, sa soutane beige, ses souliers de marche, est devenu un familier, non seulement des grands rassemblements et des pèlerinages de nos traditions mais aussi des lieux où l'on pleure comme de ceux où l'on rit. Il ne manque jamais d'y prendre la parole pour remettre Dieu à la première place mais aussi pour exalter les vertus, le courage et l'amour de la France dans ses racines les plus anciennes comme les plus véridiques. Il la fait avec une spontanéité familière qui touche les c urs et les âmes. Il le fait avec son atavisme de chouan, de fils de soldat, de scout et surtout de religieux. Cet ouvrage qui reprend quelques-uns de ses sermons les plus marquants est une véritable anthologie de ce qui ne se dit presque plus aujourd'hui. A lire et à méditer en attendant d'aller l'écouter (Louis Fontaine).

06/2014

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Théâtre

Jack Kerouac. Entre ciel et enfer

Pierre Glénat met ici en scène une des allégories les plus dramatiques qui soit. Celle où le succès de toute une vie arrive trop tard, lorsque les amis sont partis, ceux que l'on aime ne sont plus là, ou lorsque la déchéance physique et mentale éponge tout le bonheur du triomphe qui s'invite à l'improviste. Jack Kérouac est à l'origine de la plus grande révolution culturelle mondiale impactant la deuxième moitié du 20e siècle, leader de la "beat" génération malgré lui avec le triomphe de son roman "Sur la route". Mais ce succès arrive au moment où sa déchéance a définitivement vaincu son enthousiasme. En mettant en scène le générique de fin de Jack Kérouac, Pierre Glénat illustre le triste mariage de l'espoir et du conditionnel comme l'oraison funèbre d'une vie de talent gâchée par les drogues et l'alcool. C'est aussi un message pour nous tous. Ne sommes-nous pas otages des aléas de la vie ? Nous pleurons nos échecs mais nos succès ne finissent-ils par avoir parfois le goût amer de la défaite. Paradoxe ou caprice ? Mais alors si le renoncement est toujours un abîme et le succès une trahison quelle peut être notre destinée ? C'est à chacun de nous d'y répondre avec ses propres croyances… tant qu'il en est encore temps… Pièce de théâtre en 15 scènes, à 7 personnages. C'est un huis clos se déroulant approximativement en une à deux semaines, dans une maison avec trois décors : chambre, cuisine et salle de séjour. La durée de la pièce est d'environ une heure 1/4.

01/2019

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Histoire internationale

Histoire de la Pologne

La Pologne semble avoir réémergé à la surface de la conscience européenne dans le bref intermède qui sépara les accords de Gdansk d'août 1980 du coup d'Etat de décembre 1981. On avait jusqu'alors fini par oublier que ce pays, avant d'être par une nouvelle tragédie de son histoire un pays d'Europe de l'Est, avait longtemps été, au même titre que les contrées occidentales, une terre de l'Europe. On conclut donc trop vite que les tristes événements de Varsovie n'étaient le symptôme que d'une crise de régime. Il aura fallu toute la science et la maîtrise internationalement reconnues de Norman Davies pour comprendre enfin, à travers cette Histoire de la Pologne, que nous sommes les temoins des convulsions d'une nation. Car tout aujourd'hui se noue : l'héritage de l'humiliation d'un pays à qui le régime communiste fut brutalement imposé ; l'héritage d'une défaite où de 1939 à 1947, Hitler et Staline s'acharnèrent à détruire toutes les élites politiques, intellectuelles et culturelles du pays ; l'héritage du désenchantement, lorsque dans l'entre-deux-guerres l'indépendance enfin recouvrée avait le goût amer des crises de régime ; l'héritage de la maîtrise spirituelle, lorsque de 1795 à 1918, la Pologne souffrante des Partitions affirmait dans la liberté aliénée sa pleine appartenance à la grande culture européenne ; l'héritage enfin d'une des plus anciennes cultures de notre continent. Norman Davies tisse dans le court, moyen et long temps les lignes de force d'un peuple et d'une nation qui ont toujours su retrouver, contre des régimes mensongers, la mémoire longue de leur existence.

06/1996

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Religion

Pourquoi les vaches ressuscitent (probablement). Ou pourquoi mon papa ne restera pas bloqué toute sa vie dans l'ascenseur

Y-a-t-il une ménagerie au ciel ? Les animaux, les arbres ou même les cailloux vont-ils au paradis ? Dieu se préoccupe-t-il du salut éternel de ceux qui ne sont pas des êtres humains ? Pour Franck Dubois, bêtes et plantes attendent d'être sauvées. Mais il ne dépend pas de la vache d'accéder au ciel. A proprement parler, elle ne "ressuscite" pas, mais elle est associée au mystère de la résurrection des hommes. Ce sont eux qui ont la responsabilité de son salut. Loin d'être "jetable", la création entière est appelée à passer en Dieu. Elle n'est pas qu'un simple décor, qui sera abandonné à la fin de l'histoire, mais une réalité avec laquelle il faudra compter dans l'au-delà. Cette communauté de destin entre tous les éléments du monde appelle chacun à la vigilance. C'est bien le message sous-jacent de ce livre inouï d'originalité : Dieu est présent au coeur de toute réalité matérielle. Il agit sur les âmes et sur les corps. Il ne se désintéresse pas du monde physique. Tout au contraire, il l'a créé pour qu'il demeure éternellement et qu'il se perfectionne. Y aura-t-il des lions vegans aux cieux ? Le chauve recouvrera-t-il ses cheveux là-haut ? Mon poisson rouge pourra-t-il enfin parler ? Une chose est sure, il y aura bien du monde dans "l'ascenseur" qui nous mènera au paradis. Un plaidoyer plein d'humour pour une redécouverte du message du Christ à la lueur de la matérialité du monde. Un traité d'écologie éternelle.

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Philosophie

Le mythe de la caverne

Le mythe de la caverne, récit obscur et populaire, nous a-t-il tout révélé? Ou retient-il, encore, le secret de l'existence permettant de réaliser son unique but, celui de contempler le divin ? Socrate narre à Glaucon une histoire succincte, énigmatique et millénaire, qui ouvre le septième livre de La République de Platon et qui interpelle le fond de nos âmes faisant vaciller ses conceptions les plus profondes, allant même jusqu'à in-fléchir le destin de la philosophie selon Martin Heidegger, la faisant chavirer vers un bord métaphysique ! Cette assignation pèse, comme une accusation, sur le mythe de la caverne, le condamnant à inaugurer l'histoire de l'oubli de l'être. Toutefois, cette position est-elle défendable ? L'épopée intérieure que conte ce récit ne saurait ni s'épuiser ni se réduire à cette condamnation mal justifiée. Cette histoire, universelle et tragique, de la condition humaine, recèlerait-elle une dimension oubliée, parce que cachée ? Le nuage impénétrable flottant sur cette allégorie inquiète et rassure... mais que pourrait-elle donc bien nous apprendre de si fondamental que nous ne sachions déjà ? ou plutôt, que nous ne sachions pas ? Cet ouvrage re-lit le mythe de la caverne à partir de sa source légitime, Platon et son commentaire. Plongeant jusqu'à la racine de son sens original, nous irons à la découverte de la clé d'interprétation du mythe. Délivré de son opacité originelle, il dévoilera, peut-être, la signification mystérieuse, et non métaphysique, de l'image du prisonnier dont le périple, dans et hors de la caverne, le mènera à se libérer de ses chaînes pour être en-fin glorifié par le soleil !

04/2019

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Ethnologie

Les lances du crépuscule. Relations Jivaros, haute Amazonie

On les appelle Jivaros. Ils préfèrent se dénommer Achuar, les Gens du palmier d'eau. Isolée dans la jungle de haute Amazonie, aux confins de l'Equateur et du Pérou, cette tribu légendaire fut protégée durant des siècles de l'incursion des Blancs par son inquiétante réputation de chasseurs de têtes. Plus qu'une condition de leur indépendance, la guerre est pour ces Indiens une vertu cardinale ; elle donne du prestige, renforce la solidarité, raffermit l'identité ethnique et permet le renouvellement rituel des âmes. Grâce à elle, les Achuar sont encore plusieurs milliers, fiers de leurs traditions et farouchement attachés à leur mode de vie. Ce livre est une chronique de leur découverte et un hommage à leur résistance. L'auteur y relate au quotidien les étapes d'une intimité affective et intellectuelle croissante avec ce peuple dont il a partagé l'existence pendant près de trois années comme anthropologue. Tableau des temps ordinaires comme des événements tragiques, ce récit évoque aussi un apprentissage initiatique mené à l'écoute des mythes et des chants magiques, de l'interprétation des rêves et de l'enseignement des chamanes. Une pensée riche et poétique s'en dégage, bouleversant nos conceptions de la connaissance, du sentiment religieux et des rapports à la nature. Des fondements de la violence collective à la logique de la sorcellerie, des principes de l'autorité politique à la définition de l'identité culturelle, de la philosophie de l'échange à l'intelligence de l'environnement, ce témoignage exceptionnel sur une manière libre et presque oubliée de vivre la condition humaine tire d'une expérience singulière un enseignement pour le temps présent.

04/2000

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Religion

L'islam pensé par une femme

Prix Père Jacques Hamel 2019 Prix Ecritures & Spiritualités 2019 On peut parler aujourd'hui de crise au sein de l'islam. Issus d'une vision rigoriste qui s'appuie sur le Coran et sur la tradition, les discours extrémistes rencontrent un réel succès, avec des conséquences parfois dramatiques. Pourtant, dans le même temps, certains penseurs musulmans s'insurgent contre cette lecture. Pour la théologienne Nayla Tabbara, si l'islam majoritaire souffre aujourd'hui d'autoritarisme et de manque d'esprit critique, c'est notamment parce qu'il a été pensé depuis ses origines dans un contexte fortement patriarcal, par des hommes et pour des hommes. Aussi, une nouvelle approche est nécessaire, faisant droit désormais à la part féminine de la raison et de la sensibilité. Cette "lecture féminine" du Coran met par exemple en lumière l'attribut "maternel" de la miséricorde de Dieu, beaucoup plus que sa force ou son intransigeance. Il ne s'agit pas pour l'auteure, de ne s'intéresser qu'aux "questions de femme" , comme le voile ou la polygamie par exemple, mais d'envisager sous un jour nouveau l'ensemble de la religion musulmane. Dégagé d'une conception littéraliste et de la pratique purement formelle, ce nouveau regard pourrait permettre à l'islam de retrouver sa vocation spirituelle. L'auteure : Nayla Tabbara est une théologienne musulmane libanaise, exégète, docteur en sciences des religions de l'Ecole pratique des Hautes Etude à Paris et de l'université Saint-Joseph de Beyrouth. Elle est vice-présidente fondatrice de Adyan, organisation qui agit dans une dizaine de pays arabes pour promouvoir l'altérité religieuse.

10/2018

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Littérature étrangère

La fille avec une robe à pois

Durant l'été pluvieux de 1968, Rose quitte Kentish Town, dans la banlieue de Londres, pour se rendre aux Etats-Unis. Dans sa valise, elle a pris une robe à pois mais aucun billet de retour. Elle doit rejoindre là-bas un homme qu'elle connaît sous le nom de Washington Harold. Il est prévu que ces deux-là unissent leurs forces pour retrouver le docteur Wheeler, un homme à la personnalité aussi charismatique qu'insaisissable - oracle, gourou, sauveur d'âmes et sans doute charlatan ; Rose considère qu'il l'a bel et bien sauvée d'une enfance abominable tandis que Harold nourrit contre lui une rancune silencieuse et tenace. Alors qu'ils traquent leur proie à travers l'Amérique à bord d'un camping-car, ce couple étrange et mal assorti - Rose, enfant abîmée de cette Angleterre grise de l'après-guerre, et Harold, individu nerveux, obsessionnel, habité - croise toute une armée d'acolytes de Wheeler, soldats dépenaillés de la contre-culture, tournant et virant au gré de courants dangereux, ballottés par la colère et la dissidence obscure. L'assassinat de Martin Luther King est tout récent (avril) et une folie banale s'épanouit dans les réunions spiritualistes. La candidature démocrate de Robert Kennedy, dont la campagne présidentielle doit atteindre son apogée à l'Ambassador Hotel de Los Angeles au début du mois de juin, paraît représenter l'unique espoir de la nation. Le pèlerinage de Rose et Harold est comme un miroir de cette campagne. Sauf que Robert Kennedy trouvera la mort à ce moment-là et que, quelque part dans les ténèbres infinies de l'Amérique, le docteur Wheeler est aux aguets.

04/2012

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Littérature française

Villaubin, une enfance berrichonne

Villaubin est un hameau niché au milieu de la campagne berrichonne, mais ce pourrait être n'importe quel village du pays en cette période qu'on désigne par " les 30 glorieuses ". Après des années de contraintes et de privations résultant du conflit mondial, la France rurale s'éveille au modernisme et aspire au confort, en ignorant qu'elle va y perdre ce qui avait fait jusqu'alors sa cohésion et son unité : la nécessaire solidarité entre villageois, obligés de se serrer les coudes et de vivre dans un minimum de fraternité. Le " chacun pour soi, et sans les autres " n'était pas encore à l'ordre du jour. Dans cet ouvrage, l'auteur retrace son enfance des années 50 et 60 dans ce tout petit hameau d'une cinquantaine d'âmes. Il y grandit entre des paysans et de simples ouvriers qui lui apprennent le respect du travail et de la personne humaine. Il décrit la révolution des campagnes, et aussi la révolution des consciences et des moeurs en rendant un hommage indirect à plusieurs personnages qui sont restés chers à son coeur, ceux-là qui lui ont appris la vie : son père, sa mère, sa grand-mère, le curé de la paroisse. Education, artisanat, travail, religion, ressources naturelles, jeux et fêtes, tous les aspects de l'existence sont évoqués ici. Mais ce qui fait l'intérêt de cet ouvrage, c'est la manière dont un enfant a reçu, de la part des " grandes personnes ", cet héritage culturel qu'il portera toute sa vie, et qui orientera définitivement sa destinée. La Nature, son grand amour, en constitue bien sûr l'un des principaux personnages.

12/2019

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Sports

Peut-on encore aimer le football ? La fable du monde

De plus en plus de football. De plus en plus, jusqu'à la nausée. De plus en plus, comme à l'infini : notre temps disponible, notre temps hors travail, hors obligation sociale, saturé, occupé par le spectacle du football. Est-il une évasion, cependant, ce spectacle ? Une escapade, comme l'est le théâtre classique ou l'opéra, hors du monde de la quotidienneté plus ou moins aliénée, plus ou moins inauthentique ? L'invasion permet-elle l'évasion ? Souvenons-nous d'un propos de Paul Valéry : "la vie moderne (...) remplace l'imagination par les images" . Aujourd'hui, le meurtre est accompli. Le monde est rempli d'images de football. Les coeurs et les cerveaux, les espoirs et les passions, les esprits et les âmes, le sont également. Le football a installé sa demeure au centre de la vie moderne. Faites-nous rêver, demande-t-on souvent à une équipe de football ! Dès que nous posons la question du contenu de ce rêve, la consternation nous saisit. A quoi pourriez-vous nous faire rêver, vous les joueurs ? Vous les équipes ? Tenter de répondre à cette question provoque un malaise : le rêve que le football serait censé offrir est sans contenu. Vide. A quoi servent-elles, ces images ? Où conduisent-elles ? Agrégé de Philosophie, Robert Redeker est l'auteur de nombreux livres. Il collabore également à plusieurs revues et journaux. Il a publié dernièrement Le soldat impossible (Pierre-Guillaume de Roux, 2014), Bienheureuse vieillesse (Le Rocher, 2015) , L'école fantôme (Desclée de Brouwer, 2016) et L'éclipse de la mort (Desclée de Brouwer, 2017). Il s'emploie également à la photographie et à la critique littéraire.

05/2018

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Histoire internationale

Le détroit de Gibraltar, frontière entre les mondes. De Tanger aux clandestins

Dans le détroit de Gibraltar les siècles se chevauchent, les évènements se heurtent, l'histoire se répète. Cette improbable frontière entre l'Europe et l'Afrique est un des points les plus signifiants de la planète par la charge mythique que les peuples lui ont dévolue, par le poids de l'histoire qui la hante. Les mythologies vivent ici intactes dans ce repli immémorial que rien n'atteint, et surtout pas le temps qui s'efface. Dans le vent qui balaie le détroit, les âmes s'interpellent : celles des dieux et des héros, celles des guerriers et des marchands, des savants et des aventuriers qui l'ont inlassablement parcouru, celles aussi des immigrés qui, aujourd'hui, mettent leur vie en péril pour atteindre coûte que coûte la forteresse Europe. Point névralgique de liaison et de confrontation entre le Nord et le Sud, l'Est et l'Ouest, entre l'Islam et l'Occident, entre le Maghreb et l'Europe, le détroit de Gibraltar condense toutes les tensions qui parcourent depuis toujours le monde méditerranéen. Lieu de tous les fantasmes, de tous les espoirs perdus, de tous les rêves, le détroit revit dans le livre de Zakya Daoud tous les mouvements de l'Histoire qui s'y sont précipités depuis depuis la séparation mythique des deux continents par le légendaire Hercule et le passage des Phéniciens et des Carthaginois à la recherche de l'or africain jusqu'aux évènements les plus contemporains. Livre d'histoire, livre d'actualité, Le détroit de Gibraltar, frontière entre les mondes est aussi un livre politique. Il évoque le passé, dans ses différents aspects, pour mieux s'ouvrir au présent et à l'avenir.

01/2017

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Littérature française

Chute ! Eloge de la disgrâce

Bon c'est décidé, je vais faire un effort. De toute façon j'étais au bout de ma critique des communautarismes, la colère qui se répète, ça tourne au fonds de commerce, je n'allais pas devenir le Jean-Pierre Coffe du politiquement incorrect, le monsieur "c'est d'la merde" du pamphlet. Me calmer, donc, ne plus déraper et attendre qu'on me jette quelques miettes... Aller, faire simplement comme les autres après tout : mentir, pleurnicher, émouvoir... juste m'avilir un peu plus. Je m'appelle Oussama Joseph Maximilien... Non, ça part encore trop brutal. Je m'appelle... Robert, c'est mieux, plus personne ne s'appelle Robert aujourd'hui, ça fait français. Je m'appelle Robert et je suis au bout du rouleau... Ainsi commence Chute !, le deuxième roman d'Alain Soral. Un roman où son double, Robert Gros, se heurte de tout son poids de lucidité morale et de désespoir social au mensonge, à la lâcheté et à la brutalité de notre pseudo-démocratie contemporaine. Chute ! nous entraîne dans les affres d'un homme de 45 ans et sa lente et inexorable descente aux enfers, lui qui a cru qu'il pourrait changer le monde ou, tout au moins, le rendre moins cruel. Livre amer et désabusé sur notre société, Chute ! n'épargne personne, à commencer par l'auteur lui-même. Dans ce grand roman, nous sommes saisis par la minutie et la subtilité avec laquelle Soral restitue le désenchantement d'un homme, assortie d'une critique sans faille de notre société qui privilégie l'envie et la consommation sur l'Etre...

01/2012

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Policiers

Notre jeu

A quarante-huit ans, le narrateur Tim Cranmer jouit d'une retraite anticipée dans son manoir du Somerset, en compagnie de la belle et énigmatique Emma. En tant qu'agent secret, il a livré et gagné la bataille de la guerre froide, et, dans le nouvel ordre mondial, il n'y a plus de place pour lui. Mais nul n'échappe à son passé. Celui de Tim habite à proximité, en la personne de Larry Pettifer, ami et rival depuis l'école, reconverti en professeur d'université après avoir servi d'agent double à Tim pendant vingt ans. Soudain, Larry disparaît. En même temps qu'Emma. Ont-Ils fui ensemble pour vivre leur passion ? Larry a-t-il entraîné Emma dans une de ses causes perdues ? Tim se lance à leur poursuite, découvrant aussitôt qu'il est lui-même poursuivi par ses anciens patrons. Le chasseur devient gibier. Il fouille son propre passé tel un voleur et s'enfonce dans les sables mouvants de l'étrange pacte qui lie désormais Emma et Larry. De l'Angleterre hostile en passant par les bas-fonds de Moscou. c'est au coeur du Caucase et des affrontements ethniques de l'ex-Union soviétique que la quête de Tim connaît un brutal et amer dénouement, et que sa vie retrouve du même coup un sens. Tout à la fois histoire d'amour, roman à suspense, satire politique d'une brûlante actualité. Notre jeu possède les qualités d'un très grand roman de John le Carré : la tension qui vous dessèche la bouche. un perpétuel sens du paradoxe. Et par-dessus tout, l'humour et l'humanité.

01/1996

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Religion

Lettre au pape François. Pour Charles de Foucauld, le centenaire mis sous le boisseau

En 2016 s'est tenu le centenaire de la mort de Charles de Foucauld, assassiné en 1916 dans le désert du Sahara. Pendant un an, des expositions ont eu lieu, des livres ont été publiés, dont la presse s'est fait l'écho. Ce livre est la chronique de ce centenaire. Pendant cette année d'anniversaire, J-F Six a recueilli tout ce qui a été dit et fait à propos de Charles. Son constat est sans appel : cent après sa mort, le frère universel reste largement méconnu, victime d'un amoncellement de légendes, d'idées-reçues, de mythes, de falsifications. Adressé au pape François, si proche par ses paroles, ses actes et son sens évangélique du " dehors " des intuitions de Charles, ce livre se présente comme un plaidoyer pour Foucauld, le vrai Foucauld. Ce n'est pas une plainte triste, un réquisitoire amer, mais un ouvrage pétri de l'espérance joyeuse que le coeur, aujourd'hui occulté, du message de Foucauld sera peu à peu découvert et manifesté. D'une plume vive, libérée du souci d'érudition, l'auteur nous révèle le vrai visage de Charles. Ce chantre de la fraternité, précurseur des Gandhi, Luther King ou Mandela qui n'était pas le saint de vitrail, enfoui dans le silence, confit en piété, que la légende a décrit, mais l'homme de la rencontre au ras du sol, au quotidien. Et le prophète d'une évangélisation nouvelle : non pas convertir et dogmatiser d'en haut, mais écouter d'abord, partager la condition humaine à travers l'amitié, la bonté, la conversation quotidiennes. Et annoncer Jésus de Nazareth par sa vie, en devenant un évangile vivant.

02/2018

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Actualité et médias

La veuve. Un roman vrai : l'affaire Boutboul

Elle se dit veuve, paraît richissime, vit dans les beaux quartiers, achète des chevaux de course et s'abîme en prières dans les chapelles parisiennes entre deux emplettes chez Fauchon. On ne lui connaît qu'une véritable passion: sa fille Darie. Pour elle, elle paraît prête à tout. Elle la propulse au sommet de la gloire, en fait une vedette des hippodromes et du show-business. Un soir de décembre 1985, l'assassinat de son gendre, Jacques Perrot, meilleur ami du Premier ministre de l'époque, vient bouleverser ce tableau idyllique. Marie-Elisabeth Cons-Boutboul n'est pas seulement cette dévote, disciple de la pucelle d'Orléans, qui joue les dames de charité dans les cocktails de la jet-set. Derrière cette façade, la " Veuve ", ex-avocate radiée du barreau de Paris, et pas plus veuve que son mari n'est décédé, apparaît comme une femme redoutable, faussaire et mythomane, manipulant des milliards entre les banques suisses, certains paradis fiscaux, le Gabon, voire le Vatican... Joue-t-elle les agents doubles dans des opérations aussi embrouillées qu'ultra-secrètes où se mêlent affaires de famille et raison d'Etat ? Accusée d'avoir commandité le meurtre de son gendre, soupçonnée d'avoir été mêlée à l'exécution d'un petit caïd qui jouait pour elle les passeurs de fonds, elle jure qu'elle est innocente. Ultime mensonge d'une longue série, ou seule goutte de vérité dans un océan de mensonge ? Mais qui est vraiment la "Veuve", vedette du plus fabuleux fait divers de la décennie écoulée ? Une vieille et rusée affabulatrice, ou une monstrueuse et froide manipulatrice d'âmes ?

03/1994

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Littérature étrangère

Splendeur et décadence du camarade Zulo

Splendeur et décadence du camarade Zulo fut publié en 1972 en feuilleton dans l'hebdomadaire satirique albanais Hosteni et connut immédiatement le plus grand succès, en dépit des réserves de quelques hauts personnages. L'ouvrage parut en volume dès l'année suivante et fut rapidement épuisé, malgré un tirage considérable pour le pays ; il en fut de même pour la deuxième édition en 1981. Le roman retrace les derniers instants de gloire du camarade Zulo, haut fonctionnaire de l'administration albanaise qui dirige un mystérieux bureau des affaires culturelles. Le portrait de Zulo se dessine peu à peu dans une suite de notes prises par son adjoint, souffre-douleur, confident et ami, Demkë. Dritëro Agolli a su éviter le piège du manichéisme : Zulo est ridicule par ses prétentions, son snobisme, le vide de ses discours stéréotypés, les trucages grossiers qu'il emploie pour se faire valoir ; il est parfois odieux mais pas réellement méchant, et on sent chez lui de la bonne volonté, voire de la bonne foi allant jusqu'à la naïveté, ce qui fait de lui autre chose qu'un monstre ou un pantin. De même, la finesse et le sens de l'humour de Demkë ne font pas oublier une faiblesse qui confine à la lâcheté. Livre drolatique et amer, dont la puissance satirique rappelle à la fois Defoe et Kafka. Le sentiment d'absurdité grandiloquente des maîtres de la politique est souvent angoissant et ce roman nous propose, plus encore qu'une critique de la politique contemporaine albanaise, une interrogation générale sur le pouvoir et les hommes, la vanité, la férocité du quotidien et son remède, l'humour.

06/1990

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Livres 3 ans et +

Les 25 plus belles histoires de Noël

Un recueil regroupant nos 25 plus belles histoires de Noël par les plus grands auteurs de notre catalogue : des contes classiques et des histoires modernes, des poèmes et chansons de Noël... et toujours les héros de Gallimard Jeunesse". La magie de Noël" de Clement C. Moore et Anita Lobel "Noël russe", illustré par Nathalie Novi"Le Noël de Salsifi" de Ken Brown"Petit Papa Noël" de Raymont Vincy et Jean-François Martin"Un message pour le père Noël" de Hiawyn Oram et Tony Ross"Noël à La Nouvelle-Orléans" de Jean Jourdan, Anna et Elena Balbussq"Pénélope, demain, c'est Noël ! " d'Anne Gutman et Georg Hallensleben"Benjamin, le Père Noël du jardin" d'Antoon Krings"Les anges dans nos campagnes""La nuit du berger" de Michael Morpurgo et Quentin Blake"Une surprise pour Noël" de Kate Banks et Georg Hallensleben"Le sac à disparaître" de Rosemary Wells "Il est né le divin enfant", illustré par Aurélie Guillerey"Melrose et Croc" d'Emma Chichester Clark"La neige tombe" de Jean Richepin et Aurélie Guillerey"Le prince amoureux" de Michael Morpurgo et Emma Chichester Clark "Mon beau sapin", illustré par Pierre-Marie Valat"J'ai d'mandé au Père Noël" de Jean Naty-Boyer et Muriel Kerba"Le sapin de Noël de Trotro" de Bénédicte Guettier"Le merveilleux Noël des Rois et Reines" d'Alex Sanders"Noël Jazz" de Noël Colombier et Martin Jarrie"Le sapin de monsieur Jacobi" de Robert Barry"Noël" de Théophile Gautier et Aurélie Guillerey"Monsieur Bout-de-Bois" de Julia Donaldson et Axel Scheffler"Une fleur m'a dit" de Mannick et Charlotte Labaronne

10/2013

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Philosophie

Le malaise est dans l'Homme

Les souffrances psychiques ne sont pas des maladies. Mais elles peuvent y mener. La condition de l'homme étant tragique, ouverte, risquée, la fragilité de l'homme est inhérente à son être-au-monde. Toutefois, si le malaise est dans l'homme depuis toujours, le monde moderne et hypermoderne lui donne des formes nouvelles. Les sociétés traditionnelles fonctionnaient sur la base d'un modèle d'intégration sociale, au demeurant inégalitaire, où chacun néanmoins avait sa place, y compris le fou. Les sociétés modernes ont fonctionné sur le mode du refoulement et de la névrose. La société du travail ne voulait pas connaître les états d'âme, ni même les âmes d'ailleurs. La société hypermoderne combine les exigences du travail et celles de l'autonomie : il faut être productif, il faut être performant, mais aussi "positif". La mobilisation de l'homme dans l'hypercapitalisme est donc totale mais elle n'est plus une mobilisation sous une forme guerrière qui était celle du "soldat du travail". C'est une mobilisation pour plus de mobilité, plus de fluidité, plus de liquidité. L'hypercompétitivité et la lutte de tous contre tous tendent à devenir la règle. Le consumérisme et le narcissisme tout comme le désir mimétique en sont les conséquences. Tout ce qui relève des projets à long terme, individuels ou collectifs, en sort évidemment dévalorisé. Cela ne va pas sans de nouvelles formes de malaises intimes, psychiques, qui atteignent l'homme et le reconfigurent. Ce livre, qui s'essaie à en dresser le portrait, est ainsi un court traité de psychopathologie de l'homme moderne pour mieux comprendre notre monde.

05/2011

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Philosophie

L'Ecole de Francfort

Nul doute que l'Ecole de Francfort, qui a regroupé des figures aussi importantes que Max Horkheimer, Walter Benjamin, Theodor Adorno, Herbert Marcuse, Jürgen Habermas ou Axel Honneth, est une matrice majeure de la philosophie contemporaine. Nul doute cependant que repérer les traits constitutifs de ce qui, de manière d'ailleurs assez tardive, s'est appelé "Ecole de Francfort" , présente une certaine difficulté. Quoi de commun, en effet, entre les fulgurances énigmatiques de Benjamin évoquant la figure baudelairienne du flâneur et la rude élaboration théorique par Habermas d'une théorie de l'agir communicationnel ? Entre l'exigeante théorie de l'art d'avant-garde d'Adorno et celle du besoin de reconnaissance de Honneth, tournée vers la vulnérabilité ? Entre les aphorismes pessimistes du jeune et du vieux Horkheimer et la philosophie explosive du désir de Marcuse ? Où placer alors d'autres figures importantes comme Neumann, Fromm ou Wellmer ? A cette variété s'ajoute la discontinuité des générations, des expériences historiques, donc des références intellectuelles. Il y a d'un côté le pessimisme radical d'Adorno et de Horkheimer, tous deux ancrés dans une culture philosophique et intellectuelle allemande, mais liés par l'expérience du nazisme, du stalinisme et de l'exil ; Habermas et Honneth de l'autre, davantage réconciliés avec des institutions démocratiques consolidées par l'après-guerre, et se référant notamment à la psychanalyse anglo-saxonne, au pragmatisme, aux théories américaines de la justice ou au structuralisme français. Jean-Marc Durand-Gasselin reconduit la diversité de ces penseurs à l'identité du projet d'origine : conjuguer les données empiriques, les enquêtes et les approches plurielles des sciences humaines pour décrire au plus près la réalité sociale.

04/2012

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Religion

Une paix qui surpasse toute paix. Tome 1

"Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur. (...) N'entretenez aucun souci, mais en tout besoin, recourez à l'oraison et à la prière, pénétrées d'action de grâces, pour présenter vos requêtes à Dieu. Alors la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, prendra sous sa garde vos coeurs et vos pensées, dans le Christ Jésus" (Philippiens 4, 4 à 7). Par ce nouveau livre, Laurence Saint-Jean nous introduit dans les beaux enseignements que lui a confiés le Ciel pour notre édification. A travers ce coeur à Coeur, le Seigneur désire rejoindre l'humanité tout entière par les messages qu'Il lui communique. Il veut nous faire goûter Sa Paix qui surpasse toute paix, telle que Lui seul peut nous la donner. Le 9 avril 2004, Il déclare à Laurence, pour tous ceux qui souffrent sur cette terre : "(...) Conduis-les vers Moi, origine et fin de tout bonheur réel sur cette terre d'exil, où tant et tant souffrent encore de ne pas Me connaître vraiment, quand ils ne Me connaissent pas du tout. Explique-leur qu'en dehors de Moi, point de salut, point de véritable bonheur, point de paix qui surpasse toute paix, point de joie profonde et durable non plus". Laissons-nous toucher profondément par l'Amour infini de Notre Dieu, afin que Sa Paix se répande en abondance dans nos coeurs. Laurence Saint-Jean, mère de famille, écrit depuis une vingtaine d'années, non seulement pour témoigner, mais également pour évangéliser. Elle exerce un ministère d'intercession et de compassion auprès de coeurs blessés et tente, par sa vie, ses écrits et ses prières, de rapprocher les âmes du Seigneur.

10/2020

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Littérature française

La compagnie des voyants. Ces grands romans qui nous éclairent

On trouve tout dans la littérature. Parce que les grands romanciers ont la lucidité des " voyants " , comme le disait Rimbaud des poètes, la lecture de leurs romans aide à comprendre le monde. Rien de mieux que La Tâche de Philip Roth pour traquer la montée du moralisme dans nos sociétés, La ferme des animaux de George Orwell pour saisir les dynamiques dévorantes de l'extrémisme, Meursault contre-enquête de Kamel Daoud pour traquer les catéchismes idéologiques, Sa majesté des mouches de William Golding pour décoder le populisme, Beloved de Toni Morrison pour interroger nos réécritures du passé, Le Hussard sur le toit de Jean Giono pour déchiffrer nos épidémies de la peur ou les Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar pour ne plus jamais penser que la culture et notamment les livres ne seraient pas essentiels. Cet essai riche et éclairant nous fait plonger dans près de vingt-cinq romans incontournables, des textes aussi merveilleux que L'Iliade et l'Odyssée d'Homère, Lady L. de Gary, Germinal de Zola, Ulysse de Joyce, Moby-Dick de Melville, Robinson Crusoé de Defoe ou La chute de Camus. Parce que ces grands livres offrent des clés insoupçonnées, ils deviennent autant de compagnons de route pour mieux lire notre époque. Gourmand et passionné, Mathieu Laine nous convie ainsi dans les invariants de la nature humaine que seule la littérature permet de percevoir avec autant de finesse. Alors qu'on lit de moins en moins, ce livre donne terriblement envie de lire et de relire. Pour nous distraire mais aussi pour aiguiser notre esprit critique et nous garder des idées fausses. " Lisez pour vivre " , disait Flaubert. Sans roman, la vie est impossible !

01/2023

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Militaire

C'est nous les Africains

A l'occasion de l'anniversaire des soixante ans des Accords d'Evian, il nous a semblé intéressant de rééditer le carnet de route, de septembre 1943 à juillet 1945, du médecin-chef du 2ème Régiment de cuirassiers de la 1ère Division blindée. Paru en 1967, et rapidement épuisé, ce témoignage unique du Dr Henry DELOUPY est dédié aux " Martin, Lopez, Mohamed et tant d'autres, venus d'au-delà des mers et tombés au combat pour la Libération de la France. " Réédité en 1990 par le Service historique de l'armée de terre et à nouveau épuisé, il rappelle le sacrifice des soldats de " l'Armée d'Afrique " venus d'Algérie pour libérer la métropole, dont la plupart n'avaient jamais foulé le sol. Il nous a paru opportun de rajouter, en contrepoint de son journal de bord, celui de son fils aîné qui a participé à la guerre d'Algérie quinze ans plus tard. Jean DELOUPY, jeune pied-noir qui a devancé l'appel pour s'engager dans l'armée française en tant que sous-lieutenant de harkis de 1960 à 1962, livre dans " A vous, mes frères que j'ai abandonnés ", le témoignage inédit d'un soldat déchiré par ce drame. Du combattant victorieux au combattu amer, ces bouleversants regards croisés d'un père et de son fils sur leurs campagnes respectives illustrent à eux seuls la tragédie des acteurs des " événements ", au cours desquels la souffrance a remplacé la gloire. Puissent ces souvenirs contribuer au devoir d'une mémoire collective pacifiée auquel se livre la nation tout entière. " Un témoignage précieux " Colonel Paul GAUJAC, Chef du service historique de l'armée de terre.

10/2022

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Littérature française

Le songe d'un monde meilleur

Pourquoi devient-on anarcho-syndicaliste ? Ce choix n'est pas toujours sans conséquence. Mais il intervient le plus souvent à la suite d'évènements qui nous sont insupportables. Comme des injustices, du mépris et autres éléments qui entraîne de la révolte ou encore de la rébellion. Un peu à l'image de mon grand-père maternel Abel Foy qui était loin d'être libertaire mais, suite aux circonstance de la vie c'est vu par deux fois obligé de défendre sa terre, son drapeau, sa nation. Il est devenu malgré lui un grand résistant, torturé, humilié, déporté, il s'est toujours relevé et resté digne. Il a toujours combattu ces formes d'intolérances qui ont jalonné sa vie. Deux guerres, des blessures et une déportation qui l'a fait vivre au quotidien à côté de la mort, forge le caractère d'un homme et je pense en partie tenir de sa générosité tout comme sa ténacité. Sa devise se résumait à l'humanisme, la liberté de penser et l'indulgence. Mon parcours n'est pas plus glorieux ni différent de bon nombres de militants que j'ai eu l'occasion de fréquenter dans les différentes régions que j'ai sillonnée durant ma carrière. Néanmoins, ceux-ci ont toujours apporté un peu d'eau à mon moulin pour être resté depuis le début un libertaire convaincu. Durant toutes ces années, mes combats se sont montrés multiples. Je les ais affronté avec de l'enthousiasme comme le désenchantement, rien n'est simple, il faut prendre les choses au fur et à mesure qu'elles se posent.

08/2022